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Rythmes scolaires et environne

Comment la culture vient aux enfants : repenser les médiations

Cet ouvrage est issu d'une recherche collective financée par le ministère de la Culture (département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation), et réalisée par une équipe de chercheuses et chercheurs sous la direction de Florence Eloy : Stéphane Bonnéry, Samuel Coavoux, Rémi Deslyper, Frédérique Giraud, Tomas Legon, Muriel Mille et Véronique Soulé. Comment la culture vient-elle aux enfants ? Les discours sur la transmission culturelle relèvent souvent de deux registres antagonistes. Les enfants sont tantôt dépeints comme les victimes des industries culturelles, supposées à l'origine d'une aliénation d'autant plus grande que le jeune âge de ce public le priverait de défenses cognitives, tantôt comme des consommateurs de biens culturels autonomes et libres. A l'ère numérique, cette polarisation des discours est plus forte que jamais. Pour ouvrir le débat, cet ouvrage s'intéresse aux nombreux processus de médiation qui s'exercent tout au long de la chaîne allant des producteurs culturels jusqu'aux enfants. Pour mieux les identifier, il prend le parti de faire dialoguer des offres culturelles très différentes, de la série télévisée à succès à l'édition jeunesse en passant par les musées, les théâtres pour jeune public, les orchestres d'enfants et les actions des cinémas art et essai. L'enquête souligne que ces processus de médiation dépassent largement le champ de la médiation culturelle institutionnelle et existent également au sein des industries culturelles ainsi que dans les familles et les groupes de pairs. Elle révèle en outre les réappropriations et ajustements permanents que les enfants effectuent par rapport aux cadrages qui leur sont proposés par les différents médiateurs. Ce faisant, elle questionne la pertinence de frontières considérées parfois comme infranchissables, notamment entre champs marchand et non marchand, pour mettre en perspective le processus de médiation qui se produit dans tous les cas.

01/2022

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Sciences politiques

Colloque de Poissy 2011. Au coeur de la laïcité : dialogue et tolérance

En 1561, à l'initiative de Catherine de Médicis, une conférence religieuse est organisée à Poissy, pour tenter d'effectuer un rapprochement entre Catholiques et Protestants. Les tensions à ce moment précis de l'histoire étaient à leur paroxysme et l'assemblée se quitta sans avoir pu trouver de compromis dogmatique. Cependant, ce colloque fut le germe d'une première tentative de dialogue. Il déboucha sur le premier édit de tolérance de l'Histoire de France, l'édit de Saint-Germain-en-Laye du 17janvier 1562, marquant la reconnaissance officielle de la diversité religieuse. Même si s'ensuivirent trente années de guerres de Religion jusqu'à la signature de l'Edit de Nantes en 1498. 450 ans ont passé depuis cet événement. Que retenir de cette tentative de réconciliation aujourd'hui, alors que nous vivons dans une république laique où la religion n'est plus affaire d'Etat ? Le Colloque de Poissy de 2011 interroge celui de 1561. Comment ce dernier peut-il faire sens aujourd'hui ? La municipalité a considéré qu'il était important de commémorer cet événement historique. Outre la présentation d'une exposition grand public, le service des musées de la Ville, avec l'organisation de ce colloque, aura pu porter, susciter et orienter les réflexions sur un des enjeux majeurs de nos sociétés contemporaines : de quels outils et moyens disposons-nous au quotidien pour parvenir à une meilleure compréhension mutuelle, favoriser et composer le mieux vivre ensemble au coeur de la laicité, comprise aussi comme principe d'unité fondamentale qui rassemble les femmes et les hommes de cultures différentes en une même société politique ? Convoquer historiens, juristes, anthropologues, sociologues, philosophes et théologiens pour débattre ensemble, c'est parier sur le fait que la complexité croissante de l'être humain ne peut s'appréhender qu'à travers des regards croisés.

06/2012

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Littérature française

Corse blanche. Sans bandit ni vendetta

La Corse a vu passer de nombreuses gloires littéraires. Parmi elles, Prosper Mérimée, grâce à un indéniable talent, a su fixer deux figures littéraires majeures qui firent florès ensuite, jusqu’à nos jours, le bandit, avec Mateo Falcone, et la vendetta, avec son Colomba. Le siècle du romantisme aidant, les histoires de bandits et les récits de vendette occupèrent les premières places des journaux, des revues... des esprits. On faisait le voyage en Corse pour rencontrer les barbes hirsutes, les fusils et carchere aux détours du maquis. Les éditions Albiana ont édité une anthologie de ces textes, présentée par Roger Martin en 2010. Or, il apparaît que si les bandits et les vendette ont été passablement mis en valeur, les auteurs, parfois les mêmes, ont aussi écrit des textes moins connus où la Corse, les Corses, les épisodes historiques, les événements et les historiettes proprement insulaires ont servi de motifs à leurs récits, nouvelles et autres romans. Certains ont su s’émouvoir dans leurs récits de voyages d’une Corse, certes farouche, mais qui dévoilait son coeur pour peu que l’on s’y intéresse vraiment. Cette nouvelle anthologie présente ainsi des textes d’auteurs touchés par les muses corses. Français ou italiens de grande renommée (G. de Maupassant, A. Daudet, N. Tommaseo, F. D. Guerrazzi, A. Glatigny, P. Loti, etc.) y côtoient certains injustement moins connus (Pastoret, Dinocourt, F. Romani, R. Saint-Hilaire, É. Bergerat, J. A. Nau, etc.). D’autres sont simplement corses au talent littéraire certain, pas moins inspirés par l’île aux mille parfums (G. della Grossa, N. Bonaparte, F. O. Renucci, G. V. Grimaldi, E. Arène, P. Dominique, etc.). Gageons que l’ouvrage sera une vraie découverte pour les lecteurs, celle d’une Corse inattendue, mise en valeur par une qualité littéraire relevée. Pour tous publics.

02/2012

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Littérature française

Le chemin sauvage

Il y a cinquante ans, dans un village, un enfant de treize ans s'attache à une petite fille de son âge, Myriam, qui est recueillie dans un orphelinat. Sa mère vit loin d'elle et elle ignore qui est son père. Elle est " misée ", c'est-à-dire adoptée comme servante dans une ferme qui l'achète au plus bas prix dans une enchère. Le narrateur vit dans une famille d'ouvriers plutôt évoluée et généreuse. Son frère aîné est mort et ce deuil pèse sur son enfance. Il s'amuse avec un petit italien, Tonio, lui aussi isolé, loin de ses parents. Il sympathise avec des ouvriers italiens, Angelo et Enzo, qui construisent un barrage. Mais Myriam se confie à l'enfant et lui révèle qu'elle est harcelée sexuellement par le grand-père de sa famille d'accueil et guettée par un soldat, un " dragon ". Elle disparaît. Son corps sera retrouvé après une fouille à laquelle participent tous les villageois près d'un étang, dans une grotte. L'enfant est convaincu que c'est le grand-père, le coupable. Mais ses réponses à l'interrogatoire de la police ne convainquent personne. L'inspecteur, qu'il surnomme " Bob Morane ", soupçonne successivement Enzo, un des Italiens, envers lequel la population exprime une grande animosité, et Paulin, un simple d'esprit qui, en réalité, a été le témoin du crime. Un demi-siècle plus tard, l'enfant parlera (c'est le dernier chapitre) à Julien, le fils de la ferme et à Paulin. Paulin décrit le crime en utilisant les personnages du Livre de la Jungle : Mowgli (la victime) et Bagheera (l'assassin). Finalement, Julien disculpe son grand-père et avoue la tentative de viol et l'assassinat.

02/2012

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Romans de terroir

Marie Doigts de fée

A la veille de la Belle Epoque, la petite Marie Chassagne quitte sa province natale et la ferme familiale. Placée comme fille de cuisine à Paris, on la dote d'une robe bien trop grande pour elle. Mais, en quelques gestes enfantins, elle réussit d'instinct à l'ajuster à sa taille sous le regard admiratif d'Henriette, la chef lingère. Celle-ci obtient alors de la prendre à ses côtés et de lui apprendre le métier. L'avenir de Marie est tracé : elle sera couturière... Mais auparavant, il lui faudra en découdre avec les accrocs et les ourlets de la vie, d'abord à travers un premier et bref mariage vécu à son corps défendant, et surtout en affrontant tant bien que mal les phobies qui, depuis toujours, l'obsèdent jour et nuit. Elle exprime la force vitale qui est en elle à travers ce don pour la couture que ses amis lui reconnaissent. Parmi ceux-ci, les de Méricourt qui l'aideront à créer Marie Chassagne Couture et lui feront rencontrer Alban, un jeune diplomate que ses goûts naturels ne portent guère vers les femmes. Entre Marie et Alban naîtra alors une grande histoire d'amour et... un parfum ! Mais Alban sera tué au Chemin des Dames. Dès lors, plus rien ne retiendra Marie. Murée dans le chagrin, elle n'aura de cesse de faire vivre sa maison de haute couture et, à travers cette dernière, le souvenir d'Alban. Elle traversera les années folles, l'Occupation et la Libération dans une sorte d'indifférence glacée, seulement préoccupée par le besoin de faire et de défaire les modes, et elle accueillera avec la même indifférence son triomphe à New York et la consécration mondiale de son parfum, Passion Saphir.

10/2007

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Beaux arts

Tout

Inviter des inconnus à dormir dans son lit, suivre un homme dans les rues de Paris jusqu'à Venise, engager un détective pour l'espionner elle-même et lui rendre un compte rendu de sa journée, se faire engager en tant que femme de chambre dans un hôtel pour photographier les objets personnels des clients, demander à des aveugles de lui raconter la dernière image dont ils se souviennent, chasser les fantômes d'oeuvres volées dans les musées... Sophie Calle orchestre de petits moments de vie depuis près de trente ans. Ces sortes de règles du jeu qu'elle se fixe, autant à elle-même qu'aux autres, estompent la frontière entre l'art et la vie. Si elle choisit méthodiquement les expériences à vivre qu'elle met en scène, la "faiseuse d'histoires", selon l'expression d'Hervé Guibert, n'a pas peur de dévoiler l'intime de ses amours déçues ou les douleurs exquises des absences qui peuvent rendre mélancolique. La conservatrice et critique d'art, Christine Macel, résume les contours de son travail ainsi : "L'association d'une image et d'une narration, autour d'un jeu ou d'un rituel autobiographique, qui tente de conjurer l'angoisse de l'absence, tout en créant une relation à l'autre contrôlée par l'artiste." Sophie Calle ne cesse d'explorer cette relation avec les autres et conçoit une façon de voir singulière, autant qu'une quête personnelle poétique et artistique. Ses récits à la première personne sont souvent associés à toutes sortes de supports possibles (livres, photos, vidéos, films, performances). Ce jeu de cartes postales en est une trace de plus, une nouvelle facette. Il devient un portfolio embrassant l'ensemble de ses oeuvres.

11/2015

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Musique, danse

Tchaikovski au miroir de ses écrits

Tchaikovski fut sa vie durant un infatigable épistolier ainsi qu'en témoigne sa surabondante correspondance riche de plus de cinq mille lettres répertoriées, le plus souvent fort circonstanciées. On y découvre une mine de renseignements passionnants tant sur lui-même et sa manière de composer, que sur ses confrères, ses opinions politiques, philosophiques, religieuses, littéraires et musicales. L'immensité de cet héritage épistolaire, que sont venus étayer des extraits de ses journaux personnels ainsi que certains de ses articles musicaux parus dans la presse de l'époque, imposait une sélection judicieuse, organisée ici selon une approche thématique. L'enfant s'y manifeste à partir de lettres et poèmes écrits directement en français, témoignage touchant de l'imprégnation de notre culture dès son plus jeune âge avant de laisser place à l'homme privé, au compositeur, au critique, au professeur ou à l'amateur d'art et de lettres. Ces écrits révèlent l'étendue de la culture de Tchaikovski, sa curiosité inlassable, son goût des voyages, son besoin de s'exprimer sur les sujets les plus profonds, son étonnante attention à ses correspondants, son extrême lucidité sur lui-même et sur les autres, sa facilité aussi à parler de lui à l'occasion de moments cruciaux ou simplement anecdotiques de son existence. Il en ressort un autoportrait sans fard, dépourvu de complaisance, d'une personnalité très riche, autrement complexe et intéressante que l'image excessivement sentimentale que l'on s'est souvent complu à donner de lui. André Lischke qui a assuré le choix, la présentation et la traduction de ces écrits est l'auteur d'une importante monographie consacrée à Tchaikovski, saluée unanimement par la critique et couronnée par quatre grands prix (Académie Charles Cros, Académie de Beaux-Arts " prix Kastner-Boursault ", Prix des Muses, Prix de la critique musicale).

09/1996

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Critique littéraire

Louise de Vilmorin. Une vie de bohème

Comment connaître quelqu'un dont les yeux changent de couleur selon les interlocuteurs ? Ceux de Louise de Vilmorin sont pailletés de vert pour le peintre Jean Hugo, violets selon Paul Morand, ou encore gris-bleu pour ses amis. La célèbre romancière s'en est toujours amusée, elle qui aimait brouiller les pistes, accentuer ses contradictions et construire sa légende. " Inconstante, je suis fidèle... " répétait-elle à l'envi. Née en 1902 dans une illustre famille de botanistes, Louise a raconté son enfance mélancolique à l'ombre d'une mère peu aimante, auprès de quatre frères joueurs et veillant sur elle. D'une maladie qui lui imposa une longue convalescence, elle conservera un déhanchement qui accentuera son charme et lui donnera le goût de rêver. Tour à tour poète, romancière, scénariste pour Max Ophüls ou Louis Malle, dessinatrice, la femme de lettres réussit tout ce qu'elle entreprend au tournant des années 50. Elle devient l'égérie bohème des artistes de l'après-guerre et, avec sa silhouette impeccable et ses longues jambes, l'icône des couturiers. Dans la maison de ses ancêtres à Verrières, elle tient un salon, le dernier du genre, où sa conversation enjouée attire le Tout-Paris des écrivains, des journalistes, des musiciens. Tout brille, tout pique dans le destin de cette amoureuse de l'amour. Mais, entre Saint-Exupéry et André Malraux, ses amants aux noms célèbres et ses deux maris, connut-elle vraiment le bonheur ? Rien ne fut jamais simple dans la vie de Louise de Vilmorin. Sans nul doute, la vérité de sa personne est à rechercher ailleurs, dans ces révélations cryptées au hasard de lettres redécouvertes, entre les pages de ses romans, dans les recueils de poèmes qu'elle nous a laissés comme un testament gracieux à son image, avec élégance.

10/2019

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Beaux arts

LES BRONZES DE RIACE. Le maître d'Olympie et les Sept à Thèbes

Les bronzes de Riace sont deux splendides statues qui furent découvertes par un plongeur au large de la côte de Calabre durant l'été 1972. Originaux grecs de l'époque classique, ils firent l'objet d'une longue restauration au laboratoire d'archéologie de Florence (1975-1980), qui leur a redonné une miraculeuse vitalité. C'est, depuis la découverte du Doryphore de Polyclète, au XVe siècle, le témoignage le plus extraordinaire de la sculpture grecque qui nous soit parvenu. Conservés aujourd'hui au Museo Nazionale de Reggio de Calabre, ces deux inconnus, désignés par les noms énigmatiques de Bronze A et de Bronze B, posaient bien des questions. Si les archéologues tombaient d'accord sur leur âge (entre 470 et 450 av. J.-C. pour le Bronze A et avant pour le Bronze B), il n'y avait d'avis unanime ni sur le sujet ni sur les auteurs ni sur le contexte artistique dans lequel ils avaient été conçus. Paolo Moreno retrace ici l'itinéraire passionnant des découvertes qui ont permis de redonner aux Bronzes A et B un nom et une histoire. S'appuyant à la fois sur les recherches scientifiques des archéologues, les connaissances des historiens de l'art grec et sur la littérature antique, il parvient à des conclusions convaincantes : les deux statues, qui n'auraient pas été réalisées par les mêmes fondeurs, sont l'œuvre de deux immenses artistes de l'âge classique, Alcamène, célèbre pour avoir réalisé les sculptures du fronton du temple de Zeus à Olympie, et Hagéladas, auteur du Bronze A, célèbre sculpteur d'Argos. La découverte scientifique redonne vie au mythe dans cet exposé très riche où le lecteur découvre, à la lumière de grands textes grecs, que les splendides bronzes de Riace représentent les héros du siège de Thèbes.

11/1999

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Littérature française

Des nouvelles de l'amour ?

On dit que l'amour gouverne le monde, ou bien on veut le croire, mais qu'est-ce qu'il s'y prend mal ! On tangue, on roule, on a le mal de mer, le vertige des profondeurs, l'ivresse du voyage. On est coulé, on se noie ou on surnage, nos vies sont des croisières et des naufrages... Bref, c'est l'amour dans toutes ses dispositions qu'on lira ici. Celui qui s'écrit en testament ou palimpseste, en cyrillique et calligraphes, au goût du jour pour des vedettes, ou « des histoires comme la nôtre, de celles qu'on n'écrira jamais », le coup de folie-feu de paille ou le platonique qui s'entête... Que l'on soit sage ou fou, gamin ou tête blanche, consentant ou réfractaire, bête ou poète, c'est le même sentiment qui donne à la vie la couleur que l'on aime tant. Et pour respirer ce parfum subtil ou entêtant, cette musique légère ou dramatique, ces couleurs vives, leurs transparences... De l'Amour, en voici des... nouvelles ! Tout le monde a quelque chose à dire sur l'amour, mais l'écrire peut être un défi, relevé avec humour ou sérieux, dans ce recueil polyphonique, qui, évidemment, n'épuise pas le sujet ! Douze auteurs, douze variations sur un même thème, et autant de sensibilités et d'approches pour tenter de cerner ce qui fait de nos vies des montagnes russes, pour le pire comme pour le meilleur. Exploratrice de l'écriture, ex-professeur de lettres, l'auteur aborde différents types d'écrits : témoignage, nouvelles, roman. Ici, elle cède aux muses de la poésie contemporaine sans règles fixes, facile… à lire, et au dessin d'aquarelles figuratives à feuilleter.

09/2014

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Beaux arts

Marseille et ses environs. Recueil général des culptures sur Pierre de la Gaule

Après Vienne (Isère) et Lyon, qui avaient constitué deux très riches volumes du Nouvel Espérandieu, une troisième capitale de la Gaule, Marseille était très attendue dans la série. Le premier tome d'Emile Espérandieu, paru en 1907, lui consacrait 92 notices, auxquelles lui-même et son successeur, Raymond Lantier, avaient rajouté 33 nouveaux numéros dans les tomes II (1910), IV (1911), IX (1925), XII (1947) et XV en 1966. Au total donc, une série assez limitée de 125 oeuvres pour une ville de cette importance. Encore fallait-il refaire aujourd'hui une recherche de provenance précise pour presque chaque sculpture, car pour certaines, leur origine étrangère à Marseille avait été reconnue par Espérandieu, mais un bon nombre avait une origine très incertaine. C'est d'abord cette enquête préliminaire minutieuse, longue mais indispensable qu'Antoine Hermary a dû mener avec son équipe de chercheurs du Centre Camille Jullian et des musées de Marseille, avant de pouvoir dessiner le visage grec de la colonie de Phocée à travers ses sculptures, puis son avatar romain, plus évanescent peut-être mais représenté par de nombreuses oeuvres de choix. Enfin, il fallait accorder une place significative aux sculptures qu'on appelle maintenant "gauloises" , mais dont le terme "celto-ligures" que les historiens employaient naguère, exprimait déjà la complexité d'origine et le caractère archaïque. Ces trois domaines, gaulois, grec, romain, analysés avec finesse par plus de douze collaborateurs, sont présentés de façon nouvelle et les témoignages marseillais célèbres depuis le XIXe siècle, comme l'Artémis d'Ephèse, les stèles de la rue Négrel ou le buste du prétendu Milon, trouvent ici des descriptions plus précises, des photographies de détail, ainsi que les dernières interprétations iconographiques et des datations soigneusement discutées. De nombreux inédits recueillis au cours de ces cinquante dernières années de fouilles viennent compléter ce panorama entièrement renouvelé.

04/2019

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Photographie

The Map & The Territory (German edition)

Au cours des années 1970 et 1980, Luigi Ghirri a poursuivi son projet extraordinaire, ouvert et mercuriel, empreint d'empathie pour les espaces quotidiens changeants de son époque. Au cours de sa courte carrière, Ghirri produira un vaste corpus de photographies sans parallèle dans l'Europe de son temps et de nombreux écrits qui auront un impact indélébile sur l'histoire de la photographie. Ce livre volumineux, compilé par le célèbre conservateur britannique James Lingwood, accompagne une exposition itinérante dans trois grands musées à travers l'Europe et se concentre sur la première décennie du travail de Ghirri, définie par son exposition de 1979 à Parme. Vera Fotografia a été regroupée en quatorze séquences narratives différentes, chacune étant représentée dans ce volume : Fotografie del periodo iniziale (1970), Kodachrome (1970-78), Colazione sull'erba (1972-74), Catalogo (1970-79) , Km 0, 250 (1973), Diaframma 11, 1/125, luce naturale (1970-79), Atlante, (1973), Italia Ailati (1971-79), Il paese del balocchi (1972-79), Vedute (1970- 79), Infinito (1974), In Scala (1976-79), Still Life (1975-79). Le projet se concentre sur le projet tranquillement contraignant de Ghirri de créer un nouveau type de géographie, situé dans sa fascination pour les représentations du monde, sous la forme de reproductions, d'images, d'affiches, de modèles et de cartes. La médiation de l'expérience à travers des images dans une Italie entre l'ancien et le nouveau a été, pour Ghirri, un terrain inépuisable à explorer - "une grande aventure dans le monde de la pensée et de la recherche, un merveilleux jouet magique qui parvient miraculeusement à combiner notre adulte la conscience et le monde des contes de fées des enfants... un voyage sans fin à travers petits et grands, à travers les variations et le royaume des illusions et des apparences, un lieu spéculaire labyrinthique de multitudes et de simulation. "

05/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 2B : Le grand projet

Bien intégré à sa nouvelle vie à la Centrale, Adakhan travaille désormais sous les ordres de Syrius au projet Phénix, qui comprend deux volets. Le premier, "Verso", consiste à préparer l'évacuation d'un millier d'habitants de Manokhsor — la Cité se désagrège de plus en plus — afin de les déménager de l'autre côté du globe. Le deuxième, "L'Oiseau de feu", a pour but la construction d'une fusée téléguidée dont l'objectif sera de transporter son équipage sur la planète Ashmev, où il sera possible d'édifier une société nouvelle. Pressenti pour commander L'Oiseau de feu, Adakhan n'a cependant pas renoncé à ses projets de révolution et de liberté. Or, ses tentatives pour soulever les laissés-pour-compte de Manokhsor se butent à l'étrange apathie des habitants de la ville. Pire : elles lui attirent l'ire des autres Patrons de la Centrale... dont celle de Lokhfer, le nouveau président du Collège des Patrons, qui prône une condamnation exemplaire pour les incartades d'Adakhan, à savoir un décervelage complet ! Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Histoire de France

Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'Aigle. Rome, Paris, Fontainebleau 1796-1814

Le palais impérial de Fontainebleau accueillit le pape Pie VII à deux reprises, dans des circonstances radicalement différentes : il y fut d'abord hôte sur le chemin du sacre en novembre 1804, puis prisonnier dans une geôle dorée de juin 1812 à janvier 1814. Au-delà de la confrontation entre deux personnalités hors du commun, l'ancien bénédictin élu pape et le lieutenant d'artillerie proclamé empereur des Français, l'ambition de cet ouvrage est plus largement d'explorer les relations tourmentées entre l'Eglise et l'Etat, des débuts italiens de Bonaparte en 1796 au rétablissement du pouvoir temporel du pape en 1814, en passant par le Concordat de 1801. Cet affrontement entre les deux pouvoirs eut d'emblée une traduction artistique : des oeuvres d'art furent confisquées et restituées, tel le monumental Jupiter d'Otricoli exceptionnellement prêté par les musées du Vatican, ou commandées et offertes, telle la somptueuse tiare exécutée par l'orfèvre Auguste et le joaillier Nitot, cadeau de l'Empereur au pape en 1805 au temps de la concorde, ordinairement conservée dans le trésor de la Sacristie pontificale des Sacrés Palais. Par ailleurs, une ample moisson iconographique rassemble, rapproche et confronte des oeuvres exposées au Salon à Paris en 1810 et 1812 ou conçues en Italie. A Rome, déclarée «seconde capitale de l'Empire», la décoration du Quirinal, devenu palais impérial de Monte-Cavallo, multiplia les références antiques au service du César moderne, tandis qu'à Paris, où foisonnaient les projets à la gloire de l'Empereur, le Salon des artistes vivants était une scène où se livrait une guerre des pinceaux. Après la chute de Napoléon en 1814 se poursuivit, par une explosion de créations graphiques, cette guerre d'image entre les deux souverains rivaux, l'un restauré, l'autre déchu, chacun également habile à mobiliser à son profit l'opinion par les arts.

03/2015

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Cinéastes, réalisateurs

Abbas Kiarostami. L'oeuvre ouverte

Abbas Kiarostami nous a offert des films magnifiques — Où est la maison de mon ami ? , Au travers des oliviers, Close-up, Le Goût de la cerise (Palme d'or à Cannes 1997), Copie conforme... Mais il était aussi vidéaste, photographe, plasticien et poète. Cosigné par deux grands connaisseurs du cinéma et du monde culturel iraniens, cet ouvrage — le premier qui mette en évidence l'ensemble de l'oeuvre de Kiarostami — présente chacun de ses films, ses photographies, ses créations de spectacle vivant, ses poèmes, ses installations pour les plus grands musées. Ce livre explore aussi d'autres dimensions de son parcours riche et singulier, comme ses méthodes de travail, sa relation à-la politique et cette activité de pédagogue qu'il n'aura cessé d'exercer d'un bout à l'autre de la planète. Attentive à la nature et à l'enfance, imprégnée des trésors de la culture iranienne et sensible aux enjeux contemporains, l'oeuvre de Kiarostami est entièrement conçue pour le partage avec les spectateurs du monde entier — une oeuvre ouverte... Agnès Devictor est maitre de conférences en histoire du cinéma à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Laboratoire Histoire culturelle et sociale de l'art) et chercheure associée à l'UMR Monde iranien du CNRS. Auteure de trois livres sur le cinéma iranien, elle a vécu plusieurs années en Iran, où elle continue de séjourner régulièrement dans le cadre de ses travaux. Jean-Michel Frodon est critique et enseignant. Il a été responsable de la rubrique cinéma au Monde et directeur des Cahiers du cinéma. Il écrit pour les sites Slate.fr et AOC et collabore à plusieurs publications internationales. Professeur associé à Sciences Po et professeur honoraire à St Andrews University (Ecosse), il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma.

04/2021

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Déportation

Revue d'histoire de la Shoah N° 213, mars 2021 : Nouvelle approches sur la Shoah en Union soviétique. La spoliation des instruments de musique dans la Shoah : premières recherches

La Shoah en URSS. Jusqu'à 1,3 million de citoyens soviétiques juifs ont été assassinés au cours de la guerre. L'historiographie récente a permis des avancées considérables, décrivant la grande diversité des méthodes de mise à mort, des massacres dans des fosses aux camions à gaz. A la vision d'un génocide organisé et méthodique mené par des Einsatzgruppen succède celle d'une multitude de massacres perpétrés par des unités de police et forces militaires secondées par des supplétifs ukrainiens ou baltes. Cette nouvelle vision se renforce par la perception d'une temporalité et d'une spatialité beau- coup plus étendues . les tueries se sont déroulées sur des mois, voire des années, et sur un territoire immense qui n'a pas fini de livrer ses charniers. Spoliation et restitution des instruments de musique. Les organisations nazies en charge du pillage ont apporté une attention spécifique aux instruments de musique, tant anciens et prestigieux que familiers et banals. Car la musique classique, et particulièrement la musique allemande, était au coeur de la mise en scène du régime nazi. Au sein du grand organisme de pillage des biens culturels, un "kommando musique" avait été créé, qui rassembla les instruments les plus précieux, mais aussi les partitions anciennes et les traités de musicologie, pour beaucoup fort rares. Des centaines de milliers d'instruments de musique, volés dans toute l'Europe, ont été distribués à la population allemande, aux musées du Reich Chargés d'une dimension affective forte, ces instruments ont été peu restitués après la Shoah. Ce dossier sur la spoliation des instruments de musique est le tout premier sur ce sujet et pose des jalons précieux pour des recherches futures.

03/2021

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Généralités

Des livres reliés en peau humaine. Enquête sur la bibliopégie anthropodermique

A travers le monde, entourés de livres ordinaires reliés en papier et en cuir, reposent dans certaines bibliothèques des volumes d'un genre bien particulier : les ouvrages reliés en peau humaine. Dans Les Archives de la mort, Megan Rosenbloom enquête sur les vérités historiques et scientifiques qui sous-tendent la bibliopégie anthropodermique - cette pratique consistant à relier les livres avec ce cuir des plus intimes. Ces livres sont encore présents par dizaines dans les bibliothèques et les musées les plus célèbres. Megan Rosenbloom exhume ici leurs origines et ressuscite les médecins, les assassins, les innocents et les miséreux dont les récits s'entrelacent dans cet ouvrage. Au fil du texte, l'autrice raconte également comment son équipe, composée de scientifiques, de conservateurs et de bibliothécaires, teste les livres réputés anthropodermiques, démêle les mythes qui entourent leur création et s'interrogent sur l'éthique de leur conservation. L'autrice transforme un sujet qui pourrait être vu comme anecdotique en une passionnante enquête qui fait écho à de nombreuses questions historiques et sociétales, à commencer par le rapport problématique qu'entretient la médecine avec les classes défavorisées. En effet, nombre de ces apprentis relieurs étaient en fait des médecins, utilisant à des fins peu reluisantes les cadavres de leurs patients laissés-pour-compte. Alors que les allégations de bibliopégie anthropodermique servaient souvent à décrédibiliser des ennemis, on retrouve de nombreux exemples de livres supposément reliés en peau humaine à des périodes troubles de l'histoire, comme la guerre d'indépendance des Etats-Unis ou la Révolution française. Dans Les Archives de la mort - un ouvrage captivant et macabre au meilleur sens du terme - Megan Rosenbloom élabore un récit à la croisée de l'intrigue universitaire et de la curiosité médicale : un livre aussi rare et palpitant que l'est son sujet.

03/2022

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Beaux arts

Yves Zurstrassen. Free, 2009-2019

Né à Liège en 1956, Yves Zurstrassen décide de devenir peintre à l'âge de dix-sept ans. Il part peu après pour la France puis pour l'Espagne, installant ses ateliers de façon nomade. Ces séjours exercent une influence décisive sur son oeuvre. Il se passionne d'abord pour la question de l'image, de sa reproduction, de ses infinies possibilités de collage, de mixage puis commence son aventure de créateur qui, chaque année davantage, est une véritable immersion dans la peinture qui devient une "nature première", source vivante de son inspiration. Il y rencontre aussi bien les rythmes de Matisse que ceux de Mondrian ou de Stuart Davis, les intensités noires de Franz Kline, Pierre Soulages, Christopher Wool, les constructions colorées de Fernand Léger, Jonathan Lasker, Philip Taaffe ou Albert Oehlen. Son oeuvre sera alors exposée dans de nombreuses galeries, centres d'art ou musées en Belgique, en Espagne, en Allemagne, en France et dans les pays du nord de l'Europe. Il dialogue sans aucune contrainte avec l'histoire et l'actualité de la peinture, pour affirmer, de manière impressionnante sa phrase, son langage, sa forme. "Vivre, c'est défendre une forme", affirmait Friedrich Hölderlin et c'est ce que nous découvrons au fil des dix dernières années de création (2009-2019) d'Yves Zurstrassen. "Grâce à l'art, rappelait Umberto Eco, nous vivons dix, cent, mille vies." Ce sont toutes ces vies contenues dans l'oeuvre de l'artiste que ce livre propose d'explorer grâce à des textes de François Barré, Olivier Kaeppelin, Sophie Lauwers, Anne Pontégnie. Son titre, Free, résonne tel un éloge à la liberté, comme la Free Energy du grand inventeur Nikola Tesla, ou comme le free jazz d'Ornette Coleman.

10/2019

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Littérature étrangère

Un maire en sursis

Igor Louchtchenko, maire d’une grande ville qui pourrait bien être Moscou, vit en concubinage avec Aliona Sabourova, la femme la plus riche de Russie. Heureux de sa réussite, il l’est jusqu’au jour où, six mois après son élection, il décide de supprimer une grande partie des kiosques commerciaux de la ville pour des raisons sanitaires et esthétiques. La date de fermeture doit coïncider avec l’ouverture d’un hypermarché construit par son épouse. Tout irait bien si, ayant décidé de construire un hypermarché concurrent, l’entrepreneur Piotr Kozine, propriétaire d’une grande partie de ces kiosques très rentables, ne tentait pas de résister. Entre les deux s’engage une lutte pour les parts de marché. Sabourova est une adversaire rusée : elle parvient à faire bloquer le chantier pour non-respect de normes sanitaires… La guerre est immédiatement déclarée. Campagne de calomnies, meurtres et procès, tout est bon pour faire tomber le maire. L’avocat Artiom Pavlov réussira-t-il à empêcher ce véritable assassinat politique ? Toute la question est là, et la réponse donnée par l’auteur n’est guère rassurante.   Deuxième roman d’Astakhov, Incitation au meurtre éclaire de nombreuses affaires qui ont défrayé la chronique moscovite et révèle un monde dont même les spécialistes étrangers de la politique intérieure russe ne soupçonnent pas tous les dessous. Le personnage principal du roman, Igor Louchtchenko, est ainsi inspiré de l’ancien maire de Volgograd, Evgueni Ichtchenko, qu’Astakhov a eu l’occasion de défendre avec succès devant la justice. Mais Louchtchenko évoque aussi par beaucoup d’aspects, y compris son nom, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, limogé en septembre dernier par un président Medvedev qui disait « n’avoir plus confiance en lui ».

06/2011

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Objets d'art, collection

Objets migrateurs. Trésors sous influences

On s'intéresse de plus en plus aux objets comme à des êtres vivants, qui ont chacun une biographie. Rien de moins immobile qu'un objet ? : les objets migrateurs ont toujours existé, qu'il s'agisse d'hommes, de dieux, d'idées, de langues, de musiques, de cuisines ou de choses. Aujourd'hui où, particulièrement en Méditerranée, l'accueil de ceux qu'on nomme "? migrants ? " est à l'ordre du jour, il s'agit de dédiaboliser l'idée de migration et de montrer comment les objets migrateurs servent à constituer cette civilisation que nous disons nôtre, à la diffuser et à la faire évoluer. L'une des originalités de l'exposition est de faire dialoguer l'antique et le contemporain, entre objets d'art les plus précieux et objets du quotidien. Ainsi, on découvrira côte à côte une coupe présentant Ulysse sur son radeau, fait de deux amphores, et un écoboat en bouteilles de plastique... Le propos est de faire l'inventaire des types de transformations dues aux migrations. On passe de l'unique -? un objet-mémoire parfaitement singulier ? - au multiple avec le commerce et la diffusion, croisant le problème de la copie, du faux, de la contrefaçon, du réemploi -? le crâne de L'Homme de Rio est-il un vrai faux, un faux vrai ?? Qu'est-ce qu'une hybridation, un syncrétisme, un métissage ?? Et une appropriation, une inspiration ?? Les modalités de réinvestissement de l'objet remettent en travail les idées de centre et de périphérie, d'original et de copie, de même et d'autre. Se déploie enfin la question des objets à l'arrêt dans les musées -? objets de curiosité, de science, d'art, objets patrimoniaux ? -, et celle, très actuelle, des objets restitués et des objets partagés.

04/2022

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Beaux arts

Le taoïsme

Le taoïsme, aujourd’hui la religion la plus pratiquée en Chine avec le bouddhisme, a gardé les caractéristiques de ses débuts : celles d’une tradition vivante, ouverte, sans cesse en évolution. À travers six chapitres abondamment illustrés – « L’histoire », « Les textes », « Les courants et les écoles », « Les divinités et les grandes figures », « Les enseignements » et « Les pratiques » –, cet ouvrage offre au lecteur la possibilité de mieux le connaître. L’histoire du taoïsme commence au cours du Ier millénaire avant notre ère, époque où furent rédigés certains de ses textes les plus significatifs, et qui vit naître l’idéal de l’immortalité ainsi que nombre de ses pratiques. Il n’a cessé de se modifier pour s’adapter à son temps, pensant ses doctrines, explicitant ses enseignements, développant des pratiques et des liturgies nouvelles, en marginalisant d’autres, enrichissant son panthéon… Cet univers composite, ouvert aux influences extérieures,en particulier au bouddhisme, a peu à peu été pénétré de tendances diverses, comme en témoigne la centaine d’ouvrages qui composent le Canon taoïste. Il existe pourtant bien une notion clef, et qui unit ces éléments disparates : le Dao (la « Voie »), principe métaphysique et origine de toutes les manifestations de l’existant, mais aussi chemin à parcourir et but. Connu en Occident à travers les symboles du yin et du yang ou le Daode Jing, le taoïsme, étroitement lié à l’histoire de la Chine, représente, outre des contenus doctrinaux, toute sorte d’aspects : des rites et des cérémonies, un clergé, un calendrier religieux, des lieux de culte, un rapport à la mort, au vide, ou encore à la nature. Cet ouvrage présente tous ces éléments, ainsi qu’une série d’annexes qui complètent la documentation : la carte des principaux sites, les dynasties chinoises, des musées, la transcription en pinyin des termes et un index.

03/2010

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Beaux arts

Du fleuve Niger au fleuve Congo. Une aventure africaine, Edition bilingue français-anglais

Claude-Henri Pirat, qui est déjà l'auteur de travaux publiés sur différents sujets comme la statuaire des lobi ou le maître de buli dont il a dressé le catalogue raisonné, nous dévoile ici, de la grande sculpture de l'afrique de l'ouest ou de l'afrique centrale jusqu'aux objets les plus usuels, les oeuvres dont il est ou a été le collectionneur. Grand voyageur, visitant régulièrement le continent africain jusque dans ses endroits les plus reculés, il documente son livre de nombreuses photos de terrain. Précédés d'un avant-propos d'anne-marie bouttiaux et d'une préface de françois neyt, tous les textes, y compris les notices ethnographiques, sont de l'auteur et, comme il nous le dit dans son préambule : «ayant décidé d'écrire moi-même le texte de ce livre, cela me permettait de briser les codes, de ne pas circonscrire mon propos à une collection d'oeuvres d'art qui n'est qu'un des volets de l'intérêt que je porte à l'afrique, mais de l'élargir à la découverte que j'ai faite de ce continent, de ses habitants et de ses productions artistiques, du marché de l'art et de ses acteurs, des musées, et de certaines des grandes questions qui ont fait et font débat en la matière, et qui ont alimenté chez moi des réflexions que j'ai pris la liberté d'exposer ici, au cours de développements qui n'ont donc rien à voir avec un essai d'anthropologie, d'histoire de l'art ou d'esthétique». A cela s'ajoute un travail photographique original que l'auteur a décidé d'entreprendre lui-même sur les oeuvres d'art présentées, en tentant de renouer avec la sobre élégance de la photo en noir et blanc.

03/2015

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Histoire d'entreprises

Elon Musk. L'homme qui invente notre futur

Qui est véritablement Elon Musk ? Autodidacte fantasque, nouvelle étoile de la Silicon Valley, inventeur fou (voiture électrique, train en tube, etc.) Cette biographie décrypte le mythe Musk. L'incroyable saga du créateur de Tesla, Hyperloop et Space X Il veut coloniser Mars, généraliser la voiture électrique et bouleverser notre manière de produire et de consommer. Elon Musk, patron de SpaceX et de Tesla Motors, est devenu en quelques années une icône de l'innovation. Ambitieux, visionnaire, génial, impitoyable avec ses employés, il incarne jusqu'à la caricature la mythologie de la Silicon Valley. Dès le milieu des années 1990, cet autodidacte né en 1971 est l'un des premiers entrepreneurs à mesurer l'impact d'Internet sur notre quotidien. Son credo est la science, il sait transformer une découverte scientifique en entreprise lucrative. Elon Musk croit à l'avenir de la voiture électrique, au train sous tube, à une fusée capable de relier les galaxies en quelques semaines. D'aucuns le considèrent comme l'héritier de Steve Jobs. Etoile de la Silicon Valley, Musk sera assurément l'une des grandes personnalités des années 2020. Son ambition est de coloniser la planète Mars à brève échéance, pour en faire une seconde Terre. Luc Mary suit les traces d'Elon Musk depuis son enfance jusqu'aux récents succès des lanceurs Space X et à son fabuleux projet martien en passant par le développement de sa propre marque de voitures, Tesla, qui pèse près de 700 milliards de dollars en Bourse, se rapprochant de la valorisation de Facebook. Grâce aux témoignages de proches, il dévoile la personnalité d'un homme aux multiples frasques, aussi performant sur le plan technologique qu'il peut être impitoyable avec ses collaborateurs.

05/2021

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Religion

Kim En Joong. Peintre de lumière

Ce livre retrace la vie du père Kim En Joong, dominicain coréen et artiste-peintre religieux reconnu dans le monde entier. Kim En Joong es t né en Corée du Sud en 1940 sous l'occupations japonaise. Les rizières de son enfance et l'usine Goon-si de Daejon où travaillait son père marqueront le début d'une véritable épopée qui, après l'école des beaux-arts de Séoul (où son talent, déjà, sera reconnu) et l'armée sud-coréenne (où il portera l'uniforme de lieutenant), le conduira à se faire baptiser. Un voyage improvisé en Europe s'achèvera en une merveilleuse aventure artistique et religieuse. D'abord étudiant en philosophie en Suisse, puis novice au couvent des dominicains de Fribourg, il sera encouragé dans la religion catholique et soutenu dans son talent de peintre par les pères Pfister et Geiger, qui lui conseilleront d'aller à Paris et faciliteront son transfert pour continuer sa vie d'apostolat et d'artiste peintre. Reconnues par les hautes instances de sa communauté, comme les maîtres de l'Ordre Damian Byrne, Timothy Radcliffe et Carlos Aspiroz Costa, mais aussi par les critiques et les directeurs artistiques du monde entier, les peintures du père Kim sont exposées en Europe (Paris, Rome, Zurich, Dublin, etc.), aux USA (San Francisco, New York, Chicago) et en Orient (Tokyo, Séoul, Pékin). Ses œuvres figurent aussi bien dans les galeries des capitales et les musées que dans les couvents et les monastères. Ses vitraux ornent des édifices religieux en Europe et partout dans le monde. En France, il a réalisé, entre autres, la chapelle de Bénodet, en Bretagne, ainsi que les vitraux de la cathédrale d'Evry et de l'église de Sain t-Pierre-Aumaître d'Angoulême.

01/2005

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Critique littéraire

Le nibbio ou La médiation des imaginaires

Le nibbio est le petit faucon ou aigle qui, d'après une tradition souvent reprise, se serait posé sur la bouche du petit Léonard de Vinci dans son berceau installé dans le jardin et, des plumes de sa queue, lui aurait entrouvert la bouche. Ce récit aurait si fort frappé l'imagination du grand peintre et savant que par la suite il aurait inconsciemment cédé dans son oeuvre de créateur formel et d'inventeur "scientifique" à l'obsession que représentait pour lui l'image de l'oiseau de proie : d'après Freud, notamment, on retrouverait dans la plupart des grandes toiles de Vinci, camouflée par les plis des vêtements des personnages ou inscrite dans le paysage, la mystérieuse figure. A partir d'une telle connection qui sait joindre les impondérables, Salah Stétié, établit sa propre toile d'araignée afin d'imaginer, à travers les siècles et les cultures, depuis les premiers textes sacrés jusqu'à la fusée Ariane, les liens qui se sont tissés entre la religion, la poésie, la philosophie, l'art et la science pour parvenir à formuler l'espace. Cette même démarche de pensée, mêlant l'intuition la plus aiguë à l'érudition la plus vaste, se retrouve dans l'ensemble des essais - sur la notion de "gouffre", sur les rapports entre la langue orale et la langue écrite, sur l'identité poétique dans son conflit avec l'Histoire, sur la spécificité de chaque langue, etc. - où l'on voit se répondre, d'un millénaire à l'autre et d'un continent à l'autre, véritable "médiation des imaginaires" qui montre à l'évidence la plénitude et la complétude des hommes, de grands thèmes et de grands témoins.

03/1993

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Littérature française

Ils manquent toujours à l'Appel. Des enfants de déportés en quête de mémoire

Dans son deuxième ouvrage, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous invite à retrouver les membres de sa famille, Résistants morts en déportation, afin que leur souvenir reste parmi nous, en particulier celui de ce père qu'elle n'a pratiquement pas connu, décédé alors qu'elle n'avait que trois ans. La petite fille grandit en affrontant les préjugés de l'entourage, toujours prompt à plaindre "les pauvres petits..." : Marie José et son frère que leur mère élève seule. Devenue adulte, Marie José n'oublie pas ce père disparu trop tôt, et n'aura de cesse de rechercher la moindre information à son sujet. Nous la suivons dans son inlassable quête, d'abord auprès de "Mamie", rescapée de Ravensbruck, puis de sa mère, murée dans le souvenir de son mari mort dans ses bras à 29 ans, et qui refusera pendant longtemps de partager ses souvenirs avec sa fille. Au fil des ans et des rencontres, ce seront d'anciens camarades de déportation qui livreront à Marie José des souvenirs parfois très fragmentaires mais néanmoins précieux. C'est ainsi que, petit à petit, bribe par bribe, à partir de divers témoignages, de lettres retrouvées, Marie José arrive à tracer en quelques traits une évocation plus qu'un portrait fidèle de ce père absent, mort peu après son retour de déportation des mauvais traitements subis dans les camps sous la barbarie nazie. Par ce travail, par cette quête, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous rappelle l'importance de la transmission de cette mémoire, tâche à laquelle elle se consacre assidûment depuis plusieurs années. Une mission qui nous concerne tous afin d'inscrire les histoires de nos proches dans l'Histoire, de perpétuer leur souvenir et d'honorer ainsi la mémoire de "ceux qui manqueront toujours à l'Appel".

05/2021

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Beaux arts

FIGURES PEINTES. Essais sur la peinture

Figures peintes réunit une grande partie des textes écrits depuis une dizaine d'années sur la peinture. Je les fais précéder de trois textes plus anciens, pour leur propos général : quelle histoire développerait une production de corps de peinture? L'ensemble de ce livre, promenades de musées, dialogues avec des sujets de peinture, "lettres" ou réponses à des demandes de commentaires de peinture, ne développe pas de philosophie de l'art, n'amorce pas une théorie de la figure et ne prend pas partie, non plus, dans une querelle sur l'art contemporain. Quelque chose d'autre est introduit ou construit. L'activité artistique dans notre histoire a développé des programmes de réagencement de la surface du monde. L'enregistrement du monde peint est aussi bien une espèce de roman de formes en cours de mutation ; la peinture a fait le portrait du monde par le moyen de corps; sujets de portraits, lieu d'équilibrage des parties de l'espace, outil des narrations ou sujet expérimental de l'expression, ce "corps" est demeuré, dans notre culture, une inconnue. C'est avec des fragments de ce "portrait du monde", d'époques et de programme très différents, que le texte établit son dialogue. La proposition du sens qui anime la peinture est en premier lieu un renouvellement de son pouvoir de séduction. C'est avec quoi le texte opère : avant de dire la loi ou d'organiser l'histoire, il doit laisser parier ces corps inconnus parce qu'ils sont la séduction même de l'histoire. Qu'est donc le mélange du sérieux et de la fantaisie, de la constance et du caprice ? Est-ce un jeu ? Est-ce, autrement, un style ? C'est l'activité du portrait.

05/1998

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Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023