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Critique littéraire

Histoires / Tacite Tome 2 : Livres II et III

Les livres Il et III des Histoires de Tacite forment un ensemble constitué par le récit des faits de l'année 69, depuis le début de la lutte entre Othon et Vitellius, jusqu'à la chute et à la mort de ce dernier. Il est riche en événements d'une grande intensité dramatique Ce sont d'abord les rivalités à l'intérieur de chacun des deux camps entre Fabius Valens et Alienus Caecina chez les Vitelliens, Suetonius Paulinus et Salvius Titianus, frère d'Othon, chez les partisans de ce dernier. Tacite évoque ensuite, en de sobres et puissantes couleurs, la première bataille de Bédriac suivie du stoïque suicide d'Othon Puis, alors que les troupes de Vitell pénètrent à Rome et s'y perdent dans le désoeuvrement, le désordre, la maladie et l'indiscipline, apparaît la figure de Vespasien. Ses premières troupes arrivent en Italie, sous la conduite de l'aventurier gascon, Antonius Primus ; c'est la deuxième bataille de Bédriac et le terrible saccage de la ville de Crémone. Tacite décrit alors la rap décadence de Vitellius, marquée par la disparition de ses deux principes généraux : Caecina qui se rallie aux Flaviens, Valens, fait prisonnier et exécuté. C'est enfin prise de Rome, le siège et l'incendie du Capitole, la mort lamentable de l'empereur, conspué et déchiré par la populace déchaînée. H Le Bonniec et J. Hellegouarc'h sont tous les deux professeurs à l'université de Paris-Sorbonne. Spécialiste de religion romaine. H. Le Bonniec a consacré de nombreuses études à Ovide, spécialement aux Fastes, dont il a fait une édition Il a également publié dans la C. U. F deux livres de Pline l'Ancien (XVIII et XXXIV) ainsi que livre I de l'Aduersus Nationes d'Arnobe. J. Hellegouarc'h, auteur d'une thèse de doctorat sur Le vocabulaire latin des relations et des partis politiques sous k1 république, a publié de nombreuses études des problèmes de stylistique et de métrique latine. S'intéressant également aux historiens latins, il a édité dans la C. U. F. l'Histoire romaine de Velleius Paterculus et préparé le Breuiarium ab Vibe condita d'Eutrope.

06/1998

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Histoire de France

Marat

Deux siècles après son assassinat par Charlotte Corday, on demeure abasourdi par la violence du verbe de Jean-Paul Marat comme aussi par la haine et la répulsion qu'il a provoquées chez ses contemporains et jusque chez les historiens. Marat se singularise par un tempérament, un caractère, une carrière, un mode d'action sur l'événement qui le mettent à part dans la galerie de portraits des acteurs de la Révolution. Plus âgé que beaucoup d'entre eux - il est de la seconde génération des Lumières -, homme de plume et de parole davantage qu'homme de pouvoir, il est chargé, presque seul, de tous les crimes imputés à la Convention par les hommes de Thermidor. L'opprobre, jeté également (mais c'est normal), par la Contre-Révolution, a pris un tour si excessif qu'il a fabriqué un Marat imaginaire sans rapport ni avec le personnage ni avec son rôle. Les réhabilitations, souvent venues de la gauche, ou même la récupération occasionnelle par l'extrême-droite, ne se sont pas beaucoup plus souciées de véracité. Si le déclenchement de la Révolution constitue dans la vie de Marat une rupture plus nette encore que dans celle de ses amis (peu nombreux) ou ennemis (innombrables), il n'en importe pas moins de cerner minutieusement, dès les années 1750, le parcours intellectuel du médecin, de l'expérimentateur savant et appliqué, du penseur nourri de Montesquieu (plus que de Rousseau), de suivre ses tentatives d'ascension dans la République des lettres et parmi les élites sociales. C'est dans cette perspective que se comprend la radicale dénonciation du " despotisme " à laquelle l'Ami du peuple (ainsi se qualifiait-il lui-même) se consacra avec acharnement dès 89. S'attachant tout autant à décrire les étapes d'un destin qu'à briser la gangue dans laquelle l'historiographie a enfermé Marat - et sans chercher, ce qui serait absurde, à le réhabiliter -, cet ouvrage, qui s'inscrit dans le débat sur la place des individus dans le processus révolutionnaire, entend donner d'un rôle majeur et d'une mort quasi mythique une relation enfin fidèle aux textes et aux archives.

09/1993

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Encyclopédies de poche

Musée du quai Branly. Là où dialoguent les cultures

Le 23 juin 2006, le musée du quai Branly, à Paris, ouvrait ses portes au public. Très largement relayée par les médias, l’inauguration a constitué un événement majeur sur la scène culturelle nationale et internationale: les arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, longtemps considérés comme des curiosités exotiques ou de seuls spécimens ethnographiques, entraient définitivement dans le patrimoine universel des formes, et trouvaient d’emblée l’adhésion enthousiaste du public. C’est toute l’aventure de la création de cette institution entièrement dédiée aux arts des civilisations non occidentales que retrace cet ouvrage, du projet voulu par Jacques Chirac, tout juste élu président de la République, à la mise en place d’une programmation novatrice. En passant par l’amitié de Chirac avec Jacques Kerchache, marchand d'art primitif et auteur du fameux manifeste « Pour que les chefs-d’oeuvre du monde entier naissent libres et égaux », les polémiques qui ont entouré la gestation du projet, l’inauguration en avril 2000 du pavillon des Sessions au Louvre, préfiguration du musée lui-même, l’originalité du bâtiment signé Jean Nouvel et de son « amphithéâtre de verdure » conçu par Gilles Clément. Et bien sûr toute la réflexion menée par l’institution, qui se veut avant tout le lieu d’un dialogue entre les cultures. Le musée du quai Branly, c’est : un site exceptionnel sur les rives de la Seine, au pied de la tour Eiffel…à quelques minutes des Grand et Petit Palais, du Palais de Tokyo et du musée d’Art moderne de la Ville de Paris; un établissement culturel novateur, à la fois musée, centre d’enseignement et de recherche et espace à vivre pour les publics; 300 000 objets, issus en majorité du musée de l’Homme de Paris et du musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie, et d’une politique ambitieuse d’acquisitions menée dès 1997; un plateau des collections présentant plus de 3500 objets des quatre continents ; un exceptionnel fonds photographique. Le musée du quai Branly, c’est 1 million de visiteurs l’année qui a suivi son ouverture et, quatre ans plus tard, la première place du podium dans le classement 2010 des musées français !

06/2011

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Sciences historiques

La naissance de l'industrie à Paris. Entre sueurs et vapeurs : 1780-1930

Pour devenir capitale industrielle de l'Europe continentale, Paris développe entre 1780 et 1830 deux révolutions techniques. La première, biochimique, se déploie grâce à l'humidité ambiante et à la fermentation des matières organiques qui imbibent le sous-sol et la nappe phréatique : la capitale est la principale productrice de salpêtre et assure ainsi près du tiers des besoins en poudre. Peaux, graisses, os, sang, grains, chiffons, poils, verre, ferraille, cendres, ces matières brutes sont collectées, triées et transformées en atelier pour devenir des matières premières de haute valeur travaillées par le corroyeur, le hongroyeur, le chandelier, l'amidonnier ou le boyaudier, le fondeur, l'étameur, le plombier. Parallèlement à cette révolution artisanale qui tire parti d'un milieu particulièrement riche, une révolution chimique s'enclenche à l'initiative de l'Etat et des scientifiques qui s'impliquent pour rendre le royaume, la république, l'empire, moins dépendants des importations de soude, d'acide, de céruse, de cuivre, de fonte, d'or. Les manufactures - start-up dirions-nous aujourd'hui - prolifèrent dans les proches faubourgs, Grenelle, Vaugirard, La Gare, et aux portes, Saint-Martin, Saint-Denis, Temple, Saint-Antoine, engendrant de nouveaux métiers - blanchisseurs, cérusiers, raffineurs, laveurs de cendres - et de nouveaux produits - colle forte, bleu de Prusse, noir animal, platine, zinc, eau de Javel, soude - qui font du département de la Seine la première technopole. Enfin, dans les années 1820, la mécanique se déploie, comme en Grande-Bretagne. L'atmosphère séquanaise évolue dangereusement. La nappe souterraine est très saline. L'air devient nauséeux. Aux pollutions organiques dégagées par l'artisanat et la putréfaction de matières résiduaires - boues, eaux usées - s'ajoutent les pollutions minérales provenant de l'industrie consommatrice de houille, de la métallurgie et de l'orfèvrerie qui diluent des vapeurs chargées de métaux, de la chapellerie qui exhale du mercure. Les hôpitaux sont débordés ; les citadins rentiers se plaignent ; des épidémies couvent, malgré les mesures prises par la préfecture de Police pour enrayer les maux du progrès. Ambiance noire que quelques lumières éclairent avec peine. Cette histoire saisit l'ambiance ouvrière des arts industriels, elle décape une époque et une économie qu'on croyait bien connaître. C'est une histoire des techniques dans leur milieu.

02/2007

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Pédagogie

L'EPS du dedans. Pour un enseignement inclusif, citoyen et ouvert vers le futur

En invitant à déporter le regard des contenus à enseigner vers les apprentissages des élèves, la loi de refondation de l'école de la République et les nouveaux programmes accordent aux enseignants d'EPS des espaces d'initiative et de responsabilité accrus. S'il ouvre le champ des possibles, ce nouveau contexte professionnel suscite des interrogations légitimes. La première partie de cet ouvrage analyse les fondements des programmes d'EPS de 2015, en identifiant les continuités et les ruptures par rapport à ceux de 2008, et en explicitant les enjeux éducatifs dans lesquels ils s'inscrivent. La seconde partie présente des repères théoriques et des principes pour construire des parcours de formation. Elle propose des dispositifs clefs d'enseignement-apprentissage organisateurs de ces parcours. La troisième partie se centre sur l'intervention. Elle s'appuie sur des résultats d'études récentes et des expériences d'enseignants pour proposer des démarches d'intervention prenant en compte les expériences vécues et les significations construites par les élèves. Si la conception des parcours de formation et l'intervention sont ici distinguées, elles constituent deux facettes indissociables de l'activité des enseignants pour faire vivre une EPS inclusive, c'est-à-dire prenant en compte la diversité des élèves et de leurs ressources pour donner à chacun la possibilité de développer et d'exploiter au mieux son potentiel ; citoyenne, c'est-à-dire s'appuyant sur la richesse des activités physiques sportives et artistiques pour engager les élèves dans des histoires collectives et développer des sentiments de responsabilité réciproque ; ouverte vers le futur, c'est-à-dire associant les acquisitions scolaires et les intérêts pratiques des élèves, et leur faisant vivre des expériences et émotions typiques du champ culturel des APSA afin de les engager dans une pratique physique durable. Etablissant des liens opérationnels entre des connaissances référées au programme de recherche du Cours d'action, et des propositions pédagogiques ancrées dans les enjeux éducatifs contemporains, les auteurs donnent les clefs pour concevoir une "EPS du dedans" adaptée à la singularité des établissements et centrée sur l'expérience des élèves.

12/2016

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Histoire de France

Antonelle l'intègre et le mauvais gouvernement

La Révolution française fait toujours peur ; aussi les beaux esprits y cherchent-ils à sauver les meubles. Pierre-Antoine Antonelle, noble révolutionnaire, plaît ; il a de l'esprit, de l'élégance, des vues profondes et de l'audace. Il est une figure fort utile pour déprécier Babeuf, le bavard du peuple, le myope passionnel que la précipitation messianique a jeté dans l'échec. Le goût du secret et autres considérations littéraires sont sans doute bien utiles pour meubler les conversations ; en revanche, ce genre de propos dénués de toute rigueur est juste bon à attirer l'attention du lecteur occupé ailleurs. Antonelle, député à la Législative, chargé d'informer l'armée des événements du 10 août 92, fut arrêté par La Fayette comme otage de l'inviolabilité du monarque. Il fut encore emprisonné sur ordre du Comité de salut public pour l'écrit où il publiait son droit à motiver ses sentences au Tribunal révolutionnaire. Merlin de Thionville s'efforça de le faire inscrire sur la liste de proscription du 18 fructidor an 5 ; il fut astreint, comme anarchiste incorrigible, à demeurer en Charente-Inférieure. Il fut encore l'un des élus radiés du 22 floréal an 6. On va voir, en lisant ses écrits contre le mauvais gouvernement, ce qu'il nomme la conspiration des tyrans et en faveur de la démocratie vraie et non représentative, qu'Antonelle fut un analyste remarquable, un homme juste et lucide, un ami sincère et audacieux, méchant et ironique à l'encontre des petits-maîtres de son temps, et c'est bien à tort que nos beaux esprits se réclament de lui. Il ne s'agit pas de croire tel ou tel ; pas non plus d'avoir son opinion, sans avoir formé son jugement par des connaissances exactes. L'ennui infini, à défaut, s'empare des esprits et son contrepoison, le rire imbécile. La République des savants se charge de bien penser, et le pur lecteur, passif absolu, toujours occupé à survoler ce qui vient de paraître, incapable d'en rien retenir, se rit de ce qui le dépasse, avide de nouveauté sous le nom de progrès.

12/2018

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Beaux arts

Le cubisme

Le 22 juillet 1921, Daniel-Henry Kahnweiler écrivait à son client et ami tchèque Vincenc Kramar (1877-1960), pour le remercier de l'envoi de Kubismus, tout juste paru : " Je regrette seulement que, dans ce livre, où les noms Daniel Henry et Kahnweiler reviennent à chaque page, il n'y ait pas une ligne que je puisse comprendre. Je serais très heureux si on le traduisait dans une langue que je maîtrise. Je suis certain qu'il n'y a pas de livre sur ces questions qui soit pour moi aussi intéressant et instructif que le vôtre. " Le souhait aura attendu sa réalisation plus de quatre-vingts ans. La première traduction intégrale, proposée aujourd'hui au lecteur, révèle un ouvrage qui est en effet, dans ses premières pages, une lecture critique du texte que le marchand de Picasso avait de son côté consacré au cubisme en 1920. Lecture cependant qui s'en détache très vite, pour donner sa pleine mesure, car l'auteur est non seulement collectionneur, mais encore historien de l'art, ayant fait ses classes à l'école de Vienne, chez Alois Riegl et Franz Wickhoff, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Son propos, dense, personnel et toujours passionné, traduisant un regard remarquable autant par sa sensibilité que par son amplitude et sa rigueur, fait résonner l'entente originelle de l'aisthêsis dans une analyse des visées du cubisme au travers des péripéties de sa période " héroïque " et du souvenir des choses vues, entre 1910 et 1913, entre l'atelier de Picasso, rue Ravignan, et la galerie de Kahnweiler, rue Vignon. Un dernier chapitre fait retour sur l'art tchèque, ses rapports à la scène parisienne et ses tentations identitaires, pour conclure à sa nécessaire insertion dans l'avant-garde internationale. Les artisans de cette édition sont : Erika Abrams, Grand Prix national de la Traduction ; Yve-Alain Bois, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Harvard ; Jana Claverie, attachée de conservation au Musée national d'art moderne à Paris ; Hélène Klein, conservateur en chef au musée Picasso à Paris ; Vojtech Lahoda, directeur de recherche à l'Institut d'histoire de l'art de l'Académie des sciences de la République tchèque à Prague.

11/2002

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Histoire de France

Des soldats noirs dans une guerre de blancs (1914-1922). Une histoire mondiale

La France fut le seul pays belligérant à engager des soldats noirs sur le front européen au cours de la première guerre mondiale. L'idéal universaliste de la République coloniale souvent invoqué fut-il un simple alibi idéologique destiné à justifier l'impérialisme ? Comment réagirent les populations civiles qui se trouvèrent souvent pour la première fois face à des noirs en chair et en os ? Quelles répercussions à court et à long terme eut ce brassage de populations sur la hiérarchie des races en vigueur à l'époque en France mais aussi dans l'Empire britannique, toujours attaché à la suprématie blanche, aux Etats-Unis, où régnait la ségrégation, ou dans l'Allemagne vaincue, qui se voyait comme le dernier rempart de la Kultur, la gardienne de la "citadelle des valeurs" et ressentit l'occupation de la Rhénanie par des troupes noires comme la transgression ultime, comme une "colonisation inversée" ? La campagne de propagande orchestrée par les autorités de Berlin contre "la honte noire" qui se déchaîna après l'entrée en vigueur du traité de Versailles, à grand renfort de fausses rumeurs et de fantasmes pornographiques, annonce l'hystérie raciste de l'Allemagne nazie. Pourquoi se répandit-elle comme une traînée de poudre bien au-delà des frontières allemandes ? Comment expliquer qu'elle ait réussi à mobiliser les organisations féminines d'horizons politiques divers et les mouvements ouvriers en Allemagne et à l'étranger, des pacifistes et militants anticolonialistes ? Pourquoi le retour des anciens combattants provoqua-t-il des émeutes dans les villes portuaires anglaises et une recrudescence des lynchages dans le Sud des Etats-Unis ? Quelle influence eurent les rencontres entre les intellectuels et les militants noirs des deux côtés de l'Atlantique sur les mouvements d'émancipation et de défense des droits civiques et sur l'émergence d'une conscience noire à l'échelle mondiale ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans l'ouvrage passionnant de Dick van Galen Last. Un ouvrage qui nous oblige à reconsidérer l'histoire du XXe siècle et qui intéressera autant le grand public que les spécialistes.

06/2015

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Littérature française

Les Aventures de Boro, reporter photographe Tome 3 : Les noces de Guernica

Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font la loi. Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte, d'un héros fitzgeraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel. Dans la Dame de Berlin, avec sa canne et son Leica, il a parcouru l'Europe des années 30 pour voler au secours de sa cousine Maryika , jeune étoile montante du cinéma allemand prise au piège des nazis. Dans le Temps des cerises, il a livré bataille aux conjurés de la Cagoule traversant la France du Front populaire au volant d'un camion chargé d'armes destinées à la République espagnole. Les Noces de Guernica, troisième volume des aventures de notre reporter photographe montre l'intrépide et donjuanesque Boro en proie à la pire situation qui se puisse imaginer. Sur les sentiers de ses propres combats, il croise tout d'abord le visage enchanteur de l'amour fou, soudain vitriolé par un ennemi mortel sorti d'un ancien cauchemar. Selon ses bonnes habitudes, Boro ne désarme pas. Alors qu'alentour, sous la baguette de Maryika Vremler, le monde entier s'agite pour lui venir en aide, plus insolent que jamais, notre ami croise le fer avec ses bourreaux ... tout en convolant aussi délicieusement que possible avec la plus belle des belles Espagnoles. Nous sommes en 1937. En France, Léon Blum annonce la pause sociale. En Espagne, les Républicains commencent à perdre la guerre. La jeunesse de Boro s'achève. Demain, il entrera dans l'eau tiède de la " drôle de guerre ". Puis, ce sera le bain glacé de la Résistance...

06/1996

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Histoire de France

La Suède & Les Lumières. Lettres de France d'un ambassadeur à son Roi

Gustav Philip, comte de Creutz (1731-1785), a 35 ans lorsqu'il est nommé ambassadeur de Suède en France par le futur Gustave III de Suède. Il occupera cette fonction pendant dix- sept ans, se dépensant, et dépensant, sans compter pour mener à bien sa mission et représenter dignement son roi. Poète réputé, diplomate habile, honnête homme épris d'art et de musique, il devient rapidement une personnalité fort appréciée, une de celles qui "donnent le ton" et que l'on reçoit partout. Il fréquente les salons à la mode, connaît fort bien les philosophes, est très lié avec le cercle de Choiseul et courtise Madame du Barry, ce qui lui attire l'estime de Louis XV. Il tient table ouverte en son hôtel de Bonnac, joue aux échecs avec Marie-Antoinette et c'est lui qui présente le séduisant Axel von Fersen à la jeune reine. De son ambassade, le comte de Creutz laisse une correspondance en français aussi importante en qualité qu'en volume. Ces lettres, adressées en premier lieu à Gustave III mais aussi à Cari Fredrik et à Ulric Scheffer, retracent avec verve et minutie dix-sept an-nées de la petite et de la grande Histoire, des intrigues de Versailles à la guerre d'Indépendance américaine. Tout naturellement, la mission diplomatique de Creutz occupe dans cette correspondance une place importante, mais aussi la culture et les moeurs françaises. Gustave III, francophile passionné, souhaite être tenu informé de tout ce qui se déroule à la cour de France, dans les salons et dans la république des Lettres. Si Creutz dresse des portraits remarquables de la famille royale et de la Cour, il ne laisse rien non plus ignorer à son roi des questions protocolaires, des détails parisiens, des caprices de la mode. Il exécute de même avec zèle les mille et une tâches que Gustave III lui confie. Il envoie en Suède des tableaux, des tapis, des meubles, des gravures, de l'argenterie, des bijoux, des caisses de vin ou encore les nouveautés littéraires. Creutz donne ainsi de la culture française et des relations franco-suédoises une image tout à la fois complexe et vivante. Sa correspondance fait de lui le témoin irremplaçable de l'Ancien Régime.

01/2012

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Histoire de France

André Grenard Matsoua : les fondements de l'Amicale

" Il serait donc indispensable de savoir si la dite Association qui semble encore n'être qu'en puissance n'a cependant point d'accointances avec des milieux métropolitains ou étrangers, aux doctrines subversives. Il importe pour le bien de nos indigènes de l'Afrique Equatoriale Française de les soustraire à l'influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d'eux le rôle néfaste d'un Marcus Garvey ". Tels sont les mots du gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) Raphaël Antonetti auprès du ministre des colonies Léon Perrier à propos de l'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française et de son leader André Matsoua Ma Ngoma dit Grenard. L'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française, appelée Mikale par les Congolais, est créée le 21 juillet 1926, sous la houlette de André Grenard Matsoua à Paris. Elle dispose des sections africaines à Brazzaville, Pointe-Noire, Léopoldville (actuelle Kinshasa) ainsi qu'en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine). L'Amicalisme porte la signature du parcours politique de Matsoua. En revanche, le Matsouanisme, mouvement religieux, qui découle de sa présumée mort en 1942, fait de Matsoua une figure du Messie, par l'influence du judéo-christianisme. Et cette actualité messianique est la plus connue dans l'imaginaire collectif congolais et/ou africain. Dans la mémoire contemporaine, en effet, la figure de Matsoua est plus identifiée comme relevant d'un messianisme qui a poussé les Congolais, et plus précisément les Kongo à une résistance passive, voire active durant les années 30, contre l'administration coloniale française (M'zingu wa falanka tatu, la guerre des Trois Francs). Cet ouvrage dévoile les bases de l'Amicalisme, de ses origines à la première arrestation de Matsoua en 1929. Il analyse les fondements du nationalisme congolais et ses interactions avec le panafricanisme. A la lumière des documents issus des archives d'Outre Mer, notamment ceux de son premier procès, l'objectif est d'identifier la nature réelle de l'Amicalisme. Est-ce un mouvement remettant en cause les modalités de la colonisation ? Quelle est la nature du mouvement, proto-nationaliste ou nationaliste ? Quelle est l'originalité de l'Amicalisme par rapport à des mouvements similaires dans les autres colonies ?

02/2020

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Théâtre

Le théâtre à Strasbourg de Brant à Voltaire (1512-1781). Pour une histoire culturelle de l'Alsace

La ville de Strasbourg est, au XVIe siècle, une République urbaine et bourgeoise, qui trouve son unité dans la foi luthérienne. Dès le début du XVIIe siècle, la contre-offensive catholique se développe. Elle est dirigée par l'Autriche qui crée l'université de Molsheim et l'actif collège d'Ensisheim. Après 1681, année où Strasbourg est rattachée à la couronne de France, la dualité confessionnelle, linguistique, dynastique (Bourbons et Habsbourg) et culturelle devient la loi générale de la province. Cet ouvrage utilise le théâtre comme outil pour étudier une évolution qui va de l'humanisme préréformé (Sébastien Brant) à la fin de l'Ancien Régime dont l'oeuvre tragique de Voltaire en est la traduction la plus symbolique. Cette période voit, au début du XVIIIe siècle, le remplacement progressif du théâtre des collèges par celui d'acteurs professionnels. Répertoire, lieux des représentations, statut et jeu des acteurs, composition sociologique du public, se modifient du tout au tout. Si la dualité linguistique subsiste, l'incorporation à la culture française est, dès les années 1760-1770, largement évidente. L'étude est fondée sur l'exploitation des archives locales (BNUS, Archives Municipales de Strasbourg), régionales (Fribourg-en-Brisgau), allemandes (Munich) et jésuites françaises (ex.- Chantilly). L'ouvrage reproduit des documents, inédits à une exception près (Brant) et les regroupe en 7 livres et 19 chapitres en en fournissant à chaque fois les introductions et analyses scientifiques nécessaires. La perspective est historique, elle est contextualisée : rivalités entre luthériens et catholiques, la Maison des Bourbons et la dynastie impériale des Habsbourg de Vienne et d'Innsbruck, la chute de Strasbourg (1681) constituant un tournant chronologique décisif. Ce livre est donc une contribution à la vie théâtrale d'Ancien Régime (Strasbourg apparaît comme étant au même niveau que Bordeaux ou Lyon). Il met en évidence la place d'une ville dont il fait saillir les éléments constitutifs d'une biculturalité à fondement linguistique persistant. De ce point de vue, Strasbourg se distingue des deux autres grandes villes de garnison de l'époque, Besançon et Lille, qui sont monolingues et ne présentent pas d'organisation complexe comparable.

11/2015

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Histoire internationale

Le biyaïsme. Le Cameroun au piège de la médiocrité politique, de la libido accumulative et de la (dé)civilisation des moeurs

Sous la houlette du Renouveau National depuis plus d'un quart de siècle, le Cameroun connaît deux crises majeures : une crise sociale sous les traits d'une profonde fracture sociale matérialisée par des inégalités criantes au sein de la société, et une crise civique ayant transformé l'Etat en une véritable truanderie subsaharienne. Ainsi, en plus des carences quotidiennes sur le plan national, de nombreux Camerounais subissent une discrimination statistique traduisant le fait qu'ils sont tous assimilés à des truands à cause de l'esprit peu vertueux d'un groupe au pouvoir. D'où le constat d'un profond divorce entre les élites et les populations dans un écosystème sociopolitique où la libido accumulative et la satisfaction des plaisirs des orifices deviennent les buts ultimes. La République ne cherche plus les objectifs de progrès, de justice et d'égalité, mais la construction de droits aménagés qui supplantent les droits prévus par la citoyenneté camerounaise. Celle-ci est confinée à la politique du perroquet qui consiste à répéter ce que pensent et disent les possédants. En conséquence, le j'ai donc je suis est ce qui fait la tendance lourde du " Biyaïsme " en ce sens qu'il prend la place du je pense donc je suis incompatible avec le pulsionnel, l'archaïque et le vertige narcissique qui caractérisent le Renouveau National. Le Cameroun est ainsi inscrit dans un processus de (dé) civilisation des moeurs dont le point culminant est l'opération Epervier. D'où une justice pénale érigée en assureur en dernier ressort des carences du champ politique alors que l'Etat de droit recule. La suite logique est un décalage abyssal entre le lexique politique du Renouveau National et ses résultats réels. Comment un régime qui suscita moult espoirs aux Camerounais s'est transformé en une masturbation politique au service du plaisir solitaire de garder le pouvoir coûte que coûte au point de se considérer comme fin de l'histoire ? Le pays peut-il en sortir et comment ? Le " Biyaïsme ", symboliques, idéologies et pratiques politiques du Président Biya au pouvoir au Cameroun depuis 1982 sert ici de modèle empirique. Ce livre en fait une analyse sociopolitique et propose trente mesures pour sortir le Cameroun, tant de la crise sociale que de la crise civique.

07/2011

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Disques et K7 Littérature

Coffret ZOLA 2 livres audio sur carte USB : L'oeuvre et la vérité en marche. Avec 1 Clé USB

NOUVEAU ! 2 livres audio sur carte USB 2 Go compatible avec tous vos dispositifs L'ŒUVRE Comme le confesse Emile Zola, ami d'enfance de Paul Cézanne, fervent défenseur des impressionnistes : "L'Oeuvre est un roman où mes souvenirs et mon coeur ont débordé ". Le livre suit une bande d'amis constituée autour d'un écrivain Pierre Sandoz et d'un peintre Claude Lantier. Ils fréquentent d'autres artistes, des sculpteurs, des architectes et des journalistes. Dans ce milieu de l'art de la fin du 19ème siècle se mêle l'enthousiasme d'une révolution artistique en marche, la camaraderie des artistes mais aussi la dèche des ateliers et la cohue des salons de peinture, avec leurs lots d'échecs, de jalousies et de déceptions. Tout cela avec Paris en décor somptueux. Mais Lantier chef de file de la bande, obsédé par ses rêves grandioses et rongé d'incertitudes, va sacrifier sa vie et son amour à sa passion de l'art. Interprété par Victor VESTIA. TEXTE INTEGRAL. Durée d'écoute : 14 heures 53 minutes LA VERITE EN MARCHE L'Affaire Dreyfus Alors au faîte de sa renommée, les cinq dernières années de la vie d'Emile Zola sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus. Ce recueil dresse la chronologie de l'Affaire et rappelle la férocité de cette lutte pour la vérité et la justice. Il rassemblent les principaux articles écris par Emile Zola dont la fameuse lettre au Président de la République Félix Faure, parue dans l'Aurore le 13 janvier 1898 sous le titre " J'Accuse... ! " L'article va relancer l'Affaire Dreyfus et lui donner une dimension politique et sociale qu'elle n'avait pas encore mais poussera Zola à l'exil. Le 29 septembre 1902, Zola décède dans des circonstances suspectes. Il ne verra pas la justice finalement rendue à Dreyfus par l'arrêt de la Cour de cassation, le 12 juillet 1906. Mais sa dépouille sera portée au Panthéon en 1908. Interprété par Frédéric FOURNIER. TEXTE INTEGRAL. Durée d'écoute : 5 heures 48 minutes Production et réalisation Patrick MEADEB et Annabell DIAZ Maquette couverture Ludovic JAFFRENOU Image couverture © Shutterstock Avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, de la DRAC, du Centre National du Livre

10/2017

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Esotérisme

Les Loges maçonniques lyonnaises et le Second Empire. 1850-1970

L'ouvrage traite de l'histoire détaillée des Loges Maçonniques lyonnaises. ce volume est le tome 3. La période 1850-1870 poursuit la métamorphose commencée à l'époque précédente. Soumise à la surveillance policière d'un régime autoritaire sous la 1ère partie de l'Empire, régime qui va même jusqu'à lui imposer un Grand Maître despotique, la Franc-Maçonnerie française continue de se structurer et discrètement de se renforcer autour des valeurs républicaines. Sous la seconde partie de l'Empire, dite Libérale, les Francs-Maçons profitent de cette relative liberté pour investir le champ politique, principalement républicain, et le champ social d'une manière encore plus affirmée qu'auparavant. En particulier, les Maçons s'investissent dans la solidarité envers les démunis de la société.Dans cette période commencent à naître les conflits internes entre spiritualistes, qui veulent conserver l'obligation de la croyance en Dieu et en l'immortalité de l'âme, et les rationalistes, athées et libres penseurs qui souhaitent s'en affranchir. Ce débat vigoureux ne trouvera sa conclusion que quelques années après l'Empire. A Lyon, si l'engagement politique des Frères se doit toujours d'être prudent, leurs pratiques maçonniques laissent elles aussi peu de traces, hormis celles qui révèlent leurs difficultés : recrutements importants couvrant à peine les démissions, faible culture maçonnique, locaux inadaptées, et querelles interminables entre les Frères de Lyon et le Grand orient parisien, et entre Frères lyonnais. Mais cette image décevante issue des documents se doit d'être redressée par la participation importante de nombreux Frères à la vie de la Cité, participation qui montre bien, indirectement, que la vie des Loges devait être bien plus riche intellectuellement qu'elle n'en a laissé traces. Et c'est sur cette période encore largement souterraine que va se construire la vie maçonnique sous la 3ème République.Comme dans les deux tomes précédents, ce livre repose sur quinze années d'un passionné travail de dépouillement d'archives originales, qui permet de suivre, d'une façon vivante, l'évolution des Loges maçonniques lyonnaises de manière détaillée, et de découvrir quelques-uns des maçons lyonnais qui ont marqué leur époque.

05/2019

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Faits de société

Mariage pour tous vs Manif pour tous

Quand le 3 juillet 2012, Jean-Marc Ayrault annonce la programmation de la loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les homosexuels pour le premier semestre 2013 lors de son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale, les opposants se font rares pour polémiquer sur la question. A-t-on estimé alors que le gouvernement n'irait pas au bout de sa démarche, comme il le fera pour le droit de vote des étrangers ? Espérait-on que la crise économique et la menace de récession allaient dissuader la majorité d'agir ? Ou le vent des vacances soufflait-il déjà avec frénésie après une année électorale éreintante ? Toujours est-il, qu'à l'époque, seules deux voix se font alors entendre pour condamner ce projet : celle attendue de Christine Boutin, la pasionaria du PaCS et celle d'Alain Escada de l'institut Civitas. Dès juin, les deux hérauts de la cause intégriste, ont envahi les plateaux et accaparé les micros, les médias leur offrant une certaine légitimité pour se faire les porte-voix privilégiés des opposants à ce projet de loi. Avec le secret espoir d'être les leaders d'une nouvelle croisade. La loi dite "Taubira", qui ouvre les droits du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe sera finalement promulguée officiellement le 18 mai 2013. Mais au bout de quel périple ? La France sera comme fracturée en deux pendant 10 longs mois, agitée et secouée sur une loi qui donnait des droits sans en retirer un seul aux autres. La France de mai 2013 n'est assurément plus la même que celle que conquit François Hollande un an plus tôt. Et c'est parce que s'est joué ici, l'un des débats de société les plus intenses de l'Histoire de la Cinquième République, avec pour la première fois une interaction immédiate entre tous les citoyens, qu'ils soient de la sphère politique, médiatique ou simples anonymes, qu'il convient de prendre le temps de comprendre ce qu'il s'est exactement passé et quelles auront été les conséquences sur la vie politique et sur le quinquennat de François Hollande.

05/2015

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Beaux arts

Patrimoine, sources et paradoxes de l'identité

Patrimoine et Histoire, Patrimoine et Société, tels sont les titres des cours publics qui furent donnés à l'université de Rennes 2, entre 1995 et 1997. Les conférences alors prononcées par les historiens François Hartog, Jean-Pierre Rioux, François Loyer, Pierre Nora - peu après que ce dernier eut achevé de publier la somme des Lieux de mémoire - ont laissé un souvenir vif. L'ouverture de la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris, à l'automne 2007, montre comment notre héritage commun s'est affirmé, depuis, comme un objet de pratiques culturelles et comment le présent se nourrit des métamorphoses du passé, sous les auspices du marché. Sur la colline de Chaillot, les mécènes se pressent pour éponger les 80 millions d'Euros qu'a coûté la Cité. Le portail de Vézelay, hérité de l'ancien Musée des monuments français, y côtoie la cité radieuse de Marseille. Alors, Viollet-le-Duc et Le Corbusier, même combat ? Mais l'intégration des modernités dans l'inventaire des valeurs consacrées suit-elle un parcours aussi linéaire ? On a vu avec quelle brutalité ces valeurs ont envahi l'arène politique, lors des élections présidentielles du printemps 2007, et avec quelle enflure elles ont prospéré depuis. Pourtant, les conceptions de la Nation et de la République qu'elles sous-tendent, sont, à l'évidence, plurielles. Il existe la France mais aussi des France, pour reprendre la distinction de Pierre Nora. Comment incarner cette diversité sans la dénaturer ? Le commissaire Maigret, disait-on récemment, est le véritable ministre de l'identité française. Or, voici qu'à présent ces thèmes surgissent au coeur de la mondialisation. Si l'identité s'est rêvée nationale au XIXe siècle, puis découverte régionale au siècle suivant, chacun d'entre nous est désormais porteur d'identités multiples, de moins en moins réductibles à la couleur du drapeau. Que faut-il attendre de la mutation des identités collectives ? Choc ou enrichissement ? Ouverture pacifiée ou confrontation ? C'est en explorant les systèmes de représentation symbolique du passé proche - ici et ailleurs, en Afrique du Nord ou dans l'ancien empire soviétique notamment - que les contributions à ce cours public (2007-2008) nourrissent le débat d'idées.

06/2011

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Ethnologie

La révolution sous le voile. Femmes islamiques d'Iran

La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu n'ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous posons légitimement à leur sujet, une seule, à vrai dire, a passionné et passionne encore l'opinion occidentale : c'est la question des femmes. Sujet populaire et toujours d'actualité, mais également chargé d'ambiguïté, d'émotion, de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de s'y attaquer et d'aller enquêter sur place, en anthropologue, en s'efforçant de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions manichéennes. Aussi, le travail qu'elle nous livre aujourd'hui tranche-t-il singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu'à présent dans ce domaine. Le résultat est une riche moisson d'observations et d'analyses sur l'idéologie et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne. Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui caractérise l'évolution du statut de la femme en Iran, double contradiction dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d'où son incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le dévoilement forcé des Iraniennes a contribué à accentuer leur enfermement dans le cadre familial ; à l'inverse, sous la République islamique, c'est par le truchement de leur revoilement, même contraint, qu'elles ont pu accéder à un rôle croissant dans la vie de la Cité. De même, Fariba Adelkhah nous fait découvrir que les femmes qu'elle étudie ont vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation de l'ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d'élaboration d'un autre ordre social et, notamment, d'une nouvelle identité féminine. Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah sera, n'en doutons pas, violemment contestée, tant par les uns, qui l'accuseront de tiédeur suspecte, que par les autres, qui lui reprocheront des sympathies coupables. Mais qu'elle ne s'en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre !

11/1991

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Criminalité

Avocat des flics

Quand un policier est placé en garde à vue puis présenté à un juge du parquet qui va décider de son sort, sa vie bascule : il entre, souvent menotté comme s'il était le dernier des bandits. Ici entre en scène Me Laurent-Franck Liénard, qui en trente ans de barreau, a gagné le surnom d' "avocat des flics " , avec près de deux mille dossiers de policiers et de gendarmes à son actif, sur tout le territoire national. Il rêvait de devenir commissaire de police, étudiait le droit pénal, pratiquait le tir et la boxe dans ce seul objectif, mais une autre vocation s'est glissée sur son chemin. Et voilà qu'il est devenu l'avocat du RAID, puis des gendarmes du GIGN, avant d'imposer son nom dans tous les commissariats de France. Après la tentative de meurtre contre deux policiers à Viry-Châtillon, le 8 octobre 2016, les policiers s'appuient sur lui pour dire leur ras-le-bol. L'avocat accepte, fidèle à son éthique : défendre ces fonctionnaires qui font de leur mieux pour rester dans le cadre légal. Au lendemain de la manifestation Gilets jaunes du 1er décembre 2018, où la République a semblé vaciller, il poste sur les réseaux sociaux un texte appelant les agents mobilisés sur le terrain à s'interroger sur les confrontations qui les attendent. Plusieurs d'entre eux lui confient avoir vu la mort de près et avoir été à deux doigts d'ouvrir le feu. "Il m'est vraiment insupportable qu'une personne qui manifeste sur la voie publique perde un oeil ou une main à la suite d'une action policière, écrit M° Liénard. Dans notre pays la liberté d'expression est une valeur fondamentale. La liberté de manifester l'est tout autant. Mais quand la politique hurle, le droit a du mal à se faire entendre" . Un livre au coeur d'une polémique souvent brûlante dans un pays où les anti-flics monopolisent souvent la scène médiatique. Un livre au coeur de l'intimité de ces policiers à qui l'on promet souvent le goudron et les plumes pour avoir tenté d'effectuer leur travail.

02/2022

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Comptabilité publique

Conter demain. Cour des comptes et démocratie au XXIe siècle

On oublie trop souvent que les comptables de la République sont aussi de merveilleux conteurs ? : contrairement aux apparences, facilement trompeuses on le sait, les chiffres ne contredisent pas les lettres et ne sont même pas grand-chose sans elles. Un bon magistrat de la Cour des comptes se montre fidèle à l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 selon laquelle "la société a le droit de demander compte à tout agent public de son ¬administration" . Dans ce petit livre, deux jeunes magistrates exposent ce qui, selon elles, contribuerait à faire de leur "? maison ? " celle de tous et de chacun ? : une véritable vigie de l'action citoyenne. A l'heure où des services publics de plus en plus menacés peinent à faire face à leur mission, où la montée d'une colère légitime provoque sidération et incompréhension d'une partie des "? élites ? ", c'est un nouveau modèle de contrôle externe de ¬l'action publique par la société elle-même qu'il est temps d'inventer. Camille Andrieu, chargée de mission auprès du Premier président, a intégré la Cour des comptes en 2020. Adeline Baldacchino, conseillère référendaire et poète, a intégré la Cour des comptes en 2009. (9782815951180) Chine, le grand prédateur : "? Un livre qui analyse l'effritement des libertés et l'expansionnisme du régime chinois à l'ère Xi Jinping. ? " Stéphane Lagarde, RFI "? La place de la Chine est vitale pour notre avenir. Ce livre en pose toutes les grandes questions et ses trois décennies d'observation donnent à l'ancien correspondant de l'AFP à Pékin tous les outils pour y répondre. ? " Sabine Delanglade, Les Echos "? A la fois essai engagé et mini-encyclopédie sur la Chine de Xi Jinping, ce livre traite cinq questions ? : la "tragédie des ¬Ouïghours et des Tibétains", l'environnement, les technologies, les droits de l'homme et la diplomatie. Sur tous ces sujets, le savoir de l'auteur est impressionnant. ? " Frédéric Lemaître, Le Monde Pierre-Antoine Donnet diplômé de chinois, est l'ancien rédacteur en chef central de l'Agence France Presse, dont il a été le correspondant à Pékin et à New York.

01/2023

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Autres troubles du comportemen

Le pervers narcissique. Un phénomène de société

On parle aujourd'hui beaucoup de harcèlement et de perversion narcissique. Certains sociologues - et non des moindres - font du narcissisme le mal du siècle. Des psychologues nous indiquent que ceux qui se sentent "harcelés" sont de plus en plus nombreux. Or nous savons que la notion de harcèlement a été "introduite" en France par MF Hirigoyen, qui s'inspirant des travaux de Racamier, a transformé le pervers narcissique en harceleur. Sous un angle clinique le harceleur et le pervers ne sont qu'une même personne. Que dissimule le succès de cette notion au point de justifier, tout récemment une intervention officielle du président de la république française à son sujet ? Pourquoi voyons-nous partout des "harceleurs" et des pervers ? Pour l'auteur du texte, nous sommes ici en présence d'un phénomène de société en ce qu'il révèle quelque chose de profond sur notre monde. Le harcèlement et la perversion ne sont pas que des maux sociologiques et psychologiques, ce sont des maux politiques et donc philosophiques. Mais que sont ces maux ? Dans le Politique, Aristote assimilait le pervers à celui qui était dominé par son corps et qui avait l'âme fragile. Pour lui, la cité mal gouvernée était précisément celle qui était gouvernée par son corps ? En sommes-nous là ? La thèse qui est soutenue ici est que ces pathologies sont en lien avec nos fantômes et le mythe du vampire et que ces fantômes sont eux-mêmes la marque de nos fragmentations internes et externes. Que sont ces fragmentations ? Elles sont des failles ou des tensions entre des vérités contradictoires qui paraissent également vraies et qui ne trouvent pas de médiation et de médiateurs pour les accorder. L'accroissement de la perversion narcissique et du harcèlement sont donc bien des réalités de notre monde qui révèle que celui-ci est en guerre contre lui-même et à l'intérieur de lui-même. C'est cette guerre que nous cherchons à explorer et que nous cherchons à mettre en évidence avant d'éviter qu'elle ne conduise à notre implosion comme cité et comme société. Relecture et correction du manuscrit par staka. fr

01/2023

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Sociologie politique

La fabrique d'un Etat raté. Essais sur le politique, la corruption morale et la gestion de la barbarie

Cet ouvrage traite des réalités politiques, socio-économiques et géostratégiques de la République Démocratique du Congo sous le prisme de ce que le pays est devenu depuis les années 1990 : celui d un Etat rate. Qu'est-ce qu'un Etat raté ? Edward S. Herman, Professeur Emérite de l'Université de Pennsylvanie, qui s'est penché sur cette question, définit l'Etat rate comme "un Etat qui, après avoir été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d'une déstabilisation économique et du chaos qui en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou de droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens". La guerre de basse intensité menée par les élites anglo-saxonnes contre le Kongo-Kinshasa depuis l invasion de l Alliance des Forces Démocratiques de la Libération (AFDL) en 1996 avait pour objectif de produire un Etat raté afin de contrôler ses ressources stratégiques ainsi que les coeurs et les esprits de ses habitants. Apres, 25 ans d'extermination et de clochardisation des populations, d'abrutissement des citoyens, d'affaiblissement des institutions, et de pillage des ressources nationales, cet objectif semble être en passe de se concrétiser. Et tout cela, derrière la façade d'une jeune démocratie. C'est ainsi que la confusion est créée et entretenue. Une confusion que l'abbé Jean-Pierre Mbelu, à travers cette série d'essais, s'attache à déconstruire. "La fabrique d'un Etat raté" s inscrit dans le travail de réflexion et de décryptage que mène Jean-Pierre Mbelu depuis plus d'une décennie autour de la guerre permanente contre le Kongo-Kinshasa d'une part, et de la crise anthropologique qu'elle a engendrée chez les congolais, d autre part. Ce travail, relayé sur ingeta. com, a pour ambition d'éclairer les réponses et les actions à même de contribuer au redressement, à la renaissance et à la réinvention du Kongo-Kinshasa. Il a une dimension interculturelle très marquée. Pour cause. Jean-Pierre Mbelu est convaincu que le Kongo-Kinshasa n'est pas une île dans un monde où les luttes d'influence entre les architectes et les partisans du mondialisme et ceux du multilatéralisme n'épargnent aucun pays.

09/2021

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Professions médico-sociales

Le grand guide du management des activités sociales et médico-sociales et de la performance globale. Vers un management 3.0

L'actuelle crise sanitaire interpelle fortement la gouvernance de nombre de structures des domaines sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Le secteur fête en 2020 ses 45 ans : c'est l'âge de la maturité. En 2002, il a été rénové : le bénéficiaire devenant enfin un citoyen – membre à part entière de la République sociale et solidaire - certes à besoins particuliers. Pour y répondre, il convient de développer une ingénierie médico-sociale dominée par l'éthique. A partir d'une analyse approfondie des exigences légales, réglementaires et celles de la HAS et de l'ANAP - qui connaissent de fortes et constantes évolutions - les auteurs ont présenté, dans un premier temps, les méthodes et outils managériaux issus des approches les plus actuelles des sciences de gestion, dénommées " 2.0 ". Elles apportent des réponses dont la conformité aux exigences précitées n'est pas discutable et garantissent – par conséquent - la pérennité des structures. Pour les auteurs, cette approche – dont ils ne contestent ni l'intérêt, ni l'influence positive sur les pratiques et la situation du bénéficiaire – est partielle. Elle ne garantit pas suffisamment un accompagnement personnalisé s'inscrivant dans la promotion de ses droits grâce à un management global de la performance intégrant et réconciliant qualité et éthique. Dans un deuxième temps – en réponse à ce constat – les auteurs présentent le système Ethique-Qualité-Performance, constitué d'un ensemble de principes, de méthodologies et d'outils concrets, correspondant à une ingénierie médico-sociale globale, non pas simplement adaptée par rapport aux approches de l'entreprise mais totalement reconfigurée à partir des valeurs et des missions sociales et médico-sociales. Pour eux, cette approche s'intègre non seulement dans la lettre de la Loi, mais dans son esprit. Il s'agit alors d'un système de management de la performance de type " 3.0 " dont la finalité est de garantir la qualité et l'éthique des pratiques, dans une recherche de bientraitance généralisée. Cela veut dire alors : diriger, dans une visée humaniste au profit de toutes et tous. Voilà le grand guide du management du secteur social et médicosocial qui va s'imposer comme le livre de référence !

05/2021

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Faits de société

Fin de vie. Le choix de chacun

Cet ouvrage se veut une contribution au débat sur la législation italienne relative à la fin de vie, compte tenu de la demande de légiférer qui a été faite à deux reprises par la Cour constitutionnelle italienne. Cette question concerne évidemment la médecine, la souffrance et la spiritualité des malades et de leurs familles, mais aussi l'ensemble de la société civile, en Italie et à l'étranger. Cette réflexion est particulièrement urgente en Italie, pays aujourd'hui de plus en plus laïque et multiculturel, mais elle est également nécessaire en France, où la légalisation de l'euthanasie fait l'objet d'un débat animé et où la question fait partie des enjeux de la campagne présidentielle de 2022. Et au Portugal également, où le président de la République a suspendu la promulgation du décret règlementant les circonstances et les conditions dans lesquelles la mort médicalement assistée n'est pas punissable. Ce livre est aussi le témoignage d'un bénévole dans l'unité de soins palliatifs d'un hôpital bruxellois qui, après treize ans d'activité, souhaite partager avec le lecteur un douloureux constat : la loi belge de 2002 dépénalisant l'euthanasie a créé les conditions d'une déshumanisation de l'accompagnement de la fin de vie et une transformation du corps médical et de l'ensemble de la société civile en Belgique. Aujourd'hui, l'euthanasie est communément acceptée en Belgique, par une application arbitrairement extensive de la loi, comme étant l'un des choix thérapeutiques pour la fin de vie : une maladie incurable avec un mauvais pronostic à court terme et des douleurs intolérables n' est plus une condition préalable nécessaire. Une dangereuse pente glissante conduit à des extensions arbitraires des critères d'applicabilité de la loi par rapport aux intentions annoncées par le législateur. De nombreuses transgressions ne sont pas sanctionnées. Comme la Suisse pour le suicide, la Belgique alimente le tourisme de la mort pour les citoyens européens qui vivent dans des pays où l'euthanasie est punie par le Code pénal. Préface : Luciano Orsi Mario Riccio Réflexions Collection : Autres Regards

05/2022

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Actualité politique France

Anne Hidalgo, une ambition qui vient de loin

La première enquête et biographie sérieuse sur une des grandes femmes politiques d'aujourd'hui. Anne Hidalgo est une énigme. Elle a résisté à tant de tempêtes et de complots qu'on s'interroge. Comment a-t-elle fait pour survivre dans ce monde féroce et impitoyable de la politique ? De quelle matière est faite cette fille d'immigrés espagnols, débarqués à Lyon au début des années 1960 ? De la cité HLM de La Duchère, sur les hauteurs de la Saône, jusqu'aux ors des palais de la République, son parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. Face aux bien-nés, il lui a fallu une ténacité hors du commun. Féministe de la première heure, elle a gravi les échelons du pouvoir avec une méticulosité et une persévérance qui l'ont fait longtemps passer pour une besogneuse. La petite fourmi a bien trompé son monde. Ceux qui l'ont sous-estimée, voire détestée avec constance, qui l'ont traitée de " fille de concierge ", ont été balayés de manière implacable. La maire de Paris, qui rêve de devenir " maire de France ", a, quoi qu'il advienne, un destin exceptionnel. Cette ambition d'atteindre les sommets vient de loin, des horreurs de la guerre civile espagnole, vécues par ses aïeux. Marque indélébile qu'elle porte comme un talisman. Celle que certains surnomment Miss Titane a un parcours de vie digne d'un roman picaresque. C'est l'épopée d'une aventurière andalouse, tombée amoureuse de la France des Lumières, chantre de la lutte contre le réchauffement climatique, devenue plus républicaine que les Français de souche, que raconte, ici, Serge Raffy, biographe de Fidel Castro. Une existence avec ses zones d'ombre, ses trahisons, ses bassesses, ses renoncements. Mais aussi sa vie de mère de famille recomposée, pas toujours simple, en particulier quand la rumeur a couru que son dernier fils était celui de François Hollande. Autre singularité : Anne Hidalgo n'a pas fait l'ENA. Presque une anomalie pour quelqu'un qui vise les plus hautes fonctions. Est-ce un handicap ? Ou une chance ?

09/2021

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Sciences historiques

De l'épopée vénitienne aux révolutions corses. Engagements militaires et combats politiques insulaires (XVe-XVIIIe siècles)

De la fin du XVe siècle à sa chute en 1797, la république de Venise employa des milliers de mercenaires corses pour servir son expansion territoriale dans le nord de la Péninsule, intervenir lors de ses conflits avec l'archiduché d'Autriche et l'Espagne, et participer à toutes les grandes guerres qui l'opposèrent à l'Empire ottoman : Chypre (1570-1573), Candie (1645-1669) ou les deux guerres de Morée (1684-1699 et 1714-1718). Cet exil massif qui toucha près de 10% de la population insulaire en âge de porter les armes ne fut pas sans conséquences pour la société corse, et notamment sur le mode de représentation politique des élites corses qui en avaient fait l'expérience. La bonne administration et la tradition militaire de Venise, dernier Etat italien réellement indépendant, contrastaient en effet avec celles de Gênes. Ce modèle inspira naturellement les propositions réformatrices de Luigi Giafferi, capitaine au service de Venise lors de la première guerre de Morée et, après son retour dans l'île, Noble Douze et orateur de la Corse. Précoces partisans de la rupture totale avec Gênes, hostiles à toute concession aux démarches de soumission exigées sous la pression des interventions militaires impériales et françaises, les Corses de Venise jouèrent un rôle politique original jusqu'au ralliement du colonel Marc Antonio Giappiconi au gouvernement national, en août 1764, devant la menace de la conquête française. S'appuyant sur de nombreuses sources inédites, l'ouvrage apporte sa contribution à la connaissance des phases fondatrices de la révolution de Corse. Il rappelle que, dès 1731, le peuple corse a rompu avec Gênes et qu'en 1736 il s'est érigé pour la première fois en Etat libre et indépendant doté de lois fondamentales, d'une monnaie et d'une armée. Ce faisant, il rend justice aux rôles précurseurs de Luigi Giafferi, Erasmo Orticoni, Sebastiano Costa, mais aussi à celui de Théodore de Neuhoff, aristocrate rebelle, injustement caricaturé et qu'il convient de replacer dans le faisceau des soutiens napolitains, hollandais et anglais à la Corse insurgée, ainsi qu'à celui du maréchal Schulemburg, chef des armées vénitiennes.

01/2018

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Police

Droit et pratique des audiences correctionnelles et de police 2023/24. 4e éd.

L'ensemble des règles procédurales et pratiques applicables devant les juridictions pénales de première et deuxième instance Droit et pratique des audiences correctionnelles et de police présente l'ensemble des règles procédurales et pratiques applicables devant le tribunal correctionnel et le tribunal de police, juridictions du premier degré statuant collégialement ou, parfois, à juge unique et en appel. Ces deux formations obéissent à des règles de compétence et de procédure issues du code de procédure pénale mais qu'il convient d'articuler entre elles pour dégager la solution applicable, que ce soit pour la compétence, l'instruction à l'audience, la prise de parole des parties ou la police des audiences. Ces règles, parfois incomplètes, se doublent d'usages. Ceci, au travers d'une procédure qui connaît également des évolutions que le législateur français n'est plus tout à fait le seul à contrôler. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme comme la question prioritaire de constitutionnalité trouvent de plus en plus place devant les juridictions du fond et cet ouvrage identifie les principes nécessaires à la résolution de questions en plein renouveau. Cette quatrième édition est à jour de la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire comme des textes subséquents qui par touches successives viennent impacter la procédure pénale. Cet ouvrage assistera les magistrats appelés à présider une formation de jugement ou à la recherche rapide de la réponse inédite à une difficulté apparue à l'audience, comme les avocats, les greffiers ou les policiers souvent amenés à témoigner. Christian Guéry est conseiller honoraire à la chambre criminelle de la Cour de cassation et auteur du Droit et pratique de l'instruction préparatoire, également dans la collection "Dalloz Action" ; Bruno Lavielle est conseiller à la chambre criminelle de la Cour de cassation, détaché à la Cour de justice de la République et coauteur du Guide des peines, dans la collection "Guides Dalloz". Tous deux ont enseigné à l'Ecole nationale de la magistrature. La première édition a été couronnée du " Prix du livre de la pratique juridique 2013 " au 5e salon du livre juridique du Conseil constitutionnel

10/2023