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République

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Sciences politiques

Fragments d'une guerre inachevée. Les entrepreneurs taiwanais et la partition de la Chine

La République de Chine, repliée à Taiwan en 1949, a conservé une indépendance de fait. Mais les autorités communistes n’ont pas renoncé à réunifier formellement l’île à la Chine populaire. Outre une pression militaire croissante, la politique irrédentiste de Pékin a tablé sur l’intégration économique entre les deux rives du détroit de Formose. Répondant aussitôt aux mesures préférentielles qui leur ont été offertes, les industriels insulaires ont opéré un vaste mouvement de délocalisation de leurs activités sur le continent. Fragments d’une nation déchirée par des revendications contradictoires, ces entrepreneurs sont les vecteurs d’une unité de la Chine imposée par le Parti communiste, voulue mais différée par le Parti nationaliste, rejetée par les partis indépendantistes taiwanais. Dans cette guerre civile inachevée, les logiques sociales s’imbriquent au conflit de souveraineté. Les acteurs transnationaux ont pu s’affranchir d’une législation sécuritaire ou tirer parti des modes de gouvernement de la Chine des réformes pour reconfigurer, à terme, la scène démocratique taiwanaise et, par là même, les rapports entre Pékin et Taipei. Dans son irréductible spécificité, la question de Taiwan éclaire le rapport de l’économique au politique : une opération fictive de dépolitisation a présidé à l’ouverture de la frontière sino-taiwanaise afin d’ajourner toute résolution du conflit de souveraineté. Renouvelant la sociologie et l’économie politique des relations internationales, l’auteur apporte un éclairage aigu sur l’un des différends territoriaux qui font de l’Asie orientale une zone de risques majeurs. Françoise Mengin, directrice de recherche à Sciences Po (CERI), a consacré l’essentiel de ses travaux à la question de Taiwan dans son rapport à la formation de l’État dans le monde chinois. Elle a notamment publié Trajectoires chinoises : Taiwan, Hong Kong et Pékin (Karthala, 1998), et a dirigé Cyber China : Reshaping National Identities in the Age of Information (Palgrave Macmillan, 2004) et – en collaboration avec Jean-Louis Rocca – Politics in China : Moving Frontiers (Palgrave, 2002).

01/2013

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Pédagogie

Autochtonie et question éducative dans les Outre-mer. Une enquête comparative en Guyane et en Polynésie française

Les politiques éducatives pour la France d'Outre-mer peinent à atteindre les résultats attendus, notamment dans les territoires peuplés par des communautés autochtones. En évitant tout essentialisme identitaire et en se basant sur un solide corpus ethnographique collecté en Guyane et en Polynésie française, cet ouvrage vise à démontrer que l'origine de ces difficultés n'est pas à chercher dans des supposés obstacles culturels aux apprentissages mais plutôt dans des obstacles structurels et idéologiques enracinés dans l'histoire coloniale et postcoloniale de ces territoires. Comment s'organise-t-elle l'éducation au sein des communautés autochtones de l'outre-mer français ? Est-elle compatible avec la scolarisation républicaine ? Quelles politiques publiques peut-on envisager pour garantir l'inclusion des peuples natifs dans le système éducatif national ? Cet ouvrage veut répondre à ces questions d'une très grande actualité en présentant une analyse anthropologique de l'éducation chez deux peuples natifs : les Wayana-Apalaï, dans le secteur amazonien de la Guyane, et les Enata, dans l'archipel des Marquises, en Polynésie française. A partir des données recueillies grâce à un travail ethnographique de longue durée, l'auteur présente ici une analyse systématique de l'activité éducative en milieu domestique dans les deux communautés : la parentalité, les interactions entre pairs, le rôle de la famille élargie, les attitudes envers l'école. Cette comparaison montre que, mutatis mutandis, les stratégies éducatives desdits autochtones de la République ont été modelées par les contraintes propres à la dynamique postcoloniale et aux impératifs imposés par l'économie de marché, amplifiés par l'éloignement par rapport aux centres de décision et par l'isolement géographique. Ces communautés avec une forte identité culturelle essayent encore aujourd'hui de s'adapter à un système scolaire qui reste, par son caractère ultramarin, périphérique et marginalisé, miné par des infrastructures défaillantes et par des logiques centralistes (et ethnocentriques). Avec une préface de Rodica Ailincai (Université de la Polynésie française).

03/2023

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Actualité médiatique internati

Le serment d'hypocrite

Profitant de la crise du Covid-19, la médecine allopathique foule au pied le plus grand de nos principes républicains : la liberté ! Marc Menant démonte dans cet essai coup de poing les travers de cette médecine en reprenant son histoire, point par point, et en dénonçant ses impostures ! " Quel bouleversement ! En 2021, la médecine a profité de la crise du Covid-19 pour s'arroger la prééminence sur les grands principes de la République dont le plus noble, le plus ambitieux et le plus emblématique d'entre eux : la liberté ! Du haut de son outrecuidance, la médecine allopathique refuse, contrairement aux autres sciences, le principe de la remise en cause qui finit toujours par affaiblir, voire abolir, les théories les mieux établies. Telle une vérité absolue érigée en religion, elle porte au firmament son précepte des microbes et des maladies ennemies à combattre par des vaccins et molécules de synthèse. Science des sciences, la médecine est certaine que sans ses avancées, l'humanité croupirait miteuse et décharnée, ravagée par des myriades de virus et autres bactéries. A croire que seuls les ânes bâtés s'esclaffent aux tirades du Knock de Jules Romains : " La santé n'est qu'un mythe, un état précaire qui ne laisse rien présager de bon [... ] On ne soigne pas assez [... ] Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent [... ] ". Et que dire des bien portants étiquetés " asymptomatiques " par les sommités de la Faculté ? Drame vécu par les trois-quarts des contaminés devenus responsables de la diffusion de la maladie alors qu'ils n'en développent aucun symptôme ! Les grands pontes de la médecine se sont obstinés à proclamer ces " malades clandestins " dangereux pour autrui, coupables d'un indéniable délit " d'illusion de bonne santé " ! Un délit heureusement évitable par la vaccination, garantissent les infectiologues... Un travers endémique, parmi d'autres, de la médecine et de ses hâtives et définitives conclusions que j'entends démontrer dans cet ouvrage en reprenant, point par point, l'Histoire de la médecine allopathique et en dénonçant ses impostures ! "

04/2022

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Histoire de l'art

Le Principe de plaisir. Esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis (XVIe-XVIIe siècle)

Ce livre raconte plusieurs histoires en une. D'une part, celle d'une des académies les plus originales et les plus productives de la fin de la Renaissance florentine, l'académie des Alterati (1569-ca. 1630). D'autre part, celle d'un groupe social restreint, constitué de quelques dizaines de jeunes patriciens florentins que le pouvoir médicéen ne voyait pas d'un bon oeil parce que leurs ancêtres avaient lutté pour maintenir la République oligarchique. Ces jeunes nobles firent de leur académie un lieu où occuper leurs loisirs et partager leurs plaisirs - artistiques et autres -, mais aussi un collectif où travailler ensemble à leur intégration dans la société de cour médicéenne. En troisième lieu, ce livre raconte l'histoire d'un corpus de documents, aujourd'hui dispersé, mais qui constituait jadis le fondement de toutes les activités des "Altérés" . Ces milliers de folios de documents, pour l'essentiel restés à jamais manuscrits - et très largement inexplorés - contiennent des discours académiques, des lettres, des registres d'activité, des dialogues, des poèmes collectivement corrigés, etc. Leur analyse permet de suivre au jour le jour les activités des Alterati pendant près de six décennies, et d'examiner, à travers la forme matérielle que prirent leurs travaux, comment émergèrent en leur sein, au fil de leurs débats, des horizons intellectuels collectifs. Par l'entrelacement constant de ces trois histoires, ce livre en raconte enfin une quatrième : celle des actions, activités et discours qui, au sein de l'académie des Alterati, ont participé à la constitution de l'esthétique en savoir (et en savoir-faire) d'un type nouveau. A travers le cas des Alterati, ce livre pose ainsi la question de la formalisation des savoirs et pratiques esthétiques qui sont aujourd'hui les nôtres - et celle des liens entre leur émergence et la montée en puissance de l'autoritarisme politique moderne, au sein des aristocraties européennes de la première modernité.

04/2022

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Histoire des idées politiques

L'abbé Grégoire. Une "tête de fer" en Révolution

En un temps où la religion devait subir les attaques les plus virulentes, un curé tridentin se rallie à l'idéal révolutionnaire au point de vouloir y associer le message évangélique conçu par lui comme expression du même programme d'égalité et de fraternité. Parmi ces "foutus curés qui ont fait la Révolution" , l'abbé Grégoire se révèle comme un cas unique, l'une des personnalités les plus originales et les plus désintéressées d'une période troublée qu'il traverse sans jamais renoncer à ses croyances et à son rêve généreux de bonheur pour l'humanité. Curé d'Emberménil en Lorraine, il échappe à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale comme député aux Etats généraux de 1789, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher, vivant une intense période d'exaltation révolutionnaire, huit ans qui précèdent une longue retraite de trente années. Finalement sénateur et comte d'Empire, il meurt en 1831, au début de la Monarchie de Juillet. Les désillusions n'entament en rien ses convictions et il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre "les hommes de toutes les couleurs" et religions. Grégoire, qui a écrit ses Mémoires vers la fin de sa vie et a voulu y forger l'image d'une personnalité immuable, est devenu le personnage qui représente à travers le monde une Révolution politique et sociale, en dépit de critiques souvent largement anachroniques. Reconnu par la République comme un Juste, il a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon. Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010), ainsi que Des épidémies en France sous l'Ancien Régime (Nouveau Monde, 2021).

04/2022

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Eglise primitive

Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'Eglise jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident

L'esclavage dans la Rome antique joue un rôle important dans la société et l'économie. Outre le travail manuel, les esclaves accomplissaient de nombreux services domestiques et pouvaient être employés à des emplois et professions hautement qualifiés. Les comptables et les médecins étaient souvent des esclaves. Les esclaves d'origine grecque en particulier peuvent être très instruits. Les esclaves non qualifiés ou condamnés à l'esclavage comme punition travaillaient dans les fermes, dans les mines et dans les moulins. L'esclavage fait référence à la condition des non-libres (appelés servi, singulier servus), considérés juridiquement comme des meubles (objets). Ainsi, les esclaves sont considérés comme des biens en droit romain et n'ont aucune personnalité juridique. La plupart des esclaves ne seront jamais libérés. Contrairement aux citoyens romains, ils peuvent être soumis à des châtiments corporels, à l'exploitation sexuelle (les prostituées étaient souvent des esclaves), à la torture et à des exécutions sommaires. Au fil du temps, cependant, les esclaves ont obtenu une protection juridique accrue, y compris le droit de porter plainte contre leurs maîtres. Une des principales sources d'esclaves est l'expansion militaire romaine pendant la République. L'utilisation d'anciens soldats ennemis comme esclaves conduit à une série de rébellions armées en masse, les guerres serviles, dont la dernière fut dirigée par Spartacus. Pendant la Pax Romana du début de l'Empire romain (1er-IIe siècles après J. C. ), l'accent est mis sur le maintien de la stabilité, et le manque de nouvelles conquêtes territoriales a asséché cette ligne d'approvisionnement de la traite des êtres humains. Pour maintenir une main-d'oeuvre asservie, des restrictions légales accrues sur la libération des esclaves ont été mises en place. Les esclaves évadés seraient traqués et renvoyés (souvent pour une récompense). Il y a également eu de nombreux cas de pauvres vendant leurs enfants à des voisins plus riches comme esclaves en période de difficultés.

04/2022

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Littérature française

Marcher, marcher encore...

Deux êtres, comme il y en a tant... Deux enfants sages et obéissants... A l'école de la République, ils ont appris que l'effort et le travail sont les clefs de la réussite... Deux têtes bien pleines, à l'abri du cocon familial... Arrive le temps où ils ont envie de déployer leurs ailes... C'est alors que le Destin les place sur le même chemin, et l'Amour est en embuscade ! Elle découvre qu'il est un esprit libre, passionné, excessif ; il veut fuir la monotonie du quotidien ; et tel un chevalier errant, Parzival, naïf au coeur pur, ou Don Quichotte face à des moulins, il a besoin de se battre pour s'affirmer. Elle, c'est une force tranquille : elle a compris qu'il n'en cherche pas une autre, que ce qu'il cherche c'est lui-même... Elle sait qu'il a besoin d'elle, et elle est là, à chaque fois que les difficultés deviennent trop lourdes pour lui tout seul : dans l'ombre, elle le guide, elle le modère, elle le relève... Il lui a communiqué le goût des voyages et ils iront ensemble plusieurs fois au bout du monde, gardant toutefois du temps disponible pour les autres, elle, au sein de la Croix-Rouge et de son amicale des anciens de son lycée ; lui, au sein d'un groupe de réflexion, où là encore, sans s'y engager, car elle côtoie depuis longtemps la Sagesse, elle l'accompagnera dans sa quête du "Connais-toi toi-même" . Toujours dans l'ombre en apparence, c'est elle qui tient les rênes. Une vie en mouvement, ouverte aux autres, un bonheur qui ne dit pas son nom... Après des études à l'Université de Lille, Henri Aimé, coopérant au Burundi puis au Maroc entre 1971 et 1974 a enseigné comme professeur d'allemand avant de devenir proviseur de lycée jusqu'à sa retraite en 2005. Après avoir perdu sa femme en 2020, il s'est mis à l'écriture et partage avec nous leur histoire d'amour.

03/2023

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Elu local

Le métier d'élu local. Statut, pouvoirs et transparence

Nouvelles compétences, nouveaux rôles, nouvelles obligations : près de 40 ans après l'acte I de la Décentralisation promettant l'adoption du statut de l'élu local, un état des lieux s'impose quant à la place de l'élu dans la République et les territoires. Nouvelles compétences d'abord, les lois décentralisatrices ont multiplié les transferts de compétences au profit des collectivités territoriales conduisant à faire peser sur les élus de lourdes responsabilités tout en accentuant la complexité de leur charge. Nouveaux rôles ensuite dans la mesure où, à cette multiplication des fonctions, s'est ajoutée la modification de la figure de l'élu local, allant du notable au technocrate en passant par le professionnel, le négociateur, le conseiller. Les risques liés à l'exercice d'un mandat local, toujours plus nombreux, exigent qu'on envisage sérieusement la protection juridique des élus des collectivités territoriales. Nouvelles obligations enfin, car, plus que jamais, les élus locaux doivent rendre compte de leurs actions, un effort de transparence et de déontologie étant exigé d'eux depuis quelques années, notamment quant à l'usage des moyens matériels et financiers mis à leur disposition. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage interrogent ainsi le métier d'élu local d'aujourd'hui. Il s'agit d'un thème en perpétuelle évolution comme l'attestent les nombreux textes adoptés ces dernières années en la matière (loi du 27décembre 2019 relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique ; loi du 31mars 2015 visant à faciliter pour les élus locaux l'exercice de leur mandat ; loi organique du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur ; loi du 11octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique). Ainsi, cet ouvrage ne manquera pas d'intéresser aussi bien les chercheurs et les étudiants que les élus, de même que les agents publics ou les citoyens, désireux d'apprendre ou d'approfondir leurs connaissances des mécanismes politiques et juridiques de la vie locale.

03/2021

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Entre deux guerres

Le retour à la France de la Lorraine annexée. 1918-1925

A égale distance d'une histoire cocardière aujourd'hui datée et d'une tentative d'idéalisation voire de réhabilitation du Reichsland, cet ouvrage présente une vision scientifique, la plus objective et la plus neuve possible, du retour de la Lorraine annexée à la France (1918-1925), au travers d'une quarantaine de contributions organisées autour de neuf parties. "A la veille du grand tournant" met l'accent sur le contexte qui précède le retour de la Moselle à La France. Le moment de la venue des troupes françaises à partir de la mi-novembre 1918 est abordé dans "Les Français arrivent ! ", alors que "La mise en place du nouveau régime", "Permanence et transformations des institutions, des milieux et des mouvements" et "Patrimoine et culture en question" interrogent les aspects pratiques de la réintégration à la République des anciens territoires annexés (économie, culture, patrimoine, école, etc.). Ce sont ensuite les individus, les personnalités, qui sont évoqués dans "Les Hommes de la transition", avant que l'on s'attache davantage aux groupes dans "Mouvements de populations et changements de frontières". Un aspect original et propre aux territoires annexés, celui du statut particulier des religions, qui fait encore couler de l'encre de nos jours dans une France régie par la loi de 1905, est traité dans "Les cultes entre deux modèles". Enfin, une question importante pour une terre d'entre-deux avec ses individus ballottés par l'histoire, celle des "Mémoire(s)", boucle ce vaste panorama avant les conclusions. Paradoxe des très nombreuses études parues dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, les anciens territoires annexés - dont l'image est employée par la propagande française dès 1914 pour conférer un sens à la lutte engagée - n'ont pas donné lieu à réelle remise en perspective de leur histoire dans l'historiographie nationale, comme en témoignent les ouvrages généraux sur cette guerre. Que le présent livre puisse combler une partie de cette lacune.

05/2021

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Déportation

Une histoire de Clara Kamil-Rosner. Juive de Bukovine - De Wiznitz à Lyon (1908-1987)

Le maelström historique, politique, militaire et moral qui submerge l'Europe durant la première moitié du XXe siècle est la toile de fond du récit que le fils de Clara Kamil et de Sjoma Rosner, Juifs de Bukovine, fait de la vie de ses parents. Après plusieurs tentatives d'émigration, ils se retrouvent à Paris en 1937 et s'y marient. A la déclaration de la guerre, Sjoma est interné et un peu plus tard intégré à une Compagnie de travailleurs étrangers. En 1943, il passe clandestinement en Espagne où il est arrêté, livré aux Allemands et déporté à Auschwitz. Il n'en reviendra pas. Clara donne naissance à leur fils à Paris, en avril 1940. Grâce à un réseau formel et informel de solidarités, elle l'élève seule. En août 1942, alors qu'elle tente de passer la ligne de démarcation, elle parvient, avec son fils, à se dérober à un contrôle. Deux mois plus tard, elle échappe à la rafle des Juifs roumains de Paris alors que tout lui semblait perdu. Quelques semaines après, Clara et son fils seront cachés dans le village de La Perrière (Orne), chacun dans une famille différente. Revenue à Boulogne-Billancourt, elle met son fils en pension pour pouvoir travailler. Dès avril 1945, elle fait le siège du Lutetia pour retrouver son mari, sans succès. Fin 1945, elle reprend son fils avec elle, à Boulogne, organise leur survie et le prépare à entrer dans l'école de la République. De 1977 à 1985, celui-ci mènera avec sa mère, douze séances d'interviews, soit vingt-cinq heures d'enregistrements bruts, sauvegardées sur cassettes. En 2014, il en effectue lui-même la transcription littérale, ce qui le contraint à regarder en face la suite qui s'impose, qu'il n'avait jamais évoquée avec elle et, dans les premiers mois de 2015, il commence à écrire un récit...

04/2021

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Sociologie

Laïcité : une aspiration émancipatrice dévoyée

Dans une première partie, Roland Pfefferkorn revient sur le long processus de laïcisation de l'Etat en France depuis le 17e siècle et dont la Révolution de 1789 approfondira le développement sans pour autant encore le parachever ; Napoléon Bonaparte reviendra d'ailleurs sur certains de ses acquis. La seconde partie porte sur les avancées de la laïcité historique vers la liberté de conscience et la séparation des Eglises et de l'Etat avec les lois laïques scolaires de 1882 et 1886 qui permettront d'écarter les tutelles religieuses. La loi de 1905, dont l'auteur nous décrit les conditions d'adoption, parachèvera cette évolution. La troisième partie traite d'abord des points aveugles ou des impensés de cette République laïque, présumée porteuse de valeurs universelles et de progrès. L'idéal laïque est abandonné quand elle poursuit l'aventure coloniale et se montre peu soucieuse des droits de celles et ceux qui subissent les rapports de domination patriarcaux et bourgeois. Les femmes sont scolarisées à part, et écartées du "suffrage universel". En 1914, la "religion de la patrie" triomphe et l'idéal laïc est brisé. Après 1945, des arrangements sont obtenus par l'Eglise catholique, en particulier avec la loi Debré de 1959 qui lui concède d'importants subsides financiers. Un dernier chapitre est consacré au tournant, intervenu à partir des années 1990-2000, qui se traduit par un dévoiement identitaire et autoritaire de la laïcité historique. Cette reconfiguration de la laïcité discrimine les musulman·es, et en premier lieu les femmes. Elle tourne le dos aux principes de liberté et d'égalité et à la séparation des Eglises et de l'Etat. De plus, depuis les années 2000, des lois successives consacrent une rupture radicale avec la laïcité historique, tandis que se réaffirme une nouvelle proximité de l'Etat avec l'Eglise catholique. La question de laïcité devient alors un fer rouge qui travaille la société française dans un sens régressif par rapport à ses idéaux originels.

05/2022

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Afrique sub-saharienne

Mémoires d'un dirigeant burundais dans une période bousculée - (1965-1985)

L'auteur du présent ouvrage, propose une voie de sortie des violences cycliques du Burundi. Ce texte, témoin de son engagement politique au cours de la période 1965-1985, est doublé d'une réflexion sans équivalent et très particulière. Artémon Simbananiye est sans doute le seul des hauts responsables de cette période qui soit encore en vie. Cet éclairage historique montre combien l'auteur n'a pas été épargné par ces manipulations politiciennes et comment son recul et discernement lui ont permis de transcender tout clivage ethnique. Dans le même temps, il savait qu'il n'avait pas le droit de passer sous silence les leçons politiques qu'il avait acquises. Ses mémoires pour l'histoire témoignent de sa maturité politique. Cette transformation n'aurait pas pu se réaliser si, après sa carrière politique, Artémon Simbananiye ne s'était pas consacré pendant trente ans à une mission spirituelle : une oeuvre de réconciliation des citoyens de son pays. Il a su transcender les animosités inhérentes à tout parcours politique et, baigné par l'amour universel, il s'est livré à l'action spirituelle de diffusion de pardon. C'est dans cet esprit qu'il propose un système politique démocratique capable d'éradiquer toute politique génocidaire et soutenu par une véritable réconciliation entre tous les ennemis d'hier et d'aujourd'hui. Les amis de la vérité, jeunes et plus âgés, qui veulent sortir des sentiers battus et approfondir davantage leurs recherches trouveront à travers cet ouvrage des boulevards de réflexion. Artémon Simbananiye a été successivement Ministre de la Justice, Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé du Plan, Président du Conseil d'Administration de l'Université officielle du Burundi, Ministre des Affaires Etrangères, Président du Conseil des Ministres de l'O. U. A. , Ministre de l'Education nationale, Ambassadeur du Burundi aux Nations Unies, Président du Conseil du PNUD, Ambassadeur en Ethiopie et à l'O. U. A. et Coordinateur national du Ministère chrétien pour la réconciliation du Burundi.

02/2023

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Midi-Pyrénées

L'eau des deux rivières Tome 2 : Colette

Après nous avoir fait vivre, à travers l'histoire de son village fictif de Santa-Coloma, les causes lointaines et les préludes au conflit, la fin du premier tome nous a laissés au moment où l'état de guerre provoqué par le soulèvement militaire contre la République s'étend à tout le pays. Des centaines de milliers d'hommes et de femmes, dont la plupart n'avaient jusque-là jamais fait de mal à une mouche, se sont mis en marche les uns en direction des autres pour s'affronter dans une lutte sans merci destinée à devenir l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle. A Santa-Coloma, Colette n'a pas pu empêcher Dago, l'homme de sa vie, le père de ses enfants, de partir lui aussi au combat. Tandis qu'Angel, également engagé dans une colonne de miliciens anarchistes, commence à remettre en doute sa foi en la révolution sociale. Projetée à son tour dans le tourbillon des évènements, son volontarisme allié à son sens atavique du réel va à présent l'amener à tendre de plus en plus souvent la main à tous ceux que les circonstances placeront dans les mêmes difficultés qu'elle. Avec et grâce à ses compagnons d'infortune, elle va surmonter une à une toutes les épreuves qu'elle aura à traverser. A la fin du roman, elle sera devenue une « héroïne » et se sera redécouverte elle-même en dépassant son propre égo. Elle aura acquis la possibilité de repartir sur de nouvelles bases et de régénérer l'avenir de toute sa lignée. L'eau des deux rivières nous raconte la tension entre la chimère qui nourrit la réalité mais qui écrase aussi la vie et la vie à tout prix au-delà du rêve. Les guerres et les révolutions comme tombeaux de toutes les illusions ou alors comme "extra ordinaires" opportunités de révélation à soi-même ?

08/2022

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Sciences politiques

Savoir/Agir N° 55, mars 2021 : Ordre policier, ordre politique : quelle démocratie espérer ?

Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Aragon ne songeait pas à s'interroger sur la nature d'un monde ou d'un régime politique qui abîme les espérances tout autant que les conditions concrètes de vie. Pourtant la question semble s'imposer aujourd'hui. La définition de la situation actuelle - faite de fortes tensions sociales, lois d'exception dans un contexte de danger terroriste et sanitaire, usage d'une force démesurée contre des manifestants ou de simples citoyens avec pour bilan un nombre effroyable de blessés, mutilés et de décès, multiples atteintes aux libertés publiques, décisions sans délibération et négociation, maltraitance de migrants, réfugiés, exilés, adultes comme enfants - mobilise très largement avec des représentations contradictoires qui témoignent à la fois d'une incertitude généralisée sur ce qui est en train de se passer et d'une transformation en cours de la délimitation de ce qui est acceptable ou non en démocratie. Autoritarisme libéral, démocratie autoritaire ou démocratie illibérale ? Les labels se multiplient pour qualifier des régimes hier rangés sans hésitation dans la rubrique "dictature" ou "autoritarisme" et pour brouiller des frontières auparavant évidentes : qu'est-ce qu'une démocratie sans libertés publiques ou sans un espace public où sont débattues les questions du "bien vivre ensemble" ? Sous des apparences de continuité (des institutions, des procédures de désignation des dirigeants...) et des invocations incessantes à la République, la démocratie ou "la Patrie des droits de l'homme", n'assiste-t-on pas à des formes de dénaturation des valeurs qui les fondent (humanisme, ouverture aux autres, tolérance, égalité...) et une corruption des idéaux qu'elles véhiculent ? L'observation de la manière dont les gouvernants politiques gèrent l'ordre public, des pratiques politiques et policières qui sont adoptées pour régler les désaccords ou les conflictualités et assurer la sécurité de tous est une entrée éclairante dans le mode de fonctionnement concret du système politique actuel.

04/2021

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Littérature française

Ashkénaze blues

Retisser l'histoire d'un monde personnel englouti Ce récit biographique nous mène de l'Ukraine à la Pologne, de la France aux Etats-Unis et à la République dominicaine tout en faisant des détours par la Sibérie, l'Asie centrale et Israël. En filigrane se dessinent, au fil des pages ces pays par lesquels ont circulé les membres de la famille de l'auteur dans leurs pérégrinations vers un monde meilleur ou vers la mort. Ce texte creuse la mémoire, convoque des souvenirs, comble des vides, s'efforce de reconstruire la vie pour mettre bout à bout l'histoire de deux familles juives assimilées sous l'empire russe puis dans la Pologne indépendante. Pendant plusieurs décennies, une chape de plomb a recouvert le passé des défunts. Pour reconstruire leurs vies, l'auteur chemine d'indice en indice, suivant toujours au plus près le fil d'un souvenir, l'écho d'un mot ou un non-dit, formant une sorte de matriochka, ces poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres. On a beau vouloir fuir son histoire, elle vous rattrape un beau jour et il faut alors la démêler, défaire les noeuds afin de rattacher le passé au présent. L'ouvrage propose des aller-retours entre l'individuel et le collectif, une sorte de chassé-croisé entre l'histoire familiale et l'histoire convulsée du XXe siècle. Ce récit pose la question du judaïsme et de la judéité après la Shoah et se penche de façon plus générale sur les blessures que l'Histoire laisse dans son sillage. Ceux qui survivent à la destruction et à la négation des hommes portent, malgré eux, le poids de visages et de mondes engloutis. Au bout de ce voyage s'impose l'évidence que nous n'avons rien appris. Les chapitres de violence aveugle se répètent partout dans le monde. La haine de l'autre est toujours d'une surprenante actualité. Elle ressurgit à tous les détours multipliant le nombre de personnes en souffrance.

06/2023

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Sociologie

La société automatique. Tome 1, L'avenir du travail

Le 19 juillet 2014, le journal Le Soir révélait à Bruxelles que selon des estimations américaines, britanniques et belges, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Italie, la Pologne et les Etats-Unis pourraient perdre entre 43 et 50 % de leurs emplois dans les dix à quinze prochaines années. Trois mois plus tard, le Journal du dimanche soutenait que trois millions d'emplois seraient condamnés à disparaître en France au cours des dix prochaines années. L'automatisation intégrée est le principal résultat de ce que l'on appelle "l'économie des data". Organisant des boucles de rétroactions à la vitesse de la lumière (à travers les réseaux sociaux, objets communicants, puces rfid, capteurs, actionneurs, calcul intensif sur données massives appelées big data, smart cities et robots en tout genre) entre consommation, marketing, production, logistique et distribution, la réticulation généralisée conduit à une régression drastique de l'emploi dans tous les secteurs - de l'avocat au chauffeur routier, du médecin au manutentionnaire - et dans tous les pays. Pourquoi le rapport remis en juin 2014 au président de la République française par Jean Pisani-Ferry occulte-t-il ces prévisions ? Pourquoi le gouvernement n'ouvre-t-il pas un débat sur l'avenir de la France et de l'Europe dans ce nouveau contexte ? L'automatisation intégrale et généralisée fut anticipée de longue date - notamment par Karl Marx en 1857, par John Maynard Keynes en 1930, par Norbert Wiener et Georges Friedmann en 1950, et par Georges Elgozy en 1967. Tous ces penseurs y voyaient la nécessité d'un changement économique, politique et culturel radical. Le temps de ce changement est venu, et le présent ouvrage est consacré à en analyser les fondements, à en décrire les enjeux et à préconiser des mesures à la hauteur d'une situation exceptionnelle à tous égards - où il se pourrait que commence véritablement le temps du travail.

03/2015

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Histoire du droit

Code pénal. Edition 2022

Retrouvez dans ce Code Pénal, les principaux textes de votre actualité juridique et notamment : Maintien de l'Ordonnance de 1945 relative à l'enfance délinquante et intégration de l'ensemble du Code de la Justice Pénale des Mineurs ; Décret n° 2021-1403 du 29 octobre 2021 renforçant l'interdiction de l'acquisition et de la détention de certaines armes à feu ; Décret n° 2021-1352 du 15 octobre 2021 portant modification de l'article D. 211-17 du code de la sécurité intérieure ; Décret n° 2021-1222 du 23 septembre 2021 relatif aux demandes de titres de séjour des étrangers portant un projet de création d'activité ou un projet économique innovant ; Loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République ; Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets ; Décret n° 2021-1062 du 9 août 2021 relatif à la mise en place du contrôle technique des véhicules motorisés à deux ou trois roues et quadricycles à moteur ; Loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire ; Loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique ; Loi n° 2021-998 du 30 juillet 2021 relative à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement ; Décret n° 2021-1006 du 29 juillet 2021 relatif aux poids et dimensions des véhicules terrestres à moteur et modifiant le code de la route ; Décret n° 2021.873 du 29 juin 2021 portant application de l'ordonnance n° 2021-443 du 14 avril 2021 relative au régime de responsabilité pénale applicable en cas de circulation d'un véhicule à délégation de conduite et à ses conditions d'utilisation ; Décret n° 2021-682 du 27 mai 2021 portant partie réglementaire du code de la justice pénale des mineurs (articles en R) ; Loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés ; Etc.

01/2022

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Sciences politiques

50 ans de politique extérieure du Congo-Brazzaville. Diplomatie et démocratie

Le 28 novembre 1958, le territoire du Moyen-Congo devenait la République du Congo, dans le cadre de ce que, selon la loi-cadre de M Gaston Defferre de 1956 et la Constitution française du 4 octobre 1958, on appelait la Communauté française. Deux années plus tard, en 1960, sous la pression conjuguée des indépendantistes français et de l'opinion internationale - américaine notamment -, les ex-colonies françaises, dont le Congo, accédaient à la souveraineté internationale, c'est-à-dire à l'indépendance nationale. En 2010, la plupart de ces pays ont décidé, ainsi que l'ancienne métropole, de marquer les 50 ans de ces indépendances par une série de manifestations politiques, sociales et culturelles. Au Congo-Brazzaville, le gouvernement a fêté ces 50 ans avec l'organisation d'un défilé monstre dans la capitale du pays ; mais le peuple a-t-il senti que c'était là l'occasion par excellence de réaffirmer l'unité et la réconciliation nationales véritables après tant de déchirures et de meurtrissures ? Pour l'auteur de ce livre, le cinquantenaire de l'indépendance du pays est apparu comme un moment privilégié de réflexion : après cinquante ans de vie, il est nécessaire de faire une halte, pour regarder d'où l'on vient, se demander ce que l'on a fait de ce pays et de son peuple, et s'interroger sur l'avenir. En revisitant l'histoire diplomatique contemporaine de son pays, Alphonse Nkouka-Tsulubi a voulu ainsi ouvrir le débat sur une question cruciale : la politique extérieure d'un petit pays, avec des ressources naturelles évidentes, mais qui ne pèse pas sur la scène internationale, peut-elle vraiment exister ? Diplomatie peut-il rimer avec démocratie ou, malgré le vent des démocratisations des années 90, les politiques extérieures des petits pays ne sont-elles rien d'autre - et continuent à n'être - que des officines-relais des grands intérêts qui guident le monde d'aujourd'hui ?

01/2013

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

Le 19 juillet 1870, le premier secrétaire d'ambassade de France à Berlin remet au ministère des Affaires étrangères de Prusse, la déclaration de guerre de son pays. Le 1er septembre, l'armée impériale est vaincue à Sedan. Napoléon III est prisonnier. Le 4 septembre, la République est proclamée à Paris. Elle poursuit la guerre, mais n'a quasiment plus d'armée. Par deux fois, elle mobilise les hommes qui ont échappé à la conscription. Cette nouvelle armée se nomme la Garde nationale mobilisée. Paris est assiégée. Le gouvernement envisage une manoeuvre par l'est pour dégager Paris. Rien ne va se passer comme prévu. Les Prussiens contrôlent l'est et assiègent Belfort. La guerre se déplace en Bourgogne à la fin de l'année 1870. L'hiver est froid, la variole et le typhus sévissent, les hommes souffrent. L'armée des Vosges de Garibaldi qui y est rassemblée, doit épauler celle de Bourbaki qui traverse la région pour marcher vers l'est. Dans le canton de Bourbon-Lancy, les nouveaux conscrits peu formés et mal équipés, sont envoyés au feu. Ils doivent renforcer les Garibaldiens et soutenir la manoeuvre de Bourbaki. L'armée des Vosges reste sur la défensive. Elle est bloquée dans Dijon par l'ennemi. Du 21 au 23 janvier elle livre une bataille farouche, avec l'aide des Mobilisés de Saône et Loire. Les Prussiens n'arrivent pas à prendre la ville. Les Garibaldiens s'attribuent la victoire. Les Mobilisés sont spoliés de leur conduite héroïque, une trentaine d'hommes sont morts ou disparus. Leurs chefs survivants feront érigés à Bourbon-Lancy, un monument aux morts pour leur rendre hommage. L'ouvrage retrace les grandes phases de la guerre de 1870-1871, qui a fait irruption en Bourgogne. Le canton de Bourbon-Lancy est replacé dans la marche de ces événements. Les hommes qui sont morts durant le conflit, sont tirés de l'oubli. Justice est rendue aux Mobilisés de Saône et Loire et à leur chef, Eugène Alexandre Fornel.

02/2022

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Histoire de Lyon

Passé d'actualité

" Lyon, 7 mai 1987 - Barbie n'est pas Eichmann. Lyon n'est pas Nuremberg. Pourtant, la cité rhodanienne se prépare avec une certaine fébrilité. Ici, le caractère "historique" de ce rendez-vous judiciaire est souligné depuis l'arrivée de l'ancien responsable SS à la prison Montluc. Sans craintes excessives de "révélations". Et à l'aspect historique, les responsables politiques de toutes opinions espèrent que s'ajoutera une dimension pédagogique. Il suffit pour s'en convaincre de relever l'énorme travail de la presse locale qui - depuis une semaine déjà - tente de retracer les étapes de l'itinéraire de son "illustre" hôte de la prison Saint-Joseph. Ou de mesurer les traces physiques de l'imminence du premier procès en France d'un homme accusé de crimes contre l'humanité : abords du palais de justice transformés en gigantesque annexe de presse pour accueillir cinq cents journalistes (dont la moitié d'étrangers), alors que l'intérieur de la salle des pas perdus de la cour d'assises est interdit d'accès pour cause d'aménagements spéciaux. Dès le 8 mai - une date symbolique - un mémorial juif va être dressé place des Terreaux. Au sein du public, il y aura des lycéens. Des privilégiés en somme puisque l'affluence au palais de justice imposera un "quota" draconien à l'entrée. Deux élèves par jour viendront assister aux débats depuis le lycée Jean-Moulin, un établissement choisi évidemment à cause de son nom". Claude Régent-Torgue, 74 ans, a pratiqué toutes les formes du journalisme classique : radio, presse écrite, télévision (Groupe Le Progrès, RMC, France Inter, Le Monde, France 2, RFO). Il a testé beaucoup de fonctions : reporter, correspondant permanent, rédacteur en chef ; couvert des faits divers ; interviewé des présidents de la République ; commenté des matchs de foot ; suivi des conflits sociaux avant de découvrir l'Outre-mer (Tahiti, Mayotte, la Réunion) et de partager son expérience avec de nombreux étudiants lyonnais, grenoblois et parisiens.

03/2023

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Histoire internationale

Abou-Bakr Ibrahim, pacha de Zeyla, marchand d'esclaves. Commerce et diplomatie dans le golfe de Tadjoura (1840-1885), 2e édition revue et augmentée

Né vers 1810 dans une famille afar très impliquée dans le commerce des esclaves, Abou-Bakr Ibrahim reprend vers 1840 un héritage familial qu'il développe en déplaçant son centre de gravité vers Zeyla, exutoire naturel de la mystérieuse cité de Harär et des hauts plateaux de l'Ethiopie méridionale. Personnage hors du commun, son histoire se confond avec celle du golfe de Tadjoura dont, tout au long de la seconde partie du xixe siècle, il contribue à la façon. Après avoir été investi par les Turcs de la ferme des douanes de Zeyla, il se pose en effet en quasi-gouverneur de la ville, situation que personne ne sera jamais véritablement en mesure de lui disputer. En 1859, l'assassinat de son ami Henri Lambert le rapproche de la France dont il attend qu'elle le protège des Anglais et au profit de laquelle il organise la cession d'Obock par les chefs afar. Paris négligeant son acquisition pendant près de vingt ans, Abou-Bakr est amené entre-temps à côtoyer d'autres partenaires, en particulier les Egyptiens venus ici en conquérants. Lorsque, au début des années quatre-vingt, les Français se manifestent à nouveau et bien qu'il se heurte à la concurrence des trafiquants d'armes, Abou-Bakr décide de favoriser les entreprises du jeune administrateur Lagarde récemment désigné. Celui-ci est chargé de développer Obock, colonie qui se révélera l'ébauche de la future Côte française des Somalis puis du Territoire français des Afars et des Issas avant de devenir la République de Djibouti. Le vieux pacha s'éteint en 1885, à l'orée de l'ère coloniale qui voit les Italiens s'installer à Massaoua et au Benadir, les Anglais à Berbera et au Soudan, hallali qui voit aussi les Amhara du Choa pousser les limites de l'empire éthiopien jusqu'à Harar, aux portes du royaume inconstitué d'Abou-Bakr.

09/2018

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Allemagne

Heinrich Müller. L'implacable chef de la Gestapo

Qui est donc Heinrich Müller, ce discret homme de l'ombre, qui a fait peser sur l'Allemagne puis sur toute l'Europe occupée une véritable terreur policière et a disparu mystérieusement ? Si le futur chef de la Gestapo, la police secrète, a commencé sa carrière sous la république de Weimar en donnant la chasse aux communistes et... aux nazis durant treize ans, sa redoutable efficacité n'a pas échappé aux nouveaux maîtres du pouvoir, qui le recrutent en 1933. Il participe dès lors activement aux coups de force nazis qui permettent à Hitler d'implanter un régime de fer. A la tête de l'Amt IV, il contrôle la population allemande, fait régner l'ordre nazi dans tous les pays occupés par Berlin en détruisant les résistances, participe activement (Eichmann est l'un de ses plus proches collaborateurs) à la mise en oeuvre de la Solution finale, assure la surveillance des camps de concentration et d'extermination nazis... Indispensable au régime, indéboulonnable, "Gestapo-Müller" traverse toutes les périodes agitées de l'histoire nazie. En avril 1945, il est présent, aux côtés de Hitler, jusqu'à la fin, dans le bunker... Pourtant, Müller n'est pas persuadé de la justesse des théories nationales-socialistes. C'est tout le paradoxe d'un homme dont la seule évocation provoque l'effroi, que d'avoir soutenu jusqu'à sa mort un régime dont il était probablement peu convaincu des bienfaits. Ce livre permet de saisir les contradictions d'un homme puissant, mais vivant presque caché, et de mieux comprendre l'ampleur de la machine répressive nazie. Philippe Valode a dirigé plusieurs maisons d'édition et a également travaillé dans la presse. Il est l'auteur de très nombreux livres d'histoire, parmi lesquels L'histoire de France en 2 000 dates (Acropole, 2011), De Gaulle (L'Archipel, 2020) et Les 12 procès oubliés de Nuremberg (1946-1949) (Le Rocher, 2023).

06/2024

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Littérature française

Maudite éducation

Adolescent en Haïti dans les années 70 sous la dictature de Duvalier, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier décide de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, là où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la bibliothèque, pour assouvir ses fantasmes sous la muette approbation des livres… Puis à l’extérieur, lors de descentes dans les bas-fonds de Port-au- Prince où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, et surtout lui racontent des femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Mais la véritable initiation sentimentale de Carl débute lors d’un jeu de correspondance organisé par son école, où il échange avec la mystérieuse Coeur Qui Saigne… Leur première rencontre est un fiasco et Carl ne reverra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper les erreurs du passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la naissance d’un écrivain : les premiers écrits encouragés par ses parents, une initiation chez le poète (et entreprenant…) Gaston Paisible, les révoltes qui montent en lui contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père, faute de soins, à même le sol d’un hôpital à 333 mètres du bureau du président de la République… Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ?

04/2024

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Actualité et médias

Souvenirs, souvenirs... Tome 2 : Tu le sais bien, le temps passe

Après l'immense succès remporté par le premier volume, la suite très attendue des Mémoires de Catherine Nay. Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse. Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Episodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même. Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin. Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession. Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.

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Economie

John Law. Le magicien de la dette

Septembre 1715. Louis XIV meurt. Ses guerres interminables ont laissé les caisses vides et un endettement public record. L'économie est en récession. Les impôts sont lourds et écrasent les producteurs. Le régent Philippe d'Orléans succède au grand roi. Il mène une politique de rigueur, impopulaire et inefficace. Philippe se laisse alors convaincre par un financier écossais du nom de Law, personnage romanesque fuyant la justice anglaise. Ce Law a sillonné l'Europe et assimilé toutes les techniques bancaires et financières modernes. Il propose de remplacer intégralement la monnaie d'or et d'argent par du papier ! Séduit, le Régent laisse carte blanche à l'Ecossais : création d'une banque - une première en France -, gonflement de la masse monétaire, rachat de la Compagnie du Mississippi. L'économie se redresse, la confiance revient, les taux d'intérêt sont au plus bas. Fin 1719, les titres de la dette publique sont échangés contre des actions de la compagnie qui devient à cette occasion collectrice des impôts. Le " Système " est né. Début 1720, Law est contrôleur général des finances. Plus puissant que le grand Colbert, il manipule la monnaie, contrôle la banque, la fiscalité et le commerce extérieur. Pour soutenir les actions de la Compagnie du Mississippi, il invente un mécanisme de type subprimes. C'est le règne de l'argent fou. Le système va s'effondrer en quelques mois. L'avertissement que nous lance la faillite spectaculaire de John Law, c'est qu'une monnaie qui n'est plus étalonnée sur le métal précieux voit son sort fondamentalement lié à celui de l'endettement public. C'est pour ne pas l'avoir compris que la zone euro est aujourd'hui en danger. Economiste et haut fonctionnaire, Bertrand Martinot a été conseiller à la présidence de la République en 2007-2008. Il est l'auteur de plusieurs essais économiques, dont Chômage : inverser la courbe (Les Belles Lettres, 2013), récompensé en 2014 par le prix Turgot du meilleur livre d'économie financière et par le prix Edouard Bonnefous de l'Académie des sciences morales et politiques.

09/2015

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Sciences historiques

La France conteste. De 1600 à nos jours

De 1600 à nos ¡ours, la France n'a jamais cessé de connaisse, avec une intensité variable selon les époques, des agitations populaires. Charles Tilly s'est attaché à restituer dans toute son ampleur l'histoire de ces groupements de personnes agissant ensemble, réunies par des griefs et des espoirs communs, défendant des intérêts partagés. Ces actions collectives ont leur propre histoire, puisque les mots d'ordre changent, les capacités d'agir évoluent, les moyens de l'action se transforment et que les possibilités de s'organiser ne se présentent pas toujours. L'histoire de la contestation est donc une histoire discontinue. A priori, il n'est tien de semblable entre le Lanturlu de février 1630 à Dijon, violente émeute antifiscale, les manifestations ouvrières répétées de la Nation à la République, les défilés étudiants de mai 68, ou les saccages des préfectures aujourd'hui par les agriculteurs. Pourtant, l'étude de la contestation a tôt fait de révéler que les actions collectives, si elles ne se répètent pas à l'identique sur des siècles, répètent néanmoins pendant de longues périodes des signes, des pratiques, des formes d'organisation définies. Elles puisent à un répertoire selon les groupes, les lieux et les époques - 1848 marquant en ce domaine une rupture décisive. La contestation, c'est donc la conjugaison d'intérêts, d'une occasion, d'une organisation et d'une action. Pour autant, ces quatre éléments fondamentaux, s'ils sont nécessaires, ne suffisent pas à expliquer, ni par un lieu précis, ni par une population particulière, ni même par un événement spécifique, pourquoi la France a contesté. Charles Tilly livre ici le secret de cette alchimie sociale. Ecrire l'histoire des actions collectives en France depuis le XVIIe siècle, c'est simplement répondre à la question : comment la formation de l'Etat et le développement du capitalisme ont-ils influencé les modalités de l'anion - et de l'inaction - collective des gens du commun ?

02/1986

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Musique, danse

Soixante-dix ans de café-concert. 1848-1918

Héritier des goguettes, ces débits de boisson où l'on chantait en choeur, le café-concert a célébré 1848 à sa façon. Tandis qu'une Révolution annonce la Deuxième République, dans de nombreux cafés une révolution s'organise en instaurant une conception de la chanson qui a toujours cours aujourd'hui. En peu de temps, elle devient un produit, et le chanteur, le compositeur, le parolier, ont des statuts de professionnels. Du Bon roi Dagobert à Ne pleure pas Jeannette, les rengaines n'ont pas manqué mais c'est avec le café-concert que la chanson dite populaire est née, illustrée pendant soixante-dix ans par des Thérésa et des Aristide Bruant, des Yvette Guilbert et des Félix Mayol. Très vite, les enseignes se multiplient, aussi bien dans les quartiers ouvriers que dans les quartiers bourgeois, chacun ayant son répertoire et son décor. Le Caf'Conc' devient une sorte d'industrie, avec ses directeurs, ses artistes, la vente des partitions, la création de produits dérivés, le débit des consommations, leurs prix et leur succès - la popularité de la bière doit beaucoup aux cafés-concerts. Ils ont en même temps d'autres effets, comme l'apparition des idoles et de leurs fans. En donnant, avec des chansons aux sujets sociaux et politiques, une nouvelle et large audience à la critique du Pouvoir, le café-concert n'est pas sans influence sur la vie de la cité, ce qui entraîne un regain de la censure. Par son succès et son extension en province, il a aussi son rôle dans l'économie par les milliers d'emplois qu'il génère. A l'orée du XXe siècle, suivant la mode anglaise, le café-concert cède sa renommée, ses vedettes et ses lieux au music-hall. Né avec une Révolution, il connaît sa fin avec celle d'une guerre. 1848-1918. Soixante-dix ans d'une carrière qui fait de la chanson plus qu'une chansonnette.

02/2014

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Actualité médiatique internati

Crise des urgences ou crise du système de santé ?

Cet ouvrage reprend les contributions du colloque organisé le 2 mars 2023 à la Faculté de droit et de sciences politiques d'Aix-en-Provence par l'UMR ADES, avec le soutien de l'Association française de droit de la santé (AFDS) et de la délégation régionale de l'Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), sur le thème "Crise des urgences ou crise du système de santé ? " , auxquelles s'ajoutent quelques textes supplémentaires destinés à compléter l'approche du sujet. Le choix du thème du colloque nous a été inspiré à la fois par le constat d'un nombre d'études universitaires sur le sujet inversement proportionnel à la place que celui-ci occupe dans le débat public et, naturellement, par les vives tensions constatées avant l'été 2022, faisant craindre des fermetures de services dans de nombreuses parties du territoire. On sait que celles-ci ont conduit, à la demande du Président de la République tout juste réélu, à la constitution d'une mission flash confiée au docteur François BRAUN, alors président de SAMU-urgences de France. Le rapport remis à cette occasion s'ouvre par une affirmation qui a largement corroborée l'impression qui était la nôtre, à vrai dire largement inspirée par une kyrielle d'études publiées au cours des années précédentes : "La crise que vivent actuellement les services d'urgences n'est que la partie émergée d'une crise structurelle plus profonde qui touche l'ensemble de la réponse aux besoins de soins urgents et de soins non programmés et plus largement l'ensemble de notre système de santé" . En d'autres termes, les urgences ne constituent que le révélateur ou le réceptacle de difficultés plus larges qui affectent à la fois l'amont et l'aval, la médecine de ville et le secteur médico-social, et en définitive la totalité d'un système de santé encore vanté comme le meilleur du monde au début des années 2000.

01/2024

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Criminalité

Danger Zone. Témoignage d'un professionnel de la gestion de crise

J'exerce un métier qui n'existe pas. Pour la plupart des gens mon activité est du ressort de l'Etat et je passe au mieux pour une " barbouze " ou un "mytho", voire pire un "mercenaire". Je dois toujours faire de la pédagogie pour expliquer en quoi consiste mon métier. Pour la plupart de mes concitoyens, quand j'évoque mon activité dans la " sécurité privée ", on m'associe à une société de gardiennage. Avec mes interlocuteurs anglo-saxons je n'ai jamais ce genre de problème, dès que je prononce " corporate security " les gens comprennent. En France les métiers de la sécurité, de l'enquête privée, de la protection rapprochée sont associés dans l'inconscient collectif au vigile, au détective privé qui filoche les époux volages ou adultérins, ou gros bras de boite de nuit. La réalité de mon quotidien est très loin de leur perception. La quintessence de mes savoirs faire se révèle à travers les activités de gestion de crise. Elles ne sont pas mon quotidien mais elles sont assez significatives pour qu'aujourd'hui j'appuie mon expertise sur des expériences uniques. Quand je donne des cours ou des conférences on m'interroge toujours sur mon cursus, notamment les étudiants. C'est pour eux que je veux raconter mon histoire et mon parcours, et pour rendre hommage aux personnalités qui m'ont inspiré, aux mentors qui m'ont fait confiance et mis le pied dans cette activité. Enfin depuis mon plus jeune âge j'ai des rêves ; ces rêves je les ai accomplis et ils m'ont mené ou je suis ... de la PM Para aux EOR ; de l'Algérie au Cambodge en passant par la Georgie, de mes OPEX comme réserviste en Bosnie et en Haiti à mes interventions lors de conflits sociaux, de disparitions, d'attentats ou de Kidnapping du Kurdistan Irakien à la République du Congo.

05/2022