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Arlette Grout

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Histoire urbaine

La ville piétonne. Une autre histoire urbaine du xxe siècle ?

La ville piétonne est-elle l'opposé de la ville automobile du XXe siècle et le signe d'un tournant environnemental de l'urbain ? Plébiscitée ou condamnée, l'idée tient aujourd'hui une place majeure dans les discours politiques et médiatiques sur la ville contemporaine. Qui se souvient pourtant qu'il y a cinquante ans, au début des années 1970, la proposition était déjà sur toutes les lèvres ? Que les plus grandes métropoles mondiales rivalisaient déjà de projets ambitieux ? Partant de ce parallèle historique oublié, Cédric Feriel montre que la ville piétonne constitue, depuis bientôt un siècle, l'une des généalogies majeures de la modernisation des villes. Si elle a été minimisée, c'est qu'elle cadre mal avec le récit historique des avant-gardes architecturales, des Etats aménageurs et des frontières nationales. Faire l'histoire de la ville piétonne permet de raconter comment, entre les deux imaginaires extrêmes que représentent, depuis 1945, la metropolis ultra moderne et le retour à la campagne, les sociétés et les pouvoirs urbains ont façonné une troisième voie : celle de la "métropole ordinaire" et de l'urbanisation heureuse. Ses racines intellectuelles remontent aux années 1930 et aux échanges transnationaux entre Europe et Amérique du Nord. Ses acteurs principaux ne sont ni les Etats aménageurs ni les villes géantes comme New York, Londres ou Paris, mais des cités comme Cologne, Copenhague, Norwich, Rouen ou encore Minneapolis. Son enjeu véritable est moins la question technique de la voiture que la définition d'une urbanité contemporaine. D'abord promesse d'une refondation civique de la cité dans les années 1950, la piétonnisation devient rapidement le laboratoire de nouveaux récits locaux face aux Etats centralisés dans les années 1960, avant que l'élan contestataire des années 1970 ne revisite le thème sous l'angle environnemental et politique, éclairant bien des débats actuels. Croisant les échelles d'analyse locale, nationale et transnationale, les sources archivistiques et les écrits théoriques sur la ville, cet ouvrage propose une relecture inédite de la relation des sociétés à l'urbanisation mondialisée au XXe siècle : celle d'un véritable goût de l'urbain, loin de la détestation supposée des villes.

09/2022

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Monographies

Ambroise Dubois. Un maître de l'École de Fontainebleau

Le goût pour l'art antique se développe en France sous le règne de François Ier, et aboutit à l'avènement d'un mouvement artistique sans précédent dans le royaume, en tout cas en peinture, qui s'est développé lors des chantiers décoratifs du château de Fontainebleau, dirigés par le Florentin Rosso jusqu'à sa mort en 1540, puis par le Bolonais Primatice jusqu'en 1570. Bien qu'italiens, ces deux peintres et stucateurs participèrent à la création d'un style nouveau. Cet art élégant et sensuel, aux formes allongées et qui cultive la profusion ornementale, peut être considéré comme franco-italien. Il est en tout cas proprement bellifontain ; on l'a nommé l'Ecole de Fontainebleau. Si Henri IV fait réaliser de grands décors peints au Louvre, aux Tuileries ou à Saint-Germain, c'est Fontainebleau qui a sa faveur, et il y relance les travaux en 1594. Le nom d'Ambroise Dubois y apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1595, et il commence l'exécution de son premier grand décor, la galerie de la Reine, en 1600. Ambroise Dubois est un des seuls peintres du tournant du XVIIe siècle dont autant de tableaux soient conservés aujourd'hui. L'oeuvre peint des autres artistes de l'Ecole de Fontainebleau a dans la plupart des cas été détruit. Cet ouvrage se propose de renouveler la connaissance de la vie et de l'oeuvre d'Ambroise Dubois, et de s'interroger sur les modalités d'insertion dans la cour de France d'un artiste flamand. Un retour systématique aux documents d'archives originaux et les plus anciens a permis, outre de découvrir de nouveaux documents ou d'en améliorer la lecture, d'en reprendre l'analyse afin de proposer, entre autres, de nouvelles dates de naissance et de décès. Cette étude précise la position du peintre dans le jeu social et professionnel de Paris et de Fontainebleau à l'époque, que ce soit vis-à-vis de la cour, ou de ses co-religionnaires flamands ou natifs de France, afin de mieux apprécier le succès de l'insertion de ce peintre, étranger et inconnu au départ, dans le paysage artistique français sous Henri IV et Marie de Médicis.

09/2022

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Latin - Littérature

Correspondance. Lettres 1 à 954

La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l'une des plus abondantes que l'Antiquité nous ait léguées : près d'un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d'un citoyen qui se trouvait au coeur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir. Elles nous brossent surtout le portrait d'un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d'humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d'homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Etait-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents... Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu'à s'en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec "un petit coup dans le nez" , comme il l'écrit lui-même. "Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques" , reconnaît-il dans l'une de ses missives. La correspondance n'offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d'un homme qui fut l'une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d'une pensée proprement romaine ainsi que l'élaboration d'une philosophie de l'histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu'il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le coeur de son engagement. Cette édition, qui s'appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l'intégrale de la correspondance de Cicéron.

03/2021

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Revues

La règle du jeu N° 78, janvier 2023 : Avec Salman Rushdie. Entretien inédit avec Jorge Luis Borges

ENTRETIEN INEDIT AVEC JORGE LUIS BORGES Dans cet entretien mené par Ben Amí Fihman en décembre 1969 à New-York, Jorge Luis Borges élucide trois énigmes de son oeuvre, raconte comment il aurait adapté L'Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde au cinéma et évoque, entre autres, l'oeuvre d'Edgar Allan Poe et d'Adolfo Bioy Casares. DOSSIER : AVEC SALMAN RUSHDIE Quand nous avons appris, cet été, l'attaque qui a failli coûter la vie à Salman Rushdie, nous avons été collectivement bouleversés, saisis d'une stupeur sans mots. Stupeur, d'abord, devant l'attaque en elle-même : trente-trois ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeini, le corps de l'écrivain a été touché par un barbare inculte qui, des Versets sataniques, n'avait même pas lu une ligne. Derrière cette tentative de crime, se profilait l'intarissable guerre - celle, non du goût, mais des écrivains contre les morts-vivants, des âmes libres contre les possédés du néant, des artistes contre les obsédés de la pureté. Colère, aussi, d'observer que les voix de soutien se faisaient moins nombreuses. Comme si, en trente ans, quelque chose avait changé dans les esprits - mais quoi ? Une affaire de courage disloqué ? De liberté en miettes ? De boussoles perdues ? Ou, bêtement, d'accoutumance envers l'inacceptable ? Tristesse, aussi, immense sidération de voir ce qui arrivait à notre ami : Salman Rushdie, membre du comité éditorial de notre revue depuis sa fondation, compagnon de tous les combats de La Règle du jeu, lui qui nous a offert tant de textes - et qui, fort heureusement, continuera de nous en donner... Nécessité, donc, de dire, d'écrire que nous sommes avec lui. Nous ? Des écrivains. Des amis. Des lecteurs de son oeuvre prodigieuse qui, des Enfants de Minuit à La Maison Golden en passant par Les Versets sataniques, Shalimar le clown ou Joseph Anton, ne cesse d'envoûter le verbe, de réinventer le grand héritage du réalisme magique, de faire danser les faits et les fictions, les pays et les mythes, l'imaginaire et la dureté des choses. Désir de saluer en Rushdie le Vivant, l'Inspiré, le Créateur debout. Qui en veut aux oeuvres ? Comment continuer à écrire après cela ?

01/2023

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Histoire de l'art

Moyen Age. Chrétienté et Islam

METHODOLOGIE- Jalons pour l'étude de l'architecture romane - L'architecture gothique : les éléments d'un système cohérent - Diversité de la sculpture romane - La sculpture gothique (XII ? - XV ? siècle) : les mutations de l'image monumentale - La peinture romane : l'église et son décor peint - L'enluminure gothique : le texte, son décor et son illustration - Iconographie et symbolisme - Comprendre l'art byzantin - Construire une église byzantine - Patronage et production en terre d'Islam - De l'art "islamique" aux arts des pays d'Islam. L'ART DE BYZANCE- L'architecture : de Constantin le Grand à la fin de l'empire - L'empereur et sa capitale - La cour et les puissants - L'église protobyzantine et son décor - Nature et enjeux de l'image - Le décor des églises après l'iconoclasme - Le développement de l'icône - La tradition byzantine. L'ART DE L'OCCIDENTLe haut Moyen Age et l'art roman- L'art mérovingien : sous le signe de la continuité - Le goût de l'ornement dans les royaumes barbares - L'architecture à l'époque carolingienne - Enluminure et arts précieux à l'époque carolingienne - L'architecture et son décor autour de l'an mil - Enluminure et arts précieux autour de l'an mil - L'église romane : ordres monastiques et pèlerinages - L'église romane : diversité formelle et régionale - La sculpture romane - La peinture romane - Les arts précieux à l'époque romane - L'architecture civile et militaire. L'ART DE L'OCCIDENTL'art gothique et la fin du Moyen Age- L'architecture gothique : des origines au début du XIII ? siècle - Le gothique rayonnant - La sculpture gothique - La peinture gothique aux XIII ? et XIV ? siècles - Le Trecento - L'Europe à la fin du Moyen Age - Les nouvelles images - Le gothique tardif 1350-1500 - Les arts précieux - De l'art courtois au réalisme flamand - La peinture hors des Flandres - L'architecture civile et militaireL'ART DE L'ISLAM- La culture étrusco-italique - L'art omeyyade : la genèse de l'art islamique - L'art impérial abbasside (750-945) - L'art des provinces (IX ? - X ? siècles) - Les Seldjoukides d'Iran et d'Anatolie - Les Fatimides et le Proche-Orient arabe - L'Occident islamique (XI ? - XV&esup siècle) - Les Mamelouks (1250-1517) - Les Mongols et les Timourides.

04/2022

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XXe siècle

Histoire des Forsyte Tome 1 : Comédie moderne

La suite de l'oeuvre majeure de John Galsworthy, prix Nobel de littérature 1932, enfin réunie en un seul volume. Une fresque romanesque mordante qui après met en scène la famille Forsyte, issue de la haute bourgeoisie anglaise, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde nouveau et auquel ils n'étaient pas préparés les attend alors... Après le succès de La dynastie des Forsyte, suite et fin de la célèbre saga Un intervalle de deux ans environ sépare la fin de la première trilogie de la suite de l'Histoire des Forsyte (La Dynastie des Forsyte, 3 volumes, Archipoche, 2018). Les trois derniers ensembles, Comédie moderne, Fin de chapitre et Fleur du désert, constituent une ample fresque de l'Angleterre au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde que John Galsworthy n'aime guère et qui l'inquiète : la grève générale de 1926, le développement du chômage, la montée du travaillisme, les difficultés annonçant la grande crise économique sont autant de signes avant-coureurs de nouvelles catastrophes. Le personnage central de la deuxième trilogie est Fleur, la fille de Soames Forsyte. Elle épouse un jeune aristocrate, Michael Mont, éditeur, puis parlementaire. Très mondaine et passablement snob, elle est deux fois tentée par l'adultère. Quant à Soames, modèle de droiture, il mourra presque en héros, victime de ses deux passions : l'amour paternel et l'attachement à sa collection de tableaux. S'il reste l'" Homme de biens " des débuts, il est aussi homme de raison, de goût et de coeur. Avec lui disparaît le dernier des vrais Forsyte. La dernière trilogie relègue Fleur et son mari à l'arrière-plan, tandis qu'une cousine éloignée de Michael, l'attachante Dinny Charwell, occupe une position centrale dans trois histoires mouvementées. L'achèvement de cette oeuvre monumentale absorbe totalement Galsworthy pendant les dix dernières années de sa vie. Il meurt en 1933, au faîte de sa gloire et comblé d'honneurs. Ses livres ont connu un succès considérable. La télévision des années 1960-1970 lui a donné, en Angleterre d'abord, puis en France et dans le monde entier, une nouvelle jeunesse. Ce volume constitue le premier tome de l'Histoire des Forsyte.

10/2022

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Judaïsme

L'épître du patriarche Hénoch. un écrit pseudépigraphique de l'Ancien Testament

Le Livre hébreu d'Hénoch, appelé aussi Livre des Palais ou III Hénoch est un monument de la mystique angélologique juive ancienne. Difficile à dater historiquement (vers le Ve siècle, en Babylonie), il intègre l'antique tradition apocalyptique relative à la figure d'Hénoch, en lui donnant une nouvelle dimension compatible avec la tradition rabbinique. On sait que le personnage biblique d'Hénoch a suscité une immense littérature qui débute dès le Iie siècle avant notre ère et qui attribue à cette figure un destin hors pair. Les livres d'Hénoch conservés en éthiopien et en slave ont déjà fait l'objet de traductions françaises, ce qui n'était pas le cas de la version que nous proposons. Cette mystique hénochienne de type apocalyptique place à la tête des puissances célestes l'archange Métraton, qui n'est autre que le patriarche antédiluvien transfiguré. Prince de la Face, serviteur du Trône divin, il est aussi le guide de l'homme qui s'achemine dans les Temples célestes pour scruter le Char divin. Le Livre des Palais se présente comme le récit que l'ange Métraton fait à Rabbi Ismaël des merveilles du ciel et de ses populations angéliques ainsi que de sa propre métamorphose. Véritable carrefour des traditions bibliques, apocalyptiques, midrachiques, ésotériques, ce livre a joué un rôle de première importance pour la formation de la cabale au moyen âge et de la mystique des piétistes juifs franco-rhénans dont il fournit un certain nombre de clés indispensables. Le Livre d'Hénoch est une oeuvre éminemment composite à tous les points de vue, un recueil de livres plutôt qu'un livre. Il n'est donc pas l'écho d'un enseignement ; il reflète, au contraire, tour à tour les opinions et les croyances assez variées des sectes ou des écoles qui se partageaient le milieu juif orthodoxe au IIe et au Ier siècle avant notre ère. C'est ce qui en fait une composition disparate, où des doctrines très élevées et des beautés de premier ordre côtoient un certain matérialisme et des traits du plus mauvais goût ; aussi c'est ce qui en fait aussi une mine précieuse de renseignements pour l'histoire de la pensée judéo-chrétienne.

10/2022

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Alimentation de l'enfant

Mon p'tit cahier moins de sucre

Toutes les clés et les recettes pour trouver un équilibre et instaurer une alimentation positive en famille ! La collection de cahiers parentalité soutenue par Agathe Lecaron, de l'émission Les Maternelles, revue avec une nouvelle charte graphique. On sait aujourd'hui que notre alimentation est gorgée de sucres, notamment celle de nos enfants, et tenter de réguler nos consommations est essentiel. Des études récentes montrent que le comportement alimentaire établi vers l'âge de 2 ans marque fortement les choix futurs de nos petits. En général, jusqu'à 3 ans on parvient à rester vigilant mais ensuite, entre 4 et 12 ans, la consommation de sucres grimpe en flèche. Mais alors comment placer le curseur d'une consommation normale quand nos enfants baignent dans un monde sucré tout au long de la journée ? Comment savoir où se cache le sucre et quelle consommation maximale nous permettra de préserver leur santé ? Comment gérer l'exceptionnel (goûters d'anniversaire par exemple), les divergences avec son entourage, les refus de son enfant ? Pas de panique, il existe des solutions pour accompagner son enfant vers une relation saine avec la nourriture. Et bonne nouvelle : les produits sucrés en font bel et bien partie ! Reste à savoir comment les équilibrer ! Au programme de ce P'tit cahier Moins de sucres : Zoom sur le sucre : la naissance du goût pour le sucre entre 0 et 3 ans, les effets sur la santé des enfants, les recommandations nutritionnelles selon les âges, sucres naturels vs sucres fabriqués par l'homme, le point sur les idées reçues. Accompagner son enfant vers une alimentation positive : les essentiels à respecter (rythme, apports, environnement, alimentation variée...), la structure de chaque repas pour apprendre à le composer au mieux, la boîte à outils pour faire participer son enfant, les 10 commandements de la parentalité positive dans l'assiette, les 5 cas où lacher-prise Trouver un équilibre au quotidien : un programme pour chacun des 4 repas de la journée, les exemples et les bases à retenir, les difficultés à la loupe, les recettes sans ajouts de sucre, le vrai ou faux des idées reçues, les cas exceptionnels (anniversaires, fêtes, vacances...).

04/2022

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Développement personnel

Devenir soi. Guide de relaxation et d'éveil

Insomnie, nervosité chronique, spasmophilie, asthme, troubles du comportement alimentaire, fibromyalgie, maux de dos... Les manifestations de mal être envahissent notre quotidien au point de nous donner le sentiment de subir notre vie plutôt que de la vivre. Le corps se recroqueville, le temps nous échappe, les émotions nous font peur. On vit alors en constant décalage : avec son espace, avec les autres, avec soi... Il est temps de se poser pour se redécouvrir, s'apprivoiser et reprendre goût aux autres et à la vie. Telle est la proposition concrète du docteur Annie Lacuisse-Chabot dans ce traité de relaxation et d'éveil. L'objectif est de faire l'expérience du changement en suivant pas à pas, et chacun à son rythme, des séances progressives d'éveil à la conscience de soi et au-delà. Reprendre contact avec soi, c'est d'abord retrouver sa respiration naturelle pour s'apaiser et explorer son monde intérieur : muscles, ligaments, organes, sensations... Puis vient le temps, quand on se sent prêt, de ressentir sa façon d'être au monde par la visualisation du corps et la découverte de la gravitation. De percevoir sa verticalité, et dans cette conscience de se situer vis-à-vis des autres et du monde extérieur, d'être bien à sa place. Ce deuxième degré invite à une vigilance différente, une forme de concentration plus aiguisée, un éveil. Fort de ces ressentis et de cette conscience, on accédera à la contemplation de l'Etre. Réconcilié avec soi-même, en accord avec cette transformation, on se sent confiant pour découvrir d'autres territoires, oser d'autres changements plus spirituels. Se tenir dans une position, simplement, tranquillement, expérimenter le respir, la présence, explorer une part plus intime, plus essentielle, et pourtant une identité plus impersonnelle de soi-même par la méditation. Au-delà d'un apprentissage pour se détendre, véritable plaisir en soi, chacun fera l'expérience qu'on peut modifier ce qu'on est, laisser de côté ses limites, mieux utiliser ses potentiels de concentration, de contemplation, devenir un peu plus sage, donner libre cours à sa créativité. En bref, devenir infiniment mieux que ce que l'on aurait pu imaginer.

05/2014

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Essais

Les industries des images en Asie de l'Est. Entre mondialisation et identités locales (Chine - Hong Kong, Corée, Japon, Taïwan)

Aborder les industries des images en Asie de l'Est (Chine/Hong Kong, Corée, Japon, Taïwan) invite à s'intéresser à la mondialisation vue d'ailleurs et à réexaminer les théories sur la mondialisation culturelle d'un point de vue comparatif. Il s'agit ici de remettre en question la grille d'analyse la plus répandue, qui aborde cette question sous l'angle de la seule domination économique nord-américaine sans envisager aujourd'hui l'hégémonie chinoise. Le contrôle économique d'Hollywood sur le marché mondial du cinéma ne signifie pas pour autant une hégémonie culturelle globale : le goût pour les programmes et les films nationaux, les appropriations et médiations diverses invitent à affiner l'analyse au niveau du local. Prendre en compte l'Asie de l'Est, relativement ignorée jusqu'ici sous cet angle, bien que drainant un milliard six cent mille habitants, permet de comprendre dans quelle mesure ces industries de l'image toujours dynamiques restent partagées entre mondialisation et identités locales. Une réflexion géopolitique sur ces frontières à l'ère numérique, oblige aussi à revenir sur les porosités entre industries culturelles et industries créatives pour mesurer un ensemble de pratiques évolutives et disparates. A partir de cas concrets, l'industrie des médias associée à un ensemble de supports (cinéma, documentaires, télévisions, jeux vidéos...) est ici étudiée sous l'angle de ses multiples interactions dans le cadre de marchés évolutifs et innovants. Cette culture filmique asiatique relève aujourd'hui bien plus de pôles éclatés que complémentaires, soucieux de préserver des entités culturelles locales et spécifiques, tout en s'inscrivant dans un contexte général de mondialisation. Comme ailleurs dans le monde, le cinéma populaire et d'auteur asiatique conserve une certaine attractivité, mais doit faire face à la forte concurrence des télévisions et des réseaux internet qui le diffusent dans la région. A cet égard, l'Asie de l'Est offre un champ d'expériences uniques traversé par de profondes diversités, qui morcellent ce marché des industries de l'image, clivé entre pôles régionaux. Tel est l'enjeu et l'originalité de ce numéro à partir de regards croisés d'un collectif de chercheurs issus d'Asie et d'Europe.

04/2021

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Art sacré

Sur les chemins du paradis. L'historicité du paradis dans les trois religions du livre. Judaïsme, christianisme et islam

Catalogue officiel de l'exposition Sur les chemins du paradis au musée des Franciscaines de Deauville. Cette exposition présente plus de cent oeuvres aux techniques et provenances différentes : miniatures, manuscrits, peintures, céramiques, objets rituels, tapis, arts graphiques, photographies et vidéos qui retracent les métamorphoses de l'idée de "paradis" dans l'histoire des cultures chrétienne, judaïque et musulmane, du troisième millénaire avant JC à l'époque contemporaine. Pas à pas, le comité scientifique réuni à l'occasion de cet ambitieux projet, historiens, philosophes et écrivains, nous guide sur les chemins des paradis des trois religions monothéistes. Des traditions orales aux textes fondateurs, de la Création au jardin d'Eden, du paradis terrestre à la Terre Promise et aux anges messagers, le livre nous invite à un voyage entre imaginaire collectif, croyance et histoire de l'art, pour entrevoir un au-delà peint, rêvé, fantasmé, écrit. Manuscrits, vidéos, peintures, arts graphiques, objets d'art... autant de médiums présents dans cet ouvrage illustrent la diversité et la richesse des réflexions des artistes de tout siècle, d'Occident et d'Orient (Jan Brueghel l'Ancien, d'Albrecht Dürer, de William Turner, de Marc Chagall, de Georges Braque ou encore de Pierre et Gilles, Gérard Garouste...) qui ont représenté le paradis. Avant-propos Philippe Augier Introduction générale Ce qu'il est bon d'en savoir, avant d'y entrer Régis Debray 1re partie (essais) L'imaginaire du paradis Lynda Frenois Le paradis avant le paradis Thierry Grillet Paradis des sens. Sens du paradis Le paradis dans le judaïsme Delphine Horvilleur Le paradis : du Coran à l'islam Jacqueline Chabbi Le paradis et après. La sécularisation de l'idée du paradis Thierry Grillet Une nostalgie du futur. Le Christ, paradis des vivants Jean-François Colosimo 2e partie : catalogue des oeuvres introductions de Thiery Grillet, notices de Gilles Chazal, Claire Decomps, Lynda Frenois et Annie Vernay-Nouri 1. Le paradis avant le paradis 2. Les livres 3. La création et le paradis originel 4. Le jardin d'Eden et le goût du paradis 5. Le paradis terrestre Focus : Le voyage du poète et du prophète Thierry Grillet 6. La Terre promise 7. Les anges messagers 8. L'après vie 3e partie (annexes) Extraits de textes sacrés Remerciements Présentation des auteurs

05/2021

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Religion

Croire au Dieu qui vient. Tome 2, Esprit, Eglise et monde : de la foi critique à la foi qui agit

Ce second tome de Croire au Dieu qui vient se propose de vérifier ce qu'il est advenu de la nouveauté évangélique en comparant l'existence des communautés dans les temps apostoliques à ce qu'elle est de nos jours sous le rapport de l'essentiel de la vie chrétienne : entrée dans l'Eglise par la profession de foi baptismale, célébration de la mort de Jésus par le partage du pain eucharistique, vie fraternelle selon les enseignements de l'Evangile, unité de l'Eglise sous la conduite des successeurs des apôtres. Tout cela est maintenu, mais compris et vécu très différemment. Ces changements sont significatifs du tournant vers l'Ancien Testament amorcé par l'Eglise au IIIe siècle pour échapper aux dérives hérétiques. Alors qu'elle vivait du souvenir de Jésus dans l'attente de son retour, la foi est devenue religion, ceinte de rites purificateurs et d'interdits, le sacré a envahi la communion à l'Esprit, la tradition a refoulé le libre essor de la parole, la démarcation du sacerdoce et du laïcat a renforcé la clôture de l'Eglise sur le monde. La nouveauté évangélique n'en continuait pas moins à inspirer le goût de la liberté, mais plus la société se sécularisait et plus le monde se vidait de l'esprit du christianisme, au point que des mots tels Dieu, salut ou péché ont perdu tout sens pour un grand nombre de gens. Ainsi le second parcours de l'ouvrage s'attache-t-il à repenser les visées essentielles de la foi chrétienne, en Dieu, au Christ, au salut, à l'Evangile, celles sur lesquelles tout chrétien est interrogé sous l'horizon de l'incroyance généralisée de notre temps, non pour "convertir" son interlocuteur, ni pour justifier (excuser !) les chrétiens d'être croyants, mais sur la base de la rationalité commune aux hommes d'aujourd'hui, à leurs critères de véracité et de vérité, dans le but de témoigner du sens de l'homme et de l'humain qu'inspire la foi chrétienne, de répondre à leurs interrogations sur l'avenir de l'humanité, et de leur proposer une action commune pour sauver l'homme de la déshumanisation qui le menace.

03/2016

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Poésie

Ils restent

"D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? " sont les questions que pose Eric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un "arrêt sur image" qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité. Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils. Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Eric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. A lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, "[la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence".

03/2023

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Architecture

Architecture en Algérie de 1830 à nos jours

Cet ouvrage, richement illustré, présente l'évolution historique des lieux, des édifices et des acteurs de l'architecture et de l'urbanisme en Algérie de 1830, fin de l'hégémonie ottomane au Maghreb, à l'aube du XXIe siècle, dans un pays ayant recouvré son indépendance depuis un demi-siècle. Il met en lumière la créativité des réalisations, les expérimentations techniques et l'importance de l'héritage matériel et culturel. Le but de ce livre est de décrypter ce passé afin de donner des pistes de recherches et d'analyses pour l'avenir. S'articulant autour de 1962, date de l'indépendance, l'ouvrage est rythmé par décennies. Ainsi, il met en évidence : - l'importation du modèle européen dans les villes, où l'architecture locale fut parfois malmenée ; - à la charnière des XIXe et XXe siècles, avec la frénésie pour les expositions universelles et coloniales, le goût pour l'orientalisme qui permit le sauvetage de quelques édifices ou ensembles urbains ; - durant les années 1930, la construction dopée par la célébration du centenaire de la conquête de l'Algérie et influencée par l'Art déco en vogue ; - après-guerre, l'émancipation de l'Algérie, qui devint un terrain d'expérimentation fabuleux pour les nouveautés architecturales et constructives du Mouvement moderne ; - à l'indépendance, l'édification de quelques projets importants confiés à des architectes internationalement reconnus, comme le brésilien Oscar Niemeyer, puis l'intégration des premiers architectes algériens dans les ministères, les administrations ou les organismes étatiques, permettant des réalisations parfois inspirées de l'architecture ottomane ; - depuis les années 1990, le virage libéral de l'Etat algérien, qui impacte le statut des architectes qui, toujours plus nombreux, ouvrent des agences privées dans les grandes villes. L'ouvrage met ainsi en évidence de nombreuses réalisations architecturales remarquables, pas seulement celles des principales villes d'Algérie que sont Alger, Oran et Constantine, mais de tout son territoire, comme à Orléansville (Chlef), Ghardaïa. Ce livre, véritable voyage dans l'histoire de l'architecture, constitue une référence pour les architectes et tous les curieux désireux de prendre conscience des efforts de l'administration algérienne et des architectes, algériens et étrangers, pour dépasser les empreintes du colonialisme et écrire une architecture ayant sa propre identité.

12/2023

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Littérature française

Ma soeur aux yeux d'Asie

Revenu pour quelques jours dans la petite ville de mon enfance Fontenay-le-Comte, en Vendée, une lectrice me dit : - J'ai connu autrefois une Odette Ragon que l'on appelait la Tonkinoise. Vous n'en parlez pas dans l'Accent de ma mère. Elle n'était pas de votre famille ? Odette m'était renvoyée brutalement et, en toute justice, en pleine figure, comme une gifle. Odette, la petite Cambodgienne que mon père, sous-off de la coloniale, avait ramenée d'Indochine et qui fut l'une des énigmes de mon enfance ; Odette, ma soeur aux yeux d'Asie. Dans l'instant, je revis la bourrellerie de cousin Gaston où nous nous étions retrouvés en juillet-août 1940, dans cette période floue entre l'armistice et l'occupation allemande institutionnalisée ; cet été 40 où nous nous sommes sentis si proches, si délicieusement fraternels ; et où nous avons découvert, dans une vieille cantine noire, les lettres que notre père envoya de 1909 à 1922 du Tonkin, de la Cochinchine, du Cambodge. Quelles découvertes ! Cette demi-soeur (mais était-elle la fille de mon père ou un enfant adopté comme on le disait dans la famille ? ) et cette Indo-Chine ressuscitée des Chinois à nattes, avec son goût trouble du péché, ses diableries, ses congaïs qui s'achètent, la morbide torpeur des petits postes dans la brousse encerclés par des pirates invisibles, ses deux premières batailles de Diên Biên Phu ; et ce racisme d'un sous-off de la coloniale, cet impérialisme tranquille, étalés sans complexe. Je revoyais nos dernières grandes vacances de l'été 40, avant l'interminable temps de guerre. Et notre affection trouble, à la limite d'un amour pudique... Aristide-le-Cochinchinois, la terrible tante Victorine, l'Exposition coloniale de 1931, les invraisemblables manuels militaires trouvés aussi dans la vieille cantine noire, la boutique du bourrelier... Je répondis sans trop réfléchir à tout ce que je devrais interroger : - Odette ? Mais oui, c'était ma soeur. Je n'en ai pas parlé parce que, pour elle aussi, je ferai un livre. Le voici.

02/1982

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Histoire de France

Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV

Avec leur cortège de belles espionnes, de faux moines et de vrais aventuriers, les affaires d'espionnage dont Lucien Bély a retrouvé la trace sont souvent des ébauches de romans. Aristocrate, marchand, prêtre, voyageur anonyme, le bon agent secret doit ressembler à tout le monde. A la moindre alerte, il disparaît. Au-delà du pittoresque, cette formidable enquête sur l'information et la diplomatie à l'aube des Lumières nous plonge au coeur des sociétés modernes. Si _ raison d'Etat oblige _ les princes de l'Europe ont leurs réseaux de renseignement, dans la réalité l'espionnage justifie la surveillance policière mais suscite aussi la fabulation. A l'univers du doute et du soupçon qu'est par définition l'information secrète s'oppose celui des ambassadeurs, monde de l'éclat, de la certitude, de la cérémonie publique. Le parfait négociateur doit être l'image du souverain à l'étranger. Transplanté dans un monde différent, il doit apprendre à le connaître et chercher à le séduire. A suivre au jour le jour ces hommes qui s'efforcent d'organiser l'Europe, on voit apparaître " une profession à part ", celle de " négociateur ", mise en valeur au début du XVIIIe siècle par le congrès d'Utrecht. On découvre aussi que l'Histoire s'écrit autant à coups d'hésitations et d'erreurs que de décisions bien pesées. Etape essentielle dans l'histoire de la diplomatie, Utrecht témoigne d'un art de vivre européen, du culte de la langue française, du goût de la conversation, mais surtout d'un idéal commun, l'oeuvre de paix. Après tant de guerres, et malgré les menaces de rupture, une paix fut signée. La diplomatie définissait un ordre politique durable et répondait aux aspirations des peuples en travaillant à leur bonheur. La même année, l'abbé de Saint-Pierre publiait son Projet de paix perpétuelle. Au lendemain de la guerre de Succession d'Espagne, les valeurs pacifiques l'emportaient pour un temps sur la gloire de la guerre. Lucien Bély, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, docteur ès lettres, est professeur d'histoire moderne à l'Université Charles-de-Gaulle de Lille.

05/1990

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Littérature anglo-saxonne

Comment je suis devenue duchess goldblatt

Editrice dans une maison d'édition sur le point d'être rachetée, la narratrice de ce livre était au fond du trou le jour où elle a inventé Duchess Goldblatt. Récemment divorcée, elle devait apprendre à ne plus voir son fils qu'une semaine sur deux ; trouver une maison où vivre ; se rendre régulièrement chez son avocate et chez sa psychologue ; devait, aussi, se rendre à l'évidence : elle était seule. Amis et connaissances l'avaient délaissée, préférant se ranger dans le camp de son ex-mari, ou simplement s'épargner le cynisme de cette grande gueule, aussi dévastateur pour les autres que pour elle. C'était à se demander si elle n'avait pas fait exprès de s'entourer de gens dont elle aurait dû se douter, dès le début, qu'ils finiraient par la lâcher. Toujours est-il qu'à ce moment de sa vie, la liberté de l'anonymat, l'univers encore inexploré des réseaux sociaux et l'envie d'échapper à une vie qui se délitait la pousse à se créer un avatar, celui d'une vieille dame de 81 ans, originaire de Klein, au Texas, et résidant à Crooked Path, dans l'Etat de New York, auteure de best-sellers parmi lesquels Quelques comptes à régler (des Mémoires familiales), Pas si je te tue en premier (une contemplation des relations mère-fille), ou encore Festoyer de la carcasse de mes ennemis : Une histoire d'amour. Avatar qui prendra bientôt le pas sur sa créatrice, semblant s'exprimer d'elle-même sur la Toile à travers de délicieux tweets pareils à des haïkus, et répondant avec une bonté nouvelle, une sagesse méconnue, aux messages de ses abonnés toujours plus nombreux. Le cercle d'admirateurs - 55000, quand même ! parmi lesquels le chanteur Lyle Lovett et nombre d'écrivains - qui s'est formé autour de Duchess depuis 10 ans, est en quelque sorte devenu celui de la narratrice, lui redonnant goût à la vie. Leurs deux histoires se mêlent dans ce livre à l'humour décapant, qui célèbre à la fois le pouvoir des mots et la joie d'écrire.

04/2022

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Histoire régionale

Histoire des Guerres de l'Ouest - Vendée, Chouannerie (1792-1815). Tome 2

Concernant cet épisode sanglant que constituent les Guerres de l'Ouest nous nous trouvons en présence d'une guerre civile comme en a déjà connu à de nombreuses reprises la France. Mais nous trouvons-nous en présence d'un génocide ?? Un génocide perpétré notamment par ce que l'on a surnommé les colonnes infernales et qui fit environ 200 ? 000 victimes entre ? 1793 et ? 1796. Le débat toujours ouvert n'est pas près d'être clos. L'argument en faveur du génocide se base sur la sauvagerie dont on fait preuve les forces militaires de la République vis-à-vis de populations civiles ne représentant pas de potentielles menaces (femmes, enfants, vieillards). Ces actes n'avaient pas de justifications militaires, politiques ou idéologiques, par contre les motivations relevaient tout simplement d'un pur sadisme auquel venait se mêlait le goût du lucre. L'image donnée par la Révolution française, à cette occasion, n'a rien de bien honorable et relève plutôt du fond d'une sauvagerie poussé à l'extrême et toujours présent dans l'Homme. Fort heureusement, certains chefs militaires républicains vinrent, par leur humanité, contrebalancer ces méfaits. Les tenants de la thèse du génocide considèrent que cette période marque le premier grand génocide de l'Europe (Luc Ferry). Stéphane Courtois, l'historien du Communisme, dans une biographie consacrée à Lénine, mentionne le fait que le leader communiste se référait à la guerre de Vendée comme d'un modèle à suivre. Certains historiens dont Jean-Clément Martin, contestent l'emploi du terme génocide "? car il n'y a pas eu de population ciblée ? ", il préfère l'emploi de termes tels que crimes de guerre ou crime contre l'humanité. Sur le plan des idées, le débat présente de l'intérêt car il met en relief le clivage politique qui s'opère toujours en France sur des événements qui se déroulèrent il y a plus de deux cents ans. Génocide ou crime contre l'humanité, ceci serait certainement bien égal pour les victimes, si celles-ci pouvaient s'exprimer. Le livre de Théodore Muret nous plonge au coeur de cette période tragique.

05/2023

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Musique classique

Aux sources vives de l’enfance. Les mélodies de Guy Sacre

Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n'appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu'il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d'une grande économie de temps et d'espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l'univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle. Guy Sacre cultive tout autant la musique que la littérature et la poésie, et apparaît, selon l'angle d'approche, tout à la fois comme un compositeur, un écrivain et un poète, sans que l'on puisse déterminer quelle est la part prépondérante. Cette publication, la première à paraître sur le compositeur, s'intéresse plus particulièrement à son oeuvre pour chant et piano, tout un monde où se rencontrent, avec ardeur et tendresse, musique et poésie. Les qualités dominantes de la musique vocale de Guy Sacre sont sa sobriété mélodique, son extrême raffinement harmonique, sa concision formelle et son économie de moyens. L'étude de ses mélodies révèle une attention extrême à la construction strophique des poèmes, au poids des mots, à leur sonorité propre, leur accentuation, comme aux images qui orientent chaque composition dans le sens de la vérité émotionnelle. Chaque recueil de mélodies parvient ainsi à créer une couleur spécifique, la musique de Fargue toute différente de celle de Verlaine ou de celle de Rilke. Ce livre tente d'ouvrir quelques portes pour aider le lecteur à pénétrer au coeur de cette musique rare, d'une grande unicité, où dominent comme une force de gravité les sentiments de regret, de nostalgie, de douleur, souvent dissimulés derrière un masque, atténués par une suprême délicatesse. Au centre de l'ouvrage, chaque mélodie est présentée dans sa chronologie, analysée, parfois avec minutie, pour mettre en valeur les qualités de l'écriture comme pour souligner les relations subtiles, toujours renouvelées, entre poésie et musique. Aux sources vives de l'enfance est aussi un portrait de Guy Sacre, et nous invite à découvrir et apprécier toute la singularité de son écriture, de son style et de sa pensée.

01/2024

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Récits de voyage

Médecin du large. Des grandes courses à la croisière

Médecin ou marin ? Heureux qui, comme Jean-Yves Chauve, a évité de choisir et su concilier l'amour de la mer avec une vie professionnelle trépidante. Le petit Jean-Yves, originaire de Poitiers, pratique déjà la voile sur les eaux de la Vienne et à La Baule, puis les stages aux Glénans donnent à l'adolescent le goût du large. Ensuite, le jeune docteur Chauve exerce à l'hôpital de Saint-Nazaire tout en construisant un voilier avec son épouse. Après un an de navigation autour de l'Europe, il consacre un premier livre à la médecine de bord. Après avoir trouvé à Pornichet un port d'attache pour le domicile flottant de sa famille, plusieurs mois par an Jean-Yves Chauve troque sa blouse blanche contre son ciré et part sillonner l'océan avec femme et enfants. Cette belle somme d'énergie et de compétences le conduit à se voir confier l'assistance médicale de la Solitaire du Figaro en 1987 et durant vingt-huit autres étés. En 1989, il devient également le médecin du premier Vendée Globe dont il a assuré depuis la sécurité de toutes les éditions. Est-ce le marin ou le médecin qui veille 24 heures sur 24 jusqu'à l'arrivée du dernier concurrent, accomplissant ainsi le tour du monde tous les quatre ans ? Il ne se contente d'ailleurs pas de prêter une oreille attentive à la santé des skippeurs, il donne aussi de la voix pour les tenir éveillés avec les parodies et les quiz érudits de sa Radio Toubib Free. Pas une course au large, avec son lot d'incidents plus ou moins dramatiques, qui n'ait illustré l'importance de la formation des navigateurs aux premiers secours, à la téléconsultation et la gestion du sommeil, promue par Jean-Yves Chauve. C'est aujourd'hui l'ensemble de la communauté navigante, amoureuse de la vie sur l'eau, qui profite de son expérience, notamment à travers l'association Sail The World qu'il a contribué à créer. Il n'est pourtant pas nécessaire d'avoir le pied marin pour se laisser embarquer par le récit d'une existence aussi riche d'aventures.

05/2024

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Histoire de la musique

Avant que la nuit ne m'emporte. Le DJ culte des années Palace

Confessions et mémoires d'un sorcier du son Noël 1963. Guy Cuevas, jeune cubain de 18 ans, profite d'une rencontre inattendue avec Fidel Castro pour oser lui demander un " permis de sortie " vers la France. Cela s'appelle se choisir un destin, car quelques semaines passent et il est autorisé à partir. Arrivé à Paris, Guy s'accommode comme il peut de la pauvreté ; mais doté d'un rire éclatant, d'une intuition et d'une capacité d'observation hors du commun, il noue des amitiés qui prolifèrent en d'autres amitiés. Très vite son goût pour la fête et son amour de la musique le jettent dans le grand bazar noctambule. Au Nuage, rue Bernard Palissy, une proposition d'embauche lui est faite ; Guy attrape une nouvelle fois la chance par le cou et le voici " disc-jockey " au-dessus des platines. On le retrouve plus tard au Sept puis au mythique Palace où il se mue en sorcier du son, capable de scénographies musicales qui électrisent, envoûtent et transportent des publics sidérés de découvrir combien le son d'une discothèque peut être ample, retentissant, soudainement léger, religieux puis de nouveau tonitruant. A l'avant-garde d'un métier qu'il contribuera à élever parmi les disciplines artistiques, Guy associe des images, des slogans, des discours politiques aux séquences les plus dansantes. 15 000 nuits s'enchaînent en formant une époque. Il compose aussi ses propres morceaux, collabore à des films, habille de sa musique les défilés de Kenzo ou d'Yves Saint Laurent. Aux heures glorieuses succèdent l'épidémie du Sida, l'individualisme, la prudence et la morale : une certaine idée de la fête s'enfonce sous les cendres. Avant que la nuit ne m'emporte est le récit d'une épopée libertaire. Là où d'autres mémorialistes de la nuit parisienne ne retiennent que les castings clinquants et les excès rebattus, Guy Cuevas s'attarde sur une aventure française et ses anges blessés. Avec ce livre sensible et juste, il apporte " le " témoignage lucide et beau que chaque monde révolu est en droit de recevoir.

06/2022

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Romans historiques

La valise jaune. Le cercueil des illusions

Dans la nuit du 15 août 1851, profitant de la foule qui se presse dans les rues et sur les places de Collioure à l'occasion de la fête de Saint Vincent, le saint patron du lieu, une balancelle déjoue la surveillance de la police bonapartiste et quitte clandestinement le petit port de pêche. Democ-soc convaincu, un maître saleur l'a affrétée pour fuir la répression qui, depuis des mois, s'est abattue sur cette ville républicaine résolument hostile au prince-président. Malgré son inexpérience des choses de la mer, il veut tenter de rallier Oran où il compte s'installer. Une dizaine de jours plus tard, ils mouillent lui, sa femme, ses deux plus jeunes fils et sa fille aînée, Angélique dans la rade de Mers-el-Kébir. Alors que, comme son père le lui avait proposé, cette dernière aurait pu demeurer auprès de son frère aîné resté au pays, la jeune femme, poussée peut-être par un vague goût d'exotisme tiré de ses lectures, a tenu à être de l'aventure. Trente-huit ans plus tard, la républicaine qu'elle est toujours restée a connu tant de graves déceptions qu'elle en est arrivée à craindre de perdre la raison. Le jeune médecin métropolitain du village, désormais son unique confident, à qui elle s'en ouvre un soir, lui pose une question apparemment sensée : "Pourquoi ne retourneriez-vous pas à Collioure où vous êtes toujours propriétaire et où vous ne craignez plus rien maintenant que nous sommes en République ?" A quelques jours de là, il se verra opposer une fin de non-recevoir tragique et sanglante. Quand, en 1982, la nièce d'Angélique, Julie, accepte enfin de quitter Oran pour rejoindre, sans en avoir vraiment conscience, la patrie de ses ancêtres maternels, elle refuse de se séparer de la petite malle de cuir mordoré dans laquelle elle a retrouvé, soigneusement conservés, les Cahiers où cette tante dont sa famille lui avait caché l'existence a consigné les péripéties heureuses et malheureuses de sa vie. Elle oblige son neveu Guy Ballangé, l'auteur de ce roman, à emporter dans leurs bagages La Valise Jaune, véritable cercueil des illusions.

09/2017

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Histoire de l'art

Horace Vernet. (1789-1863)

Né en 1789 au Louvre, Horace Vernet est le petit-fils du peintre Joseph Vernet et fils du peintre de chevaux Carle Vernet. Malgré un échec au Prix de Rome, il s'attire très tôt les faveurs de Napoléon Ier. Evoluant d'abord au sein du cénacle romantique des années 1820, il développe une manière facile et séduisante et s'initie à la lithographie. Il devient le peintre favori du duc d'Orléans, futur Louis-Philippe. Le catalogue met en lumière l'importance des voyages d'Horace Vernet, notamment en Italie et en Algérie. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome en 1829, Horace Vernet découvre les grands modèles classiques italiens et s'essaye à la peinture d'histoire. En 1833, il découvre l'Algérie et se concentre sur une peinture orientaliste, alternant les sujets civils, religieux et militaires. Deux ans plus tard, il est chargé de représenter les conquêtes militaires par les héritiers de Louis-Philippe dans les salles d'Afrique du château de Versailles. Le temps des grandes commandes est ponctué de nombreux voyages en Orient et en Russie. Sous le Second Empire, il voit sa carrière saluée lors d'une rétrospective de son oeuvre à l'Exposition universelle de 1855. Il meurt en 1863 après avoir reçu l'insigne de Grand officier de la Légion d'honneur. Peintre prolixe, encensé ou conspué par la critique, Horace Vernet n'a pas laissé ses contemporains indifférents. L'exposition montrera la facilité de la manière du peintre et la richesse de ses sujets de prédilection, révélant son amour pour les chevaux et la chasse, son attachement à l'épopée napoléonienne et aux faits d'armes, son goût pour la littérature romantique et Lord Byron, ou encore pour la mise en scène de ses origines familiales. Peintre complet, Horace Vernet s'illustre dans tous les genres. Plus de quarante ans après la dernière exposition consacrée à Vernet, cette rétrospective d'environ 200 oeuvres sera l'occasion de découvrir de nombreux chefs-d'oeuvre inédits, accompagnés d'esquisses et de dessins témoignant de la méthode de travail de l'artiste.

12/2023

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Critique littéraire

Le Temps des héros. Récits épiques de l'humanité

Il n'est pas étonnant que Gérard Chaliand, grand reporter, homme d'aventures et d'expériences fortes, se passionne de longue date pour la littérature épique. Cette anthologie, sans équivalent par son ampleur, offre un vaste aperçu des épopées, chants et récits les plus célèbres, contés ou écrits à travers les millénaires. Le genre épique est à la source de la plupart des grandes littératures universelles, c'est donc tout un pan de l'histoire humaine qui se trouve ici restitué. Ces récits, au thème presque toujours guerrier, ont été, au fil des siècles, des modèles dans lesquels des peuples se sont reconnus. Il en est ainsi, pour les Persans, du Livre des rois, pour les Japonais, du Dit des Heiké, et pour les Chinois, des Trois Royaumes, avec leurs péripéties martiales, riches en stratagèmes, et encore d'Au bord de l'eau, où se mêlent l'aventure épique et le quasi-surnaturel. La plus importante et la plus célèbre des épopées de l'Orient ancien est celle de Gilgamesh, qui date du IIe millénaire avant notre ère. L'Iliade et l'Odyssée sont les textes fondateurs de la culture occidentale. Dans leur sillage, l'Énéide est la première tentative d'offrir à un peuple une épopée célébrant sa propre histoire, comme Les Lusiades du Portugais Camoens, qui exaltent la conquête des navigateurs. De son côté, l'Inde nous a laissé deux chefs-d'oeuvre : le Mahâbhârata et le Râmâyana, dont on retrouve ici de longs extraits. Dans cette même veine, la chanson de geste française occupe une place éminente, en particulier La Chanson de Roland, présente dans ce recueil à travers ses meilleures séquences. Gérard Chaliand a aussi inclus dans ce livre des textes moins connus, tel Mamé Alan, le récit le plus populaire de la littérature kurde, et des oeuvres d'origine précolombienne ou africaine. Ce sont là autant de joyaux qu'il nous permet de découvrir ou de redécouvrir, en nous rappelant la valeur des vertus qui ont fait le meilleur de l'histoire des hommes : la volonté, le courage, le goût du risque et de l'action.

05/2014

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Histoire régionale

Angoulême BD. Une contre-histoire (1974-2024)

La thématique : Angoulême / la bande dessinée comme enjeu de pouvoir Le salon d'Angoulême est la queue de comète d'une longue campagne de valorisation de la bande dessinée en Europe francophone, amorcée en 1962 avec le Club des Bandes Dessinées. Le Club était une association Loi de 1901 née des lecteurs de la revue FICTION, composée de nombreuses sommités comme Alain Resnais, Francis Lacassin ou Evelyne Sullerot et ayant des antennes en Suisse, Belgique et Espagne. Par "valorisation" , il faut entendre la dimension immatérielle et matérielle, culturelle et commerciale, de ce moyen d'expression artistique. En janvier 1974, la bande dessinée est déjà reconnue comme un art à part entière, le 9ème, et elle représente un important marché dans le domaine du livre. Le salon d'Angoulême émerge en fin de ce long cycle. Malgré l'adjectif "international" affiché par les organisateurs dès sa naissance, il s'agit en réalité d'une version francophone du Salon italien de Lucca, qui préexistait depuis déjà huit années et dont les organisateurs avaient servi de parrains. C'est aussi la dernière action promotionnelle de la SOCERLID du Parisien d'origine corse Claude Moliterni. Cette société avait doublé puis enterré le Club des Bandes Dessinées. Moliterni, en charge de la Convention de (bande dessinée de) Paris depuis 1969, livre son carnet d'adresses à l'équipe du nouvel événement réunie autour de l'attaché culturel d'Angoulême, sans regret car il a perdu toute apparence de neutralité en vendant sa revue PHENIX à l'éditeur Georges Dargaud et en devenant son salarié. - "Est-ce que le terme de "Salon" utilisé pour la bande dessinée ne fait pas un peu trop "installé" ? ... Dans quel esprit avez-vous organisé ce salon ? " - "Le nom ? ! Vous savez, c'est toujours un peu pareil quand il s'agit de désigner quelque chose... Convention était déjà pris (nda : la Convention de Paris), Congrès et tout... on a pris Salon parce que ça ne veut rien dire et c'est parfait ! " Francis Groux au micro de la télévision nationale française (ORTF), lors du Salon d'Angoulême 1, Janvier 1974. "Aujourd'hui, le groupe ICON (International Comics Organisation) est devenu une maffia, rien ne peut se faire sans nous. Ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais ce sont les faits, certains l'ont compris à leurs dépends. . ". Claude Moliterni, extrait de LA CHARENTE LIBRE du 28 janvier 1974, au lendemain du salon Angoulême1. Si une équipe de bénévoles, chapeautée par Francis Groux, a bien attiré cet événement public au sein de sa ville, le terreau politique local était propice. La cité souffrait en effet d'un long complexe d'enclavement : isolée dans les terres loin du littoral, coincée sur son plateau entre ses murailles, sans autoroute et hors des circuits touristiques. Les élus d'Angoulême n'ont eu de cesse, année après année, de revendiquer une place à l'échelle nationale. Ils vont s'agripper à la campagne de régionalisation qui, à la fin des années soixante, marque la fin du gaullisme : Angoulême sera nommée "ville moyenne pilote" . C'est dans le cadre de cette dynamique que s'inscrit la campagne "Angoulême Art Vivant" dont sont issus les rencontres liées à la bd en 1972. Angoulême bénéficiera ensuite de la montée en puissance d'un natif du cru : le Charentais François Mitterrand... Un demi-siècle plus tard, comme toutes les institutions tentées de maîtriser le récit de leur propre histoire, le Salon devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son "storytelling" , pour être plus conforme à la légende qu'il a entrepris d'édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l'histoire "officielle" de cet événement tel qu'il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d'oublis, de trous, de vides, d'escamotages et d'absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation - quand ils ne sont pas d'une servilité qui elle aussi interroge - pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l'histoire de l'événement est éminemment politique - au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d'un thème en apparence dénué d'enjeux d'envergure, c'est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir - toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d'édition, ne peuvent faire l'impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. Pour illustrer les propos de cet ouvrage, les auteurs iront puiser dans la riche iconographie de l'artiste Alain Saint-Ogan (1895-1974). Un homme qui a longtemps symbolisé "le dessin français" et qui ne s'est jamais reconnu comme un auteur de bande dessinée mais bien comme un homme de presse. Il a oeuvré dans la presse pour enfants et pour adultes. Son personnage de manchot, Alfred, l'ami de gamins Zig et Puce, a longtemps personnifié les prix délivrés aux salons de bande dessinée d'Angoulême.

02/2024

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Beaux arts

Italian Maiolica and Other Early Modern Ceramics in the Courtauld Gallery

This is the first catalogue of the collection of early modern ceramics in the Courtauld. The pieces in the collection showcase brilliantly the skill of potters and pottery painters working at the time of Raphael and Titian. Maiolica is one of the most revealing expressions of Renaissance art. Its extraordinary range of colours retain the vividness that they had when they left the potter's kiln. Italian potters absorbed techniques and shapes from the Islamic world and incorporated ornament and subject matter from the arts of ancient Rome. This new approach to pottery making, combined with the invention of printing, woodcut and engraving, resulted in an extraordinary type of painted pottery, praised by Vasari in his Lives of the Artists for 'surpassing the ancient with its brilliance of glaze and variety of painting'. The collection boasts a magnificent group of vessels made during the high Renaissance, the golden age of Italian maiolica. It includes precious and delicate Deruta lustreware with imagery deriving from Perugino and Raphael, as well as vessels painted in a narrative style of pottery painting known as istoriato. Highlights include vessels depicting episodes taken from the first printed Bibles of the Renaissance. Istoriato maiolica flourished particularly in the lands of the Dukes of Urbino, who promoted this craft by sending painted pottery to prestigious patrons across Europe. Emblems and devices painted on the pottery help us understand that they were meant to be used and enjoyed by the elites in Renaissance society, such as the Medici and other great Tuscan families. The catalogue will include two recent gifts to the Courtauld, a rare tile of the famous patroness of the arts Marchioness Isabella D'Este, and a refined dish painted with the story of Diana and Actaeon. All major Renaissance pottery centres are represented in the collection, including Siena, Faenza and Venice, as well as splendid examples of the mysterious pharmacy jars made at the foot of the mountain of Gran Sasso in the town of Castelli d'Abruzzo. These achievements of the art of pottery in the early modern period are completed by fine examples of Ottoman pottery, as well as examples of Valencian lustreware. Sani's introductory essay on the Victorian collector Thomas Gambier Parry will shed new light on the development of this fascinating collection, making links between Gambier Parry's artistic practice and his collecting and revealing new insights into his taste as a collector. Each detailed entry uncovers a wealth of new information on the provenance of the pieces.

03/2023

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Enseignement primaire

Histoires à écrire CP-CE1. Le veilleur de soleil, avec 1 CD-ROM

Le veilleur de soleil CP-CE1, titre de la collection "Histoires à écrire" est un album sans texte dont l'objectif est de donner aux élèves le goût d'écrire, d'apprendre à construire des récits et l'envie de devenir les auteurs de leur propre histoire. Tous les jours, le veilleur prend soin du soleil. Mais un matin, celui-ci est trop malade pour briller et l'obscurité totale règne sur la ville et la forêt. Les habitants et les animaux sont surpris et inquiets... La démarche proposée autour de l'album Le veilleur de soleil CP-CE1 s'articule en 4 temps : Découverte collective de l'album : travail oral pour raconter l'histoire. Préparation à l'écriture : observation de la structure narrative de l'histoire et du fonctionnement des textes de fiction à partir de fiches exercices. Premier jet d'écriture avec le support de fiches vocabulaire et de fiches d'aide à l'écriture pour permettre à chacun d'écrire à son niveau. Pour les CP, des fiches avec les mots de l'histoire illustrés sont également proposées. Réécriture et élaboration du texte définitif à l'aide de fiches outils pour les CE1 (orthographe et grammaire). Le veilleur de soleil CP-CE1 comprend : Un album collectif grand format sans texte, Un guide pédagogique avec des exemples de productions d'élèves et 37 fiches à photocopier (fiches exercices, fiches d'aide à l'écriture, fiches outils, fiches mémo), Un CD-Rom avec toutes les fiches et les pages de l'album à projeter ou à imprimer. Ces ressources sont personnalisables : il est possible de modifier le contenu des fiches et de saisir les textes des élèves sur les pages de l'album pour générer un album individuel ou collectif. NOUVEAU : dorénavant, le contenu du CD-Rom vous est également proposé en téléchargement. Pour en profiter, il vous suffira de vous rendre sur le site Internet dédié, muni(e) de votre clé d'activation personnelle (toutes ces indications sont données dans votre ouvrage). Configurations requises : PC : Windows 7, 8, 10 Mac : IOS 10. 6, 10. 7, 10. 8, 10. 9, 10. 10, 10. 11, 10. 12, 10. 13, 10. 14, 10, 15 Linux : Ubuntu 16. 04 - 64 bits Acrobat Reader Internet Explorer, Firefox, Chrome, Safari, Opera toutes versions Flash Player 11

04/2020

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 2

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Bienvenue sur la terre (Luc Malghem) – Faut-il que les cloches de l'église du village sonnent la nuit ? Le débat est vif. Que dire alors du projet de création d'un centre pour candidats réfugiés ? Et du coq de La Monette qui a disparu alors qu'un étranger rode pour chercher du boulot ? Une jolie pagaille, Madame ! La pelle, le seau et le râteau (Jean-Yves Picq) – Que faire quand on a pour consigne de refaire le monde avec une pelle, un seau et un râteau... et que personne n'a prévu le sable ? A moins que les autres ne l'aient volé... ces autres qui arrivent avec le même désir de refaire le monde, réclamant outils et sable. Les petits grands (Jean-Marie Piemme) – Sonia, Vanessa, Ludo, Grégory... des adolescents avec leurs tracas quotidiens. Vanessa est anorexique, Wil veut gagner de l'argent en faisant payer les baisers de Miriam, quitte à la forcer un peu... Ludo, lui, décide de fuguer ; tous essayent de le comprendre. En voiture Simone (Luc Tartar) – Simone vient de se faire renverser par une voiture. L'ambulance la conduit à l'hôpital où le verdict tombe comme un couperet : coma. Les cinq... pardon les six sens de Simone décident alors de tout mettre en oeuvre pour lui redonner goût à la vie. Se relèvera-t-elle ? Tout le monde connaît Bob Marley (Bruno Verbrugge) – Tout le monde connaît Bob Marley, c'est une évidence, mais tout le monde ne sait pas qu'il a eu un nombre impressionnant d'enfants. Que deviendraient le monde si les Marley créaient leur propre secte et prenaient le pouvoir ? Une belle allégorie ! En attendant la fin de l'orage (Danielle Vioux) – Un bombardement a provoqué la destruction d'une école. Enfermés dans les sous-sols, des adolescents s'organisent lentement ; Des amitiés se tissent, des règles s'établissent et des conflits naissent. La vie en miniature.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 2. Dérives

Entre drames et bouleversements sentimentaux, Yohann et Greg pourront-ils compter sur leur inébranlable amitié pour reprendre goût à la vie ? A la suite du drame qui a bousculé leur vie, Yohann et Greg doivent se reconstruire. Au chevet de Lena qui est toujours dans le coma, ils attendent son réveil... Alors que Yohann, malgré son grand sentiment de culpabilité vis-à-vis de Lena, s'engage davantage dans les bras de Rachel, Greg perd pied et s'éloigne de plus en plus d'Emily. Entre jalousie, infidélité, désir d'enfant et amitié fusionnelle, leur cheminement sentimental n'est pas de tout repos... Dans ce second tome d'une saga pleine de passion et d'émotions, il est temps pour Yohann et Greg d'avancer en affrontant leurs responsabilités... EXTRAIT Et si ça recommençait ! C'est pour ça que j'ai peur tout le temps. J'ai peur sans Greg, je le veux avec moi en permanence, ou presque... surtout la nuit... Quant à Rachel, c'est encore pire ! Je ne supporte pas qu'elle m'abandonne ! Elle aussi je la veux constamment près de moi, je... je ne sais pas comment la garder davantage. C'est pour ça que je veux l'épouser, je veux lui faire un enfant, je veux lui faire l'amour tout le temps. Je suis fatigué, tellement fatigué, dis-je en me prenant la tête entre les mains. J'ai tout le temps peur. Ca me donne des palpitations cardiaques, je tremble, j'ai des flash-back qui me hantent, je frissonne, je me mets en colère. J'ai des sautes d'humeur aussi, je peux être vraiment désagréable, avec Rachel surtout... Et quand elle n'est pas là, c'est les crampes dans le ventre, la gorge qui se serre... Je ne dors pas, je suis assailli de cauchemars épouvantables... Je n'en peux plus... Je suis épuisé moralement et physiquement... A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Livres 3 ans et +

Fanette et filipin n°25 ete

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette et la poule Roussette Le réveil à la ferme Poème : L'horloge Pierrot et Finette Je fais avec mes mains Le coq tricoté Petit théâtre du coq Le tapis soleil Cuisine : Gâteau aux cerises La danse des formes Je m'amuse Jeu de l'oeuf et de la poule La ferme en été Mots reliés Chanson : Déjà la coq a chanté Je découvre la nature Les animaux de la ferme Le millepertuis Les céréales Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

05/2019