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Joao Pinheiro

Extraits

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Livres 3 ans et +

La femme à barbapapa

Voici la troupe Zoorgalo avec Paulo, l'avaleur de sucre d'orge, Sidonie, la dresseuse de saucisse, Michel et Michelle les lanceurs de fourchettes, Jojo le cracheur de cacao et bien sûr Rosa, femme à barbe et à Barbapapa. Mademoiselle Zita a vu dans ses cartes quatre clés qui vont décider du sort de Rosa qui va croiser sur sa route Barbe bleue le garagiste, l'amour, la lassitude et enfin le bonheur. Les magnifiques linogravures de Renaud Perrin nous entraînent dans ce paysage mystérieux du monde forrain, aucune attraction ne fait ici défaut, il suffit de se promener dans les tableaux. Le tour de force est encore dans ce texte volontairement "classique" et plein de candeur qui interroge page à page sur l'itinérance, l'éphémère, l'étrange et l'ailleurs quand ils sont bousculés par l'installation, le durable, la routine et l'arrêt. On peut lire dans cet album la vie dans ses contradictions, mais aussi la vie quand il s'agit de passage et de transmission, la vie quand elle se répète à l'image de cette petite fille à barbichette venue d'on ne sait où qui sera pour la femme à Barbapapa une réplique parfaite. Un magnifique tour de manège avec d'heureux hasards et de la bonne aventure. à retenir. Une ligne de vie qui se lit comme un livre. Une fête foraine et le livre comme un manège.

03/2014

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Cuisine

Souvenirs sucrés de leur enfance. Le chef pâtissier Jean-Philippe Darcis revisite les desserts préférés de 35 artistes

Qui n'a pas au fond de soi un joli souvenir sucré ? Une madeleine qui évoque un autre temps, un autre lieu : une grand-mère qui nous attendait tous les mercredis après l'école avec un bon gâteau encore fumant, un copain de classe avec qui on courait acheter des bonbons à la sortie des classes, des vacances en famille... Nous reviennent alors l'innocence de notre enfance et les desserts sucrés et parfois poisseux qui l'accompagnent. 35 artistes belges ont accepté de se confier à Nicolas Gaspard : Alec Mansion, Alice on the Roof, André Lamy, Annie Cordy, Axelle Red, Benny B., Bouli Lanners, Charlie Dupont, Déborah François, François de Brigode, François Pirette, Frédéric François, Jacques Mercier, Jean-Luc Fonck, Jérôme de Warzée, Lara Fabian, le Grand Jojo, les frères Taloche, Lio, Loïc Nottet, Maureen Dor, Mustii, Olivier Minne, Patrick Ridremont, Philippe Geluck, Pierre Kroll, Plastic Bertand, Richard Ruben, Salvatore Adamo, Sandra Kim, Sandrine Corman, Saule, Tania Garbarski, Typh Barrow, Véronique Gallo nous font entrer quelques instants dans leur intimité... Il n'en fallait pas plus au chef pâtissier belge Jean-Philippe Darcis, passionné de fine pâtisserie, pour se mettre en cuisine et livrer la recette de ces 35 délices aux saveurs d'enfance. Paré d'une nostalgie douce, cet ouvrage est un voyage à travers les époques et la richesse des gourmandises qu'offrent notre pays et quelques contrées plus lointaines.

11/2020

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BD tout public

Mon Lapin Quotidien N° 8, novembre 2018 : Café-bar l'infini

Qu'est-ce que l'infini ? Comment le définir, le décrire, le dessiner ? Comment en donner une idée ? Voilà une bonne question. Ou pas. Le numéro 8 de Mon Lapin Quotidien sera cette fois (ou pas) sous le thème de l'infini. Car, comme chacun sait, le signe de l'infini n'est jamais qu'un huit tombé par terre (la faute à Killoffer), le nez dans le ruisseau (c'est la faute à Duhoo).Avec, comme à son habitude, le gratin des plumes de la littérature et de la bande dessinée (ici, pas plus de "ou pas" que de beurre en branche). Dans le désordre et sans exhaustivité : Laurent André, François Ayroles, David B., Alex Baladi, Edmond Baudoin, Thomas Baumgartner, Charles Berberian, Laetitia Bianchi, Denis Bourdaud, Agnès de Cayeux, Eric Chevillard, Jean-Luc Coudray, Fanny Dalle-Rive, Guy Delisle, Julie Doucet, Jean-Yves Duhoo, Florence Dupré la Tour, Sophie Dutertre, Jean Echenoz, Quentin Faucompré, Carole Fives, Jochen Gerner, Dominique Goblet, Emmanuel Guibert, Matti Hagelberg, Killoffer, Joko, Andreas Kündig, Joëlle Jolivet, Etienne Lécroart, Dominique Lestel, Hervé Le Tellier, Chistophe Levaux, Thierry Longé, Mape 813,Clémentine Mélois, Dorothée de Monfreid, Morvandiau, Jérôme Mulot, Muzo, Laure Noualhat, Pablux, José Parrondo, Kai Pfeiffer, Vincent Pianina, Placid, Phileas Pym, Denis Robert, Rocco, Christian Rosset, Erik Satie, Lars Sjunnesson, Rudy Spiessert, Stanislas, Corinne Taunay, Pacôme Thiellement, Jean-Michel Thiriet, Delfeil de Ton, Lewis Trondheim, Vincent Vanoli, Fabio Viscogliosi, Aurélie William Levaux...

11/2018

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Cancer

Celles qui ne meurent pas

Anne Boyer vient d'avoir 41 ans lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d'une jeune fille de 14 ans, elle doit suivre une chimiothérapie extrêmement lourde et subir une double mammectomie. Mais plus que le témoignage poignant d'une femme face à la maladie, Celles qui ne meurent pas est un véritable cheminement littéraire, philosophique et politique qui prend racine dans l'Antiquité avec Aelius Aristide, sophiste grec hypocondriaque, et se prolonge avec une réflexion sur la douleur et les traitements médicaux. Puis, au fil des pages, nous plongeons avec Anne Boyer dans la folie de l'information immédiate et quasi-infinie produite par notre monde ultra-connecté, ainsi que dans les affres d'une société capitaliste qui a envahi les systèmes de santé et rationalise à outrance l'intimité des malades. Un modèle qui nourrit toujours plus les inégalités liées au genre, à la couleur de peau, et aux origines sociales. Celles qui ne meurent pas est le récit d'un esprit cultivé, délicat, confronté à l'épuisement du corps. Il s'agit d'un ouvrage inclassable - entre parcours intime, critique littéraire, pamphlet et échappée poétique - déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie, au même titre que les oeuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion. Celles qui ne meurent pas a été récompensé par le très prestigieux Prix Pulitzer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy

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Littérature étrangère

Comme un film égyptien

" Notre reine de cœur (c'est comme ça que j'appelle Sarika) a deux robes similaires, l'une violette, l'autre noire. Elle a acheté les tissus rue Nahalat-Benyamin et les a elle-même cousues, le gendarme ne pouvant se permettre de lui offrir un tel luxe. Ces deux robes ont un décolleté extrêmement profond, qui dévoile ses épaules rondes et pleines, le gros grain de beauté piqué au milieu de son épaule gauche, et surtout sa poitrine, pleine et ferme, on dirait un volcan qui va jaillir à tout moment ! Dès l'instant où elle presse les cartes contre ses seins, ceux-ci se mettent à vivre, ils remuent vers le haut et les côtés. Et je sais qu'à cet instant, chacun de nous rêve de recevoir, au tour suivant, ces cartes-là, celles qui sont présentement posées entre mont béni et mont maudit, dans le décolleté de cette femme assise en face de moi et dont le genou effleure le mien. Il ne faut surtout pas songer à plus, son mari, assis parmi nous, la surveille avec une vigilance accrue. " Grand amateur de poker et de musique arabe, Yossef Alfondari n'en est pas moins un affreux jojo : roi des paradoxes, enfermé dans ses préjugés, véritable fléau pour son entourage familial, il déroule le film cruel et étonnant d'une existence en perpétuel décalage, d'abord dans l'Égypte des années vingt puis dans un Israël sans concessions.

05/2006

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Monographies

Miro. Un brasier de signes. La collection du Centre Pompidou

Au même titre que celle de Picasso, l'oeuvre de Joan Miró, par sa liberté créatrice et son iconoclasme latent, occupe au XXe siècle une place inédite qui lui confère la stature du mythe et l'élève au rang de l'universalité. Ancrée dans la terre catalane de son enfance, elle voit le jour dans les années 1910 avec les peintures dites "détaillistes" de Montroig, scènes réalistes et paysannes qui retiennent la leçon de l'art naïf et du cubisme naissant. Miró connaît la consécration au milieu des années 1920 avec ses "peintures de rêve" dont la magie poétique séduit les surréalistes tels que Robert Desnos et Michel Leiris. Posant un regard tantôt émerveillé, tantôt plus sombre sur le monde qui l'entoure, Miró donne progressivement corps à ce que son biographe, le poète Jacques Dupin a élégamment qualié de "Mirómonde" . A partir de 1954, l'installation à Palma de Majorque marque un nouveau tournant dans l'oeuvre de Miró. Dans cette période de créativité intense, sa peinture se métamorphose, devient de plus en plus gestuelle, directe et n'est pas sans évoquer les "¨Peintures sauvages" nées dans les années 1930 dans le contexte de la montée du nazisme. Portant sur un ensemble de près de 90 oeuvres réalisées dans les années 1960-1970, la dernière période de création de l'artiste est particulièrement bien représentée dans les collections du Musée national d'art moderne/Centre Pompidou.

05/2024

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STMG (Sciences et technologies

Management 1re STMG. Edition 2024

- Un ouvrage au format manuel. - Une maquette attractive et lisible. - 12 chapitres courts et visuels. - Des choix d'entreprise actuels et variés : Action contre la faim, Tesla, Le Coq Sportif, Uber Eats... - Une approche qui va à l'essentiel. - Des organisations fil rouge pour une bonne immersion. - De la méthodologie et des révisions pour faire progresser l'élève et le rassurer. - Plus de 140 ressources numériques nombreuses et accessibles à tous. - INEDIT : Pour l'enseignant : un guide pédagogique enrichi qui va plus loin qu'un simple regroupement de corrigés ! Pour l'élève : des outils innovants - 72 exercices interactifs autocorrigés. - Des pages de révision. - Des mini-cas d'entrainement. - Un livret de révisions détachable de 16 pages. - 22 fiches méthodologiques : 12 fiches Objectif Bac, 5 fiches spécifiques pour travailler des compétences de management, 5 fiches pour maîtriser les compétences transversales. Pour l'enseignant : des outils concrets - Un guide pédagogique enrichi et imprimé en couleur (offert en cas de prescription). - Une banque de ressources Actubox. Pour tous : des ressources numériques attractives à flasher sur le manuel papier. - Des quiz interractifs à projeter en classe. - Websérie Charlie & Gus : 3 épisodes en vidéo - 12 podcasts de cours. - Liens web et liens vidéo.

04/2024

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Guides étrangers

Baléares

Somptueux patios et monastères à Majorque, ambiance à la fois traditionnelle et branchée à Ibiza, routes panoramiques de toute beauté à Minorque, salines de Formentera... et partout des sentiers parcourant des terres plantées de pins ou d'oliviers, des criques sur fond de mer bleu azur et des plages magnifiques : le guide Evasion Baléares vous aide à vous repérer et à construire facilement votre voyage selon vos envies. Dans ce guide destiné aux voyageurs indépendants, vous trouverez : - Les meilleurs circuits pour profiter de chaque île (Majorque, Minorque, Ibiza et Formentera) et pour les combiner à loisir. - Toutes les infos pour organiser votre séjour : location de voiture, traversées d'une île à l'autre, étapes, hébergement. - Les meilleurs endroits pour dormir dans un ancien palais à Palma de Majorque, dans une finca traditionnelle à la campagne ou dans un hôtel hippie chic, pour goûter aux saveurs méditerranéennes typiques de la cuisine des Baléares, pour faire la fête à Ibiza. - Les balades secrètes de nos auteurs : sur les traces de Joan Miró à Majorque, vers le cap de Barbaria à Formentera, autour du mystérieux rocher d'Es Vedra à Ibiza... - Des randonnées dans la serra de la Tramuntana à Majorque, le long des plages de Minorque par le Cami de Cavalls... - Et bien sûr, toutes les activités pour profiter de votre voyage : snorkeling, découverte des grottes en kayak, visites d'oliveraies ou de vergers d'orangers... Tous les coups de coeur de nos auteurs dans un guide pratique, illustré, complet avec des cartes détaillées. Préparez votre voyage aux Baléares sur www. guide-evasion. fr

05/2018

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Littérature étrangère

La mémoire de l'arbre

Joan et Caterina quittent le petit village catalan de Vilaverd pour s'installer chez la famille de leur fille, à Barcelone. Où Jan, dix ans, pressent que l'arrivée de ses grands-parents en pleine période scolaire n'augure rien de bon. C'est désormais son grand-père, horloger de métier, qui va le chercher à la sortie de l'école, accompagné du sacro-saint goûter. Chaque après-midi, sur le chemin du retour, ils partagent des moments de complicité, évoquant les arbres sur leur passage. Le quotidien paisible et bien réglé du petit garçon est toutefois vite perturbé : des silences sans réponse s'installent et, sur le chemin de l'école, le grand-père insiste désormais pour mémoriser le nom des rues, jusqu'à ce qu'une après-midi, il oublie le goûter. C'est alors qu'il se confie à l'enfant : il perdra d'abord la mémoire, et puis c'en sera fini de lui. Tandis que la maladie gagne du terrain, Jan, sa mère et sa grand-mère font preuve, de façon touchante, de ruses et d'astuces pour protéger le grand-père de lui-même et lui rendre le sourire. Avec une écriture simple, à hauteur d'enfant, mais d'une perspicacité augmentant au fil des pages, Tina Vallès offre un récit tendre et poétique. Tout en abordant la question centrale de la transmission par la mémoire, l'auteure interroge avec subtilité les liens de solidarité qui peuvent unir une famille, ainsi que leur résistance face aux aléas de la vie.

02/2019

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Musique, danse

Jo Privat. Le frisson de Paname

Le 3 avril 1996, mourait Jo Privat. "Quel mec !" disent de lui ceux qui l'ont connu. À Paris, en province, là où le musette reste à l'honneur, l'âme de Jo vivifie encore les pistes de danse. Dès que l'accordéon attaque Balajo, Sa préférée ou Mystérieuse, les gambilleurs s'y bousculent. Jo Privat a dû composer sept cents valses-musette. À la fin des années 1940, son "musette swingant" avait rénové le genre. Indissociable du musicien et du compositeur inspiré, il y avait le "mec". Ses mille et une nuits que, clope aux lèvres, Jojo racontait de sa "voix pleine de rustines". Pur jus de chique Ménilmuche, l'accent de Jo grasseyait un argot infiniment drôle. Privat aimait les truands, le milieu, "les canailles". Il était de ce Paris aux limites populaire-voyou indécises. Emile Vacher, pionnier du musette, avait été son maître. En sa compagnie, à 15 ans en 1934, Jo jouait déjà à L'Ange bleu, près de la place Clichy. Le monde interlope "s'y dégrippait les mollets". Pour Jo, l'avant-guerre avait été le zénith de ce Paris de la rue. Après Le Petit Jardin du 26, avenue de Clichy, en 1937 à 18 ans, il était entré au Balajo, 9, rue de Lappe à la Bastille. À la Libération tout était reparti, et la Bastaga s'est mise à rimer avec Jo Privat. Sa légende embrayait. Un exemple superbe de culture populaire parisienne, la mémoire unique de Paris. Ou, plutôt, de Paname.

11/2013

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Poésie anthologies

Format Américain. L'intégrale (1993-2006)

De 1993 à 2006, la collection FORMAT AMERICAIN, dirigée par Juliette Valéry, a été diffusée auprès des adhérents de l'association Un Bureau sur l'Atlantique, fondée par Emmanuel Hocquard, sous forme de livrets imprimés en photocopie. 44 livrets de 20 pages en moyenne sont parus, présentant des textes de poètes contemporains américains traduits par des poètes français, parfois traduits collectivement lors d'ateliers ou de séminaires avec des étudiants en écoles d'art. Un seul volume de plus de mille pages rassemble la totalité de la collection augmentée de quatre inédits, trois hors-série, une préface et un index exhaustif des auteurs et des traducteurs. Les compositions photographiques des couvertures des livrets réalisées par Juliette Valéry ont été remasterisées et ponctuent l'ouvrage. Textes de : John Ashbery, Helena Bennett, Charles Bernstein, Joe Brainard, Lee Ann Brown, Abigail Child, Norma Cole, William Corbett, Robert Creeley, Ray DiPalma, Stacy Doris, Larry Eigner, Barbara Einzig, Jerry Estrin, Kathleen Fraser, Peter Gizzi, Lyn Hejinian, Benjamin Hollander, Susan Howe, Lisa Jarnot, Julie Kalendek, Lisa Lubasch, Bill Luoma, Bernadette Mayer, George Oppen, Jena Osman, Michael Palmer, Bob Perelman, Kristin Prevallet, Joan Retallack, Rod Smith, Juliana Spahr, Jack Spicer, Cole Swensen, John Taggart, Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop, Elizabeth Willis. Traductions de : Pierre Alferi, Jean-Paul Auxeméry, Marie Borel, Oscarine Bosquet, Alain Cressan, Françoise de Laroque, Jacques Demarcq, Caroline Dubois, Holly Dye, Eric Giraud, Joseph Guglielmi, Emmanuel Hocquard, Paol Keineg, Abigail Lang, Sydney Levy, Virginie Poitrasson, Pascal Poyet, Jacques Roubaud, Anne Talvaz, Gilles A. Tiberghien, Juliette Valéry, Jean-Jacques Viton.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Récits de la soif. De la dépendance à la renaissance

Quel point commun entre Billie Holiday et Stephen King ? Entre Amy Winehouse, Marguerite Duras et l'auteure de ce livre ? L'art - l'art et l'addiction. Après ses Examens d'empathie, Leslie Jamison se penche sur les liens entre écriture et toxicomanie, en commençant par sa propre expérience. De sa première gorgée de champagne au délitement de sa vie de jeune adulte, Leslie Jamison livre un témoignage sincère sur l'emprise de l'alcool et son chemin vers la sobriété. Elle met en regard sa propre trajectoire éthylique avec celles de femmes et d'hommes de lettres tels que Raymond Carver, William Burroughs, Jean Rhys et David Foster Wallace, déboulonnant page à page le mythe de l'ivresse inspirée. Ce choeur de voix dessine les contours d'un récit commun qui en dit autant sur les toxicomanes que sur la société qui, selon la couleur de leur peau, leur origine sociale ou leur genre, réécrit leurs histoires. A la croisée de l'enquête socio-littéraire et des mémoires, le nouveau livre de l'héritière de Susan Sontag et de Joan Didion est un témoignage fascinant ainsi qu'une somme d'une prodigieuse érudition sur l'addiction, et, plus encore, une cure collective salutaire. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle et Philippe Aronson "Un témoignage d'une justesse pénétrante et d'une grande tendresse". The Washington Post "L'exemple rare d'un témoignage sur l'addiction qui devient encore meilleur une fois que la sobriété reprend ses droits". The New York Times

02/2021

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Critique littéraire

Lettres & enveloppes rimées à Noura (Suzanne des Meules). "Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique

Début 1912, dans la station thermale du Mont-Dore où sa femme Fanny prenait les eaux, Félix Fénéon succomba au charme d'une jeune "danseuse de caractère"... Il avait alors cinquante et un ans, Suzanne Des Meules vingt-quatre. Cette différence d'âge ne transparaît guère dans les lettres de celui qui signe parfois "Félicie". Enjouées, érotiques, spirituelles, elles révèlent une constante "légèreté de l'être" tout au long de leur tendre et libre relation, qui dura jusqu'à la mort de Fénéon en 1944 : "Donne-moi de tes nouvelles, lui écrit-il en 1916, et dis-moi si ton con divin est toujours à sa place, entre ton doux ventre et ton cul adoré. Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique, sur l'avers et le revers de ta médaille à l'effigie de Sapho, sur le côté face et le côté pile de ta pièce au millésime 69." A la fin des années 60, Joan U. Halperin montra quelques-unes de ces lettres retrouvées à Jean Paulhan, qui en fut "un peu sonné", lui qui avait connu un "Fénéon si délicat, usant de tant de circonlocutions pour dire bonjour et bonsoir, et tout d'un coup... Bien". Illustrées par des photographies d'époque, des oeuvre d'Emile Compard, de Paul Signac et de Séverin Rappa, voici 70 lettres et enveloppes rimées (que n'aurait pas reniées Mallarmé) envoyées par Félix Fénéon entre 1913 et 1942 (complétées par 5 lettres de sa veuve) à celle qu'il appelait Noura.

01/2018

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BD tout public

Mon Lapin Quotidien N° 9, février 2019

Mon Lapin Quotidien numéro 9 se consacrera exclusivement à : LA COMMODE. C'est à dire à LA COMMODE sur laquelle on trouve mon cul... . Ou pas. MLQ n'oublie JAMAIS de se dire "ou pas" dès qu'il a une idée. MLQ n'est pas le journal des lecteurs qui savent à quoi s'attendre. MLQ est le journal qui n'attend pas de savoir. MLQ est le journal d'une expérience en cours. MLQ est une entreprise qui vise à rendre visible l'imprévisible. MLQ ne tient que les promesses (mais alors : toutes les promesses) qu'il ne fait pas. MLQ réalise soudain que toute tentative de définition est vaine, incomplète, insatisfaisante. MLQ promet désormais de ne plus parler de lui-même qu'au, et seulement au : temps passé... . Ou pas. Ceux que l'on peut quand même espérer trouver dans ce miracle d'équilibre, mille fois tenté et enfin réalisé, entre le monde des mots et celui des images : David B. , Pacôme Thiellement, Denis Robert, Dominique Lestel, Lewis Trondheim, Joko, Corinne Taunay, Phileas Pym, Jean-Yves Duhoo, Vincent Pianina, Rocco, Florence Dupré la Tour, Hervé Le Tellier, Etienne Lécroart, Rudy Spiessert, Charles Berberian, Thomas Baumgartner, François Ayroles, Agnès de Cayeux, Clémentine Mélois, Dorothée de Monfreid, Killoffer, Vincent Vanoli, Denis Bourdaud, Edmond Baudoin, Eric Chevillard, Jochen Gerner, Fabio Viscogliosi, Morvandiau, Alex Baladi, Aurélie William Levaux, Christophe Levaux, Thierry Longé... et puis, et puis... 90 auteurs dans notre numéro 7. Peut-on en faire le tour ? Le doit-on ? Quelqu'un dit-il mieux ? A ces questions, une seule réponse : "NON ! "

02/2019

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Sonyun (shonen)

Jungle Juice Tome 5

Après les redoutables attaques des "Prédateurs" de Pet Shop, Nest sombre dans le chaos. Face à cette situation critique, Nest décide de mobiliser son unité spéciale d'intervention réservée aux urgences majeures, "Les Gardiens", dans le but de repousser ces envahisseurs. Néanmoins, la supériorité écrasante de l'ennemi met leur efficacité à rude épreuve. De son côté, Jang Suchan se retrouve plongé au coeur d'une bataille épique. Il remet un objet crucial à monsieur Joo, qui se bat à ses côtés, en remplacement du professeur Ji, grièvement blessé... Jang Suchan parviendra-t-il à protéger Nest et garantir la sécurité des élèves ? Imaginé par Hyeongeun et illustré par Juder, Jungle Juice est un webtoon qui a fait sensation dès ses premiers chapitres. En utilisant des transformations insectoïdes pour parler de problèmes de société, le récit se montre tout à la fois riche en émotions et spectaculaire par ses scènes d'action. Porté par un scénario aux multiples rebondissements, ce projet est aussi sublimé par le soin apporté aux dessins. Comptant plus de 19, 5 millions de vues sur la plateforme WEBTOON et une note de 9, 79, la première saison a su fédérer bon nombre de lecteurs à travers le monde. Une saison 2 est d'ailleurs en préparation.

02/2024

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Littérature érotique et sentim

La première fois qu'on m'a embrassée, je suis morte

Des milliers de lectrices ont fait leur choix ! Collen Oakley remporte le prix des lectrices 2019 avec La première fois qu'on m'a embrassée, je suis morte. Si j'ai appris une chose, c'est que l'amour est chaotique. Il ne nous est pas livré dans un joli paquet cadeau. Il ressemble plutôt au cadeau d'un enfant, tout froissé et gribouillé au crayon. Imparfait. Mais toujours un cadeau. Seulement, tous les cadeaux ne sont pas faits pour durer éternellement. Jubilee Jenkins souffre d'un mal extrêmement rare : elle est allergique au contact humain. Après avoir été embrassée par un garçon au lycée, elle se retrouve aux urgences à la suite d'un choc anaphylactique. Dès lors, elle décide de ne plus sortir de chez elle pendant des années. Mais à la mort de sa mère, Jubilee doit affronter le monde et les gens. Un jour, à la bibliothèque, elle fait la connaissance d'Eric Keegan et de son fils adoptif, un petit génie perturbé. Bien qu'Eric ne comprenne pas pourquoi Jubilee le tient à distance, il est sous le charme... De manière inattendue, leur rencontre va permettre à ce trio irrésistible de s'ouvrir à la vie et à l'amour. " Ce roman est un petit bijou... Les fans de Jojo Moyes et des histoires d'amour qui se déroulent dans une bibliothèque seront ravis. " Booklist " Drôle et terriblement émouvante, Colleen Oakley nous offre une histoire d'amour qui sort de l'ordinaire, entre traits d'esprit et personnages attachants. Le parcours de Jubilee, de la réclusion à la guérison, est fascinant. " Publishers Weekly

06/2019

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Beaux arts

Miro. De l’assassinat de la peinture

Christian Zervos, fondateur de la célèbre revue Les Cahiers d'art publiée de 1926 à 1960, côtoya les plus grands artistes du XXe siècle, parmi lesquels l'artiste catalan Joan Miró. Zervos et sa femme Yvonne n'ont d'ailleurs jamais cessé de défendre et soutenir son travail, bien avant même les critiques d'art américains Sweeney et Greenberg. De 1926, quand l'artiste est présent pour la première fois dans les Cahiers d'art, à 1960, quand Miró réalise la couverture du dernier numéro de la revue, cet ouvrage revient sur les liens étroits qui ont uni l'artiste à l'éditeur et critique d'art. Le fonds Zervos, fruit du legs effectué par le couple à la ville de Vézelay, compte par exemple le pochoir Aidez l'Espagne !, réalisé après les bombardements allemands sur Guernica. Zervos avait en effet demandé à Miró de réaliser un timbre de soutien à la République espagnole ; il sera agrandi en affiche. Et c'est en 1948 que Miró réalise la calligraphie d'un manuscrit illustré, De l'assassinat de la peinture à la céramique, destinée à l'unique numéro des Cahiers d'art pour cette année-là, entièrement consacré aux céramiques de Picasso. Enfin, même si, à partir de 1950, la revue ne répond plus aux attentes de l'artiste, les liens avec les Zervos resteront étroits. Cet ouvrage présente une soixantaine d'oeuvres et documents, dont des extraits de la correspondance entre l'artiste et le couple Zervos, accompagnés d'un texte contextualisant les liens forts qui les ont unis durant plus de trois décennies.

08/2019

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Histoire de la musique

Sing Sing. Musiques rebelles sous les verrous

" La prison est un endroit tout à fait singulier. Ses effets sur l'humanité sont étranges. Quand la police anglaise a arrêté Mick Jagger et Keith Richards en 1967, c'étaient de sympathiques pop stars. Lorsqu'ils sont sortis de cage trois jours plus tard, ils étaient devenus des superstars mondiales". Philippe Manoeuvre - " La prison est un endroit tout à fait singulier. Ses effets sur l'humanité sont étranges. Quand la police anglaise a arrêté Mick Jagger et Keith Richards en 1967, c'étaient de sympathiques pop stars. Lorsqu'ils sont sortis de cage trois jours plus tard, ils étaient de- venus des superstars mondiales". - Franck Balandier brosse les portraits des plus grandes stars internationales de la musique ayant commis un délit ou une infraction. Certains comme David Bowie, Johnny Cash ou Aretha Franklin ont été en garde à vue. D'autres dont Joan Baez, Booba, les Pussy Riot, James Brown ou Paul Mc Cartney ont été incarcérés. - L'auteur nous livre de nombreuses anecdotes, revient sur les conditions d'incarcération de ces stars des musiques rebelles : le blues, le rock et le rap. Il nous dévoile également son hit-parade des causes d'incarcération les plus fréquentes : la drogue, les agressions, les homicides et les violences conjugales. - Franck Balandier va au-delà de cette série de portraits. Dans une seconde partie, il men- tionne les chansons ayant pour sujet la prison, ainsi que celles écrites ou composées lors d'une incar- cération. Enfin, il analyse comment les musiques rebelles ont été utilisées par les institutions pénitentiaires pour faire parler, avouer parfois en torturant même les prisonniers.

02/2021

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Thèmes picturaux

New York des peintres et des écrivains

New York est un "pays à lui seul" , une "ville monde" qui ne dort jamais. Véritable Terre promise pour des millions de migrants, symbole arrogant du monde libre et du capitalisme, capitale mondiale de l'art, elle est toutes ces villes à la fois. Ses gratte-ciel de verre et d'acier, ses quartiers légendaires de Brooklyn, Manhattan et Harlem, sa statue de La Liberté éclairant le monde ont forgé le mythe de l'American dream et n'ont cessé de nourrir l'imaginaire et la créativité des plus grands artistes. De John Dos Passos à Paul Morand, d'Edith Wharton à Henry James, New York se prête à toutes les formes d'écriture. Et bien d'autres encore, comme Walt Whitman, Francis Scott Fitzgerald, Arthur Miller, Tom Wolfe ou Paul Auster, ont rêvé et fantasmé cette cité, en ont fait le théâtre de leurs explorations les plus intimes. Mais si New York a acquis le statut de mythe littéraire, cette ville est aussi celle des peintres, de George Bellows et Colin Campbell Cooper à Joan Sloan, Childe Hassam et Edward Hopper, qui ont su chacun en sublimer l'architecture, la lumière et l'atmosphère. Cette anthologie illustrée puise dans la littérature et la peinture, du XVIIe siècle à nos jours, pour mettre en valeur toute la beauté de New York, depuis ses origines de petit village néerlandais jusqu'à son statut de "capitale du monde" . Ce dialogue entre citations choisies et tableaux célèbres révèle un New York tantôt flamboyant et prestigieux, tantôt mystérieux et poétique, dans une variation ininterrompue d'atmosphères et d'émotions.

11/2022

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Monographies

Chronique des jours fêlés. 12 avril - 31 mai 2020

Durant le confinement, Monique Frydman, du 12 avril au 31 mai, dans le silence de son atelier, entreprend, jour après jour, une série de 129 monotypes, sur papier Japon, réunis dans cet ouvrage. Durant le confinement, Monique Frydman, du 12 avril au 31 mai, dans le silence de son atelier, entreprend, jour après jour, une série de 129 monotypes, sur papier Japon, réunis dans cet ouvrage. De petits formats, 15 x 21 cm, ils révèlent toute l'intensité, la profondeur, la polysémie d'une oeuvre tout à la fois matérielle et immatérielle. Comme dans son oeuvre peint, Monique Frydman, à l'instar des peintres qui l'intéressent, Joan Mitchell, Gauguin, Matisse... s'immerge dans la couleur qui selon l'humeur des jours, passe des verts foncés, aux verts éclairés de mauves, de bleu ou de jaune, aux teintes plus vives, tel le rouge, le rose et l'orange. Des couleurs, des lumières, des émotions, dans lesquelles s'expriment la sensualité de l'artiste. Abstraction jubilatoire de la couleur. Un exercice de répétition et de renouvellement, à la fois temporel et géographique, dans lequel seule la main est maîtresse, guidée par le sentiment de l'instant. Des monotypes, qui tous parlent du confinement. Ecoutons Monique Frydman : " Mars. Impossibilité de peindre. Je suis de nouveau taraudée par la lancinante question de l'oeuvre d'art face à la violence de la réalité. (...) 26 avril. Violets, verts, jaune absinthe... , les couleurs des feuillages, de la nature. Parfums inouïs ! Comment ressentir de la jouissance, de l'ivresse, alors que... (...) 3 mai. Je recommence à voir, à ressentir, mes oeuvres me redonnent de la force.

09/2021

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Autres

Cités N° 91/2022 : La causalité diabolique. Nouvelles figures

Editorial par Yves Charles ZARKA I – Dossier : La causalité diabolique : nouvelles figures Virginie TOURNAY, Présentation : Le marquage diabolique dans nos sociétés contemporaines Gérald BRONNER, L'anthropophobie : l'humain comme figure du mal contemporain Jacques MAURY DE SAINT VICTOR, Le mal blasphémateur et le retour de l'éloge de la censure Guy SAEZ, Diabolisation et dédiabolisation des cultures populaires Virginie TOURNAY, La plume du diable et les écarts de la nature Janine MOSSUZ, Le diable au corps Virginie TOURNAY, Entretien avec un prêtre exorciste (diocèse du sud-est de la France) Renée FREGOSI, Ces réactionnaires du diable ou le retour des religions séculières Pascal PERRINEAU, Les logiques du bouc émissaire en politique : usages et mésusages de l'anti-fascisme Avishag ZAFRANI, La diabolisation du juif : à partir du sentiment de dépossession II – Vie politique Valérie KOKOSZKA, Les deux sens du califat et la conversion du monde III – Vie intellectuelle Eric MARTY, Jacques Lacan et la question de l'écriture Michel MESSU, Les Studies ou le renoncement aux sciences sociales IV – Varia Romina PERNI, République, usage public de la raison et éducation chez Kant V – Recensions Patrick Desbois, La Shoah par balles, Paris, Plon, 2019, par Marc SAGNOL Thibaud Gibelin, Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l'Europe centrale, Paris, Fauves Editions, 2020, par Philippe BOULANGER D. Monneron et R.-P. Droit (dir.), Ethique du grand âge et de la dépendance, Paris, Puf, 2020, par Jean-Pierre CLERO R.-P. Droit et C. Jeandel (dir.), Vie bonne et grand âge, Paris, Puf, 2021, par Jean-Pierre CLERO Hans Joas, La Foi comme option, Paris, Salvator, 2020, par Marie-Anne LESCOURRET

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Ce volume propose la "trilogie du travail" formée par En un combat douteux (1936), Des souris et des hommes (1937) et Les Raisins de la colère (1939), ainsi qu'A l'est d'Eden (1952), roman de la maturité. Le fil conducteur des trois premiers livres, c'est la réaction de l'individu à la pression du groupe. En un combat douteux, qui prône l'action collective, revêt une dimension épique. Des souris et des hommes traduit, par la simplicité de son intrigue et ses ressorts dramatiques, la dimension tragique d'une humanité abandonnée à la fragilité de ses rêves. Les Raisins de la colère, grand roman de la route, entremêle le destin de la famille Joad et des chapitres "collectifs" qui élargissent la perspective à l'ensemble du "peuple". A l'est d'Eden enfin donne corps à l'imaginaire familial de Steinbeck et illustre la faculté de l'homme à choisir son destin. S'y mêlent souvenirs intimes et éléments allégoriques et historiques ; le bien et le mal s'y livrent une lutte placée sous le signe de Caïn. En s'inspirant de thèmes et de fi gures bibliques, Steinbeck participe à l'écriture du mythe américain, y compris dans ses aspects les plus désespérés. Marqués au fer rouge par la Grande Dépression, ses personnages, laissés-pour-compte du rêve américain, sont des victimes de la modernité en marche. Dans des dialogues d'une grande virtuosité, le romancier fait entendre la crudité de leur langue (ce qui choqua ses contemporains) et leur confère une présence véritablement poétique. Quant aux analyses écologiques, économiques et sociales qui sous-tendent ses livres, elles demeurent troublantes d'actualité.

03/2023

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Monographies

Dominique Vermeesch, Ouïr le jamais vu

Monographie consacrée à Dominique Vermeesch, artiste plasticienne, sonore et performeuse belge majeure dont les enjeux esthétiques et féministes sont clairement énoncés. "L'espace comme mon corps sont imprégnés de grandes toiles représentant un univers désolé de fin de siècle [... ]. L'héritage familial est traversé d'ondes mystiques issues de vocalises incompréhensibles chantées en latin [... ]. Il y a aussi ces gestes lents qui viennent de l'âme, un rite spirituel réalisé par un oncle prêtre chamane [... ]. Dans ce même espace, il y a des peintures de femmes martyres, des annonciations mélangées d'assomptions de résurrections et de morts. Ce trop-plein de sensations, d'héritages, va me forcer à me retirer, me dénuant dans un vide sans nom, un espace qui esquive le monde" dit Dominique Vermeesch en évoquant son univers. Dominique Vermeesch (alias do. space), artiste multidiscipliaire, travaille et développe ses questionnements par le texte, le dessin, la photo, le son, la vidéo et son propre corps sans oublier les archives qu'elle s'approprie et qu'elle intègre à sa mythologie personnelle et féministe et à sa pratique d'inspiration chamanique. On y croise Hannah Arendt, Françoise Collin et les Cahiers du Grif, Patti Smith, Simone Weil, Donna Haraway, la voix de Joan La Barbara ou de Meredith Monk, Lee Miller et Valentina Terechkova aussi bien que la statuaire traditionnelle africaine, des images du cosmos et de tout ce qui concerne la création, le corps, et toutes leurs mythologies. Cette monographie constitue un manifeste synesthétique mêlant le visible et l'invisible mais aussi le son, le corps et le cosmos et renvoie le lecteur à de nombreux liens audio et video hébergés sur son site web.

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

Une créature de douleur

Amelia Aurelia est une jeune femme au contact constant de la mort. Employée par l'entreprise de pompes funèbres familiales sur la côte australienne, elle est experte dans le maquillage des défunts, les sublimant une dernière fois auprès de leurs proches. Sa vie est compartimentée en deux réalités : le deuil des autres qu'elle accompagne pendant la journée avec sa famille légèrement dysfonctionnelle et l'oubli qu'elle cherche chaque nuit lors de relations fugaces entamées sur des applis de rencontres. Sa vie bascule quand sa mère, phare de la cellule familiale comme de l'entreprise, meurt soudainement. Incapable d'affronter sa peine et l'effondrement d'un équilibre fragile, elle fuit pour retrouver son père biologique, un artiste raté parti s'installer au fin fond de la Tasmanie rurale. Peinant à renouer le contact avec lui, elle ouvre sur une nouvelle appli de rencontres une véritable boîte de Pandore : celle du milieu BDSM local qui la mènera à affronter et dépasser sa peine, physique autant que psychologique. Sied dans une nature sauvage et luxuriante, Une créature de douleur est un roman unique en son genre, mêlant humour noir, réflexion puissante sur le corps féminin et évocation des tréfonds de l'âme humaine en prise avec le deuil. Une oeuvre littéraire qui touche par sa poésie subversive à des sujets universels, à classer quelque part entre L'année de la pensée magique de Joan Didion, la série Six Feet Under et la poésie d'Emily Dickinson. Ella Baxter vit à Melbourne. Après avoir travaillé comme sculptrice, elle a fait une entrée remarquée dans la littérature anglo-saxonne avec ce premier roman.

02/2024

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Science-fiction, heroic fantas

Fuze & Didier Tome 4 : Les trois tours

Le siège de la Fuze Corp ayant explosé à cause d'Arthur Scam, le Boss décide de la reconstruire en y ajoutant deux autres tours. Pour cela, il exproprie les habitants aux alentours dont Didier qui se retrouve désormais sans travail et sans logement ! L'architecte du chantier découvre une grotte inconnue qui contiendrait peut-être des trésors archéologiques... Nos héros décident de l'explorer.

04/2023

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Contes et nouvelles

La doublure écossaise. Et autre nouvelles

Pour le vin il est, dit-on, des vendanges de canicule qui donnent des millésimes exceptionnels. Cette année la récolte mondiale des nouvelles francophones du Prix Littéraire Alain Decaux de la Francophonie est caniculaire. Il a fait beau et chaud sur les plumes du monde entier. L'inattendu est même survenu : les derniers textes sélectionnés, les finalistes, pourraient illustrer une approche didactique d'écriture fantastique, noire, d'aventure... Il a quand même fallu choisir un lauréat, presque avec regret. Mais quel cru ! [Michel Quint, Parrain du Prix]

08/2021

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Correspondance

Correspondance

Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable. Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays. Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. "Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : "Il pleut" . Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits. Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes. L'importance "énorme" (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'auto-exégèse. Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.

12/2021

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Poésie

Effilage du sac de jute

René Char, comme aucun autre poète au XXe siècle, a mené avec les peintres une exploration commune. Avec Lettera amorosa, Poésie/Gallimard a déjà porté témoignage de ce mouvement unique, maîtrisé, de création à deux. Avec L’Effilement du sac de jute, c’est une semblable alchimie qui est à l’oeuvre. Ce que souligne très précisément Dominique de Villepin dans sa préface : « Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir. Acte et surgissement dont témoigne cette oeuvre qui s’offre ici à nos mains. Prenons l’affirmation de René Char à la lettre. Ici, il n’y a pas d’un côté des poèmes, de l’autre des peintures. Il y a un poème. Un désir commun et partagé, une amitié d’esprit qui se serait, comme par accident, déposée sur ces pages. Il n’y a rien d’éparpillé, il n’y a pas d’encres coulées et bues par le papier épais. Il n’y a pas de créations en regard. Il n’y a qu’une seule chimère de formes et de sens agglomérés qu’il convient non de regarder, ni même de contempler, mais d’accueillir. Son être en effet l’attend. Dans la rencontre d’un autre désir demeuré désir, que le lecteur lui porte d’un oeil rond. Ici, le désir de peinture d’un poète a rencontré le désir de poème d’un peintre. Zao Wou-Ki et René Char s’y entretiennent. L’un et l’autre ont exprimé souvent ces quêtes complémentaires, René Char avec Georges Braque, avec Joan Miró, avec Giacometti, avec Vieira da Silva et Zao Wou-Ki avec Henri Michaux, avec Yves Bonnefoy, avec Roger Caillois, exemples parmi tant d’autres. Des étincelles splendides se sont constellées dès avant cette brassée de tisons éclatants ».

02/2011

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Beaux arts

Le Désir de voir

Et pour moi-même, quand donc m'est venu ce désir de plonger dans le visible ? Tard, il me semble. Comme si des écailles m'avaient longuement pesé sur les yeux. Enfant, ce sont d'abord les mots qui m'occupent, un écran de mots. Trop d'imaginaire, pas assez de vision, l'un toujours superposé à l'autre, l'oblitérant dans la contemplation des images. Inévitable, nécessaire même, mais pour revenir en arrière, c'est un long chemin... Essai d'un homme de la lettre converti à l'image, Le désir de voir retrace une initiation au regard pictural. Intitulées "Voir dans le noir", "L'instant de voir", "Voir en rêve" et "Manières de voir", les étapes de cet essai discrètement autobiographique donnent lieu à l'exploration de plusieurs modes de vision, découverts au croisement d'expériences personnelles, d'expérimentations artistiques, de lectures et de contemplations. Entamé sous les auspices de Michaux et de ses peintures-idéogrammes, poursuivi dans le compagnonnage des dessins signes ou schèmes d'Alexandre Hollan, élargi au contact — entre autres — des encres de Joan Barbarà, des monotypes de Degas, de l'"outre-noir" de Pierre Soulages et des "protographies" d'Oscar Munoz, ce parcours est désirant et raisonné. Confessant son statut initial d'étranger dans le royaume des images, et soupçonnant ses affinités picturales d'être entachées du signe de l'écrit, Laurent Jenny convertit cette nécessité en haute vertu, dans des analyses dont sont seuls capables un regard consciencieux et une parole consciente des limites de son pouvoir : "Ecoute-voir", dit le langage familier "Regarde-dire" me semble aussi un bon chemin. Essayons... Et son parcours fructueux de devenir ainsi celui de son lecteur.

08/2020