Recherche

Aristote Kavungu

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

La Pertinence. Communication et cognition

Comment les êtres humains parviennent-ils à communiquer ? En se servant du langage pour traduire ou encoder leur pensée, répondaient aussi bien Aristote que Jakobson. Mais les recherches linguistiques et psychologiques de ces dernières années ont établi que l'information que l'on communique n'est que très partiellement codée. En fait, les mécanismes que la communication met en œuvre sont des mécanismes d'inférence autant que de codage. Ce livre inscrit l'étude de la communication dans celle de la cognition et donne une place primordiale aux processus d'inférence. Il montre comment ces processus tendent à chaque moment à traiter aussi efficacement que possible la plus pertinente des informations disponibles. La communication exploite ce souci constant de pertinence : demandant l'attention d'autrui, tout communicateur donne à entendre que son message est pertinent. La tâche du destinataire est alors de construire une interprétation du message propre à confirmer cette présomption de pertinence. Ces considérations de pertinence permettent au destinataire de reconnaître les contenus explicite et implicite d'un énoncé, le type d'acte de parole que cet énoncé sert à accomplir, son caractère littéral ou figuré, ses effets stylistiques. La Théorie de la Pertinence, présentée pour la première fois en français dans ce livre, est le fruit d'une collaboration de quinze ans entre l'anthropologue français Dan Sperber et la linguiste britannique Deirdre Wilson. Cette théorie a, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, fait l'objet d'ardents débats et inspiré des recherches novatrices dans de nombreux domaines : théorie de la communication, philosophie du langage, sciences cognitives, linguistique, pragmatique, rhétorique et théorie littéraire.

09/1989

ActuaLitté

Philosophie

Héraclite

Dès l'Antiquité, Héraclite fut une légende. On dit qu'il vit le jour à Ephèse, au Vle siècle avant notre ère. Mais très vite, on donna le surnom d'Obscur à celui dont les aphorismes mystérieux et inintelligibles pour le commun des mortels prenaient davantage l'allure d'une parole pythique que d'une pensée philosophique rationnelle et traditionnelle. Ce qu'il y a de sûr, c'est que les récits des éminents spécialistes d'hier et d'aujourd'hui ne pourront jamais dissiper même le soupçon de sa véritable existence. Et pourtant, les quelques malheureux fragments qu'on lui attribue ici ou là brillaient d'un éclat si puissant qu'ils suffirent à ébranler entièrement le monde intellectuel grec et romain. C'est comme si des cendres du temple d'Artémis, le tombeau de l'unique exemplaire de son oeuvre - un traité intitulé De la Nature - derrière un caractère réputé méprisant et mélancolique jaillissait encore une pensée cristalline, sublime, foudroyant et bouleversant ceux qui s'aventuraient à l'embrasser et à la méditer. Sa doctrine est révolutionnaire. Tout en s'inscrivant dans la lignée des cosmologues de son temps, le Philosophe annonce le passage décisif au problème de l'Etre et du Devenir, celui qui donnera naissance à l'ontologie classique de Parménide et de Platon, ainsi qu'à la métaphysique d'Aristote. Au XIXe siècle, ce sera même Hegel qui dira s'être inspiré de lui. Quatrième opus de l'oeuvre de Theodor Gomperz Les Penseurs de la Grèce publié aux éditions Manucius, Héraclite est un guide clair et précis pour tout futur lecteur avide d'ouvrir les portes d'Artémis.

11/2009

ActuaLitté

Sociologie

Les yeux d'Oedipe (inutiles, sauvés). Quand le google, face au monde, saura voir et nommer

Ce petit livre réfléchit aux conséquences qu'aura sur la Vision, sur le Regard, le couplage de nos ordinateurs sur les images du google (monde copié). Il dit que vont s'inverser les rapports entre expérience et connaissance — celle-ci allant se mettre à précéder celle-là... Il prend le regard à son premier commencement : Perceval yeux fixés sur les trois gouttes de sang laissées sur la neige par l'oie blessée. Puis il dit que le problème de la reconnaissance, au sens où Aristote l'étudie dans la Poétique, va se trouver comme dissout. Que, partant, tragédies et comédies seront comme dissoutes... et qu'Oedipe, en sacrifiant sa vision, pourra sauver ses yeux... Il dit que ce sera la fin de la tragédie, la fin de l'expérience. Et qu'Oedipe sauvera ses yeux. Mais il n'est pas impossible de lire aussi ce livre, à l'envers, comme un éloge de la Vision — un éloge de ce qu'est voir —, et qui serait alors tout ensemble éloge de l'expérience et éloge de la tragédie — éloge de la violence de la perception. Ce petit livre, alors, serait écrit comme pour Lucie de Syracuse, sainte violentée, aimée de Dante, et protectrice de la Vue. Tandis que la quasi-totalité des articles et études portant sur le google s'en tient à la question des mondes virtuels, des mondes parallèles et des effets de déréalisation à venir, ce livre au contraire pose la question des conséquences du google à même l'expérience la plus simple et la plus quotidienne — au plus réel et au plus bas : dans une phénoménologie de la perception.

10/2011

ActuaLitté

Philosophie

La morale

Destinée aux étudiants, utile aux enseignants, la série "Les notions par les textes" est consacrée au traitement des notions inscrites au programme des capes et agrégations de philosophie ainsi qu'aux concours de grandes écoles. Rédigée par des professeurs de classes préparatoires, elle s'appuie sur un choix d'extraits de textes classiques de référence pour montrer comment élaborer une explication de texte, un commentaire ou une dissertation respectant les complexités, l'histoire et la fécondité de la notion abordée. A la différence des problèmes théoriques, les questions morales engagent une réponse pratique qui doit faire avec le temps. En effet, on ne répare pas une faute comme on refait une démonstration. Comment adopter une ligne de conduite morale, lorsque la contingence des situations pratiques promène la pensée au gré de ses imprévus ? A cette double contrainte de l'irréparable et de l'imprévisible, les valeurs censées guider l'action - le bien et le mal - n'ajoutent-elles pas leur propre variabilité ? Enfin, si autrui semble exiger le respect, ses intentions, qui sont illisibles de fait ou en droit, ne conseillent-elles pas la prudence et dès lors comment la raison pourrait-elle être pratique ? Ces difficultés installent la morale sur un terrain intégralement problématique, et de ce fait incontournable car la philosophie ne s'occupe pas de penser le pensable mais de soumettre au questionnement cela même qui prétend s'y soustraire. Centré sur la lecture précise et méthodique de textes d'Aristote, Descartes, Durkheim, Bergson, Hume, Jankélévitch, Platon, Kant, Levinas, Leibniz, Nietzsche, Epicure et Marx, cet ouvrage explicite les problèmes que pose l'idée éminemment paradoxale d'une philosophie morale.

09/2019

ActuaLitté

Philosophie

Concepts fondamenteaux de la philosophie antique

Le cours Concepts fondamentaux de la philosophie antique a été professé par Martin Heidegger à l'Université de Marbourg pendant le semestre d'été 1926, alors que le philosophe travaillait à l'achèvement d'Etre et Temps. Il vient après le cours sur les Concepts fondamentaux de la philosophie aristotélicienne, du semestre d'été 1924, et sir- le Sophiste de Matou du semestre d'hiver 1924-1925, et constitue un document capital pour cerner l'interprétation heideggerienne de la pensée antique à l'époque de l'ontologie fondamentale. A la différence des cours qui l'ont précédé, ce texte n'est pas consacré à un penseur en particulier, mais son ambition est essentiellement plus vaste : il vise à retracer les étapes de la constitution de l'ensemble de la pensée grecque en examinant une série de " concepts fondamentaux concrets bien déterminés " tels que " être - vérité, principe - cause, possibilité - nécessité, relation, unité, multiplicité, nature, vie, connaissance, énoncé - preuve ". Au-delà de ces notions et à travers elles, c'est bien le destin de toute la pensée occidentale qui est en question, car les concepts fondamentaux de la pensée antique ont non seulement déterminé de façon décisive la philosophie ultérieure dans son ensemble, mais ont également rendu possible la science occidentale en général et " lui procurent, aujourd'hui encore, son assise. ". Heidegger nous fait assister ici en fin de compte à la genèse de la philosophie elle-même, c'est-à-dire à cette pensée radicalement critique qui scinde et différencie l'être de l'étant et qui s'est développée en Grèce à travers une succession de figures majeures qui vont de Thalès à Aristote, " sommet de la philosophie antique ".

11/2003

ActuaLitté

Notions

Terminologie philosophique

La question de savoir comment un mot se rapporte à d'autres mots pour composer un énoncé est, selon Adorno, inaugurale de la philosophie. Durant le semestre d'été 1962 et le semestre d'hiver 1962/1963, Adorno a consacré 46 cours à la "terminologie philosophique" . Porter attention à la formation de chaque pensée dans ses mots conduit à dépasser les nomenclatures ou les lexiques fixés hors du temps pour pénétrer la constitution dynamique des concepts à travers l'histoire. La terminologie philosophique se formant à partir de "noeuds problématiques" (Knotenpunkte), qui cristallisent les conflits interprétatifs et se gonflent d'harmoniques lointaines, permet de saisir le réseau des significations à l'intérieur duquel chaque pensée détermine dialectiquement sa place. Centrer la réflexion sur l'usage philosophique de la langue permet non seulement d'inscrire les concepts dans l'histoire, mais plus radicalement encore d'inscrire l'histoire dans les concepts pour plonger les antinomies figées de la philosophie, idéalisme/réalisme, rationalisme/empirisme, spiritualisme/matérialisme, dans un vaste mouvement dialectique innervant toute l'histoire philosophique. Quand cette approche dynamique et historique des concepts est suspendue ou dissoute, la terminologie ne désigne plus qu'un jargon, c'est-à-dire un ensemble de "mots-vedettes" (Stichworte), qui prétendent à l'immédiateté du sens et déstructurent la langue par son atomisation. Ce cours engage ainsi une monumentale traversée de l'histoire de la philosophie depuis l'Antiquité grecque - avec la figure éminente d'Aristote - jusqu'au XIXe siècle - avec Hegel libérant sa philosophie de toute terminologie - et enfin jusqu'au XXe siècle - avec Heidegger, créateur, selon Adorno, du "jargon de l'authenticité" .

02/2022

ActuaLitté

Récits de voyage

Alexandre de Humboldt, l'eau et le feu

1799 : deux trentenaires européens quittent l'Espagne pour l'Amazonie, les Andes et le Mexique et en reviennent, quatre ans plus tard, après avoir rencontré Thomas Jefferson, président des Etats-Unis. Alexandre de Humboldt, géologue de métier, né à Berlin et Aimé Bonpland, médecin botaniste de La Rochelle ont réalisé l'une des plus extraordinaires explorations scientifiques de l'histoire. Ces deux naturalistes ont collecté une somme considérable de données physiques de la Terre, rapporté des milliers de plantes et d'échantillons de roches. Humboldt réfute l'idée que la nature est une horloge réglée au profit des humains. Il la considère comme une "entité animée par une même impulsion" . Il change le regard sur le monde autant que Galilée et Copernic au XVIe siècle et Einstein il y a cent ans. Précurseur de l'anthropocène qu'il a théorisé dans Cosmos, Humboldt était "l'homme le plus connu de son époque après Napoléon" . Il a vécu le tiers de sa vie à Paris, alors capitale scientifique du monde, puis il est tombé dans l'oubli comme si ses idées s'étaient imposées par osmose, selon sa biographe Andrea Wulf. De fait, il est considéré comme l'un des fondateurs de la géophysique, de l'anthropologie, de l'économie politique et de la géographie. "Aristote des temps modernes" , il a laissé une oeuvre considérable qui a inspiré les grands théoriciens de l'écologie. Sur l'eau des océans et des fleuves, et avec le feu des volcans et des montagnes, Humboldt donne avec ce voyage une leçon qui résonne plus que jamais dans l'actualité du changement climatique.

11/2022

ActuaLitté

Notions

Initiation à la philosophie

Cette initiation a la philosophie s'adresse a tous ceux qui ressentent comme un manque la disparition de la culture philosophique classique. Elle est destinée, bien sûr, aux lycéens et aux étudiants, mais elle a aussi vocation à nourrir la réflexion des lecteurs curieux d'un savoir dont l'approche est malaisée et la vulgarisation impossible. Cet ouvrage ne prétend pas remplacer un enseignement philosophique original : il propose des informations claires et méthodiques sur les fondements de la philosophie, son histoire et ses principaux concepts. Elles permettront au lecteur de trouver, sinon des réponses aux grands problèmes épistémologiques, logiques, moraux ou métaphysiques, du moins le moyen de les mieux cerner et comprendre. La première partie de ce livre présente la philosophie occidentale classique, depuis sa naissance, en Grèce, avec les présocratiques (Vie siècle avant J-C), jusqu'au XXe siècle, en passant par Socrate, Platon, Aristote, les stoïciens, les épicuriens, la philosophie médiévale, Descartes, Spinoza, Leibniz, les empiristes anglais, Kant, Schopenhauer, Hegel, Nietzsche, etc. La seconde partie aborde les problèmes fondamentaux et les concepts les plus généraux de la philosophie : l'être, le connaître, l'agir, qui sont à la base de la philosophie de la connaissance, de la métaphysique, de la morale, de l'esthétique et de la vie. Ces problèmes sont posés en termes contemporains, dans le cadre des grandes divisions classiques, et par référence aux systèmes de pensée qui ont marqué le XXe siècle : ceux de Husserl, Heidegger, Russell, Wittgenstein, Bachelard, Sartre, Lévi-Strauss. La philosophie, dit Platon, "est un beau risque à courir" ; ce livre à la modeste ambition de conduire le lecteur au bord de ce risque.

09/2022

ActuaLitté

Non classé

De Occulta Philosophia - Livre Premier – La Magie Naturelle

L'ouvrage De la philosophie occulte, De Occulta Philosophia, récapitule la somme des connaissances que l'Europe détenait au moyen-âge, en matière de sciences et de philosophie. Paradoxalement, ces connaissances, parce qu'inhumées principalement de l'antiquité, s'appuyaient sur des auteurs reconnus, mais cependant païens, comme Platon, Pythagore ou Aristote. Les pensées et les réflexions se basaient sur des systèmes archaïques, mais qui gardaient une légitimité certaine, que l'Eglise Catholique ne pouvait pas remettre totalement en cause. Cornelius Agrippa, va écrire cet ouvrage au XVIe Siècle, époque où vont être remis en question non seulement le prestige et l'autorité des anciens auteurs, mais également les écrits et les idées susceptibles de porter atteinte à la foi. Le De Occulta Philosophia comprend trois livres : La Philosophie Naturelle qui porte sur la connaissance et la maîtrise des forces de la Nature ; La Philosophie Céleste qui regarde les vertus supérieures ; La Philosophie Cérémoniale, relative aux Religions. Il existe en outre, un quatrième ouvrage, posthume et dit apocryphe, consacré aux Cérémonies Magiques, le Liber de coeremoniis magicis. Le Liber Primus, est le premier des quatre volumes de la nouvelle traduction de Thierry Rousseau de Saint-Aignan du De Occulta Philosophia. "La Magie renferme une profonde connaissance des choses les plus secrètes. Les matières qu'elle renferme, se déterminent par leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leurs différences et leur rapport les unes avec les autres. La Magie produit des effets formidables, en unissant et en appliquant les différentes vertus des Etres Supérieurs à celles des Etres Inférieurs. C'est là, la véritable science, la Philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse".

12/2018

ActuaLitté

Collection Budé

Oeuvres complètes. Tome 2, Volume 3, Traités 30 à 33, Edition bilingue français-grec ancien

Les traités 30 à 33 de Plotin comptent parmi les plus complexes et les plus fascinants du corpus des Ennéades. Considérés longtemps comme formant un unique grand traité (l'hypothétique Grossschrift), ils sont au coeur du débat de Plotin avec certains gnostiques (identifiés principalement à des séthiens platonisants), une querelle dont l'ampleur et la durée dépassent de loin ce que l'on a entrevu initialement et dont le traité 33 lui-même, intitulé Contre les gnostiques, constitue le centre premier. A partir de cet écrit, en effet, on peut se faire une idée de la nature de plusieurs débats philosophiques et théologiques dans la Rome du IIIe siècle de notre ère, peu avant que le christianisme ne commence à s'imposer dans cette partie du monde face à l'hellénisme. Mais l'ouvrage réserve aussi d'autres surprises, dont le célèbre traité 30 Sur la contemplation, une réflexion qui a inspiré des générations de penseurs à travers les âges jusqu'au romantisme notamment et qui, à lui seul, se trouve au départ de ce qu'on pourrait appeler un genre littéraire en soi, le "poème métaphysique" , et dont l'interprétation fournie ici, on pourra le constater, s'avère à bien des égards neuve sinon même surprenante. Et que dire par exemple encore du Traité 31 Sur la beauté intelligible, qui renferme peut-être les propositions les plus originales dans le champ de l'esthétique depuis la Poétique d'Aristote ? En bref, un Plotin à découvrir qu'on pourrait dire ici à son meilleur, étudié et présenté par une équipe de spécialistes de provenance internationale.

06/2021

ActuaLitté

Notions

Avant l'épistemologie. La quête prémoderne du savoir parfait

L'épistémologie, au sens que le terme a en langue anglaise, qui lui donne pour objet l'étude de la connaissance et de la croyance justifiée, n'a pas toujours été un objet philosophique spécifique. Pour le comprendre, je décris la formation d'une distinction entre la connaissance et la science - un développement qui a ses origines dans la désintégration de la métaphysique scolastique issue d'Aristote. Pour l'histoire de l'épistémologie, le changement crucial s'est produit au début de la modernité quand les grandes figures intellectuelles du XVIIe siècle, en qui nous voyons désormais des scientifiques, ont articulé une conception nouvelle, post-aristotélicienne, de l'idéal épistémique. Ils ont défini un idéal qui renonçait au projet de la compréhension causale fondée sur la saisie des essences et qui le remplaçait par le projet de la précision, caractérisé en termes mathématiques. Si l'épistémologie est maintenant devenue une question fondatrice de la philosophie, c'est que nous avons largement suivi la solution de John Locke, en nous en remettant à la science quand il s'agit de savoir à quoi ressemble le monde et pourquoi il en va ainsi. Ainsi, la tendance philosophique dominante depuis trois siècles, du moins chez les philosophes de langue anglaise, a été de se concentrer sur les sujets qui relevaient autrefois de la logique dans son sens traditionnel large : l'étude de la connaissance, de la langue et des modèles d'inférence. Pourtant, il n'est pas trop tard pour nous demander si la philosophie doit céder le pas aux sciences dans la recherche des explications ultimes qui disent pourquoi le monde est tel qu'il est.

10/2021

ActuaLitté

Philosophie

Annales bergsoniennes. Tome 5, Bergson et la politique

Bergson et la politique : ce sont d’abord des relations, connues ou inattendues, parfois les deux ensemble ! Ce sera la relation avec son condisciple, Jean Jaurès : elle n’est pas seulement un débat métaphysique essentiel de jeunesse, mais traverse leurs vies et leurs œuvres, jusqu'aux limites brûlantes de deux guerres, en 1914, en 1941. Ce sera la reprise, la surprise, dans la lecture que Mohammed Iqbal et Leopold Senghor font de la « Révolution de 1889 », de l’Essai, donc, avant même l’apparition de « l’ouvert » dans Les deux sources de la morale et de la religion. On n’oubliera pas non plus, bien sûr, les avancées encore méconnues de ce dernier livre, qu’il faut reprendre pour lui-même et dans ses effets eux aussi inattendus : de la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU, en 1948, à aujourd’hui. Tels sont les éléments du présent volume. Il comprend d’abord des inédits (lettres de Bergson à Ferdinand Buisson, article fondateur de Souleymane Bachir Diagne), et un double dossier (Bergson et Jaurès, préfacé par Vincent Peillon, Bergson et la politique, issu de rencontres internationales récentes), qui renouvellent en profondeur ces questions, ces relations. Il comprend aussi des Varia, qui reviennent au centre de sa philosophie (la durée) ou encore de ses relations (d’Aristote à Wittgenstein) et de sa réception (de l’Espagne à l’Argentine). Comme si, dans cette relation aujourd’hui reprise entre Bergson et la politique se jouaient les questions les plus tendues tout à la fois de son oeuvre singulière et du siècle entier.

01/2012

ActuaLitté

Philosophie

Le mal. Homme coupable, homme souffrant

Qu'est-ce que le mal ? Question sans objet, déclare Nietzsche en tentant d'établir la pensée " par-delà bien et mal ". Et pourtant : de Platon à Hegel, d'Aristote à Augustin et à saint Thomas, de Proclus à Kierkegaard en passant par Bayle, Leibniz, Kant ou Schelling - sans oublier, plus près de nous, Nabert, Jonas, Ricoeur ou Arendt -, rares sont les penseurs qui ne l'ont pas prise au sérieux. Ce livre montre comment elle a été élaborée par une tradition théologique et philosophique vieille de près de trois mille ans, puis reprise et transformée par l'expérience individuelle et par les grands cataclysmes de notre siècle. Il se compose de deux parties correspondant aux deux formes principales du mal humain : la faute et la souffrance. L'une cherche les causes et les raisons de la volonté mauvaise ; l'autre décrit l'impasse vitale où prennent source la révolte et le sentiment de l'injustifiable. Chacune part de l'examen d'une situation spéculative qui fait ensuite l'objet d'une critique fondée à la fois sur une lecture attentive des grands textes et sur la confrontation avec les faits. Cette critique entraîne la contestation du privilège traditionnel du mal moral et le recentrement de la réflexion sur le mal physique, c'est-à-dire sur la souffrance. Elle montre en outre que le mal est moins ce sur quoi l'on glose, que ce contre quoi l'on lutte. La philosophie en quête d'une réponse à la question que celui-ci nous pose devra donc s'ouvrir à ce qui n'est pas elle : la création, l'action, la parole, la foi.

05/2000

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

L'atome dans l'histoire de la pensée humaine

L'hypothèse, née en Grèce antique, que les mondes en nombre illimité et résidant dans un vide illimité sont formés à partir d'un nombre illimité d'atomes incréés et indestructibles, soumis aux lois rigoureusement mécanistes du hasard et de la nécessité, sans intervention divine ni finalité aucune, a été à l'origine d'une des plus fantastiques aventures intellectuelles de l'humanité, aventure qui a passionné pendant vingt-cinq siècles les savants, les penseurs, les théologiens les plus éminents. Conception essentiellement philosophique, elle fut jusqu'au XIXe siècle l'enjeu d'un duel abstrait, pour ou contre les atomes, d'une ampleur et souvent aussi d'une véhémence exceptionnelles. Les découvertes scientifiques du XXe siècle, qui ont apporté les preuves irréfutables de la composition atomique de l'univers, non seulement n'ont pas mis fin au débat philosophique, mais lui ont imprimé, au contraire, une impulsion nouvelle. En effet, l'"atome scientifique" soulève, en particulier dans l'optique de la mécanique quantique, autant, sinon plus, de questions fondamentales sur la nature et la perceptibilité de la "réalité" que n'en suscitaient les interrogations de l'Antiquité. Dans ce livre d'histoire des sciences, l'auteur retrace brillamment, et avec un réel souci pédagogique, les épisodes majeurs de cette joute intellectuelle plus que bimillénaire, qui a compté parmi ses acteurs principaux Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce, Aristote, Platon, Zénon, Plotin, saint Augustin, Thomas dAquin, Maïmonide, AI Ascari, Averroès, Bruno, Galilée, Gassendi, Descartes, More, Boyle, Locke, Newton, Leibniz, Boscovitch, Berkeley, Maupertuis, Diderot, Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Mach, Nietzsche, Dumas, Berthelot, Oswald, Duhem, Planck, Bohr, Einstein, Schrôdinger, de Broglie, Pauli, Heisenberg et beaucoup d'autres.

04/1995

ActuaLitté

Economie

Et le marché devint roi. Essai sur l'éthique du capitalisme

Le marché est-il utile ? Est-il légitime ? Est-il nécessaire ? La question semble particulièrement d'actualité ; en fait, elle n'a cessé d'être posée depuis l'apparition des premiers échanges marchands. Ce livre retrace plus de deux mille ans de discours contradictoires à ce sujet. Posée par Aristote, la question a depuis sans cesse été revisitée : les auteurs Nouveau Testament, Thomas d'Aquin et les philosophes de la Renaissance ont pris part au débat autant que Smith, Marx ou Weber. Les arguments avancés pour ou contre le marché sont en fait peu nombreux. Du côté des critiques du marché, on trouve ainsi l'idée d'un échange marchand vain (idée développée par des philosophes, des bâtisseurs d'utopies et des hommes de foi), vil (selon le regard que les aristocrates portent sur les bourgeois conquérants) et facteur de déséquilibres sociaux. À cela répondent des thèses diamétralement opposées : celles d'un marché honorable, utile et providentiel (qu'il soit le résultat de la volonté divine ou bien des lois sécularisées du marché). À travers l'alternance et les combinaisons multiples de ces discours se dessine l'histoire du capitalisme : on voit ainsi que l'existence du marché n'est jamais allée de soi ; qu'il s'est peu à peu développé dans un environnement qui en limitait les effets, et s'en est progressivement émancipé grâce à l'invention d'un discours relatif à son « éthique » ; et que, du fait de la faillite de contre-pouvoirs, le marché tout-puissant n'a même plus, aujourd'hui, à être légitimé : il est devenu un incontournable, une sorte de fin de l'histoire.

09/2013

ActuaLitté

Philosophie

Du sens de l'humanité. "L'Oedipe-Roi" de Sophocle - Essai de philosophie et de dialogue entre cultures

De nos jours, alors que la promotion de l'humanité est saluée comme la valeur essentielle de la philosophie, la tragédie grecque, donc L'OEdipe-Roi de Sophocle, est souvent invoquée comme une source privilégiée. Mais, ne serait-ce pas un déni de vérité quand on invoque la réponse du connaissant OEdipe à la Sphinx dans cette oeuvre de l'Ancien Sophocle comme un unique a priori pour refonder la pensée ? Le texte et le contexte de cette tragédie ne disent-ils pas explicitement que cette réponse qui intronise ce roi-connaissant suffisant au trône de son père et qui le pousse à nouer une relation incestueuse avec sa mère, est dénoncée comme le crime originel contre l'humanité ? Et la question de la Sphinx qui mène à une telle réponse n'y est-elle pas dévoilée comme un chant perfide qui force l'homme de tous les temps à regarder en face le péril sous ses "yeux ouverts" et à laisser à côté la menace de sa mortalité, mortalité propre à l'homme, laquelle consiste dans l'ignorance et dans la perte de sa propre identité cachée et divine ? Ainsi, relire L'OEdipe-Roi de l'Ancien Sophocle en pensant la méconnaissance ou pis encore le rejet du message de cette tragédie au cours de la tradition de notre culture occidentale - une fois par Platon et Aristote au début de l'ère philosophique, une autre par différents courants de la philosophie aux Temps Modernes -, c'est repenser, en notre temps, le défi de la pensée tragique dont le message touche à l'essence et à la dignité de tout être humain.

05/2019

ActuaLitté

Philosophie

Traité 19, 1 et 2 sur les vertus

Le traité 19 Sur les vertus (Ennéades I,9), sans en être une présentation complète, est un des textes les plus importants consacrés par Plotin à l'éthique. Ce texte a aussi exercé, directement et indirectement, une grande influence sur la pensée éthique dans l'antiquité tardive, à Byzance, en terre d'Islam, et dans le Moyen Age latin. Comment l'homme peut-il assimiler, dans sa vie, à une vie divine grâce aux vertus ? A cette question Plotin apporte une réponse originale en distinguant deux sortes d'assimilation et deux sortes de vertus. La conception d'une assimilation asymétrique permet d'envisager une vie de l'homme assimilée par la vertu à la vie d'une divinité qui transcende la vertu. La distinction que fait Plotin entre vertu "politique" et vertu "supérieure", distinction nouvelle, articule la mise en ordre et la gestion des désirs, des plaisirs et des souffrances que peut apporter la raison de l'homme, ainsi que la dépendance de la raison d'une connaissance inspirée par un intellect divin transcendant. Sont ainsi posés les jalons de ce que sera, chez les successeurs de Plotin, la théorie dune hiérarchie des vertus. Dans ce traité, Plotin discute aussi de la "purification" morale de l'âme, du possible dans le perfectionnement de L'homme, de la gestion des affects corporels et de l'irrationnel, des liens qui lient les vertus entre elles. Le commentaire cherche à compléter le traité en citant d'autres textes de Plotin et en le situant dans le cadre des grandes théories éthiques de l'antiquité, notamment celles de Platon, d'Aristote, d'Epicure et des stoïciens.

02/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Dante. Une poétique de la conversion

Les études sur Dante ont été grandement renouvelées par les chercheurs qui, en Amérique et dans le sillage de Charles Singleton, ont interprété La Divine Comédie. C'est à cette tradition qu'appartient John Freccero, dont le présent livre, rassemblant ses essais parus de 1959 à 1984, est vite devenu un classique. Disposées dans l'ordre du poème, du prologue de l'Enfer à la vision finale du Paradis, ces études sont centrées sur la notion de conversion. La transformation du pèlerin en poète ouvre sur une double perspective, humaine et divine, qui permet à Freccero d'éclaircir de nombreuses énigmes : pourquoi l'un des deux pieds du pèlerin est-il "plus ferme" que l'autre ? Qui sont les "anges neutres" ? Pourquoi Dante a-t-il peur de Méduse en enfer ? Comment donner à voir un paradis immatériel ? La réponse à ces questions nécessite de reconstruire l'univers intellectuel du poète, de Platon et Aristote à saint Thomas d'Aquin, en passant par saint Augustin ou saint Bonaventure. Freccero nous invite à un voyage dans les cosmologies allégoriques de l'Antiquité et du Moyen Age, éclairant ainsi certains enjeux de la relecture du paganisme par le christianisme. Dans ce bouillonnement d'images et de métamorphoses, la poésie atteint un sommet. Traduction de Laurent Cantagrel / Préface d'Efraín Kristal John Freccero est un éminent spécialiste de Dante, Pétrarque et Machiavel. Professeur émérite à l'université de New York, il a enseigné à Yale, Stanford, Cornell et Johns Hopkins. Maintes fois distingué par la ville de Florence et la République italienne, il a également publié de nombreux articles sur le cinéma, la philosophie et la littérature.

04/2019

ActuaLitté

Philosophie

LE PHILOSOPHE ET SON DOUBLE. Un commentaire de l'Euthydème de Platon

Etrange dialogue que l'Euthydème : Socrate désireux d'apprendre l'éristique ! La tentation était grande de n'y voir qu'ironie, et si nombreux sont ceux qui y ont cédé, qu'il s'en est constitué une solide tradition. Qui prête l'oreille aux sophistes, cependant, croit reconnaître certaines des doctrines les plus constitutives de l'image habituelle du platonisme, telle la réminiscence. A travers les prétentions concurrentes de Socrate et des Sophistes à la supériorité dans l'art protreptique, se fait jour un affrontement où le platonisme, ses thèses retournées contre lui, est mis sur la défensive. De tous les dialogues de Platon, l'Euthydène est peut-être le plus exclusivement consacré à l'élucidation de la relation du platonisme avec la sophistique. Ce qu'on a pris pour indigence de son contenu, c'est l'acuité avec laquelle la forme y est considérée. Formalisme moral de Socrate, formalisme éristique des sophistes : dans la leçon d'éristique donnée à Socrate apparaît, plus clairement peut-être que dans aucun texte antique, la logique propre au discours sophistique, celle-là même à laquelle a affaire sa totalité le texte platonicien. La sophistique, et Platon avec elle, relèvent d'un régime de discours pré-aristotélicein, et c'est dans la pratique de ce discours que demande à être réinscrite la tant galvaudée ironie socratique. En même temps qu'elle remet en cause bien des représentations traditionnelles, tant du personnage de Socrate que de la filiation de Platon à Aristote, la lecture de l'Euthydème est ainsi un exemple du renouvellement que peut apporter une histoire des pratiques discursives à la compréhension des dialogues de Platon.

07/1997

ActuaLitté

Théologie

Thomas d'Aquin. Dieu et la métaphysique

Qu'est-ce que Thomas d'Aquin a voulu faire en métaphysique ? S'il est désormais établi que sa doctrine refuse la primauté des concepts sur les choses (laquelle caractérise l'ontothéologie), la question reste posée d'une autonomie chez lui de la métaphysique par rapport à la théologie, donc de sa constitution et de sa fonction. Sa métaphysique est-elle intégrée ou bien séparée ? Dans les deux cas et pour des motifs inverses, Dieu a du mal y trouver sa juste place. Thomas, après Albert, se fraie un chemin entre une métaphysique intégrée, à la façon du courant augustinien auquel il continue d'appartenir, et une métaphysique séparée, celle de la Faculté des Arts, attirée dans l'orbite d'une réception d'Aristote conférant à la philosophie une indépendance à la fois rationnelle et institutionnelle, contre l'empire de la Faculté de théologie. Or c'est cette métaphysique séparée, qui malgré ses mésaventures (la condamnation de 1277), va vivre plusieurs renaissances. Elle donne lieu à trop d'incarnations et de commentaires, lesquelles donnent à croire que Thomas a écrit une métaphysique sans influence du christianisme, ni interactions elles-mêmes rationnelles, avec lui. Ce modèle, en fait moderne d'inspiration (et qui au XVIIe siècle calviniste va s'appeler ontologie, pour contrer la métaphysique), va refluer sur Thomas. Il fallait tout reprendre, oeuvres, concepts, thèses célèbres, et les évaluer, du double point de vue médiéviste et contemporain. Jusqu'à découvrir chez Thomas d'Aquin trois modalités de la métaphysique, qui sont autant d'articulations entre raison et foi. Ces trois modalités font miroiter toutes ses interventions et en dénouent les apparentes apories.

02/2022

ActuaLitté

Histoire des mathématiques

Histoire et philosophie des mathématiques en Méditerranée

Les études réunies ici portent sur la relecture de textes mathématiques anciens. Elles montrent l'importance de la philologie et de l'épistémologie pour renouveler l'explication de la constitution des savoirs, de leurs fondements et de leur organisation en disciplines. Les contributions réunies dans ce volume montrent l'importance de conjuguer histoire des mathématiques, épistémologie et philologie. Elles suivent des méthodes propres de lecture de certains textes fondamentaux de l'histoire des mathématiques. Le lecteur rencontrera une lecture " internaliste " des textes euclidiens et archimédiens sur la théorie de la mesure pour reconsidérer l'idéal axiomatique euclidien dans les termes de celui de Hilbert ; une lecture fondée sur l'organisation des champs disciplinaires pour placer l'Optique d'Euclide comme aboutissement de la science du point de vue ; une lecture vierge des paradoxes de Zénon pour comprendre leur caractère intemporel ; une lecture de l'épistémologie de Duhem dans l'esprit de l'astronomie mathématique ancienne pour marquer la séparation du langage mathématique de la réalité ; une lecture s'appuyant sur les concepts de la grammaire générative pour réinterpréter l'algèbre d'al-Khwarizmi ; une lecture d'un texte inédit d'al-Karaji pour expliquer l'apparition de la preuve algébrique ; une lecture croisant la tradition des études du canon musical à celle du Traité de l'âme d'Aristote pour éclairer l'histoire de la physique du son ; et enfin une lecture d'ensemble des traductions des mathématiques, des langues européennes vers les langues des pays d'Islam, pour édifier un objet d'étude de l'histoire des mathématiques. Ces lectures aux méthodes et aux buts distincts sont toutes animées par le désir de mieux expliquer nos connaissances actuelles.

05/2023

ActuaLitté

Islam

L'évangile selon Nas

Cet ouvrage est un abrégé destiné à rappeler les données essentielles et les points principaux de certains faits ou évènements historiques. De part notre sociabilisation, lors de toute rencontre avec un ou plusieurs de nos semblables, inévitablement un contact s'établit au cours duquel on communique. Dès lors, il se produit un échange d'idée, d'opinion, de point de vue ou d'une prise de position parfois inhabituelle. Il arrive que des sujets de conversation tournent autour de certaines idées préconçues, des préjugés, des notions erronées comme : les penseurs grecs (Aristote, Platon, Socrate, Hippocrate, Galien, etc.), la bataille de Poitiers, les dogmes religieux judéo-chrétiens ou islamiques, les pères fondateurs des Sciences, le monde de l'Imperceptible (Jinn, Ange, Diable), la démonologie, l'apparition de l'Homme, Dieu, l'héliocentrisme, la naissance des Sciences en Occident, la Politique, etc. Cette instruction inculquée par l'éducation, les médias, la littérature, la société est finalement fixée dans la conscience collective. Et c'est précisément là l'objectif de cet ouvrage : un moyen permettant d'entrer en communication, d'échanger avec autrui et de répondre à ce type de position en l'examinant et en faisant preuve d'esprit critique. Cet ouvrage qui est composé de différents sujets susceptibles d'être abordés lors d'une discussion est agencé sous formes de chapitres. Ces derniers sont un ensemble de fiches thématiques signalétiques concises conçues pour éclairer, illustrer ou démontrer ce que l'ont dit. De la qualité de l'utilisation de ces informations peuvent déboucher de nouveaux formats de discussion. Parce que le renseignement ainsi divulgué n'est-il pas également, et surtout, un renseignement nouveau, commenté et argumenté ?

05/2022

ActuaLitté

Philosophie

L'imagination. Vocations philosophiques

Avoir de l'imagination est une qualité commune. Mais savoir ce qu'est l'imagination ne se laisse pas facilement concevoir... ou imaginer ! Existe-t-il vraiment en nous une faculté des images ? Ou bien ne faisons-nous qu'associer confusément une diversité de fonctions (reproduction passée, production de fiction, création de réalité nouvelle),. en liaison avec l'attribution culturelle d'une valeur positive ou négative à l'image ? Si les enjeux épistémologiques et esthétiques sont assez manifestes et ont alimenté maintes controverses philosophiques, la dimension éthique et politique de la réflexion sur l'imagination ne saurait être négligée. Analyse de la notion À faire le grand écart entre image et imaginaire, imitation et fiction; perception et mémoire, reproduction et invention, pouvoir subjectif et imaginaire social, on est vite au rouet. La vérité de l'imagination est peut-être contenue dans ce paradoxe : son unité problématique est la condition du jeu créatif de toutes les facultés. Un paradoxe à portée anthropologique; voire métaphysique, celui de l'aptitude humaine à s'ouvrir indéfiniment au possible. Étude de textes Dans le Traité de l'âme, Aristote découvre l'imagination comme faculté entre les sens et l'intellect. Mais l'âme pense-t-elle par images ou contre elles ? Le rationalisme du XVIIe siècle critique l'imagination comme source d'erreur et d'illusion. Malebranche, dans la Recherche de la vérité, développe une théorie de la force contagieuse de l'imagination. Bachelard, dans ses ouvrages de poétique comme L'Eau et les Rêves ou L'Air et les Songes, réévalue la puissance trompeuse des classiques : mieux définie par le vocable d'" imaginaire ", l'imagination se confond avec le dynamisme de l'esprit.

07/2006

ActuaLitté

Techniques d'écriture

La dramaturgie. L'art du récit : cinéma, théâtre, opéra, radio, télévision, bande dessinée

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le camp de concentration de Stutthof, une femme du nom de Flora dirigeait un théâtre de pain. Avec une partie de sa maigre ration, elle modelait de petites figurines. Le soir, en cachette dans les toilettes, elle et quelques prisonnières animaient ces acteurs de mie devant des spectateurs affamés et promis au massacre. Où qu'il soit, quelle que soit l'époque, l'être humain est entouré d'histoires et a besoin d'histoires. Cela lui est aussi vital que l'oxygène. Depuis plus de vingt ans, il existe un livre qui parle de ce besoin : La Dramaturgie d'Yves Lavandier. Un livre devenu culte dans les milieux professionnels. La Dramaturgie se présente comme l'équivalent contemporain de La Poétique d'Aristote. C'est donc un traité sur les mécanismes du récit, leur raison d'être et leur signification. Mais alors que le philosophe n'avait que les pièces grecques pour illustrer son ouvrage, Yves Lavandier peut s'appuyer sur un répertoire beaucoup plus riche, puisant ses nombreux exemples dans le théâtre, le cinéma, la télévision, les contes et la bande dessinée. La Dramaturgie fait aujourd'hui l'objet d'une nouvelle édition aux Impressions Nouvelles. Yves Lavandier a révisé son livre pour l'occasion. Il s'adresse en priorité aux dramaturges et aux scénaristes (débutants comme professionnels), mais il intéressera tous les partenaires des arts du récit, acteurs, producteurs, metteurs en scène, dessinateurs, et même les spectateurs curieux de mieux comprendre le théâtre, le cinéma ou la bande dessinée, et les rapports que ces arts entretiennent avec la vie.

03/2024

ActuaLitté

Spécialités médicales

Sémiologie de la main, du poignet et des nerfs périphériques. 2e édition

Qu'elle soit actrice du diagnostic, atteinte d'une des multiples affections à expression locale ou le siège révélateur d'une maladie à distance, la main, "l'instrument des instruments" comme l'écrivait Aristote, est idéale pour étudier la sémiologie, partie de la médecine qui traite des signes cliniques et symptômes des maladies. Outil privilégié de l'expression symbolique, sa fonction de communication, de relation avec l'autre en fait aussi le site le plus adapté pour la prise de contact avec le patient, pour entreprendre l'examen clinique. La première partie de cette deuxième édition est consacrée à l'étude détaillée de l'anatomie, de la biomécanique et de l'examen clinique de la main et du poignet. Une place de choix a été réservée à l'imagerie moderne, complément indispensable de la clinique, avec deux nouveaux chapitres dont l'un consacré à la sémiologie arthroscopique du poignet. La dernière partie traite des différents aspects de la main pathologique, tels qu'ils sont rencontrés en pratique quotidienne : la main dégénérative ou inflammatoire, la main infectée, la main traumatique ouverte ou fermée, les affections cutanées ou tumorales, les mains douloureuses et psychogènes, quelques aspects particuliers comme la main "professionnelle" et la main "sportive", la main congénitale... Toute la rubrique consacrée aux affections neurologiques a été étoffée. La plus grande partie de l'ouvrage a été refondue, avec l'objectif d'associer aux textes une riche iconographie et des séquences vidéos. Les auteurs espèrent que cet ouvrage collaboratif aidera le lecteur, qu'il soit médecin, chirurgien, ou kinésithérapeute, jeune ou moins jeune, à pénétrer dans cet univers passionnant qu'est la main, grâce à une meilleure connaissance de son fonctionnement et de la sémiologie des troubles qu'elle est susceptible d'exprimer.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoires insolites du patrimoine littéraire

Cet ouvrage, où l'érudition reste à la portée de tous, invite le lecteur à entrer par effraction dans l'univers des livres et des bibliothèques, inépuisable réserve de surprises. Il met en évidence les stratagèmes, supercheries, hasards, coïncidences, passions et entêtements qui ont acheminé jusqu'à nous des textes constitutifs du patrimoine de l'humanité. Tous les aspects du livre sont envisagés. Non seulement le texte (éventuellement absent) et sa langue (inventée, naturelle ou se voulant universelle), mais aussi son auteur (fictif, anonyme, dissimulé), son public espéré (du bibliophile averti aux enfants), sa conservation (parfois bien problématique), ses relations avec d'autres écrits et ses usages plus ou moins convenus. Sans omettre ses illustrations (luxueuses ou non) et leurs rapports variables avec les mots qui les suscitent, sa reliure (du métal à la peau humaine), ses représentations picturales, le façonnage de ses pages (parfois découpées en fonction de différentes intentions) et de leurs tranches (peintes, gravées). Sur le chemin qui sépare l'auteur de son public, des questions se posent qui articulent le propos : de la paternité d'une oeuvre (Homère, Molière, Shakespeare, Ossian) aux trésors perdus (les manuscrits de la mer morte, la bibliothèque d'Alexandrie) ; des livres interdits (Sade) aux lectures qui fourvoient (le lai d'Aristote) ; des emplois détournés aux usages imprévus ; du livre-objet (Depero, Exter) au livre-question (Borges, Ghérasim Luca). Ces points de vue sur l'objet sont complémentaires de réflexions sur les visées de ses concepteurs - ce qui suggère que "la littérature" se manifeste selon des chemins hétérogènes, et que l'image que l'on en prend risque d'être toujours insuffisante. Libre au lecteur de ces pages de continuer la quête, pour découvrir à son tour des textes curieux, des bibliothèques improbables, et des modes d'écriture profitant des multiples relations que l'auteur peut entretenir avec le public.

10/2019

ActuaLitté

Droit

LES DOCTRINES DU POUVOIR POLITIQUE. Du totalitarisme à la démocratie

Qu'est-ce que la politique ? A quoi servent les théories et les philosophies politiques ? Comment se fait-il que l'homme, qui est né libre (Rousseau) soit si souvent assujetti, maintenu en esclavage ? Vingt-cinq siècles de philosophie politique ont apporté des réponses à ces questions que nous nous posons. Ce livre rappelle la nécessité pour tous de penser la politique à un moment où beaucoup d'entre nous doutent de leur sens et de leur aptitude à réaliser une société meilleure. Mais, pour construire le futur, il est nécessaire de connaître le passé. Ce livre est un guide de lecture des grandes pensées politiques qui ont forgé notre monde occidental et il fait le point sur la situation actuelle. Nous assistons simultanément à une montée de la violence politique et à un désir de secouer le joug des tyrannies qui ont de nouveaux visages : l'Etat, la classe, le capitalisme, la dictature, la torture, le totalitarisme, etc... C'est à nous tous, citoyens, que ce livre s'adresse car il nous permet de comprendre et d'analyser les mécanismes du pouvoir et de nous éclairer sur les théories qui le fondent. Voilà donc un outil de réflexion utile pour tous les citoyens et les responsables politiques, mais il s'adresse aussi à tous ceux, universitaires, enseignants, étudiants, chercheurs, militants, qui ont fait le choix passionnant de comprendre à quoi servent les pensées politiques pour agir : Platon, Bodin, Machiavel, Hobbes, Hegel, Aristote, La Boétie, Locke, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Saint-Simon, Proudhon, Marx, Bakounine, Burke, Fichte, Maurras, Sorel, Alain, Sartre, Aron, Castoriadis, Foucault. Ces penseurs nous sont précieux en effet, non pas s'ils nous donnent un modèle tout fait, mais s'ils nous servent à être créatifs, inventifs, conscients des choix politiques que nous engageons pour construire la société d'aujourd'hui et de demain.

01/1986

ActuaLitté

Philosophie

L'éthique et les limites de la philosophie

Aujourd'hui, il est à nouveau question de l'éthique. Il y aurait urgence, dit-on. Mais, si l'attente du monde moderne à l'endroit de la pensée éthique est sans précédent, Bernard Williams doute que les idées de rationalité que nourrit la philosophie morale contemporaine puissent y répondre. L'idéal éthique de la modernité marque, en effet, les limites mêmes de la philosophie : il est nécessairement général et abstrait - il légifère indistinctement pour chacun et en toute situation -, rationnel et réfléchi - il pense la vie au-delà de ses occasions effectives et particulières en des termes explicitement énonçables et communicables à autrui. Or, montre Bernard Williams, il y a une objectivité possible de l'éthique, fondée sur la vie sociale, enracinée dans les convictions et les pratiques partagées de la communauté à l'intérieur de laquelle chacun trouve les termes de son expérience éthique. La question de Socrate : "Comment doit-on vivre ? ", au commencement de l'éthique, devient aujourd'hui celle de l'individualisme dans un monde que l'individu n'a pas créé et que sa Raison ne comprend et ne contrôle pas totalement. L'interrogation de la pensée éthique se déplace d'une réflexion sur ses fondements philosophiques à une réflexion sur le rapport que l'individu éthique entretient avec la société à laquelle il appartient, une société qui non seulement fournit la situation dans laquelle il vivra la réponse apportée à la question de Socrate, mais qui en outre l'a instruit dans la culture qui le dispose à donner à la question un type de réponse plutôt qu'un autre. Cette réflexion sur l'éthique est aux antipodes des courants dominants - le fondamentalisme d'Aristote ou de Kant, l'utilitarisme, les théories morales contemporaines. Sera-t-elle entendue ?

11/1990

ActuaLitté

Philosophie

Schelling

Ce volume donne dans sa partie principale le texte d'un cours professé à l'université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre 1936 ; il est complété, en appendice, par quelques passages extraits de manuscrits préparatoires à un travail de séminaire consacré à Schelling durant le semestre d'été 1941, et enfin par des notes datant des années 1941-1943. Le cours propose une interprétation suivie des recherches sur l'essence de la liberté humaine, en orientant d'abord la méditation sur la question centrale du système, de son élaboration moderne, et de la co-appartenance de la volonté de système et de la métaphysique de la subjectivité. Car c'est sur la base de ce long préambule (près de la moitié de l'ouvrage) que l'enjeu de l'instauration schellingienne d'une "métaphysique du mal" conçue comme fondation du "système de la liberté" peut ressortir en pleine lumière. La démarche des séminaires est autre : elle aborde immédiatement la distinction du "fond" et de l' "existence", ainsi que la frappe essentielle de l'être qui la sous-tend : "En dernière et suprême instance, il n'y a pas d'autre être que le vouloir. Vouloir est l'être originaire..." Dans cette décision, par quoi Schelling, faisant directement écho à Aristote (Méta. , Z1), entreprend de sortir de l'aporie constitutive de la philosophie et de son histoire, Heidegger aperçoit la première figure de l'achèvement de la métaphysique, la détermination fondamentale selon laquelle les Recherches accèdent d'emblée au faîte de l'idéalisme allemand. Le chemin de pensée qui, partant de Sein und Zeit et de la question du sens de l'être, conduit à la méditation de l'historialité comme destin et comme Ereignis, passe donc, dans ces années décisives qui précèdent ou suivent immédiatement l'Introduction à la Métaphysique, par le débat toujours repris avec la pensée de Schelling.

12/1993

ActuaLitté

Philosophie

Platon : Le Sophiste

Donné à Marbourg durant le semestre de l'hiver 1924-1925, ce cours (auquel assistèrent notamment Hannah Arendt, Hans Jonas et Gadamer) est à plus d'un titre exceptionnel dans le cadre de l'Edition intégrale des écrits de Martin Heidegger. D'une part en ce qu'il constitue un témoignage aussi précieux que précoce de l'enseignement consacré par Heidegger à Platon et à la dialectique platonicienne, dans une optique résolument phénoménologique, juste après la disparition de Paul Natorp auquel la première séance rend un hommage appuyé. Mais encore en ce qu'il accompagne visiblement la gestation d'Etre et temps, dont certains traits se trouvent ici clairement préfigurés ou annoncés. Une bonne partie du cours - près du premier tiers - porte à vrai dire sur Aristote, et plus particulièrement sur l'Ethique à Nicomaque (livre VI), conformément au principe herméneutique, développé ici même, qui recommande de procéder, rétrospectivement, en allant du clair à l'obscur. On ne s'étonnera donc pas d'y retrouver longuement et patiemment analysé, replacé dans son contexte, l'exergue, n'ayant assurément rien de " purement décoratif ", que fournira au livre de 1927 une longue citation du Sophiste de Platon : "... que voulez-vous dire au juste chaque fois que vous prononcez ce mot " être " ? Ce sont là manifestement des choses qui vous sont familières. Nous-mêmes, jusqu'ici, nous nous figurions les comprendre ; à présent, nous voici dans l'embarras ". Au fil d'un commentaire très fouillé, libre et rigoureux où ne cesse d'affleurer la dimension profondément éthique du questionnement philosophique toujours référé à l'existence qui s'y engage et s'y implique, l'élaboration de la question qu'est-ce qu'un sophiste ?, solidaire d'une thèse sur le non-être où Platon affronte Parménide, pourrait bien se donner à lire comme une réponse à la question qu'est-ce qu'un philosophe ?

09/2001