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Adrienne Yabouza

Extraits

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Psychologie, psychanalyse

Lacan et la honte. De la honte à l'ontologie

La honte, remarquait Jacques Lacan, "on s'en est longtemps tu", car "ce n'est pas de cette chose dont on parle le plus aisément". Le long silence de la psychanalyse à l'endroit de la honte suffit à le démontrer, à quoi semble s'opposer la multiplicité des travaux qui lui sont aujourd'hui consacrés. Ainsi, une question nouvelle surgit du lieu même de notre modernité : de quoi la honte nous fait-elle signe ? Jacques Lacan s'efforça d'y répondre à l'occasion d'une leçon de son séminaire L'Envers de la psychanalyse, laquelle constitue la pointe de son apport sur la honte. Bien des thèses s'y bousculent, dont ce livre tente de vérifier la portée dans la pratique psychanalytique autant que dans le lien social contemporain. A leur croisée, soulignons déjà la diagnostic établi dans ce Séminaire : il n'y a plus de honte, derrière quoi pourtant, "une honte de vivre" affecterait secrètement le sujet moderne. Et Lacan d'en conclure : "C'est ça, que découvre la psychanalyse". Il s'agira dans cet ouvrage d'en éclairer les raisons, mais aussi de faire valoir ici l'inédit de l'offre analytique. Soit, là où proteste le dire du sujet de la honte "Oh non ! ", qu'il soit rieur ou silencieux, permettre qu'advienne un savoir. N'est-ce pas là un pari de la psychanalyse ? Freud n'y aurait pas contrevenu, qui aura fait de l'association libre, la "promesse" de ne pas céder sur la honte, plutôt d'apprendre d'elle. Enfin, la réédition de cet ouvrage a été l'occasion d'ajouter un nouveau chapitre intitulé intitulé "La honte et le numérique". Ce que Jacques Lacan nommait déjà "le mouvement numérique", pour définir la bascule opérée par le discours scientifico-capitaliste, nous donne aussi l'occasion de réinterroger, depuis la psychanalyse, ce que devient la honte sur nos écrans aujourd'hui.

10/2019

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Littérature Allemande

Le flou du monde. roman

Samuel naît dans un petit village en Roumanie, non loin de Timisoara et de la frontière hongroise. Sa mère, Florentine, est une femme rêveuse, descendante d'une famille noble. Hannes, son père, est pasteur, en charge des paroissiens de langue allemande qui vivent dans cette région d'Europe centrale depuis des siècles. Samuel est un garçon taciturne et timide, mais la famille est heureuse - autant que possible dans cette Roumanie encore sous la férule de Ceausescu. Le couple se lie d'amitié avec les Novacs, qui font partie de la minorité slovaque, et leur fille Stana va devenir la compagne de jeux de Samuel. Quand Hannes est convoqué par la Securitate, il se demande néanmoins si ce n'est pas son ami Konstanty Novacs qui l'a dénoncé, pour avoir hébergé deux jeunes Allemands, Beni et Lothar. A l'adolescence, Samuel et Stana tombent amoureux l'un de l'autre, mais peu après, le meilleur ami de Samuel, Oz, se met en délicatesse avec le pouvoir communiste, au point de devoir quitter le pays s'il ne veut pas risquer de mourir dans les geôles du régime. Samuel n'hésite alors pas une seconde : à l'aide d'un petit avion ULM qu'il a appris à piloter, il aide Oz à passer à l'Ouest. Il ne prévient pas ses parents de sa décision, mais laisse un mot à Stana, lui demandant de ne pas l'attendre. En Allemagne, il va essayer de reconstruire une vie loin des siens. Sa route va croiser celle de Beni, cet Allemand que son père avait accueilli chez eux des années auparavant, et quand l'effondrement des régimes communistes s'annonce, les deux prennent la route en direction de la Roumanie... En sept chapitres, Iris Wolff retrace le fabuleux destin d'une famille européenne. Sa langue, poétique et aérienne, sert à merveille cette histoire d'amour au carrefour de la grande Histoire, entre oppression et liberté, l'Est et l'Ouest. Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira

02/2022

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Droit international public

Droit de l'Air et de l'Espace

Cet ouvrage est le fruit d'un travail considérable lié à la prise en considération de statuts juridiques différents du droit aérien et du droit spatial, dont le régime juridique n'est pas identique car l'Espace aérien, sauf au-dessus de la haute mer et de l'Antarctique, relève de la souveraineté des États sous-jacents, alors que l'Espace extra-atmosphérique est caractérisé par son régime de liberté et de non appropriation Etatique.   La réflexion menée dans la comparaison des deux domaines nous a permis de relever, quelquefois, une certaine dépendance dans l'exercice des activités spatiales et aéronautiques, notamment par la traversée des satellites dans le territoire aérien d'un autre Etat et par les risques qu'engendre l'activité spatiale sur la Terre à la suite des lancements de satellites dans l'Espace extra-atmosphérique.  Notre attention s'est surtout concentrée sur l'analyse des conséquences spatiales résultant du processus politique dans l'espace aérien et le cosmos. On assiste actuellement à l'émergence d'ambitions, américaines ou de quelques autres pays, dans le domaine de l'exploitation commerciale des ressources extra­terrestres, ce qui s'avère incompatible avec le principe de non appropriation de l'espace extra-atmosphérique. Ces ambitions s'apparentent à l'ouverture d'une boîte de Pandore qui ferait perdre à l'espace son caractère sanctuarisé et universel. Si l'espace extra-atmosphérique est libre et, a priori, exempt de toute souveraineté, l'espace aérien, quant à lui, obéit à une réglementation interne de l'Etat sous-jacent en vertu de l'exclusivité de sa souveraineté aérienne, ce qui permet à ce dernier, en cas de survol de son territoire par un aéronef sans son autorisation, de prendre des mesures pour contraindre le pilote à atterrir, et s'il n'obtempère pas aux ordres, d'utiliser la force. Mais la protection des aéronefs civils contre la force armée est un principe du droit international qui n'a vocation à s'appliquer que dans certaines conditions.

06/2022

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Histoire internationale

La Brigade Piron en Normandie

6 juin 1944 ! Ce jour-là, la Normandie est le théâtre de la plus formidable opération aéroportée, navale et aérienne de tous les temps, avec pour objectif la Libération de la France, de l'Europe, occupées depuis quatre ans par l'Allemagne nazie. Sur le rivage, cinq têtes de pont sont reliées les jours suivants. De mi-juin au 20 août, la bataille de Normandie permet la libération de la plus grande partie de la province. Cependant, une large zone, la Côte Fleurie, entre l'Orne et l'estuaire de la Seine, est toujours occupée. Le 17 août, les Alliés lancent l'opération Paddle dont l'objectif est la libération de cette zone. Cette opération est assignée à la brigade belge libre ou encore "brigade Piron" , du nom de son chef, le lieutenant-colonel Jean Piron. La brigade est placée sous le commandement du major-général Richard N. Gales, le commandant la 6e division aéroportée britannique. Forte de ses 2 300 hommes et de ses 500 véhicules, la brigade Piron est constituée de trois compagnies indépendantes, alliant mobilité et puissance de feu. Entre le 17 et le 31 août, la brigade va opérer le long de la route côtière, de Ranville à Honfleur, avec ses unités motorisées, et sur la route Troarn-Pont-l'Evêque avec l'escadron blindé ; puis l'ensemble de la brigade passe la Seine, entre La Meilleraye et Rouen. Destinée à délivrer Le Havre, elle est finalement appelée pour remonter en Belgique... et libérer Bruxelles. C'est cette odyssée, marquée de durs combats face à un ennemi qui a conservé toute sa pugnacité, que proposent de retracer les auteurs. L'ouvrage présente un rappel de l'histoire de la brigade, depuis sa création en Angleterre en juillet 1940, et le récit de la campagne de Normandie. Des annexes sont réservées à un moment de mémoire, à la commémoration de la libération de Bruxelles et à un parcours du souvenir, d'Arromanches aux rives de la Seine. L'ouvrage est illustré de nombreuses photographies et documents.

07/2014

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Littérature française

Tribulations et pérégrinations d'un énarque atypique

" Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal. C'est le courage de continuer qui compte " disait Winston Churchill. Je trouve la formule heureuse. Aussi, après trente-huit années de service en qualité de commis de l'Etat et non du système, je peux dire que mon parcours professionnel ne peut constituer un modèle de réussite à suivre ni, encore moins, celui d'un échec consommé qu'il faut éviter, loin s'en faut. Néanmoins, il peut aider à éviter certaines situations voulues ou subies, similaires aux miennes susceptibles d'être rencontrées par d'aucuns. J'espère surtout qu'il va permettre aux nouvelles recrues de l'Administration publique de faire l'économie des erreurs d'appréciation par moi commises sans, pour autant, tomber dans le travers de privilégier la " réussite et la promotion " au détriment de la dignité. A ce propos, je me permets d'invoquer M. Henri Guillemin qui disait de Jean Jacques Rousseau : " Pour parvenir, il hurlait avec les loups " (Du contrat social). Il faisait assurément allusion aux vaines tentatives de ce dernier d'intégrer l'univers des mondains à tout prix. Ce critère de réussite là-bas, à cette époque, a ses équivalents ici, aujourd'hui, au sein du système politique en place chez nous, système qui fait peu, très peu cas du mérite lui préférant l'allégeance aux clans et aux personnes. J'ai toujours abhorré " d'hurler avec les loups ", de faire partie de la faune des panégyristes, des thuriféraires, de ceux qui, sans pudeur, caressent dans le sens du poil tout au long de la hiérarchie administrative et qui ne savaient rien dire d'autre que ce qui convient à celui qui commande, le chef du moment, " El-wakef ". Le " NON " échappe à leur vocabulaire. A l'opposé, j'ai toujours admiré et témoigné respect et déférence aux personnes de conviction et de principes qui n'hésitent pas à dire NON quand il le faut, advienne que pourra (extrait).

07/2021

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Littérature francophone

Dans les nuages (Impressions d'une chaise)

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. A l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : " Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! " Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français.

05/2021

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Sports

Maurice Noguès, le rêve d'Orient

Peu d'hommes réalisent un rêve d'envergure. Le Breton Maurice Noguès, l'un des cent premiers aviateurs brevetés au monde, est de ceux-là. Après avoir été le précurseur du bombardement de nuit pendant la Grande Guerre, durant laquelle il commanda aussi la fameuse escadrille des Cigognes, il devient l'un des pionniers de l'aviation civile, effectuant, dès 1923, les premiers vols réguliers commerciaux nocturnes, au retentissement mondial. Cet homme simple mais volontaire et tenace veut pourtant davantage : créer une ligne aérienne entre Paris et Saigon, une ligne dont le défrichage, escale après escale, l'entraîne dans mille aventures parfois périlleuses où il manque laisser la vie à plusieurs reprises. Quand la mer, la montagne, le désert, le vent de sable ou le soleil, la neige ou un froid intense ne constituent pas de redoutables obstacles, quand la mécanique ne le lâche pas, il se heurte au pire des adversaires : l'homme ! Chaque fois, il triomphe ! Les compagnies aériennes naissantes s'adaptent à son ambition. C'est d'abord la Franco-Roumaine, puis Air Orient, à laquelle il donne ses lettres de noblesse. Mais surtout, après des années d'efforts, parfois de sacrifice, il offre à la France l'une de ses plus belles lignes, appelée à être le fleuron de la future compagnie Air France, dont il sera d'emblée l'un des di-recteurs emblématiques. Là le rejoint Mermoz, héros de l'Aéropostale, qui souhaitait depuis longtemps voler à ses côtés. Là aurait bien voulu le rejoindre un certain Saint Exupéry. Le rêve de Maurice Noguès ne s'arrêtait pas à Saigon. Il devait le mener plus loin encore, au Japon et sans doute au-delà. Mais le 15 janvier 1934, un accident d'avion abat cet homme par trop discret. Pas son rêve ! Il nous fallait retrouver ce héros modeste et faire vivre son épopée : car ici le devoir de mémoire s'impose.

01/2015

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Histoire de France

Le siècle de Paul-Louis Weiller. 1893-1993, As de l'aviation de la Grande Guerre, Pionnier de l'industrie aéronautique, Précurseur d'Air France, Financier international, Mécène des Arts

Héritier d'une grande famille du XIXe siècle qui s'était illustrée dans l'industrie, la finance et la politique, Paul-Louis Weiller a vécu plusieurs vies successives. Ingénieur de l'Ecole centrale, il est un héros de l'aviation pendant la guerre 1914-1918. Imposant l'utilisation de la photographie aérienne lors des vols de reconnaissance, il est plusieurs fois abattu avec son avion et blessé. Douze fois cité à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur à vingt-cinq ans, il termine la guerre auprès du maréchal Foch et assiste à la signature du traité de Versailles comme aide de camp du chef des armées alliées. Patron d'industrie dès l'âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise européenne de construction de moteurs d'avion, Gnôme et Rhône, qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. Il crée des lignes aériennes qui seront regroupées par l'Etat en 1933 pour devenir Air France dont il sera un des premiers administrateurs. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en Amérique du Nord où il contribue à l'action de la France libre. De retour en Europe après la guerre, il concentre son activité sur la finance internationale et le mécénat artistique. Il soutient la rénovation du château de Versailles, crée une compagnie de ballets, aide de nombreux artistes. Son objectif est de refaire de Paris la capitale de la culture. Cette action est couronnée en 1965 par son entrée à l'Académie des Beaux-Arts. Paul-Louis Weiller mène une intense vie mondaine entre les familles royales d'Europe, les hommes politiques, de Vincent Auriol à Georges Pompidou et Richard Nixon qui sont ses amis, les personnalités des arts, des lettres, du cinéma et de la scène. Il anime le dernier des salons parisiens, dans la tradition de ceux décrits par Marcel Proust.

05/1998

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Actualité et médias

La révolution du bon sens. L'Afrique à l'heure de la maturité, du courage et de la responsabilité

Pourquoi l'Afrique est et reste encore la risée de tous et la dernière de la classe malgré ses immenses et innombrables richesses du sol et du sous-sol ? Comment avoir tout (pétrole, or, diamant, fer, zinc, cuivre, coltan, cours d'eau, espace cultivable, population jeune) et manquer presque de tout ? C'est la théorie des trois C. Dit autrement, quel est le vrai problème de l'Afrique : pauvreté ou exploitation, injustice ou ignorance, incapacité ou mauvaise gestion et distribution des richesses ? Pourquoi l'Afrique est-elle devenue le carrefour de toutes les pandémies : guerre, faim, soif, Ébola, sida ? Que manque-t-il réellement à l'Afrique ? L'argent manque-t-il à l'Afrique ? À l'Afrique manquent des compétences, l'amour et la passion pour le continent, le sens de l'histoire ? Comment sortir l'Afrique de la minorité à un moment historique « zéro polaire » ? Quels sont les défis à relever pour l'avènement de la « révolution du bon sens » ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres qu'il serait long d'énumérer ici que ce livre essaie de répondre. Mais, par où commencer ? Par l'école, répond l'auteur. Il faut enseigner au monde et à l'Afrique qu'à une question sociale il faut une réponse sociale, et à une question d'ordre politique doit correspondre une réponse d'ordre politique, à une question culturelle ou économique il faut une réponse culturelle ou économique. Pour que l'émergence de l'Afrique devienne une réalité et passe du plan théorique et rhétorique à celui historique et pratique, l'auteur propose une voie : La révolution du bon sens. Pour que cela advienne, l'auteur propose une autre théorie, celle des trois P. Plutôt que d'un cri de révolte, il invite son peuple à se réveiller et à se lever, pour éviter un suicide continental. Du coup le mot d'ordre est donné : spiritualité de la lutte, culture de l'indignation, refus de la complicité, éthique de la responsabilité...

03/2015

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Histoire de France

Ardennes 1944. Le va-tout de Hitler

Novembre 1944. La guerre semble perdue pour une Allemagne prise en étau entre les Russes sur la Vistule et les Alliés à sa frontière occidentale. Hitler se convainc qu'une contre-offensive éclair en Belgique pourra faire éclater la coalition anglo-américaine et lui donner le temps de déployer ses armes secrètes. Une concentration militaire de grande ampleur est organisée en secret dans les Ardennes belges, là où le front tenu par les Américains est le plus vulnérable. Le 16 décembre, sous la poussée inattendue et brutale de deux armées de panzers, le front est enfoncé sur cinquante kilomètres. Nombre d'unités américaines se replient en désordre, mais d'autres résistent héroïquement dans des températures qui tombent à moins 22 degrés avant Noël. Plusieurs unités américaines sont encerclées à Bastogne, alors que le mauvais temps empêche toute opération aérienne de ravitaillement ou de renfort. Froid glacial, pénurie de vivres, massacres de prisonniers, cadavres piégés, représailles contre les civils, combats rapprochés, amputations à la chaîne, snipers, 5e colonne : du 16 décembre 1944 au 4 février 1945, les Ardennes sont le théâtre d'une guerre totale qui mettra hors de combat 80000 soldats américains et sensiblement le même nombre du côté allemand. En pure perte. Ayant sacrifié ses meilleures unités et ses dernières réserves contre une armée dont il a gravement sous-estimé les ressources matérielles et morales, Hitler a joué son va-tout et perdu. Une fois de plus, Antony Beevor excelle à multiplier les points de vue. Son récit alterne en permanence entre les niveaux politique, stratégique, tactique et individuel. Nourri d'une documentation impressionnante, il nous fait vivre cette lutte à mort telle que la vécurent les états-majors, les officiers sur le terrain et les hommes du rang - des deux côtés -, sans oublier les civils, avec cette empathie dépourvue de jugement moral qui est sa marque de fabrique. Antony Beevor rend à cette bataille, l'une des plus féroces et des plus inutiles de la Seconde Guerre mondiale, sa juste place dans l'histoire terrible de ce conflit.

09/2015

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Franc-maçonnerie

Le devoir ou l'action juste et désintéressée en Franc-Maçonnerie

Le Devoir est la traduction d'une morale dans la réalité de nos actes, ce qui renvoie à une métaphysique, c'est à dire à une certaine vision et compréhension du monde, à un ordre, à une finalité consciente ou non, religieuse ou non, qui induit un type de comportement. Un texte anglais du XVe siècle dit en parlant des Maçons opératifs : Leur grand secret enseigne à devenir bon et parfait, sans rien craindre et sans espérer. Ne rien espérer, constitue également l'un des fondements les plus importants de la Franc-Maçonnerie spéculative, il est exprimé ainsi dans le rituel du second degré (au grade de Compagnon) : Pour nous, seule l'oeuvre compte et n'est pas nécessaire la récompense. On retrouve une maxime quasiment identique dans un rituel au quatrième degré (grade de Maître secret) : Il n'est nullement besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. En ces termes, ce texte reprend l'une des devises traditionnelles de la Franc-Maçonnerie : FAIS CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA... Cette maxime résume l'une des meilleures approches qu'il est possible de donner à la notion de DEVOIR. Cet ouvrage s'emploie tout d'abord à analyser la notion de devoir et d'ACTION JUSTE dans différentes traditions : Bouddhisme, Confucianisme, Christianisme, Egypte ancienne, Hindouisme, Islam, Taoïsme... L'important est la manière d'agir dans l'instant présent, non le résultat escompté en cette vie ou après... Il ne faut pas renoncer à l'action, mais dans l'action, dit le moine Zen. Ensuite, les mêmes recherches concernent directement la Franc-Maçonnerie. Les Francs-Maçons dédient leur manière d'accomplir leur devoir à la gloire du G. A. D. L. U. , sans oublier que cette approche du Divin relève d'abord du symbolisme. Le devoir Maçonnique s'impose à tous les Frères et Soeurs, ce qui est à faire s'effectue dans la fraternité.

03/2021

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Insectes

L'effet papillon

Au centre des enjeux de conservation de la nature, ce beau livre unique en son genre fige la vie aérienne des papillons et raconte leurs exploits remarquables. Découvrez sous un visage inédit les insectes les plus populaires de nos régions grâce aux images vertigineuses de Ghislain Simard, référence de la photographie à haute vitesse, et à la plume sensible de l'entomologiste Vincent Albouy. Cet ouvrage dénonce le déclin inquiétant qui frappe ces prodiges de l'évolution, indicateurs de la santé de notre environnement. Un battement d'ailes pour bouger le monde Pari réussi entre esthétisme et efficience, les papillons sont de merveilleuses machines volantes. Malgré leur aspect délicat et la fragilité de leurs ailes écaillées, ces insectes populaires sont étonnamment robustes. En les voyant butiner une lavande ou un origan, si frêles et papillonnant, on pourrait craindre que le premier coup de vent les emporte... En réalité, ces as du vol sont capables de parcourir des milliers de kilomètres pour fuir la rigueur de l'hiver de nos latitudes et retrouver le soleil dans le Midi ou en Afrique. Se lancer au-dessus de la mer, les ailes déchirées par un été de vrilles et virevoltes dans nos jardins et nos bois, pour aller léguer son héritage au Sud, il faut le faire ! Saviez-vous que certaines espèces passent l'hiver en somnolant dans un lierre ou un cabanon de jardin, protégées par un antigel fait maison ? Et que, dans le grand bal des papillons, d'autres ne dansent que quelques jours sans se nourrir car ils misent leur brève existence sur l'accouplement et la perpétuation du cycle de vie ? Pourtant, si ces mini-superhéros relèvent les défis de leur existence en nous émerveillant, ils ne peuvent rien face à l'urbanisation, aux changements climatiques, à l'usage des pesticides... L'empreinte écologique humaine grandit et les écrase. Un peu partout, silencieusement, ces admirables insectes aux ailes en pétales disparaissent dans l'indifférence du monde. Il est temps d'éveiller les regards.

05/2023

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Histoire de France

D-Day & Bataille de Normandie : 100 jours pour la liberté

Le 6 juin 1944 scelle à jamais le destin de la Normandie. Avec le Débarquement des Alliés sur les plages de la Manche et du Calvados, l'opération Overlord amorce la libération de l'Europe soumise au totalitarisme du IIIe Reich. Le Débarquement en Normandie reste l'opération combinée la plus audacieuse de la Seconde Guerre mondiale, car durant quatre années d'occupation, Hitler a mobilisé des moyens considérables pour bâtir le Mur de l'Atlantique. Sur 2 500 km, de la Norvège à la frontière franco-espagnole, 15 000 bunkers constituent une barrière défensive réputée infranchissable. Pour-tant, le Mur de l'Atlantique, inachevé en juin 1944, possède des failles. Malgré son gigantisme, il résiste quelques heures seulement, incapable de repousser l'Armada qui déferle sur les plages normandes à l'aube du 6 juin. Les Alliés ont préparé le Débarquement en intégrant une in ? nité de détails pour maîtriser l'effet de surprise et le rapport de forces. L'e ? ort de guerre des pays engagés a permis d'obtenir cette supériorité navale et aérienne indispensable à la réussite du D-Day. Mais le Débarque-ment mobilise aussi une intelligence stratégique et technologique engageant le renseignement et le génie. L'opération Fortitude parvient à duper l'état-major allemand, et le port artificiel d'Arromanches, lui aussi construit dans le secret, reste à ce jour un modèle d'ingéniosité. Le D-Day est décisif, mais il n'est que la première phase de l'o ? ensive. Si la scène ? nale du Jour le plus long, où l'on voit Robert Mitchum allumer son cigare sur la plage, suggère que le succès est acquis, il n'en est rien. La Bataille de Normandie, qui se prolongera pendant 100 jours, ne fait que commencer. Dans cet ouvrage Frédéric Patard retrace méthodiquement la chronologie du Jour-J et la dif ? culté de concrétiser l'o ? ensive jusqu'à son dénouement avec la fermeture de la poche de Chambois. Il apporte aussi de nombreux éclairages sur la stratégie, la sale guerre, les bombardements des villes normandes, les ? gures emblématiques et les héros du quotidien, sans oublier la reconstruction d'une région dé? nitivement marquée par l'Histoire.

05/2019

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Thérapies diverses

Apo N° 1

La revue APO porte le regard singulier et vivant de l'Analyse Psycho-Organique sur la psychothérapie. Créée par Paul Boyesen en 1975, l'Analyse Psycho-Organique est une méthode de psychothérapie intégrative dont la particularité est d'associer le travail psychique au vécu corporel. En plaçant la personne au coeur du processus thérapeutique, elle l'aide à retrouver son unité psycho-corporelle, grâce à des outils thérapeutiques concrets et à une relation thérapeutique empathique et humaine. A travers des articles, des interviews et des cas cliniques d'analystes psycho-organiques et d'autres contributeurs extérieurs, la Revue APO invite tous les thérapeutes à se questionner, à approfondir et à enrichir leur pratique clinique. Ce premier numéro de la Revue APO est consacré à la naissance. C'est un thème cher à l'Analyse Psycho-Organique qui accorde une grande importance aux premiers instants de la vie et dispose aussi d'outils originaux pour soigner les blessures archaïques du foetus et du bébé, comme le "Processus de Naissance", formidable expérience psycho-organique aux effets thérapeutiques majeurs. La manière dont nous avons été désirés, attendus, accueillis a un impact sur notre développement psycho-corporel. A chaque instant de notre vie, nous vivons de nouvelles naissances. A chaque instant de notre vie, notre vécu de la naissance se réactive. Pour accompagner la personne à "naître à soi" en psychothérapie, le corps a une place essentielle. C'est le fil conducteur des différentes thématiques abordées par les analystes psycho-organiques et par les contributeurs extérieurs invités à participer à ce numéro, le pédopsychiatre et psychanalyste Bernard Golse et l'haptonome et psychothérapeute Pascale Delage. Que l'on aborde le vécu in utero ou le passage à la respiration aérienne, la naissance du bébé ou celle du parent, la grossesse ou les parcours de PMA, le corps est lieu de transformation et de reconnexion à notre élan vital. En reprenant les dernières recherches et connaissances sur la naissance et la vie in utero, ce numéro nous fait sentir l'importance de la naissance tout au long de la vie psychique.

06/2022

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Actualité politique France

Anne Hidalgo, une ambition qui vient de loin

La première enquête et biographie sérieuse sur une des grandes femmes politiques d'aujourd'hui. Anne Hidalgo est une énigme. Elle a résisté à tant de tempêtes et de complots qu'on s'interroge. Comment a-t-elle fait pour survivre dans ce monde féroce et impitoyable de la politique ? De quelle matière est faite cette fille d'immigrés espagnols, débarqués à Lyon au début des années 1960 ? De la cité HLM de La Duchère, sur les hauteurs de la Saône, jusqu'aux ors des palais de la République, son parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. Face aux bien-nés, il lui a fallu une ténacité hors du commun. Féministe de la première heure, elle a gravi les échelons du pouvoir avec une méticulosité et une persévérance qui l'ont fait longtemps passer pour une besogneuse. La petite fourmi a bien trompé son monde. Ceux qui l'ont sous-estimée, voire détestée avec constance, qui l'ont traitée de " fille de concierge ", ont été balayés de manière implacable. La maire de Paris, qui rêve de devenir " maire de France ", a, quoi qu'il advienne, un destin exceptionnel. Cette ambition d'atteindre les sommets vient de loin, des horreurs de la guerre civile espagnole, vécues par ses aïeux. Marque indélébile qu'elle porte comme un talisman. Celle que certains surnomment Miss Titane a un parcours de vie digne d'un roman picaresque. C'est l'épopée d'une aventurière andalouse, tombée amoureuse de la France des Lumières, chantre de la lutte contre le réchauffement climatique, devenue plus républicaine que les Français de souche, que raconte, ici, Serge Raffy, biographe de Fidel Castro. Une existence avec ses zones d'ombre, ses trahisons, ses bassesses, ses renoncements. Mais aussi sa vie de mère de famille recomposée, pas toujours simple, en particulier quand la rumeur a couru que son dernier fils était celui de François Hollande. Autre singularité : Anne Hidalgo n'a pas fait l'ENA. Presque une anomalie pour quelqu'un qui vise les plus hautes fonctions. Est-ce un handicap ? Ou une chance ?

09/2021

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Poésie

L'horizon d'un instant

" Tout dépend de l'instant. C'est lui qui détermine la vie. " C'est sous le signe de cette phrase fulgurante de Franz Kafka, le " Loup de Bohème " comme il le nomme, que se place L'Horizon d'un instant de Pierre Cendors. Cela dit une volonté d'intensifier chaque instant de notre vie errante à travers les bruissements cosmiques : " Ne cherchons pas à quitter l'instant avant que n'advienne son incandescence. Laissons en nous son gisement continûment s'accroître. " L'horizon d'un instant témoigne d'une grande attention aux présences terrestres, et d'un acte poétique incarné, jour après jour, durant plusieurs mois, dans un site montagneux, au contact des forces muettes du vivant. Muettes, bien que parlantes à qui se laisse traverser de leurs murmures sauvages. Cela demande un décentrement du regard et de l'écoute : " Prêter une intense écoute aux présences non humaines : celle des hordes nuageuses au-dessus des terres, celles des pierres, des sources et des forêts massées au sol, que cingle inépuisablement l'averse des lumières. " Pour laisser passer ces hordes nuageuses, ces averses lumineuses, ces nuits anciennes entre les lignes, Pierre Cendors joue avec l'étendue blanche des pages, qui devient une image de l'immensité silencieuse. Comme une lueur dans ces espaces vierges, un dialogue entre deux voix intérieures se noue. L'une murmure par exemple : " Une montagne blanchie par la nouvelle neige. L'ombre d'un nuage glissant sur un versant. Des vents errants s'entrecroisant sur la lande embrumée. " Et l'autre répond : " Seul nous parle ce qui est sans parole. " Pour saisir quelque chose des paroles sans paroles soufflées dans les espaces sauvages, la prose poétique de Pierre Cendors suit une ligne tremblante, errante, spiralée. Elle nous enseigne à ne rien attendre, ne rien prévoir, à tourbillonner, s'élever avec chaque instant libéré des logiques temporelles ordinaires : " Nous n'irons plus loin sans d'abord nous arrêter au pied des cimes de cet instant. Laissons l'instant, tout instant, se hausser à son altitude d'astre dans l'immobilité respirante d'une présence. "

09/2023

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Sciences politiques

L'avènement de la démocratie. Tome 4, Le nouveau monde

Que s'est-il passé pour qu'advienne silencieusement, dans le sillage de la crise économique du milieu des années 1970, un monde nouveau dont nul n'avait anticipé les traits ? En quoi consiste au juste sa nouveauté, qui à la fois marque le triomphe du principe démocratique à une échelle jamais vue et rend sa mise en oeuvre si problématique ? Telles sont les questions soulevées par la dernière étape en date de l'avènement de la démocratie qui sont au centre de ce livre. Nous vivons la phase ultime de la "sortie de la religion", la religion ne se résumant pas à la foi personnelle, comme nous la concevons aujourd'hui, mais formant le principe organisateur des sociétés d'avant la nôtre. Ce processus paraissait parvenu à son terme ; il ne l'était pas. Nous nous pensions "absolument modernes" ; nous en étions encore loin. Nous le sommes brutalement devenus, et cela change tout, des conditions de la coexistence planétaire à l'identité de chacun d'entre nous. Notre organisation politique conservait dans sa forme l'empreinte de la soumission aux puissances venues d'en haut. Celle-ci s'est volatilisée, en révélant une fonction de l'Etat-nation que nous ne soupçonnions pas et qui en fait le soubassement du monde mondialisé. Nous habitions une histoire que nous pensions toute tournée vers l'avenir. Elle restait hantée par le passé, en réalité, comme le bond en avant de la production du futur nous l'a appris, en donnant à l'économie une place hégémonique dans la vie collective. Les libertés individuelles que nous pensions avoir conquises continuaient secrètement d'être prises dans l'appartenance sociale. L'effacement de cette dernière leur a conféré une autre portée, en faisant apparaître une société des individus qui gravite autour des droits de l'homme. Le paradoxe est que cette formidable avancée des moyens de l'autonomie humaine donne, à l'arrivée, une société qui échappe à ses membres, des démocraties incapables de se gouverner. Une chose est de disposer des instruments qui permettent de maîtriser son destin, une autre est de savoir s'en servir. L'histoire de la libération est derrière nous ; l'histoire de la liberté commence.

01/2017

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Littérature étrangère

Une vie comme une autre

"Casa Fiesta"' : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités à coup de lectures de sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare dans une ambiance électrique et la mère de partir avec son fils s'installer à Los Angeles. Profondément instable, alcoolique et manipulatrice, elle va l'entraîner dans les tourments de sa vie amoureuse, sans rien lui épargner. Il va ainsi se retrouver avec sa mère et son amant de sculpteur grec, Anatol, dans un atelier empli à ras-bord d'oeuvres licencieuses - telle cette statue de Syrinx faisant une fellation à Pan - sur les hauteurs de Hollywood. Et puis, un beau jour, elle décide de partir vivre en Italie. Dès lors, notre jeune narrateur s'installe avec sa grand-mère, une vieille méthodiste acariâtre, et son père, qui n'est désormais que l'ombre de lui-même. Son appartement est un taudis, son aura évanouie, sa nostalgie inextinguible. Mais sa mémoire est inépuisable, et ses souvenirs, puissants. Il va alors l'entraîner avec lui dans ce passé de gloire, de beauté et de rêve. Entre ces deux êtres déchus que constituent une mère fantasque et égoïste et un père aimant mais faible, notre narrateur arrêtera d'essayer de choisir pour se tourner vers l'avenir : les filles, l'université, la promesse d'une vie comme une autre. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coulisses d'un Hollywood en noir et blanc fantasmé et désormais révolu qui revit ici à travers des personnages hauts-en-couleurs. D'une écriture acérée et aérienne, il dépeint l'admiration et la déception causées par ceux qu'il faut savoir quitter pour grandir, ceux-là même qui nous ont mis au monde. Un premier roman d'initiation drôle et décalé sur les travers d'une société américaine ravagée par le poids de l'image. Un petit grand roman.

01/2015

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Beaux arts

Djedda patrimoine mondial. Archives françaises commentées

La fierté de Djedda s'investit notamment dans des records de hauteur. Le plus haut mât du monde pour un drapeau, 170 m de haut, inauguré le 23 septembre 2014 à l'occasion de la fête nationale de l'Arabie saoudite. Le plus haut jet d'eau du monde, 312 mètres. Qu'on imagine la puissance des canons à eau nécessaires pour envoyer l'eau à une telle hauteur ! Mais le monument le plus emblématique du futur est sans conteste la "Tour du royaume", rebaptisée "Tour de Djedda", dont la construction devrait s'achever en 2020.
Paroxysme de sa hauteur qui doit atteindre plus d'un kilomètre, en dépassant toutes les tours du monde. Djedda a été classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste des biens culturels, en juin 2014, comme Porte de La Mecque : pôle spirituel de l'islam du monde entier, vers lequel les musulmans se tournent cinq fois par jour pour la prière, et où les pèlerins affluent désormais, tous les ans, par millions.
Dès le début du XIXe siècle, des voyageurs ont remarqué la hauteur des maisons et la qualité de la décoration en bois ajouré des moucharabiehs, loges en encorbellement sur les façades. Cette architecture aérienne et éolienne s'est épanouie entre 1800 et 1950, époque où la mer Rouge est devenue une des principales voies maritimes du monde, surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le noyau historique de Djedda est le témoin d'un "style de la mer Rouge", fait d'empreintes croisées de deux sphères d'influence commerciale et artistique : vers le nord-ouest, le monde de la Méditerranée orientale, autour d'Istanbul, du Cafre et de Damas ; vers le sud-est, le monde de l'océan Indien, autour de la côte indienne du nord-ouest.
Les archives françaises possèdent de nombreuses photos sur l'architecture domestique de Djedda et des ports de la mer Rouge. Prises durant la première guerre mondiale, elles illustrent abondamment cet ouvrage. Quasi inédites, elles sont riches d'enseignement sur le centre historique de la ville avant les transformations drastiques dues aux retombées de la rente pétrolière.

12/2019

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Acteurs

Mes mille et une vies

Dans cette autobiographie, Bud s'entretient avec Carlo et raconte sa bande originale. Carlo Pedersoli et Bud Spencer : deux personnages et une vie commune à plusieurs facettes. Carlo, c'est l'enfance, la jeunesse et le sport. Il s'est d'abord distingué en tant que nageur professionnel. Carlo Pedersoli a représenté l'Italie aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, où il a participé aux épreuves de natation. Par la suite, il a également concouru aux Jeux olympiques de 1956 à Melbourne, poursuivant sa carrière dans la natation à un niveau international. Sa carrière sportive en natation a été marquée par participations aux compétitions olympiques. Son engagement et ses performances sportives ont posé les bases de sa renommée et de son endurance physique, des atouts qui ont été plus tard mis en valeur dans sa carrière d'acteur, notamment dans ses rôles de personnages forts et robustes à l'écran. Bud Spencer a entamé sa carrière d'acteur dans les années 1960, souvent dans des rôles de personnages forts, bruts et souvent comiques, ce qui l'a rapidement propulsé vers le succès. Il a joué dans de nombreux films à succès, en particulier les "spaghetti westerns" (westerns italiens) avec Terence Hill. Leur duo a connu un grand succès notamment avec des films tels que "Dieu pardonne... moi pas ! " en 1967, "On l'appelle Trinita" en 1970, et "Le Cogneur" en 1974, parmi d'autres. Carlo comme Bud ne sont pas pour autant des "touche à tout" . La vie est une pyramide d'opportunités. Par leurs qualités physiques extraordinaires, exploits sportifs et démesures cinématographiques en réponse. Et c'est ainsi que les deux personnages ont évolué en même temps au grès de ce que leur offrait la vie. Par exemple, parce que Carlo était un pilote accompli, alors il a créé une entreprise de transport aérien compagnie aérienne, aujourd'hui filiale de la Poste italienne. Bud Spencer était apprécié pour son apparence imposante, sa personnalité charismatique, et son sens de l'humour. Après sa carrière d'acteur, il s'est également investi dans des oeuvres de charité et est resté une figure emblématique du cinéma italien. Sa vie a été marquée par ses succès dans le cinéma, son amour pour la natation.

03/2024

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Religion

Isidore de Séville et la naissance de l'Espagne catholique

Isidore de Séville est un témoin privilégié de la naissance de l'Espagne catholique : présent aux derniers soubresauts de la monarchie arienne, avec la révolte d'Herménégilde, il a sans doute assisté à la conversion du roi Reccared au catholicisme, avec son frère Léandre. Ayant pris après lui les rênes de l'Eglise de Séville, il a eu à coeur de guider les premiers pas de la communauté nouvelle ainsi instituée entre la société hispano-romaine, héritière des traditions classique et chrétienne, et la société visigotique, avec laquelle il était enfin possible de collaborer depuis sa conversion au catholicisme. Les Sentences, confrontées aux documents contemporains, sont ainsi un témoignage particulièrement précieux de cet effort pour intégrer la force barbare, qui a pour la première fois réuni toute la péninsule sous un même sceptre, dans un état à la fois romain et chrétien et favoriser ainsi le passage de cette société à la vie éternelle. Elles témoignent de la foi devenue majoritaire, et de la manière dont Isidore souhaitait l'enseigner aux plus humbles, comme aux esprits les plus avancés, on y trouve aussi l'expression théorique et pratique d'une morale qui est révélatrice des moeurs de la société. L'aspect le plus important de cet effort de christianisation réside sans doute dans les chapitres sur les devoirs du roi, où s'élabore une théologie du pouvoir royal qui vise à limiter la violence de celui-ci, dans les circonstances difficiles du IVe Concile de Tolède, pour qu'il collabore, à une place qui est limitée avec précision, à l'enseignement de la foi. Pierre CAZIER, né à Lille en 1936, a enseigné dans la région lilloise comme instituteur, enseignant du secondaire, puis du supérieur. Après des études de Lettres Classiques à l'Université de Lille III, il a préparé à Paris IV, sous la direction de Jacques Fontaine, de l'Institut, une thèse d'Etat intitulée "L'Eglise dans la société visigotique d'après les Sentences d'Isidore de Séville" . Celle-ci comportait une édition critique de cette oeuvre et une synthèse qui a été profondément remaniée pour cet ouvrage. Elle a été soutenue en 1984 avec la mention "Très honorable" . Pierre Cazier est actuellement Professeur de Latinité Tardive à l'Université d'Artois.

04/1994

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Littérature française

Les trois ermites. Légende languedocienne

Pour les habitants des Causses et des Cévennes, aux confins du Rouergue et du pays viganais, il est un lieu chargé d'histoire et de légende, une "montagne sacrée", casque de granit posé sur les landes du plateau du Lingas, aujourd'hui assiégé par la forêt domaniale de l'Aigoual : le Saint-Guiral. Chaque année, le lundi de Pentecôte, les paroissiens d'Arrigas, Alzon, Sauclières, Saint-Jean-de-Bruel, Dourbies, plus quelques autres, montent au pied de ce rocher pour entendre la messe. Le site du Saint-Guiral est occupé depuis la nuit des temps, mais son passé est mystérieux car la légende a longtemps pris le dessus sur la vérité historique. Adrienne Durand-Tullou y a découvert des pointes de silex dans les fissures du rocher. Le monolithe, appelé par les autochtones "tombeau de Saint Guiral", maladroitement christianisé par une croix gravée dans le linteau, n'est autre qu'un ancien dolmen. Plus récemment, Laurent Schneider, chercheur au CNRS, a démontré la présence d'un castrum du haut Moyen-âge, sans doute le premier "château" de la famille de Roquefeuil. Au XVIIIe siècle, des frères rebâtissent l'ermitage et l'un deux, Charles Boissière, fut inhumé dans notre église d'Arrigas en 1718, près des fonds baptismaux, comme nous l'apprend l'acte de décès dressé par le curé. Et pourtant, à l'origine du pèlerinage se trouve une légende, la légende des trois ermites, dont l'existence historique n'a jamais été démontrée et qui, surtout, n'a jamais été reconnue officiellement par l'Eglise. Transmise de générations en générations, elle est arrivée jusqu'à nous sous de multiples variantes. Guiral est toujours l'un des trois frères. Mais le nom de ses frères varie selon le territoire où l'on se trouve : Alban et Sulpice pour les Aveyronnais, Alban et Loup (Pic Saint Loup) pour les Gardois, Loup et Clair pour les Héraultais (Mont Saint Clair), etc. De même pour leur origine familiale : pour beaucoup ils appartiennent à la puissante famille de Roquefeuil. Pour d'autres, comme l'auteur de la présente version, ce sont les fils de la famille d'Esparon. Qu'importe en vérité puisque nous sommes ici non dans le domaine de l'histoire, mais dans celui de la légende. L'oeuvre de l'Abbé Bouisson, publiée à la fin du XIXe siècle, nous donne une version romancée de la légende, dans une langue riche, parfois trop, dans un style littéraire très daté, un peu "pompier". C'est aussi ce qui fait le charme de cette "mise en scène" de la légende des trois ermites, dont certains aspects sont entrés depuis dans la mémoire collective.

04/2010

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Histoire de France

Commando de chasse

Un livre original dans l'oeuvre de Jean Mabire dans la mesure où il fut, lors de la guerre d'Algérie, un officier parachutiste à la tête d'un de ces fameux commandos de chasse qui livrèrent une guerre difficile, mais efficace, aux katibas de l'ALN bien mises à mal par le plan "Challe". Le thème principal reste la superposition bien typée de profils d'officiers de l'Armée française dessinés dans leurs attitudes, leurs motivations et leurs réflexions sur le conflit, la guerre, la nature humaine. L'auteur exalte l'honneur, la fidélité et la mort héroïque sans sectarisme : les activistes du FLN ont souvent plus grâce à ses yeux que les vieux officiers grassouillets et paresseux qui faisaient la guerre entre les murs d'une caserne. Le tout, bien qu'épique, n'étant pas non plus dénué d'humour, Commando de chasse est sans doute le livre qui résume le mieux la vie et l'oeuvre de l'auteur… A ceux des commandos de chasse : "On a comparé les commandos de chasse à des "têtes chercheuses". Je n'aime pas cette comparaison technique, car, justement, vous n'êtes pas des machines. Vous êtes des hommes au sens plein et noble du terme. C'est là que réside votre efficacité et votre force. Si vous avez du souffle, du muscle, un oeil perçant, une riposte prompte et foudroyante, vous êtes aussi un élément de contact humain avec les populations de cette province. Vous rassurez ces hommes et ces femmes terrorisés par les bandes rebelles et vous ramenez l'espoir dans leur coeur. Vous créez dans les djebels les plus reculés, pour le fellagha, un élément d'insécurité ; pour la population, un élément de confiance. Jeunes soldats de Métropole et jeunes Musulmans au coude à coude dans les commandos de chasse, et dans un même élan, vous faites partie de notre chance, de la vraie chance de notre Patrie. Vous êtes des jeunes hommes purs et droits. Je suis content de ce que vous avez déjà fait, je vous demande de nouveaux efforts, je vous en demanderai encore. Je sais que vous avez la Foi tranquille de ceux qui se battent pour un idéal juste et grand et que nous parviendrons tous ensemble à la Victoire" (Général d'armée aérienne Challe, commandant en chef).

05/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad Devils

Un job de rêve ? Pas sûr. . . Kaylee vient de recevoir une proposition qu'elle peut difficilement refuser. Si elle veut fuir son boulot dans ce bar sordide où l'ambiance est de plus en plus nocive, elle doit sauter sur cette occasion inespérée ! Suivre le groupe de rock mondialement connu, les Hot Devils, dans sa tournée européenne pour jouer les baby-sitters. Qui n'en rêverait pas ? Mais petit problème : son ex ! Il n'est autre que le batteur du groupe. . . Autre souci : il la déteste ! Et elle ne voit pas bien comment cela pourrait changer, vu la façon dont elle a interrompu leur relation, le laissant sur le carreau, le coeur brisé, sans même une explication. En tout cas, une chose est sûre : Ethan va lui rendre la monnaie de sa pièce, et faire de sa vie un enfer par la même occasion. Son caractère de musicien rebelle ne va d'ailleurs pas améliorer les choses, loin de là ! La cohabitation risque bien de devenir éprouvante. . . surtout avec une telle proximité. Malgré tout, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter ses démons. . . ce beau démon. . . Que la tournée commence et advienne que pourra ! *** Je porte mon attention sur mon ex qui a les yeux à nouveau rivés sur moi, les lèvres entrouvertes. Si je ne m'abuse, elle salive sur mon torse. Malheureusement pour elle, il ne lui appartient plus depuis un bon bout de temps. Pourtant, j'adorais lorsqu'elle me caressait de ses mains expertes, qu'elle l'amadouait de ses baisers tendres à me provoquer de rudes effets dans le caleçon. On était bien tous les deux, on se disputait rarement. Ouais, on était fait l'un pour l'autre. Mais elle a tout gâché, bordel de merde ! Plus fort que moi, mes iris toisent les siens d'une façon meurtrière. Voilà que la rage revient me perturber. Putain. . . Il faut que je me casse. Impossible de rester dans la même pièce qu'elle sans que le passé vienne me tourmenter. Je ne sais pas comment je vais faire pendant un mois, je sens bien que je vais péter un câble plus d'une fois ! Je pose brutalement le mug sur la table noire face à moi, me lève et fonce jusqu'à ma piaule. Bref, je sens que je vais vivre une tournée de merde !

04/2022

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Actualité et médias

11 Septembre Paris, 14h46

New York. Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46. Un Boeing d’American Airlines s’encastre dans la tour Nord du World Trade Center. À Rennes, il est 14 h 46. Le président Chirac sort de son déjeuner avec des agriculteurs. Son aide de camp l’informe : il se passe quelque chose d’inhabituel aux États-Unis. À Paris, la secrétaire particulière de Lionel Jospin surgit au beau milieu d’un rendez-vous et allume la télé : le Premier ministre voit, en direct, un second avion percuter la tour Sud. Le Pentagone aussi est attaqué. Qui a fait le coup ? Comment l’Amérique va-t-elle réagir ? Surtout, la France va-t-elle être frappée à son tour ? A l’heure de la cohabitation et à sept mois d’une présidentielle qui les mettra face-àface, Chirac et Jospin vont devoir gérer une crise historique.Sans attendre le retour du président, Matignon renforce le plan Vigipirate. À 18 h 30, les deux hommes se retrouvent à l’Élysée. La passe d’armes s’engage. Le président est chef des armées, le gouvernement, lui, est responsable de la défense aérienne. Lequel des deux prendrait la décision d’abattre un avion suspect plongeant vers Paris ? Qui se doit d’annoncer aux Français les mesures de sécurité ? Des questions qui cristallisent une cohabitation déjà longue et tendue. Une semaine après les attentats, Chirac survole Ground Zero. Il est le premier chef d’État étranger à se rendre aux États-Unis, l’occasion pour lui de redorer sa stature internationale et de donner du souffle à une fin de mandat salie par les « affaires ». À Matignon, on comprend vite que l’élection d’avril ne se jouera plus seulement sur le bilan économique du gouvernement. Dans cette crise, il va falloir exister. Réécrire les plans de défense du territoire, préparer l’engagement en Afghanistan et gérer, politiquement, un thème qui monte : la sécurité. Et si cet événement avait pesé dans l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ? Si l’insécurité mondiale avait créé un climat propice à la montée des extrêmes ? Du 11 septembre 2001 au 21 avril 2002, ce livre revit heure par heure les dessous de cette crise, avec les acteurs politiques, diplomatiques et militaires de l’époque. Côté français.

06/2011

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Histoire internationale

Les racines chrétiennes de l'Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe siècles

Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire. Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus. De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'Etats embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. A moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs ... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison). Etendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. Ce livre fera date.

10/2005

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Religion

Sacrifices en Islam. Espaces et temps d'un rituel

Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multiples pratiques des sociétés musulmanes, qu'elles soient transplantées en Europe, ou qu'on les observe parmi ce milliard d'individus qui, à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie, suit la foi révélée par le Prophète Muhammad. Egorger de ses ongles la victime animale au Maghreb, boire ou se baigner dans le sang de celle-ci dans les cultes zar soudanais, partager et cuisiner les chairs des bêtes égorgées au sein de la communauté, comme dans la Grèce arienne, ou solliciter une protection. Que reste-t-il de l'islam dans ces formes quotidiennes du sacrifice ? Encore faudrait-il, ou non, distinguer celui-ci de l'abattage rituel des animaux nécessaires à la consommation halal des chairs, tout comme dans le cas des viandes juives casher. On peut mettre pourtant en évidence un modèle musulman du rituel sacrificiel, que reconstruit l'anthropologue à partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète. Le sacrifice que se propose de faire Abraham de son fils, Isaac pour les juifs, Ismaël pour les musulmans, répond à des questions fondamentales : comment peut-on naître d'une femme ? Comment assumer le rôle de père et la soumission du musulman à Dieu ? Questions que pose aussi le sacrifice effectué pour la naissance d'un enfant. Voilà la vision orthodoxe qui inspire le sacrifice du Pèlerinage à La Mekke, et celui effectué le même jour dans ressemble de la communauté musulmane à l'occasion de la fête de l'ayd al-kabir. L'islam n'inscrit pas, contrairement au christianisme, le sacrifice au coeur de son dogme. Il lui accorde cependant une place essentielle dans ses pratiques rituelles : accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur du lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales à l'universalité que celles qu'induit le modèle ibrâhimien, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : "cuisines du sacrifice" dette u sacrificielle, fonctions thérapeutiques, etc. Une première synthèse donc, illustrée d'exemples tous contemporains, qui nous apporte sur la pratique des sociétés musulmanes un éclairage unique.

04/1999

ActuaLitté

Centre, Val de Loire

Du côté de Villers. Une jeunesse berrichonne

La Nouvelle République du 14 novembre 2020 annonce qu'un bâtiment a été rasé à Villers-les-Ormes, dans l'Indre. Ce fait divers banal est pour l'auteur de ce livre "une seconde mort" . La disparition de la maison de son enfance, la violence du terme "rasé" provoquent chez lui un choc qui lui permet de remonter dans le temps, dans ses souvenirs. Du côté de Villers - Mémoire et lieux en Champagne berrichonne dans les années 1950-1960 est le récit de l'enfance et de l'adolescence de l'auteur dans un village de l'Indre. Né dans une ferme en 1942, il habitera ensuite au café du village Au bon Coin jusqu'en 1960 lorsque sa mère partira habiter Châteauroux après le décès de son mari. Dans cette petite commune de 207 habitants remontent des souvenirs de la France rurale de l'après-guerre encore coincée au XIXe siècle. Son imaginaire est alors envahi de machines agricoles monstrueuses comme les batteuses puis les moissonneuses-batteuses Massey-Harris et des gros tracteurs américains Mac Cormick ou Farmall que côtoie parfois encore "le geste auguste du semeur" cher à Victor Hugo. Mais il se rappellera également d'autres gestes plus familiers. Il aimera ceux d'un grand-père apiculteur occasionnel qui lui permettait de déguster l'incomparable brèche ou ceux de son autre grand-père qui prenait par temps de neige, avec des saulnées, des alouettes cuisinées le soir-même par sa grand-mère. La petite école communale sera le lieu de son éveil intellectuel qu'il ajoutera à la pratique de projectionniste de films 16mm. Le goût de la musique commencera avec les bals campagnards qui le pousseront à apprendre l'accordéon. Enfin, l'arrivée des Américains sera l'occasion de découvrir les ballets incessants des avions dans le ciel de la base aérienne de Châteauroux-Déols si proche mais surtout la modernité, l'American way of life. Au total, une vie de gamin heureuse, mais dans la solitude. AUTEUR Né en 1942, à Villers dans l'indre, devenu Villers-les-ormes après que les ormes ont tous disparu, Guy Mérigot intègre l'école normale d'instituteurs de Châteauroux avant de poursuivre ses études de lettres à l'Université de Clermont-Ferrand. Il participe à l'ouvrage collectif Maintenant, la Pédagogie Institutionnelle chez Hachette. C'est dans cette même voie qu'il s'intéresse à la psychanalyse et devient secrétaire de rédaction de la revue Topique. Passionné de politique depuis l'Université, il publie dans la luxueuse revue Prétentaine. Il est agrégé de lettres modernes.

10/2021