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Littérature érotique et sentim

Hors sexe

"Après Ressort cassé publié l'an dernier, voici Hors Sexe : le deuxième des romans publiés chez Kistemaekers en 1890, sous le titre Le Troisième Sexe. Curieusement, alors qu'un seul titre figure sur la couverture, l'éditeur belge a choisi de publier en un seul volume deux intrigues distinctes, donc deux romans. La justice, qui a intenté une action contre le livre, ne semble pas s'en être rendu compte, puisque le procureur prend ses exemples dans le premier roman et y ajoute un dernier, provenant du second, comme s'il s'agissait d'une seule et unique intrigue. Il est vrai que les deux romans parlent de l'hésitation de genre et du refus de la stricte coïncidence du genre et du sexe. C'est ce qui irrite la justice de l'époque et c'est ce qui fait leur modernité. Hors Sexe est un récit plus alerte et plus imagé que Le Troisième Sexe alourdi par de longs discours théoriques. C'est pour cette raison que je me suis autorisée à couper le volume, au risque de me le voir reprocher par certains puristes. La publication de ce livre obéit aussi à un intérêt sociologique. Avec Marguerite Coppin, nous avons l'occasion de nous pencher sur l'oeuvre d'une femme de la fin du xxe siècle, issue d'un milieu modeste, une provinciale largement autodidacte. Dans ses livres, en creux et en plein - je veux dire dans leurs lacunes mêmes, comme dans la fiction - on voit les difficultés qu'éprouve une femme sans fortune et sans références culturelles solides, quand elle essaie de vivre et de penser autrement qu'en suivant les rails du mariage. Marguerite Coppin est née à Bruxelles en 1867 et il semble qu'elle soit morte en Angleterre, en 1831. Elle a publié trois romans, sans nom d'auteur, chez un éditeur bruxellois sulfureux. Le procès ouvert à l'encontre du second et qui s'est terminé par un non-lieu, a permis d'établir la "paternité" des deux volumes : en 1889, Ressort cassé et en 1890 Le Troisième Sexe suivi de Hors Sexe. Ces ouvrages ne lui ayant attiré que des ennuis, Marguerite Coppin s'est ensuite adressée à des éditeurs de province, pour des écrits bien inoffensifs", Mirande Lucien.

04/2012

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Histoire internationale

Kosovo. Une guerre juste pour un Etat mafieux

La première guerre de l'OTAN a été menée au nom des droits de l'homme : frapper fort pour "prévenir un génocide" et stopper les troupes serbes menaçant des populations civiles. Elle était pourtant illégale. Pendant 78 jours, au printemps 1999, l'Alliance emmenée par les États-Unis a bombardé la Serbie, y compris le Kosovo, alors sa province, avec le soutien enthousiaste de la plupart des intellectuels et médias français. La même Alliance, soutenue par l'Europe, a détaché de la Serbie le Kosovo pour en faire, en 2008, un nouvel État qu'elle a adoubé. Quatorze ans après, où en est le Kosovo "démocratique" et "pluri-ethnique" ? Voici un droit de suite - un de plus - dont nous avons été privés. En dépit de ses déclarations d'autosatisfaction, la communauté internationale a failli. Une véritable purification ethnique a débarrassé le Kosovo d'une grande partie de ses minorités (en premier lieu, serbes et roms), au lendemain de l'intervention de l'OTAN et en 2004. Au centre des trafics dans les Balkans, le nouvel Etat est dirigé par les leaders issus des rangs de l'UÇK, l'ancien mouvement indépendantiste armé, hier encore présentés comme les "combattants de la liberté", et aujourd'hui connus pour leurs liens avec le crime organisé. Pierre Péan démontre la terrible duplicité de la communauté internationale, États-Unis en tête. Tous, Américains, Britanniques, Français et Allemands, savaient parfaitement à qui ils avaient affaire ; leurs services ont souvent appuyé ou formé militairement plusieurs des leaders de l'UÇK. L'auteur révèle que la France mena de facto une politique à double face pendant et aussitôt après la guerre. Depuis, ni Washington ni Paris n'ont jamais voulu désavouer leurs anciens protégés. Même la justice internationale et l'ONU ont été entravées. Voilà comment un effrayant trafic d'organes, mis au jour dès 2003 par des membres de la Mission d'administration du Kosovo de l'ONU, a été étouffé pendant sept ans. Pourtant, le constat, effroyable, des exactions et crimes commis ou couverts par le nouveau régime est abondamment documenté par nombreux enquêteurs internationaux, magistrats et agents de services de renseignement présents sur le terrain. Pierre Péan est allé à la rencontre de ces victimes ignorées par l'opinion internationale. Ce livre lève un coin du voile.

05/2013

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Histoire de France

Commando de chasse

Un livre original dans l'oeuvre de Jean Mabire dans la mesure où il fut, lors de la guerre d'Algérie, un officier parachutiste à la tête d'un de ces fameux commandos de chasse qui livrèrent une guerre difficile, mais efficace, aux katibas de l'ALN bien mises à mal par le plan "Challe". Le thème principal reste la superposition bien typée de profils d'officiers de l'Armée française dessinés dans leurs attitudes, leurs motivations et leurs réflexions sur le conflit, la guerre, la nature humaine. L'auteur exalte l'honneur, la fidélité et la mort héroïque sans sectarisme : les activistes du FLN ont souvent plus grâce à ses yeux que les vieux officiers grassouillets et paresseux qui faisaient la guerre entre les murs d'une caserne. Le tout, bien qu'épique, n'étant pas non plus dénué d'humour, Commando de chasse est sans doute le livre qui résume le mieux la vie et l'oeuvre de l'auteur… A ceux des commandos de chasse : "On a comparé les commandos de chasse à des "têtes chercheuses". Je n'aime pas cette comparaison technique, car, justement, vous n'êtes pas des machines. Vous êtes des hommes au sens plein et noble du terme. C'est là que réside votre efficacité et votre force. Si vous avez du souffle, du muscle, un oeil perçant, une riposte prompte et foudroyante, vous êtes aussi un élément de contact humain avec les populations de cette province. Vous rassurez ces hommes et ces femmes terrorisés par les bandes rebelles et vous ramenez l'espoir dans leur coeur. Vous créez dans les djebels les plus reculés, pour le fellagha, un élément d'insécurité ; pour la population, un élément de confiance. Jeunes soldats de Métropole et jeunes Musulmans au coude à coude dans les commandos de chasse, et dans un même élan, vous faites partie de notre chance, de la vraie chance de notre Patrie. Vous êtes des jeunes hommes purs et droits. Je suis content de ce que vous avez déjà fait, je vous demande de nouveaux efforts, je vous en demanderai encore. Je sais que vous avez la Foi tranquille de ceux qui se battent pour un idéal juste et grand et que nous parviendrons tous ensemble à la Victoire" (Général d'armée aérienne Challe, commandant en chef).

05/2018

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Spécialités médicales

Systèmes d'imagerie intégrés ou associés aux appareils de radiothérapie

Cet ouvrage, écrit par des physiciens médicaux et des médecins spécialistes expérimentés, a été coordonné par le Dr es Sciences Ginette Marinello, ex-Chef de l'Unité de Radiophysique et de Radioprotection du Patient du CHU Henri Mondor de Créteil (France) et le Pr Jianji Pan, Chef du Service de Radiothérapie de l'Institut du Cancer et Directeur du Centre d'Assurance de Qualité de la Province du Fujian (RP de Chine). Il a pour but de faire le point sur les différents systèmes d'imagerie associés aux accélérateurs modernes de radiothérapie : EPID, systèmes d'imagerie embarqués à 2 ou 3 dimensions utilisant des RX de basse ou haute énergie, systèmes d'imagerie fixés au sol et au plafond... et systèmes d'imagerie indépendants irradiants ou non irradiants (systèmes optiques d'imagerie surfacique et à ultra-sons). Outre une description des systèmes, le principe de formation et d'exploitation des images produites est expliqué et illustré par de nombreux exemples pratiques. Les contrôles de qualité à effectuer obligatoirement à leur réception, puis périodiquement, pour assurer une qualité d'image indispensable, sont détaillés ainsi que les matériels et méthodes à utiliser et les tolérances acceptables. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à la pratique clinique avec de nombreux exemples montrant les possibilités et l'intérêt de l'utilisation des appareils d'imagerie pour les irradiations standard (sein), la modulation d'intensité IMRT ou VMAT (ORL), les irradiations stéréotaxiques intracrâniennes ou extracrâniennes (métastases osseuses) ou pendant les différentes stratégies d'irradiation des tumeurs mobiles (poumon et foie), et la protonthérapie (tumeurs de la base du crâne et mélanomes oculaires). L'utilisation de l'EPID comme dosimètre de transit pour le contrôle in vivo et l'enregistrement des doses délivrées aux patients pendant l'irradiation fait l'objet de tout un chapitre contenant, entre autres, la description des méthodes de calcul sur lesquelles sont basés différents logiciels. Enfin, un dernier chapitre est dédié aux méthodes d'évaluation des doses délivrées spécifiquement par les différents types d'imagerie et aux problèmes qu'elles posent. De par son contenu, étayé par une importante liste de références bibliographiques et de nombreuses figures, cet ouvrage s'avère être un outil indispensable pour tous ceux qui pratiquent la radiothérapie et s'intéressent à la radioprotection des patients, qu'ils soient médecins, physiciens médicaux, dosimétristes, manipulateurs d'électroradiologie médicale ou personnel technique et paramédical..., et bien sûr pour les étudiants.

03/2019

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Histoire ancienne

Antipolis, la ville romaine. Architecture et urbanisme (Ier siècle av. n. è. - Ve siècle de n. è.)

Etablissement indigène, agglomération hellénistique puis ville romaine... Antibes peut s'enorgueillir d'un riche passé. Entre 2011 et 2013, ses vestiges ont été étudiés par une équipe de chercheurs dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche intitulé "Antipolis, des origines ou royaume des Francs". Le présent ouvrage concerne l'époque romaine durant laquelle Antibes était la première ville de Gaule et de la province de Narbonnaise... pour qui venait d'Italie. Une importante quantité de données nouvelles, dues à l'essor de l'Archéologie préventive à la fin des années 1990, permettent aujourd'hui d'éclairer de manière significative la ville antique. Toutefois, plusieurs domaines étaient déjà documentés, et parfois depuis longtemps. En témoignent la stèle de l'enfant danseur Septentrion, connue dès le XVIe siècle et, de manière moins spectaculaire, les nombreux vestiges découverts souvent fortuitement, inventoriés en fin d'ouvrage. L'objectif du PCR a été de rassembler cette documentation ancienne et récente. Le retour aux sources écrites et au terrain, ainsi que la découverte de documents nouveaux, ont conforté la présence de deux édifices de spectacle et celle d'un vaste monument conservé sous le château. L'habitat privé s'est enrichi de la découverte d'une nouvelle domus, témoignage du cadre de vie des élites. L'étude des décors (pavements, peintures murales) souligne leur grande qualité. Avec la vaste opération préventive du Pré aux Pécheurs, réalisée en 2012, on en sait désormais davantage sur le port d'Antipolis. Parallèlement, un important travail a été mené sur le mobilier des découvertes anciennes conservé au musée. L'étude de la céramique a permis d'assoir quelques chronologies, ponctuellement précisées par des datations par archéomagnétisme et luminescence entreprises sur l'édifice présent sous le château. Les résultats de ces efforts conjugués apparaissent à la lecture des synthèses. Particulièrement, l'aspect des différents quartiers a été précisé ainsi que le cadre de vie des habitants. Les auteurs ont également pu mettre en évidence les orientations de la trame urbaine et tenter une approche des principales évolutions d'Antipolis, une ville romaine restée modeste mais empreinte encore d'un dynamisme certain à la fin de l'Antiquité. L'exposé des résultats montre les multiples directions dans lesquelles la réflexion peut désormais s'engager. Beaucoup reste à faire. Cette publication doit être considérée comme un état des connaissances ouvert à de nouvelles fouilles à venir.

01/2019

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Histoire régionale

Mémoires normandes pour une autre histoire de la Normandie

Cet ouvrage n'est ni une nouvelle histoire de la Normandie, ni un inventaire détaillé de ses richesses artistiques et naturelles, mais, dans la continuité du stimulant chantier des Lieux de mémoire dirigé par Pierre Nora, chez Gallimard, de 1984 à 1993, une réflexion de portée historiographique sur la manière dont les Normands eux-mêmes et les "horsains" — tous ceux qui ne sont pas originaires de cet endroit — ont, par le texte et les images, construit, dans la longue durée, une certaine idée de cet espace régional unique en France. Nous avons ainsi privilégié les liens sociaux et culturels qui rattachent ses populations — celles du dedans et celles du dehors — à des sites, à des figures de proue, à des événements fondateurs, qui symbolisent et expriment leur identité commune. Ce livre, fruit de la collaboration de vingt et un chercheurs issus de la France de l'Ouest et d'autres horizons géographiques, s'articule autour de cinq axes complémentaires : Les Normandies ; Particularités et traditions ; Mémoires du passé ; Les Patrimoines ; Stratégies mémorielles. Un fil rouge relie ces parties, la volonté des contributeurs de montrer que les usages des souvenirs de cette province ne peuvent se conjuguer que de façon plurielle : la Basse et la Haute Normandie ; la terre et le ciel ; le bocage et le rivage ; les villes et les campagnes ; les traces de ses annales et leurs transpositions mémorielles dans l'espace public, du débarquement de Guillaume le Bâtard en Angleterre en 1066 au débarquement allié du 6 juin 1944 ; le patrimoine industriel et rural ; les traditions et les productions populaires comme les créations littéraires et les représentations artistiques les plus mémorables du génie national, celles de Pierre Corneille, d'Alexis de Tocqueville, de Gustave Flaubert, de Guy de Maupassant, d'André Maurois, d'Annie Ernaux, de Patrick Grainville, de Nicolas Poussin, de Jean-François Millet, d'Eugène Boudin, de Claude Monet, de Fernand Léger, entre autres. Notre publication ne propose pas seulement un tableau synthétique des interprétations les plus variées des caractères originaux de l'ancienne Neustrie, ni un panorama exhaustif des restes de son tumultueux passé, mais invite aussi à admirer sans réserve, mais avec un autre regard, la beauté et la diversité de ses paysages et de son patrimoine naturel comme la densité et la complexité de son héritage historique et culturel. En somme à revoir, d'un oeil neuf, la Normandie.

03/2021

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Criminalité

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

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Littérature française

Clelia de Giuseppe Garibaldi

Rome, 1867. L'Italie est constituée depuis le 7 mars 1861 en royaume unifié, auquel manquaient encore la Vénétie, où l'Autriche maintenait sa domination depuis 1815, et le Latium romain, dernier vestige des Etats de l'Eglise, où le pape maintient sa royauté. En 1866, la Prusse, alliée du nouveau royaume, et victorieuse de l'Autriche à Sadowa, a de fait restitué Venise et sa province à l'Italie ( le plébiscite ne fut qu'une formalité) ; mais le roi Victor Emmanuel II de Piémont- Sardaigne, héritier de l'attentisme de Cavour, n'ose encore proclamer Rome capitale du royaume, pour ménager son allié Napoléon III, " l'empereur de l'équivoque ", lequel, pour ménager lui-même à l'intérieur le puissant parti catholique ultramontain des contre-révolution-naires français, soutient officieusement le pouvoir du pape. La demi-mesure par laquelle, en 1865, le gouvernement a transféré la Capitale de Turin à Florence est un scandale pour les patriotes italiens de toutes tendances, dont Giuseppe Garibaldi est depuis 1848 le fédérateur et le libre condottière. Arrêté et assigné à résidence dans son île en novembre 1867, après l'échec de sa troisième tentative de forcer le cours de l'histoire pour libérer Rome, il trompe l'ennui de cette oisiveté forcée par deux manifestes politiques sur la " question romaine ", sous la forme du roman-feuilleton, où il essaie d'imiter Eugène Sue, et Dumas père, qui fut son ami et compagnon. Le résultat littéraire est très inégal ; c'est pourquoi le traducteur - il s'en explique dans sa préface-, a jugé bon de remédier autant que possible à cette insuffisance, dans l'esprit même des intentions de l'auteur, comme Dumas l'avait fait pour les Mémoires de Garibaldi, mais en respectant rigoureusement l'économie du texte. Clelia, le plus poétique de ses essais romanesques, a deux grands mérites : celui de nous livrer les sentiments d'un homme extraordinaire, dont on a pu dire, en dépit de toutes les étiquettes que lui a collées la manie moderne des idéologies, qu'il fut tout ensemble " à sa façon, conservateur, et révolutionnaire " (Alfonso Piscitelli); et celui de nous transporter au cœur de ces terres italiques devenues sujettes de l'histoire après avoir porté les maîtres du monde, demeurée comme hors du temps, et que Garibaldi, en fils généreux, s'efforçait de réveiller d'un long sommeil. ?? ?? ?? ?? 1

12/2010

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Littérature française

Crépuscule

Aux marches de l'Empire " à cent têtes et cent corps " , sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d'une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n'est d'être placée à la frontière " d'un pays dont la bannière se frappait d'un croissant d'or " , et dont la vitalité contraste avec l'épuisement ranci du village aux passions tristes. Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d'une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s'ordonne toute une géométrie implacable d'actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car " c'était fabuleux pour lui d'avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l'ordinaire des jours " . Le voilà lancé dans d'inutiles recherches. A quoi sert de s'opposer au cours impétueux des choses ? Dans ce vieux monde de l'Empire qui s'affaisse, " dans un sommeil épais, s'enroulait dans sa léthargie comme un escargot fainéant bâille dans sa coquille " , il y a tous les personnages, en chairs et en vices, qui conviennent au déroulement de la tragédie : chacun joue à merveille sa partition. Nourio, le Policier au teint olivâtre et aux pulsions incontrôlables. Baraj, l'Adjoint dont l'apparence de bête placide et musculeuse dissimule l'âme d'un enfant poète. Lémia, la fillette aux formes adolescentes dont les ombres et les pleins agacent les nerfs du Policier. Tant d'autres, et même les fantômes des temps passés, qui n'ont en commun, dans leur médiocrité âpre et satisfaite, dans le secret de leurs âmes, que d'agir en comparses du grand Effondrement de l'Empire. De suspens en rebondissements, l'intrigue haletante se double d'une grande réflexion sur nos errements contemporains, la volonté de quelques-uns de réécrire l'Histoire, la négation de certains crimes de masse et autres arrangements avec la réalité.

01/2023

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Médecine légale

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

05/2023

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Poésie

Ma peau de fille

Ma peau de fille est une suite de Polaroïds d'une enfance en province, dans ce qu'on imagine une petite ville, ou à la campagne. On est dans les années 70-80, comme l'indiquent quelques repères (la mobylette, le walkman, le mange-disques et l'ardoise magique, la Renault 12) et les références musicales. Le décor varie entre l'extérieur - champs, forêt, neige ou ruisseau -, et l'intérieur - un garage où s'entreposent toutes sortes d'objets, une salle de classe, une cour d'école. On passe d' "un corps animal, ramassé sur chaque sensation" à "des pensées extravagantes [qui] sortent de [la] tête" . Une enfant se "plie dans la boîte en carton d'une panoplie de marquise" qu'on lui offre pour ses huit ans, "machine à fabriquer les filles" . La mère est conductrice de car, évoluant dans un monde exclusivement masculin, et lui offre, elle, les attirails du cowboy : "ma mère de mère en fille, si fière d'être de sa lignée" . Mais l'enfant tourne et tombe, s'égratigne, "même pas mal" , quand la frêle danseuse dans sa bouteille enchaîne les rondes à tour de clé. C'est qu'il est si difficile de garder une place pour le garçon qu'elle abrite depuis qu'elle est née, alors que la société en son entier l'assigne à son rôle de fille. Coupée en deux, les premiers maux des filles (soutien-gorge = "rouge-gorge en cage") et les crampons aux chaussures ou les Doc Martens, blouson et couteau en poche - quand il faut devenir femme, gonfler ses biceps devant la glace. Dans les jeux, les airs et les amours de garçon, faut-il "traverser [son] corps pour aller voir de l'autre côté" ? Muriel Roche dans ce court texte touche au plus près ce qui se passe dans la peau d'une enfant qui comprend qu'il y a "d'un côté la fille et de l'autre le garçon [... ], ce que je perds et ce qui s'éloigne" . Les phrases, vives et épurées, sans apprêt, sans majuscule, quelques virgules et surtout des points d'interrogation - pas de point - s'enchaînent en interpellant le lecteur ("tu vois... ? " / "alors tu vois... ") et dessinent quelques tableaux qui donnent avec une grande justesse le tourment des sentiments, des sensations.

06/2022

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Sociologie

Universalisme

Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde. Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel. Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme " décolonial ", " indigéniste " et " catégoriel ", dont la grille de lecture serait " racialisante ". Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2. 0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une " tenaille identitaire " visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races. Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ? Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.

02/2022

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Sciences historiques

Occuper, nommer, diviser l'espace rural. L'exemple de Rasteau (Vaucluse) du Xe à nos jours

Voilà un livre qui vient à point nous donner à comprendre comment, au cours du temps, la communauté paysanne a lentement façonné le territoire de Rasteau, ce village vauclusien réputé pour son vin et sa viticulture. Comment en parler mieux que Jean-Claude Leyraud, qui le fait avec sa double qualification de vigneron sur ce terroir et de chercheur passionné d'archéologie et d'histoire, fin connaisseur des cadastres et autres archives écrites ou orales, questionnées depuis 25 ans ? L'auteur nous propose l'inventaire, la présentation et l'analyse de plus de trois cents noms de lieux ou toponymes encore vivants en langue d'Oc, mais aussi transposés voire créés en français. Richement illustré, l'ouvrage n'aurait pu voir le jour sans d'abondantes sources écrites médiévales et modernes et sans les recherches archéologiques et la mémoire des natifs de ce terroir. C'est dire que l'enjeu de ce livre est donc bien la connaissance et le respect de ce patrimoine paysager et linguistique, tel qu'il nous est parvenu et tel qu'il nous restitue notre histoire. Trois sous-titres structurent le contenu de l'ouvrage : OCCUPER : dès le Xe siècle, la communauté paysanne de Rasteau met en valeur les ressources du futur territoire communal. DIVISER : on a dû collectivement identifier les espaces de vie, de culture, de circulation, et les aménager. On en viendra ainsi progressivement à diviser l'espace en parcelles, en quartiers, en favorisant la propriété privée. NOMMER : les lieux ne sont rien sans une "carte d'identité" , sans un nom qui leur soit attribué, connu de tous. Ainsi, à la suite des communautés paysannes qui les ont désignés dans la langue d'usage (le provençal, jusqu'au XXème siècle), l'administration fiscale s'efforcera de les maintenir notamment au moyen des cadastres. L'ouvrage est préfacé par Jean-Claude Bouvier, professeur émérite de l'Université de Provence, spécialiste du domaine linguistique provençal.

11/2019

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Beaux arts

Le Lude en vallée du Loir

La vallée du Loir en Sarthe est au point de rencontre des trois provinces du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Très peuplée dès l'Antiquité, elle est jalonnée de dolmens et de menhirs, et conserve les traces d'une forte occupation gallo-romaine. Au Moyen-Age de par sa situation de frontière, la vallée du Loir est le théâtre d'affrontements entre les seigneurs partisans des rois de France ou des rois d'Angleterre qui assiègent les forteresses. Partagée entre les influences des puissants monastères établis à Angers, au Mans, à Tours ou à Vendôme, la Vallée du Loir est aussi une terre de défrichement couverte d'églises et de chapelles ornées de peintures murales. La prospérité retrouvée après la guerre de Cent ans, la vallée du Loir reconstruit ses villes et villages, ses châteaux et manoirs, ses fermes et métairies, agrandit ses églises, et équipe le Loir, ses affluents et les étangs de moulins à eau. "Le Lude en vallée du Loir" rend compte d'une étude d'inventaire du patrimoine sur onze communes autour du Lude : 57 châteaux et manoirs, 51 moulins à eau, 14 églises paroissiales, 3 chapelles isolées, 5 prieurés, une commanderie, un couvent, 28 chapelles domestiques et quelques centaines de maisons paysannes. Cet ouvrage met au jour le patrimoine de ce Pays du Lude et le présente aux habitants par ordre alphabétique des communes afin que chacun retrouve facilement sa portion de territoire. La visite du Pays du Lude se fera d'abord par l'image. L'introduction est une analyse très générale de la nature de ce patrimoine et de son originalité. Il s'agit de restituer le résultat de cet inventaire au plus grand nombre et lui donner envie de voir et revoir, en conservant la spécificité de notre mission : l'histoire de l'architecture et des objets mobiliers. Enfin, les spécialistes découvriront un corpus d'oeuvres originales et totalement méconnues qui contribuera à enrichir la connaissance.

05/2015

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Religion

Juifs et protestants. Parcours croisés 1517-2017

Le plateau du Chambon-sur-Lignon est un des lieux emblématiques du destin partagé, au cours des années 1940, par les juifs en quête d'assistance et de refuge, et par des populations protestantes, pasteurs en tête, qui les leur ont accordés sur une grande échelle. Une telle générosité est une forme d'énigme qu'une plongée dans l'histoire permet de comprendre. En France, juifs et protestants constituent deux minorités infinitésimales - environ 2, 5 % de la population, à elles deux, jusqu'au milieu du XXe siècle - qui ont en commun un passé séculaire de persécutions et d'exils, avec un point de rencontre, les Provinces-Unies, où huguenots et juifs originaires de la Péninsule ibérique voisinent, à la fin du XVIIe siècle, dans une liberté et une fécondité culturelle exceptionnelles. Ceux qui sont restés ou venus en France ont été confrontés à une société façonnée par le catholicisme ; ils y ont partagé un destin d'exclus. Mais à partir de la Révolution, ils ont apporté en commun une exemplaire contribution à la construction de l'Etat moderne, à l'instauration de l'école publique et à l'émergence d'une société laïque. Lors de l'affaire Dreyfus puis de l'Occupation, les protestants sont venus au secours des juifs en se souvenant de leur destin propre. A partir d'une sélection d'oeuvres et de documents de la Société de l'histoire du protestantisme, du musée du Protestantisme à Ferrières et du musée d'art et d'histoire du Judaïsme à Paris et de diverses collections publiques et privées, cet ouvrage évoque ces "parcours croisés" entre minorités marquées par la tragédie et la fidélité. Paul Salmona est directeur du musée d'art et d'histoire du Judaïsme à Paris. Patrick Cabanel est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études et conservateur du musée du Protestantisme de Ferrières (Tarn).

02/2020

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Beaux arts

Joaquín Sorolla. Lumière espagnole

Catalogue officiel de l'exposition Joaquín Sorolla à l'Hôtel de Caumont Centre d'art d'Aix-en-Provence du 10 juillet au 1er novembre 2020. . Joaquín Sorolla (1863-1923), l'un des plus grands noms de la peinture espagnole du XXe siècle, est à l'honneur à l'Hôtel de Caumont en 2020. On lui doit une des représentations les plus marquantes et éclatantes d'une Espagne lumineuse et méditerranéenne, optimiste et moderne. Fondée sur le naturalisme, sous l'influence de Bastien-Page, sa peinture est très marquée par la constante référence à Velázquez, que Sorolla considère comme son grand maître. Cet apprentissage est enrichi par un coup de pinceau libre et lumineux, proche de l'impressionnisme, et par une interprétation de la lumière et de la couleur incroyablement vitaliste et novatrice. Ses compositions magistrales, informées par les nouvelles possibilités de cadrage de la photographie, ainsi que par l'influence de l'estampe japonaise, nous captivent par leur spontanéité, leur immédiateté et leur modernité. L'exposition de l'Hôtel de Caumont s'appuie sur plusieurs recherches afin d'aborder la manière dont Sorolla a construit son oeuvre, s'attachant à trois questions fondamentales : le processus créatif de l'artiste, les sources des principaux sujets de son oeuvre et l'évolution de ces sujets au sein de sa production. Aux côtés d'oeuvres ambitieuses de grand formats, sont exposés de petits dessins et esquisses à l'huile, qui éclairent d'une lumière nouvelle sa conception de l'art, dont le trait principal est la luminosité et la spontanéité. Essentielles dans son processus de travail, ces esquisses de petits formats lui permettent de cerner les sujets qu'il explore, de tester des compositions ou des combinaisons de couleurs. L'exposition est aussi l'occasion de faire connaître, à travers les photographies et l'abondante correspondance de l'artiste, le caractère infatigable, quasi obsessionnel de son travail, et permet d'analyser la manière dont Sorolla a élaboré son style le plus personnel.

06/2020

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Histoire de France

Un instituteur communiste en Algérie

En 1936, Gaston Revel entre à l'Ecole Normale d'Alger, où l'on est censé lui apprendre à "éduquer l'indigène". C'est aussi l'époque où il commence à s'intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l'anarchisme espagnol, qu'il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme. De 1940 à 1955, il enseigne en Algérie, dans le bled, puis à Bougie. Il rentre en Europe en raison de la guerre et débarque en Provence en septembre 1914, à la suite des Alliés. C'est à Bougie, en 1945, qu'il franchit le pas et s'engage résolument, en militant déterminé, au Parti Communiste Algérien : en 1953, il se présente aux élections municipales dans le second Collège (réservé aux Algériens) et il siège aux côtés des musulmans. En 1955, au début de la guerre, il doit contre son gré quitter l'Algérie. Mais, ainsi que des milliers d'autres "pieds rouges", il y revient en 1962 et reprend son métier d'enseignant. Il rentre définitivement en France en 1965. De toutes ces années, il a laissé un témoignage finit et très engagé, beaucoup de lettres, de carnets, et d'articles de presse : ces textes remarquablement écrits, présentés et annotés par Alexis Sempé, permettent de percevoir ces années algériennes de l'intérieur, à travers l'engagement et les combats d'un instituteur de la République, adversaire résolu de la colonisation, horrifié qu'il est par la misère et l'exploitation d'un pays qu'il aime profondément. Gaston Revel était également photographe amateur. Ce livre est donc très largement illustré : près de 250 photographies jusqu'ici inédites jalonnent ce parcours de trente années, de l'Algérie à la France, à l'Allemagne, à l'Europe de l'est, puis de nouveau à l'Algérie.

04/2013

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Histoire internationale

La traite des noirs entre l'océan indien et montevideo (Uruguay). Fin du XVIIIe siècle et début du XIXe

A la fin du XVIIIe siècle, la nécessité de développement de ses possessions américaines obligea la Couronne espagnole à concéder la libéralisation du commerce, ce qui entraîna celle de la traite négrière. Montevideo fut choisie comme le port où se dérouleraient les formalités de contrôle pour les provinces du Rio de la Plata. Ce serait également le point de départ de la traite interne vers les côtes du Pacifique. Les négriers établirent des réseaux en connexion principale avec l'océan Indien et secondaire avec les Etats-Unis et le Brésil portugais. Ainsi la traite se globalisa au niveau international. La gestion commerciale fut relayée dans l'Ile de France (Maurice), qui devint un centre très actif de préparation à la traite vers les îles et les côtes de l'Afrique de l'Est : Mozambique, Zanzibar, Quelimane, Quiloa. Lîle offrit ainsi un champ d'expansion de l'économie du Rio de la Plata, avec la fourniture de viande sèche ou salée, de cuirs et de suif, indispensables pour les navires, mais aussi un lieu d'approvisionnement en produits exotiques : poivre, clous de girofle, cannelle, sucre, etc., diffusés en Amérique du Sud, par les mêmes routes que les esclaves. Si, à l'aller, Maurice était l'escale indispensable des navires négriers, le Cap de Bonne Espérance s'imposa comme celle du retour, de façon à soulager les souffrances des esclaves, non par humanitarisme mais par intérêt bien compris. Les Portugais installés sur la côte de l'Afrique de l'Est, en particulier dans l'île de Mozambique, virent l'avantage qu'ils pouvaient tirer de leur propre expérience et se lancèrent dans des expéditions de traite vers Montevideo, rivalisant avec les réseaux montés par les groupes de pouvoir du Rio de la Plata. On assiste donc à une rivalité bipolaire, lutte qui aurait peut-être été remportée par les " Mozambicains ", Si les événements n'y avaient fait obstacle.

09/2010

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Littérature française

Le chour des années climatériques

Choeur : (du grec ancien ??? ? ? , choros). Dans les pièces de théâtre de la Grèce antique, le choeur résumait les situations pour aider le public à comprendre l'intrigue. Il commentait la pièce et orientait les réactions du public. Il représentait souvent la population sur la scène. Années climatériques : Les années climatériques de la vie humaine étaient les années multiples des chiffres sept ou neuf. Cela correspondait à de grands changements physiques, comme la puberté, la ménopause, le quatrième âge. On parle maintenant d'âges critiques. Le crime est-il une réponse à l'immoralité ? Avec un choeur-confident et un génie tutélaire implantés dans son cerveau par sa mère adoptive, une ancienne nonne, René Desmaz mène sa vie comme sur une scène de théâtre antique. Passant une enfance difficile sans père à Aix-en-Provence, maltraité par un policier, il se trouve contraint de tuer, d'abord pour se défendre, puis pour débarrasser la société de la souillure, du vice, de la corruption. L'élimination de chacune de ses victimes lui paraît nécessaire pour créer le théâtre parfait dans lequel il veut vivre. Les meurtres s'enchaînent sans qu'il soit soupçonné. A seize ans, la Première Guerre mondiale le conduit à Verdun où, sans l'avoir voulu, il se retrouve dans la peau d'un héros. Pris en affection par une veuve de général qui devient sa maîtresse, il est affecté dans un manoir aménagé en hôpital psychiatrique, où il continue, à sa façon, d'éradiquer la souffrance. La paix étant revenue, il revient à Aix, où après divers événements et quelques nouveaux crimes, il prend le contrôle d'une maison close fréquentée par la bonne bourgeoisie locale. Au cours d'une excursion sur la Montagne Sainte-Victoire, parvenu au sommet du Pic des Mouches, il prend conscience de sa malfaisance, et redescend transfiguré. La perte de son insensibilité et de sa violence le laisse définitivement fragilisé, mais désormais capable d'aimer son prochain. Cela suffit-il pour le rendre heureux ?

02/2015

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Histoire internationale

Histoire du monde au XIXe siecle

En Europe et dans les Amériques, le XIXe siècle a longtemps été défini comme l'époque de la " modernité " , quand le rêve du progrès se mêlait à l'idée de révolution, et le désir de nouveauté à l'angoisse de l'accélération. Mais qu'en est-il lorsque, abandonnant l'étalon de l'Occident et optant pour l'échelle du monde, on change de point de vue ? Ce livre, " monstrueux et discordant " , pour reprendre les mots par lesquels Michelet désignait sa propre Histoire du XIXe siècle, veut faire entendre les voix d'un passé pluriel. Car le monde est avant tout l'objet d'expériences contrastées pour ceux qui y vivent, et auxquelles cette somme convie le lecteur. Elle le guide à travers les circulations de cette ère nouvelle, des migrations à l'expansion coloniale, conséquences des mutations rapides des transports, de l'industrie ou des sciences. Et à y regarder de près, on s'aperçoit que la mondialisation ne fut pas un processus univoque d'occidentalisation. Elle le conduit au fil des " temps du monde " scandés par des événements qui résonnèrent à l'échelle globale, de l'indépendance d'Haïti (1804) à la révolution chinoise (1911), de l'épidémie de choléra (1817) à la révolte des cipayes (1857). Elle l'entraîne au coeur d'un " magasin du monde " qu'approvisionnent bibelots, cartes, tatouages, fez, ivoire, opium, dévoilant des processus historiques qui affectent le monde entier, tout en installant le lointain dans l'intime et le quotidien. Elle le transporte dans les " provinces du monde " indienne, sud-américaine, ottomane, européenne, etc. , ces laboratoires qui permettent de décentrer notre regard, et révèlent tout autant la grande diversité de la planète que l'existence de " modernités " alternatives. Attestant à la fois les dynamiques d'intégration mondiale et une exacerbation des identités, cette Histoire du monde au XIXe siècle, qui réunit les contributions de près de cent historiennes et historiens, nous laisse une certitude : celle d'être alors devenus, ensemble, et pour la première fois, contemporains.

09/2017

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Beaux arts

André Blondel (1909-1949). Au nom du père

L'art d'André Blondel est animé par un traitement original de la couleur dont l'oeuvre tire sa puissance et sa cohérence : "je pars d'un thème, mais en définitive c'est la couleur qui m'élève et m'emporte. En elle, tout s'unit. [... ]La couleur c'est un jeu de tâches ; c'est elle qui livre le sens caché du tableau" écrivait-il en 1 936. Toute sa vie, il aura cherché à trouver le rythme organique d'une écriture picturale colorée qui donne à chacun de ses tableaux sa respiration propre. Exposition : décembre 2012 - 17 mars 2013. Espace Dominique Bagouet, Esplanade, Monpellier. 56 pages avec 31 reproductions dont 24 peintures et 7 dessins, 5 photographies et une bio-bibliographie. Textes : Feydy Blondel (fille d'André Blondel) et Numa Hambursin. Né le 27 mai 1909, à Czortkow en Galicie, le peintre André Blondel/Sasza Blonder appartient à l'avant-garde polonaise des années 30. En 1937, il part à Paris ; il y rencontre les peintres originaires d'Europe Centrale - notamment Soutine, Krémègne, Dobrinski et Klimek. En 1939, il s'engage dans l'armée polonaise en France. Démobilisé en 1940, il trouve refuge à Aix-en- Provence, vivant dans la clandestinité grâce à l'aide des premiers réseaux de la Résistance. En novembre 42, il vit caché dans la Montagne Noire, jusqu'en juillet 43. Avec sa femme et ses deux enfants, il s'installe à Carcassonne et fréquente les milieux artistiques et intellectuels de la région. Il fait plusieurs portraits de Joë Bousquet et se lie d'amitié avec les peintres catalans André Libion et Balbino Giner et ceux de l'Ecole de Sète - Desnoyer, Raissac, Couderc, Fusaro, Espinasse et Descossy. En 1948, il s'installe avec sa famille à Paris. Alors qu'il est en pleine activité créatrice, Blondel décède accidentellement, le 14 juin 1949, à l'âge de 40 ans.

01/2014

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Sciences politiques

Mon engagement

Docteur-Ingénieur en Aéronautique, Docteur en Anglais, Lona Charles Ouattara est ancien élève de Classe Préparatoire (Corniche Mac-Mahon), Autun, de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Cötquidan, de l'Ecole d'Application du Train, Tours, de l'Ecole des Télécommunications de l'armée britannique, Blandford, de l'Ecole Technique n° 2 de la Royal Air Force, Cosford, de l'Ecole nationale de l'Aviation Civile, Toulouse, de l'Institut de Formation Universitaire de Recherches du Transport Aérien, Aix-en-Provence, des Universités de Tours, de Birmingham et d'Aix-Marseille. " De par ma formation idéologique, j'appartiens à ceux qui croient que la solution des problèmes du monde se trouve de l'autre côté de ce qu'on appelle le rideau de fer, et je prends ce mouvement comme l'une des nombreuses manifestations du désir de la bourgeoisie de se libérer des chaînes économiques de l'impérialisme... " (Che Guevara). " La solution à nos maux ne réside pas dans la libération de la néfaste domination yankee grâce à la non moins néfaste domination soviétique... " (Ramos Latour). Cette confrontation des idées des deux principaux révolutionnaires cubains apparue dans des échanges épistolaires entre les 14 et 18 décembre 1957 devrait inviter les Africains à beaucoup plus d'introspection sur les valeurs propres à l'Afrique. Il existe encore en Afrique des sociétés péjorativement appelées acéphales. Elles sont pourtant très bien gouvernées sans désordre ni violence à l'ouest et dans le sud-ouest du Burkina. En leur sein règne la démocratie basée essentiellement sur la liberté. La parenté à plaisanter, dans l'ensemble du Burkina, est une autre valeur sûre de cohésion sociale. L'Afrique à l'idée de Ramos Latour, devrait tracer sa propre voie en sortant des sentiers battus de la division du monde en deux camps antagonistes. Cette voie devrait s'inspirer de nos valeurs ancestrales. Lona Charles Ouattara recommande d'adopter en l'adaptant à nos réalités, la démocratie républicaine à l'Indienne.

09/2019

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Histoire de France

Vaincre Louis XIV. Angleterre, Hollande, France : histoire d'une relation triangulaire 1665-1688

En 1665 mourait Philippe IV d'Espagne, beau-père de Louis XIV. Son successeur, Charles II d'Espagne, était un prince faible et malade dont la mort, mille fois annoncée, mille fois différée, n'intervint qu'en 1700. Le problème de sa succession - il n'avait pas d'héritier - détermina l'essentiel des enjeux géopolitiques de l'Europe du second XVIIe siècle. A commencer par la guerre de Dévolution (1667-1668), quand Louis XIV réclama les Pays-Bas espagnols en compensation de la dot impayée de sa femme Marie-Thérèse. Parmi ses principaux adversaires, deux puissances commerciales et maritimes allaient imposer une résistance croissante aux entreprises du Roi Soleil : l'Angleterre et la Hollande. Fondé sur une enquête approfondie menée dans vingt-cinq bibliothèques et fonds d'archives à travers l'Europe et les Etats-Unis, cet ouvrage propose une analyse nouvelle et décentrée de la politique étrangère de Louis XIV au cours de la première partie de son règne. Les évolutions de la guerre des Flandres - guerre de Dévolution, guerre de Hollande puis " guerre des réunions " - y sont analysées dans une perspective triangulaire (Angleterre-Hollande-France) qui permet de dépasser l'idée traditionnelle d'un clivage bipolaire entre grandes puissances (France-Angleterre ou France-Hollande). Ainsi apparaissent sous un jour nouveau les ambiguïtés des Stuarts (Charles II et Jacques II) en matière de poli-tique étrangère et la détermination de leur neveu Guillaume III d'Orange, stathouder des Provinces-Unies avant de devenir roi d'Angleterre (1689), à vaincre Louis XIV, par la force des armes comme par la violence des mots. Au-delà des combats sur terre et sur mer, des négociations diplomatiques et de l'équilibre général des puissances, ce livre met en lumière de manière inédite les enjeux politiques, culturels et religieux, et parfois les contradictions de la grande alliance protestante nouée contre la France du Roi-Très-Chrétien. Cette alliance contre " le plus grand roi du monde " a infléchi toute l'histoire de l'Europe de la seconde moitié du XVIIe siècle.

03/2010

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Sciences historiques

L'Armée d'Afrique dans les conflits du XX siècle

En 130 ans, l'armée d'Afrique a payé un lourd tribut à la défense des intérêts, de l'honneur et de la liberté de la métropole. Elle a combattu sur le sol français à trois reprises, en 1870, durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale où elle s'est engagée dans la libération de la France en débarquant sur les côtes de Provence entre le 15 et le 25 août 1944 puis en libérant tout l'est du territoire national. Mais l'après-guerre a vite amené son lot de désillusions. A l'union sacrée de la Libération succède une certaine méfiance envers les pieds-noirs et les musulmans. De nouvelles idéologies s'épanouissent sur les ruines de l'ancien monde : les idées indépendantistes gagnent du terrain parmi les soldats noirs et musulmans. Pourtant, la guerre d'Indochine va encore une fois témoigner de l'admirable abnégation des troupiers de l'armée d'Afrique : de 1946 à l'apocalypse de Diên Biên Phu, légionnaires, tabors et tirailleurs, partout les soldats d'Afrique du Nord ont répondu présent sans faillir. Enfin, surviendra la déchirure algérienne qui souvent dressera ces braves soldats les uns contre les autres. La fin de l'armée d'Afrique était inéluctable... Ce livre retrace le parcours et les combats de l'armée d'Afrique, de sa mobilisation lors de la Grande Guerre à la série de transformations et de dissolutions qu'elle a subies dans les années 1960. La France a toujours été fière de son armée d'Afrique ; souvenons-nous avec quel éclat elle participait aux défilés du 14 Juillet à Paris et combien étaient applaudis les tirailleurs avec leurs noubas et leur bélier mascotte, et les spahis rutilants qui, pour l'occasion, délaissaient leurs blindés et retrouvaient leurs chevaux. Et que dire des légionnaires, pionniers barbus en tête, qui allaient, hiératiques, de leur pas lent et martial, ultima ratio des armes de la France ?

11/2017

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Littérature française

Creation et redemption. Tome 1 le docteur mysterieux

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

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Littérature française

Creation et redemption. Tome 2 la fille du marquis

Le 17 juillet 1785, la Creuse, après une matinée d'orage, roulait profonde et troublée entre deux rangs de maisons fort peu symétriquement alignées sur ses rives, et qui baignaient dans l'eau leur pied de bois. Toutes vieilles et toutes délabrées qu'elles étaient, elles n'en souriaient pas moins au soleil, qui, en sortant du double nuage d'où venait de s'échapper l'éclair, jetait un ardent rayon sur la terre encore trempée de pluie. Ce tas de maisons boiteuses, borgnes et édentées avait la prétention d'être une ville, et cette ville se nommait Argenton. Inutile de dire qu'elle était située dans le Berri. Aujourd'hui que la civilisation a effacé le caractère des races, des provinces et des cités, c'est encore un spectacle à faire bondir de joie le coeur de l'artiste qu'Argenton vu des hauteurs qui dominent ses toits chargés de mousse et de giroflées en fleur. Montez, par un beau jour, le long de ces rochers où se tordent des racines pareilles à des couleuvres, frayez vous-même votre chemin, à travers ces blocs que recouvre une fauve et sèche végétation de lichens jaunis, de fougères ensoleillées et de ronces rougies, accrochez vos ongles à ces ruines qui se confondent avec le roc par la couleur et la solidité de leurs masses, si vastes et si obstinées, qu'il a fallu les terribles guerre de la Ligue et les puissantes épaules de Richelieu pour renverser ces ouvrages de l'art qui, soudés à l'oeuvre de la nature, semblaient aussi impérissables que leurs bases granitiques ; et encore ces guerres d'extermination n'ont-elles pu déraciner ces indestructibles fondements qui restent là foudroyés par le canon, déchirés par la scie, ébréchés par le vent, broyés par le sabot des boeufs, écaillés par le fer des chevaux, foulés par le pied du pâtre, mais immobiles. Au plus haut de ces ruines, faites par les guerres civiles et non par le temps, asseyez-vous et regardez.

02/2023

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Littérature française

La Marquise de Gange et autres romans historiques. Adélaïde de Brunswick

On connaissait les malheurs de Justine et les prospérités de Juliette. Les romans historiques, que Sade compose dans les toutes dernières années de sa vie, nous font découvrir un peintre bouleversant des conflits familiaux et des guerres civiles. Le marquis de Sade (1740-1814) est souvent réduit aux infortunes de la vertueuse Justine et aux prospérités de Juliette la criminelle. Il a pourtant consacré les dernières années de sa vie à brosser le portrait de trois femmes d'énergie qui bousculent toute partition simpliste. Enfermé par mesure administrative en 1801 à l'hôpital psychiatrique de Charenton, il lit Germaine de Staël et Chateaubriand, se passionne pour l'histoire nationale et, ayant vécu l'effondrement de l'Ancien Régime et les bouleversements de la Révolution, s'interroge sur le sens de l'histoire. Privé de liberté, il s'évade dans l'imaginaire, voyage à travers l'espace et le temps. Il retrouve la Provence de son enfance en racontant un fait divers tragique du XVIIe siècle : l'assassinat de la marquise de Gange par ses beaux-frères, avec la complicité du mari. Le roman est publié anonymement en 1813. Sade fait ensuite traverser l'Allemagne du XIe siècle à Adélaïde de Brunswick, princesse passionnée et volontaire qui finit comme une sainte, puis il retrace, au tournant du XIVe au XVe siècle, l'Histoire secrète d'Isabelle de Bavière, qui lui permet de parler de la Révolution française et aussi de la médecine psychiatrique. Isabelle de Bavière, épouse d'un roi dément, y devient une flamboyante Marie-Antoinette médiévale. La guerre de Cent Ans, qui oppose de est une façon de raconter la Terreur. Ces deux derniers romans, restés manuscrits durant un siècle et demi, ont été révélés au milieu du XXe siècle. Ils attendaient une édition philologique. A la suite de La Marquise de Gange, d'Adélaïde de Brunswick et d'Isabelle de Bavière, on trouvera un inédit : les notes de Sade à la lecture de Delphine de Germaine de Staël.

03/2023