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Shelley intelligence artificielle

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Critique littéraire

Une certaine vision du monde. Cinquante livres que j'ai lus et aimés (2002-2012)

«Il y a dix ans, j'ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j'ai laissé dans l'ancienne tous les livres que j'avais lus et je me suis installé dans un logement où il n'y en avait pas un seul à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture, ces dix dernières années. Je range les livres les uns à côté des autres, non par ordre alphabétique ou par catégorie, mais suivant l'ordre dans lequel je les ai ouverts (un système que je conseille, d'ailleurs : les soirs d'ennui, on peut examiner le dos des livres et, si on en a envie, passer en revue des pans entiers de sa vie, il suffit d'attendre que revienne le parfum des jours où on les a tenus entre nos mains : et il revient, il revient toujours). C'est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j'ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire sur chacun d'eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an. Pour que d'autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. Mais ce n'est pas tout. D'abord, j'aime l'idée de parler de livres, à un moment où il ne semble plus si important de se demander lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas, de se disputer et de donner son avis». Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l'humour et l'intelligence qu'on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.

10/2015

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Histoire de France

VGE

VGE Pourquoi VGE ? Parce que le vent de l'Histoire est passé par la - trente ans déjà que Giscard a quitte l'Elysée et pourtant, son bilan politique reste curieusement en suspens... Incompris, mal jugé, à l'image de son septennat, écrasé entre les très riches heures gaulliennes prolongées en Pompidou et le fol espoir suscité par Mitterrand. Pourtant, son action, indubitablement, restera dans l'histoire politique. Giscard fut l'un des premiers à comprendre que les Trente Glorieuses touchaient à leur fin et à organiser la transition vers ce qu'il appelait la " croissance douce ". Il a vu venir la crise dans laquelle nous nous débattons encore. Il a fait face aux effets du premier choc pétrolier puis du second, et cela sans que le tissu social ne se déchire. Il a imposé des réformes au plan des moeurs, au risque de s'aliéner une partie de son électorat. A l'extérieur, face aux nouveaux défis économiques, il a " inventé " la mondialisation, esquissant un gouvernement mondial avec le G7 et relançant la construction européenne. Sous son mandat, la France ne fut jamais ridicule ; pourtant, il n'est jamais parvenu à se faire aimer des Français, et - ironie tragique pour cette immense intelligence -, il n'a jamais vraiment compris pourquoi. Très marqué par son enfance et son milieu, il n'a pas pris la mesure de son irrémédiable différence. On se souvient de lui forçant sa nature pour se rapprocher des Français ordinaires et paraissant a contrario tristement condescendant. Tragique, VGE l'est aussi par ses funestes choix humains - il promeut Chirac qui le trahira ; par sa volonté farouche de revenir aux affaires après 1981, quitte à briguer d'obscurs mandats locaux ; par l'échec de son ultime combat politique en faveur de la Constitution européenne ; par l'étonnante immaturité affective, enfin, que révèlent ses récentes velléités romanesques... C'est cette double dimension du personnage, sa grandeur et son échec intimement liés, que Georges Valance a voulu explorer. En journaliste passionné d'enquêtes, en biographe soucieux de replacer l'homme dans son époque, il fait revivre cinquante années de vie politique tout en posant un regard neuf et dépassionné sur son personnage.

10/2011

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Poches Littérature internation

Tirana blues

Au départ, une scène banale de la vie quotidienne : un homme prend un bain. Il est professeur d’histoire, change sans arrêt de numéro de téléphone et trompe sa femme. Il va être victime d’un attentat. Qui a voulu le tuer ? Première question, et qui nous laisse légitimement penser que l’on vient d’ouvrir un roman policier. Il y a un flic, une victime, il y a même une femme superbe ; fausse route pourtant.La suite du récit est prise en charge par trois narrateurs bourrés d’états d’âme et dont le seul lien est d’être concernés par l’attentat : le professeur lui-même, un des responsables de l’attentat et l’inspecteur qui mène l’enquête.Le professeur d’histoire est dans le coma suite à l’explosion de sa voiture. Convaincu qu’il est devenu un fœtus génétiquement modifié, il erre entre la vie et la mort, dans un univers mi-fictionnel, mi-réel, revivant d’une manière fantasmée ses escapades adultérines dans un hôtel de bord de mer pour couples illégitimes. Rien n’est dit de plus.L’un des responsables est un tout jeune homme. Il est caché pour échapper à la police et en attente de nouveaux papiers pour quitter le territoire. Dans sa planque, il entame une confession où il relate son existence morose depuis son échec à l’école de médecine – il n’avait pas suffisamment d’argent pour payer les pots de vin. Après avoir connu la glande, l’exil et l’immigration clandestine, il commence à travailler pour la mafia. Rien n’est dit sur les raisons de l’attentat.Dernier narrateur : l’inspecteur de la DGBC Zabit Kurti, personnage à la limite du burlesque flanqué de deux assistants « l’analyste » et « l’amuseur » ; il tente de résoudre l’enquête. Grâce à lui, l’intérieur du système politique albanais est autopsié et l’on découvre que les hauts fonctionnaires eux-mêmes font partie du Milieu.Tirana blues est un roman contemporain comique qui se moque avec intelligence du pourrissement d’une société gangrenée par la mafia et dont les personnages eux-mêmes acceptent le jeu des faux semblants.

10/2011

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Critique littéraire

Souvenirs

Tigy fut la première épouse de Georges Simenon. Elève à l'Académie royale des beaux-arts de Liège, elle rencontra en 1922 le jeune et fougueux journaliste de La Gazette de Liège... qui devint, l'année suivante, son écrivain de mari. Suivirent plus de trente ans d'une vie commune nomade et exaltante, souvent aventureuse, qui les mena du Paris de Joséphine Baker à la Floride des années cinquante, de Porquerolles à Tahiti, des canaux de France aux fjords de la Laponie scandinave, de la forêt d'Orléans aux propriétés charentaises de La Richardière et de Nieul... Ces voyages, croisières, déménagements et emménagements incessants - avec force basses-cours et domesticité -, loin de perturber le romancier, constituèrent le décor changeant auquel aspirait sa puissance créatrice. Et la singulière Tigy fut bien cette " femme en pierre de taille " qui, par son intelligence pratique, sa sensibilité artistique et sa constance, accompagna et rassura Simenon durant ces années d'entre-deux-guerres où s'épanouit son talent. Tigy entreprit d'écrire ses Souvenirs en 1938, peu avant la naissance de son fils, Marc Simenon ; elle les lui destinait. Elle en prolongera la rédaction après-guerre, pour fixer les premières années américaines puis européennes de son petit boy. Mais le couple Simenon, six ans après la naissance de cet unique enfant, s'était irrémédiablement désuni. Le romancier avait tourné la page. Vive et distanciée dans ses traits, Tigy prend un plaisir évident à mettre en scène son quotidien, évoquant avec humour et pittoresque, sans user de vitriol, les fantaisies et caprices d'un mari d'exception : charme et force, obsessions et fragilités... Mais qui espérerait découvrir ici de sordides détails conjugaux et autres liaisons ancillaires ferait fausse route ; là-dessus, tout a été dit et écrit. La pudeur de Tigy, elle, force le respect. Car l'épouse trompée se refuse à exhiber sa blessure sous les yeux de son fils. La tendresse maternelle est plus forte que le ressentiment ; et peut-être aussi le souvenir de ces années de lumière, qui semblent bien avoir été celles du bonheur, de la confiance et de la plus moderne insouciance.

11/2004

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Histoire de France

Jean Moulin, écrits et documents de Béziers à Caluire. Pack en 2 volumes : Tome 1, L'homme privé, le haut fonctionnaire républicain ; Tome 2, Rex, représentant du général de Gaulle et fondateur du CNR

Les écrits de Jean Moulin, hormis Premier combat, édité par sa soeur Laure Moulin en 1947, n'ont pas encore été publiés. On trouvera, dans ce second tome, l'essentiel des textes rédigés par Jean Moulin - ou adressés, à lui, par le Général de Gaulle et ses conseillers - concernant la Résistance, textes aujourd'hui déposés aux Archives nationales ou rassemblés par Daniel Cordier, son secrétaire et biographe qui a bien voulu ouvrir, pour la première fois, sa prodigieuse collection privée. Les câbles, les lettres, les rapports présentés ici dévoilent les singulières capacités de Jean Moulin, Délégué du Général de Gaulle en France métropolitaine : lucidité d'une analyse politique et géostratégique qui prend en compte à la fois les problèmes de la Résistance intérieure et les réalités planétaires du conflit, intelligence éminemment pratique, acuité du sens psychologique, ténacité et courage hors pair. Tandis que rôdent autour de lui la police de Vichy et la Gestapo, tandis que certains responsables des mouvements de Résistance mettent en cause l'autorité du Général de Gaulle, Jean Moulin, en 18 mois, accomplit son oeuvre. Il unifie la Résistance intérieure et la dote de ses principaux services : Bureau d'information et de presse, Comité général d'études, Communications radio, Centre d'opérations de parachutage et d'atterrissage, Noyautage des administrations publiques... Aux côtés du Général Delestraint, il jette les bases de l'Armée secrète unifiée appelée à devenir F.F.I. Enfin, il fonde le Conseil de la Résistance, moins d'un mois avant d'être arrêté. La dernière partie de ce livre offre des documents inédits, relatifs à l'affaire de Caluire, et pour la plupart communiqués par François Yves Guillin - secrétaire et biographe de Charles Delestraint, le chef de l'Armée secrète -, documents qui témoignent très concrètement de ce que furent la vie quotidienne et la lutte des résistants durant l'Occupation. Le lecteur découvrira comment la trahison d'un agent, à Marseille, en avril 1943, puis, en juin suivant, à Lyon, "l'imprudence fatale" d'un chef de réseau et aussi les calculs de quelques responsables d'un mouvement de Résistance ont certainement rendu possible la catastrophe de Caluire.

04/2018

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Droit

La diffusion du droit international pénal dans les ordres juridiques africains

Aujourd'hui, l'Afrique est sans aucun doute la partie du monde la plus affectée par la commission des crimes internationaux les plus graves. Pourtant, depuis des décennies, il existe des mécanismes juridiques visant à sanctionner les responsables des crimes qui heurtent la conscience humaine. Seulement, l'échec relatif de ces mécanismes peut pousser l'observateur à se demander s'il est possible de garantir la diffusion du droit international pénal sur le continent africain. Cette interrogation est loin d'être incongrue, car même si un nombre important d'Etats africains ont ratifié le Statut de Rome qui organise la répression du génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et même du crime d'agression, il n'en demeure pas moins que l'application de ce Statut dans les différents ordres juridiques concernés est très souvent compromise. La principale raison à cela est que, le droit international pénal ne tient pas forcément compte des particularismes juridiques des Etats qui ont pourtant la primauté de compétence, en vertu du principe de subsidiarité, pour sanctionner la commission des crimes internationaux selon les règles classiques de dévolution des compétences. De plus, il faut préciser que l'Afrique est le terrain de prédilection du pluralisme juridique qui favorise la juxtaposition de l'ordre juridique moderne et de l'ordre juridique traditionnel. Si le premier est en principe réceptif aux normes internationales pénales, le second qu'il soit musulman ou coutumier avec l'exemple des Gacaca rwandais, repose sur une philosophie juridique différente de celle du droit international pénal. Dans tous les cas, l'articulation du droit international pénal avec les ordres juridiques africains est une des conditions de sa diffusion. Cette articulation pourrait d'ailleurs être favorisée par le dialogue entre les juges nationaux et internationaux qui doivent travailler en bonne intelligence pour édifier un système international pénal ; d'où l'intérêt pour les Etats africains de favoriser une coopération effective avec les juridictions pénales internationales. Il va sans dire que, tout ceci ne sera possible qu'au sein des régimes politiques démocratiques capables de renoncer aux règles et pratiques juridiques anachroniques pour s'appuyer sur une politique criminelle pouvant favoriser, dans un avenir plus ou moins lointain, un véritable universalisme du droit international pénal.

09/2017

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Littérature française

Tout a une fin, Drieu

" Marat est un homme de secrets. La Résistance exigeait qu'on s'avançât masqué, il s'y montra à son avantage. Ainsi il n'avait jamais avoué à quiconque dans son groupe qu'il avait été l'ami de Brasillach en khâgne à Louis-le-Grand et qu'il lui avait, à la fin du mois d'août 44, proposé de le planquer en Normandie. De même, il s'était gardé de dire à Héloïse ce qu'il est en train de rappeler à Maréchal : "Drieu doit mourir, c'est écrit d'avance, mais pas fusillé, pas exécuté, pas comme un collaborateur ordinaire... Nous ne l'avons enlevé que pour lui permettre de s'appliquer à lui-même la leçon de l'Antiquité. Toute défaite, et plus encore toute défaite de l'intelligence, et de l'honneur, doit être sanctionnée par le sacrifice volontaire de la vie. Nous sommes donc là pour lui indiquer la voie, pour l'y accompagner au besoin. " " Après la Libération, alors qu'il déambule dans Paris en sortant d'un bar, Pierre Drieu la Rochelle se fait enlever par un groupe de communistes (dont le " chef ", Marat, n'est autre que Roger Vailland, écrivain et figure de la Résistance). Dans une salle désaffectée qui ressemble à une scène de théâtre, Drieu subit un procès symbolique où sont mises en avant ses compromissions avec le régime de Vichy, ses trahisons, ses contradictions, et surtout ses faiblesses. Son itinéraire est retracé, entre grandeur littéraire et petitesse humaine. Lui qui a côtoyé Dada et le surréalisme, qui fait encore preuve au début des années 1930 d'idées républicaines et tourne volontiers en dérision les théories racistes, se laisse peu à peu séduire par l'esthétique nazie et dirigera la Nouvelle Revue Française durant l'Occupation... Au terme de cette nuit d'introspection forcée, Drieu est relâché. Nous savons qu'il va se suicider... Dans une écriture extrêmement épurée, ce roman sous-titré " fable " revisite sur le mode du " et si... " non seulement les engagements d'un homme, mais également les hasards, les errances et les erreurs qui peuvent forger nos destinées bousculées par l'Histoire...

05/2016

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Thrillers

Comme des espions de Dieu

Portée par un riche philanthrope anglais d'origine grecque et sise à Fontainebleau, SOAL, grande école de leadership, a tissé un réseau de partenariats prestigieux, dont Normale Sup. Son but est la formation secrète d'influenceurs infiltrés dans le monde des élites globales, en recrutant un noyau dur de surdoués formés, intellectuellement et physiquement, à l'entrisme, mais aussi à l'action directe. Son objectif est le bien commun et de déstabiliser le monde de Davos et des globalistes avec leurs propres armes : l'intelligence en action. Le lecteur arrive au moment où le professeur en stratégie George Simmel est en pleine opération de recrutement à Normale Sup. Simmel est un "mentor" : il choisit et forme, dans l'urgence, un groupe de quatre jeunes gens : un normalien matheux et rugbyman, un séduisant MBA norvégien qui paie de sa personne, un étudiant d'Oxford rameur et mystique et, hors série, le jeune motard Samuel, "chien perdu sans collier" . Ils vont devenir, avec lui, "le poing fermé et la main tendue" d'une cellule d'intervention. Les manÅuvres calculées du recrutement par Simmel entraînent le lecteur du club des journalistes à Hong Kong au réseau israélien en Argentine, des cercles aristocratiques londoniens à un Schloss autrichien, des Pyrénées au Paris du canal Saint-Martin. Rien n'est fortuit. Au passage, le lecteur en apprend pas mal sur la formation des agents, les méthodes du renseignement, les réseaux du temps de l'URSS, mais aussi sur l'univers à rébus de l'espiocratie anglaise et sur l'ambiance acrimonieuse à la française. Le ressort profond qui actionne cette double intrigue est révélé peu à peu et c'est seulement dans les dernières pages que la vérité se fait jour : il repose sur le serment de fidélité noué en 1931 entre trois élèves en prépa à Louis-le-Grand, le père du fondateur de SOAL, un élève étranger de Boston et un jeune Français issu de la ruralité. Mais n'en disons pas plusâ- Clement Scholivé est franco-britannique. Il habite à Londres. Comme des espions de Dieu est son premier roman.

03/2023

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Actualité et médias

Anne Sinclair. Une femme dans la tourmente

C’est le roman vrai d’une femme belle, riche et populaire qui, par amour, accepte de passer de la lumière à l’ombre. De voir piétiner ses valeurs et son honneur. Quand ils se rencontrent : Elle est arrivée. Il est arriviste. C’est une riche héritière. Il n’a aucun patrimoine. Elle est discrète. Il est bling-bling. Elle est raffinée. Il est brut de décoffrage. Elle vit sans concessions. Il vit de compromis. Elle est fidèle. Il est jouisseur. Pourtant, il la fascine par son intelligence hors du commun : Cette case en plus qui, pour elle, fait toute la différence. C’est le mariage pathétique de la carpe et du lapin. Après vingt ans d’actes manqués pour lui et d’amour inconditionnel pour elle. D’une incroyable légèreté de l’être du politicien et de la réputation de “Dame de fer” de sa compagne, de cette union improbable va naître une ambition commune : Un projet qui, au fil du temps, prend corps, paraît presque palpable : Devenir, ensemble, les maîtres du monde ou, du moins, de la France. Elle s’y emploie avec ferveur, pendant que lui se la joue Pénélope, détruisant, nuit après nuit, affaire après affaire, la tapisserie qu’elle lui a tissée avec tant de force et tant d’abnégation.  Aujourd’hui, l’honneur perdu d’Anne Sinclair s’efface devant une impérieuse réalité : Il faut sauver le soldat DSK à tout prix. Et quel prix, l’épouse bafouée ne lésine pas sur les moyens ! Celle que ses amis comparent à Antigone, s’y emploie, avec une ardeur qui force l’admiration. “Domi” a failli une fois de plus, certes, mais, malgré tout, il reste son homme, sa chair, son sang. Au-delà de la pipolisation d’un couple qui n’a peut-être pas dit son dernier mot, ce drame du “je t’aime moi non plus” ressemble à s’y méprendre à un feuilleton télévisé. C’est pourquoi il nous interpelle au niveau du vécu, au point même d’en oublier, parfois, qui sont les vraies victimes... 

10/2011

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Indépendants

Les idolâtres

Après la Synagogue, Joann Sfar replonge dans son passé et son enfance, après la mort de sa mère qui aboutit à un sentiment de vide étourdissant pour cet enfant. A l'occasion d'une analyse, Joann revient sur cet événement et explique à son psy ce qui a fait qu'il a préféré embrasser la vie, s'adonner sans limite à sa passion : l'art (la peinture et la bande dessinée en tête), ce qui fait qu'on se sent vivant, notamment par l'acte de la création par le dessin et l'écriture. "Un vide, ça se remplit" , lui confie son psy. Le seul fait de fabriquer des images permet de remplir ce vide et de créer de nouveaux souvenirs : Joann avoue qu'il accorde ainsi beaucoup d'importance aux images. Cet échange vient aussi en écho d'une conversation, lorsqu'il était plus jeune, avec un rabbin. Peut-on figer le souvenir d'un défunt, de sa propre mère, par une image ? Lorsqu'on s'en remet à une image plutôt qu'au monde, cela ne devient-il pas de l'idolâtrie ? Une image interdit-elle toute forme de dialogue ou de confrontation au monde ? Ou, au contraire, dessiner et surtout raconter (le propre de la bande dessinée) n'est-il pas une forme de liberté, d'ouverture et de compréhension du monde qui nous entoure ? Finalement, n'est-ce pas là une forme de thérapie ? ... Par un jeu d'allers et retours à différents moments de sa vie et par le biais de nombreux intervenants, Joann revient sur les actes fondateurs de son existence, entre la perte de sa mère disparue trop tôt et son propre chemin qui l'a amené à se consacrer à la création dont le dessin, parfois de façon compulsive, comme on embrasserait une religion. A la fois récit philosophique et introspectif, cette histoire permet à l'auteur de se livrer avec une sincérité rare, livrant une véritable réflexion sur le sens de la vie. Un livre puissant, touchant, d'une grande intelligence et, finalement, une ode à la vie !

01/2024

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Beaux arts

Villa Cavrois. Avec 1 CD audio [BRAILLE

Sixième titre de cette collection unique, destinée aux déficients visuels, mais aussi à leurs proches et leurs accompagnants, ce volume propose de découvrir du bout des doigts la Villa Cavrois, chef-d'oeuvre du mouvement moderne, de l'architecte Robert Mallet-Stevens. Sixième titre de cette collection unique, destinée aux déficients visuels, mais aussi à leurs proches et leurs accompagnants, ce volume propose de découvrir du bout des doigts la Villa Cavrois, chef-d'oeuvre du mouvement moderne, de l'architecte Robert Mallet-Stevens. Après cinq titres consacrés à l'architecture ancienne, celui-ci propose de " lire avec les doigts " une icône de l'art moderne : la villa Cavrois construite en 1932 par l'architecte Robert Mallet-Stevens. Restaurée ces dernières années, elle est l'un des fleurons du Centre des monuments nationaux. C'est aussi l'occasion, pour les concepteurs de la collection, d'innover en proposant une lecture tactile de nouveaux matériaux : brique, marbres, bois rares et précieux, céramiques, parquets, inox et acier brossé, sans oublier les végétaux du parc. Ce livre prend une dimension de véritable objet d'art, encore inédit dans la collection. Un coffret de grande qualité sert d'écrin aux planches tactiles gaufrées, emblématiques de la collection. Outil d'aide à la visite mais aussi ouvrage d'art, ce " Sensitinéraires " marque une étape nouvelle de cette collection, soutenue depuis son origine par de nombreuses entreprises et fondations soucieuses d'améliorer l'insertion des personnes déficientes visuelles et leur accès à tous les pans de la vie quotidienne, notamment les arts et la culture. La collection "Sensitinéraires" La collection propose aux déficients visuels une découverte sensible et singulière des monuments nationaux à partir de supports tactiles et auditifs. Livres d'art à part entière, faisant appel aux meilleurs spécialistes, ils visent à restituer, au profit de ceux qui ne peuvent les appréhender par la vue, les volumes, les formes architecturales et les décors des édifices dans leurs justes proportions et leur dimension esthétique. Maîtres d'oeuvre de la collection, Christian Bessigneul, graveur, et Laurent Nogues, gaufreur et maître d'art, ont reçu la récompense " Talents d'exception " du Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main pour leur volume consacré à la tenture de l'Apocalypse d'Angers.

01/2019

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Critique

La source de l'amour-propre

" Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. " Elle La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : " Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ". Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique. La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir. PRESSE : " [U]n cadeau posthume ... " Le Monde " Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. Erudite, passionnée, formidablement engagée dans son époque, l'auteure de Beloved, Jazz et Tar Baby ne s'arrête jamais au diagnostic. " Elle " Un legs essentiel ... [Toni Morrison] restera comme artiste et une femme de convictions qui a su appeler à l'engagement, autoriser le rêve, instiller l'espoir. " Lire " [La Source de l'amour-propre] n'est pas moins intense, pas moins prenant, pas moins exigeant et puissant que les plus beaux de ses romans - souvent, il les éclaire, en souligne la richesse, et offre d'en mesurer l'insaisissable profondeur. " Télérama

03/2024

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Islam

Fatima al-Fihriyya. Fondatrice de la première université du monde

Née en l'an 800 à Kairouan, c'est dans la cité des Idrissides, à Fès, que Fatima al-Fihriya passera sa vie. Elle y fonde al-Qarouiyine, modèle des universités modernes, un siècle avant al-Azhar, deux siècles avant Oxford et plus de quatre siècles avant La Sorbonne. C'est l'histoire de cette sainte dame, symbole de ce que la science a de plus noble et de plus humain, que Abderrahim Bouzelmate nous raconte ici, comme une introduction à l'âge d'or de la civilisation musulmane. Dans la constellation des esprits de son temps, Fatima al-Fihriya est l'étoile qui brille avec le plus d'éclat, une guide pour tous les sages en quête d'absolu, de transcendance, de Dieu. On ne s'adresse pas à elle comme à une femme ; elle est la mère sacrée de tout un chacun. On l'aime, on la chérit, on l'admire. Elle est la preuve vivante de la grandeur divine. Elle fait de Fès la rivale de Kairouan au Maghreb et offre le sentiment d'exister dans ce combat de l'esprit que se livrent à distance Cordoue et Bagdad. Fès n'est plus seulement la capitale d'un Etat porté par la descendance prophétique ; elle devient la patrie des gens de l'esprit, un lieu de pèlerinage pour les coeurs en quête de grandeurs spirituelles et morales. On vient d'Orient et d'Occident, de Fostât, de Kairouan, de Tahert, de Tlemcen, de Cordoue, de Séville, de Tolède, de Rome et de Germanie même pour prier, apprendre, et méditer dans la mosquée de Fatima al-Fihriya. Les professeurs les plus renommés veulent y enseigner et les étudiants les plus ambitieux veulent y étudier. Fatima a placé Fès sur la carte de l'intelligence humaine. Fatima al-Fihriya est un être exceptionnel, un rêve devenu concret et qui perdure, car comme le relève si précieusement l'auteur : Lorsque vous donnez naissance à une belle oeuvre, son empreinte demeure tenace, même en temps difficiles, même durant des siècles. Et à partir de celle-ci, tout renaît. Alors, ne soyez jamais avare de belles oeuvres, car, même si tout est voué aux changements et aux révolutions, le bien ne se perd en aucune façon

12/2023

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Policiers

L'ange gardien

Trente ans passés à exécuter les basses oeuvres de l'Unité (un service occulte chargé de " maintenir l'ordre ") n'ont pas vraiment entamé l'humanité de Berthet, tueur implacable, certes, mais grand lecteur de poésie et encore capable d'amour. Depuis vingt ans, il s'est donné pour mission de protéger (à distance et sans qu'elle ait connaissance de son existence) une jeune fille d'origine sénégalaise, croisée par hasard à Roubaix et dont la rébellion et l'insouciance l'ont touché : Kardiatou Diop. L'intelligence et la détermination de cette dernière, couplées à l'efficacité de son " ange gardien ", portent leurs fruits : elle poursuit des études brillantes, entre en politique, et gravit les échelons jusqu'à devenir secrétaire d'Etat dans un gouvernement de gauche. Lorsque son parti décide de la parachuter dans une petite ville de province pour qu'elle se présente aux élections municipales face à Agnès Dorgelles, la virago du Bloc Patriotique (qui a réussi à " dédiaboliser " son parti d'extrême droite), l'instrumentalisation semble évidente. Et lorsque l'Unité (qui connaît l'obsession de Berthet pour Diop) cherche à éliminer le vieux soldat, il ne fait aucun doute pour lui qu'une machination vise sa protégée. Avant de se lancer dans ce qui sera peut-être son ultime bataille, Berthet décide de confier son histoire. Il choisit pour cela Martin Joubert, auteur de romans noirs dépressifs, écrivain à gages pour un site Internet flirtant avec l'extrême droite - il y joue le rôle de " caution de gauche ". En attendant les élections fatidiques, ils entrent tous deux en clandestinité, de manière à déjouer les plans de l'Unité... Au-delà d'un roman noir politique et actuel, L'ange gardien développe un style profond et puissant. Au sentiment d'urgence du propos se superpose une prose atmosphérique et poétique, aux antipodes du polar " militant " ou du pamphlet romancé. La structure en trois parties distinctes permet à Jérôme Leroy de varier les points de vue et les modes de narration, d'alterner scènes d'action et scènes sensuelles, considérations " cliniques " sur le fonctionnement de la société et approche lyrique des mystères des sentiments humains.

09/2014

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 9, Les consciences réfractaires

Le XXe siècle fut pour les intellectuels celui des fascismes rouge et brun qui ont laissé peu de penseurs indemnes... Nombre de philosophes ont mis leur intelligence au service des deux barbaries. Toutefois, il y eut des consciences réfractaires à ce renoncement à la raison. Alors que le PCF souscrit au Pacte germano-soviétique (23 août 1939-22 juin 1941) et fait de la politique de collaboration avec l'occupant allemand une priorité décidée par Moscou, Georges Politzer, juif et communiste, inaugure la résistance intellectuelle dès 1939, puis la résistance en armes, avant de mourir en 1941 sous les balles d'un peloton d'exécution. Contre Bergson qu'il range du côté des bellicistes et de l'occupant, il célèbre un certain Descartes inaugurant la philosophie des Lumières achevée par Marx et le marxisme. Nizan, lui aussi communiste, rechigne au Pacte : il le comprend pour l'URSS qui défend sa survie, mais pas pour le PCF... Marxiste secrètement déçu par l'Union soviétique, Nizan demande à Epicure ce que Marx, le marxisme et la Russie bolchevique ne lui donnent pas : des raisons de vivre en sachant qu'il nous faudra mourir... Camus, pour sa part, fut communiste le temps que dura le combat du Parti pour la décolonisation; quand le PCF obéit à Moscou qui décrète nul et non avenu le combat pour la décolonisation afin de mettre en avant le combat antifasciste, en 1937, il quitte le Parti qu'il avait rejoint à l'été 1935. Il s'oppose aux totalitarismes brun et rouge au nom d'un socialisme libertaire étouffé et ridiculisé par la critique sartrienne qui ne connaît du socialisme que sa version césarienne et barbelée. Simone de Beauvoir, et son compagnon Jean-Paul Sartre, ont construit une légende aux antipodes de leur vécu pendant la guerre : on ne trouve aucune trace de leur résistance partout proclamée, on dispose en revanche d'accablantes preuves du contraire... Beauvoir passe à côté de la Résistance - mais aussi du féminisme qu'elle critique dans Le deuxième sexe. Finalement, le féminisme fera ce livre plus qu'il n'aura été fait par lui. Le PCF se déchaînera contre cet ouvrage qui, réfractaire en ce sens, déconstruit la domination masculine...

01/2013

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Géographie

La planète catholique. Une géographie culturelle

Plus d'un milliard d'hommes sont façonnés par une foi universelle, encadrés spirituellement par une hiérarchie sacerdotale, professant le même Credo, guidés par un pasteur unique, l'évêque de Rome. Cela leur confère d'évidentes particularités culturelles : ils ne répugnent pas à se laisser conduire et se méfient des excès du libre arbitre. Au sein même du christianisme, on n'entretient pas les mêmes relations entre hommes, femmes et enfants nés ou à naître, on ne dort pas tout à fait de la même façon, on ne regarde pas l'argent du même oeil, on n'apprécie pas les mêmes vins, on ne bâtit pas les mêmes villes, on n'installe pas les mêmes cimetières, on n'a pas la même attitude face à la nature, selon que l'on est catholique ou protestant, etc. L'ancrage de l'Occident méridional dans la foi et la culture catholiques a joué un rôle crucial dans l'organisation de l'espace, dans les paysages et l'architecture, dans les pratiques sociales, par exemple dans la conception de la sexualité ou de l'alimentation. Partout, les catholiques sont à la fois divers et semblables. Certains vivent en terre de vieille chrétienté, dans des régions évangélisées à l'époque moderne (Amérique latine, Philippines...) et d'autres encore appartiennent à des contrées qui étaient, il y a peu, des pays de mission (Afrique, Océanie...). Aujourd'hui, le catholicisme a beau reculer dans les coeurs et les intelligences des Européens, il marque toujours leurs mentalités et leurs habitudes. Le grand spécialiste de géographie culturelle qu'est Jean-Robert Pitte montre et explique les manières dont se croisent, sur le terrain, cette foi universelle et les coutumes propres à tous les groupes humains. Il illustre son propos par une quarantaine de cartes et une vingtaine de reproductions d'oeuvres d'art qui éclairent une démarche tout à fait nouvelle.

08/2020

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Histoire régionale

Dictionnaire familier d'Occitanie

Connaissez-vous l'Occitanie ? Entre Rhône et Garonne, du Massif central à la Méditerranée, des vignobles languedociens aux Pyrénées, cette région du sud est l'une des plus grandes des régions françaises, avec près de six millions d'habitants. Pour mieux faire partager ce territoire multiple et contrasté, une trentaine de spécialistes ont établi ce Dictionnaire aux 157 entrées. On y trouve aussi bien le Pic du Midi que le Port de Sète, des portraits du peintre Pierre Soulages ou des chanteurs Georges Brassens, Charles Trenet, Juliette Gréco ou Claude Nougaro. Un regard est porté sur les villes de Toulouse et de Montpellier, de Nîmes et de Perpignan, mais aussi de Castres, de Cahors, d'Alès, de Montauban ou encore de Carcassonne et de Lourdes... Les Ovinpiades, concours des jeunes bergers, y côtoient le CEA de Marcoule ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. D'Auch au Larzac, on y rencontre D'Artagnan comme José Bové, de Pézenas à Carmaux, Boby Lapointe comme Jean Jaurès. L'Occitanie est une terre de résistances. Des Cathares de Montségur aux Camisards cévenols jusqu'aux Maquisards de la Seconde Guerre mondiale. L'Occitanie, c'est également un patrimoine naturel. Du pont du Gard aux Chemins de Compostelle, des garrigues languedociennes au Canal du Midi et au Cirque de Navacelles. Un patrimoine culturel aussi, du Festival de Radio-France Occitanie jusqu'aux cinémathèques et aux nombreux lieux de tournage pour le 7e art. Territoire en transition, résultat de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, l'Occitanie s'adapte au changement climatique, fait face aux risques de submersion marine, expérimente la ville intelligente. Patrie d'Olympes de Gouges et de la première femme médecin Madeleine Brès, adopté par l'écrivaine Lydie Salvayre, c'est aussi le pays d'Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz. Terre de vins et de gastronomie, aussi illustre par le roquefort que par le porc noir de Bigorre, l'Occitanie incite au tourisme, stimule la curiosité et invite à la découverte. C'est l'objet de ce livre.

07/2022

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Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 1

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

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12 ans et +

Irrésistible alchimie

Brittany est l’image même de la jeune fille parfaite. Belle, blonde et intelligente, elle vient d’une famille aisée et sort avec le capitaine de l’équipe de football. Elle sait bien maîtriser ses émotions, mais elle cache une douloureuse fêlure : elle s’oppose à ses parents qui veulent placer dans une institution, sa sœur aînée, gravement handicapée. Alex Fuentes est d’origine mexicaine, il est bien sûr séduisant en diable, mais c’est le bad boy du lycée. Il fait partie d’un gang impliqué dans des trafics de drogues, comme son père, qui en est mort. En dernière année au lycée Fairfield, Brittany et Alex sont obligés de travailler en binôme leur cours de chimie. Alors que tout les oppose, leur attirance est immédiate. Et leur amour sera contrarié par des événements brutaux qui ne cesseront de s’amonceler sur eux. Membre d’une bande armée qui sème la terreur, Alex est malgré lui rattrapé par les exigences du chef du gang. Et Brittany, malgré ses efforts passionnés pour le sortir de là, ne parviendra pas à le protéger. Vengeance, meurtre, drogue, Alex prend conscience que ce monde n’est pas le sien. Au risque de perdre son amour, il fera tout pour sauvegarder l’existence de Brittany. Mais il ne pourra pas s’échapper de son milieu d’origine….Ce n’est que des années plus tard, après un exil et une réadaptation difficile, que la vie finira par sourire à Alex : ses retrouvailles avec Brittany prouveront que l’amour de nos deux héros aura survécu à l’épreuve du temps. Le style D’un chapitre à l’autre la voix d’Alex alterne avec celle de Britanny, ce qui rend les personnages encore plus réalistes, vivants et attachants. La brutalité des événements donne une tonalité passionnelle au récit. Le lecteur passe non sans frisson du cocon doré de Brittany à la violence des rues dans laquelle vit Alex.

02/2011

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Critique littéraire

La beauté du monde

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre : le lecteur retrouvera dans l'épaisseur de ce volume le Starobinski qu'il aime et qu'il recherche - "l'oeil vivant", le lecteur impeccable, sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l'explication, mais il découvrira aussi un Starobinski arpentant pour lui des terres peut-être nouvelles - non pas celles du siècle des Lumières, ni celles de l'histoire des idées médicales, mais celles de la poésie, de la peinture et de la musique. Ces trois muses se donnent la main et forment une ronde que le critique n'a jamais quittée. Au total, c'est une centaine d'études composées sur plus de soixante ans qui se trouvent rassemblées sous le titre "La beauté du monde". Car la littérature et les arts répondent à la beauté du monde et le critique, premier lecteur, spectateur et auditeur, célèbre la réponse de ceux-là pour chanter celle-ci. Le lecteur comprendra mieux sans doute ce qui continue d'animer celui qui a fait de la critique une forme d'art - ses obsessions, ses décisions de méthode, son exigence de clarté et de partage. Les textes sont escortés par des intelligences critiques soucieuses de tourner cette oeuvre vers un public nouveau (Michel Jeanneret, Laurent Jenny, Georges Starobinski, Julien Zanetta). Chaque ensemble se voit replacé dans son histoire. Une postface ("Pour tout l'amour du monde") essaie de saisir les grandes options de la critique de Jean Starobinski pour la situer dans le siècle. Pour la première fois, le lecteur découvrira aussi un essai biographique accompagné de documents iconographiques susceptibles d'éclairer "L'oeuvre d'une vie". Dans la tourmente du siècle, Jean Starobinski n'aura cessé de montrer que la force des oeuvres est d'attester la décence de l'existence humaine contre les puissances de la destruction. Dire oui à la beauté du monde, telle est l'une des leçons constantes de Jean Starobinski.

06/2016

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Régionalisme

MEYTHET. De l'an II à l'an 2000

Pleinement insérée dans la couronne de l'agglomération annécienne où, pour beaucoup, elle ne semble vouée qu'à se maintenir comme cité dortoir et de transit en direction de Frangy puis, par-delà le franchissement du Rhône, celle de Paris, la ville de Meythet ne saurait oublier son identité propre, toute faite du labeur des générations qui s'y sont succédées et des particularismes qui distinguent sa mémoire collective. Village atypique du duché de Savoie qui, de quelques feux regroupés autour de sa cure et de son église, voit surgir en moins d'une génération une cité urbaine à son tour attentive à ne pas seulement devenir un exutoire pour sa tentaculaire voisine, le voilà dépourvu à l'issue de la Révolution des attributs les plus élémentaires qui signent la réalité d'une collectivité avec lieu de culte, place publique, école et cimetière et n'aura de cesse que de lier ses intérêts à son voisinage, tout en conservant jalousement comme principal avantage, son indépendance. Car malgré de multiples tentatives d'absorption, Meythet, cité sur les manuscrits depuis le XIIIe siècle, restera toujours une entité propre qui se signale, au fil des générations, par l'accumulation des intelligences et l'ardeur des volontés, vraies richesses de la ville, qui toujours la façonnent et où il fait bon vivre. L'an 2000, symbolique porte ouverte sur l'espace et l'aventure humaine, ne laisse-t-il pas entendre une ère novatrice chargée d'espérance vitale et de satisfactions matérielles ? Il n'en serait rien, à Meythet comme ailleurs, si le concept de la modernité ne puisse s'appuyer sur un passé historique discerné permettant, par l'analyse, une meilleure reconnaissance de son terroir. C'est toute la finalité de cet ouvrage de mémoire qui s'engage hardiment, de la municipalité révolutionnaire de François Vernex jusqu'aux projets architecturaux de demain, une opération d'envergure voulue par les élus qui auront la charge de passer le siècle et d'aborder le prochain millénaire.

11/1999

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Histoire ancienne

LES GRECS ET LA MEDITERRANEE ORIENTALE. Des "siècles obscurs" à la fin de l'époque archaïque

Le livre cherche à faire le point sur quelque six siècles qui furent les témoins de plusieurs temps forts - tragiques parfois - de la grande aventure grecque d'Homère à Hérodote. A travers une documentation fort chiche au départ mais qui va se diversifiant, ses chapitres font cheminer le lecteur de la culture orale des maîtres de l'épopée aux premiers pas décisifs d'une culture écrite, de la si singulière et féconde pensée mythique à cette conscience historique - scientifique - qui va révolutionner la vision humaine du monde, de la mystérieuse " guerre de Troie " aux bien réelles guerres médiques, d'un mode de vie sociale " archaïque " fondé sur de solides réseaux entrelacés d'obligations ritualisées à des expériences de vie en commun plus proches de notre sensibilité démocratique. Sur toutes ces mutations étonnantes, qui s'opérèrent au travers de phénomènes souvent controversés tels que les " invasions doriennes ", la " grande colonisation " ou la reprise franche de contacts multiformes entre Grecs, " Phéniciens " et chypriotes, sur les côtes de l'Egée, de Chypre, du Proche-Orient et aux bouches du Nil, ces pages tentent de faire le point des connaissances acquises mais aussi des nombreux problèmes toujours en suspens. Les multipes classes de témoignages disponibles sont mises en perspective et la variété des approches dont ces siècles ont fait l'objet dans les dernières décennies trouve également son illustration dans la riche bibliographie thématique que réunit l'ouvrage. Qu'il s'agisse de ces outils désormais essentiels pour l'homme moderne que sont l'écriture alphabétique ou la monnaie, ou bien encore des solidarités sociales testées au sein des collectivités civiques, de l'expression variée des sentiments humains ou des diverses intelligences du monde, l'héritage culturel laissé par la Grèce préclassique s'impose aujourd'hui plus que jamais par sa richesse éclatante, un véritable trésor qui invite tout citoyen responsable à réfléchir sur les libertés et les obligations nées des multiples inventions décisives de ces anciens Grecs.

07/1998

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Littérature française

Entre hyènes et chacals. La forteresse de sable

Quelle fresque admirable ce roman dont le principal décor en est une forteresse, Kalaal, où vivent et meurent des personnages au coeur de granit, foisonnent d'autres, égrenant leurs souvenirs aux vents du désert. Métaphoriquement, elle signifie que tout se délite, même les sentiments les plus puissants. Autour de Kalaat, non loin de la table de Jugurtha, hyènes et chacals rôdent... Cette forteresse a ceci de remarquable c'est qu'elle se situe dans le temps et dans l'espace (Algérie 1942, Rome 1943, Tunis 1947, Kalaat 1954, Paris 1982) même si ses fondations majeures ont pour aire le village de Kalaat en Tunisie. Sa " châtelaine " d'aujourd'hui, Louisa, avant d'y être ancrée, connut dans sa jeunesse l'Italie du Duce et le Tunis de ses premières amours avec Youssef qui n'était pas encore le chef de guerre qu'il deviendra sous la bannière du Combattant Suprême, Habib Bourguiba. Patriote, résistant intègre, Youssef n'oubliera jamais Louisa, mariée au policier français Raymond Mignard, son " ennemi naturel ", époux peu scrupuleux et redoutable tortionnaire, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie affective. Une lutte à l'issue fatale s'engagera entre Raymond Mignard et Louisa, soutenue par deux personnages-clefs : sa belle-mère Laurence, femme de tête, et la nounou, Fatma, qui imprime sa touche de magie. Trio féminin, puissant bastion humain. De même, le lecteur n'oubliera le visage d'Héléna, la petite espiègle, qui connaîtra une fin tragique. Angela Cimino-Creusson a su peindre cet immense polyptyque qu'est Entre Hyènes Et Chacals où les figures de l'amour et de la haine ont la vigueur de cette fantasia offerte par Youssef aux gardiens de la forteresse de Kalaat pour mieux circonvenir leur vigilance. Cette fresque est non seulement flamboyante par l'éclat des couleurs qui la révèlent, mais également par la maîtrise d'une composition intelligente autant que d'un phrasé dignes des maîtres du roman contemporain.

01/1994

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Religion

Le signe sacre de la misericorde

Tout candidat au sacerdoce doit connaître la théologie morale. Dieu veuille qu'il l'ait étudiée dans l'ordre logique de la Somme théologique, et selon : le plan doctrinal de la Secunda Secundae ; mais ne pourrait-on pas conseiller au jeune prêtre, séculier ou régulier, de s'initier, auprès d'un ancien, à ce que j'appellerais volontiers l'habitus ou l'art de ce ministère délicat du Confesseur ? Au bon vieux temps d'une vie sociale fondée sur le dogme éternel de l'institution familiale, le petit artisan allait à l'école d'un vétéran qui lui enseignait le métier et le mettait au long apprentissage de l'expérience. Nos ancêtres de l'Ordre monastique confiaient leurs postulants et novices à un vieux moine. Pourquoi nos nouveaux prêtres ne demanderaient-ils pas à un confrère plus âgé le secret de leur formation pastorale ? J'ai connu un jeune homme, élève du Séminaire Français de Rome, qui a reçu de son curé des leçons pratiques plus précieuses que tous les enseignements des meilleurs livres. Sera-t-il interdit à un vieux moine, qui fut vicaire au temps de l'autre guerre, de répondre collectivement aux nombreux séminaristes et religieux de Rome qui lui ont demandé de leur faire part de son expérience et de ses réflexions personnelles ? Brèves annotations essentiellement pratiques, sans visées prétentieuses à la nouveauté ou à l'infaillibilité doctorale, réflexions spontanées qui doivent conserver le ton familier des interrminables conversations de ces années dc guerre entre le Pénitencier ct ses amis de l'Université. Ces pages sont destinées aux futurs confesseurs. Toutefois il me paraît indispensable de m'adresser d'abord aux pénitents, non seulement parce que nous devons tous nous confesser, mais aussi et surtout parce que tout prêtre a le devoir d'enseigner aux fidèles la manière pratique, efficace et intelligente d'accuser ses fautes et de faire "fructus dignos poenitentiae" .

04/1997

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Littérature française

Le monde à nos pieds

Paris. Septembre 1994. Tandis que la France se prépare à enterrer les années Mitterrand, Louise, jeune fille sage débarquée de sa banlieue, fait son entrée à Sciences-Po, certaine d'avoir rendez-vous avec son destin. Dans le hall de la rue Saint-Guillaume, où l'on débat du marxisme et du libéralisme sous un épais nuage de fumée, elle se lie avec une bande d'élèves. Il y a Lucas, le militant d'extrême-gauche romantique. La sublime et pétillante Finette. Katel, d'origine africaine, passionnée par Bourdieu. Max, le chiraco-gaulliste solitaire. Et Stan, qui se destine à la présidence de la République. Trois filles et trois garçons promis à un brillant avenir, et que ces années à Sciences-Po vont lier à jamais. Ensemble, ils découvrent tout : l'engagement et le combat politique, les tourments de l'amitié et de l'amour. Mais quand les espoirs romantiques de leur adolescence se heurtent à l'injustice et à la violence, tous se retrouvent confrontés à leur incapacité à changer le monde. Les années passent, et ils porteront le poids des secrets, des fautes et des regrets nés de cette époque. Vingt ans plus tard, en pleine effervescence macronienne, le temps sera venu d'affronter ou d'être rattrapé par les fantômes de ces trois années. Le Monde à leurs pieds restitue ce moment si particulier où l'on découvre que grandir c'est renoncer, et que toute réussite a un prix. Il explore le mystère de ces fils invisibles qui nous relient, et que le temps attaque sans parvenir à rompre. "Un roman prenant, acide et acidulé". ELLE "Un roman qui dépeint avec finesse le passage à l'âge adulte". Le Journal du Dimanche "Une plume accrocheuse, qui séduit par sa maîtrise narrative". Version Femina "Un premier roman puissant". Télé 7 jours "Quelle intelligente plongée dans l'adolescence. Un roman juste, générationnel". Historia "On adore ce roman d'amitié, d'ambitions et de désenchantements". Télé Star "Un édifiant roman des illusions perdues". La Voix du Nord

03/2019

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Littérature érotique et sentim

La marche de la honte Tome 2 : Hemy

Je m'appelle Hemy Knox et je suis un putain de briseur de coeurs... J'ai blessé la personne qui compte le plus pour moi dans la vie, la seule femme que j'ai un jour aimée. J'ai laissé les drogues, l'alcool et la vie de débauche prendre le dessus, me consumer. Je l'avais là où je la voulais, et je lui ai arraché le coeur. Depuis lors, j'ai passé d'innombrables soirées à avoir des relations sexuelles dénuées de sens avec une multitude de personnes, les laissant vouloir et supplier pour plus sans aucun regret. Certains peuvent même m'appeler le diable, sans âme. Ils regardent et jugent, mais il y a une chose qu'ils ne savent pas ; personne ne le sait. Je veux plus que cette vie de strip-tease et de sexe à droite et à gauche, cette fête sans fin. Je veux l'amour et tout ce qui l'accompagne, cette sensation d'extase qui ne finit jamais. Le problème est... je le veux seulement avec elle. Onyx. Elle refuse d'être à moi... à nouveau. Elle est intelligente et c'est un putain d'inconvénient pour moi, protégeant son coeur tout en arrachant le mien de ma poitrine musclée. Je ne peux pas lui en vouloir. J'ai toujours été un imbécile en ce qui concerne les émotions d'une femme, en particulier les siennes. Elle veut me voir souffrir autant que je l'ai fait souffrir, me regarder me dessécher et mourir à ses pieds. Elle veut m'écraser jusqu'à ce que je ne respire plus et je la laisserai faire, parce que cela fait beaucoup moins mal que de ne pas l'avoir comme mienne. Rien ne m'arrêtera pour la faire mienne à nouveau. La douleur ne fait que me pousser plus fort, nourrissant ma fureur et me donnant une raison de vivre... Elle.

10/2018

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Ethnologie

L'esthétique sociale des Pulaar. Socioanalyse d'un groupe ethnolinguistique

L'esthétique sociale pulaar est une mise en ordre éthique de la vie sociale, une construction d'harmonies sociales symphoniques en tant que cette symphonie tient sa musicalité de l'orchestration qu'opère le devoir être. Elle est l'inventaire systématique de ce qu'il y a de beau et de laid dans le social relativement à ses valeurs, à ses normes, à ses règles et à ses codes qui commandent des postures, des relations, des rapports et des qualités appropriés. En définissant ce qui fait sens, l'esthétique sociale permet de donner sens aux choses, sens qui fait corps avec leur beauté dans la banalité routinisée du quotidien aussi bien que dans la sublimité et la gravité des événements singuliers. L'analyse porte donc sur la définition des actes et des événements esthétiques et sur l'esthétique du don, du dire, du faire et du comportement. On se donne ainsi la possibilité, par ces analyses, de déterminer les conditions sociales de production d'une belle parole par la forme et le contenu, d'une belle action, d'un beau comportement et de montrer que ce beau est, en définitive, à la fois une catégorie esthétique aussi bien qu'éthique. Ou mieux encore : ce beau n'est esthétique que dans la mesure où il est éthique. L'analyse des contradictions de la société pulaar du Fuuta Tooro a révélé des logiques et des stratégies fondées sur des rapports de castes et sur les représentations sociales que ces rapports produisent. C'est une manière de la confronter avec elle-même pour une nécessaire prise de conscience d'une auto remise en question intelligente que toute société est tenue d'engager en tenant compte de deux exigences apparemment contradictoires : la nécessité vitale qui commande de changer en changeant certaines valeurs et celle qui prescrit l'impératif d'en conserver certaines autres pour conserver son identité spécifique.

01/2017

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 2

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

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Fantasy

Les chevaliers de Sombrecoeur. Tome 1

Le pouvoir l'emporte toujours. Bienvenue à Londres. Ici, l'électricité est de la monnaie, le pouvoir est le seul jeu qui vaille la peine d'être joué et la violence est la religion la plus fervente. Les chevaliers sont les célébrités du moment, chevauchant des motos plutôt que des chevaux et s'affrontant dans des combats télévisés pour la gloire et la fortune. La magie est illégale mais omniprésente et ceux qui la possèdent doivent cacher ce qu'ils sont de peur d'être marqués et persécutés. Ici, un jeune bâtard doué de magie surprend tout le monde en devenant roi - ; bien qu'avec une extrême réticence - ; tandis qu'une jeune femme au passé secret s'entraîne pour devenir chevalière dans le seul but de se venger. Bienvenue dans un endroit sombre, chaotique, séduisant et à l'histoire tumultueuse, où les rêves deviennent réalité si vous y croyez assez fort et si vous êtes prêts à faire de très mauvaises choses pour les réaliser... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gaspard Houi. ' La légende arthurienne se mélange à la fantasy urbaine dans une course sauvage et sanglante. " - Jay Kristoff, auteur à succès des séries Nevernight et L'Empire du Vampire. ' Le Roi Arthur comme vous ne l'avez jamais vu auparavant. Eve ne se contente pas de capturer la foudre, elle la dirige dans une fascinante tragédie de sang et de désir. Un chef d'oeuvre de fantasy urbaine - et le meilleur livre que vous lirez cette année. " - Samantha Shannon, autrice à succès du Prieuré de l'Oranger, d'Un jour de nuit tombée et de la série The Bone Season. ' La fantasy la plus audacieuse, la plus intelligente et la plus aventureuse que j'ai lue depuis longtemps et c'est vraiment amusant. " - Krystal Sutherland , autrice de Nos coeurs en désaccord, Un jour plus que parfait et House of Hollow.