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Eric Delassus

Extraits

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Littérature française

L'homme qui assassinait sa vie

Il pleut. Il pleut sur les fleuves. Il pleut sur la France et sur les esprits. Dans son officine rongée par l'humidité et hantée par les cloportes, Gus Carape, détective privé à Bordeaux, disjoncte. Pas un client. Les amours s'étiolent. Le niveau des eaux et la pile des factures montent. Gus Lapoisse est prêt à tout pour un peu de soleil et beaucoup d'argent... Recraché par un train, feutre trempé sur la tête, un inconnu débarque Gare Saint-Jean. L'homme recouvre la liberté au bout de trois ans de prison. C'est un type brisé qui marche sur le pavé mouillé des ruelles mal famées du Port de la Lune. Qui est-il, celui qui a été riche et puissant ? Qui est-il, celui qui s'avance en habits de clochard mais que les femmes du monde reconnaissent comme leur ancien séducteur ? Qui est-il, celui qui faisait et défaisait les politiques ? Qui est-il enfin, celui qui, plutôt que de réintégrer la brasse du fric et le monde privilégié d'où il vient, s'embarque dans sa Mercedes et décide d'assassiner sa vie ? A l'aube d'un suspense surfilé par la vitesse, le téléphone portable, la folie du trafic routier, le dérèglement des saisons, l'incohérence des conversations glanées ici et là, se dessine le destin croisé de deux hommes sur une autoroute.

08/2001

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Policiers

L'évadé

Gunther Fahnstiel n'a jamais eu de chance. Aussi, quand, au petit matin de Noël 1979, il écrase accidentellement un inconnu et récupère une mallette bourrée de billets, il pense que sa chance a définitivement tourné. C'était pécher par optimisme... Dix ans plus tard, Gunther s'échappe de sa maison de retraite pour essayer de mettre la main sur le reste de l'argent caché après l'accident. Mais, cette fois, il n'est plus tout seul : à ses trousses on trouve un détective essayant de résoudre deux vieux meurtres, un jeune escroc local attiré par l'odeur du fric, le beau-fils de Gunther, dont la curiosité est piquée par le soudain arrondissement du compte en banque de sa mère, et, enfin, la mère en question, la femme de Gunther, prête à tout risquer, y compris la sécurité de son mari, pour garder leur secret. Avec le talent pour le roman et l'humour noir qu'il avait déjà démontré magistralement dans La moisson de glace (Série Noire n°2655), Scott Phillips réussit le tour de force de faire à la fois la suite et le prélude de ce roman. Ceux qui n'ont pas lu La moisson de glace peuvent lire L'évadé sans rien perdre de l'histoire, ceux qui l'ont lu n'en prendront que plus de plaisir.

08/2004

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Littérature française

Nostalgie de la magie noire

" Pour bien appréhender la scène il fallait se représenter Chambord, avec quarante mille pièces dans tous les sens, des ailes, des couloirs, des entresols, des escaliers et la vue, par chaque fenêtre, du plus grandiose des grandioses, le tout meublé de bric et de broc, selon les goûts et les possibilités de ceux qui, au fur et à mesure des vagues d'arrivants, des promotions et des disgrâces, avaient investi les lieux, et là-dedans cette espèce de cour des miracles, un conglomérat d'attardés mentaux survivants du cataclysme, avec quelques atypiques, comme l'ancien guide ou le vieux, la majorité habillée soit comme des gitans moyenâgeux, soit comme des punks post-techno, dans une sarabande somme toute pas très éloignée de ces films nous prédisant des temps difficiles, avant, que l'on voyait avec ravissement, les Mad Max et les New York 1997, en se disant que bien sûr cela n'arriverait pas, que le fait que ce soient des films nous protégeait de leur apparition, et là nous y étions, un compromis entre un livre d'histoire retraçant la longue épopée des rois de France et un polar de troisième zone, avec des analphabètes trafiquants de jeunes vierges, drogués et sodomites pour la plupart, asservis par un chef qui croyait en son destin magnifique et en la magie. "

08/1997

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Littérature française (poches)

Les déclassés

Publié en 1976, réédité aux éditions Grasset en 2003, Les Déclassés relate les débuts dans la vie d'un jeune garçon, Hugues. Ce héros de seize ans est confronté à la lutte des classes, à l'affrontement féroce et camouflé d'une grande bourgeoisie descendante et d'une moyenne bourgeoisie montante. Son ami, Jean-Paul, appartient à la première. Son ami Patrick, qui mène une vie de boums et de flirts, à la seconde. Hugues se cherche. Son seul allié : Karl Marx, qu'il lit avec passion et dont il décide de suivre les préceptes. Il milite dans des partis révolutionnaires, fréquente des bandes de jeunes révoltés, participe, plein d'espoir, à mai 1968. Mais il découvre bientôt que la vie d'étudiant est vide de sens. Dans un bric-à-brac érotico-politique, il rencontre la politique, les flics, la drogue, le MLF, le gauchisme, des antipsychiatres, et les militantes de l'underground. L'époque change, ses amis aussi... Las des vains débats et des assemblées générales, il part pour les Etats-Unis, où il essaye la drogue, découvre la musique rock, fréquente les mouvements hippies, et se passionne pour une Beat Generation en pleine expansion. Entre Paris et la province, le lancer de pavés et l'apprentissage de la sexualité, Jean-François Bizot offre un saisissant road movie des années 1970.

05/2018

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Livres 3 ans et +

Mon histoire. Tome 2

La jeune princesse, Joly, étoile aux rayons dorés, avait maintenant dix-huit ans. Ses parents, vieillissants, se faisaient beaucoup de souci pour elle car elle n'était pas encore fiancée. Son père décida donc de lui imposer une étoile qu'il choisirait pour elle. Toujours aussi rebelle, elle n'accepta pas cette offre. Elle pensa alors très fort à son ami terrien, Rémy, qu'elle avait connu lors de sa première escapade et qu'elle considérait comme son deuxième père : elle était persuadée que Rémy lui donnerait des conseils utiles pour résoudre ce conflit. En effet, voulant absolument voir le soleil, elle avait réussi, à quinze ans, à venir sur terre. Joly avait le pouvoir de se métamorphoser en une jeune fille aux cheveux dorés. Elle réussit à nouveau à rencontrer son ami Rémy puis, rassurée et apaisée, elle repartit dans la Voie Lactée où elle reprit son apparence d'étoile aux rayons dorés. Lors de sa visite chez sa soeur Bella, où elle venait simplement voir sa nièce qui était née lors de sa disparition, elle fit connaissance d'Eris, frère du mari de Bella. Monique Barouche est toujours inspirée par les étoiles. Ainsi, elle publie le tome 2 de Mon Histoire et vous fera voyager dans la voie lactée, avec des illustrations réalisées par Richard Valentin.

11/2016

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Actualité politique France

Une vie de lutte plutôt qu'une minute de silence. Enquête sur les antifas. Enquête sur les antifas

Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l'objet de nombreux fantasmes. Qu'ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de "l'antifa" soit un "casseur" , voire un tueur de flics en puissance, soit un "jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes" , comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis. Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l'histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c'est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d'antifascistes. Images à l'appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire. Journaliste indépendant, Sébastien Bourdon travaille régulièrement pour Mediapart et a notamment contribué à une série d'enquêtes sur la présence de néonazis dans l'armée française.

03/2023

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Histoire de la musique

Ocean of sound - Ambient music, mondes imaginaires et voix d. AMBIENT MUSIC, MONDES IMAGINAIRES ET VOIX DE L'ÉTHER

Ocean of sound déverse à chacune de ses pages un flot de sons et d'évocations sonores où Claude Debussy croise Aphex Twin, le Clavier bien tempéré s'accorde aux Tambours du Burundi, tandis que le Théâtre de la Musique éternelle programme les chants d'oiseaux du Venezuela accompagnés par les distorsions d'Hendrix ou les boucles infinies de Steve Reich. Ici, la musique est une et plusieurs, à travers les récits de ses plus importantes figures, au gré des rencontres et des voyages qu'a faits David Toop dans la seconde moitié du XXe siècle. On y croise Edgar Varèse, Brian Eno, Sun Ra, Erik Satie, Pauline Oliveros, Terry Riley et tout l'imaginaire musical d'un siècle dont Ocean of sound donne à entendre la "bande originale" . "Je rencontre encore aujourd'hui des gens qui me disent que ce livre a changé leur vie" , raconte Toop, dans la préface à la nouvelle édition. David Toop (1949) est musicien, écrivain et enseigne au London College of Communication. Il a publié Rap Attack, Haunted Weather, Exotica, et enregistré de nombreux disques depuis 1975. Ses écrits sur la musique ont été récemment rassemblés sous le titre Inflamed invisible (2019), à paraître en français en 2023 aux éditions Jou. Traduit de l'anglais par Arnaud Réveillon Préface de Raphaël Valensi

04/2022

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Jeux

Le monde selon Final Fantasy. Le RPG japonais comme mythe moderne

En trente-cinq ans d'existence, Final Fantasy a su capturer l'imagination d'un public toujours plus large ; difficile pourtant d'en expliquer la raison. L'aventure du RPG japonais, dont la saga de Square Enix est sans nul doute le plus prestigieux ambassadeur, a décidément quelque chose de particulier dans le monde du jeu vidéo, et peut-être même celui de la fiction. Il n'est pas nécessaire de se focaliser sur les nombreux emprunts à la mythologie, ses dieux et ses bestiaires pour voir en Final Fantasy une énième tentative d'écrire le grand récit de l'humanité. Au travers des siècles, nous n'avons cessé de nous raconter l'homme dans toute sa complexité, en utilisant le récit comme la forme la plus à même de transmettre les idées les plus subtiles. Final Fantasy, en faisant briller ces éléments et structures universelles communes à bien des civilisations, nous raconte encore une fois à quel point l'existence elle-même a tout d'une fantaisie, que l'imagination est un langage exprimant une vérité qui, peut-être, nous dépasse, mais dont l'art se fait le canevas. A travers les travaux de Carl Gustav Jung, Joseph Campbell, Erich Neumann, Mircea Eliade ou encore Jordan Peterson, ce livre tâchera de faire émerger l'essence de Final Fantasy, qui est à certains égards, un récit mythologique moderne.

12/2022

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Littérature Espagnole

La vérité ou le néant

Prêtre, écrivain, philosophe, théologien, exégète et poète, Leonardo Castellani (1899-1981) est l'une des plus grandes figures de la pensée catholique du XXe siècle, l'une des plus singulières aussi. Considéré comme un jésuite rebelle parce qu'il critiquait les égarements de l'Eglise et du clergé argentin, il refusa de quitter la Compagnie de Jésus, comme l'exigeait sa hiérarchie. Il accepta la réclusion en Espagne, puis s'évada au bout de deux ans, en 1949. Revenu en Argentine, il vécut en "ermite urbain" à Buenos Aires, payant le prix de son combat héroïque pour la Vérité. Pourquoi redécouvrir aujourd'hui ce maître oublié, que ses ennemis surnommaient le "Curé fou"? Parce qu'en dépit des persécutions, Castellani suivit le Christ jusqu'au bout. Parce qu'il éleva son chant au-dessus des fracas du monde, avec autant d'humour évangélique que de rectitude et de sagesse visionnaire. Quarante ans après sa mort, à l'heure où l'humanité bascule dans le néant, son âme s'adresse aux âmes qui veulent encore se sauver. Conçu par Erick Audouard à partir d'une oeuvre comptant plus de cinquante livres, organisé en trois parties - "Vérité sur le monde", "Vérité sur soi", "Vérité de Dieu" -, cet ouvrage anthologique trace un chemin vivant, à la rencontre de l'Eternel et de sa Gloire.

05/2021

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Revues

La Nouvelle Revue Française. Automne 2023

Editorial : Maud Simonnot, Ce numéro d'automne propose deux dossiers thématiques qui abordent le thème sociétal des "Frontières" et celui de "L'envers de l'édition" ... Frontières : Giosuè Calaciura, L'encre d'Ulysse Nina Yargekov, Les rats-taupes Guillaume Poix, Vaurien Karina Sainz Borgo, Ciseaux Jean D'Amérique, Citoyen de la république-fenêtre Tristan Jordis, Amnésie programmée Line Papin, Distance franchissable Ludmila Oulitskaïa, Quand lire était un exploit suivi de la réponse d'Antoine Gallimard L'envers de l'édition : Erik Orsenna, Le visage de son frère Josée Kamoun, Roth le Réversible Patrick Grainville, Claude Faraggi Philippe Claudel, Le vieil homme et le fleuve Chantal Thomas, Salons du Livre Paul Greveillac, Ukropie Yan Céh, Du cigare de Jean-Jacques Schuhl et de quelques volutes Claire Julliard, Tribulations d'une prête-plume Dans la bibliothèque de... : Jean-Marie Laclavetine, Dans la bibliothèque de Marie NDiaye Critiques libres : Xabi Molia, Trust d'Hernan Diaz (Editions de l'Olivier) Perrine Tripier, Proust, roman familial de Laure Murat (Robert Laffont) Lilia Hassaine, La Mémoire délavée de Nathacha Appanah (Mercure de France) Pierre Perrin, L'Ecrivain, comme personne de Patrick Kéchichian (Editions Claire Paulhan) Olivier Barrot, Au Théâtre de la Huchette (Théâtre) Fabrice Gaignault, "Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte" , musée du Louvre (Exposition) Corentin Durand, Agnès Varda de Laure Adler (Ed. Gallimard)

10/2023

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BD jeunesse divers

Ratiche Poche N° 2

Toujours à la manoeuvre, Marc Pichelin entraîne ses personnages dans de nouvelles aventures. Cette fois, il va être question de trafic d'herbe à chat qui empoisonne Chams Cité. Le gang des minets refourgue cette plante relaxante aux jeunes de la ville qui deviennent des gros fainéants et ne vont plus à l'école. C'est l'hécatombe. Du coup, Ratiche et Bourricot flairent le bon plan. Ils se rendent à la jardinerie de l'Isle pour y dérober une cargaison d'herbe à chat qu'ils comptent revendre aux minets et empocher ainsi un joli paquet de fric. Ils vont faire une rencontre pour le moins inattendue avec Bajou, un individu singulier et bavard. Pendant ce temps, aidé par le dévoué Mitch, l'inspecteur Croquette mène l'enquête et tente de démanteler le trafic des affreux matous. De son côté, Furax va faire une course dans les jardins ouvriers où il fait la connaissance de Patou un lapin rigolo et mal dégrossi. Mais tout se terminera dans la bonne humeur autour d'une omelette géante à la guinguette le Rialto tenu de main de fer par la charmante Rita. Et toujours avec des jeux passionnants et des rubriques instructives. Aventure, bagarre, amour et ciboulette, tous les ingrédients sont réunis pour passer un sacré bon moment de lecture.

02/2024

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Littérature française

Vider les lieux

On habite un très vieil appartement, on y a passé la moitié de sa vie, entassé un prodigieux bric-à-brac, journaux, lettres, photos, livres surtout, des livres partout - et puis un jour on est viré, il faut prendre ses cliques et ses claques. Un déménagement, écrit Michel Leiris, c'est une "fin du monde au petit pied", et c'est aussi un jugement dernier : chaque objet, pour être sauvé, est sommé de dire son histoire - un vieux chapeau parle d'un lointain voyage au Texas et d'un auteur de best-sellers internationaux, un fossile d'une plage de sable noir, au bout de la Sibérie, où Tchekhov imprima ses pas, les livres évoquent les lieux et les temps où on les a lus, la bibliothèque devient lanterne magique. Les histoires se bousculent, des paysages se déploient, sortis de l'oubli. Quand en plus la rue d'où on est chassé est celle où fut publié puis traduit l'Ulysse de Joyce, où deux librairies célèbres voyaient passer les plus grands écrivains des langues française et anglaise ; quand l'injonction de vider les lieux vous tombe dessus au moment où une pandémie assigne tout le monde à résidence... alors on se dit que ce chambardement mérite peut-être d'être raconté. On écrit ce livre. O. R.

03/2022

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Sciences historiques

Souvenirs des Pyrénées. Objets d'histoire & histoires d'hommes

Par le regard qu'elle porte sur l'amas hétéroclite de ces objets qui décorent nos murs, emplissent nos tiroirs ou encombrent nos armoires, Brigitte Gaston-Lagorre révèle une mémoire collective inscrite dans un paysage marqué par la présence des Pyrénées. Ces objets-souvenirs témoignent d'une histoire et fondent un "petit patrimoine" qui réfléchit tout à la fois une époque, une activité, un terroir singuliers. Isard porte-lettres, sabot-cendrier, cartes postales, gourde d'eau bénite directement venue de Lourdes, peigne en corne acheté en pays d'Olmes ou objets publicitaires glanés sur la caravane du Tour, dans l'Aubisque : tout ce joyeux bric-à-brac nous invite à explorer un territoire intime en nous replongeant dans notre propre histoire. Ces menus objets agissent comme autant de balises, nous contant les plaisirs et les peines, les joies secrètes ou partagées par le plus grand nombre… A ce titre, chacun d'eux est précieux, même s'il n'a parfois aucune valeur marchande. C'est la résurgence de souvenirs d'enfance liés à ce type d'objet qui a motivé l'écriture de ce livre pour lequel l'auteure s'est fait un malin plaisir d'aller à la rencontre de collectionneurs follement entichés d'objets-souvenirs, qu'ils soient liés à l'activité industrielle – comme JOB – ou au monde agropastoral, magnifié par des passionnés de la mémoire paysanne.

06/2018

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Mondes fantastiques

Cendrillon est morte. Edition collector

La réécriture féministe du conte de Cendrillon de Kalynn Bayron, en poche ! Deux cents ans se sont écoulés depuis que Cendrillon a trouvé son prince, mais le conte de fées est terminé. Les adolescentes sont désormais tenues de se présenter au bal annuel où les hommes du royaume sélectionnent des épouses en fonction de la beauté de leur parure. Si les jeunes filles ne sont pas choisies, la honte et un terrible destin les attendent... Sophia, 16 ans, préfère de loin épouser Erin, sa meilleure amie d'enfance, plutôt que de parader devant ses prétendants. Lors du bal, elle prend la décision désespérée de fuir et se retrouve cachée dans le mausolée de Cendrillon. Là, elle rencontre Constance, la dernière descendante connue de la famille de la légendaire héroi ? ne. Ensemble, elles jurent de faire tomber le roi une fois pour toutes. Mais elles vont bientôt découvrir que la véritable histoire de Cendrillon est bien différente de celle qu'elles avaient imaginée... "Kalynn Bayron fait plus que réécrire un conte de fées... Elle le brise et le reconstruit en une histoire entièrement originale et captivante où les filles décident enfin par elles-mêmes qui vivra heureuse pour toujours. ' - Brigid Kemmerer, autrice à succès d'Un sort si noir et éternel Traduit de l'anglais par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion

04/2024

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Vie chrétienne

Eglise de Marie, Eglise de Pierre. Mieux comprendre la place des femmes dans l'Eglise

Femme, Eglise : dans l'opinion, ces deux mots renvoient à plus d'un antagonisme (" Le Christ n'a appelé que des hommes "), plus d'une objection (" Pas de femmes dans la sacristie ! "), plus d'un clivage (" Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre "). C'est oublier que l'Eglise, qui trouve son indissociable unité dans le Christ, son fondateur, a été portée dès son origine par des hommes et des femmes qui lui ont conféré des tonalités propres, tenant tant à l'initiative divine qu'à leur personnalité et à leur sexe. Le ton de cet ouvrage ne sera donc pas à la querelle mais à la compréhension de la complémentarité entre dimensions pétrinienne (celle de l'institution et du sacerdoce) et mariale (celle de l'accueil de la Parole et de l'engendrement de nouveaux chrétiens). A travers cette démarche qu'elle mène avec énergie et humour, Sandra Bureau montre en quoi les femmes peuvent être considérées comme piliers de l'Eglise. La femme a une place dans l'Eglise, une place qui n'est pas faite de " bric et de broc ", une place qui n'est pas et ne pourra pas être le simple fruit de revendications féministes, mais une place centrale qui appartient dès le commencement au dessein de Dieu.

09/2021

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Vins et savoirs

Château de Fragues. La folle ambition des Lur Saluces à Sauternes

Roi des vins et vin des rois, le sauternes mérite de retrouver son rang. Le Château de Fargues, propriété de la famille Lur Saluces, a cette ambition en voulant faire découvrir aux amateurs un trésor vivant et la variété de ses arômes propices à des accords d'une variété insoupçonnée. " Pour produire un sauternes, il faut être un peu bénédictin... On a souvent oublié l'histoire de ce vin, oublié le récit. Or, c'est ce que les consommateurs veulent entendre " affirme Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du château de Fargues. Quelle histoire, en effet ! L'alchimie du sauternes transforme en or un raisin atteint par la pourriture. Si la famille de Lur Saluces est établie à Fargues depuis 1492, c'est à Yquem, au XVIIIe siècle, qu'une ancêtre visionnaire, Françoise-Joséphine, systématise la sélection des raisins colonisés par le Botrytis et les tries successives et tardives dans la vigne. Quelle extravagance, aussi ! Assumée jusqu'à l'extrême par la famille de Lur Saluces ! Au château de Fargues, on continue de vendanger grain par grain le raisin idéalement botrytisé. Le rendement est dérisoire : un verre par pied ! Et on renonce à mettre en bouteilles la vendange qui ne garantirait pas l'excellence du millésime. Cette exigence, dans le vignoble comme au chai, relève bien plus de l'art que de la magie. Alexandre de Lur Saluces, son fils Philippe, sa belle-fille Charlotte, et avec eux François Amirault, responsable d'exploitation, mènent une croisade pour rétablir le sauternes à son rang suprême et affirmer sa préciosité comme sa modernité. L'impressionnante forteresse de Fargues, bellement restaurée, est aujourd'hui un lieu d'échanges culturels où l'on vient goûter les alliances méconnues que les vins du domaine autorisent avec des mets choisis. Pour ce livre, des chefs de renom (Christophe Bacquié, Eric Briffard, Frédéric Doucet, Michel Guerard, Jean-Michel Lorain, Guy Savoy...) s'associent à l'ambition des Lur Saluces de faire valoir la complexité des sauternes en proposant des recettes qui les marient, selon le millésime, à des poissons, des huîtres chaudes, de la volaille, des viandes blanches, des épices, des légumes, des fromages, des fruits exotiques... Tout un art, une histoire et un art de vivre soulignés par les textes d'Hélène Farnault et les images de Jean-François Poincet, photographiées au fil des saisons.

11/2022

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Critique

Les graphies d'Eros

" Je m'efforce, moi, quand j'écris une page pornographique, de dire ce qui se passe dans la peau, dans le ventre, dans les reins, dans l'anus, dans le vagin... Et pour ce faire, je suis forcé d'avoir recours à des métaphores, la description clinique n'apportant rien sur le plan sensible. " Jacques Abeille Si les Porn Studies commencent à avoir quelque reconnaissance en France, on ne concède guère de valeur à la production pornographique, qui garde la réputation d'être répétitive, mécanique, aussi éloignée de toute poésie que peut l'être une recette de cuisine ; bref, elle est seconde et dépourvue, dit-on, de cette originalité qui est à la source de toute oeuvre d'art. Construite au fil d'une vie, l'oeuvre double de Jacques Abeille / Léo Barthe bouscule avec vigueur ces préjugés. En poète et plasticien, le Janus Abeille / Barthe fait de la graphie d'Eros non une subversion du geste noble du créateur mais la condition première de l'existence et de la création. Fidèle à ce déplacement des discours et à leur croisée, ce volume se veut polyphonique : on y entendra la voix d'Abeille / Barthe à travers une nouvelle inédite, Toute licence, qui traite de l'innocence des jeux érotiques et de leur consubstantialité avec tout geste poétique. Selon un rythme régulier et pour prendre résonance, viendra s'intercaler dans ce texte la voix de critiques, spécialistes de littérature contemporaine (Jean-Michel Devésa et Pierre Vilar), d'érotisme (Patrick Wald Lasowski) ou de fantastique (Eric Vauthier), de la sexologue Nadine Grafeille et d'un artiste familier d'Abeille (le plasticien Philippe Lemaire). Léo Barthe est le pseudonyme non dissimulé de Jacques Abeille, auteur d'une oeuvre conséquente dans le domaine de l'imaginaire, à travers notamment " Le Cycle des contrées " (Le Tripode). Il a parallèlement, sous le nom de Léo Barthe, publié de nombreux textes érotiques à La Musardine (Camille, L'Animal de compagnie, La Demeure des Lémures, Princesse Johanna), ainsi qu'une trilogie, De la vie d'une chienne, au Tripode. Ce volume poursuit l'étude de l'oeuvre de Léo Barthe / Jacques Abeille, entreprise il y a cinq ans dans Le Dépossédé (Le Tripode), sous la direction d'Arnaud Laimé, maître de conférences à Paris 8.

09/2021

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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Pédagogie

L'apprentissage de la lecture

La collection Les Repères pédagogiques est destinée aux enseignants, aux formateurs et aux parents d'élèves. L'apprentissage de la lecture est un ouvrage de référence pour comprendre les mécanismes en jeu quand l'élève apprend à (bien) lire. Il propose des thématiques générales, éclairées par des pistes de pratiques et des zooms sur des concepts-clés, ainsi que des focus sur des problématiques spécifiques. 34 experts pour traiter des grandes thématiques autour de la lecture. Des chapitres sur des thématiques générales : Comment l'enfant apprend à parler ? , Alain Bentolila ; Apprentissage du langage "oral élaboré" à l'école maternelle, Pierre Péroz ; Les fondements cognitifs de la lecture, Irène Altarelli, Grégoire Borst, Olivier Houdé ; Conscience phonémique et principe alphabétique, Alain Content ; La reconnaissance visuelle des mots, Séverin Casalis ; Pour un apprentissage explicite de l'identification des mots, Alain Bentolila ; Apprendre à lire : contrôle, automatismes et auto-apprentissage, Liliane Sprenger-Charolles, Johannes Ziegler ; La métacompréhension de la lecture, Joëlle Proust ; Vers un enseignement de la compréhension des textes, Maryse Bianco ; De la lecture-compréhension à l'écriture-rédaction. Et réciproquement, Michel Fayol ; Lire juste : identifier la fonction d'un texte et choisir une stratégie adaptée (sciences, histoire, mathématiques), Françoise Duquesne, Françoise Picot, Yves Quéré ; L'enseignement du vocabulaire, Bruno Germain ; Conscience syntaxique et apprentissage de la lecture, Alain Bentolila ; Apprentissage de l'orthographe et lecture : quels liens ? , Patrick Binisti ; La différenciation pédagogique, Viviane Bouysse ; L'évaluation, Eric Charbonnier, Magali Rosa ; Méthodes de lecture et supports de l'apprentissage, Bruno Germain, Magali Rosa ; Enseigner à des élèves dyslexiques : quel défi pour l'enseignant ? , Céline Pobel-Burtin, Sylviane Valdois, Rachel Zoubrinetzky ; Apprendre à lire en langue seconde, Martine Chomentowski ; La lecture citoyenne, Serge Boimare ; La lecture à l'heure du numérique, Jérôme Dinet, Anna Potocki, Jean-François Rouet ; Apports des technologies numériques dans l'aide à l'apprentissage de la lecture, Bruno de Cara, Karine Harrar Eskinazi. Des focus sur des problématiques spécifiques : De la diversité des béquilles pour apprendre à lire les langues, Claude Hagège ; Identification des mots : quelle progression adopter ? , Bruno Germain ; Ecriture tâtonnée, dictée à l'adulte et dictées muettes, Marie-Elisabeth Delpierre-Sahuc ; Illettrisme et décrochage scolaire, Alain Bentolila ; Les Ateliers de Compréhension de Texte, Hélène Tachons ; La peur du livre, Alain Bentolila ; Littérature et plaisirs, Christian Poslanieci ; Pour un juste équilibre entre la main et la machine, Alain Bentolila.

09/2019

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Sociologie

7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes

Plus de 7 millions de salariés perçoivent un salaire inférieur à 722 euros par mois et se trouvent dans l'incapacité de se nourrir, de se loger ou de s'habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 12 millions ont moins de 843 euros de revenu mensuel. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un boulot à temps complet, partiel ou précaire, gagnent souvent entre 900 et 1300 euros, et cherchent pourtant soir après soir où dormir... Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat au sigle étrange - CES, CIE, CEC... -, touchent moins de 750 euros par mois, ont un enfant, vivent seules ou avec un conjoint au chômage et forment 90 % des familles monoparentales... Nous voilà dans le monde des travailleurs pauvres! Alors que jamais le pays n'a été aussi riche - le PIB est en progression constante depuis les années 1990 -, la précarité s'est développée sur un mode exponentiel. En dix ans, l'intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d'un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500000 de l'allocation solidarité. Cela n'arrive qu'aux autres? Erreur! Tout le monde peut être concerné du jour au lendemain après un drame personnel, un événement familial, un licenciement... Au cours de cette enquête, dans la lignée du Peuple d'en bas de Jack London ou de Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des personnes qui le savent bien: André, ancien prof surdiplômé, Éric, assureur autodidacte, Jean-François, boucher charcutier, Yves, coiffeur dans la marine reconverti sur la terre ferme, Étienne, informaticien recyclé dans le gardiennage, Roland, manutentionnaire, Jean, jardinier... Autant de travailleurs dont on n'aurait jamais soupçonné, au premier abord, qu'ils pouvaient être touchés par cette nouvelle pauvreté. Ils avaient une famille, une maison, pignon sur rue, et ils ont tout perdu. Le sujet dérange. Hommes politiques et médias n'en parlent que rarement. Tout au plus comptabilise-t-on, en hiver, les morts de froid, en les présentant comme des "SDF", sans autre précision. Puis l'information est reléguée au second plan. Le thème sera sans doute au cœur des débats dans la perspective des élections de 2007. L'occasion, donc, de poser quelques questions à ceux qui nous gouvernent ou qui en ont l'ambition ...

09/2006

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Sociologie

Dire les guerres. Performance & Création

Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent aux manières inventées par les hommes pour dire et penser les guerres, et qui ne jugent ni suffisantes, ni satisfaisantes, les catégories usées de l'indicible, de l'inexprimable, de l'irreprésentable, qui concourent à bloquer l'exercice de la pensée critique. Des chercheurs en Sciences humaines se prêtent ici à l'exercice consistant à examiner le fait de "dire les guerres" dans ses dimensions de performance et de performativité. Relevant de diverses disciplines - philosophie, psychanalyse, études théâtrales, Performance Studies, recherches sur l'Inde ancienne -, ils ont pour point commun d'avoir la littérature et le théâtre en partage. Leur regard critique se porte sur ce qui s'effectue par les actes de dire, d'écrire, de former des concepts, de créer des manières d'exprimer l'expérience extrême de la guerre et de résister aux dévastations psychiques et sociales qu'elles entraînent. Certains d'entre eux furent proches de Nicole Loraux, dédicataire de ce livre. Les travaux de cette helléniste et anthropologue de la Cité grecque témoignent en effet d'une attention très vive portée à l'efficacité des mots pour dire ou nier les guerres, et à celle des écrivains pour inventer des manières de lutter contre l'oubli. Table des matières Prologue / Martin Mégevand, Avant-propos. Performance, performativité et création Première partie : Guerre, création, performativité Charles Malamoud, La nuit du cauchemar Jean-Michel Rey, Le terme de la guerre Patrice Loraux, Polemos / Logos. ? Sur l'oeuvre de Nicole Loraux Françoise Davoine, La Trilogie de Pat Barker, une performance cérémonielle Jacqueline Rousseau Dujardin, Paroles et musiques pendant la guerre de 14-18 Seconde partie : Guerre, théâtre, performance Eric Eigenmann, La guerre comme matériau de performance : Par-dessus bord de Michel Vinaver Josette Féral, Violence et allégorie dans la performance : la guerre sous observation Eliane Beaufils, Battre la guerre avec ses propres armes ? La guerre performative de Jelinek, Schlingensief et des Superamas Chloé Déchery, "The Living Protect The Dead" . Rejouer / exhumer / re-montrer l'Histoire : la pratique du performance re-enactment Marvin Carlson, Le phénomène des "War re-enactments" dans la modernité : un aperçu historique Martin Mégevand, Epilogue. Nés de la guerre. / Hommage à Nicole Loraux Index des noms et des thèmes majeurs 192 pages | 230 x 265 mm | illustrations couleurs broché à rabats | gaufrage | ouvrage imprimé à petit nombre par la maison bortolazzi à vérone | isbn 978-2-86742-282-9 prix public : 32 euros

09/2019

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Droit

Droit(s) du bio

Les présents actes proviennent d'un colloque qui s'est tenu à Toulouse le 23 mars 2018 dans le cadre du "Marathon du Droit" organisé par le COLLECTIF L'UNITE DU DROIT et succédant à cinq premières "24 heures du Droit". Le "Bio" ou "la" "Bio" (pour l'agriculture biologique) se révèle en plein essor sur l'ensemble du territoire français et ce, en termes non seulement de production mais également de consommation. En bref, le "Bio" dépasse aujourd'hui ce qui apparaissait autrefois comme un marche "de niche" ou de "Bourgeois Bohème", Les revendications en faveur de ce mode de production ne cessent de se multiplier et une telle demande sociale justifie que l'on s'interroge sur les rapports qu'entretiennent le(s) droit(s) et la culture Bio ainsi qu'en témoigne le récent règlement Ur du 30 mai 2018 (relatif à la production et à l'étiquetage en matière de "Bio"). Dans cette perspective, les présents actes, qui réunissent les contributions d'universitaires, de praticiens du monde et de l'économie du Bio mais aussi d'étudiants, invitent, en tout premier lieu, à réfléchir à l'emploi du préfixe ou du substantif "Bio" en droit (biopouvoir, biocarburant, agriculture biologique, etc.) afin d'en interroger les multiples sens. Indispensable, ce travail préalable de définition(s) (Partie I) offre la possibilité d'analyser, dans un second temps, l'environnement juridique de l'agriculture "Bio" (Partie II) puis les manifestations juridiques concrètes du "Bio" à travers la multitude des branches académiques (Partie Ill). Une réflexion est ainsi engagée sur un ou des droit(s) "au" Bio puis "du" Bio et ce, en s'intéressant plus particulièrement à l'agriculture biologique en illustrant cette recherche à partir de deux cas concrets : le vin et l'huile d'olive (Partie IV). Ces contributions éditées sont, en définitive, l'occasion de dresser un premier état des lieux de la place que réservent le(s) droit(s) et, par voie de conséquence, la puissance publique comme les collectivités publiques à la culture et à l'agriculture biologiques. Enfin, l'ouvrage se clôture, comme lors du colloque, par une exceptionnelle réflexion / ouverture engagée par le professeur Eric Naim-Gesbert qui embarque le lecteur dans m1 merveilleux voyage am confins du droit de l'environnement.

11/2018

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Pédagogie

Poétique de la médecine interculturelle

Ce texte est une réaction - dans le cadre de l'inculturation - au très lumineux Encyclique du Pape François, sur l'environnement. Nous posons, ici, la question portant sur le rapport santé-environnement, pour une médecine écologique africaine. Cette réflexion philosophique, aux relents théologiques, porte sur les racines fondamentales et les pratiques de la médecine traditionnelle africaine. Une médecine selon la nature. Elle a sa source en Dieu, le Créateur. Il est question d'une médecine naturo-traditionnelle dont nous entreprenons de mettre en exergue les points forts et les points faibles. Avec notre étude de terrain au Gabon - avec une expérience conséquente du type de celle d'Eric de Rosny, auteur de : Les yeux de ma chèvre - nous déterminons cette médecine naturo-traditionnelle de médecine causale. Pourquoi ? Mais, parce qu'elle demande au tradi-thérapeute d'accompagner son malade, qui s'engage à parcourir le chemin qui va le conduire à réintégrer sa Santé. La personne en situation de maladie - à travers sa trajectoire de guérison-va découvrir, par lui-même, la cause "invisible"de son déséquilibre. Par la vision initiatique, il verra d'où provient sa maladie, son mal-être. Notre ouvrage Bwiti et christianisme Approche philosophique d'un rite initiatique gabonais en vue d'une discussion pastorale, trouve, ici, son prolongement. Dans le traitement de sa maladie, l'homme en quête de sa santé (le malade) va apprendre à se connaître lui-même ("Gnauti se auton", disent les Grecs), en apprenant le vrai sens de son nom, révélateur de sa mission sur terre ; en retrouvant sa véritable place au sein de sa famille humaine (intérêt de l'arbre généalogique), au sein de sa famille cosmique (minérale, végétale et animale). Avec ta reconnaissance officielle, par le Gabon, de la médecine naturo-traditionnelle, nous suggérons, les voies et moyens qui vont permettre aux Responsables des Services de Santé de mettre définitivement fin à l'état de clandestinité et de mépris qui, depuis la colonisation, accablait et stigmatisait, jusqu'ici, la médecine traditionnelle. Egalement, nous suggérons de tout faire pour ériger, sans tarder, cette médecine traditionnelle sur le même plan statutaire que la médecine officielle. Ce qui contribuera, indubitablement, à l'instauration d'un climat de coexistence pacifique, avec un respect mutuel, entre médecine officielle et médecine traditionnelle.

11/2016

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Littérature française

Les îles de la miséricorde

Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" que fut Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992). En 1974, il y a tout juste 40 ans, Henri Queffélec, publiait Les Iles de la Miséricorde, revenant à la suite de Charles Le Goffic et son roman Les Pierres Vertes, sur le naufrage du Drummond Castle : le 16 juin 1896, sur la fin de son voyage de retour à Londres, un paquebot anglais de la ligne du Cap, le Drummond Castle, s'égare dans la brume. Il se figure déborder Ouessant et s'engage dans les courants du Fromveur. A 11 heures du soir, juste comme une petite fête vient de se terminer à bord, il heurte une roche. En sept ou huit minutes il coule. Il n'y aura que trois survivants, un passager et deux hommes d'équipage, recueillis le lendemain matin, le premier par un homme d'Ouessant, les deux autres par un pêcheur molénais. Un "grand naufrage" ? Ce drame, qui a bouleversé son époque, n'est pas "grand" seulement par sa soudaineté ni par le nombre des victimes, mais parce qu'il a mis en lumière, d'une étonnante façon, la solidarité humaine. Les Anglais se représentaient alors les îliens de "Petite-Bretagne" comme des gens rudes et frustes. La Reine Victoria, l'archevêque de Cantorbéry, tous furent émerveillés. Sans aucune recommandation extérieure, les Molénais, les Ouessantins, avaient vu spontanément des frères et des soeurs dans les malheureux, vivants ou morts, que la mer leur donnait à recueillir et ils avaient montré pour eux les égards les plus délicats. Les Iles de la Miséricorde s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition de qualité depuis 30 ans. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans ces parages des îles d'Ouessant et de Molène, si périlleux pour la navigation d'autrefois. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

08/2014

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Ethique

Revue d'éthique et de théologie morale Hors-série, Août 2022

Marc Feix, Frédéric Trautmann _ Introduction I. Les droits humains et les questions de société Bruno-Marie Duffé _ Les droits humains : une mémoire blessée et un espoir d'humanité Mattias Guyomar _ L'universalité des droits de l'Homme Alfonso de Salas _ Le Conseil de l'Europe et les droits de l'Homme Valentine Zuber, & Hans Joas _ Les droits de l'Homme sont-ils d'origine religieuse ? René Heyer _ Droits de l'Homme : des déclarations critiquables ? Peter G. Kirchschläger _ Qu'est-ce que les droits de l'Homme ? Comment les justifier ? Elke Mack _ Comment les droits de l'Homme peuvent-ils être (re)fondés aujourd'hui ? Mgr Luc Ravel _ Le Christ, notre théologie II. La notion de dignité humaine Sylvie Barth, Anne Buyssechaert, Talitha Cooreman-Guittin _ Se marier : un droit universel refusé par l'Eglise catholique aux personnes avec une déficience intellectuelle ? Branka Gabric _ Le droit à la santé des personnes atteintes de maladies chroniques à l'heure de la pandémie Johannes Ludwig _ De la dignité de l'homme à la dignité de la création ? Perspectives en politique internationale Iuliu-Marius Morariu _ La dignité humaine dans les autobiographies spirituelles de l'espace orthodoxe du xxe siècle Eric Nzeyimana _ La dignité humaine comme implication morale de la notion de personne chez Robert Spaemann Benedikt Rauw _ Comment la dignité est-elle universalisable ? La contribution de Christine Korsgaard à la solution d'un problème kantien Dominik Ritter _ Que peut-on apprendre des multiples critiques des droits de l'Homme ? Inocent-Mária Vladimír Szaniszló, op _ Un grave manquement à la dignité humaine des travailleurs migrants d'Europe de l'Est lors de la première vague de la pandémie de coronavirus III. Nouveaux problèmes, nouveaux regards, nouvelles méthodes Matthias Bahr _ Une perspective d'éducation religieuse Kyong-Kon Kim _ La liberté de conscience, de religion et d'expression dans les milieux scolaires alsaciens Marie-Aleth Grard _ L'universalité des droits humains à partir de Joseph Wresinski Jörg Lindenmeier _ Les étudiants en tant que " leaders transformateurs " de l'avenir Etienne Grieu, sj _ Revisiter les droits humains à partir de la priorité au plus pauvre Marie-Jo Thiel _ Les pratiques de l'Eglise catholique sont-elles conformes aux droits humains ? Marianne Heimbach-Steins _ L'exigence d'inclusion des droits de l'Homme et la position de l'Eglise à l'encontre des minorités sexuelles Frédéric Trautmann _ Du rêve à la réalité : la charité au service de l'amitié sociale

09/2022

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Science-fiction

Densité zéro

Dans cet ouvrage de science-fiction arrive ce qu’ont prévus les collapsologues au début des années 2000 , l’effondrement de notre civilisation. Guerres pour un rien ou presque entre les individus auxquelles s’ajoutent les conséquences désastreuses du dérèglement climatique, des centaines de millions de morts sous les tempêtes apocalyptiques des cyclones et des tsunamis, sous la chaleur étouffante des pôles qui ont fondu, ou noyés sous les océans qui ont envahi les rivages, et pour finir, ceux qui n’ont plus de quoi se nourrir et perdent leur âme en s’entassant sur les trottoirs ou flottent à la surface des fleuves dont beaucoup ne parviennent plus à se jeter dans la mer. Et enfin les conséquences de l’industrie numérique tellement envahissante dans les cerveaux humains que l’humanité n’a pu que sombrer dans le plus total et définitif abrutissement, tellement instrumentalisée qu’elle devient incapable de comprendre ce qui lui arrive.

Comment y échapper. Pour l’auteur, la seule solution est de pouvoir s’évaporer. S’évaporer, c’est voyager légèrement dans tous les possibles, entre les mots d’un vocabulaire inventé dans l’esprit d’une nouvelle mythologie, celle des anges et des dieux de l’informatique telle qu’elle était à ses débuts. Emesdos (MS-DOS), déesse tyrannique des systèmes d’exploitation, fille de Noum Eric, le dieu suprême de la dématérialisation créateur de la planète Zoc où vivent les zoctêtes, Antislache, déesse de l’arborescence des mondes… sans oublier Jean-Christophe Azerty, dieu extravaguant créateur du clavier quantique.

 


Tour à tour passant du tragique à la comédie, du réel au fantastique, ce récit est celui d’un homme en quête d’une vérité qu’il n’est pas possible de trouver en restant prisonnier d’un système organique trop pesant. Il faut s’en libérer. Se libérer de toutes les contraintes liées à la trop grande densité des corps, sources des plus grands plaisirs mais aussi des plus grandes souffrances.

Il y a aussi dans ce livre l’espoir de retrouver un frère disparu, tellement vénéré qu’il n’est pas possible qu’il n’existe pas quelque part entre les étoiles d’une galaxie lointaine, caché dans l’ombre que fait une trop belle sirène exposée à la lumière d’un soleil formidable.

Site de l’auteur : www.hennezel.net

03/2022

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Musique, danse

Deep Purple. La bataille fait rage (1983-2009)

On ne change pas une équipe qui gagne. Mais, comme lors d'une compétition de foot, il est bon d'avoir des remplaçants. Ce deuxième et dernier tome, consacré à la folle virée discographique de l'un des plus importants groupes de rock depuis les débuts du genre, redémarre sur les chapeaux de roues d'une Mercedes sans permis, via les facéties de Ritchie Blackmore, l'Homme en Noir, ses guitares et ses perruques, reprenant du service au sein de Deep Purple avec pertes et fracas, mais aussi brio, moult canulars tordants et amour maniaque du ballon rond, avant de reclaquer pour toujours les portes du quintette britannique. Voyant lui succéder la fine fleur des guitar heroes américains — les virtuoses Joe Satriani et Steve Morse —, les increvables ou presque Jon Lord et Ian Paice célèbrent l'arrivée de Don Airey aux grandes orgues et le retour définitif de Roger Glover à la production comme à la quatre-cordes, tandis que ça s'agite devant le micro : qui, de Joe Lynn Turner (ex-Rainbow) et Ian Gillan (jadis tenant du titre) va l'emporter dans cette bataille sans trêve et sans merci entre égos explosifs, carrières solos hasardeuses, side-projects séduisants et pannes d'inspiration ? Dans ce chapitre, qui retrace un quart de siècle de heavy metal et pop culture, on empruntera un avion branlant pour l'Ukraine, on sera frappé dans les toilettes par la main de Dieu, on chantera sous la neige, on s'endormira dans des spaghettis, on réveillera Eric Clapton à trois heures du matin, on vivra un accident de montgolfière, on pestera violemment contre l'Union Européenne, on touchera à la musique celtique, au folk, au funk, au 5/4, aux gammes turques, égyptiennes, marocaines ou indiennes, au psyché comme à la variété et au-delà pour produire des albums toujours plus Purplesques, mais pas avant deux ou trois matchs de foot opposant techniciens et musiciens puis une soirée magique au pub. Parce que, même métissé de yankees géniaux, Deep Purple, c'est l'esprit immortel d'une certaine Angleterre, qui résiste à tout. Le présent volume retrace la carrière du groupe depuis sa reformation/déformation perpétuelle en 1984 jusqu'aux premiers disques avec Don Airey et Steve Morse. Il fait suite à Deep Purple : De la fumée sur l'eau (Camion Blanc).

04/2019

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Littérature étrangère

L'audacieux Monsieur Swift

Dans un hôtel berlinois, Maurice Swift rencontre par hasard le célèbre romancier Erich Ackerman qui lui confie son lourd passé, et lui permet de devenir l'auteur qu'il a toujours rêvé d'être. Quelques années plus tard, Maurice Swift s'est enfin fait un nom ; il a désormais besoin de nouvelles sources d'inspiration. Peu importe où il trouve ses histoires, à qui elles appartiennent, tant qu'elles contribuent à son ascension vers les sommets. Des histoires qui le rendront célèbre, mais qui le conduiront aussi à mentir, emprunter, voler. Ou pire encore, qui sait ? Roman troublant des ambitions démesurées, L'Audacieux Monsieur Swift raconte combien il est facile d'avoir le monde à ses pieds si l'on est prêt à sacrifier son âme. Traduit de l'anglais (Irlande) par Sophie Aslanides " Une plume vive qui excelle aussi bien à installer le malaise qu'à la dissiper par un éclat de rire. " " Cette aptitude à embarquer le lecteur, essoufflé mais captivé, jusqu'au point final. " " Le lecteur se sera surpris à dévorer ce roman avec une effrayante voracité " Le Monde des livres " Thriller littéraire de haute volée, mené avec une dextérité étourdissante " " Au fil des pages, on croise les fantômes de E. M. Forster, Patricia Highsmith, mais aussi Lauren Groff ou Balzac. " ELLE " Le virtuose irlandais John Boyne nous offre un roman aussi vénéneux que magnétique. " Le Journal du Dimanche

02/2020

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Poches Littérature internation

Le fils du concierge

Il s'appelait Zissis ; c'était le ?ls d'un concierge du voisinage. Un grand gars pataud avec les cheveux huileux, et moi je devais faire de cet escogriffe une créature ornée d'une brosse de porc-épic. Naguère, je me souviens, c'était un enfant réservé, poli, toujours premier à l'école ; de ce temps-là il m'appelait Monsieur. Maintenant c'était Evri tout court. Dans ses yeux s'était allumée une lueur curieuse ; il voulait, paraît-il, être un homme - comme si quelqu'un y avait fait obstruction. La nouvelle de Ménis Koumandaréas s'organise autour d'incidents survenus dans le salon de coiffure d'Evripidis (Euripide) et des histoires qu'il raconte à ses clients. La mort plane autour du jeune Zissis, le fils d'un concierge des environs. Mais est-il bien celui qu'il prétend être? ? et qui est ce vieil homme qui apparaît et qui affirme être son père alors que son propre fils s'est tué dans un accident de moto? ? de quel drame le concierge est-il le témoin? ?... Toute la tension du récit est là, dans ce huis-clos absurde. Cette fable sur la vieillesse, le temps, la mort, nous renvoie à la vanité des choses d'ici-bas. Les dessins de Michel Barzin, avec leur fausse légèreté, accentuent ce tragique et entrent en résonance avec le destin du Concierge, de Ménis Koumandaréas (assassiné fin 2014 pour quelques billets de banque) et de la Grèce actuelle.

09/2015