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Hervé Bazin

Extraits

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Sociologie

Vivre nu

" Mon enfance, je l'ai passée nue, entourée de corps nus. L'été, je rejoignais mon oncle et ma tante dans un petit village naturiste du sud de la France. Ce qui était un geste spontané, presque un réflexe, s'est transformée en revendication, plus tard, quand ma nudité est devenue aux yeux des Autres une transgression, une humiliation (presque chacun d'entre nous a déjà cauchemardé de se retrouver nu devant tout le monde, à l'école ou au travail), une source de fantasmes voire un délit, comme l'est la publication d'un pubis sur les réseaux sociaux. On comprenait comme de l'exhibition ce qui, le plus souvent, relève du camouflage. Le coeur du naturisme, c'est toujours la Nature. C'est elle qu'on vient rencontrer, toucher, sentir. Les pieds nus qui s'abîment sur les rochers. L'herbe jaunie qui griffe les chevilles. Le soleil brûlant qui tombe sur le nombril à midi. L'eau qui file sur les seins et suit les lignes de l'aine que le moustique viendra piquer dans la nuit. La brise du soir qui sèche les cheveux encore humides et caresse le dos. J'ai choisi, comme 2, 5 millions de Français, d'adopter un mode de vie différent. Car le naturisme est aussi bien une philosophie qu'une pratique, dont la nudité n'est qu'un élément. En hiver, les naturistes s'habillent bien sûr, mais ils restent fidèles à des valeurs - l'acceptation du corps, le sens de la communauté, la frugalité, mais aussi la liberté, et avec elle, la revendication d'une contre-culture". M. C. Dans ce récit aux accents d'invitation au voyage, Margaux Cassan nous conduit dans l'univers méconnu du naturisme. Des premières communautés libres formées par des anarchistes au début du XXème siècle aux utopies fanées des années hippies ; du village familial du Vaucluse où elle a passé son enfance au libertinage de l'Ile du Levant, l'autrice dresse une cartographie philosophique et historique de ce mouvement. Son témoignage, parfois documentaire, parfois journal intime, interroge ce que la nudité dit d'une société obsédée par la question du corps, mais incapable de montrer le sien. Dans un monde où le vêtement sert les intérêts de la pudibonderie comme de l'hyper-sexualisation, où il est devenu un marqueur social, qu'est-ce que la vie nue ? Une autre manière d'habiller le monde.

04/2023

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Romans noirs

Descente

Parfois le héros dont on a besoin est celui auquel on s'attend le moins. Acteur de seconde zone dans un parc d'attractions décrépit, Hardly vit de fumette et de contraventions non réglées, et se garde bien d'entretenir toute ambition qui risquerait de le faire sortir de sa zone de confort. Jusqu'au jour où il croise le regard de Pearl et Jack, deux jeunes enfants mutiques, marqués de brûlures de cigarette. Mû par un sentiment d'urgence, Hardly contacte les services de l'aide sociale à l'enfance pour signaler ces actes de maltraitance. Il aurait pu considérer sa mission comme accomplie et s'arrêter là, mais bientôt la vision des deux petites victimes le hante. Face à des services sociaux débordés et en sous-effectif, Hardly décide de prendre les choses en main et se découvre des alliés et des qualités qu'il n'aurait jamais imaginés. Le détective en herbe ne sait pas dans quoi il met les pieds... Guet-apens, trafic de drogue, faux-semblants : alors même que le combat pour Pearl et Jack se transforme en descente aux enfers, rien n'arrête Hardly, prêt à y laisser sa peau. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Souad Degachi et Maxime Shelledy A propos de l'auteur Lou Berney est l'auteur de November Road (HarperCollins, 2020) et Seuls les vivants (HarperCollins, 2023). Ses nouvelles ont notamment paru dans The New Yorker. Il vit dans l'Oklahoma. "Je ne voulais pas que ce livre se termine, et sa lecture m'a habité longtemps après que je l'ai refermé. Lou Berney est un écrivain pétri de talent". Don Winslow " Lou Berney (auteur du formidable November Road il y a cinq ans) ne ménage pas ses effets tout au long de cet extraordinaire polar où un jeune zonard sans relief se transforme soudain en opiniâtre et poignant défenseur de la veuve et de l'orphelin. Tout prépare dans cette Descente (aux enfers) à un inoubliable finale. " Le Figaro Magazine "Il doit sauver ces deux gamins. Voici comment un loser découvre le courage et l'audace. Tout en prenant bien soin de rester un antihéros hollywoodien. " Le Point " On est scotché de bout en bout par cette histoire poignante d'un jeune homme qui se cherche et trouve enfin un sens à sa vie. Quitte à la sacrifier pour ceux qu'il veut sauver. " Le Soir

02/2024

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Beaux arts

John Reitz (1899-1982). Un artiste en perpétuelle recherche

Le livre ouvre sur un portrait photographique de John Reitz et le ton est donné : celui d’un peintre malin, plein d’humour et de créativité. Quelque chose de « baconien », dans cette photo, la manière de se plier à la pose, à moins qu’il ne se la soit lui-même imposée. Un décalage immédiat, une envie de jouer. Que l’on retrouve dans toute son œuvre. On a affaire à un artiste rayonnant. De ceux qui ne prétendent rien cependant, se méfient de toute pose, ce qui explique probablement pourquoi John Reitz a passé entre les mailles du temps. Personne ne le connaît. Ils sont ainsi plusieurs, à Genève, peut-être faut-il mettre ce constat sur le compte de la culture ambiante ; ici, tout exposition tapageuse, jusqu’à il y a peu, était vécue comme suicidaire. Au cœur même du réalisme - avec cette sculpture Jeune femme nue à genoux mains nouées derrière le dos, dans une singulière position d’attente; ce dessin de la Dame au chapeau, dont les traits débordent audacieusement du cadre; ou encore cette encre de Chine de La poule, dont le trait anticonformiste ferait hurler l’Académie - nombreux sont les sujets de Reitz annonçant la rébellion discrète. Il n’est guère étonnant que dans la foulée de ce réalisme trompeur John Reitz se soit essayé au constructivisme. Encore moins qu’il nous surprenne en s’y jetant avec un art consommé du contre-pied : le mécanisme de ses complications semble comme broyé lui-même par l’extraordinaire luminosité dont il parvient à les affubler, coupant l’herbe sous le pied à tout discours pragmatique. L’homme John Reitz n’est plus là, mais son œuvre est si vivante! Enseignant sur le tard à l'Ecole des arts décoratifs de Genève, il fera une incursion dans le monde de la mode qui montre à quel point il n’en était pas dupe. Son génial paravent triptyque Art déco fait un sort définitif au constructivisme et son esquisse de portrait de la chanteuse Marie Dumas décoche un sourire qui nous ramène au sien propre, dans la première photo de lui évoquée en début de ce texte. Un artiste, comme l’écrivent pertinemment Tamara et Olivier Veyrat, « à la posture modeste. Mais qui ne doit pas empêcher chacune et chacun de se replacer selon son désir dans le mouvement général de l’art. » Serge Bimpage

11/2014

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Littérature française

Milwaukee blues

Depuis qu'il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant " Je ne peux plus respirer ". Jamais il n'aurait dû appeler le numéro d'urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d'un policier. Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l'écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c'est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett – comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 –, qu'il va mettre en scène, la vie d'un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir. Son ancienne institutrice et ses amis d'enfance se souviennent d'un bon petit élevé seul par une mère très pieuse, et qui filait droit, tout à sa passion pour le ballon ovale. Plus tard, son coach à l'université où il a obtenu une bourse, de même que sa fiancée de l'époque, sont frappés par le manque d'assurance de ce grand garçon timide, pourtant devenu la star du campus. Tout lui sourit, jusqu'à un accident qui l'immobilise quelques mois... Son coach, qui le traite comme un fils, lui conseille de redoubler, mais Emmett préfère tenter la Draft, la sélection par une franchise professionnelle. L'échec fait alors basculer son destin, et c'est un homme voué à collectionner les petits boulots, toujours harassé, qui des années plus tard reviendra dans sa ville natale, jusqu'au drame sur lequel s'ouvre le roman. La force de ce livre, c'est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d'un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l'humour qui lui sont coutumiers, l'écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l'ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.

08/2021

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Economie

La quête de la prospérité. Pour le décollage des pays en développement

"Dans son ouvrage, un véritable coup de maître, Justin Yifu Lin tisse ensemble la pensée économique des 250 dernières années et sa propre réflexion inspirée de l'ascension économique de la Chine. Il ose envisager la fin de la pauvreté dans le monde et explique clairement - avec discernement, bon sens et pragmatisme - la démarche pour y parvenir. Un économiste ne saurait commettre une oeuvre plus utile ni plus importante", George A. AKERLOF, lauréat du prix Nobel d'économie. "C'est un livre vraiment passionnant. S'adressant directement au lecteur et citant, avec une aisance égale, Lewis Carroll et Simon Kuznets, Justin Yifu Lin propose une démarche novatrice et pleine de bon sens pour aborder l'économie du développement", Thomas C. SCHELLING, lauréat du prix Nobel d'économie. "Un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au consensus naissant en matière de politique de développement. Justin Yifu Lin se livre à un puissant plaidoyer en faveur d'une "nouvelle économie structurelle" fondée sur une analyse très pertinente de l'évolution de la pensée économique. Il suscitera notamment l'adhésion des hommes et des femmes de terrain rompus aux contraintes pratiques de l'élaboration des politiques dans les pays en voie de développement", Montek AHLUWALIA, Vice-Président de la Commission de planification de l'Inde. "La Quête de la prospérité est un livre important. Empreint de verve et de clarté, il reflète une compréhension profonde des questions économiques mondiales et propose des solutions pratiques : un must pour tous ceux qui se préoccupent du sort des pauvres", Robert FOGEL, lauréat du prix Nobel d'économie. "Il s'agit d'un véritable tour de force, d'une contribution essentielle aux études du développement, rédigée dans un style engageant, voire divertissant. Les arguments de Justin Lin sont portés par des mots et non pas par des statistiques ; pour éclairer les idées abstraites, il cite des sources aussi diverses que Winston Churchill, Deng Xiaoping... et Mick Jagger", Robert WADE, London School of Economics and Political Science. "Faisant la synthèse des enseignements tirés de ses expériences en Chine, de son passage en tant qu'économiste en chef de la Banque Mondiale et de la crise financière de 2008, les recommandations de Justin Yifu Lin en matière de politique du développement sont le reflet de son parcours aussi exceptionnel qu'impressionnant", Kemal DERVIS, Vice-Président de la Brookings Institution et ancien Directeur du Programme des Nations unies pour le développement.

06/2019

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Graphisme

Menu Design in Europe. A Visual and Culinary History of Graphic Styles and Design 1800-2000, Edition français-anglais-allemand

Consacré à la forme visuelle et graphique des menus en Europe, le nouveau livre de Jim Heimann est un festin pour les yeux qui vous fera venir l'eau à la bouche, avec plusieurs centaines de menus européens allant du début du xixe siècle à la fin du second millénaire. Histoire de la cuisine européenne et vaste panorama des styles graphiques, Menu Design in Europe satisfera l'appétit des gourmets comme des passionnés de graphisme. La prédominance de la cuisine française a fait de celle-ci un modèle des plaisirs culinaires qui s'est propagé dans toute l'Europe (et au-delà). Avec le développement des restaurants et de la gastronomie au xixe siècle, la nécessité d'une présentation plus rigoureuse des plats proposés a donné naissance à toutes sortes de menus imprimés, simples ou extravagants. Orné d'une illustration découpée, le menu de 1891 du Grand Véfour, à Paris, évoque la brasserie bouillonnante de la Belle Époque, tandis qu'en 1932, celui du Royal Palace Hotel de Londres vous entraîne dans un bar nocturne et plein de verve de l'époque du jazz. À l'autre extrémité de cet éventail graphique, le menu du restaurant Lasserre s'exprime, au milieu du xxe siècle, avec une simplicité surréaliste. Plusieurs décennies de styles artistiques sont représentées, depuis les chefs-d'oeuvre de l'Art nouveau et de l'Art déco jusqu'aux appropriations graphiques de la République démocratique allemande. On trouvera aussi les restaurants étoilés par le Guide Michelin à l'époque des chefs vedettes et des raretés comme le menu d'un repas militaire allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Bien plus qu'une simple énumération de plats, ces menus évoquent souvent un repas mémorable et sont parfois présentés avec une attention aussi soignée que les mets eux-mêmes. S'il ne nous est plus possible d'être attablés à La Tour d'Argent en 1952 pour y déguster son fameux Caneton Tour d'Argent, nous en imaginons sans peine l'ambiance grâce au gibier d'eau qui illustre le menu du dîner de ce grand restaurant parisien. Avec un texte introductif de Steven Heller, historien du graphisme, et des légendes d'illustration par Marc Selvaggio, grand marchand de livres anciens et d'objets éphémères, Menu Design in Europe réunit des menus issus de grandes collections privées et d'institutions, dans un somptueux banquet visuel qui fait aussi l'histoire de deux siècles de traditions gastronomiques.

07/2022

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Droit

Disputes on human rights violation before the ecowas court of justice

Mandated to make judgments on human rights cases since 2005, the ECOWAS Court of Justice has undeniably acquired the reputation of a forum for human rights protection, in the manner of courts of justice as prestigious as the European Court of Human Rights, the Inter-American Court of Human Rights or the African Court on Human and Peoples' Rights. With no systematic study of the Court's human rights jurisprudence having been undertaken till today, this work comes to fill the gap. Part I of the book presents the body of case law emerging after fifteen years of practice. Two feats must be acknowledged here. The feat of the Court itself, whose original mandate was, and is still in force any rate, that of a custodian of the norms of economic integration, not adjudication on human rights violation. The human rights case law of the Court was therefore born out of a sustained effort, not devoid of approximations and sometimes mistakes, all the more deserving of commendation, because unlike similarjudicial bodies, it had succeeded in ridding itself of what the author calls "a pointer of orientation for the norms relied upon", a single codified body of rules of reference. Then, the exploits of the author, who succeeded, in an effort of re-composition, in sustaining, by a consummate art of summary, a reconstitution of the various phases of the trial proceedings, and in retrieving and discussing in a systematic manner, the viewpoints of the Court. Part II is made up of a collection of studies whose themes centre on the major interrogations of international disputes on human rights : the status of the applicants, relations between the Court and other sister or rival courts of justice, the dialectics of relationship between the national judge and the international judge, etc. Part II closes up with a prospective reflexion on "The Future of the Court", where the author expresses his hopes, but also his serious concerns regarding what is to become of a court whose usefulness and cathartic function are not lost on him. The book is, as always, written in pure delightful language, and the analyses, nourished with the experience of the judge that the author was, are remarkable in richness, finesse and depth.

07/2019

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Beaux arts

Capturing the British Landscape. Alfred Augustus Glendening (1840–1921)

This book presents the life and work of the Victorian landscape painter Alfred Augustus Glendening (1840-1921). With beautiful illustrations of his pictures, showing a timeless countryside, it explores Glendening's rapid rise from railway clerk to acclaimed artist. Whilst critics often reviewed his exhibited works, very little has been written about the artist himself. Here, new and extensive research removes layers of mystery and misinformation about his life, family and career, accurately placing him in the midst of the British art world during much of the nineteenth and into the twentieth century. Glendening was a man from humble origins, working fulltime as a railway clerk, yet was able to make his London exhibition debut at the age of twenty. This would have been almost impossible before the Victorian era, an extraordinary period when social mobility was a real possibility. Although his paintings show a tranquil and unspoiled landscape, his environment was rapidly being transformed by social, scientific and industrial developments, while advances in transport, photography and other technical discoveries undoubtedly influenced him and his fellow painters. Celebrating his uniquely Victorian story, the book places Glendening within his historical context. Running alongside the main text is a timeline outlining significant landmarks, from political and social events to artistic and technical innovations. Thoroughly researched over many years, the narrative explores why and for whom he painted, his artistic training and inspirations. Painting at Hampton and Greenwich, beside the River Thames, Glendening soon discovered the Welsh hills and became a member of the Bettws-y-Coed Artists' Colony, founded by David Cox. His masterful landscapes also include views of the Scottish Highlands, the Lake District, the Norfolk Broads, the South Downs and the Isle of Wight. The book uncovers new information about the Victorian art world and embraces such aspects as Royal Academy prejudices, the popularity of Glendening's work at home and abroad, especially Australia and America, his use of photography, and the sourcing of his art materials. Family trees are included, and other artistic family members discussed, notably his son and pupil Alfred Illman Glendening (1861-1907). There is a comprehensive list of their exhibited works at the Royal Academy and other major institutions, and details of their paintings in public collections.

10/2022

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Non classé

Proserpina</I>"

In his early twenties Goethe wrote Proserpina for the Weimar court singer Corona Schröter to perform. His interest in presenting Weimar's first professional singer-in-residence in a favourable light was not the only reason why this monologue with music (now lost) by Seckendorff is important. Goethe's memories of his sister Cornelia, who had recently died in childbirth, were in fact the real catalyst : through this work Goethe could level accusations against his parents about Cornelia's marriage, of which he had not approved. Goethe used the melodramatic form to transform private and cultural issues for women of the time into public discourses and so to manipulate public opinion. His work reveals an astute understanding of musical melodrama and the important impact it had on the cultural dynamics of the late eighteenth and early nineteenth centuries. Whatever the source of inspiration, it is clear that Goethe was very preoccupied with Proserpina. When he returned to this melodrama forty years later he collaborated closely with Carl Eberwein, the court, theatre, and church music director, who composed a new setting which accords with Goethe's clear understanding of musical declamation in 19th century melodrama. In the intensive collaboration which took place while the production was being prepared in January 1815, Goethe was already anticipating the idea of a Gesamtkunstwerk. He paid close attention to every aspect of the production, especially to its music and its staging. When discussing contemporary settings of the poet's works, scholars often lapse into regret that Goethe did not have someone of comparable rank at his side for musical collaborations. Yet Eberwein's willingness to go along with Goethe's wishes was an advantage here : the selfless striving of the young composer to satisfy the poet's intentions is everywhere apparent in the score and it is the nearest thing we have to a ‘composition by Goethe'. Despite critics' positive reception of the first performance on 4 February 1815, the work has never been published before. Musically and dramatically this unknown melodrama is a superb work for solo voice, choir, and orchestra, and deserves to be brought before the public today.

12/2008

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Histoire et Philosophiesophie

Number from Ahmes to Cantor

We might take numbers and counting for granted, but we shouldn't. Our number literacy rests upon centuries of human effort, punctuated here and there by strokes of genius. In his successor and companion volume to Gnomon: From Pharaohs to Fractals, Midhat Gazalé takes us on a Journey from the ancient worlds of the Egyptians, the Mesopotamians, the Mayas, the Greeks, the Hindus, up to the Arab invasion of Europe and the Renaissance. Our guide introduces us to some of the most fascinating and ingenious characters in mathematical history, from Ahmes the Egyptian scribe (whose efforts helped preserve some of the mathematical secrets of the architects of the pyramids) through the modern era of Georg Cantor (the great nineteenth-century inventor of transfinite numbers). As he deftly blends together history, mathematics, and even some computer science in his characteristically compelling style, we discover the fundamental notions underlying the acquisition and recording of "number", and what "number" truly means. Gazalé tackles questions that will stimulate math enthusiasts in a highly accessible and inviting manner. What is a natural number? Are the decimal and binary systems the only legitimate ones? Did the Pythagorean theorem and the discovery of the unspeakable irrationals cost the unfortunate mathematician Hippasus his life? What was the Ladder of Theodorus of Cyrene and how did the ancient Greeks calculate square roots with such extraordinary proficiency? An original generalization of Euler's theorem is offered that explains the pattern of rational number representations. Later on, the field of Continued Fractions paves the way for another original contribution by Gazalé, that of cleavages, which sheds light on the mysterious nature of irrational numbers as it beautifully illustrates Dedekind's famous Schnitt. In the end the author introduces us to the Hilbert Hotel with its infinite number of rooms, guests, and an infinite number of people waiting to check in, where he sets the debate between Aristotle and Cantor about the true nature of infinity. This abundantly illustrated book, remarkable for its coherency and simplicity, will fascinate all those who have an interest in the world of numbers. Number will be indispensable for all those who enjoy mathematical recreations and puzzles, and for those who delight in numeracy.

01/2000

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Histoire de la philosophie

Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism

The twelve lessons forming this volume were originally issued in the shape of monthly lessons, known as "The Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism" during a period of twelve months beginning with October 1904, and ending September 1905. We have been told, so often, that we must take certain things "on faith, " and that it was "no use bothering our minds concerning them, " but this is only a partial statement of truth, for the Intellect does give us a reliable report concerning the real nature of things. . ". New Thought proponents at the turn of the twentieth century sought to use mysticism to unleash the forces of the universe in themselves. One of the most influential thinkers of this early "New Age" philosophy promises here, in this 1904 book, to show the reader "to see with the clear vision of the Spirit" and how to "achieve the peace of the awakened and conscious soul". As the yogi reminds us, "No occult teaching is ever wasted-all bears fruit in its own good time". With this significant document of the New Thought movement back in print, now may be the time. Content : Lesson I. Light On The Path Lesson II. Some More Light On The Path Lesson III. Spiritual Consciousness Lesson IV. The Voice Of Silence Lesson V. Karma Yoga Lesson VI. Gnani Yoga Lesson VII. Bhakti Yoga Lesson VIII. Dharma Lesson IX. More About Dharma Lesson X. Riddle Of The Universe Lesson XI. Matter And Force Lesson XII. Mind And Spirit American writer WILLIAM WALKER ATKINSON (1862-1932)-aka Yogi Ramacharaka-was born in Baltimore and had built up a successful law practice in Pennsylvania before professional burnout led him to the religious New Thought movement. He served as editor of the popular magazine New Thought from 1901 to 1905, and as editor of the journal Advanced Thought from 1916 to 1919. He authored dozens of New Thought books-including The Philosophies and Religions of India, Arcane Formula or Mental Alchemy and Vril, or Vital Magnetism-under numerous pseudonyms, some of which are likely still unknown today.

10/2022

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Littérature française

La vie comme un livre. Mémoires d'un éditeur engagé

Un document passionnant sur l'édition et la vie intellectuelle des quarante dernières années Enfant de Mai 68, Olivier Bétourné entre aux Editions du Seuil en 1977 alors que la maison, toujours dirigée par ses fondateurs, vit la fin des temps héroïques : si l'ombre de Jean Cayrol plane encore sur le comité littéraire, d'autres personnalités, comme Philippe Sollers ou Denis Roche, s'imposent peu à peu rue Jacob tandis que François Wahl érige, à l'écart du comité, un monument unique dédié aux sciences humaines. Mais c'est auprès de Jacques Julliard, éditeur d'essais politiques, que le jeune homme, entré comme simple lecteur, apprend le métier. En 1984, à trente-trois ans, Olivier Bétourné devient le numéro 2 de la maison. A la suite du changement de direction, il quitte en 1992 la rue Jacob pour rejoindre Claude Durand chez Fayard. La réussite du tandem est spectaculaire avant de se briser, huit ans plus tard, sur la retentissante affaire Renaud Camus. Accueilli en 2006 chez Albin Michel comme directeur général, Bétourné y poursuit son travail d'éditeur tout en s'attachant à percer le secret d'une maison réputée pour son exceptionnel savoir-faire commercial. Il revient finalement au Seuil en 2009, invité par son nouveau propriétaire à prendre la barre d'un paquebot à la dérive, défi qu'il relève en quelques années, parvenant - grâce à l'embauche d'éditeurs de talent, aux succès commerciaux et au retour de la maison dans la course aux prix littéraires - à redonner son éclat à sa maison, celle de ses débuts, la seule où il se soit toujours senti chez lui. Voici le parcours intime et professionnel d'un homme pleinement engagé dans son temps et dans son métier. Le récit s'ouvre sur une évocation très personnelle de ses années de formation au sein d'une famille libre et peu banale. S'ensuit la chronique, rapportée sur le mode épique, de la traversée par gros temps de l'édition française de ces quarante dernières années, le narrateur multipliant anecdotes et portraits nourris par l'abondante documentation qu'il a constituée lui-même : lettres, notes, procès-verbaux de réunions, mémos en tous genres, etc. Ce livre fera date pour la façon si personnelle qu'a son auteur d'inviter le lecteur à pénétrer dans les coulisses d'un monde hanté par le secret, à comprendre l'enjeu des joutes intellectuelles du temps et à revivre les crises auxquelles il a lui-même été confronté. S'attardant à saisir la personnalité des éditeurs qu'il a côtoyés (Paul Flamand, Michel Chodkiewicz, Jérôme Lindon, François Maspero, Claude Cherki, Claude Durand, Francis Esménard, Richard Ducousset, Hervé de la Martinière...), des figures fondatrices de sa maison de coeur (Jacques Julliard, Jean Lacouture, Philippe Sollers, Denis Roche, François Wahl...), des écrivains devenus ses amis (de Julien Green à Viviane Forrester et François Bon), des grandes figures intellectuelles dont il aura été l'éditeur (de Pierre Bourdieu à Jacques Derrida en passant par Alain Touraine et Elisabeth Roudinesco), Olivier Bétourné prend un plaisir manifeste à mettre son expérience en scène, échecs et insuffisances compris. Comme une invitation à poursuivre aujourd'hui le combat au nom d'une certaine idée de l'édition et de la culture.

09/2020

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Policiers

En l'absence de Monsieur J.

Quelques mois après l'armistice. Quelques mois après la "der des der". Au Palais de justice de Paris, comparaît l'assassin de Monsieur J Un soir de juillet 1914, il a abattu celui qui disait non à la guerre. Quatre ans et demi et plusieurs millions de morts plus tard, Hervé est là devant ses juges... Ainsi débute, le roman de Pierre Dharréville, par l'évocation de ce jour sombre de l'année 1914 qui inaugura vraiment le XXe siècle et lança le mécanisme fou de ses horreurs. Sans doute, avec la mort de Monsieur J s'est écrite la première défaite de l'humanité... C'est en tout cas la conviction de Marius, un solide jeune homme du Midi devenu proche de J après l'avoir rencontré à Carmaux parmi les mineurs. Alors Marius n'imagine pas manquer ce procès tant retardé. Encore hébété d'avoir survécu à la boucherie des tranchées, il assiste aux débats, chaque jour plus mal à l'aise. Les brillants orateurs ne sont plus dans le camp de la victime. De qui fait-on le procès ? On rend hommage à J. mais on l'enterre. On l'encense mais on l'embaume surtout. L'assassin répond mal, ou si peu, de son crime. Rendre vie à J dérange... Sur les bancs du public, aux côtés de Marius, deux journalistes. Eléonore que tant d'injustice exaspère et Marcel qui observe, goguenard, les habiles plaidoiries de la défense. Marius ne peut accepter le verdict, Eléonore non plus. Leur vie à chacun se décide ce jour-là. Si leurs parcours diffèrent, s'éloignent, ils sont pourtant liés dans un même souffle d'indignation, dans l'énergie de la détermination à lutter pour la liberté de tous, ou peut-être tout simplement pour la dignité de chacun. Le roman s'attache ainsi aux destins de cette femme, de cet homme, et d'autres qu'ils croisent, au fil des années d'après procès. De Paris à Marseille en passant par les plages d'Ibiza en 1936, de la défaite de 1940 au sursaut de la Résistance dans le sud de la France. Ce ne sont pas les faits historiques qui importent mais la force de vie, de passion et d'engagement qu'ils libèrent parfois en chaque femme, en chaque homme. Eléonore, Marius ne sont pas des héros, juste des gens du commun qui tracent des chemins de convictions dans les soubresauts violents d'évènements qui les révèlent à eux-mêmes. Lui n'est pas de ceux qui renient leurs promesses, elle n'est pas de celles qui subissent les obligations ou restrictions de quelque condition que ce soit. Eléonore et Marius, vibrants et déterminés, fragiles aussi, au tournant d'un siècle sans ménagement, nous deviennent familiers, si intensément proches. C'est toute la force du roman de Pierre Dharrévile, réussir à nous captiver, nous entraîner dans les soubresauts de ces vies bousculées et denses, par la grâce, l'élégance d'une langue tour à tour souple, ronde et chatoyante quand le roman s'installe près de la Méditerranée, plus incisive, abrupte ou sarcastique quand les événements se durcissent et bégaient. Si l'absence de Monsieur J a bouleversé l'ordre du monde, elle a aussi construit et nourri l'aventure humaine et solidaire de beaucoup de femmes et d'hommes, ce livre leur rend hommage dans un tourbillon romanesque fait d'émotions, de tensions, de chaleur, non sans humour et légèreté aussi.

08/2014

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Musées français

L'oeil vérité. Le musée au second degré

L'oeil vérité Le musée au second degré Parcours de la collection du MAC VAL 256 pages 190 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, sous jaquette toilée Textes : Marie Castaing, Florence Cosson, Béatrice Joyeux-Prunel, Céline Latil, Anaïs Linares, Ilan Michel, Margaut Segui, Nicolas Surlapierre Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-17-8 Office : 18 août 2023 15 euros Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle présentation de la collection du MAC VAL a souhaité répondre à une demande : l'envie de retrouver des oeuvres qui, pour la plupart, n'avaient pas été montrées depuis l'ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu'il était possible d'écrire à partir d'elles, selon une unité de temps et de lieu, une histoire de l'art contemporain en France. Tous les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au musée, toutefois les principaux s'y retrouvent. Entre la première oeuvre de ce parcours et la dernière, il est également possible de voir que la distinction entre art moderne et contemporain ne s'est pas faite immédiatement, contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l'art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. Cette nouvelle présentation est aussi le récit d'une distinction et d'une construction critique et historienne. Il s'avère qu'en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture, et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n'est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques, mais une nouvelle relation aux problématiques. Dans le sillage de l'exposition mythique Responsive Eye (1965) ou plus proche de celle L'oeil moteur (2005), plutôt que de structurer l'accrochage de la collection en donnant le nom des mouvements, l'oeil a été choisi comme dénominateur commun : l'oeil retors, l'oeil abusé, l'oeil imprévisible, l'oeil attendri, l'oeil pilote... Chaque partie de l'exposition sera ponctuée de contrepoints qui, parallèlement au profil historique, affirmeront que ce ne sont pas les oeuvres qui sont post-modernes mais l'accrochage qui assume son caractère presque citationnel. Il essaye de reconstituer ce que pourrait être désormais un musée d'art contemporain modèle, une sorte de "musée témoin" , vestige d'une histoire de l'art clé en main. Commissariat général : Nicolas Surlapierre. Exposition au MAC VAL à partir du 8 juin 2023. Avec les oeuvres de Gilles Aillaud, Arman, Geneviève Asse, Martin Barré, Robert Breer, Anne Brégeaut, Joël Brisse, Camille Bryen, Marie-Claude Bugeaud, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Pol Bury, César, Jacques Charlier, Roman Cieslewicz, Delphine Coindet, Emile Compard, Olivier Debré, Jean Degottex, Despatin et Gobeli, Daniel Dezeuze, Erik Dietman, Robert Doisneau, Jean Dubuffet, François Dufrêne, Erro, Sylvie Fanchon, Jacques Faujour, Philippe Gronon, Raymond Hains, Jean Hélion, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Asger Jorn, Raymond Hains, Hans Hartung, Ladislas Kijno, Jacqueline Lamba, Alberto Magnelli, Robert Malaval, Alfred Manessier, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Pagès, Gina Pane, Pavlos, Bruno Peinado, Daniel Pommereulle, André Raffray, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Judit Reigl, Germaine Richier, Willy Ronis, François Rouan, Sarkis, Peter Saul, Jean-Claude Silbermann, Jesus Rafael Soto, Daniel Spoerri, Peter Stämpfli, Takis, Marino di Teana, Hervé Télémaque, Luis Tomasello, Geer van Velde, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Sabine Weiss...

07/2023

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Multi-Matières

Tout le contrôle continu 1re générale. Edition 2022

Un entraînement efficace aux évaluations communes de 1re générale, dans les différentes matières - histoire-géographie, anglais, espagnol, enseignement scientifique, spécialités. Pour booster sa note de contrôle continu ! - 60 sujets corrigés pour réussir toutes ses évaluations communes (EC) en 1re ; Dans chaque matière, les sujets sont classés par thème du programme. ; Chacun est associé à : - une aide pour analyser l'énoncé - des conseils de méthode - un corrigé détaillé - En complément : - une présentation de chaque épreuve - des fiches mémo - En plus, avec l'achat de l'ouvrage, un accès gratuit aux ressources du site : fiches et vidéos de cours, quiz, sujets corrigés...

08/2021

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Sciences politiques

Facilitations stratégiques. Refonder l'action en commun dans les organisations et les territoires

Peut-on réhabiliter des conditions de vie acceptables dans des territoires avant subi une contamination chimique ou radioactive ? Comment favoriser une articulation harmonieuse entre des dimensions et des enjeux apparemment contradictoires ? Quelles modalités sont susceptibles d'aider à l'émergence d'une communauté de prise en charge d'un problème complexe et multiacteurs ? De file de la Réunion à la plaine de Versailles, du Haut-Béarn aux territoires biélorusses affectés par l'accident de Tchernobyl, les douze cas développés dans cet ouvrage ont été rédigés par des praticiens de la facilitation stratégique. Ils offrent un formidable message d'espérance pour des personnes confrontées à des situations qui paraissant inextricables : en complément des initiatives individuelles et des réponses collectives, un levier majeur de changement peut être activé, celui de l'action en commun.

04/2019

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SVT (Sciences de la vie et de

SVT spécialité Tle générale. Edition 2024

Un ouvrage complet, clair et pratique pour réviser l'épreuve de spécialité de SVT et vous préparer au Grand Oral. Avec des fiches de cours, des méthodes et de nombreux sujets de bac corrigés. Tout le programme de l'épreuve écrite du bac en 12 chapitres Chaque chapitre comprend : 1. un test d'évaluation pour faire le point sur ses connaissances 2. des fiches de cours et de méthode 3. une carte mentale récapitulative 4. des sujets de bac de différents niveaux (" Objectif bac " /" Objectif mention ") 5. des corrigés détaillés et commentés Une préparation au Grand Oral - Des conseils pour choisir votre question en SVT - Les méthodes pour construire l'exposé et réussir la soutenance le jour J - Une simulation d'oral sur une question issue du programme de SVT. Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de révision pour mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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SVT (Sciences de la vie et de

SVT Spécialité Tle générale

Un outil de travail complet et efficace, conforme au programme de SVT en Tle générale (enseignement de spécialité). Dans chaque chapitre : le cours, les méthodes clés, des exercices et sujets de bac corrigés. Pour vous accompagner tout au long de votre Terminale et vous aider à avoir un bon dossier ParcourSup. Sur chaque thème du programme de SVT Tle générale - Un cours synthétique et visuel - Une grande carte mentale récapitulative - Les méthodes et savoir-faire clés - Des exercices progressifs - Des sujets de bac guidés pas à pas - Tous les corrigés détaillés Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de cours pour comprendre et mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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DCG9 Introduction à la comptab

DCG9 Comptabilité. Edition 2024

L'édition 2023 est actualisée en profondeur : - 3 chapitres sont complètement nouveaux (chapitres 5, 6 et 9). - Les fiches ressources (sur les savoirs associés) sont remaniées. - De nouvelles applications sont proposées. - Les règles fiscales relatives à la TVA introduites par la loi de finances 2023 sont intégrées.

06/2023

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Science-fiction

Athanor. Le Cantique des Mondes

Athanor, le creuset de l'alchimiste. La Mort, née du vide, connaît le premier nombre et le dernier. Elle sait que l'énergie noire étire l'univers de façon exponentielle, qu'il va se déchirer et qu'alors, elle prononcera le dernier nombre. Or, la Mort ne veut pas mourir... Un univers au bord de la déchirure frôle le nôtre... Si un plus un font deux, un et un font trois... Et si ces univers se fondaient en un troisième ? Plus grand, plus fort ? Il faudrait y aller. Mais la Mort ne peut nous quitter... Un soir de décembre, au Jardin des Tuileries, elle rejoint un sculpteur dans une allée déserte. Son heure est proche, René ne le sait pas, dans le fond, il s'en fiche. La Mort l'aborde et lui propose une tasse chocolat Chez Angélina, non loin, au sein du velours et des dorures colchique. Entre deux gorgées exquises, elle lui annonce que son heure est venue, à moins qu'il n'accepte un marché... René se dit que mourir Chez Angelina gâcherait le goûter de tous ces m'as-tu-vu qui l'entourent, ce qui le tente sérieusement, mais la curiosité l'emporte : De quoi s'agit-il ? Fondre deux univers en un, le nôtre et celui qui nous frôle dans l'espoir que leur union les sauve. Il vous faudra toute votre raison, car j'ignore ce que vous trouverez de l'Autre Côté. Comment partirai-je ? Vous vous mettrez devant le miroir de votre salle de bain et plongerez les yeux dans les vôtres jusqu'à ce que les larmes vous viennent. Il la regarde et se rend compte qu'il ne peut la voir. Il n'existe aucun mot pour la décrire. Elle pose la main sur la sienne, se lève et s'en va. La Mort sait-elle que les univers sont créés par d'inconcevables Entités en harmonie avec le Néant ? Ces Entités enfantent les univers, le Néant les annihile quand ils arrivent à maturité. Les Entités, le Néant laisseront-ils se fondre deux univers en un et bouleverser l'ordre des choses, établi de toute éternité ? Cet ordre machinal a-t-il un sens ? Et René ? Il arrive que la loi de gravitation universelle élargisse son énoncé, que deux coeurs s'attirent en raison inversement proportionnelle au carré de leur distance, quels que soient les univers. A quel prix ?

06/2019

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Romans historiques

La belle du Lac-Bénit, la ballade d'une dame des temps jadis en Savoie

La fin du tome I, Amélia, laissait au lecteur le soin d'imaginer une suite. Ainsi les dernières lignes : " Elles trouvèrent la maison vide, la grand-mère n'était plus là, morte et enterrée depuis trois jours. Une autre histoire commençait, plus triste encore que celle de leur grand-mère, et la demeure d'Amélia serait témoin, une fois de plus, de bien des larmes et bien des souffrances. " L'histoire qui nous est contée dans ce livre est bien celle d'une misère noire avec son lot de tristesse et sa charge de déceptions amères... Puisqu'il faut bien, quand on est seule comme Maria pour élever ses deux filles, " gagner son pain à la sueur de son front ". En véritable mère-courage, Maria repasse le linge du " Beau Monde " de la ville voisine. Mais très tôt la voilà contrainte de mettre ses deux filles à l'usine. A l'usine d'horlogerie où les Savoyards s'embauchent massivement, quittant une terre ingrate qui n'arrive plus à les nourrir. La première y mourra, tandis que la seconde, refusant le lot commun, se révoltera. Car voici la Belle Epoque, qui accuse encore le contraste entre ceux qui s'enrichissent du développement de l'activité horlogère et les ouvriers qui ont bien de la peine à survivre. En ce début du XXe siècle, la misère appelle la révolte : grèves, manifestations, défilés et création de syndicats se succèdent depuis 1900, jusqu'aux événements tragiques de 1904 où les patrons tirent sur la foule. C'est la grande grève de Cluses qui eut un retentissement majeur dans toute la France et même dans toute l'Europe. Tout ce monde va être englouti par le grand désastre d'août 1914. De ce bain de sang sortira un monde nouveau " où rien ne sera plus jamais comme avant ". Alors, peut-être, le destin se montrera-il plus clément pour Laure, arrière petite fille d'Amélia, petite-fille de Maria, qui se jette à corps perdu dans les études pour devenir institutrice... L'Ecole normale ou la voie du salut ! Comme tous les Savoyards, quatre générations d'Amélia n'auront peut-être pas souffert pour rien. C'est ce que dévoilera le troisième volet de la trilogie : Laure ou le plein été.

06/1997

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Diététiques

Je fais la paix avec mon poids

Et si les problèmes de poids étaient dans la tête ? Faire la paix avec son corps et son assiette, plutôt que des régimes, c'est la clé de l'équilibre. Un livre pratique et bienveillant pour mettre du bien-être dans son assiette et retrouver une relation saine avec son poids. Par un diététicien et comportementaliste. Avoir une relation saine avec son corps et son poids n'est pas une mince affaire. Combien d'entre nous se sentent-ils toujours à l'aise avec leur corps ? Ressentent cette petite gêne en s'exposant en maillot de bain sur la plage ? Ou en se comparant aux autres ? Cela semble davantage la norme que l'exception, les études le confirment : en France deux tiers des femmes ayant un poids normal se trouvent trop grosses et voudraient perdre en moyenne cinq kilos. 27 % des hommes de poids normal souhaitent également " peser moins ". Le problème ? Ce sentiment d'insatisfaction corporelle amène souvent au contrôle par la contrainte, et à la résignation, et un cercle vicieux s'installe entrainant une aggravation de la problématique et une diminution du sentiment de bien-être. Et si le problème du poids était dans le regard que l'on porte sur soi et son corps ? Fort de son double bagage de diététicien et thérapeute en psychologie comportementale, Florian Saffer s'attaque ici à ces kilos qui pèsent dans la tête, bien plus que sur la balance. A travers une approche basée sur la bienveillance corporelle (prendre soin de son assiette, sortir des compulsions alimentaires, mettre son corps en mouvement, se faire beau pour soi...), il propose de nombreux exercices et conseils pratiques inspirés de la psychologie comportementale et positive pour prendre soin de son corps, et faire enfin la paix avec son poids. Une approche fondée sur 3 piliers : Se reconnecter à son corps, en renouant avec le vivant en nous : reprendre conscience de ses sensations alimentaires, de ses émotions, de ses besoins de base... Se libérer du poids, en prenant de la distance par rapport à ses schémas de pensées toxiques, à ses réactions émotionnelles inadaptées et à l'emprise excessive du regard des autres. Agir pour le corps et avec le corps pour se réapproprier, de manière active et bienveillante, le vivant en nous, et en prendre soir, à travers ses choix alimentaires, le mouvement, la régulation douce du poids.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Un muet dans la langue

Le muet, c'est d'abord le poète. Ce livre est né de l'étonnement provoqué par une pensée poétique d'André Du Bouchet :»[...] invariablement je suis dans la langue le muet». Le poète est le muet qui habite la langue et qui la fait parler. Il combat avec les mots, il veut qu'ils saisissent l'inatteignable, ce monde enseveli dans sa mémoire qui n'appartient pas au langage et dont seule la «langue étrangère» qui écrit les beaux livres (Marcel Proust) est capable, dans les moments rares de l'émotion poétique, d'appréhender quelques signes pour les faire entendre et voir. Le muet, c'est l'infans, immergé depuis sa naissance dans un bain de paroles qu'il ne peut pas comprendre. Il est l'enfant primitif, l'enfant disparu et présent qui nous habite, l'enfant muet qui sans cesse fait parler de lui. Il surgit des traces d'expériences vécues, des vivances, de l'éprouvé sensible le plus précoce qui nous a pour toujours marqués et qui n'a jamais été dit. Cette langue muette est celle que l'analysant cherche à traduire en paroles, et que l'analyste tente d'entendre au cours des séances ou lorsqu'il écrit pour essayer de transmettre l'expérience analytique. Elle est la métaphore de ce que le langage ne peut pas rejoindre et qu'il s'efforce obstinément de dire. L'auteur explore les frontières où la parole émerge du silence, où une langue est traduite dans une autre. En suivant le paradigme de la pensée freudienne, qui n'a pas cessé de confronter la psychanalyse avec les ouvres des grands écrivains, il essaye d'entendre dans la parole poétique et dans la parole dite en séance, au-delà de leurs radicales différences, ce que l'une et l'autre révèlent de la relation fondamentale que l'homme entretient avec le langage. L'infans est un polyglotte qui peut apprendre n'importe quelle langue. On fait souvent l'éloge du plurilinguisme. L'auteur rappelle que le polyglotte est souvent un exilé dans toutes les langues. Lui-même bilingue, il nous invite à entendre l'enfant étranger qui habite dans une langue natale, celle de la poésie, celle de l'enfance, celle qu'on cherche à retrouver dans l'expérience de la psychanalyse.

10/2009

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Eglise primitive

Civitas confusionis. De la participation des fidèles aux controverses religieuses dans l'Antiquité tardive

En 1776, dans le premier tome de son Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, EDWARD GIBBON identifiait dans une homélie de GREGOIRE DE NYSSE, donnée à Constantinople en 383, un témoignage exemplaire de la passion des masses chrétiennes pour les disputes théologiques à la fin de l'antiquité, une passion que l'historien anglais jugeait, avec causticité et scepticisme, futile et dangereuse. Il citait le prédicateur : " Des hommes nés d'hier et d'avant-hier, des gens dédiés à de viles activités, des théologiens improvisés qui dogmatisent, peut-être des esclaves qui ont subi le fouet et qui ont fui le travail servile, se piquent de philosopher sur des choses incompréhensibles. Vous n'ignorez nullement de qui je veux parler. Partout, la ville est remplie de telles gens, les rues, les places, les avenues, les quartiers, les tailleurs, les changeurs, les épiciers. Demandez qu'on vous change de la monnaie, on vous entretiendra de l'engendré et de l'inengendré. Enquérez-vous du prix du pain, on vous répondra que le Père est le plus grand, et que le Fils est inférieur. Informez-vous si le bain est prêt, on vous montrera que le Fils a été créé de rien ". Cet ouvrage entend, tout en abandonnant résolument le terrain de la polémique idéologique ou confessionnelle, recapturer l'intuition historiographique de GIBBON pour explorer, avec toutes les ressources des sciences historiques d'aujourd'hui, les ressorts de cette capacité reconnue et revendiquée de mobilisation de tant d'énergies intellectuelles (autant que physiques) pour la défense de convictions dogmatiques. Il s'agit de réexaminer les controverses doctrinales entre chrétiens dans l'antiquité tardive comme un phénomène de masse, et non pas seulement, à l'instar de maintes histoires des dogmes, comme un affrontement de lettrés. Jamais sans doute dans le monde antique, en tout cas à une aussi large échelle, des débats que les contemporains pouvaient considérer comme relevant souvent de la sphère philosophique, quelle que soit l'appréciation portée sur leur niveau ou leur qualité, n'ont été autant popularisés. A ce titre les controverses doctrinales entre chrétiens tiennent une place d'importance dans ce que le grand historien italien SANTO MAZZARINO (1916-1987) a proposé de dénommer "la démocratisation de la culture" dans l'antiquité tardive.

02/2024

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Littérature française

Fragments de vie ordinaire

Ce livre aurait pu commencer par il était une fois... Il s'offre à nous tel un conte merveilleux... Une succession de petites histoires aussi saisissantes les unes que les autres... Elles prennent racine dans la terre, mère nourricière de la France d'antan... Alors, on part à la reconquête du monde paysan... On patauge dans la boue, on chasse, on escalade des montagnes, on nourrit les cochons, on feuillette volontiers les carnets de l'instituteur du village, on découvre les prouesses du seul médecin des lieux et on s'enivre comme emportés par les effluves des fleurs rebelles et sauvages du Périgord, ancien comté devenu patrimoine culturel, archéologique et historique de la France profonde... Dame nature nous déroule alors son tapis et on court à travers champs, l'herbe sous le pied, aussi loin que la vue peut porter... Mais dans ce monde merveilleux, la vie est parfois dure, et la misère plane... Elle nous montre son vrai visage, son austérité propre... Elle tient à la force des bras et à la bravoure de ses habitants... Certes, la vie paysanne est laborieuse, mais elle est authentique et forte de ses traditions héritées fièrement, bon gré mal gré, de génération en génération... Cette vie, Christine Deviers-Joncour la ressent jusqu'au tréfonds de son être pour l'avoir vécue pleinement... Elle la connaît sur les bouts des doigts et nous livre, non sans passéisme revendiqué, tous ses secrets et mystères, qu'ils soient séduisants ou déplaisants, pour nous replonger dans ce passé aujourd'hui négligé, oublié... Alors, on finit, au fil de la lecture, par aimer cette vie bohémienne, la regretter même, pour s'y attacher obstinément. L'auteure, par ce retour aux sources habilement relaté, nous surprend, déroute, ravive nos pensées nostalgiques et nous fait voyager dans le temps, grâce à toutes ces histoires saisissantes vécues ou puisées dans les souvenances de ses grands-parents, des villageois et des villageoises de l'époque... Maintenant, hélas, ces valeurs d'autrefois, faites d'entraide, de compassion et de l'amour du prochain, sont dévastées par un modernisme vorace qui, tel un abominable rouleau compresseur, continue à broyer sans vergogne le fondement des traditions avec tout ce qu'elles comportent comme ancrage identitaire, censé être inaliénable, inviolable... Ces fragments de vie (extra)ordinaire, tels que rapportés par l'auteure, sont à dévorer savoureusement et sans modération dans l'espoir que ce passé proche ou lointain renaisse un jour de ses cendres au grand dam de ses bourreaux et de ses détracteurs invétérés...

03/2023

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Littérature française

L'année de Jeanne. Conte politique

C'était en 2023 " Bien placé par les circonstances pour suivre l'épopée de Jeanne, j'eus tout loisir, depuis la coulisse, d'observer cette jeune fille inspirée, de l'écouter, de la comprendre. De l'aider aussi, parfois. Par une chance inouïe, j'eus le réflexe d'enregistrer la teneur de quelques-uns de ses échanges avec toutes sortes d'interlocuteurs, célèbres ou inconnus. C'est la première fois qu'on les trouvera réunis en bon ordre, dans leur version intégrale - transcrits tout droit de mes notes. Il m'a paru, un demi-siècle après, qu'ils auraient plus de sens encore, resitués dans le contexte agité qui les avait vus naître. Les voici donc pleins de leur force native, aussi percutants pour nous, je crois, qu'ils l'étaient pour nos pères en 2026. " La France de 2026, jamais vraiment remise de la révolution des Gilets jaunes et de la pandémie du coronavirus, est menacée de disparaître en tant que nation ; à Strasbourg, ville insurgée parmi d'autres, une coalition écolo-alternative conduit à la sécession. Le pays est au bord de l'éclatement. C'est alors que, de ses lointains confins, surgit Jeanne-Antide Aubier. Sans dogmatisme, à coup de propos lumineux et de gestes pleins de courage (qui peuvent rappeler l'attitude d'un Gandhi, par exemple), elle rend confiance au président élu en 2022, évite la sécession et assure la réélection du chef de l'Etat. Mais si Jeanne organise le sacre électoral de son protégé en 2027, elle fait aussi l'amère expérience des trahisons politiques et des doubles-jeux. Le pouvoir en place l'exclut du jeu et fait d'elle une " personne à abattre ". Toute ressemblance avec l'épopée d'une certaine Jeanne, en 1429-1430 ... est assumée : sont transposés, six siècles plus tard, tous les éléments de l'épopée johannique. Cependant le nom de Jeanne n'est jamais cité - libre au lecteur d'adopter ou non cette grille de lecture. Roman d'anticipation, certes, mais écrit au passé, à la manière d'un récit historique, L'année de Jeanne raconte l'irruption, dans la France de 2025-2026, d'une jeune fille de dix-neuf ans, arrivée de Nouvelle-Calédonie. Cette prophétesse en herbe, à la fois immergée dans son temps et prévenue contre les travers de l'époque, entreprend, avec une force sereine et contagieuse, de rendre la France maîtresse de ses destinées. Celui qui raconte l'épopée, longtemps après les faits, est un ami et conseiller de la jeune fille, alors chargé de mission à la présidence de la République.

10/2020

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Musique, danse

J'écris ce qui me chante

Le compositeur Francis Poulenc (1899-1963) a toujours aimé les mots, comme en témoignent ses mélodies et opéras sur des textes de grands écrivains de son temps. Il a saisi également toutes les occasions qui lui étaient données de s’exprimer. À côté de sa correspondance, sa verve inimitable a fait merveille dans de nombreux articles et entretiens, rassemblés dans ce volume : près de cent vingt textes, dispersés dans la presse et dans la musicographie des années 1920 à 1960, que Nicolas Southon s’est employé à a réunis et à enrichis de commentaires éclairants. Le portrait vivant et brillant de Poulenc se dessine, tandis qu’il prend position dans le débat de la vie musicale et artistique. Souvenirs, critiques, billets d’humeur, études, conférences, hommages, lettres ouvertes, entretiens... Des textes servis par un ton familier, une plume alerte et un art suprême du récit qui ont fait de Poulenc une figure du Tout-Paris artistique, en plus d’un créateur apprécié du large public comme des spécialistes. L’ensemble offre une connaissance approfondie de l’œuvre et de la pensée du compositeur, mais aussi de la vie musicale de son temps – la littérature, la peinture ou la danse étant également présentes. On y retrouve les nombreuses facettes de la personnalité complexe et attachante de Poulenc, que son esprit facétieux et son humour célèbres sont loin de résumer. Le commentaire explicite au lecteur les allusions de ces écrits et permettent d’en mesurer la portée : né à l’extrême fin du XIXe siècle, Poulenc reste en prise avec son époque à chaque étape de sa carrière, il en accompagne l’évolution, non sans réticence parfois, mais toujours avec une acuité de jugement et une sensibilité qui n’appartiennent qu’à lui. Ces textes sont complétés de la réédition de trois ouvrages importants de Poulenc : Chabrier, Entretiens avec Claude Rostand et Moi et mes amis.Nicolas Southon est docteur en musicologue, docteur et ancien élève du Conservatoire de Paris (prix d’Histoire de la musique, d’Esthétique et d’Analyse musicale). Ses travaux portent sur la musique en France aux XIXe et XXe siècles. Il a écrit dans des revues spécialisées et a contribué notamment au Dictionnaire encyclopédique Wagner ainsi qu’aux Éléments d’esthétique musicale (Actes Sud). Il est également conseiller et rédacteur de l’édition critique des Œuvres complètes de Gabriel Fauré (Bärenreiter). Il enseigne à l’université, écrit dans Diapason et apparaît régulièrement comme producteur sur l’antenne de France-Musique.

10/2011

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Beaux arts

Les fleurs. Par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces " images de fleurs et d'animaux " , de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle. Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme. Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades. Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs. Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère. Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est " le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [... ] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays " . Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (" nouvelles gravures "), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.

05/2019