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Tim Corey

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Comics Super-héros

Batman Chronicles - 1987 volume 1

Après le départ de Dick Grayson, Batman se retrouve sans un Robin, jusqu'au jour où il croise la route de Jason Todd, un gamin des rues qui tente de lui voler les roues de sa Batmobile ! Après avoir défait une organisation criminelle, le Dynamique Duo est à nouveau réuni pour affronter les plus grandes menaces qui planent sur Gotham dont le Pingouin ou Gueule d'Argile.

06/2022

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Littérature française

L'Arbre blanc dans la Forêt noire

Premier roman de Gérard Adam, publié en 1988, âL'Arbre blanc dans la Forêt noireâ s'est vu décerner le prestigieux prix NCR (AT&T), qui a installé d'emblée l'auteur parmi les écrivains en vue de la Belgique francophone. Un jeune médecin belge, Ghislain Desaive, débarque à Vonzo, petite agglomération de Kalibie (Afrique centrale), pour y prendre la tête d'un hôpital missionnaire dans le cadre de la coopération belgo-kalibienne. Il va y découvrir l'Afrique et ses sortilèges par l'intermédiaire de personnages fascinants, Dyana, la jeune religieuse noire, Malu dont il fera sa compagne, Gakuba, le politicien en disgrâce, Binda Pasi, le sculpteur, Lemmie et Sebas, les musiciens errants, Marcel, le coopérant-poète dont les oeuvres, jamais montrées, disparaîtront dans la tourmente... Roman de prise de conscience et de découverte de l'autre. Roman d'aventures aussi, avec la révolte du Bas-Fleuve contre un pouvoir dictatorial reposant sur une corruption institutionnelle et la mise en coupe des richesses nationales. Une révolte à laquelle met fin une intervention des parachutistes français et belges sous des prétextes humanitaires, en fait pour maintenir le régime en place. Vaste fresque aux multiples résonances, ce roman est une méditation sur un continent accablée de tous les maux mais immensément riche d'avenir, en même temps qu'un plaidoyer pour l'enrichissement par la découverte et l'acceptation de l'autre. Complété d'une lecture de Jean-Claude Kangomba, écrivain et essayiste congolais. On sent qu'il s'agit là d'un écrivain qui n'en est plus à ses débuts, à l'intérieur même de son premier livre, que ce roman a été longuement porté. Ce qui l'atteste, c'est une qualité d'écriture qui ne vient jamais nuire à l'efficacité du récit, lequel est très rythmé, très passionnant, avec un très grand art du suspense, mais le style vient toujours étayer l'entreprise. Ce qui nous a convaincus, c'est la conjonction de la sincérité absolue d'un propos, de la charge d'humanité et d'un extraordinaire travail sur l'écriture. C'est aussi la qualité polyphonique de ce livre qui ne sacrifie pas un seul instant au pittoresque ou à la couleur locale, mais sait mêler adroitement des réalités parfois très difficiles à affronter et la charge du fantasme. (Pierre MERTENS, RTBF, émission "âParoles et musiqueâ") Un livre qui soulève les questions les plus fondamentales [... ] J'ai lu ce livre d'une seule traiteâ ; c'est un roman de 450 pages, qui se lit avec un plaisir, une fébrilité extraordinaires [... ] Il s'agit d'un des romans les plus importants de ces derniers mois... (Jean-Pol HECQ, RTBF-émission "âRencontresâ") C'est un gros roman, touffu, avec beaucoup d'événements et de personnages, mais le lecteur ne se perd pasâ ; il est pris par l'intrigue, et la progression dramatique. [... ] C'est un livre très critique, mais jamais manichéen [... ] Il y a toute une part de réflexions sur les relations Nord-Sud, bien sûr, mais ces questions viennent comme naturellement, dans les dialogues, etc. Il n'y a jamais de passage théoricien [... ] Un roman initiatique, où l'on trouve beaucoup de réflexions sur le sens à donner à sa vie, mais introduites habilement, insérées tout naturellement dans le texte. Peut-être est-ce entre les lignes qu'on trouve des réponses. C'est un livre ouvert, qui offre au lecteur des possibilités de s'interroger lui-même. (Anne-Marie LA FERE, RTBF - émission "âActuel 3â") Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est que l'Afrique est vraiment ressentie. L'auteur en a une perception, une découverte toujours très neuve, très vive [... ] Des personnages extraordinaires jalonnent le récit. (Marie-Eve STEVENNE, RTBF - émission "âL'échappée belgeâ") [Trad. du néerlandais]. La décision [du jury NCR] a été unanime, parce que ni moi ni les autres membres n'avaient jamais rencontré un tel cas d'un auteur que l'on voit accoucher de son talent au fur et à mesure de la lecture. C'est vraiment un livre extraordinaire et je ne me souviens que d'une seule expérience semblable avec un auteur néerlandophone [... ] celle-là était restée pour moi comme une sorte de petit diamant. "L'Arbre Blanc dans la Forêt Noire" n'est pas un petit diamant, c'est un grand et lourd diamant. Une lecture passionnante. (SEMPER) Je vous conseille de lire le roman de ce "âdrôleâ" d'Européen (Robert EKOFO - TAM-TAM) Un témoignage exceptionnel [... ] Parmi les centaines de livres parlant de la coopération, voici à mon avis le premier livre vrai, qui vous envoûte totalement. (Marcel PERREAUX - Arlon-Carrefour) Un témoignage privilégié. (Eddy PRZYBYLSKI - LA DERNIERE HEURE) Un récit foisonnant, une épaisseur végétale et romanesque (Michel LAMBERT - TELE-MOUSTIQUE) Un très beau souffle, un livre musclé, aux dialogues percutants, qui se lira comme une fresque. Un récit traversé par une sorte de fièvre. (Francis MATTHIJS, LA LIBRE BELGIQUE) Une plume magique [... ] un film somptueux [... ] un récit profondément humain [... ] un magnifique plaidoyer en faveur de la complémentarité des races [... ] un ouvrage d'une rare densité [... ] un premier roman exceptionnel. (Henry LAGNEAUX - INDICATIONS) En plus du plaisir de nous offrir des descriptions colorées et des paysages qui nous plongent dans une atmosphère tout à fait particulière, ce roman qui nous propose de nombreux éléments de réflexion sur le devenir d'un continent "âqu'il faut aimer pour y survivreâ" (C. MEERT - NEGRISSIMO) Auteur d'une vingtaine de romans et recueils de nouvelles, Gérard Adam a été médecin militaire. Il été coopérant au Zaïre, a participé à l'Opération Kolwezi en 1978 et a été Casque bleu en Bosnie-Herzégovine en 1994. Il dirige à Bruxelles la maison d'édition M. E. O.

12/2023

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Poésie

Et elles se mirent à courir

Les femmes courent, nagent et n'ont pas attendu d'avoir la permission pour vivre "en corps" . Les vers de Julie Gaucher plongent dans l'intimité des corps de sportives, questionnent ces expériences, les sensations physiques et les émotions qui naissent de l'effort sportif. A travers la course et la nage Ë des activités universelles Ë la poétesse évoque ses souvenirs d'enfant, de femme et de mère, mais aussi de sportive, de compétitrice et de voyageuse. Le recueil est découpé en trois parties : "Courir" , "Nager" , "Dans les gradins" . Julie Gaucher éclaire dans ses poèmes sa propre pratique sportive de sa connaissance de l'histoire du sport féminin, faite de luttes et de revendications. Par là même, elle rend hommage à celles qui, avant elle, ont ouvert les portes des stades pour permettre aux femmes d'aujourd'hui de goûter aux joies du sport, activité longtemps réservée aux hommes. Certains poèmes s'intéressent aux championnes d'hier, à l'exemple de Kathrine Switzer ou Lina Radke. Ils permettent de mettre en perspective l'expérience intime et personnelle de la pratique physique à l'aune de l'histoire du sport au féminin. Car Julie Gaucher se pose en héritière : héritière de ces sportives, qui ont bravé les interdits pour fouler la cendrée des pistes, mais aussi des plumes féminines et féministes qui lui ont montré que les femmes avaient aussi le droit de prendre la parole et d'écrire, que la poésie pouvait aussi être leur mode d'expression. Les femmes courent, nagent... Les vers de Julie Gaucher sont attentifs aux sensations que provoque l'expérience sportive au féminin. â¢En s'arrêtant sur certaines grandes figures de l'histoire du sport au féminin, Julie Gaucher met en perspective une expérience plus intime et personnelle de la pratique physique. â¢L'autrice semble s'adresser à tou·te·s puisque le sport dont elle parle est celui de l'enfance, de la pratique ludique ou solitaire, des compétitions régionales... â¢La veille des Jeux olympiques de Paris 2024 et alors que les discours questionnent la place des femmes dans le sport, les poèmes de Julie Gaucher offrent une approche rafraîchissante sur ces questionnements d'actualité. Julie Gaucher a la chance de vivre au milieu des volcans d'Auvergne et de profiter du plus beau des terrains de jeu. Dans ses poèmes, elle met en perspective son expérience intime et personnelle de la pratique physique et sa connaissance de l'histoire du sport au féminin. Rim Battal est photographe et poétesse, elle questionne dans ses oeuvres l'intime, l'amour et la place des femmes dans les sociétés. En 2018, elle crée la Biennale intime de poésies.

11/2022

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Récits de voyage

Les croisières citroën. 2 volumes : La croisère blanche ; La première traversée du Sahara en autochenille

La première traversée du Sahara en autochenille Ariane Audouin-Dubreuil livre le récit passionnant de la première traversée du Sahara en automobile, depuis les premiers essais en 1921, les missions de reconnaissance et de ravitaillement de Kidal à Tin-Zaouaten au nord du Soudan, jusqu'à l'accomplissement réussi de l'expédition en 1923 lorsque les autochenilles Citroën franchissent le Tidikelt, le Mouydir, les gorges de l'Arak, le Hoggar, le Tanezrouft et le désert soudanais avant de rallier Tombouctou, vingt jours seulement après le départ de Touggourt. L'auteur restitue dans toute sa réalité cette épopée saharienne grâce aux archives inédites léguées par son père : carnets de route, photographies, illustrations, cartes, correspondances, objets divers. Elle évoque les conditions extrêmes de l'expédition, les passages rendus dangereux par la présence dans certains secteurs de rezzi marocains et libyens, ainsi que les buts précis de la mission : établir une liaison nord sud entre l'Algérie et l'Afrique occidentale en créant une piste automobile, étudier une route aérienne avec des postes d'escale et des terrains d'atterrissage, tracer une route pour un chemin de fer transsaharien, rendre compte des conditions de vie des peuples du désert. La Croisière blanche (juillet 1934-octobre 1934) fut le quatrième raid automobile Citroën organisé par Charles Bedaux au Canada. Compte tenu des résultats médiatiques obtenus grâce aux succès de la Croisière noire et de la Croisière jaune, André Citroën est tenté de renouveler un exploit comparable sur le continent américain. Cinq Citroën type P 17 sont lancées dans une traversée du nord-ouest du Canada à partir d'Edmonton, capitale de l'Alberta. L'expédition part le 6 juillet 1934. Se lançant à l'assaut des Montagnes Rocheuses, elle rencontre très rapidement des difficultés imprévues et insurmontables dues aux pluies diluviennes, aux glissements de terrain et à la boue qui s'ensuit. Le 17 juillet, la Bedaux Sub Arctic Expedition arrive à Fort Saint-John ; le 11 août, deux des autochenilles sombrent dans le passage de la Halfway river. Le 13 août, le radeau de l'expédition chargé d'une automobile part à la dérive ; les deux autres doivent être abandonnées, l'expédition continue alors à cheval. Début septembre, les zones non cartographiées de la Colombie britannique sont atteintes ; à la fin de ce même mois, Charles Bedaux est contraint d'abandonner l'objectif de Telegraph Creek (sur l'océan Pacifique), les tempêtes de neige et les chevaux malades empêchant toute progression. L'expédition fait alors demi-tour et sera de retour à Edmonton par la Canadian Pacific Railway le 23 octobre 1934. Même si elle ne connaîtra pas le succès escompté, la Croisière blanche reste une aventure exceptionnelle.

11/2010

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Ethnologie

Secrets des rituels africains

Partez à la découverte du vaudou africain à travers cet ouvrage. Henning Christoph est né en 1944 à Grimma, en Allemagne. En 1950, sa famille s'installe aux Etats-Unis, où il étudie l'ethnologie et le journalisme à l'Université du Maryland. De retour en Allemagne, il apprend la photographie auprès d'Otto Steinert à l'Université des arts Folkwang d'Essen. Sa carrière évolue alors à un rythme vertigineux : en tant que photojournaliste, il travaille pour de nombreux magazines internationaux dont Life, National Geographic, Geo, Time, Le Figaro et Stern. A partir de 1993, il décide d'abandonner le monde du reportage de commande pour se consacrer exclusivement au continent africain et à ses secrets. Plusieurs fois lauréat des concours du World Press Photo, il prend part à des expéditions qui le mènent auprès des populations les plus isolées et dans les lieux les plus reculés de la planète. Bien que réputé et donc très sollicité, chaque nouveau séjour en Afrique ravive sa passion pour ce continent, en particulier pour l'Afrique de l'Ouest. Dès son premier voyage, il a l'intuition que, loin des yeux du monde, se cache un trésor de savoirs et de sagesse auquel aucun reportage purement commercial ne peut rendre justice ni être utile. Au cours des années suivantes, Christoph parcourt le Bénin afin de s'immerger dans les secrets de la religion vaudou et de mieux la comprendre. Il en revient avec un livre de photographies époustouflantes et commence à constituer une collection d'objets de rituel qu'il alimente à chaque voyage. Plusieurs livres suivent, consacrés également aux pays voisins, alors que se tissent des liens étroits avec les communautés de la diaspora africaine en Amérique. En 2000, Christoph fonde en solitaire le Soul of Africa Museum à Essen. Ce lieu lui permet enfin d'exposer sa collection à un plus large public. Ce site comprend en outre un espace permettant, par une approche pédagogique, de présenter directement à des individus de tous âges, seuls ou en groupes, la diversité des cultures africaines et leurs définitions. Christoph commence à organiser des expositions dans les plus grands musées d'Allemagne. Il y invite des guérisseurs et des représentants de la culture africaine. Il publie plusieurs nouveaux livres et réalise trois documentaires qui abordent la magie et les méthodes de guérison. Ce nouveau livre, Secrets, est essentiellement consacré aux découvertes réalisées par Christoph depuis 2010 au Cameroun et auprès des communautés de la diaspora camerounaise. Il a pu pénétrer dans des contrées jusqu'ici interdites aux Blancs et nombre des rites et coutumes qui s'y trouvent documentés sont en grande partie inconnus de l'Occident ou considérés comme éteints. Voici donc une formidable occasion de rétablir la vérité.

10/2019

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Critique littéraire

La question de l'intime. Génétique et biographie

L'intime existe sous forme de deux espèces, l'intime individuel et l'intime subjectif. L'intime individuel varie selon les sociétés au sein desquelles il prend forme. C'est pourquoi on peut dire qu'existe un intime proprement africain par opposition à un intime occidental, de même qu'existe un Odipe africain. L'inconscient est une donnée universelle mais qui ne s'actualise pas de manière identique selon les sociétés où on l'observe. C'est la conclusion à laquelle aboutirent Marie-Cécile et Edmond Ortigues dans leur fameux Odipe africain. Non que la société sénégalaise d'aujourd'hui soit comparable terme à terme avec la société viennoise qu'observa Freud au début du XXe siècle mais l'obéissance au père existe dans l'une et l'autre société, tout en étant sans aucun doute plus fondamentale au Sénégal aujourd'hui qu'elle ne le fut jamais à Vienne parce qu'elle s'associe en Afrique à un culte des ancêtres qui joue un rôle très important dans la cohésion sociale. De même, que l'intime africain soit plus évidemment extimique que l'intime occidental s'explique quand on considère d'un point de vue anthropologique le mode de vie malien ou guinéen. D'ailleurs on ne connaît pas d'écrivain africain vivant en Afrique et tenant un Journal intime. Les écrivains combattants l'oppression coloniale puis les dictatures post-coloniales sont dans l'évidence de l'histoire qui se fait sous leurs yeux tandis que ceux qui prennent du recul et analysent leur intimité sont rares. S'ils vivent en France comme Tchicaya U Tam'si ils seront plus portés vers l'intime. Bref, nous sommes en face d'un continuum allant de l'intime individuel à l'intime social (extime) où chacun se situe selon sa manière d'être et son implication dans telle ou telle culture. L'intimité subjective (ou poétique ou génétique) correspond, pour un écrivain, au travail d'appropriation d'une langue d'écriture selon un rythme inventé-travaillé (ce qu'on appela longtemps un style). Ce travail commence selon Valéry par une rumination intérieure et chemine de ratures en redistributions diverses jusqu'à un bon à tirer final... provisoirement final. Deux contributions, celles de Pierre-Marc de Biasi et celle de Jean-Pierre Orban, l'un et l'autre créateurs, s'attacheront à spécifier les voies de ce forage subjectif. Cinq contributions ensuite scruteront l'interrelation des deux intimes dans l'oeuvre elle-même, quatre d'entre elles (Jean-Michel Devésa, Céline Gahungu, Xavier Garnier et Nicolas Martin-Granel) se centrant sur l'oeuvre si diverse et riche de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi, la dernière (celle de Guy Dugas) dévoilant l'ingéniosité intellectuelle de l'essayiste tunisien Albert Memmi.

07/2018

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Indépendants

Simenon. Le roman d'une vie

La Belgique, à l'aube du 20e siècle. Le jeune Simenon, ou Sim, est dès ses 15 ans un brillant journaliste à "La Gazette de Liège". Déjà, il nourrit deux passions : l'écriture et les femmes. Il monte à Paris où il côtoie vite artistes et écrivains du Montparnasse nocturne et tombe amoureux de Joséphine Baker. Il rêve d'aventure et de gloire, comme Rouletabille et Tintin. Mais son héros à lui n'aura rien à leur envier : un certain Jules Maigret... Georges Simenon naît en 1905. Il passe son enfance à Liège au sein d'une famille désunie, où sa mère règne en despote. Elle rêve d'un meilleur statut social alors que son père se trouve bien dans sa petite vie et son grand fauteuil. Il fait preuve très tôt de fortes capacités intellectuelles à l'école mais décide d'abandonner ses études à l'âge de quinze ans. C'est en passant devant l'imposant siège de la Gazette de Liège, qu'il tente sa chance. Il rencontre le directeur et lui annonce tout de go qu'il veut être reporter, épaté par son culot, il lui attribue un chronique local, dont font partie les faits divers. Georges n'a que 16 ans, et pas la moindre expérience ni le moindre diplôme mais il apprend rapidement et devient vite indispensable. Fasciné par les femmes, il fait très souvent appel aux services des professionnelles, puis il rencontre une fille drôle, maligne et cultivée, Tigy qui deviendra son épouse. Ambitieux, il se rend à Paris et côtoie le milieu littéraire, qui lui donne la passion de l'écriture. Dès lors, à partir de 1924, il se lance dans la rédaction d'une multitude de romans populaires paraissant sous divers pseudonymes. Le couple va rencontrer Henriette Liberge, rebaptisée Boule, qui les suivra des décennies à la fois amante, bonne à tout faire et conseillère. Octobre 1925, " la revue nègre " défraye la chronique, sa vedette ; Joséphine Baker. Ils vivront une passion dévorante, mais Simenon, bouffi d'orgueil ne supporte pas que Joséphine lui vole la vedette ! Fatigué de Paris, il propose bien des années plus tard de prendre le large et d'acheter un bateau. A bord de l'Ostrogoth, en compagnie de Tygy, Boule et d'Olaf le chien il vont naviguer sur les canaux. Sur un chemin de halage une silhouette vient vers lui en contre-jour : Coiffé d'un feutre, vêtu d'une gabardine, une bouffarde coincée entre les dents. L'inconnu se présente ; Jules Maigret, commissaire à la police judiciaire. " Mon personnage, Le personnage providentiel, je l'ai ... " Entre 1932 et 33, Simenon publie 17 Maigret, traduits et même pour certains adaptés au cinéma. Georges Simenon entre dans l'ère de la fortune et de la gloire.

10/2022

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Fantastique

La Forme de l'eau

Nous sommes en 1963, et Elisa Esposito survit tant bien que mal. Née muette, abandonnée par sa famille, elle travaille de nuit comme femme de ménage au Centre Occam de recherche aérospatiale. Un soir, elle surprend quelque chose qu'elle n'était pas censée voir : un homme amphibie prisonnier d'une cuve, qui doit être étudié par les scientifiques pour faire avancer la course à l'espace de la Guerre Froide. La créature est terrifiante, mais aussi magnifique - elle fascine Elisa. Utilisant la langue des signes, celle-ci établit une communication. Bientôt, la créature devient sa seule raison de vivre. Pendant ce temps, Richard Strickland, le militaire brutal qui a capturé la créature en Amazonie, envisage de la disséquer avant que les Russes ne tentent de s'en emparer. Elisa doit tout risquer pour sauver la créature. Avec l'aide d'une collègue qui souffre du racisme ambiant et d'un voisin malchanceux qui n'a plus rien à perdre, elle met au point un plan d'évasion. Mais Strickland ne l'entend pas de cette oreille. Et les Russes sont bel et bien sur l'affaire... Le fantastique, la romance et l'horreur s'entremêlent dans une histoire d'amour obsédante et tragique/ Le film, réalisé par Guillermo del Toro, a remporté 80 récompenses et a reçu plus de 230 nominations dont : Oscars du cinéma : 4 récompenses dont celles du Meilleur film et Meilleur réalisateur Mostra de Venise : 4 récompenses dont le Lion d'or du meilleur film Golden Globes : 2 récompenses dont celle du Meilleur réalisateur BAFTA Awards : 3 récompenses dont celles du Meilleur réalisateur British Academy Film Awards : 3 récompenses dont celle de la Meilleure réalisation Critics Choice Movie Awards : 4 récompenses dont celles du Meilleur film et du Meilleur réalisateur Directors Guild of America Awards : Meilleure réalisation pour un film " Entre Amélie Poulain et La Belle et la Bête. Avec cette romance, Guillermo del Toro lance un appel à la tolérance, à l'amour de la différence. " Huffington Post (France) " Un évident triomphe artistique, qui réunit les deux facettes du cinéaste : le poète ultra-sensible et l'entertainer universel. " Première " Plus que tout autre chose, cette histoire est une ode à l'idée que la liberté et la grâce peuvent être conquises, mais seulement après avoir brisé les chaînes de la défiance et de la peur. La Forme de l'eau nous entraîne dans un rêve profond. " Time " Ce joyau méticuleusement taillé est l'oeuvre la plus réussie de Guillermo del Toro depuis Le Labyrinthe de Pan. " Hollywood Reporter " Un portrait tout en sensibilité des amours hors des sentiers battus, dont le côté transgressif n'entame ni le réalisme ni la force. " Vanity Fair " Vibrant et enchanteur. " Variety

04/2022

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Critique

Le Jour d'après. et autres essais 2001-2023

Les trente essais que Cécile Wajsbrot a réunis ici ont été écrits pour des publications en revue, ou lus à l'occasion de colloques en Alle- magne, en France et dans d'autres pays d'Europe au cours de ce nou- veau siècle. Aussi divers qu'ils soient en apparence, par leurs sujets - d'un voyage en Corée à un trajet entre Dresde et Francfort, du Grand Meaulnes à un roman de Christa Wolf, de Victor Hugo à Imre Kertész, du Conte du Graal à la science-fiction - ce qui frappe, à leur lecture, c'est la cohérence d'une réflexion sur l'art du roman que Cécile Wajsbrot avait déjà exposée dans Pour la littérature publié aux éditions Zulma en 1999, et qu'elle ne cesse depuis d'approfondir et d'enrichir de son expérience de romancière. De par ses origines et son histoire familiale - la mort à Auschwitz de son grand-père arrêté à Paris par la police française lors d'une rafle - l'auteur de Beaune la Rolande et de Mémorial a fait dès l'enfance l'expérience indélébile du décalage entre le discours officiel sur la résistance qu'on lui enseignait à l'école et le récit familial qu'elle entendait à la maison. Ce qui l'a amenée très tôt à s'interroger sur le silence dont à ses yeux, s'est rendue coupable, en France toute la littérature de l'après-guerre : "Après la catastrophe, après Auschwitz, ceux qui ne voulaient rien savoir et détournaient les yeux et ceux dont la confiance en l'humanité avait volé en éclat - se rejoignaient dans un même silence et dans un même soupçon, met- tant en doute en littérature - et plus précisément dans le roman le personnage, l'intrigue, l'histoire, pour ne sauver que le langage. Autre- ment dit, par intérêt ou par désolation, ceux qui n'avaient "rien vu à Hiroshima" - pour reprendre la phrase de Duras - et ceux qui avaient tout vu érigeaient autour de la question de la responsabilité, individuelle et collective, un grand mur de silence et continuaient d'écrire à l'abri de ce rempart, préservant ainsi leur tranquillité ou leur équilibre précaire". A partir de ce constat, - et du fait qu'il en est allé autrement en Allemagne, raison pour laquelle elle se sent plus chez elle à Berlin qu'à Paris - il s'agit inlassablement, pour Cécile Wajsbrot, de déterminer ce que peut et doit être la littérature pour la génération de ceux qui sont venus "après-coup" , c'est-à-dire qui n'ont connu Auschwitz qu'à travers les témoins. Et donc de mettre fin à l'ère du soupçon, de faire à nouveau confiance à la lit- térature telle qu'elle s'est constituée depuis des siècles - de Pline faisant le récit de l'éruption du Vésuve à Svetlana Alexeievitch témoignant de celle de Tchernobyl - et à sa capacité de faire face à l'événement, de dire la catastrophe. "Le jour d'après" , dans l'essai qui donne son titre à ce recueil, c'est le jour d'après les événements (en l'occurrence ceux du Bataclan à Paris, en novembre 2015), et c'est la question qui se pose à l'écrivain lorsque l'événement vous fixe et vous pétrifie et vient frapper d'inanité, temporairement, votre travail en vidant les mots de leur sens. Et la réponse, c'est bien le recours à la littérature, admettre que l'unique ressource, ce sont les mots déjà écrits, les livres de la bibliothèque, plonger "dans les eaux profondes de la littérature" : "A l'écoute de cette autre musique, cette musique nécessaire, nous pourrons alors faire abstraction de la musique facile entonnée par l'air du temps. Ce sera la parole magique qui fera sortir du cercle ensorcelé des mots et des pensées obligées, qui donnera une autre mesure de la langue et du temps".

03/2024

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Décoration

Dior. Par amour des fleurs

Source perpétuelle de l'inspiration créative de Christian Dior, la passion des fleurs et des jardins est au coeur de l'ensemble de son oeuvre. Pour le créateur, la fragrance d'un parfum offrait une "porte ouverte sur un monde caché ". Miss Dior, son premier parfum, inspiré des jardins luxuriants de son enfance normande, marque le lien inextricable entre ses carrières de couturier et de parfumeur. De ses soirées dans son havre de paix du sud de la France, éclairé de lucioles et parfumé au jasmin, d'autres parfums verront le jour. Toute sa vie, Christian Dior a fait de ses jardins des havres de verdure et des sanctuaires pour sa créativité. Certains sont aujourd'hui encore empreints de son esprit. Les fleurs et les jardins ont également été essentiels dans la carrière du couturier Dior, à l'image des " femmes-fleurs " qui ont inspiré le New Look de la fin des années 1940 et des années 1950, ou des élégantes robes de soirée brodées des luxueux motifs floraux qu'il a dessinées toute sa vie. La réappropriation moderne des inspirations florales restera centrale pour les créations de ceux qui lui ont succédé à la maison Dior, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri, en passant par Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano ou Raf Simons. Cet élégant ouvrage réunit une série d'essais originaux rédigés par des historiens de la mode, des écrivains et une architecte paysagiste, et traite du dialogue permanent que le créateur entretenait avec la nature. On y trouve aussi des entretiens avec les directeurs artistiques Maria Grazia Chiuri, François Demachy, Victoire de Castellane, Kim Jones et Peter Philips, qui confient comment l'amour de Christian Dior pour les fleurs a façonné leur propre vision artistique. Une sélection de portraits de roses de Nick Knight, des documents d'archives inédits mettant en vedette Christian Dior et ses jardins, des croquis de mode, des parfums, des photographies dévoilant les détails exquis de broderies et de tissus racontent une histoire fraîche et captivante de la maison Dior. NICK KNIGHT, photographe visionnaire et influent, est connu pour ses nombreuses contributions au magazine Vogue et pour ses campagnes publicitaires pour les maisons de mode. Il a réalisé certaines des plus belles images de fleurs de l'art contemporain. JUSTINE PICARDIE, romancière de renom, rédactrice de mode et biographe, a été rédactrice en chef pour Harper's Bazaar et pour Town & Country. NAOMI SACHS, architecte paysagiste, a publié de nombreux ouvrages sur le rôle positif de la nature sur la santé et le bien-être et a participé à des conférences dans le monde entier. JERÔME HANOVER est journaliste spécialisé dans le domaine de la mode et du luxe. Il collabore régulièrement avec Vogue Paris ou Le Figaro. ALAIN STELLA a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels Jacques Garcia : Vingt ans de passion, le château du Champ de Bataille, Demeures historiques de Paris et L'Esprit des vignobles, tous publiés par Flammarion.

11/2020

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Pléiades

Au coeur des ténèbres et autres écrits

Octobre 1899. Joseph Conrad redoute la stérilité : "Il n'y a rien à montrer finalement. Rien ! Rien ! Rien !" Il se croit guetté par le néant, alors qu'il n'écrit que des chefs-d'oeuvre. Six mois plus tôt, Au coeur des ténèbres a commencé de paraître en revue ; la rédaction de Lord Jim sera achevée l'année suivante ; Typhon suit de près. De quoi Conrad se méfie-t-il donc ? Des "obscures impulsions" de l'imagination. "Je veux considérer la réalité comme une chose rude et rugueuse sur laquelle je promène mes doigts. Rien de plus". Il lutte pour rester à la surface, mais il a beau s'en défendre, les joyaux de son oeuvre viennent des profondeurs. Né en Ukraine polonaise, sous domination russe, puis "adopté par le génie de la langue" anglaise, Conrad sillonne les mers durant une vingtaine d'années. Il a trente-sept ans quand paraît son premier roman. Son oeuvre est impensable sans cette première vie passée à naviguer. Il s'est pourtant insurgé contre l'étiquette de "romancier de la mer" qu'on lui accolait. Ses navires sont surtout des dispositifs expérimentaux concentrant, dans un huis-clos en mouvement, les expériences humaines les plus aiguës. Fidèle au "plaisir de lire" , on objecterait à bon droit que Conrad est malgré tout un romancier d'aventures. Il est vrai que ses personnages sont tantôt confrontés à des tempêtes formidables, tantôt à une "immobilité mortelle" . ll leur arrive encore de trouver une mort brutale dans des contrées hostiles. Mais cela ne fait pas de l'oeuvre romanesque de Conrad un divertissement épique. Si l'héroïsme y est souvent introuvable, on y rencontre en revanche la trahison, l'enfer des âmes folles et l'impossible rachat. Sans oublier l'absurdité de la condition humaine. Au-delà de ses thèmes, la modernité de l'oeuvre de Conrad tient à l'extrême audace de la narration. Ses romans sont portés par des voix - celle de Marlow, bien sûr, mais ce n'est pas la seule -, et les récits sont savamment entrelacés, déjouant ainsi le piège des continuités arbitraires. Son oeuvre aussitôt traduite en France suscita l'engouement. Chose rare, La NRF lui consacre un numéro d'hommage quand, en 1924, il disparaît. L'année précédente, la même revue avait célébré Proust. Cest dire l'importance qu'avait déjà Conrad pour ses contemporains les plus avertis. Aujourd'hui plus que jamais, il est "l'un des nôtres" . Depuis Le Nègre du "Narcisse" (1897), manifeste artistique dont l'ambition est de pouvoir justifier son "existence à chaque ligne" , jusqu'au plus grand roman (ou "confession") de la dernière période, La Ligne d'ombre (1917), ce volume propose une traversée des trois décennies couvertes par son oeuvre. Chaque escale est indispensable. On regarde parfois vers la mer, parfois vers la terre, parfois dans les deux directions. L'intranquillité conradienne demeure inébranlable dans la tourmente. Bienheureux les lecteurs qui en feront leur boussole.

09/2017

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Science-fiction

Camp Zéro

Amérique du Nord, 2049 : les températures atteignent des niveaux intolérables, l'industrie pétrolière s'est effondrée et chaque enfant est doté d'un implant lui permettant de rester connecté en permanence. Les plus fortunés habitent dans la Cité flottante, une île artificielle, tandis le reste de la population continentale lutte pour survivre. Embauchée comme hôtesse dans un club très privé de la Cité, Rose pense se diriger enfin vers un avenir meilleur. A White Alice, une station de recherche datant de la guerre froide, des combattantes hautement qualifiées mènent une mission de surveillance climatique. Mais les termes de cette mission deviennent de plus en plus étranges au fil du temps... Dans le Grand Nord canadien, Camp Zéro se construit peu à peu. Profitant d'un climat encore vivable, cet endroit doit marquer l'avènement d'une nouvelle communauté, d'une nouvelle façon de vivre. Pour Grant, c'est l'occasion d'expier le sinistre héritage de sa famille. Chacun suivant ses propres objectifs, à qui faire confiance ? Accepter l'amour pourrait-il s'avérer le choix le plus radical ? Palpitant, captivant et d'une inquiétante clairvoyance, ce roman déjà acquis dans une dizaine de pays et bientôt adapté à l'écran parle du monde que nous avons bâti et du chemin qui reste à parcourir. " Un récit audacieux et habile. Situé dans un avenir proche, il entre en résonance non seulement avec notre présent mais aussi avec de grandes questions liées à la condition humaine : migrations, poids du passé, catastrophes climatiques, inégalités de genre, construction de soi. Page après page, la prose de Sterling brille d'inventivité. Une oeuvre importante. " Ha Jin, La Longue Attente " Une féroce évocation des effets dévastateurs du réchauffement climatique. Tour à tour terrifiant et fascinant, un roman qui rappelle Blade Runner voire Mad Max pour l'intensité du récit et la volonté de survivre à tout prix, avec en prime une description réjouissante de la force des femmes. " Erica Ferencik, Girl In Ice " Passionnante histoire de survie dans un monde de ravages climatiques, Camp Zéro explore un avenir où se côtoient à parts égales fureur et résilience. Ce remarquable premier roman transporte le lecteur dans un paysage gelé où éclatent conflits de classes et de genres, et où les femmes ne doivent compter que sur leur propre force pour survivre. Ce récit puissant et visionnaire hantera l'esprit du lecteur bien après la dernière ligne. " Laura Maylene Walter, Body of Stars " Dans ce tour de force à la fois terrifiant et captivant, Michelle Min Sterling réécrit les réalités de notre présent, les dangers qui nous guettent et le destin qui nous attend, à travers une bouleversante histoire de loyauté, de trahison et, au final, d'amour. Les rebondissements, sombres ou lumineux, ont entretenu parfois ma fureur, parfois mon espoir, mais m'ont surtout tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne. " Nancy Jooyoun Kim, The Last Story of Mina Lee

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

Votez Charlotte Walsh

" Une comédie satirique menée tambour battant, à lire absolument ! " Refinery29 Je suis une hypocrite. Je suis pétée de thunes et je fais semblant d'appartenir à la classe moyenne. J'ai peur de perdre mon couple et ma famille mais je fais comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas confiance au gouvernement mais je demande aux gens de me faire confiance et de m'élire au gouvernement. Moi-même, je ne me fais pas toujours confiance. Charlotte Walsh est candidate au Sénat lors d'élections de mi-mandat décisives pour l'avenir des Etats-Unis. Ebranlée par l'investiture d'un président qui divise et déterminée à changer les choses, elle quitte son poste prestigieux au sein de la Silicon Valley pour retourner, avec son mari et leurs filles, dans sa ville natale de Pennsylvanie et y faire campagne. Une fois la course lancée, Charlotte est sur tous les fronts : son adversaire est capable des manoeuvres les plus fourbes, la presse se montre féroce, et surtout, son mariage bat de l'aile. Lorsque le camp de l'opposition découvre un secret qui menace non seulement sa carrière politique, mais aussi tout ce qui lui est cher, Charlotte doit décider : jusqu'où est-elle prête à aller pour gagner ? Une histoire franche qui traite d'ambition et de couple, pointant avec finesse les défis que doivent relever les femmes s'engageant en politique dans les Etats-Unis d'aujourd'hui. Un roman d'actualité qui tiendra les lecteurs en haleine ! " Un roman politique essentiel. " Salon " Votez Charlotte Walsh est un roman audacieux et ambitieux, tout comme sa protagoniste. Jo Piazza a créé une héroïne si franche qu'elle prend vie. Charlotte Walsh est une femme que je ne suis pas près d'oublier. " Taylor Jenkins Reid " Un récit d'actualité qui porte un regard à la fois sombre et optimiste sur le monde de la politique, le féminisme et l'amour. " People " Ce roman politique est comiquement juste. " New York Post " Extrêmement lucide, drôle et haletant, un livre que l'on ne referme pas avant de l'avoir terminé tellement il nous surprend de la première à la dernière phrase. Une histoire de couple et d'amitié féminine, de politique et de pouvoir, des personnages aux défauts très humains dans une mise en scène frôlant la perfection ! " Marie Claire " Cinglant, profond... et impossible à lâcher. " PopSugar " Une histoire drôle et intelligente qui montre le prix que les femmes doivent payer quand elles se trouvent sur la scène médiatique. La plume de Jo Piazza, qui est sagace, pleine d'humour et d'esprit fait de Votez Charlotte Walsh un triomphe. " Laura Dave, autrice de Hello Sunshine " Ce page-turner est un cri de ralliement pour la génération Time's Up, apportant un regard de journaliste sur l'ambition féminine. C'est un roman intelligent, farouche et tellement agréable à lire ! " Camille Perri, autrice des Assistantes

03/2022

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Droit

Code de commerce annoté. Edition 2021

A jour des décrets d'application des lois PACTE et Réforme pour la Justice, ainsi que des ordonnances et décrets prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19 Les + de l'édition 2021 : - A jour des décrets d'application des lois PACTE et Réforme pour la Justice, ainsi que des ordonnances et décrets prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19. - Nombreuses annotations de jurisprudence et références bibliographiques, y compris en matière de sociétés commerciales et de baux commerciaux. - Appendice riche de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial. - Bonus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité. Le Code de commerce Dalloz rassemble l'ensemble des textes intéressant la matière. En plus des parties codifiées (L, R et A), il comprend un Appendice présentant de nombreuses rubriques annotées en rapport avec le droit commercial, et notamment : - Des développements en matière de "Concurrence déloyale", à mi-chemin entre le droit commercial, le droit civil et le droit de la propriété intellectuelle. - De "Garantie autonome", dotée d'une définition légale depuis la réforme des sûretés. - De "Ventes commerciales", qui contient de nombreux textes et annotations régissant la matière dont la Convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises. - De "Sous-traitance". L'édition 2021 est à jour, dans sa partie codifiée et ses textes complémentaires, des réformes les plus récentes, notamment : - ordonnances et décrets de mars et avril 2020 prévoyant des mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19 (prorogation des délais, procédure judiciaire, charges pesant sur les locaux professionnels, fonds de solidarité, publication des comptes, difficulté des entreprises, réunion et délibération des organes sociaux) ; - décret et arrêtes du 28 février 2020 relatifs aux tarifs réglementés applicables à certains professionnels du droit ; - décret du 10 février 2020 relatif aux formalités de publicité légale en matière de droit commercial ; - décret du 2 janvier 2020 relatif aux sociétés à mission ; - décret du 27 décembre 2019 relatif au délai durant lequel des actionnaires minoritaires peuvent demander la convocation d'une assemblée générale pour approuver certaines opérations de fusions, de scissions ou d'apports partiels d'actifs et aux votes au sein des assemblées générales d'actionnaires ; - décret du 11 décembre 2019 de réforme de la procédure civile ; - décret du 9 décembre 2019 relatif à l'organisation et au fonctionnement des chambres de commerce et d'industrie ; - décret du 6 décembre 2019 relatif à la formation et aux conditions d'exercice des mandats des représentants des salariés actionnaires ; - décret et arrêté du 20 novembre 2019 relatifs à la publicité des comptes annuels des moyennes entreprises ; - décret du 11 octobre 2019 relatif au statut du conjoint du chef d'entreprise ou du partenaire lié au chef d'entreprise par un pacte civil de solidarité travaillant dans l'entreprise familiale ; - décret du 18 septembre 2019 rela tif à la simplification du droit de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée, à la qualification artisanale et au répertoire des métiers ; - loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Sociologie

Après le Black Power, la libération des femmes et Comment j'ai commencé à écrire

Gloria Steinem raconte dans ces deux textes ce qui l'anime : l'écriture et l'activisme. I- Comment je suis devenue écrivaine - Pour la 1ere fois traduit en français. A 86 ans, Gloria Steinem est désormais une figure incontournable de l'histoire du fémi- nisme, mille fois récompensée pour son travail, elle est aussi le sujet du film, The Glorias, incarnée par Julianne Moore, et un des personnages principaux de la série America. Ce que l'on connait moins est sa conviction que l'écriture est son moyen d'action le plus puissant pour faire changer les mentalités et obtenir l'égalité entre femmes et hommes : "Trouver les mots qui permettront aux gens d'agir ensemble tout en appréciant leurs individualités respectives est sans doute la fonction la plus féministe et la plus profondément révolutionnaire de l'écrivain(e)" écrit-elle dans Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes (Texte pour la première fois traduit en fran- çais aux Editions du Portrait - 2018-). Dans Comment je suis devenue écrivaine paru en 1965 dans Glamour, Gloria Steinem remonte le chemin qui l'a mené à comprendre que les mots, lorsqu'ils sont justes, participent à changer le monde pour le rendre plus égalitaire. Elle raconte son enfance passée dans une caravane, avec ses parents et sa soeur où ses seuls amis sont Wonder Woman, Autant en Emporte le Vent et Les 4 filles du docteur March. Sédentarisée, vers l'âge de 11 ans, elle suivra un excellent cursus et décroche le diplôme de sciences politiques à Smith College, l'une des seven sisters. Elle part alors en Inde, devient correspondante pour la presse et fondera plus tard Ms Magazine. L'écriture et l'activisme donnent le sens à sa vie et cela lui permet de signer des textes sensibles qui mettent à jour des constructions sociales à changer lorsqu'on rêve d'un monde plus juste. II- Suivi de Après le Black Power, la libération des femmes. Pour la 1ere fois traduit en français. Pour Gloria Steinem, le "sexisme est un racisme" . Dans ce texte paru dans le New York Magazine en 1971, elle établit des parallèles entre l'histoire du mouvement des femmes et celui des droits civiques. Les Afro-américains et les femmes partagent le fait d'être rabaissés, discriminés, réduits au statut de l'en- fant, ou de soutien à l'homme, de soutien à l'homme blanc. Ils partagent aussi une même dynamique dans leur mouvement d'émancipation : l'obtention de droit est toujours suivi d'un retour de bâton ; l'obtention du droit de vote des Noirs est suivie par l'instauration des lois Jim Crow et de la ségrégation. Les femmes, depuis l'obtention du leur et de nouvelles libertés, sont plus oppressées. Les deux mouvements sont protéi- formés et divisés. Mais ces réalités n'ont pas empêché les concernés de se rassembler, de créer des alliances et de voir leurs luttes monter en puissance. Elle rappelle toutefois (comme James Baldwin et donc Eddie Glaude) qu'il faut impérativement recon- naitre les oppressions pour aller de l'avant.

03/2022

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2015

Agnès DERAIL-IMBERT Eros et Arès : les enfants de la guerre dans Billy Budd, Sailor de Melville Cette étude se propose de lire Billy Budd, Sailor comme une fable juridique qui dramatise, dans un double contexte de guerre et de mutinerie, le conflit entre la violence d'une innocence exceptionnelle (Billy) et celle du mal absolu (Claggart). L'une et l'autre, hors la loi, recèle une menace insurrectionnelle que la souveraineté politique (celle du capitaine Vere), pour se maintenir, doit réprimer. Le jugement de Vere - l'exécution de Budd -, s'exerçant au nom de la violence légale, met en oeuvre une stratégie qui enrôle la puissance cohésive d'Eros au service de la loi mar- tiale, dans une opération qui vise à naturaliser et à sublimer la violence arbitraire de l'état d'exception. Against a backdrop of war and mutiny, Billy Budd, Sailor can be read as a juridical drama staging the conflict between the exceptional violence of utmost innocence (Billy's) and that of absolute evil (Claggart's). Both infringe the law and both are pregnant with a threat of insurrection which political sovereignty (captain Vere's) must eradicate for the sake of its own integrity. Vere's sentence condemning Budd to death in the name of legal violence partakes of a complex strategy whose aim is to summon Eros's cohesive power in order to buttress martial law and to naturalize and sublimate the arbitrary violence of the state of exception. Michael GILLESPIE The Picture of Dorian Gray as a Postmodern Work Despite the wide range of interpretative approaches to The Picture of Dorian Gray that have appeared since its publication, all seem to assume that a particular set of values or beliefs-traditional Judeo-Christian morality, cultural attitudes, nationa- list dispositions, or queer inclinations-is integral to Wilde's narrative. This essay challenges the value of any metaphysical reading by asserting that the world of The Picture of Dorian Gray is delineated in strictly physical terms and so is best as a Post-Modern work. Through close reading, this essay shows key points in the narrative that highlight the absence of all values and that underscore the view that characters behave according to strictly material considerations. In the end the essay concludes that Wilde presents a world as grim and bleak as anything found in the works of Samuel Beckett. Malgré les nombreuses interprétations dont a fait l'objet The Picture of Dorian Gray depuis sa publication, tous les critiques semblent penser qu'un ensemble de valeurs ou de croyances-qu'il s'agisse de la morale judéo-chrétienne, de positions culturelles, de dispositions nationalistes ou de l'homosexualité-fait partie inté- grante du roman de Wilde. Cet essai remet en question la pertinence de toute lec- ture métaphysique en affirmant que le monde de The Picture of Dorian Gray est délimité en termes strictement physiques et que l'on ici affaire plutôt à une oeuvre post-moderne. En se fondant sur une lecture détaillée, cet essai montre que des points-clés dans le récit mettent en évidence l'absence de toute valeur et soulignent l'idée que les personnages se comportent en fonction de considérations purement matérielles. En conclusion, cet article souligne que Wilde donne à voir un monde aussi sombre que celui de Samuel Beckett. Christopher S. NASSAAR Hidden Meanings and the Failure of Art : Wilde's A Woman of No Importance Complexity is the hallmark of Oscar Wilde's mature works. From "Lord Arthur Savile's Crime" through The Picture of Dorian Gray and Salome, there is an incre- dible amount of complexity wherever we look. When we reach A Woman of No Importance, however, the complexity apparently disappears, and the play is usually read as a conventional Victorian melodrama. A deeper look at the play reveals veiled references to Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot and Baudelaire. The refe- rences point to a deep hidden meaning in the play. Traced carefully, they reveal Mrs. Arbuthnot as a deeply corrupt woman who is unaware of the dark recesses of evil within herself. Unfortunately, this suppressed undercurrent of meaning is too dee- ply buried and very difficult to detect, which has led people in general to accept the surface meaning as the true one. The play is thus a stylistic failure, although its veiled thematic content is quite profound. La complexité caractérise les oeuvres d'Oscar Wilde, de "Lord Arthur Savile's Crime" jusqu'à The Picture of Dorian Gray et Salome, alors que, dans A Woman of No Importance, celle-ci paraît moins évidente, la pièce étant le plus souvent lue comme un mélodrame victorien conventionnel. Cependant, si on analyse la pièce de plus près, on y décèle des références voilées à Farquhar, Hawthorne, Arbuthnot et Baudelaire. Celles-ci soulignent qu'il y a dans la pièce un sens caché, et une analyse détaillée révèle que Mrs Arbuthnot est en fait une femme corrompue et inconsciente du mal tapi en elle. Malheureusement, parce que celui-ci est profondément enfoui, on s'en est souvent tenu à une lecture superficielle de la pièce. Celle-ci est donc, en un sens, un échec stylistique en dépit de sa profondeur thématique. Nathalie SAUDO-WELBY Narratorial authority in Sarah Grand's Beth Book (1897) The Beth Book, a partly autobiographical narrative, is a feminist Bildungsroman told in the third person. Historical, religious and scientifc discourses combine to give authority to the narrator's vision of Beth, so that the narrator is fnally in a position to award Beth the title of female genius. Yet, very little is said of the con- tent of Beth's "art for man's sake ;" the title and the content of her non-fction book are not described ; and the novel's last words are the name of her "Knight, " a writer who believes in woman's genius to reveal man's own. Avoiding the most direct form of didacticism, Sarah Grand has shifted the emphasis away from Beth's message to women to the narrator's work of authorizing Beth to progress to her position of public speaker. In the process, this narrator is given a historical consciousness and a sex. The Beth Book est un roman d'apprentissage féministe au contenu en partie auto- biographique. Fondant son autorité sur une analyse historique et un discours reli- gieux et scientifque, l'instance narrative fnit par octroyer à Beth le titre de génie féminin. Pourtant, un vide entoure le contenu de "l'art pour l'homme" de Beth ; de son ouvrage, on ne sait ni le titre ni le contenu mais seulement qu'il ne s'agit pas de fction ; les derniers mots du roman sont le nom de son "Chevalier" , un écri- vain qui croit que le génie des femmes consiste à susciter celui des hommes. Tout en évitant les formes de didactisme les plus directes, Sarah Grand a placé au centre de son roman engagé la tâche de la narratrice omnisciente qui va faire progresser Beth en position d'orateur de génie. Au cours de ce processus, la narratrice acquiert une conscience historique et un sexe. Pierre LONGUENESSE Yeats et le mélange des genres : du texte à la scène Dans le projet de "théâtre de l'imagination" formulé par Yeats dès 1890, le Verbe poétique est porteur d'un pouvoir visionnaire, par la performativité de son énoncia- tion concrète portée par le corps de ce que l'on n'appelle pas encore, avec Georges Banu, un "acteur-poète" . Ce projet fait de l'écriture dramatique un objet multi- forme, où le drame n'a de sens que mis en tension par ce qui le "menace" dans sa pureté générique : la narration, le chant, la danse. ll conduit le dramaturge vers des collaborations audacieuses sur les scènes de ses créations, entre musiciens, compo- siteurs, et danseurs. En somme, loin de "menacer" son théâtre, ces figures d'un "hors-champ" artistique sont ce qui en constitue l'expression par excellence, puisque, par le théâtre, est dévolu au verbe le pouvoir extra-ordinaire de faire sur- gir, par sa physicalité propre, aussi bien le souffle du chant que le rythme du corps dansant. In the "Theatre of Imagination" conceived by Yeats in the 1890s, the poetic Verb is given the power to create visions through the concrete physicality of its uttering by the performing body of what Georges Banu will later call an "acteur-poète". This project transforms dramatic writing process into the creation of a multiform object, in which the issue of the drama is brought out by the tension between oppo- site mediums : theatre on the one hand, singing, dance, tale on the other hand... This exploration involves Yeats in original collaborations on stage with composers, musicians, and dancers. In short, these manifestations of an artistic "hors-champ, " far from threatening the drama, become on the contrary the core of its expression, as a new power is, on stage, devoted to the Verb : the extra-ordinary power to arise the pneuma of singing as well as the rhythm of the dancing body. Anne MOUNIC "To tell and be told" : war poetry as the "transmission of sympathy" War poetry raises a paradox : the destructive collective imposition which weighed upon each soldier during the Great War triggered off new individual awareness and led to a questioning of the values that had prevailed until then, and notably idealis- tic philosophy. Discussing the paradox, we shall oppose tragedy and the individual epic, catharsis and empathy, the choice of death and the choice of life. The Great War writings will be placed in their literary and philosophical context, before and after. La poésie de guerre soulève un paradoxe : la contrainte collective de destruction qui pesa sur chaque soldat durant la Grande Guerre suscita une nouvelle conscience singulière, menant à un questionnement des valeurs et, notamment, de la philoso- phie idéaliste. Discutant ce paradoxe, nous opposerons la tragédie à l'épopée indi- viduelle, la catharsis à l'empathie, le choix de la mort à celui de la vie. Les écrits de la Grande Guerre seront placés dans leur contexte littéraire et philosophique, avant et après. Olivier HERCEND Cinema, the mind and the reader in Virginia Woolf's The Mark On the Wall Taking up David Trotter's Cinema and Modernism, this article emphasises the strong links that exist between Virginia Woolf's thoughts on cinema and the new techniques and notions that she develops in "The Mark on the Wall. " Indeed, her depiction of the mind's process fosters the image of a fragmented world, a succes- sion of images that come under no authoritative order or meaning : a mere mon- tage. But cinema also contains the promise of an artistic answer to the fragmentation of the modern condition. Through a renewal of textual co-operation, Woolf opens her reader to the possibilities of what I choose to call an "aesthetics of juxtaposi- tion. " Reprenant les idées exprimées dans Cinema and Modernism, de David Trotter, cet article relie la pensée de Virginia Woolf sur le cinéma aux techniques et aux notions nouvelles qu'elle développe dans "The Mark on the Wall" . De fait, en tentant de décrire le fonctionnement de l'esprit, elle fait naître l'image d'un monde fragmenté, une succession d'images qui ne tombent sous l'autorité d'aucun ordre ni d'aucune signification essentiels : en un mot, un montage. Mais le cinéma est également la source d'une réponse artistique à la fragmentation de la condition moderne. En renouvelant les modalités de la coopération textuelle, Woolf ouvre son lecteur aux possibilités d'une "esthétique de la juxtaposition" . Antonia RIGAUD Les Europeras de John Cage : de l'opéra au cirque Cet article interroge le rapport ambigu qu'entretint John Cage avec le théâtre tout au long de sa carrière. Influencé très tôt par Artaud et Stein, il ne cesse de faire référence au théâtre et conçoit son art comme une réflexion sur la théâtralité et la notion de performance. Ses Europeras, à la fin de sa carrière, permettent de mettre en avant la manière dont il a cherché à la fois à inscrire ses expérimentations artis- tiques dans le champ théâtral tout en faisant sortir le théâtre des codes mêmes de la scène. La place centrale que Cage donne au théâtre, bien qu'il ne produise que de très rares oeuvres théâtrales, témoigne de son désir de penser le théâtre non pas en tant que médium mais en tant que lieu d'expérimentation. This article addresses John Cage's ambiguous relationship with theatre throughout his career. Influenced early by Artaud and Stein, he often referred to theatre and understood his own art project as a reflection on theatricality and performance. The Europeras, written late in his career, testify to his attempt to associate his artistic experimentation with theater while pushing on the limits of theatre. The prominent position Cage gave to the theatre in contrast to the rarity of his theatrical work pieces is emblematic of his ambition to re-think the theatre as a locus of experimentation.

09/2015

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Fantastique

Psi

Cinq jeunes ados dotés de pouvoirs PSI sont embarqués dans une enquête non officielle dont l'objet est de retrouver la victime d'un enlèvement qui est âgée d'une dizaine d'année et n'est autre qu'une star mondial des réseaux sociaux : Adame. L'affaire Adame rassemble Waël, qui peut entrevoir des bribes d'avenir, Judith, qui est capable de converser avec des personnes mortes, Quincy, qui peut déplacer des objets par la seule force de sa pensée et les jumeaux Romane et Yoann, qui sont télépathes. Réunis par une femme énigmatique qui prétend travailler pour le compte du gouvernement, ils sont vite persuadés qu'on cherche à les manipuler. Très vite, l'affaire dérape... Le futur de la planète est sombre. Rien ne semble pouvoir freiner la course au profit qui gangrène nos sociétés. Rien ne semble pouvoir faire fléchir la surconsommation qui épuise de plus en plus nos ressources naturelles. Aucune action n'est engagée pour stopper la destruction des espèces animales, des forêts, des glaciers, des océans, de tout ce qui fait la beauté de nos environnements. Les ouragans et les feux gigantesques qui dévastent nos villes et nos campagnes seront de plus en plus fréquents. La famine, la maladie et la misère seront les récompenses tragiques de ces années d'excès. Ces épreuves ne sont pas des prophéties sorties tout droit d'un film de science fiction. Ces épreuves sont la réalité - la terrible réalité - de ce qui nous attend. Et ces vérités sont assénées au grand public par une fillette nommée Adame. Chaque jour, via son compte "Spread" , l'équivalent futuriste de "Tik Tok" , Adame fait le bilan de ce qui est détruit, de ce qui a disparu, de ce qui aurait pu être fait pour l'éviter et de ce qui ne l'a pas été. Traduit instantanément dans le monde entier, les rapports d'Adame sont accablants. Ses paroles, ses boucles blondes et ses grands yeux innocents touchent le coeur de plus d'un milliard d'individus. Une audience à cette échelle, c'est du jamais vu ! Traitée comme une manifestation divine par les croyants du monde entier, toutes tendances confondues, acclamée comme la sauveuse du monde par des centaines de millions de jeunes followers, considérée comme une menace et une imposture par les lobbies politiques, économiques et industriels, Adame focalise l'attention et ne laisse personne indifférent. L'engouement est-il dû à son très jeune âge ? A son côté messianique etvulnérable ? A sa voix douce ? A sa com' bien orchestrée ? Personne ne sait. Personne ne comprend comment Adame a réussi à concentrer autant d'attention sur elle sur des sujets aussi brûlants, aussi essentiels. Mais force est de constater que du haut de ses 10 ans, Adame porte l'espoir d'un futur meilleur. Elle est un symbole, celui d'un avenir radieux. Jusqu'au jour où - stupeur ! - Adame disparaît. Son entourage affirme qu'elle a été enlevée, sans toutefois être capable d'expliquer comment les ravisseurs ont bien pu s'y prendre pour la kidnapper. Malheureusement pour ses fans, personne ne sait où elle se trouve. En revanche, les suspects potentiels sont nombreux. Mais les interrogatoires menés par la police ne donnent rien. Aucune piste n'est privilégiée. Les recherches sont dans l'impasse. Devant l'énigme de cette disparition médiatique spectaculaire, un groupe de jeunes possédant des pouvoirs PSI est alors réuni dans le plus grand secret. Cette équipe est chargée de retrouver Adame. La combinaison de leurs talents respectifs pourraient aider à localiser l'endroit où la fillette est retenue contre son gré...

10/2023

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Histoire antique

Dieu, le souverain et la cour. Stratégies et rituels de légitimation du pouvoir impérial et royal dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge

Durant l'Antiquité tardive, la nature du pouvoir impérial romain fut profondément bouleversée sous l'effet de deux phénomènes majeurs : la montée en puissance du christianisme, qui devint religion d'Etat au début du IVe siècle, et l'apparition d'un monde multipolaire en raison de l'émergence de royaumes progressivement reconnus comme autant d'interlocuteurs politiques. Ces questions se firent d'autant plus pressantes qu'en dépit de l'affirmation du caractère monarchique du pouvoir impérial depuis le milieu du IIIe siècle, aucune règle successorale institutionnelle n'existait, obligeant les empereurs à susciter en permanence un consensus social pour affirmer leur autorité. Pour cela, ils se mirent en scène dans des cérémonies qui, depuis leur investiture jusqu'à leurs funérailles, avaient pour but d'asseoir leur légitimité et celle de leur successeur. Quant aux royaumes germaniques établis sur le sol de l'Empire, ils prirent corps dans leurs interactions avec le pouvoir impérial et avec les aristocraties romaines locales puis firent, à leur tour, du christianisme un moyen de renforcer leur légitimité. Cette étude examine les ressorts sur lesquels a reposé le pouvoir dans l'Empire romain en Occident aussi bien qu'en Orient et dans les premiers royaumes germaniques de la fin du IIIe siècle à la fin du VIe siècle. Quel rôle jouèrent la mise en scène des rituels politiques et les discours produits par le pouvoir lui-même ? Comment la christianisation du pouvoir impérial et royal se manifesta-t-elle ? Quel fut le rôle de la cour dans les stratégies de légitimation ? Comment les rois inscrivirent-ils leur pouvoir dans des cadres symboliques inspirés des cours impériales et de celles des gouverneurs des provinces ? En s'efforçant de répondre à ces questions, ce livre se propose d'analyser les transformations du pouvoir impérial romain dans l'Antiquité tardive et à l'époque protobyzantine ainsi que les expérimentations politiques à partir desquelles se construisit le modèle de la royauté médiévale en Europe occidentale. During Late Antiquity, the nature of Roman imperial power was profoundly reshaped by two major phenomena : the rise of Christianity, which became the state religion at the beginning of the fourth century, and the development of a multipolar world with the emergence of kingdoms progressively recognized as political interlocutors. These issues became particularly pressing because, despite the affirmation of the monarchical character of imperial power since the middle of the third century, no institutional rule of succession had been established, requiring the emperors to constantly build a social consensus in order to assert their authority. To do this, they put themselves on stage in ceremonies which, from their investiture to their funeral, were intended to establish their legitimacy and that of their successor. At the same time, the Germanic kingdoms established on the soil of the Empire were shaped by their interactions with the imperial power and with the local Roman aristocracies and used Christianity as a way of reinforcing their legitimacy. This study examines the mechanisms on which power relied in the Roman Empire, both in the West and the East, as well as in the early Germanic kingdoms from the end of the third to the end of the sixth century. What role was played by the staging of political rituals and discourses produced by the power itself ? How did the Christianization of imperial and royal power manifest itself ? What was the role of the court in the strategies of legitimization ? How did the kings inscribe their power in symbolic frameworks inspired by the Imperial courts and those of the provincial governors ? To answer these questions, this book analyzes the transformations of Roman imperial power in Late Antiquity and the Early Byzantine period, as well as the political experiments from which the model of medieval kingship in Western Europe was constructed.

03/2022

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Sports

Coups de poing et points à la ligne

Ce livre aurait pu s'intituler la boxe dans la ville. Il est une chronique de la vie perpignanaise dans ses rapports avec le noble art de 1885, date à laquelle la boxe anglaise fait son apparition, à la fin du XXe où elle peut fêter plus d'un siècle d'existence. Cet ouvrage est tout à la fois une histoire des boxeurs, des clubs et des prévôts, des dirigeants mais aussi des quartiers, des rues, des cafés... car cette vie sportive s'est inscrite dans des lieux familiers encore visibles qui ne sont plus que hantés par les gants de cuir rouge, les coups de gong et des hommes sur des rings parfois improvisés. L'ancien Alcazar, devenu cinéma Familia et son parc ont disparu, mais l'ancien hôpital militaire avec ce qui fut le siège du Foyer Léo-Lagrange est toujours là, gardien des souvenirs, des sons, des odeurs... aujourd'hui encore en longeant ses hauts murs on voit passer les ombres des cogneurs, des stylistes, des encaisseurs tragiques de coups fabuleux, des k.o. techniques. Dans une soirée, le drame pouvait côtoyer la comédie et le tragique avoir sa part de ridicule devant un public le plus souvent féroce. Le Casal Catala et le Théâtre de Verdure aux Platanes, le Nouveau Théâtre, le Vélodrome ont aussi rejoint le Paradis des constructions festives perdues mais le Centro Espagnol est encore là même si depuis bien longtemps, il n'accueille plus les puncheurs venus de Barcelone et il n'y a plus de combat au Théâtre Municipal.... Il reste les bars, les cafés et il existe le Palais des Congrès. Ce livre fait revivre dans le contexte urbain des figures tutélaires presque mythiques du sport roussillonnais, de la boxe catalane, les héros oubliés : ils sont tous dans ce livre... petits ou grands, amateurs ou professionels... Admirable carrière de Biosca, des salles parisiennes à celles de Madrid, Barcelone, Milan, Alger... Nos boxeurs voyageaient et l'Indépendant donnait parfois de leurs nouvelles. Ils sont tous ou presque dans ce livre avec leurs clubs, leurs dirigeants emblématiques et souvent pittoresques, toujours passionnés : " Napoleon Orliac ", Gaetano, on ne peut les citer... Les petits clubs, les groupements éphémères, ont eux aussi droit au chapitre au même titre que les grands, les omni-sports : l'U.S.A.P. et le Foyer Léo-Lagrange qui eurent encore, vers les années 1960 de formidables équipes de boxeurs. Cette chronique n'oublie pas combien la boxe et le rugby furent proches. Les villes et villages du département, où il y eut des clubs (Rivesaltes, Port-Vendres, Ille sur Têt, Bages...) qui défendaient les couleurs de leur coin de Roussillon. Les jours heureux et les jours noirs, dans la ville qui bouge avant guerre, après guerre qui s'agrandit... L'histoire de la boxe se mélange avec une chronique des grands jours de joies, de fêtes. Chronique contemporaine de ceux qui montent sur un ring pour échanger des coups avec un inconnu et n'ont que quelques minutes pour montrer leur courage et souvent leur limites tant physiques que morales, ceux qui le lendemain reprenaient leur travail à l'usine, aux abattoirs, au nettoiement des rues, aux écuries du faubourg, à la gare, employés, ouvriers, ceux qui après défaite ou victoire, reprenaient l'entraînement amenaient femmes et enfants le dimanche, voir Lord Jim au cinéma ; leurs pères étaient allés voir le cirque Pinder où Carpentier rejouait avec application son match contre Dempsey... ceux là aussi méritaient quelques pages. Perpignan a ses " rugby ", son Castillet, la Sardane, et, grâce à Dalí, le centre du monde.... avec ce livre les Perpignanais n'oublieront pas que des coups de gong ont accompagné son histoire.

04/2012

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Critique littéraire

Études germaniques - N°1/2015. Friedrich Heinrich Jacobi

Pierre Jean BRUNEL : Oti et dioti. Les enjeux métaphysiques de l'éthique aristotélicienne dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi While Aristotle's authority is being challenged by modern philosophy, Jacobi quotes from his Nicomachean Ethics in Woldemar. Daniel Jenisch's edition of the Aristotle Ethics proves to be a major source for the understanding of the novel's "philosophical intent" . What is the significance of such a philosophical revival of Aristotle as the result of the novel ?? To what extent does the variance between the "commercial society" and the ancient doctrine of virtue throw light upon ethical and metaphysical stakes ?? How does the novel handle the philosophical question of immediate knowledge ?? The reading of Nicomachean Ethics does provide us with a model of conversion for the crisis of the modern subject. Während die Autorität des Aristoteles von der modernen Philosophie in Frage gestellt wird, bezieht sich Jacobi in Woldemar auf die Nikomachische Ethik. Daniel Jenischs Übersetzung (1791) stellt eine wichtige Quelle dar, um die "philosophische Absicht" dieses Romanes zu verstehen. Was bedeutet diese Rückkehr des Aristoteles dank des Romans ?? Inwieweit hat der Konflikt zwischen der modernen commercial society und der alten Tugendlehre eine ethische und metaphysische Tragweite ?? Wie wird die philosophische Frage nach der unmittelbaren Erkenntnis im Roman behandelt ?? Bedeutet die Lektüre der Ethik ein Bekehrungsmodell für die Krise des modernen Subjektes ?? Ives Radrizzani : La Destination de l'homme - la réponse de Fichte à la Lettre ouverte de Jacobi ?? The Vocation of Man is Fichte's response to Jacobi. Fichte follows a double strategy : he provides us with his system of defense against the accusations made to the Doctrine of Science in the Letter to Fichte (subjectivism, solipsism, nihilism), on the other part, he tries to build a link to the non-knowledge of Jacobi. With the ternary structure of the work, Fichte shows its commitment to the position that was already his at the time of the Quarrel of pantheism : he still holds necessary a mediation of Knowledge between Doubt and Faith and doesn't agree the Jacobian salto mortale. But the Knowledge and the Faith staged in the last two books of the work are precisely calibrated to demonstrate to Jacobi their agreement in these two areas. The reaction of Jacobi shows the discrepancy between the expectations of Fichte and the result. Die Bestimmung des Menschen bringt Fichtes Antwort auf Jacobi. Fichte verfolgt zwei Ziele : es gilt auf der einen Seite für ihn, sein Verteidigungssystem gegen die im Brief an Fichte entgegen der Wissenschaftslehre geäußerten Anschuldigungen (Subjektivismus, Solipsismus, Nihilismus) darzustellen, auf der anderen Seite einen Übergang zum jacobischen Nichtwissen zu ermitteln. Mit der dreiteiligen Struktur der Schrift zeigt Fichte, daß er der Position, die er schon beim Pantheismusstreit vertrat, treu bleibt : er hält eine Vermittlung durch das Wissen zwischen dem Zweifel und dem Glauben für notwendig und setzt sich dem jacobischen salto mortale entgegen. Aber die in den zwei letzten Büchern der Schrift inszenierten Wissen und Glaube sind genau darauf abgezielt, um Jacobi ihre Übereinstimmung in jenen zwei Bereichen unter Beweis zu stellen. Jacobis Reaktion zeigt die ganze Diskrepanz zwischen Fichtes Erwartungen und dem Ergebnis. Patrick Cerutti : Naître à l'existence "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . This paper traces the historical evolution of a metaphor, the one of awakening or birth to being, as it appears in Buffon's, then Rousseau's, Jean Paul's and Jacobi's works. Jacobi, after many modifications of meaning, bases his whole conception of a feeling of existence on it, since it depends on the spirit rather than the senses. "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . Der vorliegende Artikel gibt die Geschichte der Metapher des Erweckens oder der Geburt zur Existenz wieder, wie sie in Werken Buffons, dann Rousseaus, Jean Pauls und Jacobis erscheint. Durch manche Bedeutungsveränderungen baut Jacobi auf diesem Bild seine ganze Konzeption des Gefühls der Existenz auf, insofern als sie eher von einem Gefühl des Geistes als von der Empfindung abhängt. Alain muzelle : Friedrich Schlegel lecteur critique de Jacobi Jacobis Woldemar is a review Friedrich Schlegel wrote in 1796 from the final version of the novel. With this work, the young writer inaugurates the series of his "Charakteristiken" . Under the influence of Fichte's philosophy, he develops a new form of criticism, a genetic method that explains the poetic works from the point of view of their progressive construction, on the basis that "one can understand a book or a mind only through reconstructing its internal dynamics" . After having showed the weakness of the plot and portrayed Woldemar as a vulgar and selfish immoralist, he refuses to acknowledge the work any specifically philosophical value, arguing that he cannot succeed in finding any consistency in the course of the argument. Finally, the profound unity of the book is to be found, for Schlegel, in the individuality of its creator, whom he defines as a "mystical sophist" . Mit Jacobis Woldemar, einer Rezension, die Friedrich Schlegel 1796 über die endgültige Fassung dieses Romans verfasst, entsteht die erste seiner Charakteristiken. Unter dem Einfluß von Fichtes Philosophie entwickelt Schlegel eine neue Art von Kritik, eine genetische Methode, welche die poetischen Werke aus ihrem Werden erklärt, da man erst "ein Werk, einen Geist [versteht], wenn man den Gang und Gliederbau nachkonstruieren kann". Nachdem er auf die innere Brüchigkeit der Romanhandlung hingewiesen und von der Titelgestalt das Porträt eines immoralistischen groben Egoisten entworfen hat, was ihn dazu führt, Jacobis ethische Lehre in Frage zu stellen, spricht er dem Werk jegliche echt philosophische Dimension ab, da es ihm an einer Kontinuität der philosophischen Gedankenführung fehle. Schlegel erkennt schließlich die eigentliche Grundeinheit des Romans in der Persönlichkeit des Schriftstellers selbst, den er als einen mystischen Sophisten definiert. Sylvie LE MOËL : La traduction française de Woldemar, "roman philosophique et sentimental" - une médiation avortée ?? This study proposes to reassess the only translation in French of the novel Woldemar, published soon after it appeared in Germany but which quickly sank into oblivion. As the first attempt of Franco-German mediation by the publicist Charles Vandenbourg, who, at the time, had emigrated to Germany, it represents an enlightening example of the philological and philosophical stakes specific to the Franco-German intellectual transfer around the 1800s. The current article analyses the initial conditions and the publishing modes of the transfer, the translation strategy of Charles Vandenbourg as well as the revealing role played by the text in resetting the intellectual fields under the Directoire. Although it was a failure, this translation lead up to the penetration of Jacobi's philosophy in France, in a context of the philosophical debates opposing the Idealists and the Ideologists, later echoed by Madame de Staël. Vorliegender Beitrag untersucht die einzige französische Übersetzung von Jacobis Roman Woldemar, die zwar kurz nach der deutschen Originalfassung erschien, dafür aber schnell in Vergessenheit geriet. Als erster Versuch deutsch-französischer Vermittlung durch den nach Deutschland emigrierten französischen Publizisten Charles Vanderbourg stellt sie ein einleuchtendes Beispiel für den philologischen und philosophischen deutsch-französischen Transfer um 1800 dar. Die Studie befasst sich mit den Ausgangsbedingungen und den verlegerischen Modi des Transfers sowie mit Vanderbourgs Übersetzungsstrategien, wobei der französische Text die Neugestaltung des französischen intellektuellen Feldes zur Zeit des Direktoriums erkennen lässt. Dieser scheinbar gescheiterte Transfer nimmt also doch die Einführung von Jacobis Philosophie in Frankreich vorweg, und zwar im Kontext von Debatten zwischen Idealisten und Ideologen, an die Madame de Staël kurz darauf anknüpft. Norbert WASZEK : La référence à Adam Ferguson dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi At the centre of this article is an analysis of the presence of Adam Ferguson, a leading member of the Scottish Enlightenment, in Jacobi's philosophical "novel" Woldemar. Although often neglected by Jacobi scholarship, Ferguson is mentioned and quoted approvingly on several occasions in Woldemar, and his implicit impact might reach even further. Initially, the ground for such an analysis is prepared by recalling the empirical evidence for Jacobi's reading of Ferguson as is to be found in the catalogue of his personal library and in his voluminous correspondence. Then, standing back from details of the reception, the wider question is opened, whether an appropriate appreciation of Jacobi's indebtedness to Ferguson might contribute to a correction of certain older images and clichés of Jacobi's thought. Der Beitrag geht einem noch zu wenig beachteten Bezugspunkt von Jacobis Woldemar nach, dem schottischen Philosophen Adam Ferguson, welcher in Jacobis Buch mehrfach ausdrücklich und zustimmend erwähnt und zitiert wird und dessen Einfluss implizit vermutlich noch weiter reicht. Vor dieser zentralen Analyse werden einleitend noch weitere Belege für Jacobis Beschäftigung mit Ferguson aus seinem Briefwechsel und seinen Bibliotheksbeständen vorgestellt und eine kurze Charakterisierung von Fergusons Werk geboten. Ein Ausblick nimmt ein wenig Abstand von den Einzelheiten der Rezeption und eröffnet die weiterführende Frage, ob eine angemessene Würdigung seiner Lektüre von Ferguson dazu beitragen kann, noch immer verbreitete Klischees über Jacobis Denken zu korrigieren. Niall Bond : Ferdinand Tönnies und seine Wechselwirkungen mit der französischsprachigen Welt Research on the institutional establishment of sociology in Europe has for the most part ignored exchanges between the earliest leading French and German sociologists. Yet our research in Ferdinand Tönnies' estate in Kiel has shown us that there were fruitful exchanges and mutual effects between Tönnies and Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde and other French-speaking sociologists and philosophers. At the same time, constructions and representations of national traits were obstacles to the fluid transfer of scientific interests and knowledge even across the borders of Europe. This becomes particularly clear when we read Tönnies' and Durkheim's writings during the Great War. Nevertheless, the transposing of Tönnies, who had resisted National Socialism, to other cultural contexts such as the French-speaking world made it possible to deal with his thought in a more neutral and objective fashion than was possible in post-war Germany, which had been traumatised by the recuperation of the term "Volksgemeinschaft" by the Nazis. Dans une grande mesure, la recherche sur la mise en place institutionnelle de la sociologie en Europe a fait jusqu'alors abstraction des échanges entre les premiers sociologues français et allemands. En puisant dans les archives de Ferdinand Tönnies à Kiel, nous constatons toutefois des échanges fructueux et des actions réciproques entre Tönnies et Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde et d'autres sociologues et philosophes de langue française. En même temps, les constructions et les représentations de traits nationaux représentaient autant d'obstacles à un passage fluide d'interrogations scientifiques et de savoirs même à travers les frontières de l'Europe. Cela devient surtout clair à la lumière des écrits de Tönnies et de Durkheim sous l'influence de la Grande Guerre. Cependant la transposition de Tönnies, résistant au nazisme, à d'autres aires culturelles comme l'aire francophone a permis un traitement davantage neutre et objectif que celui qui a été possible dans une culture allemande de l'après-guerre traumatisée par l'exploitation du terme de "Volksgemeinschaft" par les nazis. Sonja VANDERLINDEN : Journal fictif, vie romancée, roman, mémoires, confession. Le cas de Tine of de dalen waar het leven woont (1987) de Nelleke Noordervliet The central theme of this contribution is the interaction between fiction and reality in Noordervliet's novel about Multatuli's wife. Speaking is Everdine van Wijnbergen during the last months of her life ?; in a fictional diary she looks back on episodes out of her whole life, with or without Douwes Dekker at her side. This fictional (auto)biography of a historical person is also a confession, an introspection, a self-examination. In this novel three "Tines" appear side by side : the real Everdine, Multatuli's and Max Havelaar's idealized Tine, and Noordervliet's Tine. Nelleke Noordervliet gives a voice to this writer's wife ?; she brings her out of the shadows and offers a nuanced and complex image of her personality. De rode draad in deze bijdrage is het spel met fictie en realiteit in Noordervliets roman over de vrouw van Multatuli. De auteur laat Everdine van Wijnbergen aan het woord tijdens haar laatste levensmaanden ?; in een fictief dagboek kijkt zij terug op episodes uit haar gehele leven, met of zonder Douwes Dekker aan haar zij. Deze fictieve (auto)biografie van een historisch personage is tegelijkertijd ook een biecht, een introspectie, een gewetensonderzoek. In deze roman komen drie "Tines" naast elkaar te staan : de werkelijke Everdine, de geïdealiseerde Tine van Multatuli en van Max Havelaar, en de Tine van Noordervliet. Nelleke Noordervliet geeft een stem aan deze schrijversvrouw, haalt haar uit de schaduw en biedt een genuanceerd en complex beeld van haar persoonlijkheid.

09/2015

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Littérature française

Jusqu'au cerveau personnel. (2003-2013)

Les deux livres de Philippe Grand parus simultanément en 2015 et co-édités tous deux par les éditions Héros-Limite et Eric Pesty éditeur, correspondent respectivement à la première et à la troisième et dernière phase d'un travail d'écriture entamé il y a une trentaine d'années. Les lecteurs connaissent déjà le "coeur temporel" de cette entreprise au long cours, sous la forme de 4 livres publiés dans un ordre ne correspondant pas à la chronologie de l'écriture : Tas IV(éditions Ivréa, 1999), -TAS-(Horlieu éditions, 2004), Tas II(Eric Pesty éditeur, 2007) et Fantaisies(Editions Héros-limite, 2011), et ils ont pu se former une idée du "tout" avec deux autres titres au statut particulier (Sous un noeud de paroles et de choses, Fage éditions, 2009, et TDM, Eric Pesty éditeur, 2009). Avec [NOUURE] etJusqu'au cerveau personnel sont rendus publics les deux bouts, l' "origine" et la "fin" du chemin tracé depuis 1984 et sans qu'aucun projet a priorin'ait été posé par l'auteur - ce n'est qu'après-coup, avec la parution des livres documentant son "faire" , qu'il lui est apparu que si quelque projet le sous-tendait, c'était celui de "penser sur le papier" et en acceptant comme "objets de pensée" tous les "sujets" que vivre lui présentait : les rencontres esthétiques, les joies, malheurs, poisons de la vie réelle, toutes les questions liées à son activité de "fabricant de phrases" (aspirations et limites de son mode d'écriture, arrêts et reprises, interférences entre l'écrire et le publier...) etc. Entre 1984 et 1989 s'accumulèrent des pages que l'auteur resserra sous le titre NOUURE. Le cycle qui démarra ensuite (1989-1999) l'éloigna de cette première phase, pour la raison que l'écriture y affichait un caractère poétique et aphoristique marqué peu ou prou en décalage avec le mélanges des genres ou l'impureté qui présidaient au procès d'écriture en cours, celui des Tas. Nouuretoutefois ne fut pas jeté au feu, et l'auteur au fil du temps revint régulièrement à son idée de réduire cet ensemble démesuré aux seuls morceaux en phase avec sa propre actualité ou auxquels il sentait sa "biographie" indissolublement attachée. Dans le livre qui est finalement résulté de cette contraction, [NOUURE], une préface datée de 2008, "Comment 158" , détaille les motifs, étapes, accidents, réticences qui ont ponctué ce travail de réduction jusqu'à l'inéliminable. C'est dans Jusqu'au cerveau personnel, dont l'élaboration a couru sur dix ans (2003-2013), que l'idée de publier [NOUURE] a pris corps : il formerait en tant que livre son "pendant" , et le plus ancien paraissant avec le plus récent, les "fondements" avec l' "extrémité" , le corpus se refermerait, en même temps peut-être qu'une période de vie. JCPn'appartient pas plus que les divers "tas" ou Fantaisies, ouvrage dans la continuité directe duquel il s'est écrit, à un genre défini : même matière impure et mélangée (anecdotique, poétique, philologique, etc.), même principe a minimade composition (la successivité), même écriture excessivement spéculaire qui impose l'impression de lire le journal de l'écriture elle-même... , tous traits qui en font un objet réfractaire à la présentation, qu'il assume en quelque sorte tout seul et de façon extrêmement précise et nuancée dans de denses blocs de prose. Sous la notion de "cerveau personnel" que le titre convoque, l'auteur semble concevoir une sorte de penser intime que chercherait à atteindre l'écriture, un noyau qu'elle touche peut-être parfois ou a cru toucher mais qui serait finalement incompatible avec elle, un "point d'opacité" au-delà du pouvoir-dire et, peut-être, de tout vouloir-dire. L'instruction de cette notion est longue et obscure parce que contradictoire : c'est documenter un détachement progressif des mots, et ceci en poussant à son épuisement l'écriture jusqu'alors pratiquée. L'idée de l'inutilité d'écrire ou du moins de l'inadéquation de l'écriture effleure par moments dans JCP, jusqu'aux dernières pages où elle se renforce pour imposer la couleur sombre de la renonciation.

03/2015

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Animaux, nature

D'un continent à l'autre. Portraits animaliers, Edition bilingue français-anglais

Partir en voyage et explorer de nouvelles contrées sauvages, c’est la certitude de vivre des expériences inoubliables. Ce livre est la concrétisation d’un rêve ; il est à notre image …. Tel un Conte de Fées, d’un Continent à l’Autre, une aventure au milieu des grands espaces naturels de notre Planète. Dans les airs, sur la terre, sur les océans, partout la vie animale ne cesse de nous surprendre et de nous émerveiller, mais il faut prendre le temps de s’arrêter, de contempler, et il faut être là au bon moment pour en photographier chaque instant. Loin de la frénésie des hommes, les Grues, les Oies, les Cygnes, sillonnent le ciel de notre Planète depuis des millions d’années, répétant inlassablement leurs longues migrations, parfois d’un pôle à l’autre, comme les Sternes Arctiques qui traversent chaque année le globe, du Nord au Sud (32.000 km aller-retour). Sur les océans, il faut s’en remettre au bon vouloir de la mer, partir en bateau, suivre l’itinéraire des grands voyageurs et des premiers marins explorateurs, afin d’apercevoir de temps en temps la queue d’une Baleine émergeant des profondeurs océanes, ou approcher d’une colonie de Lions de Mer. Et au bout de chaque traversée en bateau, il y a toujours une nouvelle terre, une nouvelle aventure, un nouveau Continent, des espèces animales inattendues. Les saumons remontent le cours des rivières afin de retourner frayer sur leurs lieux de naissance ; les Grizzlis les attendent au passage ; et tout au Nord sur la banquise en perpétuelle évolution, l’Ours Polaire règne encore en maître sur les étendues gelées de l’Océan Arctique. De l’autre côté de l’océan, sur le Continent Africain, la nature nous donne rendez-vous avec une débauche de couleurs et de démesure. Assister au lever du soleil sur les hauts plateaux de la Vallée du Rift, descendre à l’intérieur du Cratère du Ngorongoro, c’est la promesse d’observer la grande faune d’Afrique : Lions, Guépards, Eléphants, Girafes, Hippopotames, Zèbres et Gazelles. D’un Continent à l’Autre, ce livre de photographies animalières est un hommage à la Nature et à la diversité de la vie sur notre Planète. Chaque photo est en elle-même une nouvelle histoire à découvrir. Travelling, it is the best opportunity to live some unforgettable experiences. This book is the accomplishment of our dream …. Like a Fairy Tale, from Continent to Continent, an adventure in the wild places of the Planet. In the air, on earth, inside the oceans, everywhere the wildlife is surprising us, but you need to take your time and look with your kid’s eyes, you need to be here at the good moment for catching every movements of the nature. Far away from the busy life of humans, the cranes, the geese, the swans, are flying in the sky of our Planet since millions of years, going for their long migrations, sometimes from Pole to Pole like the Arctic Terns that are crossing the complete globe from North to South (20.000 miles back and forth each year). If you want to find the marine’s fauna, to see the tale of the whale coming from the deep mysterious waters, or approaching the Sea Lions colonies, you need to take a boat, to accept the conditions of the sea, to follow the itinerary of the first sailors going to discover the world. At the end of each boat’s trip, there is a new land, a new adventure to come, a new Continent, some unexpected animal’s species. Salmons are swimming against the rivers for going back to the place where they were born ; Grizzly Bears are waiting for them on the way ; and in the North on the frozen ice, the Polar Bears are still the kings of the Arctic Ocean. On the other side of the ocean, the African’s Continent is showing us a rainbow of colors and diversity. Early in the morning, looking at the sunrise waking up the savannah, or going down inside the Ngorongoro Crater, gives you the opportunity to meet Lions, Cheetahs, Elephants, Giraffes, Hippopotamus, Zebras and Gazelles. From Continent to Continent, this book of wildlife photography is a wonderful tribute to Nature and to the diversity of the life on our Planet. Each picture itself is a little story, a little fairy tale.

09/2013

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Sports de balle

Nadal, Federer, Djokovic. 21 matches pour entrer dans la tête de ces champions et booster votre mental

Soyez coaché par le seul psychiatre qui a disputé Roland-Garros ! Christophe Bernelle, 59 ans, est le seul psychiatre qui a disputé Roland-Garros ! En 1983, l'année du sacre de Yannick Noah, il s'incline au deuxième tour contre Mats Wilander, le futur finaliste. Il a 20 ans, il est 9e français et 170e joueur mondial mais il n'était pas préparé psychologiquement. Dans la foulée des qualifications pour Wimbledon, le feu sacré perdu, il rompt avec le tennis. Il entame des études de médecine, se spécialise dans la santé mentale. Le docteur Bernelle devient thérapeute. La passion du tennis revenue (il continue de le pratiquer à un bon niveau), il exerce dans divers cabinets en particulier auprès du jeune public. Il a aussi été responsable de la cellule mentale à la DTN au sein de la Fédération française de tennis. Il est, comme tout le monde, fasciné par ceux qu'il appelle les trois monstres : Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal, 61 titres du Grand Chelem à eux trois depuis 2003 quand, chez les hommes, aucun Français n'en a gagné un depuis Noah en 1983. Avant de remporter l'Open d'Australie en 2020, Djokovic a eu cette phrase, à laquelle il souscrit : " Maintenant, pour gagner un Grand Chelem et être constant au plus haut niveau pendant de nombreuses années, il faut acquérir une maturité mentale et émotionnelle, une expérience pour comprendre ses forces et combattre ses faiblesses. Rafa, Roger et moi, tout au long de ces dix, quinze ans, on a su ce qu'il fallait faire mentalement dans certaines situations particulières. Cela nous donne probablement un petit avantage". Dans cet ouvrage ludique, pratique et pédagogique, Christophe Bernelle, après avoir raconté son parcours de tennisman à psychiatre, va décortiquer ce qui constitue la force du merveilleux trio, notamment au niveau mental. Il va analyser leurs ressorts, les mécanismes qui les habitent et constituent comme des vade-mecum à déployer pour le tennisman amateur comme pour tout un chacun. Il va entrer dans leur psychisme et disséquer une quarantaine de matches mettant aux prises Federer, Nadal ou bien Djokovic pour en dresser des archétypes. Exemple : Anticiper la situation Dimanche 14 juillet 2019. Finale de Wimbledon. Djokovic bat Federer 7-6, 1-6, 7-6, 4-6, 13-12. 4h57 de jeu. L'analyse : " Dans cette finale d'anthologie, la plus longue de l'histoire du tournoi, le Serbe a obtenu son 16e titre du Grand Chelem, malgré la ferveur du public pour le Suisse. Trois quart d'heure plus tôt, Federer mène 8 jeux à 7 au 5e set et 40-15, s'offrant deux balles de match. Federer sert une superbe première balle sur le coup droit de Djokovic, qui sort un retour gagnant croisé. Djoko a senti le coup, a anticipé, comme lors d'une séance de tir au but. Tout était programmé dans sa tête. La balle est arrivée exactement où il le pensait et boum... Si tu attends ce que l'autre va faire, tu réagis au lieu d'agir... Les très grands anticipent toujours, ils visualisent avant. Il a contre-attaqué et gagné son pari. Il n'est pas anodin non plus qu'il ait remporté les trois tie-breaks du match (le dernier à 12 jeux partout, pour la première fois de l'histoire) alors que, objectivement, sur ce match, il est moins fort que Federer ; il n'est d'ailleurs qu'à voir la " facilité " avec laquelle le Suisse a remporté ses deux sets. Djokovic n'a pas été intimidé par le public qui encourageait Federer, il a même joué de cet amour du public pour son adversaire en s'imaginant qu'il criait " Djoko Djoko " plutôt que " Come on Rodger ! " Il s'est conditionné, a réussi à prendre cette énergie qui la galvaniser. Il était heureux d'être là, sur le court, se préparant à battre la légende. Il ne s'est pas crispé au moment de conclure, grâce à tout le travail entrepris sur lui-même depuis des années. Comme pour un entretien d'embauche, il est entré positivement sur le terrain, sans se préparer au pire, pour mieux diminuer la pression et se concentrer sur son jeu et uniquement sur son jeu. Cette victoire à Wimbledon est d'abord une victoire mentale. " Autres exemples de thématiques qui seront illustrées par des matches, de la victoire de Nadal à Wimbledon en 2008 à l'élimination du même Nadal en 8e de finale du tournoi en cinq sets contre l'obscur Gilles Muller, du triomphe de Daniil Medvedev au dernier US Open contre Djokovic à la défaite d'un Federer diminué en trois sets contre Gaël Monfils en finale de la Coupe Davis 2014 avant de balayer Richard Gasquet deux jours plus tard pour offrir la premier sceptre en Coupe Davis à la Suisse : Vivre l'instant présent, L'esprit plus fort que le corps, Mieux penser pour mieux jouer, Apprendre à perdre, Le plaisir et l'amour du jeu, Savoir accepter la défaite, etc. En fin d'ouvrage, Christophe Bernelle expliquera pourquoi les Français, malgré de bons joueurs et un million de licenciés, ne parviennent pas à s'inspirer de ces modèles. " L'état d'esprit et donc le mental ont une part importante dans cet état de fait. Chez nous, quand les joueurs arrivent à un bon classement, souvent ils explosent en vol ... ", déplore-t-il. Il donnera des pistes pour progresser à ce niveau.

04/2023

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Andersen

Miniconte poucette

Il était une fois une demoiselle gracieuse, haute comme un pouce, que tout le monde appelait Poucette. Une nuit, alors que Poucette dormait dans sa coquille de noix, une vilaine grenouille se saisit d'elle et l'emporta jusqu'à son étang pour la marier à son affreux crapaud de fils. Poucette réussit à se sauver mais ce n'était que le début de ses aventures...

06/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015

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Critique littéraire

Études germaniques - N°4/2014. Hommage à Friederike Mayröcker Pour son 90e anniversaire

Inge ARTEEL Biographie einer Biographielosen Based on my experiences writing a monographical biography of Friederike Mayröcker I explore some dilemma's and paradoxes of biographical writing, both in the texts of Mayröcker herself and in the writing about her texts. In her prose texts as well as in paratexts Mayröcker cites and parodies conventions of (auto)biographical literature ; referential truth is both suggested and thwarted. When writing a biographical portrait, these ambivalences should be taken into account. En me fondant sur mon expérience d'écrire une biographie monographique de Friederike Mayröcker, j'examinerai quelques dilemmes et paradoxes de l'écriture biographique dans les textes de Mayröcker même et dans les écrits qui traitent de ses textes. Dans ses textes en prose ainsi que dans les paratextes, Mayröcker cite et parodie des conventions de la littérature (auto)biographique ; la vérité référentielle est en même temps suggérée et troublée/contrariée. Lors de l'écriture d'un portrait biographique, ces ambivalences doivent être prises en compte. Klaus KASTBERGER Geheimnisse des Archivs Friederike Mayröcker und ihre Wohnung The Essay deals with photographs of Friederike Mayröcker's apartment in Vienna, where the author is immersed in slips of paper, manuscripts, newspaper cuttings, brochures, folders and books. The spatiality of the room is held to be an important condition for the specific appearance and an appropriate understanding of Mayröcker's literature. The guest, who is invited to the cramped room, can be seen as a deputy of the reader. Both of them have to step onto areas, which show narrow contacts between the body of the author and the hoarded materials. In that way, Friederike Mayröcker is a challenge for literary criticism as well as for modern archival theory. Le présent article traite de photographies de l'appartement viennois de Friederike Mayröcker dans lequel l'auteure est immergée dans des morceaux de papier, des manuscrits, des coupures de journaux, des brochures, des prospectus et des livres. La spatialité de la pièce apparaît comme une condition importante pour appréhender cet aspect spécifique et comme un moyen approprié pour comprendre la littérature mayröckerienne. L'hôte qui est invité dans la pièce exiguë peut être considéré comme un représentant du lecteur. Tous deux doivent avancer dans des espaces qui révèlent d'étroits contacts entre le corps de l'auteure et la masse de matériaux. A cet égard, Friederike Mayröcker constitue un défi pour la critique littéraire aussi bien que pour la théorie moderne d'archivage. Aurélie LE NEE Friederike Mayröcker et le surréalisme selon André Breton Friederike Mayröcker's work has often been defined as "surreal", even if the signification of the adjective remains vague. This paper tries to clarify this concept by referring to Breton's Theorization of Surrealism in the two manifestoes, and to highlight Friederike Mayröcker's relation to this movement. The confrontation of Breton's manifestoes with extracts from Mayröcker's Magische Blätter and Gesammelte Gedichte leads to an analysis of keywords of Surrealism such as madness, dream, psychic automatism, association of ideas, magic, surreality, and reveals not only similarities, but also important differences in Breton's and Friederike Mayröcker's conception and practice of their art. Friederike Mayröckers Werk wird oft als "surreal" bezeichnet, wobei die Bedeutung des Adjektivs vage bleibt. Der vorliegende Artikel versucht, den Begriff zu präzisieren, indem er sich auf Bretons Theoretisierung des Surrealismus in den beiden Manifesten bezieht, und Friederike Mayröckers Verhältnis zu dieser Strömung hervorzuheben. Die Gegenüberstellung der Manifeste Bretons mit Auszügen aus den Magischen Blättern und Gesammelten Gedichten Mayröckers führt zu einer Analyse von Kernbegriffen des Surrealismus wie Wahnsinn, Traum, automatischem Schreiben, Ideenassoziation, Magie, Surrealität, und bringt mehrere Ähnlichkeiten, aber auch wichtige Unterschiede zwischen Bretons und Friederike Mayröckers Kunstauffassung und -praxis ans Licht. Michael HAMMERSCHMID Stilleben. Reflexionen zur Ding-, Schreib- und Sprachwahrnehmung bei Friederike Mayröcker und mit Francis Ponge My essay focuses on the thing (Ding) as an entity (or thing itself) which crosses Friederike Mayröcker's work and is questioned deeply in "Stilleben" (1991) where Friederike Mayröcker refers to art and art history as well as to the status of language, writing, the book and the perception and creation of these entities. As a referring point the research of Francis Ponge in the field of things and their "visualization" in language helped a lot to open a space by comparing the poetics of these two great poets. The formulation of six thesis to Friederike Mayröcker's "Stilleben" tries to outline six views that interact with each other, so that the question of how we see things and their relation to language and what literature can thereby show us could be traced out more clearly. 1) The thing of "Stilleben" is the book, 2) The thing "book" is dissolved, 3) The image of "Stilleben" is the thing, 4) The thing must be created, 5) The "I" is a subject-object, 6) The thing is not the thing, but the poetic. Mon article se concentre sur la chose (Ding), comprise comme une entité (ou chose en soi) qui traverse l'oeuvre de Friederike Mayröcker et est interrogée de manière approfondie dans Stilleben (1991), ouvrage dans lequel Friederike Mayröcker se refère à l'art et à l'histoire de l'art aussi bien qu'au statut du langage, rattachant le livre, la perception et la création à ces entités. Prises comme point de référence, les recherches de Francis Ponge dans le domaine des choses et de leur "visualisation" dans le langage ont contribué à une comparaison entre les poétiques de ces deux grands auteurs. La formulation de six thèses sur Stilleben de Friederike Mayröcker tente d'esquisser six postulats qui interagissent les uns les autres de telle sorte que l'on peut cerner de manière plus précise la question de savoir comment nous percevons les choses et leur relation au langage et ce que la littérature peut nous montrer dans ce cas. 1) La chose de Stilleben est le livre, 2) La chose "livre" est dissoute, 3) L'image de Stilleben est la chose, 4) La chose doit être créée, 5) Le "je" est un sujet-objet, 6) La chose n'est pas la chose, mais la poétique. Françoise LARTILLOT Lire le poststructuralisme en poète. Résistance tropologique de Friederike Mayröcker dans les étu-des (2013) In études, Mayröcker's art establishes itself once again in a remarkable way with the specific use of French verbal and cultural fragments which enhance Mayröcker's tropological style. It reminds certainly of post-structuralist figurality (which is itself a result of the renewed interpretation of Symbolism), but it is combined with a sensitive and sensuous fabric : with this hybridization, Mayröcker fits into this tradition in an original way, and she resists the scourges of the contemporary era. In études behauptet sich Mayröckers Kunst durch den Einsatz von französischen Sprach- und Kulturfragmenten erneut auf beeindruckende Weise. Der darin aufscheinende tropologische Schreibduktus erinnert zwar an die poststrukturalistische Figuralität (als Ergebnis einer erneuten Deutung des Symbolismus), ist bei Mayröcker jedoch sinnlich und sensibel unterwandert : durch diese Anverwandlung reiht sich Mayröcker eigenwillig in diese Tradition ein und leistet Widerstand gegen die Plagen der kontemporären Zeit. Valérie BAUMANN "Tous frères (de) Grimm" , Jacques et Jean. Place du nom dans l'écriture de Friederike Mayröcker This paper proposes a close reading of a passage from Friederike Mayröcker's text entitled vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. This analysis will explain how the proper noun lost its raison d'être in Mayröcker's writing (particularly in this very text of poetic prose). The issue of "the monolingualism of the other" (Derrida) is confronted with a perception of things which discerns meaning as "point of flight of jouissance" (Barthes/Nancy). Diese Lektüre untersucht in der Weise vom close reading einen Auszug aus Friederike Mayröckers vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. Der Kommentar verdeutlicht, wie der Name (Eigenname) im Verfall liegt, was den Schreibgestus des "Schumannwahnsinns" anbelangt. Die nachvollziehbare Herausforderung vom "Monolinguismus des Anderen" (Derrida) bildet allerdings die Spannung zum Wahrhaben des Sinnes als "Fluchtpunktes der sinnlichen Lusterfahrung" (Barthes/Nancy). Andrei CORBEA-HOISIE Paul Celan Student an der Sorbonne The paper represents the first biographical synthesis dedicated to the university studies of the young Paul Celan, registered at Sorbonne immediately after his arrival in Paris in the summer of 1945, that is more than half of year after he had left Romania. The path towards obtaining the degree in "humanities" and his intentions to elaborate a PhD-thesis are placed in the larger context of his efforts to integrate himself in the French society on the one hand and in the context of his efforts to establish himself as a German-speaking poet, on the other. We exploit here a number of unpublished documentary materials from the French archive, as well as a number of interviews, again unpublished, that we took between 1998 and 2000 with a number of persons close at that time to Paul Celan. Cette étude est une première synthèse biographique consacrée aux études universitaires du jeune Paul Celan, qui s'est fait inscrire à la Sorbonne dès son arrivée à Paris pendant l'été 1948, plus de six mois après avoir quitté la Roumanie. Le trajet sur lequel il s'inscrivit pour l'obtention d'une maîtrise ès "Lettres" et son projet de thèse de doctorat sont placés dans le contexte plus large de son désir de s'intégrer à la société française mais aussi de s'affirmer en tant que poète de langue allemande. Cette étude exploite toute une série de documents inédits des archives françaises ainsi que des interviews, elles aussi inédites, que l'auteur a réalisées entre 1998 et 2000 auprès de personnalités qui faisaient partie à cette époque du cercle des proches de Paul Celan. Laurent DEDRYVERE Les guerres du Schleswig-Holstein, lieu de mémoire nationaliste dans l'Allemagne wilhelminienne The present paper deals with German nationalist "lieux de mémoire" (sites of memory) related to the Schleswig-Holstein wars (1848-1851 and 1864) in the German Empire. Eight historical novels, published between 1881 and 1914, were used as primary sources for this article. These books played an important part in the popula-rization of the historical arguments justifying the an-nexation of both duchies by Prussia. Most novels were written either while Köller was Oberpräsident of the Prussian province of Schleswig-Holstein, or a little later, and they can only be understood in the light of the Germanization policy which was carried out in this province. In the case of Northern Schleswig, nationalist intellectuals were confronted with two difficulties. Firstly, even the champions of the German cause in Northern Schleswig spoke a Danish dialect as their mother tongue. Secondly, individual members of one and the same family sometimes declared their support for different national camps. So neither the mother tongue and the national-political opinions, nor the "lineage" and the national-political opinions could be automatically equated. Most authors payed attention to the national peculiarities of Northern Schleswig in their work, whilst at the same time supporting the Germanization policy. The detour via the German history allowed a legitimation of the Köllerian politics. Some radical völkisch novelists apparently promoted a German-Danish reconciliation. But this was not aimed at the "real" Danish speakers. An imagined union of all Germanic peoples was at stake, not the political rights of an ethnic minority. Der vorliegende Artikel untersucht die deutschen nationalistischen Erinnerungsorte der beiden schleswig-holsteinischen Kriege (1848-1851 und 1864) im Deutschen Kaiserreich. Als Quelle dienen acht historische Romane, die zwischen 1881 und 1914 veröffentlicht wurden. Eine wesentliche Funktion dieser Werke bestand darin, historische Argumente für einen Verzicht Dänemarks auf die Herzogtümer und für ihre Abtretung an Preußen in populärer Form anzuführen. Die meisten Romane wurden während Köllers Oberpräsidentschaft in Schleswig-Holstein oder kurz danach verfasst und sind nur vor dem Hintergrund der Germanisierungspolitik in Nordschleswig zu verstehen. Die nationalistischen Intellektuellen waren im Falle Nordschleswigs mit zwei Schwierigkeiten konfrontiert. Erstens hatten selbst die Vorkämpfer der deutschen Sache in Nordschleswig einen dänischen Dialekt als Muttersprache. Zweitens bekannten sich manchmal Mitglieder ein und derselben Familie zu unterschiedlichen nationalen Lagern. Es gab also weder zwischen Muttersprache und national-politischer Gesinnung noch zwischen "Abstammung" und national-politischer Gesinnung eine systematische Korrelation. Die meisten Verfasser beachten in ihren Werken die nationalen Besonderheiten Schleswigs, sprechen sich aber gleichzeitig für die Germanisierungspolitik aus. Der Umweg über die jüngste deutsche Geschichte dient also der Legitimierung der Köllerschen Politik. Manche radikal völkischen Schriftsteller treten für eine deutsch-dänische Versöhnung ein. In keinem Fall sind aber die wirklichen Dänischsprachigen gemeint. Es geht um ein erträumtes Bündnis aller Germanen, nicht um die politischen Rechte einer ethnischen Minderheit.

09/2015