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Religion

André Charlier, le prix d'une oeuvre

"Je remercie Dieu de ce qu'Il m'ait fait comprendre que je ne devais pas être un compositeur ni un écrivain. Mon mode d'expression était certainement la musique, mais il est non moins certain que je ne devais pas en user". Cette confidence d'André Charlier à ses trois filles lève le voile sur la vie d'un converti, baptisé à l'âge de dix-huit ans, qui désira dès l'adolescence "accomplir une oeuvre inspirée de Dieu... faire quelque chose de beau pour Dieu". Après avoir été blessé et fait prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, André Charlier se tourna finalement vers l'enseignement. Devenu Directeur de l'Ecole des Roches de Maslacq, transférée ensuite à Clères, sa grande oeuvre sera la formation de la jeunesse. Son ami Paul Claudel voit en Charlier, beaucoup plus qu'un éducateur, un maître spirituel : "le maître idéal suivant l'Esprit de Dieu et le coeur chrétien". Et Monseigneur Henri Brincard résume ainsi cette oeuvre de formation de la jeunesse : "un élan de toute l'âme vers "la Lumière"". John Keith, un jeune américain venu étudier pendant quelques mois à Clères, confiait y avoir trouvé "une Ecole simple et non pas prétentieuse", où l'on se "trouve face-à-face avec Dieu". L'instrument de cette rencontre avec Dieu était André Charlier lui-même, comme Antoine de Lévis-Mirepoix l'explique dans la Préface. Mais cette oeuvre exigea d'André Charlier qu'il renonce, après la mort de sa première femme en 1940, à redonner un véritable foyer à ses propres filles, sacrifice douloureux à son coeur de père et sur lequel il revient souvent dans le Journal qu'il écrivit à leur intention : "Vous avez eu [à Maslacq] une vie fort agréable en somme, et je pense qu'elle restera pour vous comme un beau souvenir. Pas un vrai foyer sans doute, mais qu'y puis-je ? J'ai dû sacrifier cela à l'Ecole, et ce n'est pas moi qui ai voulu assumer cette charge". Par ces sacrifices librement consentis, André Charlier fut un "témoin de l'Eternel", comme il se définit lui-même. Son ami Gustave Thibon l'avait compris, qui lui écrivait : "Je pense souvent, très souvent à vous comme à l'un des derniers témoins des choses qui demeurent." C'est ce témoignage de toute une vie que nous livre cette première biographie d'André Charlier.

09/2019

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Droit

Le sort du bail commercial dans les procédures collectives. Sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires, 5e édition

Le sort du bail commercial dans les procédures collectives pose nombre de questions et suscite un contentieux abondant. Cet ouvrage propose une étude approfondie du sort de ce contrat dans les procédures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires de l'entreprise, qu'il s'agisse de l'entreprise locataire ou de celle du bailleur. Cette cinquième édition a été enrichie de nombreux développements théoriques et pratiques et tient compte de la jurisprudence la plus récente. Elle présente le régime du bail commercial en intégrant les modifications opérées par les ordonnances du 18 décembre 2008 et du 12 mars 2014 réformant les procédures collectives. Elle intègre également la loi dite Pinel du 18 juin 2014, qui a autorisé la cession-despécialisation du bail, et elle est à jour de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi PACTE, qui a neutralisé la clause de solidarité du cessionnaire dans les plans de cession. L'ouvrage répond de manière claire et complète aux questions suivantes : - Quel est le sort du bail commercial en cours à l'ouverture de la procédure collective du preneur ? - Quelles sont les conditions de sa continuation ou de sa résiliation ? - Quels sont les pouvoirs du débiteur et des organes de la procédure en la matière ? - Le bailleur peut-il résilier le bail, notamment sur le fondement d'une clause résolutoire, et obtenir le paiement des loyers et charges ? - Quelles sont les modalités de la déclaration de créance du bailleur ? - Quel sort est réservé au bail lors de l'adoption d'un plan de sauvegarde, de redressement ou de cession de l'entreprise, et que devient-il en phase liquidative ? - Dans l'hypothèse où la procédure collective vise le bailleur, quel est le sort de la créance d'indemnité d'éviction du preneur et celui du bail en cours, et qu'advient-il du droit de préemption légal du locataire en cas de vente de l'immeuble loué ? Cet ouvrage est destiné aussi bien aux praticiens - administrateurs et mandataires judiciaires, avocats, notaires, huissiers de justice, magistrats, juges consulaires et greffiers, juristes d'entreprise, etc. - qu'aux universitaires et aux étudiants. Il contient en annexe l'ensemble des textes cités et une bibliographie fournie. Un index alphabétique très détaillé en facilite la consultation.

08/2019

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Science-fiction

Athanor. Le Cantique des Mondes

Athanor, le creuset de l'alchimiste. La Mort, née du vide, connaît le premier nombre et le dernier. Elle sait que l'énergie noire étire l'univers de façon exponentielle, qu'il va se déchirer et qu'alors, elle prononcera le dernier nombre. Or, la Mort ne veut pas mourir... Un univers au bord de la déchirure frôle le nôtre... Si un plus un font deux, un et un font trois... Et si ces univers se fondaient en un troisième ? Plus grand, plus fort ? Il faudrait y aller. Mais la Mort ne peut nous quitter... Un soir de décembre, au Jardin des Tuileries, elle rejoint un sculpteur dans une allée déserte. Son heure est proche, René ne le sait pas, dans le fond, il s'en fiche. La Mort l'aborde et lui propose une tasse chocolat Chez Angélina, non loin, au sein du velours et des dorures colchique. Entre deux gorgées exquises, elle lui annonce que son heure est venue, à moins qu'il n'accepte un marché... René se dit que mourir Chez Angelina gâcherait le goûter de tous ces m'as-tu-vu qui l'entourent, ce qui le tente sérieusement, mais la curiosité l'emporte : De quoi s'agit-il ? Fondre deux univers en un, le nôtre et celui qui nous frôle dans l'espoir que leur union les sauve. Il vous faudra toute votre raison, car j'ignore ce que vous trouverez de l'Autre Côté. Comment partirai-je ? Vous vous mettrez devant le miroir de votre salle de bain et plongerez les yeux dans les vôtres jusqu'à ce que les larmes vous viennent. Il la regarde et se rend compte qu'il ne peut la voir. Il n'existe aucun mot pour la décrire. Elle pose la main sur la sienne, se lève et s'en va. La Mort sait-elle que les univers sont créés par d'inconcevables Entités en harmonie avec le Néant ? Ces Entités enfantent les univers, le Néant les annihile quand ils arrivent à maturité. Les Entités, le Néant laisseront-ils se fondre deux univers en un et bouleverser l'ordre des choses, établi de toute éternité ? Cet ordre machinal a-t-il un sens ? Et René ? Il arrive que la loi de gravitation universelle élargisse son énoncé, que deux coeurs s'attirent en raison inversement proportionnelle au carré de leur distance, quels que soient les univers. A quel prix ?

06/2019

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Musique, danse

Bruce Springsteen

Un ouvrage illustré qui fait la part belle aux couvertures des disques et qui présente pour chaque album l'histoire de sa création, une anecdote marquante et quelques phrases percutantes... Bruce Springsteen est aujourd'hui une superstar du rock remplissant les stades et livrant bien souvent sa vision du monde soutenant les déclassés et les laissés pour compte. Lorsqu'il est lancé dans le monde du rock sous l'appellation de " Nouveau Dylan " par le magazine Rolling Stone en 1972, Bruce Springsteen venait de sortir son tout premier opus. Mais derrière ce 33-tours de jeunesse, déjà pointaient la superstar, le travailleur acharné ne laissant aucune place au hasard, les chansons épiques, le son de ces musiciens qui allait devenir le E-Street Band, et surtout une voix, un charisme et des textes qui bâtiront la légende de celui qu'on appellera très vite Le Boss. Près de vingt albums studio plus tard, et presque autant de live, le taureau du New Jersey est, aujourd'hui à 69 ans, au firmament de carrière. De ses débuts discrets à la fin des années 1960 à l'ultra starisation des années 1980 avec Born In The USA, Springsteen a su rester au sommet, remplir les stades et, toujours, défendre avec une conviction rare les laissés pour compte d'un autre Amérique, celle des petits Blancs et des white trash, des wet back qui ont traversé la frontière ou encore, les vétérans perdus : tous ces oubliés de l'American Dream ont formé ce défilé de personnages uniques que le songwriter a incarné un à un et à la première personne. Et toujours dans un décor cinématographique évocateur : de petites villes en grandes cités, d'espaces vierges en frontières mexicaine ou canadienne, de friches industrielles en zones minière abandonnées, des banlieues sordides en routes reliant le tout, ces panoramiques américains servent de toile de fond aux amours perdus ou trouvés, aux franches amitiés, aux trajectoires dramatiques ou heureuses qui forment l'essentiel du répertoire springsteenien. Et, que ce soit avec la grosse artillerie de son groupe/confrérie ou en solo à la guitare, le rock distillé par le Boss nous promène dans ce que l'Amérique a produit de mieux, du blues au rhythm'n'blues, mais aussi du rockabilly à la folk, en digne héritier de Guthrie, Dylan, Elvis, Chuck Berry ou des Stones.

05/2019

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Littérature française

Le sot-l’y-laisse. Bouchées gourmandes pour un esprit éclectique et gourmet

Ce titre inattendu se réfère, vous l'aviez deviné, à l'anatomie du gallinacé, en clair le poulet dans votre assiette, dont bien empruntés sont ceux qui ignorent où se loge en secret ce petit muscle de chair tendre et parfumée à souhait, le sot-l'y-laisse connu des gastronomes pointus. Sous le titre Le Sot-L'y-Laisse, j'ai assemblé des notes délaissées au fil des ans, abandonnées dans quelque tiroir obscur. Honni soit le sot qui les y laisse ! Très affecté par cet abandon, j'ai réagi en m'attelant à réunir ces matériaux au sein d'un recueil composé de 5 cahiers indépendants où le sérieux et le burlesque, l'imaginaire et l'ésotérique, s'offrent à vos yeux. Quatre sujets dominent, le premier met l'accent sur la place du sacré dans notre monde profane, le second donne une approche compréhensive, quelque peu ésotérique, des cycles zodiacaux de La Grande Année Cosmique d'environ 26000 ans, chère à Platon, le troisième aborde la vision existentielle du Temps linéaire perçue par l'Homme et le dernier disserte sur le thème de la Conscience. L'auteur aimerait vous faire partager sa quête dont l'aboutissement montre une fois de plus que l'esprit et la matière ne peuvent être dissociés au sein du vivant, et par extension dans l'Univers, malgré leur nature antinomique. Chacun de nous est unique et vit pour réaliser cette union " sacrée " qui se réalise grâce à l'amour de l'esprit pour la chair et à sa réciproque, au sein de cette merveilleuse créature qui s'appelle L'HOMME tout simplement. Un dernier mot pour vous laisser picorer en toute liberté, un morceau de votre choix, à votre guise : j'aime rappeler l'image du poulet découpé en filets par ma faute ! Le choix du morceau que vous choisirez de lire, ne dépend que de vous, selon votre humeur ou vos goûts du moment, selon votre quête personnelle en quête de merveilleux. Lecteur, Lectrice, ne conclus pas hâtivement que ce livre est un vade-mecum de recettes de cuisine. On le garde auprès de soi, posé sur sa table de chevet pour le consulter et méditer, non pour s'endormir ni cuisiner pour ne pas attrister son auteur.

05/2014

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Littérature étrangère

Le journal de la veuve

La narratrice, une femme d'une soixantaine d'années, a perdu subitement son mari. Elle n'a ni enfants ni famille, et ses rares connaissances ne lui proposent qu'un soutien très élémentaire. Assaillie de témoignages de sympathie qu'elle n'a pas le sentiment de mériter, elle cède à la panique et saute à bord de la Jaguar du défunt pour s'enfuir loin de leur grande demeure londonienne, désormais vide. Elle loue une petite maison de pêcheur dans un village de la côte du Norfolk où elle ne connaît personne. Elle y vit recluse, sans trop savoir si elle va y demeurer définitivement ou n'y séjourner que quelques mois. Encore sous le choc de la perte de son mari, elle dort peu, boit de plus en plus et doit apprendre à découvrir sa vraie personnalité à présent qu'elle n'est plus simplement la femme de quelqu'un. Les longues promenades dans les marais du littoral, les soirées au pub et les heures passées à contempler le feu de cheminée sont propices à cette réflexion qui nous est transmise sous la forme du journal qu'elle tient au quotidien. Mais loin de se complaire dans la noirceur ou l'auto-apitoiement, les réflexions et ruminations de cette femme sont teintées d'humour. Au fil de ce monologue intérieur, elle bouscule avec ironie toutes les idées reçues quant à la conduite qu'il est convenu d'adopter en période de deuil. Ainsi rejette-t-elle la suggestion d'une de ses amies de faire du volontariat pour se sentir utile et moins seule au motif qu'elle n'est pas une délinquante en réinsertion. Elle s'amuse aussi des gens du village bien-pensants, visiblement offusqués par l'installation de cette femme qui vit en dépit de toute convenance et n'a que faire du qu'en-dira-t-on. Elle dit elle-même avoir des problèmes avec la réalité et s'efforce de composer avec elle pour alléger son quotidien, comme en témoigne son sens de la formule. A titre d'exemple, elle rebaptise les ornithologues qu'elle croise régulièrement au cours de ses promenades dans les marais, les qualifiant de " paparazzi ornithologiques " du fait de leur accoutrement. Au fil de son récit empreint de causticité, on découvre que son mariage fut loin d'être parfait, plein de frustrations et de déceptions, marqué par deux gros secrets...

02/2012

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Critique littéraire

L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman est un homme de combat et un survivant, dont l'ascension singulière épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris le 12 août 1932 de parents juifs polonais illettrés qui ont fui la misère, il échappe miraculeusement aux rafles et à la déportation. Réfugié avec sa mère dans le Berry, il ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz en 1943. S'ensuit un incroyable parcours, de la pièce unique dénuée de tout confort qu'il partage avec sa mère dans le quartier de Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Rapide, intelligent, cultivé, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, il devient un avocat réputé dans les années 1960. Il est à la fois le défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma, l'ami de Simone Signoret et François Truffaut, le conseil de Carlo Ponti et de Claude Gallimard. A cette époque, il fait également une rencontre fondamentale en la personne de Pierre Mendès France que lui présente Françoise Giroud dont il est proche. Il se met au service de PMF dans ses campagnes victorieuses comme dans ses échecs et restera son ami jusqu'à sa mort. Epoux de l'actrice Marie-France Pisier, puis de la journaliste Laure de Broglie, il accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera ensuite de tous les grands procès -avocat de Malik Oussekine, le jeune étudiant frappé à mort par des policiers en 1986, du gouvernement américain contre le terroriste Georges Ibrahim Abdallah, de Mohamed El Fayed dans le cadre de la mort de Lady Diana, puis de Jacques Chirac et de Liliane Bettencourt. A la fin des années 1980, il lie une relation de confiance avec François Mitterrand sous la présidence duquel il sera trois fois ministre et avec lequel il partagera vacances, week-end et conversations sur la littérature. Pour la première fois, Georges Kiejman accepte de raconter. Portraits, choses vues, secrets, dialogues... Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, grand amoureux des femmes à qui il rend un hommage pudique, il lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son intelligence ironique : un homme qui voulait être aimé. Ce texte, étincelant, joyeux, traversé d'ombres et de mélancolie, a été écrit par Vanessa Schneider, romancière, grand reporter au Monde, en complicité intellectuelle et littéraire avec Georges Kiejman.

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Littérature étrangère

Songes et discours

" Voici, pour le lecteur français, la première occasion depuis le dix-septième siècle de se mesurer avec les Songes et discours de Quevedo. Le Siècle d'or touche à sa fin. Nature inquiète, turbulente, volontiers querelleuse, Quevedo est ce témoin à charge qui peint dans les Songes et discours le tableau d'une société malade. Défilent en une ronde infernale (au sens propre) des pantins gesticulants, grimaçants, vociférants, qui tous incarnent des types sociaux au travers desquels l'auteur dénonce les maux de son époque : l'hypocrisie, le mensonge, la rapacité, la luxure. A la suite du narrateur, lequel, successivement, assiste au jugement dernier, s'entretient avec un démon logé dans un alguazil, parcourt l'enfer, apprend à voir le monde au-dedans ou rend visite aux morts, nous découvrons une population d'hommes de loi, de greffiers, d'alguazils, de médecins, d'apothicaires, de tailleurs, de femmes de mauvaise vie, de duègnes, etc. Avec les femmes, la satire se fait particulièrement féroce. Jeunes, vieilles, laides, belles (mais leur beauté est artificieuse), aucune ne trouve grâce à ses yeux. L'enfer de Quevedo, comme celui de Dante, est par ailleurs peuplé de figures célèbres. L'auteur s'attarde auprès de quelques-unes d'entre elles - Judas l'Iscariote, Mahomet, Luther - pour les stigmatiser violemment ; l'entretien entre Judas et le narrateur vaut d'être souligné, car il illustre parfaitement ce mélange explosif de grotesque et de sacré, qui est une des constantes des Songes et discours. " La grandeur de Quevedo est verbale ", a justement dit Borges. Nul ne possède plus que lui la maîtrise de la langue espagnole. Il n'a pas son pareil pour manier l'ellipse, l'anastrophe, l'antithèse, le paradoxe, l'ambiguïté, l'amphibologie, et autres figures de style. Au cultisme de Gongora et de ses sectateurs, partisans d'une langue poétique où l'ornement est recherché pour lui-même, Quevedo oppose le conceptisme qui détourne les mots au service d'un raisonnement rigoureux et d'une pensée subtile, ingénieuse à l'extrême. Borges fait remarquer que la prose de Quevedo bannit l'épanchement sentimental et ne comporte aucun de ces symboles qui s'emparent de l'imaginaire des gens. Assurément Quevedo ne séduit pas en mignardant. Il est rude, ironique, vindicatif ; mais celui qui accepte de lui emboîter le pas cède tôt ou tard à ses sortilèges (nous en parlons en connaissance de cause). " Les traducteurs.

04/2003

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Littérature étrangère

Mémoires de Maria Brown

Au milieu du XVIIIe siècle, la loi anglaise interdit toujours toute fonction publique aux catholiques. Tommy et Charles Brown, fils d'un hobereau papiste du nord du pays, sont donc contraints, pour faire carrière, de s'engager dans les armées des puissances continentales. De même, pour rester fidèle à sa religion, Maria, leur jeune soeur, est envoyée compléter son éducation dans un couvent de Douai, où elle apprend le français. Hélas, deux ans plus tard, la mort du père l'oblige à regagner Londres. Sa condition de fille ne lui assurant qu'une maigre part d'héritage, que la tante chez qui elle loge ne se fait d'ailleurs pas scrupule de ponctionner sans vergogne, le mariage est pour elle la seule manière d'échapper à la pauvreté. Après avoir refusé plusieurs soupirants, Maria, qui n'a que dix-sept ans, se laisse alors séduire, sous promesse de mariage, par un Irlandais, lequel n'hésite pas à la violer avant de disparaître. Entrée au service d'une aristocrate qu'elle accompagne en France, elle est congédiée pour une broutille. Ainsi abandonnée en pays étranger, la malheureuse n'a pas d'autre issue, pour survivre, que d'accepter la proposition de la tenancière d'une maison de prostitution. Elle va alors, tant en France qu'en Angleterre, connaître la vie agitée d'une femme galante, passant presque sans transition de la condition la plus dure et la plus méprisée à celle, enviée, de maîtresse d'un homme important et de point de mire des gens à la mode, pour retomber bientôt dans la crasse la plus sordide. Courageuse et lucide, elle connaîtra aussi l'amour de coeur avant de trouver la sérénité auprès d'un homme sans préjugés. À travers les vicissitudes de sa vie mouvementée, c'est toute la société de son temps que Maria découvre au lecteur dans un style alerte et varié. La mise en parallèle des manières de ses deux pays, tout aussi bien psychologiques et sociales que sexuelles, est aussi instructive que divertissante, heureusement agrémentée par l'insertion de lettres et par les récits incidents de plusieurs autres personnages qui rendent ces pseudo mémoires extrêmement vivants en en rompant la linéarité et en les enrichissant d'épisodes foisonnants comme la vie même. En accord avec les idées du temps, une revendication féministe sous-jacente, certes encore un peu balbutiante, est en outre nettement sensible tout au long de l'oeuvre.

10/2013

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Histoire internationale

Une autre voix pour l'Algérie. Entretiens avec Ghania Mouffok

Née avec la révolution algérienne en 1954, fille de l'indépendance, Louisa Hanoune est une des figures emblématiques du combat pour la paix et la démocratie en Algérie. Seule femme leader d'un parti, le Parti des travailleurs, son caractère et ses convictions se sont forgés dans une lutte intransigeante pour la reconnaissance de la citoyenneté des femmes algériennes et contre le régime militaire d'Alger. Née avec la révolution algérienne en 1954, fille de l'indépendance, Louisa Hanoune est une des figures emblématiques du combat pour la paix et la démocratie en Algérie. Seule femme leader d'un parti, le Parti des travailleurs, son caractère et ses convictions se sont forgés dans une lutte intransigeante pour la reconnaissance de la citoyenneté des femmes algériennes et contre le régime militaire d'Alger. Arrêtée en 1983, puis en 1988, pour une appartenance à un parti clandestin, elle est connue en Algérie pour son courage qui force le respect, y compris de ses adversaires. A la différence d'autres opposants qui ont rallié le programme " éradicateur " du régime et approuvé l'annulation des élections législatives de décembre 1991, elle s'est opposée au coup d'Etat militaire de janvier 1992, aux lois d'exception et à l'interdiction du FIS, prémisses à la remise en cause du fragile processus démocratique engagé après les émeutes d'octobre 1988. Militante de gauche, féministe, c'est au nom de ces idéaux qu'elle est signataire du " contrat national " en janvier 1995 avec les principaux partis d'opposition (dont le FIS). Contre ceux qui estiment qu' " il y a pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie " et ceux qui considèrent que la démocratie est un péché, dans ce livre très personnel, Louisa Hanoune va plus loin. Elle lève le voile sur la face cachée d'une guerre atroce, dont on ne médiatise que les exactions des islamistes armés pour mieux taire les effroyables atteintes aux droits de l'homme de l'armée et du régime. Elle s'interroge aussi bien sur les racines d'une violence entretenue depuis plus de trente ans par le pouvoir, que sur les raisons qui ont amené un nombre croissant d'Algériens à se reconnaître dans la revendication islamiste. Et elle explore une voie originale pour l'émergence d'une véritable démocratie en Algérie, sans régime militaire ni Etat islamique.

08/1996

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Read Ancient African scripts from any current African language. Volume 1

The son of Douaouf, the brilliant, scribe of the early XIIth Dynasty Xty " Khety " said this : "The man continues to subsist after reaching the haven of death and his actions are beside him in a heap. " If regression is the main cause of the alarming situation of Africa and its tails the perceptibles consequences at all levels, the solution to this problem is eminently political. It inevitably involves the constitution of a pan-African State. For men, there is no unity without memory of the past. In fact, the construction of a federal state inevitably involves the restoration of African historical consciousness. There is no national and federal identity without a common language. The unification of Africa will only be possible if it takes the measure of its linguistic unification issue. To a lesser extent but like Cheikh Anta Diop in his book titled the Cultural Unity, I was animated throughout this heuristic by the idea that only the true knowledge of the past can maintain the consciousness and the feeling of a historical continuity essential to the consolidation of a nation for the purpose of building a multinational state in line with its past. Like Cheikh Anta Diop, I build my sureness on the legitimate idea that a people who lost a significant part of their historical memory must engage in the investigation of their past in every possible way. This investigation can take the contours of a reconnection with its past through so-called old languages. But a people can not live only with by merely repeating of what others tell them about themselves. The investigation through its linguistic past allows especially a direct knowledge of oneself. In addition to the fact that this knowledge simply highlights its weaknesses, it allows also to become aware by an introspective and therefore reflective of its real abilities and strengths. It structures being and the consciousness of being to resist any form of servile and degrading ideology. This quest for the past, not founded on blind passion but objectivity, nourishes a healthy ambition for a real universalism. To know one's past is already to project one's future. To know one's past is to give oneself the capacity to be able to bring to others in a perspective of giving and receiving. To know one's past is to refuse intellectual guardianship and wait-and-seeism. To know one's past is to be reborn.

05/2020

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Littérature française

Par le fil je t'ai cousue

Dans la Tunisie rurale des années 60, une fillette grandit dans l'ombre d'une famille traditionnelle et la soumission à une mère toute-puissante. Destinée à vivre et mourir voilée et analphabète comme ses aînées, elle va, la première, prendre le long chemin de l'émancipation. Le prix à payer sera lourd pour se libérer des sortilèges, des interdits et des secrets maternels. " Du fil, du sang et des mots. Il n'en faut pas plus pour faire disparaître le corps d'une fille. La dématérialiser d'un coup, un seul. Net et sec. Une entaille. Et le liquide qui coule, tout naturellement, dans une odeur de femmes et de secret. Nous étions trois. Ma mère, Dibiza et moi. Plus un métier à tisser. L'armature en bois ne comportait que les fils de trame tendus à l'horizontale. Les fils de chaîne avaient été sectionnés. J'étais debout, pieds nus, la robe relevée au-dessus du genou. Dibiza s'est baissée et a planté un bout tranchant au niveau de la rotule. Une lame à raser ? Un couteau ? Une aiguille ? Je ne me souviens que du reflet du métal. Il passe aujourd'hui encore devant mes yeux comme une ombre. C'est à ce moment-là qu'est intervenue ma mère. Elle a glissé des graines de raisins secs dans la main de Dibiza. Sept. La matrone les a comptées à voix haute, minutieusement. - Vas-y, dit-elle en relevant la tête et me poussant vers le métier à tisser. Tu vas passer au-dessus de la trame. Je me suis avancée. - La jambe droite d'abord. Puis la gauche. Ensuite, tu reviens au point de départ. Et tu recommences. J'ai levé la jambe droite. - Veille à effleurer le fil de ton pied. Après chaque aller et retour, Dibiza s'est penchée sur l'entaille, a badigeonné de sang le raisin sec et me l'a tendu : - Ouvre la bouche. Avale-moi ça. Et elle a psalmodié d'une voix de basse : - Par le fil je t'ai cousue ! Ton sang je t'ai fait avaler ! Nul ne pourra plus t'ouvrir ! Ni l'homme ni le fer ! Tu es un mur contre un fil ! Un mur contre un fil ! Sang de ton genou, ferme ton petit trou ! "

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Littérature étrangère

Orphelins

" Auteur catholique, Charles D'Ambrosio est traduit pour la première fois en France. Deux recueils, Le Musée des poissons morts et Orphelins, révèlent une voix et un talent nouveau. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. Considéré aux Etats-Unis comme l'un des maîtres contemporains de la nouvelle, Charles D'Ambrosio révèle à travers ces textes, publiés dans la presse américaine, l'ampleur de son talent, exprimant la singularité de son univers et de sa démarche. Enquête journalistique, méditation littéraire, Orphelins pose avant tout un regard sur le monde qui ouvre au lecteur un véritable espace de liberté. De la mort de l'un de ses frères à la visite dantesque d'un orphelinat en Russie en passant par la violence ordinaire aux Etats-Unis, ce sont autant de réflexions passionnantes, où l'intime rejoint l'universel, que nous fait partager Charles D'Ambrosio. "Une écriture à la fois sombre et intense, élégante et complexe". Le Monde. "Charles D'Ambrosio possède la faculté très rare de mettre sous les yeux de son lecteur la banalité telle qu'il ne l'avait jamais vue". Raphaëlle Rérolle, Le Monde des livres. "Une écriture magnifique, un sens du détail d'une justesse exceptionnelle". Marie-Claire. "Drôle, lumineux, joyeux, d'un humour jamais assez noir pour céder le pas au cynisme" A. P. , Chronic'Art. "Derrière la très grande variété des personnages et des lieux - de l'orphelinat russe aux fermes de l'Iowa, de la boutique de Seattle à l'hôpital psychiatrique de Manhattan -, on retrouve chez D'Ambrosio une même densité, un même travail sur la langue propre à atteindre l'autre, une curiosité qui ne croit plus, depuis longtemps, à l'anodin. [... ] Des lambeaux du quotidien naissent des histoires fortes tant le talent de Charles D'ambrosio, loué aussi bien par la critique que par ses pairs Jim Morrisson ou Jay McInnerney, capte l'instant décisif où la vie prend un sens ou le perd. " La Quinzaine littéraire. " Charles D'Ambrosio aura été cette année l'auteur américain le plus encensé par la critique. " Libération. " Voilà, décidément, un accent et un talent nouveaux. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. " Que ce soit dans la fiction ou dans le témoignage, on retrouve ce même sens du portrait, cette même humanité qui ne se vautre jamais dans la complaisance misérabiliste. " Baptiste Liger, Lire.

05/2007

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Histoire de France

Plus noir dans la nuit. La grande grève des mineurs de 1948

Qui s'en souvient ? Fin 1948, la troupe est envoyée dans tous les bassins miniers, réprimer, brutalement, la grande grève des mineurs. Six morts, deux mille arrestations, autant de condamnations à de la prison entraînent autant de licenciements. Or, être viré pour un mineur, c'était tout perdre. La maison, l'école, le médecin, le chauffage, tout appartenait aux puissantes Houillères. Pire encore, dans le Pas-de-Calais, les ouvriers grévistes ont interdiction de travailler dans la région. "Moi vivant, t'auras plus jamais de boulot !", tonne le chef de Georges Carbonnier après sa sortie de prison. Chassé du coron, Georges empile meubles et vêtements sur une charrette à bras et traverse la cité, avec Simone, son épouse et leur bébé. Le début d'une longue errance, pour eux et pour d'autres. Colette et René Lebrun échouent, avec leurs enfants, dans une baraque en bois, sans eau, ni électricité. Norbert et Lucienne Gilmez n'ont plus rien. Jeanne et Henri Couchey emménagent dans un blockhaus désaffecté, ruisselant d'eau et grouillant de souris. Leur crime à tous était le même. Être communistes et grévistes en pleine guerre froide, sans que nul ne se soucie ni de leur grève héroïque, en 1941, contre les nazis, ni de leur ardeur à extraire le charbon à la Libération. Ce livre fait revivre cette histoire oubliée, à travers ceux qui l'ont vécue. Norbert, Colette, Jeanne et les autres, au soir de leur vie, racontent ici leur jeunesse dans ce monde des mines désormais englouti et leur fureur d'avoir été traités en parias. Voici Lucienne, sur le marché de Bully-les-Mines faisant essayer à sa fille un paletot rouge qu'elle ne peut lui payer. Voilà Colette qui, à Vermelles, se lève à 2 heures le matin pour nettoyer des bureaux. Voici Jeanne et Henri, le résistant, le militant qui "en a fait des sabotages contre les Boches !" et en fut si mal récompensé. La retraite venue, Georges et Norbert n'ont pas cessé de réclamer réparation des tourments passés, se heurtant à l'indifférence de tous les gouvernements successifs. Enfin, en 2013, ils obtiennent 30000 euros par famille. "Ce n'est pas assez !" clame Norbert, 92 ans, qui refuse de baisser les bras et continue le combat de sa vie : "Quand j'aurai gagné, je pourrai mourir content !"

03/2014

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Phénomènes occultes

Ovnis - Vers la fin du secret ?

Gildas Bourdais présente dans ce nouveau livre les témoignages et documents les plus convaincants sur les secrets américains, comme la récupération d'Ovnis accidentés, les études qui en ont été faites et même les contacts ultrasecrets qui ont suivi. C'est ainsi l'histoire incroyable du phénomène Ovni qui est peu à peu dévoilée par des témoins de l'intérieur dont le nombre ne cesse de croître. Le secret sur les ovnis pourra-t-il être maintenu indéfiniment ? Non seulement les ovnis sont une réalité, mais il y a bel et bien, on va le voir, une politique du secret, aux Etats-Unis et dans d'autres pays qui se lève peu à peu. Je vais montrer qu'il y a eu, au cours de cette décennie, des signes d'évolution favorable, dans un certain nombre de pays, dont la France, et même les Etats-Unis, vers cet objectif encore hypothétique de levée du secret. En France, le Centre National d'Etudes Spatiales (Cnes), après avoir fermé en 2004 son petit service d'étude des ovnis, le SEPRA, a fait demi-tour dès l'année suivante pour le remettre en activité sous le nom de GEIPAN, "Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés". Son comité de pilotage est présidé par Yves Sillard, lui-même ancien directeur général du Cnes, et ancien délégué général pour l'armement. C'est dire que la question est de nouveau prise au sérieux. Le point important, à souligner tout de suite, est que le GEIPAN n'a pas tardé à confirmer publiquement la réalité des ovnis, contredisant ainsi les sceptiques. C'est un premier pas ! Nous verrons en détail cette évolution intéressante de l'ufologie "officielle" au chapitre III. Cependant, de fortes réticences subsistent, dans le monde scientifique, intellectuel et médiatique, en France et dans le monde. On sent une hésitation dans l'air avec, à la télévision, des émissions tantôt ouvertes, tantôt sceptiques. Récemment encore, le dernier mot a été donné aux sceptiques à l'émission de France 3, Pièces à conviction, du 27 juin 2007, animée par Elise Lucet. Cette émission a pu sembler équilibrée entre les pour et les contre, mais c'était un faux-semblant. En réalité, elle ne l'était pas du tout. Heureusement, d'autres émissions ont choisi une approche plus ouverte, comme nous le verrons.

11/2022

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Latin - Littérature

Les mots latins à travers les textes. D'Erasme à Cicéron

Un énième livre de vocabulaire latin ? A quels lecteurs nous adressons-nous ? A des amoureux du latin qui voudraient y revenir d'une façon renouvelée, comme à des latinistes des classes préparatoires et de l'enseignement supérieur. D'abord, en renouvelant le répertoire de la latinité, avec saint Augustin, Erasme, des auteurs de la Renaissance humaniste. Et selon une gamme de textes : à partir de courtes phrases d'Erasme, en passant par la forme brève de l'épigramme, puis des textes plus longs, mais avec très peu de ramifications, jusqu'à la prose un peu plus complexe de Cicéron et de Quintilien sur la rhétorique, pour aboutir enfin aux longues phrases arborescentes d'un historien, Tite-Live, ou de Cicéron philosophe. Cette prose latine ample intimide : notre ambition est d'aider à l'apprivoiser comme une dynamique ! Pour la première fois, on trouvera systématiquement une mise en mode paysage de la phrase : pour donner à voir la progression de la pensée, admirer la beauté de cette construction. On avance aussi dans un texte latin comme dans un roman policier : patience, rigueur, souplesse. Quant à l'acquisition du vocabulaire, au fronton de chaque texte est annoncé un programme lexical (" Se vêtir ", " Topographie : par monts et par vaux ", et, sortant des sentiers battus : " Couleurs : en blanc et noir ", " Export-import "). Ce programme est développé selon des démarches variées. A rebours de la plupart des manuels, ici " le " mot n'est jamais isolé : il entre dans des constellations, étymologiques, formelles, thématiques ; les mots ouvrent, par des arrêts sur image, sur la vie politique, religieuse, philosophique à Rome, mais aussi sur leur "héritage " en Occident. Pour chaque texte, on évite les accumulations stériles de mots traduits au fil de l'eau dans tant de manuels. Ici, le parti pris est d'apprendre intelligemment le vocabulaire : on " s'enracinera " dans les éléments invariants, en valorisant leur reconnaissance par tous les moyens, y compris graphiques ; à la suite de chaque texte, on trouvera une rubrique " Au jardin des racines ". Les textes eux-mêmes sont commentés sous telle ou telle facette dans de brèves notices. Pour en approfondir les enjeux, une courte bibliographie. Julien ALIBERT, agrégé de Lettres classiques, est professeur de classes préparatoires aux Grandes Ecoles au lycée Frédéric Mistral en Avignon. Patrice SOLER, agrégé de Lettres classiques, a été Inspecteur général des Lettres, après avoir été professeur de classes préparatoires aux Grandes Ecoles au lycée Louis-le-Grand.

11/2022

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Franc-maçonnerie

Francs-Maçons : réalité, influence, histoire, avenir

Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? Ont-ils une moralité? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Elite d'influence, système obsolète ou école dite de sagesse qui deviendrait un ensemble de clubs d'affaires, que représente la franc-maçonnerie mondiale et française en particulier ? De quoi se comporte-t-elle et qu'y fait-on ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. L'auteur, franc-maçon de Haut-Grade, présente la franc-maçonnerie et ses membres en leur évolution, aborde les questionnements, les sujets qui dérangent, les caractéristiques et une diversité méconnue. Il s'interroge sans tabou sur les réalités, les activités et le futur, en toute transparence. Le sujet alimente les conversations, suscite les oppositions, intrigue ou laisse indifférent. Le propos de ce livre n'est ni de défendre la franc-maçonnerie ni de l'attaquer, mais de la décrire à travers sa réalité. Elle n'est pas née en 1717, a été d'obédience catholique, anglicane ou protestante, a prospéré dans le monde entier ou presque. Elle connaît des problèmes, à commencer son image et elle génère des inquiétudes. Elle se répartit en deux pôles dont l'un occupe 95 pourcents des Loges au niveau international. Elle n'est pas anticléricale bien qu'une partie de la franc-maçonnerie continentale ait opté pour une autre approche de la mouvance anglo-saxonne. Nombre de Francs-Maçons déclarent croire en un Dieu révélé. D'autres ont pris de la distance. L'excommunication les frappe depuis 1738. Les loges véhiculent une réputation de réseaux. Elles semblent très masculines et demeurent entourées d'une sorte de secret qui nourrit tout et son contraire. Chacun peut solliciter d'entrer en Loge, mais les réunions se déroulent à huis clos.

02/2022

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Développement personnel

La méthode Ikigai. Découvrez votre mission de vie

Pourquoi je me lève le matin ? Quelle est ma vraie passion dans la vie ? Alors que l'art de vivre japonais est tendance, l'ikigai est une méthode puissante pour découvrir " sa mission de vie ". L'ikigai, trouver le sens de sa vie. Littéralement, ikigai est " ce pour quoi il vaut la peine de vivre " ; c'est, pour chacun, le sens de sa vie, le moteur de son existence, la boussole qui oriente ses choix. Il résulte d'un savant équilibre entre nos passions, notre rapport au monde, nos besoins et notre travail. D'après les Japonais, nous possédons tous un ikigai – qui évolue à chaque étape de notre vie –, même si nous n'en avons pas conscience. Le storytelling, un voyage au coeur de soi avec les experts de l'ikigai. Après un premier best-seller mondial sur l'ikigai et le secret de la longévité des Japonais, les auteurs livrent dans ce nouvel opus la méthode pratique pour trouver sa passion et la faire vivre au quotidien. Conçu comme un voyage initiatique à travers trois lieux emblématiques du Japon (Tokyo, Kyoto, et le sanctuaire shintoïste d'Ise), ponctué de réflexions, d'échanges et de récits sur le Japon d'hier et d'aujourd'hui, ce livre embarque le lecteur dans l'exploration de son histoire personnelle (passé, présent, futur), à la recherche de son ikigai. La méthode, un parcours en 3 temps et 35 étapes. Voyage dans notre futur [depuis Tokyo] : 14 techniques pour définir où l'on va, découvrir sa passion, se fixer des objectifs, initier de grands projets personnels et les accomplir. Voyage dans notre passé [depuis Kyoto] : 6 exercices pour comprendre d'où l'on vient, redécouvrir ses origines, ses passions d'enfant, et faire de ses expériences et des leçons du passé un tremplin pour l'avenir. Voyage dans notre présent [depuis Ise] : 15 exercices pour vivre son présent, entrer dans le " flow " et cultiver le bonheur au quotidien. La boîte à outils. A chaque étape, un exercice pratique inspiré de la sagesse japonaise et des études les plus récentes dans le domaine du bien être : " la pensée Shinkansen [ou TGV] ", " la règle du 80/20 ", " le pouvoir des enfants ", " l'art du haiku ", " Koan ou le pouvoir de la pensée latérale ", " Kaizen ou l'amélioration continue "...

03/2018

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Histoire de la musique

La Marseillaise

Allons enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé, (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) Français, pour nous, ah ! quel outrage Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s'armant contre nous. (bis) Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis) Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière, Et la trace de leurs vertus, (bis) Bien moins jaloux de leur survivre, Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil, De les venger ou de les suivre.

06/2021

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 1. La clef

Alors que la drogue a l'habitude de les faire planer, l'amour et la passion vont leur offrir de nouvelles sensations ! Yohann et Greg profitent de la vie en plongeant régulièrement dans un paradis artificiel grâce aux stupéfiants - tout l'inverse de leur sage amie Lena. Tous les trois se connaissent depuis longtemps et leur amitié est fusionnelle... Mais quand Yohann s'engouffre corps et âme dans l'amour, ce sentiment inconnu jusqu'alors pour lui, cet équilibre chavire, et les trois amis apprendront à leurs dépends que rien n'est jamais acquis, surtout en matière de sentiments... Quand l'amour vous atteint par surprise, tout peut basculer... Découvrez le premier tome d'une saga de romance qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière ligne. EXTRAIT Ce qui est magique, quand on est sous ecstasy, c'est qu'on aime tout le monde. Complètement désinhibé, un peu l'impression de vivre aux pays des Barbapapas. Tout est vaporeux, douillet, le monde est gentil, les gens aussi, c'est un véritable conte de fées sans les sorcières ou les méchants loups qui d'ordinaire sont là pour mettre le bordel et nous trucider. Non, sous ecstasy, c'est le bonheur, le monde est beau. Les gens sont beaux. Tout est beau, et moi, encore plus que d'habitude, même si je n'ai pas un ego surdimensionné au quotidien. Ce soir, je me sens irrésistible, mais au dernier feu tricolore du boulevard de Montparnasse, je scrute quand même mon reflet dans le rétroviseur pour m'en assurer. Mon téléphone continue de m'avertir que des messages arrivent, il fait son boulot, brave bête. Je jette un bref coup d'oeil, pas pour les lire car je m'en fiche pas mal, mais pour voir si Greg est arrivé. La photo reçue à l'instant me donne la réponse, puisque je peux y voir mes deux amis, Greg et Dimitry, une flûte de champagne à la main et un pouce levé. A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Théâtre - Pièces

La Sainte-Recommence. Pièce en un acte

Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier 2006) ; "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017) ; "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020) ; "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). A ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.

01/2023

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Romance sexy

Too Hot to be the Boss

Entre pression et tentation, un jeu dangereux qui peut tout détruire sur son passage... Anna, jeune femme carriériste, vient enfin d'obtenir la promotion qu'elle convoitait depuis des années. Un concours de circonstance ? Peut-être, mais pas seulement. Ces dernières années, elle a tout sacrifié pour ce boulot : son temps, son énergie et une bonne partie de sa vie sociale. Mais tout ceci n'aura pas été pour rien. Elle est désormais la toute nouvelle manager de Peaceful Yards. Projet phare de la société de promotion immobilière new yorkaise pour laquelle elle travaille depuis 6 ans. Une révolution dans son secteur, mais aussi une pression incroyable sur ses épaules, car c'est une opportunité décisive pour sa carrière. Mais c'était oublier Matthew, le responsable des relations publiques qu'elle doit faire rentrer dans les rangs. Sous ses airs d'Apollon charmeur, il est très arrogant et il va mettre ses nerfs à rude épreuve. Il la cherche, il sait le pouvoir qu'il a sur les femmes... Anna se laissera-t-elle tenter ? Cette attraction dangereuse sera-t-elle forte au point de nuire à ses ambitions et la discréditer auprès de sa direction ? Une chose est sûre, Matthew ne fera rien pour lui faciliter les choses, bien au contraire... - Avec Casey c'était une chose, avec moi ça sera autrement, et ça sera ton tour d'apprendre à écouter. Il se lève lui aussi, je tremble instinctivement. Il fait une bonne tête de plus que moi. - Autoritariste avec ça. Tu ferais bien de baisser d'un ton, sans moi, vous ne pouvez rien faire. Il me menace ? ! Le pire, c'est que j'ai bien peur qu'il ait raison. On a besoin de lui pour le gala d'ouverture. Et faire imploser l'équipe dès le premier jour de ma prise de poste ne me gagnera certainement pas la confiance des associés. D'un autre côté, quel genre de boss s'écrase devant ses équipes ? Je lui en veux terriblement de me mettre dans cette situation impossible. Je le regarde durement, mais l'animal tient sans broncher. Et le vert profond de ses yeux commence à me troubler... pour le cacher, je lui réponds d'un ton le plus glacial possible. - Tu te surestimes, Matt.

09/2021

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Littérature française

Fresque et Mosaïque

Au détour d'un des instantanés qui composent ce livre, l'auteur, citant Heine qui dépeignait ainsi Fourier, parle de sa "pauvreté providentielle" d'écrivain, qui, paradoxalement, "enrichit" sa vie, en lui permettant de ne pas manquer les fugitives années d'enfance de ses deux filles. Pourrait-on trouver un exemple plus concentré et plus éloquent de l'esprit de l'ouvrage de Xavier Bazot ?? Oui ? : à chaque page, voire à chaque phrase, tant son écriture ramassée, circulaire et comme lovée sur elle-même, réalise l'union de la partie et du tout, du transitoire et du durable. Visiblement réalisés sur une durée très longue, une vingtaine d'années, et autobiographiques, ces coups de sonde aléatoires auxquels la prose confère leur nécessité, restituent à des intervalles variables et sans respect de la chronologie la vie de famille de l'auteur, de sa compagne "Mina", d'"Armance" et de "Lamiel", dans un appartement d'un vieil immeuble parisien quasi abandonné. La venue au monde de l'aînée donne le point de départ, un déménagement forcé amène la fin. Entre ces deux pôles, Xavier Bazot aura eu le temps d'enregistrer les curiosités du devenir de ses filles, d'écorner quelques normes du fonctionnement familial, conjugal, amical et social, et d'épingler les paradoxes et les inconstances de certains "caractères", à commencer par le sien. Difficile de voir à quel point un voile de fiction brouille la réalité - qu'importe ?? Invention ou vécu, cette prose tendue, segmentée, minutieuse et parfois précieuse recrée son objet, évoquant une main délicate qui inspecte un tiroir recoin après recoin jusqu'à l'avoir vidé soigneusement, exhaustivement de son contenu. Scènes de la vie conjugale, tableaux parisiens, apophtegmes, anecdotes, historiettes, récits de rêves, dits d'enfants, autoportraits en écrivain : une seule et même voix, tendre quoiqu'en sourdine, distante mais jamais détachée, hautement individuelle donc intempestive, voire subversive, dépouillée de tout lieu commun, informe cette réjouissante variété d'observations. "Je suis capable de véritables élans du coeur, envers des personnes que je ne connais pas, avec lesquelles je vis dans une authentique fraternité, dont je me sens l'exact contemporain, tels Osamu Dazai, Jean Rhys, Robert Walser..." Avec ce livre, Xavier Bazot s'incarne lui aussi dans son écriture, et lui donne un sensible surcroît de présence.

08/2021

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Police

Les réseaux secrets de la police. Loges, influence et corruption

La police est constituée de chapelles qui souvent s'ignorent, quand elles ne se font pas la guerre. Cela laisse une grande latitude aux réseaux plus ou moins secrets, souvent transversaux, en leur permettant de tisser des liens. Une habitude qui remonte à la Résistance et qui s'est solidifiée à l'époque du SAC, le service d'action civique, à la botte des gaullistes, où se côtoyaient des policiers de tous grades. Une kyrielle d'affaires de ripoux ont marqué l'histoire de la police sous la Ve république, avec un terreau commun : les liens occultes noués dans le secret des loges ou ailleurs. Et avec un moteur récurrent : l'argent, les prébendes, l'influence. Ce sont ces affaires que ce livre rassemble, avec à l'appui les témoignages de nombreux acteurs de premier plan, gardiens de la paix, commissaires ou préfets. Une histoire de la Place Beauvau à travers ses réseaux. De Daniel Voiry à Daniel Beaulieu, du brigadier-chef qui régnait sur la Préfecture de police de Paris au début des années 80 à la loge Athanor, un scandale qui a éclaté en 2020, ce livre raconte 40 ans de coups tordus dans la police, sur fond de loges maçonnes, de réseaux en tous genres, syndicaux, politiques, corses, sportifs... Parfois la dérive est allée jusqu'à laisser des cadavres en chemin. Certains réseaux sont plus inoffensifs, mais non moins actifs, que ce soit celui des policiers originaires de l'île de Beauté ou celui des amateurs de rugby, sans oublier celui des Sarko boys, héritier du clan Pasqua, ou celui des fidèles du Grand Orient, dans l'orbite de la gauche socialiste. La franc-maçonnerie a toujours été très vivace parmi les membres des forces de l'ordre. Pendant la guerre d'Algérie, elle s'est particulièrement illustrée dans la lutte contre l'OAS. La maçonnerie offre un écrin dans lequel les hiérarchies officielles sont bousculées : le brigadier-chef peut y donner des ordres à un préfet. De quoi perturber, susciter des anomalies et expliquer bien des nominations... surtout lorsque le ministre de l'Intérieur lui-même est un maçon qui s'affiche, on l'a vu notamment avec Gérard Collomb. Frédéric Ploquin est journaliste, spécialiste de la police et du grand banditisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, Les Narcos français brisent l'omerta (Albin Michel, 2021), La peur a changé de camp (Albin Michel, 2018)

10/2023

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Littérature française

Une si jolie petite ville

Lorsque Gilles-Antoine Descroix se promène, il n'est jamais seul, ses rêves le tiennent toujours par la main. S'il aperçoit une maison qui paraît inhabitée dont les volets sont fermés, il imagine ce qui a pu se passer dans ses pièces dont la seule clarté est celle des souvenirs. Les idées et les mots s'entrecroisent déjà dans la trame d'une histoire naissante. Des mouvements, des objets et des sons irréels prennent forme. Des ombres glissent sur les sols ou contre les murs. Des portes s'ouvrent et se ferment. Une armoire ici, une commode là, une alcôve sombre, le secret d'une cave enfouie telle une tombe. Des silences, des chuchotements, des paroles à voix basse, des conversations, parfois des rires, des pleurs ou des cris envahissent son esprit. La réalité des chimères offre-t-elle la véracité à ce qui reste un conte ? Ce jour là, Gilles-Antoine Descroix flâne dans les rues d'Ambert. Il lui semble que la grande demeure bourgeoise entièrement close qu'il voit devant lui a quelque chose à lui raconter. Parvenu devant le portail de fer, il la regarde mais il a le sentiment que c'est elle qui l'observe. Le rez-de-chaussée est dissimulé par la végétation qui n'a pas cessé de vivre. Il voit la bâtisse d'une teinte différente. Alors, il la reconstruit en lave de Volvic, la transporte dans un autre lieu de la ville. Elle est maintenant proche de la Dore, c'est plus calme, d'autant qu'en reculant le temps d'un siècle et demi les prés tiennent encore la place des constructions que nous connaissons aujourd'hui. C'est décidé ! Nous sommes en 1860, Louis-Napoléon Bonaparte est empereur des Français depuis huit ans, on chante "le temps des cerises" de Jean-Baptiste Clément. La "maison noire" est en vente. C'est un homme venu de loin qui l'achète. Son majordome peu ordinaire est inséparable de son guépard, de sa chèvre et de son faucon. Les habitants se posent des questions. Souvent, ils s'inventent les réponses pour en faire parfois des vérités. Mais pourquoi ces mystérieux étrangers, arrivés d'un ailleurs inconnu, ont-ils décidé de venir vivre dans une si jolie petite ville ?

08/2013

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Histoire de France

Dans le secret des archives britanniques. L'histoire de France vue par les Anglais 1940-1981

Qui mieux que nos meilleurs ennemis pour comprendre les soubresauts de l’histoire de France ? De ce côté-ci ou de ce côté-là de la Manche, ambassadeurs, conseillers diplomatiques ou agents secrets britanniques ont noirci des milliers et des milliers de notes et de télégrammes pour relater, quasiment au jour le jour, l’actualité française. Informations confidentielles, analyses et recommandations doivent aider le gouvernement de Sa Majesté à mener avec finesse le subtil pas de deux qui se joue depuis des siècles avec ces sacrés Français. Les auteurs ont ainsi choisi parmi ce véritable trésor que constituent les National Archives une quarantaine de documents exceptionnels qui traitent des grandes heures de notre histoire (la guerre, la décolonisation, Mai 68) mais aussi de faits moins connus qui ont marqué la mémoire collective, par exemple, les obsèques du général de Gaulle ou la maladie de Georges Pompidou. Ce qui frappera les lecteurs, c’est la liberté de ton de ces écrits, comme si nous redécouvrions avec stupeur des faits pourtant familiers. Tout commence avec la chute de la France au printemps 1940 à travers le récit poignant de l’ambassadeur britannique qui doit fuir, avec le gouvernement français, à Tours et à Bordeaux. Des officiers de renseignement sont bien sûr dans le bocage normand les jours suivants le D-Day pour collecter un maximum d’informations sur l’accueil du général de Gaulle par les populations. On y suit encore les procès de Pétain et celui de Laval, « fable décevante » selon les mots du diplomate chargé d’envoyer chaque jour un compte-rendu au Foreign Office. Les auteurs ont également mis à jour des pépites insolites. En 1970, une note est remise au chancelier de l’Échiquier qui doit se rendre en visite à Paris. Son objet est de dresser le portrait de Valéry Giscard d’Estaing : « les performances, les ambitions et les possibilités de monsieur Giscard sont presque trop belles pour être vraies ». Qui a loué la clairvoyance des Anglais ? De la première apparition dans l’histoire anglaise du colonel Charles de Gaulle, « fervent partisan de l’attaque » dès la déclaration de guerre, à l’élection du « romanesque et hédoniste » François Mitterrand en 1981, notre histoire défile ainsi sous l’œil étonné et souvent caustique de nos si terribles voisins.

09/2012

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Policiers

Bird est vivant !

Le pianiste de jazz Evan Horne est de retour après une année de repos forcé, à la suite d’un accident de voiture dans lequel il a failli perdre l’usage de la main droite. La chance semble de nouveau lui sourire en la personne d’un producteur qui lui propose un contrat ; quant à son autre vie – à savoir la résolution d’affaires criminelles -, elle se rappelle bientôt à lui. En effet, son vieil ami le lieutenant Dan Cooper, de la police de Santa Monica, lui demande de venir sans délai sur une scène de crime. Le saxophoniste Ty Rodman a été assassiné dans sa loge. Le miroir de la coiffeuse est maculé de l’inscription : « BIRD LIVES ! » et on a trouvé près du cadavre un lecteur de CD qui jouait en boucle le célèbre morceau de Charlie Parker Now’s The Time. De plus, l’assassin semble s’être acharné sur le sax de Rodman. Détail encore plus troublant : la victime a été tuée un 12 mars, jour anniversaire de la mort de Charlie « Bird » Parker.Le faisceau de références à la légendaire figure de proue du be-bop se resserre encore quand Evan Horne apprend que d’autres musiciens de jazz connus ont été retrouvés morts dans des circonstances similaires et à des dates toutes liées à Charlie Parker et à son trio.Mû par un fanatisme musical, l’assassin aurait-il frappé les tenants d’un jazz plus commercial afin de les punir de s’être écartés de la grande lignée des maîtres du bop ? C’est ce qu’Evan Horne va s’efforcer de déterminer au fil d’une enquête qui réjouira les amateurs de jazz, toutes tendances confondues.Comme la précédente aventure d’Evan Horne publiée chez Rivages (Sur les traces de Chet Baker, Rivages/noir Nº 497), celle-ci mêle agréablement la résolution du mystère et l’érudition musicale, sans que cette dernière pèse le moins du monde sur l’histoire. Par la voix de son pianiste californien, Bill Moody – lui-même batteur de jazz – n’a pas son pareil pour planter le décor de la scène jazz présente et passée, entre humour et soupçon de nostalgie.Un livre qui donne furieusement envie de ressortir quelques disques des étagères ou de courir en acheter.

03/2010

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Théâtre

Grande et petite histoire de la Comédie-Française. Le siècle des Lumières 1680-1799

" Si je me suis lancé dans la rédaction de ces textes - et avec quel bonheur ! -, c'est d'abord que la passion du théâtre n'a cessé de m'habiter depuis l'enfance. C'est aussi que j'avais très envie de me retremper dans l'histoire de ce théâtre, qui se confond depuis plus de trois siècles avec celle de la nation : comme elle tumultueuse, comme elle aussi harmonieuse et déchirée, comme elle enfin riche en personnalités puissantes ou gracieuses, complexes ou singulières. Enfin, je n'ai pu résister à l'attirance que la Comédie-Française a toujours exercée sur moi. je ne connais aucun lieu où présent et passé, rêve et réalité s'entremêlent avec plus de poésie. Comme si la magie de la scène répandait ses sortilèges sur tout ce qui l'environne. Pour moi, nulle hésitation possible : cette histoire ne pouvait s'écrire autrement qu'en dialogues. Trois éléments étaient donc nécessaires un thème, des personnages, un décor. Pour les thèmes, je n'avais que l'embarras du choix entre les grandes dates, les événements majeurs, les figures marquantes qui ont jalonné son destin, depuis la création des Comédiens du Roi en 1680 jusqu'à la réconciliation générale du 30 mai 1799, après la tourmente révolutionnaire. Quant aux personnages, la plupart sont historiques, certains de mon invention. Si j'ai pris quelques libertés avec ce que disent les uns et les autres, en revanche les faits rapportés sont tous rigoureusement exacts. Restent les cadres de l'action que j'ai voulu aussi variés que possible. Ainsi, vous pourrez assister à la guerre des Comédiens-Français et Italiens, entendre Voltaire prodiguant ses conseils au jeune Lekain, savourer votre chocolat au Procope où se fomentent les cabales, vous glisser dans le salon de Mme Geoffrin où se commentent les dernières pièces, dans l'alcôve de Mlle Clairon où se bousculent ses adorateurs, ou dans la loge de Mlle Saint-Val qui ne décolère pas contre sa rivale, Mme Vestris. Vous assisterez à une répétition du Barbier de Séville, sous la direction de Beaumarchais, et à l'apothéose de Voltaire en 1778 ; vous entendrez le marquis de Sade se plaindre des comédiens, Robespierre défendre leurs droits, Olympe de Gouges les houspiller vertement. Et bien d'autres choses encore, qui vous feront vivre dans l'intimité du Théâtre-Français au siècle des Lumières, devant et derrière le rideau. " M. L.

04/2006

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Histoire internationale

Kosovo. Une guerre juste pour un Etat mafieux

La première guerre de l'OTAN a été menée au nom des droits de l'homme : frapper fort pour "prévenir un génocide" et stopper les troupes serbes menaçant des populations civiles. Elle était pourtant illégale. Pendant 78 jours, au printemps 1999, l'Alliance emmenée par les États-Unis a bombardé la Serbie, y compris le Kosovo, alors sa province, avec le soutien enthousiaste de la plupart des intellectuels et médias français. La même Alliance, soutenue par l'Europe, a détaché de la Serbie le Kosovo pour en faire, en 2008, un nouvel État qu'elle a adoubé. Quatorze ans après, où en est le Kosovo "démocratique" et "pluri-ethnique" ? Voici un droit de suite - un de plus - dont nous avons été privés. En dépit de ses déclarations d'autosatisfaction, la communauté internationale a failli. Une véritable purification ethnique a débarrassé le Kosovo d'une grande partie de ses minorités (en premier lieu, serbes et roms), au lendemain de l'intervention de l'OTAN et en 2004. Au centre des trafics dans les Balkans, le nouvel Etat est dirigé par les leaders issus des rangs de l'UÇK, l'ancien mouvement indépendantiste armé, hier encore présentés comme les "combattants de la liberté", et aujourd'hui connus pour leurs liens avec le crime organisé. Pierre Péan démontre la terrible duplicité de la communauté internationale, États-Unis en tête. Tous, Américains, Britanniques, Français et Allemands, savaient parfaitement à qui ils avaient affaire ; leurs services ont souvent appuyé ou formé militairement plusieurs des leaders de l'UÇK. L'auteur révèle que la France mena de facto une politique à double face pendant et aussitôt après la guerre. Depuis, ni Washington ni Paris n'ont jamais voulu désavouer leurs anciens protégés. Même la justice internationale et l'ONU ont été entravées. Voilà comment un effrayant trafic d'organes, mis au jour dès 2003 par des membres de la Mission d'administration du Kosovo de l'ONU, a été étouffé pendant sept ans. Pourtant, le constat, effroyable, des exactions et crimes commis ou couverts par le nouveau régime est abondamment documenté par nombreux enquêteurs internationaux, magistrats et agents de services de renseignement présents sur le terrain. Pierre Péan est allé à la rencontre de ces victimes ignorées par l'opinion internationale. Ce livre lève un coin du voile.

05/2013

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Littérature française

Le bleu

Le 11 août, Lomé, Togo. Ce matin-là ou ce soir-là, la lumière était particulière. Elle n'était ni jaune clair comme celle d'un soleil d'Est ni même rougeâtre alors qu'il tombe sur l'Atlantique. A l'horizon, tout était roux, des feuilles des baobabs jusqu'à la route poussiéreuse de la ville. J'avais pourtant déjà été surpris par les couleurs du ciel, allongé sur ma natte en plastique, mais jamais comme ce onze août. J'avais alors décidé que ce serait un jour important, un moment qui allait bouleverser ma vie à tout jamais et qui me permettrait de rompre avec mon existence " d'hier ". Ce ciel, que je regardais sans cesse et depuis si longtemps, m'ordonnait à présent de partir loin, sans rien prendre avec moi, juste peut-être de quoi m'allonger et mon sac-à-dos orange. Ayo est atteint d'une maladie ; il est aveugle d'une couleur. Il n'a rien fait pour la provoquer ; elle survenue en un éclair, violemment et sans qu'il n'ait pu le prévoir. Sans attendre, il décide, à onze ans, de chercher un remède à sa maladie. Il part ainsi sur les routes du Togo, son pays natal, pour ensuite voyager à travers l'Afrique. Il se perdra parfois mais sans faillir à la promesse qu'il s'est faite : guérir. L'histoire ne s'arrête pas là ! Ayo a vécu avant d'être malade ; il a vécu à côté de Pierre et de Madame Duchêne, des personnes qui l'ont enrichi et qui lui ont donné une force peu commune. Oui, avec eux, Ayo a repoussé les limites du mot "espoir". Mais il devra attendre quelques années pour connaître le secret de sa guérison. Où ? Chez Mama, la grande prêtresse de Togoville. Enfin...c'est ce qu'il croit, parce en vérité, l'aventure ne fait que commencer. En effet, à Bamako, au Mali, quelqu'un vient d'atterrir ; elle s'appelle Lincar. Lincar quitte son pays, la Belgique, pour partir enseigner le français dans un lycée de le capital malienne. Elle sort tout juste de l'université. Ayo, lui, a bien grandi ; il est un jeune homme. Le hasard, du moins en apparence, les fait se rencontrer. Un autre chemin s'ouvre alors à eux...

09/2017