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Histoire internationale

L'impertinent du Cambodge. Entretiens avec François Ponchaud, homme de foi

Comment se dessine une vie ? Au fil de quelles rencontres, de quelles émotions, de quels détours ? Enfant d'une famille modeste mais heureuse, brillant à l'école, François Ponchaud grandit avec le destin tout tracé de devenir prêtre, chez lui, en Savoie. Mais la vie s'en mêle. Un temps parachutiste pendant la guerre d'Algérie, son karma de missionnaire l'envoie au Cambodge pour une longue histoire d'amour. L'homme est passionné, toujours en action, entre rebellion contre l'injustice, d'où qu'elle vienne, et compassion pour les faibles. En 1977, le père Ponchaud est le premier à dénoncer le crime inouï des Khmers rouges avec Cambodge année zéro. Il est le témoin stupéfait de ce moment dramatique de l'Histoire, mais son livre se heurte à l'incompréhension du monde. Au fil d'entretiens menés en France et au Cambodge par Dalle Cuypers, auteure de Tourments et merveilles en pays khmer (Actes Sud, 2009), la personnalité et l'engagement de ce missionnaire pas comme les autres se dévoilent : avec ses colères contre l'arrogance des puissants, avec son infini amour pour le peuple des rizières, avec les exigences de son apostolat chrétien en milieu bouddhiste, avec la gageure intellectuelle de traduire la Bible en khmer... Lorsqu'il parle du Cambodge où il vit depuis 1965, François Ponchaud sait de quoi il parle. Il aborde sans détour les sujets les plus délicats, dans le seul but de redonner aux Cambodgiens qu'il côtoie la dignité de l'existence. Pour qui s'intéresse à ce pays parmi les plus attachants du monde, ce livre est peut-être le meilleur des guides par l'un de ses plus fins observateurs.

05/2013

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Littérature coréenne

Itinéraire d'enfance

Paru en 1985 au Viêtnam, alors que la publication des livres de Duong Thu Huong y était encore autorisée, ce roman de formation remporta un énorme succès. II est pour la première fois traduit en français. Duong Thu Huong y évoque les tribulations d'une gamine espiègle et entreprenante à la fin des années cinquante. Bê a douze ans, sa vie dans le bourg de Rêu s'organise entre sa mère, ses amis, ses voisins et ses professeurs. Son père, soldat, est en garnison à la frontière nord. Mais parce que son caractère est déjà bien trempé et qu'elle ne supporte pas l'injustice, elle prend la défense d'une de ses camarades abusée par un professeur, et se voit brutalement exclue de l'école. Révoltée, elle s'enfuit de chez elle, avec sa meilleure amie, pour rejoindre son père. Commence alors un étonnant périple : les deux adolescentes, livrées à elles-mêmes, sans un sou en poche, voyagent en train, à pied ou en autobus, à travers les montagnes du nord, peuplées par les minorités ethniques. Elles finiront par arriver à destination, après des aventures palpitantes et souvent cocasses : Bê la meneuse, non contente d'avoir travaillé dans une auberge avec son amie, tué le cochon, participé à la chasse au tigre, va également confondre un sorcier charlatan et jouer les infirmières de fortune. Au fil des mois et des rencontres, l'adolescente grandit, mûrit, et fait l'apprentissage de la liberté. Duong Thu Huong avoue avoir donné beaucoup d'elle-même à son héroïne... C'est un véritable roman d'éducation que ce livre limpide et captivant qui, dans un festival de sons, d'odeurs, de couleurs et de paysages, dépeint la réalité du Viêtnam après la guerre contre les Français.

05/2007

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Littérature française

Ils manquent toujours à l'Appel. Des enfants de déportés en quête de mémoire

Dans son deuxième ouvrage, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous invite à retrouver les membres de sa famille, Résistants morts en déportation, afin que leur souvenir reste parmi nous, en particulier celui de ce père qu'elle n'a pratiquement pas connu, décédé alors qu'elle n'avait que trois ans. La petite fille grandit en affrontant les préjugés de l'entourage, toujours prompt à plaindre "les pauvres petits..." : Marie José et son frère que leur mère élève seule. Devenue adulte, Marie José n'oublie pas ce père disparu trop tôt, et n'aura de cesse de rechercher la moindre information à son sujet. Nous la suivons dans son inlassable quête, d'abord auprès de "Mamie", rescapée de Ravensbruck, puis de sa mère, murée dans le souvenir de son mari mort dans ses bras à 29 ans, et qui refusera pendant longtemps de partager ses souvenirs avec sa fille. Au fil des ans et des rencontres, ce seront d'anciens camarades de déportation qui livreront à Marie José des souvenirs parfois très fragmentaires mais néanmoins précieux. C'est ainsi que, petit à petit, bribe par bribe, à partir de divers témoignages, de lettres retrouvées, Marie José arrive à tracer en quelques traits une évocation plus qu'un portrait fidèle de ce père absent, mort peu après son retour de déportation des mauvais traitements subis dans les camps sous la barbarie nazie. Par ce travail, par cette quête, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous rappelle l'importance de la transmission de cette mémoire, tâche à laquelle elle se consacre assidûment depuis plusieurs années. Une mission qui nous concerne tous afin d'inscrire les histoires de nos proches dans l'Histoire, de perpétuer leur souvenir et d'honorer ainsi la mémoire de "ceux qui manqueront toujours à l'Appel".

05/2021

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Histoire internationale

Charles Quint. [biographie

Souverain des Pays-Bas à quinze ans, roi d'Espagne à seize, empereur d'Allemagne à dix-neuf, Charles Quint devint très jeune le maître d'un empire " sur lequel le soleil ne se couchait point ". Né en 1500, il assiste aux plus grandes découvertes de la Renaissance. Disciple d'Erasme, il aime Titien et les peintres italiens. Il se passionne pour les mondes nouveaux. Toute sa vie il cherche à conserver et à agrandir les territoires si différents dont il hérite. On a peine à imaginer que ses terres comprenaient l'Espagne brûlante, les Pays-Bas, des royaumes italiens... Charles Quint s'oppose à Soliman le magnifique, multiplie les alliances et les guerres avec le Pape, avec Henri VIII d'Angleterre, avec François Ier... A cheval ou en bateau, suivi par des carrioles de nourriture, de vêtements, d'œuvres d'art, de mobilier, il est tour à tour en Italie, en Bourgogne, dans l'Allemagne de Luther ; mais aussi à Alger et Tunis, qu'il conquiert ; enfin, il envoie ses hommes à l'assaut du Mexique et du Pérou... L'empereur voyage, rédige des milliers de lettres, aime, découvre et s'instruit, élève, honore ou déchoit. Il est aussi un des rares hommes de pouvoir à avoir choisi d'abdiquer. En 1556, ce prince qui sent que le monde nouveau n'est pas le sien, se retire au monastère de Yuste. Il y reste jusqu'à sa mort, tandis que son fils Philippe II règne. Avec talent et passion, Jean-Pierre Soisson nous emmène sur les pas d'un prince mystérieux, austère et aimant la vie, voyageant dans une Europe sans unité qu'il cherche à bâtir contre vents et marées.

01/2000

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Littérature Allemande

Une jeunesse à Berlin. Bilan provisoire 1926-1950

Dans la banlieue verte de Berlin, au cours des années 1930, un garçon rêveur grandit, perdu dans ses livres. Le royaume de son imagination n'a que peu à voir avec l'environnement immédiat ou avec le régime qui se met en place. Pendant que les haut-parleurs exaltent autour de lui la force virile, l'adolescent s'éveille à l'amour et n'écoute que sa fantaisie... Puis on lui colle sur la tête un casque de soldat. Il a 17 ans. Quatre décennies plus tard, un écrivain repart sur les traces de ses vingt premières années. Il s'en est fallu de peu que l'Allemagne nationale-socialiste, en s'écroulant, n'écrase son propre corps sous les décombres. C'est un survivant qui témoigne. Commencée dans l'Allemagne divisée, publiée en 1992 dans l'Allemagne réunifiée, l'autobiographie de Günter de Bruyn connaît un immense succès au lendemain de la chute du Mur. Elle révèle un auteur majeur chez qui l'humaine fragilité s'affirme, prise entre le double feu du nazisme et du stalinisme, comme une force propre à résister à toutes les épreuves - à commencer par celle du temps. Dans la constellation des témoins de l'Allemagne hitlérienne, de S. Haffner (Histoire d'un Allemand, Actes Sud, 2003) à Th. Bernhard (L'Origine, Gallimard, 2007), de M. Reich-Ranicki (Ma vie, Grasset, 2001) à H. -M. Enzensberger (Hammerstein ou l'intransigeance ; Un bouquet d'anecdotes - Gallimard, 2008 et 2022), de Bruyn, qui fit toute sa carrière en RDA, occupe une place à part. Ine ? dit en franc ? ais Suivi d'un essai d'E ? douard Michel, Un Gu ? nter stoi ? cien (ou` il est aussi question de Gu ? nter Grass, Pelures d'oignon, Le Seuil, 2007)

01/2024

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Histoire des idées politiques

De l'action directe suivi de L'idée dominante

Extrait : " Si vous choisissez la liberté, la fierté et la force de l'âme individuelle, et la libre fraternisation des hommes, comme le but que votre vie doit manifester, alors ne les bradez pas. Pensez que votre âme est forte et qu'elle tiendra le coup ? ; et lentement, au prix d'une lutte acharnée peut-être, la force grandira. Et le renoncement à des biens pour lesquels d'autres troquent la dernière possibilité de liberté deviendra facile. A la fin de votre vie, vous pourrez fermer les yeux en disant : " Je n'ai pas été contrôlé par l'idée dominante de mon époque ? ; j'ai choisi ma propre allégeance et je l'ai servie. J'ai prouvé par ma vie qu'il y a en l'homme ce qui le sauve de la tyrannie absolue des circonstances, ce qui, à la fin, conquiert et refaçonne ces circonstances, le feu immortel de la volonté individuelle, qui est le salut de l'avenir. " Il nous faut de tels hommes, des hommes qui s'engagent envers leur âme et qui s'y tiennent, non pas quand c'est facile, mais quand c'est difficile, quand l'orage gronde, quand le ciel est blanc et la foudre bleutée, quand les yeux sont aveuglés et les oreilles assourdies par la guerre des contraires, quand le ciel est plombé et que la grisaille ne se lève jamais. Tenir bon jusqu'au bout : voilà ce que signifie avoir une idée dominante, que les circonstances ne peuvent briser. Et de tels hommes font et défont les circonstances. " Voltairine de Cleyre est une militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912), connue pour son anarchisme sans adjectif et sa pensée-libre vaste, son féminisme et son engagement dans la révolution mexicaine.

03/2024

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Littérature francophone

Tout est Ori

A la manière de John Irving, Paul Serge Forest signe une fresque romanesque, métaphysique et sociale au coeur du clan de Lelarge, sur la Côte-Nord québécoise. Un premier roman sous la forme d'une saga familiale, admirablement maîtrisé et singulier. A Baie Trinité, sur la Côte-Nord du Québec, la famille Lelarge possède une très prospère usine de fruits de mer, qui fait leur fierté, leur fortune et assure l'économie de la presque totalité du petit village. A la mort de Rogatien, le chef de famille et de l'entreprise, Robert, son aîné, en reprend les rênes, bien décidé à faire florir leurs affaires au-delà des frontières. Le Japon convoite justement leur abondante production pour remplacer ses approvisionnements irradiés par la catastrophe nucléaire de Fukushima. Flairant la manne, Robert conclut un contrat colossal avec le Conglomérat des teintes, couleurs, pigments, mollusques et crustacés d'Isumi. Survient alors Mori Ishikawa, un mystérieux Japonais envoyé par le Conglomérat pour superviser la production, venant troubler l'apparente quiétude de la bourgade à l'écosystème déjà fragilisé par l'expansion de l'usine. Très vite, l'étrange personnage fait battre le coeur de Laurie, la fille cadette mélancolique et rebelle de Robert, en pleine quête adolescente d'elle-même et de sa place dans cet univers étriqué. A mesure que grandit l'attrait irrépressible de Laurie pour le jeune homme, une vague d'événements bizarroïdes survient aux alentours du village. Elle découvre l'" Ori ", une nouvelle couleur et toxine indescriptible dont Mori détient le secret, et ne tarde pas à comprendre le danger qui rôde autour de ce garçon énigmatique. Cette toxine lumineuse s'apprête à changer le cours de l'histoire de Baie-Trinité, et bien au-delà encore...

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Littérature française

Dentelle et salopette

Au moment de refermer les volets de la vieille bâtisse, la narratrice se souvient... Elle a 5 ans. Années 6O. Au manoir, le dimanche, elle s'appelle Lucienne, fille d'Emile Marsignac, riche industriel de l'Angoumois, un homme austère et distant qui la terrorise et jamais aucun mot n'est prononcé sur les absences prolongées de sa mère. En semaine, chez Mamé sa nourrice, on l'appelle Lulu et elle grandit libre au sein d'une famille bigarrée et exubérante. Il y a Paulo et Monique, les petits de l'assistance publique, Rodolphe le petit prince noir, Tatiche la douce et Solange qui règne sur la tribu. Il y a aussi Riri, Tintin, Youpette et tous les autres. " Ainsi, j'avais deux maisons, deux vestiaires, deux familles, deux dictionnaires et il me fallait sauter entre deux mondes... l'un tout chaud comme un marron, l'autre en eau comme un glaçon. Ca embrouille tout ça. Alors, je trouve que je ne méritais pas de me faire enguirlander quand il m'arrivait de me mélanger les pinceaux. C'était mon avis et aussi celui de Paulo qui disait : T'as qu'à le renvoyer chier ton père... " C'est le récit coloré d'une enfance qui se perd entre deux univers. C'est le roman de l'abandon, de l'absence, du chagrin traversé de fulgurants éclats de joie et de bonheur. C'est aussi la peinture d'une société corsetée de morale en train de changer. Comme Lulu, on passe du rire aux larmes et de la gravité à la légèreté. Comme Lucienne, on regarde l'enfant que l'on fut et l'adulte qui est devenu. Comme dans la vie en sorte.

04/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Brigantessa

Italie, 1848. Maria Oliverio, issue d'une famille paysanne calabraise, grandit dans une pauvreté qui l'empêche de déroger aux principes d'un monde sans avenir. Profondément déçue par les promesses de l'unification du pays, la jeune fille va devenir la redoutée Ciccilla, une brigantessa en quête éperdue de justice et de liberté, dont le nom, bien au-delà de la vallée, résonnera bientôt dans toute l'Italie. Giuseppe Catozzella relate l'épopée d'une grande héroïne italienne, qui bouleverse son destin pour honorer les idéaux de toute une nation. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. A propos de l'auteur Giuseppe Catozzella est un écrivain italien qui a étudié la philosophie à l'Université de Milan. Il a travaillé pendant dix ans comme consultant éditorial pour Arnoldo Mondadori Editore, puis, pendant cinq ans, comme rédacteur en chef de Giangiacomo Feltrinelli Editore. "La reine des brigandes". L'Obs " Une envolée historique, superbement menée, qui rend hommage à cette grande héroïne. " Page des libraires " Porté par une narration admirable empruntant quelque peu au genre du conte, ce roman, au plus près des faits historiques, nous accroche jusqu'à la fin. " Lire Magazine Littéraire " Pour la première fois, nous sommes confrontés à l'épopée d'une nation toujours sur le point de se faire. Catozzella a écrit ce livre dans un état de grâce. " Michela Murgia " Une lecture passionnante, un roman historique extrêmement dense. Un portrait d'un monde pauvre et brutal en quête de rédemption. " Simonetta Agnello Hornby " Chaque scène est vivante, chaque décor est crédible. Les personnalités sont convaincantes, bien définies. Mais la beauté naturelle de la Sila à laquelle appartient Ciccilla émerge tout particulièrement avec une certaine redondance, venant ainsi se greffer à la beauté de son âme. " Valerio Evangelisti, Tuttolibri

05/2023

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Sur les routes du jazz

Chroniques d'un passionné de musique Savez-vous ce qui relie la mort de Robespierre à la naissance du jazz ? A quoi ressemblaient les vocalises des pharaons ? Quel est le rapport entre un moine allemand du xve siècle et Louis Armstrong ? Après le succès de Sur les routes de la musique, adapté sur France Inter en 2022, André Manoukian nous livre de nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un genre musical qui prend racine en Afrique, grandit aux Amériques avec les esclaves donnant naissance au gospel, au blues, et qui revient sous forme de rumba congolaise ou d'afro-beat. André Manoukian nous initie à cet art et dévoile par touches les petites histoires qui font la grande musique. A propos de l'auteur Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste chroniqueur, André Manoukian nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Touche-à-tout insatiable, il multiplie les interventions dans des émissions musicales télévisées ou radiophoniques. Sur les routes de la musique, adapté en chroniques sur France Inter, a connu un large succès. " Un passionnant voyage au pays des notes. " Claire Laurent, Femme Actuelle " Absolument fascinant ! " Valérie Expert et Gilles Ganzmann, Sud Radio "D'une générosité sans fin et sans faille. [... ] Une petite anthologie de l'histoire de la musique jazz". Julien Naït-Bouda, Longueur d'ondes "Dans Sur les routes du jazz, André Manoukian retrace l'histoire du blues et du gospel, d'Addis-Adeba à la Nouvelle-Orléans, de Chicago à Broadway... " ELLE "Du quadrille au cake-walk, de Debussy à Miles Davis, de Paris à La Nouvelle-Orléans, l'auteur nous initie au jazz et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique. " Biblioteca Magazine

11/2023

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Littérature française

C'est une occupation sans fin que d'être vivant

A quarante ans, Anna meurt étranglée sur un chemin lors de son jogging matinal. Une mort violente et non élucidée. Issue de parents restaurateurs surmenés, elle grandit seule avec la brutale indifférence de sa mère, appelée La Duchesse. Anna combat en silence un destin qu'elle refuse. Son désir de fuir déclenchera des drames qui conduiront sa famille au bord du gouffre. Anna ne comprend rien au monde des adultes, à leur lâcheté devant la réalité. Après la noyade accidentelle de son petit frère Noé, dont sa mère la rend responsable, elle est placée chez une cousine lointaine à Paris. Anna se reconstruit chez Luce, célibataire sans enfant, dévoreuse de mâles, fumeuse insatiable, optimiste foutraque et joyeuse qui prendra en charge l'éducation de la jeune fille. Pendant quelques années, elles seront très liées. Anna va s'ouvrir au monde et espérer. Puis, dans les années 70, Anna trouve un travail et s'installe dans un appartement. Elle s'occupe, avec compassion, de son deuxième frère Edgar, pianiste qu'elle connaît à peine et qui débarque un jour chez elle. Anna découvre l'amitié bienfaisante de Lilly qui ne lui demandera rien. Elle attend le miracle qui lui permettra d'entrer dans la vie par une brèche offerte : l'amour d'un homme, sa certitude absolue. Anna intervient dans le roman avant sa mort, par le biais d'un journal dans lequel elle raconte, par fragments, des souvenirs, des sensations affleurant tels des tessons à la surface de sa vie. Elle confie ses vagabondages, teintés de panique et de désinvolture face à la douleur. Elle refusera finalement de séjourner dans sa peine, car c'est une occupation sans fin que d'être vivant.

02/2013

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CD K7 Littérature

Une brève libération

C'est une histoire française. Elle se passe pour l'essentiel à Paris, pendant l'occupation allemande, puis dans le maquis du Vercors où les résistants se battent dans la neige et le froid, jusqu'au dernier. Une histoire française, presque un roman, mais tout y est vrai, qui oppose deux France. Celle des Cossé-Brissac, le côté maternel de Félicité Herzog, dont la grand-mère May, aussi libre de son corps en privé qu'attentive aux conventions immuables de l'aristocratie en public, reçoit dans son hôtel particulier le Tout-Paris de l'occupation, le Tout-Vichy, de Paul Morand à Pierre Drieu La Rochelle, de Josée Laval (la fille de Pierre Laval) à Coco Chanel. Une jeune fille grandit là, qui désapprouve en silence, puis désobéit, prisonnière de ce monde clos, rétive cherchant à s'échapper par l'intellect et le plaisir. Cette belle adolescente promise à un mariage de l'entre-soi se nomme Marie Pierre de Cossé-Brissac. C'est la mère de l'auteure. L'autre France, c'est celle plus lumineuse, jeune, bravache, idéaliste, de la résistance par les idées et par les armes. Un grand bourgeois juif parisien envoie son jeune fils en province. Celui-ci rejoint le maquis du Vercors. L'intellectuel rompu aux joutes de l'esprit apprend à tirer, se cache dans les grottes, combat en montagne. Il se nomme Simon Nora, rebaptisé " Kim " dans son réseau. A la fin de la guerre, seul survivant du massacre de la grotte aux fées, il revient auréolé de courage. L'aristocrate de haute lignée rencontre alors l'héritier des héritiers du judaïsme. Deux aristocraties au fond, mais que tout oppose. Le drame qui se joue dans ce roman haletant, cette fresque guerrière sous les hauts portraits d'ancêtres et dans les forêts où les SS fusillent les héros, atteint son sommet.

08/2022

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Esotérisme

Une vie, un parcours, une histoire

Voici ton jour ... L'essence de toute vie est la prédestination, l'essence de toute réussite est la Prédisposition ensuite arrive toujours l'heure d'une prise de conscience responsable qui marque le début d'une nouvelle naissance qui permet à l'être mûri et grandit qui vit en chacun de nous d'écrire son histoire. Nous avons le privilège d'avoir la vie, d'être vivant ce qui représente déjà notre éligibilité à avoir la vie que nous pouvons rêver, car effet nôtre existence sur terre n'est pas le fruit du hasard mais plutôt l'exécution d'un plan dont nous faisons partie et devenons acteur principal au fur et à mesure que nous accédons à la connaissance de la vérité. Cette connaissance qui constitue nôtre force et capacité à orienter comme nous le croyons au fond de nous, nos vies et les éléments qui les composent. Nôtre parcours de vie serait en ce moment quelque chose de voulue et non de subie ou d'imposée par les éléments qui échappent totalement à nôtre contrôle. Etant l'acteur principal de nôtre vie nous avons la possibilité de concevoir et de réaliser le scenario tel que nous l'avons conçu dans nôtre intelligence car c'est ça le livre de l'histoire de nôtre vie que nous écrivons chaque instant que nous vivons. Nous pouvons vivre en accomplissant des choses qui nous ferons exister après nôtre départ de ce monde physique. Ceci est l'opportunité que la vie nous accorde à tous, celle de réaliser des choses qui vont au-delà de la satisfaction de nos besoins personnels mais plutôt des choses qui resteront valables même pour les générations futures à la nôtre.

07/2021

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Littérature française

Rapatriement

" Quand on me demande si j'ai un village, je réponds la brousse. Une maison, un lieu de naissance ? La brousse encore, brousse pleine de sapellis, au bord du fleuve où se faufilent les serpents. Je ne les crains pas, j'en suis un. " Annabella Morelli, 23 ans, habite dans le Vieux Lyon, loin du Congo Brazzaville où elle est née. Elle est étudiante et se rêve poète. Ses parents : un ouvrier franco-italien, expatrié en Afrique pour chasser des chimères ; une femme congolaise aux longues tresses, devenue mère alors qu'elle était encore enfant. De sa mère, Annabella se rappelle seulement l'odeur du karité et son mascara bleu. Elle se souvient aussi des danses endiablées, des éclats de rire, de son père amoureux, toujours un verre de whisky à la main. Jusqu'au Noël de ses sept ans où la colère de son père explose et sa mère quitte le domicile familial. C'est la fin de l'enfance : Annabella grandit vite, dans l'ombre de son père et de ses excès, qu'elle quitte le bac en poche. Lorsqu'elle apprend la mort de ce dernier, resté en Afrique, son monde s'effondre pour la deuxième fois. Confrontée à la question du rapatriement du corps en France, Annabella enquête, se perd, fouille et démêle bien plus que ce qu'elle cherchait. Des portes s'ouvrent, des secrets de famille se réveillent, personne ne sera épargné, surtout pas elle-même. Dans ce premier roman époustouflant, inspiré de sa propre vie, Eve Guerra nous emmène de Lyon à la côte Atlantique française, du Congo au Cameroun en passant par le Gabon, avec une plume audacieuse, des images-choc et un humour impitoyable. Une histoire d'exil, d'amour et de mensonge. Du tempérament à revendre. Et la naissance d'une écrivaine.

01/2024

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Romans historiques

Richard Coeur de Lion. Le Conquérant

Le fils préféré d'Aliénor d'Aquitaine, Richard Coeur de Lion peut être regardé comme le digne héritier de sa mère. Né en Angleterre, il vivra la majeure partie de son existence en France et ne parlera jamais un mot d'anglais, ce qui fera qu'il sera vu comme "le plus Français des Rois d'Angleterre". Très jeune, Richard fait preuve d'une très forte personnalité. Dans ses veines coule le sang de Guillaume le Troubadour, son ancêtre aquitain, et le sang normand de Guillaume le Conquérant, son ancêtre normand. Adolescent, il va se rebeller contre l'autorité excessive de son père, Henri II Plantagenêt. Menant une guerre sans merci avec ses frères contre leur père, il est finalement obligé de se soumettre au patriarche. En 1189, Richard devient enfin Roi d'Angleterre. Duc de Normandie, duc d'Aquitaine et de Gascogne, comte de Poitou, comte d'Anjou, du Maine et de la Touraine, le jeune souverain est à 32 ans à la tête de l'immense Empire Plantagenêt et doit se mesurer à Philippe Auguste, le Roi de France, décidé à combattre le Coeur de Lion, par tous les moyens, jusqu'à la mort, afin de récupérer l'Empire Plantagenêt pour mieux agrandir le royaume de France. Dix ans durant, Capétiens et Plantagenêts vont se faire une guerre sans merci. Décidé à tirer son héritage vers le haut, Richard Coeur de Lion, au caractère indomptable, va s'efforcer de mener son ambition pour faire fructifier son Empire afin de rester l'un des plus grands souverains du XII e siècle. Après "Moi Richelieu", "Aliénor d'Aquitaine" et "Jean sans Terre", Eric Leclercq sort son douzième ouvrage historique en faisant parler Richard Coeur de Lion, le Roi Troubadour au parfum de légende et d'épopée.

08/2017

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Littérature française

Le roi n'a pas sommeil

Le roi n'a pas sommeil raconte le destin tragique d'un enfant maudit : Thomas Hogan. Un conte dont le charme poétique opère irrémédiablement sur le lecteur. A la mort de son père qui lui lègue sa fortune, William Hogan, le père de Thomas, rachète une propriété d'une beauté sauvage et subjuguante : deux hectares de forêts envahis par les framboisiers sauvages et où paissent des cerfs et des biches. Une fois sa fortune dilapidée, il se tue au travail, de jour, à la Scierie du village et, de nuit, à la gendarmerie où il classe les dossiers des affaires les plus sordides. Est-ce cette proximité avec le crime ? Il est sombre, triste et violent. Mais il travaille dur et c'est un bon parti. Un soir de bal au village, il séduit une beauté, Mary, et l'épouse. Thomas naît de cette union. C'est un bel enfant, à l'opposé de son père, fragile et vulnérable. Mais sa vie bascule le jour où William s'entaille profondément la main droite à la Scierie. Cette blessure gangrène et emporte le père sans que le médecin de famille, O'Brien, ne puisse rien y faire. Comme un signe de mauvais augure, l'accident plane désormais sur le destin de Thomas. Celui-ci grandit et connaît l'amitié avec Paul, son double à qui tout l'oppose, puis l'amour avec Donna, l'admirable assistante du Docteur O'Brien. Bientôt, son destin sombre le rattrape : il deviendra pour tous le " fils maudit " de Mary, une légende. Dans un style sobre mais imaginé, Cécile Coulon nous entraîne dans un univers d'émotion qui allie une atmosphère paisible, et une mélancolie indicible. Son talent tient à sa capacité à rendre magique le quotidien et le banal.

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Actualité et médias

Médecin de combat

Grand patron hospitalier, médecin de la BRI, l'ancien Antigang, Denis Safran raconte de l'intérieur cette unité d'élite qu'il accompagne lors de ses plus délicates interventions antiterroristes. Le parcours exceptionnel d'un médecin au chevet du pire. Fils unique d'un couple de juifs polonais rescapés de la Shoah, Denis Safran grandit en liberté dans le Paris de l'après-guerre, au coeur du Marais. A 20 ans, il décide de vouer sa vie à réparer des corps cassés. Dès ses débuts de médecin, il va chercher des blessés de la route avec l'un des tout premiers Samu et, en 2000, il crée un grand service d'anesthésie-réanimation pour les polytraumatisés à l'hôpital Georges-Pompidou. Depuis sa péniche amarrée sur la Seine ou à la Brigade des Sapeurs-pompiers, il répond aux urgences 24h sur 24, pour le shah d'Iran, un dignitaire irakien comme pour un simple anonyme. En 2011, il médicalise la BRI pour ses missions dangereuses, en devient médecin-chef, et partage sa vie entre le 36 quai des Orfèvres, le ministère de l'Intérieur et la Préfecture de Police, où il est conseiller pour les affaires médicales. Cette même préfecture d'où partit l'ordre, il y a soixante-dix ans, d'embarquer pour les camps la famille de son père. Une façon pour lui de conjurer le passé indigne de l'Etat français ? A 69 ans, ce farouche républicain est toujours prêt pour une nouvelle mission de service public. Le 9 janvier 2015, il participe à l'assaut contre l'Hypercacher. Et le 13 novembre 2015, à 22h20, dans une colonne de la BRI, il est le premier médecin à entrer au Bataclan...

01/2017

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Esotérisme

Le jeu de la vie. Se déjouer de ses illusions

La Vie, un Jeu ? Une Illusion ? Un Rêve ? Les illusions que la vie offre pour nous séduire ou que nous nous offrons pour nous divertir, saturent notre temps de vie, nous privant de jeter un oeil sur notre être réel. Se déjouer de ses illusions pour accéder à la vraie nature de notre être et entrer dans la connaissance de la Pure Conscience, est le propos de cet ouvrage si vous acceptez de vous révéler votre nature double, en apprenant à jouer le jeu de la vie. L'illusion guette le héros. Le divertissement en apparence innocent le conduit ou le conduira un jour à se demander vraiment, la vie c'est quoi ? Il aura besoin de se connaître pour grandir en sagesse et dans l'amour. Vivre d'illusions est le propre de l'homme, les siennes et celles partagées. L'animal en lui, n'est pas concerné, quel animal vit d'illusions ? Les déjouer consiste à les connaître pour ensuite les rendre inopérantes. L'éphémère est envahissant, il est le divertissement pascalien au quotidien. L'immédiateté devenue prioritaire, étourdit et maintient l'homme dans son divertissement permanent, négligeant les sagesses accumulées. S'extraire de ses illusions est le moyen révélateur de la vie en soi. Sans cela, la vie se joue de l'homme parce qu'il n'a pas appris à jouer avec elle. Les leçons du passé ne lui servent à rien. Et son ego l'empêche de " voir " ! L'enjeu du jeu de la vie consiste à se déjouer lucidement de ses illusions en apprenant qui se cache et accompagne ce " je suis ", toute sa vie sans refaire le monde. Tout humain peut s'accomplir s'il le souhaite ardemment. La quête spirituelle mène à l'Amour divin, à soi, pure conscience. C'est la conduite que tiennent maints chercheurs de vérité en nombre illimité. Cette quête " parle " ou " semble parler " à ceux dont on a déjà rebattu les oreilles avec l'idée de poursuivre une ‘'voie'' dans ses deux dimensions horizontale et verticale ! La quête, sans les efforts demandés par la précédente, consiste à chercher, sans rien faire - pourquoi faire ? , sans forcer, en s'abandonnant tout simplement pour se laisser pénétrer de la grâce de l'amour non personnel ; ici la dimension verticale de plus grande " pente " peut y mener tout aussi bien. Laissez-vous prendre au jeu de la vie pour être ce que vous avez toujours été et serez.

05/2019

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Poésie

Verger

Le verger n'est pas une métaphore, c'est un rapport au monde. Une attention constante au soin, à la forme des fruits, à la hauteur et la direction des branches. Une attention à des cycles plus vastes que l'homme. Faire croître c'est avoir conscience de l'environnement : pruniers, abricotiers, cerisiers, chaque arbre porte son caractère, sa nature. Patience, attention et gestes sûrs sont nécessaires à leur apprivoisement. Cédric Le Penven pèse les heures dans ce livre rythmé par l'écoute des arbres et la récolte silencieuse de leurs fruits. Face à l'immobilité apparente de ces arbres, à leur impassibilité, on presse notre fatigue, notre porosité. Dans le fourmillement de vie, de plantes et d'insectes, on reste malgré tout un intrus, comme si notre capacité à englober toutes ces vies dans notre conscience et dans nos gestes nous en excluait. On cherche à poser notre marque humaine, à faire fructifier : on greffe, on transforme, on mute. Il y a une tension entre ces présences naturelles, l'intervention du gel, le refus mystérieux d'une greffe, le rejet d'un sol, et l'obstination de l'homme, ses outils pour faire plier la nature. Les arbres aussi tombent malades, portent leurs cicatrices. Il faut savoir avec précision ce qu'il faut couper, pour ne pas augmenter le mal, et nettoyer les plaies. C'est une des quêtes du livre, oser poser ses blessures "à l'air libre". Le Penven pose sur son verger une main qui cherche à apaiser, à guérir, à faire grandir. Une main douce et attentive, à rebours des coups et des poings de l'enfance. Contre tous ces arbres que l'on plante à l'intérieur de soi-même, et qui prolifèrent de façon anarchique, envahissante, que l'on est bien impuissants à tailler et qui donnent tant de fruits noirs. C'est que pour se guérir soi-même, la précision de nos gestes ne vaut rien ; on ne peut les porter vers soi. On a beau essayer de savoir, on ne connaît rien de ce qui nous agite et s'agite au dehors. La mémoire, les enfants qui grandissent, les blessures logées à l'intérieur de chacun, pour tout cela il n'y a pas de manuel, et il "ne reste plus qu'à tout aimer sans rien comprendre".

04/2019

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Théologie

Eglise, témoin de la Parole de grâce

"L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins" . Ainsi s'exprimait le Pape Paul VI dans son Exhortation Evangelii nuntiandi ; celui-ci ajoutant à l'adresse de l'Eglise : "C'est donc par sa conduite, par sa vie, que l'Eglise évangélisera tout d'abord le monde, c'est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté". Trente-huit ans plus tard, le Pape François, dans sa première Encyclique Evangelii gaudium, reprenait cette thématique : "A notre époque aussi, les gens préfèrent écouter les témoins" ; et de citer l'Exhortation de son prédécesseur : ""Ils ont soif d'authenticité [... ] Le monde réclame des évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et fréquentent comme s'ils voyaient l'invisible"" . Pour l'éternité, l'Eglise des commencements a consigné son témoignage de foi dans des Ecritures, selon son expérience - irremplaçable - de connaissance rapprochée de Dieu, venu vers l'humanité en Jésus-Christ Verbe incarné. Cet ouvrage n'a pas d'autre but que d'inviter le lecteur à se laisser à son tour toucher par cette Parole de Dieu dont les multiples personnages, rencontrés au fil d'une lecture méditée, s'avèrent davantage des "témoins" de l'oeuvre de Dieu que des "maîtres" dissertant à son sujet. Des témoins qui se sont laissés retourner, convertir au souffle de l'Esprit afin de faire grandir l'Eglise - qui leur est chère - dans le signe authentique d'une Présence qui, à la fois, la dépasse et s'avère tout intime à elle-même. Revisitant ainsi les sources scripturaires de ce grand Corps des croyants, cette étude veut retrouver ce qui a été comme la délibération spirituelle qui donne son fond de sens à leur existence de foi en commun. Rouvrir les livres où ceux-ci fixèrent ce qui leur paraissait le plus essentiel dans ce qu'ils avaient à vivre et à promouvoir du message de l'Evangile, permet de se rappeler ce qu'il est important de tenir encore aujourd'hui dans l'Eglise, bien en-deçà des préoccupations de structures et/ou de hiérarchies, pour que la conversion l'emporte sur la stagnation, l'esprit sur la chair, la foi sur la loi". .

01/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Thérèse Raquin. Un roman d'Émile Zola

Thérèse Raquin, née à Oran en Algérie, est l'enfant d'une union entre un capitaine de l'armée française en Algérie et d'une mère née en Afrique du Nord, . Sa mère meurt et à l'âge de deux ans, Thérèse est confiée à sa tante - Madame Raquin, la soeur de son père - pour qu'elle s'occupe d'elle. Madame Raquin a un fils, Camille, fragile et souvent malade. Les deux enfants vont grandir ensemble. Quand Thérèse a vingt et un ans, elle épouse Camille. Ce mariage satisfait Madame Raquin, mais rapidement Camille en a assez de la campagne et veut aller s'installer à Paris, il rêve de travailler dans une grande administration. Madame Raquin se rend dans la capitale, trouve une boutique et un appartement à louer au passage du Pont-Neuf. Ils s'installent dans le logement et les femmes ouvrent une mercerie dans les locaux de la boutique. Camille, de son côté, trouve un travail dans l'administration des chemins de fer d'Orléans. Trois années de vie monotone pour Thérèse s'écoulent. Cependant, la visite chaque jeudi soir de quatre invités rythment ses semaines. Ce sont le vieux Michaud, un commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, un employé des chemins de fer d'Orléans que Camille a connu au travail. Ces rencontres sont l'occasion de boire du thé et de jouer aux dominos. Thérèse déteste ces soirées. Un jour Camille rencontre Laurent, employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture. Les deux hommes se connaissaient lorsqu'ils étaient enfants mais ils s'étaient brouillés. Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire un portrait. Il accepte. Pendant qu'il peint, Thérèse, fascinée, l'observe sans cesse. Sur le chemin du retour, Laurent décide de devenir l'amant de Thérèse et de l'embrasser dès la première occasion. Quelques jours plus tard, le portrait est terminé mais il est étrange car il représente plus un noyé qu'un être vivant, tellement les couleurs sont ternes. Cependant, Camille est satisfait. Dès que Laurent se trouve seul avec Thérèse, il l'embrasse. Elle résiste d'abord puis se laisse faire. Les amants se rencontrent régulièrement pendant les huit mois suivants.

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Policiers

Les os de la vérité

Toute sa vie, Tuesday Price s'est battu. Contre la culpabilité, puis contre l'alcoolisme. Sa femme Linda était avec lui, sur cette route de montagne sinueuse, la nuit où le corps de son meilleur ami Matt a été retrouvé écrasé. Ivre, Price s'était battu avec lui un peu plus tôt dans la soirée, mais aucune preuve concrète n'a permis alors de le faire condamner. Pour autant, les accusations allèrent bon train et son père, pasteur, dut bientôt quitter sa chaire. Peu après, il mit fin à ses jours. Quand Linda le quitte, sa vie se réduit au bar paumé où il retrouve ses compagnons de beuverie, à sa caravane dans les Appalaches et à ses séances quotidiennes de jogging. C'est lors d'une de ces courses dans la forêt qu'il rencontre Lilo, un vieil homme qui passe ses journées assis en silence dans une épave, devant sa caravane. Après la mort de Lilo, Tuesday trouve un chien enchaîné derrière la caravane, qui réveille en lui le souvenir d'un autre chien abandonné à sa chaîne, le sien, après que sa mère dépressive avait disparu, un acte de cruauté gratuite qu'il n'a jamais pu lui pardonner. Les spectres de Lilo et du chien mort hantent Price tandis qu'il essaie d'arrêter la boisson : Linda attend un enfant, peut-être de lui. Il trouve un boulot stable et s'avère un employé modèle, à la surprise de tous. Mais Price a eu beau courir toute sa vie, ses erreurs ont toujours fini par le rattraper, et bientôt il se retrouve de nouveau seul, sans emploi, et sous l'emprise de l'alcool. Poursuivi par son passé, il quitte le peu qu'il a et entreprend de retaper la maison de son enfance, abandonnée depuis des années. Avec pour seule compagnie un pasteur défroqué (un voisin), une vieille femme acariâtre (sa logeuse) et un chien aveugle, il reconstruit, planche après planche, clou après clou, la bicoque qui l'a vu grandir. Sans le savoir, il décroûte aussi la vérité, enfouie sous des années de mensonge et d'alcool. Roger Alan Skipper construit un roman sobre et singulier en forme de quête de soi, tantôt porté par la tension du dévoilement attendu d'une vérité dévastatrice, tantôt par le spectacle fascinant d'une "rénovation intérieure" .

09/2015

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Beaux arts

Carnet de voyage Vendée

Curieux du monde, voyageurs au long cours, nous sommes un collectif de jeunes auteurs qui partons à la découverte de contrées lointaines. Nous nous enrichissons des bouts de conversation que nous allons chercher de l'autre côté de la terre. Nourrir nos esprits d'une autre langue, les abreuver d'une autre culture : voici ce qui nous pousse à quitter cycliquement l'ici pour l'ailleurs. Mais nous nous interrogeons aussi sur le vrai sens que doit prendre le voyage. N'est-il pas, à ses heures, un retour vers l'essentiel ? Le voyage doit-il être exotique pour prendre toute sa valeur ? De près ou de loin, nous sommes tous quatre vendéens ; natifs, d'origine, d'adoption ou de coeur. De cette réflexion est née la réalisation en 2011 de notre premier ouvrage Carnet de Voyage Sud Vendée. A l'issue de cette expérience, nous sommes sortis plus vendéens encore que nous n'aurions jamais cru pouvoir être. Le voyage se poursuit dans un tour aléatoire du département... une terre vendéenne qui nous a vus grandir, dans laquelle nous nous sommes perdus, pour mieux nous retrouver. Parfois, nous nous sommes accroupis, à hauteur d'enfant, plongés dans nos souvenirs pour porter un regard innocent sur ce territoire dense et contrasté. Nous voudrions vous faire vivre ici nos sensations, vous embarquer dans notre virée, partager notre Vendée. Pour recréer la magie de notre voyage entre amis, nous avons baladé nos carnets de notes, notre appareil photo et nos crayons. Notre curiosité, stimulée par l'énergie de notre collectif en goguette, nous a emmenés aussi proche de cette Vendée que nous rêvions de l'être. Celle de la lumière changeante, celle d'une ambiance qui se réchauffe au fur et à mesure que l'été annonce sa venue. Cette Vendée où plages et dunes chuchotent, forêts et monts s'entrelacent, bocages et marais s'observent. De plages en ports, de marais salants en terres de vignes, d'édifices patrimoniaux en demeures de charme et de caractère, du Nord au Sud et d'Ouest en Est, nous avons cherché à capter la poésie de ces jolis endroits qui font penser aux vacances. Nos textes, nos photos et nos dessins sont l'image de l'infinie richesse d'une Terre tout à fait, Plurielle, qui vit au rythme bouillonnant d'une rare authenticité.

06/2013

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Tourisme France

Toulouse Métropole. Une histoire en devenir

Trente-sept communes, 762 956 habitants, 45 820 hectares dont 43% d'espaces naturels, agricoles et forestiers, plus de 100 000 étudiants... les chiffres ont toute leur importance pour décrire le paysage socio-économique de Toulouse Métropole. Mais quelle est la "personnalité" de ce territoire ? Comment s'est construit son paysage historique, économique et culturel ? C'est d'abord une histoire partagée, celle qui, de la romanité à nos jours, en a modelé les contours. Après les villae gallo-romaines, ces fermes disséminées autour de l'antique Tolosa, le Moyen Age voit la constitution des seigneuries et la fondation des paroisses ; les communes instituées à la Révolution ont presque toutes conservé leurs limites de 1790. Toulouse ne cesse de grandir et, à partir des années 1960, c'est aussi le tour des trente-six autres communes qui accueillent aujourd'hui près de 40% de la population de la Métropole. Métropolitains des villes et Métropolitains des champs partagent désormais un territoire et un avenir communs. Toulouse Métropole c'est aussi une économie. Jusqu'au début du XXe siècle, Toulouse est une grande cité industrieuse, administrative et commerçante, au milieu d'une vaste plaine agricole plutôt prospère. Le pastel a fait la fortune de quelques riches commerçants au XVIe siècle, mais point d'industrie jusqu'à ce qu'un jeune industriel, ambitieux et avisé, venu des Pyrénées voisines, se lance au sortir de la guerre de 1914-1918, dans la construction d'avions et l'exploitation de lignes aériennes commerciales. Nul ne le savait encore, mais le destin aéronautique de Toulouse était scellé ; le spatial suivra à partir des années 1970. Dans le même temps, l'université, créée en 1229, est devenue la troisième université de France en dehors de Paris. Toulouse Métropole, c'est enfin une culture et un art de vivre qui s'enracinent dans un patrimoine et dans une langue, cette belle langue d'oc qu'on entend encore chanter - un peu - dans l'accent. Une terre fertile depuis longtemps pour la créativité dans tous les domaines : arts littéraires et arts plastiques comme arts du spectacle vivant ; arts du ballon ovale comme du ballon rond ou de la belle foulée ; arts de la gastronomie comme art de la flânerie... Un territoire avec son histoire, son économie et sa culture, c'est ce paysage, cette mosaïque, que ce livre a pour ambition de montrer. Toulouse Métropole, un territoire à vivre, une histoire en devenir.

03/2019

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Art contemporain

Vivre à FranDisco

Dans une caserne d'un autre temps, dans la cantine des cantines, Marcel Schmitz achève son déjeuner. Après cet essentiel moment de pause, il retourne à la mère de ses obsessions : une cité céleste descendue sous ses doigts sous forme de morceaux de carton dessinés et de bouts de scotch. Nombre d'aventuriers avaient pu entrevoir FranDisco mais jusqu'à présent nul n'avait pu y vivre. Grâce à Thierry Van Hasselt, ce sera chose faite. Comme les victimes d'une hallucination collective, illuminés par une utopie intime, nous irons à FranDisco. Depuis les premiers rounds de Match de Catch à Vielsalm, Thierry Van Hasselt trouve toujours une bonne excuse pour rendre visite à La " S " Grand Atelier. Un jour qu'il souhaitait étrenner son nouveau rotring - stylo permettant un trait très fin -, lui qui joue si brillamment de la matière, il a été à la rencontre de Marcel Schmitz. Artiste trisomique, Marcel a longtemps dessiné des villes abyssales aux innombrables fenêtres. Puis il est passé à l'urbanisme en trois dimensions, avec scotch et carton : la ville de FranDisco était née. Fran Disco, hommage franc à San Francisco. Thierry a donc commencé à dessiner d'après nature la ville de Marcel, en constante évolution, mais aussi à écouter l'histoire de ses habitants, à qui seule la voix de Marcel permet d'exister. Il a dessiné Marcel la construisant, faisant peu à peu de lui le personnage principal d'une histoire qui a aussi peu de limites que l'imagination de l'architecte. Une histoire où Marcel vit à FranDisco. Alors ce qui devait arriver arriva, car à La " S ", deux créations augurent souvent une troisième : Thierry et Marcel se sont contaminés. Marcel a repris ses crayons pour s'immiscer dans les dessins de Thierry, tandis que Thierry donnait trait à la vie de Fran Disco. Invités à exposer en des lieux prestigieux, comme à la galerie agnès b. (Paris), les aventures artistiques de Thierry et Marcel se sont invitées dans la bande dessinée, témoignage de leur lien et de l'essor de leur projet, mais aussi et surtout de l'affirmation de Marcel en tant que créateur. La ville de Marcel ne cesse de grandir. Le livre qui la raconte vous permettra d'y pénétrer et de suivre son créateur, votre guide. Alors bienvenue à Fran Disco, une ville rêvée, une ville de rêve. Vous allez faire un merveilleux voyage.

04/2016

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Thèmes photo

CARÈNES, ACTE II

Bien sûr, il y a les marins. Evidemment, il y a la mer. Pour que les deux se rencontrent, il faut des bateaux. Ces formes de bois ou d'acier où le génie humain se mesure en un seul regard. Elégantes ou puissantes, impressionnantes ou d'une délicate discrétion, les carènes des navires accompagnent l'histoire maritime. Chacune à son style, en fonction de son projet, de ses navigations à venir et même passées quand elles se couvrent de rouille ou d'algues mortes. Toutes portent au rêve, toutes laissent l'observateur un moment sans parole, plongé dans ses pensées et la poésie qui se dégage d'une carène. Ce livre raconte ces rencontres. Des photos qui disent l'émotion face à la beauté de ces formes marines, qu'elles soient dans leur élément ou au chantier, endormies ou en pleine action. Quelques textes, mais avant tout des images qui parlent d'elles-mêmes, qui n'ont pas besoin d'autre interprète que le lecteur. En couleur et en noir et blanc, ce livre est une déclaration d'amour à la mer et aux bateaux. Photographe maritime, Ewan Lebourdais est un grand amoureux des sports nautiques et des éléments marins. Au fil de ces dernières années, il a vu grandir sa passion pour la photographie au sein de cet univers iodé, s'essayant à différents exercices de style, jusqu'à trouver le sien. Epris de l'univers maritime sous toutes ses formes, le photographe a immortalisé dans son viseur une large palette d'images de mer, de la mythique frégate Hermione aux figures acrobatiques des windsurfeurs bretons, en passant par les "mastodontes" de la Marine Nationale, à l'instar du porte-avions Charles de Gaulle et des sous-marins nucléaires de l'Ile Longue. Aujourd'hui reconnu pour sa fibre esthé- tique et son approche graphique, il touche du doigt son rêve en publiant son cinquième ouvrage photographique, Carènes - Acte II, retraçant des années de passion et de ren- contres, au fil de l'eau. Au cours des six der- nières années, il a exposé ses oeuvres au travers de multiples expositions itinérantes (Choses Maritimes, Terre de glisse,...), à l'image de 2017 à bord du Queen Mary 2, pour une exposition transatlantique entre St Nazaire et New-York. Ecrivain de mer reconnu par ses pairs, Christophe Agnus est reconaissable à son style narratif direct, documenté et incisif !

10/2022

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Cuisine autres régions

Domaines Paul Mas. Le luxe rural en Languedoc

Propriétaire de quinze domaines sur 850 hectares de vignes du Rhône aux Pyrénées et des Cévennes à la Méditerranée, Jean-Claude Mas est l'ambassadeur du Languedoc et le promoteur d'un certain art de vivre : le "luxe rural" . "En Languedoc, on peut grandir de ce que l'on fait, pas de ce que l'on a" , revendique Jean-Claude Mas. Elevé près de Pézenas, l'homme est à l'image d'une Occitanie qui se réinvente au jour le jour, fier de travailler ses terroirs avec l'ouverture d'esprit du Nouveau Monde. Depuis 2000 et la création des Domaines Paul Mas, il s'est imposé comme le promoteur d'un luxe de la terre, qui est tout le contraire du luxe du superflu. A parcourir ses propriétés réparties sur les appellations Limoux, Terrasses du Larzac, Pézenas, Pays d'Oc, Grés de Montpellier, Corbières, Minervois, Roussillon, Costières de Nîmes, c'est tous sens en éveil, l'esprit connecté aux éléments qu'il cultive la vigne et élabore ses vins, inspiré par la nature et son instinct. "Chez nous, l'innovation et la tradition se conjuguent pour nourrir une philosophie que nous définissons comme le "luxe rural" : nous voulons créer des grands vins abordables et ainsi stimuler de vraies émotions, uniquement à partir des sens. N'est-ce pas cela, le luxe d'aujourd'hui ? " A travers ce livre, Jean-Claude Mas partage les passions qui l'animent au quotidien : les paysages à fort caractère, de Carcassonne à Sète et de Perpignan à Nîmes ; des vins évidents, subtils ou complexes, issus de quarante-cinq cépages différents ; les plaisirs du goût au restaurant Côté Mas, établi avec une maison d'hôte à la cave de Montagnac, son fief ; l'amour des chevaux installés tout près dans un corral, pour la promenade et le labour ; le besoin des produits simples du potager, du verger, des ruches, de la mer, des causses et des prés, qu'il cuisine lui-même ; la science des belles mécaniques à réparer et à faire vrombir ; le sens des matières nobles, de l'art et de l'artisanat... Tout un monde en somme, et une conception du vin qui a fait ses preuves puisque les Domaines Paul Mas ont été désignés producteur de l'année 2020 selon Bettane et Desseauve, producteur européen 2020 pour le magazine Wine Enthusiast ; meilleur producteur français 2021, et pour la troisième année consécutive, pour Mundus Vini.

12/2021

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Sociologie

Justice et respect. Le soulèvement des Gilets jaunes

Dans la tradition de la photographie sociale et de l'enquête sociologique, ce livre revient sur ce sou­lè­vement avec deux objectifs. Celui de faire comprendre par l'image les multiples facettes d'une révolte inédite dans l'histoire des luttes sociales en France. Celui aussi de donner la parole à ses protagonistes afin qu'ils évoquent leur engagement. 120 photos pour saisir la force de ce mouvement ! C'est au moyen de la puissance des images que les auteurs nous invitent à une compréhension de cette révolte, en documentant visuellement toutes les dimensions de l'organisation et de la vie des Gilets jaunes. Le noir et blanc de la photographie restitue la force du combat collectif, tandis que le texte permet de comprendre la durée et l'ampleur de la révolte ? : le rôle déterminant des femmes, la façon dont les groupes tentent de neutraliser leurs divisions, les attitudes face à la répression policière, ou encore les manières d'entretenir la fraternité et la croyance en "? un autre monde possible ? " . Histoire visuelle d'un soulèvement, ce livre est aussi l'histoire de Sassia, Patrick, Anne-Marie, Manu, et de tant d'autres anonymes qui ont grandi, travaillé et élevé leurs enfants dans des espaces qui subissent de plein fouet les effets du capitalisme néolibéral. En suivant plusieurs Gilets jaunes dans leur vie quotidienne, en se faisant les témoins de leurs galères, leurs doutes, leurs espoirs, les auteur·es se font aussi les passeur·euses de la parole de ces hommes et ces femmes entré·es en révolte. Les courts portraits sociologiques qui jalonnent le livre, souvent complétés par des prises de vues au domicile ou avec les familles des Gilets jaunes, permettent ainsi d'incarner ce mouve­ment, d'en montrer la diversité et surtout de le rendre sensible à un large lectorat.

12/2019

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Photographie

Des oiseaux

Photographe et vidéaste australienne, Leila Jeffreys est née en Papouasie-Nouvelle-Guinée d'une mère indienne et d'un père anglo-australien. Elle a passé une grande partie de son enfance à voyager et a grandi entouré d'animaux sauvages. En 2008, elle commence à réaliser des portraits photographiques d'oiseaux en travaillant aux côtés d'ornithologues dans des réserves naturelles. Sujets particulièrement difficiles à saisir en raison de leur grande mobilité et de leur furtive attention, les oiseaux requièrent un art de l'attente que Leila a développé depuis des années passées dans les forêts et jungles tropicales. " J'ai toujours remarqué que beaucoup d'oiseaux avaient des expressions particulières. Pour les capter, il m'a fallu trouver comment les photographier de manière à faire surgir leur caractère propre, souligne-t-elle. Ma façon préférée de les photographier est d'installer un studio de portrait dans un endroit qui leur est familier. Je leur parle pendant que je travaille afin qu'ils interagissent avec moi. " Les temps de pose sont extrêmement longs de même que le travail en post-prod - nécessaire pour séparer ces merveilleuses créatures de leur environnement naturel. Cacatoès noirs, perruches sauvages, hiboux fauves, pigeons roses ou pinsons jaunes, tous semblent parés de leurs plus beaux atours. Tour à tour, gracieux, espiègle, farouche, fier, timide, poseur : chaque oiseau photographié laisse transparaître sa personnalité. Galerie de portraits à la fois fantaisistes et hyperréalistes, les images de Leila Jeffreys invitent à la rencontre d'espèces exotiques ou plus connues qui toutes semblent vouloir dialoguer avec le regardeur. Les somptueuses couleurs des plumes, du rose poudré au jaune citron, du vert émeraude au bleu cyan, confèrent à ces graciles personnages un chic pop et élégant.

06/2020