Recherche

Dimitri Lebrun, Colombe Delons

Extraits

ActuaLitté

Histoire de la pensée économiq

Gratuité du crédit. Correspondance de Frédéric Bastiat avec Pierre-Joseph Proudhon

La brochure Capital et Rente avait fait une certaine impression sur les classes ouvrières, à qui l'auteur s'adressait, et produit une scission dans certaine portion du socialisme. La Voix du Peuple jugea donc nécessaire de combattre cet écrit. -- Au premier article de M. Chevé, Bastiat fit demander la permission de répondre et l'obtint. Mais il fut prévenu que, pour la continuation de la discussion, M. Proudhon se substituait à M. Chevé. Les répliques se succédèrent à peu près de semaine en semaine jusqu'à la treizième lettre, dans laquelle M. Proudhon déclara le débat clos. Il fit de la collection des treize lettres un volume sous ce titre : Intérêt et Principal. Bastiat, usant de son droit, publia de son côté la même collection, augmentée d'une quatorzième lettre, et lui donna pour titre : Gratuité du crédit. Quelques personnes ont trouvé excessive la patience de Bastiat pendant le cours de cette discussion. Ce paragraphe et le précédent motivent parfaitement son attitude. Il attachait un grand prix à faire pénétrer, parmi les ouvriers, quelques vérités salutaires, à l'aide même de la Voix du Peuple. Ce résultat, il fut encouragé bientôt à s'applaudir de l'avoir poursuivi. Un matin, peu de jours avant la clôture du débat, il reçut la visite de trois ouvriers, délégués d'un certain nombre de leurs camarades qui s'étaient rangés sous la bannière du Crédit gratuit. Ces ouvriers venaient le remercier de ses bonnes intentions, de ses efforts pour les éclairer sur une question importante. Ils n'étaient point convertis à la légitimité et à l'utilité de l'intérêt ; mais leur foi dans le principe contraire était fort ébranlée et ne tenait plus qu'à leurs vives sympathies pour M. Proudhon. "Il nous veut beaucoup de bien, M. Proudhon, disaient-ils, et nous lui devons une grande reconnaissance. C'est dommage qu'il aille souvent chercher des mots et des phrases si difficiles à comprendre". Finalement, ils émirent le voeu que MM. Bastiat et Proudhon pussent se mettre d'accord, et se déclarèrent prêts à accepter les yeux fermés une solution quelconque, si elle était proposée de concert par l'un et l'autre.

03/2022

ActuaLitté

Latin - Littérature

Correspondance. Lettres 1 à 954

La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l'une des plus abondantes que l'Antiquité nous ait léguées : près d'un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d'un citoyen qui se trouvait au coeur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir. Elles nous brossent surtout le portrait d'un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d'humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d'homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Etait-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents... Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu'à s'en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec "un petit coup dans le nez" , comme il l'écrit lui-même. "Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques" , reconnaît-il dans l'une de ses missives. La correspondance n'offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d'un homme qui fut l'une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d'une pensée proprement romaine ainsi que l'élaboration d'une philosophie de l'histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu'il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le coeur de son engagement. Cette édition, qui s'appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l'intégrale de la correspondance de Cicéron.

03/2021

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

À l'ombre de nos frères - Tome 3. Évidences

A force de se fuir, finiront-ils par se retrouver ? Lorsque Louise apprend que Jonas lui cache ce qu'il sait sur la mort de leurs frères, elle s'effondre une nouvelle fois et trouve refuge dans les bras du beau Camille. Alors que Camille lui apporte tout ce qu'elle désire, le manque d'imprévu, de passion et de la présence de Jonas - tout simplement - se fait trop grand. Perdue entre ce que son coeur lui dicte et sa raison, Louise manque de perdre à nouveau un être qu'elle aime, et elle-même par la même occasion. Jonas doit apprendre à jongler entre la culpabilité qu'il ressent vis-à-vis de la mort de Jack et Loukas, l'absence de Louise et les tournées de leur groupe, qui devient de plus en plus célèbre. Si Louise ne peut pas lui pardonner, comment arriverait-il à se pardonner lui-même ? Virginia Etxé clôt sa trilogie avec brio, en maintenant le suspense qu'elle avait su instaurer jusqu'alors. Un dernier tome qui fera fondre ses lectrices ! CE QUE PENSE LA CRITIQUE DES PREMIERS TOMES "Virginia a réellement fait un travail incroyable, avec des mots bien choisis, une intrigue excellente, des scènes et piques extras, des personnages à la perfection avec chacun son petit plus". - La Biblio de Marine et Sonia, Instagram "Tout juste WOW ! L'ambiance est donnée dès le prologue où l'on sent que l'histoire va prendre aux tripes". - Les Livres d'Alex, Instagram "Je vous invite à chercher un endroit confortable pour pouvoir vous plongez dans un univers que vous ne voudrez plus jamais quitter ! Préparez-vous à découvrir la double vie de Louise, les aventures et démons de Jonas, car l'auteure ne vas pas vous ne laissera pas un moment de répit avec sa plume tout à fait PARFAITE ! " - Tieslliedallan, Babelbio "Je découvre Virginia Etxe, qui manipule l'art des mots avec une aisance déconcertante". - Addy84, Babelio A PROPOS DE L'AUTEURE Virginia Etxé est originaire du Pays Basque. En plus de son travail et de ses trois enfants, elle arrive à trouver du temps la nuit pour écrire et à s'octroyer des soirées concerts entre amis de temps en temps.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les Bonnabel Tome 1 : Les veuves blanches

"Les Bonnabel" est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection "Les Bonnabel" évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : "Les Bonnabel", histoire d'une famille protestante française de la Drôme, au cours du XXe siècle. Ce récit, inspiré de faits réels traités avec l'apport imaginatif de l'auteur, nous entraîne en Serbie en Italie, en Allemagne en Amérique latine, aux Antilles et à travers la France de la Grande Guerre, de l'entre-deux guerres, de l'occupation, des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il enchaîne les séquences de la grande Histoire telles que les mutineries de 1917 sur le front de la Marne, la campagne d'Orient en Serbie, le 6 février 1934, l'assassinat du roi de Yougoslavie ou encore les camps d'extermination avec des touches personnelles et nostalgiques. L'auteur a voulu restituer une France disparue et la faire revivre dans le souci de retrouver les femmes et les hommes auxquels nous devons tout. Le premier tome d'une série de douze, traite des "veuves blanches" , ces femmes victimes secondes - après les poilus - d'une guerre qui leur a enlevé leurs fiancés et qui, cependant, ont reconstruit la France

03/2023

ActuaLitté

Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024

ActuaLitté

Policiers

La nuit du solstice

Chaque année, à l'époque du solstice d'été, un dangereux maniaque, juché sur les toits de New York, fait tomber un énorme bloc de béton sur les foules qui se pressent à la sortie des théâtres et des cinémas. Crimes parfaits, bien sûr. Pas de piste, pas de mobile apparent. Mooney, parfait prototype de gros flic, dur et débonnaire, absolument rebelle à la hiérarchie, mène l'enquête, dans une ville à l'aspect de bocal putride, parmi les obsédés de la pire espèce, les déchets les plus asociaux qui hantent les bas-fonds de la mégalopole. Très vite, l'enquête va se fondre dans cette atmosphère lourde, insidieuse, rapidement terrifiante, à l'égal de l'extraordinaire Nécropolis qui avait fait la gloire d'Herbert Lieberman (Grand Prix de littérature policière en 1978). On fera connaissance avec deux des plus étonnants personnages que le roman policier américain ait inventés : Watford, l'éternel assisté, vaincu par l'abjection urbaine, qui s'injecte des saloperies, des excréments, toutes sortes de rebuts, sous sa propre peau, perdu dans une manière d'extase rédemptrice : et le richissime Peter Quintius, fleur du gratin, comme l'autre est une fleur de la fange. Quintius élève des cactus dans une serre, des nightbloomers, ainsi appelés parce qu'ils fleurissent la nuit : le maléfice répondant ainsi, page après page, à l'immondice et à l'horreur, comme autant de variations nocturnes et ténébreuses, jusqu'à la nausée. Rarement suspense aura été plus violent et plus maîtrisé, les personnages plus fascinants, la vision d'un auteur de romans noirs plus précise, à l'instar des maîtres de l'après-guerre, de Goodis à McBain, mais sans doute dans une dimension plus foisonnante, qui permet une plongée mémorable dans un univers en proie aux démons, au sang et à l'ignominie. De la fin du livre, nous ne dirons rien, sinon ceci : à New York, rien ne se passe vraiment comme ailleurs. Quand un tueur disparaît, un autre prend aussitôt sa place. L'horreur ne peut pas s'interrompre, ni la nuit des esprits, ni la peur de chacun.

04/1985

ActuaLitté

Poésie

Le Départ. Edition bilingue français-allemand

Livre unique d'Ernst Stadler (Colmar, 1883 - Zandvoorde, 1914), oeuvre majeure de l'expressionnisme, Le Départ n'a jamais été traduit intégralement en français. On y trouve cependant certains des plus beaux poèmes qu'ait inspirés l'Alsace, comme le final sur les statues du portail sud de la cathédrale de Strasbourg célébrant la beauté de la Synagogue aux yeux bandés, "la vaincue, la répudiée". Stadler est tué au combat en Belgique le 30 octobre 1914, quelques semaines seulement après Péguy : "La légende prétend savoir, note Ernst Robert Curtius, que de tranchée à tranchée il aurait salué et parlé à ce Français dont il était proche par l'esprit". Stadler avait traduit Péguy, Balzac, Jammes. Il avait étudié à Oxford et à Londres, enseigné à l'université libre de Bruxelles et, en mars 1914, été nommé professeur associé à l'université de Toronto. On imagine mal culture plus ouverte, plus généreuse que la sienne. Dès 1902, n'avait-il pas créé avec son ami Schickele la revue Der Stürmer pour secouer le conformisme du Reich ? "Ce qui hier avait de la valeur, écrit-il, a cessé d'en avoir aujourd'hui. L'art de Goethe ne peut plus être le nôtre. Mieux vaut tituber sur des voies nouvelles que de marcher droit dans des sentiers battus et rebattus". Tel est le sens de son titre : Le Départ, Der Aufbruch, qui est aussi rupture, élan, éclosion. En avril 1914, Stadler donne une conférence à Bruxelles, en français. Un abîme, dit-il, sépare la partie moderne et la partie conservatrice de l'Allemagne. La jeunesse d'Alsace doit contribuer aux forces de liberté. Ses propos ont un large écho dans la presse. Stadler est rappelé à l'ordre par le recteur de l'université et en tire une amère leçon : "Nos souhaits et nos espoirs sont encore largement prématurés, si même nous devons jamais en vivre la réalisation. L'Allemagne me fatigue vraiment". Le 28 juillet 1914, mobilisé sous l'uniforme allemand, il fait ses adieux à ses amis strasbourgeois réunis chez le peintre Henri Beeke : bien après minuit, raconte le peintre, "alors que dehors une garde renforcée faisait sa ronde, retentit soudain dans l'atelier, comme une protestation contre la guerre, La Marseillaise".

04/2014

ActuaLitté

Science-fiction

Le Ministère du Futur

L'auteur de science-fiction légendaire Kim Stanley Robinson nous propose une vision du changement climatique pareille à nulle autre. Etabli en 2025, l'objectif de la nouvelle organisation était simple : plaider pour les générations à venir du monde et protéger toutes les créatures vivantes, présentes et futures. Il fut vite surnommé " le Ministère du Futur ". Raconté entièrement sous forme des témoignages directs de ses personnages, Le Ministère du Futur est un chef-d'oeuvre de l'imaginaire, l'histoire de la façon dont le changement climatique nous affectera tous dans les décennies à venir. Le décor n'est pas un monde postapocalyptique et désolé, mais un avenir qui nous fonce dessus... et où il nous reste une petite chance de surmonter les défis extraordinaires auxquels nous devons faire face. " Robinson est l'un de nos meilleurs raconteurs d'histoires, l'un des plus courageux, nobles et optimistes. " New Yorker " L'un des meilleurs écrivains du monde en activité, tous genres confondus. " Guardian " Un portrait ambitieux et optimiste d'une humanité prête à coopérer pour éviter le désastre. La lecture de cet ouvrage vibrant, gorgé de science, est une lecture indispensable pour qui s'inquiète du futur de notre planète. " Publishers Weekly " Si je devais désigner un écrivain dont le travail serait l'étalon de la science-fiction à venir, mon choix se porterait sur Kim Stanley Robinson. " New York Times " Kim Stanley Robinson est l'un des maîtres de la science-fiction. " Sunday Times " Le meilleur écrivain écologiste de notre époque. " Locus " Kim Stanley Robinson est communément reconnu comme l'un des plus grands écrivains de science-fiction actuels... Mon porte-monnaie le considère aussi comme l'un des plus importants écrivains politiques en activité aux Etats-Unis. " New Yorker " L'oeuvre de Robinson est intelligente et dotée d'une forte conscience sociale. " GQ " Brillant, érudit, visionnaire. " Financial Times " Chaque nouveau roman du grand Kim Stanley Robinson est par définition un événement. " Independent "Le roman de SF le plus important de l'année. " Usbek et Rica "Un texte aussi stimulant intellectuellement que bouleversant. Une oeuvre magistrale". Mediapart

10/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Une vie d'architecte à Tokyo

"Le critère pour l'architecture après le tsunami est l'humilité". Kengo Kuma avait presque 10 ans lorsqu'il visita, à l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo de 1964, le gymnase Yoyogi, en forme d'immense poisson, conçu par Kenzo Tange. Ce bâtiment le marqua profondément et suite à cette expérience forte, il décida de devenir architecte. Passionné par la culture et l'architecture traditionnelles de son pays, où l'usage et le travail des bois sont poussés à une sorte de paroxysme symbolique et où matériaux naturels et gestes ancestraux sont mêlés de manière surprenante à une modernité sans concession, Kengo Kuma a tracé son chemin. Il a créé son atelier en 1990 et se retrouve aujourd'hui à la tête d'un groupe d'agences d'architecture implantées au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et en France. Sa production, impressionnante en nombre de projets, demeure pourtant empreinte de la même philosophie : une audacieuse inventivité et une frugalité de moyens, un recours aux matériaux traditionnels (bois, bambou, terre, pierre) utilisés de manière contemporaine et, à l'inverse, un usage vernaculaire des matériaux innovants, un respect de l'histoire et des sites. D'abord confiée à Zaha Hadid finalement écartée pour des raisons budgétaires, la conception du stade olympique des JO 2020 (2021) est revenue comme une évidence à l'enfant de Tokyo, Kengo Kuma. Celui-ci sera devenu en trente ans l'un des architectes les plus fascinants et les plus influents au monde. Mais il est peut-être moins connu pour son travail dans son Japon natal, où il oeuvre activement à la préservation des techniques de construction traditionnelles et de l'artisanat ancien. Sa vive curiosité pour toutes les techniques et une richesse de connaissances sur le monde, acquises au cours de ses voyages, font de Kengo Kuma un commentateur unique de la mégapole tokyoïte. A travers vingt-cinq histoires axées autour de quartiers et de quelques-uns de ses projets, cet ouvrage intimiste dresse un tableau du Tokyo qui a inspiré sa vocation à un jeune garçon et illustre la façon dont l'héritage national japonais a contribué à modeler durablement sa réflexion et son inspiration. Il nous offre également à nous donner un aperçu de la culture japonaise et des clés pour comprendre comment tradition et modernité s'articulent au Japon. "Nous devons chercher à architecturer la nature et non pas naturaliser l'architecture, comme nos prédécesseurs l'avaient tenté".

01/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Il y a mieux à vivre

Greg Marnier - dit Marny - était parti tenter sa chance en Europe à l'issue de ses études. Sans succès. Il revient aux Etats-Unis mais peine à trouver sa place dans une société américaine ébranlée par la crise des subprimes. Le roman se situe en effet en 2009, au début de "l'ère Obama". Déçu par le rêve américain, Robert James, un jeune homme fortuné que Marny a rencontré pendant ses études, initie une expérience de renouvellement urbain à Detroit, ville sinistrée par le déclin de l'industrie automobile. Répondant à l'appel de son ami, Marny se lance dans cette aventure. Il tente de se forger une nouvelle vie aux côtés de personnalités diverses qui, dans l'esprit des Pères pèlerins, s'efforcent de reconstruire et repeupler les quartiers sinistrés de Detroit, ville ouvrière autrefois prospère. Dans cet élan collectif, l'on assiste à l'ébauche d'une société fondée sur l'espoir et la générosité. Mais les idéaux se heurtent rapidement aux réalités, laissant ressurgir les vieux démons de l'Amérique : incompréhensions, affrontements raciaux, relents de colonialisme et corruption larvée. Observateur de premier plan de ces tensions, Marny n'est pas épargné. Il va lui-même va se trouver impliqué dans une bagarre opposant deux de ses amis avant d'être appelé à témoigner dans un procès à connotation raciale. Il noue une relation amoureuse avec une enseignante du quartier, relation qui s'avère chaotique. Il croise également le Président des Etats-Unis, avec qui il joue un match de basket. Mais son association avec James tourne à la confrontation et il se verra contraint de quitter ce quartier qu'il avait adopté. Après sa trilogie byronienne, Benjamin Markovits replonge dans le vingt-et-unième siècle avec ce roman narré par un observateur impliqué. Le tableau qu'il brosse du parcours de ces nouveaux pionniers rend compte de l'espoir qui sous-tend toutes les initiatives de la société américaine. Mais la réalité tue parfois les idéaux. Ce roman illustre le processus... et la renaissance qui s'ensuit. Car on n'arrête pas de tout recommencer. Optant pour un cadre contemporain, Benjamin Markovits brouille la frontière entre la fiction et la réalité pour mieux saisir une imperceptible tendance qui touche la politique, l'économie et la société américaines visiblement menacés par l'explosion.

03/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

La tristesse des anges

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui doivent le détacher de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu’un énorme glaçon. Après une nuit passée dans l’auberge peuplée des fantasques personnages rencontrés dans Entre ciel et terre, Jens est envoyé par Sigurour, le médecin du village, comme postier remplaçant jusqu’à Vetrarströnd, la Rive de l’Hiver, puis à travers les fjords de Dumbsfiroir. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie, et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et des désirs que son être d’une naïveté passionnée renferme. Il doit bientôt débuter sa formation intellectuelle à l’Hôtel du Bout du Monde, et en particulier l’apprentissage de l’anglais afin de pouvoir traduire les plus grandes plumes. Mais avant de devenir ce passeur de mots, c’est en affrontant la tempête que le gamin va physiquement éprouver cette mission. Helga ne veut pas laisser Jens, que la mer effraie, partir seul. Le gamin est chargé de l’épauler pour se rendre dans cet enfer blanc, « là où l’Islande prend fin pour laisser place à l’éternel hiver ». Le contact des rames le ramène à ses souvenirs tragiques de Bárður que le froid a enlevé, mais il ne peut se laisser emporter par la nostalgie dans ce périple de tous les dangers. Jens et lui caressent sans cesse la mort, seuls face au froid assassin et à un terrain extrêmement périlleux. Heureusement, chaque étape, à la chaleur d’une maison, est salvatrice. Pour eux, c’est l’occasion d’y rencontrer des familles intenses, recluses dans cette inexorable autarcie, mais aussi d’affronter leurs propres démons, les rêves et les délicates amours qui les habitent. La raison a du mal à s’accrocher dans cet espace de glace, et les fantômes se mêlent à la neige qui tombe… Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la glaciale tension vers la mort, il parvient à y faire poindre une étonnante chaleur sentimentale et érotique. Avec sa plume il marie la douceur et l’extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui nous nourrit et nous torture.

09/2011

ActuaLitté

Couple, famille

Le Kama Sutra illustré. L'Ananga-Ranga ; Le jardin parfumé

Malgré la diversité de leurs origines – indienne pour les deux premiers et arabe pour le troisième – des intentions et un langage différents, les textes réunis dans ce volume ont un dénominateur commun : l'amour et la sexualité. Ils représentent sans nul doute le meilleur de ce que la littérature orientale a consacré au sujet. Etant le fruit d'une culture et d'une tradition très différentes des nôtres, ces oeuvres transcendent les caractéristiques les plus évidentes de la littérature érotique pour offrir un témoignage important sur des valeurs culturelles et morales, des sociétés, des philosophies et des modes de vie très éloignés de ceux de l'Occident. Dans cette édition privilégiée du Kama Sutra – le traité sur l'art de l'amour certainement le plus célèbre et le plus connu jamais publié – nous avons la partie qui illustre l'essence même du texte, c'est-à-dire la jouissance totale de la sexualité (Kama) qui est considérée par les Hindous comme l'un des trois buts à atteindre par l'homme durant sa vie, les deux autres étant les devoirs religieux et les activités de la vie quotidienne. Ananga-Ranga, quant à lui, fut conçu à l'origine comme un vrai manuel de bonheur conjugal illustrant au couple toutes les techniques érotiques possibles, codifiées scientifiquement et expliquées de manière approfondie afin d'acquérir une authentique "connaissance du corps", condition indispensable pour la bonne réussite du mariage. Le troisième texte, Le jardin parfumé, originaire de la culture arabe de l'Afrique du Nord, peut en revanche être considéré comme un texte érotique dans le vrai sens du terme. Il en a la poésie et parfois l'exubérance qui font défaut aux textes techniques plus modernes d'ars amandi. Non écrite pour des amants (comme le Kama Sutra) ou des époux (comme l'Ananga-Ranga), mais destinée uniquement aux hommes, l'oeuvre du Cheik Nefzawi est certainement à la hauteur des meilleurs textes de littérature érotique de la culture occidentale. Ces trois textes se basent sur les éditions anglaises établies au XIXe siècle par Sir Richard Burton, écrivain, explorateur et aventurier britannique qui en réalité les révéla à l'Occident, et auquel nous devons aussi la traduction des Mille et une Nuits. Ils sont ici enrichis par un ensemble d'illustrations remarquables constitué de miniatures antiques, précieuses et raffinées, d'ornements de temples, de bas-reliefs et d'ivoires en provenance des plus importants musées internationaux.

11/2016

ActuaLitté

Musique, danse

Elvis Presley ou la revanche du Sud

Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés au roi du rock 'n' roll, il manquait encore une biographie raisonnée, susceptible de porter un regard objectif empreint de curiosité sur le parcours d'exception d'un artiste qui révèle la société à laquelle il appartient autant qu'il est façonné par elle. Si la naissance du mythe Presley correspond à un moment où l'Amérique s'éveille à une vision moins sclérosée des rapports entre les sexes, servie par l'érotisme du blues, ce mouvement prend une tout autre dimension lorsqu'il s'accompagne d'un revirement plus global de la pensée américaine en faveur des valeurs terre-à-terre portées par le Vieux Sud des États-Unis. L'auteur, historien et spécialiste des cultures américaines, décrit d'une plume alerte le destin extraordinaire de cet enfant du poor white trash sudiste appelé à devenir le symbole de l'Amérique triomphante de l'ère Eisenhower. Devenu un instrument de propagande internationale, Presley révèle toute l'ambiguïté de la révolution libérale qui s'annonce en dévoilant, derrière le masque de la rébellion, le visage de ce conservatisme sudiste moralisateur à l'ombre duquel il a grandi et que l'Amérique souhaite désormais exporter comme modèle. L'histoire que l'on va découvrir dans ces pages est celle d'une star improbable, d'un formidable chanteur de blues à la peau claire, aux oreilles ouvertes sur la magie de la culture du Deep South, au talent amputé par une industrie du disque que son audace mettait en péril. Celle d'un fils traumatisé par l'amour étouffant de sa mère, enfermé dans l'aliénation de son statut de sex-symbol. Celle de la plus grande star hollywoodienne de son temps, d'un acteur naïf manipulé par un manager escroc, voué à ses propres démons de la réussite. Celle d'une victime consentante de la société de consommation dont il était une vitrine, contraint à vivre dans un isolement désespérant le quotidien omnivore de l'Amérique de Coca-Cola, des hamburgers survitaminés, des amphétamines et des somnifères, jusqu'à en mourir d'une overdose. Dans l'absurdité dérisoire et grandiose de ce destin explosif, dans la grandeur pathétique de ce personnage romanesque dépassé par sa propre image, c'est aussi le portrait d'une époque charnière au cours de laquelle l'Amérique s'invente une nouvelle image qui se trouve dessiné dans ce livre passionnant.

11/2004

ActuaLitté

Dictionnaires

24 heures dans une vie (pas si) privée. 250 conseils pratiques pour protéger vos données personnelles sur Internet

Notre domicile est protégé par une porte d'entrée verrouillée qui assure notre sécurité. Notre intimité et notre vie privée sont protégées par des portes qui séparent les pièces et les rideaux qui couvrent nos fenêtres. Mais, qu'en est-il de notre vie privée et de notre sécurité dans le domaine numérique, en particulier sur Internet ? Que ce soit une enceinte, un ordinateur, un smartphone ou une tablette, quelles précautions devons-nous prendre pour que ces machines ne connaissent pas tout de nous, et bien plus que n'importe qui ? C'est devenu une évidence : l'environnement numérique est aujourd'hui extrêmement intrusif, les outils et services numériques que nous utilisons au quotidien collectent des données personnelles en permanence sans même que nous nous en rendions compte. Les risques sont nombreux : publicité hyper ciblée, vol de données, piratage, harcèlement, l'actualité nous en donne chaque jour des exemples. Face à cet état de fait, chacun se pose les mêmes questions : que faire et comment faire ? Est-il véritablement possible de protéger et sécuriser ces informations privées ? Ce guide a pour objectif de répondre à ces questions. Il s'adresse à tous ceux qui utilisent quotidiennement un ordinateur, une tablette, une enceinte connectée, une montre connectée ou un smartphone... donc à tout le monde ! Pour comprendre les risques, il vous emmène au fil des pages, dans le quotidien de Maxime, un salarié qui, à chaque moment de la journée, accumule les ennuis par son utilisation inconsciente du numérique : fuites de données, piratages, collectes des données personnelles, Maxime met à mal sa vie privée et professionnelle sans s'en douter. Ce guide est composé de vingt chapitres qui s'organisent autour d'un récit décrivant les habitudes de Maxime au cours d'une journée type. Chacune de ses habitudes est détaillée pour mettre en lumière la problématique posée, apporter des explications, des exemples complémentaires et bien sûr, proposer des solutions adaptées en fonction du niveau de chacun, de l'utilisateur novice en informatique à l'utilisateur ayant déjà de bonnes connaissances. Ces solutions s'appuient sur de nombreux conseils d'utilisation, le paramétrage des outils existants et l'installation de services ou logiciels majoritairement libres (et gratuits). Le livre se termine par des ateliers pratiques détaillant comment paramétrer efficacement les outils ou services utilisés par tous que sont Facebook, Google, Chrome et Twitter.

02/2022

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

L'avenir des simples

"On a bien compris que l'objectif des "multi-monstres" (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l'exercice d'une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d'avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l'art savant de l'aiguille et du tricot et la pratique d'un instrument de musique au lieu qu'on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l'emprise des "multi-monstres" , utiliser toutes les armes d'une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : "votre appareil ne nous intéresse pas" , graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l'agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d'agro-écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l'immense solitude des campagnes et l'encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l'arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d'habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c'est refroidir l'atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, "c'est un éternel Treblinka". J.R.

03/2020

ActuaLitté

Théologie

Vers une spiritualité renouvelée. Être et devenir

D'un côté, la religion historique a perdu, en Occident, de sa force et de sa crédibilité, et de l'autre, le matérialisme (consommation, profit, surexploitation des ressources et des humains et destruction de la Terre) ne peut nous satisfaire et n'est pas viable. Il s'agit alors de se tourner vers une nouvelle forme de spiritualité. Celle-ci peut s'inspirer des spiritualités orientales, comme le bouddhisme, pourvu de ne pas oublier une vraie "philosophie" d'arrière-plan, fait de bienveillance et de compassion active (et non pas seulement d'exercices, de techniques, et de bonnes dispositions mentales). En effet, là où nous en sommes, en Anthropocène, devant le constat d'une fragilisation de l'avenir, d'une grande injustice dans la répartition des ressources, avec des inégalités croissantes, eu égard à une perte de sens de l'existence qui peut affecter les individus. Le défi est donc considérable. Et la tentation peut être forte d'interpréter la perspective d'une spiritualité comme retrait du monde (ataraxie, quiétude, recherche du bien-être, concentration sur le présent, sur le corps, etc.). Or, notre contexte actuel, d'une part, et ce qu'est vraiment un être humain, d'autre part, exigent beaucoup plus. Si nous ne nous engageons pas, nous devenons complices de l'injustice et de la destruction. L'engagement relève-t-il de la seule sphère politique ? Non, car nous devons rester profondément reliés à la Terre, à la vie sous toutes ses formes, aux autres, à notre humanité propre, et pas seulement attachés à des idées. Un travail spirituel est donc nécessaire, sous différentes formes, et c'est ce que nous proposons. Comment "être" , aujourd'hui, sans être aspiré par le désir d' "avoir" ? Comment être soi-même, tout en faisant place au changement en soi et à l'altérité (la sienne, celle des autres) ? Dans quelle mesure la méditation, la psychanalyse, le taiji quan parfois articulés les uns aux autres, peuvent nous aider, dès l'enfance même, à nous trouver ? Comment pouvons-nous être plus attentifs à la vulnérabilité de chacun, plus présents au monde, aux autres, à soi ? C'est résolument vers une spiritualité engagée dans notre temps, dans notre monde que cet ouvrage invite ses lecteurs, de façon accessible, pour que tous s'y retrouvent.

02/2022

ActuaLitté

Actualité politique France

Le Monde d'Après

Pendant de longues décennies, le déchaînement capitaliste a été camouflé à travers la machine réformatrice. Désormais c'est à tombeaux ouverts que la classe dirigeante écrase tout sur son passage. Les chiffres de la précarité explosent. C'est une hécatombe pour celles et ceux qui subissent l'impact. Si la question se posait de connaître "le coût du capital" , la crise "Covid" le rend désormais vérifiable, palpable et quantifiable : que ce soit dans le privé comme dans le public, la pression managériale est partout : mépris, vies brisées, fatigues, dépressions, jeunesse déprimée, culture en danger, explosion des troubles musculosquelettiques, surcharges de travail, manque de personnel et emplois précarisés, manque de moyens, captation financière redirigée vers les grandes fortunes, réduction drastique des services publics, dégradation de la prise en charge santé, gel des salaires, augmentation du temps de travail, casse des contrats de travail, licenciements, autoritarisme et violences légalisés, pouvoir des banques... etc. Et dans un même temps, le versement des dividendes aux grands actionnaires bat des records. Voilà la facture du capitalisme ! Cette pièce est une contribution supplémentaire pour sortir du schéma sombre de la concurrence en surrégime sur tous les plans : sociaux, économiques et écologiques. Comme s'il n'existait plus aucune solution pour faire autrement, cette catastrophe sociale est bercée par le ronronnement soporifique et médiatique général des peurs entretenues comme une "culture" par nos dirigeants. Pourtant, ensemble nous pouvons nous sortir de ce piège ! Le document "Plan de sortie de crise" signé par de très nombreux syndicats et associations, qui a inspiré cette pièce, propose la vision différente d'une société transformée qui ouvre l'espoir. Cet espoir, les organisations progressistes le portent comme un phare, une éducation humaine à perpétuer pour en faire un modèle. La pièce écrite à partir du document prend volontairement l'angle humoristique pour promouvoir l'espérance de ce monde humainement harmonieux dont nous rêvons toutes et tous. Car la lutte doit être porteuse de l'expression digne de celles et ceux qui tentent de relever les corps, nous devons en faire une fête. Véritable locomotive, la culture artistique nous met sur les rails de la réflexion pour penser l'après en projets et en progrès social partagés. C'est en tout cas le voeu de l'intersyndicale du Gers : CGT, FSU, Solidaires et du collectif Laïcité 32.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Pathologies & facéties littéraires

"Qu'allons-nous trouver de l'autre côté du miroir aux livres ? " Ainsi s'interroge Eric Poindron, qui tout au long de son parcours littéraire n'a cessé de s'étonner devant l'existence prétendue de cet objet-monde, objet de sagesse, de délire et d'affections en tout genre et d'étonner ses lecteurs avec ses enquêtes insolites et audacieuses. Eric Poindron aborde cette attraction dans le présent livre en exposant ses découvertes des syndromes tels que ceux d'Alice au pays des merveilles ou de Peter Pan, ou encore en décrivant des pathologies spécifiques (la notion de bibliopathonomadie sera notamment mise en lumière). Les études de cas permettent de retrouver aux côtés de Lewis Carroll une foule d'écrivains comme Gérard de Nerval, Jarry, les Scudéry, Nietzsche, Sheridan Le Fanu, etc. Des concepts médicaux, mais aussi techniques, astronomiques ou mythologiques ? : il sera ainsi question de l'innovation de Raymond Roussel, un véritable palace motorisé, des symptômes physiologiques de l'onirobibliomania, et puis de chimères, de vampires ou de démons, entre autres créatures. Cette belle et étrange étude, moins démonstration qu'expérimentation, prend vite la forme de son objet ? : labyrinthique, comme pour mieux illustrer la confusion, décelée ou inaperçue, qui règne dans l'esprit des grands auteurs, connus ou ignorés, au simple mot de "? vérité? ". D'ailleurs l'auteur de la célèbre citation "? Derrière la vérité, il existe une autre vérité? ; laquelle est la vérité? ?? ", John B. Frogg, intervient (avec un protocole scientifique appliqué au cas de Lewis Carroll) dans cet ouvrage où les genres et les époques se croisent, pour mieux entremêler faits historiques et fiction. Eric Poindron fait appel au discernement de son lecteur mais l'invite également à mener sa propre enquête -? laquelle ne peut qu'être ludique au pays des livres. A la suite du créateur d'Alice, voyez que le nonsense, le paradoxe, l'excentricité et les divagations, pathologies et facéties littéraires mènent peut-être quelque part... Un endroit qu'on ne peut localiser comme Londres, Paris ou le point Barthélémy, mais dont l'existence est suggérée par ce que nous appelons "? démence ? " chez nos auteurs. Les fous dans la littérature ont-ils seulement usé de la puissance de l'imagination ou suivaient-ils l'intuition profonde et claire d'une vérité derrière le miroir aux livres ??

06/2014

ActuaLitté

Musique, danse

Culture barock & Gothic Flamboyant. Echo surgi des abîmes, la musique " extrême "

" ... Dans cet ouvrage, fruit dune enquête très minutieuse, l'auteur met au jour les références suspectes, quoique le plus souvent inconscientes et cachées au public, de la " culture rock " à l'occultisme, la magie et, pour certains titres et aspects limites, au satanisme. La grande majorité de ceux qu'influence, d'une manière ou d'une autre, cette culture sont, en leur âme et conscience, à des années-lumière de ces éléments pervers. Mais les concepteurs, les penseurs, certains artistes, paroliers, musiciens, metteurs en scène ne peuvent ignorer le contexte général dans lequel baigne ce mouvement, de comportements, gestes, paroles, cris et... idées d'amplitude mondiale... Le principal intérêt de cette étude est, à coup sûr, de révéler les implications en apparence innocentes d'une logique littéralement infernale. Celle-ci sert de trame à un christianisme " à rebours " ou inversé. Confusion des sentiments (" haine " pour remplacer " amour "), renversement des rôles dans les scènes où interviennent les personnages bibliques, noms sacrés et titres truqués, démons déguisés en anges, dérision radicale des vertus de foi, d'espérance et de charité, inversion de la personne et de la mission du Sauveur... Culte et adoration de Satan, blasphèmes, invocations liturgiques se changeant en autant d'évocations magiques. Nous percevons à cet examen l'une des sources encore mal repérées de la dérision anti-chrétienne qui devient, de nos jours, l'un des clichés les plus efficaces de certains médias... Vous serez plus qu'intrigués, vous serez stupéfaits par les développements de la " culture rock" et par tout ce qu'elle peut receler, dans ses aspects extrêmes. contre l'essentiel même de la foi en Dieu, dans le Christ, et en l'homme. Nous voilà loin aussi des plates perspectives de sécularisation et de rationalisation dans lesquelles beaucoup des hommes et des femmes réfléchis de notre génération ont cru pouvoir enfermer ce qui se passe sous nos yeux et à nos oreilles. Depuis Woodstock... Nul doute que le voyage dans lequel nous engage Benoît Domergue nous rende plus attentifs encore à ce qui se passe tout près de nous, voire chez nous. Que nous soyons parents, éducateurs, prêtres, responsables de la Cité, " fans " de musique contemporaine... et, pourquoi pas, jeunes, après avoir fait quelques pas avec l'auteur de ce livre, nous n'entendrons plus les choses comme avant ! " Pierre Cardinal Eyt

09/2000

ActuaLitté

Sciences politiques

Front populaire N° 1, été 2020 : Souverainisme

Fondé par le philosophe Michel Onfray, Front populaire propose une réflexion poussée sur notre société et son avenir. politique et philosophique, cette publication trimestrielle réunit de prestigieuses signatures du monde politique et intellectuel. cette revue ambitieuse de 160 pages se veut être le porte-parole de toutes les sensibilités souverainistes. Entretien croisé Jean-Pierre Chevenèment, Philippe de Villiers, démographie contre démagogie Michèle Tribalat elle a travaillé près de quarante ans à l'institut national d'études démographiques (INED) sur l'immigration étrangère et l'assimilation. pour une autre écologie Eugénie Bastié, journaliste, essayiste, elle travaille pour le Figaro. Elle a fondé la revue d'écologie intégrale d'inspiration catholique limite. Le modèle français vu d'ailleurs Mathieu Bock côte docteur en sociologie, il est membre du conseil d'orientation de l'institut Thomas-More (Bruxelles et Paris). Son dernier ouvrage : l'empire du pol il était une fois le réveil du peuple français Francois Boulo, avocat, l'une des figures marquantes des gilets jaunes. Pourquoi nous devons rebâtir un front populaire contre la mondialisation. Thibault Isabel docteur en philosophie esthétique, il dirige la revue l'inactuelle. son dernier ouvrage : manuel de sagesse païenne (le passeur, 2020). revue de livres Franck Lanot professeur agrégé de lettres modernes au lycée Victor Hugo de Caen et écrivain. Son dernier roman : Retour à Blanchelande (le passeur, 2018). Santé : repenser notre modèle pour retrouver notre excellence Georges Kuzmanovic fondateur du mouvement politique république souveraine (Paris). Effondrement de l'école et conditions de sa reconstruction. Barbara Lefevbre professeur d'histoire-géographie en disponibilité, elle est présidente de l'association "voir et dire ce que l'on voit". Son dernier ouvrage : C'est ça la France : qu'a-t-on fait pour mériter ça ? (Albin Michel, 2019). D'un amer constat vers de véritables changements Jacline Mouraud figure du mouvement des gilets jaunes, Jacline Mouraud est porte-parole du comité Bastille et l'auteur de Jaune... et après ? (Télémaque, 2020) culture et barbarie. Céline Pina ancienne conseillère régionale d'Ile de France (PS), elle est la fondatrice de "viv(r)e la république", mouvement citoyen, laïc et républicain. immigration : le new deal britannique Jeremy Stubbs docteur en lettres de l'université d'Oxford (Magdalen College), et président des conservatives abroad in Paris (section française du parti conservateur).

06/2020

ActuaLitté

Romans historiques

Shanghai club

En 1870, la toute jeune concession française de Shanghai ne compte qu'une centaine de Français, négociants, entrepreneurs, missionnaires, employés des messageries et quelques fonctionnaires du consulat. Trois fois moins que la concession anglaise qui lui fait face. Autant de chances, pour un aventurier déterminé, d'y faire fortune... Tel est l'objectif de Charles d'Esparnac lorsqu'il se lance dans le commerce sur le Yangzi, par où transitent jusqu'à Shanghai toutes les marchandises : soie, thé, porcelaines...destinées à l'Europe. Activité risquée : les attaques incessantes de pirates sur le « Grand Fleuve » rendent la navigation périlleuse. Mais le danger est un challenge supplémentaire pour ce jeune homme au passé trouble qui sait se battre et se faire respecter. Aidé de M Liu, son compradore, le premier Chinois à lui faire confiance, Charles va rapidement accumuler les succès : à peine deux ans plus tard, son « empire » pèse suffisamment pour qu'il bâtisse sur le Quai de France une demeure qui deviendra l'une des adresses les plus courues de la Concession tandis que lui-même s'impose comme une de ses figures emblématiques. Pour asseoir tout à fait sa position, il ne lui reste plus qu'à prendre femme et fonder une famille, une famille officielle, car il entretient une liaison clandestine et passionnée avec une prostituée chinoise qui attend un enfant de lui. Olympe de Crozes ne sait évidemment rien de tout cela quand elle quitte la France pour partir épouser Charles ; elle ne connaît d'ailleurs rien de lui... Ce qui lui convient très bien : son goût pour l'aventure, son rejet des conventions sociales et son imagination fertile parent de toutes les qualités ce vicomte de l'autre bout du monde. Cruelle déception à l'arrivée : pris dans le tourbillon de ses affaires et de ses amours secrètes, il lui accorde à peine un regard. Mais Olympe est de la trempe des véritables héroïnes, celles auxquelles la vie ne peut promettre qu'une grande histoire d'amour,celles qui ne se révèlent jamais aussi bien que dans l'adversité la plus cruelle... Car le destin, après leur avoir tout donné et fait d'eux les « princes » de Shanghai, n'épargnera pas les Esparnac, remettant sur leur route les démons du passé de Charles.

04/2011

ActuaLitté

Actualité et médias

La Règle du jeu N° 29, mai 2019 : Hôtel Europe, la suite. Numéro double

NUMERO SPECIAL : HÔTEL EUROPE, LA SUITE. En 2014, Bernard-Henri Lévy a créé, au Théâtre national de Sarajevo, Hôtel Europe, pièce où il exprimait ses inquiétudes à propos d'une " Princesse Europe " menacée de partout. Ce monologue raconte l'histoire d'un écrivain qui ne parvient pas à écrire l'apologie de l'Europe qui est en gestation dans son esprit. Dans sa chambre d'hôtel de Sarajevo, alors qu'il hésite à plier bagages, de vieux démons le tracassent : le profil d'une bouteille de Whisky, le cylindre effilé d'une cigarette - mais, surtout, les spectres des morts. Le président Izetbegovic. Emmanuel Levinas. Lamartine et la tentation de Graziella. La voix d'un certain André Malraux... En 2019, ce monologue a connu une seconde naissance. A la veille d'un scrutin qui s'annonce décisif, Bernard-Henri Lévy a entrepris une tournée théâtrale qui l'a mené à travers les capitales de l'esprit européen : Milan, Barcelone, Vienne, Londres, Berlin, Bruxelles, Athènes... En l'espace de quelques mois, il a réécrit Hôtel Europe à vingt-cinq reprises, pour adapter son oeuvre aux évolutions politiques ainsi qu'aux contextes géographiques. Chaque ville qui accueille sa tournée marque l'occasion de porter au jour une nouvelle version de cette pièce (parfois, d'ailleurs, dans des langues différentes). De ce projet littéraire improbable, à mi-chemin entre le théâtre de tréteaux et ce qu'Umberto Eco appelait l'oeuvre ouverte, ce numéro spécial de La Règle du jeu porte témoignage. Comment donner corps, au sein d'une seule publication, à cette aventure inédite de réécriture ? En publiant, tout d'abord, le texte source : celui d'Hôtel Europe. Mais en l'agrémentant, surtout, des centaines de paperolles qui ont conduit à sa métamorphose. Si bien qu'à travers ce rouleau talmudique d'un nouveau genre, le lecteur découvrira, en définitive, le dialogue d'un écrivain avec son oeuvre. Où mènera cette quête de l'Europe ? Un tel voyage nous engagera-t-il, pour parler comme Raymond Queneau, sur les sentiers d'une nouvelle Odyssée ou devant les remparts d'une Iliade recommencée ? Et la princesse Europe, qui semble aujourd'hui menacée, répondra-t-elle à l'appel ? Retrouvera-t-elle ses visages ? S'évanouira-t-elle dans son ultime requiem ou trouvera-t-elle, à travers le chant de ce panégyrique, l'élan d'une résurrection ?

10/2019

ActuaLitté

Théâtre

Annele Balthasar. Edition bilingue français-allemand

Annele Balthasar est publié et représenté en 1924. Le succès est immédiat et se reproduira à chaque nouvelle mise en scène de la pièce. Ici aucune facilité, aucun pittoresque. Une écriture forte et nue. Un thème grave et universel : l'intolérance, l'exclusion, la persécution. C'est une femme qui en est la victime, comme tant d'autres le furent : on estime à quelque 100 000 personnes - bien sûr, en grande majorité, des femmes - le nombre des victimes de la chasse aux sorcières. Nathan Katz s'est directement inspiré du procès d'Anna Balthasar qui a réellement eu lieu, à Altkirch en 1589, et décrit avec une parfaite justesse la terrible mécanique qui, à partir d'une simple dénonciation, fait enfler la rumeur, extorque les aveux et condamne à la mort. Cette chasse aux sorcières, ce n'est pas au Moyen Age qu'elle a eu lieu, c'est à l'époque de Descartes : elle atteint son apogée aux XVIe et au XVIIe siècle (la dernière "sorcière" est exécutée en Suisse en 1782). Ce n'est plus alors l'Eglise qui la mène, ce sont les Etats : ce ne sont pas des inquisiteurs qui jugent Annele Balthasar, mais les magistrats d'un tribunal civil. Plus grave encore : ces politiques de terreur s'appuient sur une large adhésion populaire. On le voit, la chasse aux sorcières ne relève pas d'un lointain passé. Si personne n'imagine plus aujourd'hui des femmes forniquant avec des démons, l'obscurantisme, le fanatisme, le machisme sont toujours là et la désignation de "boucs émissaires" reste un instrument privilégié des dictatures. En cette même année 1924 où Nathan Katz faisait représenter son Annele Balthasar, à 300 kilomètres de là, dans la prison de Landsberg Adolf Hitler rédigeait Mein Kampf qui désignait à la vindicte publique non plus les possédées du diable, mais tous les juifs. "Katz aime les hommes et les plaint, écrivait Guillevic en 1930, il aimerait qu'ils changent et, comme il est bon, il espère en leur perfection. [...] Je crois que Rilke l'aurait beaucoup aimé, lui qui aimait les choses et l'humilité. Il est très grand, et les enfants des imbéciles contemporains le sauront dans quelque dix ans". Treize ans plus tard, sur la carte d'identité française de Katz seraient apposés quatre caractères d'un centimètre de haut : "Juif".

04/2018

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Bad Devils

Un job de rêve ? Pas sûr. . . Kaylee vient de recevoir une proposition qu'elle peut difficilement refuser. Si elle veut fuir son boulot dans ce bar sordide où l'ambiance est de plus en plus nocive, elle doit sauter sur cette occasion inespérée ! Suivre le groupe de rock mondialement connu, les Hot Devils, dans sa tournée européenne pour jouer les baby-sitters. Qui n'en rêverait pas ? Mais petit problème : son ex ! Il n'est autre que le batteur du groupe. . . Autre souci : il la déteste ! Et elle ne voit pas bien comment cela pourrait changer, vu la façon dont elle a interrompu leur relation, le laissant sur le carreau, le coeur brisé, sans même une explication. En tout cas, une chose est sûre : Ethan va lui rendre la monnaie de sa pièce, et faire de sa vie un enfer par la même occasion. Son caractère de musicien rebelle ne va d'ailleurs pas améliorer les choses, loin de là ! La cohabitation risque bien de devenir éprouvante. . . surtout avec une telle proximité. Malgré tout, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter ses démons. . . ce beau démon. . . Que la tournée commence et advienne que pourra ! *** Je porte mon attention sur mon ex qui a les yeux à nouveau rivés sur moi, les lèvres entrouvertes. Si je ne m'abuse, elle salive sur mon torse. Malheureusement pour elle, il ne lui appartient plus depuis un bon bout de temps. Pourtant, j'adorais lorsqu'elle me caressait de ses mains expertes, qu'elle l'amadouait de ses baisers tendres à me provoquer de rudes effets dans le caleçon. On était bien tous les deux, on se disputait rarement. Ouais, on était fait l'un pour l'autre. Mais elle a tout gâché, bordel de merde ! Plus fort que moi, mes iris toisent les siens d'une façon meurtrière. Voilà que la rage revient me perturber. Putain. . . Il faut que je me casse. Impossible de rester dans la même pièce qu'elle sans que le passé vienne me tourmenter. Je ne sais pas comment je vais faire pendant un mois, je sens bien que je vais péter un câble plus d'une fois ! Je pose brutalement le mug sur la table noire face à moi, me lève et fonce jusqu'à ma piaule. Bref, je sens que je vais vivre une tournée de merde !

04/2022

ActuaLitté

Exégèse

Le Dieu de mon salut. Lecture commentée des Psaumes 3 à 8

En tournant notre regard sur les quelques décennies que nous venons de vivre, l'on ne peut que s'interroger sur la désaffection d'un certain nombre de nos contemporains à l'égard de l'Eglise. Réfléchissant aux causes de ce phénomène, l'auteur l'a interprété comme le résultat d'une mise à l'écart de la notion de salut. Notre espérance dans le salut de Dieu est-elle encore au centre de notre foi ? Question d'autant plus prégnante et grave que si elle ne l'était plus, devrions nous reconnaître que le Christ est mort pour rien. Toutefois il ne cherche pas à dresser une analyse de ce phénomène ni à produire un traité théologique sur la nature du salut, mais propose, à tout un chacun, de s'engager sur un chemin de ré-appropriation de son espérance, en découvrant, ou re-découvrant, le témoignage que quelques hommes du passé nous ont laissé de celle-ci dans les Ecritures et tout particulièrement dans le livre des Psaumes. Qu'est-ce que les psaumes nous disent du vécu du salut ? Qui sauve ? Pourquoi ? Comment ? Devons-nous craindre le jugement du Seigneur ? Nous sauvera-t-il malgré notre inconstance ? Nos larmes ont-elles la capacité à l'émouvoir et nos prières à le persuader de ne pas nous abandonner au néant de la mort ? Autant de questions qui, il y a plus de deux mille ans, taraudaient ces hommes qui, debout sur le parvis du Temple de Jérusalem, ne quittaient pas du regard la demeure de Dieu en guettant sa réponse. Face à leur désarrois, il revint à quelques hommes, portés par leur foi, la lumière du Seigneur et une longue fréquentation de l'Ecriture, d'y répondre en rédigeant de petites prières individuelles ou collectives qui furent nommées "psaumes". Ces dernières étaient données à chacun qui, se les appropriant, en faisait le corps de leurs entretiens avec leur Seigneur et un lieu de repos au milieu des vicissitudes de leur existence. C'est donc au partage de la quête spirituelle de ceux qui les ont reçus que ces pages nous convient. Invitation d'autant plus pressante que l'homme et la femme d'aujourd'hui peuvent difficilement nier qu'ils ne sont pas déchirés par les mêmes interrogations.

01/2022

ActuaLitté

Lâcher prise

Lâcher prise sur son mental

Yung pueblo, auteur des best-sellers du New York Times Clarté et connexion et Revenir à soi , propose un programme de compassion radicale pour se recentrer et alléger la charge mentale qui nous empêche de nous guérir et de guérir le monde "Pendant les années où je m'étais abandonné, mon esprit me semblait indéniablement lourd, et je savais qu'il me fallait trouver une méthode efficace pour me sentir plus léger. ' Le chemin de guérison profonde de yung pueblo n'a commencé qu'après que des années de toxicomanie aient ébranlé son corps et son esprit. Cherchant une nouvelle manière d'avancer, il a découvert qu'en examinant et en abordant honnêtement les angoisses et les peurs qu'il fuyait depuis des années, il ne se sentait plus étranger à l'intérieur de son coeur et de son esprit. En se consacrant à la méditation et en faisant confiance à son intuition, il a commencé à se sentir plus léger mentalement et à ressentir plus d'amour à l'intérieur de lui. Ce voyage n'a pas été facile, et il continue, mais il lui a montré que la véritable guérison était possible. Dans cet ouvrage, yung pueblo nous montre comment nous pouvons tous progresser dans notre guérison, en passant par l'apprentissage de la compassion envers soi-même, le lâcher-prise et la maturité émotionnelle. A mesure que la lourdeur disparaît, notre esprit s'allège enfin des tensions qui l'accablent et nous pouvons nous reconnecter au présent. Et, avec un peu de chance, le monde qui nous entoure deviendra plus accueillant, dans de nouvelles manières plus claires et plus vibrantes. Mais ce ne sont que les premiers pas. A mesure que nous devenons plus forts et que nous élargissons notre conscience de nous-mêmes, il nous incombe - et cela fait également partie du voyage de guérison - de prendre des mesures favorisant la santé et l'harmonie de tous. La dernière partie du livre montre comment nous pouvons et devons contribuer à construire un monde qui n'est plus fondamentalement nuisible mais, bien au contraire, fondamentalement compatissant. Yung pueblo nourrit l'espoir qu'à mesure que nous serons plus nombreux à guérir, nos actes auront plus d'intention, nos décisions seront plus compatissantes, nos pensées seront plus claires et l'avenir deviendra plus lumineux.

03/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Qui veut risquer sa vie la sauvera. Mémoires

Jean-Pierre Chevènement nous fait entrer, pour la première fois, dans sa vie personnelle et familiale pour mieux nous raconter cinquante ans d'histoire française, d'engagements et de combats hors du commun. D'une enfance meurtrie dans la France occupée, il tirera l'énergie de paris successifs, mû par l'idée que celui " qui veut risquer sa vie la sauvera " (saint Matthieu). Il rencontre " l'Histoire en train de se faire " durant la guerre d'Algérie. A son retour, il entreprend avec une poignée de camarades de construire une autre offre politique à gauche, qui passe par la création du CERES, la rencontre avec François Mitterrand, le congrès socialiste d'Epinay, d'où s'élance une génération avide de " changer la vie ". Le " Che " nous raconte la conquête du pouvoir de 1971 à 1981 comme un véritable roman, où se mêlent audaces stratégiques et luttes opiniâtres. Multipliant savoureuses anecdotes et portraits sans concession, il démythifie la " deuxième gauche " et croque avec une douce ironie son leader, Michel Rocard. Il évoque Mitterrand à différents moments d'une relation de trente ans, où la complicité le dispute à l'affrontement. Il dépeint aussi les figures de Laurent Fabius et de Lionel Jospin, et rappelle le rôle injustement sous-estimé de Pierre Mauroy et de Jacques Delors qui surent dire " non " à Mitterrand. Education nationale, Défense, Intérieur : pendant près de dix ans, Chevènement donnera une colonne vertébrale à l'Etat. Quand viennent, en 1989-91, le grand retournement du monde et le triomphe planétaire du capitalisme financier, il ne renonce pas : non à la guerre du Golfe et au clash des civilisations ! non à Maastricht et à une Europe coupée des peuples ! Il éclaire les raisons toujours actuelles qui le conduisirent à mettre en pratique à trois reprises sa célèbre formule " Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ", contre la " parenthèse libérale " en 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre le démantèlement de l'Etat républicain en Corse en 2000. Bref, il nous explique comment nous en sommes arrivés là. Ce récit majeur passionnera tous ceux qui se demandent comment relever les défi s d'aujourd'hui et de demain. Il permet aussi de mesurer la dimension exceptionnelle de l'homme d'Etat, son exigence morale et intellectuelle qui lui valent aujourd'hui respect et considération.

09/2020

ActuaLitté

Littérature française

La Critique du darwinisme social

De son vivant, Charles Darwin s'était opposé avec vigueur à l'application du concept de sélection naturelle au sein des sociétés humaines. Pourtant, le darwinisme social est une doctrine politique évolutionniste apparue au XIXe siècle qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l'état naturel des relations sociales. Selon cette idéologie, ces conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l'amélioration de l'être humain. Son action politique préconise de supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l'expression de la lutte pour l'existence et à la sélection naturelle qui aboutissent à l'élimination des moins aptes et à la survie des autres ("survival of the fittest"). L'expression "darwinisme social" est apparue pour la première fois dans un tract intitulé Le Darwinisme social publié en 1879 à Paris par Emile Gautier (1853-1937), un journaliste, militant et théoricien anarchiste français. Jacques Novicow s'inscrit dans ce sillage. Nous proposons au lecteur de découvrir ce texte rare qui, comme celui de Gautier, critique et conceptualise tant l'expression que la notion. Sociologue russe d'expression française, Jacques Novicow fut un farouche opposant du darwinisme social et de la guerre, il fut l'un des promoteurs et défenseurs de la fédération européenne. Son ouvrage Les Luttes entre les sociétés humaines et leurs phases successives lui apporta la notoriété. Il fut également membre et vice-président de l'Institut international de sociologie. Jacques Novicow, peu connu maintenant, développa une critique rationnelle et systématique de la guerre bien avant que Norman Angell publie La grande illusion. Extrait : "Le darwinisme social peut être défini : la doctrine qui considère l'homicide collectif comme la cause des progrès du genre humain. Cee définition semblera paradoxale. Je vais montrer tout à l'heure, par de nombreux exemples, qu'elle est parfaitement exacte. Je commence par citer des gens du métier, des sociologues. "Nous devons reconnaître, dit Herbert Spencer 1 , que la lutte pour l'existence entre les sociétés a été l'instrument de leur évolution. Ni la consolidation et la reconsolidation des petits groupes en un groupe plus grand, ni l'organisation des groupes composés et doublement composés, ni le développement concomitant des facteurs d'une existence plus large et plus élevée que produit la civilisation, n'auraient été possibles sans les guerres de tribu à tribu et plus tard de nation à nation".

01/2023

ActuaLitté

sociologie du genre

Femmes, corps et révolution. 2e édition

Quatre femmes de nationalités différentes, de langues différentes, traversent les années tumultueuses de la révolution bolchevique. Elles s'appellent : Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï et Asja Lacis. Elles sont des militantes, des artistes, des activistes et chacune d'elles apportera une contribution spécifique et originale à la révolution. Elles sont des femmes et leur regard est plus libre, intéressé à mettre l'accent sur la dimension de la vie, des passions, de la créativité et du féminisme des premiers temps. Rosa Luxemburg, fondatrice de la Ligue de Spartacus questionnera les structures de pouvoir envisagés par les Soviets, elle luttera dans l'Allemagne épuisée de l'après-guerre pour affirmer le regard puissant et compatissant de ceux qui partagent la condition de l'oppression. Clara Zetkin fera de la bataille pour les droits des femmes un élément d'affirmation spécifique de la condition féminine qui ne peut pas être réduite à la seule lutte de classe. Aleksandra Kollontaï, dans le grand bouleversement de la révolution bolchevique, indiquera dans la liberté sexuelle et dans le dépassement des rôles une critique non seulement de la société bourgeoise mais aussi du patriarcat. Le théâtre pour enfants d'Asja Lacis se réalisera dans les moments les plus difficiles du chemin [cheminement ? ] révolutionnaire, la même Lacis finira en Sibérie. Elle ne niera jamais son adhésion à la révolution, elle renforcera plutôt son engagement en tant qu'artiste, ayant travaillé avec Bertold Brecht, poursuivant la recherche pédagogique d'un théâtre destiné aux enfants les plus démunis. A ces femmes et à beaucoup d'autres, souvent passées sous silence, nous devons la force de pouvoir encore affronter et combattre dans un monde qui n'a pas été capable d'effacer ses nombreux préjugés par rapport aux subjectivités féminines. Les textes ici rassemblés ne sont que partiellement connus, certains pas publiés depuis un certain temps, comme dans le cas de Clara Zetkin, d'autres encore inedits en France comme pour Asja Lacis. Ce livre s'articule autour du thème du regard féminin et de la différente façon d'agir des femmes. Ce volume est le premier d'une trilogie qui se propose de s'interroger sur les moments de transition les plus marquants du féminisme et du militantisme féminin aux XXe et XXIe siècles.

02/2024

ActuaLitté

Réalité virtuelle

Métavers. Et s'il avait toujours existé ?

Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. Pourquoi un ouvrage sur le Métavers coécrit par deux fervents défenseurs de la cause écologique, deux amoureux de la protection de la biodiversité, des peuples natifs et de leurs savoirs traditionnels ? Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous les deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. A travers ce livre, ils démontrent les liens entre technologie et nature, loin de toute pensée binaire. Ils se sont intéressés à la façon dont une technologie matérialiste pourrait contribuer à faire advenir un paradigme idéaliste-spirituel donnant une place centrale à la conscience. Au fil de leurs propos, nous verrons combien il est urgent de réinvestir les outils numériques avec de la conscience, de l'éthique, de l'altruisme, de la coopération. Tout au long de cet ouvrage se déploie une analyse des liens entre les technologies informatiques et les univers du chamanisme. Les auteurs nous emmènent dans une vertigineuse exploration allant des jungles de l'Amazonie aux derniers développements de l'IA, aux méandres de l'inconscient collectif et de l'âme du monde, à la rencontre des esprits et des archétypes. Par cette mise en perspective, entre spiritualité et technologie, ils tentent de faire entrevoir un nouveau monde numérique dans lequel la conscience serait centrale. Alors, bien sûr, leur vision du métavers n'est pas celle des GAFA ou du transhumanisme ! Les auteurs sont convaincus qu'il est important de ne pas tourner le dos à la technologie. L'enjeu et la perspective de ce livre sont d'offrir une résistance aux ambitions toujours plus mercantiles d'une certaine minorité dominante. Critiquer la technologie ou lui tourner le dos est une erreur. Nous devons collectivement utiliser les outils du matérialisme pour mettre clairement en évidence ses limites. Notre proposition est de concevoir ce que serait la quintessence de la technologie au service d'un monde plus conscient, dans une société post-matérialiste. C'est dans cet état d'esprit emprunt des savoirs issus des peuples natifs, que se dessine le métavers du futur. Un futur idéal où fusionnent la technologie et les pensées multiples de notre humanité en reliance avec le vivant dans son unité.

11/2023