Recherche

Prudence Hautechaume

Extraits

ActuaLitté

Sociologie

Classes ouvrières d'Afrique noire

Cet ouvrage, le premier en langue française sur la question ouvrière en Afrique noire, reflète trois préoccupations majeures. A l'origine de la démarche des auteurs, il y a un premier pluriel, lié à la condition de l'ouvrier africain. Ce dernier ne fait pas que travailler à l'usine, à la mine, au dock, à l'atelier ou à la plantation. On ne peut en effet sérieusement comprendre le monde du travail sans étudier simultanément tous ces lieux où les ouvriers dorment, mangent, obéissent, donnent des ordres et tissent finalement l'essentiel des liens sociaux, ethniques, religieux ou matrimoniaux qui assurent leur reproduction et sans lesquels il n'y aurait pas, non plus, d'univers professionnel. Ce sont ces enjeux réciproques que nous décrivent Michel Agier au Cameroun, Alain Dubresson en Côte d'Ivoire et Jean-Claude Rabeherifara à Madagascar. La seconde visée de cet ouvrage est de donner un aperçu des tendances actuelles de la recherche et de la réflexion sur la situation ouvrière en Afrique noire. Jean Copans et Alain Morice tracent un panorama d'ensemble. Ils nous invitent à une prudence extrême face aux modèles ouvriéristes préfabriqués ou aux messianismes prolétariens. Enfin, on trouvera ici, grâce à trois traductions, un aperçu de la richesse des travaux en langue anglaise. L'historien américain Frederik Cooper examine la question du travail dans l'Afrique coloniale. Le sociologue britannique Robin Cohen décrypte les formes occultées de la résistance et de la conscience ouvrière. Enfin le sociologue sud-africain Eddie Webster, l'un des fondateurs du fameux South African Labour Bulletin, expose la logique de la segmentation du marché du travail dans son pays à partir d'un cas précis. Témoignage des recherches les plus actuelles, cet ouvrage nous invite à reconsidérer de l'intérieur la nature même de l'emprise du capitalisme en Afrique noire et à engager une réflexion comparative avec le reste du Tiers monde et - pourquoi pas - avec le monde occidental lui-même.

07/1987

ActuaLitté

Décoration

"Maudits livres". La réception de Luther & les origines de la Réforme en France

A l'automne 1518, un an après la publication de ses 95 thèses, la pensée de Luther pénètre pour la première fois en France, sous la forme d'un recueil de textes récemment publié à Bâle. Les oeuvres du Réformateur commencent ainsi par être importées dans le royaume ; elles circulent et y sont lues ; elles seront bientôt réimprimées et traduites, mais aussi contestées, condamnées et parfois détruites. Elles rencontrent en France les aspirations d'une société traversée d'inquiétudes depuis la fin du Moyen Age, gagnée par de nouvelles sensibilités religieuses, tentée par la contestation des autorités, et séduite par de nouveaux modes de lecture et d'enseignement. Entre 1518 et la fin du règne de François Ier s'ouvre une période intense d'explorations et de questionnements. Certains événements contribuent à médiatiser la figure de Luther et à crisper les positions : sa condamnation par la Sorbonne et le Parlement de Paris (1521), l'affaire des placards (1534), l'apparition de Calvin, la création de l'Index des livres interdits (1544). Les dissensions se font fractures, et les voies moyennes, tentées par un Lefèvre d'Etaples ou une Marguerite de Navarre, deviennent impossibles à tenir. Le mot " luthérien " se charge négativement, et son imprécision autorise tous les amalgames. Un demi-siècle après l'invention de l'imprimerie, le livre est l'acteur principal et un témoin privilégié de ces bouleversements. Imprimeurs et libraires perçoivent le formidable potentiel éditorial de la polémique luthérienne, et oscillent entre raison commerciale, prudence et engagement personnel. La production ou la diffusion de livres devenus " maudits " conduira certains à l'exil ou à la mort. Cet ouvrage montre comment, avant que la Renaissance ne laisse place aux guerres de religion, la puissance de l'imprimé est mobilisée dans des proportions inédites, générant par contrecoup, pour endiguer la diffusion de textes désormais hérétiques, l'invention de dispositifs de contrôle de la librairie redoutables, à défaut d'être efficaces.

11/2018

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Les grandes gueules du cinéma français. Quand Gabin, Ventura, Belmondo et Delon régnaient sur le grand écran

LE PARCOURS DE 4 MONSTRES SACRES DU 7EME ART Parcours croisés dans la filmo de Gabin, Ventura, Delon et Belmondo Une histoire de quatre monstres sacrés, celle de leur rencontre, de leurs tournages, de leur amitié et de leurs coups de gueule... toute une époque ! Après son exil aux Etats-Unis, Gabin est en perte de vitesse. Un film va relancer sa carrière et installer pour longtemps sa figure de patriarche dans le paysage cinématographique français : Touchez pas au grisbi (1954), un film de gangsters à la française. Parmi ses partenaires, un trentenaire italien à la carrure impressionnante fait avec prudence ses premiers pas devant la caméra de Jacques Becker : Lino Ventura. Les deux hommes sympathisent immédiatement et enchaînent les tournages : Razzia sur la chnouf (1955), Le rouge est mis (1957)... Pendant ce temps, deux jeunes comédiens ambitieux font leurs débuts chez Marc Allégret (Sois belle et tais-toi, 1958) : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Rapidement, ils croisent la route de leurs glorieux aînés : auréolé du succès d'A bout de souffle (Godard, 1960), Belmondo partage l'affiche de Classe tous risques (Claude Sautet, 1960) avec Ventura, puis se fait adouber par Gabin lors du tournage d'Un singe en hiver (Verneuil, 1962). Delon a déjà sympathisé avec l'ex-catcheur lors du tournage du Chemin des écoliers (1959) mais c'est à Henri Verneuil qu'il doit sa rencontre avec le " Vieux ", son partenaire dans Mélodie en sous-sol (1963). Un voyage fascinant au coeur du cinéma français, des années 1950 à la fin des années 1970, qui voient la production de films cultes : Ascenseur pour l'échafaud, Le Gorille vous salue bien, Plein soleil, Le Président, Les Tontons flingueurs, Cent mille dollars au- soleil, Le Deuxième Souffle, Paris brûle-t-il ? , Les Aventuriers, La Piscine, Le Cerveau, Le Clan des Siciliens, Borsalino, Un flic, Deux hommes dans la ville, L'Affaire Dominici... " Gabin aurait pu avoir un jeune frère spirituel, c'était Alain Delon, et puis deux fils, Jean-Paul et moi... " - Alain Delon

10/2021

ActuaLitté

Religion

MULTIPLICATION DES APPARITIONS DE LA VIERGE AUJOURD'HUI. Est-ce elle ? Que veut-elle dire ?

A l'heure où les apparitions (présumées) de la Vierge se multiplient, le cardinal Sin a demandé à l'abbé Laurentin une conférence à Manille sur " Les apparitions de la Vierge aujourd'hui : que veut-elle dire ? ". L'abbé Laurentin pensa d'abord refuser : impossible de répondre sans imprudence ou présomption, sans anticiper ou usurper le jugement de l'Eglise. Mais le cardinal Sin posait tout haut une question audacieuse que beaucoup se posent tout bas. Tout en prenant garde aux pièges, l'abbé Laurentin a tenté de répondre. Il a multiplié ses enquêtes, amassé des dossiers, visité les apparitions en cours. Il a trié celles qui présentent les meilleurs caractères d'authenticité. Il les relate brièvement, de manière vivante, souvent sous forme de reportages, s'agissant d'événements inachevés. Cette lecture est surprenante et passionnante. Elle commence par les apparitions de Finca Betania (Venezuela) qui viennent d'être reconnues : fait nouveau, car nulle apparition n'avait été formellement reconnue par l'Eglise catholique depuis Beauraing et Banneux (1932, 1933). L'œuvre ose accomplir deux tâches importantes et urgentes : 1. Elucider le malaise et les confusions qui pèsent aujourd'hui sur les apparitions : pourquoi sont-elles au bas de l'échelle des valeurs dans l'Eglise ? Pour quelles raisons théologiques et historiques ? Quelle est leur fonction ? La prudence interdit-elle de répondre aux appels d'urgence venus du ciel ? Entre attentisme et illuminisme, peut-on tracer un chemin ? (Introduction). 2. Les fausses apparitions et leur leçon. Beaucoup ont dévié, faute d'être accueillies et guidées. C'est l'objet de l'annexe 2. D'autres annexes évoquent les principaux cas discutés et ceux sur lesquels on manque d'information suffisante (Grouchevo, U.R.S.S.). Ce livre, très attendu à l'échelle mondiale, voudrait réconcilier dans la lumière les adversaires systématiques et les inconditionnels des apparitions, au-delà des aveuglements, du scepticisme et de la crédulité.

10/1995

ActuaLitté

Dictionnaires et ouvrages géné

Envoûtante Afrique. 1978-2001

"En une fraction de seconde tout s'agite de manière fulgurante, la tornade annonce la foudre vrillant les branches, couchant les fougères, engloutissant les feuillages dans un immense remue-ménage, tandis qu'arrive sur nous, à la vitesse d'un tsunami, un mur de lianes agglomérées de feuilles de maboké et de branches d'arbres. Pierre réagit instantanément et tire, je tire aussi immédiatement, Pierre tire à nouveau, Sylvestre a disparu. Trois tirs... mais dans quoi, dans qui et où ? Oui c'est lui... mais pourquoi une telle colère ? Nous apercevons tout de même, dans les espaces de la verdure qui l'habille, un éléphant se tasser sur son derrière, pivoter sur lui-même et disparaître dans la foulée. Un instant je vise son dos avant qu'il ne soit happé par la végétation. Je ne tire cependant pas, les conditions sont trop mauvaises et je ne sais s'il est blessé ou non. Pierre non plus, par prudence, ne tire pas la seule balle qui lui reste. Nous écoutons sa fuite et tentons d'évaluer son rythme, enfin le bruit impressionnant d'un grand craquement nous arrive aux oreilles. Un soulagement nous envahit, nous l'identifions : la chute ! Mais déception, nous l'entendons reprendre son chemin. Puis c'est le grand silence. Nous nous regardons Pierre et moi sans mot dire, consternés, pâles, stupéfaits, secoués mais malgré tout conscients d'avoir échappé au pire." Poursuivant la tradition familiale, le docteur Patrick Guinebertière est chasseur, veneur et pêcheur passionné. Envoûté par l'Afrique qu'il découvre en 1978, il y retourne année après année à la recherche de moments authentiques et de beaux trophées (éléphants, lions, buffles, antilopes, crocodiles...) Du Mali à l'Afrique du Sud et du Soudan au Zimbabwe, seul ou accompagné, auprès de guides devenus des amis et de pisteurs souvent talentueux, parfois roublards, c'est plus de vingt années de passion africaine que fait partager l'auteur. Souvenirs inédits illustrés de 86 photos en couleurs.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

Tombé du ciel

Alors que Mathieu Deslandes joue aux Playmobils avec son fils, l'un d'entre eux tombe du haut d'une tour, et James lui demande si c'est bien ainsi que son grand-père est mort. S'en suit une foule d'interrogations auxquelles Mathieu, orphelin de père très jeune, n'a pas forcément de réponse. C'est l'occasion rêvée de poser toutes les questions qu'il n'a jamais osé formuler. A travers son enquête, il rassemble les morceaux de la vie de Philippe, couvreur au faux-air de Patrick Dewaere, tombé du ciel lors d'un chantier à 30 ans, que l'auteur confondra longtemps avec Jésus, "Notre-Père qui es aux cieux" . Tirant le fil de l'histoire familiale, il reconstitue son enfance dans le Loiret d'après-guerre, un monde encore rural où la présence militaire américaine côtoie les travaux des champs, les blousons noirs et les foyers catholiques. Un monde taiseux, où le travail est dur, les vacances à la mer une véritable folie, mais où l'on entrevoit l'espoir d'une vie meilleure. Au milieu de cela, Philippe est un touche-à-tout qui détonne, sportif émérite, comédien, magicien, chanteur à la voix de basse, un coeur simple qui devient couvreur pour le calme et la beauté que procure ce métier, celui des "mecs libres" forcément un peu casse-cous. En chemin, Mathieu Deslandes s'interroge sur l'héritage et sur l'hérédité, car lui a passé son enfance à éviter de grimper aux arbres pour éviter d'effrayer sa mère, à fuir tout danger et toutes bagarres, prudence excessive qu'il craint de transmettre à son fils. Mais aussi sur les libertés du statut d'orphelin, qui lui ont peut-être permis d'être "un garçon qui lit dans un milieu ou on joue au foot et où l'on boit du pastis" . Et, découvrant un père parfois différent des images qu'il avait pu forger, il contrecarre les silences qu'impose le temps.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

La Nouvelle Revue française. Les colloques du centenaire, Paris, Bourges, Caen

Les historiens considèrent les revues littéraires et artistiques comme un «fait éditorial total» et recommandent de les aborder avec la plus grande prudence interprétative, en prêtant une attention particulière à leur vie interne, à leurs formes et rythmes propres et à leurs positions dans le mouvement de la création et de la diffusion des styles, du savoir et des opinions. À leur égard, il convient de se méfier des catégorisations et des approches exclusivement quantitatives ; «il faut se laisser guider par l'objet, adapter la méthode à son inventivité et à sa plasticité.» Ces trente-neuf études consacrées à l'histoire de La Nouvelle Revue française depuis 1909 répondent à cette attente. Ce recueil offre ainsi de précieuses mises au point sur l'animation de la revue au fil du temps, sur le repli de La NRF chez Joë Bousquet durant l'été 1940, sur l'apport critique de Roger Caillois et d'Armand Petitjean, sur la place qu'y ont tenue Marcel Arland ou Maurice Blanchot... Y sont proposées des synthèses inédites sur La NRF et la poésie, le roman et le théâtre, ainsi que sur l'audience de La NRF à l'étranger, au travers des exemples italiens, allemands, anglais et argentins. La NRF y est également inscrite dans son environnement social, culturel et politique, au travers de ses relations avec l'École normale supérieure, le groupe de Pontigny, le catholicisme ou encore l'histoire européenne de l'entre-deux-guerres. Les liens avec les avant-gardes y tiennent une part importante, sans occulter toutefois le rapport constant de la revue à la tradition littéraire. Enfin, ces études cherchent à rendre compte du «tempérament» de La NRF, tant au travers de ses crises et querelles et de ses relations avec quelques auteurs majeurs (Prosut, Céline, Jouhandeau...) qu'à la mise en avant de certains traits de son «caractère» ou de son «style» : son ingénuité, son austérité, ses mythologies.

05/2013

ActuaLitté

Religion

L'Eglise et la science. Histoire d'un malentendu Tome 2, De Galilée à Jean-Paul II

La science moderne est née dans le premier tiers du XVIIe siècle. Galilée, qui en fut le principal initiateur, revendiquait l'autonomie de la science pour déchiffrer le livre de la nature. Sa condamnation, en 1633, par le tribunal du Saint-Office, est donc le point de départ du grand malentendu entre l'Eglise et la science. Le fantôme de Galilée va hanter la conscience catholique pendant trois siècles et demi : ce n'est qu'en 1982 que Jean-Paul II exprime les regrets de l'Eglise à propos de l' " affaire ". Trois siècles et demi pendant lesquels l'Eglise perd peu à peu tout contrôle sur l'évolution des sciences car elle refuse de s'adapter aux nouvelles théories. Après avoir censuré les mouvements de la Terre, elle condamne la physique mécaniste de Descartes, l'atomisme, le darwinisme, les premiers résultats de la géologie et de la préhistoire qui contredisent la chronologie biblique et le déluge universel. La condamnation du modernisme, en 1907, marque l'apogée de l'immobilisme de l'Eglise. Au début du XXe siècle, le dialogue reprend timidement. Pie XII affirme sa sympathie pour les savants. Mais des obstacles subsistent, surtout à propos de l'origine de l'homme. Les vieilles méthodes n'ont pas disparu, comme l'illustre l'affaire Teilhard de Chardin. Aujourd'hui les progrès de la génétique et de la procréation artificielle renouvellent le débat. La mécanique quantique et le modèle inflatoire du big bang rapprochent les points de vue religieux et scientifiques. La visite de Jean-Paul II au CERN montre que les conditions d'une reprise du dialogue semblent réunies. Sommes-nous à la veille d'une deuxième grande synthèse ? L'histoire nous enseigne ici la prudence. Georges Minois, agrégé d'histoire, docteur en histoire et docteur ès lettres, est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire sociale et religieuse, dont, chez Fayard, l'Histoire de la vieillesse et Le Confesseur du roi, ainsi que d'un Henri VIII.

01/1991

ActuaLitté

Religion

L'arme fatale contre la sorcellerie... Les attaques occultes et ésotériques. Volume 4, Série : Amour - Prière - Combat spirituel

Dans l'Eglise, l'Esprit-Saint continue de faire des laïcs ses partenaires dans la bataille contre les oeuvres de Satan précisément contre la sorcellerie. Le berger Jean de Dieu MEBIAME fait partie de ceux-là qui ont reçu le charisme de délivrance. Ce livre comme il le précise est son témoignage personnel, le partage de son expérience vécue. Beaucoup trouveront ici de puissantes lumières et de grands remèdes spirituels qui ébranleront les montagnes de leurs maux....Il faut conduire la victime au pardon, à la confiance, en un mot à l'amour, cette arme fatale par excellence pour vaincre les attaques. " Vous devez vaincre par l'amour "... " Vous devez vaincre la haine par l'Amour "... " Tout est dit... " (Père Menas, exorciste) " Je suis dans le ministère de Délivrance depuis au moins douze ans après mon ordination. Mais la lecture de ce livre m'ouvre des perspectives de précision très enrichissantes. Ce livre parle de choses dont personne ne veut parler à haute voix, à cause d'une certaine prudence coupable qui laisse véritablement certaines personnes en danger grave. Ce livre est une oeuvre de miséricorde... un instrument efficace... Je pense que les démarches spirituelles qui sont proposées en vue de la délivrance sont d'excellentes démarches ; je crois que moi-même je vais les utiliser dans les séances d'exorcisme dans les cas où je ne fais pas usage du rituel de l'exorcisme. La rigueur des argumentations qui s'y trouvent peut lui donner un grand auditoire partout et une éloquence indiscutable en occident comme en Afrique à cause de son ouverture à l'universel. Voici un instrument puissant que Dieu met dans nos mains. Puissions-nous nous en servir pour nous-mêmes et pour soulager la souffrance de nos frères et soeurs en humanité attaqués par les forces des ténèbres. Merci à Jean de Dieu. " (Père Aubin Aguessy, exorciste)

10/2020

ActuaLitté

Romans historiques

Les Aventures de Boro, reporter photographe : La fête à Boro

Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.

10/2007

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Gérard de Nerval

" Insister sur les difficultés de l'entreprise biographique paraît, dans le cas de Nerval, relever du paradoxe, quand on sait qu'il a laissé de très nombreux ouvrages à caractère autobiographique. On se gardera de l'oublier : autant que ses biographes, Nerval est lui-même à la recherche de son identité. Les informations qu'il nous livre sur sa vie ne doivent, certes, point être rejetées. Mais le biographe les utilisera avec prudence, s'attachera, autant que faire se peut, à les vérifier et proposera ainsi à l'exégète des pistes fécondes. De la fascination biographique qu'exerce son œuvre, Nerval a, dans Promenades et Souvenirs, donc à la fin de sa vie, donné une explication : " Je suis du nombre des écrivains dont la vie tient intimement aux ouvrages qui les ont fait connaître. " Ainsi, il y aurait deux biographies à écrire. L'une ne tiendrait compte que des faits ; or les faits avérés sont rares et s'inscrivent dans une chronologie rudimentaire. L'autre utiliserait les œuvres en tant qu'elles reflètent les rêves, ce qui autorise toutes les divagations. Nerval était lui-même conscient de sa double vie. A Strasbourg, avant sa dernière équipée en Allemagne, il prend connaissance de sa biographie par Eugène de Mirecourt, qui le traite " en héros de roman " : On ne peut - écrit-il à son père - empêcher les gens de parler et c'est ainsi que s'écrit l'histoire, ce qui prouve que j'ai bien fait de mettre à part ma vie poétique et ma vie réelle. " Voilà qui était de nature à réjouir Proust, au reste le premier interprète intelligent et sensible de l'œuvre de Nerval. Et voilà qui ramène à la modestie le biographe qui se veut véridique. Chercher à suggérer cette " vie poétique " en l'inscrivant prudemment dans la " vie réelle ", si mal connue, telle est notre tâche. On en jugera mieux la difficulté à la lueur de remarques choisies au hasard et nées de l a lecture de l'œuvre comme de textes environnants. "

04/1995

ActuaLitté

Autres philosophes

La Mettrie. Un philosophe pour notre temps

Julien Offray de La Mettrie (1709-1751), en pleine emprise chrétienne, bravant dogmes et préjugés, eut l'audace de proclamer ? : Hommes, vous n'avez pas d'âme ? ! Il entreprit de démontrer rationnellement la vérité de ce que les spiritualistes assimilent à un outrage ultime. Guy Chaussinand-Nogaret, dans son coruscant opuscule pour les temps présents, raconte à nos contemporains comment La Mettrie fut conspué, pourchassé, vilipendé, occulté souvent­. Mais on le lira aussi, surtout, comme le récit d'une vie exhibant des vertus - le courage, l'audace, la persévérance - qui, à l'époque, conduit à la geôle, voire à la mort, dès lors qu'elles servent le dessein héroïque de renverser l'ancien régime des idées, donc d'exhausser le champ des possibles conceptuels en y revendiquant une pleine place pour le matérialisme et l'athéisme. La Mettrie est l'un des personnages les plus éloquents enfantés par le siècle des Lumières, pourtant riche en penseurs dont la hardiesse étonne encore aujourd'hui. Médecin et philosophe, faisant fi de l'indigence des connaissances alors disponibles, il élabore une théorie matérialiste fondée sur l'expérimentation de son propre corps et de ceux de ses patients. Il ne trouve qu'un complexe nerveux et conclut que l'âme n'est qu'un organe dont la perfection fait illusion. Les sensations et la pensée n'ont donc d'autre réalité que la matière elle-même et ses combinaisons. Dieu considéré comme un personnage fantastique dont le mystère flatte les imaginations, un matérialisme fondé sur l'observation d'une matière en constant mouvement, tels sont les principaux apports de La Mettrie aux élans de l'émancipation. Avec la prudence de celui qui doute raisonnablement, il reconnait que matérialisme et athéisme ne peuvent pas encore être démontrés par des arguments irréfutables mais restent les plus vraisemblables des hypothèses. Mort prématurément à 42 ans, La Mettrie a ouvert la voie d'une approche de la nature qui fonde aujourd'hui les progrès de la science et, loin des métaphysiques réactionnaires qui font encore florès, l'avenir de la philosophie.

12/2022

ActuaLitté

Littérature française

Dans la tanière du tigre

"Pendant que nous buvons le vin blanc acidulé des vignobles de Nashik, je récite ces deux vers du poète et rabbin Yehuda Halevi : "Mon coeur est en Orient et moi au bout de l'Occident". Je lui raconte la Chine, le Japon, l'Asie du Sud-Est, une histoire familiale liée au passé colonial français, mon grand-père magistrat en Indochine, l'enfance de ma mère sur la baie d'Ha Long, mes études chinoises, mon recrutement surprise par le quai d'Orsay, ces années à Pékin à me tenir le plus loin possible d'une politique verrouillée par le maoïsme - et ce n'était que maintenant que je m'apprêtais à résoudre l'équation : j'avais été longtemps ce "jeune homme bien élevé" mais j'avais besoin du danger pour me sentir vivant. Je me surprends à me comprendre moi-même, à enfin saisir le mouvement qui me fait et me défait. Je réfute cette consigne de prudence suivant laquelle un diplomate ne doit pas s'identifier par trop avec les heurs et malheurs du pays où il est accrédité. Je pense à l'inverse : dans le grand gouvernement des sensations et de l'inconscient, la seule manière de comprendre est de plonger dans les profondeurs. De courir tous les risques". Dans les rues étouffantes de Delhi, Ahmedabad et Bombay, dans les villages reculés du Bengale ou dans le désert du Thar, l'auteur poursuit des énigmes : qu'est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à partir toujours plus loin de là où il est né, toujours plus avant dans la tanière du tigre ? Pourquoi entraîner sa famille dans une aventure dont on ignore l'issue ? Comment vivre dans la violence assourdissante du monde, et continuer d'aimer ? De son amitié nouée avec l'écrivain et militante Arundhati Roy naissent des dialogues à bâtons rompus, des rencontres intenses avec la jeunesse engagée d'un pays, des souvenirs d'une autre jeunesse, brûlante et insomniaque, dans les nuits de Pékin.

01/2022

ActuaLitté

Radiesthésie

La radiesthésie

L'abbaye de Saint-Martin du Canigou. Au coeur du massif du Canigou (2 784 m), dans les Pyrénées-Orientales, cette abbaye bénédictine surplombe la vallée depuis le me siècle. Le lieu sacré permet de se recharger en ondes positives. La roche de Solutré : Lieu emblématique du sud de la Bourgogne, cet escarpement calcaire qui culmine à près de 500 m permettrait à l'homme d'être réceptif aux très hautes vibrations émanant de la Terre et du Cosmos. Son aura augmenterait et il se rechargerait en ondes positives. La basilique de Vézelay : Situé en Bourgogne, ce lieu de pèlerinage est construit sur un lieu celte recélant un nombre important de courants telluriques druidiques, la chapelle Saint-Bernard étant le point culminant de la présence de ces énergies. Le mont Sainte-Odile : Mont vosgien culminant à 767 m d'altitude et surmonté par l'abbaye de Hohenbourg. Divers endroits énergétiques sont présents : plateau des Fées, baignoires, lieux de naissance, mur païen, etc. Les châteaux de Montségur, de Quéribus et de Peyrepertuse : Situés en pays cathare (département de l'Aude), ces hauts lieux riches d'un passé mouvementé regorgent d'énergies et de plans vibratoires supérieurs. Tous nichés sur des pitons rocheux, à des altitudes vertigineuses, comme suspendus au-dessus de l'abîme, entre ciel et terre, ils permettent de se relier au Cosmos et à la Terre parce qu'ils cumulent des énergies sacrées depuis plusieurs siècles. Comment pénétrer dans un lieu cosmo-tellurique ? Les hauts lieux vibratoires, chargés d'histoire et d'énergies, ont détenu des fonctions magiques et demandent à y pénétrer avec prudence et considération. Accédez en conscience. Demandez la permission au "gardien du lieu" de vous autoriser à y entrer et ainsi à vous connecter aux énergies émanantes. Vous pouvez penduler pour obtenir la confirmation ou l'infirmation, ou ressentir une sensation (mains, corps, bas du dos). Lorsque l'autorisation est donnée, connectez-vous à l'énergie du lieu et recevez... Au moment de quitter les lieux, n'oubliez pas de remercier le "gardien du lieu" et la Terre.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le Roi du Monde. Une élection présidentielle aux USA

Un ouvrage à couper le souffle ; une intrigue haletante ; un tempo digne des grands films où se mêlent les ingrédients qui composent les hautes sphères du pouvoir ; ce livre fait vivre le lecteur au rythme de complots imaginés qui agitent la politique américaine. L'auteur donne à réfléchir : l'Amérique du Nord peut se rendre sa grandeur, celle de ses ancêtres et de leur esprit ? Environ un demi-siècle après l'affaire du Watergate, des journalistes du Washington Post s'aperçoivent de lourdes irrégularités dans la campagne présidentielle de 2024, ce qui rendra "impeached" les deux prétendants à la fonction suprême. Un homme de grande prudence oeuvre en secret pour accéder à la Maison Blanche ; cet industriel, non caucasien, non immigré, mais natif, sera-t-il le nouveau président des Etats-Unis d'Amérique ? Franck Sheridan, un Indien Craw, est un de ceux qui s'est intégré dans la Nouvelle Société issue d'Europe, à la tête d'entreprises à la pointe du développement exponentiel des sciences futures du Numérique. Il détient une des premières fortunes des Etats-Unis ; il fédère autour de lui, dans la clandestinité, l'équipe d'un futur gouvernement ; devant l'incurie des prétendants à la magistrature suprême, il met en place un complot planétaire pour devenir : "Le Roi du Monde" ! ... Le Washington Post a flairé de graves irrégularités dans le financement des campagnes électorales des deux prétendants à la Magistrature suprême et mandate un groupe de quatre enquêteurs représentant un panel ethnique de la composition des Etats-Unis ; Sheridan, depuis des années, grâce à ses logiciels surpuissants, intercepte toutes les conversations enregistrées par la N.S.A et suit pas à pas, en underground, l'investigation du grand quotidien. Bafoués, confondus, les ennemis jurés de cette enquête parallèle ne l'entendent pas ainsi ; un autre complot sera ourdi pour tenter d'assassiner le " Président élu " avant qu'il ne prête serment.

06/2020

ActuaLitté

Littérature française

L'éclipse

En cette fin de printemps 1942, Emile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses 7 ans et demi. Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique. Par miracle, Emile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations. Après avoir franchi sans encombre la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite « libre », une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements. Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique. Alors, au rythme des saisons, Emile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive. Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante. Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944. Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Emile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie. De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté. Tiré d’une histoire vécue, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.

04/2010

ActuaLitté

Assurances

Déchiffrer les comptes d'un organisme d'assurance. Guide pratique : Comptes sociaux, bilan économique Solvabilité 2, consolidation NF et IFRS, Edition 2022-2023

Le secteur de l'assurance est au coeur de notre société par  sa capacité à accompagner les individus et les entreprises dans les événements de la vie, à atténuer les effets et les préjudices d'événements dommageables ou pour étaler dans le temps leurs revenus. Chaque année, les organismes d'assurance publient leurs comptes et se livrent à l'exercice difficile de la communication financière. Comment présenter et expliquer ses performances dans un environnement de référentiels multinormes ? Les organismes d'assurance peuvent mesurer leur performance selon différents indicateurs issus : - des comptes sociaux, établis selon le principe de prudence pour garantir la pérennité de l'activité dans le temps ; - d'une liasse fiscale, formatée sans spécificité assurantielle pour déterminer le montant de l'impôt sur les sociétés ; - d'un bilan économique, construit dans le cadre de la réglementation européenne Solvabilité 2 ayant vocation à s'assurer que l'organisme est capable de résister à un scénario "catastrophe à horizon 1 an" ; - de comptes consolidés d'un groupe en norme française ; - de comptes consolidés en normes internationales pour les groupes cotés, privilégiant la comparabilité entre organismes plus que la réalité du métier de l'assureur. Ces référentiels sont en constante évolution ces dernières années notamment avec la publication du règlement 2015- 11 de l'ANC pour les comptes sociaux, de la réglementation Solvabilité 2 applicable depuis le 1er janvier 2016, du règlement 2020-01 de l'ANC présentant les nouvelles règles pour l'établissement des comptes consolidés en normes françaises, et des nouvelles normes internationales spécifiques à l'assurance, IFRS 9 et IFRS 17, applicables au plus tard au 1er janvier 2023. Cet ouvrage permet de présenter chacun de ces référentiels et de mesurer les écarts de normes, selon qu'il s'agit d'écart de présentation ou de valorisation. Il vise à faciliter la compréhension de ces états pour chacun, dirigeants des organismes d'assurance et autres professionnels intéressés.

05/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d'un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina, et d'une mère qui tient de sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d'eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets du monde qui l'entoure mais, à la logique scientifique d'Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement mais poussera enfin Alma à partir à son tour à la découverte du vaste monde. L'Empreinte de toute chose entraîne le lecteur à la découverte d'un XIXe siècle kaléidoscopique, des bas-fonds anglais à la bonne société d'Amsterdam en passant par Philadelphie, Tahiti, Macao ou les cimes des Andes, dans un monde où les terra incognita s'amenuisent de jour en jour. Alma, dotée d'une soif d'apprendre sans pareille, explore ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps - de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Ce roman est aussi un gigantesque herbier des types humains : la candide ingéniosité d'Alma, l'impétuosité de son père Henry, la froide sainteté de sa soeur Prudence, la douce folie d'Ambrose, la rigueur de sa confidente Hanneke de Groot, la frivolité fantaisiste de son amie Retta, la calme profondeur du révérend Welles... L'écriture à la fois luxuriante, raffinée et piquante d'Elizabeth Gilbert semble donner vie à tous ces personnages qui racontent un siècle où l'esprit des Lumières permet l'éclosion d'idées nouvelles.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'île des Pingouins

Cet ouvrage - oserais-je le dire - mérite l'appellation de "livre-culte". Partant d'une légende bretonne, présentant un "saint homme" voguant sur une barque de pierre afin d'évangéliser les païens, Anatole France l'imagine assez myope pour aller baptiser des pingouins. Ce qui, bien entendu, suscite un émoi dans les cieux : un tel baptême est-il valide ? Si oui, faut-il doter tous les pingouins d'une âme ? La cohérence théologique semblant imposer un tel choix, les pingouins seront dotés d'une conscience. Ainsi, ils vont à leur tour découvrir tous les travers de l'humanité, leur trajectoire collective décrivant, de façon parodique, l'Histoire de la France. Des personnages apparaissent, parfois aisément identifiables - tels Pyrot pour Dreyfus, Colomban pour Zola, le Comte de Maubec de la Dendulynx pour Esterhazi - parfois énigmatiques, certains prenant les traits de plusieurs acteurs des temps contemporains. L'admirable plume et l'humour extraordinaire d'Anatole France donnent ainsi naissance à une "fiction" aux accents parfois de pamphlet, à la fois tendre et malicieuse, drôle et tragique, aux orientations ouvertement libertaires. Nous sommes loin de la première image que donnait Anatole France, celle du moraliste plutôt désabusé, contemplant le monde de loin. Il est alors dans la période des multiples engagements. Il conserve toutefois une prudente réserve à l'égard de tout mouvement utopique, comme en témoigne le dernier chapitre, l'"Histoire sans fin", où le seul signe de "rédemption", dans l'infinie grisaille du monde, est l'amour des deux anarchistes. de Caroline et Georges Clair...

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

Le jour où j'ai arrêté d'avoir peur

La top model qui brise le tabou des violences domestiques "  Face contre terre, le lâche se débat. C'est la première fois que la police l'arrête là, devant chez lui. La première fois qu'il baisse les yeux. Serrées toutes les trois devant le portail, on jubile en silence. Christie le toise avec dureté. Toi, tu adoptes une réserve prudente, mais ton regard est planté en lui comme un couteau. J'aimerais lui cracher mon mépris au visage pour toutes ces fois où j'ai hurlé en silence.  " De Cindy Bruna, on connaît le parcours fulgurant dans la mode, qui l'a propulsée sur les podiums des plus grands couturiers en France et à l'international. Sa vie privée, en revanche, a été soigneusement protégée. Si elle choisit de s'exprimer aujourd'hui, c'est pour briser un tabou  : celui des violences conjugales et des enfants co-victimes. Menaces, insultes, coups  : dans ce témoignage bouleversant, elle raconte les années douloureuses qu'elle a vécues dans sa jeunesse avec sa mère et sa soeur sous l'emprise d'un homme violent - jusqu'à ce qu'enfin, elle arrête d'avoir peur. Née d'une mère congolaise et d'un père italien, la top model Cindy Bruna a grandi dans le sud de la France, avant de conquérir la sphère de la mode internationale dont les prestigieux défilés Jean-Paul Gaultier, Balmain, Chanel ou encore Calvin Klein. Depuis quelques années, elle s'est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle est notamment la marraine de l'association Solidarité Femmes.

06/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le vrai sujet

En 2004, Keith Waldrop publie un livre au titre étrange pour un lecteur français : The Real Subject : Queries and Conjectures of Jacob de Lafon. Le vrai sujet : interrogations et conjectures de Jacob de Lafon est une séquence de poèmes en prose, méditations poétiques, drôles, absurdes, mais aussi tristes et mélancoliques du " héros " Jacob de Lafon à qui Keith Waldrop a prêté vie et que la traduction française a dû anoblir. Fils de R. Mutt (signature apposée par Marcel Duchamp sur son célèbre urinoir), le Jacob de Lafon est une sorte de pied nickelé américain, n'oubliant jamais l'origine modeste et prosaïque de son nom ; mais c'est un pied nickelé rêveur qui se perd en " conjectures et interrogations ", à la recherche (illusoire) du " vrai sujet " qu'il ne trouvera d'ailleurs pas, le livre se terminant sur une phrase inachevée et le mot " surprise ". Le vrai sujet est une quête qui, consciente de sa propre absurdité, la met en scène dans de nombreux passages très drôles : Et pourtant " profonds " aussi, si l'on décide d'y voir les nombreux échos à la littérature, philosophie et aux Ecritures qui ponctuent les textes. Bréviaire de l'apprenti philosophe de waters, Le vrai sujet présente au lecteur les pensées d'un personnage qui refait le monde et, pendant qu'il y est, le langage - alors même que son patronyme devrait l'inviter à une prudente modestie. Notre héros est un funambule qui avance en vacillant sans cesse entre grotesque et beauté, humour et gravité, rire et larmes,

11/2010

ActuaLitté

Aviation

Naviguer en ULM. 4e édition

Cet ouvrage traite de la navigation pour les ULM ou petits avions de tourisme. Dédié à la formation ou au perfectionnement des pilotes, il se veut pédagogique avant tout. Il a pour but de permettre à ces pilotes ou futurs pilotes d'effectuer des navigations dans les meilleures conditions possible de précision et de sécurité. On y trouve expliquées les différentes méthodes de navigation classiques et celles plus actuelles utilisant le GPS. Les principaux types de cartes, leurs géodésies et leurs propriétés sont présentés. Les préparations de vols sont abordées avec les outils de base et aussi certains des logiciels de cartographie les plus courants. Plusieurs de ces derniers sont partiellement étudiés avec des exemples simples d'utilisation et complétés d'informations pratiques. Leurs avantages et inconvénients sont mis en évidence. La navigation proprement dite avec un GPS connecté à un système informatique embarqué est montrée. Pour qui veut s'équiper de moyens modernes informatisés, les diverses descriptions faites doivent permettre d'avoir une idée assez précise pour le choix à venir. Mais naviguer c'est aussi respecter un certain nombre de règlements et de comportements prudents. Une partie de l'ouvrage y est consacrée. On y trouve les règles de base du vol, des informations sur les différents types de plateformes et des indications sur les conduites à tenir pour agir de manière réglementaire et prudente. Voyager dans les airs procure un vrai plaisir dont il serait dommage de se priver faute de connaissances suffisantes. Cet ouvrage tente d'apporter l'essentiel des connaissances et moyens nécessaires.

04/2021

ActuaLitté

Droit

LES CAHIERS CONSTITUTIONNELS DE PARIS I : LE TRAITE D'AMSTERDAM FACE AUX CONSTITUTIONS NATIONALES. Actes du colloque international organisé le 10 décembre 1997

Le traité d'Amsterdam du 2 octobre 1997 s'inscrit dans le prolongement direct du traité de Maastricht de 1992. Il conclut la conférence intergouvernementale pour achever, même parachever, l'oeuvre de Maastricht. Il appartient aux responsables politiques et aux citoyens, aux militants et aux spécialistes d'apprécier les avancées ou les prudences du traité d'Amsterdam, d'insister sur ses insuffisants progrès vers de nouvelles politiques européennes ou de dénoncer les graves entorses aux souverainetés nationales, de le considérer comme un stade supplémentaire du renforcement des liens entre les quinze pays aujourd'hui membres de l'Union européenne ou de l'apprécier comme la première étape de l'élargissement vers l'Europe centrale, orientale, balte et méditerranéenne. Nul, en tout cas, n'ose le comparer à son prédécesseur, lui aussi signé au Pays-Bas. Et pourtant ! En le lisant à tête reposée, en le confrontant avec les polémiques et controverses de 1992-1993, en faisant le bilan de ses innovations juridiques, les participants de la journée du 10 décembre 1997 ont eu le sentiment que le traité d'Amsterdam ne pouvait laisser indifférent. Le lecteur découvrira rapidement combien, une fois encore, l'édification de l'ordre juridique européen place nos structures nationales en face de nouvelles problématiques et de réelles incertitudes. Le débat sur l'adaptation des systèmes politiques nationaux ne pourra plus être évité, tant la norme juridique européenne devient un élément quotidien de nos ensembles normatifs nationaux. Les réactions, souvent énergiques, des hommes politiques invités à participer à la Table ronde de conclusion conduisent à envisager de nouveaux thèmes de discussion et certainement de confrontation.

10/1998

ActuaLitté

Auvergne

La Messagère du Printemps

Sur les hauteurs de Saint-Anthème, à Sichard, Jeanne Chanteloube vient de fêter ses 20 ans en ce mois de juillet 1914. Malgré la rudesse de la vie et la pauvreté de l'époque, sa famille va lui réserver une belle journée, simple mais riche d'affections et d'attentions. Et puis avoir 20 ans va enfin lui donner le droit d'assister au bal de la Fête de Grands Prés. Mais l'allégresse de ces jours passés va s'assombrir avec le départ de ses frères pour le front.Ses frères partis à la guerre, elle va aider ses parents à tenir la ferme et à participer à tous les durs travaux agricoles sans oublier de faire les marchés pour vendre les fourmes qu'elle et sa mère fabriquent.La vie est difficile surtout l'hiver avec ce froid intense et cette neige omniprésente... Le manque de bras et d'argent va obliger Jeanne à trouver plus de tâches à faire tels la fabrication de chapelets, des travaux de dentelles pour des fabricants, le ramassage de plantes médicinales et de fleurs pour des négociants.... Va-t-elle pouvoir trouver du temps pour s'occuper d'elle ? Le soir de la Saint-Luc, Jeanne et sa mère reviennent à pied de la foire au duvet de Montbrison. Soudain un amas enneigé barre le chemin dans la forêt. Prudente, la mère de Jeanne s'approche, touche de son bâton cette masse. Il s'agit du corps d'un homme, vêtu d'un manteau militaire. " Il vit ! déclara la mère, son pouls est faible. Jeanne, va prévenir ton père... "

03/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Allemagne de Weimar. 1919-1933

Issue de la défaite et de la révolution de novembre 1918, la République de Weimar n'a jamais pu se dégager d'un si lourd héritage. Jusqu'à sa fin, en 1933, il a pesé sur la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne, et restreint les chances de succès. Le régime démocratique était-il condamné dès l'origine du fait de l'absence de révolution sociale et de nationalisation des industries clés, comme l'ont prétendu certains historiens ? N'y avait-il, en 1918, qu'une alternative : une révolution sociale avec dictature sur le modèle bolchevique ou un régime parlementaire avec le soutien du corps des officiers et de la bureaucratie d'Ancien Régime, ce qui limitait les réformes de fond ? Une troisième voie aurait-elle pu assurer une base populaire plus large au nouveau système ? La période finale de la République de Weimar et l'arrivée des nazis au pouvoir ont suscité des interrogations et des controverses bien plus vives encore. La fin de la grande coalition, en mars 1930, et la chancellerie de Brüning signifient-elles la mort de la démocratie ? Brüning est-il le fossoyeur de Weimar ? Le régime parlementaire a-t-il été condamné à la paralysie par l'incapacité des partis à trouver une solution à la crise économique et sociale ? La déflation pratiquée par Brüning, son refus de mener une politique monétaire expansionniste pour relancer l'économie et mettre fin au chômage ont-ils fait le lit du nazisme ? A l'extérieur, Stresemann a-t-il continué la politique de puissance du Reich wilhelmien, ou faut-il le considérer comme l'un des pères de la construction européenne ? Ce livre répond ainsi à de multiples questions qui ont longtemps divisé les historiens. Avec prudence, Christian Baechler estime que, si les conditions de naissance et de développement de la République de Weimar ont été difficiles, la démocratie allemande n'était pas condamnée dès l'origine. Même en janvier 1933, l'accession de Hitler au pouvoir n'était pas inévitable, et d'autres issus s'offraient encore à l'Allemagne...

05/2007

ActuaLitté

Pléiades

La Bible. Ancien Testament. Tome 1

"La Bibliothèque de la Pléiade avait inscrit depuis longtemps à son programme une traduction intégrale de La Bible. Cette traduction devait être, par ses qualités littéraires, digne des grands classiques français et étrangers qui ont établi le renom de la collection. Elle devait en même temps répondre aux exigences de précision qu'ont suscitées le développement de l'esprit scientifique, les progrès de la philologie et les découvertes archéologiques les plus récentes. Nul ne pouvait donc être plus qualifié pour diriger et réaliser cette publication que M. Edouard Dhorme, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France : à une connaissance parfaite de l'hébreu et des langues sémitiques antérieures ou postérieures à celle-ci, M. Dhorme joint, à un haut degré, le sens de la langue française. Pour la première fois en France, semble-t-il, un tel approfondissement de l'hébreu non seulement n'a pas empâté la vigueur, ni terni les nuances de notre langue, mais au contraire en a affiné les richesses. C'est en serrant l'original de plus près que le traducteur, a, du fond du génie français, fait surgir des pouvoirs endormis et comme une nouvelle écriture. Celle-ci épouse le style de chacun des auteurs originaux et rend sensible leur tempérament propre : ici un ton oral sans âge, ailleurs de savants effets littéraires, parfois la raideur des inscriptions archaïques ou le frémissement de vie et la jeunesse retrouvée de poèmes immortels. L'introduction et les notes, n'ayant point de thèses à défendre, soucieuses uniquement d'éclairer le texte, situent tout ce qui peut l'être dans l'état actuel de nos connaissances : coutumes, jeux de mots, histoire et géographie, philosophie et morale, etc. Elles portent la marque d'une grande sagesse et d'une prudence courageuse. M. Dhorme, qui connaît aussi bien les hardiesses hypercritiques que la théologie savante, sait défendre les droits du texte littéral contre toute interprétation tendancieuse et se réserver devant les hypothèses téméraires. Voilà qui ne saurait laisser indifférents ni les croyants ni les historiens : cette publication doit ainsi emporter l'assentiment unanime. Il se trouve de surcroît que c'est un grand événement littéraire". Bulletin Gallimard, oct. 1956.

11/2000

ActuaLitté

Histoire ancienne

La france préhistorique. Un essai d'histoire

Les touristes se pressent en nombre dans les sites préhistoriques encore ouverts au public ou dans les parcs à thème ; les spectateurs assurent le succès aux productions cinématographiques sur les origines de notre monde. Cependant, archéologues et préhistoriens font montre d'une grande prudence : ce qu'ils savent de la Préhistoire, du Pléistocène (deux millions et demi d'années) à l'Age du Fer (800 à 50 avant J.-C.), forme un ensemble de connaissances instable et borné par le douteux, l'hypothétique et le certain. Il n'existe pas de " fait " historique lorsque l'on se penche sur le très lointain passé : chaque génération a sa manière propre de l'aborder. Aujourd'hui de nouvelles découvertes sont faites, grâce notamment au développement de l'archéologie préventive et aux analyses de laboratoires rendues possibles par des méthodes nouvelles, dans les domaines aussi variés que la datation, le champ magnétique terrestre, l'étude des pollens, des charbons et de l'ADN, sans oublier la palethnographie qui permet de définir à partir de coquillages ou d'objets manufacturés complexes des réseaux d'échanges et de contacts entre sociétés éloignées. Voilà qui bouleverse conceptions, théories et hypothèses. Cet ouvrage, auquel ont contribué les meilleurs spécialistes, est le bilan aussi complet que possible des connaissances actuelles. Centré sur l'Hexagone, il s'intéresse si nécessaire au reste de l'Europe, voire à l'Afrique et à l'Asie. Il comprend deux parties : les chasseurs-cueilleurs du Pléistocène et des débuts de l'Holocène ; puis les producteurs (éleveurs et cultivateurs) du Néolithique ancien à la conquête romaine - abordés les uns et les autres par la définition et la répartition géographique des cultures, les éléments matériels qui les caractérisent (armes, outils, parures), les modes de vie, l'attitude face à la mort (traitement des défunts et types de sépultures), l'art et la religion. L'indispensable rappel de l'historique des recherches et de l'évolution des idées souligne combien nos connaissances en ce domaine particulier sont contingentes. Gageons que si, dans vingt ans ou sans doute moins, une nouvelle synthèse est publiée, elle sera déjà différente de cet essai d'histoire.

10/2010

ActuaLitté

Histoire de la musique

Comme une forêt tropicale, le plus grand DJ du monde

Confessions et mémoires d'un sorcier du son Noël 1963. Guy Cuevas, jeune cubain de 18 ans, profite d'une rencontre inattendue avec Fidel Castro pour oser lui demander un " permis de sortie " vers la France. Cela s'appelle se choisir un destin, car quelques semaines passent et il est autorisé à partir. Arrivé à Paris, Guy s'accommode comme il peut de la pauvreté ; mais doté d'un rire éclatant, d'une intuition et d'une capacité d'observation hors du commun, il noue des amitiés qui prolifèrent en d'autres amitiés. Très vite son goût pour la fête et son amour de la musique le jettent dans le grand bazar noctambule. Au Nuage, rue Bernard Palissy, une proposition d'embauche lui est faite ; Guy attrape une nouvelle fois la chance par le cou et le voici " disc-jockey " au-dessus des platines. On le retrouve plus tard au Sept puis au mythique Palace où il se mue en sorcier du son, capable de scénographies musicales qui électrisent, envoûtent et transportent des publics sidérés de découvrir combien le son d'une discothèque peut être ample, retentissant, soudainement léger, religieux puis de nouveau tonitruant. A l'avant-garde d'un métier qu'il contribuera à élever parmi les disciplines artistiques, Guy associe des images, des slogans, des discours politiques aux séquences les plus dansantes. 15 000 nuits s'enchaînent en formant une époque. Il compose aussi ses propres morceaux, collabore à des films, habille de sa musique les défilés de Kenzo ou d'Yves Saint Laurent. Aux heures glorieuses succèdent l'épidémie du Sida, l'individualisme, la prudence et la morale : une certaine idée de la fête s'enfonce sous les cendres. Avant que la nuit ne m'emporte est le récit d'une épopée libertaire. Là où d'autres mémorialistes de la nuit parisienne ne retiennent que les castings clinquants et les excès rebattus, Guy Cuevas s'attarde sur une aventure française et ses anges blessés. Avec ce livre sensible et juste, il apporte " le " témoignage lucide et beau que chaque monde révolu est en droit de recevoir.

06/2022

ActuaLitté

Savoie

Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie

Ce livre n'est pas une reproduction du Dictionnaire topographique de la Savoie, par J. -J. Vernier. L'ancien archiviste de notre département s'est borné à une simple nomenclature des communes et des villages, ne donnant les formes anciennes que pour les localités les plus importantes. Bien que les hameaux — moins encore que les communes rurales — n'aient pas d'histoire, nous avons pensé que ces humbles groupes d'habitations méritaient également notre attention, et nous avons reproduit leurs appellations anciennes, toutes les fois qu'il nous a été possible de les trouver. Beaucoup de villages, et même de communes, ont leurs noms étrangement déformés par le Dictionnaire de Vernier, et même par l'Annuaire départemental officiel, et ce n'a pas été la moindre de nos peines que de restituer à ces noms leur véritable physionomie. Ce qui distingue notre Dictionnaire des Dictionnaires topographiques départementaux rédigés sur un plan uniforme sous la direction du Ministère de l'Instruction publique, dont une trentaine seulement a paru, c'est que nous ne nous sommes pas contenté d'énumérer les noms de lieu avec leurs formes anciennes et modernes. Nous avons eu l'ambition, peut-être téméraire, de rechercher et de donner la signification de ces vocables géographiques, dont la plupart sont une énigme même pour le public lettré. Nous ne nous sommes laissé arrêter ni par les difficultés de l'entreprise ni par les moqueries dont on a l'habitude d'accabler les faiseurs d'étymologies. Nous sommes persuadés que l'étymologie, bien comprise, n'est pas un jeu d'esprit destiné à amuser les curieux, mais une étude sérieuse qui peut rendre de très grands services à l'Histoire, à la Géographie, à la Linguistique, au Folklore. Mais il n'y a pas d'étymologie plus difficile que celle des noms de lieu. Elle exige de la part de celui qui s'y livre un esprit très attentif et très perspicace, des connaissances très sûres en linguistique, en philologie, en histoire et en géographie, une méthode rigoureuse, une grande prudence, et surtout un travail obstiné qui scrute chaque nom, comme s'il était seul l'objet de son étude... (extrait de l'Introduction, éd. originale de 1935).

09/2021