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Keita Muxa

Extraits

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Du XVIe au XIXe siècle

Les images de dévotion en Europe (XVIe-XXIe siècle). Une précieuse histoire

Les objets de dévotion (images, chapelets, statuettes, chemins de croix portatifs...) font partie de la vie quotidienne des chrétiens depuis des siècles. La bibliothèque dominicaine du Saulchoir (Paris) est reconnue comme un point de passage obligé pour leur étude. Sa collection d'images de dévotion, qui compte plus de 200 000 pièces classées, constitue un corpus majeur dans ce domaine encore peu étudié. Depuis la recherche pionnière d'Adolf Spamer en 1930 et, beaucoup plus tard, l'exposition sur Un siècle d'images de piété, 1814-1914 organisée au Musée-galerie de la SEITA en 1984, ce corpus et d'autres collections ont commencé à être défrichés. Mais il manquait une confrontation des diverses approches de ces images et un bilan ouvrant des pistes de recherches, à l'exemple des catalogues d'exposition réalisés à Piombino. Pour combler cette lacune, un colloque international, "Précieux souvenirs : histoire de l'imagerie de dévotion en Europe", organisé par la bibliothèque du Saulchoir en collaboration avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, s'est tenu à Paris les 21 et 22 novembre 2019. Ce volume rassemble les contributions des intervenants à ce colloque, qui a accordé une large place aux collectionneurs et tracé de riches perspectives. Après un rappel de l'intérêt manifesté par l'ordre des Prêcheurs pour les images de dévotion, il offre un aperçu des recherches portant sur la création, l'édition et la diffusion en France de ces images, mais aussi sur leur iconographie et les courants artistiques qui les ont illustrées, sur la place qu'y tient l'histoire et sur leurs usages, y compris dans le monde protestant. Si la France occupe une place privilégiée dans ces études, plusieurs spécialistes élargissent notre regard en se penchant sur la production des images de dévotion en d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne. Un volume essentiel pour mieux mesurer la diversité inattendue de ces images et leur fonction dans la société, et ainsi mieux cerner certains aspects du christianisme vécu en Europe du XVIe siècle à nos jours.

09/2021

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 45, Mars 2006 : L'Europe du rire

L'homme qui porte un regard trop lucide sur toutes les perspectives d'une situation limite n'a sans doute d'autre issue que le désespoir. Seul celui qui, avec un oeil émoussé, prend cette situation uniquement comme l'un des aspects de la vie quotidienne, est en mesure de lutter contre elle. Kenzaburô Ôé. La pensée scientifique n'est ni tragique ni comique. D'où son arrogance à faire croire qu'elle peut faire basculer toute limite, même celle de la mort. A l'opposé, jamais on ne pourrait concevoir l'aventure romanesque sans la morale tragi-comique. Takis Théodoropoulos. Gustave Flaubert et Ion Luca Caragiale, qu'une génération sépare, ont eu, face à la révolution, une attitude plutôt ironique qu'enthousiaste. Montés, malgré eux, dans la locomotive du progrès qui roulait sur les rails du XIXe siècle, ils ne se sont pas laissés enivrer par la vitesse. Au contraire, ils ont alerté les esprits quant à la direction adoptée. Adrian Mihalache. J'arrive à distinguer dans l'abstrait l'humour de l'ironie, du comique, de l'esprit, et du burlesque. Mais au bout du sixième jour Dieu créa le portable et se reposa. Fernando Arrabal. Plus encore qu'une cause ou qu'une stratégie, l'humour est un sens - une réalité diffuse, aptitude et intuition, connaissance et existence mêlées, façon tout à la fois de comprendre le monde et de l'exprimer. Dominique Noguez. Juan Carlos Onetti, lui, superbement indifférent aux diktats théoriques, n'a jamais proclamé son obsession de " modernité ". [¿] Il nous parle au plus près, à hauteur de ce que nous sommes, bien malgré nous, devenus : des êtres post-Hiroshima, post-Auschwitz et post-lendemains qui chantent. Jean-Pierre Cescosse. Pour les grands marchands de la planète qui contrôlent nos existences, le clivage n'existe pas : la racaille et la non-racaille se retrouveront toujours dans les grandes surfaces à pousser des caddies. Christian Cogné. L'homme dépourvu d'humour, et nous en connaissons tous quelques-uns, surtout ceux d'entre nous qui travaillent pour l'université, représente la mort. Keith Botsford.

03/2006

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Critique littéraire

Lettres. Tome 3, 1957-1965

Ce troisième volume de Lettres met en évidence les difficultés de Samuel Beckett, dont la célébrité internationale est croissante, à trouver le juste équilibre entre les nombreuses sollicitations dont il fait l'objet et son aspiration à la quiétude et au silence, indispensables à l'écriture. Au cours de cette période, Beckett doit en effet affronter le fait que son travail - en dépit de sa propension à voir l'échec clans tout ce qu'il entreprend - est non seulement acclamé par la critique mais aussi par le public. Un grand nombre d'interlocuteurs originaires de pays de plus en plus variés font dès lors appel à lui : universitaires, écrivains, metteurs en scène, décorateurs, éditeurs et traducteurs... alors que dans le même temps il doit continuer d'entretenir une correspondance suivie avec ses amis les plus chers qui réclament de ses nouvelles. Beckett est très occupé mais cela ne l'empêche pas de multiplier les activités. Il s'immerge davantage dans le monde du théâtre - d'abord avec hésitation, puis avec enthousiasme -, collaborant à la mise en scène de ses propres pièces. Il se lance dans le travail pour la radio avec All That Fall et Embers, tous deux écrits pour la BBC ; pour la télévision avec Eh Joe ; et dans le cinéma avec Film. Il revient également à la fiction avec Comment c'est, dix ans après son précédent roman. Alors qu'il était jusqu'ici réticent à l'idée d'évoquer son activité d'écrivain, Beckett s'attache désormais, lettre après lettre, à décrire ses travaux en cours. Et pour la première fois, le destinataire privilégié est une femme. C'est une intense correspondance qu'il entretient en effet avec Barbara Bray : productrice, traductrice, critique, elle travailla longtemps pour le département théâtre de la BBC et avait rencontré Beckett en février 1958 en produisant All That Fall. Cette rencontre qui se mua en une puissante liaison intellectuelle et amoureuse constitue un des éléments marquants de ce volume. Les introductions critiques des lettres renseignent sur le contexte historique, notamment sur la guerre d'Algérie qui a fortement marqué cette période, des notes explicatives sont également fournies, ainsi que le profil des principaux correspondants de Beckett.

11/2016

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Angleterre - Londres

Londres en quelques jours. 7e édition

Lonely Planet : un guide tout en couleurs, concis et ultrapratique pour découvrir Londres Buckingham Palace, abbaye de Westminster, British Museum, cathédrale Saint-Paul, Tate Modern... le meilleur de Londres en un clin d'oeil : tous les sites majeurs décryptés et des conseils d'expert pour tirer le meilleur parti de ses visites Un guide tout en couleurs et organisé par quartier, pour que la visite de chaque grand monument ou musée soit l'occasion de découvrir les environs à son rythme. Des itinéraires thématiques pour découvrir les meilleurs spots et se fondre dans la vie londonienne : promenade bohème à Soho, samedi shopping à Notting Hill ou flânerie littéraire à Bloomsbury. Des pages thématiques pour découvrir Londres selon ses envies : avec des enfants, activités gratuites, shopping, spectacles, meilleures adresses de pubs ou de restaurants ethniques... Des cartes en couleur et une carte détachable pour faciliter les déplacements dans la mégalopole anglaise.

02/2022

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Religion

André Charlier, le prix d'une oeuvre

"Je remercie Dieu de ce qu'Il m'ait fait comprendre que je ne devais pas être un compositeur ni un écrivain. Mon mode d'expression était certainement la musique, mais il est non moins certain que je ne devais pas en user". Cette confidence d'André Charlier à ses trois filles lève le voile sur la vie d'un converti, baptisé à l'âge de dix-huit ans, qui désira dès l'adolescence "accomplir une oeuvre inspirée de Dieu... faire quelque chose de beau pour Dieu". Après avoir été blessé et fait prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, André Charlier se tourna finalement vers l'enseignement. Devenu Directeur de l'Ecole des Roches de Maslacq, transférée ensuite à Clères, sa grande oeuvre sera la formation de la jeunesse. Son ami Paul Claudel voit en Charlier, beaucoup plus qu'un éducateur, un maître spirituel : "le maître idéal suivant l'Esprit de Dieu et le coeur chrétien". Et Monseigneur Henri Brincard résume ainsi cette oeuvre de formation de la jeunesse : "un élan de toute l'âme vers "la Lumière"". John Keith, un jeune américain venu étudier pendant quelques mois à Clères, confiait y avoir trouvé "une Ecole simple et non pas prétentieuse", où l'on se "trouve face-à-face avec Dieu". L'instrument de cette rencontre avec Dieu était André Charlier lui-même, comme Antoine de Lévis-Mirepoix l'explique dans la Préface. Mais cette oeuvre exigea d'André Charlier qu'il renonce, après la mort de sa première femme en 1940, à redonner un véritable foyer à ses propres filles, sacrifice douloureux à son coeur de père et sur lequel il revient souvent dans le Journal qu'il écrivit à leur intention : "Vous avez eu [à Maslacq] une vie fort agréable en somme, et je pense qu'elle restera pour vous comme un beau souvenir. Pas un vrai foyer sans doute, mais qu'y puis-je ? J'ai dû sacrifier cela à l'Ecole, et ce n'est pas moi qui ai voulu assumer cette charge". Par ces sacrifices librement consentis, André Charlier fut un "témoin de l'Eternel", comme il se définit lui-même. Son ami Gustave Thibon l'avait compris, qui lui écrivait : "Je pense souvent, très souvent à vous comme à l'un des derniers témoins des choses qui demeurent." C'est ce témoignage de toute une vie que nous livre cette première biographie d'André Charlier.

09/2019

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Beaux arts

Abcd'art. Joue avec les lettres et les oeuvres d'art

Voilà un drôle d'abécédaire ! 26 mots du quotidien sont associés à une oeuvre d'art (tableau ou sculpture) classique ou contemporaine de façon pour le moins inattendue : par exemple le mot "Atchoum" introduit le Sphinx de Gizeh sans nez, le mot "bras" fait face à la Vénus de Milo qui n'a pas de bras, le mot "compote" est placé à côté d'un tableau de Cézanne montrant des pommes ou le mot "laine" renvoie à un tableau de Rosa Bonheur proposant des moutons dans un champ... Par ce jeu entre des mots et des images, volontairement décalés, l'enfant va découvrir un monde artistique de façon humoristique. Pour un premier pas dans l'art tout en douceur et en sourire. Pour un moment d'échange en famille ou à l'école... Et pour jongler avec les lettres de l'alphabet... A comme atchoum, B comme bras, C comme compote, D comme dentifrice, E comme écouter, F comme frisbee, G comme gardien, H comme habits, etc. Une première sensibilisation à l'art En route pour une visite guidée (par le rire) dans un musée idéal (et atypique). Ce livre est destiné aux enseignants des classes les plus jeunes, qui veulent aborder l'art d'une façon simple et ludique. Il plaira aussi aux parents qui veulent sensibiliser leurs enfants à la peinture et à la sculpture. Les 26 mots proposés font partie du quotidien des enfants et les 26 oeuvres sont un résumé éclectique du monde de l'art. Pour cette première découverte, on pourra cheminer entre des artistes de renom d'hier ou d'aujourd'hui, hommes et femmes : de Botticelli à Daniel Buren, en passant par Arcimboldo, Vincent Van Gogh, Keith Haring, Rosa Bonheur, Suzanne Valadon ou Sonia Delaunay. Une initiation ludique pour entrer dans l'art sans méfiance et en toute liberté ! Une approche simplifiée pour un jeune public Cette nouvelle édition de l'"ABC d'art" a été retravaillée avec une approche simplifiée pour un meilleur accès pour les plus jeunes : une compréhension plus immédiate du rapport entre le mot et l'oeuvre, un second degré facile à appréhender et déclencheur de rire. Avec un renouvellement de la moitié des oeuvres. Et toujours beaucoup d'humour ! A lire dès 5 ans, sans besoin de prérequis artistique.

01/2023

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Histoire de la musique

Batteurs en 150 figures

Un beau livre qui présente 150 figures du monde de la batterie et des percussions. Des musiciens remarquables qui, tapies derrière les stars du devant de la scène, tisse le rythme sur lequel la mélodie peut s'installer. Ils ont pour nom Elvin Jones, Manu Katché, Phil Collins... et sont incontournables. Prenons un, deux ou trois tambours. Nommons-les : toms, caisse claire ou grosse caisse. Prenons une, deux ou trois cymbales. Choisissons les petites, grandes, rivetées ou incurvées. Ajoutons à cela de la ferraille pour porter ces instruments, des pédales pour occuper nos pieds, un tabouret, quelques paires de baguettes, mailloches ou balais. L'instrument est là, installé, attendant l'artiste... . Ils seront 150 à s'asseoir derrière la batterie tout au long de ces pages. 150 histoires de musiciens nous parlant de rock'n roll, de blues, de reggae, autant que de jazz ou de salsa. 150 parcours sillonnant le Brésil, l'Afrique, la Louisiane, la France. La batterie des villes - New York, Paris, La Nouvelle-Orléans - qui rencontre celle des campagnes, des Etats du Sud américain à ceux du Nordeste brésilien. La batterie des riches, avec leurs millions d'albums vendus, ou celle des pauvres, aux musiques plus confidentielles. La batterie au masculin, mais aussi au féminin. Ils seront 150 à se côtoyer à travers ces pages. La plupart ne s'étaient jamais rencontrés avant ce livre, alors que tous racontent à peu près la même histoire : celle d'un enfant qui, un jour, entendant ou voyant une batterie, se dit : " Je veux jouer de cela. " Vous croiserez au fil de ces pages des destins incroyables, des passions que rien n'arrête. Vous suivrez ces artistes dans leurs plus grandes réussites musicales comme dans leurs périodes de vaches maigres, découvrirez leurs vies où tout s'enchaîne sans accroc ou s'obtient à la force des poignets. 150 biographies de batteurs, distingués parmi les centaines de ceux qui auraient pu ou dû figurer dans cet ouvrage. Il a fallu choisir. André Ceccarelli, Buddy Rich, Art Blakey, Jack de Johnette, Elvin Jones, Brian Blade, Paul Motian, Tony Williams, Manu Katche, Zakir Hussein, Keith Moon, Charlie Watts, John Bonham, Carmine Appice, Phil Collins, Nick Mason et tant d'autres vous attendent. Alors, 1, 2, 3, 4 : bonne lecture !

11/2022

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Arménie

Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens

Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fou net osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la "Montagne de Moïse", avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français Pendant qu'on abaissait ne chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des coeurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté Rit accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves T non, Mémorial du génocide des Arméniens, p 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession dévie - marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine - qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en oeuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa soeur) : Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Anub, des dames si bien élevées. si raffinées. je les ai prises en pitié. Je .savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : ,, Nous mourrons s'il le Faux ; ; nais nous n'irons pas avec vous ". Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian. Yves Ternon. Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.

05/2021

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Développement durable-Ecologie

Ecologie en résistance. Stratégies pour une Terre en péril (volume 2), 3e édition

La civilisation industrielle est en train de détruire la Terre ; le nier, c'est subir la domina - tion d'une idéologie dont l'ambition est d'anni - hiler le vivant ou de le réduire en esclavage. Ce recueil de textes porte sur le changement de stratégie et de tactiques qui doit se produire si nous voulons construire une résistance efficace. Il y est question d'interposer nos corps et nos existences entre le système industriel et toute vie sur la planète. Il y est question de contre-attaque.

06/2018

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Biographies

Charles de Foucauld, homme de science

Assassiné le 1er décembre 1916 alors qu'une insurrection de grande ampleur avait soulevé la majeure partie des populations du Sahara et du Sahel contre l'occupant français, Charles de Foucauld a inspiré dès avant sa mort les fabricants de littérature sulpicienne. Leur représentant le plus encombrant reste René Bazin, qui a publié en 1921 Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, monument de componctueuse et fate médiocrité dont Louis Massignon devait écrire dans une lettre du 16 septembre 1959 à Jean-François SixA : " Foucauld coule dans le gouffre de la bondieuserie S. A Sulpice. [... ] Il y a des jours où je regrette de n'avoir pas été réquisitionner pour sa "Vie" Louis Bertrand au lieu du mélibéen René Bazin. [... ] Il nous aurait épargné les bonbons de candi bénit de la rue de Sèvres. A " Le grand arabisant se faisait quelques illusions sur Louis Bertrand, si l'on en juge par un lamentable Saint Augustin publié en 1913. Quant à Jean-François Six, sirupeux et prolixe biographe de Foucauld, s'il a complaisamment rapporté la mise en garde de Massignon dans son Aventure de l'amour de Dieu (1993), il n'a pas su l'entendre. Le flot sulpicien ne s'est jamais tari jusqu'à aujourd'hui, charriant année après année des ouvrages qui ont épaissi plutôt qu'éclairci l'énigme d'une âme qu'on devine hantée par la mélancolie, la haine de soi, l'intransigeance et une sombre démesure. Quelques procureurs leur ont fait face, beaucoup moins nombreux mais pas plus respectueux des faits. On pouvait espérer que les choses changeraient une fois la béatification acquise, puisqu'il n'était dès lors plus besoin ni de défendre ni d'attaquer une cause désormais entendue, mais il n'en a rien été. La célébration du centenaire de sa mort a même transformé la cohorte des thuriféraires en une légion où le mélibéen a voisiné avec le savonarolesque. Plus récemment, les procureurs, jusque-là relativement discrets, ont vu leur zèle avivé par la vogue actuelle de déboulonnage de statues et la perspective de la canonisation prochaine de l'ermite de Tamanrasset. A en croire certains d'entre eux, Foucauld aurait été le " défenseur d'une guerre totale contre l'Allemagne lors de la Grande Guerre " ; pour d'autres, il aurait eu une " implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebellesA " et aurait été " l'auxiliaire incomparable " de Laperrine, commandant supérieur des territoires sahariens jusqu'en 1910. Il y a aussi ceux selon lesquels il aurait avancé des " idées en faveur d'une désorganisation des structures sociopolitiques touarèguesA ". Foucauld " défenseur de la guerre totale " ? Plaisante formule. Totale, la guerre l'était, et Foucauld ne pouvait qu'en prendre acte. Il est un fait qu'il envoyait des lettres exaltées à ses amis engagés sur le front, mais son exaltation restait épistolaire, car l'essentiel de son temps était consacré à la mise au net de ses travaux linguistiques. Ses journées de travail duraient souvent plus de onze heures, et le résultat en est une oeuvre dont il est difficile d'affirmer comme le font certains qu'elle est " indissociable de la conquête coloniale ". Car, dans les faits, elle s'en dissocie parfaitement. Ses lettres à ses amis sur le front, tout comme ses relations avec les officiers sahariens, font partie de l'époque et elles sont banales une fois remises dans leur contexte. En revanche, ses travaux linguistiques, c'est-à-dire, pour l'essentiel, les deux tomes de ses Poésies touarègues et les quatre tomes de son Dictionnaire touareg-français, sont encore une référence pour tous les spécialistes, y compris touaregs. C'est pour une bonne part à cette oeuvre qu'est consacrée le présent ouvrage. Quant à l'implication " directe " dans les opérations militaires, c'est une pure invention. Et les lettres à Laperrine ne justifient pas le qualificatif d'" auxiliaire incomparable " que Foucauld s'est vu décerner après leur parution. Surtout si l'on songe qu'elles datent d'un temps où Laperrine, revenu en France, n'avait plus aucune responsabilité au Sahara. L'ermite avait l'habitude d'informer ses amis officiers de la situation du Sahara, mais il n'était guère en cela qu'une sorte de gazetier dont les " renseignementsA ", qui mettaient plusieurs semaines à arriver à leurs destinataires, n'étaient ni exploitables ni d'un grand intérêt opérationnel. De plus, affirmer comme nous l'avons lu récemment que " ses renseignements fournis à l'armée coloniale ont influencé la stratégie de conquête du "pays touareg"A " est un anachronisme. Lorsque Foucauld atteint le pays touareg en février 1904, le chef et futur amenûkal Mûsa ag Amastan vient de signer un traité avec les militaires. En d'autres termes, la " conquête " était déjà chose faite avant même son arrivée sur place. Les seuls auxquels il est difficile de donner totalement tort sont ceux pour qui il aurait songé à désorganiser les structures sociopolitiques touarègues. Sauf à remarquer cependant, comme Paul Pandolfi le fait observer dans sa contribution, que les officiers qui seuls auraient été en mesure de procéder à cette réorganisation était d'un avis contraire, qui seul a prévalu. D'une manière générale, il n'avait guère d'influence sur ses amis militaires. Ainsi, le plan d'organisation de l'annexe du Tidikelt qu'il avait échafaudé est resté lettre morte, comme le remarque là encore Paul Pandolfi. De même, lorsque le sous-lieutenant Constant voulut donner suite aux propositions de Foucauld pour le réaménagement du fort Motylinski, il fut désavoué par son supérieur, le capitaine de La Roche, pour qui tout cela n'était qu'" hérésie tactique ". De même encore, la correspondance du lieutenant-colonel Meynier laisse deviner son scepticisme à propos de renseignements d'ailleurs très vagues transmis par Foucauld en août 1914. De toute façon, ni Foucauld ni ses supérieurs religieux n'avaient alors un quelconque pouvoir décisionnaire. Il ne pouvait que s'ouvrir de ses idées à ces intermédiaires, ces acteurs de terrain qu'étaient les officiers qui intervenaient alors dans l'Ahaggar. Mais, même dans les quelques cas où ces derniers relayèrent ses demandes, les autorités supérieures, tant à Alger qu'à Paris, y opposèrent une fin de non-recevoir. Voilà de quoi relativiser le rôle et l'influence politique de Foucauld. Voir en lui une sorte de maître à penser de la politique saharienne de la France et le lointain inspirateur de cette éphémère Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) que la France créa en 1957 est manquer du sens des proportions. Pour ce qui est des idées coloniales, il les a assurément partagées. Mais ses avis tranchaient sur la bonne conscience alors de mise. C'est ainsi que, dans une lettre de 1912, il conseillait à Mûsa ag Amastan de faire apprendre le français aux siens, pour qu'ils " puissent, au bout d'un certain temps, jouir des mêmes droits que les Français, avoir les mêmes privilèges qu'eux, être représentés comme eux à la Chambre des députés, et être gouvernés en tout comme euxA ". Il ne concevait certes pas l'avenir des Touareg ailleurs que dans un ensemble français, mais au moins leur y assignait-il, à terme, celui de citoyens à part entière. En février 1956 encore, un président du Conseil s'est fait conspuer par les ultras d'Alger pour beaucoup moins que ça. Il écrivait aussi en cette même année 1912 : " Si, oublieux de l'amour du prochain commandé par Dieu, notre Père commun, et de la fraternité écrite sur tous nos murs, nous traitons ces peuples [colonisés] non en enfants, mais en matière d'exploitation, l'union que nous leur avons donnée se retournera contre nous et ils nous jetteront à la mer à la première difficulté européenne. A " Sans doute ne voit-il là dans les colonisés que des enfants, mais étaient-ils nombreux, en 1912, ceux qui considéraient que, même dans les colonies, la "fraternité écrite sur tous nos murs" ne devait pas rester un vain motA ? Que Foucauld ait été un homme de son temps, nul ne songe à le nier. Il est toujours utile de détailler ce trait du personnage, et les contributeurs du présent ouvrage, notamment Jean-Louis Marçot et Jacob Oliel, ne s'en sont pas faute. Mais en faire un " ultraA " de la colonisation est absurde. Foucauld avait pourtant suscité quelques authentiques travaux d'historiens, qui depuis deux ou trois décennies ont répandu de lui une image plus complexe et plus humaine que l'icône assez plate accréditée jusque-là par les tâcherons de l'hagiographie. De portées et d'inspirations très diverses, tous ces travaux s'accordent au moins à reconnaître que, quels que soient par ailleurs ses titres à l'admiration et même à la ferveur, quelles que soient également les réserves qu'ils puissent susciter aujourd'hui, cet homme dont l'oeuvre linguistique est utilisée aujourd'hui encore par tous les spécialistes aura été une figure majeure des études berbères. Parmi tous ces travaux, une place particulière doit être faite à ceux du regretté Antoine Chatelard. C'est pourquoi, avec l'aimable autorisation de la revue qui l'avait d'abord publié, nous avons choisi de republier ici (sous sa forme d'alors) un texte datant de 1995 et qu'on doit tenir pour fondateur puisque c'est le premier texte où le travail linguistique de Foucauld ait fait l'objet d'une étude proprement scientifique. Mentionnons également, du même Antoine Chatelard, La mort de Charles de Foucauld (2000) ouvrage où, d'une part, il s'efforçait de reconstituer les circonstances de la mort de Charles de Foucauld et où, d'autre part, il jetait une intéressante lumière sur la façon dont la légende de " Foucauld martyrA " avait pu se construire. Mentionnons aussi par ailleurs le livre sobre et remarquablement documenté de Pierre Sourisseau (Charles de Foucauld. Biographie, Paris, Salvator, 2016), dont on regrette seulement que les travaux linguistiques de Foucauld et ses interrelations avec les Touaregs n'y ont peut-être pas tout à fait la place qu'elles mériteraient. L'article d'Antoine Chatelard est suivi ici de deux textes où Dominique Casajus a tenté de le prolonger sur un ou deux points, tandis que, de son côté, Aurélia Dussere s'est attachée au travail de Foucauld comme explorateur du Maroc et que Marc Franconie propose un commentaire de quelques-uns des croquis qu'il a dressés au cours de son voyage d'exploration ainsi qu'un aperçu de son travail de météorologue. Le volume s'achève par deux contributions, dues à Emmanuel Alcaraz et à Dominique Casajus, qui entendent donner un aperçu de l'image, souvent infondée, que certains milieux se font aujourd'hui de Charles de Foucauld. L'étude historique du " casA " Foucauld doit se poursuivre, et le dossier présenté ici veut être une contribution à ce cette tâche. Et, en historiens que nous essayons d'être, notre rôle n'est pas de déboulonner des statues, ni, du reste, d'en édifier. Et l'image parfois floue que nous avons essayé de recomposer n'est ni tout à fait noire, ni tout à fait blanche.

10/2022

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Photographie

Françoise Huguier

Récente directrice artistique du festival Photoquai, Françoise Huguier décrit son programme comme "un voyage à l'écoute du bruit du monde où la multiplicité des regards invite à la découverte d'autrui comme un autre soi-même", et présente les photographes de toutes origines choisis par ses soins comme "des veilleurs, des gardiens, nous empêchant de nous endormir". Il n'est pas impossible d'entendre aussi ces mots comme ceux de l'autoportrait involontaire de leur auteur... Car, chez Françoise Huguier, la photographie semble relever d'une forme d'énergie vitale, d'une manière innée d'être au monde, perpétuellement attentive aux multiples facettes de sa réalité, pour témoigner et rendre compte, bien sûr, mais, plus encore, pour y participer corps et âme. Née en France, Françoise Huguier a grandi au Cambodge où son père dirigeait une vaste plantation. A l'âge de huit ans, elle et son frère sont pris en otages par des rebelles ; leur captivité durera huit mois. Une épreuve décisive qu'elle taira durant de longues années (J'avais huit ans, 2005). Profondément marquée par les luttes et les idéaux des années 1970, auxquels elle n'a peut-être jamais renoncé, Françoise Huguier tisse depuis bientôt quarante ans une oeuvre photographique dont l'éclectisme formel le dispute à l'unicité critique du regard. Successivement membre de l'agence VU' puis de Rapho, elle collabore de longue date à de nombreux organes de presse, notamment Libération, et acquiert une reconnaissance internationale. Cinéma, politique, société, mode, on sait sa longue collaboration avec le couturier Christian Lacroix, la palette des centres d'intérêt de la photographe et maintenant cinéaste, est aussi diverse et originale que ses pratiques photographiques qui alternent avec bonheur reportages au long cours, photographie documentaire, portraits ou paysages. Mais c'est aussi à la découverte et à l'exploration de grandes régions du monde que la photographe ne cesse de se vouer. Les rives de certains grands fleuves nourriciers (Niger, Mékong, Neva), riches de peuples et de cultures multiples, exercent sur elle une attraction irrépressible. L'Afrique, qu'elle a longuement parcourue, et dont elle a passionnément révélé les talents, tels Seydou Keïta ou Malick Sidibé - du Mali au Burkina Faso en passant par l'Afrique du Sud, lui a inspiré deux grands livres (Sur les traces de l'Afrique fantôme, 1990, et Secrètes, 1996). De même la Russie postsoviétique, des confins sibériens glacés (En route pour Behring, 1993) à l'exiguïté des appartements communautaires de Saint-Pétersbourg (Kommunalki, 2008), requiert son extrême attention. Dans ses longues et fréquentes pérégrinations, on pourrait dire de Françoise Huguier qu'elle est son propre "fixeur", ce personnage particulier tout à la fois guide, interprète et informateur que s'attachent parfois les photoreporters. C'est solitairement qu'elle définit ses itinéraires, ses champs d'investigation, selon des critères intimes qui fondent une approche anthropologique et plastique en marge de la rumeur du monde, n'hésitant jamais à laisser l'inattendu et l'imprévu modifier son dessein originel. Parmi les innombrables rencontres que ses voyages engendrent et les fortes images qu'elle en rapporte, se détachent notamment des visages de femmes. Françoise Huguier porte sur celles-ci un regard véritablement unique, empreint d'une complicité inquiète et chaleureuse, qui nous offre des portraits admirables de mères, de soeurs, de jeunes filles, qu'une même condition universelle semble relier. Elle dit à ce propos : "Les femmes m'ont permis d'entrer à l'intérieur des maisons. Dans le secret des chambres, je parle, je laisse se dissiper les timidités et j'amène ma confidente, bientôt mon amie, là où la lumière sera la plus belle sur elle." L'oeuvre de Françoise Huguier, dont ce nouveau titre de la collection "Photo Poche" entend rendre compte, est tout entière traversée par une lumineuse générosité.

10/2012

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Rock

Chasse au trésor. 70 disques des 70's à côté desquels vous êtes peut-être passés...

Vous êtes fan de Classic Rock, vous possédez tout sur les grands groupes des années 70, sur ses grands mouvements musicaux et vous vous tenez devant votre collection de disques en vous demandant s'il ne vous manque rien, si vous n'êtes pas passé à côté de quelque chose ? Ou vous connaissez quelqu'un qui correspond trait pour trait à cette description. Alors, ce livre est pour vous ou pour lui ! Loin des anthologies traditionnelles qui vous présentent, sous diverses formes, la sélection des meilleurs disques de Rock de l'histoire, loin des listes habituelles des albums essentiels les plus célèbres mais dont, tout compte fait, vous possédez déjà les trois quarts, je vous propose de vous pencher sur certaines zones d'ombre du Rock des 70's et de, peut-être, découvrir de nouveaux disques formidables, liés de près ou de loin à vos groupes favoris. Une façon amusante de poursuivre votre insatiable quête, de compléter votre collection, d'ouvrir de nouvelles portes et de vous donner une excuse pour acheter quelques nouvelles galettes. Que demandez de plus... Vous hésitez, vous voulez quelques exemples ? Vous êtes fan des Beatles et, depuis leur séparation, vous rêviez d'une reformation... Saviez-vous que l'on retrouvait les quatre membres du groupe sur un album solo de Ringo Starr ? Vous êtes fan des Rolling Stones et vous pourchassez la moindre chanson inédite du groupe... Saviez-vous que Keith Richards en avait offert deux à Ron Wood pour son premier album solo sur lequel Mick Jagger lui avait écrit le refrain d'une autre en échange de l'exclusivité de la création de "It's Only Rock'n'Roll" et que Mick Taylor jouait aussi sur cet album plus Stones que Faces ? Vous êtes fan de Led Zeppelin. Saviez-vous que Jimmy Page jouait déjà plusieurs chansons de ce groupe alors qu'il était toujours dans les Yardbirds ? Un album live rare en apporte la preuve ! Vous êtes fan de Bruce Springsteen, pour vous c'est lui le Boss et nul autre... Saviez-vous qu'il joue sur un album de Lou Reed et qu'il a collaboré à plusieurs albums de son ami Southside Johnny ? Vous êtes incollable sur les super-groupes des 70's. Connaissiez-vous Go, qui rassemblait Steve Winwood, Klaus Schulze, Al Di Meola, Pat Thrall, Michael Shrieve autour du japonais Stomu Yamashta ? Vous voudriez découvrir de nouveaux disques, des artistes ou des groupes à côté desquels vous seriez passé et qui n'ont pas acquis le statut d'oeuvre essentielle ? Jetez une oreille sur le dernier album de Mott (The Hoople) ou sur le premier de Mick Ronson (avec une chanson inédite de David Bowie). Connaissez-vous les trésors qui peuplent la discographie d'Elliott Murphy, de Tommy Bolin, de David Crosby, de Steve Harley ou du Sensational Alex Harvey Band ? Que savez-vous de Paris, des groupes français ou de Skryvania (le Lp collector Rock français le plus cher sur le marché) ? Bref, un autre voyage dans l'histoire du Rock vue par le petit bout de la lorgnette...

04/2021

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Musique, danse

British Rock. Tome 1, 1956-1964 : Le temps des pionniers

Le premier tome d'une monumentale histoire du rock britannique L'Angleterre n'a pas inventé le rock'n'roll et son premier héros n'a jamais approché la carrure d'un Elvis Presley. Rien ne laissait prévoir durant les années 1950 qu'un pays aussi éprouvé moralement puisse rivaliser musicalement avec les Etats-Unis et célébrer les turbulences d'une nouvelle génération. Egarés dans un monde d'austérité, les gamins anglais ont créé dans la liesse un terreau paradisiaque qui va révolutionner la musique sur tous les continents. Après le déclic instauré par Cliff Richard, les Shadows et les Tornados, l'ascension foudroyante des Beatles met fin à l'hégémonie américaine et révèle un élan national soutenu par des centaines d'orchestres aux prétentions innovantes. Une guerre effrénée s'engage. L'encouragement du ministère de l'Education permet de réorienter les jeunes en mal de résultats scolaires vers un cycle universitaire de quatre années consacrées aux arts. C'est ainsi, par exemple, que John Lennon obtient l'autorisation de faire répéter les Quarrymen dans la cantine de son établissement. D'autres (comme Eric Clapton, David Bowie, Pete Townshend, Nick Mason, Roger Waters, Jeff Beck, Eric Burdon, Rick Wright, Keith Richards, Ron Wood, Ray Davies et son frère) font cette même expérience d'un dilettantisme financé par l'Etat. Tandis que les initiateurs disparaissent tragiquement (Buddy Holly, Ritchie Valens, Eddie Cochran.) ou connaissent des destins mouvementés (Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Elvis Presley.), le rhythm'n'blues émigre en Angleterre telle une valeur stimulante. L'industrie du show-biz a trop longtemps méprisé le potentiel fantastique des artistes noirs issus du gospel, du blues et du doo-wop. Et ce sont ces disques exportés comme de vulgaires surplus qui vont susciter l'éclosion spontanée d'un style britannique aussi singulier que révolutionnaire : la Beat Music. Les groupes porteurs de cette révolution se nomment les Beatles, les Rolling Stones ou les Who. Le jeune public s'identifie aussitôt à ceux qui apparaissent comme les nouveaux héros d'une contre-culture. Les industriels anglais ne passent pas à côté du phénomène et vont follement amplifier la percée de ces groupes. Cette ascension débute en 1957 et est vite relayée par les médias britanniques. L'explosion du rock anglais (due aussi à des producteurs de génie (George Martin, Giorgio Gomelsky Shel Tamy, Andrew Oldham.) se mue en véritable invasion aux Etats-Unis et partout dans le monde. Christophe Delbrouck retrace avec brio cette fabuleuse aventure, à la fois culturelle, sociale et politique. Une aventure qui enthousiasmera et marquera profondément plusieurs générations. A NOTER Un second tome paraîtra courant 2013, consacré aux années 1965-1970, Psychedelia L'AUTEUR CHRISTOPHE DELBROUCK, musicien et compositeur, est notamment l'auteur de Frank Zappa / Chronique discographique (EditionsParallèles), Weather Report (Paréiasaure ; rééd. Le Mot et le Reste, 2007), Carlos Santana & la danse des solstices (Editions Larivière /Rock & Folk), la trilogie Frank Zappa & les mères de l'invention, Frank Zappa & la dînette de chrome et Frank Zappa et l'Amérique parfaite (Le Castor Astral, 2003, 2005 et 2006), The Who (Le CastorAstral, 2007), Live : une histoire du rock en public (Le Mot et Le Reste, 2009), Crosby, Stills, Nash & Young (Le Castor Astral, 2009) et Live, une histoire du rock en public (collectif, Le Mot et le Reste, 2011).

03/2013

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Thèmes picturaux

Aux temps du sida. Oeuvres, récits et entrelacs

Le catalogue de l'exposition " Aux temps du Sida, oeuvres, récits et entrelacs " explore les répercussions de l'épidémie de VIH/sida dans l'art. Explorez des décennies de création et de militantisme à travers des oeuvres percutantes et les voix d'une multitude d'auteur·ices, artistes, militant·es : un voyage émotionnel et informé dans l'histoire de la lutte contre le VIH/sida. A partir des années 1980, le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et son stade ultime, le sida, explosent de manière incontrôlable aux Etats-Unis, en France et bientôt partout dans le monde. Cette crise sanitaire va aussi se révéler être une crise des représentations qui occasionne, jusqu'à aujourd'hui, l'apparition de nouvelles formes dans la création. Le virus emporte une génération de créateurices, d'écrivaines, de chorégraphes, de cinéastes, de plasticiennes... tandis que la maladie s'insinue, de façon manifeste ou en filigrane, dans les oeuvres. On voit éclore chez les artistes des prises de parole engagées voire militantes tandis que les luttes pour plus de tolérance, de visibilité et de droits pour les minorités s'organisent, et ce, aussi par le truchement de l'oeuvre d'art. L'exposition " Aux temps du sida " et son catalogue parlent d'un temps encore non révolu où l'épidémie n'est pas surmontée en dépit d'importantes avancées médicales, y compris tout récemment. Les quarante dernières années ont vu s'entremêler des moments de peur, de deuil, de courage, de solidarité, d'espoir, tous adossés à des formes de créations dont on regarde aujourd'hui encore la force avec fascination, sinon admiration. Exposition pluridisciplinaire, " Aux temps du sida " présente quatre décennies de création où les arts plastiques, la littérature, la musique, le cinéma, la danse rencontrent la recherche scientifique, la culture populaire et l'action décisive de personnalités engagées, d'associations déterminées, de chuchotements qui, réunis ensemble, sont devenus un cri. Conçu comme un voyage chrono-thématique, le catalogue s'ouvrira sur une retranscription du " couloir du temps " introduisant l'exposition. Ce voyage temporel à travers les quatre dernières décennies mettra en évidence la présence du VIH/sida dans les médias, les arts, la culture populaire, les sphères politique et médicale, permettant de replacer l'ensemble des oeuvres présentées dans un contexte plus large et de visualiser comment l'épidémie a façonné et influencé notre société. Le catalogue prend ensuite la forme d'un abécédaire thématique qui offre une entrée variée dans ce vaste sujet, sans prétendre à l'exhaustivité. Chaque notice est dédiée à un artiste, une oeuvre ou un grand thème lié à la lutte contre le VIH/sida (tels Danse, Soin ou encore Voix). De nombreux contributeurs et contributrices ont accepté de participer à la rédaction de ces notices, garantissant une pluralité des voix et des points de vue situés : le catalogue donne la parole à des historiennes de l'art mais aussi à des artistes, des médecins, des militantes, des écrivaines, etc. Ces textes sont illustrés des oeuvres présentées dans l'exposition. Le livre capture l'urgence vécue par les personnes touchées par le virus, en particulier celles qui ont été diagnostiquées à une époque où aucun remède n'existait. Les oeuvres exposées témoignent de leur engagement, de leur lutte, de leurs peurs mais aussi de leurs espoirs et de leur désir d'être entendues et comprises. A travers les oeuvres et les voix d'artistes telles que Maurice Béjart, Sophie Calle, Guillaume Dustan, General Idea, Nan Goldin, Felix Gonzales-Torres, Hervé Guibert, Keith Haring, Klaus Nomi, Jean-Michel Othoniel, Bruno Pelassy, Bill T. Jones, Barthélémy Toguo ou encore David Wojnarowicz, on découvrira comment l'art et la création peuvent sensibiliser, provoquer des débats, exprimer un engagement et des ressentis complexes, mais aussi être les catalyseurs d'un changement social nécessaire puisqu'en 2023, l'épidémie est toujours là.

10/2023