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Isaac Djoumali Sengha

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Poésie

Anthologie de la poésie amoureuse française. De Trouvères à Apollinaire

L'amour peut mener à l'extase, à la jouissance, au bonheur, mais parfois se heurter aussi à l'absence, devenir cauchemar, susciter la jalousie, ou sombrer dans les reproches et les malédictions. Déclinant l'amour sous toutes ses formes au moyen de rubriques thématiques - où les poèmes sont classés par ordre chronologique -, Jean-Paul Goujon, dans cette anthologie non classique, nous propose un merveilleux voyage, empreint d'embrasement des sens, de rêveries extatiques, d'irrésistibles apparitions brunes, blondes ou rousses, de drôlerie, et parfois de cynisme ou d'acrimonie. Il porte un regard neuf sur la poésie amoureuse française, avec près de 700 poèmes s'échelonnant du XII siècle à 1914, révélant notamment toute la richesse des XVIe et XVIIe siècles. Son choix se révèle très vaste, et fort varié. Outre les écrivains proprement dits (Villon, Louise Labé, Ronsard, La Fontaine, Baudelaire, Nerval, Hugo, Mallarmé, Verlaine, Louys, Apollinaire, etc...), une place non négligeable a été réservée à une certaine " paralittérature chansons populaires, romances, couplets, poètes dits " fantaisistes ", poésies poissardes et autres. La poésie féminine, trop souvent oubliée ou bien limitée à de rares grandes figures, y retrouve également toutes ses lettres de noblesse : Marguerite de Navarre, la Reine Margot, Catherine des Roches, Anne de La Vigne, Renée Vivien... N'ont pas été oubliés non plus les poètes francophones de Belgique et du Canada. Enfin, on trouvera ici, à côté des grands, quantité de poètes moins célèbres ou peu connus, tels Maclou de La Haye, Christofle de Beaujeu, François de Louvencourt, Isaac de Benserade, Jean-Joseph Vadé, Albert Glatigny, Jean Goudezki, etc., ainsi qu'un grand nombre d'anonymes, qui, tous, ont su trouver des accents souvent très prenants et originaux. Si, dans sa copieuse préface, Jean-Paul Goujon dresse un panorama à la fois fouillé et ample de la poésie française, il rappelle avant tout le plaisir qu'il a eu à lire et à découvrir tant de poètes si divers. Un plaisir à partager.

11/2010

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Littérature étrangère

Au milieu du chemin de notre vie

« Oui, ma poétique est une poétique de policier ; je recueille des faits : je n’écris pas un livre, je rends témoignage ». Depuis sa chambre au baraquement communautaire de Litvinov, dont la porte s’ouvre seule, et claque, à toute heure du jour et de la nuit, le narrateur évoque, en instantanés, l’immédiat après-guerre, l’enthousiasme des premiers mois du socialisme tchèque, puis la fureur hallucinée du stalinisme, sa bêtise, et l’avilissement de tous par la peur, enfin son propre quotidien, dans les années 50, l’amélioration matérielle des conditions de vie : « La révolution, quant à elle, a voilé son sein nu, elle engraisse et passe des soirées entières devant sa télé ». Les gosses du quartier, l’endormisseur professionnel qui échoue chaque nuit à endormir l’avocat insomniaque, les ouvriers, les amoureux, en quelques traits, comme Isaac Babel, le Mandelstam de la Quatrième prose ou le Boulgakov des Ecrits sur des manchettes, Jedlicka trace d’inoubliables portraits. Mais son cri de douleur et son espérance malgré tout, lui donnent encore une dimension particulière. Tissant sa vérité du détail des choses vues et du défilé contingent des destins croisés entre 1948 et 1956, entre les rues de Prague et les paysages dévastés des Sudètes, entre utopie et désespoir, l’image présentée ici de la période stalinienne en Tchécoslovaquie est d’une force poétique impressionnante. La réflexion sur la condition humaine que l’auteur y amorce est d’une profondeur qui ne pourra manquer d’interpeller le lecteur auquel, en ce début de XXIe siècle, on voudrait faire admettre la fin de l’histoire. Ce livre immense, inexplicablement, était resté inédit en français jusqu’à ce jour. La vie quotidienne d’une ville minière tchèque dans les années cinquante. Un texte d’une beauté poignante, empreint à la fois de lyrisme et d’humour, sur la fuite du temps, la trahison des espérances et l’échec d’une révolution.

01/2011

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Littérature française

Les origines anglaises de la franc-maçonnerie moderne. Au cœur de la galaxie hétérodoxe

En Angleterre, le siècle des Lumières prend racine dans le dernier tiers du XVIIe siècle et dans la pensée de savants tels que Francis Bacon (1561-1626), Thomas Hobbes (1588-1679), John Locke (1632-1704), Isaac Newton (1643-1727). La poussée rationaliste qui s'exerce lors des révolutions de 1642 et de 1688 déclenche les grands mouvements idéologiques et les mutations philosophiques et scientifiques qui se développent au XVIIIe siècle, mais provoque en retour une lente érosion des dogmes religieux " [... ] au profit d'idées séculaires et hétérodoxes ". La franc-maçonnerie anglaise " moderne " apparaît dans ce contexte de libération de la pensée, entre l'atmosphère studieuse des sociétés savantes (Royal Society) et le bouillonnement intellectuel hétéroclite des coffee-houses londoniennes où se crée la première Grande Loge de Londres. En ce sens, on peut dire que la franc-maçonnerie moderne est bien davantage le produit du siècle anglais des Lumières que celui des anciennes corporations de maçons opératifs. Par franc-maçonnerie moderne, on entend celle qui, à partir d'une forme préexistante en Ecosse et Angleterre, se constitue sous une forme radicalement nouvelle plus qu'elle ne se crée, à Londres, en 1717 selon l'historiographie classique, mais plus probablement vers 1721-23 selon certaines avancées convaincantes de la recherche récente. On ne soutiendra pas dans ce travail que les francs-maçons anglais du début du XVIIIe siècle sont tous des satellites de la galaxie hétérodoxe - latitudinaires, déistes, antitrinitaires ou athées - mais à la lecture de certains articles des obligations du maçon inscrites dans les Constitutions d'Anderson (1723), qui soutiennent la pluralité des opinions religieuses, on n'est pas loin d'un libertinisme philosophique et érudit qui se développe rapidement en Angleterre et dont les deux points d'ancrage critiques sont "la morale et les dogmes chrétiens" . Le franc-maçon libertin, loin d'être interdit de loge, entend penser et agir par lui-même. Il ne renie pas d'emblée le christianisme, mais il commence à s'en éloigner.

10/2022

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Littérature française

La faim

L'errance physique et mentale d'un jeune écrivain torturé par la faim et par la misère dans la capitale norvégienne... La Faim (1890), récit initiatique et semi-autobiographique le plus célèbre de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature 1920, a eu une influence considérable sur la littérature du XXe siècle. Avant-propos d'Octave Mirbeau. Préface d'André Gide. Le plus célèbre roman du prix Nobel de Littérature 1920 Le narrateur de La Faim (1890) est un anonyme auquel Knut Hamsun, après avoir connu la misère et l'exil, a prêté nombre de ses traits. Jeune écrivain torturé par la faim et le désespoir, il survit misérablement en plaçant non sans mal quelques articles dans un journal local. Le lecteur suit pas à pas ses errances en quête d'inspiration dans Christiana (qui deviendra Oslo en 1925), ses déambulations mentales et ses hallucinations, qui l'apparentent au Raskolnikov de Crime et Châtiment, à l'orée de la folie. Mais la faim n'est pas son ennemie : elle est la compagne de sa destinée, peut-être même la source d'où jaillira l'oeuvre en gestation, entre accès d'euphorie et phases d'abattement. Il ne trouvera la délivrance qu'en fuyant la ville à bord d'un navire... Long monologue, " vie inconsciente de l'âme " préfigurant le stream of consciousness d'un Joyce ou d'une Virginia Woolf, La Faim fut une révélation pour des auteurs comme André Gide, qui ne commit pas l'erreur de ranger Hamsun au nombre des disciples du naturalisme zolien, écrivant dans sa préface : " On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps, on a des larmes et du sang plein les doigts, plein le coeur. Ah ! Combien toute notre littérature paraît, auprès d'un tel livre, raisonnable. " " Une oeuvre unique, de premier ordre et qui passionne. " (Octave Mirbeau) " Toute la fiction moderne est irriguée par l'oeuvre de Hamsun " (Isaac Bashevis Singer)

02/2023

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Littérature étrangère

Blitz et autres histoires

Dans la famille Singer, il y a Isaac Bashevis, le prix Nobel de littérature. Israël Joshua, le journaliste surdoué. Enfin Esther, la sour aînée, premier membre de la famille qui voulut prendre la plume pour raconter, en yiddish, le shtetl et l'exil, la modernité et la tradition, l'inextinguible soif de connaissance et la médiocrité des érudits. Son esprit, son caractère, ses ambitions inspirèrent à son frère le personnage de Yentl - « Je ne connais aucune femme dans toute la littérature yiddish aussi douée qu'elle », dixit Bashevis -, tandis qu'elle-même rêvait de devenir écrivain. Nous vous proposons pour la première fois en français ce recueil de nouvelles remarquable, où apparaissent les deux mondes auxquels Esther « Hinde » Kreitman appartenait : l'East End de Londres, où elle passa la plus grande partie de sa vie d'adulte ; et les bourgades juives de Pologne où elle avait grandi. On croise dans ses histoires Reb Meyerl qui s'en remet à la providence pour prendre une décision dramatique, la volupteuse Madam Zesha, dont le sac est chargé des fortunes léguées par feus ses trois maris, la jolie Bella, dont le destin est suspendu à des horloges mystérieuses, la logeuse qui mange du jambon tous les matins, sauf celui de Kippour. Plus poignante sans doute, l'héroïne du « Nouveau monde », où un bébé raconte sa naissance, plein d'espoir, mais se voit rejeter parce qu'il s'agit d'une fille. Ce fut là le destin tragique d'Esther, placée en nourrice par sa mère qui refusa longtemps de la voir. La condition féminine est chère à son cour, mais la condition sociale, aussi : observatrice affûtée de son temps, elle dépeint avec une tendre ironie les aspirations des immigrants ou des shnorrers et raconte le chemin de l'intégration. Ces textes résonnent aujourd'hui avec la même intensité que lors de leur première parution en yiddish, en 1950.

04/2013

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Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 1, janvier-février 2023

SOMMAIRE Revue du droit public 1-2023 EDITORIAL : LA REVUE DU DROIT PUBLIC, DEMAIN DOSSIER : LES POLITIQUES PUBLIQUES : UN CHOIX LIBANAIS ? - L'illusion de la souveraineté de l'Etat libanais et l'ambiguïté de la politique publique, par Jihane Sfeir - Les rapports entre les communautés libanaises et le droit international privé, par Vincent Heuzé - La conception libanaise de la liberté religieuse, par Youmna Makhlouf - Enseigner l'histoire du Liban moderne, par Lamia Hitti - Ce que l'économie du mandat a légué au Liban, par Ishac Diwan et Joelle M. Abi-Rached - Le libéralisme économique : une politique pour le Liban, par François Blanc DOCTRINE - DROIT ADMINISTRATIF Doit-on autoriser ou interdire l'accès des mineurs dans les arènes de corrida ? , par Emmanuel de Monredon Les qualifications civiles attachées aux monuments historiques, par Jean-Raphaël Pellas - DROIT CONSTITUTIONNEL Traduire : une stratégie d'influence dans les cours constitutionnelles des Etats unilingues de l'Europe de l'Ouest, par Mathilde Kamal-Girard - DROIT ETRANGER A quoi sert le Sénat ? Réflexion sur les fortunes du bicaméralisme au Gabon et au Cameroun à l'ère des nouveaux défis étatiques, par Steve Tametong Nguemo Tsidié - FINANCES PUBLIQUES Aux origines de l'impôt sur le revenu : l'Ancien Régime ou les traces d'une Administration, par Jean-Baptiste Jacob CHRONIQUE JURISPRUDENTIELLE Chronique de jurisprudence de droit constitutionnel (2022), par Dominique Rousseau, Pierre-Yves Gahdoun et Julien BonnetCHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE

02/2023

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Histoire de France

Ecrire c'était vivre, survivre. Chronique du ghetto de Czernowitz et le déportation en Transnistrie 1941-1944

Aux confins de l’empire austro-hongrois, Czernowitz fut au début du vingtième siècle un foyer exceptionnel d’activités et échanges culturels, mêlant des communautés linguistiques et religieuses très diverses et cultivées, comme d’une autre façon a pu le faire Sarajevo ; c’est dans cette ville de Bucovine que naquirent Paul Celan, Röse Auslander ou Aharon Appelfeld. Occupée par la Roumanie après la première guerre mondiale, la ville fut ensuite envahie par les troupes russes puis, à partir de 1941, à nouveau reprise par les Roumains alliés à l’Allemagne. Aux déportations vers l’Est et la Sibérie succèdent alors la violence d’un ghetto, les exécutions massives et la déportation vers les camps sous contrôle nazi. Ce livre est une création originale, constitué de proses, de lettres, de fragments de journaux intimes, de poèmes, écrits entre 1941 et 1944 par des écrivains et artistes juifs de langue allemande originaires de Czernowitz. La chronique de ces années relate à la fois la déportation et la vie dans le ghetto. Les textes, hantés par la tentative de survie par et dans l’écriture, se succèdent pour tisser une série de témoignages croisés dont émergent des fragments poétiques d’une grande intensité, d’une certaine façon rendus à la matrice des jours dont ils sont tout ensemble le fruit et la transfiguration. Cet ensemble constitue un témoignage inédit sur ce que les historiens ont appelé la « Shoah par balles ». François Mathieu avait déjà entrepris un premier travail de traduction de poètes de Czernowitz (Poèmes de Czernowitz. Douze poètes juifs de langue allemande, éditions Laurence Teper, 2008). Les sources en sont ici multipliées, débordant le cadre de la seule écriture poétique et faisant appel à des textes témoignages de prosateurs et d’artistes. Des cartes et une introduction en précisent le cadre historique et géographique.Les textes assemblés puisent dans un très grand nombre d’ouvrages publiés en allemand et pour la plupart jamais traduits. Parmi les auteurs assemblés ici, citons Rose Ausländer, Paul Celan, Alfred Gong, Alfred Kittner, Jacob Meltzer, Ilana Shmueli, Immanuel et Isaac Weissglas, ou le peintre Arnold Daghani.

10/2012

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Développement durable-Ecologie

L'avenir des simples

"On a bien compris que l'objectif des "multi-monstres" (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l'exercice d'une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d'avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l'art savant de l'aiguille et du tricot et la pratique d'un instrument de musique au lieu qu'on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l'emprise des "multi-monstres" , utiliser toutes les armes d'une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : "votre appareil ne nous intéresse pas" , graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l'agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d'agro-écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l'immense solitude des campagnes et l'encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l'arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d'habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c'est refroidir l'atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, "c'est un éternel Treblinka". J.R.

03/2020

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Histoire de la philosophie des

Le monde de la science. Les lois fondamentales de la physique

L'espace est une question de temps. Le Monde des sciences, publié en partenariat avec le journal Le Monde est une invitation à découvrir la vie de trois scientifiques - Newton, Einstein et Planck - et leurs principaux apports dans la compréhension du monde, du temps et de l'espace. Cette approche originale nous permet de resituer le contexte dans lequel les théories ont pu être énoncées et démontrées. Des explications simples et des arguments rationnels rendent le texte facile à suivre, tandis que les images et les graphiques nous aident à comprendre le contexte historique et les découvertes des scientifiques. Trois axes majeurs sont mis en avant dans cet opus : la gravitation, la relativité et la mécanique quantique. La gravitation est la première manifestation de la Nature dont nous prenons conscience à l'enfance. C'est aussi elle qui coordonne le mouvement des astres dans le ciel. Accumulées par Tycho Brahe (1546-1601) et affinées par Galilée (1564-1642) grâce à sa lunette astronomique, les mesures dans le système solaire conduisent Kepler (1571-1630) à énoncer ses fameuses lois sur les orbites elliptiques. Ces dernières conduiront Isaac Newton (1642-1727) à comprendre la force gravitationnelle et son universalité. Quelques décennies plus tard, c'est Albert Einstein qui est la vivante incarnation de la capacité de la science à métamorphoser notre vision du monde. Pris dans la tourmente de deux guerres mondiales puis de la terreur nucléaire, Einstein a poursuivi son oeuvre créatrice à travers les terribles convulsions de l'Histoire. Il laisse derrière lui l'un des plus grands héritages scientifiques que l'Humanité ait connus : la célèbre relation E = mc entre la masse et l'énergie, un travail de pionnier à l'origine de la physique quantique actuelle, et sa théorie de la relativité qui a bouleversé pour toujours nos idées les plus enracinées sur l'espace, le temps et l'univers. Enfin, Max Planck formule en 1900 une hypothèse selon laquelle l'énergie n'est pas émise de façon continue, mais sous la forme de "paquets" , ou quanta. Une théorie pour le moins radicale, d'où naîtra une branche entièrement nouvelle de la physique : la mécanique quantique. Ayant l'infiniment petit pour champ d'action, celle-ci constitue, avec sa lointaine cousine la relativité, le socle de la vision moderne de l'univers.

04/2022

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Religion

Sacrifices en Islam. Espaces et temps d'un rituel

Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multiples pratiques des sociétés musulmanes, qu'elles soient transplantées en Europe, ou qu'on les observe parmi ce milliard d'individus qui, à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie, suit la foi révélée par le Prophète Muhammad. Egorger de ses ongles la victime animale au Maghreb, boire ou se baigner dans le sang de celle-ci dans les cultes zar soudanais, partager et cuisiner les chairs des bêtes égorgées au sein de la communauté, comme dans la Grèce arienne, ou solliciter une protection. Que reste-t-il de l'islam dans ces formes quotidiennes du sacrifice ? Encore faudrait-il, ou non, distinguer celui-ci de l'abattage rituel des animaux nécessaires à la consommation halal des chairs, tout comme dans le cas des viandes juives casher. On peut mettre pourtant en évidence un modèle musulman du rituel sacrificiel, que reconstruit l'anthropologue à partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète. Le sacrifice que se propose de faire Abraham de son fils, Isaac pour les juifs, Ismaël pour les musulmans, répond à des questions fondamentales : comment peut-on naître d'une femme ? Comment assumer le rôle de père et la soumission du musulman à Dieu ? Questions que pose aussi le sacrifice effectué pour la naissance d'un enfant. Voilà la vision orthodoxe qui inspire le sacrifice du Pèlerinage à La Mekke, et celui effectué le même jour dans ressemble de la communauté musulmane à l'occasion de la fête de l'ayd al-kabir. L'islam n'inscrit pas, contrairement au christianisme, le sacrifice au coeur de son dogme. Il lui accorde cependant une place essentielle dans ses pratiques rituelles : accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur du lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales à l'universalité que celles qu'induit le modèle ibrâhimien, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : "cuisines du sacrifice" dette u sacrificielle, fonctions thérapeutiques, etc. Une première synthèse donc, illustrée d'exemples tous contemporains, qui nous apporte sur la pratique des sociétés musulmanes un éclairage unique.

04/1999

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012

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Littérature étrangère

Pend-namèh ou Le livre des conseils

Pend-namèh, ou Le livre des conseils de Férid-Eddin Attar , traduit et publié par M. le Bon Silvestre de Sacy Date de l'édition originale : 1819 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Cinéma

Héros N° 1, Avril-juin 2019 : The Avengers. Le poing sur l'univers Marvel !

"Nous n'avons pas besoin de martyrs pour le moment. Nous avons besoin de héros. Un héros mourrait pour son pays, mais il préférerait vivre pour lui". Ces quelques mots prononcés par un fictif président Bartlett anéanti, comme les Etats-Unis et le monde entier, au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 (cet épisode "Isaac and Ishmael" de The West Wing ayant été diffusé le 3 octobre de la même année) laissaient préfigurer le retour en force d'une culture underground, volontiers reléguée au rang de passe-temps préféré des enfants quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo. Jusqu'à présent, à l'exception de Superman de Richard Donner (1978) et de Batman de Tim Burton (1989), les comics peinaient à sortir des cases narrant leurs aventures explosives. Mais les X-Men de Bryan Singer créent une première surprise en 2000, avec un sujet "étonnamment" mature à propos du fichage des identités. Vient ensuite le carton planétaire de Spider-Man de Sam Raimi (2002) dont on se souvient qu'une bande-annonce avec les Twin Towers avait dû être retirée des salles obscures. Le grand public tombe sous le charme de ce Peter Parker candide et amoureux, mais "responsable" quand la situation l'exige. Peter est-ce même gamin, tapi quelque part en nous, adultes désillusionnés et (cor)rompus. Puis, trois ans plus tard, le Batman Begins de Christopher Nolan finit d'enterrer le préjugé avançant que les comics ne sont rien d'autre qu'une sous-culture pour enfants et ados en quête de soi. Mais la révolution démarre littéralement en 2008 avec l'avènement du Marvel Cinematic Universe. Iron Man, Hulk, Thor et Captain America, héros improbables - les stars de la Maison des Idées ayant été (un peu honteusement) cédées à la 20th Century Fox ou à Sony Pictures -, bouleverseront en une petite décennie l'histoire du cinéma. Plus forts que Star Wars et Harry Potter réunis, les Avengers sont devenus les dieux tout puissants d'Hollywood, répondant à cette prière cruellement poignante et sincère : nous avions besoin de héros. Et ils sont là, prêts à défendre la veuve et l'orphelin, à offrir la liberté aux opprimés et à nous sauver de toutes les menaces grondant à l'extérieur comme à l'intérieur. Nous souhaitions, dans ces pages, leur rendre hommage. A ces Avengers, déjà. Car, que ce soit par leurs comic books ou leurs films, ces super-héros imparfaits et égocentriques ne se révèlent jamais plus puissants et même invincibles que quand ils unissent leurs forces pour affronter ensemble le mal. La leçon qu'ils nous donnent ? Il ne tient qu'à nous de dépasser nos fantasmes d'héroïsme pour faire front, main dans la main, avec les autres, quel que soit le champ de bataille, écologique, géopolitique, social ou économique. Assemble !

04/2019

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Littérature étrangère

Kilomètre zéro

Kllomètre zéro, Key West est une île au sud de la Floride, un paradis tropical, mais au coeur de la région des ouragans, plus proche de Cuba que de Miami, et au carrefour des influences cubaines, espagnoles, africaines et américaines. Une borne indique le fameux "kilomètre zéro", point de départ du territoire américain, début de la route qui remonte les Keys d'île en île et de pont en pont jusqu'à la côte de Floride. Un bateau de réfugiés haïtiens vient d'arriver. Un mystérieux personnage qui signe "Zobop" laisse des messages menaçants auprès d'animaux égorgés. St. Cloud, qui sert d'interprète aux réfugiés, aide son ami Justo, le policier afro-cubain, à enquêter. Mais qui est Zobop ? Entité vaudou, caïd colombien, psychopathe mystique ? Ou "conscience" du passé menacé de l'île ? Beaucoup de personnages dérivent, soumis aux fantômes et aux obsessions : Evelyn, la femme de St. Cloud, une rose tatouée sur le sein, qui est devenue lesbienne ; Lila, le nouvel amour de St. Cloud ; Bubba-Bob, le pêcheur de requins ; Renoir, l'homosexuel, fils du peintre lsaac ; d'anciens hippies et vétérans du Vietnam... Une maladie transmise par les rapports sexuels ravage le camp des réfugiés, et la menace devient multiple : Zobop va devenir un assassin et le danger va guetter les habitués du Wreck Room, le bar où l'on évoque le passé et les amours des uns et des autres, et l'ouragan qui avait dévasté l'île dans les années trente semble redevenir d'actualité. Beaucoup vont mourir, le drame culminera au cours de la Fantasy Fest, la fête des morts annuelle, le livre se développant comme une vaste épopée scandée de la nouvelle Amérique, un peu avant qu'on annonce l'arrivée d'un nouveau bateau de réfugiés. Avec Kilomètre zéro, Thomas Sanchez renoue avec la grande fresque lyrique de Rabbit Boss, son premier livre, publié en 1978 dans la même collection.

02/1990

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Littérature française

Mon après-guerre à Paris. Chronique des années retrouvées

"Dans le Paris d'après-1945, un étranger était considéré comme un être potentiellement suspect. J'avais choisi la France, mais la France, elle, ne m'avait pas choisi et s'occuper d'un réfugié de l'Est qui venait de recevoir six millions de morts en héritage n'était alors l'affaire de personne. Il est dit : "A la sueur de ton front, tu gagneras ton pain" : J'ai travaillé jusqu'en 1950 dans la confection et la chaussure. Misérable condition. Aujourd'hui, les gens trouvent ces débuts presque amusants : la vie d'hôtel en garnis, les ateliers du Marais, le froid pire que la faim, la pauvreté, le prolétariat des cantines, le statut de "métèque"... Ils ne mesurent plus combien notre confiance dans le monde était ébranlée. Un exil se terminait, un autre commençait Mais l'exil est un art qui s'apprend." Après sa superbe Chronique des années égarées (1997), qui relatait son adolescence roumaine marquée par la Shoah, le grand psychosociologue Serge Moscovici, arrivé à Paris en 1948 à 22 ans, nous offre ici la suite française de ses Mémoires, reconstituée de façon posthume par Alexandra Laignel-Lavastine à partir de ses fragments manuscrits. Avec ses compagnons d'exil - Paul Celan, Isac Chiva ou André Schwarz-Bart - ils forment une petite troupe de sans-patrie issue de toute l'Europe. Au fil de souvenirs très vivants et souvent drôles, d'anecdotes et de portraits, ce témoignage offre une plongée inédite dans l'univers de ces jeunes intellectuels juifs à leurs débuts. On mesure ici à quel prix a pu éclore - au contact des Daniel Làgache, Alexandre Koyré, Lacan, Lévi-Strauss - une des plus éblouissantes générations de la seconde moitié du XXe siècle. Un livre rare et merveilleux.

10/2019

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Cuisine

Green Kitchen pour les kids. Plus de 70 recettes végétariennes testées et approuvées par les enfants

Initier les enfants à la nourriture végétarienne relève parfois d'une véritable épreuve au quotidien. Influencés par leurs copains, trop enclins à préférer pites et frites aux fruits et légumes, séduits par les sirènes de la malbouffe, nos chères têtes blondes au palais formaté jugent parfois bien sévèrement nos tentatives culinaires pour manger sainement. Parents de trois enfants, David Frenkiel et Luise Vindahl aka Green Kitchen ont eux aussi connu bien des difficultés pour faire découvrir à Elsa, Isac et Noah les mille et une subtilités de la cuisine végétarienne. Plus d'une fois, les assiettes conçues et préparées avec amour ont été boudées... Pour éviter les crises et remporter la victoire, les stars de la cuisine veggie ont d'abord appris à bien connaître les habitudes alimentaires de leurs enfants — manger avec les doigts, ne surtout pas mélanger les divers ingrédients d'un plat, jouer avec la nourriture, chaparder un morceau de légume cru sur le plan de travail, s'émerveiller devant un plat coloré... — avant de concocter plus de 70 délicieuses recettes, rapides et simples, restées et approuvées. Repas de fête, snacks, finger food, joyeux desserts... rien n'est trop beau pour leur faire apprécier les légumes, y compris l'ennemi public numéro un : les épinards ! Elaborées pour les enfants, ces recettes n'en plairont pas moins aux adultes grâce aux conseils avisés des auteurs. Adaptables en un tour de main, elles indiquent également comment faire participer les enfants à la préparation des repas. Et en guise de bonus, retrouvez à la fin de chaque chapitre, une recette exclusive pour les laisser jouer les petits chefs ! Santé et bonne humeur au menu — telle est la promesse de ce nouvel opus des Green Kitchen !

08/2019

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Non classé

Peut-être, n° 6, 2015. Revue poétique et philosophique

Ce sixième numéro de Peut-être s'ouvre avec le souvenir de Daniel Vigée, qui s'est éteint au début du mois de novembre 2013. Il aurait eu soixante et un an à la fin de novembre 2014. Tous ceux qui ont côtoyé Daniel, tous ceux qui l'ont connu à travers les poèmes de Claude Vigée, partagent une grande tristesse et s'associent pleinement au deuil de sa famille, et tout particulièrement de son épouse Jola et de ses enfants, Nathalie (et son époux) et Raphaël. Nous reproduisons la brève allocution que Claude avait dictée à Nathalie pour la cérémonie de Bischwiller ainsi que le discours de Claude Heymann, Rabbin de la communauté de Haguenau. Nous associons Evy à son fils dans notre souvenir. Les essais de Claude Vigée ici repris, partiellement pour "L'annonce d'un matin d'hiver" , et dans son intégralité pour "Esclaves et étrangers : Flaubert et Chateaubriand à Jérusalem" , permettent de bien mettre en relief la complémentarité de ces lieux, l'Alsace et Jérusalem, dans l'existence et dans l'oeuvre de Claude ainsi que dans la vie de sa famille. Blandine Chapuis dédie à Evy son étude fouillée, très sensible et pertinente, sur l'oeuvre de Claude Vigée : "La poésie comme promesse d'avenir" . Il est aussi beaucoup question de cette oeuvre qui nous rassemble dans le dossier qu'Oleg Poliakow a réuni pour nous autour d'une réflexion sur le verset de la Genèse concernant la création de l'homme (Genèse 2, 7) associée à cette belle expression du philosophe Paul Ricoeur : "L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du fini". Nous traversons une période de commémorations multiples. L'année 2014 marquait le centenaire de la naissance de Dylan Thomas, que célèbre Jean Migrenne, mais inaugurait également une double perspective historique, le centenaire du début de la Grande Guerre s'associant avec le soixante-dixième anniversaire de la Libération. Nelly Carnet s'est entretenue avec Nelly Leviandier-Coulon, résistante. Je poursuis mon travail de réflexion sur les poètes de la Grande Guerre. Pierre Brunel nous parle de Rimbaud et établit un lien particulier avec l'oeuvre de Claude Vigée. Le cahier de création s'ouvre avec des poèmes inédits de Claude. Marc Sagnol nous initie par ses traductions à l'oeuvre d'Alexandre Guelman, poète russe, et d'Inna Fridkina. Je propose, en version bilingue, des poèmes très célèbres de Wilfred Owen, Charles Hamilton Sorley, Isaac Rosenberg, Ivor Gurney et Robert Graves. On retrouvera ensuite, ou on découvrira, Gabrielle Althen, Beryl Cathelineau-Villatte, Marc Kauffmann, Pénélope Sacks-Galey et Marc Sagnol. Jean-Luc Hohl-Muller nous donne à lire un essai sur la langue alsacienne, sous forme de nouvelle, "Les écureuils" . Lydie et Guy Baranton, fille et fils du peintre dont nous présentons l'oeuvre, Roger Baranton, évoquent pour nous leur père et sa joie de peindre, qui transcenda pour lui toute autre difficulté d'existence. Il se situe dans cette école de Paris d'après la Seconde Guerre mondiale.

12/2014

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Philosophe peu soucieux de se reconnaître tel, Kierkegaard partage avec quelques autres géants, avec Nietzsche par exemple, le privilège, si c'en est un, de trouver de nombreux lecteurs parmi les non philosophes. La question, ici, n'est pas de se demander s'il faut voir en lui un antiphilosophe, comme le voulait Sartre. Ni de rappeler, même si c'est vrai, et la présente édition ne néglige pas tout à fait cet aspect de son oeuvre, qu'il fut aussi ou surtout un penseur religieux. Il s'agit plutôt de souligner ce qui saute aux yeux quand on ouvre ses livres : les ouvrages philosophiques de Kierkegaard ne sont pas écrits comme le sont habituellement les traités de philosophie. Généralement dissimulé sous des pseudonymes qui brouillent les cartes, leur auteur est un digter. Le danois digt renvoie à la fantaisie, à l'imagination, à la rêverie, à la fiction même. Digter est souvent traduit par "poète" . Et de fait les "Diapsalmata" (dans Ou bien... ou bien) ou l'éloge d'Abraham (dans Crainte et tremblement) sont de véritables poèmes en prose, tandis que d'autres textes ("Journal du séducteur" , "Coupable... non coupable") pourraient passer pour des chapitres de romans, que certaines pages, telle l'histoire de ce roi amoureux d'une jeune fille dans les Miettes philosophiques, semblent relever du conte, et que d'autres encore, par exemple la marche d'Abraham et d'Isaac dans Crainte et tremblement, ont une structure dramatique. Ecrivain à coup sûr. Philosophe pourtant, "mais d'une philosophie qui veut être philosophie en étant non-philosophie" (Merleau-Ponty). A cette (non-)philosophie on est souvent arrivé, en France notamment, par le biais de l'existentialisme, qui fut peut-être la "nouvelle conscience culturelle" dont Kierkegaard lui-même prédisait l'avènement. Mais un tel cheminement ne va pas sans quelque malentendu et passe volontiers par profits et pertes l'ancrage (et le mot est faible) de ce Danois dans le luthéranisme, dans son milieu (piétiste) et dans son époque (romantique). Il serait évidemment vain de prétendre n'expliquer Kierkegaard, cette énigme, que par sa sensibilité à la figure de son puritain de père, par sa rupture avec la trop célèbre Régine Olsen, ou par la violence de ses querelles avec l'Eglise danoise. Mais tout aussi inutile (et l'on s'est efforcé d'éviter cet écueil dans ces volumes) d'exiger de lui des réponses à des questions philosophiques qu'en son temps il ne pouvait pas se poser. C'est d'autant moins utile que les questions qu'il se pose sont de tous les temps et que chaque génération pourrait, pour des raisons qui lui seraient propres et seraient chaque fois différentes, faire siens les propos de Denis de Rougemont qui en 1934, dans le contexte de la montée des totalitarismes, voyait en Kierkegaard "le penseur capital de notre époque, nous voulons dire : l'objection la plus absolue, la plus fondamentale qui lui soit faite, une figure littéralement gênante, un rappel presque insupportable à la présence dans ce temps de l'éternel" . L'article de Rougemont s'intitulait "Nécessité de Kierkegaard" . Ce titre conserve son actualité.

05/2018

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Philosophe peu soucieux de se reconnaître tel, Kierkegaard partage avec quelques autres géants, avec Nietzsche par exemple, le privilège, si c'en est un, de trouver de nombreux lecteurs parmi les non philosophes. La question, ici, n'est pas de se demander s'il faut voir en lui un antiphilosophe, comme le voulait Sartre. Ni de rappeler, même si c'est vrai, et la présente édition ne néglige pas tout à fait cet aspect de son oeuvre, qu'il fut aussi ou surtout un penseur religieux. Il s'agit plutôt de souligner ce qui saute aux yeux quand on ouvre ses livres : les ouvrages philosophiques de Kierkegaard ne sont pas écrits comme le sont habituellement les traités de philosophie. Généralement dissimulé sous des pseudonymes qui brouillent les cartes, leur auteur est un digter. Le danois digt renvoie à la fantaisie, à l'imagination, à la rêverie, à la fiction même. Digter est souvent traduit par "poète" . Et de fait les "Diapsalmata" (dans Ou bien... ou bien) ou l'éloge d'Abraham (dans Crainte et tremblement) sont de véritables poèmes en prose, tandis que d'autres textes ("Journal du séducteur" , "Coupable... non coupable") pourraient passer pour des chapitres de romans, que certaines pages, telle l'histoire de ce roi amoureux d'une jeune fille dans les Miettes philosophiques, semblent relever du conte, et que d'autres encore, par exemple la marche d'Abraham et d'Isaac dans Crainte et tremblement, ont une structure dramatique. Ecrivain à coup sûr. Philosophe pourtant, "mais d'une philosophie qui veut être philosophie en étant non-philosophie" (Merleau-Ponty). A cette (non-)philosophie on est souvent arrivé, en France notamment, par le biais de l'existentialisme, qui fut peut-être la "nouvelle conscience culturelle" dont Kierkegaard lui-même prédisait l'avènement. Mais un tel cheminement ne va pas sans quelque malentendu et passe volontiers par profits et pertes l'ancrage (et le mot est faible) de ce Danois dans le luthéranisme, dans son milieu (piétiste) et dans son époque (romantique). Il serait évidemment vain de prétendre n'expliquer Kierkegaard, cette énigme, que par sa sensibilité à la figure de son puritain de père, par sa rupture avec la trop célèbre Régine Olsen, ou par la violence de ses querelles avec l'Eglise danoise. Mais tout aussi inutile (et l'on s'est efforcé d'éviter cet écueil dans ces volumes) d'exiger de lui des réponses à des questions philosophiques qu'en son temps il ne pouvait pas se poser. C'est d'autant moins utile que les questions qu'il se pose sont de tous les temps et que chaque génération pourrait, pour des raisons qui lui seraient propres et seraient chaque fois différentes, faire siens les propos de Denis de Rougemont qui en 1934, dans le contexte de la montée des totalitarismes, voyait en Kierkegaard "le penseur capital de notre époque, nous voulons dire : l'objection la plus absolue, la plus fondamentale qui lui soit faite, une figure littéralement gênante, un rappel presque insupportable à la présence dans ce temps de l'éternel" . L'article de Rougemont s'intitulait "Nécessité de Kierkegaard" . Ce titre conserve son actualité.

05/2018

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Littérature française

Arthur, son ange

Pour échapper au désespoir de vivre avec une mère caractérielle, inconsistante et insensible, Arthur se construit un univers parallèle peuplé de personnes dont il est le souverain absolu, féroce et contre lesquelles il peut exercer toute sa perversité. Avec un acharnement obsessionnel il poursuit sa quête de reconnaissance mais ses demandes inassouvies se trouvent irrémédiablement vouées à l'échec. De là à ce que cet amour se transforme en haine, il n'y a qu'un pas. Arthur ne peut atténuer sa douleur et ce manque intolérable qui frappe sa chair que dans l'exercice jouissif et habile de ses mains qui vont lui servir à perpétuer des châtiments vis-à-vis des êtres faibles qu'ils côtoient. Sa colère et sa rage ne vont faire que croître au fil des ans pour ce monde qui ne lui apporte aucun réconfort et aucun sens. L'autrice nous dresse avec effroi, talent et par une logique implacable tous les mécanismes psychiques qui vont construire et faire d'Arthur l'être dissocié et inhumain qu'il va devenir. Par un jeu d'aller-retour subtil de tous les moments marquants de la vie du jeune garçon puis du jeune homme qui se confrontent tout d'abord avec ses petites camarades de cours d'école puis avec ses amies adolescentes au lycée, Laure Beaudonnet qui signe ici son premier roman arrive par petites touches successives à nous faire rentrer dans les méandres troublés de ses personnages. Elle nous décrit la difficulté fondamentale des adolescent(e)s à trouver une place dans une société bien-pensante où la réussite est déjà écrite à l'avance ; un monde qui privilégie l'apparence au détriment des valeurs et d'une éthique de l'être. L'identité familiale reste le coupable numéro un des failles qui semblent se perpétuer de génération en génération sans que rien ne puisse freiner le processus inéluctable des implosions intérieures si ce n'est toutefois l'adoucissement par la tendresse et le respect quand on a la chance de les rencontrer sur sa route. Ce roman très prenant, cinglant, glaçant, sans langue de bois et mené par un tempo rapide et haletant nous fait réfléchir à notre part d'amour et de responsabilité à tenir, de l'importance des liens et de la fragilité des jeunes en devenir. Florence Issac, autrice

06/2020

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Littérature française

Les plus belles histoires vraies de Noël

Des histoires de Noël, belles, insolites, incroyables (souvent inconnues) ayant pour héros des anonymes, des célébrités contemporaines ou des personnages historiques. Le lecteur est plongé dans une ambiance magique, celle de la plus belle fête de l'année. Durant cette courte parenthèse enchantée, surgissent de belles et incroyables histoires... - 1818. Afin d'attirer du monde dans la petite église d'Obendorf, en Autriche, où il est second pasteur, Josef Mohr écrit "Douce nuit". Il est soutenu par l'instituteur, organiste et compositeur, Franz Gruber. - 1843. Charles Dickens publie le premier de ses livres de Noël qui va devenir une tradition contribuant à faire de Noël, en Angleterre, la principale fête de l'année. - 1742. Au matin de Noël, Mme de la Tournelle se fait déposer dans sa chaise à porteurs au milieu de la Cour des Ministres du château de Versailles. Elle veut attirer l'attention de Louis XV. Et ça marchera puisqu'elle va devenir sa favorite... - 1847. En quelques heures, un inconnu, Placide Coppeau, de Roquemaure, sur les bords du Rhône, écrit "Minuit chrétiens" pour la collégiale. Une cantatrice tombe sur le texte et le donne à Adolphe Adam, célèbre musicien qui a notamment signé le ballet "Gisèle". Il en compose la partition. Création le 24 décembre à Roquemaure. - 1925. La première aventure de Winnie l'Ourson paraît sous la plume d'Alan Alexander Milne le 24 décembre 1925 dans un quotidien britannique avec un tel retentissement que la BBC fait lire le texte le lendemain sur son antenne ! Derrière ce Winnie imaginaire, se cache une émouvante histoire vraie... - 1797. A peine cinq mois après leur rencontre coup de foudre, Walter Scott épouse Charlotte le 24 décembre. - 1898. Louis Renault part réveillonner dans une voiturette de son invention. Ses amis le voyant arriver sont séduits. Il repart avec douze commandes pour le même véhicule ! - 1642. Naissance le 25 décembre d'Isaac Newton. L'enfant est tellement chétif que deux sages-femmes affirment qu'il ne passera pas la journée. Il vivra 85 ans... - 1914. Dans la précipitation la plus totale (elle enfile une robe banale même pas neuve !), Agatha Christie épouse Archibal, son premier mari. - 1959. Le 24 décembre, Joséphine Baker adopte un bébé trouvé un peu plus tôt enroulé dans un chiffon à côté des poubelles de la gare Saint-Lazare. - 1954. Le 24 décembre en début de soirée, une inconnue décidée à devenir chanteuse arrive d'Egypte à Paris sous la neige. C'est Dalida. - 1956. Jean Nohain anime la soirée du réveillon à la RTF en direct. Soudain, le feu se déclare sur le plateau alors qu'il raconte un conte de Noël intitulé "Le briquet"... Tout se terminera bien ! - 1946. Quelques mois avant Noël, Tino Rossi tourne "Destin", un film de Richard Pottier. Au cours des prises de vue, on se rend compte qu'il manque une chanson pour Tino. En vitesse, Raymond Vinci et Henri Martinet écrivent "Petit papa Noël" dont la carrière discographique démarre à Noël. Le début d'un triomphe. Le film, lui, n'est pas passé à la postérité. - 1967. A Paris, réveillé en sursaut, un homme reçoit un coup de poing sur la figure. Son plus merveilleux Noël commence ! - 1985. Un businessman anglais rate son train. Il erre dans une gare jusqu'à ce qu'il soit attiré par un clochard très différent des autres... - 1990. Un gamin de sept ans parcourt trente kilomètres seul pour offrir à sa famille le plus beau des cadeaux.

11/2014

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023