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Histoire de la mode

La belle histoire du prêt-à-porter. 1950-2000

En 1935, dans un petit atelier en étage à l'angle des rues où sont construites maintenant les grandes boutiques démarrait une fabrication de prêt-à-porter. Quelques années après la guerre, deux des fils prennent l'affaire en main. A ce moment-là, les restrictions et la pénurie de matières premières se font cruellement ressentir. Ainsi la mode pour hommes consiste à se vêtir des surplus de l'armée américaine du genre battle-dress, flying-dress et autres. Qui précédera le style " Zazou ".Quand Joseph Farnel a intégré le petit atelier de son père, en 1950, pour apprendre le métier de tailleur, ses vues sont tout à fait autres : pas de vêtements tristes et lourds. Ainsi, il ira sillonner la France du textile, se glisser dans les stocks des usines et parviendra, non sans mal, à trouver des étoffes innovantes. Il dépose alors sa première marque " ORLY " l'envol de l'élégance masculine. Le succès est immédiat, les confectionneurs le suivent et, pour la première fois, le nouveau nom "Prêt à Porter" apparaît qui remplace celui de confection. Il va de nouveau sillonner la France mais cette fois pour convaincre les détaillants de l'hexagone et ça marche ! Les premiers salons européen de l'habillement masculin y contribue pour une grande part et principalement pour l'exportation... Quelques années plus tard son frère Henri le rejoint et forment à eux deux une redoutable équipe. Joseph s'occupant du style et des relations commerciales, Henri de la production. En 1965, les frères Farnel rencontrent les frères Renoma et achètent la concession. Joseph dessine une collection complète et monte un groupe réunissant tous les produits vestimentaires pour hommes. Le succès est foudroyant. Le lancement d'une ligne féminine, en 1970, qui attire des femmes célèbres, telles que Sofia Loren, madame Kennedy et beaucoup d'autres, suivi du lancement d'une nouvelle marque pour enfants, "Les enfants Terribles", qui sera suivit par "Les amoureux terribles", marque de sportwear...

06/2022

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Sociologie politique

Sélections d'écrits sociopolitiques et littéraires

Dans les ouvrages qui ont été sélectionnés pour ce volume, l'auteure a abordé des questions essentielles pour comprendre le fonctionnement de la société contemporaine. La condition féminine dans ses différents aspects est une forme de passe-partout qui permet de pénétrer dans les entrailles d'une société fondamentalement injuste. La pollution environnementale est actuellement à l'origine d'un taux de mortalité qui, à l'échelle mondiale, est comparable à celui de la COVID-19 et elle est sur le point de se convertir en un phénomène irréversible. Les shows internationaux périodiques des gouvernements ne servent qu'à masquer leur décision de continuer à servir les intérêts du grand capital, tout en préservant les énormes profits que ce dernier tire des politiques économiques et sociales néfastes pour l'avenir de l'humanité et de son habitat planétaire. Donc, la promotion et le perfectionnement de la pédagogie de l'environnement sujet traité par l'auteure dans ce volume afin de contribuer à la création d'une conscience écologique de masse, constitue une urgence absolue. L'examen des sociétés transnationales révèle les multiples facettes de l'action d'un pouvoir mondial sans limites, en même temps brutal et sophistiqué. Enfin, la disparition forcée de personnes exige une attention particulière, car elle se caractérise par le fait que sa pratique dans de nombreux pays constitue une forme de terrorisme d'Etat dissimulée sous la conduite d'opérations clandestines et elle se distingue également par sa profonde inhumanité et par les difficultés à prouver le crime et la responsabilité pénale des autorités de l'Etat. La sélection comprend des productions littéraires de Mirta Teitelbaum, publiées sous le nom de Sofia Brey. Fidèle à sa vocation première et à l'idée que la littérature est une forme du processus de connaissance de la réalité, tant pour l'auteure que pour le lecteur. Cela donne une cohérence aux travaux de l'auteure, fruit de son activité professionnelle, et aux récits qui figurent dans de ce livre.

06/2022

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Art, culture

Déviances féminines dans la famille hispanophone. Evolution et transgression du modèle familial traditionnel, Textes en français et en espagnol

Cet ouvrage explore les concepts de modèle et de transgression tels qu'ils se manifestent en "terres hispanophones". Dans la continuité du séminaire "femmes en résistance(s) ou en rupture", les communicants se sont intéressés à la question de la déviance féminine. Toutefois, dans un esprit de renouveau, la famille fut au coeur de cette nouvelle activité de recherche. Constitutives de l'ordre social, les normes et les transgressions structurent la société et régulent les relations entre les hommes et les femmes. Société et famille sont deux réalités intimement liées : les choix de la communauté familiale sont déterminés par la norme sociale et sont, par conséquent révélateurs de valeurs sociétales. Structure de base de toute communauté, le cercle familial constitue le cadre privilégié dans lequel les enfants apprennent l'ensemble des règles de comportement qu'ils devront assimiler pour intégrer pleinement la collectivité à l'âge adulte. Espace de fabrication des individus, de conventions, de contraintes et d'interdits, la famille est également source d'oppression. Dans de nombreuses sociétés, la raison du "sexe fort" s'impose aux autres membres de la maisonnée, notamment aux épouses et aux filles, premières victimes des normes de genre. Aussi, l'existence de modèles familiaux sexués implique des pratiques féminines "hors la loi" qui sont à l'origine de profils de femmes "atypiques" telles que les divorcées, les prostituées, les filles-mères, les mères infanticides ou celles qui délaissent leur(s) enfant(s) pour diverses raisons, les femmes dont la transgression s'inscrit dans la violence comme les filles parricides ou les épousés maricides. C'est pourquoi la question des marginalités féminines au sein de l'intimité familiale nous donne l'occasion de mieux saisir les règles sociales que tout individu se doit de respecter s'il ne veut pas se retrouver marginalisé ou exclu. Aucune construction sociale n'étant immuable, nous nous sommes également attachés à comprendre comment des pratiques féminines dissidentes contribuent, ou pas, à déplacer les interdits et à faire évoluer les normes familiales et sociétales. 3RIX 22 €

07/2021

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Poésie anthologies

Madame tout le monde

Depuis une dizaine d'années, la poésie française est particulièrement vivante. C'est notamment dû à l'apparition d'un grand nombre de voix d'autrices dont les démarches variées explorent des champs inédits. Marie de Quatrebarbes qui, avec Voguer (P.O.L, 2019) et Les vivres (P.O.L, 2021), est l'une des actrices de ce renouveau, est aussi très attentive aux oeuvres de ses consoeurs. Je l'ai donc invitée à composer une anthologie de jeunes femmes poètes pour faire apparaître ces propositions, dont les ressemblances et différences dessineraient une carte des nouveaux territoires du poème. Mais l'entreprise soulevait des questions importantes : ne rassembler que des jeunes femmes avait-il une pertinence poétique, politique ? Ne risquait-on pas de reconduire les clichés sur une écriture prétendument "féminine" ? Une anthologie non-mixte ne reconstituerait-elle pas un cloisonnement artificiel et contre-productif ? A ces questions qu'elle ne pouvait pas ne pas se poser, Marie a répondu en acte, par un parti pris anthographique (comme on dit "muséographique") génial : plutôt que nous faire lire une série d'oeuvres individuelles, Madame tout le monde propose une série de constellations, le travail de chacune des contributrices s'épanouissant - par les revues, les entretiens, les critiques, les traductions - dans son rapport à d'autres oeuvres. Si bien que Madame tout le monde n'est pas toujours femme, pas nécessairement française et pas seulement poète. Avec des contributions de Pauline Allié, Florence Andoka, Amandine André, Babouillec, Sarah Bahr, Rim Battal, Konrad Bayer, Farida Bellet-Belkacem, Katia Bouchoueva, Elsa Boyer, Cléa Chopard, Mona Convert, Carla Demierre, Penthésilée Ferreira, Marie de France, Jackqueline Frost, Laure Gauthier, A.C. Hello, Emmanuèle Jawad, Anne Kawala, Annie Lafleur, Marguerin Le Louvier, Tristan Marquardt, Michèle Métail, Elodie Petit, Muriel Pic, Lisa Robertson, Galina Rymbu, Julie Sas, Marina Skalova, Verity Spott, sabrina soyer, Jorn H. Svaeren, Lucie Taïeb, Lise Thiollier, Laura Vazquez et Victoria Xardel.

12/2021

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Couple, famille

Maffia rose. Des fantasmes dénoncés à l'exaspération actuelle, 4e édition revue et augmentée

"Au-dessous du nombril, il n'y a ni religion ni vérité" Proverbe italien L'étude de l'histoire ne fournit qu'une seule certitude : la parfaite constance, au fil des millénaires, des comportements humains, comme de ceux des autres espèces animales sur lesquelles a porté l'observation humaine. Il en va du comportement sexuel comme de tous les autres. La seule variable est la tolérance sociale des comportements "déviants" , c'est-à-dire ceux qui, dans une communauté, ne sont pas conformes aux comportements de la majorité. Ce sont des épisodes dramatiques de la vie des peuples qui, en Occident, ont accouché de la tolérance sociale, mêlée de curiosité malsaine, voire obscène, pour l'homosexualité publiquement affichée. C'est une grave erreur de croire en la tolérance des sociétés antiques à la pratique homosexuelle exclusive à l'âge adulte : des publications d'auteurs homosexuels, éditées à des fins d'auto-justification, ont faussé notre jugement (l'archétype contemporain aura été Roger Peyrefitte). Cette tolérance est, au contraire, une affaire contemporaine (grand acquit social ou laxisme régressif, au choix du lecteur). L'auteur de ce livre s'est amusé à appliquer la "grille" homosexuelle aux différents secteurs de la vie collective et sociale du monde contemporain... Sa documentation est toujours précise, délicieusement pittoresque et donne une vue d'ensemble parfaitement inattendue qui ne manquera pas d'étonner plus d'une fois les "pour" aussi bien que les "contre" ! "J'espère que certains lecteurs de mon livre reverront leur jugement après avoir pris connaissance d'éléments que les médias évitent parfois, par ignorance, paresse ou malhonnêteté, de mettre en avant" , écrit Philippe Randa. Sommaire : A travers l'Histoire des peuples... - Militantisme - Loi - Droit au mariage - Droit à l'adoption - Politique - Presse - Commerce - Cas particuliers - Maud Marin : son combat identitaire - Sida : la psychose - Couple - Prostitution - Show-business - Cinéma - Littérature - Religions - Légendes françaises - Police - Services secrets - Troupes d'élites - Homosexualité féminine - Transsexualité - Homosexualité et biologie - L'Homosexualité à travers le monde - Bibliographie - Illustrations - etc.

01/2013

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Littérature française

L'endiguement des renseignements

De 1860 à 1902, Emmeline Raymond dirige La Mode Illustrée, l'ancêtre de tous les périodiques féminins. Dans un pays qui s'enrichit à toute allure, les femmes découvrent les charmes de la bourgeoisie et les angoisses du confort. Emmeline Raymond est devenue leur mentor. Elle, qui mène de front la parution de romans en feuilleton, les chroniques habituelles et les conseils de savoir-vivre, doit répondre aux questions toujours plus nombreuses de ses abonné(e)s. Et comme l'espace manque dans son journal, Emmeline Raymond décide de faire les réponses les plus lapidaires possibles, en ne reproduisant que les numéros des abonné(e)s à la place de leurs questions. Sans s'en douter, elle invente un procédé littéraire qui aurait enchanté Alphonse Allais ou Raymond Queneau. Un jour, en furetant comme à son habitude, Fabienne Yvert tombe sur cette rubrique où les réponses sont parfois si étranges qu'on se demande qu'elles pouvaient bien être les questions. Elle décide de la lire sur toute la décennie 1870-1879, pour mieux voir ce qu'il en est. Elle en fait finalement un florilège. Le résultat est L'Endiguement des renseignement, pendant inattendu du fameux Dictionnaire des idées reçues sur lequel Flaubert travaillait justement à la même époque. Quelque chose qui se situe entre la beauté de la langue, l'éclat de rire et le carottage d'une société en surchauffe. Après des expériences de livres d'artiste dans les années 1980, Fabienne Yvert a multiplié à partir des années 1990 la parution de textes de poésie, que ce soit dans des recueils à l'enseigne des éditions Harpo & ou dans des revues telles que If, Action poétique, le Cahier du refuge ou Nouvelles hybrides. Son univers poétique, principalement dédié à l'exploration du quotidien, se marie à une expérience typographique et artistique sans cesse renouvelée . Les éditions Attila ont déjà publié de cet auteur Télescopages (2009) et Papa Part Maman Ment Mémé Meurt (2010).

02/2012

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Littérature étrangère

L'école de la chair

Dans le " bric-à-brac " de la société japonaise des années 60, les fantômes des ci-devant aristocrates hésitent encore à danser avec les premiers parvenus du miracle économique. Les Occidentaux, démasqués par leur épouvantable grand nez, se comportent toujours comme en pays conquis. Les rues sont pleines de jeunes filles qui n'en sont plus, de petits jeunes gens détestables dévorés de paresseuses ambitions. L'élite s'embourgeoise en se laissant prendre aux mensonges du luxe et de la mode, tandis que commencent à régner la démocratie des propriétaires de voitures, la civilisation des loisirs. Comment vivre, lorsque - comme le diamant de trois carats que l'on porte au doigt - on a été taillé dans une autre époque, La chair, soudain révélée, pourrait-elle faire disparaître ce désert que l'héroïne - trente-neuf ans : le même âge que Mishima au moment où il écrit son roman - voit s'étendre aux confins de sa brillante réussite sociale, ce goût acre de sable qui la saisit au plus intime d'une liberté féminine cueillie au passage sur les ruines encore fumantes du Japon féodal ? La chair ! ses cheminements obscurs, son arrogance animale, mais aussi sa pureté, sa grâce unique qui semble ouvrir à l'imagination un monde absolu sans autre limite que la mort... Hélas ! L'école de la chair, surtout lorsque le professeur n'est qu'un ange déchu, peut-elle être autre chose que l'école de la vie, ou pis, l'école des femmes ? Alors, que reste-t-il ? sinon l'âpre continuité du courage qui pousse certains êtres à aller jusqu'au bout de leur lucidité et de leur générosité, à prendre l'entière responsabilité de ce qu'ils imaginent " tout seuls dans leur tête ". Les grands thèmes de l'œuvre sont ici en suspension avant le précipité final de la tétralogie. Instant de grâce où tout semble possible : la noblesse de cœur, reconquise sur la noblesse de sang, trouve les chemins de cette gentillesse qui s'épanouit parfois dans les bas-fonds grouillants de nos sociétés.

03/1993

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Poésie

Les fatrasies d'Eris

Pas de romantisme, pas d'illusions mais le déchirement d'un couple face à l'épreuve du temps. Ainsi peuvent être lues les psalmodies passant tour à tour de l'amour fasciné par l'attrait du corps " ton corps est un poème réincarné puzzle des mots de toutes tes beautés " à la solitude face au silence de la rupture ainsi qu'à la nouvelle identité de la femme moderne " qui asperge l'Homme de Querelles ". Le quotidien est au rendez-vous et le couple se dispute dans des haines fréquentes. Leur relation semble sans issue " ta tendresse mon impasse est devenue ", ils se déchirent " dans des combats sans avenir ", l'ambivalence rend leurs rapports complexes " j'aime en toi tout ce que je déteste ". Il n'est pas question de pardon. La mélancolie cède la place à la solitude, le combat à la lassitude puis la souffrance se fait révolte " je ne peux pas mourir dans l'absence de ton corps ". Le voile est levé sur l'histoire du couple: " Le seul meurtre en notre histoire c'est celui de mon ombre que tu n'as jamais aimée ". Changement de décor, pas de place au rêve, le narrateur déchire le rideau! Il projette au grand jour: " une Jeune Fille sans amant fit l'amour avec sa virginité dans le cristal d'une rivière océanique... " et le Fils-Poète naquit " couvert d'euglènes, fripé de rimes, les beaux yeux parfumés d'algies ". Par quelle magie parviendra-t-il à retrouver les origines d'une humanité? La Jeune Femme délivre la Jeune Fille de la Mort et redonne à l'âme toute sa dimension poétique. Mais " l'amour est un puzzle que l'on ne peut finir " et l'apparition féminine s'évanouit, immortalisée dans la mémoire de l'auteur. Mandin nous offre avec talent cette aventure poétique, bouleversante, dérangeante, où la vie et la mort se côtoient; une odyssée dans la mémoire du Couple.

06/2014

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Poésie

Anthologie de la poésie amoureuse française. De Trouvères à Apollinaire

L'amour peut mener à l'extase, à la jouissance, au bonheur, mais parfois se heurter aussi à l'absence, devenir cauchemar, susciter la jalousie, ou sombrer dans les reproches et les malédictions. Déclinant l'amour sous toutes ses formes au moyen de rubriques thématiques - où les poèmes sont classés par ordre chronologique -, Jean-Paul Goujon, dans cette anthologie non classique, nous propose un merveilleux voyage, empreint d'embrasement des sens, de rêveries extatiques, d'irrésistibles apparitions brunes, blondes ou rousses, de drôlerie, et parfois de cynisme ou d'acrimonie. Il porte un regard neuf sur la poésie amoureuse française, avec près de 700 poèmes s'échelonnant du XII siècle à 1914, révélant notamment toute la richesse des XVIe et XVIIe siècles. Son choix se révèle très vaste, et fort varié. Outre les écrivains proprement dits (Villon, Louise Labé, Ronsard, La Fontaine, Baudelaire, Nerval, Hugo, Mallarmé, Verlaine, Louys, Apollinaire, etc...), une place non négligeable a été réservée à une certaine " paralittérature chansons populaires, romances, couplets, poètes dits " fantaisistes ", poésies poissardes et autres. La poésie féminine, trop souvent oubliée ou bien limitée à de rares grandes figures, y retrouve également toutes ses lettres de noblesse : Marguerite de Navarre, la Reine Margot, Catherine des Roches, Anne de La Vigne, Renée Vivien... N'ont pas été oubliés non plus les poètes francophones de Belgique et du Canada. Enfin, on trouvera ici, à côté des grands, quantité de poètes moins célèbres ou peu connus, tels Maclou de La Haye, Christofle de Beaujeu, François de Louvencourt, Isaac de Benserade, Jean-Joseph Vadé, Albert Glatigny, Jean Goudezki, etc., ainsi qu'un grand nombre d'anonymes, qui, tous, ont su trouver des accents souvent très prenants et originaux. Si, dans sa copieuse préface, Jean-Paul Goujon dresse un panorama à la fois fouillé et ample de la poésie française, il rappelle avant tout le plaisir qu'il a eu à lire et à découvrir tant de poètes si divers. Un plaisir à partager.

11/2010

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Critique littéraire

Colette ou la Force Indestructible de la Femme

La volupté, la volupté, la volupté ! On a souvent reproché à Colette de ne s'occuper que de la volupté dans son œuvre. S'il est vrai que pour l'héroïne colettienne éprouver l'amour-passion est un droit, c'est la première fois qu'une romancière ose le dire ouvertement. La franchise de Renée de L'Entrave nous renseigne sur la façon nouvelle et personnelle dont la femme de Colette envisage la volupté lors de l'étreinte amoureuse : " Je ne suis pas vaincue, je suis contente ". Il n'y a personne à vaincre, il n'y a pas de don, on ne se donne pas à un amant. Il existe un échange " démocratique " dans lequel la notion de chute n'existe pas, affirme Graciela Conte-Stirling. D'une écriture provocante et passionnée, l'auteur se propose de démontrer qu'à travers ses personnages féminins Colette attaque une certaine vision de la personne et de la mission de la femme, en façonnant, très tôt dans le XXe siècle, une héroïne qui doit faire valoir la force avec laquelle elle est née pour survivre dans le monde, loin de la tutelle de l'homme, pour pouvoir vivre en harmonie avec lui. L'approche psycho-sociologique de la première partie conduit Graciela Conte-Stirling à poser des questions plus amples sur le statut de la femme, son rôle dans la société et l'univers du travail, tout en insistant sur l'influence de l'école républicaine chez la petite Claudine, personnage colettien par excellence. La seconde partie aborde une étude comparative, abondamment documentée, qui surprend par son originalité et sa finesse en traçant des parallèles qui rapprochent Colette des grands écrivains du XXe siècle : Proust, Gide, Sarraute et Duras. Ce travail, d'un schéma extra-hexagonale, ouvre de nouvelles voies pour la compréhension de l'œuvre de Colette et du monde de la femme.

03/2002

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Sociologie

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil

" Oui c'est vrai je lui ai tiré dans le dos, eh oui, j'ai fait ça. J'ai pété les plombs et voilà. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré et j'ai appelé le 18. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire de plus". Jacqueline Sauvage Peu après les attentats de novembre 2015, nous découvrons l'histoire d'une femme condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari qui la battait. Ce verdict indigne une partie de l'opinion, la grâce présidentielle va en scandaliser une autre. Par ces trois coups de fusil, Jacqueline Sauvage est devenue le visage des violences faites aux femmes. Pourquoi un tel déchaînement médiatique, s'interroge Valentine Faure ? Elle enquête sur le sens d'un tel geste, qui dit à la fois la puissance et l'impuissance, interrogeant ainsi le statut de victime. Ce crime en était-il un ? Que peuvent les femmes face à la violence des hommes ? Peut-on se libérer de la brutalité par une brutalité supérieure ? Et que faire de la violence des femmes alors que l'on n'a jamais aussi fermement condamné celle des hommes ? La criminalité féminine stupéfie et fascine. Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme une menace réelle ou l'expression d'une colère légitime. Il est notamment question de Lorena Bobbitt, cette Américaine qui en 1993 tranchait le sexe de son mari, des empoisonneuses du XIXe siècle, du syndrome de la femme battue, du toujours très répandu "crime passionnel" ou encore de criminologie féministe... Valentine Faure relate aussi expériences et réflexions personnelles dans ce récit-essai original et stimulant qui ose démystifier la violence des femmes.

09/2018

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Littérature française

Une femme parmi les hommes. Métallurgie 1969-1987

Nicole Motte est comptable aux grands bureaux à Vénissieux près de Lyon, avec 15000 salariés n°50918. C'est après mai 68, un acquit 2 heures d'expression directe dans les bureaux en réunion mensuelle. C'est dans cette réunion que j'ai pris la parole, encouragée par les collègues pour questionner sur la discrimination salariale, l'injustice, 1400 francs et le collègue, même diplôme brevet de technicien, 2400 francs. Cette première parole en public fût une révélation, elle m'a construite à 21 ans, les collègues m'ont envoyé une image positive, une femme assumant son sort face aux autres... Après, en leur nom, je suis proposée aux élections de délégués du personnel. Un parcours de travail, d'émancipation, de militantisme émaillé d'engagements, je suis proposée au Congrès de la Métallurgie d'être la responsable des employé(e)s de la fédération sur toute la France. Je monte à Paris, Montreuil 10 ans de 1977 à 87. Je gère des conflits dans les entreprises, pas simple, c'est passionnant, négocie avec ma voix douce, je calme. Un travail d'approfondissement de cette catégorie professionnelle à majorité féminine est réalisé avec des médecins, des syndicats, des journalistes, un réseau très ouvert. Puis licenciée économique, je prends le chemin de l'Université de Saint-Denis Paris VIIIe pour un Diplôme Universitaire de formateurs, (trices) pour adultes D.U.F.A., une licence des sciences de l'éducation. Je suis formatrice pour adultes en maison de détention, préventive, une maison d'arrêt à Osny dans le Val d'Oise (95), je participe à leur projet de sortie, la rebelle, l'histoire de la tôle ; un détenu m'offre une bande dessinée, la seule femme à entrer dans ces lieux, cela leur donnait un parfum de liberté... Une expérience humaine riche. Une autre étape va suivre, "une femme parmi les hommes", "Pierrot le laitier", un humaniste qui collecte le lait, le Bonlait pour les lyonnais dans les fermes des Dombes, le pays aux mille étangs.

03/2019

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Beaux arts

L'Orient des peintres. Du rêve à la lumière, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition L'Orient des peintres, du rêve à la lumière du 7 mars au 21 juillet 2019. Riche d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d'Europe et des Etats-Unis (musée du Louvre, musée d'Orsay, musée des Augustins de Toulouse, la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich, la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Rijksmuseum d'Amsterdam, le Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown), cette manifestation entend révéler à travers ce voyage un nouveau regard sur cette peinture. Portés par le souffle de la conquête napoléonienne, les peintres européens ont fantasmé l'Orient avant de vérifier leur rêve dans le voyage. Pourtant, ce dernier ne fait pas disparaître un fantasme indissociable de la figure féminine, celle de l'odalisque, ou femme de harem, et continue de nourrir les peintres, d'Ingres et Delacroix aux premières heures de l'art moderne. "L'atelier du voyage" apporte cependant une connaissance de l'architecture et des arts décoratifs qui infléchissent progressivement une pratique classique vers une géométrisation et conduit à la recherche d'une harmonie entre corps humain et ornement abstrait, de Gérôme et Landelle à Vallotton, Migonney, Bernard ou même Matisse. D'autre part, l'expérience du paysage, des scènes de la vie quotidienne en plein air, nourrit de nouvelles pratiques et précipite l'émancipation de la couleur. Dans l'éblouissement de la lumière d'Orient et face à des spectacles inconnus, le peintre invente de nouvelles manières de peindre. Des paysages de Fromentin ou de Lazerges aux prémices de l'art moderne, des Impressionnistes et Néo-Impressionnistes aux Fauves, à Kandinsky et à Klee, la couleur se libère peu à peu de l'exactitude photographique. La naissance de l'abstraction ainsi passe par l'Orient : l'exposition sera alors l'occasion de découvrir certains aspects moins connus de l'art moderne à sa naissance.

03/2019

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Littérature française

Le seul homme

Après la 3ème guerre mondiale, il ne reste que des femmes sur terre. Les hommes sont morts au combat et ont succombé à Wolbachia. Traumatisées par cette mort sélective de leurs maris, de leurs pères et de leurs fils, les femmes ont constitué 4 Royaumes. Désormais elles n'enfantent plus mais des filles viennent au monde dans une incubatrice concevant les enfants in vitro par sélection d'ADN féminins. En 2600, Adsila, la compagne de la Reine Ozalee, découvre l'existence d'un mâle élevé comme une fille. Elle va s'acharner à le détruire et à accaparer le pouvoir. Au-delà de réconcilier avec la lecture, " Le Seul Homme " de Marianne Chabadi et Thierry de Massia transporte dans un univers d'émotions et d'aventures aussi lointaines qu'intérieures, à la recherche des autres et de soi-même. La narration épique de cette odyssée nous conduit dans des paysages magiques au milieu d'êtres fascinants. On se laisse emporter par Eyota, le jeune héros, dans les mêmes élans et les mêmes espoirs que lui. On chevauche, on gambade, on profite de sa jeunesse, de sa fougue, de ses rêves, de sa ferveur à battre la campagne, combattre... et se relever. Comme lui, du fond de l'âme, l'on sent l'appel de l'inconnu et la force de l'Amour qui construit le destin d'Eyota et de chacun ! Ce roman est une oeuvre fantastique, poétique, sentimentale, initiatique. Comme dans une parabole, Eyota nous emmène sur un chemin éclairé et parsemé de symboles. Puisse " Le Seul Homme " être désormais accompagné de nombreux lecteurs... Marianne Chabadi et Thierry de Massia se sont rencontrés dans le monde de l'Art. Leur première collaboration a donné naissance au court-métrage "Life Blood", tiré de la nouvelle "Le Sang de la Vie" de Marianne Chabadi. La création du "Seul Homme" est leur second travail en commun.

09/2018

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Littérature française

Le vieux tapis de George Sand

Et si l'une des oeuvres les plus connues du monde de l'art n'était finalement que le fruit d'une plaisanterie organisée par George Sand ? Moyen Age. Elle pense à sa prochaine tapisserie. Elle sait déjà ce qu'elle proposera aux gens du château, l'idée lui est venue en traversant une clairière. Un paysage plein de vie, fourmillant de détails. Une figure féminine, au centre. Et puis son cheval, aussi (mais peut-être est-ce un âne...). Voilà ce qu'elle laissera à la postérité ; cette oeuvre, probablement un autoportrait, appelée Le Portrait au cheval. XIXe siècle. Au château de Boussac, George Sand découvre de vieilles tapisseries qui semblent abandonnées. Parmi elles, l'autoportrait. L'écrivaine décide de les conserver, et donc de les cacher. L'idée est simple : elle compte sceller les oeuvres originales, et les recouvrir par d'autres, monumentales, en allant bien plus loin dans le ridicule et le mystère. Pour cela, elle fait appel à ses amis (Théophile Gautier, Eugène Delacroix et Frédéric Chopin) et, ensemble, ils organisent ce canular improbable. De nos jours. Clara travaille au musée de Cluny. En observant de plus près La Dame à la licorne, elle détecte des anachronismes qui lui font penser qu'une blague se joue sous ses yeux. Cette tapisserie n'a pas pu être tissée au Moyen Age, elle en est certaine ! A la recherche d'informations, elle parcourt rapidement la notice qui accompagne cette oeuvre mondialement connue. Sans comprendre, elle remarque plusieurs fois le nom de George Sand. Se pourrait-il que l'autrice soit liée à ce chef-d'oeuvre ? Mais alors, quelle serait l'origine réelle de cette tapisserie ? Et si, pour éclaircir ce mystère, il fallait remonter 150 ans en arrière... ? Dans cette triple narration parfaitement maîtrisée, Arnaud Donez nous plonge dans une enquête au coeur d'époques passionnantes - médiévale, romantique et contemporaine - sur les traces d'une tapisserie énigmatique, portée par trois héroïnes d'hier et d'aujourd'hui.

04/2022

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Sociologie du travail

Professionnaliser l'intime. Le travail à domicile : réalité et complexité

" L'auteure de cet ouvrage est une curieuse de la vie. Elle nous emmène là où nous n'aurions pas pensé aller. Nous découvrons celles qui sont dans une maison qui n'est pas à elles, dans une famille qui n'est pas la leur, à aimer un enfant qui n'est pas le leur mais qu'elles aiment comme le leur. Cette situation crée un sujet vaste, complexe et bien souvent ambigu qui est présenté avec humanité et de réelles références culturelles. Nous sommes entre le don de soi et le domestique, entre le banal et l'essentiel. Une déclinaison de différents termes essentiel concernant "la femme à la maison" et ses différentes fonctions nous situent les fondamentaux de cette situation. Une recherche sur les activités féminine d'éducation, de care, d'entretien de la maison, d'ingéniosité demandée à la femme pour assumer les différentes dimensions de ses fonctions de "maîtresse" nous invite à découvrir une rétrospéctive sociologique de la femme au foyer. Nous apprenons l'histoire des nourrices, entre la mythologie et certaines fictions issues de la littérature enfantine ou des romans qui furent portés au cinéma ? ; combien les nourrices furent et sont encore importantes ! Mais ce sont les témoignages de ces femmes-assistantes parentales qui sont l'essentiel de cet ouvrage. L'auteure leur laisse la parole. Chacune nous entraine au coeur du sujet : l'amour inconditionnel pour un enfant qui n'est pas le sien. Ces multiples témoignages au coeur d'un réseau familial, où ce sont elles qui font les tâches invisibles, expriment un réel choix de leur part. L'ensemble de cet ouvrage est illustré, mettant en relief la diversité des situations qui donnent place aux enfants. L'auteure n'est pas une rêveuse Elle fait des propositions pratiques, reprenant un des termes de son titre : la professionnalisation. " Extrait de la préface de Bernadette Moussy

01/2023

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Littérature française

Existe en blanc

Après Les Valseuses et Fragile des bronches, les éditions Seghers publient un autre ouvrage de Bertrand Blier. " J'ai toujours été fasciné par les soutiens-gorge. Déjà, en culottes courtes, quand je rentrais de l'école, je ne manquais pas de passer, avec mon gros cartable, devant le magasin Thirion, articles pour dames, dans la vitrine duquel, sur des bustes sans têtes, resplendissaient d'admirables soutifs. Je ralentissais le pas, et la tête retournée vers les bonnets sublimes, je me remplissais les yeux jusqu'à l'évanouissement. Des imbéciles toujours prêts à se dévouer m'allongeaient sur un banc et me tapotaient les joues. Furieux d'être extirpé de mon rêve satiné, je leur balançais mes bottines dans la gueule. " Ce n'est que le début... Le gamin, élevé dans une famille très bizarre, développe ce goût immodéré pour le soutien-gorge dans l'âge adulte. Il faut dire que, d'abord représentant en lingerie féminine, il devient directeur des Ressources humaines d'une fabrique de soutiens-gorge. Grand baiseur, oui, mais ses désirs sont essentiellement d'ordre esthétique : c'est le soutien-gorge qui le stimule, ou le sein pris dans le soutien-gorge (et pas de n'importe quelle marque), et non le sein nu. Lorsque l'idiote, pour étaler tous ses charmes, fait sauter son soutien-gorge, c'est fini : il l'étrangle... Il en étranglera un bon tas. Ce livre est fou et sublime de vraie provocation, d'excès, de délire, de beauté sulfureuse, de franche horreur, d'un humour plus noir que noir. Ceux qui aiment les films de Bertrand Blier ne seront pas tellement surpris, tout en avouant que jamais il n'a été si loin ni si fort - les mots sont beaucoup plus puissants que les images. Et c'est ici qu'il faut dire que toutes ces folies sont racontées d'une plume magnifique, constamment jubilatoire, - telle que le cher Rabelais reconnaîtrait avec bonheur son héritier dans les élucubrations de l'abominable Bertrand Blier.

02/2024

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XXe siècle

La photographe du Maharadjah

Elle photographiait tout : les pauvres, les marginaux, ceux qui semblaient oubliés. Et elle comprit qu'en saisissant leur détresse, elle pourrait trouver un moyen de donner la parole aux silencieux. Angleterre, 1930. Veuve depuis peu, Eliza n'a plus que son appareil photo comme compagnon. Alors, 'lorsqu'on lui propose de photographier la famille princière du Rajputana, en Inde, elle est bien déterminée à prendre son destin en main. Mais sa rencontre avec Jay, le ténébreux frère du prince, fait tout basculer. Bientôt, Eliza et Jay découvrent qu'ils partagent les mêmes valeurs, et bien plus encore : une passion dévorante s'empare d'eux et leur fait oublier toute raison. Hélas, leurs familles et la société sont loin de voir cette union d'un oeil favorable. Ils devront alors choisir : se soumettre à leur devoir ou écouter leur coeur... L'histoire romanesque et poignante d'un amour qui défie vents et marées, par l'autrice de La Mariée de Ceylan. " Dinah Jefferies a un don remarquable pour nous transporter dans un ailleurs et un autrefois grâce à ses descriptions saisissantes, pleines de puissance et d''intensité. " Kate Furnivall " Vibrant de couleurs et riche en rebondissements, ce magnifique roman vous offrira un extraordinaire moment d'évasion. " Sunday Express. " La Photographe du Maharadjah, roman immersif et captivant, confirme la double réputation de l'autrice : elle se révèle comme une conteuse hors pair et une observatrice à l'oeil acéré de l'Histoire coloniale du xxe siècle. " Lancashire Post " C'est avec une extrême sensibilité que l'autrice évoque la complexité des sentiments amoureux et la confrontation au deuil. En choisissant pour son roman un contexte historique houleux, Dinah Jefferies fournit le cadre parfait pour le développement de ses protagonistes féminins, forts et indépendants. " CultureFly " Dinah Jefferies est l''une des meilleures autrices de fiction historique de sa génération. Ses romans, toujours si passionnants et riches en détails authentiques, offrent au lecteur une réelle leçon d'Histoire. " Alba in Bookland

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Revues

Année zéro N° 3, octobre 2023 : Sacha Guitry (1885-1957)

La revue Année Zéro dirigée par Yann Moix entend réhabiliter ou revisiter des auteurs du patrimoine littéraire et porter sur leur oeuvre un regard vierge de tout a priori - comme si elle venait de paraître. Ce troisième numéro, riche d'inédits et de révélations, est consacré à Sacha Guitry. La postérité de Sacha Guitry est contradictoire. Alors que son théâtre continue de se jouer, alors que ses films continuent d'être diffusés et ses textes d'être lus, son nom, lui, suscite indifférence ou répulsion. Les plus snobs le réduisent à un humour de comique croupier, en oubliant que son cinéma totalement novateur aura servi de modèle à la Nouvelle Vague. Les mieux pensants lui taillent une réputation de misogyne, en lui prêtant des aphorismes douteux, souvent apocryphes, et en écartant tous les grands rôles féminins que son théâtre aura offerts. D'autres, encore, le jugent trop peu profond, exagérément bavard, d'une superficialité telle qu'elle le condamnerait à rester en marge de la littérature. Certains, enfin, agitent le spectre de la collaboration, sans tenir compte de l'Histoire et de sa vérité. Au fond, la postérité de Sacha Guitry se résume à un grand malentendu et, surtout, à de fausses, à d'insincères relectures. Année Zéro s'épargnera l'inventaire de tous les griefs qui ont défait la légende de ce Molière du XXe siècle, pour ne s'intéresser qu'à l'essentiel : son oeuvre. Guitry, lu et vu comme s'il venait de composer ses pièces ou de tourner ses films. Guitry, lu et discuté par ceux qui continuent de le jouer au théâtre, ce lieu qu'il considérait comme celui de la vie véritable. Guitry lu et vu intégralement, sans prisme ni coloration particulière. Guitry lu et vu tel qu'il était : un homme libre, hors de son temps, tout à la fois dessinateur, philosophe, moraliste, amuseur et mélancolique, vivant d'art - ne vivant que pour cela -, et dont la superbe somme qu'il nous laisse ne plie à aucune catégorie, sinon à celle du génie.

10/2023

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Littérature étrangère

Blitz et autres histoires

Dans la famille Singer, il y a Isaac Bashevis, le prix Nobel de littérature. Israël Joshua, le journaliste surdoué. Enfin Esther, la sour aînée, premier membre de la famille qui voulut prendre la plume pour raconter, en yiddish, le shtetl et l'exil, la modernité et la tradition, l'inextinguible soif de connaissance et la médiocrité des érudits. Son esprit, son caractère, ses ambitions inspirèrent à son frère le personnage de Yentl - « Je ne connais aucune femme dans toute la littérature yiddish aussi douée qu'elle », dixit Bashevis -, tandis qu'elle-même rêvait de devenir écrivain. Nous vous proposons pour la première fois en français ce recueil de nouvelles remarquable, où apparaissent les deux mondes auxquels Esther « Hinde » Kreitman appartenait : l'East End de Londres, où elle passa la plus grande partie de sa vie d'adulte ; et les bourgades juives de Pologne où elle avait grandi. On croise dans ses histoires Reb Meyerl qui s'en remet à la providence pour prendre une décision dramatique, la volupteuse Madam Zesha, dont le sac est chargé des fortunes léguées par feus ses trois maris, la jolie Bella, dont le destin est suspendu à des horloges mystérieuses, la logeuse qui mange du jambon tous les matins, sauf celui de Kippour. Plus poignante sans doute, l'héroïne du « Nouveau monde », où un bébé raconte sa naissance, plein d'espoir, mais se voit rejeter parce qu'il s'agit d'une fille. Ce fut là le destin tragique d'Esther, placée en nourrice par sa mère qui refusa longtemps de la voir. La condition féminine est chère à son cour, mais la condition sociale, aussi : observatrice affûtée de son temps, elle dépeint avec une tendre ironie les aspirations des immigrants ou des shnorrers et raconte le chemin de l'intégration. Ces textes résonnent aujourd'hui avec la même intensité que lors de leur première parution en yiddish, en 1950.

04/2013

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XXe siècle

La photographe du Maharadjah

Elle photographiait tout : les pauvres, les marginaux, ceux qui semblaient oubliés. Et elle comprit qu'en saisissant leur détresse, elle pourrait trouver un moyen de donner la parole aux silencieux. Angleterre, 1930. Veuve depuis peu, Eliza n'a plus que son appareil photo comme compagnon. Alors, lorsqu'on lui propose de photographier la famille princière du Rajputana, en Inde, elle est bien déterminée à prendre son destin en main. Mais sa rencontre avec Jay, le ténébreux frère du prince, fait tout basculer. Bientôt, Eliza et Jay découvrent qu'ils partagent les mêmes valeurs, et bien plus encore : une passion dévorante s'empare d'eux et leur fait oublier toute raison. Hélas, leurs familles et la société sont loin de voir cette union d'un oeil favorable. Ils devront alors choisir : se soumettre à leur devoir ou écouter leur coeur... L'histoire romanesque et poignante d'un amour qui défie vents et marées, par l'autrice de La Mariée de Ceylan. " Dinah Jefferies a un don remarquable pour nous transporter dans un ailleurs et un autrefois grâce à ses descriptions saisissantes, pleines de puissance et d''intensité. " Kate Furnivall " Vibrant de couleurs et riche en rebondissements, ce magnifique roman vous offrira un extraordinaire moment d'évasion. " Sunday Express. " La Photographe du Maharadjah, roman immersif et captivant, confirme la double réputation de l'autrice : elle se révèle comme une conteuse hors pair et une observatrice à l'oeil acéré de l'Histoire coloniale du xxe siècle. " Lancashire Post " C'est avec une extrême sensibilité que l'autrice évoque la complexité des sentiments amoureux et la confrontation au deuil. En choisissant pour son roman un contexte historique houleux, Dinah Jefferies fournit le cadre parfait pour le développement de ses protagonistes féminins, forts et indépendants. " CultureFly " Dinah Jefferies est l'une des meilleures autrices de fiction historique de sa génération. Ses romans, toujours si passionnants et riches en détails authentiques, offrent au lecteur une réelle leçon d'Histoire. " Alba in Bookland

06/2024

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Religion

Les femmes mystiques . Histoire et dictionnaire

Destinée à un large public, cette somme s’impose d’abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d’art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L’ouvrage s’impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique. L’ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l’islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l’hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S’y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi’â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d’Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne’Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l’oeuvre. Puisqu’il ne s’agit pas d’enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l’absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.

04/2013

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Littérature française

Le fils de Klara H.

Une jeune femme, Judith, et sa fille, Sandra, disparaissent. L'angoisse étreint ceux qui les aiment. Ils savent qu'entre Judith et son mari, le docteur Laurent, la haine a remplacé l'amour. En reconstituant les vies de Judith et de son mari, en établissant l'histoire des deux familles, Max Gallo donne à un fait divers d'aujourd'hui la force d'un symbole et la puissance d'un mythe. On voit se dresser, derrière la mère et la fille, l' " idole noire " qui a dominé le siècle, cette force inhumaine source de massacres et de guerres. Ceux qui menacent Judith et sa fille Sandra sont peut-être, eux aussi, les " fils de Klara H. ", cette femme dont l'enfant, Adolf Hitler, pleurait la mort. Max Gallo consacre ce roman à la résurgence de la violence, à la renaissance de l' " idole noire " en notre fin de siècle et dévoile le mal qui ronge notre temps. A cela qu'opposer, sinon l'amour, la tendresse, et peut-être la foi ? Avec Le fils de Klara H. Max Gallo ajoute une pièce centrale à " La Machinerie humaine ", cette suite romanesque commencée chez Fayard avec La Fontaine des Innocents (1992), poursuivie avec L'Amour au temps des solitudes (1993), Les Rois sans visage et Le Condottiere (1994). " Cette oeuvre d'ampleur quasi balzacienne a mieux encore cerné ses ambitions de " Comédie humaine ". " (Le Point.) " Max Gallo, et ses romans pleins des fureurs feutrées de l'actualité, passées au tamis d'une écriture calme, lisse, pondérée, et d'autant plus efficace. " (Dominique Mobailly, La Vie.) " L'auteur impose une vision du monde d'une étonnante noirceur, dont le récit tire sa cohérence et les protagonistes leur relief. " (Thomas Ferenczi, Le Monde.) " Max Gallo apparaît de plus en plus, à qui veut bien y regarder de près, comme le Balzac de cette fin de siècle. " (Jean-Claude Joye, L'Express de Neuchâtel.) " Le romancier fascine son lecteur en proposant des portraits contrastés et d'une prodigieuse intelligence. Cette technique romanesque d'inspiration balzacienne... " (Jean-Rémi Barland, Le Provençal Magazine.) " Un auteur qui, au moins depuis une décennie, s'attache à décrire... le jeu obscur et tenace des puissants, le naufrage des espérances du plus grand nombre. Notre histoire, en somme. Max Gallo aime les péripéties, les êtres de lumière affrontés aux forces du mal, ... ce grand remuement de personnages et d'actions où s'ébrouait avec jubilation un Balzac. " (Gilles Perrault, Le Monde diplomatique.)

02/1995

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Romans noirs

Ordinaire

Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux... Hervé est un homme ordinaire. Un voisin banal. Un gentil mari sans histoires. Un retraité de soixante-trois ans qui, pour tuer l'ennui, épie les autres depuis sa fenêtre ou erre dans les rues tranquilles d'Alfortville avec son chien, Billy. Et passe peut-être une tête de temps en temps au Perroquet, le bistrot du coin. L'arrivée de nouveaux habitants dans l'immeuble en brise la douce monotonie. Ils sont jeunes, beaux, riches, avec de magnifiques enfants. Ils sont tout ce qu'Hervé n'est pas. Ils ont tout ce qu'il n'a plus. Si sa femme voit là une opportunité de se faire des amis, lui les déteste immédiatement. " Quand devient-on un monstre ? C'est quoi, un monstre ? " Quand on se pose ce genre de questions, c'est qu'il est déjà trop tard. Un premier roman noir magistral, qui brosse le portrait d'un homme ordinaire et de sa descente aux enfers. A propos de l'autrice Scénariste et réalisatrice au sein du duo "Najar & Perrot" , Audrey Najar développe plusieurs projets artistiques pour le théâtre. Elle est également journaliste. "On est tendu à rompre et l'on ne sera pas déçu. [... ] Audrey Najar sait installer un rythme et laisser monter l'angoisse". Libération "Un roman aussi réaliste que déstabilisant. " Cosmopolitan " Un premier roman coup de poing. " L'Obs " Audrey Najar met sa virtuosité de scénariste au service d'une intrigue aux rebondissements maîtrisés. " Les Echos " Dans cette microsociété que constitue une copropriété, Audrey Najar fait apparaître avec une force narrative singulière des personnages pétrifiés à jamais dans leur histoire, leur solitude, leur incapacité à s'assumer en tant qu'absents du collectif, et la souffrance qui en découle. " Livres Hebdo " Le texte est d'une grande puissance dramatique sans jamais forcer le trait. Les mots sont comptés, l'expression sobre, le regard à distance. Sa force vient de sa précision, celle de l'entomologiste qui observe à la loupe un fait divers ordinaire. Et l'érige en tragédie. " France Inter " Dans Ordinaire, la retraite sent le roussi. " Sud Ouest " Avec une tension croissante et palpable jusqu'à la dernière ligne, une écriture aussi percutante qu'harmonieuse et des personnages complexes et attachants, Audrey Najar signe un premier roman noir original et captivant, sur les blessures encore ouvertes et les frustrations trop longtemps contenues. " S le magazine de Sophie Davant, Héloïse Goy

01/2023

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XIXe siècle

Le poignard de Goya

Préfacé par David CHANTERANNE, historien et historien de l'art, diplômé et chargé de cours à l'université de Paris-Sorbonne, journaliste et écrivain, rédacteur en chef du magazine Napoléon 1er. Synopsis Mai 1808 : Après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de "El Tres de Mayo" les troupes du général Dupont de l'Etang descendent vers l'Andalousie. C'est un chemin semé d'embûches, d'escarmouches, de guet-apens qui les attend. Le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre. Mobilisé contre l'envahisseur le peuple espagnol se défend en inaugurant un nouveau type de combat : la guérilla. Se met en place l'engrenage inévitable : les exactions entrainent des représailles - maisons incendiées, fusillades sommaires. Un cran supplémentaire dans la férocité est franchi au fur et à mesure de l'avancée des troupes napoléoniennes... Les soldats isolés sont une proie pour les navajas, une cible pour les "cuadrillas" . La traversée des sierras par des défilés bordés de précipices, l'attaque des convois, le soulèvement du moindre village, l'impossibilité de s'approvisionner vont faire de ce parcours un véritable enfer. Dans ce flot de quelques milliers de combattants, noyées parmi les fantassins, les cavaliers et les pièces d'artillerie, des femmes essaient de survivre : maîtresses, épouses d'officiers, blanchisseuses ou cantinières. L'une d'elles, ballotée de régiment en régiment, -malgré les affres liées à la peur, à la faim, à la soif, aux maladies de peau, aux angoisses du lendemain - gardera intacte son envie de vivre une passion amoureuse : celle qu'elle éprouve pour un lieutenant des marins de la Garde. Elle fera tout pour que leurs chemins se croisent, acceptant de faire partie d'expéditions périlleuses dans le seul but de le retrouver, avec le secret espoir que lorsque tout cela sera fini, elle rebâtira avec lui une vie normale, aura un foyer, des enfants... Le trajet sera ponctué de cadavres : un général plongé dans l'huile d'olive bouillante, sa femme et sa fille découpée en morceaux, ses compagnons sciés vivants entre des planches... Ces atrocités sont le fait d'un peintre- élève de Goya. Son entourage ayant été touché par la sauvagerie des troupes napoléoniennes, Il a juré que ses ennemis afficheraient sur leurs visages avant de mourir ce qu'il veut cristalliser dans ses dessins ou ses tableaux : la peur ! La frayeur est-elle matérialisable dans une oeuvre d'art ? Est-ce que des abominations peuvent constituer les ingrédients d'une inspiration artistique ? Interrogations auxquelles répondra, plus tard, Francisco de Goya, dans "Les désastres de la guerre".

10/2021

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Poésie

Je cherche l'obscurité. Poèmes 1866-1871

Cette édition regroupe un choix parmi les poèmes écrits par Emily Dickinson au lendemain de la Guerre de Sécession. Si les 5 années de la guerre ont coïncidé avec la période la plus intense de son activité poétique (937 poèmes entre 1861 et 1865), les cinq années qui suivent marquent un grand silence : 72 poèmes seulement de 1866 à 1870. Une forme de repli, et une intensité confiée à l'infime. Une lutte même, secrète, sous-jacente, contre "le givre de la mort" , contre le malheur et la séparation. C'est le livre du vent après la guerre, le vent qui emporte tout, et terre chez eux les êtres, les montagnes et les forêts, qui bouleverse l'est et l'ouest, renverse l'horizon. C'est une recréation du monde à l'échelle du poème, une quête fragile de printemps et de paradis, alors que l'obscurité tombe, que la neige recouvre le paysage. C'est la Genèse et l'Apocalypse contenues dans un chant d'oiseau. Emily Dickinson, qui parlait plus facilement aux fleurs qu'aux êtres vivants, joue dans le dos du jour, en quête de transfiguration, de renouveau et d'un lieu débarrassé des larmes, même si elle se sait parmi les morts, bien qu'en vie. Et c'est depuis cet entremonde qu'elle nous parle. Après ces cinq années qui résonnent comme une réponse muette aux cinq années de la guerre, le bruit des batailles finit par ressurgir dans les 48 poèmes de l'année 1871 : tambours qui cognent dans le néant, baïonnettes amères, canons sans gloire, Emily Dickinson évoque les héros couchés dans la terre au simple rang des hommes. L'oubli et l'urne, dit-elle, sont la seule rétribution. Même si, dans son monde si vivant offert aux abeilles, aux fleurs et aux oiseaux, l'invisible est toujours à portée de la main. Avec Je cherche l'obscurité, nous continuons d'éditer la poésie d'Emily Dickinson en proposant un choix par années, qui permet de montrer les grandes lignes de force et les évolutions de son écriture poétique. Nous ne jouons pas sur les tombes se concentrait sur les poèmes de 1863 qui fut son année la plus prolifique, Un ciel étranger (cité dans les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire) portait sur l'année 1864, et Ses oiseaux perdus sur les dernières années de sa vie, de 1882 à 1886. Chaque volume est accompagné en postface d'une évocation d'Emily Dickinson par une poétesse d'aujourd'hui : Flora Bonfanti, Maxime Hortense Pascal, Caroline Sagot Duvauroux, et pour la présente édition Raluca Maria Hanea.

11/2021

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Football

Le système d'Onofrio. Entre foot, business et politique, enquête sur une ascension controversée

"Ma vie pourrait être un film". C'est par ces mots que Lucien D'Onofrio ponctuait un entretien pour le magazine Wilfried en 2017. Difficile de lui donner tort, tant son histoire est à la fois fascinante et sulfureuse. Fils d'un mineur italien, vendeur de chaussures puis modeste joueur de football, il atteint en quelques années seulement les sommets du foot international. Dirigeant du club de Porto, vainqueur de la Ligue des Champions en 1987, D'Onofrio devient ensuite l'un des agents de joueurs les plus influents de la planète foot dans les années 90. Ses clients ? Les plus grandes stars de l'époque : Thierry Henry, Didier Deschamps, Zinedine Zidane... Ses amis ? Bernard Tapie et Silvio Berlusconi. D'Onofrio a toujours cultivé la discrétion. Il sortira (un peu) de l'ombre en 1998 quand il convainc Robert Louis-Dreyfus (alors patron d'Adidas) de reprendre le Standard de Liège, au bord de la faillite. Il parviendra à hisser le club sur le toit du football belge en remportant deux championnats consécutifs en 2008 et 2009... Mais le football, bien plus que tout autre sport, est à la croisée d'enjeux économiques, politiques et sociétaux. Un cocktail qu'on appelle grossièrement "foot-business" et dont Lucien D'Onofrio est indiscutablement l'un des porte-étendards. Là où, sportivement, notre petite Belgique peut s'enorgueillir de compter dans ses rangs les Hazard, De Bruyne ou Lukaku, D'Onofrio fait, lui, partie des figures "cultes" d'un marché occulte où tout semble permis. Lucien D'Onofrio n'est pas qu'un "super-agent" , il est aussi un redoutable homme d'affaires. Aujourd'hui encore, il continue de tisser sa toile et d'exercer son influence, dans tous les secteurs possibles. Si ses courtisans restent nombreux, ce personnage élégant, séducteur mais également dépeint comme diabolique, compte son lot d'ennemis. Les auteurs ont ainsi pu mettre la main sur des documents précieux, dont des jugements d'affaires judiciaires françaises, des archives attestant d'un séjour en prison, ainsi qu'un rapport de la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), qui concentre un large panel de transactions financières opérées par Lucien D'Onofrio durant des années vers les comptes de différentes sociétés ou de diverses personnalités... L'ensemble de ces informations constitue le coeur d'une enquête de longue haleine, qui embarque le lecteur aux quatre coins de la galaxie D'Onofrio. Un récit rédigé comme un roman, de la Belgique à l'Italie en passant par la Suisse, le Lichtenstein et le Portugal.

12/2022

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Actualité et médias

Zadig N° 7 : Changer de vie

Tout plaquer : maison, boulot, famille, et recommencer à zéro. Beaucoup en rêvent, notamment depuis la crise sanitaire. Quelles sont les aspirations des français et quelles réalités derrière ces désirs ? Zadig, le trimestriel qui raconte la France, rassemble dans ce 7ème numéro : Florence Aubenas, Pablo Servigne, M. Pastoureau, L. Slimani, Miguel Bonnefoy, Bernard Chambaz, et tant d'autres ZADIG, LE TRIMESTRIEL QUI RACONTE LA FRANCE Après Le 1 et America, Zadig est le magazine lancé par Eric Fottorino en mars 2019. Chaque trimestre, Zadig raconte la France à travers un récit de 196 pages tissé par écrivains et reporters, historiens, photographes, sociologues, illustrateurs ou géographes. LE NUMERO 7 : CHANGER DE VIE Tout plaquer : maison, boulot, famille, et recommencer à zéro. Beaucoup en rêvent, notamment depuis la crise sanitaire. Quelles sont les aspirations des français et quelles réalités derrière ces désirs ? Zadig, le trimestriel qui raconte la France, rassemble notamment dans ce 7ème numéro : Pablo Servigne, Florence Aubenas, M. Pastoureau, L. Slimani, Miguel Bonnefoy, Bernard Chambaz SOMMAIRE DETAILLE DE ZADIG 7 Grand entretien : Florence Aubenas (12p) Chroniques trimestrielles : " Y'a d'la joie " par Leïla Slimani " Faire ensemble " par Marie Desplechin La couleur de l'automne avec Michel Pastoureau La Macronie en BD par Mathieu Sapin Les micro-fictions de Régis Jauffret Chronique musicale de Bertrand Dicale Michelle Perrot relit pour nous " Surveiller et Punir " de Michel Foucault Récits et écrivains La Dordogne de Bernard Chambaz La nouvelle inédite de Florence Seyvos Pourquoi j'ai choisi la France de Miguel Bonnefoy Le portrait de famille par Ondine Debré Reportages, portraits et enquêtes du dossier " Changer de vie " La sociologue Catherine Negroni sur les changements de vie voulus, l'accélération de ces évolutions Le collapsologue et scientifique Pablo Servigné Les cartes d'Hervé Le Bras (migrations en France) Enquête sur les changements de vie avec Hélène Seingier Récit graphique d'un départ à la campagne : Les aventures dessinées de Arthus de Lavilléon avec Jessica Témoignage de Florence Robert, calligraphe devenue bergère dans les Corbières (livre paru chez José Corti) Portrait de nouveaux nomades qui ont fait rentrer leur vie dans une maison qui roule (Tiny house) entre Angers et Orléans. Reportage dans l'éco-village de Pourgues (Ariège) Reportage sur l'île d'Ouessant dont les habitants sont triés sur le volet Enquête dans les territoires (Creuse, ouest de la France) qui cherchent à attirer des citadins Reportage de Julie Gacon sur des anciens Zadistes repliés à Morogues en compagnie d'autres militants et activistes qui ont fondé des collectifs de socialisation communarde

09/2020