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Emile Desjardins

Extraits

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Littérature étrangère

Fraîche et joyeuse

Il y a longtemps qu'on le sait : la guerre ce n'est plus le panache qui flotte au vent, les étendards qui claquent, les fanfares ni les charges héroïques. Certains mythes pourtant se survivent encore, et le fantassin, l'aviateur surtout, peuvent se parer aux yeux de quelques-uns d'un semblant de prestige. Mais dans le service de santé, la gloire n'a plus cours : tout ici n'est plus que sang et boue. Shelby, le héros de ce roman, s'est engagé : il rêve d'une guerre héroïque et noble, fraîche et joyeuse, et il se retrouve transportant des brancards dans un hôpital de campagne. De la guerre, il ne voit que les déchets, les rebuts. Pour SheIby, le débarquement représente seulement des arrivages incessants de blessés, des amputations pratiquées à la hâte, des cadavres qu'on empile tant bien que mal. Quand se terminent les hostilités, vient une période plus pénible encore. Pour accablant que soit le travail d'un infirmier militaire, du moins donne-t-il à Shelby le sentiment d'être utile à quelque chose, de servir. Mais rien n'est plus déprimant qu'un hôpital de campagne lorsqu'ont cessé les combats : dans une Allemagne en pleine décomposition, les tentes se dressent, luisantes sous la pluie, et les hommes attendent dans la boue et le désouvrement une démobilisation hypothétique. A ce régime, les idéaux les plus nobles résistent mal. Shelby peu à peu va se laisser gagner par cette pourriture qui l'entoure ; son enthousiasme des premiers jours va se flétrir et bientôt le mécanisme impitoyable de la machine militaire l'aura brisé. Rien, ni le patriotisme, ni le sens moral, ni l'amour ne sont assez forts pour empêcher le naufrage de Shelby. Dans ce roman terrible, un des plus violents sans doute qu'on ait jamais écrit sur la guerre, William Hoffman décrit avec une lucidité sans défaillance la lente désagrégation d'un garçon de vingt ans, pris dans cette effroyable épreuve qu'est la guerre moderne. Réquisitoire implacable, ce roman est aussi un plaidoyer bouleversant en faveur de l'homme, une tentative pour sauver ce qui pourrait être sauvé.

02/1960

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Littérature française

Une Pointe Noire

Jeanne est une femme d'aujourd'hui, qui pressent déjà que vieillir n'est pas une bonne option. Mariée à un diplomate français, elle parcourt le monde et les postes, au contact de la diplomatie, un petit monde fermé qui vit de ses codes et s'appréhende avec doigté. Les rencontres et les vies étrangères amènent leur lot d'aventures dans des décors toujours renouvelés, tantôt réjouissants, tantôt destabilisants ou effrayants. A travers cette série de romans riches d'émotions, Jeanne nous propose des aventures ayant pour toile de fond le monde de la diplomatie, ses difficultés, ses aberrations aussi, en Tanzanie, en Thaïlande, à New-York, à Rome et à Pointe-Noire au Congo. Des mondes traversés mais avant tout la vie d'une femme comme une autre qui se construit, mûrit pour ne pas dire vieillit, s'adapte ou trébuche, avec l'humour pour refuge. Le Congo c'est loin, c'est moche, violent parfois, une terre dure à vivre pour ceux qui sont de là ou y atterrissent. C'est comme cela que Jeanne le voit en y arrivant. Elle est l'épouse du consul général de France à Pointe-Noire et, pour la première fois, elle doit tenir une résidence consulaire, recevoir, représenter, faire avancer ce paquebot qui ne demande qu'à couler, une vieille maison décrépie qui donne le change sous le soleil. Elle enseigne aussi au lycée français où elle rencontre Emilie, une adolescente métisse et en souffrance qui n'aime que la musique et ignore encore son talent. Les destins des deux femmes se mêlent, révélés ou entravés par un troisième personnage, la ville autour, qui retient ou enferme et met des bâtons dans les roues, contrastée, dure et dangereuse la nuit, brillante et gaie le jour. Pourtant, de cette terre difficile, sans cesse la vie, l'émotion et la beauté émergent, crèvent la rocaille pour l'emporter là où on ne les attendait pas, révélant de véritables pépites. Une Pointe Noire emmène sans aucun doute le lecteur dans un bout du monde oublié, une Afrique essentielle dont le coeur bat pourtant quelque part en chacun de nous

10/2022

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Poésie

Le chant limitrophe

Né en 1937 à Klaipeda,Tomas Venclova quitte l'Union Soviétique en 1977 et enseigne aujourd'hui la littérature aux Etats-Unis. Auteur de nombreux essais et traductions (lui-même a été traduit en de nombreuses langues), c'est avant tout un poète lituanien majeur, dont le registre formel étendu permet d'aborder les sujets les divers, depuis la mythologie jusqu'à la condition métaphysique de l'exilé, nullement réductible au passage d'un monde à un autre. Joseph Brodsky auquel Venclova fut lié par une longue amitié, écrivait à son sujet (évoquant quelques-uns des poètes essentiels pour celui qui, comme son pays, s'est formé à la confluence de trois langues et littératures, polonaise, russe et lituanienne): " Il suffit de lire quelques vers de Venclova pour se rendre compte que nous avons affaire à notre contemporain, à un homme bien ancré dans le siècle. Tomas Venclova est un archaïste-novateur au sens où l'entendait Youri Tynianov, il fait partie de ces poètes qui aspirent à exercer une influence sur leur auditoire, étant donné que la poésie ne saurait se réduire, même s'il s'agit là d'une de ses formes possibles, à un acte d'auto-effacement. On ne trouvera pas, dans les vers de Venclova, la moindre trace d'hystérie existentielle, de compassion qui pourrait être suscitée chez le lecteur par un destin prétendument exceptionnel. " Le rapport au monde qui émerge de sa poésie n'est ni accusateur ni miséricordieux ; on pourrait parler d'une attitude stoïque, mais ce n'est pas tout stoïcien qui écrit des vers. Il ne s'agit pas non plus d'une attitude contemplative car le corps de l'auteur est trop puissamment engagé dans le remous de l'histoire. Il serait plus exact de discerner dans ces poèmes un observateur inquiet, une sorte de sismologue ou météorologiste enregistrant des catastrophes atmosphériques et morales, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de lui-même ". Le présent choix de poèmes, qui s'étend sur un demi-siècle, a été fait par l'auteur.

09/2013

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Poches Littérature internation

Ni partir ni rester

Sebastián est un jeune écrivain brésilien, d'origine argentine, dont le grand-frère a été adopté par ses parents avant leur départ pour le Brésil. Suite au coup d'état de 1976 ces derniers se sont engagés dans la résistance et lorsqu'on les prévient de leur arrestation est imminente, ils doivent quitter Buenos Aires de toute urgence. Avec le bébé que leur a confié une sage-femme, ils traversent donc la frontière uruguayenne avant de s'envoler pour São Paulo. C'est là que la le couple dissident, à présent exilé, donnera naissance à Sebastián et à sa soeur. Le jeune auteur a besoin d'écrire sur son frère pour essayer de comprendre : comprendre les silences gênés lors de discussions sur l'adoption, comprendre le mutisme de ce frère distant, son rapport problématique à la nourriture et son habitude de s'isoler dans sa chambre. Il essaie de trouver dans le langage et la littérature des réponses à ses questions intimes mais aussi aux énigmes qui dépassent sa seule famille. Parti à Buenos Aires afin d'écrire le livre, Sebastián s'intéresse aux Grands-Mères de la place de Mai, une organisation rassemblant des femmes dont les petits-enfants ont été kidnappés par le régime militaire. On ne sait presque rien de la famille biologique du grand frère adopté, se pourrait-il qu'il fasse partie de ces enfants volés ? De vol, il en est d'ailleurs question tout au long du texte, l'auteur se demande sans cesse si ce n'est pas la vie de son frère qu'il est en train de confisquer avec ce projet littéraire. Il décide de s'affranchir des codes de la narration autobiographique en intégrant au livre la réaction de ses parents, puis le moment où il frappe à la porte de la chambre de son frère pour lui remettre en main propre un exemplaire du manuscrit... Couronné par les plus grands prix littéraires brésilien et portugais, Ni partir ni rester est un ouvrage remarquable sur la recherche d'une vérité incertaine. Avec une langue tourmentée et poétique, Julián Fuks réussit à sublimer des sujets aussi douloureux que l'exil et l'adoption, à bâtir un texte intime sur la résistance - politique, familiale, culturelle, mémorielle.

03/2018

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Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

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Littérature étrangère

Les Enfants de l'Arbat Tome 1

Premier volet de la trilogie du même nom, Les Enfants de l'Arbat est aussi le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 1930. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok, qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin dans du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc. Les Enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La Peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et Poussière, enfin est consacré à la Seconde Guerre mondiale.

06/2017

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Littérature étrangère

L'Eclat dans l'Abîme. Mémoires d'un autodafé

Huit ans après Le Crayon du charpentier, voici le nouveau roman de Manuel Rivas, sans doute la plus riche et la plus vaste fresque qu'il nous ait donnée sur la Galice. Au cœur du récit, un fait historique : l'autodafé qui a eu lieu au port de La Corogne le 19 août 1936, quelques semaines après le prociamiento du général Franco et le début de la guerre civile espagnole. Ce jour-là, des centaines de livres provenant des bibliothèques publiques de Galice ont été brûlés devant les habitants de la ville par des militants du groupe de la Phalange - le parti fasciste espagnol. Mais les livres brûlent mal, on le sait, et du bûcher se sont détachées quelques pages, une couverture, une illustration, qui soudain se sont mises à danser dans le vent et ont happé aux flammes. En bon poète, Manuel Rivas nous invite à suivre les vagabondages de ces bouts de papier. En bon romancier, il nous raconte les mille et une histoires s'y cachent. Les cahiers calcinés d'un manuel d'électricité nous parlent ainsi du destin du boxeur Vicente Curtis, ancien membre de l'athénée révolutionnaire L'Éclat dans l'Abîme, condamné à traîner dans les rues le cheval de bois des photographes ambulants. Une illustration méconnaissable nous renvoie aux aventures de la petite lavandière Ô qui, dans les eaux de la rivière, voit surgir de mystérieux visages. Un peu plus loin, une page de garde à demi brûlée porte encore l'ex-libris de la bibliothèque de Santiago Casarès Quiroga, le leader républicain qui doit fuir la Galice et se retrouve exilé en France avec sa fille Vitola, la future Maria Casarès. Nous passons d'un personnage à l'autre, d'une histoire à l'autre, en tournant doucement l'invisible sphère armillaire qui fait de ce roman un kaléidoscope ou un carrousel enchanté. Ces pages d'une intense poésie ,nous montrent que dans la ville de La Corogne, comme partout ailleurs, la condition de l'homme est celle d'un être fragile et toujours imprévisible, capable à chaque instant du meilleur comme du pire

09/2008

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Littérature étrangère

La confusion des sentiments et autres récits

Retraduire est une donnée nécessaire et paradoxale. Nécessaire parce que toute traduction vieillit et doit s’adapter aux époques et à la langue qui évolue. Paradoxale parce que, si l’œuvre originale vieillit aussi, elle échappe par nature à toute tentative ou tentation de modification. En 2013, une très grande partie de l’œuvre de Zweig tombe dans le domaine public, événement d’une grande importance littéraire et éditoriale, puisqu’il permet d’engager de nouvelles traductions, souvent pour le plus grand bénéfice de l’oeuvre. Celle de Stefan Zweig est déjà largement traduite en français, ce qui en fait l’un des auteurs de langue allemande les plus lus en France. Mais certaines traductions remontent à plus de quatre-vingts ans – quelques-unes ont même été publiées du vivant de l’auteur – et beaucoup méritaient d’être rafraîchies ou adaptées aux critères d’aujourd’hui. Cette édition regroupe la quasi-totalité des récits de Zweig, un genre littéraire dans lequel il excellait. Ses meilleurs écrits sont, en effet, des formes brèves. Ces 35 récits, confiés à une équipe de huit traducteurs sous la direction de Pierre Deshusses, sont présentés ici, pour la première fois, de façon chronologique, ce qui permet de mieux saisir l’évolution de l’écriture de Zweig et les répercussions de la maturité sur l’analyse des problèmes qu’il traite, parfois très actuels. Certains de ces textes, pratiquement inconnus, comme Rêves oubliés, Deux solitudes, Une jeunesse perdue, La croix… vont révéler au lecteur des aspects nouveaux de l’auteur. On retrouvera aussi les œuvres les plus connues : Amok, La Confusion des sentiments, Le Joueur d’échecs… L’ensemble évoque, sur un mode souvent aux antipodes du naturalisme, les destinées le plus souvent tragiques de créatures fragiles et menacées, la puissance démoniaque de la passion. L’intérêt pour la psychologie des profondeurs de celui que Romain Rolland disait un « chercheur d’âme » est tel qu’on l’a souvent considéré comme un émule de Freud. Cette affirmation mérite d’être nuancée, mais il est vrai que Zweig attache plus d’importance au caractère de ses personnages qu’au milieu dans lequel ils s’inscrivent. Il nous offre ce qu’on appelle une « typologie des formes de la passion ». 81

02/2013

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Thrillers

If We Were Villains

Coupable ou non coupable ? Telle est la question... Oliver Marks termine de purger sa peine de dix ans de prison pour un meurtre qu'il n'a peut-être pas commis. Le jour de sa libération, il est accueilli par l'inspecteur Colborne, l'homme qui l'a mis en prison. Ce dernier prend sa retraite, mais avant cela, il veut savoir ce qui s'est réellement passé il y a dix ans... Au sein d'un groupe de sept jeunes acteurs étudiant l'oeuvre de Shakespeare dans une académie artistique d'excellence, Oliver et ses amis jouent les mêmes rôles sur scène et dans la vie : le héros, le méchant, le tyran, la tentatrice, l'ingénue... Mais lorsque la distribution change et que les seconds rôles remplacent les stars, tout tourne au drame et l'un d'entre eux est retrouvé mort. Les survivants sont alors confrontés à leur plus grand défi d'acteur : convaincre la police, et surtout eux-mêmes, de leur innocence. Le phénomène TikTok enfin traduit en France et bientôt adapté sur Netflix ! " Faisant écho à des romans tels que Le Maître des illusions de Donna Tartt et au théâtre shakespearien, le premier roman de M. L. Rio est une aventure sombre et captivante. Elle nous dresse un portrait complexe de l'amitié, de l'amour et de la trahison. Chaudement recommandé à ceux qui adorent l'oeuvre de Donna Tartt. " Library Journal " Ce roman sur l'obsession vous obsédera jusqu'au lever du soleil. " Kirkus " Il s'agit d'un roman rare et extraordinaire : une description vivante du monde secret des académies, une exploration tendre et déchirante de l'amitié, et un thriller littéraire véritablement époustouflant. Je ne saurais trop vous recommander ce livre et j'ai hâte de lire les prochains romans de M. L. Rio. " Emily St. John Mandel " Une intrigue digne de Shakespeare lui-même... qui se clôt sur un twist stupéfiant. Ceux qui aiment les thrillers littéraires et Donna Tartt vont adorer ! " Booklist " Attention : une fois que vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez plus le reposer. Vous voilà prévenus... " Publishers Weekly

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Correspondance

Lettres à Milton Hindus (1947-1949)

"Je ne crée rien à vrai dire - Je nettoye une sorte de médaille cachée, une statue enfouie dans la glaise - Tout existe déjà c'est mon impression - Lorsque tout est bien nettoyé, propre, net - alors le livre est fini. Le ménage est fait - On sculpte, il faut seulement nettoyer, déblayer autour - faire venir au jour crû - avoir la force c'est une question de force - forcer le rêve dans la réalité - une question ménagère - De soi, de ses propres plans il ne vient que des bêtises - Tout est fait hors de soi - dans les ondes je pense - Aucune vanité en tout ceci - C'est un labeur bien ouvrier - ouvrier dans les ondes". "Comment se fait-il que Céline, après quelques lettres amorçant cette correspondance, se livre en 1947 et 1948, avec finesse et précision, sur l'intimité de son travail stylistique, à un inconnu de la veille, Milton Hindus ? Nulle part ailleurs, avant les Entretiens avec le Professeur Y, nous ne rencontrons avec autant d'explications métaphoriques, soumise à des variations d'une rare beauté, un aussi magistral cours de littérature de la part de Céline. Bien entendu, Hindus étant juif et américain, il est un atout précieux dans le cercle restreint des soutiens de l'écrivain en exil, et Céline ne peut manquer de chercher à en tirer profit. Cela ne suffit pas cependant à expliquer le ton constamment confiant et patient sur lequel il répond, pendant plus d'un an, à son correspondant, ni surtout les remarquables confessions de l'artiste au travail. Confiance, patience et confession qui ne résisteront pas à la visite de Milton Hindus à l'exilé : le jeune universitaire, après avoir rendu tant de bons offices, dont le principal est d'avoir été à l'origine de cette correspondance, retourne sa veste en même temps qu'il regagne les Etats-Unis et quitte le domaine de la littérature pour écrire un terrible pamphlet, sous forme d'impressions de voyage au Danemark. Cette édition, qui compte 97 lettres (dont 13 partiellement ou totalement inconnues) et de nombreux documents inédits, donne des rapports entre Céline et Hindus une image neuve". Jean Paul Louis.

02/2012

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Correspondance

Lettres à Marie Canavaggia. 1936-1960

Marie Canavaggia, "Mlle Marie ma secrétaire" comme l'appelait Céline, fut à la fois secrétaire, en effet, mais aussi collaboratrice de l'écrivain : dès le 12 avril 1936, alors que leurs relations épistolaires s'engagent avec la mise au point de Mort à crédit, Céline lui écrit : "Mais non ! Mais non! Il n'est pas de petits détails qui peuvent me lasser! Je les veux tous! La moindre virgule me passionne." Marie Canavaggia, traductrice de l'anglais et de l'italien, en prenant la suite de Jeanne Carayon qui avait suivi l'établissement du texte de Voyage au bout de la nuit, entame ainsi à quarante ans une seconde carrière. Elle devient intime de toute l'œuvre de Céline, jusqu'à Nord en 1960, en lui manifestant une admiration et un dévouement passionnés, alors que rien ne semblait l'y préparer. D'une secrétaire, d'une assistante plutôt comme elle l'écrira elle-même, elle assure le travail en amont (relecture des dactylographies successives, puis des épreuves), mais aussi après les publications : elle collectionne les articles et comptes rendus, surveille la mise au point et l'expédition des lettres de répliques aux journaux, procure à l'écrivain des livres dont il a besoin et, à l'occasion, retrouve pour lui un mot qu'il a perdu... Son rôle devient prépondérant lorsque Céline s'exile au Danemark : "Je ne vis que par vos lettres", lui écrit-il en 1945, et quand plus tard la "fabrique" littéraire se sera remise en route tant bien que mal : " Quelle joie cette collaboration si intime, si intelligente, si vivifiante." Ainsi ces lettres à Marie Canavaggia, qui forment le corpus épistolaire célinien le plus important en nombre (508 lettres) comme le plus étendu dans le temps (1936-1960), sont-elles un inestimable témoignage sur la genèse du style et le travail acharné que Céline mène sur l'écriture, en toutes circonstances et jusqu'au bout de sa vie. Cette édition reprend le texte qui a été revu et l'appareil critique mis à jour de l'édition originale en trois volumes de 1995, dont le tirage à quatre cents exemplaires avait été rapidement épuisé.

11/2007

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Fantasy

Saga Gandorr Tome 8 : Le Conte de Lerya et Grondar

Romantique, Hypnotique, Enchanté... Après les turbulences errances, le repos salutaire favorise une introspection de couple... La phase de reconstruction s'invite dans un conte merveilleux... La mémoire d'une romance fusionnelle, s'allie à la redécouverte du potentiel esprit, corps et énergie... La magie de vérité opère... Quand les deux oiseaux inséparables prennent leurs envols, les enjeux ne sont plus les mêmes... Les choix fenêtres du présent, ouvrent vers de nouveaux horizons mystérieux aux conséquences inconnues... Rejoindre une cause utile a ses avantages et ses fardeaux... Les missions souvent périlleuses, appellent la lumière d'une justice morale aboutie... Les bonnes résolutions déterminent un avenir entremêlé qui précisera au fur et à mesure ses intentions saines et malsaines... Aussi sombre et chaotique qu'a été le tome précédent, celui-ci est lumineux, vibrant et puissant dans le véritable sens de l'amour, la connexion spirituelle et l'alchimie du couple... Philosophie et poésie, moments sensuels et érotiques... Restaurer l'amnésie en libérant la mémoire qui souhaite s'exprimer, comble progressivement les carences du pourquoi du comment... Les raisons cases manquantes qui ont produit les conséquences du bond temporel vers Merrényl, s'affinent... Le séjour au Centre de Réhabilitation d'Honorys pour âmes soeurs, explique le changement de prénoms et les nouveaux corps du binôme héros... Gandorr en Grondar et Elrya en Lérya... Le tout dans un contexte arabe et oriental... Puis, auprès des Lucidusiens, vient le boomerang Karmique de la planète Gruyoos où s'invitent la pop culture japonaise et une approche manga... En retour, il y a la possibilité d'emménager à Cassias sur Pretentia et d'intégrer la Fronde Casanova... S'ensuit la visite de l'archipel de la planète Etoundia en deux temps... Des îles plus ou moins paradisiaques selon les circonstances, où sont mis à l'honneur les Tahitiens, les Hawaïens, les Maoris, les Lapita, les Nauruans et les Rapa Nui... Une fois conscient de tous les souvenirs grâce à l'hypnose, le désir d'avancer à deux dans une meilleure perspective d'avenir est très fort... Y aurait-il un mariage de prévu... SMILE !

09/2021

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Histoire de France

Journal de Cléry

Jean-Baptiste Cléry était le valet de Louis XVI. Son célèbre journal retrace "de l'intérieur" le récit des événements survenus au Temple, et se veut un complément utile pour ceux qui cherchent des éclaircissements historiques à diverses zones d'ombre entourant encore la captivité de la famille royale. Après la mort du roi, le journal de Cléry connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions en français. Afin de discréditer ces mémoires, le Directoire fit publier une fausse édition intitulée "Mémoires de Monsieur de Cléry sur la détention de Louis XVI". Dès que Cléry en eut connaissance, il porta plainte en juillet 1801 et signa une tribune dénonçant la manoeuvre dans le journal Le Spectateur du Nord. Après la mort de Cléry, un de ses frères, Pierre-Louis Hanet, publie à Paris en 1825 des Mémoires où il s'efforce de justifier ses actions au service de la Première République, et tente de montrer que Cléry resta fidèle à la royauté. Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry (1759-1809), est le dernier valet de Louis XVI à la prison du Temple. Après la mort du roi, sans ressources, il trouve un emploi dans les bureaux des subsistances de la ville de Paris, puis il quitte la France et rejoint Madame Royale en Autriche où il entreprend la rédaction de son Journal. Il tente de publier son Journal à Vienne, mais n'en obtient pas l'autorisation et le fait imprimer à Londres, en 1798. Le livre connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions londoniennes en français. Autorisé à rentrer en France, il n'y revient qu'en 1803. Napoléon Bonaparte, qui cherche à s'attacher d'anciens serviteurs de la Couronne, lui fait proposer le poste de premier chambellan de Joséphine de Beauharnais, mais Cléry refuse et s'exile à nouveau. Il rejoint Marie-Thérèse de France, à Varsovie puis à Vienne où il meurt en 1809. Réédition 2020 en hommage à l'Ami des Livres, bouquiniste en exercice depuis près de soixante ans au 13 Rue des Lois, à Toulouse.

09/2020

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Littérature française

Comme un sillage sans bateau

Comme un sillage... un livre né de la mer pour ceux qui l'aiment. Un roman qui tient à la fois de l'autobiographie du rêve, de beaucoup de rêves et des légendes antiques, un livre où se croisent les destins de Tom et de Paula, amoureux de la mer, qui vont construire Poseidon, leur bateau. Mai 1958. Un antique paquebot, parti de Dakar, remonte péniblement la côte africaine en direction de Bordeaux. A son bord, un garçon de onze ans contemple, fasciné, l'Océan déchaîné qui harcèle de ses coups de boutoir la coque fatiguée du vieux navire, comme s'il voulait en arracher les tôles. Comment cet enfant pourrait-il imaginer que la violence de l'Océan vise, tout particulièrement, un passager du bateau ? Comment ce garçon pourrait-il deviner que ce passager n'est autre que l'adulte qu'il va devenir ? Car il ne sait pas encore, qu'un jour, il commettra un parjure que la redoutable puissance cachée sous la surface des flots lui fera payer cher. Il ne sait pas encore que, aujourd'hui comme jadis, c'est la houle des muscles puissants d'un dieu que l'on entrevoit sous la surface des flots les jours de gros temps ! Plus tard, après avoir lu et relu l'Odyssée, cet adolescent exilé loin de son rivage natal commencera à s'interroger : le magnifique poème d'Homère pourrait-il receler, caché au fil des pages, un message passé inaperçu jusqu'alors ? Alors un jour, convaincu d'avoir percé le mystère de ce livre, il va promettre, la main posée sur l'Odyssée, de vouer au Dieu de la Mer le même respect que celui des navigateurs grecs de jadis et de le révérer en secret. Mais bientôt, au fil des pages, apparaît la passion de la navigation à travers un couple qui aime la mer. Tom, depuis la première lecture de l'Odyssée, entend se dédier à la mer. A travers ce livre, on revit ses voyages, son quotidien, les aventures qu'il se crée. Et si l'Odyssée contenait un message subliminal, un avertissement intemporel adressé aux marins d'hier comme à ceux d'aujourd'hui, qui touche à la passion ?

06/2021

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Littérature française

David Foenkinos. Coffret 3 volumes : Le potentiel érotique de ma femme ; Nos séparations ; La délicatesse

Le potentiel érotique de ma femme : Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme ; Nos séparations : Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr ; La délicatesse : François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.

05/2012

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Critique littéraire

Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée entre monde monastique et pensée scolastique

Le RILMA est un programme d'histoire de l'art fondé sur une recherche collective, internationale et interdisciplinaire. Le noyau en est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle sont présentés, reproduits dans leur intégralité, et commentés, les cycles d'illustrations des oeuvres de la littérature du Moyen Age, tous domaines confondus. Dans une perspective plus large, les colloques du RILMA confrontent les enluminures à tous les autres champs de la création artistique, et examinent leur place dans l'histoire culturelle du Moyen Age. Le RILMA est un projet de recherche qui a été retenu par l'Institut Universitaire de France, dans le cadre de la chaire d'iconographie médiévale. L'inclusion de textes courts dans l'oeuvre figurée, en particulier dans l'enluminure, n'était pas absente de l'art carolingien, mais prend un développement majeur à l'époque romane : noms de personnes, de choses, d'allégories, phrases inscrites dans l'image, sur ses bordures, sur les bandeaux séparant les registres... Le texte court est alors souvent disposé sur des formes géométriques qui structurent la composition, et le phylactère fait son apparition. Mais ce n'est que vers 1300 que le phylactère, en arabesque, se distingue désormais nettement du texte en cartouches horizontaux, en un procédé qui sépare la parole émise de l'énoncé. Parallèlement, et pour ne citer qu'une autre des mutations qui l'affectent (importance moindre des tituli, place des passages bibliques, des gloses...), le texte court présent dans les schémas scientifiques ou techniques finit, également vers la fin du XIIIe siècle, par jouer un rôle particulier dans les diagrammes didactiques, dévotionnels ou moraux. Le colloque avait choisi d'analyser la place du texte court sous toutes ses formes, dans l'oeuvre d'art, de la fin du XIe au début du XIVe siècle ; de situer ce phénomène dans les mutations intellectuelles comme dans leurs conséquences sur l'organisation du livre et de sa mise en page — articulation et hiérarchisation des textes, titres, divisions, numérotations, introductions, résumés, index...- ; et d'examiner en quoi ces modifications à l'intérieur de l'image précèdent, accompagnent, ou suivent les transformations de la pensée. Quelles sont alors les évolutions majeures dans la relation du lire et du voir, et que signifie nommer ?

01/2010

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Philosophie

La vieillesse

"Les vieillards sont-ils des hommes ? A voir la manière dont notre société les traite, il est permis d'en douter. Elle admet qu'ils n'ont ni les mêmes besoins ni les mêmes droits que les autres membres de la collectivité puisqu'elle leur refuse le minimum que ceux-ci jugent nécessaire ; elle les condamne délibérément à la misère, aux taudis, aux infirmités, à la solitude, au désespoir. Pour apaiser sa conscience, ses idéologues ont forgé des mythes, d'ailleurs contradictoires, qui incitent l'adulte à voir dans le vieillard non pas son semblable mais un autre. Il est le Sage vénérable qui domine de très haut ce monde terrestre. Il est un vieux fou qui radote et extravague. Qu'on le situe au-dessus ou en dessous de notre espèce, en tout cas on l'en exile. Mais plutôt que de déguiser la réalité, on estime encore préférable de radicalement l'ignorer : la vieillesse est un secret honteux et un sujet interdit. Quand j'ai dit que j'y consacrais un livre, on s'est le plus souvent exclamé : "Quelle idée ! C'est triste ! C'est morbide ! " C'est justement pourquoi j'ai écrit ces pages. J'ai voulu décrire en vérité la condition de ces parias et la manière dont ils la vivent, j'ai voulu faire entendre leur voix ; on sera obligé de reconnaître que c'est une voix humaine. On comprendra alors que leur malheureux sort dénonce l'échec de toute notre civilisation : impossible de le concilier avec la morale humaniste que professe la classe dominante. Celle-ci n'est pas seulement responsable d'une "politique de la vieillesse" qui confine à la barbarie. Elle a préfabriquée ces fins de vie désolées ; elles sont l'inéluctable conséquence de l'exploitation des travailleurs, de l'atomisation de la société, de la misère d'une culture réservée à un mandarinat. Elles prouvent que tout est à reprendre dès le départ : le système mutilant qui est le nôtre doit être radicalement bouleversé. C'est pourquoi on évite si soigneusement d'aborder la question du dernier âge. C'est pourquoi il faut briser la conspiration du silence : je demande à mes lecteurs de m'y aider". Simone de Beauvoir.

02/2020

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 86 : Dickens : quand les romanciers méritaient le peuple

La réalité pour Dickens n'est pas une utopie fabriquée mais une fête, de préférence fête de Noël, une combinaison heureuse de rites chrétiens et païens, à laquelle participent riches et pauvres, saints et pécheurs, crédules et libertins, débonnaires et méchants, généreux et mesquins, l'humanité entière. Lambros Kampéridis. Une des questions que pose Dickens est de savoir ce qu'il appartient à un adulte de faire lorsque la charge d'un enfant lui est dévolue. Cet enfant n'est pas le sien et souvent l'absence de liens de sang demeure secrète. Thomas Pavel. Ce qui fait la singularité du Mystère d'Edwin Drood réside, à mes yeux, dans l'examen proposé de sa carrière par l'assassin lui-même à la fin, quand il découvrirait la superfluité du meurtre pour réaliser son but. Julian Evans. A vrai dire, aucun personnage de David Copperfield n'est vraiment ordinaire, aucun groupe, aucune famille. Que leur singularité soit attachante ou inquiétante, elle met un voile d'obscurité sur les êtres et rend difficile pour David la tâche de comprendre le monde qu'il découvre. Reynald Lahanque. Dans Le Village évanoui, Bernard Quiriny dévoile l'anatomie d'un échec, celui d'une société qui peine à se faire une image d'elle-même ou qui refuse de la regarder. Myrto Petsota. Chez Nodier, c'est précisément l'observation des fous qui permet de saisir la face cachée de cette philanthropie, associée au culte de la perfectibilité et du progrès ainsi qu'à une conception rigide, pour ne pas dire rigoriste du bien. Emilie Richard. Alors qu'en khâgne on cherchait à nous imposer une lecture purement formelle des oeuvres romanesques, desquelles pas le plus petit soupçon de vérité ne devait émaner [...], René Girard me sortait de ce caveau où l'on se cognait avec désespoir. Jean-Marc Bastière. Pourquoi Charles, l'esprit du temps de La Fête de l'insignifiance de Milan Kundera, envisage-t-il de mettre en scène (sur la scène du jardin de Luxembourg) une farce sur Staline pour le théâtre de marionnettes ? Sylvie Richterova.

06/2016

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

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Littérature étrangère

La Vocation

L'irrésistible pulsion qui, dit-on, conduit les Américains à se diriger vers l'ouest est en quelque sorte inscrite dans les gènes de David Treadup. Né en 1878 dans un petit village de l'Etat de New York, sa vocation de missionnaire le mènera jusqu'en Chine. Il débarque à Shanghai comme «légionnaire» de la Y M C A. (Association chrétienne de jeunes gens). Le néophyte Treadup va bientôt assister au congrès célébrant les cent ans de présence missionnaire en Chine. Quelle méthode privilégier pour l'évangélisation de ce pays à la civilisation vieille de trois mille ans ? Entre les multiples stratégies possibles, il s'agit de déterminer celle qui répond le mieux aux besoins de la Chine. Treadup choisit, pour sa part, d'entreprendre des tournées de conférences de vulgarisation scientifique et galvanise ses auditoires grâce à ses dons de pédagogue. Il enchaînera plus tard sur des campagnes d'alphabétisation des masses, tout cela en collaboration étroite avec des autochtones chrétiens, car il faut préparer une relève afin de pouvoir passer le flambeau. Indéniablement, les Chinois sont plus réceptifs à la pastorale sociale qu'au message évangélique. Treadup se fait morigéner par ses supérieurs hiérarchiques pour avoir traité de sujets profanes. Malgré l'influence équilibrante de sa femme Emily et de ses enfants, il est lui-même souvent taraudé par le doute et tenté de réévaluer le sens de sa mission. Démobilisé pour cause de restrictions budgétaires, au moment de la Dépression, après vingt-neuf années d'apostolat en Chine, il choisit de rester dans le pays. Il y perdra la foi au cours d'une pathétique «contre-conversion». La vocation retrace l'itinéraire spirituel d'un homme habité par un grand dessein voué à rester inachevé. Ce roman foisonnant se déroule sur un siècle entier. Nourri de faits authentiques - l'auteur est lui-même fils de missionnaire -, mêlant les personnages de fiction à des personnages réels - Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Feng, qui fut appelé «le Général Chrétien» ... -, il brosse une vaste fresque d'une Chine en proie aux turbulences de toute sorte ayant précédé la proclamation, en 1949, de la République populaire présidée par Mao.

06/1989

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Histoire de France

Moi et Marie-Louise

Janvier 1814, Napoléon s'apprête à affronter la sixième coalition menée par l'Europe contre la France. Divorcé le 19 décembre 1809 de l'Impératrice Joséphine qui ne pouvait lui donner d'héritier et remarié avec l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise le 2 avril 1810, Napoléon évoque avec cette dernière, lors d'une ultime rencontre le 24 janvier 1814, son parcours depuis cette époque. Exilé à l'île d'Elbe et définitivement éloigné de Marie-Louise, Napoléon continue à entretenir avec son épouse, réfugiée en Autriche avec leur fils le Roi de Rome, une relation épistolaire jusqu'en juillet 1815, date de son embarquement pour l'île de Sainte- Hélène, son dernier séjour. Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche, élevée à la Cour d'Autriche dans un climat de haine envers "l'ogre Corse" , découvre progressivement la vraie nature de Napoléon et s'attache désormais à cet époux attentionné qu'elle finit par aimer sincèrement. Napoléon, à son tour, s'éprend de cette jeune Princesse de dix-huit ans qui lui donne enfin le fils tant attendu pour assurer la dynastie Napoléonienne sur le trône de France. Marie-louise, dont la personnalité s'affirme rapidement, assure par deux fois la régence de l'Empire, en 1813 lors de la campagne d'Allemagne et en 1814 lors de la campagne de France. Au cours de ce dialogue imaginaire, mais qui aurait pu avoir lieu, Jacques di Costanzo fait revivre le fastueux mariage de Marie-Louise et de Napoléon qui a fasciné l'Europe ; le somptueux voyage de noces à travers les territoires récemment acquis par la France ; le périlleux accouchement de leur fils en 1811 ; les désastreuses campagnes de Russie en 1812, d'Allemagne en 1813 et de France en 1814 ; la première abdication à Fontainebleau le 21 avril 1814 ; le court séjour à l'île d'Elbe suivi de l'incroyable "vol de l'Aigle" ; les cent jours ; la mythique bataille de Waterloo et finalement la seconde abdication le 22 juin 1815 jusqu'au départ pour Sainte Hélène, la dernière demeure de l'Empereur déchu.

03/2018

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Romans historiques (poches)

De colère et d'ennui. Paris, chronique de 1832

1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues, Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des Plantes où elle vit, loin des barricades (où Gavroche meurt). Emilie la saint-simonienne se bat du côté de Ménilmontant pour faire entendre la cause féministe. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra et soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est soumise à l'interrogatoire du commissaire, du juge et du médecin. Lucie, la mystique en extase, jouit du corps de Jésus, derrière les murs d'un couvent puis le choléra l'emporte. Comment situer ce texte inclassable ? " Tout est vrai, mais rien n'est vrai " nous dit Thomas Bouchet, historien talentueux du sensible et amoureux rigoureux de littérature. Ces femmes sont fictives, mais leur incarnation aux accents hyperréalistes se développe à travers l'usage minutieux des archives. Ce sont le corps et ses humeurs, l'expérience sexuelle, les maux de dents, le goût du chocolat ou celui de l'eau de vie dans les estaminets. La girafe du Jardin des Plantes, les indigènes qui traversent le paysage ou la rubrique des faits divers sont autant d'éclats de réel. Mais le tour de force littéraire et politique réside aussi et surtout dans la voix des femmes. Toutes sont recluses, c'est leur condition, que ce soit dans " l'île " du Jardin des Plantes, le couvent de la rue Neuve Sainte-Geneviève, la colline de Ménilmontant et la prison la vraie, Saint-Lazare, pour Louise. Thomas Bouchet relaie la parole des femmes, alors que les voix des hommes sont ici inaudibles. Chacune a un mode d'expression qui s'accorde avec sa condition : la bourgeoise a accès à la correspondance et se prête à des essais littéraires, pour la religieuse c'est le journal intime, pour la militante, le discours, la harangue, et la marchande, la plus précaire de toutes, parle à travers les minutes des interrogatoires. L'effet de réel est saisissant.

03/2018

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Critique littéraire

Terres d'exil, terres d'accueil : identités

«Depuis des temps immémoriaux, l'être humain migre, se déplace dans l'espace, se met en relations, se confronte, erre, dans une tentative infatigable de trouver sinon le bonheur, le confort, la sécurité, la paix sociale ou la paix intérieure, l'une n'étant possible, peut-être, sans l'autre. Il est certain que la permanence dans son propre sol natal n'est pas toujours possible. Et quand le «foyer», «la patrie», «le terroir» deviennent des dystopies, que reste-t-il sinon partir, affronter l'inconnu, aller vers la recherche de l'accueil ?» Humberto Luiz Lima de Oliveira «Les causes conduisant à l'exode sont nombreuses et vont de la persécution à des conflits de tous genres, en passant par le goût de l'aventure. Dans la grande majorité des cas, le problème de fond, qui crée le besoin de s'en aller, découle du malaise que l'on ressent, vis-à-vis de son entourage. Il peut être lié à l'identité ; il peut également être le résultat d'une situation familiale, politique, religieuse ou sociale. L'exilé, immigrant ou émigré, en quête d'une nouvelle terre où se reconstruire une vie, doit renégocier son identité afin de trouver un équilibre salutaire dans son nouvel espace «vital». Christian Mbarga «Le rejet du pays d'accueil, vécu comme un lieu d'exil, naît de la certitude qu'on vit mal ce lieu. Il faut dès lors rechercher celui dans lequel on retrouve sa liberté ou son identité. Le retour à la maison est la condition, d'une certaine façon, pour se retrouver, retrouver son identité. Baldo d'Amado s'inscrit dans une démarche dont le couronnement est la grève. Il est ainsi rejoint par Stefan Zweig, qui voit en cette terre de Brésil un pays d'avenir. Julia et sa petite-fille retournent aux Antilles, alors qu'Obama doit retrouver le sac qu'il a perdu. L'équilibre est enfin au rendez-vous, parce que le chemin de la maison a été assaini et débarrassé des embûches, par la volonté des personnages. Car, on l'aura compris, la maison, c'est le lieu où s'affirme une identité». Marie-Rose Abomo-Maurin

06/2015

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Impressionnisme

Quand l'Amérique découvrait Gustave Courbet et l'impressionnisme

Si plusieurs ouvrages ont déjà traité de l'importance de l'impressionnisme français pour la peinture, les rapports entre ces peintres venus des Etats-Unis pour étudier l'art français et leur rôle dans la découverte de Courbet par les collectionneurs et mécènes américains n'y était pas clairement évoqué. Il restait à l'expliquer. C'est précisément le but de ce livre. A l'origine de cette aventure américaine, il y eut le marchand d'art parisien, Paul Durand Ruel. Au début des années 1870, il décida, avec le soutien de la peintre, originaire de Philadelphie, Mary Cassatt, de "? ... révolutionner ce pays de milliardaires ? " et d'y faire entrer, entre autres, les plus belles oeuvres impressionnistes et les meilleures toiles de Courbet, dont beaucoup font, aujourd'hui encore, la gloire des grands musées américains et de prestigieuses collections privées. Flavie Durand-Ruel, historienne de l'art, descendante de l'illustre galeriste, et Mary Morton, conservatrice à la National Gallery de Washington, spécialiste de Mary Cassatt, nous rappellent le rôle essentiel de ces deux découvreurs de la jeune peinture française. Il fallait évoquer les connivences du peintre James Abott McNeill Whisler avec Courbet et les impressionnistes. Whisler fit son apprentissage au plus près de Courbet et tous deux partagèrent une passion commune pour Joanna Hifferman, la belle irlandaise qui posa pour eux. Isabelle Enaud-Lechien, maître de conférences à l'Université de Lille, auteur d'une thèse de doctorat sur Whisler, nous explique ici l'émulation qui le lia à Courbet. Enfin, l'intérêt pour cette peinture moderne provoqua chez beaucoup d'artistes américains l'envie de venir étudier en France et bientôt le voyage vers Paris se fit de manière presque obligée, comme autrefois l'on faisait le Voyage d'Italie. Ils s'installèrent auprès de maîtres, Gauguin à Pont-Aven ou Monet à Giverny. Puis ils rentrèrent chez eux et transmirent à leur tour ce qu'ils avaient appris mais en créant un courant plus personnel aux résonances nationales dont l'impressionnisme américain devait naître. Emily C. Burns, enseignante à l'Université d'Auburn en Alabama et professeur invitée à l'Université d'Oxford comme spécialiste de cet exode artistique, en retrace pour nous l'histoire.

03/2021

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Sciences historiques

L'Hôpital Varsovie. Exil, médecine et résistance (1944-1950), avec 1 DVD

Le livre aborde un épisode surprenant et mal connu de l'aide humanitaire internationale aux réfugiés de la guerre civile espagnole au Sud de la France : la création d'un hôpital militaire à Toulouse par les guérilleros en vue de l'opération Reconquista de Espana (octobre 1944), un centre de soins situé à l'arrière du front : l'Hospital Varsovia. Avec la perspective de la victoire des Alliés et la Libération de la France, l'espoir du retour dans une Espagne démocratique semblait une réalité imminente. Malheureusement, l'opération Reconquista fut un échec et, en 1945, l'hôpital militaire se transforma en hôpital civil destiné à soigner l'ensemble des réfugiés espagnols. Les conditions de vie de cette population, après dix années de guerre, étaient précaires (malnutrition, maladies, invalidité, dispersion familiale, etc.). Dans ce contexte, l'aide humanitaire internationale, notamment des associations bénévoles nord-américaines et des exilés de la diaspora espagnole, fut décisive pour venir en aide aux réfugiés en France. Le livre montre comment cet hôpital développa, au-delà des activités de soins proprement dites, une politique qui l'inscrivit dans une voie résolument moderne. Il fut un centre de formation du personnel soignant, de recherche clinique et de campagnes sanitaires. Cette modernité venait en droite ligne de l'héritage de la République espagnole, interrompu par la victoire des troupes franquistes. "Les Anales del Hospital Varsovia" en sont le témoignage. Le livre interroge les archives policières concernant l'opération Boléro-Paprika qui aboutit à l'arrestation des médecins espagnols de l'hôpital, en 1950, dans le contexte de la guerre froide. Il aborde aussi les vicissitudes des bénévoles nord-américains, victimes du maccarthysme, pour leur participation à l'aide humanitaire envers les républicains espagnols. Cet hôpital, - Hospital Varsovia / Walter B. Cannon Memorial -, devenu en 1971 Hôpital Joseph-Ducuing, au-delà de sa mission soignante et sociale, représente une institution emblématique et un lieu de mémoire de l'exil espagnol en France. Le livre contient un DVD présentant le film "Spain in Exile", sous-titré en catalan, espagnol et français, et une copie de la revue "Anales del Hospital Varsovia", des années 1948 à 1950.

04/2013

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Musique, danse

Chronique des Rolling Stones

Janvier 1963 : Charlie Watts rejoint Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards et Bill Wyman. Mars : les Rolling Stones sont engagés au Crawdaddy de Richmond. 7 juin 1963 : ils sortent leur premier single, Corne On et I Want To Be Loved. La plus passionnante saga musicale du XXe siècle peut commencer. Depuis un demi-siècle, les Rolling Stones enchaînent les albums et les concerts, et font monter le taux d'adrénaline de millions de fans à travers le monde. Ils surfent sur les modes, en créent d'autres, puis s'en détachent pour mieux s'en moquer. "Ceux qui ont mal grandi" ont aujourd'hui été élevés au rang d'institution. Ils sont l'avers et le revers d'une médaille ciselée dans le rock. Depuis un demi-siècle, ils sont les acteurs d'un monde qu'ils ont largement contribué à façonner. Il y a une musique Rolling Stones. Une attitude Rolling Stones. Un univers Rolling Stones. Chronique des Rolling Stones célèbre le plus grand groupe de l'histoire du rock. Depuis la naissance de Brian Jones en 1942, celle de Mick Jagger et de Keith Richards en 1943, jusqu'au concert surprise du Trabendo à Paris et aux grands-messes de Londres et de Newark en décembre 2012, cet ouvrage retrace les événements les plus marquants du parcours des Stones. On plonge au coeur de la création avec un focus sur les albums mythiques Beggars Banquet, Sticky Fingers et Exile On Main Street, au coeur du mystère avec la mort de Brian Jones, au coeur du scandale avec les procès à répétition de Keith, Mick et Brian, au coeur de la démesure avec les tournées "STP" (1972) et "A Bigger Bang" (2005-2007). Dans le même temps, Chronique des Rolling Stones fait revivre l'extraordinaire épopée de la musique rock ; des Beatles à Bob Dylan, de Pink Floyd à Jimi Hendrix, mais encore l'esprit d'avant-garde qui a régné pendant cette décennie. Cinéma, mode, design, c'est d'un retour flamboyant à l'âge d'or de l'explosion pop qu'il s'agit. Chronique des Rolling Stones ou le mythe Rolling Stones.

06/2013

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Théâtre

Le Chien du jardinier

Dès le début de la pièce, le lecteur prend conscience du vague danger que courent les deux personnages masculins et devine que leur sort dépend d’une femme. Et lorsque Diana paraît à leur poursuite, la situation se tend de plus en plus. Émule de la déesse dont elle porte le nom, mais aussi en parfait accord avec les lois de l’honneur du XVIIe siècle espagnol, la farouche comtesse de Belflor se montre scandalisée à la seule idée de voir un homme entrer de nuit dans ses appartements et déploie toute l’autorité que lui donne son rang pour tenir en haleine sa maisonnée tant qu’elle n’aura pas su le fin mot de cette intrusion masculine. La trajectoire des rapports entre les personnages suivra celle des états d’âme contradictoires de la comtesse puisque c’est sur sa versatilité, comparable au comportement du « chien du jardinier, qui ne mange pas les choux et ne les laisse pas manger », que repose presque toute l’action. La différence de niveau social, qui interdit le mariage des personnages principaux ou secondaires, est l’un des fondements de l’intrigue de nombre de pièces de Lope de Vega et de ses contemporains. Une filiation, ignorée tout au long de l’action, se dévoile souvent lors du dénouement et permet enfin l’union espérée, stratagème qui respecte les rigides conventions sociales de l’époque et ne perturbe nullement l’ordre établi, chacun(e) épousant son égal(e). C’est ce qui arrive dans Le Chien du jardinier, pièce magistralement orientée vers la production exclusive d’un immédiat, intense et durable plaisir théâtral, procuré par un dramaturge qui a su mettre en oeuvre le lent et inexorable crescendo des tensions, le jeu alternatif des espoirs et des craintes, la virtuosité d’une conduite psychologique au service constant de l’intrigue, et l’habileté d’un mécanisme final débouchant sur un dénouement qui comble enfin des attentes longtemps contrariées. Lope de Vega détache son oeuvre des contingences de la vie réelle et proclame le triomphe du théâtre en tant qu’illusion, fantaisie et rêve. Sa manière de construire le dénouement paraît être l’un des principaux facteurs, de l’intemporalité, de la modernité, qui caractérisent Le Chien du jardinier.

11/2011

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Comédie romantique et humorist

Promis on reste amis !

Washington. Ils sont quatre amis qui partagent une maison... et tout le reste : les courses et le ménage, les rires et les peines, les bonnes nouvelles et les problèmes ! Janhvi aimerait vraiment que sa vie sentimentale soit aussi simple et naturelle que le cycle migratoire des baleines. Malheureusement, elle lui donne autant de fil à retordre que la préparation de sa future exposition, et pour cause : elle vient de se faire larguer. Encore. Peter aimerait vraiment guérir son addiction à Janhvi comme il soigne les animaux éclopés qui échouent dans son cabinet. Car il doit se rendre à l'évidence : à trop attendre, il est en train de passer à côté de sa propre vie. Graham aimerait vraiment que la procédure d'adoption initiée avec son mari, Leandro, aboutisse enfin. Pour pouvoir être un père attentionné et présent ; tout ce qu'il n'a pas eu la chance de connaître avec ses parents retranchés dans leur Ecosse natale depuis son coming out. Leandro, lui, aimerait vraiment que le destin ait un meilleur sens du timing. Car devoir gérer le débarquement de ses beaux-parents, qui ignorent son existence, en plus des problèmes de coeur de ses amis, ça risque de faire beaucoup. "C'est touchant, émouvant et drôle à souhait. Juliette [Bonte] écrit formidablement bien". Emily Blaine "On vous prévient, vous aurez du mal à vous arrêter de lire après la première page ! Romantique, moderne et réconfortant, c'est le livre idéal pour une soirée dans votre canapé sous un plaid ou pour des après-midis à la plage cet été. " BIBA " On a le sourire aux lèvres quand on va suivre ces amis pour la vie. Juliette Bonte aborde avec brio l'amitié , l'amour, la désillusion, l'épanouissement et la tolérance. Un roman à dévorer de toute urgence. " The Lovely Teacher Addictions A propos de l'autrice Grande amatrice de séries et de jeux vidéo, Juliette Bonte s'est lancée dans l'écriture pour donner vie à des personnages masculins qui incarnent sa conception de la perfection. Très proche de ses lectrices, elle aime partager avec elles son quotidien d'autrice et se nourrit de leur soutien et de leur enthousiasme.

06/2022

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Littérature française

D'un autre monde

Le 7 avril 1994, François de Grossouvre, proche conseiller de François Mitterrand, gardien des secrets de la vie intime de celui dont il est le confident de longue date, protecteur et voisin quai Branly de la fille cachée du président, Mazarine Pingeot, est retrouvé mort d'une balle de 357 Magnum dans son bureau à l'Elysée. L'enquête bâclée, le coffre-fort vidé, la thèse du suicide validée, et on oublie tout. Cet événement considérable de la vie politique atteint par ricochet l'auteur de ce livre, un autre François de Grossouvre, qui n'est autre que le petit-fils du premier. Une mort mystérieuse, un grand-père aimé et grand chasseur, une médiatisation à outrance, la brutalité de ceux qui furent les courtisans les plus empressés et tournent désormais leurs regards ailleurs, bref ce qu'on nommerait " la vie parisienne " éloigne le jeune homme de la France comme il s'éloigne aussi d'une carrière classique. Sur la table de chevet de son grand-père, il y avait un bracelet rapporté d'Afrique. Comme un talisman magique, le jeune homme de dix-huit ans se l'approprie. Le voilà alors loin de tout, en Afrique, en Tanzanie et autour : il apprend à chasser, il suit les pisteurs africains dans leur quête lente et dangereuse des lions, des léopards, et des éléphants aussi massifs que rapides. Ce livre aux accents à la Kipling ne raconte pas la vie d'un mercenaire du fusil, mais celui d'un amoureux absolu de la nature à l'état sauvage. Derrière lui, les fauves hypocrites des quais de Seine. Devant lui, à hauteur de savane, de brousse jaune paille, de sueur et de surprises, les fauves qui ne tuent que quand ils en sentent la nécessité. François de Grossouvre s'exile pour mieux se trouver. Son livre raconte une expérience initiatique donnée à très peu d'entre nous. Il passera plus de quinze ans en Afrique, luttant contre le braconnage et les tueries qui sont l'autre nom du commerce. Il en sort différent, et le lecteur avec lui ne verra plus jamais un safari de la même manière.

10/2023