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Joanna Bourne

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Economie (essai)

Inégalités. Ressorts de la croissance des entreprises et de l'emploi

Depuis le début des années 2000, quelques dizaines d'économistes ont prétendu démontrer que les inégalités de revenus et de fortunes n'ont jamais été aussi fortes dans les pays occidentaux. Ils en concluent qu'il faut mettre un terme à cette situation en taxant davantage les plus riches. Ces thèses déferlent sur l'homme de la rue, répercutées par d'innombrables caisses de résonance dans les écoles et les universités, les médias, les associations, les syndicats. Mais elles ne sont pas nouvelles. Sous un habillage pseudo-scientifique, elles reformulent des analyses déjà développées par Marx au xixe siècle, ce qui permet à un idéologue tel que Thomas Piketty de se présenter comme son successeur. Malgré leurs faiblesses et leurs incohérences, les thèses des Piketty et autres continuent d'intimider les décideurs et les politiciens. C'est à eux, notamment, que le présent livre est destiné. Il ne se borne pas à dénoncer les manipulations statistiques qui biaisent l'analyse des inégalités. Plus fondamentalement, il démontre la vraie nature de celles-ci, liées à un double phénomène : d'un côté, l'arrivée dans les pays riches de cohortes d'immigrants qui viennent gonfler le nombre des pauvres ; de l'autre, le mouvement incessant des myriades d'entrepreneurs qui prennent des risques, innovent et, pour une partie d'entre eux, deviennent riches, mais en créant les emplois et les conditions de la prospérité générale. Ce livre est la dernière oeuvre de Bernard Zimmern (1930-2020), inventeur d'une technologie révolutionnaire de fabrication des compresseurs, infatigable innovateur, entrepreneur, créateur et animateur de think tanks tels que l'iFRAP, promoteur d'idées et de propositions dans le débat public. Pour le rédiger, il s'est appuyé sur les travaux de l'Institut de recherche pour la démographie des entreprises (IRDEME), organisme créé en 2005 à son initiative.

03/2023

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Développement durable-Ecologie

150 questions sur l'océan et le climat. En direct avec les sicentifiques

Ce livre est le témoin vivant d’un échange riche et unique entre 16 scientifiques et le grand public. Le changement climatique, en partie dû aux activités humaines, affecte l’océan, régulateur important du climat. Les effets s’observent déjà à l'échelle du monde : fonte des glaces continentales et océaniques, montée des eaux, acidification de l'océan... et leur impact sur les sociétés humaines s’accentuera dans le demi-siècle à venir. Il nous faut anticiper et pour nous adapter, mieux connaître l’océan et son rôle dans le climat, trouver des solutions applicables et acceptables par les populations. C’est à cette relation étroite et fragile entre le climat, l’océan et les hommes que s’est intéressée l’exposition qui a eu lieu à la Cité des sciences entre le 6 avril 2011 et fin juin 2012. Expérience séduisante, une borne permettait aux visiteurs de tous âges de poser leurs questions, auxquelles 16 scientifiques ont répondu en fonction de leur domaine d’expertise. « Comment se forment les vagues ? », « Les ours polaires survivront-ils au réchauffement climatique ? », « C’est quoi un tsunami ? », « Venise sera-t-elle un jour sous l’eau ? », « L’évolution actuelle du climat est-elle irréversible ? », « Les changements climatiques vont-ils provoquer des guerres ? », « Quelle est la mer la plus polluée ? », « Combien y a-t-il de CO2 dans la mer ? »... En tout, 150 questions et leurs réponses accessibles et ludiques. L’ouvrage, mine d’informations à la mise en pages graphique et aérée, a été conçu pour que le lecteur s’y oriente le plus librement possible, s’y promène à son gré selon ses propres interrogations, car chaque réponse peut se lire indépendamment des autres.

10/2012

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Histoire ancienne

Corpus Christianorum - Lingua Patrum. Volume III : Les traités orthographiques grecs antiques et byzantins

Ce livre donne, en trois parties chronologiquement ordonnées, une description historique des traités orthographiques byzantins. La première partie est consacrée aux ouvrages paléobyzantins. On y met en évidence la tradition complexe des traités de Timothéos de Gaza et de Jean Charax. La comparaison des quatre traités identifiables permet d'apprécier leur homogénéité, et d'y reconnaître le reflet des traités antiques perdus. La deuxième partie étudie divers ouvrages qui figurent parmi les sources de l'Etymologicum Genuinum. L'auteur montre que les Canons de Théognostos constituent bien pour l'essentiel une adaptation du traité prosodique d'Hérodien. Il a pu repérer deux nouveaux manuscrits de l'Orthographe de Choiroboscos, et apprécier l'importance de cette oeuvre parmi les sources de l'Etymologicum Genuinum. Dans la troisième partie sont étudiés les répertoires qui utilisent l'Etymologicum Genuinum (ou Etymologicum Magnum) et ces deux avatars du lexique de Diogénianos que sont le lexique d'Hésychios et le Lexicon Ambrosianum. L'auteur a reconnu l'importance de deux manuscrits des Herodiani Partitiones négligés jusqu'à présent, montré la permanence dans les Herodiani Partitiones et dans les répertoires qui leur sont apparentés de la tradition analogique antique, et aussi étudié des ouvrages moins scientifiques et plus pédagogiques encore inédits. La conclusion récapitule ce qu'on peut dire aujourd'hui des traités antiques perdus, en particulier de celui d'Hérodien, et on y récuse l'attribution à Hérodien du palimpseste de Leipzig. L'index des manuscrits ne se borne pas à reprendre les manuscrits utilisés dans le livre, puisqu'il mentionne plusieurs ouvrages orthographiques exclus de la présente étude, et que pour les ouvrages étudiés il apporte des compléments. Les manuscrits consultés, directement et en reproductions, sont au nombre de cent cinquante.

03/1999

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Fantasy

PÉTALE DE SOUFRE

Ranimée en plein chaos, Emnhet sort d'une transe millénaire. Sans le vouloir, la succube se retrouve au coeur d'une guerre fratricide qui la mènera des palais infernaux jusqu'aux plaines africaines. La capitale des enfers Pandémonium vient de tomber entre les griffes de l'ordre de la mouche et de son abominable commandeur Belzébuth. Evincé de son royaume Satan n'est plus qu'un fugitif à abattre. Ses derniers partisans pourchassés à travers les sept royaumes sont systématiquement éliminés s'ils ne jurent pas fidélité à la junte désormais en place. Mandée par sa souveraine, Emnhet assiste, impuissante, à la destruction systématique des règles délicates édictées par Satan. Dans les bras de sa reine, elle hérite d'une mission importante : donner un fils mortel au nouveau maitre des enfers. A travers cet enfant de chair et de sang, l'ordre de la mouche espère corrompre une bonne fois pour toutes le monde des hommes. Embrasant sa nouvelle destinée, Emnhet devra choisir entre obéissance servile et rébellion. "Pétale de soufre" entraine le lecteur dans les frasques obscènes d'une Pandémonium exsangue pour mieux dénoncer la violence humaine. Sublimée par la guerre et la misère, Emnhet se retrouve fer-de-lance d'une rébellion hors norme. Piégée sur terre sans espoir de retour, elle réalise pour la première fois que son monde ne diffère guère de celui où elle se trouve. Sa luxure pour arme de séduction massive, elle poursuit un chemin initiatique qui la mène au bout d'elle-même. Ses croyances mises à mal par une déception sans borne la poussent dans ses extrêmes retranchements. Comment celle qui symbolise l'antithèse de la fécondité peut-elle protéger un nouveau-né ?

11/2022

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Sciences politiques

De la propriété. Du communisme, du socialisme et de l'impôt

Adolphe Thiers (1797-1877) a mauvaise presse à gauche. Raison de plus pour s'y intéresser. On voit en lui l'homme politique qu'il fut, certes : ministre de Louis-Philippe, dont il se détacha, opposant libéral au Second empire, et, au lendemain du désastre de 1870, chef de l'Etat. Clemenceau, blanquiste et communard en 1871, a grandement contribué à sa légende noire. Il en fait "le type même du bourgeois cruel et borné". Costume injuste, taillé pour des dizaines d'hivers. Fondateur du régime républicain en 1871, défenseur, sous tous les régimes, des libertés parlementaires, Thiers considérait : "la République sera conservatrice ou ne sera pas." Quand il disparaît, en 1877, l'opinion française salue en lui le libérateur du territoire. Ce livre nous le montre sous un autre jour. Historien plus encore que juriste et journaliste, il avait publié successivement, de 1823 à 1827 une immense Histoire de la Révolution, puis, de 1845 à 1862, une Histoire du Consulat et de l'Empire, au total 25 volumes. Dès 1833, il est élu à l'Académie française, en hommage à ces travaux. Très en avance sur les historiens de son temps, il y soulignait en effet l'importance des faits économiques. En 1848, il est un des chefs du parti de l'ordre qui constate les dégâts des révolutionnaires quarante-huitards et s'oppose aux utopies socialistes et communistes. C'est à ce titre, et à ce moment de l'histoire, sous la Deuxième république, qu'il publia, en 1848, cet essai sur le Droit de propriété. Or, celle-ci, fondement de l'ordre social, de la prospérité comme des libertés, aujourd'hui comme hier, est attaquée par les idées de gauche. Mais elle est également rongée par l'impôt. Doit-on tenir ce débat pour inactuel ?

01/2011

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Philosophie

Lettres, maximes, sentences

La vie humaine, hideuse à voir, gisait sur la terre, écrasée sous le poids d'une religion qui montrait sa tête du haut des régions célestes, dominant les mortels, l'air horrible, lorsque pour la première fois un Grec, un mortel, osa porter ses yeux contre elle, et le premier contre elle se dresser ; ni ce que l'on disait des dieux, ni la foudre, ni le ciel et son grondement menaçant ne l'arrêtèrent (...). Donc, la force vigoureuse de son esprit triompha, et s'avança loin au-delà des murailles enflammées du monde : il parcourut le tout immense par la pensée et l'esprit, d'où il revint en vainqueur nous enseigner ce qui peut naître, ce qui ne le peut pas, pour quelle raison enfin à toute chose s'attachent un pouvoir limité et une borne profonde. Par sa liberté de pensée et de ton, Epicure (341-270 av. J. C.) a scandalisé de son vivant, et pour des siècles. Ses adversaires dénonçaient son ignorance et sa grossièreté, quand il s'agissait pour lui de rompre avec un mode de savoir cumulatif et d'exercer un regard critique sur toutes les traditions culturelles. La simplicité de sa philosophie, soutenue par une démarche des plus rigoureuses, vise à donner à chacun la possibilité de réaliser le bonheur. C'est cette leçon de sérénité, gagnée sur les souffrances du corps et les troubles de l'âme, que la lecture d'Epicure nous invite aujourd'hui encore à méditer. Les trois lettres intégrales et les deux recueils de sentences, qui subsistent de son œuvre et sont ici réunis dans une traduction nouvelle, donnent une idée précise et complète de sa démarche philosophique.

06/2008

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Littérature française

Un Amateur en sentiments

Agé de soixante-quinze ans, l'écrivain américain Philip Fowler, depuis longtemps retiré dans sa maison de Grasse, écrit ses Mémoires. Sa vie comme son oeuvre, il le sait, sont désormais derrière lui. Mais a-t-il seulement vécu ? Telle est l'ultime question d'un homme lucide et fatigué qui, aux portes de la mort, se penche sur le mystère d'une existence tout entière vouée à la création. Il raconte sa naissance au début du siècle sur les bords du Mississippi, sa mère Irina d'origine italienne, son père homme à femmes et fin causeur, une jeunesse solitaire que les livres et de fugitives silhouettes féminines ne parviennent à combler tout à fait. Peu à peu, il recompose le puzzle des rencontres : son cousin Livio, qui incarne si brillamment cette vie immédiate pour laquelle il se sent trop peu doué, l'amitié d'un champion d'échecs et les figures d'artistes auxquels s'identifie sa vocation. Mais peut-on trouver dans l'art la clef des sentiments humains ? Après la guerre, Philip Fowler épouse Victoire, une actrice dont la jeunesse et la beauté offrent une dernière fois à l'écrivain la tentation du bonheur. Au terme d'une nuit tragique, sur les hauteurs de Verano, Philip Fowler ira au bout de son destin, reconnaissant en Livio son propre double, mais un double heureux, insouciant, réussi, en regard duquel l'écrivain célébré pense avoir raté son existence. L'entreprise de ses Mémoires sera le minutieux acte de courage du vieil artiste pour comprendre les mécanismes qui l'ont conduit à la solitude. Mais nulle amertume dans cet apprentissage de la désillusion : il se borne à serrer de près sa vérité, avec une élégance à la Henry James dans la maîtrise de la patience, de la douceur et de l'honnêteté.

12/1987

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Littérature française (poches)

Autour du cairn

Dans Autour du cairn, Alexandre Chollier multiplie les points de vue. Il mêle analyse et références anthropologiques, philosophiques et sociologiques et propose un large éventail de références issues de ses recherches. Rythmé par les dessins de Marc De Bernardis - un ami peintre amoureux de montagne à l'origine de son intérêt pour le cairn, Autour du cairn convoque des lieux, des récits et des voix de poètes, d'anthropologues, de philosophes - pour faire entendre la "parole des pierres". Edouard Glissant, Jean Giono, Maurice Chappaz ou Roger Caillois sont invités à nourrir cette réflexion. Mais aussi Nicolas Bouvier, qui écrivait : "Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l'inverse". Si la figure du cairn se fait à l'occasion silhouette, ses noms ne manquent pas d'indiquer l'essentiel et de dessiner un monde où l'humain et le non-humain deviennent solidaires l'un de l'autre. Des noms dès lors à la présence vive : galgal, clapier, montjoie, monticule, murger, tumulus, castelet, champignon, garof, segnavia, ometto, uomo di sasso, mound, Steinmann, Steinberg, Steinpyramide, Wegweiser, radjma, kerkour, kalacha, nishan, chaps, chorten, stûpa, laptse, obo, apacheta, innunguaq, inuksuk... Dans le cairn rien n'est isolé, ni mot, ni chose, ni être, ni lieu. Indicateur d'une géographie concrète, le cairn dit le monde tel qu'il est. Dans l'Himalaya, les Alpes et en Laponie, sur les sentiers des anciens pays celtes et chez les Indiens d'Amérique, il indique une frontière, borne le chemin, marque le passage d'un col, une tombe ou un lieu de chasse. Les passants - bergers, nomades, randonneurs ou voyageurs - y ajoutent une pierre, prenant le risque de l'écroulement ; oeuvre collective en constante transformation, le cairn résiste au passage du temps justement parce qu'il est fragile, toujours changeant et reconstruit.

04/2019

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Littérature française

Le foyer breton. Contes et récits populaires

Il n'existe jusqu'à présent aucun recueil des traditions parlées de notre vieux duché. Si l'exemple que je donne est imité, j'aurai du moins signalé le premier une source nouvelle d'études historiques et littéraires. Les contes que l'on va lire sont, en effet, bien loin d'être les seuls que l'on puisse recueillir : nous nous sommes borné à publier les plus connus, ceux desquels s'exhalait cette senteur du pays qui ne peut tromper. Obligé de donner en français ces traditions bretonnes, nous pouvions, à notre insu, en altérer l'allure, y mêler des idées, des expressions, des images françaises. Il n'y avait qu'un moyen d'échapper à ce danger, c'était d'écrire d'abord nos récits en breton ! [...] On trouvera peut-être nos récits bien arrangés pour des récits parlés ; mais nous ferons observer qu'à force d'avoir été répétées, ces traditions ont pris une allure consacrée et pour ainsi dire officielle. Les conteurs ne répètent pas seulement les mêmes faits dans le même ordre ; ils se servent, le plus souvent, des mêmes expressions, et leur narration n'a aucune des incertitudes ni des aventures de l'improvisation. [...] Nous avons intitulé notre livre le Foyer Breton, parce que c'est réellement sur l'âtre de nos paysans, devant leur feu de landes ou d'algues marines, que nous avons écouté les récits qui le composent. Ces souvenirs du pays, nous les renvoyons au pays, qui, nous le craignons, les aura bientôt oubliés tous ! Dans ce naufrage du passé, nous tâchons au moins de sauver la poésie, trop heureux si notre livre pouvait devenir jamais ce qu'il voudrait être, c'est-à-dire les Mille et une nuit, de la Bretagne (extrait de l'Introduction, éd. originale de 1845).

10/2018

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Sciences politiques

A quoi sert la gauche ?

Une somme d'analyses et de questions stimulantes sur l'avenir et la place de la gauche en France, à quelques mois de la présidentielle Quarante ans après l'accession de la gauche au pouvoir en France, ce recueil tente de répondre à deux questions : que reste-t-il de la gauche aujourd'hui, et plus directement, la gauche a-t-elle trahi la gauche, comme le demandait notre hebdomadaire en septembre 2014, revenant sur les affrontements de Jaurès et Clemenceau pour éclairer ceux, plus contemporains, des Hollande-Valls face à Mélenchon. L'autre questionnement porte sur ce que peut et/ou doit être la gauche en 2021, quelles sont ses valeurs, ses nouveaux thèmes de prédilection, ses cibles politiques, ses enracinements sociaux, bref, son ou ses identités. La gauche est-elle soluble dans l'écologie, dans la laïcité, dans les classes moyennes... ? La gauche est-elle devenue une borne témoin du passé ou peut-elle se renouveler pour recomposer le paysage politique français et permettre surtout à notre pays de se réinventer, de se réparer sur des bases sociales partagées par le plus grand nombre au moment où la pandémie frappe notre modèle sociétal et économique ? Pour éclairer ce débat qui prend une tournure plus urgente à l'approche de l'élection présidentielle de 2022, ce livre fait appel à des penseurs et des acteurs de la gauche, à des historiens, des sociologues et des observateurs politiques chevronnés de notre vie politique. Edgar Morin, Jean Viard, Michel Winock, Denis Jeambar et Aude Lancelin, mais aussi Christiane Taubira ou Jean-Luc Mélenchon expriment une certaine idée de la gauche, ainsi que les romancières Lola Lafon et Léonor de Récondo. Sans oublier une voix qui porte toujours, celle de Michel Rocard.

03/2022

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Droit bancaire

Les notes de crédit produites par les agences de notation financière

La réglementation relative aux abus de marché Le règlement (CE) n° 1060/2009 du 16 septembre 2009 relatif aux agences de notation est généralement lu à partir du postulat selon lequel celles-ci exerceraient un pouvoir exorbitant sur les investisseurs. Dans ce cadre, la réglementation des agences est conçue comme un corps de normes exceptionnel, apprécié à l'aune de son aptitude à encadrer ce pouvoir et à protéger les intérêts des investisseurs. Cette approche théorique ne rend cependant pas compte de la véritable rationalité de la réglementation des agences, laquelle se borne à organiser l'activité de notation et le statut des agences en appliquant aux notes le régime juridique conforme à leur double nature : elles sont des opinions - qui plus est des opinions financières à raison de leur objet -, c'est-à-dire des affirmations subjectives exprimant des vérités relatives quant au risque de défaut d'un émetteur de titres financiers ; elles sont des avis, c'est-à-dire des opinions consacrées par le droit aux fins d'éclairer une décision, en ce qu'elles sont inscrites dans des procédures décisionnelles du législateur en matière bancaire et financière. Comme toute opinion, les notes peuvent être librement exprimées, sous réserve d'être fondées sur une base factuelle suffisante afin de protéger les intérêts des personnes sur lesquelles elles portent, à savoir les émetteurs de titres financiers. Comme toute opinion financière, elles se voient appliquer la réglementation relative aux abus de marché dès lors qu'elles revêtent une valeur informationnelle afin de protéger les marchés financiers. Comme tout avis, elles sont soumises à un principe d'intégrité qui vise à préserver la subjectivité technique des agences qui est déterminante de la consécration de leurs notes au rang d'avis.

04/2023

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Droit constitutionnel

La Responsabilité des Ministres

Les ministres sont-ils - vraiment - responsables, et devant qui ? Voilà bien une question que beaucoup se posent, sans doute. Benjamin Constant la pose en des temps où c'est un roi qui disposait de ministres, mais ce livre montre précisément combien peu de choses ont changé en deux siècles. Il faut dire que l'auteur fut un des plus grands défenseurs du Droit et de la Liberté et critiques des dictatures durant la longue période chaotique de la Révolution puis de l'Empire. Il éclaire son sujet comme nul autre, il fait la preuve de la fermeté de sa parole, toujours rationnelle et logique et toujours pleine de passion. Dans cet ouvrage concis, aux chapitres courts et rythmés, Benjamin Constant décortique pas à pas le mythe juridique de la responsabilité ministérielle pour conclure plus largement sur celle que les institutions étatiques apportent vraiment. Et sa conclusion n'est guère en faveur du pouvoir. Pour nous lecteurs du XXIe siècle, que nous importe un texte aussi ancien, pourra-t-on se demander ? Car enfin, la démocratie moderne n'a plus grand-chose en commun avec la monarchie, s'étonnera-t-on. Est-ce si sûr ? Tel est bien, selon nous, l'intérêt de ce petit livre que d'aider son lecteur à revoir point par point une telle conviction. Rapide à lire, il nous a donc semblé important de remettre cet ouvrage dans toute bonne bibliothèque. "Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargerons d'être heureux," nous dit Benjamin Constant. Dans ce livre, il étudie justement dans quelle mesure l'autorité peut se borner à être juste. Et laisse en filigrane le lecteur conclure quant à sa capacité à faire le bonheur.

07/2022

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Verre, dinanderie, céramique

Vassil Ivanoff, peintre, céramiste et sculpteur. (1897-1973)

Né en Bulgarie en 1897, Vassil Ivanoff poursuit des études d'arts plastiques et de décoration théâtrale en Bulgarie avant de s'installer en France en 1922 et exerce, jusqu'en 1945 des métiers divers : peintre en bâtiment, artiste peintre, décorateur, peintre sur tissus et photographe d'art. Il se consacre tardivement à la poterie, à l'âge de 50 ans, choisit d'en faire son métier et s'installe à La Borne en 1946 pour se consacrer au travail du grès et à celui de l'argile brute. La qualité de ses émaux sang de boeuf contribue à sa réputation et le place dans la grande tradition des céramistes de ce centre de poterie. Ses pièces sont variées : plats usuels, plaques gravées, vases anthropomorphes, poteries érotiques, compositions abstraites... Ses influences sont diverses : Lipchitz, Zadkine, Picasso ou Brancusi, mais aussi les statuettes archaïques mésopotamiennes ou la céramique précolombienne. Il réalise en 1963 aux Pays-Bas des pièces monumentales qui connaissent un succès retentissant ? Artiste solitaire, à la fois rude et sensible, il expose rarement mais est une figure marquante du xxe siècle et est considéré comme le premier expressionniste de la céramique. Ses sculptures, inclassables, résultat d'assemblages de pièces tournées et découpées, témoignent par leur caractère monumental de l'évolution vers une céramique plastique. Vassil Ivanoff est à l'origine du renouveau de la céramique moderne, et notamment de celui du grès qui atteint son apogée dans les années 1970. Cet ouvrage est publié dans le cadre du cinquantenaire de la galerie Anne-Sophie Duval qui célèbre le travail de Vassil Ivanoff en exposant un large corpus de son oeuvre à travers un ensemble exceptionnel de céramiques (vases, sculptures, coupes, plaques), ainsi que quelques peintures sur toile

10/2022

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Sociologie

Sociétés contemporaines N° 129, 2023 : Qualifier et disqualifier le travail des personnes âgées

L 'ambition de ce dossier est d'observer les personnes âgées comme des travailleurs et travailleuses et d'interroger leur place dans le travail productif, mais aussi reproductif et thérapeutique. La vieillesse est ici appréhendée comme un âge statutaire que nul âge civil ne borne avec précision. En considérant les "âgé·es" comme des acteurs et actrices économiques et pas seulement comme des pris·es en charge, l'objectif est de nourrir une réflexion sur le travail, ses frontières et ses marges. Marie Derrien et Mathilde Rossigneux-Méheust interrogent les processus de disqualification des "nourricières" qui tout au long du xxe siècle prennent soin chez elles de personnes souffrant de maladies mentales sans se voir conférer de statut. Leur âge est une clé d'analyse capitale pour comprendre la pérennité de ce modèle alternatif de prise en charge des malades mentaux. Caitrin Lynch a, elle, mené une enquête dans une usine du Massachusetts employant des personnes retraitées. Son article permet de réfléchir au sens que recouvre le prolongement d'une activité professionnelle bien après 65 ans dans un pays où la retraite n'est ni généralisée ni institutionnalisée. Pour valoriser leurs patient·es âgé·es, les professionnel·les de la gérontopsychiatrie étudié·es par Martin Sarzier mobilisent largement le vocabulaire du travail. Prendre au sérieux l'analogie de la "mise au travail" des malades lui permet de questionner différemment les rapports entre professionnel·les et patient·es et de mieux cerner l'expérience des personnes hospitalisées. A partir d'une étude sur la reconversion de responsables cégétistes à l'université, Nicolas Simonpoli montre comment leurs expériences militantes modifient leur approche du travail universitaire. Enfin, Timothée Chabot aborde les relations amicales en collège pour souligner les disparités de classe qui s'opèrent dans la constitution des réseaux amicaux de plus de 800 élèves suivi·es pendant un an et demi.

11/2023

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Economie

Le triomphe de l'injustice. Richesse, évasion fiscale et démocratie

Pour la première fois depuis plus d'un siècle, les milliardaires américains paient moins d'impôts, en proportion de leurs revenus, que chacun des autres groupes sociaux. Ecrit par deux économistes qui ont révolutionné l'étude des inégalités, ce livre présente une analyse au scalpel de cette grande transformation. Mêlant récit historique et analyse économique, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman analysent les choix (et non-choix) qui ont conduit au triomphe de cette injustice fiscale, de l'exonération progressive des revenus du capital au développement d'une nouvelle industrie de l'évasion fiscale, en passant par l'engrenage de la concurrence fiscale internationale. Avec clarté et concision, ils expliquent comment l'Amérique, qui a été à la pointe du combat pour la justice fiscale pendant la moitié du xxe siècle, a tourné le dos à sa propre tradition. Si l'on veut éviter que l'Europe ne s'enfonce dans la dérive inégalitaire et oligarchique qui a amené Donald Trump au pouvoir, il y a urgence à tirer les leçons de cette histoire. Car même si ce phénomène a été extrême de l'autre côté de l'Atlantique, le déclin de la progressivité fiscale dans un contexte de montée des inégalités n'est en rien spécifique aux Etats-Unis, et appelle des solutions globales. Le Triomphe de l'injustice propose une refondation de l'impôt à la fois visionnaire et pragmatique, à même d'apporter des solutions concrètes aux défis inégalitaires contemporains et de réconcilier la mondialisation et la justice économique. Emmanuel Saez est professeur d'économie à l'université de Californie à Berkeley, et lauréat en 2009 de la médaille John Bates Clark, la plus haute distinction américaine en économie. Gabriel Zucman est professeur d'économie à l'université de Californie à Berkeley. Il est l'auteur de La Richesse cachée des nations. Enquête sur les paradis fiscaux, traduit dans dix-sept langues.

02/2020

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Littérature érotique et sentim

Be Mine

Se remet-on vraiment un jour de la perte de son premier amour ? Kim Cinq ans... et j'ai toujours aussi mal. Se remet-on vraiment un jour de la perte de son premier amour ? Je n'en ai aucune idée. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'Alex m'a détruite. En même temps, notre histoire était trop belle pour être vraie. Pourquoi le plus beau biker du Dakota se serait-il rangé pour une simple fille comme moi ? Aujourd'hui, je suis de retour mais j'ai tourné la page. Les contes de fées, c'est terminé. Je n'y crois plus. Et je ne me ferai plus avoir. Je ne céderai pas à la force des sentiments que j'éprouve toujours pour Alex malgré moi. A aucun prix. Alex Cinq ans... et l'absence de Kim est toujours aussi insupportable. Inexplicable. Inattendue. Je n'ai rien compris. Rien. Pourquoi ma Kimi est-elle retournée en France précipitamment ? Sans un mot, sans un regard en arrière. Elle a tout plaqué, et moi aussi par la même occasion. Mais, maintenant qu'elle est revenue dans le Dakota, c'est enfin l'heure des explications. Et rien ni personne ne pourra la tenir éloignée de moi plus longtemps. Elle est à moi. A moi. " Une lecture sexy, attachante, remplie de tendresse et de suspense. Absolument tout est réuni dans ce livre pour passer un excellent moment ! " Nos lectures, Nos passions A propos de l'autrice N. C. Bastian vit en région parisienne, la tête dans les nuages et fourmillant sans cesse de nouvelles idées. Elle a toujours aimé se plonger dans les livres et a découvert sa passion pour l'écriture à l'âge de 12 ans. Elle trouve son inspiration dans la vie de tous les jours, dans ses lectures ou dans les films. Elle aime s'évader et adore l'idée de pouvoir faire rêver les autres.

02/2020

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Cinéma

Cahiers du cinéma N° 756, juin 2019 : Cinéma indépendant américain

La rectitude de ce prince, accoudé au bar, en a rappelé une autre pourtant apparemment à mille lieues. Celle du commissaire Daoud dans Roubaix, une lumière d'Arnaud Desplechin. On sait l'influence de Kechiche sur Desplechin depuis La Vie d'Adèle, avec lequel rivalisait Trois souvenirs de ma jeunesse ? : ici il tourne avec deux anciennes actrices de Kechiche, Léa Seydoux et Sara Forestier, et entend s'enraciner dans un réalisme prolétaire. Or, malgré la performance des actrices, les deux personnages sont réduits à de pauvres filles, incapables de s'entendre, se contredisant, mentant, aveugles à elles-mêmes, tandis qu'en face, un homme voit ? : il le dit à chacune dans deux séquences édifiantes ? : je sais qui tu es. Avec son sourire de sagesse, le maestro comprend tout, plane au-dessus du commissariat et au-dessus des lois, alors même que sa rectitude semble a priori figurer la Loi. Ce héros de série TV, prêt à élucider n'importe quelle enquête, dit la vérité sur son compte lorsqu'il évoque un ancien ami ? : "? C'était un prince. ? " Lui aussi est un prince ? : intelligence, élégance, grandeur d'âme irrésistibles. D'un film à l'autre, tandis que les filles sont cantonnées au sexe ou à la misère, les princes se dressent pour donner la lumière. Desplechin a déclaré que pour la première fois il mettait les femmes au centre, alors qu'elles sont maintenues fermement sous le regard paternaliste de l'homme. Ce sont dans les structures mêmes des récits et des mises en scène qu'il faut aller chercher la permanence des postures symboliques archaïques. Et à la rectitude souveraine de Daoud s'opposait l'angle mort du récit, celle dont il n'est pas question une seconde, cette vieille femme assassinée dans son lit, qui n'intéresse à aucun instant le scénario, à la place de laquelle personne ne se met.

06/2019

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Littérature étrangère

Ambassadeur des bêtes

Ouvrage Dans ce dernier opus, Grey Owl poursuit sa mission de nous sensibiliser aux problèmes écologiques auxquels il assiste. Nous sommes en 1936, Grey Owl revient quelques années en arrière sur ses fonctions au service des parcs nationaux du Canada. De Beaver Logde - dans le Mont-Riding - au lac Ajawaan - parc national Prince Albert -, Grey Owl se concentre ici sur son rôle d'ambassadeur des bêtes. Un film se tourne sur les deux castors qui l'accompagnent à ce moment, il reçoit des visiteurs, les sensibilise à la préservation de la nature et des animaux... On sent poindre dans ces pages la nostalgie d'une vie passée, de trappes et de pistes, d'aventures en pirogues sur les rivières tumultueuses du Grand Nord. Cet ouvrage a été couronné de succès et a fait de Grey Owl une personnalité remarquée. Suite à sa parution, sous le nom de Hiawatha, il part pour de longues tournées de conférences qui rassemblent des milliers de participants fascinés par son discours pour le respect de l'identité indienne, de la faune sauvage et des milieux naturels. Auteur Grey Owl (1888-1938), trappeur indien au Canada pendant près de vingt ans, prend un jour conscience de la monstruosité de son activité et décide de devenir l'ami des bêtes. Pour assurer sa subsistance, il s'essaye à l'écriture. C'est très vite le succès. Articles et livres sur la nature et sur la conservation de la forêt, de la faune et de la culture autochtone se succèdent. Personnage fascinant et visionnaire, Grey Owl fut le premier à réveiller les consciences quant aux enjeux écologiques. Argumentation - Grey Owl est considéré comme l'un des pères fondateurs de l'écologie. - Très bel ouvrage, imprimé sur du papier recyclé, afin de rester cohérent avec le message délivré par Grey Owl et cette collection, mariant harmonieusement des anciennes photographies en noir & blanc au texte. - Vont acheter ce livre : les amateurs de bonne littérature, les voyageurs, les lecteurs épris de la nature, ceux ayant des préoccupations écologistes et tous ceux souhaitant rêver !

11/2010

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Poésie

Poésie et travail. Une anthologie de poésies sur le travail et les métiers

Ce recueil de poèmes sur le travail et les métiers présente une mine d'or pour celui qui veut les multiples facettes du travail et les effets très variables qu'il peut avoir sur l'homme. Ainsi, le travail est présenté tantôt comme une tare, pour les ouvriers qui, dans les usines où l'ennui sévit (Jean Follain), sont constamment exhortés : ne rêvez pas ! pointez, grattez, vaquez, marnez, bossez, trimez ! Ne vous reposez pas ; le Travail repose sur vous (Jacques Prévert), et pour les employés qui vaquent à leurs occupations sordides, huit heures par jour ; le reste de leur temps, ils dorment (Francis Ponge) ; tantôt comme une bénédiction, car, quand un homme se donne à son travail, il est vivant comme un arbre au printemps, il ne fait pas que travailler, il vit (D. H. Lawrence) ; une fois comme abrutissant [Débit et Crédit, Débit et Crédit ; mon âme ne danse pas avec les chiffres (Antonio Ramos Rosa)] et fatigant devant tout ce qui reste à faire (Roland Dubillard), au point où l'ouvrier souhaite une fièvre typhoïde pour enfin se reposer (Robert Desnos) ; et une autre fois comme exaltant [par exemple pour le boulanger qui, à tant pétrir, jubile (Géo Norge)] et enrichissant: Travail de mes dix doigts et travail de ma tête, travail de Dieu, travail de bête, ma vie et notre espoir... la nourriture et notre amour (Paul Eluard) ; souvent comme une prison, une laisse qui me coupe les os (Jean Cocteau) ; parfois comme un devoir et un mal nécessaire : On se crève au boulot, mais pour manger, on mange (Cesare Pavese) ; la main de la misère tourne le moulin (Francis Ponge) ; mais aussi comme constitutif pour l'homme [à tel point que, quand il voudrait ne rien faire, l'homme est comme une bête (Cesare Pavese)] et comme générateur d'un futur meilleur. En fin de compte, le travail, cette chose inexprimable, faite de vertige, d'effort, de joug, de volonté (Victor Hugo) échappe peut-être à une définition.

05/2006

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Littérature française

Partir de zéro. Journal d'un rescapé

" Un comble ! Je décide de commencer mon journal sans connaître la date du jour. Zoé me dit que c'est le 29 février, l'année 2020 étant "bissextile". Selon le vieux, qui ne cesse de la contredire, ce serait le 1er mars. Allons-y pour le 29. [...] Miracle ! Il tombe quelques flocons de neige. Ça n'était plus arrivé ici depuis des années. [...] J'écris à la cuisine. Zoé est venue m'observer. Elle me regarde écrire ce journal, toute surprise que j'aie suivi son conseil. II me tiendra compagnie quand je les quitterai définitivement. Elle a fait une grimace de sanglot en y pensant. J'ai l'impression depuis quelque temps qu'elle veut me confier quelque chose, puis y renonce. Elle est à la fois triste et enjouée. C'est comme si elle avait un grand projet, une sorte d'espoir qui lui fait reprendre goût à la vie. Je ne pense pas qu'elle veuille partir avec moi, mais elle partira, sans doute. Je sens ça, elle ne tient plus en place. Ce journal doit se limiter à l'essentiel, à ce qui me tient le plus à coeur, ce que j'aimerais confier à zoé ". C'est ainsi que commence Partir de Zéro, un conte imaginaire fondé sur un réel qui ne l'est pas, et qui nous prend par la main et le coeur pour dire des choses justes, nécessaires et subversives. Que faire devant l'explosion des inégalités sociales et les atteintes bientôt irréversibles à la biosphère ? Pour peindre le possible et le souhaitable, François Iselin a choisi la forme de la fable, une fable qui naît après la grande " Catastrophe " et montre comment l'humanité, enfin réconciliée avec elle-même et la nature, pourra reprendre sa route vers une " sobriété heureuse ". Partir de Zéro est un livre bourré de poésie et de tendresse, porteur d'une révolte aussi profonde que douce, écrit pour les femmes et les hommes du temps présent afin que monte une insurrection des consciences.

10/2010

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12 ans et +

Arthus Bayard et les maîtres du temps. Penicillium notatum

Arthus Bayard a perdu ses parents dans un accident d’avion lorsqu’il avait cinq ans. Depuis, Bérengère et Thibault Saint-Ange, amis de longue date des Bayard, l’élèvent comme leur fils. Ils ont aussi une fille, Lalie, du même âge qu’Arthus. Les parents étant absorbés par leurs affaires, les adolescents sont placés sous la responsabilité d’une gouvernante écossaise, Loreena, descendante éloignée de l’éminent scientifique Alexander Fleming, et d’un homme à tout faire froussard et maladroit, Tomaso. Un dimanche matin, alors que la famille Saint-Ange se recueille sur la tombe de Paul et Clémence Bayard, une force mystérieuse s’empare d’Arthus : il se met à trembler de toutes parts. Lalie lui prend la main pour essayer de le calmer, mais se retrouve soudain transportée avec lui dans le Paris de 1912. De retour dans le présent, incrédules, les deux adolescents demandent l’aide de Loreena et Tomaso. Hélas, quand le don hors du commun du garçon se manifeste à nouveau, les adultes sont également impuissants. Ils atterrissent ainsi tous les quatre au beau milieu d’un bal costumé du début du XXe siècle, entourés d’artistes de l’époque : Proust, Cocteau, Nijinski… Mais la fête tourne court lorsqu’Arthus découvre qu’elle est le théâtre d’une terrible machination… Très vite, nos héros sont entraînés dans une série d’aventures dont les surprises et rebondissements sont nombreux. Au cours de leur lutte improvisée contre l’infâme Chronos, ils croisent la route de l’explosif Bonnot et du flegmatique Conan Doyle, qui leur apporte une aide plus qu’élémentaire. La petite bande file ensuite tambour battant et bien malgré elle dans des époques et des lieux différents, où Chronos attend Arthus de pied ferme pour l’ultime confrontation. Tomaso claque des dents, Lalie pique des colères, Loreena joue des pieds et des poings, et Arthus se rapproche du terrible secret qui l’entoure.

10/2013

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Guides étrangers

Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon

Le guide Ulysse Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette province canadienne et ce territoire français tout juste voisin. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes, villages et régions de cette partie de l'Amérique du Nord : la ville de St John's, capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador ; la péninsule d'Avalon ; la péninsule de Burin ; l'archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon ; la route des Vikings et le parc national Gros-Morne ; le Labrador. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes additionnelles - vue générale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador et des îles Saint-Pierre-et-Miquelon, zoom sur St. John's et ses environs.

04/2016

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Littérature étrangère

Robes d'été flottant au vent

Edo Mesch est un petit garçon de huit ans plutôt anxieux, et pour conjurer ses peurs il s'est inventé un double : Oskar Vanille. Sa vie tourne d'autant plus autour de ce personnage imaginaire et de sa mère qu'il se sent handicapé par un bandage sur un oeil. C'est seulement grâce à une voisine attirante qu'il commence timidement à s'ouvrir sur le monde extérieur. Pour l'été de ses dix-sept ans - Edo est entretemps devenu un adolescent égocentrique qui tyrannise sa mère -, il rejoint son oncle et sa tante dans leur magnifique maison des années 30. La géométrie épurée des lieux semble d'abord calmer ses angoisses, mais très vite une fascination érotique pour sa tante Simone le pousse à provoquer un conflit violent, suivi d'une déclaration d'amour. Edo finit par s'enfuir dans une confusion totale. Sept ans plus tard enfin, Edo rencontre Marta, une femme plus âgée et mère de deux enfants. Il se présente à elle sous le nom d'Oskar Vanille, puis se sépare de sa petite amie de longue date, Nina. Après une parenthèse à Rome où il tente d'écrire une encyclopédie du bonheur avec un apprenti acteur, Edo rentre à Amsterdam où ses crises de panique le reprennent. Il décide alors de s'embarquer sur un vieux voilier. Dans des circonstances troubles, Edo tombe à l'eau. Robes d'été flottant au vent est un roman de formation magistralement construit en trois parties qui nous offre autant de variations sur le thème du conflit entre raison et sentiments. Oek de Jong a créé avec Edo un personnage littéraire inoubliable, incarnant un héros fragile en quête d'une harmonie existentielle qui s'échappe toujours. Son écriture frappe par une sensualité à fleur de peau et par cette omniprésence de la nature, comme ce vent soulevant les robes d'été qui donne son titre au roman.

02/2014

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Sports

Rêve de trains. Découvrir un autre monde

"Rêve de trains" nous invite au voyage... Un voyage au coeur de l'authentique des pays et régions parcourues ainsi que des populations rencontrées. Un voyage sur tous les continents à bord de trains sélectionnés pour leur caractère incomparable et un partage d'expériences sensorielles inoubliables. Un voyage qui capitalise sur l'histoire et le patrimoine et se tourne vers demain et contribue au bien être de chacun. - 50 lignes sur 5 continents sont ainsi racontées et illustrées invitant le lecteur à découvrir leur histoire, leurs spécificités, l'extraordinaire des paysages parcourus, la richesse de l'expérience voyageur. Pour chacune, l'accent est mis sur l'apport de ces trains hors du commun à l'éco-système local et leur contribution au développement durable de la région. -6thématiquesillustréespar5trains touristiques emblématiques viennent souligner la variété de ces trains et des expériences qu'ils permettent de vivre. Trains patrimoine de l'Unesco, trains mythiques, trains de charme, trains d'antan, trains du quotidien, trains de luxe... le voyageur ne choisit pas ces trains par hasard ! - Une préface replaçant le ferroviaire au coeur de sa dimension touristique et sociologique. Points forts : - Un beau livre, un ouvrage de prestige. - Un voyage sur tous les continents. - Un contenu inédit sur les trains touristiques : un focus sur la nouvelle sociologie du tourisme centrée sur l'authentique, le beau et le "slow" . - Deux auteurs passionnés, l'un expert du monde ferroviaire, l'autre auteur de nombreux guides de voyages et de livres sur le train. - Des textes concis et impactants, écrits sous la forme de récits accessibles à tout public et invitant au voyage. - Un très grand nombre de photos de grande qualité. - 4ème opus de la collection "Autour du Monde" après "Rêve de gares" , "Le monde à grande vitesse" et "Une épopée française" , "Rêve de trains" vient confirmer le talent des éditions Langages du Sud pour raconter le monde ferroviaire et la mobilité dans le monde.

12/2020

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Religion

Les Selihote "Litvak" Traduites

Les Selihote "Litvak" traduites En écrivant sur certaines seli'hote, des historiens de grande renommée ont porté des jugements s'excluant par là-même du cadre de leur travail. Ils jugeaient certaines seli'hote "malheureuses et obscures" où manquent des mots, des liens logiques, des transitions, des coordinations... Leurs auteurs ne connaîtraient pas l'hébreu et inventeraient de nouveaux termes, de nouvelles formes. Il est vrai que certaines seli'hote sont très difficiles à saisir. Mais les jugements des historiens montrent une incompréhension totale de l'essence de la seli'ha qui ne suit pas nécessairement et toujours les règles classiques de la grammaire, mais qui constitue comme l'écho de l'âme de la nation juive, opprimée, exilée, égarée, persécutée, malmenée, recherchant son chemin dans l'obscurité menaçante. Quand un homme a été confronté à un terrible danger, il ne reprend pas ses esprits immédiatement. Les paroles qu'il prononcera seront hachées, décousues, surgissant à l'improviste, sans lien. Tout se bouscule dans sa tête comme dans l'âme d'Israël qui s'exprime au coeur de tourments indicibles et dont le langage s'exprime tel un volcan crachant son feu, crachant son désespoir, hurlant sa prière. Qu'ils sont pauvres ces jugements d'historiens qui ne prennent pas en considération le rythme de l'intériorité de la vie de la nation et qui ne se réfèrent qu'aux règles usuelles d'une grammaire qui néglige le vécu intérieur. Pour dire la souffrance du peuple juif, le langage classique ne suffi t plus. Il faut inventer un nouveau rythme, au souffle court parfois, de nouvelles formes, car Israël a été déformé par les persécutions qu'il a subies. La seli'ha est comme une incarnation de l'âme juive qui se tourne vers son Créateur. Souvent, la seli'ha est un récit de souffrance qui relate la fi délité d'un peuple à son D. ieu envers et contre tout !

10/2020

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Economie

LES MARCHES FINANCIERS. Entre hasard et raison, le facteur humain

Personne n'ignore désormais les fortunes accumulées par certains investisseurs ou spéculateurs sur les marchés financiers. Qui n'a pas entendu parier des succès boursiers de Georges Soros ou de Warren Buffet, par exemple ? On peut faire fortune en Bourse en anticipant mieux et plus vite que les autres acteurs l'évolution des cours. Pourtant, cette évidence est théoriquement impossible si l'on en croit l'analyse économique dominante : elle enseigne en effet que les marchés sont efficients, c'est-à-dire que les prix des actifs qui s'y échangent intègrent instantanément et en permanence toute information pertinente. Si tel est le cas, personne ne peut savoir quelque chose de plus que les autres. Personne ne peut faire mieux que le marché. Les cours sont alors censés suivre une marche au hasard, au gré des événements imprévisibles susceptibles d'influencer le marché. Mais si les cours sont imprévisibles, comment certains gestionnaires de fonds d'investissement font-ils pour néanmoins les prévoir mieux que les autres et ce, non pas de façon exceptionnelle, mais régulièrement durant de longues années ? Telle est l'énigme que Gérard Sauvage tente de résoudre. Il démonte les mécanismes et les raisons des succès de Georges Soros et de Warren Buffet. Il tire de ces investigations les pistes d'une remise en question de la théorie financière dominante. Dressant un tableau très didactique de cette dernière, il met au jour les limites des principaux modèles et ouvre la voie d'une nouvelle théorie financière. Entre une vision des marchés en tant que systèmes parfaitement rationnels et efficients, et celle de marchés livrés au hasard, Gérard Sauvage montre comment de nouvelles disciplines (théories du chaos, sciences de la complexité) introduisent une troisième vision, plus riche et plus convaincante, qui remet l'homme, avec sa raison, mais aussi ses illusions, au cœur des phénomènes financiers. Redécouverte, appliquée aux marchés financiers, de ce que, au-delà du hasard et de la nécessité, il y a la vie.

09/1999

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Cinéma

Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien

Dernier grand conflit « classique » du XXe siècle, la guerre Iran-Irak (1980-1988) évoque pour les observateurs européens une guerre conventionnelle opposant deux États. Mais c'est aussi celle d'une fantasmagorie de l'islam combattant. Dès lors qu'en Iran une nouvelle catégorie de soldats, les volontaires islamistes, revendique sa vocation au martyre, cette guerre convoque un imaginaire de sacrifice porté par des représentations, notamment cinématographiques, où le martyre à la fois renforce et défie les logiques de mobilisation. Pour comprendre les enjeux historiques, politiques et idéologiques de cette guerre, mais aussi comment elle a été menée et vécue au quotidien par les combattants et les citoyens iraniens, Agnès Devictor analyse l'étonnante production de films de guerre tournés en Iran durant le conflit. Si une partie d'entre eux reste très influencée par le cinéma hollywoodien, en dépit de la Révolution de 1979 et de la condamnation de l'Amérique comme « Grand Satan », une autre cherche à élaborer un genre spécifique à l'Iran, en cohérence avec l'idéologie de la jeune République islamique et avec l'imaginaire shi'ite du martyre. Ainsi, des réalisateurs ont recours à de nouveaux codes narratifs et esthétiques pour raconter le conflit en se référant à la mythologie de la Bataille de Karbalâ, affrontant alors un des tabous les plus forts du cinéma de guerre : montrer la mort de ses propres forces combattantes durant un conflit. Et c'est au sein du cinéma documentaire, dans les films réalisés par les équipes de Mortezâ Âvini et suivant une ligne hautement idéologique, que des propositions très singulières ont lieu, porteuses d'une modernité cinématographique inattendue. Partant des films et s'appuyant sur un travail d'entretiens réalisé en Iran pendant près de dix ans avec ceux qui ont tourné, mis en scène ou produit ces films durant la guerre, cet ouvrage dévoile un pan inconnu du cinéma iranien, celui où créateurs d'images, combattants et martyrs partagèrent sur les champs de bataille le destin de l'Iran.

11/2015

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Documentaires jeunesse

Le petit livre pour dire stop aux violences sexuelles faites aux enfants

Les chiffres concernant les violences sexuelles faites aux enfants sont effrayants... - En 2017, 19 700 plaintes de victimes mineures ont été enregistrées suite à des violences sexuelles : 7 050 plaintes concernaient des faits de viols et 12 650 des situations de harcèlement et d'agressions sexuelles. - 15 450 filles ont été abusées sexuellement, soit 78 % des victimes. - Dans 30 % des cas environ, les faits sont commis dans le cercle familial des enfants. - Les viols touchent une plus grande proportion de filles (81 %), que ce soit dans le cadre intrafamilial comme dans un contexte extérieur. A l'occasion de la diffusion sur France Télévisions d'un documentaire sur les abus sexuels en novembre 2018, La Croix et Bayard Jeunesse ont levé des fonds pour diffuser un livret gratuit de prévention avec plusieurs magazines jeunesse du groupe (J'aime Lire, Astrapi, Images doc...). Un livret écrit par Gwennaëlle Boulet et Dephine Saulière et illustré par Marie Spénale, a été envoyé avec les numéros de novembre. Ce livre - fait à partir du livret - compte 40 pages et remplace Le petit livre pour dire non aux abus sexuels. Il présente six scénarii de la vie quotidienne mettant en scène des enfants potentiellement victimes d'agresseurs. Ceux-ci sont des adultes connus de l'enfant, car dans 90 % des cas la victime connaît son agresseur : un moniteur de sport demande un massage, un faux joueur de jeux vidéo sévit sur internet, un tonton demande des caresses à sa nièce quand sa mère a le dos tourné... Dans chaque situation, on indique à l'enfant la bonne attitude pour éliminer le danger : parler, appeler les numéros d'aide, porter plainte à la police... De nombreuses associations et instances gouvernementales se sont associées à BAYARD pour réaliser le livret : La Défenseure des droits, la ligue de l'enseignement, les Apprentis d'Auteuil, SOS Villages d'enfants, Enfance et partage, l'UNICEF... Mais aussi l'UCPA, les colonies Teligo, les Scouts de France, etc.

04/2019

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Littérature française

Le Bain de Diane

Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae ! Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres "infernales" de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule, perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon. L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute. Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante. La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre (ou du serf) arbitre. Coupable, non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité. Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la "cervitude volontaire".

11/1980