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Bénédicte Guettier, Axel Scheffler, Birdie Black, Rosalind Beardshaw

Extraits

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Connaissance de soi

Métamorphoses. Prémices d'un effondrement ou saut de conscience

Cet essai et son titre sont nés d’un fait d’actualité qui a attiré mon attention sur la fragilité de l’être humain, celui d’un sportif de haut niveau éprouvé par ses souffrances physiques et psychiques inaliénables à la suite d’un accident grave, qui se révèle plus fort et moins vulnérable lorsque la Lumière intérieure vient le surprendre pour l’aider à s’accepter, à vivre désormais avec son handicap irréversible. «S’il est un sens qui survit à l’irréparable catastrophe, il tient à ce murmure en moi d’une présence d’éternité », fait-il savoir par la mobilité de sa pupille, tandis que son corps meurtri le privera désormais de jouir pleinement de la vie. Métamorphose est la transformation ultime que tout être humain peut s’offrir à la condition de se délier de tous ses attachements, de son ‘moi’ impérativement sans l’aliéner, par son retournement, lui révélant le sens vrai de la vie qu’il convient de se dévoiler pour connaître vraiment sa vraie nature, portée par la joie de la Présence venue engrammer son cœur, pleinement conscient du don reçu. Le retournement individuel est le passage obligé pour connaître l’intime de soi, lumière qu’irradie le cœur. L’ego n’est plus le Commandeur du Maître, alors l’homme de chair et d’esprit amalgamés, renaît parce qu’il naît à son être vrai qu’il découvre enfin. L’homme se détache de son appartenance identitaire temporaire. Le vivant renaît en conquérant son axe vertical, sa vie nouvelle n’est plus un chemin de croix, elle est le fruit de la grâce offerte de se dissoudre dans l’Amour infini. Cet essai impromptu est l’offrande que je vous adresse pour accueillir ce don caché, que ce sportif jeune reçut en révélation. Métamorphoses à l’échelle de l’humanité signifie qu’après le désordre mondial en cours, depuis 2021 jusque début 2024, une forme d’éveil planétaire salutaire se présentera, surgissant des profondeurs de l’homme, une résurgence montant des coeurs, que j’ai appelée un saut de conscience individuel puis collectif, pour réinitialiser la dignité de l’homme là où elle est bafouée, le merci qu’il doit à la Vie qui ne lui appartient pas, et par suite donner sens à son passage temporaire sur la Terre.

05/2022

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Professions médico-sociales

Éveil du tout petit et bien-traitrance. 0

Si le terme "d'éveil" se trouve dans tous les catalogues de jouets et de formation des professionnels de la petite enfance, il est nécessaire de revenir aux sources de "L'Eveil du tout-petit" pour comprendre comment ces "techniques" , pensées comme "un art de faire" , ont grandement contribué à la transformation des crèches en France. "L'Eveil du tout-petit" a en effet été conçu par Janine Lévy et Danielle Rapoport à la fin des années soixante pour que, de " mode de garde ", les crèches deviennent un " lieu de vie " où l'enfant est acteur de son développement, et partenaire de la relation avec l'adulte. Parmi ses trois grands apports, il a libéré la motricité des très jeunes enfants en les sortant des berceaux avant l'acquisition de la marche, il a soutenu la professionnalisation des adultes grâce à l'accès aux connaissances théoriques et à la réflexion en équipe, et a favorisé l'ouverture de ces lieux aux parents. Revenir aux sources du "plaisir partagé" dans la relation enfant-adulte permet ainsi de mieux comprendre l'évolution des structures d'accueil et de leurs pratiques actuelles, en parallèle de l'évolution de la société. Aujourd'hui, "l'Eveil du tout petit" s'appuie sur les connaissances réactualisées du développement psychomoteur et du développement psycho-affectif du jeune enfant, pour accompagner enfants, parents et professionnels. Cette démarche vise l'épanouissement global du jeune enfant, dans un environnement affectif "sécurisé" . Il s'agit d'être attentif aux risques de dérive vers la surstimulation ou de retour en arrière avec des considérations purement sanitaires ou économiques ayant pour conséquence un accueil plus comptable que respectueux de chacun. Il s'agit également de comprendre ce qui peut faire frein aux changements de manière d'être et de faire des parents et des professionnels, pour mieux soutenir l'élan créatif des adultes qui accompagnent les jeunes enfants, qui seront les adultes de demain. C'est pourquoi "L'Eveil du tout petit" , dès lors qu'il est axe directeur d'un projet d'établissement, peut contribuer à une démarche de bien-traitance, où chaque professionnel, chaque manager, chaque enfant et chaque parent, est reconnu à la fois dans ses compétences, son identité et ses besoins spécifiques. Ce dont notre culture et notre société ont grand besoin aujourd'hui.

01/2023

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Littérature française

L'Arrestation

Ce roman/récit n'est pas un nouveau livre ou un livre de plus de son auteur : c'est LE livre de sa vie, centré autour d'un épisode connu de ses seuls proches, un événement traumatique qu'il lui a fallu quarante ans pour écrire... Filé et écouté par la police d'août 1983 à mars 1984 après avoir été dénoncé par lettre anonyme dans le cadre de l'enquête sur le groupe Action Directe, arrêté une première fois en mars 1984, placé en garde à vue et interrogé au 36 Quai des Orfèvres, convoqué à nouveau en mai 1984, Dan Franck est incarcéré pour "association de malfaiteurs" par le juge Bruguière et emprisonné à la prison de la Santé le 17 octobre 1984, jour anniversaire de ses 32 ans. Il y restera quarante jours, dont la moitié à l'isolement complet. Lors du dernier grand procès d'Action Directe en 1987, il sera condamné à 18 mois de prison avec sursis. Voici pour la sécheresse des faits. Comment en est-on arrivé là ? L'appartement qu'il a sous-loué à son meilleur ami a été utilisé, sans qu'il en ait connaissance, comme central téléphonique et base arrière d'Action Directe. Dan Franck enquête sur son propre passé et nous livre un récit qui entremêle quatre temporalités : les années 80 avec la succession d'arrestations et d'interrogatoires par les enquêteurs de la Brigade criminelle et le juge Bruguière, où on le voit se débattre pour ne pas "charger" son ami de quinze ans qui l'a pourtant trahi et piégé ; un flash-back sur les années 68 et les engagements politiques de l'époque ; les carnets de captivité rédigés en prison ; enfin la période contemporaine où les derniers mystères de cette intrigue sont révélés par l'inspecteur de police qui l'avait arrêté et interrogé quarante ans plus tôt. Pourquoi l'auteur s'obstine-t-il, au prix de son arrestation, à ne pas dire tout ce qu'il sait ? Pourquoi le juge Bruguière, sachant qu'il ne faisait pas partie d'Action directe, a-t-il néanmoins choisi de l'incarcérer ? Qui a écrit la lettre anonyme lui faisant jouer un rôle qui n'était pas le sien, et pourquoi ? Que signifie résister : être fidèle à ses idées ou à ses amis, même quand ils dévoient un juste combat en parodie obscène et violente ? A travers ce Rosebud, c'est toute la vie de l'auteur qui se réfléchit : ses engagements, ceux de son père et de son grand-père, son éducation sentimentale, son rapport avec l'écriture. Et toute une époque qui ressurgit, avec ses figures totémiques (Goldman, Semprun, Montand, Wolinski, et tant d'autres...) ainsi que son culte nostalgique du beau mot de fraternité.

09/2023

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Musique, danse

Arts & musiques dans l'histoire. Tome 6, XXe et XXIe siècles, avec 3 CD audio

Ce sixième opus de la collection propose une approche claire et pragmatique des grands événements historiques, des différents mouvements artistiques et des principaux personnages qui ont marqué le XXe siècle et les débuts du XXIe. Pour donner corps à ces intentions, la construction de l'ouvrage s'organise autour de trois grandes périodes clairement structurées : la Belle époque (avant 1914), l'Entre-deux-guerre, et l'après 1945. A l'intérieur de chacune de ces périodes sont abordés le contexte historique global, puis les différents mouvements plastiques ou littéraires et enfin les grands courants musicaux (musique savante, jazz et musique populaire) qui l'ont traversée. Ainsi, dans la mouvance des courants architecturaux ou des arts décoratifs (Art nouveau, Art déco, style "international"...), sont contextualisés les principaux mouvements plastiques : - postimpressionnisme, - symbolisme, - nabisme, - fauvisme, - cubisme, - expressionnisme, - futurisme, - dadaïsme, - surréalisme, - abstraction... Les abondantes illustrations jalonnant les 240 pages apportent l'indispensable complément qui participe à la bonne compréhension de l'extraordinaire foisonnement créatif dans un environnement tout autant marqué par l'explosion des progrès techniques que par les niveaux de barbarie et de cruauté encore jamais atteints par l'Homme au cours de son histoire... Complémentairement à cette présentation, Jean Pierre Caens jette plusieurs ponts (intitulés Correspondances) entre les domaines des arts et de la musique ou encore de la littérature afin de bien situer les différentes productions artistiques dans leur environnement social, économique ou politique. Quelques exemples de ces "mises en correspondances" : Petrouchka (Stravinsky) et Violon et raisin (Picasso)/ 9e symphonie (Malher) et l'oeuvre de Gustave Klimt/ Cinq pièces pour piano(Schoenberg) et l'abstraction (Kandinsky)/ Parade (Erik Satie) et le dadaïsme (Marcel Duchamp)/ 4'33" (John Cage) et le minimalisme "plastique"/ Ornithology (Charlie Parker) et la beat generation (Jack Kerouac)/ Rock around the clock (Bill Haley) et le pop art (Andy Warhol)/ le rap, le slam (hip hop) et les arts de la rue (tag, graff)... Bernard Fort, quant à lui, s'attache à mettre en parallèle des "traductions musicales" qu'il a composées avec des tableaux qui font effectivement l'objet d'une présentation : Jour de lenteur (Yves Tanguy), Architecture du plan (Paul Klee), Cathedral (Jackson Pollock). De plus, une histoire du jazz, assortie d'extraits sonores, jalonne tout le parcours musical. On pourra ainsi découvrir le commentaire et l'écoute : d'un gospel (Swing low sweet chariot), d'un blues (Old dirty blues is back again, création de Ph. Khoury et F. Brun), d'un ragtime (de Scott Joplin : Maple Leaf Rag), d'un New Orleans (par Louis Armstrong : Swing that music), d'un big band (par Duke Ellington : Caravan), d'un "jazz manouche" (par Django Reinhardt : Nuages), d'un rythm'blues (Fly), d'un cool jazz (p

08/2013

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Historique

Pocahontas

Une histoire d'amours contrariés sur fond de conquête coloniale, dans la Virginie du XVIIe siècle, au temps où les colons chassaient les indiens et les indiens découvraient les colons. Une confrontation entre deux mondes, deux cultures, et deux êtres dont l'amour va bouleverser le destin de tant d'autres. L'histoire de Pocahontas est une histoire vraie, entièrement documentée sur le plan historique. L'album ne compte qu'un seul personnage fictif : le narrateur, le Lieutenant Oliver Pitt, qui se positionne comme le témoin de l'histoire de l'arrivée des colons anglais sur les terres de la Virginie, sur la côte est d'Amérique du Nord. 1607 : les anglais souhaitent s'assurer d'une vraie domination sur l'Espagne et envoient des colons, aux frais de la Compagnie anglaise, pour peupler les terres de la Nouvelle Angleterre. Les premiers convois sont constitués principalement de soldats ; les conditions de vie sont terribles : la faim, le froid, les maladies, n'épargnent pas les hommes fraîchement débarqués par bateau sous le commandement de l'Amiral Newport. Sa mission est d'étendre l'empire Britannique, trouver de l'or et... un fleuve menant en Chine ! Son arrivée sur cette nouvelle terre est marquée par des conflits avec différentes tribus indiennes. La tribu de Pocahontas est celle des Powhatans ; ils ne sont pas belliqueux et acceptent dans un premier temps la présence des étrangers. La narration commence en 1621, par une tentative de traité de paix entre tribus indiennes et colons du fort Jamestown, et se poursuit par des flash back sur l'arrivée des colons, alternant le point de vue des indiens et celui des colons, sous la forme d'un dialogue entre Pamouic, le fils du chef Powhatan et le narrateur, qui s'estiment mutuellement et confrontent leurs souvenirs des années de l'installation de la colonie. Leurs interventions rappellent constamment la place centrale jouée par Pocahontas sur la destinée des colons. Le capitaine Smith, jeune aventurier tête brûlée mais loyal, mis aux fers avant l'arrivée dans le nouveau monde par le cruel et cupide Capitaine Wingfield, tombe immédiatement amoureux de Pocahontas, la fille du chef Powhatan, très belle princesse indienne au tempérament intrépide. A la suite d'un incident entre les colons et la tribu Powhatan, Smith et Pitt sont faits prisonniers. Pocahontas obtient leur grâce auprès de son père et les deux hommes peuvent ainsi découvrir librement la vie et les coutumes de la tribu, jusqu'à ce que de nouveaux incidents ne les forcent à rejoindre leur fort. Smith et Pocahontas seront alors forcés de faire un choix qui va bouleverser à jamais leurs vies : où l'obéissance aux règles des siens le dispute à la force des sentiments.

10/2022

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Pédagogie

L'intervention de l'enseignant au cours de la leçon d'EPS. Actes de la 3e Biennale de l'AE-EPS, 19 et 20 octobre 2019

Pour que la leçon d'EPS remplisse son office, à savoir que tous les élèves apprennent et s'épanouissent, elle s'accompagne d'un certain nombre de conditions. La mise en activité indispensable doit être rapide et continue et peut être diversifiée. Ancrée principalement sur le travail moteur, elle n'exclut pas pour autant d'autres formes de mise en activité (d'observation, d'arbitrage, d'organisation, de prise d'informations...). Pour cela il est clairement admis que le rôle de l'enseignant est central et que son engagement doit être conséquent durant l'intégralité du temps d'activité des élèves. La leçon d'EPS ne se résume pas systématiquement au déroulement d'un plan pré établi par l'enseignant(e). Au-delà du travail de conception toujours important, les éléments du contexte, les dispositions et les réactions des élèves, leur aptitude à réussir rapidement ou, au contraire, leurs difficultés, sont autant d'éléments qu'il/elle doit pouvoir analyser afin d'apporter des éléments de réponses efficients le plus rapidement possible. Des axes de réponse ont été proposés lors de la 3ème biennale de l'AE-EPS à travers les conférences plénières et de nombreuses communications pédagogiques assorties des vidéos d'élèves en situation d'éducation physique et sportive. Cet ouvrage constitue les Actes de cette Biennale et recense la totalité des interventions. Son contenu est pluraliste et ouvert. Vous trouverez dans une première partie le texte des quatre conférenciers qui ont accepté notre invitation. La deuxième partie regroupe les articles issus des communications proposées à la biennale. Elles sont organisées selon les quatre thématiques suivantes : 1) La Mise en oeuvre et l'adaptation des contenus par l'enseignant(e). Comment, en cours de leçon, se construit, se manifeste, s'explique, une mise en oeuvre adaptative des contenus par l'enseignant(e)? 2) Climat de classe et implication de l'élève. Pourquoi est-il important que l'enseignant(e) prenne en compte ce paramètre et comment, en coum de leçon, favorise-t-il par son action un climat de classe permettant une réelle implication de l'élève en faveur de ses apprentissages ? 3) Prises en compte et suivi des réalisations de l'élève. Quels sont les leviers sur lesquels l'enseignant(e) peut s'appuyer pour que, tout en régulant le déroulement de la leçon, il puisse analyser les réalisations des élèves dans la perspective d'un ajustement le plus immédiat et le plus cohérent possible par rapport au contexte et aux objectifs poursuivis ? 4) Guidage par l'enseignant et autonomie de l'élève. Quelle inscription de ce rapport entre guidage et autonomie dans la réflexion en cours d'action de la part de l'enseignant(e), quels indicateurs prélevés pour quelle(s) décision(s)? Ce recueil d'expériences professionnelles représente une source importante pour tous les étudiants et enseignants d'EPS mais aussi pour les professeurs des écoles qui oeuvrent quotidiennement pour une EPS de qualité.

10/2019

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Europe et environnement

Ethique et droit de la préservation de la nature sauvage dans l'Union européenne

A l'heure de l'anthropocène et de l'effondrement de la biodiversité, l'humanité peut-elle encore préserver la nature sauvage ? Est-elle capable, pour la sauvegarder, de s'émanciper d'une tradition philosophique dualiste qui, en séparant l'humanité de la nature, érige la première en entité la plus significative de l'univers et, au contraire, enferme la seconde dans une condition d'objet inerte ? Une telle vision du monde légitime en effet la domination et la maîtrise par l'humanité des éléments naturels et explique que les objectifs du droit de l'environnement se contentent, le plus souvent, de promouvoir une gestion soutenable des ressources naturelles. A rebours de cet héritage dualiste, cet ouvrage propose d'étudier les fondements éthiques permettant, en redéfinissant la relation humanité/nature, de concevoir une politique de préservation de la nature sauvage dans l'Union européenne. La première partie de l'ouvrage décrit comment une tradition de pensée naturaliste - fondée sur les croyances païennes puis sur les systèmes épicurien et spinoziste - s'est toujours maintenue en Occident. Elle démontre la rémanence d'un naturalisme éthique selon lequel la nature est naturante et l'humanité se doit de vivre en harmonie avec elle. Aux Etats-Unis, l'éthique de la wilderness - qui reprend ces thèses - a conduit à l'adoption d'une véritable politique de préservation. Sur ce modèle, au début du XXe siècle, les Etats européens ont pareillement créé de nombreux parcs nationaux qui ont - ponctuellement - permis de sauvegarder des espaces de nature sauvage. La deuxième partie de l'ouvrage retrace l'émergence, dans les années 1970, des écosophies contemporaines. Ces éthiques naturalistes prônent un nouveau rapport humanité/nature en affirmant, d'une part, la valeur intrinsèque de la nature sauvage et en se focalisant, d'autre part, sur l'interconnexion des formes de vie au sein d'un tout complexe et harmonieux. Jusqu'à présent et malgré quelques initiatives récentes, cette résurgence de la nature sauvage n'a eu qu'un impact modéré sur le fonctionnement du réseau Natura 2000 qui - obéissant à une logique de développement durable - ne protège qu'indirectement la naturalité des sites qu'il abrite. La troisième partie de l'ouvrage met en évidence la nécessité pour les pouvoirs publics, face aux dangers de l'érosion de la biodiversité, d'oeuvrer à une réhabilitation de la nature sauvage. Elle implique de redéfinir les objectifs du réseau Natura 2000 pour qu'ils visent la mise en place d'une politique de préservation ambitieuse axée sur le ré-ensauvagement de vastes milieux naturels. Au-delà, la proposition de consacrer des droits au profit de la nature sauvage apparaît comme une étape décisive de ce processus de réhabilitation. Elle validerait juridiquement la thèse éthique de la valeur intrinsèque de la nature sauvage et conduirait à ce que ses intérêts soient mieux pris en considération.

06/2021

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Méthodologie

Photolangage Travail et changement. Entrer dans le changement au travail

Pourquoi un dossier Photolangage® sur le changement ? Bien que la vie soit en évolution permanente, le quotidien est vécu comme un temps stable entrecoupé d'évènements plus ou moins perturbateurs qui rythment la vie de chacun. Comment s'approprier ces périodes, afin de les vivre, non comme des épreuves, mais comme des ouvertures, des découvertes, des approfondissements, ou des consolidations de soi et de sa présence au monde ? Cet ouvrage se concentre sur les changements qui surviennent dans le contexte de travail. Changements de postes, passages au télétravail, compétences professionnelles à reconstruire, reconfigurations d'entreprises, réorientation professionnelle : comment les personnels vivent-ils ces changements qui s'imposent dans le monde du travail ? Omniprésent dans les démarches de management, le changement est rarement considéré du point de vue des personnes qui le vivent, mais plutôt du point de vue des dirigeants et des cadres à qui il est expliqué comment le faire adopter au mieux par leurs équipes ou leurs collaborateurs. La spécificité de ce dossier est d'explorer le changement dans le monde du travail, du point de vue de ceux à qui il advient, des changements souvent imposés, rarement demandés. Comment des salariés, des employés abordent-ils les changements qu'ils ont à vivre ? Qu'est-ce qui les affecte le plus dans le changement ? Qu'est-ce qui les aide particulièrement à s'engager dans un changement de lieu, de poste, d'entreprise, de métier ? Et lorsqu'ils résistent, freinent, en essayant de survivre, comment le vivent-ils ? Comment gèrent-ils les résistances qui apparaissent ? Quels sont les moyens à leur disposition pour s'approprier et vivre au mieux les changements en cours ou à venir ? D'un point de vue personnel, un être humain est fondamentalement un être inachevé, mais un être qui a besoin de certitudes et de permanence. Comment les changements que nous vivons peuvent-ils nous permettre de nous construire, de repenser notre identité, de repositionner nos valeurs ? Etre capable d'identifier et de caractériser le changement est crucial, car selon l'origine, l'ampleur, la rapidité, la direction du changement, l'attitude à adopter ne sera pas la même et le changement ne sera pas vécu de la même façon. Avec la photographie comme médiation de la communication, ce dossier propose aux intervenants un outil pour organiser des échanges en groupe avec des adultes leur permettant de mieux comprendre et vivre les enjeux des changements en explorant un des axes suivants : - identifier et comprendre les changements dans son environnement de travail ; - construire de nouveaux repères pour entrer dans le changement ; - changer, oui, mais en cohérence avec ses valeurs essentielles. L'objectif de ce dossier est de fournir les moyens à chacun pour qu'il ou elle puisse mieux comprendre ses réactions aux changements, et redéfinir ou construire les repères indispensables pour mieux relever les défi s des changements dans sa situation de travail.

11/2021

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Rock

Richard Hell. The original punk

Ce livre est un hommage rendu à un homme, à un artiste sans qui rien ne se serait peut-être passé ou alors pas du tout de la même manière... Si l'on considère que l'émergence du punk a révolutionné le monde de la musique fin 76, début 77, il n'est pas illogique de vouloir retrouver la trace des débuts de ce mouvement artistique (certes un peu brut de décoffrage) et de ses initiateurs. Car, comme dans toutes les révolutions, il a forcément dû y avoir, au départ, une première personne à se lever pour lancer les premiers slogans, pour allumer la première mèche, pour entraîner les autres à sa suite. Quitte à être totalement dépassée par les événements ou l'ampleur que ceux-ci prendraient par la suite, quitte aussi à être ensuite oubliée par l'histoire. Voici l'histoire du punk originel, celui qui fut à l'origine des premiers pas de ce mouvement avec Television, le groupe formé par Hell avec son ami Tom Verlaine, sans conteste la formation qui marque la naissance de la nouvelle scène newyorkaise, bien avant l'apparition des Ramones ou l'avènement de Patti Smith, longtemps même avant que l'on ne commence à parler des Sex Pistols. Assez curieusement, ce premier punk était surtout un artiste, un poète bien plus intéressé par la portée des mots que par celle des notes. Un nihiliste, un rebelle sans cause qui, tel un ver(s) dans le fruit, s'abreuvait du désoeuvrement de la société et de la grande ville qu'il avait rejointe seul dès son plus jeune âge. Un homme qui restera attaché à l'écriture bien après avoir renoncé aux turpitudes du monde du rock, non sans en avoir largement testé tous les travers. Un artiste qui sera adoubé par ses pairs mais dont les excès et une certaine forme d'indolence opiacée l'empêcheront d'obtenir la place qu'il méritait au panthéon du mouvement punk. Lui qui avait lancé Television et lui avait donné son côté sauvage, lui qui avait formé the Heartbreakers avec Johnny Thunders (très certainement le meilleur groupe issu de ce mouvement), lui qui avait été un des premiers à sortir un single avec the Voidoids, fin 1976, juste avant la déferlante des jeunes groupes britanniques, lui qui avait si bien capté l'état d'esprit de l'époque en parlant de Blank Generation était aussi un incroyable romantique, capable d'écrire une chanson d'amour - "(I Could Live You In) Another World" - en l'honneur d'une jeune Française, Lizzy Mercier Descloux, dont il s'était follement épris. Un poète amoureux à la base du mouvement punk, avouez qu'il fallait oser. Voilà qui devrait éveiller votre curiosité, vous faire prendre conscience qu'il s'agissait bien d'un mouvement artistique et vous donner envie d'en savoir plus sur cet homme complexe qui se lassa vite de la petitesse du monde du rock et jeta sa carrière aux orties dès que la chose ne l'amusa plus. Une attitude typiquement punk...

09/2023

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Histoire ancienne

Cités de Carie. Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l'Antiquité

La Carie est une des régions les mieux connues de l'Asie Mineure antique. Cela vaut aussi bien pour la zone côtière et occidentale, de Mylasa et Labraunda à Iasos et Stratonicée, de Cnide à la Pérée rhodienne, que pour la partie la plus orientale, du plateau de Tabai à Aphrodisias. La Carie centrale est en revanche très peu présente dans les travaux scientifiques à la fois parce que les auteurs anciens n'ont guère eu l'occasion d'y porter attention, que les inscriptions y sont peu nombreuses et que de ce fait les érudits modernes y ont consacré peu de pages. C'est cette lacune que le présent ouvrage vise à combler. Durant quinze ans, une équipe turco-française réunie autour des deux éditeurs s'est donné pour tâche d'étudier le secteur du Moyen Méandre et plus spécifiquement trois sites : Harpasa, Bargasa, Orthosia, choisis en raison de l'importance et de l'intérêt des vestiges apparents. La prise en compte de toutes les informations disponibles (archéologie, épigraphie, numismatique) permet de faire revivre trois cités de modèle grec en mettant en valeur aussi bien les ressemblances, par les lieux emblématiques que sont l'agora, le théâtre, les temples, que les spécificités : mise en place d'un urbanisme adapté aux conditions de la topographie mais aussi monuments moins fréquemment attestés (bouleuterion, kaisareion). Tout l'essentiel de ce qui est présenté ici était à ce jour inédit. L'histoire régionale n'a de sens que si elle s'inscrit dans la longue durée : le volume couvre une période qui débute à l'aube de l'époque classique et court jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, sans s'interdire dans le cas d'Harpasa d'aller même bien au delà. Les résultats de l'étude de terrain constituent le corps même de l'ouvrage mais il a paru indispensable de les remettre en situation autour de quelques questions générales : l'élément fédérateur des trois cités est le bassin du Méandre ; quel est historiquement le rôle de ce grand axe de pénétration vers le centre de l'Anatolie, quelles relations la région considérée dans cette étude entretient-elle avec les pouvoirs régionaux ou extérieurs ? Enfin, et ce point sous-tend tout l'ensemble de notre propos, appartient-elle réellement à la Carie et, si la réponse est positive, à partir de quelle époque ? Bien des points restent encore à élucider mais des hypothèses nouvelles peuvent être avancées et une zone jusque là quasi vierge s'inscrit désormais dans la réflexion archéologique et historique sur l'Anatolie.

01/2011

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Autres troubles du comportemen

Pierre Janet : trauma et dissociation. Un nouveau contexte pour la psychothérapie, la psychanalyse et la psychotraumatologie

Redécouvrir Pierre Janet et son influence sur le champs de la psychotraumatologie : des fondements aux approches contemporaines. L'oeuvre de Janet est fondamentale dans le traitement de la psychotraumatologie aujourd'hui. Sans comprendre les origines, on ne peut appliquer et comprendre les théories d'aujourd'hui. Un ouvrage incontournable pour tous les psycho-traumatologues. Ce livre explore l'héritage laissé par le psychologue, philosophe et psychothérapeute français pionnier (1859-1947), de la relation entre Janet et Freud, à l'influence de sa théorie de la dissociation sur la psychotraumatologie contemporaine. Divisée en trois parties, la première section place l'analyse psychologique et la psychanalyse janetienne dans le contexte des principes fondamentaux de la psychanalyse, de Freud à la théorie relationnelle, avant que le livre n'explore les travaux de Janet sur le traumatisme et la dissociation et leur influence sur la pensée contemporaine. La troisième partie présente plusieurs approches contemporaines de la psychothérapie directement influencées par la théorie de Janet, notamment le traitement du trouble de stress post-traumatique et du trouble dissociatif de l'identité. Redécouvrir Pierre Janet réunit d'éminents chercheurs d'horizons divers, qui ont chacun développé des constructions janetiennes selon leurs propres modèles théoriques et cliniques. Il propose une approche intégrative qui offre des perspectives contemporaines sur le travail de Janet, et sera d'un grand intérêt pour les psychanalystes, psychiatres et psychothérapeutes en exercice, en particulier ceux qui traitent les troubles dissociatifs liés à un traumatisme, ainsi que pour les chercheurs qui s'intéressent aux traumatismes psychologiques. Testimonials : Redécouvrir Pierre Janet : Traumatisme, dissociation et nouveau contexte de la psychanalyse est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent aux psychothérapies psychanalytiques, psychodynamiques, cognitivo-comportementales, relationnelles et fondées sur le traumatisme et la dissociation". --Elizabeth Howell, PhD, auteur, The Dissociative Mind, Understanding and Treating Dissociative Identity Disorder S'appuyant sur les études pionnières inégalées de Pierre Janet, les éditeurs et les auteurs ont réalisé un excellent ouvrage, destiné aux cliniciens et aux chercheurs, axé sur les liens complexes entre le traumatisme et la dissociation. Cette belle intégration des travaux de Janet et de la compréhension actuelle ne peut qu'ouvrir de nouvelles voies en théorie et en pratique clinique. Nous devons remercier Giuseppe Craparo, Francesca Ortu et Onno van der Hart, pour cet ouvrage des plus inspirants, destiné à devenir un classique de la psychologie internationale". --Françoise Pasqualin, Présidente de l'Association française Pierre Janet (AFPJ), et Bernard Mayer, co-fondateur de l'AFPJ

10/2021

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Poésie

Il n'y a pas assez de feuilles

"J'aimerais pouvoir tendrement faire sortir du côté sombre de l'histoire des voix qui sont anonymes, minimisées... inarticulées". Ainsi Susan Howe définit le projet de ce livre à la fin de son introduction dont le titre - "Il n'y a pas assez de feuilles pour couronner pour couvrir pour couronner pour couvrir" - devient celui de notre édition française (et il est extrait d'un poème de l'américain Wallace Stevens intitulé "United Dames of America"). Un titre "poétique" pour une introduction "historique" qui nous plonge tout de suite dans l'univers si particulier de Susan Howe, l'espace de la page devient une scène où vont être évoqués de larges pans d'histoire, personnelle et universelle, nationale et internationale, récente et passée, et ses déchirures. Son autobiographie - "Je suis née à Boston, Massachusetts, le 10 juin 1937, d'une mère irlandaise et d'un père américain". - côtoie une certaine historiographie : "En 1937, la dictature nazie était bien établie en Allemagne. [... ] L'axe Berlin-Rome avait un an. La guerre civile espagnole aussi. Le 25 avril, les pilotes de la Luftwaffeaux ordres de Franco bombardaient le village de Guernica. [... ] De 1939 à 1946 dans les photographies de presse, jour après jour je voyais les signes de la culture exploser pour se faire meurtriers". La prose percée par des vers de l'introduction annonce les trois parties qui composent ce volume publié à New York en 1990. Trois ensembles de poèmes dont la réunion montre comment "la poésie apporte similitude et représentation à des configurations qui attendent depuis toujours d'être dites". Susan Howe mêle ici l'autobiographie, l'essai historique et l'écriture poétique, en un tissu organique où chaque mode textuel vient fertiliser et déstabiliser l'autre. Au long de ces poèmes, on ne cesse de s'enfuir à travers des forêts : qui sont celles de l'Europe, celles de la Nouvelle-Angleterre, et celles des mots. Le travail de fragmentation et de et reconstruction dans et par le langage - en dialoguant avec d'autres textes, époques, personnes et personnages - propre à Susan Howe sert à faire émerger de l'histoire, individuelle et collective, ces "voix anonymes, minimisées... inarticulées" qui la traversent. On parvient à les entendre, inscrites dans les interstices d'une syntaxe comme ruinée, à les voir ensevelies sous les décombres de l'histoire, matérielle et littéraire, elles peuvent alors sortir (échos ou fantômes) si le lecteur se laisse prendre à ce jeu de capture et d'évasion que la poésie expérimentale de Susan Howe lui offre.

10/2021

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Droit

Voyages en l'honneur du professeur Geneviève Koubi. Un droit à l'évasion... Circulaire

"La carrière du professeur Geneviève Koubi a fêté ses trente années d'entrée dans la fonction publique. Pour cet anniversaire (et un autre plus "civil"), comme un clin d'oeil aux rapports qu'elle entretient avec la notion de commémoration, et parce qu'elle a toujours dit refuser les honneurs lors de son départ officiel en retraite, quelques collègues et amis ont décidé, en secret, comme ce devrait être toujours l'usage, de lui proposer un hommage pour ces trente années de notes, de publication(s), de critique(s) et de dévouement au service public, à l'enseignement et à la recherche. La thématique qui a été retenue est triple : en effet elle tourne non seulement autour du voyage mais également de l'évasion et ce, de façon nécessairement .... "circulaire" ! Le Professeur Koubi se méfie des institutions, sans doute parce qu'elle les connaît bien et ne supporte pas les complaisances qui s'y développent naturellement. Geneviève n'aime pas les commémorations, espaces de consensus forcés par le temps, stations artificielles sur un chemin non tracé mais continu. Des "Mélanges" ne pouvaient donc pas lui convenir, sauf s'ils sortaient de la tradition institutionnelle ou cérémonielle, sauf s'ils évitaient les écueils de l'entre-soi, de la promotion corporative, de l'atteinte aux mystères d'une personnalité. C'est pourquoi ces Mélanges, bien qu'ils soient substantiellement l'offrande de collègues et d'amis à une femme qui a marqué la vie intellectuelle de son temps et des disciplines qu'elle a fréquentées, ne respectent quasiment aucune règle coutumière du genre des Mélanges. En cela, ils consacrent par eux-mêmes l'axe majeur des travaux de la dédicataire : penser la transgression. Non, l'universitaire Geneviève Koubi ne part pas à la retraite, loin s'en faut, même si sa carrière a commencé tôt et a connu toutes les étapes statutaires possibles. Non, la collègue n'est pas honorée par l'une des universités dont elle a fait partie, même si elle en a assuré avec passion et exigence le rayonnement. Non, son curriculum vitae ne sera pas publié dans ce volume, même s'il serait plaisant de démontrer que son travail scientifique personnel dépasse en nombre et en qualité ce que serait capable d'écrire une équipe de recherche entière. Non, il n'y aura pas de photo, quoique Geneviève soit photogénique et amatrice du 8ème art. Non, les souscripteurs de Mélanges ne pourront pas satisfaire leur vice, ni les amateurs de discours et de cocktails nourrir leur agenda".

11/2012

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Généralités

Le noir et le brun

Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller " 1917 ". En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un " 1917, l'année qui a changé le monde " qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global -au moyen d'une chronologie commentée très écrite- avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique. Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste. Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931. Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer. Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par une centaine d'illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées. Un livre-événement promis au rang de futur classique.

09/2022

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Histoire de l'art

L'argent dans l'art

Dès le XVe siècle, les représentations de l'argent dans la peinture se multiplient, évoqué sous sa forme de monnaie métallique pour des scènes figurant des transactions. A l'autre bout de cet axe d'une "iconicité de l'argent" , on trouvera pour la période contemporaine des artistes comme Anne et Patrick Poirier ou Claude Closky qui utilisent des billets de banques ou le métal de pièces de monnaie comme matériau plastique : un tableau dans le cas des premiers, une sculpture évoquant la Colonne sans fin de Constantin Brancusi pour le second. Sur ce registre de la représentation matérielle de l'argent, existe un large spectre de possibles La seconde moitié du XIXe siècle voit la naissance de l'Impressionnisme en peinture, qui représente un moment de bascule historique : non seulement pour la rupture esthétique que l'Impressionnisme représente mais aussi pour les nouveaux modes économiques qui se dessinent dans le champ du commerce de l'art. Un des lieux communs sur l'aventure de l'art moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle consiste à dire que la rupture esthétique d'avec l'Académie a eu pour conséquence de paupériser les artistes ; Van Gogh étant en quelque sorte le héraut de cette lutte pour une autonomie absolue de l'artiste, en rupture vis-à-vis du goût dominant des commanditaires potentiels. De manière générale, les Impressionnistes ont ébranlé les liens entre la valeur travail, la valeur d'usage et la valeur d'échange. Il s'opère à ce moment-là une dérégulation de la mainmise de l'Etat (après celle du clergé) sur l'art au travers de l'Académie, et l'art devient divergent. La valeur des oeuvres ne sera plus fixée selon les critères académiques, mais au travers du jugement critique. Au XXe siècle, l'artiste ne se contente plus de représenter les thèmes traditionnels liés à l'argent (lieux de commerce et d'échanges, les codes sociétaux liés à l'argent, ou des thèmes dérivés comme le jeu) ; il va engager une réflexion plus intrusive dans les mécanismes de l'argent, dès lors que ceux-ci sont immanents à l'oeuvre d'art. Deux figures tutélaires Marcel Duchamp d'une part, et Salvador Dalí d'autre part, incarnent deux postures en miroir sur le thème de l'argent. Marcel Duchamp crée en 1913 son premier ready made, Roue de bicyclette, l'acte fondateur d'un art de nature conceptuelle. Le geste fait apparaître une valorisation indépendante de la réalité matérielle (ou immatérielle) de l'objet d'art.

04/2023

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Sports

La Radionavigation et l'IFR. Tome 2, L'IFR, le GPS

Cet ouvrage est le deuxième d'une collection de 3 tomes consacrés à la radionavigation. Il s'adresse à ceux qui désirent améliorer leurs connaissances dans ce domaine. Il pourra également servir de référence à l'instructeur, qui y trouvera matière à illustrer son cours. Dans le tome précédent, nous avons étudié? : - le calcul mental ; - la matérialisation de la position dans l'espace ; - les différentes méthodes de changement d'axe ; - et les moyens classiques de radionavigation (VOR, HSI, DME, ILS, ADF, RMI...).
Ces connaissances vont nous permettre maintenant d'étudier les trajectoires en IFR et le GPS. Pour la plupart des pilotes privés, l'utilisation du GPS se résume souvent à l'utilisation d'un simple "? Goto ? ". Nous verrons les différentes options, souvent ignorées, de cette fonction. Nous introduirons la notion de plan de vol, succession de branches caractérisées notamment par un point initial et un point final.
Un plan de vol est très utile lorsque la trajectoire prévue n'est pas constituée d'une simple ligne droite et permet de soulager la charge de travail du pilote. L'étude du plan de vol, de sa saisie et de son déroulement en vol nous permettront d'introduire les notions de branche et de point actifs et d'auto-séquencement des points. Nous étudierons les différentes approches GPS ? : LNAV, LNAV/VNAV et LPV.
Depuis que le système EGNOS a été déclaré opérationnel en 2011, les procédures d'approche GPS se sont multipliées en Europe et notamment en France. Bien des aérodromes ne disposant que d'une simple approche NDB, disposent également aujourd'hui d'une approche LPV, ce qui constitue un progrès considérable. Par ailleurs, les procédures ILS sont souvent remplacées, sur les aérodromes secondaires, par des procédures LPV.
Les erreurs les plus fréquentes seront expliquées comme le seront également les questions que se posent souvent les utilisateurs ? : - Quand est-il nécessaire de suspendre ou de reprendre l'auto-séquencement ? - Que faire en cas d'oubli de suspendre celui-ci ? - Quelle est la différence entre les modes "? OBS ? " et "? SUSP ? " ? - Est-il nécessaire d'activer systématiquement une approche et quelle est la conséquence de son activation ? - Quelle est la différence entre un "? Goto ? " sur un point du plan de vol et sur un point n'y figurant pas ? - Que se passe-t-il si, en vol, nous effaçons le point actif ? Sommaire Avant-propos 1 L'I.
F. R. 2 La navigation par satellites Conclusion A Correction des exercices B Minimums opérationnels C Règles d'intégration dans la circulation d'aérodrome D Notions sur les segments-extrémités et le codage des points RNAV Table des matières

07/2019

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Critique littéraire

Leconte de Lisle. Ou la passion du beau

Jusqu'à sa mort Leconte de Lisle, a fait preuve d'une telle discrétion sur sa vie privée et il a été si peu à l'honneur, qu'on pouvait avoir l'impression qu'il avait "à peine vécu", qu'il tendait vers le pur esprit. Très tôt, sa vocation de poète pour lui ne fait aucun doute. Cet. écrivain iconolâtre et autodidacte, boudé du grand public jusque vers 1870, vit dans la pauvreté et dans une relative solitude. Il fonde une revue littéraire à Rennes en 1840, collabore à celles de l'école fouriériste, reçoit l'enseignement de son ami Louis Ménard et fréquente le salon de. Louise Colet, avec Flaubert en 1853. Mais surtout, à partir de 1864, il prend la tête d'un cénacle ou d'une école qui sera dite "parnassienne", et qui, malgré quelques vicissitudes, se maintiendra jusqu'à la fin du siècle. Tous les écrivains et poètes importants d'alors lisent et relisent Leconte de Lisle, se nourrissent de sa poésie, même lorsqu'ils prétendent s'en détacher, comme Verlaine ou Mallarmé, ou la contester, comme Moréas ou Richepin: Gide, Valéry, Proust, Louÿs, Péguy, etc. L'œuvre du traducteur est également considérable.... Héritier de Hegel, influencé par Renan, Leconte de Lisle s'est placé sur l'axe essentiel de son époque: celui de la fin de l'histoire et de la substitution de l'histoire des religions aux religions elles-mêmes. Sa poésie impose une problématique difficile mais réaliste du temps et de l'éternité, qui n'a rien d'une architecture figée. Si les sujets qui le passionnent sont théologiques ou mythologiques, ils contiennent toutes les préoccupations d'un siècle en pleine crise morale et religieuse, en pleine mutation politique et économique. Christophe Carrère a voulu réhabiliter cet artiste incomparable veut de l'océan Indien, moderne, quoi qu'on en dise, et qui n'a jamais été tout à fait accepté, ni par les Créoles de la Réunion ni par les Français de métropole. Paria des lettres françaises, tourmenté entre deux natures, sensible à l'extrême, séducteur, amoureux, vulnérable, souvent, parfois drôle, sympathique même, il se distingue ici nettement du Leconte de Lisle officiel tel que les chroniques nous le décrivent à longueur de colonnes, inaccessible et glacial avec "sa tête bien caractéristique", ses "grands cheveux blancs arrondis ont la vénitienne retombant tout autour de sa figure", son "second menton énorme se détachant sur son col ouvert", et ce légendaire "monocle de buffle noir sur son col droit".

03/2009

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Histoire de France

Vichy face à l'occupation allemande et à la guerre "anglaise". 1939-1945 : mon devoir de mémoire Volume 2

Adolf Hitler vient d'accorder un armistice à la France très différent d'une "capitulation". Le Führer n'a pas suivi les conseils de ses généraux. Mais ceux-ci n'avaient pas plus écouté ses conseils de prudence avec les risques d'une nouvelle défaite de la Marne. Ils avaient été aidés par l'incompétence de De Gaulle lors de la contre-attaque d'Abbeville. L'Allemand s'attend à ce que l'Angleterre, consciente de son infériorité terrestre, signe une paix blanche similaire à l'accord du 18 juin 1935 et cette paix blanche ; Churchill n'aurait pu l'envisager qu'avec une disparition totale de la France. Ils auraient pu se partager les dépouilles. Chacun restera sur ses espérances. Churchill, quant à lui, va falsifier la réalité. Il oubliera les multiples trahisons et capitulations anglaises comme à Boulogne, de ce début de guerre et décrétera que la France a trahi ses engagements en capitulant. La vérité est tout autre, la France a obtenu un armistice avec le respect d'une convention entre les deux parties... ce qui a, en plus, sauvé l'Angleterre. Hitler va démobiliser son armée que quelques barcasses auraient pu transporter en Grande-Bretagne pour une conquête rapide de l'Ile, dans une répétition de celle de Guillaume le Conquérant. Pendant la première moitié de cette guerre, la France sera la victime sur laquelle les deux ennemis vont s'acharner : les deux tiers du territoire métropolitain sont "Zone Occupée" et contraints d'obéir aux directives allemandes. La "Zone Sud ou Libre", essentiellement rurale, va survivre en permettant à certains Français de gagner l'Espagne. L'Etat Français doit éviter de fournir aux Allemands tout motif d'intervention et poursuivra une oeuvre législative dans les domaines sociaux et de l'instruction extrêmement bénéfique pour le pays. Nos administrateurs des territoires d'outremer ne cèderont pas aux offres anglaises. Cette fidélité à la France empêchera l'Allemagne d'utiliser ce manquement pour rompre l'armistice, mais la France d'outremer subira les attaques des forces anglaises et parfois françaises de la "France Libre" dans un combat fratricide et inutile. De son côté, le "Gouvernement de Vichy" va profiter de cet armistice pour faire comme les Allemands l'avait fait après Tilsitt et se restructurer à l'insu de l'ennemi. Weygand va se voir déléguer par le maréchal Pétain cette réorganisation de l'Afrique française. Avec efficacité, il va reconstituer cette Armée d'Afrique que les Alliés seront bien contents d'avoir à leurs côtés lorsqu'ils se décideront à attaquer les forces terrestres de l'Axe... lors de la reconquête de la Libération.

09/2015

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Sociologie

Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes volume 93-1. Fascicule 1

RESUMES Julien Bocholier. - Le "petit Homère" de Chateaubriand Cet article propose une première édition des essais de traduction de Chateaubriand contenus dans son exemplaire de l'Iliade (chants IX à XII) conservé à la Bibliothèque nationale de France (Smith-Lesouëf, 135). Après avoir proposé une datation de ces fragments, autour de 1805, et indiqué leur probable contexte de rédaction, nous examinons d'abord le rapport de Chateaubriand au texte grec, et notamment l'intermédiaire que constituait pour lui la traduction latine contenue dans son volume ; puis, nous étudions, dans Les Martyrs et Les Natchez, les passages susceptibles d'avoir été influencés par les extraits d'Homère traduits par l'auteur. Bénédicte Chachuat. - Note à Lucain, Bellum Ciuile Le vers 43 du chant 7 du Bellum Ciuile est l'un des vers les plus discutés du poème de Lucain : les éditeurs ne s'accordent pas sur le texte à éditer et nombreux sont ceux à avoir tenté de le corriger. Il s'agira dans cet article de montrer d'abord pour quelles raisons le texte transmis par les manuscrits doit être considéré comme corrompu, ce qui aujourd'hui n'est pas admis par tous les philologues. Après avoir localisé et expliqué l'erreur, nous envisagerons ensuite les différentes solutions, jusque-là insatisfaisantes, qui ont été proposées pour remédier à cette corruption. L'étude d'une conjecture inédite permettra enfin de dégager le sens attendu du passage à défaut de pouvoir reconstituer avec certitude le texte de Lucain. Catherine Dobias-Lalou. - Retour sur les contractions e+e du dialecte cyrénéen Dans sa synthèse sur le dialecte cyrénéen publiée en 2000, l'auteur proposait pour la contraction des voyelles brèves moyennes antérieures une explication grapho-phonétique originale qui n'a guère convaincu. Il semble opportun de rouvrir le dossier avec le recul du temps, bien que la documentation nouvelle ait fourni peu d'éléments discriminants. Les exemples les plus nombreux appartiennent à deux types morphologiques, les nominatifs pluriels comme ??? ? ? et les infinitifs actifs comme ??? ? ??? . En réexaminant la place de ces formes dans leurs systèmes flexionnels respectifs, on peut finalement expliquer les uns et les autres par des remaniements morphologiques, phénomène particulièrement développé dans les présents contractes en -? ? . Le dialecte cyrénéen appartient bien au dorien "sévère" . Antoine Foucher. - Les uersus aurei chez Virgile, des Bucoliques à l'Enéide En nous appuyant sur une définition stricte du uersus aureus, nous analyserons dans cet article les structures verbales, phoniques et métriques de ce type de vers dans les trois oeuvres majeures de Virgile pour y montrer l'influence de Catulle, mais aussi les évolutions en fonction des genres pratiqués par Virgile. Nous nous intéresserons aussi aux emplois du uersus aureus dans les oeuvres de Virgile : s'il est vrai qu'il apparaît souvent devant ponctuation forte, plus largement, il contribue à la colométrie virgilienne en s'associant à des structures syntaxiques déterminées, tout comme il est indubitablement associé à des structures ou à des thèmes particuliers, tels que la description. Bruno Helly. - Les datifs en et dans les dédicaces et épitaphes thessaliennes en alphabet épichorique (VIe-Ve s. av. J. -C.) Il est connu que dans les inscriptions thessaliennes des vie et ve s. av. J. -C. en alphabet épichorique, on trouve un datif singulier -? ?? , souvent simplifié en -? ? pour les noms féminins et masculins en /-a/, et un datif singulier -o ? simplifié en -o pour les noms en /-? /. Cependant, dans de nombreuses inscriptions de cette période, en particulier dans les épitaphes, ces datifs ont souvent été interprétés comme des génitifs de substantifs masculins, Un recensement exhaustif de ces inscriptions montre que ce sont bien des datifs qui sont utilisés dans les formules funéraires, associés aux substantifs ??? ? ? , ??? ? ? , ??? ? ??? ? , ??? ? et avec des verbes comme ??? ? ??? , ??? ? ??? ? ou même le simple ??? ? . On peut tirer de l'utilisation de ces datifs en -? ?? /? ? et -o ? /-o des informations non seulement pour l'histoire du dialecte, mais aussi sur la manière dont on exprimait à cette époque le rapport des vivants et des défunts au monument funéraire. Dimitri Maillard. - César et l'apparat royal Quand le 15 février 44, à l'occasion des Lupercales, César se présente vêtu de la toge pourpre et s'assoit sur une chaise curule dorée, le dictateur réactive une tradition selon laquelle ces deux éléments n'étaient associés que pour les anciens rois. Un point vient appuyer cette hypothèse : toge pourpre et chaise curule font partie des insignes de pouvoir offerts par le Sénat aux souverains alliés. Le propos s'attache à démontrer la nature royale de ces dons, qui pourraient se fonder sur un costume antérieur à l'apparat républicain. L'incompatibilité entre la chaise curule et la pourpre est levée par César aux Lupercales ; l'ensemble n'est pas commenté par ses contemporains, du fait du diadème tendu par Antoine ce jour-là, mais César réactivait en fait l'ancien apparat royal. Sophie Minon. - Dérivation en -? ? - ou en -o ? - : critères distributionnels. Le cas des anthroponymes en ??? ? ?? - vs - ??? ? ??? ? , -? ??? ? ? L'objet de cette étude était de vérifier, en prenant l'exemple des anthroponymes composés faits par dérivation en -? ? - ou en -? -, à partir du radical ??? ? °, si les échanges, abondamment représentés dans les composés lexicaux et anthroponymiques, entre les deux voyelles, en position soit de voyelle de jonction entre leurs deux membres, soit de voyelle prédésinentielle, prouvent un caractère interchangeable qui s'expliquerait morphologiquement par différentes formes d'analogies ou bien si d'autres motivations ont pu jouer, voire interférer avec la précédente. S'il est impossible de tirer de conclusions qui vaillent pour la série de noms dans sa totalité (trop de critères interfèrent, y compris celui de la mode, parfois induite par l'existence de tel porteur prestigieux du nom), il n'est du moins guère apparu que le critère aréal/dialectal, dont on a montré qu'il avait joué par exemple dans la distribution de /a : / et de /o/ prédésinentiels pour les composés du lexique, doive être, en revanche, invoqué pour leur distribution dans les anthroponymes en -? ??? ? ? /? ? et -? ? /? ??? ? ? de l'époque alphabétique. Dans la hiérarchisation de ceux qui ont véritablement contribué à la configuration de cette famille de noms, sémantique et pragmatique viennent en premier, et l'accent pourrait avoir parfois contribué au marquage du sens, tandis que certains choix morphologiques sont apparus comme infléchis par le rythme.

02/2021

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Informatique

Solidworks. Conception détaillée de pièces et d'assemblages 3D, Edition 2019

Ce livre sur SolidWorks 2019 est destiné à tout technicien, dessinateur, projeteur, concepteur, ingénieur ou designer amené à concevoir des pièces et assemblages 3D paramétriques. Il présente les fonctionnalités essentielles pour maîtriser cette application de CAO et acquérir les bonnes pratiques pour une utilisation optimale. Chaque chapitre se termine par un ou plusieurs exercices qui permettront au lecteur de mettre en pratique les connaissances acquises au fil des pages. Il débute par quelques généralités puis se concentre sur l'environnement de travail : l'interface y est précisément décrite ainsi que les différents outils de navigation afin de mieux maîtriser par la suite la conception de pièces, d'ensembles et de mises en plan. Sont abordés également l'organisation des fichiers dans SolidWorks ainsi que les échanges de données (importation et exportation de fichiers d'échange). Vous apprendrez ensuite à gérer des esquisses 2D notamment à travers les fonctions de création, de transformation et l'ajout de contraintes. Ce chapitre se termine par deux exercices qui vous permettront de mettre en application pas à pas les fonctionnalités présentées. Dans le chapitre suivant sur la création de pièces, sont développées les différentes fonctions de création de volumes (extrusion, révolution, nervure, etc...), de retraits de matière (poche, gorge, rainure, trou, etc...) et de modification de volumes (congés, chanfreins, dépouille, coque, etc...). Vous y découvrirez également l'utilisation des éléments de référence tels que les points, les axes et les plans. Deux exercices viennent compléter ce chapitre : vous créerez pas à pas deux pièces volumiques à partir des esquisses réalisées au chapitre précédent. Le chapitre suivant est consacré à la création d'assemblages. Après une brève présentation de la structuration d'un assemblage, sont détaillées les différentes manières d'insérer des composants (pièces ou produits) et de les placer les uns par rapport aux autres à l'aide des contraintes géométriques. Sont également étudiées l'utilisation de composants de catalogue (vis, écrous, etc...), les fonctions d'analyse d'assemblage (interférence, section 3D), la création de scènes (éclaté) ainsi que la gestion de la nomenclature. Trois exercices vous permettront de revoir les connaissances acquises dans ce chapitre en créant trois assemblages. Un chapitre est consacré à la mise en plan. Vous y verrez les différents outils de création de vues (vue de face, coupes, vues isométriques, etc...), l'utilisation des cartouches, les outils d'habillage de plans (cotes, textes, symboles, etc...) et l'insertion d'un tableau de nomenclature. Deux exercices vous permettront d'utiliser les outils vus dans ce chapitre. Un chapitre est consacré à la conception spécifique de pièces de tôlerie, à la gestion des plis, aux dépliés, à la mise en plan dédiée à la tôlerie. Un exercice vous permettra de mettre en pratique. Le chapitre suivant aborde la gestion des ensembles mécanosoudés et leurs spécificités : gestion de bâtis, structures, positionnement et remplacement de profils et composants, gestion des intersections, coupes à onglets, etc. Il se termine également par un exercice pratique. Les fichiers permettant la réalisation des exercices d'application ainsi que les fichiers corrigés sont disponibles en téléchargement sur le site des Editions ENI.

05/2019

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Romans historiques

Eve

Le sacrilège du premier meurtre s'accomplit juste après que Dieu-Elohim a banni Adam et Eve du jardin d'Eden : leur fils Caïn tue son jumeau Abel. Dieu chasse Caïn de sa vue tout en le protégeant d'un signe : durant sept générations, nul ne devra porter la main sur lui. Caïn trouve refuge dans un désert, où il érige la cité d'Hénoch et fonde sa descendance. Mais voilà que Lemec'h, son arrière-arrière-petit-fils, tue Caïn avant que les sept générations soient accomplies ! Awan, la vieille épouse de Caïn, annonce alors une terrible prophétie : lassé de cette engeance imparfaite qu'il a créée, Elohim va l'anéantir par un déluge ! La terreur s'empare du peuple d'Hénoch. Lemec'h entre en guerre contre les idolâtres, pensant que Dieu en sera satisfait et épargnera sa création. Le chaos règne, les morts s'accumulent, pourtant la victoire n'apporte aucune paix : Awan maintient sa prophétie. Les femmes d'Hénoch se révoltent en "refusant leurs ventres". A quoi bon enfanter des assassins que Dieu châtiera ? A quoi bon mettre au monde des enfants promis à la noyade ? La révolte gronde dans la ville de Hénoch. Pourquoi Elohim condamne-t-Il ses habitants ? Ils sont innocents des crimes de Caïn et de Lemec'h ! "Allez demander à Adam et à Eve", répond Awan. Un groupe d'hommes et de femmes la prend au mot. Ils rejoignent Eridou, au sud de l'Eden, où vivent les premiers ancêtres. Ceux d'Hénoch leur demandent des comptes. Que s'est-il passé au jardin d'Eden ? Quelle est cette faute originelle dont ils subissent le châtiment sept générations plus tard ? Adam rejette la responsabilité sur Eve. La colère de Dieu, l'anéantissement promis… tout est à cause d'elle. Une enquête est ouverte, le procès d'Eve se prépare. Les témoins de l'accusation se succèdent. Ils parlent de la mort et de la guerre, du deuil et de la famine auxquels les a soumis le renvoi du paradis. Seth, le benjamin d'Adam et d'Eve, défend sa mère : la culpabilité d'Eve n'est pas aussi évidente qu'Adam voudrait le faire croire. En désobéissant à Dieu, Eve n'a-t-elle pas servi les hommes ? S'ils étaient restés dans le paradis, quel genre d'êtres seraient-ils devenus ? Des êtres hors du temps et de l'histoire ? Incapables d'aimer, de créer, de penser ? A sa suite, des voix s'élèvent pour interroger Elohim : Quel était cet arbre placé au coeur de l'Eden ? Pourquoi tenter Adam et Eve si son fruit pouvait conduire au Mal ? Elohim n'a-t-Il pas lui-même voulu l'imperfection de Sa création ? N'a-t-Il exercé sans discernement Sa vengeance ? A-t-Il été faillible en se montrant injuste ? C'est Nahamma, l'épouse de Noé, qui raconte le procès d'Eve, auquel elle a assisté. Entrée avec son époux et ses fils dans l'arche, elle est la seule survivante du déluge, la seule qui accepte de témoigner des temps d'avant l'apocalypse.

10/2016

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Autres

Philosophie N° 149, mars 2021 : Raymond Ruyer

Ce numéro est tout entier consacré au philosophe français Raymond Ruyer (1902-1987). Il s'ouvre sur une lettre de Ruyer à Piaget du 16 octobre 1965. Elle fait suite à la sévère critique que Piaget avait faite de ses Eléments de psycho-biologie où, tout en reconnaissant dans l'ouvrage un certain effort d'information, celui-ci opposait une fin de non-recevoir aux explications des faits par une métaphysique du potentiel et condamnait le recours, jugé purement verbal, à des notions telles que "finalité", "potentiel", "psychisme". On y lira les arguments que Ruyer oppose à la thèse selon laquelle la philosophie n'apporte aucune connaissance véritable, ce privilège étant réservé à la science expérimentale. Dans "Ruyer et les leçons de l'instinct", André Conrad s'attache au problème de la différence anthropologique. Pour l'éthologie compréhensive (Fabre, von Uexkiill, Buytendijk), l'instinct est une embryologie continuée selon une action thématique, et non selon le mécanisme à "déroulements autonomes" (Lorenz, Tinbergen) ou des "comportements régulés". Si l'homme est séparé de l'animal par l'originalité de la fonction symbolique (Cassirer, Langer), l'action thématique ne sépare pm l'embryologie sociale (culture et politique) du mystère de la vie, ce qui fait à la fois comprendre 1a différence et la communauté des vivants. Dans "Etre ou avoir son corps : à propos de trois genres de multiplicités chez Ruyer", Benjamin Berger s'attache à éclaircir le statut du corps dans la philosophie de Raymond Ruyer. Ce dernier se situe au carrefour de deux axes cruciaux, celui de la manifestation et celui des multiplicités, et constitue le lieu de connexion entre la phénoménologie et l'ontologie, de même qu'entre une philosophie de l'incarnation et une philosophie du corps vivant. Dans "Raymond Ruyer et la cybernétique", Alix Veilhan s'intéresse à la lecture ruyerienne des théories rybemétiques, notamment à la façon dont le dialogue avec les thèses formulées par Norbert Wiener permet à Ruyer de soutenir l'hypothèse d'une origine "transspatiale" de l'information et de démontrer l'inadéquation du mécanisme pour élaborer une pensée du vivant. Ruyer invite alors à l'établissement d'une cybernétique renouvelée, en accord avec "éo-finalisme". Dans Rayer, Leibniz et l'unité des corps o, Bertrand Vaillant s'attache à un problème que Rayer hérite de Leibniz, celui de l'unité des corps, et examine à la lumière de cet héritage lebniziu sa résolution au sein de la métaphysique panpsychiste de Ruyer, conçue par ce dernier comme une "monadologie corrigée". L'auteur cherche à montrer que cette philosophie, pensée pour échapper aux difficultés de la monadologie leibnizienne, n'y parvient pas réellement. Dans "Le rapport de Rayer à Whitehead", Fabrice Colonna cherche à établir quelle est la présence exacte de Whitehead dans l'oeuvre de Ruyer. Les points de rapprochement incontestables entre les deux penseurs concernant l'importance de la métaphysique, la critique du schème matérialiste et la pertinence d'un platonisme renouvelé ne doivent pm faire oublier les différences d'accent, qui se manifestent tant au sujet de la question des composés que de certains principes de la théologie spéculative, à laquelle l'un et l'autre auront frayé des voies originales. D. P.

03/2021

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Droit

Lien familial, lien obligationnel, lien social. Tome 1, Lien familial et lien obligationnel

Depuis la fin du XXe siècle, toute une série de travaux n'a cessé de croiser lien familial et lien obligationnel, droit de la famille et droit des obligations. En effet, le lien de famille crée des droits et des devoirs dont il est facile de constater les particularités, mais beaucoup plus délicat d'esquisser une théorie générale. Tantôt droits et devoirs constituent un ensemble ordonné en vue d'une finalité et créent une situation juridique complexe, dont la dimension obligatoire n'est qu'un aspect. Tantôt il existe une charte de devoirs dont on se demande si la technique juridique de l'obligation permet d'en tracer le régime : ainsi les devoirs conjugaux correspondent pouf partie à des obligations civiles au sens classique du terme, pour partie à des liens d'une nature qui semble différente. Dans une troisième série d'hypothèses, c'est bien la technique de l'obligation civile qui sert de fondement. Néanmoins, les rapports familiaux modifient le régime juridique classique des obligations. Par exemple, la réception de l'article 1382 du Code civil dans le domaine de la responsabilité civile des acteurs familiaux fait débat dans la mesure où certains auteurs y voient l'application pure et simple de la théorie de la faute civile, alors que d'autres soutiennent en revanche que la faute, entre membres d'une même famille, n'a pas la même portée qu'entre des personnes étrangères les unes aux autres. Enfin, la figure juridique du contrat semble de longue date, assez ambivalente lorsqu'elle rencontre des liens familiaux. Le contrat de mariage par exemple semble toujours posé par opposition : opposition entre le contrat et le sacrement, opposition entre le contrat et l'institution, opposition entre le contrat de famille ou pacte de famille et d'autres contrats, opposition entre le contrat et l'arrangement familial... Cette opposition va suffisamment loin pour que, d'un certain point de vue le lien contractuel et le lien familial puissent presque passer pour des antonymes. Le lien familial, de ce point de vue, serait tellement pétri d'impératifs que sa "contractualisation" pourrait être suspectée de le vider progressivement de sa substance. On le devine, les deux axes autour desquels se construit la difficile relation entre les obligations et le lien de famille sont, d'une part, la contractualisation du lien familial, et d'autre part, la responsabilisation des acteurs familiaux. Contractualisation et responsabilisation sont bien sûr des figures du discours juridique, de sorte qu'elles se chargent de connotations allant au-delà du sens technique du contrat et de la responsabilité civile. La tendance à la responsabilisation ou le phénomène de contractualisation font sens en faisant image. Pour autant, il serait mal avisé de sous-estimer ces mouvements. En effet, ce sont aussi des concepts qui, dans la pensée juridique, ont une histoire, et qui correspondent à des évolutions marquantes, aussi bien de la politique législative que de la politique jurisprudentielle, évolution que la globalisation du droit ne fait qu'amplifier. L'ouvrage permet d'offrir une réflexion croisée et pluridisciplinaire, entre droit, sociologie, histoire et philosophie sur ce lien d'interdépendance qui peut exister entre lien obligationnel et lien de famille.

09/2013

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BD tout public

Dans ma maison de papier

La grand-mère, la petite fille et la mort... Basée sur une pièce de théâtre de Philippe Dorin (Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu, ed. L'Ecole des loisirs), Dans ma maison de papier est un huis-clos à trois personnages qui se joue des contraintes de temps et d'espace. La mort vient rendre visite à une vieille dame, il est temps... Tel Antonius Block dans Le septième sceau d'Ingmar Bergman, la vieille dame (nommée Emma), engage un dialogue avec le funeste visiteur. Est-ce pour retarder l'échéance ou n'est-ce, l'espace d'un instant, que le questionnement métaphysique sur sa vie passée et son sens ? Une petite fille du nom d'Aimée, apparaît, les souvenirs affluent, la curiosité de l'enfant se déploit, les lieux changent... la mort attend. Qu'ont en commun les personnages d'Aimée et Emma ? Leur complicité, à la fois ludique et fusionnelle, teinte d'émotions positives ce face-à-face avec la mort. Pierre Duba est auteur de bandes dessinées et réalisateur de films. Il est né en 1960 à Bradford, en Angleterre. Il a grandi en Alsace. Après quelques années de travail en usine, il entre à l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg en 1981. Il s'oriente ensuite vers l'illustration et la bande dessinée. Son travail reconnu comme l'un des plus original de la bande dessinée contemporaine lui a valu plusieurs prix et distinctions. Pierre Duba fait partie des auteurs qui réinventent la bande dessinée. Son dessin libre, affranchi de toute notion de style, toujours en mouvement, invente pour chaque livre un univers personnel et particulier. Sa recherche sur l'image l'a conduit à la réalisation de films qui prolongent ses livres dans un autre rapport au temps et au monde sonore. De livres en films, que ce soit adaptation littéraire (Quelqu'un va venir de Jon Fosse, Un portrait de Moitié-Claire de Philippe Dorin), fiction (Antoinette, L'Absente), traces de voyages (Kyôto-Béziers, A Kyôto) où réflexion autobiographique (Sans l'ombre d'un doute), il poursuit une recherche artistique exigeante qui rend son ouvre surprenante et inclassable. Philippe Dorin est né en 1956 à Cluny. De 1980 à 1988, il apprend son métier d'auteur de théâtre au Théâtre Jeune Public de Strasbourg. En 1994, il rencontre Sylviane Fortuny. Ensemble, ils fondent la Compagnie Pour Ainsi Dire. Ils créent leur premier spectacle en 1997. Depuis, ils ont créés huit spectacles, dont L'hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains qui obtient en 2008 le Molière du spectacle jeune public. Leurs spectacles tournent largement en France, mais aussi au Québec, en Suisse, en Belgique, en Russie et à La Réunion. Par ailleurs, Philippe Dorin collabore avec d'autres compagnons metteurs en scène, tel que Ismaïl Safwan, Michel Froehly, Thierry Roisin et Christian Gangneron. En 2004/2005, il est auteur engagé au Théâtre de l'Est parisien dirigé par Catherine Anne. En 2006, il est en résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon. En 2009, il est Président du Prix d'écriture théâtral de la Ville de Guérande. La plupart de ses pièces sont éditées à L'école des loisirs - théâtre et Les Solitaires intempestifs.

02/2014

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Beaux arts

Découper le temps en son lieu. Parcours expérimental, Edition bilingue français-anglais

Découper le temps en son lieu est un parcours expérimental mis en oeuvre entre 2015 et 2017 par les artistes et théoriciens de l'unité de recherche Art Contemporain et Temps de l'Histoire. Cette édition retrace le travail d'interlocution entre chercheurs à partir d'oeuvres d'art entretenant un lien particulier au lieu. Les oeuvres qui reviennent avec insistance dans les discussions des artistes forment l'axe central d'une forme d'exposition inédite avec Roof Garden Commission de Pierre Huyghe de 2015 sur le toit du Metropolitan Museum de New York et son lien à Central Park et au Musée d'Histoire naturelle, Conical Intersect de Gordon Matta-Clark, réalisé dans le cadre la Biennale de Paris de 1975 dans les anciennes bâtisses en bois et plâtre qu'on détruisait dans le quartier de Beaubourg à cette époque, ou encore la rétrospective de Gerhard Richter à l'Albertinum de Dresde dans sa ville natale de l'Allemagne de l'Est totalement détruite en février 1945. A deux occasions, dans le cadre de Vision au Palais de Tokyo en avril 2016 et puis au Réfectoire des nonnes à l'ENSBA de Lyon au mois de décembre, les artistes et théoriciens ont développé des objets rappelant la forme singulière de la maquette. Il s'agissait ainsi de construire dans l'espace de la galerie, par le dialogue collectif et par le geste, un atlas qui retrace la cartographie d'une pensée en acte. Depuis une première exposition expérimentale au Réfectoire des nonnes en 2011, l'unité de recherche travaille à l'élaboration de tables, outils visuels qui permettent de dégager une discussion d'ordre théorique. Cette édition raconte l'écart décisif qui a été élaboré en transformant l'image qui reproduit une oeuvre, outil habituel et nécessaire à la construction d'un atlas, en un objet réalisé au fur et à mesure de la discussion par des procédés et des gestes. La conversation qui les accompagne, enregistrée en deux jours à Aisey-sur-Seine les 16 et 17 septembre 2017 par Yann Annicchiarico, Axelle Bonnard, Jenny Lauro-Mariani et Bernhard Rüdiger, puis transcrite et éditée avec la contribution de Vincent Ceraudo, Maïté Marra et Philippe Rousseau, n'est plus une pensée verbale aux prises avec des arguments visuels, mais la mise en pratique orale et manuelle de leur réification. Ce n'est pas à partir d'images que se construit la discussion, mais à partir de gestes qui transforment l'évocation d'un référent en une action. La pensée, ou plutôt l'oralité de la conversation collective, se fait ici praxis gestuelle, elle devient un outil heuristique qui détermine les arguments et les expose à l'espace concret de leur mise en forme visuelle et verbale.

09/2019

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Littérature française

Le chiffre des soeurs

Le chiffre, ce sont les initiales emmêlées qu’on brodaient autrefois sur les trousseaux de famille. Les soeurs, elles sont au nombre de quatre. Nées dans le premier quart du XXe siècle au sein de la petite bourgeoisie provinciale, elles forment le quatuor de tantes redoutable et fascinant de ce nouveau livre d’Antoine Piazza, qu’on aimerait dire roman, bien qu’il soit nourri exclusivement de ses souvenirs familiaux. Au travers de ces personnages hauts en couleurs, souvent truculents, il balaie un siècle, celui des siens sur plusieurs générations et nous dresse le portrait d’une certaine France. Secrets et scandales familiaux, bons mots d’enfants répétés sur des décennies, anecdotes ressassées et amplifiés… Chaque famille a sa propre mythologie et l’art d’Antoine Piazza est d’en creuser avec minutie chaque épisode et chaque personnage. Les femmes, donc, sont au coeur de cette chronique. Annabelle, la soeur aînée, en est la maîtresse femme : elle tient salon à Maillac, petite ville industrieuse du Sud-Ouest enrichie dans les peaux (Mazamet en réalité), dont nous est racontée la prospérité, puis la chute à l’orée des années 80. La cadette est professeur de piano dans une très sélecte institution catholique parisienne, les dernières, infirmière et religieuse. à elles quatre, elles forment l’axe et le moteur de ces histoires fondatrices où l’héroïsme côtoie souvent la mesquinerie et la trivialité. La force d’Antoine Piazza est dans cet équilibre, décrire un groupe humain au plus juste mais sans jugement, au travers de ses mille contradictions. Ainsi se tissent magistralement petite et grande Histoire, au gré de la geste familiale de ces Français si représentatifs de ce XXe siècle, dont les greniers dissimulent des revues à la gloire de Pétain. Et la chance de l’auteur est sûrement d’avoir eu à disposition un matériau humain d’une richesse incomparable, qu’il transfigure avec maestria en matière romanesque. Tout est vrai, dans Le chiffre des soeurs : la tante infirmière barrant la route avec inconscience à vingt miliciens armés. La religieuse défroquée découvrant l’amour à 70 ans. L’écriture, classique et précise, sert ce regard attentif et acéré, bienveillant mais jamais sentimental. En douze chapitres à la chronologie bousculée comme les spirales de la mémoire, Antoine Piazza nous aspire dans ces scènes à l’ironie mordante, temps retrouvé d’une France disparue. C’est enfin la genèse d’un écrivain qu’il nous fait entendre, dans ce rôle de témoin muet et avide, enfant cherchant à déchiffrer le monde incompréhensible des adultes. Après ses trois précédents livres, Les ronces, La route de Tassiga et Voyage au Japon, il poursuit son oeuvre singulière, nourrie exclusivement de son histoire personnelle.

01/2012

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Sports

L'ENTRAINEMENT SCIENTIFIQUE INDIVIDUEL. La clef d'or du mariage performance et santé

Voici enfin l'ouvrage qu'attendaient les nombreux acteurs de l'entraînement toujours confrontés à ce problème fondamental de son individualisation. La recherche de performance dans le respect d'une éthique médicale et scientifique imposant de préserver l'intégrité et la santé individuelles n'intéresse pas que le sportif de haut niveau ; elle intéresse aussi tous ceux qui, pour des raisons d'aptitude professionnelle, des raisons médicales diagnostiques ou thérapeutiques, en particulier de rééducation, ou plus simplement de mieux être ou d'hygiène de vie, cherchent à améliorer leur aptitude dans les meilleures conditions de rapidité et de sécurité. Un même souci d'efficacité guide l'auteur qui réussit l'exploit de nous fournir en un minimum de pages la synthèse d'une expérience pluridisciplinaire exceptionnelle débutée en 1977 avec la création de l'ASTB. Contrairement aux ouvrages traditionnels qui jettent pêle-mêle dans la marmite de potion magique une multitude de recettes empiriques assaisonnées d'une pincée de scientisme censé en améliorer la saveur et la digestibilité, il s'agit là d'une construction originale, rigoureuse et logique, fortement inspirée de la triple formation de l'auteur, scientifique, médicale et biologique. Vous ne pourrez donc pas sauter de chapitre sans perdre d'efficacité et de précision sur la planification qui fait l'objet du dernier chapitre, et sans risquer de retomber dans le travers traditionnel des erreurs de sous ou sur entraînement ! En revanche, vous y trouverez à chaque étape tous les outils, la démarche méthodologique, les avertissements, les protocoles, les exemples concrets et les calculs, permettant de reproduire à titre individuel la méthode pragmatique proposée. Cet ouvrage est donc un outil pour tous les étudiants ou les professeurs qui, comme lui, ont la responsabilité d'enseignements spécialisés de Physiologie de l'Exercice et de la Performance dans les nombreuses formations concernées comme en STAPS, en Ergonomie, en Médecine, en GBM, etc. Mais au-delà de cet intérêt pédagogique, son expérience de terrain exceptionnelle comme Directeur de Recherches du Laboratoire de la Performance ASTB, résolument axé sur la finalisation de la recherche fondamentale, en tant que Médecin des Equipes de France et comme Conseiller Technique Médical et Recherche, détaché à la Préparation Olympique, lui permet d'illustrer chacune des étapes de sa démarche des exemples concrets d'athlètes ou d'équipes de renom dont la préparation et le suivi ont conduit à différents records de niveau mondial. C'est donc aussi un guide indispensable pour les sujets sportifs ou simplement actifs, privés d'encadrement technique structuré, et un ouvrage de référence pour les entraîneurs, médecins, préparateurs, éducateurs ou rééducateurs physiques soucieux de l'optimisation des individus et des collectivités dont ils ont la responsabilité.

09/1999

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Beaux arts

Cergy Ygrec. Tableaux actuels d'une ville nouvelle

Le village de Cergy s'est trouvé pris à la fin des années 1960 au centre d'une agglomération nouvelle voulue par l'état et les aménageurs. 50 ans sont passés comme autant d'années d'une chronique urbaine et humaine : c'est l'occasion pour le sociologue et écrivain Jean-Michel Léger et le photographe Jean-Yves Lacôte d'y revenir et d'en saisir les contours actuels. " Cergy, dès sa construction, a été une ville de brassage, soixante nationalités différentes, Français venus de toutes les provinces. Je trouvais cela prodigieux, une ville pareille, à quarante kilomètres de Paris, cette possibilité d'être ensemble entre gens arrivant de partout. Une ville où il n'y a pas, comme à Rouen, Bordeaux, Annecy – les villes où j'ai vécu – un coeur 'bourgeois', inscrit dans les murs, dans les rues, cette puissance ancienne d'un ordre social, de l'argent, manifestée dans les bâtiments " (Annie Ernaux, Le vrai lieu, Gallimard, 2014). Le petit village de Cergy, dans son écrin de verdure et son univers champêtre, s'est trouvé pris à la fin des années 1960 au centre d'une agglomération nouvelle voulue par l'état et les aménageurs. La création de " centres urbains nouveaux ", à l'échelle de l'Ile-de-France, a apporté des réponses à la croissance démographique et à l'étalement urbain en réalisant un développement multipolaire. 50 ans sont passés comme autant d'années d'une chronique urbaine et humaine faite de ruptures et de continuités, planifications et changements de programme, superpositions et hésitations, lenteurs et fulgurances, échecs et réussites. Dans l'aventure de la ville nouvelle, Cergy est celle qui a connu les bouleversements les plus importants et la croissance démographique la plus spectaculaire, passant de 2 500 habitants en 1969 à plus de 62 000 aujourd'hui. Chaque quartier, constitué autour d'îlots ou d'unités de voisinages, témoigne d'une extraordinaire diversité architecturale, urbaine, paysagère et sociale. En résulte une forme urbaine complexe, vivante, entrelacée de pleins et de vides, de parcs, de routes et de sentiers, de liens et de passages propices à toutes sortes de circulations. Toujours en travaux, travaillant ses limites et son centre, la ville aime se contredire et se mêler, comme sa population, à l'air du temps. En s'attachant aux ambiances singulières des quartiers, aux édifices-témoins et emblématiques (de la Préfecture à l'Axe majeur, par exemple), à ce qui fait lien ou rupture entre les quartiers, le photographe Jean-Yves Lacôte donne à voir autant une histoire des formes urbaines que la manière dont on les habite aujourd'hui, dont on se les approprie ou les détourne. Une photographie-constat de 50 ans de vie (non pas " après " mais " pendant ").

05/2019

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Archéologie

Revue archéologique du Centre de la France Supplément N° 77 : Etablissements ruraux et ensembles funéraires gallo-romains dans le centre du Loiret : les opérations de l'autoroute A19

Quarante sites de la période romaine ont été découverts au cours des opérations archéologiques réalisées sur le tracé de l'AutorouteAl9 (voir le volume 1 de la série"Archéologie de l'Autoroute A19"). Quatre d'entre eux, fouillés plus exhaustivement, ont été retenus pour illustrer ces découvertes. Le site d'Attray, seul situé en territoire carnute, est occupé depuis La Tène finale. L'établissement romain, fondé au cours du Ier s. et occupé jusqu'au IIIe s., s'inscrit au sein d'un double enclos fossoyé dont la forme apparait comme un exemple de la survivance d'un aménagement de type laténien. Les trois autres sites sont situés en territoire sénon. Deux d'entre eux ont été découverts sur le territoire de la commune de Corbeilles-en-Gâtinais. Aux "Prés de Puiseaux", succédant à un modeste établissement de La Tène C, une construction romaine, vraisemblablement à caractère funéraire, est installée aux abords de la voie Orléans-Sens. A "Franchambault", ce sont un établissement de la fin du premier âge du Fer et une petite villa construite "à la romaine" qui ont été fouillés. La découverte d'un bâtiment et d'une fosse à vocation cultuelle permet de documenter un aspect encore méconnu de ces établissements ruraux. Le quatrième site se trouve sur la commune de Gondreville. Il s'agit d'un établissement agropastoral occupé depuis La Tène ancienne jusqu'au IIIe s. de n. è. Si la partie résidentielle de l'établissement romain n'a pas été reconnue, peut-être située en dehors de l'emprise autoroutière, une partie des équipements - enclos fossoyés, vaste grenier sur poteaux et séchoir par exemple - a pu être explorée. L'intervention a également permis de reconnaître le tracé de la voie reliant les agglomérations antiques de Sceaux-du-Gâtinais et de Montargis. La proximité de cet axe de circulation a sans doute été déterminante dans le choix d'implantation d'un petit édifice funéraire dédié au fondateur du domaine. Au IIIe s., de nombreux vases destinés à recevoir les corps de nouveau-nés ou à l'enfouissement de placentas sont déposés autour de ce monument. La dernière contribution, synthèse d'un travail universitaire, est une étude comparative de la céramique de trois des sites présentés dans ce volume Attray, Corbeilles-en-Gâtinais "Franchambault" et Gondreville. Elle est complétée par l'étude de la céramique issue d'une cave découverte au cours d'un diagnostic sur la commune de Beaune-la-Rolande au lieu-dit "la Violette". Ce travail vise à caractériser la céramique en usage dans cette zone de confins entre cités, à percevoir son évolution depuis le Ier jusqu'au IIIe s. de n. é et à appréhender l'influence de la voie Orléans-Sens sur la diffusion des céramiques régionales et importées.

10/2021