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Emilie Hébert

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Littérature comparée

Mythopoétiques dantesques. Une étude intermédiale sur la France, l'Espagne et l'Italie (1766-1897)

Dès 1854, le poète et historien Jean-Dominique Fuss s'indigne de la "dantomanie" de ses contemporains et reproche aux "dantomanes" un manque de goût et de génie issu d'un excès d'admiration pour le Moyen-Age. L'idée que les appropriations dantesques dans la littérature et les beaux-arts des XVIIIe et XIXe siècles soient inférieures à celles de la (post)modernité a persisté jusqu'à nos jours. Le but de la présente étude est de réajuster l'opinion dominante de la critique en montrant la complexité, l'originalité et la valeur artistique des oeuvres canonisées et non-canonisées qui composent le corpus. Parmi les 'dantomanes' dévalorisés des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent des personnalités aussi éminentes que Giacomo Leopardi, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Gustavo Adolfo Bécquer et Emilia Pardo Bazán, mais aussi des artistes, des écrivains et des écrivaines qu'il est temps de sortir de l'oubli, notamment Caterina Franceschi Ferrucci, Sofia Giacomelli, Julio Monreal, Vicente Colorado ou Henri Cantel. Leurs oeuvres sont souvent en avance sur leur temps, faisant ressortir des aspects de la Divine Comédie que la critique n'abordera qu'au XXIe siècle. L'analyse comparatiste et intermédiale permet non seulement de redécouvrir les mythopoétiques dantesques des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi de mieux comprendre les tensions et les apories de la Divine Comédie elle-même, montrant ainsi qu'il faut cesser de considérer les productions dantesques des XVIIIe et XIXe siècles comme de "mauvaises copies" de "l'original", et que la Divine Comédie et ses réappropriations s'éclairent de manière réciproque.

07/2021

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Littérature française

La vie est à nous

Après Paresse pour tous (20 000 lecteurs), la nouvelle utopie d'Hadrien Klent ! Paresse pour tous avait fait rêver avec un candidat à la présidentielle qui proposait qu'on ne travaille plus que 3 heures par jour. Avec La Vie est à nous, le rêve est devenu réalité, et c'est notre rapport au politique, toute notre vie, qui s'en trouvent changés. Qui aurait pu croire qu'on ne travaillerait plus que 3 heures par jour ? C'est pourtant bien ce qui arrive aux Franc ? ais depuis la victoire à l'élection présidentielle de l'économiste Emilien Long, qui a osé légaliser le droit à la paresse. Mais dans une société libérée du joug du travail contraint, plus solidaire et horizontale, il reste bien des obstacles : lobbys agressifs, nantis révoltés, nostalgiques du monde ancien et opposants politiques démagogiques font feu de tout bois pour mettre à bas ce nouveau système. Ce nouveau président de la République peut-il vraiment inverser les priorités de notre société ? Y compris en remettant en cause sa propre place ? Partisan d'une utopie réaliste, Hadrien Klent nous avait proposé dans Paresse pour tous (Le Tripode, 2021) la vision réjouissante d'une société s'émancipant des mythologies du monde capitaliste. Avec La Vie est à nous, il convoque le souvenir du Front populaire pour rappeler qu'il est possible de faire de la politique d'une fac ? on radicalement différente. Jusqu'à nous interroger sur notre rapport infantile au pouvoir : et s'il était temps de s'attaquer au fantasme, répandu en dictature comme en démocratie, de l'homme providentiel ?

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Histoire de la photographie

Antonin Personnaz - Autochromes 1907-1914. La vallée de l'Oise en couleurs

Antonin Personnaz (1854-1936) est surtout connu pour avoir légué à la France son importante collection de peintures impressionnistes aujourd'hui au musée d'Orsay (et qui comprenait no-tamment 25 oeuvres de son ami Camille Pissarro), il fut aussi un pionnier de la photographie en couleurs. Alors qu'il résidait souvent à Auvers-sur-Oise entre la fin des années 1890 et 1914, il réalisa de très nombreuses photographies en noir et blanc puis à partir de 1907 des auto-chromes illustrant la vie rurale dans la vallée de l'Oise entre Auvers et Pontoise. Ce sont ces auto-chromes pour l'essentiel demeurés inédits et conservés par la Société française de photographie que l'exposition du musée Pissarro se propose de faire découvrir cet été. Ami et collectionneur de Camille Pissarro, c'est à lui que nous devons la majorité des photogra-phies montrant le maître dans son atelier d'Eragny-sur-Epte mais aussi des portraits d'Emilio Boggio et d'Armand Guillaumin au travail. Personnaz a conçu la photographie comme un art sensible influencé par les oeuvres des impres-sionnistes. Il a souvent choisi pour sujets, le monde paysan, les moissons, les labours et les meules et plus souvent encore les bords de l'Oise, s'inspirant des gelées blanches ou encore des effets de soleil perçant les frondaisons des arbres en hiver. L'exposition du musée Pissarro qui présentera des perspectives de Pontoise, Auvers-sur-Oise et Nesles-la-Vallée, sera une belle découverte tant pour les amateurs de photographies que pour les amoureux de la peinture impressionniste. Du 26 juin au 3 octobre 2021 - Musée Camille-Pissarro

08/2021

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Poésie

Ombre de la mémoire. Anthologie de la poésie hispano-américaine

Prise entre un sentiment d'infériorité coloniale et la lutte contre la mélancolie que l'éloignement alimente, la poésie hispano-américaine aspire à l'élaboration d'une voix propre. A la fin du XIXe siècle, le souffle politique et humaniste venu d'Europe porte ses fruits dans un monde déjà en rupture. Du plus profond de ces territoires, le poète nicaraguayen Rubén Dario bouleversera le genre poétique : par l'ampleur de sa vision, il transforme le langage du poète et la portée de son rôle. Cette anthologie réunit les œuvres les plus remarquables de la poésie hispano-américaine. Elle retrace le déploiement de cette parole dans l'Amérique latine depuis Dario. Les soixante-dix poètes qui y figurent, de sensibilités et d'esthétiques distinctes, viennent de pays de langue espagnole, ce qui exclut l'immense Brésil, dont l'histoire littéraire est coupée de ses voisins proches. Malgré les singularités se révèle une avancée commune de la parole poétique. Contre la diversité que promet la géographie, il existe une cohérence que propose l'histoire. Certes, on reconnaît le souffle de la poésie chilienne, la fureur péruvienne et l'étonnant calme mexicain. Et, pourtant, il existe des correspondances, des similitudes, des chemins communs. La poésie hispano-américaine a voulu laisser une trace, interroger et affirmer une forme particulière d'être au monde. Elle se dresse affirmative contre l'inexorable avancée du temps qui lui refuse l'éternité que son esprit réclame. L'écrivain mexicain José Emilio Pacheco écrivait : "La poésie est l'ombre de la mémoire Mais elle sera matière de l'oubli." Puisse cette anthologie contribuer à faire reculer les frontières de l'oubli. Philippe Ollé-Laprune

03/2009

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Littérature française

La vie est à nous

Après Paresse pour tous (20 000 lecteurs), la nouvelle utopie d'Hadrien Klent ! Paresse pour tous avait fait rêver avec un candidat à la présidentielle qui proposait qu'on ne travaille plus que 3 heures par jour. Avec La Vie est à nous, le rêve est devenu réalité, et c'est notre rapport au politique, toute notre vie, qui s'en trouvent changés. Qui aurait pu croire qu'on ne travaillerait plus que 3 heures par jour ? C'est pourtant bien ce qui arrive aux Franc ? ais depuis la victoire à l'élection présidentielle de l'économiste Emilien Long, qui a osé légaliser le droit à la paresse. Mais dans une société libérée du joug du travail contraint, plus solidaire et horizontale, il reste bien des obstacles : lobbys agressifs, nantis révoltés, nostalgiques du monde ancien et opposants politiques démagogiques font feu de tout bois pour mettre à bas ce nouveau système. Ce nouveau président de la République peut-il vraiment inverser les priorités de notre société ? Y compris en remettant en cause sa propre place ? Partisan d'une utopie réaliste, Hadrien Klent nous avait proposé dans Paresse pour tous (Le Tripode, 2021) la vision réjouissante d'une société s'émancipant des mythologies du monde capitaliste. Avec La Vie est à nous, il convoque le souvenir du Front populaire pour rappeler qu'il est possible de faire de la politique d'une fac ? on radicalement différente. Jusqu'à nous interroger sur notre rapport infantile au pouvoir : et s'il était temps de s'attaquer au fantasme, répandu en dictature comme en démocratie, de l'homme providentiel ?

04/2024

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Critique

Ecriture, différence et recalibrage. Pour une nouvelle pathologie du discours postcolonial

Parcourir le vaste panorama hétéroclite d'ouvrages consacrés à la littérature postcoloniale, c'est faire face aux invocations d'un projet largement amorphe, indéfinissable, chargé d'équivoque, résistant à la consonance, au calibrage, à la résolution et, en tant que tel, sous-tendu par d'irrévocables entraves. Le discours narratif qui en provient labyrinthique, instable ne peut qu'engendrer maintes variantes d'une insidieuse défaite. Or "l'expérience postcoloniale" , tellement envisagée, s'engouffre inextricablement dans un état de constante mutation, toujours embryonnaire, toujours à la dérive, privée de repères identitaires, et donc péniblement assujettie aux contorsions de l'indicible. Quelles qu'en soient les justifications herméneutiques, elles ne tracent ni ne représentent qu'une seule dimension d'une entreprise profondément complexe et plurivalente. En effet, le texte postcolonial enraciné dans l'errance, dans la précarité, dans l'informe, et assurément moins complaisant que subversif refuse a priori toutes les tentatives de décodage univoque, minimaliste, si nombreuses soient-elles. Afin de porter remède à ces actes de dégradation, il faudrait ouvrir une voie jusque-là obstruée. Ce qui fut indicible doit être interrogé et transgressé en vue d'ouvrir un nouvel espace où le long silence du passé est supplanté par les voix exhumées, précédemment absentes et inconnues, trop longtemps ancrées dans la soumission . Que cette parole retrouvée, énoncée librement remporte la victoire, véritable conquête rédemptrice. Pour Joseph Zobel, Ferdinand Oyono et Sembène Ousmane, la lutte pour la libération métaphysique et linguistique est éloquemment métaphorisée et emplie de signifiants régénérateurs, bien qu'entachée par le passé. Des vestiges de l'immobilité d'antan émerge un contre-discours : une poétique nouvelle et irrévocable du triomphe postcolonial.

06/2023

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Policiers

Monsieur Gallet, décédé

CommissaireMaigret –  La toute première prise de contact entre le commissaire Maigret et la mort, avec qui il allait vivre des semaines durant dans la plus déroutante des intimités, eut lieu le 27 juin 1930 en des circonstances à la fois banales, pénibles et inoubliables. Inoubliables surtout parce que, depuis une semaine, la Police Judiciaire recevait note sur note annonçant le passage à Paris du roi d’Espagne pour le 27 et rappelant les mesures à prendre en pareil cas. Or, le directeur de la P.J. était à Prague, où il assistait à un congrès de police scientifique. Le sous-directeur avait été appelé dans sa villa de la côte normande par la maladie d’un de ses gosses. Maigret était le plus ancien des commissaires et devait s’occuper de tout, par une chaleur suffocante, avec des effectifs que les vacances réduisaient au strict minimum. Ce fut encore le 27 juin au petit jour qu’on découvrit, rue Picpus, une mercière assassinée. Bref, à neuf heures du matin, tous les inspecteurs disponibles étaient partis pour la gare du Bois-de-Boulogne, où on attendait le souverain espagnol. Maigret avait fait ouvrir portes et fenêtres et, sous l’action des courants d’air, les portes claquaient, les papiers s’envolaient des tables. A neuf heures et quelques minutes arrivait un télégramme de Nevers : Emile Gallet, voyageur de commerce, domicilié à Saint-Fargeau, Seine-et-Marne, assassiné nuit du 25 au 26, Hôtel de la Loire à Sancerre. Nombreux détails étranges. Prière prévenir famille pour reconnaissance cadavre. Si possible envoyer inspecteur de Paris.

06/2004

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Religion

Comment les rabbins font les enfants. Sexe, transmission, identité dans le judaïsme

A l’heure des replis communautaires et des identités figées, que signifient appartenir et transmettre ? Contrairement à ce qu’affirment tous les fondamentalismes, la transmission d’un héritage ne doit pas être une réplication à l’identique. Elle dépend d’une infidélité partielle, garante de surgissements inattendus, aujourd’hui comme hier. Mariant filiation et rupture, la tradition juive ne se renouvelle qu’en étant bousculée et nourrie par sa rencontre avec d’autres ; cela implique l’ouverture à l’Etranger, ainsi que l’ouverture au Féminin. Cet ouvrage est donc d’abord un plaidoyer pour une «religion matricielle» qui, à la manière d’un utérus, est un lieu de fertilisation. Les textes sacrés eux-mêmes y sont fécondés par des lectures inédites. Illustrant brillamment cette vision ouverte de la religion, Delphine Horvilleur revisite, loin des interprétations convenues, quelques épisodes fameux de la Genèse, notamment Adam et Eve, Caïn et Abel, l’histoire biblique des premiers parents et des premiers enfants de l’humanité. Elle montre aussi sa capacité à repenser les grands problèmes contemporains à partir de la tradition rabbinique. Trois thèmes sont successivement abordés : comment, selon le judaïsme, se fabriquent un parent, une identité et un désir, c’est-à-dire la possibilité d’enfanter l’avenir. Procédant avec clarté et humour, citant aussi bien Emile Ajar et Amos Oz que la Genèse et le Talmud, elle conclut son livre par une analogie entre le Texte et le Féminin, dotés d’une même capacité de croître et de multiplier.

10/2015

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Musique, danse

Gallotta. Souvenirs obliques d'un chorégraphe

A la fin des années soixante-dix, à la tête d'une bande de jeunes gens déraisonnables, d'une horde d'interprètes chorégraphiquement incorrects, d'une famille artistique recomposée, d'une tribu de survivants, un jeune homme qui n'a pas encore trente ans fait irruption dans le champ chorégraphique français. Il s'exprime par images poétiques, invente à la fois sa vie et sa danse, sa vie avec Mathilde Altaraz, sa danse à partir d'un maître rêvé, Nijinski, et d'un autre bien réel, rencontré à New York, Cunningham. Vingt-cinq années plus tard, grâce à une trentaine de chorégraphies, Jean-Claude Gallotta et son Groupe Emile Dubois ont écrit quelques pages essentielles de l'histoire de la danse contemporaine (Ulysse, Daphnis é Chloé, Yves P., Mammame, Docteur Labus, Trois Générations...). Ce livre est fait de ces pages-là. Où l'on voit le chorégraphe, toujours attaché à "délivrer la danse de la chorégraphie", continuer à la débarrasser, au fil des années, de ses autres peaux inutiles, de ce qui l'habille, de ce qui la cache, de ce qui l'altère, de ce qui l'endommage, de ce qui la truque, mais aussi de ce qui l'embellit à trop peu de frais, de ce qui la décore, de tout ce qui pourrait la faire entrer dans l'esthétique trop benoîtement admise par l'époque. Où l'on voit Jean-Claude Gallotta tendre vers une danse à mains nues : nuls autres moyens que l'espace, nul autre décor que des corps, nul autre sujet que le vivant.

11/2005

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 3, Novembre 1839-1841

Novembre 1839 : la comtesse d'Agoult regagne Paris après deux ans et demi de pérégrination tandis que Franz Liszt entreprend en Europe une grande tournée de concerts afin d'y amasser l'argent nécessaire à l'éducation de sa nouvelle famille. Pendant presque quatre années, les amants, encore unis par des liens très forts, vont se retrouver régulièrement, parfois pour quelques jours, parfois pour plusieurs mois. Sous la pression de sa famille, qui lui verse des subsides, la comtesse renonce à héberger Blandine et Cosima qu'elle confie à la mère de Liszt, tandis qu'elle renoue avec sa fille légitime, pensionnaire dans un couvent. Blessée et frustrée par sa vie amoureuse, elle s'étourdit en ouvrant un brillant salon, rue Neuve-des-Mathurins, où les anciens amis côtoient les nouveaux. La plupart d'entre eux, la croyant libre, lui adressent de vaines déclarations d'amour. Seul Emile de Girardin parvient à ébranler ses sentiments. Bien que finalement éconduit, il l'encourage à écrire et lui ouvre les colonnes de la Presse où elle publie ses premiers articles, sous le pseudonyme de Daniel Stern. Enfin, elle rompt définitivement avec George Sand mais reste à jamais marquée par leur amitié. Dans ce troisième volume, défile un nombre impressionnant de célébrités : Alfred de Vigny, Eugène Sue, George Sand, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Adam Mickiewicz, Henry Bulwer-Lytton, Henri Lehmann, sans compter les musiciens. A leur contact, Madame d'Agoult s'y révèle en plein épanouissement intellectuel et dans la conquête de sa future indépendance.

01/2005

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Beaux arts

La cathédrale incendiée. Reims, septembre 1914

Le bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands en septembre 1914 a été, à tous égards, un grand événement qui a marqué les débats de la guerre : pour les Français, c'est le signe de la barbarie allemande et de la déchristianisation germanique, un crime de guerre contre la ville du sacre des rois, le symbole de Jeanne d'Arc. L'incendie est la vraie déclaration de guerre de la Kultur à l'allemande contre la civilisation à la française. Mais il y a beaucoup plus : cet incendie est le point d'orgue d'une grande polémique sur l'invention du gothique qui court en France depuis le XIXe siècle et dont les enjeux sont l'identité des deux pays. Une polémique qu'illustrent en particulier Huysmans dans son roman La Cathédrale, Emile Mâle, surtout, qui voit dans cette exaltation du gothique l'âme de la nation et du Renouveau catholique, Proust lui-même avec "La mort des cathédrales", Rodin et Maurice Barrès. A quoi les Allemands avaient opposé la cathédrale de Cologne, symbole de la germanité et du Reich de Guillaume II, et l'identification du gothique à la race germanique. En dépit de la fracture qui semblait ouverte à jamais entre la France deux fois envahie et l'Allemagne deux fois vaincue en ce XXe siècle, Reims et sa cathédrale ont fini par devenir, avec la rencontre de Charles de Gaulle et de Konrad Adenauer en 1962, le lieu par excellence de la réconciliation et de l'unification de l'Europe.

10/2018

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Sciences historiques

Electriciens et gaziers en France. Une histoire sociale, XIXe-XXIe siècles

En 1946, après un demi-siècle de mobilisations, naissent EDF-GDF et le statut national des électriciens-gaziers. Ils conquièrent ainsi des conditions d'existence qui les placent à l'avant-garde du progrès social. Depuis, les "porteurs d'énergie" ne cessent de se mobiliser pour le service public et leur condition salariale, menacés par le procès en privilège intenté par une partie des médias et du champ politique, puis par la libéralisation du secteur énergétique. C'est donc plus de cent ans de luttes syndicales qui sont relatés ici, en commençant par les principales étapes du processus menant à la nationalisation et au statut unique. Un combat d'autant plus d'actualité que les directives européennes ont mis à mal les réalisations de l'après-guerre. Ce sont ensuite les conditions de travail et les conquêtes sociales des électriciens-gaziers qui sont auscultées. L'accent est mis sur leurs dimensions pionnières, à l'instar de l'organisation des vacances et des activités sociales. Comme le montre l'ultime partie du livre, tout cela n'aurait pas été possible sans des figures militantes, tels le syndicaliste révolutionnaire Emile Pataud et Marcel Paul, "père de la nationalisation". Ni sans des pratiques de grève efficaces, scandées par la participation à des mobilisations historiques comme le Front populaire ou le premier grand conflit des salariés de l'Etat, en 1953. En somme, cet ouvrage est aussi l'occasion de revisiter des grands enjeux de notre histoire contemporaine, depuis la place accordée à la puissance publique jusqu'aux effets de la construction européenne.

10/2018

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Critique littéraire

Un nouvel âge de l'enquête. Portraits de l'écrivain contemporain en enquêteur

L'"âge de l'enquête" : c'est la formule d'Emile Zola qui décrit là un XIXe siècle emporté par une fièvre d'investigations et de déchiffrements. Une formule d'actualité au XXIe siècle, au moment où s'ouvre un nouvel âge de l'enquête : les écrivains contemporains investissent à nouveaux frais le terrain social, à la croisée du reportage, des sciences sociales et du roman noir. C'est cette passion renouvelée du réel que je voudrais saisir ici, à travers les gestes de l'enquête. S'étonner, explorer, collecter, restituer, poursuivre, suspendre : cette liste ouverte d'opérations concrètes, de pratiques et d'expérimentations dessine le cheminement même de l'enquête. Elle dessine également les moments d'une dynamique, inlassable et inachevable, qu'empruntent aujourd'hui les écrivains pour élucider, nommer et raconter l'épaisseur du monde, en donnant voix aux vies silencieuses. Cette obsession de l'enquête, je la traque à mon tour depuis le XIX e siècle jusqu'à aujourd'hui, dans une littérature qui s'invente aux franges des disciplines d'Emmanuel Carrère à Jean Rolin, d'Ivan Jablonka à Hélène Gaudy, d'Emmanuelle Pireyre à Patrick Modiano, de Philippe Artières à Kamel Daoud, de Philippe Vasset à Svetlana Alexievitch. Il m'a semblé, chemin faisant, que cette littérature du réel s'écrivait dans le sillage de Georges Perec. Ses dispositifs inventifs, minutieux et critiques sont autant d'instruments d'exploration, qui font de la littérature un protocole de savoir et un outil de connaissance intime.

05/2019

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Ouvrages généraux

Français mais pas Gaulois. Des étrangers qui ont fait la France

"Je suis né le 4 avril 1945 à Montauban de parents allemands, lesquels ont attendu plus de six mois pour déclarer ma venue au monde - trop tard ! Cela a fait de moi un apatride, qui a grandi dans le 15e arrondissement de Paris avec les derniers hussards noirs de la République, a été un supporter inconditionnel de l'équipe de France de Raymond Kopa en 1958, avant d'arriver à Francfort et de prendre la nationalité allemande... pour éviter le service militaire. Revenu en France pour mes études, j'en suis expulsé en mai 1968 - une interdiction de séjour levée dix ans plus tard. Depuis, ma vie est une sorte de pont entre l'Allemagne et l'Hexagone, et, en 2015, j'ai obtenu le droit de devenir aussi français. Pouvoir désormais jouer avec les deux maillots correspond au fond assez bien à mon état d'esprit : la France doit beaucoup à ses étrangers, sans qui son histoire aurait été tout autre. Ainsi, c'est également la Grande Histoire qui se dessine à travers eux : car tous sont arrivés au gré des mouvements politiques, économiques, scientifiques, culturels... et même sportifs." C'est ce cheminement que retrace ce livre à quatre mains, faisant halte ici auprès d'un Emile Zola s'éteignant à l'aube de la Belle Epoque, là au couronnement à Cannes des Indigènes de Rachid Bouchareb ; et, toujours, au côté de ces hommes et femmes qui, venus d'ailleurs, ont depuis cent cinquante ans mis la main à l'ouvrage, glorieux et laborieux, d'un pays qui s'écrit.

01/2023

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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Littérature française

Un héros de passage

Né dans un petit village du Puy-de-Dôme, Alexandre est fasciné par l'épopée napoléonienne. Ses rêves d'enfant l'aident à oublier que sa mère est morte au loin et qu'il est presque seul au monde. A neuf ans, il part sur les routes de France, avec l'envie de conquérir Paris, les femmes et la gloire. Il a tout, pour, y parvenir : le charme, l'ambition, la jeunesse et la chance... Mais, au seuil des plus grandes espérances, dans le tourbillon des fêtes, des duels et des renversements de régime, Alexandre se brûlera les ailes. Passionné, épris d'absolu, hanté par le souvenir de son enfance et la quête d'un père qui l'a abandonné, il perdra tragiquement jusqu'à ses dernières illusions. Patrick Poivre d'Arvor décrit en peintre sensible et précis, une époque qu'il a toujours adorée, et un jeune homme qui lui ressemble peut-être. Il mêle les passions du temps et les hommes qui l'ont, illustré : Victor Hugo, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Emile de Girardin... Comme eux, il aime les coups d'éclat, les caractères qui se forgent dans l'adversité et l'analyse des sentiments amoureux. On se souvient avec émotion de ses deux hommages à sa fille disparue, Lettres à l'absente et Elle n'était pas d'ici. Avec ce Héros de passage, le grand roman qu'il portait en lui depuis des années, il se révèle être un écrivain au souffle profond, dans la lignée de ses maîtres littéraires, les grands romantiques du XIXe siècle.

12/1996

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Histoire de France

Les vampires : éliminations et sabotages. Résistance, 1943-1945

Novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre, entraînant de fait l'implantation des services de police et de répression allemands au sud de la Loire. Ces derniers ne peuvent trouver une véritable efficacité sans le concours du régime de Vichy. Ainsi, des Français sans vergogne, agents de la Sipo-SD ou de l'OPA, miliciens, collaborateurs de tout poil aux motivations souvent plus vénales qu'idéologiques, deviennent les auxiliaires zélés de l'occupant. Pour la Résistance, dont les bases sont déjà solidement établies, le pouvoir de nuisance de ces traîtres représente un danger capital. Dans la région clermontoise, Émile Coulaudon, futur commandant des FFI d'Auvergne, décide de former une unité spéciale en charge des éliminations de « collabos ». Créé à partir du groupe sédentaire rassemblé par Lucien Blanchet, le corps franc des Vampires s'organise progressivement et devient opérationnel. Exécutions et sabotages spectaculaires sont le quotidien de ces combattants de l'ombre qui, pour parvenir à leurs objectifs, doivent régulièrement infiltrer les informateurs de l'ennemi et fréquenter la pègre locale. Entraînés par des chefs inflexibles comme « Bernard », « Cristal » ou « Carpentier », les membres du corps franc prélèvent le tribut du sang et instaurent un climat de psychose chez certains collaborateurs. Traqués tant par la police de Vichy et la Milice que par les services allemands, ils rendent coup pour coup dans la lutte sans merci qui s'est engagée. Loin des combats glorieux du mont Mouchet ou de la Truyère, les Vampires vont ainsi écrire une des pages les plus délicates et méconnues de la Résistance.

03/2015

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Théâtre

Ecritures dramatiques : pratiques d'atelier

Nous avions, en 2008, confié la rédaction de ce livre à Eric Durnez en toute connaissance de cause. D'abord parce que nous étions conscients de sa longue pratique des ateliers d'écriture et l'avions vu à l'oeuvre dans de multiples circonstances très différentes. Ensuite parce que nous apprécions sa perpétuelle remise en cause, ses doutes, son horreur du doctrinaire et des affirmations définitives. Enfin parce qu'il avait accepté dès le départ le nécessaire équilibre entre la réflexion sur les objectifs et stratégies, la présentation d'exercices pragmatiques, la narration d'anecdotes vécues et enfin le regard sur ce qui se fait ailleurs, autrement, avec des enjeux similaires mais abordés par d'autres biais. Il avait tenu à insérer, en fin de volume, des entretiens avec d'autres praticiens de terrain qui s'exprimaient à travers une grille de questions plus ou moins semblables : Gustave Akakpo, Valérie Deronzier, Emile Lansman, Diane Pavlovic, Jean-Marie Piemme et Catherine Zambon. Cet ouvrage n'était donc pas réservé aux " spécialistes " ; il s'adressait à tous ceux qui s'intéressent à l'écriture dramatique, par profession ou par plaisir. Y compris aux enseignants qui souhaitent créer des envies d'écriture chez leurs étudiants, quel que soit leur niveau d'études. Dix ans plus tard, alors que l'auteur nous a quittés inopinément en 2014, ce livre nous semble toujours aussi pertinent et n'a rien perdu de son actualité. Nous sommes donc heureux de le voir réédité dans sa forme initiale.

10/2018

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Musique, danse

Jo Privat. Le frisson de Paname

Le 3 avril 1996, mourait Jo Privat. "Quel mec !" disent de lui ceux qui l'ont connu. À Paris, en province, là où le musette reste à l'honneur, l'âme de Jo vivifie encore les pistes de danse. Dès que l'accordéon attaque Balajo, Sa préférée ou Mystérieuse, les gambilleurs s'y bousculent. Jo Privat a dû composer sept cents valses-musette. À la fin des années 1940, son "musette swingant" avait rénové le genre. Indissociable du musicien et du compositeur inspiré, il y avait le "mec". Ses mille et une nuits que, clope aux lèvres, Jojo racontait de sa "voix pleine de rustines". Pur jus de chique Ménilmuche, l'accent de Jo grasseyait un argot infiniment drôle. Privat aimait les truands, le milieu, "les canailles". Il était de ce Paris aux limites populaire-voyou indécises. Emile Vacher, pionnier du musette, avait été son maître. En sa compagnie, à 15 ans en 1934, Jo jouait déjà à L'Ange bleu, près de la place Clichy. Le monde interlope "s'y dégrippait les mollets". Pour Jo, l'avant-guerre avait été le zénith de ce Paris de la rue. Après Le Petit Jardin du 26, avenue de Clichy, en 1937 à 18 ans, il était entré au Balajo, 9, rue de Lappe à la Bastille. À la Libération tout était reparti, et la Bastaga s'est mise à rimer avec Jo Privat. Sa légende embrayait. Un exemple superbe de culture populaire parisienne, la mémoire unique de Paris. Ou, plutôt, de Paname.

11/2013

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Prépas scientifiques

L'enfance. 20 fiches sur les oeuvres au programme, Edition 2021-2022

Ce manuel est destiné aux élèves des classes préparatoires scientifiques. En 2021-2022, le thème au programme en français est : L'enfance. Il est illustré par : Rousseau, Emile ou De l'éducation (livres I et II), Andersen, Contes, Soyinka, Aké, les années d'enfance. Etudier une oeuvre littéraire ou philosophique, ce n'est pas simplement la lire, ni même la retenir. Il faut s'élever au-dessus des pages, crayon en main, pour mettre au jour sa structure, son évolution au fil du texte, ses idées clefs, ses non-dits, ses présupposés. Pour découvrir toute la saveur de l'oeuvre, il faut savoir qui était son auteur, dans quelle société il a vécu, dans quel mouvement de pensée il s'est inscrit. C'est pourquoi nous vous proposons, pour chaque ouvrage au programme : un résumé fidèle aux intentions de l'auteur, linéaire, concis et clair, une vue d'ensemble le plan de l'ouvre, les personnages, les thèmes, une présentation de l'auteur et de ses écrits sa vie, son époque, ses influences, ses idées. Enfin, les oeuvres ont été choisies pour illustrer un thème, pour nourrir votre réflexion sur ce sujet. Il faut donc les questionner sous cet angle et les comparer entre elles. Nous vous proposons : des fiches de synthèse sur 11 aspects du thème avec les réponses qu'apportent les ouvres au programme Notre travail d'analyse minutieux vous permettra d'aborder les textes, de ne pas passer à côté des moments forts, et d'en retenir l'essentiel.

06/2021

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Beaux arts

Reynold Arnould. Une poétique de l'industrie

Tubulures de l'industrie chimique et grands pylônes électriques, pales de turbines et torchères pétrolières... La grande industrie moderne respire une beauté particulière, inquiétante et fascinante. Peu de peintres pourtant s'en sont saisis. Aucun, en tous cas, autant que Reynold Arnould (1919-1980), qui a transfiguré cette industrie dans des toiles d'apparence abstraite à l'occasion d'une grande exposition au musée des Arts décoratifs en 1959. Artiste typique de la génération d'après-guerre, Reynold Arnould a dirigé les musées du Havre de 1952 à 1965 et inauguré en 1961 dans cette ville le premier musée de conception moderne en France. André Malraux l'appela en 1965 à la direction des Galeries nationales du Grand-Palais. Mais cette brillante carrière de conservateur ne doit pas occulter son oeuvre picturale, inlassablement poursuivie pendant cinquante ans, dont les toiles industrielles sont une composante majeure. La première partie de cet ouvrage décline le thème de l'industrie chez Reynold Arnould, depuis ses portraits d'automobiles de 1955 jusqu'à ses oeuvres murales des années 1960-1970. La seconde partie éclaire cette peinture par le récit de la jeunesse de cet artiste, de sa rencontre avec le peintre et écrivain mondain Jacques-Emile Blanche en 1934 à sa nomination au Havre en 1952. A travers ce cas singulier : jeune prodige, premier Prix de Rome à vingt ans, professeur de beauxarts dans une université du Texas de 1949 à 1952, c'est aussi un pan d'histoire sociale de la peinture du XXe siècle qui est ainsi mis à jour.

11/2019

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Linguistique

Le sexe et la langue. Petite grammaire du genre en français, où l'on étudie écriture inclusive, féminisation et autres stratégies militantes, Edition

Il ne faut pas confondre la langue et le sexe. Le genre des mots et le sexe des gens. Or, avec une déconcertante régularité, les débats de société mélangent volontiers le mot et la chose. Dernier avatar de ce manichéisme militant, l'écriture dite "inclusive" fait partie de ces outils idéologiques masqués par une apparente posture humaniste. Dans une novlangue à la philanthropie toute bureaucratique, de beaux idéologues spécialistes de marketing prennent prétexte de la "défense des femmes" pour contribuer à "changer les mentalités" en tordant le cou à la grammaire. C'est beau, c'est grand, c'est généreux, mais ce n'est qu'une pose qui déplace sur le terrain de la grammaire des questions sociales, politiques et culturelles. Or il y a des phénomènes linguistiques et des phénomènes sociaux. Quand on postule une relation de causalité rendant la langue responsable d'un état de la société, il faudrait au moins ne pas se tromper sur ce qu'est la langue, sur ce qu'est la société et sur la relation entre les deux. Faut-il rappeler que les signes de la langue ne sont pas des humains ? Et que le sort des humains ne dépend pas des signes qui les désignent parfois ? En réponse à ces beaux esprits, il est temps de se souvenir, avec Emile Benveniste, que "Penser, c'est manier les signes de la langue" , et non pas les tordre dans le sens de ses envies, de ses élans militants ou de ses préjugés.

09/2023

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Beauté du monde

Grand Nord. Un voyage dans le cercle arctique

Direction le Grand Nord pour un voyage inoubliable entre le 60°N et le 90°N... Partons au bout du monde, dans le Grand Nord, entre le 60e et le 90e degré de latitude, dans la nature unique de l'Arctique avec des photographies d'une beauté à couper le souffle. Le voyage commence au 60° N, avec ses paysages de toundra et de fjords, et se termine au 90° N au Pôle Nord, et ses paysages de glace d'un bleu profond, ses icebergs, sa banquise et ses glaciers. Nous traversons de nombreux pays, régions et villes, en remontant vers le Grand Nord, que ce soit Anchorage en Alaska, la baie d'Hudson, les îles Féroé, pour remonter petit à petit en passant par les parcs nationaux islandais, les îles Lofoten, le Cap Nord en Norvège, le Spitzberg, le détroit de Baffin, la mer de Kara en Russie, le Groenland... Des pages historiques reviennent sur les moments importants du cercle polaire arctique en commençant par la ruée vers l'or en Alaska en 1896, la mythique route maritime du passage du Nord-Ouest, la conquête du Pôle Nord, la vie des Inuits, sans oublier les premières expéditions polaires avec les explorateurs Peary, Amundsen, Jean-Baptiste Charcot et Paul-Emile Victor. Des pages thématiques présentent également la faune que l'on peut rencontrer dans ces contrées sauvages, comme les pingouins, mais aussi les ours polaires, les morses, le loup arctique, le renard des neiges ou encore les phoques barbus.

09/2023

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Généralités

30 destins d'aventuriers

Ils ont voyagé, exploré, navigué, survolé... Ils ont vécu des vies frôlant le danger mais sont souvent devenus des symboles de courage et de ténacité. Les baroudeuses et les audacieux réunis dans cet album ont choisi un parcours de l'extrême qui va ravir les enfants en quête d'aventures ! Du désert du Sahara aux confins de l'Asie en survolant les pôles, nombreux sont celles et ceux qui ont opté pour une existence parfois risquée, mais toujours passionnée ! Certains ont battu des records, d'autres ont sauvé des animaux ou ouvert la voie à des découvertes scientifiques phénoménales, mais toutes les héroïnes et héros de cet album ont pour point commun d'avoir suivi leur rêve d'enfant. De Jessica Watson, qui s'est lancé à 16 ans dans un tour du monde à la voile en solitaire, à Aliénor le Gouvello, qui a traversé l'Australie à cheval en 2015, ou encore Jane Goodall, partie vivre dans la jungle pour observer les chimpanzés, les personnages féminins de cet album n'ont rien à envier aux périples vécus en ballon, à selle de dromadaire ou au pied des volcans par Jean-Louis Etienne, Wilfred Thesiger, Haroun Tazieff ou Paul-Emile Victor. Autant de destins et d'expériences pour découvrir le monde et explorer la planète à travers les yeux de figures inoubliables qui se sont lancé dans l'aventure à corps perdu. En convoquant moments historiques et grands espaces, voici 30 portraits pour les 8/12 ans avides de sensations fortes !

10/2023

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Philosophie

Le Lévite d'Ephraïm. Suivi de Le Livre des juges (chapîtres XIX-XXI)

" Ma lecture ordinaire du soir était la Bible ", nous dit Rousseau. Et en effet, le 8 juin 1762, il relisait les trois derniers chapitres du Livre des Juges, quand, dans la nuit, on organisa précipitamment sa fuite : l'Émile avait été condamné à être lacéré et brûlé, et l'auteur était " décrété de prise de corps ". Impressionné par sa lecture, il décida d'écrire Le Lévite d'Éphraïm. Le sujet de ce long poème en prose est atroce : des brigands, membres de la tribu de Benjamin, tentent de commettre le crime de Sodome sur la personne d'un Lévite. Celui-ci leur offre en échange sa femme, qu'ils violent et tuent. Pour faire prendre conscience de la gravité du crime, le Lévite démembre en douze morceaux le corps violé de sa femme, qu'il envoie aux douze tribus d'Israël. Une guerre punitive est menée et la tribu de Benjamin est exterminée. La vengeance est accomplie, mais c'est un grand malheur pour Israël puisqu'une des tribus est détruite. Après le temps de la vengeance, vient le temps de la régénération. Pour que renaisse cette tribu, les viols, les rapts, les sacrifices se multiplieront jusqu'à ce que l'ordre et la paix soient rétablis. Le recours à une violence démesurée met provisoirement fin aux innombrables transgressions du droit et de la morale. Ce récit méconnu, publié ici avec le texte biblique qui lui a donné naissance, propose une réflexion anthropologique et politique de premier ordre, susceptible d'éclairer la nature de la violence interne aux sociétés.

03/2010

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Mystique

L'insolence des miracles

Le meilleur moyen d'explorer ce qui nous dépasse n'est-il pas de réconcilier l'esprit critique et la faculté d'émerveillement ? Regarder le miracle en face, c'est réfléchir sur soi. C'est remettre en question nos limites. Et si nous étions tous capables d'accomplir des prodiges ? Rien n'est plus insolent qu'un miracle. Il se rit des lois communes, défie les autorités religieuses, provoque les sceptiques... Quand Emile Zola, voulant démystifier le sanctuaire de Lourdes, choisit sur place deux tuberculeuses mourantes pour en faire les personnages de son roman et assiste, ébahi, à leur guérison instantanée, quand le bouillonnant Padre Pio, suspendu par le Vatican pour imposture mystique, donne la vue à une enfant née sans pupilles, quand une héroïne de la Résistance porte secours à un navire bombardé alors même que la Gestapo la torture dans une prison parisienne, quand une hostie se met à léviter en direct durant une messe télévisée ou prend la forme d'un muscle cardiaque en présence du futur pape François, la raison est en droit de s'offusquer. D'autant que tous ces cas ont été authentifiés par des témoins, des scientifiques, des historiens, des instruments de contrôle. Mais relèvent-ils de l'intervention divine ou des capacités secrètes de l'être humain ? A l'heure où la foi paraît s'incliner devant la peur, Didier van Cauwelaert nous offre, avec cet ouvrage hautement documenté à l'humour percutant, une profonde réflexion et un formidable message d'espoir.

10/2023

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Critique littéraire

Approches de l'indicible. Etudes bremondiennes

Du nouveau sur l'abbé Bremond ? L'ouverture aux chercheurs des archives vaticanes a notamment permis d'accéder aux dossiers de la mise à l'Index de sa Sainte Chantal, pieuse hagiographie à notre regard d'aujourd'hui, pourtant condamnée en 1913 - et dont de nombreuses pages seront reprises telles, quelques années plus tard, dans l'Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de Religion jusqu'à nos jours ! On reproduit dans le présent volume l'intégralité du rapport du censeur, l'imposant P. Lémius - ainsi qu'une intéressante lettre du pape Pie X un peu antérieure, sur la curieuse affaire du "modernisme littéraire". Car Henri Bremond a conçu son grand oeuvre - on en est bien conscient depuis les travaux d'Emile Goichot - dans le contexte de la crise "moderniste" : conflit entre les intellectuels catholiques réclamant la liberté de recherche, et le magistère, jugeant leur usage des sciences historiques en contradiction avec le dogme et porteur de graves menaces. On s'essaie ici à une mise en situation, qui prenne en compte les débats philosophiques et théologiques du temps, l'émergence de la mystique comme objet d'étude "laïque" (la psychologie religieuse en particulier), la formation de Bremond dans la Compagnie de Jésus et ses amitiés compromettantes, notamment avec Alfred Loisy. On insiste, aussi, sur le très vieil attrait de Bremond pour les Lettres - faut-il dire la tentation ? -, la dimension obstinément littéraire de son Histoire... et, dans la conception qu'il se fait de la mystique, son rapport intime, ou du moins son dialogue, avec la poésie.

11/2014

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Littérature française

Le maître des collines

L'existence est particulièrement âpre dans les collines desséchées qui flanquent l'immense vague rocheuse de la Maraysse. Dans le mas des " Pierres Grises ", le vieux Trupheymus n'a plus que deux de ses fils et une bru auprès de lui. Ce qui ne l'empêche pas de mener la vie dure à ceux qui sont restés, surtout à la femme de l'aîné, venue d'Algérie. Le jour où il désigne celui qu'il pense être le mieux à même de lui succéder en tant que maître du domaine des " Collines ", rancœurs, jalousies, animosités se déclarent avec une violence à peine croyable. Lui qui s'est battu pendant des décennies pour conserver intact ce qu'il a reçu en héritage, pourra-t-il éteindre l'incendie qu'il a lui-même allumé ? Réussira-t-il, alors, à faire disparaître la haine que ses deux fils, Émile et André, ont l'un pour l'autre ? Haine qu'il a volontiers attisée au fil du temps. Et quelle sera l'attitude de Marietta qui, aux veux de tous, demeure l'Etrangère de ce pays rugueux à l'étonnant parfum de genêt et de lavande ? L'histoire nous entraîne dans une ambiance provençale insoupçonnée. Avec une intrigue simple, mais agréablement menée. Parvenue devant la grange, Marietta s'immobilisa au milieu du chemin caillouteux, posa sa petite valise marron aux angles écornés, essuya du revers de la main la sueur coulant sur son front. Elle avait quitté la prison de Varces la veille au matin.....

05/2009

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Littérature française

Tamerlan des coeurs

Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité. Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des cœurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin. " Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Cœurs, une œuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. " Le poète des Innocentines, l'auteur dramatique d'audience internationale (Genousie, Du vent dans les branches de sassafras, la Baby-Sitter, Monsieur Klèbs et Rozalie, Sept Impromptus à loisir, etc.) nous ont fait quelque peu oublier le romancier. Tamerlan des Cœurs, paru en 1955, salué par Jean Cassou et la critique comme un événement littéraire, est son premier roman. Suivirent deux récits : Fugue à Waterloo, la Passion d'Emile (Grasset), puis le Centenaire (Grasset, collection " Les Cahiers Rouges ").

05/1986

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Critique littéraire

Lettres & enveloppes rimées à Noura (Suzanne des Meules). "Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique

Début 1912, dans la station thermale du Mont-Dore où sa femme Fanny prenait les eaux, Félix Fénéon succomba au charme d'une jeune "danseuse de caractère"... Il avait alors cinquante et un ans, Suzanne Des Meules vingt-quatre. Cette différence d'âge ne transparaît guère dans les lettres de celui qui signe parfois "Félicie". Enjouées, érotiques, spirituelles, elles révèlent une constante "légèreté de l'être" tout au long de leur tendre et libre relation, qui dura jusqu'à la mort de Fénéon en 1944 : "Donne-moi de tes nouvelles, lui écrit-il en 1916, et dis-moi si ton con divin est toujours à sa place, entre ton doux ventre et ton cul adoré. Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique, sur l'avers et le revers de ta médaille à l'effigie de Sapho, sur le côté face et le côté pile de ta pièce au millésime 69." A la fin des années 60, Joan U. Halperin montra quelques-unes de ces lettres retrouvées à Jean Paulhan, qui en fut "un peu sonné", lui qui avait connu un "Fénéon si délicat, usant de tant de circonlocutions pour dire bonjour et bonsoir, et tout d'un coup... Bien". Illustrées par des photographies d'époque, des oeuvre d'Emile Compard, de Paul Signac et de Séverin Rappa, voici 70 lettres et enveloppes rimées (que n'aurait pas reniées Mallarmé) envoyées par Félix Fénéon entre 1913 et 1942 (complétées par 5 lettres de sa veuve) à celle qu'il appelait Noura.

01/2018