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Littérature française

Et si on oubliait l'avenir… ?

Je m'appelle Fabienne. Mon travail est simple : il est de mentir à tous les individus qui me sollicitent pour faire des choix à leur place. Ils cherchent, à travers moi, des réponses qu'ils n'osent trouver seuls. A bien y réfléchir, je suis presque "psy" , sauf que sur ma plaque d'entrée, il est inscrit "Médium" . Et autant dire que mes qualités de médium sont proches de celles pour remplir mes feuilles d'impôts, c'est à dire quasi nulles. D'ailleurs, cela fait bien rire ma meilleure amie, Rose. Rien que pour ça, je dois m'accrocher et lui prouver que je peux y arriver. D'autant plus que mes nombreuses clientes me demandent des choses de plus en plus complexes... Aïe ! Mes mensonges doivent donc tenir la route si je ne veux pas être démasquée. Ca, plus mon père qui refait sa vie, mon célibat assumé, mes espoirs de maternité en solo qui s'éloignent et ma culpabilité légendaire qui refait surface : j'avoue ne plus trop savoir où j'en suis... Heureusement, Monique, Jacqueline et grand-mère Huguette - une sacrée brochette - sont toujours présentes pour m'aider à affronter mes propres contradictions. Avec son second roman "Et si on oubliait l'avenir ? ", Roman de l'Eté 2019, finaliste du concours Télé-Loisirs - Fyctia, Virginie confirme sa plume feel-good. Rires et émotions se côtoient pour aborder des sujets de fonds : l'amitié, la bienveillance, la culpabilité, le deuil, l'acceptation de soi... Cette histoire est un récit pour faire du bien, sourire... Mais aussi s'interroger sur nos relations avec les autres. Dans ce roman, on parle de tolérance et encore une fois, on y découvre que des personnes d'apparence ordinaire peuvent cacher des êtres exceptionnels... Un écrit résolument humain et optimiste.

07/2019

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Sciences historiques

Vico-Sagone. Regard sur une terre et des hommes

Cet ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Jean-Laurent Arrighi et Francis Beretti réunit les communications de dix-huit auteurs qui portent leurs regards éclairés sur la commune de Vico-Sagone dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'histoire politique, militaire, médicale ou religieuse mais également la généalogie, la toponymie, la littérature, la peinture, la sculpture ou encore l'art du vitrail, de l'héraldique, l'architecture et l'urbanisme. Depuis les origines, cette commune, qui joua un rôle majeur dans le centre - ouest de la Corse, est riche d'une histoire singulière et dense mais hélas encore très largement méconnue. Depuis l'Antiquité et pendant plus d'un millénaire, Sagone sera en effet la capitale de l'un des cinq diocèses de l'île alors que Vico, après avoir été la capitale politique des Seigneurs de Leca, deviendra le chef-lieu d'une province, d'une juridiction puis le siège d'une sous-préfecture. Du dernier Comte de Corse Jean-Paul de Leca à Sampiero Corso et son fils Alphonse d'Ornano, jusqu'à Danielle Casanova, Jean-Toussaint Desanti, Petru Rocca, ou Marie Susini, Vico peut se prévaloir d'avoir été une terre propice à la floraison de grands noms de l'histoire ou de la littérature. De ses premières statues-menhirs à l'oeuvre sculptée de Damaso Maestracci en passant par les sublimes peintures italiennes de la collection Fesch comprenant un Giorgio Vasari, cette commune peut également s'enorgueillir de posséder un ensemble d'oeuvres d'art de tout premier plan. L'approche pluridisciplinaire proposée par ces regards croisés amorce, par cette publication, la réhabilitation de la mémoire unique et encore sous-estimée des deux capitales oubliées de ce territoire de la Corse.

07/2016

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Littérature française

Fleur de tonnerre

C’était au temps où l’esprit des Lumières et le catéchisme n’avaient pas soumis l’imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l’Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu’on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l’Ankou, l’ouvrier de la mort, était le plus craint, et c’est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l’esprit de la petite Hélène Jegado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l’enfant minuscule se persuada qu’elle était l’incarnation de l’Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l’avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s’attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jegado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.

03/2013

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Poches Littérature internation

Le roi des pirates

Publié la même année que Robinson Crusoë (1719), Le Roi des Pirates relate les aventures très peu véridiques d'un forban très réel, lui : le capitaine Avery. Aussi fameux qu'insaisissable, il défraie la chronique, s'attaquant aussi bien aux navires de la Compagnie des Indes qu'à ceux du Grand Mogol, dont il capture la fille. Le bruit court qu'à l'autre bout du monde, sur l'île de Madagascar, s'est constituée une colonie de pirates dont il s'est proclamé roi... Epopée flamboyante ? Nullement. Ce pirate a l'amour du travail bien fait, le souci des comptes bien tenus, l'obsession de la sécurité, bref, la mentalité d'un négociant consciencieux. La course est pour lui un métier comme un autre et le butin, un capital à protéger. Daniel Defoe pose ici le problème d'un certain rapport à l'actualité. Dans cette fausse autobiographie, le pirate-mercanti n'est pas pris au sérieux. Pas plus que les écrivains ou journalistes peu scrupuleux qui exploitent le goût du sensationnel. L'auteur s'amuse. Il parodie les vies de criminels célèbres, démonte le mécanisme des récits à scandale et joue avec les règles de la fiction qui permettent de mentir en toute impunité : "Cette relation (...) ressemble plus à l'histoire du capitaine Avery qu'aucune autre publication à ce jour. Et s'il n'est pas prouvé que le capitaine a écrit lui-même ces lettres, l'éditeur affirme que nul autre que le capitaine lui-même ne pourra jamais les rectifier"... L'"éditeur" ne risquant pas d'être pendu comme son pirate, il invente allègrement et multiplie les clins d'oeil pour le plus grand plaisir des lecteurs modernes, surpris par une aussi fraîche insolence.

04/2006

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Critique Poésie

Mes sept familles

Sept familles ? Ce sont celles que Jacques Réda reconnaît ici comme autant de familles d'adoption car elles auront littérairement nourri et édifié l'auteur de L'Herbe des talus. Sept familles ? Ce sont celles de sept écrivains, plus ou moins de la génération de son propre père, et qu'a connus l'auteur, comme on dit, de leur vivant. Le directeur de la NRF qu'il fut de 1987 à 1996 est devenu leur ami et il propose ici, comme une reconnaissance de dette, à la fois de parlants portraits et, pour chacun d'eux, une des poétiques des plus pointues, une esthétique des plus justes qui leur ait jamais été consacrées. Car Jacques Réda -on l'oublie trop souvent si on ne l'ignore pas - est l'un des lecteurs les plus fins qu'a connus la littérature française de notre époque. Sept familles ? Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de celles de Jean Follain, d'André Frénaud, de Lorand Gaspar, de Jean Grosjean, de Louis Guillaume, de Francis Ponge, de Jean Tardieu - et puisqu'il faut toujours qu'une pièce rapportée élargisse heureusement chaque famille, au risque de faire mentir notre titre : de l'impayable Raymond Queneau. Les lecteurs auront ainsi la chance de redécouvrir des auteurs essentiels pour la compréhension de l'histoire littéraire de la fin du XXe et du début du XXIe siècle et - clé unique pour la compréhension de son oeuvre- de la bibliothèque intime de Jacques Réda. Jacques Réda est né le 24 janvier 1929 à Lunéville. Du même auteur, les éditions Fario ont publié dans la collection Théodore Balmoral, Le Chant du possible, écrire le jazz, en 2021 et avec Alexandre Prieux, Entretien avec Monsieur texte en 2020.

11/2022

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Actualité politique France

N'allez plus seulement voter ! Manuel de mobilisation électorale

Tout annonce que 2022 est déjà joué, avec un 2e tour Macron-Le Pen et pourtant, à plusieurs mois de l'échéance il est encore temps de faire mentir les pronostics. Mais pour cela, voter ne suffit plus. Militer ne fait pas rêver, et pourtant il existe des manières de parler politique qui sont enthousiasmantes, fédératrices et efficaces ? ! C'est tout l'objet de ce manuel. Obama, Ocasio-Cortez, Bernie Sanders, Macron, Mélenchon, autant de succès électoraux inattendus, et souvent de victoires qui reposent sur deux fondamentaux : l'espoir et la mobilisation de milliers de bénévoles bien organisés. Dans N'allez plus (seulement) voter, l'auteur détaille les meilleures techniques développées dans le domaine de la mobilisation électorale en France et outre-Atlantique. Il donne ainsi les clés aux citoyennes et citoyens qui ne se résignent pas à un mortifère duel Macron-Le Pen en 2022. Le texte se lit en à peine plus d'une heure et permet dès aujourd'hui de lancer les bases d'une mobilisation électorale populaire et écologique de grande ampleur afin de gagner la présidentielle et les législatives. De manière très didactique, ce livre amène ses lecteurs à redécouvrir leur pouvoir d'agir et à diffuser le virus militant pour décocher des victoires électorales improbables. Format d'actions, types de conversation, méthodes de formation express, levées de fonds, usages des réseaux sociaux... à la fin de la lecture vous avez toutes les clés pour faire la différence et peser pleinement dans l'élection. Avec son titre percutant, son actualité brûlante et sa lecture ultra rapide, N'allez plus seulement voter est le livre à mettre sur tous les comptoirs de libraire à l'automne 2021.

10/2021

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 28, Avril 2005

" Pour être légitime, l'histoire exigerait que la multiplicité des synonymes possibles cesse d'être soumise à la loi de succession, pour Être soumise à la loi de simultanéité. Une fois encore, Foucault se laisse lire en ce sens. " Jean-Claude Milner. " Car le cinéma est l'école du mensonge : scénariste, technicien, metteur en scène, comédien, producteur, nous nous attelons tous à notre spécialité dans l'art de mentir. Et nous nous nourrissons à la leçon des autres. " Patrick Mimouni. " Poutine parla non seulement des victimes juives dAuschwitz, mais alla jusqu'à condamner l'antisémitisme dans son propre pays. L'après-midi, dans son discours à Birkenau, le lieu même où près d'un million de juifs avaient été exterminés, Poutine s'évertua à ne pas prononcer une seule fois le mot " juif ". " Galia Ackerman. " Un jeune homme encore. Un comploteur de l'universel. Un conspirateur de la pensée réunissant, pour le coup, mais seul, son plus magnifique complot politico-métaphysiaque " Bernard-Henri Lévy. " Les chrétiens d'Europe avaient besoin du savoir-faire des juifs et du juif Jésus. En somme, ce que l'on attendait des juifs, c'était la fondation de la culture chrétienne. " György Konrad. " Nous sommes des drogués de la révolution et nous allons propager cette maladie dans tout l'ancien empire. Si nous devons exporter la révolution orange partout ? D'une manière douce, bien sûr. " Raphaël Glucksmann. " Déclarer que Renoir était " antisémite ", paraît un constat réducteur, qui fait de l'antisémitisme une " essence ", l'assimile à un virus dont certains seraient porteurs et d'autres miraculeusement exempts. " Pascal Kané. " La " vogue nègre " représentait l'exotisme ; elle libérait pour ainsi dire les émotions et les instincts, et remettait en cause la rationalité occidentale. " Lita Azam Zanganeh.

05/2005

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Histoire internationale

Colombier-le-Vieux : chemins sacrés et peintures rupestres

La commune de Colombier-le-Vieux illustre jusqu'à la caricature, l'inanité de la croyance selon laquelle le nord du département de l'Ardèche serait un désert archéologique. Car rien n'est plus contraire à la réalité. La présence prégnante de Bel, dieu celte du soleil, inaugure une quête exploratoire qui conduit à des chemins sacrés. Officiants et fidèles déambulaient en brandissant des pierres votives. Parmi les mégalithes, observatoires, dolmens et menhirs, ces derniers parfois géants, répondent à l'appel. Ils nous entraînent au fin fond de la préhistoire. En outre, alors que les anthropologues peinent à en reconstituer l'allure et le faciès, des portraits d'Hommes de Neandertal se trouvent pérennisés dans la pierre. Une éternité plus tard, il en est de même de Celtes. Des animaux marins tendent à montrer que ces nomades, habitués à l'errance, retournaient au pays natal situé sur les rives de l'Océan, et en revenaient. Animaux sauvages et domestiques animent aussi des fresques colorées. Plus surprenant encore, des animaux exotiques attestent de leur retour après la dernière glaciation. Enfin, des figures de marchands égyptiens et phéniciens renvoient aux textes de l'Antiquité, selon lesquels ils fréquentaient le couloir rhodanien. Illustré de magnifiques photographies, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée aux trésors mégalithiques, dont l'originalité surprend. Explorateur, archéologue et historien, Bertrand Le Tourneau porte un regard neuf sur nos lointaines origines. Le tome 1 de sa Nouvelle Histoire des Celtes : de l'Altaï à l'Occident, des millénaires d'Histoire, en témoigne aussi : cette saga ne se réduit pas aux épisodes tardifs de l'âge du fer. Président de l'association Mémoire Vive, il se propose de faire connaître le patrimoine du pays compris entre le Doux et l'Eyrieux.

06/2014

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Théâtre

Sous la ceinture

Après des heures d’avion et de route à travers le désert, Dobbit arrive sur le site industriel de son nouvel emploi, une usine qui fabrique des unités d’on ne sait quoi. Il occupe le poste de vérificateur tout comme Hanrahan, avec lequel il partage sa chambre, et Merkin, leur supérieur. Dobbit doit s’habituer au fonctionnement absurde de son service, dans lequel les lits sont vissés au sol et les murs sont équipés de bips permettant à Merkin d’appeler l’un ou l’autre de ses employés, accroissant encore la rivalité préexistante entre les deux hommes. Dans un premier temps, Hanrahan met en place une stratégie d’évincement de son nouveau collègue : il est méchant, mesquin, pervers. Dobbit cherche la bonne entente tout en exposant un caractère plus ou moins ambigu, tantôt honnête et manipulateur. Merkin, quant à lui, prend un malin plaisir à envenimer les rapports entre ses deux subalternes. Lors de la "Fête du jour et de la reprise économique", la rivière chimique qui coule près de leur lieu de travail prend feu. Merkin, maîtrise malgré lui l’incendie et se voit déjà muté en Espagne en raison de son bon comportement. Dobbit et Hanharan deviennent solidaires et nouent une alliance en se projetant tous les deux à la tête du Service de Vérification. Dans une ultime mesquinerie, Merkin conduit Dobbit à mentir à Hanharan au sujet de sa femme. Les rapports s’enveniment à nouveau. Finalement, Merkin n’est pas muté, et dans l’absurdité la plus complète, tout repart à zéro, alors que d’étranges yeux jaunes autour de l’entreprise se multiplient. Dans un univers à la fois à Orwellien et Kafkaien, cette comédie noire décrit avec acuité le monde de l’entreprise mais en fait aussi une métaphore beaucoup plus large des relations humaines à travers des dialogues acérés.

01/2013

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Policiers

Parcours santé

Voilà six ans que Joseph et Mariette s’écrivent. Lui est en détention à Paris, elle vit seule sur la côte bretonne. Leur correspondance a commencé grâce à une petite annonce et se poursuit maintenant à un rythme des plus soutenu, au point qu’ils sont sans doute l’un pour l’autre ce qu’ils ont de plus cher. Mais ils ne se sont jamais vus, pas même en photo. Aussi, quand Joseph lui annonce qu’il a deux jours de permission, Mariette s’arrange pour être devant la prison de la Santé à l’heure dite. Mais si elle est curieuse de le voir, elle ne tient pas à le rencontrer – tout deviendrait trop compliqué, croit-elle. Le hasard en décide pourtant autrement : la voiture que force Joseph pour partir en virée est celle dans laquelle se cachait Mariette, allongée sur la banquette arrière, et, sans pour autant révéler son identité, la voilà lancée avec lui sur la piste de la femme de ses rêves, “sa” Mariette. Au fil de leur voyage, confrontés à une situation à laquelle ils n’étaient pas préparés, les deux personnages se dévoilent : Joseph confesse à sa compagne imposée du week-end le lâche crime qui lui a valu la prison et qu’il n’a jamais osé avouer à Mariette, de peur de perdre son affection ; quant à Mariette, généreuse et spontanée, elle se révèle à l’occasion pusillanime et égoïste, trahissant par son mensonge des années de complicité épistolaire. Mais quand on commence à mentir, ne serait-ce que par omission, à quel moment peut-on s’arrêter ? S’il présente parfois la fraîcheur et l’humour de la comédie romantique, le road movie de ce couple mal assorti est bien un roman à l’amertume inquiétante, de plus en plus noir.

01/2013

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Droit

Mensonge(s) et droit public

Parce qu'il est avant tout appréhendé du point de vue de la morale, le mensonge se laisse difficilement saisir par le droit. Au-delà de l'évidence morale - il est mal de mentir -, le mensonge stricto sensu n'est pas punissable pour lui-même en droit pénal, dont il constitue toutefois un objet d'études régulier. A contrario, la notion semble, de prime abord, étrangère au droit public. Elle n'est pas véhiculée par le droit positif, guère abordée par la doctrine, presque totalement absente du contentieux. Faut-il pour autant en conclure que le droit public ne connaît pas le mensonge, ou plutôt, qu'il ne le reconnaît pas? Cet ouvrage se propose de dépasser cette réponse hâtive. Etudiées sous le prisme spécifique du droit public, les implications juridiques du mensonge demeurent incertaines, en particulier à l'égard des acteurs publics, tant dans leurs relations avec les autres que dans leurs rapports internes. Le mensonge apparaît en effet comme un concept relativement a-juridique qui doit être confronté à d'autres notions qui semblent s'en rapprocher et s'en distinguent pourtant, tels le dol, la fraude, l'absence de bonne foi, l'insincérité et la perte de confiance. Sous la plume de juristes spécialisés en droit constitutionnel, en droit administratif, en droit international, en droit comparé, le mensonge est présenté comme une réalité protéiforme diversement prise en compte par le droit public. A l'heure où les exigences de probité et de transparence de l'Etat et de ses agents, étendues à tous les aspects du droit public, sont devenues des enjeux politiques majeurs, une réflexion sur la thématique du mensonge, qui en constitue l'antithèse par excellence, s'avère plus que jamais nécessaire dans le cadre du débat démocratique actuel.

09/2018

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Santé, diététique, beauté

Mon amie la peau. Ce qu'elle vous révèle et comment apprendre à la protéger à tous les âges de la vie

Comprendre et protéger le plus grand organe de notre corps à tous les âges de la vie Qu'est-ce que la peau et à quoi sert-elle ? Comment vieillit-elle ? Qu'est-ce qu'une irritation, une rougeur, une allergie ? Comment s'en occuper, l'accompagner, en prendre soin ? Qu'est-ce qu'une cellule, un poil ? Comment travaillent-ils ensemble pour évoluer, réparer, cicatriser ? Que se passe-t-il quand on se gratte, qu'on se tatoue, que l'on bronze ? Quelle est la valeur des produits que l'on s'étale sur le corps ? La peau est le seul organe visible de notre corps, c'est ce que par quoi on touche et ce par quoi on est touché. C'est une barrière protectrice, et l'expression immédiate de notre intériorité la plus angoissée. On peut la déguiser, la faire luire, la tatouer, la maquiller ou la faire mentir. Mais pourtant nous ignorons ce qu'elle est. Sa structure, sa limite, son évolution et ses besoins nous sont le plus souvent inconnus. En vieillissant, la peau s'amincit, perd de son élasticité, se déshydrate et se fragilise. Celle d'un adolescent souffre de l'explosion hormonale de son organisme, et l'on se trompe souvent en croyant que la nourriture a un quelconque effet sur l'acné. On ne sait pas réellement ce que valent les cosmétiques, quelles sont les conséquences profondes de la chirurgie. Une large partie de ce livre est consacrée à ces petits maux qui empoisonnent parfois notre vie et aux recettes que l'on peut utiliser pour mieux vivre nos peaux, dans leur pluralité et leur différence. L'auteur nous parle de ce qu'il connait, avec le ton si particulier du médecin de famille tantôt sérieux, tantôt blagueur, mais qui cherche toujours à nous apaiser.

06/2018

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Histoire de France

Jean Bart. Corsaire du Roi-Soleil

Roi des corsaires, corsaire du roi, vainqueur du Texel, sauveur de Dunkerque, le héros dunkerquois est-il à la hauteur de son mythe ? Connaître Jean Bart c'est d'abord pénétrer dans l'univers complexe des corsaires, trop souvent confondus avec les pirates. C'est affronter les tempêtes de la Manche et de la mer du Nord sur des coquilles de noix. Si le gain est la motivation principale, le patriotisme flamand n'est jamais absent et les dangers de l'abordage ne sont pas un mythe. Jean Bart livre plus de dix combats corsaires et « a eu le gras des jambes emporté par un boulet ». Le destin des Bart se confond avec celui de Dunkerque. Devenue française en 1661, la ville connaît une croissance fulgurante pendant la guerre de Hollande et les travaux du roi comme les bénéfices de la course l'attachent définitivement à la couronne. Jean Bart entre dans la marine royale comme simple lieutenant de frégate. La chasse aux barbaresques, mais surtout son évasion spectaculaire des prisons anglaises et le soutien indéfectible de Vauban attirent l'attention de Louis XIV. À la tête des vaisseaux de l'escadre du Nord, Jean Bart accomplit des campagnes corsaires où il se distingue particulièrement en protégeant les convois de blé, ce qui sauve le royaume de la famine. Sa victoire du Texel lui vaut l'anoblissement et la reconnaissance personnelle du roi. Loin de dépenser ses gains dans les tavernes du port, Jean Bart fait de beaux mariages et devient alors un des premiers propriétaires immobiliers de la ville. Bon sang ne saurait mentir, son fils Cornil deviendra vice-amiral. Cette biographie de Jean Bart, devenu le symbole de l'intégration dans la France du Roi-Soleil, est aussi un document sur la marine de cette époque.

04/2013

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12 ans et +

The crime

FIlle du général le plus titré de l'Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors quelle réprouve l'esclavage, d'acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d'Arin. Pire encore, elle a eu la bêtise de lui permettre de devenir son ami... et de laisser la ville entière s'en émouvoir. Elle n'a compris qu'au dernier moment son erreur, en découvrant l'impensable : espion aux ordres de son peuple oppressé, les Herranis, le jeune homme était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir. A présent, tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie. Elle a vu ses amis tomber autour d'elle et a dû supporter la douleur de la trahison d'Arin - elle dont l'éducation entière lui souffle de tout faire pour se venger. Mais, quand il a fallu choisir son camp, elle a préféré, à son tour, l'impensable : sacrifier son bonheur pour celui des Herranis, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils de l'Empereur. S'ouvre, à la cour, un terrible jeu d'échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis le monarque - un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d'autrui - jusqu'à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n'espèrent que sa chute. Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple !

09/2017

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Littérature étrangère

Dans la tête d'Andrew

Dans ce qu'on imagine être le cabinet d'un psychanalyste, un homme évoque l'un de ses amis, un chercheur en sciences cognitives répondant au prénom d'Andrew, qui n'est autre que... lui-même. Victime d'un délitement mental peut-être lié aux recherches requises par sa discipline, Andrew s'est convaincu que le cerveau n'était qu'une machine à mentir et à feindre qui fait de lui un prisonnier à vie. Imperméable à la culpabilité, au chagrin comme au bonheur, il est persuadé que chacun de ses actes nuit aux êtres qu'il aime, qu'un désastre va se produire quoi qu'il fasse, alors que lui-même sort indemne de toutes les épreuves de la vie. Tandis que l'étrange narrateur se confesse, le lecteur s'interroge : ledit Andrew a-t-il bien, lorsqu'il était enfant, provoqué un accident de voiture ? A-t-il, de fait, empoisonné par mégarde son propre bébé ? Une femme a-t-elle vraiment disparu à cause de lui un certain 9 septembre ? A-t-il pour de bon bu des cocktails avec des nains ? Et est-il exact que le président ait été son camarade de chambre pendant ses études à Yale ? Véritable tempête sous un crâne, ce texte survolté, pétri de malice virtuose et de clins d'oeil littéraires et cinématographiques convoquant aussi bien Mark Twain et Lewis Carroll que Le Magicien d'Oz ou L'Ange bleu, ouvre des mondes vertigineux. C'est le roman d'une Amérique pieds et poings liés à l'inconscient collectif et à son imaginaire artistique, le point d'orgue d'une oeuvre magistrale en forme d'invitation réitérée à voyager sans entraves au pays des expériences-limites.

11/2016

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Romans graphiques

Moi, menteur

Adrián Cuadrado est conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, force dominante de l'échiquier politique espagnol vouée à la corruption, aux magouilles financières, aux coups tordus, à la manipulation des consciences et des suffrages. Roi du storytelling, Adrián est l'un de ces spin doctors chargés de produire la lumière qui illuminera le meilleur profil d'un candidat, en fera un produit désirable pour les électeurs. Menteur par vocation, par profession et par nécessité conjugale, il est l'heureux détenteur d'une double vie, entre son épouse et ses deux enfants à Vitoria, et sa maîtresse torride à Madrid. Pour l'heure, sa mission est de faire entrer dans le grand bain national le jeune élu local Javier Morodo, dont l'homosexualité assumée offrira un gaywashing au Parti, trop longtemps accusé d'homophobie. Tâche élémentaire pour Adrián, que vient compliquer la découverte inopinée de trois têtes coupées de conseillers municipaux artistement conservées dans des bonbonnes en cristal. Qui est derrière ces meurtres baroques ? Quel lien les rattache à une opération autour des palais en ruine qui constellent la cité basque ? Soudain, la vie d'Adrián l'imposteur se détraque, menaçant de faire mentir sa devise, selon laquelle "le menteur est un dieu dont le verbe crée des mondes". Avec ce tome ultime, la très sombre "Trilogie du Moi" acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent, toutes les trajectoires se recoupent, tous les conflits se terminent (mal le plus souvent) pour tracer le portrait d'une Vitoria noire, gothique, mythique. Celle aussi, majestueuse, d'une cathédrale de papier dédiée à nos modernités perturbées.

03/2021

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Littérature française

Ceux qui n'avaient pas trouvé place

"Jamais personne ne m'est apparu plus secret, ou pour mieux dire, plus caché, plus dissimulé, que Serge Elkoubi. Lui dont l'histoire même paraissait inciter à une forme prégnante de mélancolie (et qui, au fil des années, s'y abandonnera de plus en plus volontiers) semblait paradoxalement ne se supporter qu'au présent. Un présent qu'il ne renonça jamais à vouloir modeler pour le seul profit de sa légende". Bordeaux, années 60, un jeune homme à l'oeil bleu acier change chaque semaine de voiture et de fille. Charmeur, avide de vitesse et de vie, Serge Elkoubi séduit les femmes et fascine les jeunes bourgeois avides de s'encanailler. Il navigue en eaux troubles, mystificateur, pilote de course, voleur de voitures, petit escroc. S'il a pu maintes fois vérifier l'effet de son bagout sur les juges, il n'échappe pourtant pas à la case prison, où se réjouit de l'y voir son père, ancien déporté sans pitié pour son hédoniste de fils. Les plages du monde, années 70. Serge quitte la France, vers l'Espagne, le Mexique, l'Indonésie... Enigmatique, il achète une nouvelle identité et change d'activités, s'accordant à la vague hippie : ça et là toxicomane, dealer, fabricant de paréos ou gigolo à ses heures. Celui que l'on appelle désormais Serge Dalia fuit le passé aussi vite que son ombre et finit par atterrir sur l'île de Saint-Martin, reclus volontaire dans sa propre légende. Quête et enquête autour d'un être insaisissable pour tous, tant pour ses enfants qu'il a à peine connus, que pour Bianca qui fut son alter ego féminin, ou encore son meilleur ami et avocat qui le suivit toujours. Par la grâce d'une écriture aussi limpide que son sujet est trouble, Olivier Mony cherche ici à dire l'absence, à briser la couche de glace et d'oubli qui obscurcit la mémoire, à restituer le mentir-vrai d'un être.

01/2021

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Beaux arts

Le Lude en vallée du Loir

La vallée du Loir en Sarthe est au point de rencontre des trois provinces du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Très peuplée dès l'Antiquité, elle est jalonnée de dolmens et de menhirs, et conserve les traces d'une forte occupation gallo-romaine. Au Moyen-Age de par sa situation de frontière, la vallée du Loir est le théâtre d'affrontements entre les seigneurs partisans des rois de France ou des rois d'Angleterre qui assiègent les forteresses. Partagée entre les influences des puissants monastères établis à Angers, au Mans, à Tours ou à Vendôme, la Vallée du Loir est aussi une terre de défrichement couverte d'églises et de chapelles ornées de peintures murales. La prospérité retrouvée après la guerre de Cent ans, la vallée du Loir reconstruit ses villes et villages, ses châteaux et manoirs, ses fermes et métairies, agrandit ses églises, et équipe le Loir, ses affluents et les étangs de moulins à eau. "Le Lude en vallée du Loir" rend compte d'une étude d'inventaire du patrimoine sur onze communes autour du Lude : 57 châteaux et manoirs, 51 moulins à eau, 14 églises paroissiales, 3 chapelles isolées, 5 prieurés, une commanderie, un couvent, 28 chapelles domestiques et quelques centaines de maisons paysannes. Cet ouvrage met au jour le patrimoine de ce Pays du Lude et le présente aux habitants par ordre alphabétique des communes afin que chacun retrouve facilement sa portion de territoire. La visite du Pays du Lude se fera d'abord par l'image. L'introduction est une analyse très générale de la nature de ce patrimoine et de son originalité. Il s'agit de restituer le résultat de cet inventaire au plus grand nombre et lui donner envie de voir et revoir, en conservant la spécificité de notre mission : l'histoire de l'architecture et des objets mobiliers. Enfin, les spécialistes découvriront un corpus d'oeuvres originales et totalement méconnues qui contribuera à enrichir la connaissance.

05/2015

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Histoire de France

Le secret du prince. Gouverner par le secret France-Bourgogne XIIIe-XVe siècle

Explorer la part secrète du pouvoir princier, c'est rencontrer nombre de figures célèbres en des situations parfois scabreuses, souvent rocambolesques. Qu'il s'agisse de Saint Louis utilisant un escalier caché pour retrouver son épouse à l'insu de sa mère Blanche de Castille, ou des leçons d'escrime destinées à inculquer quelques bottes secrètes au duc de Bourgogne Philippe le Bon, les princes se méfient en permanence de leur entourage au moins autant que de leurs ennemis. Bénéficiant d'une relation particulière avec Dieu - qui sait à l'occasion leur envoyer quelques messages secrets par la voix d'une bergère ou d'un ermite -, ils n'entendent rendre compte à personne de leurs agissements, exigeant que leurs proches ne révèlent rien de leurs faiblesses ni de leurs plans. Loin d'être anecdotique, cette pratique du secret s'enracine dans un temps qui associe savoir, sacré et secret et constitue un moyen de répondre aux défis d'une époque en pleine mutation : le développement de l'écrit entraîne celui des correspondances secrètes ; la naissance de l'impôt permanent conduit le prince à mentir sur l'état du budget ; la publicité nouvelle d'une vie de cour rassemblant des centaines d'individus autour de la famille princière exige des chambres de retrait. Par le secret, les princes entendent à la fois défendre leur honneur et garantir les moyens de leur puissance. La pratique concrète du pouvoir rejoint un imaginaire médiéval qu'on pourrait croire folklorique mais se révèle parfois ancré dans la réalité : certains princes font enterrer des trésors destinés à financer leurs guerres, au risque de les perdre ; Louis XI réclame de ses correspondants de brûler ses lettres après lecture. Rois et ducs de Bourgogne se doivent en somme de devenir experts dans l'art du secret, pour rester maîtres des frontières entre le public et le privé : c'est l'une des leçons politiques de cet automne du Moyen Age.

01/2018

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Histoire internationale

Crépuscule des Titans

AVERTISSEMENT : LES EVENEMENTS HISTORIQUES QUI VONT DEFERLER SOUS VOS YEUX SONT D'UNE VIOLENCE A FAIRE PASSER LES VIDEOS DE L'ETAT ISLAMIQUE POUR UN EPISODE DE CAMPING PARADIS. Le Moyen Age n'est pas ce que l'histoire officielle en a fait à travers les siècles. L'Education nationale devait vous mentir et salir votre héritage. Il n'était pas acceptable que le Français métrosexuel moderne fasse résonner le souvenir trop lourd et puissant de l'homme absolu qu'il a été à la bataille de Muret, de Bouvines ou de Saint-Jean-d'Acre. Il fallait que son corps ne vibre plus jamais à la vision d'une bastide, d'une cathédrale ou d'un blason. Il fallait qu'il reste cette merde qui tourne au soja gluten-free alors qu'il a bâti le château du Fort de La Latte en 1340 et repoussé le puissant Attila aux champs Catalauniques. Crépuscule des Titans vous catapulte au coeur de l'épopée du véritable Moyen Age, cette France totale qui sent l'ail et le fromage de chèvre, qui saigne du nez et qui transpire abondamment des burnes. Châteaux forts et ponts-levis, batailles et conquêtes, tortures et duels, traîtres et héros, carnages et croisades, sièges et catapultes, gros rois et petits gueux enfin restitués en haute fidélité historique. Une plongée épique, en immersion sauvage dans les hauts faits qui ont forgé la légende de nos puissants ancêtres pour l'éternité. De leur naissance à leur crépuscule, rencontrez les Titans magnifiques qui ont fabriqué notre lourd Moyen Age dans le fracas terrible du feu et de l'acier médiéval. La fièvre de l'an mil racontée comme jamais et rythmée par un impitoyable tonnerre de punchlines. Découvrez la crypte secrète dans laquelle l'histoire officielle croyait pouvoir emprisonner l'âme française. Aiguise ton courage et ton épée, attrape une torche, et suis-moi : allons ensemble libérer le héros médiéval de son tombeau !

10/2019

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Histoire des idées politiques

Mensonges d'état. Une autre histoire de la Ve République

Le premier inventaire de 65 années de mensonges des dirigeants français "J'assume de mentir pour protéger le président ! " A ce cri du coeur de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, répond une conviction croissante dans la société : "Nos dirigeants nous mentent". L'idée méritait un examen approfondi. Travestissement de la réalité, dissimulation, fabrique de l'ignorance, roman national qui réécrit le passé... ces mensonges ont un point commun : la volonté de tromper les citoyens, qui les distingue des simples erreurs. La raison d'Etat justifie-t-elle certains épisodes de la guerre d'Algérie, les retombées dissimulées des essais nucléaires, l'occultation de périls sanitaires, les bavures policières "couvertes" , l'enrichissement du personnel politique ? La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée. Voici, par une vingtaine d'universitaires et journalistes, le premier inventaire du "mensonge d'Etat" sous la Ve République, organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la finance... Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'Etat, comprendre leurs mécanismes et se faire une opinion sur les dégâts qu'ils occasionnent. Le mensonge d'Etat ne créé pas seulement la défiance : il empêche un pays d'être véritablement libre, en ne lui permettant pas de se gouverner en toute connaissance de cause. Historien et éditeur, spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a dirigé (avec Jean Garrigues) Histoire secrète de la corruption sous la Ve République. Son dernier ouvrage paru : Les espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Renaud Meltz est historien, Professeur des Université, membre Senior de l'Institut Universitaire de France. Détaché comme directeur de recherche au CNRS, il travaille sur les essais nucléaires français dans le Pacifique. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire).

05/2023

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Vivre célibataire

Love Programme. La méthode en 6 étapes pour arrêter de galérer en amour

Prêt·e pour une révolution ? Et si on arrêtait de se mentir, de se dire que tous les hommes sont des lâches, que les femmes ne valent pas mieux et que, de toute façon, on est condamné·e à finir seul·e, triste et incompris·e ? Et si on prenait enfin nos responsabilités pour observer tous les préjugés qu'on a sur l'amour, pour regarder en face nos attentes et nos désirs, pour clôturer définitivement les relations qui continuent de nous hanter ? Et si on avait enfin le courage de plonger dans nos ténèbres intérieures, là où c'est inconfortable et vraiment pas très beau, pour sortir des schémas toxiques et guérir nos traumas ? Love Programme, c'est une méthode en six grandes étapes qui permet de devenir acteur·rice de sa vie amoureuse et prendre en main son épanouissement personnel. Des étapes claires et simples, sans bullshit ni fausses promesses. Car la seule personne qui peut changer ta vie, c'est toi-même. Inédit : découvre le témoignage et les conseils de Gaëlle Petit qui a rencontré son âme soeur à la suite du Love Programme. A propos de l'autrice Esprit libre, spécialiste en éveil et développement de soi, catalyseur de transmutation intra-personnelle : Asmaa Belh suscite beaucoup de tentatives de qualification sans qu'aucune ne réussisse à refléter la richesse et la complexité de cette thérapeute et coach en développement personnel d'un nouveau genre. Formée à l'Ecole d'Analyse Transactionnelle de Paris, elle enrichit sa pratique en explorant des disciplines complémentaires telles que le psychodrame, l'hypnose, la Gelstalt, l'EFT et la pleine conscience. Figure phare de la télé-réalité, Gaëlle Petit a participé entre autres à six saisons de l'émission "Les Ch'tis". Du jour au lendemain, elle disparaît du monde audiovisuel pour entreprendre un travail sur elle-même. Désormais influenceuse spécialisée en bien-être et développement personnel, elle est suivie par près de 500 000 personnes sur les réseaux sociaux.

02/2022

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Histoire ancienne

Les stations lacustres de Clendy à Yverdon-les-Bains (Vaud, Suisse) : contexte environnemental, datations, stratigraphie et structures architecturales

Cet ouvrage est une synthèse des résultats obtenus à partir de la documentation récoltée entre 1968 et 2018, durant les fouilles et les sondages successifs entrepris dans les stations lacustres de la zone de Clendy, à Yverdon-les-Bains (Vaud, Suisse). Cet ensemble de villages palafittiques, localisé à l'extrémité ouest du lac de Neuchâtel, correspond à la station d'Yverdon - Baie de Clendy (Avenue des Sports et Garage Martin), un des dix sites vaudois inscrits depuis 2011 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO (CH-VD-15), mais stations de l'usine Arkina, du Transformateur et de Clendy VI. Ces établissements installés de part et d'autre de l'Avenue des Sports sont en relation avec on lieu de culte situé plus à l'est : les alignements de menhirs de la Promenade des Anglaises. Ces sites littoraux représentent un des complexes archéologiques majeurs du canton de Vaud avec plus d'une douzaine de villages palafittiques occupés entre le Néolithique moyen et l'âge du Bronze final, soit durant près de 3000 ans, entre 3880 et 898 av. J.C. La documentation est analysée du point de vue stratigraphique, afin de fixer le contexte sédimentaire et de délimiter l'extension des occupations repérées dans cette zone archéologique. Ceci pour définir l'implantation des villages par rapport à la berge du lac (milieu aquatique, inondé régulièrement, temporairement ou seulement périodiquement) et d'observer leurs déplacements dans la "baie", le long de cette extrémité du lac de Neuchâtel. Pour les périodes les mieux documentées, les plans des habitations et la structuration de l'espace villageois on étés restitués sur la base des répartitions des pilotis datés et des autres structures, (dépotoirs-tas de pierres et lentilles d'agile rubéfiées ou non). Malgré des disparités documentaires, nous arrivons à des résultats fondamentaux, importants et qui font progresser notre connaissance de ce type de villages dont les maisons à plancher surélevé sont construites en adéquation avec le milieu dans lequel elles prennent place.

01/2019

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Littérature française

Mensonges au paradis

"De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut "un coeur d'airain" pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire". Colombe Schneck

03/2023

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Espionnage

L'éclaireur. Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française

"On ne choisit pas d'entrer au KGB, c'est le KGB qui vous choisit." Lorsqu'il intègre à dix-sept ans l'Institut d'Etat des relations internationales (MGIMO) à Moscou, Sergueï Jirnov est loin d'imaginer que ses pas seront bientôt guidés par le KGB. Et pourtant, ce dernier l'a choisi pour intégrer l'élite suprême de son cheptel d'espions : les "éclaireurs". C'est ainsi que l'on désigne les "illégaux" , ceux dont la mission est d'infiltrer en profondeur et sur la durée l'ennemi occidental en se faisant passer pour l'un des siens. C'est une formation clandestine qui se déroule en dehors des circuits traditionnels, contraignant l'élu à mener dans son propre pays le parcours classique d'un citoyen doublé de celui d'un agent secret. Quand le service l'estime prêt, l'éclaireur rejoint l'Ecole de la Forêt, l'endroit le plus mystérieux d'URSS, afin d'y suivre le cursus commun aux officiers du KGB. Peu à peu Sergueï va apprendre à mentir, à tromper, à manipuler, jusqu'à infiltrer l'ENA, à Paris, pour y repérer les "cibles" potentielles que recèle cette pépinière de futurs hauts fonctionnaires français et étrangers. De son enfance à ses missions, on suit le quotidien extraordinaire de Sergueï Jirnov dans un pays immense où le communisme règne encore en maître mais dont les jours sont comptés. On assiste avec lui à l'effondrement de l'Union soviétique et de son bras armé, le KGB. Avec lui, on découvre les techniques d'espionnage, les kompromat, les spetsnaz et les traîtres que l'on exécute. Enfin, la nature ayant horreur du vide, Sergueï Jirnov verra l'hydre tchékiste renaître avec la création du SVR et du FSB. Depuis, il porte un regard acéré sur l'utilisation des services secrets dans la Russie de Vladimir Poutine, un homme trouble dont il a croisé la route à plusieurs reprises. Si l'on veut vraiment comprendre l'espionnage russe d'hier et d'aujourd'hui, il faut lire L'Eclaireur.

03/2022

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Romans de terroir

Bons baisers de mon Limousin

Né au coeur du Limousin, au milieu du XXe siècle, Pierre Louty a fait ses premiers pas dans la maison de sa mère, à la ferme de son père. Suivons-le dans le Grand-pré bordé par un joli ruisseau à écrevisses... Empruntons le chemin si pittoresque de l'école des Rouchilloux, découvrons le grand menhir du Métayer et la civilisation des hommes de la Pierre levée... Invitons-nous aux veillées d'antan, écoutons Marguerite et Antoine évoquer leurs rencontres avec les derniers loups et les légendes ensevelies sous la cendre... A l'heure où Pierre Louty entre au collège de la rue de Châteauroux, Elise sa mère lui montre les rues de Limoges, l'Hôtel de Ville de la place Léon Betoulle, la cathédrale Saint-Etienne, la gare des Bénédictins avec son campanile qui veille sur la cité de la Porcelaine. Ensemble, main dans la main, ils remontent la rue Haute-Vienne, s'attardent sur la place des Bancs, marchandent aux Halles centrales et entrent dans l'église Saint-Michel-des-Lions... Ils descendent la rue du Clocher et arrivent sur la place de la République à deux pas des Nouvelles Galeries. A cet instant, Pierre Louty ignore qu'un jour il enseignera à ses élèves de l'école Léon Blum l'histoire de cette ville, berceau de l'Imprimerie et de la C.G.T. De la boutique " A la Botte Rouge " jusqu'aux tours démantelées de Châlucet, il n'y a qu'un pas que Pierre Louty franchit allégrement. Poussons les portes mystérieuses de l'abbaye de Solignac, retrouvons-nous sous les arches gigantesques du viaduc de Pierre-Buffière sur lequel le Capitole, ce train mythique le plus rapide de France, franchissait la Briance. De Saint-Léonard-de-Noblat par les gorges sauvages de la Maulde, gagnons les rives du lac de Vassivière, émerveillons-nous devant la beauté de l'immense étendue d'eau bleue dans son écrin de verdure... Maintenant gravissons les pentes du Mont-Gargan entre deux rangées de hêtres centenaires, promenons-nous autour de la modeste chapelle en ruine, embrassons le vaste panorama qui s'étend des monts de Guéret aux cimes enneigées du Puy de Sancy pour revenir aux Monédières et leurs bruyères corréziennes... Pierre Louty nous ouvre son coeur et nous raconte les villages qu'il aime : de Saint-Paul à Parthenay, de La Porcherie à Oradour-sur-Glane, de Châteauneuf-la-Forêt à Saint-Martin-Château et la cascade des Jarrauds... Enfin, il nous révèle sa préférence sur la route d'Eymoutiers : le village de La Veytizou qu'il a adopté pour toujours. Alors n'hésitez pas : finissez d'entrer et laissez-vous emporter par le vent des souvenirs.

05/2020

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Critique littéraire

Pierre Loti

Il y a cent ans, après avoir définitivement clos son journal intime tenu toute sa vie durant, Pierre Loti (1850-1923) publiait chez Calmann-Lévy un remarquable récit autobiographique de l'adolescence : Prime jeunesse. Cent ans plus tard, chez le même éditeur, Alain Quella-Villéger, qui entend redonner à l'homme et à l'oeuvre une seconde jeunesse, nous livre ici, non pas le roman d'une vie, mais une vie de roman ! Une existence fascinante, bercée entre tentation des ailleurs et besoin de refuge, entre conformisme et transgression, tant l'homme apparaît fantasque, inattendu, désinvolte, révolté, hédoniste jusqu'à l'excès, goinfre et gouffre à la fois ; mille vies n'auraient jamais pu l'assouvir. Il édifie à Rochefort une maison-palais exotique. Un véritable roman-photo le montre tour à tour spahi, Albanais, acrobate de cirque, bédouin sur dromadaire, à dos d'éléphant en Inde ou fumant le narghilé en Turquie, mandarin à Pékin, joueur de pelote basque, pêcheur breton, Osiris, soldat des tranchées en 14-18 ou bien encore presque nu... Voici la figure singulière d'un officier de Marine anticolonialiste et grand ami de l'Islam devenu académicien français à 42 ans, bourgeois quasiment bigame et ami des têtes couronnées autant que des matelots athlétiques. On a trop souvent réduit à l'exotisme le plus kitsch celui qui fut l'un des écrivains "engagés" du début du XXe siècle et dont on ne cesse de découvrir aujourd'hui la savoureuse modernité. Et une oeuvre dont la magie, d'Aziyadé à Pêcheur d'Islande, de Madame Chrysanthème à Ramuntcho, opère encore, celle d'un inclassable écrivain-voyageur, remarquable dessinateur et photographe, qui nous emmène de l'île de Pâques à Istanbul, de la Terre sainte à la Patagonie, de Pékin à New York, de Tahiti au Sénégal, de la vallée du Nil à celle du Gange. Sacha Guitry écrivit qu' "on devrait mentir en racontant la vie de Pierre Loti, on devrait dire aux jeunes gens : vivait jadis un écrivain que l'on admirait tellement dans son pays qu'une escadre l'accompagnait quand il faisait le tour du monde" ...

09/2019

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Histoire de France

Entre les lignes et les tranchées. Photographies, lettres et carnets 1914-1918

La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la "Belle Epoque" en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples. A travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle "entre les lignes" les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir. Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archives inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des Etats-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée 10 ans plus tôt, en 1904, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire !

04/2014

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Histoire de France

BIENCOURT Les aventures d'un Picard pionnier en Nouvelle-France

Abandonnée pendant les guerres de religion de la seconde moitié du XVIesiècle, la conquête par la France de l'Amérique septentrionale connut un regain de gloire sous le règne d'Henri IV. En quelques années une Nouvelle-France se développa à partir de deux solides points d'ancrage qui fixèrent définitivement la présence française. L'un en Acadie, avec la création en 1606 du premier établissement français pérenne d'Amérique : Port-Royal. L'autre, au Canada, en 1608 sur les rives du Saint-Laurent : Québec. Dans notre mémoire collective, Québec reste l'oeuvre incontestée de Samuel de Champlain mais on se souvient peu de Port-Royal et encore moins de ses fondateurs : Jean de Poutrincourt et son fils Charles de Biencourt. Ces Picards d'origine prirent le risque d'engager leurs biens et leur vie dans une entreprise incertaine. Comme Sully avait convaincu le roi de ne pas participer financièrement à ces expéditions lointaines, Henri IV se limita à encourager ces aventuriers en leur octroyant, par lettres patentes, des titres honorifiques et des privilèges souvent aléatoires... En contrepartie le souverain exigea d'eux d'emmener des missionnaires jésuites pour assurer la conversion des peuplades indiennes à la religion catholique. Nos intrépides découvreurs projetaient d'installer au-delà une riche colonie agricole organisée sur le modèle féodal et dont ils seraient les seigneurs. Chaque voyage outre-atlantique coûtait cher : la seule fortune personnelle des Biencourt-Poutrincourt n'aurait pas suffi pour réaliser leur rêve. Aussi durent-ils se transformer en hommes d'affaires en s'associant à des marchands dans des compagnies commerciales dont les profits proviendraient du trafic des peaux de castor et de la pêche à la morue. Quant aux candidats à l'exil désireux de se fixer en Acadie, ils ne furent guère nombreux dans les débuts et il fallut aux Picards beaucoup d'abnégation et de persévérance pour réussir à construire leur colonie. Dans un premier essai Jean-Claude Collard s'est attaché à suivre les aventures de Jean de Poutrincourt ; dans ce second ouvrage, il nous invite à partager la courte mais passionnante vie de Charles de Biencourt dont la bravoure ne fait pas mentir le vieil adage latin : "Qualis pater, talis filius" . Avec documents N/B, cartes, photos, illustrations.

07/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, La sainte Russie ; Les beaux quartiers ; Un roman commence sous vos yeux les voyageurs de l'impériale ; Servitude et grandeur des Français ; Les contes de quarante années

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

06/2000