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Aristote Kavungu

Extraits

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Littérature française (poches)

Choix des élues

Voilà qu'on offrait du champagne à la femme adultère. Son mari s'approchait, ne pouvant y tenir, et l'embrassait. Les enfants se ruèrent sur la mère adultère, avec le problème nouveau de l'enlacer, un verre plein à la main(...). Tous trois la croyaient le modèle de cette pureté, la plus grande au monde, qui est le bonheur ; et que voulait dire ce coup de cœur sinon qu'elle n'était pas heureuse ? Ils triomphaient, parce qu'ils se croyaient au moment suprême de ce bonheur et qu'ils pensaient modestement en être une des causes. Pierre découpait le gâteau sur lequel était écrit le nom de sa femme, son nom de bonheur, Edmée, en lettres blanches, un beau gâteau, nominatif comme une tombe. Jean Giraudoux. Certains maris sont beaux, intelligents, généreux. Ils sont abandonnés. Par des épouses d'ailleurs pures, loyales, innocentes, mais mystérieusement élues pour cette trahison. Telle est cette Edmée, héroïne du dernier roman publié par Giraudoux (1939). Dont le suborneur, pour que rien ne soit simple, se nomme l'Abalstitiel. Sartre, dans un article de la N.R.F. avait pointé " les analogies " qui, étrangement, rapprochent l'univers romanesque de Giraudoux de l'univers philosophique d'Aristote. " Monde propret, fini, hiérarchisé, rationnel jusqu'à l'os ", avait-il écrit. Dans Choix des Elues, on aborde les terres mystérieuses et paradoxales de l'âme féminine, une transparence complexe qui unit froideur et fidélité, indifférence et sensibilité, pureté et sensualité.

04/1994

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Critique littéraire

Les dits d'Henri d'Andeli suivis de deux versions du Mariage des Septs Arts

Alors que jusqu'au XIIe siècle les clercs étaient liés à la mouvance monastique ou, au mieux, à la sociabilité curiale, la naissance des Universités leur donne l'occasion de participer enfin à la vie de la cité. C'est ainsi que se développe, dans la France du XIIIe siècle, une tendance " cléricale " de la littérature vulgaire profane, qui se donne pour tâche de remettre en question, souvent avec humour, les catégories du savoir médiéval, et dont les plus fameux représentants restent Rutebeuf et Jean de Meun. Mais ces deux auteurs n'épuisent pas la vitalité du mouvement et d'autres textes de la même mouvance méritent d'être relus, en particulier ceux d'Henri d'Andeli, auteur d'une génération plus âgé que Rutebeuf et qui pourrait bien être l'un des initiateurs de cette poétique nouvelle. On trouvera ici, traduits et commentés, les quatre Dits qui lui sont attribués (dont le fameux Lai d'Aristote), ainsi que deux versions, l'une due à Jean le Teinturier d'Arras, l'autre à un auteur anonyme, du Mariage des Sept Arts, poèmes ressortissant, comme La Bataille des Vins et La Bataille des Sept Arts d'Henri d'Andeli, à ce que l'on pourrait appeler " l'allégorie amusante " et qui figurent probablement, sans préjudice d'enjeux plus sérieux qui ont pu en déterminer l'écriture, parmi les plus anciennes et les plus réjouissantes productions de l'humour estudiantin.

01/2003

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Histoire ancienne

La Mort rouge. Homicide, guerre et souillure en Grèce ancienne

Tuer quelqu'un, ou l'absolue transgression : l'Antiquité grecque, une fois de plus, nous parle. Le parricide Oreste subit les assauts des impitoyables Érinyes. Dans la plaine de Troie, Achille et Hector, tueurs héroïques, sont portés par un instinct de mort qui a nom Arès. Aux rives de la mer Noire, vers 400 avant J-C, les rescapés de l'armée des Dix Mille prennent part à une mystérieuse cérémonie de purification. Ailleurs, l'orateur Antiphon agite une étrange croyance : la souillure de l'homicide se répandrait partout, le fantôme de la victime criant vengeance. Et, dans un coin de la Sicile, la magie de rituels curieux chasserait les démons du meurtre. L'Athènes démocratique, inventive, n'est pas en reste ; ici, elle laisse s'exiler l'assassin, s'il le veut, avant même la fin de son procès ; là, elle promulgue une loi encourageant l'assassinat de quelque apprenti tyran qui menacerait son existence. Mais Aristote met en garde : l'homicide constitue en toutes circonstances, sans exception, une faute. Littérature, histoire, droit, philosophie, anthropologie contribuent à cette étude approfondie des représentations, lato sensu, de la mort violente chez les Grecs. Le tableau d'ensemble est, pourrait-on dire, versicolore. Versicolores, aussi, les paroles ailées de l'immortel Homère, pour l'instant fatal où le guerrier s'effondre : "La mort rouge et le puissant destin se sont emparés de ses yeux".

04/2012

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Beaux arts

Athènes éternelle

Ses héros ont pour nom Thémistocle, Périclès, Socrate, Aristote. Parmi les dieux de l'Olympe, elle a choisi Athéna pour veiller sur elle, et lui a dédié, sur le rocher de l'Acropole, le plus beau des temples. Berceau du " miracle grec ", au Ve siècle avant Jésus-Christ, elle a été le foyer de rayonnement de la comédie, de la tragédie, de la philosophie, de l'histoire, de la démocratie. Occupée par les Romains, les croisés, les Ottomans, Athènes ne se libérera du joug turc qu'au XIXe siècle, devenant capitale de la Grèce sous le règne du roi Othon. Le Figaro Hors-Série a choisi d'emmener le lecteur à la découverte de cette immense ville blanche qui s'étend à perte de vue entre mer et montagne. 160 pages très richement illustrées, pour préparer une prochaine escapade, réelle ou littéraire, dans la capitale grecque. -Athènes, hier et aujourd'hui -Son art de vivre -Ses lieux emblématiques à découvrir : l'Acropole, la ville byzantine, le musée Bénaki, le musée national... -La capitale du XIXe, construite par le roi Othon -Athènes souterraine -Athènes hors les murs : Eleusis, Sounion, Hydra, Spetses, Broron, Marathon... L'auteur L'ouvrage est dirigé par Michel de Jaeghere, un des historiens les plus érudits de notre époque et journaliste au Figaro. Il dirige les hors-séries ainsi que le Figaro Histoire, le mensuel éponyme du Figaro. Isabelle Schmitz, journaliste également au Figaro, est chargée d'enquêter, mettre en scène et orchestrer les contenus.

05/2019

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Philosophie

Traité de l'efficacité

" D'où nous vient l'efficacité ? Comment la penser sans construire un modèle à poser comme but, donc sans passer par le rapport théorie-pratique, et hors de tout affrontement héroïque ? A la difficulté européenne à penser l'efficacité - même sur le versant " réaliste " de notre philosophie (d'Aristote à Machiavel ou Clausewitz) - s'oppose l'approche chinoise de la stratégie : quand l'efficacité est attendue du " potentiel de la situation " et non d'un plan projeté d'avance, qu'elle est envisagée en termes de conditionnement et non de moyens à fin, de transformation et non d'action, de manipulation et non de persuasion, etc. : " l'occasion " à saisir n'est plus alors que le résultat de la tendance amorcée, et le plus grand général ne remporte que des victoires " faciles ", sans même qu'on songe à l'en " louer ". De ce clivage, on percevra mieux en quoi consiste la possibilité d'effet ; et notamment, qu'il faut sortir d'une conception spectaculaire de l'effet pour comprendre qu'un effet est d'autant plus grand qu'il n'est pas visé, mais découle indirectement du processus engagé, et qu'il est discret. J'appellerai fonds d'effet ce dont nous vient cette efficacité sans dépense, et qui ne rencontre pas de résistance. Il nous conduira à concevoir une stratégie qui serait de l'efficience plus que de l'efficacité. " F.J.

06/2002

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Philosophie

Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron

Située au carrefour de la linguistique, de la littérature antique, de la philosophie grecque et romaine ainsi que de l'histoire des idées à Rome à la fin de la République, cette étude cherche à examiner comment le " ?code-switching?" (ou basculement d'une langue à l'autre) révèle les origines, l'élaboration et l'évolution de la pensée philosophique de Cicéron dans un genre marginal, semi-privé et informel – la correspondance?– qui entretiens d'étroites affinités tant avec le bilinguisme qu'avec avec la philosophie. Après une définition puis une triple analyse, formelle, culturelle et prosopographique, du corpus retenu, ce livre s'attache aux sources philosophiques du grec figurant dans les lettres cicéroniennes en quatre étapes successives, incarnées respectivement par Platon, les Socratiques (Xénophon et Antisthène) et les Académiciens (Arcésilas, Carnéade, Philon), par Aristote et les Péripatéticiens (Théophraste et Dicéarque), par Epicure et les Epicuriens (Philodème de Gadara) et par les Stoïciens. Elle révèle la récurrence, la précision, la subtilité des emprunts de Cicéron à la philosophie classique et hellénistique, mais aussi la variété de leurs emplois et de leurs fonctions. La correspondance constitue souvent un laboratoire de la pensée où la genèse de celle-ci est plus perceptible que dans les dialogues ou les traités et une analyse systématique du bilinguisme qui s'y manifeste constitue un angle d'approche inédit et fécond pour approfondir notre connaissance de la philosophie cicéronienne et hellénistique.

01/2021

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Littérature étrangère

Abû Hayyân al-Tawhîdî. Les traits de caractère des hommes et des animaux dans le Kitâb al-Imtâ' wa-I-mu'ânasa

Le Kitâb al-Imtâ' wa-l-mu'ânasa (Livre du plaisir [intellectuel] et de l'art de tenir compagnie) est l'un des ouvrages les plus exquis et célèbres de la littérature arabe médiévale. Oeuvre phare du Xe siècle de l'ère chrétienne à caractère encyclopédique, son contenu renferme des débats entre les savants et intellectuels de l'époque, débats qui sont souvent d'actualité. Son auteur, Abû Hayyân al-Tawhîdî est considéré comme l'un des grands prosateurs arabes classiques. Homme de lettres, intellectuel et philosophe, sa vaste connaissance fait de lui un "honnête homme". Il a nous laissé plusieurs ouvrages remarquables. Le sujet des traits de caractère de l'homme et de l'animal occupe plus d'une cinquantaine de pages du texte du Kitàb al-Imtà et s'étend sur plusieurs nuits. Certes, ce thème ne représente chez l'auteur ni une doctrine structurée, ni un classement précis, mais il nous fait découvrir un intellectuel préoccupé par une multitude de questions, parmi lesquelles celles de l'éthique, des dispositions morales, des caractères et des sciences naturelles (ici la zoologie), ainsi qu'une vision approfondie de l'homme et de l'animal. Concernant ce dernier, l'auteur marque une influence nette de son maître prédécesseur Jâhiz ainsi que d'Aristote. Afin de mieux connaître la composition de l'reuvre, l'auteur, sa pensée et quelques questions débattues de l'époque, ce livre propose une sélection de traductions de textes.

12/2019

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Renaissance

Pico della Mirandola. Le phénix de son siècle

Giovanni Pico della Mirandola (le fameux Pic de la Mirandole, 1463-1494), surnommé "le phénix de son siècle" , est l'un des personnages les plus fascinants de l'humanisme de la Renaissance. Protégé et ami de Laurent de Médicis, fils spirituel du platonisant Marsilio Ficino, il est l'incarnation exemplaire des changements radicaux dans la pensée européenne. Nourrie du platonisme, de l'hermétisme et des textes grecs sur la création du monde, le cosmos, l'alchimie et la magie, sa philosophie, élaborée hors de tout système défini, est plutôt une quête sur la sagesse humaine et divine qu'un aboutissement. Pico est l'ami du plus grand éditeur de son époque, Aldo Manuzio, le "Michel- Ange" du livre ; de Johannes Reuchlin, le premier hébraïste allemand ; et de Girolamo Savonarola, dominicain réformateur et un des plus éminents personnages politiques de Florence. Il soutient avec le savant vénitien Ermolao Barbaro, grand expert d'Aristote, une polémique épistolaire demeurée célèbre. Grand amateur de langues anciennes, Pico possède une érudition incomparable. Son constat : "Je sais beaucoup de choses que beaucoup ignorent" lui vaut l'admiration d'Erasme et de Thomas More. Sous la plume alerte de Verena von der Heyden-Rynsch, la vie de Pico devient une étonnante galerie de portraits, où l'on croise aussi Nietzsche, Joyce, Yourcenar et Michelet qui vit en lui un précurseur de l'homme des Lumières et de sa révolte contre l'autorité ecclésiastique.

02/2022

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Histoire littéraire

Amitiés d'écrivains. Entre gens du métier

"Une seule âme en deux corps" : telle est la définition de l'amitié par Aristote. C'est évidemment une denrée rare. Et particulièrement, peut-être, chez les écrivains, espèce réputée volontiers "irritable" , comme le disait déjà le poète Horace. Cet ouvrage propose un parcours à travers des amitiés d'écrivains des XIXe et XXe siècles. Autant de cas différemment nuancés, autant d'histoires singulières. Quelque chose de très fort se noue entre deux êtres souvent jeunes (pas toujours), et, à travers les aléas du temps, dure - ou ne dure pas. Parfois, à de très beaux commencements succèdent peu à peu l'usure, l'incompréhension, voire la brouille : on s'aperçoit que celui qu'on croyait aimer n'est pas son genre. D'autres, au contraire, ne cessent jusqu'à la fin de confirmer un lien indestructible : parce que c'est lui, parce que c'est moi. C'est à travers la médiation irremplaçable de la correspondance qu'on a tenté de saisir la tonalité spécifique de chaque duo : dans la lettre, espace idéalement plastique, chacun s'avoue avec le maximum de spontanéité et de vérité. Au-delà des malentendus, voire des ruptures, ce qui est au coeur de ces échanges toujours intenses et passionnés, c'est le même besoin vital et partagé qui cimente des associations quelquefois surprenantes d'atomes n'ayant, a priori, rien de crochu : entre écrivains, toute déclaration d'amitié est avant tout déclaration d'amour à la littérature.

01/2021

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Divers

Gravité Express

Créée en 2013 par Jo Jin-ho, professeur de science au lycée, la série Science Express a connu un grand succès depuis la parution de son premier volume en 2013 en Corée, puis sa publication en Chine et au Japon. Elle arrive enfin en France avec la sortie de Gravité Express chez Ginosko, le label dédié à la bande dessinée documentaire créé pour l'occasion par les éditions çà et là. Gravité Express raconte avec humour, mais de façon très approfondie, la passionnante histoire de la découverte des principes de la gravité, des premières interrogations des hommes et femmes qui craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête jusqu'aux découvertes fondamentales de la période contemporaine. Gravité Express explique comment l'humanité s'est efforcée de trouver des réponses à cette question simple mais majeure : Pourquoi les objets tombent-ils ? Jo Jin-ho propose ainsi aux lecteurs et lectrices de suivre les passionnants voyages intellectuels entrepris par les grands scientifiques ayant joué un rôle crucial dans la compréhension de la véritable nature de la gravité. Il met en scène non seulement Newton avec la théorie de la gravitation universelle et Einstein avec la théorie de la relativité, mais aussi des figures comme Anaximandre, Aristarque de Samos, Aristote, Copernic, Galilée, Kepler, Jean Buridan et Descartes. Gravité Express sera suivi de Génome Express (mars 2023), Atome Express (septembre 2023), Évolution Express (mars 2024) et Quantique Express (septembre 2024).

09/2022

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Romans historiques

Les diables de Porrières. Une enquête du philosophe Gassendi et de son ami Peiresc

Paris, automne 1630 : Pierre Gassendi jouit enfin de la vie studieuse et insouciante à laquelle il aspirait depuis l'enfance. Loin des intrigues politiques, le philosophe partage son temps entre l'observation des astres et l'étude d'Epicure. Ses critiques d'Aristote, sa dénonciation des superstitions, le soutien apporté à Galilée scandalisent les dévots, mais ravissent ses amis libertins. La maladie de son ami Peiresc, conseiller au Parlement d'Aix, va briser cette tranquillité et l'entraîner dans les désordres de sa Provence natale. Les Grands conspirent contre Richelieu, les bandits de grand chemin assassinent et les dames se font séductrices. Dans le village de Porrières, diables, masques et fantômes dansent une étrange sarabande sous l'oeil de Nicolas Peiresc qui mène l'enquête et fouille les ruines romaines des alentours. Témoin d'un complot et victime d'une tentative d'enlèvement, Gassendi rêve de retourner à ses chères études et au confort de sa vie parisienne. Pourtant, lorsqu'une famille entière disparaît à l'ombre de la montagne Sainte-Victoire, il se lance aux côtés de Peiresc dans la recherche des coupables. Il découvre bien vite que l'enseignement d'Epicure est de peu d'usage quand on poursuit des assassins sans pitié. Inspirée parla très riche correspondance de Peiresc et les écrits de Pierre Gassendi, cette fiction transpose un fait divers dramatique du XXe siècle dans la Provence baroque du règne de Louis XIII.

03/2019

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Essais

Le spectre du rire et la clinique du sujet. Varias théoriques et psychopathologiques

Le rire n'est qu'un accident qui ne peut faire l'objet d'une connaissance scientifique, suppose le philosophe Ludovic Dugas après avoir étudié la question de manière encyclopédique. La notion du sujet au sens que lui donne la psychanalyse résonne à l'unisson avec l'éphémère qui rend le penseur français perplexe. Comme le rire, ce sujet ne peut être substantialisé comme l'âme en théologie ou la personnalité en psychologie. En latin subjectus signifie soumis, assujetti. En effet, pas de sujet sans Autre avec une majuscule qui met son altérité foncière en exergue. Dans le présent ouvrage, cette altérité fait son apparition à différents niveaux : 1) politique (la paroisse bergsonienne, la cité d'Aristote ou d'Augustin, la Coucouville-les-Nuées aristophanesque, la lutte idéologique bakhtinienne, l'Histoire joyeuse d'Héraclite et de Nietzsche etc.) ; 2) idéal (les anges et les sauvages) ; 3) érotique (Socrate séducteur, l'Autre lacanien de la demande et du désir) ; 4) absolu (Dieu dans les versions de Platon, d'Augustin et de Descartes, le Maître Absolu hegelien, c'est-à-dire la Mort, la Femme, partenaire du psychotique). L'étrangeté et la diversité de ces Autres empêchent d'encapsuler le rire dans une logique encyclopédique mettant ses variétés dans des cases (voire des cages) bien rangées. En même temps, la clinique du sujet met le rire, chose involontaire par excellence, dans le domaine du choix éthique...

11/2021

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Philosophie

Blind date. Sexe et philosophie

Blind date... se dit d'un rendez-vous à l'aveugle entre deux êtres susceptibles de s'aimer, organisé par un autre qui les connaît tous deux et ne sera pas là. La philosophie... commence avec l'étonnement (Aristote), se déclare science de l'être, s'espère soin de l'âme, s'étymologise amour de la sagesse, se voudrait éducation spirituelle, se rectifie en logique des propositions, s'attarde dans les manuels scolaires, s'écrit dans toutes les langues mais ne penserait qu'en une seule, s'éteint doucement. Le sexe... finit quand il faut s'expliquer, ne se commente qu'en disparaissant, bouleverse toute scénographie qui voudrait en isoler les effets, est là partout, tout le temps, manque partout, tout le temps. Le rendez-vous fut pris, dit-on, il y a trois mille ans. Officiellement du moins. Fut sans cesse reporté depuis. Ils se regardent, s'attirent et s'évitent depuis bientôt trois mille ans. Il est temps de les faire se rencontrer, à leur insu, dans un "blind date". Sexe et philosophie. Comment philosopher avec le sexe ? Comment sexualiser la philosophie ? De cette rencontre naît une découverte : sexe et philosophie sont tous deux dangereux, socialement subversifs, et peuvent tourner à l'obsession. De Platon à Nietzsche, de Sade à Kierkegaard, la question sexuelle a toujours été ignorée, voire censurée. Anne Dufourmantelle nous apprend qu'un rapprochement est possible, que la pensée ne requiert pas nécessairement une répression du désir.

02/2019

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Histoire internationale

Traités sur les Guelfes et les Gibelins, sur le gouvernement de la cité, sur le tyran

Bartole de Sassoferrato (env. 1313-1357) est l'un des plus grands juristes du Moyen Age. Auteur d'une oeuvre immense, lue et commentée de son temps comme à l'époque moderne, il rédigea à la fin de sa vie un ensemble de trois traités, traduits ici pour la première fois en français, qui ont comme point commun d'envisager l'exercice du pouvoir dans sa dimension pratique aussi bien que théorique et juridique. Il consacre ainsi son Traité sur les guelfes et les gibelins à la question de la conflictualité politique et des luttes de factions dans le monde communal italien ; il passe au crible les formes de gouvernement et les régimes politiques dans le Traité sur le gouvernement de la cité, dans le prolongement des réflexions d'Aristote ou de Gilles de Rome ; avec son Traité sur le tyran, il livre l'un des principaux traités que le Moyen Age nous a légué sur le phénomène tyrannique. Si les thèmes abordés sont variés, ils sont néanmoins traversés par une obsession commune, qui hante du reste philosophes, juristes et théologiens depuis l'Antiquité : celle de la tyrannie, dans laquelle tout pouvoir est susceptible de basculer. Observateur aigu autant qu'acteur de la vie publique, Bartole décortique ici les formes et les conditions de cette dégénérescence et porte un regard incisif sur les transformations politiques qui affectent la société italienne au XIVe siècle.

03/2019

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Esotérisme

Ma vision, ma vérité

Cet ouvrage est le fruit de longues recherches, dans lequel vous découvrirez ma vérité et ma vision sur l'homme et la religion. Beaucoup de questions sont posées et beaucoup de réponses sont données. Mais ces vérités et ces réponses sont les miennes, car cet ouvrage est ma vision. Vivre dans une société sans défaut, est-ce possible ? Sûrement oui, mais nous devons faire une pause pour comprendre qui nous sommes et surtout réévaluer nos capacités à agir contre toutes les pensées qui peuvent détruire l'ordre établi. Nous vivons dans une société disposée à la décadence et à la course aux richesses. Nous sommes esclaves de l'argent. Mais n'oublions pas que nous vivons dans un monde éphémère, où tout est appelé à disparaître et ceci par la volonté de l'entité créatrice. DIEU. Etant croyant, je pense que l'homme n'a pas été créé que pour exister. Il a été créé pour vivre. Vivre dans un monde équilibré, car nous sommes tous conscients que nos sociétés évoluent vers un chaos certain et si nous fermons les yeux, nos enfants seront les victimes de nos actes. Nous les parents, nous devons édifier les caractères de nos enfants pour qu'ils deviennent créateurs et fondateurs d'une société meilleure. Pour les croyants, la connaissance de Dieu et ses volontés sont les clés pour ouvrir la porte de la sagesse et de la connaissance. "L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchi". Aristote

02/2019

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Linguistique

Langue et métaphysique

Ces mots d'Aristote interdisent de l'oublier : l'être s'expose dans le langage et s'est dit une première fois en grec. Mais s'il se dit pluriellement, l'être parle aussi plusieurs langues. L'histoire de l'ontologie est celle de leur essentiel dialogue. Métaphysique nomme donc aussi irréductiblement une tradition qu'une science, et la clarté qu'atteint l'être en la pensée brille toujours à la faveur périlleuse de l'opacité des caractères, des alphabets étranges et des traductions. Cette situation offre aux textes réunis ici leur problème initial. Si nos langues tissent un texte en lequel l'être se trame, chacune en entrelace toutefois le fil d'une étoffe différente. Une telle variété épouse-t-elle alors la richesse de l'être lui-même ou signale-t-elle au contraire sa dispersion dans l'élément fini du langage ? Cet ouvrage ne traite pourtant pas uniquement de cette dimension linguistique de l'être et de la métaphysique. Il s'enquiert encore, à l'inverse, de la teneur métaphysique du langage et des différents idiomes. Mettre en évidence la façon dont la métaphysique s'enracine problématiquement dans la langue et dont celle-ci profère toujours une ontologie constituent donc les deux voies principales que le questionnement poursuit ici. Elles se laissent rassembler en une question : la pensée et l'être n'ont-ils pas dans la langue leur élément le plus propre ?

06/2021

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Philosophie

Amitier

Aussi ancien que soit le sentiment de l'amitié, son concept n'en demeure pas moins flou. Qui sont pour nous ceux que nous appelons des amis ? A quelles conditions l'amitié est-elle possible ? Décrivant ce qu'elle pourrait être aujourd'hui, en prenant appui sur un certain nombre de réflexions philosophiques ou d'exemples empruntés à la littérature et au cinéma, ce livre en montre l'expérience problématique. Car l'amitié a traditionnellement été pensée dans les cadres donnés par l'Ethique à Nicomaque d'Aristote : la philia, bien qu'elle ne recouvre pas la même chose que l'amitié pour nous, est restée le modèle de ce que nous entendons par ce mot. Mais l'univers grec n'est pas le nôtre et nous n'avons pas de verbe qui soit à l'amitié ce qu'aimer est à l'amour, de sorte que le sens de cette relation s'est progressivement perdu. Dans un monde qui ne la favorise en rien, l'amitié doit donc être pensée à nouveaux frais. L'auteur risque pour cela le néologisme amitier. Pour le justifier, il montre le décalage existant entre certaines idées que nous nous faisons de l'amitié et les pratiques dont nous nous réclamons en son nom. Suite de courts textes qui se renvoient les uns les autres comme autant de facettes d'un même ensemble, cet essai pense et cherche à réinventer la relation amicale.

03/2002

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Psychologie, psychanalyse

Le sujet. Instance grammaticale selon Freud

Parmi les dix-sept volumes des œuvres complètes de Freud, plus de six mille pages publiées de 1892 à 1938, le mot " sujet ", Subjekt, n'apparaît curieusement que vingt-huit fois. Etant donné l'extrême fréquence de l'utilisation de ce terme en psychologie et en philosophie, l'évitement est spectaculaire. Il signe évidemment une décision théorique. Pourquoi Freud évite-t-il ce mot ? A quelles acceptions en réserve-t-il l'usage ? D'autres notions s'y substituent-elles ? Et quelles en sont les conséquences ? Freud délaisse en fait la notion de " sujet ", car il restreint son usage à la fonction grammaticale et opte pour le " Je ", das Ich, pronom personnel substantivé, lorsqu'il veut désigner cette instance psychique pour l'essentiel inconsciente. Il s'inscrit ainsi dans le courant de pensée fondé par Aristote, repris par Nietzsche, pour qui l'hétéronomie du psychisme est fondamentale, en contradiction avec l'option lacanienne des psychanalystes actuels de langue française qui décident en faveur d'un sujet divisé, inspiré de Saint Augustin et conforme à la tradition de la pensée chrétienne. La critique du sujet augustinien avait déjà été formulée par Jean-Jacques Rousseau qui objectait à l'évêque d'Hippone qu'un amour de soi modéré rendait le sujet autonome et susceptible de contrat, tout en lui évitant les destins de la division et de la soumission. Freud se serait-il accordé avec le philosophe genevois, en substituant le " Je " au " sujet " ?

05/2006

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Critique littéraire

La critique littéraire en France. Histoire et méthodes (1800-2000)

S'il y a une véritable légitimité à considérer que la critique littéraire des XIXe et XXe siècles constitue un ensemble qui mérite d'être cartographié pour lui-même, c'est que le terme de littérature, autour de 1800, vient supplanter celui de Belles-Lettres naguère ouvertes à un espace plus large que nos trois genres ; la poésie, le théâtre et le roman, et c'est aussi que, dans le même temps, disparaissent les Arts poétiques et leurs prescriptions : l'imitation des modèles maintenant a vécu, comme la mimèsis héritée d'Aristote, et la rhétorique dont le code contraignant bridait l'inventivité du Sujet est de plus en plus contestée. Par ailleurs, à côté de la parole que les écrivains eux-mêmes peuvent tenir sur la littérature, le développement de la presse, désormais, permet l'essor de la critique journalistique tandis que la refondation de l'Université au début du Premier Empire ouvre à un discours érudit qui va peu à peu gagner en rigueur et élaborer de véritables méthodes. Trois critiques se mettent en place qui permettent la constitution d'un savoir sur la littérature, mais un savoir où l'apport de chacune d'elles varie selon les époques : l'ambition de ce livre est ainsi de présenter doctrines et méthodes, de préciser le mouvement dans lequel elles se sont trouvées prises ou qu'elles ont initié, et de dégager les lignes de force qui ont traversé deux siècles de critique.

06/2016

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Histoire ancienne

Alexandre le Grand. Histoire et dictionnaire

Au-delà des fables et des légendes, quel est cet homme à la destinée unique qui, de 334 à 323 av. J.-C., en à peine dix ans, change la face du monde et conquiert tout le territoire qui s'étend de sa Macédoine natale jusqu'aux rives de l'Indus ? Est-ce le conquérant qui, la nuit, tient près de lui une édition de l'Iliade corrigée de la main d'Aristote et se pense d'emblée en héros mythique? Ou celui qui affirme sa divinité pour mieux exercer sa domination? Ce philosophe en armes qui veut helléniser le monde et instaurer un espace géographique et politique nouveau où tous, Grecs et Barbares, vivraient sous la même loi de raison? Le stratège qui possède un sens inné de la guerre, l'idée de l'infini et de la démesure ? Ou celui qui sait que la force de son Empire réside dans son audace et sa grandeur d'âme ? Ou encore ce roi capable de terribles colères, d'actes sauvages et cruels ? Afin de comprendre cet homme énigmatique, dont le destin croisa celui du monde, ce volume, Alexandre le Grand, Histoire et Dictionnaire, donne accès, dans de nouvelles traductions, à des récits qui nous plongent au cœur de l'épopée. En parcourant le Dictionnaire, les nombreuses cartes, les plans et les dessins, le lecteur pourra saisir les enjeux et les conditions d'une aventure fulgurante dans laquelle Alexandre entraîna guerriers, savants et poètes, ingénieurs et philosophes.

11/2004

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Philosophie

VARIATIONS PHILOSOPHIQUES. Tome 2, Philosophie : Un rêve de flambeur

Voici un texte paradoxal. A la question classique, qu'est-ce que la philosophie ?, pour la première fois un philosophe ne répond pas en développant un discours sur la philosophie. Il avoue même ne pas savoir de quoi elle est faite et en quoi elle consiste. Tout lui échappe, dit-il, jusqu'à son fonctionnement. Philosophie : un rêve de flambeur est, de ce fait, un livre étonnant. S'ouvrant sur une partie de poker, il s'achève par une fable. Dans l'intervalle, le lecteur aura rencontré Parménide, Platon, Aristote, Husserl, d'autres encore, et revisité quelques maîtres de littérature comme Borges ou Dante. Il aura vue le philosophe jouer avec ces étranges cartes que sont les thèses et les conceptions de ses prédécesseurs, se comporter aussi comme un " flambeur " pour finalement admettre que philosopher consiste à miser sur le tapis des questions auxquelles on espère une réponse, tout en sachant que le gain sera toujours nul. A la fin du périple, le travail philosophique apparaît dans ce qu'il a de singulier : une activité de l'esprit qui adhère au réel, traque ses zones d'ombre, les rêves et les illusions qu'il suscite, et débouche sur des " solutions " nécessairement provisoires, éphémères, peut-être insensées. La question initiale n'était donc pas la bonne. La seule qui vaut est celle à laquelle répond Jean-Toussaint Desanti : comment et à quelles conditions est-il possible de philosopher ?

09/1999

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Géographie

Annales de géographie N° 620 Juillet-Août 2001 : Espaces domestiques

Comment connaître l'intérieur de la Terre ? Les profondeurs du globe étant à jamais inaccessibles, ce n'est que par l'interprétation de phénomènes observés en surface, tels les tremblements de terre ou les éruptions volcaniques, que l'homme a pu, au cours de l'histoire, imaginer les conditions qui règnent au cœur de notre planète. C'est seulement depuis le début du XXe siècle que les techniques géophysiques de pointe ont permis de produire des images et autres modélisations des couches profondes de la Terre. Depuis Aristote, philosophes, érudits, savants et plus récemment géologues et géophysiciens se sont interrogés à de nombreuses reprises sur la nature et la composition du globe terrestre : chaud ou froid, dense ou léger, creux ou plein, fluide ou solide, au repos ou en mouvement, stratifié ou non ? Feux intérieurs, vastes cavités, gigantesque sphère aqueuse, et plus récemment réservoirs de magma en fusion et modèles multicouches les plus variés, l'histoire est riche de spéculations parfois audacieuses sur les profondeurs de la Terre. A la confluence de la géographie, de la géologie, de la géophysique et de l'astronomie, Vincent Deparis et Hilaire Legros retracent ici l'évolution des idées sur l'intérieur de la Terre depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Au-delà des aspect philosophiques ou naturalistes des conceptions sur la Terre, cet ouvrage, riches de très nombreuses citations originales, privilégie pour la première fois l'approche mécanique et physique, révélant ainsi les fondements historiques de la géophysique moderne.

10/2001

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Critique littéraire

De l'arbre au labyrinthe

De l'Antiquité classique à nos jours, de multiples philosophies du signe et de l'interprétation se sont succédé, parfois alternatives, parfois complémentaires, sensibles à des questions très différentes, et reflétant leur époque. Au cours des dernières décennies, l'auteur a écrit de nombreux essais sur le sujet, dont il présente ici une sélection. Cela va d'une vaste recherche (qui s'ouvre avec Aristote et se clôt sur l'intelligence artificielle) sur deux représentations de notre connaissance, explicitées par les modèles de l'arbre et du labyrinthe, à deux études qui retracent l'histoire de la métaphore, en passant par un essai sur la façon dont, au Moyen Age, on classait l'aboiement du chien et les autres cris d'animaux, ou par la relecture du commentaire chaotique de l'Apocalypse qu'a livrée Beatus de Liebana. On y découvre également une étude sur les techniques médiévales de falsification, une digression sur l'histoire de l'ars combinatoria de Lullo à Pic de la Mirandole, un texte sur la recherche séculaire d'une langue parfaite, un autre sur la sémiotique implicite des Fiancés, pour en arriver à une série d'études sur Kant, Peirce, Croce, les théories sémantiques de Bréal et à une comparaison polémique avec la pensée " faible ". La somme d'une vie d'étude de l'histoire de la philosophie et de la sémiotique par un des plus grands spécialistes.

10/2010

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Philosophie

Peut-on faire l'amour platonique avec une péripateticienne ? Les références philosophiques du langage quotidien

Les philosophes sont là, parmi nous ! Ils n'ont pas fait que bâtir de grands systèmes conceptuels qui donnent du travail aux universitaires et érudits pour des siècles. Ils ont aussi nourri notre langage quotidien. Vous n'ignoriez pas que "l'amour platonique" faisait plus ou moins référence à Platon. Vous vous doutiez que l'adjectif "machiavélique" renvoyait à Machiavel, ou "épicurien" à Epicure. Mais saviez-vous qu'une péripatéticienne désigne à l'origine une disciple d'Aristote et que le pragmatisme est une école américaine de philosophie Cet ouvrage au concept totalement inédit revient avec humour et pédagogie sur l'origine philosophique de nos expressions courantes et mesure le chemin parcouru, entre leurs naissances dans les cercles confidentiels de la philosophie et leurs diffusions quelques siècles plus tard, parmi le grand public. Comme ces expressions courantes en attestent, la philosophie est avant tout une réflexion sur la vie de tous les jours, et cette vie a besoin d'être nourrie par des analyses : on a besoin de penser le plaisir, le bonheur, l'amour, la ruse, l'engagement... Plus que des mots, les grands philosophes nous permettent d'approfondir le sens des choses. Même s'il adopte l'ordre chronologique d'un ouvrage d'histoire de la philosophie, le présent volume n'est donc pas qu'un ouvrage sur la philosophie. C'est d'abord et surtout une invitation à un exercice de philosophie : celui de provoquer notre propre pensée.

11/2015

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Critique littéraire

Ce que le récit ne dit pas. Récits du secret, récits de l'insoluble

Si l'art occidental du récit semble s'être traditionnellement construit autour des notions de causalité et d'enchaînement logique des événements, comme Aristote le définit dans sa Poétique, on peut se demander s'il n'a pas connu des formes alternatives de narration. C'est là l'objet de ce livre qui propose une réflexion sur ces possibles alternatives, au travers d'un riche corpus d'oeuvres des XXe et XXIe siècle, à savoir des études de récits (romans et nouvelles) français et étrangers (Europe, Afrique, Etats-Unis), mais également des oeuvres cinématographiques contemporaines. Ces oeuvres peuvent prendre la forme d'une intrigue comme énigme à résoudre, grâce à des procédés tels que l'ellipse, la répétition ou la vérité cachée entre les lignes, difficile à saisir à la première lecture. Mais les récits peuvent également rester des questions sans réponse, où le blanc, le manque sont impossibles à combler, malgré toutes les tentatives du lecteur pour trouver la clé du mystère. L'indicible du traumatisme, l'horreur de la violence, l'impossibilité de reconstruire le passé, le lourd secret de famille, la dénonciation de la parole comme un artifice vain pour saisir la logique et le sens des faits advenus voire l'essence même du réel... Voilà autant de pistes que ce livre explore, montrant comment l'énigme, qu'elle soit résolue ou bien qu'elle résiste aux stratégies de résolution, peut engager à la fois une réflexion sur l'écriture et la lecture.

10/2015

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Théâtre

Tragédies : oedipe roi - oedipe à colone - Antigone - Philoctète - Électre - Ajax - Les trachiniennes. oedipe roi - oedipe à colone - Antigone - Philoctète - Électre - Ajax - Les trachiniennes

Sophocle, né à Colone en -495 et mort en -406, est l'un des trois grands dramaturges grecs dont l'oeuvre nous est partiellement parvenue, avec Eschyle et Euripide. Il est principalement l'auteur de cent vingt-trois pièces (dont une centaine de tragédies), mais dont seules huit nous sont parvenues. Cité comme paradigme de la tragédie par Aristote, notamment pour l'usage qu'il fait du choeur et pour sa pièce Odipe roi, il remporte également le nombre le plus élevé de victoires au concours tragique des grandes Dionysies (dix-huit), et n'y figure jamais dernier. Son théâtre rompt avec la trilogie "liée" et approfondit les aspects psychologiques des personnages. Ses pièces mettent en scène des héros, souvent solitaires et même rejetés (Ajax, Antigone, Odipe, Electre) et confrontés à des problèmes moraux desquels naît la situation tragique. Comparé à Eschyle, Sophocle ne met pas ou peu en scène les dieux, qui n'interviennent que par des oracles dont le caractère obscur trompe souvent les hommes, sur le mode de l'ironie tragique. Moins lyrique que Eschyle, Sophocle introduit une dimension psychologique plus importante qui se traduit par des dialogues plus approfondis des personnages, qui se confrontent deux à deux. Les personnages principaux des pièces sont souvent confrontés à l'autorité sous toutes ses formes, dieux, rois ou chefs, mais aussi aux conseils et aux recommandations de leurs proches, ce qui ne les empêche pas d'aller jusqu'au bout de ce qu'ils ont décidé.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Le chagrin et la consolation

Le chagrin est classé parmi les arts mineurs de la vie psychique. Depuis Vienne, les arts majeurs que sont le deuil, la mélancolie et la dépression, ont retenu toutes les attentions. Mais qu'en est-il du chagrin ? Celui que chacun connaît, enfoui ou à fleur de peau. Qu'en est-il de la consolation ? Est-elle si difficile ? A-t-elle des conceptions différentes selon nos croyances, nos philosophies ? Traversant les âges, les littératures, de Balzac à Dostoïevski et Jodorovski, de Baudelaire à Stefan Zweig et Yasushi Inoué ; les musiques, de Mozart à Beethoven, de Sibelius à Alban Berg ; rencontrant les événements contemporains, la mort d'un pape et le retour d'otages ; la photographie avec l'œuvre de James Nachtwey ; affrontant les guerres et rappelant l'héroïsme d'un Janusz Korczak ; se souvenant des textes d'Aristote, de Montaigne, de Pascal mis en perspective avec le concept de la résilience chez Boris Cyrulnik ; analysant un roman de Mary Webb ; disséquant les étymologies de " chagrin " et de " consolation " ; s'interrogeant sur l'affectivité maternelle et la mort de l'enfant... l'auteur nous entraîne dans un voyage intérieur et intime où nos chagrins d'enfants et d'adultes en rencontrent d'autres, se posent en questions trouvant chemin auprès de pensées comme celle de Balint ; se consolent à l'écoute de la musique intérieure qu'elle évoque ; rejaillissent à la confrontation d'un monde contemporain et de ses violences ; vivants mais apaisés.

10/2005

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Revues de psychologie

Qu'est-ce que l'amour. Du biologique au culturel. - Tome 13 Essentiels

Un numéro spécial sur l'amour sous toutes ses formes vu à travers le prisme des sciences sociales. Un numéro complet sur un sujet qui nous préoccupe tous. Pourquoi les passions amoureuses et l'aspiration à vivre en couple sont-elles aussi centrales dans les préoccupations humaines ? Au-delà du désir sexuel, toute la gamme des émotions, du coup de foudre à l'amour romantique en passant par les amours platoniques et éternels, montre que le sentiment amoureux est aussi fait de besoin de reconnaissance et d'attachement et engendre la détresse lorsqu'il vient à s'évanouir. Pourquoi certains milliardaires deviennent-ils des grands philanthropes ? Pourquoi les stars mondiales sont-elles si nombreuses à s'investir dans des actions humanitaires ? La richesse, la célébrité ne sauraient suffire à remplir leur vie. Ils ont besoin, eux aussi, d'être reconnus et aimés. Et tous ces sentiments ne sont pas une exclusivité humaine ! Séduction, parades, bécotage, tendresse, protection, ou même jalousie et tristesse se retrouvent aussi chez les animaux... L'être humain est un animal social, disait déjà Aristote. Et l'on sait aujourd'hui que le besoin d'amour sous toutes ses formes est l'un des motifs profonds indispensables à sa vie et à son équilibre : qu'il soit sexuel ou conjugal, parental, fait d'amitié, d'attachement, d'empathie ou même simplement de reconnaissance, le besoin d'amour gouverne les vies humaines et se trouve à la source du lien social.

10/2022

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Notions

L'effet sophistique

La sophistique hante la philosophie. Elle la met hors d'elle. Dès l'aube présocratique, les sophistes, ces "maîtres de la Grèce" dont parle Hegel, sont des professionnels du langage, monnayant leur art de persuader des juges, de retourner une assemblée, de former à la rhétorique et à la démocratie. Ils font oeuvre politique, quand la philosophie veut faire oeuvre de connaissance. Or, ce fait d'histoire, Platon, puis Aristote le transforment en effet de structure : campant à jamais le sophiste en mauvais autre du philosophe, le premier l'expulse hors de la vérité et de la philosophie, le second hors du sens et de l'humanité. Depuis lors, en Occident, de Kant à Heidegger et Apel, comme par le biais d'Arendt, de Perelman et de Lacan, la sophistique fonctionne en opérateur par excellence de délimitation de la philosophie. Deux conceptions du logos s'opposent : l'ontologie, pour laquelle il s'agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant l'énonciation sous l'énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre combien l'être n'est qu'un effet du dire. Prenant appui sur les textes sophistiques eux-mêmes qu'elle traduit ou retraduit, Barbara Cassin modifie la perception traditionnelle de l'Antiquité et, du coup, celle des rapports entre Antiquité et Modernité : elle restaure ce qu'il conviendra désormais d'appeler notre héritage sophistique.

10/2022

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Littérature française

Critique des paradoxes de l'immigration

Alors quel est le problème posé par la Critique des paradoxes de l'immigration ? Le premier est celui de la valeur de cette critique. Le deuxième est celui de la critique des conditions de l'immigration et du racisme. L'immigration semble paradoxale, contradictoire, absurde et antinomique. Pourquoi ? Parce qu'elle concerne l'autre et moi, confondus dans l'autre moi. L'autre moi qui n'est pas moi. Comment me reconnaître dans l'autre moi qui hait son moi ? Comment puis-je me mettre à sa place ? L'autre est le même que moi. Le " je " est le même que moi. Le migrant et l'accueillant sont les mêmes. La conscience de l'un et celle de l'autre semblent être les mêmes. Il semble même que ce soit le même sujet propre à l'un et à l'autre. D'où naît alors le principe de la différence, cher à Aristote, dans cette mêmeté si paisible autrefois ? Comment reconnaître le même autre que moi qui n'est pas moi ? A quelles conditions l'autre et moi pouvons nous mettre à la place l'un de l'autre, sans clivages, pour vivre ensemble ? " Cette critique des paradoxes de l'immigration ne saurait laisser quiconque indifférent ? ; certes elle nous tend le miroir de nos appétits confrontés à nos insuffisances, mais pourrait-elle mieux nous aider à mesurer nos incohérences... et à les corriger. " Extrait de la préface d'Eric de Montgolfier, Procureur de la République

02/2022