#Essais

Les dits d'Henri d'Andeli suivis de deux versions du Mariage des Septs Arts

Alain Corbellari

Alors que jusqu'au XIIe siècle les clercs étaient liés à la mouvance monastique ou, au mieux, à la sociabilité curiale, la naissance des Universités leur donne l'occasion de participer enfin à la vie de la cité. C'est ainsi que se développe, dans la France du XIIIe siècle, une tendance " cléricale " de la littérature vulgaire profane, qui se donne pour tâche de remettre en question, souvent avec humour, les catégories du savoir médiéval, et dont les plus fameux représentants restent Rutebeuf et Jean de Meun. Mais ces deux auteurs n'épuisent pas la vitalité du mouvement et d'autres textes de la même mouvance méritent d'être relus, en particulier ceux d'Henri d'Andeli, auteur d'une génération plus âgé que Rutebeuf et qui pourrait bien être l'un des initiateurs de cette poétique nouvelle. On trouvera ici, traduits et commentés, les quatre Dits qui lui sont attribués (dont le fameux Lai d'Aristote), ainsi que deux versions, l'une due à Jean le Teinturier d'Arras, l'autre à un auteur anonyme, du Mariage des Sept Arts, poèmes ressortissant, comme La Bataille des Vins et La Bataille des Sept Arts d'Henri d'Andeli, à ce que l'on pourrait appeler " l'allégorie amusante " et qui figurent probablement, sans préjudice d'enjeux plus sérieux qui ont pu en déterminer l'écriture, parmi les plus anciennes et les plus réjouissantes productions de l'humour estudiantin.

Par Alain Corbellari
Chez Honoré Champion

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Critique littéraire

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01/01/2003 125 pages 24,00 €
Scannez le code barre 9782745309006
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