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​​​​​​​Guillermo Rosales

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Histoire de France

Le siècle de Paul-Louis Weiller. 1893-1993, As de l'aviation de la Grande Guerre, Pionnier de l'industrie aéronautique, Précurseur d'Air France, Financier international, Mécène des Arts

Héritier d'une grande famille du XIXe siècle qui s'était illustrée dans l'industrie, la finance et la politique, Paul-Louis Weiller a vécu plusieurs vies successives. Ingénieur de l'Ecole centrale, il est un héros de l'aviation pendant la guerre 1914-1918. Imposant l'utilisation de la photographie aérienne lors des vols de reconnaissance, il est plusieurs fois abattu avec son avion et blessé. Douze fois cité à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur à vingt-cinq ans, il termine la guerre auprès du maréchal Foch et assiste à la signature du traité de Versailles comme aide de camp du chef des armées alliées. Patron d'industrie dès l'âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise européenne de construction de moteurs d'avion, Gnôme et Rhône, qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. Il crée des lignes aériennes qui seront regroupées par l'Etat en 1933 pour devenir Air France dont il sera un des premiers administrateurs. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en Amérique du Nord où il contribue à l'action de la France libre. De retour en Europe après la guerre, il concentre son activité sur la finance internationale et le mécénat artistique. Il soutient la rénovation du château de Versailles, crée une compagnie de ballets, aide de nombreux artistes. Son objectif est de refaire de Paris la capitale de la culture. Cette action est couronnée en 1965 par son entrée à l'Académie des Beaux-Arts. Paul-Louis Weiller mène une intense vie mondaine entre les familles royales d'Europe, les hommes politiques, de Vincent Auriol à Georges Pompidou et Richard Nixon qui sont ses amis, les personnalités des arts, des lettres, du cinéma et de la scène. Il anime le dernier des salons parisiens, dans la tradition de ceux décrits par Marcel Proust.

05/1998

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Sports

Le cheval en Normandie. 1665-1965, du Carrossier noir au Selle français

Le cheval normand entre dans l'histoire avec la conquête de l'Angleterre en 1066. Figuré sur la Tapisserie de Bayeux, il entretient déjà un rapport étroit avec l'homme du Moyen Age. Grâce aux initiatives royales et nobiliaires, la Normandie conforte sa prédisposition pour l'élevage des chevaux. Louis XIV crée les haras publics en 1665 ; son fils, le Grand Dauphin, installe à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans le Cotentin, son propre établissement en 1693 avant la création du haras du Pin en 1715 ; Honoré III Grimaldi-Matignon construit à Torigni ses prestigieuses écuries à partir de 1768. Ces implantations contribuent à bonifier très tôt la jumenterie normande. Terre d'excellence et d'innovation, la Manche élabore grâce à l'intuition d'hommes tels qu'Ephrem Houël, Pierre-Etienne Joseph-Lafosse, la race Trotteur et pose, au XIXe siècle, les fondations du cheval de selle. Les guerres jalonnent l'histoire d'un cheval à vocation d'abord militaire, puis de carrosse ou de service. L'armée recrute en Normandie les chevaux dont elle a tant besoin. Ainsi, le dépôt d'étalons de Saint-Lô, créé en 1806, connaît un développement considérable au XIXe siècle, après la défaite de Sedan en 1870. Les deux guerres mondiales meurtrissent les Normands et leurs chevaux les obligent à inventer de nouveaux modèles pour de nouveaux usages, tel le cob artilleur puis le cob civil. Un autre visionnaire, Paul de Laurens, directeur du dépôt de Saint-Lô, grâce à la volonté et la passion de la jeune génération des éleveurs-cavaliers de la Manche et du Calvados, conçoit à la Libération le nouveau métier d'éleveur de chevaux de sport, en sauvant le demi-sang ancêtre du Selle français. C'est une galerie d'hommes et de chevaux - anonymes mais aussi célèbres - de la circonscription du haras de Saint-Lô, dans le Calvados et la Manche, que ce livre vous invite à rencontrer.

08/2014

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 1

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Ouvrages généraux

Grandeur et déclin d'un hôtel parisien. L'hôtel de Lauzun et ses propriétaires au XVIIe siècle

Une guerre intestine divise la société à l'aube du règne de Louis XIV. Sous la régence d'Anne d'Autriche, des bourgeois ont investi massivement l'administration de l'Etat et la gestion des finances royales. Déjà en germe au XVIe siècle, l'apparition de cette nouvelle classe de dirigeants suscite une hostilité marquée de la part de la noblesse mais aussi de la population qui souffre du poids croissant de l'impôt. C'est au coeur de ces années marquées par de vives tensions que naît sur l'île Saint-Louis un des plus beaux hôtels parisiens, l'hôtel de Lauzun, construit entre 1656 et 1660 par un financier dont le parcours de "parvenus" est emblématique. Charles Gruyn a fait carrière au service de la couronne et devient la cible de critiques acerbes, soulignant ses origines modestes et son enrichissement jugé frauduleux. Les jugements de ses contemporains marquent encore aujourd'hui son historiographie ainsi que celle de l'hôtel qu'il a fait construire sur les quais de la Seine. Il en va de même des propriétaires qui ont occupé l'hôtel après la famille Gruyn : le comte de Lauzun, favori déchu de Louis XIV, et le couple Richelieu-Mazarin, formé par les descendants des deux cardinaux-ministres, dont le destin fut marqué par des conflits familiaux qui menèrent à sa mise à l'écart de la cour. Au XVIIIe siècle, l'histoire de l'hôtel de Lauzun est ainsi marquée par la présence de parias qui évoluent dans un cadre somptueux, l'architecture et le décor intérieur (réalisé par Michel Dorigny, élève de Simon Vouet) comptant parmi les plus belles créations de l'époque. L'hôtel se démarque-t-il des constructions de son temps ? Quel rôle a joué le statut social du commanditaire et des propriétaires successifs dans sa conception et sa préservation ? De quelle manière ont-ils occupé les lieux ? L'histoire de l'art et l'histoire sociale, politique et financière sont mises à contribution pour apporter des éléments de réponse.

05/2021

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 2

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Histoire de France

La reine Jeanne. Comtesse de Provence

" La Belle Jeanne est, pour nous autres Provençaux, ce que Marie Stuart est pour les Ecossais : un mirage d'amours rétrospectives, un regret de jeunesse, de nationalité, de poésies enfouies. Et les rapports ne manquent pas entre les deux royales et tragiques enchanteresses. " Ainsi s'exprimait Mistral dans la préface de son drame la Reino Jano. Jeanne 1er (1326-1382) descendait de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, qui apporta à la maison d'Anjou à la fois le comté de Provence et le royaume de Naples. C'est ainsi que Jeanne, à dix-sept ans, désignée comme héritière par son grand-père Robert d'Anjou, devint Reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, au grand dam de ses oncles les princes de Tarente et de Duras (Durazzo). Jolie, charmante, frivole dans sa jeunesse, elle supporta toute sa vie le soupçon de complicité dans l'assassinat en 1345 de son jeune premier mari André de Hongrie, d'autant que moins d'un an après, elle se remaria avec son cousin Louis de Tarente, l'instigateur du meurtre. Le pape Clément VI la déclara innocente, mais il est vrai qu'elle lui avait vendu sa bonne ville d'Avignon pour 80 000 florins. Bafouée par son second mari, humiliée par son troisième, Jaime III d'Aragon, roi de Majorque, un déréglé sexuel, elle prit un quatrième mari. Othon de Brunswick. Au début du grand schisme, Jeanne ayant légitimement mais imprudemment pris le parti de Clément VII, pape en Avignon, Urbain VI, le pape de Rome, la déclara schismatique et incita son cousin, Charles de Duras, bien que son héritier naturel, à la chasser du trône. Charles de Duras s'empara de Naples, emprisonna la reine Jeanne et finit par la faire étouffer sous son matelas... afin que la mort parût naturelle. La vie romanesque de cette reine martyre, Dominique Paladilhe ne la raconte pas en romancier comme ses prédécesseurs ont eu tendance à le faire, mais en historien soucieux de coller aux documents et aux témoignages du temps.

01/1997

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Archéologie

L'incroyable odyssée du grand obélisque d'Axoum

Ce dossier d'Histoire captivant nous plonge au coeur de l'Afrique, pour un voyage dans le temps qui nous enseigne avec passion sur une part méconnue du Patrimoine universel. Dans le nord de l'Ethiopie, la partie sub-saharienne du pays, une part importante du Patrimoine de l'Humanité gît sous terre, resté le même depuis plus de deux mille ans. Dans la zone archéologique les grands obélisques, magnifiquement décorés, marquent les tombes royales, témoignages de croyances en l'au-delà. Ces monolithes, les plus grands jamais travaillés par la main de l'homme, peuvent dépasser le poids de cinq cents tonnes. De cette grandeur passée nous reste un nom, Axoum " l'endroit où il y a beaucoup d'eau ". Berceau d'une mythologie millénaire associée aux légendes de la reine de Saba et de l'Arche d'Alliance, de l'antique Axoum ne demeurent que les majestueuses stèles funéraires qui y furent érigées et les importants monuments liés à l'arrivée du christianisme dans le pays dès le début du 4e siècle. La ville devint ainsi le berceau de l'Eglise orthodoxe éthiopienne jusqu'à nos jours. Un de ces obélisques, haut de 24 mètres, trouvé brisé en cinq morceaux sur le sol, pesant près de deux cents tonnes, fut transporté à Rome en 1937 sur ordre de Mussolini. Après moult péripéties il fut érigé à la gloire du " Nouvel Empire romain ", en face de l'ancien Ministère des Colonies, à proximité du Circo Massimo. L'obélisque restitué a retrouvé sa haute valeur symbolique et politique le 4 septembre 2008, exactement à l'endroit où il fut trouvé en 1935. Suite à des engagements pris par le gouvernement italien, ce monument a rejoint sa place originale, au milieu du champ de stèles d'Axoum. Cet ouvrage nous raconte l'incroyable odyssée d'un monument-symbole. Il nous rappelle un siècle d'histoire des idées, protagoniste d'une lente prise de conscience du respect dû au Patrimoine culturel universel, de sa conservation et de sa restitution au pays d'origine.

06/2022

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Droit administratif général

Orléans par le droit administratif à l'ombre de Macarel & Cormenin

Dans le prolongement direct des deux publications précédemment proposées dans la collection "L'Unité du Droit" des Editions L'Epitoge (Tome XXVIII - Orléans dans la jurisprudence des "Cours suprêmes" ; Tome XXIX - Toulouse par le droit administratif), le présent ouvrage aborde Orléans par le droit administratif, à l'ombre de Macarel et de Cormenin. Partant, après avoir commencé la valorisation d'un "patrimoine jurisprudentiel orléanais" transcendant les différentes branches du droit, cet opus en poursuit l'analyse dans le cadre d'une unité d'enseignement particulière : le droit administratif général, "partie centrale du droit administratif" , "ce qui, dans la connaissance du droit administratif vient et doit venir d'abord" d'après la définition proposée par René Chapus dans son manuel. Les grands chapitres du cours de droit administratif traditionnellement enseigné en deuxième année de Licence y sont traités à partir d'arrêts représentatifs en lien avec Orléans, entendu comme ressort territorial du tribunal administratif qui siège dans la commune et qui couvre aujourd'hui la région Centre. A la manière orléanaise de la glose, ils le sont sous la forme de commentaires tirant des leçons par rapport à la pensée de deux "pères fondateurs" du droit administratif français associés à la cité johannique : Louis-Antoine Macarel et Louis Marie de Lahaye de Cormenin, l'année 2021 marquant un anniversaire de deux siècles, celui de la création du Recueil des arrêts du Conseil ou ordonnances royales par le premier. Au-delà de constituer un simple recueil de "grands arrêts de la jurisprudence administrative orléanaise" , cet ouvrage s'essaye à une présentation nouvelle du droit administratif général en en proposant une approche au prisme du territoire où il est enseigné et de nature à contribuer à la réinvention et à la redynamisation de son apprentissage. La présente publication a reçu le soutien du Centre de Recherche Juridique (Crj) Pothier de l'Université d'Orléans & du Collectif L'Unité du Droit

01/2022

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Littérature française

La comédie humaine. L'élixir de longue vie

" Dans un somptueux palais de Ferrare, par une soirée d'hiver, don Juan Belvidéro régalait un prince de la maison d'Este. A cette époque, une fête était un merveilleux spectacle que de royales richesses ou la puissance d'un seigneur pouvaient seules ordonner. Assises autour d'une table éclairée par des bougies parfumées, sept joyeuses femmes échangeaient de doux propos, parmi d'admirables chefs-d'oeuvre dont les marbres blancs se détachaient sur des parois en stuc rouge et contrastaient avec de riches tapis de Turquie. Vêtues de satin, étincelantes d'or et chargées de pierreries qui brillaient moins que leurs yeux, toutes racontaient des passions énergiques, mais di- verses comme l'étaient leurs beautés. Elles ne différaient ni par les mots ni par les idées ; l'air, un regard, quelques gestes ou l'accent servaient à leurs paroles de commentaires liber- tins, lascifs, mélancoliques ou goguenards. L'une semblait dire : Ma beauté sait réchauffer le coeur glacé des vieillards. L'autre : J'aime à rester couchée sur des coussins, pour penser avec ivresse à ceux qui m'adorent. Une troisième, novice de ces fêtes, voulait rougir : Au fond du coeur je sens un remords ! disait-elle. Je suis catholique, et j'ai peur de l'enfer. Mais je vous aime tant, oh ! tant et tant, que je puis vous sacrifier l'éternité. La quatrième, vidant une coupe de vin de Chio, s'écriait : Vive la gaieté ! Je prends une existence nouvelle à chaque aurore ! Oublieuse du passé, ivre encore des assauts de la veille, tous les soirs j'épuise une vie de bonheur, une vie pleine d'amour ! La femme assise auprès de Belvidéro le regardait d'un oeil enflammé. Elle était silencieuse. Je ne m'en remettrais pas à des bravi pour tuer mon amant, s'il m'abandonnait ! Puis elle avait ri ; mais sa main convulsive brisait un drageoir d'or miraculeusement sculpté... . ".

02/2023

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Histoire de France

LA COUR COMME INSTITUTION ECONOMIQUE. 12ème Congrès International d'Histoire Economique Séville-Madrid, 24-28 août 1998 : Twelfth International Economic History Congress Seville-Madrid, 24-28 August 1998

Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan, comme ils l'ont fait d'ailleurs, jusqu'à une date toute récente, pour la majorité des institutions de l'économie d'Ancien Régime. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntée à l'anthropologie économique, et de parler d'économie de prestige, de dépense somptuaire et de destruction ostentatoire des richesses. Le tout situé dans une phase réputée " primitive " de l'émergence d'Etats qui cherchent à s'établir dans la durée, mais s'identifient encore avec une personne. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Celui-ci se retrouve hors d'Europe, à la même époque, sous d'autres formes : ainsi dans l'Empire ottoman, dans l'Inde prémogole et mogole, en Chine ou dans le Japon des Tokugawa. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince. Comme les armées permanentes, dont elles précèdent la création, les cours regroupent des effectifs importants, mobilisent des ressources croissantes en argent et en nature, provoquent la mise en place de circuits économiques nouveaux, fixent des normes de consommation et de dépense, disciplinent les comportements individuels et collectifs, suscitent chez les acteurs des attentes et des stratégies rationnelles fondées sur une information partagée. Elles possèdent ainsi tous les traits que les économistes reconnaissent aujourd'hui aux institutions qui constituent le cadre non marchand nécessaire au fonctionnement de toute économie marchande.

11/1998

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Histoire internationale

Le roi Henri VIII et ses deux Thomas

Replongeons aux années 1500 en Angleterre. Henri VIII est devenu roi après le décès précoce de son frère aîné Arthur Tudor. S'il ne peut être comparé à Néron ou à Paul de Tarse, chacun voulant bâtir une nouvelle cité et élargir l'assiette des chrétiens, il fut un grand roi, avec ses défauts et ses qualités. En effet, il rendit l'Angleterre singulière par l'anglicanisme avec à la base de multiples mariages, leurs séries de ruptures iconoclastes et le schisme avec l'Eglise catholique. Pour marquer son histoire, il eût fallu être ambitieux ; non pas à la manière du mythe grec, mais à la manière du héros romain. Cette ambition reposa sur des relations complexes avec deux de ses conseillers aux ascensions spécifiques et au sens du service royal atypiques. Thomas More et Thomas Cromwell sont ces deux hautes personnalités. Au fond dans cette fresque historique, nous revenons sur des faits réels, emprunts d'imaginaires pour replonger le lecteur dans les sensibilités et les curiosités d'une époque qu'on prétendrait révolue ; et pourtant, il s'agit bel et bien des nôtres. Elles nous concernent tous et nous invitent à méditer sur ce que peut être la vie politique et les relations qu'entretiennent ceux qui dirigent et ceux qui accordent leurs suffrages. Il s'agit moins de décaper les faiblesses, les intrigues royales et partisanes, la place de l'esprit libre en politique ou dans une équipe ministérielle, les courtisaneries, les mesquineries, les décapitations, l'excitation de la foule et les coups bas, laideurs propres à toute cour que de relever la loyauté au dirigeant, la foi en ses idées, les craintes de déchéance d'une épouse et l'audace d'une jeunesse de porter haut les rêves de justice, de solidarité, de dévouement et du sens de l'abnégation. Le contexte s'y prête sans doute. Au fond, le message de Thomas More, simple est double et s'oppose bien à celui de Nicolas Machiavel : un homme doit toujours rester fidèle à ses principes et accepter le sort ; les dirigeants doivent aimer leur peuple gratuitement et tendrement.

11/2015

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Sciences historiques

1769-1789 : vingt ans de resistance en Corse

En 1768, la Re?publique de Ge?nes a ce?de? au roi de France l'exercice de la souverainete? en Corse. Cependant comme l'e?crit un officier français : " Apre?s avoir force?, pour ainsi dire, les Ge?nois a? nous vendre la Corse, on a cru qu'il suffisait d'y montrer quelques troupes pour s'en emparer. Point du tout. Il a fallu la conque?rir ". Le 8 mai 1769, a? Ponte Novu, la Nation corse est vaincue militairement. Mais le ge?ne?ral Paoli est re?fugie? a? Londres et, alors que la majorite? de la population se soumet, d'irre?ductibles maquisards continuent le combat dans l'??le avec l'appui de commandos compose?s de soldats corses exile?s en Toscane. Dans plusieurs re?gions de l'??le, jusqu'en 1775, des actions de gue?rilla sont mene?es contre la pre?sence française avec la solidarite? de nombreux villageois. Les noms des chefs des combattants de l'ombre et de centaines de leurs compagnons, apparaissent dans les rapports que re?digent les officiers de l'arme?e royale. Beaucoup sont tue?s lors d'affrontements, d'autres meurent encha??ne?s dans la Grosse tour de Toulon ou? plus de quatre cents d'entre eux sont de?tenus. Des Corses rallie?s au nouveau re?gime participent a? ces ope?rations de maintien de l'ordre. Les actes de re?sistance impliquent de conserver des secrets et l'histoire officielle est toujours e?crite par la puissance victorieuse. Pourtant, les archives permettent a? l'auteur de reconstituer le combat de ces Corses, puis la permanence de " l'esprit de liberte? ", pendant ces vingt anne?es au cours desquelles beaucoup d'anciens partisans du gouvernement national corse sont contraints, sans renier leur passe? de patriotes, de composer avec les autorite?s royales. On ne peut comprendre le parcours des jeunes insulaires, dont Cristoforo Saliceti, Carlo-Andrea Pozzo di Borgo ou les fre?res Giuseppe et Napoleone Buonaparte, qui a? l'aube de la Re?volution Française seront des paolistes fervents, sans conna??tre les vingt anne?es de re?sistance qui ont suivi la conque?te de l'??le. Aujourd'hui encore, la me?moire collective des Corses est irrigue?e par les ide?aux et les combats de Pasquale Paoli et de ses partisans.

06/2019

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Littérature française

L'orgie

Orgie... C'est fatal, les malentendus commencent avec le mot lui-même... Un mot qu'on se devrait de tenir à l'écart de tout usage vulgaire, n'énoncer qu'à voix basse sous ombre de mystère, ou hurler comme un cri au plus fort de la transe. Dès la première ligne de cet essai, Georges Marbeck s'attaque à ces malentendus pour redonner à la notion d'orgie toute l'ampleur originelle qu'elle a perdue en devenant dans le langage courant synonyme de " partie de débauche, d'excès de table et de boisson ". D'une plume ardente, l'auteur fait entrer en résonance l'orgie et l'orgiaque avec toutes les manifestations extrêmes de la vitalité humaine et la multiplicité de ses formes d'expression dans l'histoire des sociétés, des religions, des cultures et des moeurs. Des innombrables rituels orgiastiques des sociétés animistes, polythéistes jusqu'à leurs prolongements dans les sociétés à dominante monothéiste, des orgies impériales, royales, papales jusqu'aux grandes manifestations festives contemporaines, c'est toute l'histoire universelle des orgies que Georges Marbeck fait défiler de chapitre en chapitre. Un ouvrage de " gai savoir " qui rompt définitivement avec l'idée que, d'ordinaire, l'on se fait de l'orgie et qui montre, exemples à l'appui, que les pulsions orgiaques sont une composante universelle du lien social. Le livre de référence sur le sujet. son livre est une histyde l'orgie. Mais c'est en même temps un essai très personnel Georges Marbeck. Des représentations rupestres aux célébrations des matchs de foot en passant par les saturnales ou les bacchanales, des banquets du moyen-âge ou le sexe libre des sixties. La profusion ou l'excès qu'ils soient sexuels ou alimentaires ne sont pas réservés à notre civilisation occidentale, mais bien au contraire présents dans de nombreuses civilisations. De l'Amérique précolombienne aux Inuits du grand Nord qui pratiquent des orgies au plus noir de l'hiver ou plus près de chez nous, la Saint Jean dans les pays scandinaves, les fêtes des moissons ou des vendanges qui marquent le retour du printemps et de l'abondance. Où il est question ici du sacré et du païen, de transcendance et d'extase mystique, de fêtes officielles et de rituels saisonniers.

09/2014

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Cuisine

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes et les poissons salés et fumés, les terrines, les galantines, les légumes, les fruits, les confitures, les liqueurs de famille, les sirops, les petits fours... / par Jules Gouffé,... Date de l'édition originale : 1869 Jules Gouffé (1807-1877) est l'une des grandes figures de la gastronomie, et son influence est encore incontestablement présente aujourd'hui. Fils de pâtissier, il fait d'abord son apprentissage auprès de son père avant de continuer sa formation avec Antonin Carême, l'inventeur de la gastronomie à la française tant prisée par les cours royales et la haute bourgeoisie au XIXe. Il s'établit pendant quinze ans rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis entre au service de Napoléon III comme cuisinier. Il terminera sa carrière en tant qu'officier de bouche au prestigieux Jockey Club. On ne sera pas étonné de retrouver dans cet ouvrage la rigueur, l'exigence et le savoir-faire qui ont permis à Jules Gouffé d'être reconnu comme l'un des plus grands cuisiniers de sa génération : il fait de la préparation et la confection des conserves un art à part entière. Ce sont ainsi plus de cinq cents recettes qui sont décrites dans le détail, et tous les mets sont abordés : poissons, viandes, terrines, légumes, fruits, mais aussi bonbons, sorbets, sirops, liqueurs... Les novices comme les plus experts trouveront des conseils indispensables et avisés pour mener à bien leurs réalisations. L'ouvrage est agrémenté de trente-quatre gravures. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

12/2019

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Traditions orientales et occid

Les plans occultes du Nouvel Ordre Mondial. Projet MK Ultra et rituels Illuminati

Saviez-vous que les Nazis avaient créé et employé des agents infiltrés " mentalement programmés " au cours de la Seconde Guerre mondiale, que les Anglais font de même avec certains agents de leurs services secrets ou que les Américains utilisent depuis des décennies la programmation mentale sur leurs propres citoyens et soldats ou au sein même de grandes industries du divertissement telles que Walt Disney ? Depuis des siècles les Illuminati ont appris à plonger les gens dans des états mentaux distincts avec des personnalités dissociées. En somme, ils utilisent nos cerveaux comme nous utilisons nos ordinateurs. Les Illuminati s'efforcent de contrôler tout ce qui compose notre société. Ils utilisent le système éducatif, les médias, les films, la musique et tout ce qu'ils peuvent utiliser d'autre. Au cours des années 1950, plus d'un million d'Américains ont participé au " projet MK Ultra ", cependant, seuls 40 000 d'entre eux sont répertoriés dans des dossiers (extrêmement détaillés) dont seules des personnes haut placées ont accès. Le devoir le plus important des esclaves du " projet MK Ultra " est de perpétuer les horribles activités sataniques et secrètes des Illuminati, comme les rituels secrets. Le satanisme est bien présent dans notre société depuis de nombreux siècles, mais il n'est jamais réellement dévoilé en ses fronts en raison de la capacité, de la part des satanistes, à créer chez les gens des " troubles dissociatifs de l'identité ", ceci depuis des générations. Beaucoup de rois européens étaient satanistes et avaient en eux ces troubles. Les familles royales du Danemark, des Pays-Bas, d'Espagne, de France et d'Angleterre ont elles aussi été toutes impliquées dans l'occultisme et le satanisme. Cet ouvrage traitera, entre autres, les sujets qui suivent : la programmation mentale, le projet MK Ultra et son " programme Monarch ", les bases souterraines secrètes du gouvernement dissimulées un peu partout en Amérique, les organisations servant les intérêts des Illuminati (comme certaines industries ou sociétés secrètes), les rituels occultes et sataniques que les Illuminati exécutent régulièrement, à petite échelle (comme " la fête de la Bête ") ou à grande échelle (comme les attentats du 11 septembre 2001) ainsi que la condamnation de l'auteur de ce livre, Fritz Springmeier, à 9 années de prison pour avoir tenté de dévoiler au public les véritables " plans occultes du Nouvel Ordre Mondial ".

02/2022

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Histoire internationale

Les officiers de Sa Majesté. Les dérives des généraux marocains 1956-2006

Pour la première fois depuis l'indépendance du royaume, voici cinquante ans, un officier marocain ose parler de l'armée marocaine. Avec une franchise brutale, à la mesure de ses désillusions. Créées au printemps 1956 et placées immédiatement sous les ordres du Prince héritier Moulay Hassan, futur Hassan II, les Forces armées royales (FAR) comptent alors de nombreux officiers de valeur, monarchistes sans états d'âme. Mais, rapidement, un profond malaise s'installe dans cette armée de qualité dont une partie importante de la hiérarchie supporte de plus en plus mal les excès et dérives du jeune Hassan II. Ces fortes tensions sont à l'origine des deux tentatives de coup d'Etat en juillet 1971 et en août 1972. C'est à cette époque que le lieutenant Mahjoub Tobji, alors âgé de 26 ans, entend avec stupéfaction un monarque miraculeusement épargné " conseiller " à plusieurs centaines d'officiers de " faire de l'argent, pas de la politique ". Un nouveau type d'officier, affairiste et opportuniste, fait ainsi son apparition. Patriote exigeant, Mahjoub Tobji assiste, impuissant et révolté, à la lente dégradation d'une institution qui représentait toute sa vie. Sur le front du Golan ou au Sahara occidental, il tente d'oublier la triste réalité, mais est presque toujours rattrapé par les combines et les petites ou grandes lâchetés de sa hiérarchie. Aide de camp, à son corps défendant, du très puissant général Dlimi, il est arrêté quelques jours après l'assassinat de ce dernier en janvier 1983. Il découvre alors la face la plus sombre du régime : tortures, harcèlement, manipulations, corruption... Une rencontre étonnante avec Hassan II, à Paris où il a réussi à fuir, lui permet de regagner le Maroc en décembre 1985. Mais sa carrière militaire est terminée. Il ne recevra plus jamais d'affectation ou de promotion et restera commandant plus de vingt-cinq ans jusqu'à sa retraite, en 2002. Ces vingt dernières années ont laissé à Mahjoub Tobji beaucoup de temps pour réfléchir à son expérience passée. Les contacts qu'il a conservés avec différents camarades lui ont permis d'être tenu régulièrement informé de l'état de la troupe. Pour pouvoir écrire librement, il s'est installé en Europe. Il espère de tout cœur que le jeune roi Mohammed VI, fort de sa légitimité, pourra enfin donner un coup d'arrêt aux calamités qui frappent le pays et menacent ses institutions les plus représentatives, à commencer par son armée.

09/2006

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Littérature étrangère

L'île aux paons

Au milieu de la Havel, cette rivière qui coule à l'ouest de Berlin, se dresse l'île aux Paons. C'est là que les visiteurs qui décident de fouler cette terre pleine de mystères peuvent croiser Marie, la demoiselle du château, née à l'aube du XIXème siècle. Les années passent mais ni Marie ni son frère Christian ne grandissent ; dans l'ombre des hauts fonctionnaires et du jardiner de la cour, ces deux nains vivent au rythme des événements qui touchent le royaume de Prusse. Les guerres napoléoniennes sont terminées, l'île aux Paons est resplendissante. On y cultive des fleurs, des cerises, des fraises, on y entretient une pépinière, et l'on commence à y planter des figuiers et des framboisiers. On installe également une somptueuse palmeraie chauffée, puis une ménagerie. Au gré des expéditions royales et scientifiques, des animaux exotiques débarquent sur l'île ainsi que de nombreuses curiosités : aux paons s'ajoutent des kangourous, des fauves, des pachydermes, des élans, des marmottes, des lamas, mais aussi un géant boiteux et un jeune sauvage des îles Sandwich, l'architecte Schenkel et le paysagiste Lenné, des scientifiques, des artistes qui se mêlent à la faune et la flore. Marie, quant à elle, apprend à vivre malgré les regards étonnés et parfois malveillants des nouveaux venus. Se réfugiant un temps dans une relation incestueuse avec Christian, elle tombe amoureuse de Gustav, le neveu du jardinier de la cour. Leur relation est trop difficile à assumer pour Gustav qui n'a pas le courage d'accepter ses sentiments pour une naine ; mais Marie tombe enceinte. Elle refuse que le père du bébé approche son fils, c'était sans compter sur la méchanceté de Gustav qui revient pour récupérer l'enfant et l'éloigner de sa mère, au moment où l'île - victime de la folie et de l'indifférence cynique de son roi - sombre peu à peu dans le délabrement. Restée seule en ces lieux où ne passent plus que de rares visiteurs, hantée par les souvenirs de son fils disparu et de son frère assassiné, Marie tente alors de faire perdurer le mythe de cette terre fantasque en attendant la mort... C'est avec beaucoup de grâce que Thomas Hettche nous fait découvrir la mystérieuse île aux Paons, ses habitants et les secrets qu'elle protège. D'une plume délicate il donne vie à d'extraordinaires personnages confrontés à la passion, la différence et la violence de l'histoire.

02/2017

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Régionalisme

Les châteaux historiques du Roannais. Volume 2

Le château fort de Crozet, dont il ne subsiste plus que le donjon, fut construit par la puissante famille des vicomtes de Mâcon qui, au Xe siècle, possédait déjà Crozet et les terres qui en dépendaient. Cette forteresse, haut perchée comme un nid d'aigle, servait souvent de résidence à ces seigneurs redoutés pour leurs méfaits et leurs brigandages. Artaud-le-Blanc, par une charte de 1180, voulant réparer tous les maux que ses ancêtres et lui-même avaient commis contre les moines bénédictins du prieuré d'Ambierle, leur donna une grande partie de sa seigneurie et s'engagea à réédifier l'église de Tourzy qu'il avait brûlée. Le Petit Louvre, une des curiosités du Roannais, fut d'abord un rendez-vous de chasse des ducs de Bourbon, puis une des plus anciennes hostelleries de France. L'institution des postes royales et la création des relais par Louis XI, le 19 juin 1464, permit en effet au village de La Pacaudière de se développer considérablement. Une industrie s'établit au bord de cette route qui voyait se succéder les cortèges royaux et les chaînes de forçats qui conduisaient les galériens au port de Marseille. Saint-Haon-le-Châtel qui, au XIIIe siècle était en quelque sorte la capitale du Roannais, doit son nom à l'ancienneté et à l'importance de son château fort. Grâce à ses murailles et sa tour principale, sa mise en défense était prête lorsque la guerre de Cent Ans éclata. Il connut alors, pendant deux siècles et demi, les fastes de la période militaire de son histoire. Pendant six siècles, le chäteau d'Urfé resta la propriété de la famille qui en porte le nom. Les pittoresques ruines qui dominent les mamelons voisins, conservent la légende de l'assassinat de Jean d'Urfé par ses serviteurs. Accablé par leur nombre et perdant son sang, il se soutint aux parois de la muraille auprès de laquelle il fut tué. Son empreinte resta visible longtemps, devenant plus vive et plus rouge chaque fois qu'on tentait de la faire disparaître. La réunion du comté de Forez à la couronne de France fit de Saint-Maurice-sur-Loire le siège d'une châtellenie royale dont le rôle militaire prit fin avec les guerres de la Ligue. Déchue de son droit de justice, elle perdit ensuite son titre et ses habitants les plus instruits et les plus riches. Privée de l'élite de sa bourgeoisie, la population dut se battre ardemment quand, vers la fin du règne de Louis XV, l'homme d'affaires du duc d'Harcourt s'avisa de faire revivre l'odieux droit de mutation. Le procès interminable qui s'ensuivit ne fit que renforcer l'approbation enthousiaste des premières réformes de la Révolution.

12/2012

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Histoire de France

Versailles au féminin

Pensé et aménagé comme résidence du pouvoir, Versailles porte l'empreinte de Louis XIV. Pour autant, le Roi-Soleil a vécu entouré de femmes, qui formaient comme autant d'étoiles dans le firmament de sa cour : la reine, les princesses de sa famille, les dames de la cour, les favorites royales, l'épouse secrète aussi, qui, toute discrète qu'elle fût, n'entretenait pas moins autour d'elle un cénacle féminin soudé par l'estime et la tendresse. Si Versailles s'est imposé comme un formidable outil de gouvernement au service de la monarchie absolue, la place que les femmes y ont occupée en a fait une vitrine de la civilisation française, d'un art de vivre marqué par des codes de comportement courtois et galants. Du fait de la disparition prématurée de la reine Marie-Thérèse, en 1683, la cour de Louis XIV à Versailles prit l'habitude de se passer de reine. La place ainsi faite aux souveraines suivantes, Marie Leszczynska et Marie-Antoinette, était plutôt difficile à tenir. La première s'en accommoda à merveille, donnant dix enfant au roi et à la France, mais mettant à profit le temps dont elle pouvait disposer pour développer un cercle d'amis intimes et s'adonner à ses goûts pour la lecture et les arts. La seconde eut plus de peine : outre son origine autrichienne, qui était mal vue, elle entendait s'affranchir des contraintes de la vie de cour, jusqu'à renoncer à y faire acte de présence et à y tenir son rang. Le règne des favorites avait repris sous Louis XV, dès 1733 et ce jusqu'à la mort du roi en 1774. Plus que jamais, au temps du Bien-Aimé, Versailles fut un univers féminin, vénusien même. Après les soeurs de Nesle et avant Mme Du Barry, Mme de Pompadour s'imposa comme figure féminine dominante. Ses goûts éclairés et son envergure de mécène – de la manufacture de Sèvres au Petit Trianon – l'inscrivent dans les facteurs essentiels de ce moment de perfection de l'art français que fut le règne de Louis XV. Pour autant, l'univers de la cour de Versailles devait se montrer assez dur pour les favorites royale, jalousées, brocardées voire vilipendées. Cette malveillance s'exerça encore à l'encontre des femmes composant la société de la reine Marie-Antoinette, la duchesse de Polignac notamment. On leur reprochait, à la cour, mais aussi à la ville, de soustraire la reine à ses devoirs de représentation et de constituer une coterie avide de profits et de places. Le procès de la reine, en 1793, fut aussi, à bien des égards, celui de la femme à qui Versailles avait offert une place et un rôle.

06/2020

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Sociologie

L'autre langue des femmes

Au déterminisme occidental qui a élaboré une ontologie féminine essentiellement victimaire, résumant la condition des femmes à un assujettissement par les hommes, Léonora Miano répond en proposant "l'autre langue des femmes" , qui expose les accomplissements des femmes du continent africain. L'Afrique seule a enfanté des dynasties de "grandes royales" , qui contredisent le postulat occidental selon lequel le récit traditionnel évacue la mémoire des femmes. S'appuyant sur l'histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l'auteur montre que l'Afrique au sud du Sahara est dépositaire d'un riche matrimoine permettant de comprendre et de célébrer la force du féminin. Il n'est pas question ici de diviniser les personnalités présentées, mais de révéler la variété des profils que l'Afrique offre au monde. Sur ce continent, les femmes s'illustrèrent dans tous les domaines. La conception subsaharienne du genre ne les éloigna pas des champs de bataille : les guerrières subsahariennes ne sont pas du "deuxième sexe" ! Les Subsahariennes régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, ne révérèrent pas la virginité. Elles s'engagèrent dans les luttes anticoloniales qu'elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle. Ces femmes, dont les parcours restent méconnus, créèrent des sociétés non-mixtes dont certaines furent très influentes. Parce qu'elles surent inventer leurs propres espaces sans tenter de prendre d'assaut les fiefs masculins, elles se donnèrent du pouvoir. Aujourd'hui encore, dans des environnements déstructurés par le colonialisme qui leur fit perdre leurs anciennes prérogatives, les Subsahariennes se caractérisent par leur dynamisme et leur autorité. Sans avoir eu besoin d'élaborer de théorie, elles parlèrent cette autre langue qu'il leur faut redécouvrir et transmettre. L'autre langue des femmes, c'est la parole particulière qui émerge lorsque l'on se définir en soi et pour soi, et non "en creux" à partir de l'action négative de l'autre sur soi. En dépit de la richesse et de la diversité de leur contribution à l'Histoire mondiale des femmes, l'expérience des Africaines subsahariennes reste marginalisée. On ne s'identifie pas à elles, mais on prétend leur dicter la marche à suivre pour s'émanciper. A travers une critique de l'hégémonie des Occidentales, l'ouvrage réfléchit aux relations entre femmes. La "sororité" dont on espère l'avènement à l'échelle du monde est pour l'heure compromise : l'histoire a doté les unes d'un pouvoir symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Tandis que l'on se plaint de la domination masculine, on omet d'évoquer cette dissymétrie qui fait de certaines des oppresseurs, volontaires ou non. Cette situation justifie que les Subsahariennes se déterminent en toute autonomie, élaborent un discours tenant compte de leurs parcours, de leurs réalités, de leurs aspirations.

09/2021

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les états généraux de France de 1468 et 1484. Recherches prosopographiques sur les députés

La synthèse de James Russell Major, qui a eu le mérite de sortir l'histoire des assemblées représentatives en France de la double ornière de l'histoire institutionnelle et du corporatisme pour la réorienter vers l'histoire sociale, n'en concluait pas moins à l'échec des états généraux du XVe siècle. Mais ce diagnostic ne reposait sur aucun fondement, l'étude sociale du groupe des délégués n'étant même pas ébauchée, faute d'une indispensable enquête archivistique. C'est le défi que relève ici Neithard Bulst, en analysant la composition des assemblées de 1468 et de 1484 en se fondant sur un recours rigoureux à la méthode prosopographique. Pour cela, il est remonté à chaque élection, assemblant toutes les sources disponibles, y compris inédites surtout quand elles proviennent des archives départementales ou municipales, scrutant la procédure (elle varie d'un lieu à l'autre : ce n'est qu'en 1484 qu'on commence à lui porter attention), et établissant ainsi pour la première fois une liste fiable des délégués : si grâce au "Journal" de Masselin ceux de 1484 étaient à peu près connus, il n'en allait pas de même pour 1468. Les représentants du Tiers Etat prennent de ce fait une importance nouvelle. Il analyse ensuite l'enracinement familial, professionnel et social des délégués sans perdre de vue les membres les plus influents de la région où a lieu l'élection ou la désignation (le terme s'avère souvent mieux adapté). Il met ainsi en évidence tous les liens de clientélisme, de patronage, de partenariat ou de protection qui structurent les sociétés locales, donnant ainsi à voir une sorte de "bastard feudalism" à la française. La réunion des états est donc une circonstance exceptionnelle où le roi (en 1468) ou les puissants du moment quand il est mineur (les Beaujeu, la faction Orléans en 1484) rencontrent l'ensemble de la société politique du royaume, un temps fort de la communication politique en une époque où elle occupe une place de plus en plus importante dans la gouvernance de la France : de ce point de vue, tout l'ouvrage questionne le concept de "représentation" dans sa définition médiévale. Une autre impression se dégage de l'étude, la place qu'occupent déjà dans cette structure les officiers royaux, alors que Russell Major ne les voyait s'imposer que dans les assemblées du XVIe siècle. Du coup, le soi-disant échec des états généraux devient très relatif : certes, ils n'ont pas eu d'effets immédiats, mais ce qui devait être dit l'a été, et Louis XI comme les Beaujeu ont su en tenir compte dans leur gouvernance. D'ailleurs, la référence fréquente aux états dans les ordonnances royales révèle leur portée légitimante. Et ce sont les procédures mises en place en 1484 qui ont ensuite été reprises et développées dans les assemblées du XVIe et même du XVIIe siècle.

10/2022

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Sciences politiques

Le génocide imaginaire en République du Congo

La République du Congo est une terre où le vivre-ensemble était ancré dans les moeurs, les différentes couches sociales : une terre d'accueil, un lieu d'hospitalité composé de plusieurs ethnies, une mosaïque de peuples et de cultures symbolisant une fraternité forte, un haut lieu de spiritualité et de brassage de populations d'origines diverses. Ces liens fraternels qui tendent à disparaître, étaient fondés sur les valeurs de solidarité, de partage et d'équité. Ils se manifestaient à travers des gestes d'amitié et de respect. Les lois étaient reconnues par la majorité du peuple. Dans la société congolaise, la vie est sacrée. Un enfant est né pour grandir et servir la nation, voire l'humanité, mais un mal est né pour ne pas grandir et pour détruire l'unité née. Dans un tel environnement, comment un génocide peut-il naître ? En République du Congo, il n'y a pas de problème d'espace du territoire qui pourrait conduire les peuples à se confronter mutuellement, l'étendue est suffisamment vaste. Un tel contexte n'est pas censé favoriser l'émergence du sentiment d'extermination d'un peuple par un autre pour des raisons de survie. La gestion du pouvoir est dictée parla volonté du vivre-ensemble. La composition des gouvernements qui se sont succédé ainsi que celle d'autres institutions publiques ont toujours obéi aux exigences de représentativité de tous les départements. Dans l'histoire des conquêtes, des territoires, toute guerre n'a pas été un génocide. Les pratiques ancestrales en matière de règlement et de différends excluent toute discrimination. Le Congo est un Etat complet avec toutes les institutions établies. Il n'y a pas de conflit de terre. Le rêve d'un génocide en République du Congo est une utopie. Le fonctionnement des institutions politiques précoloniales telles que les cours royales, les chefferies de terre, les chefs de cantons, de villages, les conseils notables étaient conformes aux principes démocratiques. Le dialogue, la recherche de compromis, de concession mutuelle, sont des valeurs du vécu quotidien en République du Congo. Le conflit du Pool est une réaction du politique en vue d'éradiquer une action des bandes armées, assimilable au terrorisme. Aucun Etat au monde ne peut admettre qu'une partie de son territoire soit pris en otage par les hors-la-loi. Face a une action de génie, l'Etat emploie des méthodes qui sont celles utilisées par tous, connues et modernes. Les guerres sont des circonstances de parcours d'une société évoluée. Une guerre menée selon les techniques utilisées par les armées modernes ne peut pas justifier un génocide. Il y a des notions de droit, il y a aussi des notions d'éthique populaire. Le conflit armé du Pool n'est pas une action concertée du politique. C'est une volonté des bandes armées imposée à l'Etat. On ne peut négocier facilement avec quelqu'un qui a des armes, mais le Congo a eu l'amabilité de négocier et réussir. La condamnation existe quand il y a volonté de nuire. Ce n'est pas le cas du Congo.

08/2019

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Romans historiques

Les secrets de la vierge noire

1. Automne 1243 ; Montségur. Depuis plusieurs mois, les troupes royales encerclent le pog de Montségur où se sont réfugiés les derniers dignitaires cathares. L'étau se resserre, les représentants de la Nouvelle Religion savent qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Alors qu'ils s'apprêtent à évacuer leur trésor vers l'Italie, une statuette de Vierge Noire leur est apportée de Toulouse par Guillaume Unardi, un sympathisant. Quand les évêques cathares comprennent que la Dame, volée quelques heures plus tôt dans l'église de la Daurade, recèle un secret qui pourrait porter un coup fatal à l'Eglise de Rome, ils décident de l'évacuer. Dans le plus grand mystère, trois hommes quittent la nuit même le château en direction des Alpes. Ils ont pour mission de se délester de leur chargement à la frontière italienne. Un passeur doit prendre la relève. Mais quand ce dernier voit à son tour la Vierge Noire, il décide de la garder pour lui. Au matin du 16 mars 1244, quand les Inquisiteurs font disparaître plus de 200 cathares dans les flammes du grand bûcher de Montségur, ils ne savent toujours pas ce que recelait le trésor de Montségur, pas plus qu'ils ne connaissent l'identité du troisième homme chargé de l'évacuer. Ils n'inquiètent donc pas la famille Unardi, dont les femmes ont pourtant peu ou prou les mêmes traits que la Vierge Noire de la Daurade. Laquelle, volée au passeur voleur, finit par être vendue à l'évêque de Toulouse au moment où ce dernier cherche par tous les moyens à gommer l'identité du Languedoc. La statuette le gêne, il la fait emmurer dans sa cathédrale en chantier. Elle va y rester trois siècles. 2. Hiver 1542 ; couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Guillaume Unardi, un religieux au seuil de sa vie, écrit à sa soeur une longue lettre dans laquelle il raconte son voyage au Nouveau Monde, sur les traces de Bartholomé de las Casas, une Vierge Noire dans les bras pour mieux évangéliser. L'empire de Moctezuma n'existe plus, les Indiens sont perdus. Le dominicain et sa Dame parcourent les campagnes et convertissent au-delà de toute espérance. Quand le prêcheur décide de repartir -il veut mettre la statuette à l'abri dans le choeur de son église, à Toulouse- il laisse derrière lui le souvenir d'une Vierge Noire à l'aura exceptionnel. Tellement exceptionnel qu'il va donner naissance à la Morenita, la patronne des Indiens. Mais la statuette est volée et la maladie emporte Guillaume Unardi avant qu'il ait réussi à expliquer en quoi la Dame est liée à l'histoire de sa famille. 3. Printemps 2017 ; centre historique de Toulouse. Alors qu'il se rend aux Jacobins pour une visite de courtoisie, un conservateur de musée peu scrupuleux se retrouve seul dans la chapelle saint Antonin alors en cours de fouilles. Par mégarde, l'homme tombe dans un trou. Il y découvre une Vierge Noire ensevelie. Il la vole. Quand il se rend compte qu'elle recèle un secret, il met sur pied un stratagème qui doit lui rapporter beaucoup. Mais Jeanne, une jeune femme qui ressemble étrangement à la Dame, croise son chemin et tout se complique.

02/2019