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Décoration

Dans l'atelier. Erik Desmazières, graveur, René Tazé, imprimeur : une collaboration artistique 1978-2018, Edition bilingue français-anglais

Cet ouvrage est un hommage rendu par une grande figure de l'estampe contemporaine à son imprimeur taille-doucier. Passionné de dessin, Erik Desmazières s'initie à la gravure dans les ateliers de la Ville de Paris à partir de 1971. René Tazé entre à l'atelier Leblanc, un célèbre et ancien atelier parisien d'imprimerie en "taille-douce" en 1969. C'est dans ce lieu chargé d'histoire situé rue Saint-Jacques, le quartier des imprimeurs depuis le xviie siècle, que les deux hommes se rencontrent. Au printemps 1978, René Tazé ouvre son propre atelier, 11, rue Hittorf, le long de la mairie du xe arrondissement de Paris. L'imprimeur et l'artiste entament alors une collaboration qui dure encore aujourd'hui. Pendant les quatre décennies de leur collaboration, plus de deux cents estampes et pas moins de 20 000 épreuves de tous formats sortent des presses de l'atelier ; leur élaboration a bénéficié de l'expertise et du grand talent de René Tazé, devenu maître d'art en 2006. Pendant que René Tazé imprime les gravures, Erik Desmazières, inspiré par la magie du lieu, commence à le dessiner, puis à réaliser des gravures à partir de 1979. Il en résulte une suite de sept gravures de grand format montrant l'atelier et ses magnifiques machines sous divers angles. Pour l'artiste, le lieu est inspirant, avec ses verrières, ses cloisons vitrées, ses presses et sa vétusté. En 2006, René Tazé est contraint de quitter son atelier, voué à la destruction. Il s'installe non loin de son adresse précédente, villa du Lavoir, près de la porte Saint-Martin. Le nouvel atelier est beaucoup plus "moderne" et moins labyrinthique, mais tout aussi inspirant. A la veille de sa restructuration, il donne lieu à une nouvelle représentation : Atelier René Tazé VIII, 2018. La réinstallation de l'atelier offre au graveur l'occasion de réaliser une vue du nouvel espace, très différent dans sa configuration - Atelier René Tazé IX. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition organisée à l'automne 2018 par la galerie Documents 15, rue de l'Echaudé, à Paris. Il donne à voir l'intégralité des dessins, des gravures et des épreuves rehaussées en couleurs, représentant les divers ateliers successifs jusqu'à celui d'aujourd'hui. Il permet aussi de pénétrer dans l'un des rares et derniers ateliers existant encore à Paris et de découvrir cette tout aussi exemplaire et fidèle collaboration entre un artiste et son imprimeur, aujourd'hui associé à deux jeunes collaboratrices, Bérengère Lipreau et Domitille Araï. L'ouvrage, préfacé par l'historien de l'art Alain Madeleine-Perdrillat, reprend toutes les oeuvres publiées par le musée Carnavalet en 2006-2007 à l'occasion de l'exposition "Paris à grands traits" , catalogue depuis longtemps épuisé.

02/2019

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Histoire de la BD

Xl-marvel comics, fantastic four, vol 1

Dans l'espoir de contrecarrer une baisse des ventes chez Marvel au début des années 1960, les vétérans des comics Stan Lee et Jack Kirby ont l'idée de créer une super-équipe. Kirby, convaincu que les superhéros vont connaître un retour en grâce après 15 années où ils ont été détrônés par la romance, l'horreur et les histoires de guerre, juge l'initiative maline. Quant à Lee, il se réjouit de pouvoir enfin "écrire le genre d'histoire [qu'il aimerait] lire". Les Quatre Fantastiques changèrent leurs vies, leurs carrières, et la face des comics. Certains des jalons les plus emblématiques de l'histoire de Marvel sont rassemblés ici, à commencer pas le premier : Reed Richards, sa petite amie Sue Storm, le meilleur ami de l'un, Ben Grimm, et le petit frère de l'autre, Johnny Storm, s'écrasent sur terre après que leur fusée a été percutée par des rayons cosmiques. Ils se rendent alors compte qu'ils sont devenus, respectivement, Mr. Fantastic, la Femme invisible, la Chose et la Torche humaine. Ce sont des personnages aux émotions complexes, qui perçoivent parfois leur pouvoir comme un fardeau plus que comme une bénédiction. Leur histoire se déroule à New York et non dans une ville fictive de remplacement, et les Quatre croisent régulièrement d'autres héros Marvel. Les planches sont dynamiques et l'écriture naturelle, facile à lire. Lee et Kirby étaient les Lennon et McCartney des comics. Il n'est pas toujours évident de déceler où s'arrête le talent de l'un et où commence celui de l'autre, mais à eux deux, ils en valaient au moins trois. Ce volume format XXL réunit les 20 premiers numéros reproduits à partir des comics originaux les mieux conservés, qui ont été décousus et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Ces planches sont accompagnées d'un essai érudit du célèbre auteur Marvel Mark Waid, d'un avant-propos de l'ancien astronaute de la NASA Mike Massimino, d'oeuvres originales, de photos et d'autres raretés. Bienvenue, fidèles entre les fidèles, à l'ère Marvel des comics. © 2022 MARVEL A propos de la collection La BIBLIOTHEQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

10/2022

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 2, Quarante millions de Pétainistes

Cet ouvrage, quarante millions de pétainiste, est le deuxième livre d'une série de onze ouvrages d'Henri Amouroux, dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Les événements relatés dans ce livre couvrent une période allant de juillet 1940 à juillet 1941. L'Etat français se met en place. A la ferveur quasi religieuse suscitée par le Maréchal au moment de l'Armistice succédera rapidement, une période de doute puis de désillusions alors que se met en place la politique de collaboration avec l'ennemi. Comment l'image du vainqueur de Verdun a-t-elle pu se dégrader aussi rapidement ? Aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd'hui, Philippe Pétain passait pourtant pour un "maréchal de gauche" de par son passé de fantassin pauvre issu d'une famille modeste. Il n'incarnait pas, selon l'expression consacrée, "l'alliance du sabre et du goupillon". L'un des plus beaux éloges qui lui sera consacré, fut rédigé par Léon Blum, à l'occasion de son élection à l'Académie française : "Si je disais qu'entre tous les chefs de la guerre le maréchal Pétain est celui dont la modestie, la gravité, le scrupule réfléchi et sensible imposent le respect, si je rappelais le rôle qu'il tint et que seul il pouvait tenir entre l'échec des offensives françaises d'avril 1917 et les grandes offensives allemandes du printemps 1918, je ne pourrais que le gêner par mon compliment, je n'aurai pas ce mauvais goût." Durant la Grande Guerre, il symbolisa l'homme providentiel. En mai-juin 1940, il incarnait le sauveur de la France. Au crépuscule de sa vie, il allait donner l'image d'un vieillard indigne atteint de déchéance physique et mentale ayant entraîné la patrie des droits de l'homme dans les pires compromissions. Après un parcours sans faute, Vichy a certainement été pour Pétain, le combat de trop. Les choses n'étant pas simples, on sait que suite à la débâcle de 1940, la quasi-totalité des Français et du monde politique le considérait alors comme l'ultime recours face à une situation aussi inattendue que désespérée. On ne peut leur en faire le reproche car rien ne laissait présager la suite des événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien, Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Espagne

Maquis, histoire des guérillas anti-franquistes

L'étude la plus complète publiée à ce jour sur la myriade des guérillas espagnoles de 1936 à 1960. L'auteur s'intéresse d'abord au phénomène des "fugitifs" et des "taupes", en butte à la répression systématique de l'appareil franquiste pendant la guerre civile et qui constitueront les premiers noyaux de combattants ; ainsi qu'aux rares tentatives de l'armée républicaine de monter des troupes irrégulières. Puis de 1939 jusqu'à la fin des années 50, il relate la formation progressive de guérillas s'érigeant dans certaines régions en authentique contre-pouvoir et unique opposition à Franco. Ce qui concerne non seulement des milliers de combattants mais aussi des dizaines de milliers d'agents de liaison et autres "complices". Sont évoqués les moments les plus remarquables, comme la formation du premier groupe organisé, la Fédération León - Galice (guérilla créée majoritairement par des socialistes et des anarchistes) ; l'aide des services secrets britanniques ou américains en Galice et en Andalousie ; le passage des invasions pyrénéennes et son échec du Val d'Aran fin 1944 qui sera à l'origine de la formation de la plus puissante guérilla antifranquiste, l'AGLA. Au fil de cette histoire, l'auteur nous raconte la vie quotidienne des maquis, les problèmes de santé, le ravitaillement, l'armement, le rôle des femmes... et les différentes stratégies de la terrible répression exercée à leur encontre. A la fin de l'ouvrage, l'auteur revient sur la décadence des organisations armées quasi inexistantes après 1952, la résistance urbaine à Madrid (communiste) puis en Catalogne (anarchiste) jusqu'en 1963. L'ouvrage se clôt sur une étude politico-stratégique et une tentative d'estimation des chiffres comparant les différentes sources : un travail qui n'a jamais été fait avec une telle honnêteté. Si cette histoire a longtemps été passée sous silence pour des raisons évidentes par le pouvoir franquiste, ça l'est aussi pour d'autres plus surprenantes par les diverses organisations de l'exil (CNT, PSOE...) qui n'ont pas brillé par leur constance, ou par le parti communiste espagnol qui après avoir ouvertement soutenu les maquisards, a changé de ligne en 1947 et les a abandonnés à leur triste sort. Cet ouvrage comble donc un vrai vide historiographique. Son exhaustivité ainsi que l'honnêteté intellectuelle de l'auteur en font un document de grande valeur. Secundino Serrano est un historien spécialiste de l'après-guerre d'Espagne et de l'exil républicain. Il a écrit une douzaine de livres. Porte-parole du Centre d'archives générales de la guerre civile espagnole, il enseigne à l'Institut d'études supérieures Legio VII de Léon. Traduit de l'espagnol par Jean-Pierre Bourgeat

10/2021

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Urbanisme

Ecologies visuelles de Los Angeles. De Reyner Banham aux séries contemporaines

Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui. A la suite de sa thèse Gangs d'architectes : une histoire critique de l'architecture postmoderne (2018), Sophie Suma s'intéresse à la construction identitaire des représentations sociales en contexte urbain, étudiée du point de vue de la culture visuelle. Comment découvrir Los Angeles aujourd'hui ? Certainement à partir des multiples images dont elle est l'objet depuis des décennies. Que l'on soit immobilisé à la maison à cause d'une jambe dans le plâtre comme Jeff Jefferies dans Fenêtre sur cour, ou que l'on soit enfermé chez soi et contraint d'observer sur un écran son pays frappé par une pandémie, voir le monde à travers une fenêtre n'a jamais pris autant de sens qu'aujourd'hui. Mais si nous pouvons " voir à distance " pouvons-nous réellement " prendre de la distance " sur les images que nous voyons ? Peut-on par exemple comprendre et se faire une idée de Los Angeles à partir des séries dont elle est l'héroïne ? Dans l'histoire culturelle du cinéma et de la télévision, les écologies visuelles de Los Angeles ont fait apparaitre des motifs. Ces derniers participent d'un certain regard porté sur la ville qui n'est pas sans poser quelques conflits idéologiques. Certains d'entre eux renforcent les stéréotypes urbains, mais aussi sociaux. Diffusées en masse, ces représentations font autorité, elles infléchissent le regard porté sur la ville. Quelle est alors la visualité spatiale de Los Angeles ? Pour le dire autrement, en s'appuyant sur l'une des théories écologiques les plus stimulantes produite par l'historien anglais Reyner Banham, ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui.

01/2024

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Histoire ancienne

Histoire de la Gaule. Une confrontation culturelle, VIème siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.

L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs : la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du vil siècle av. J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.- C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines - étancher la " soif celtique " - et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques. Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains - fondée sur la pierre -, celle des Celtes - caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Étrusques : les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel. Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne. La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.- C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion : ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains - le terme est une invention contemporaine -, mais des Romains des provinces des Gaules.

04/1997

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Droit

Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, 3ème édition

Publié pour la première fois en 1983, Ni droite ni gauche donna lieu à l'un des rares conflits intellectuels des années 1980. En 1990, Le Monde le plaçait dans la liste des " quarante livres pour une décennie ". Aux Etats-Unis, Saül Friedlander parle de " livre extraordinaire " (The New Republic) et Robert Wohl note que " peu nombreux sont les livres récents consacrés à l'histoire de l'Europe qui aient provoqué un choc et une controverse comparables " (Journal of Modern History). Le débat qui aujourd'hui encore est loin d'être clos atteste les dimensions et les enjeux des questions soulevées. Pendant un demi-siècle, l'historiographie traditionnelle avait mis sur pied un corpus d'idées reçues fondé sur le postulat de la spécificité française. Immunisée une fois pour toutes par sa tradition républicaine, la France ne pouvait, par définition, produire une quelconque variété nationale de fascisme. Le livre de Zeev Sternhell a mis fin à ce long travail de banalisation et de refoulement qui fut un obstacle, majeur à la compréhension aussi bien de l'entre-deux-guerres que du régime de Vichy. En effet, la France a produit à la fois une tradition politique rationaliste, universaliste et humaniste, mais aussi son antithèse organiciste, particulariste, reposant sur un relativisme moral doublé d'irrationalisme, qui dès la fin du XIXe siècle entre, en révolte contre la démocratie, le libéralisme, le socialisme démocratique issu du marxisme et fidèle à son contenu rationaliste. Cette deuxième tradition politique exerce tout au long du XXe siècle une influence considérable sur l'évolution des mentalités et imprègne infiniment plus la société qu'on ne voudrait l'admettre. La révolte intellectuelle et morale contre la République, qui explose au tournant du siècle, se poursuit sans répit dans l'entre-deux-guerres et débouche finalement sur la Révolution nationale. Ainsi, le fascisme n'est pas un simple produit de la Grande Guerre et le régime, de Vichy n'a pas été un accident de parcours, une sorte de maladie passagère, un simple accès de fièvre. C'est le contraire qui est vrai : le régime instauré en 1940, à beaucoup d'égards plus brutal et plus sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale. C'est l'idéologie de la droite révolutionnaire du tournant du siècle, mise à jour dans les années trente, qui représente l'essence de la dictature totalitaire de Vichy. C'est ainsi que la suite des travaux de l'historien de Jérusalem s'inscrit dans un cadre plus vaste, car une réflexion sur le fascisme est une réflexion sur la catastrophe européenne du siècle qui vient de s'écouler. Cette nouvelle édition est précédée d'un essai inédit d'une centaine de pages : " Morphologie et historiographie du fascisme en France ".

09/2000

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Critique littéraire

Pierre Louÿs. Une vie secrète (1870-1925)

" Je suis célibataire, catholique de naissance, très sincèrement païen de foi ; je n'ai pas d'opinion politique ; j'aime les femmes, les cigarettes, la langue espagnole, les bains chauds, les peuples du Sud et les longues siestes. Enfin, je trouve que la littérature est un art bien impuissant auprès de l'admirable musique... " Profession de foi faite en 1897, et bien sympathique de la part d'un homme qu'on qualifia trop souvent d'" auteur décadent ", d'un " érotisme frelaté ", termes qui ont fait croire que Pierre Louÿs (1870-1925) n'était qu'un aimable esthète, érotomane distingué, agent de liaison entre divers grands écrivains plus intéressants que lui : Gide, Wilde ou Valéry. En réalité, Louÿs était une personnalité tout à fait originale, aussi bien par son œuvre que par son destin même. Cette biographie s'attache d'abord à retracer ce destin déconcertant : des débuts extrêmement brillants, où Louÿs, lié avec Mallarmé et Heredia, devient l'ami de Gide, de Valéry, de Wilde et de Debussy ; une période de retraite studieuse et de difficultés économiques ; une fin solitaire et douloureuse, au moment où triomphe le Surréalisme. 1890-1920 : dix ans de gloire, dix ans de silence, dix ans de désastres. Et aussi des voyages, des rencontres fort diverses, un grand travail littéraire, et d'innombrables femmes, dont Marie de Heredia, la plus aimée. Mais Louÿs exprime également son époque, et à travers les cinquante-cinq années de son existence défile ici tout un monde en plein changement, avec ses conflits politiques et sociaux : le Parnasse et le Symbolisme, la Troisième République, l'expansion coloniale, l'affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, la révolution russe, les Années folles... Quant à l'œuvre, elle est à l'image même de son auteur, homme secret et complexe, extrêmement doué et qui avait les curiosités les plus diverses. À côté des romans mêlant courtisanes et rêveries historiques ou exotiques, on trouve quantité de poèmes et de textes restés inédits, ainsi qu'une immense correspondance, souvent pleine de sève et qui montre, tout comme de nombreux Éphémérides et notes personnelles, une passion pour l'écriture intime. Autre passion, la musique. Et que dire de l'œuvre érotique ? Immense, très variée, en partie encore inédite, elle célèbre la femme et le sexe avec une frénésie et un lyrisme ordurier qui situent Louÿs résolument à part. Il n'y a pas un Louÿs, mais des Louÿs : un homme tour à tour poète, romancier, critique, historien, conteur, mélomane, humoriste, collectionneur, photographe, érotomane, bibliophile, touriste, épistolier, sexologue, chartiste, et souvent spectateur de lui-même et des autres, bref le Louÿs multiple que l'on découvrira dans cette biographie considérablement augmentée et enrichie de nombreux textes inédits.

05/2002

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Littérature française

Témoignages sur Renan, Taine et de Guaita

Huit jours chez M. Renan a été écrit quand Maurice Barrès débutait dans les lettres et quelques pages même quand il était étudiant ; d'autres, plus anciennes, qui devaient être réunies sous ce titre, ont paru dans le Voltaire au mois de mai 1886. L'auteur ne s'attendait pas au scandale qu'il causa involontairement dans l'entourage de M. Renan : "Les amis de ce grand homme eussent voulu que je le traitasse avec plus de réserve qu'il n'avait lui-même traité les héros et les saints. Ils disaient, en levant leurs bras, qu'il était un auteur vivant. Pitoyable raison ! Que pour les gens de l'Institut, des salons et de sa famille, M. Renan fût un homme en chair et en os, c'est possible, c'est indéniable, et par la suite moi-même je le vis sourire, parler, manger, mais pour moi, dans ma petite chambre d'étudiant ignoré, il était trente chefs-d'oeuvre sans plus, que mon âme seule animait. Vivant, le vieux M. Renan pour le jeune M. Barrès ? Quelle folie ! Croyez-vous donc qu'il soit jamais venu s'asseoir à ma table de la bibliothèque Sainte-Geneviève ? "Taine et Renan est constitué d'une dizaine d'articles publié dans divers journaux et revues, recueillis et commentés par Victor Giraud pour qui "ces articles ne cons­tituent assurément pas une étude complète et méthodique sur les deux grands écri­vains qui ont dominé tou­te la pensée française de la fin du XIXe siècle. Mais ils ont paru curieux, suggestif pleins de vues pénétrantes, de vives et perçantes formules, et l'on y peut suivre comme à la trace ce passionnant phénomène psychologique qu'il est si rare de pouvoir observer avec quelque détail : l'action d'un esprit sur un autre esprit. Les historiens, les moralistes et les lettrés jugeront sans doute qu'il y avait lieu de tirer ces pages perdues, presque inédites, de l'oubli". Ses souvenirs sur Stanislas de Guaita, occultiste et poète français, cofondateur avec Joséphin Peladan de l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix, est un hommage à cet ami rencontré au lycée de Nancy, vers 1880 qui le fit adhérer plus tard au martinisme et dont il préfaça l'une des éditions d'Au seuil du mystère.

06/2020

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Pédagogie

Le bac pro. Un baccalauréat comme les autres ?

En 1985 naît un diplôme totalement inédit et pour le moins original : le baccalauréat professionnel. Dédié à la revalorisation de l'enseignement professionnel, jusque-là dépourvu de baccalauréat et confiné dans "l'enseignement technique court", ce diplôme doit également répondre à l'objectif de conduire 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat en 2000, ambition promue à la même date. Cette initiative, très controversée, modifie profondément la voie professionnelle et le système éducatif tout entier : s'il vise l'entrée immédiate dans la vie active, le nouveau baccalauréat ouvre également les portes de l'enseignement supérieur, à l'instar du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. D'abord défini par ses particularités, dont une formation en 4 ans, le baccalauréat professionnel est officiellement mis à parité avec les autres baccalauréats lorsqu'en 2007 le ministre Xavier Darcos décide qu'il se préparera désormais en trois ans directement après la troisième et renforce ses liens avec l'enseignement supérieur. Depuis cette réforme, le baccalauréat professionnel a bénéficié d'une forte croissance au point de devenir le deuxième baccalauréat de France. Cette position éminente n'a cependant pas fait tarir les critiques, provenant aussi bien des employeurs, qui peuvent le trouver trop scolaire, des enseignants du second degré, qui ne l'envisagent pas forcément comme une chance pour les élèves, que des universitaires, qui persistent à considérer d'un mauvais oeil l'arrivée sur "leurs terres" d'étudiants atypiques. Objet de préjugés durables, de croyances et d'illusions, le baccalauréat professionnel est un diplôme pluriel, qui ne se réduit pas aux images qu'il projette. Une trentaine d'années après sa création, qu'en est-il de ce diplôme, dans le système éducatif comme sur le marché du travail ? Quelles ont été ses évolutions et de quoi est-il le nom, sachant qu'il est passé de 5 spécialités au moment de sa naissance à une centaine aujourd'hui ? Réunissant historiens, sociologues, spécialistes en sciences de l'éducation, économistes et juristes, cet ouvrage propose un état des lieux des premières décennies du "bac pro". Le bilan est contrasté. Si le baccalauréat professionnel a indéniablement reconfiguré la formation des ouvriers et des employés et a contribué à l'élévation du niveau général d'éducation, sa légitimité reste discutée, signe que la revalorisation sociale de la voie professionnelle demeure un leurre tant la forme scolaire académique façonne encore les modèles de réussite de notre société.

11/2019

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Histoire de France

Jacques de Molay. Le dernier grand-maître des templiers

Jacques de Molay fascine. Parmi les vingt-trois grands-maîtres qui se sont succédé à la tête de l'ordre du Temple entre 1120 et 1312, il est sans doute le seul dont le public conserve la mémoire. Les Rois maudits de Maurice Druon l'ont immortalisé et de récents supports, du Da Vinci Code à Assassin's Creed, ont répandu son nom dans le monde entier. Pourtant, s'il est ancré dans le mythe, Jacques de Molay n'a guère captivé les historiens. 11 est un "inconnu célèbre", d'ordinaire déprécié, sur lequel bien des incertitudes persistent jusque pour ses dates essentielles — sa naissance, son élection ou même sa mort. Les traces de son action, toutefois, sont loin d'être indigentes. Ce sont ces sources, étudiées de façon systématique et confrontées aux différentes mémoires existantes, qui offrent de jeter un nouvel éclairage sur le grand-maitre : débarrassé des stéréotypes, Jacques de Molay peut enfin sortir de l'ombre. Trois parties structurent le livre. La première traite des images du dignitaire, révélant comment, à partir du début du XIXe siècle, un archétype du héros tragique s'est mis en place. La seconde, par-delà le personnage, s'attache à l'homme et elle analyse son parcours pour établir la manière dont il s'est élevé jusqu'au sommet du Temple au sort duquel, de la Terre sainte aux geôles de Philippe le Bel, il s'est identifié. Les engagements de Jacques de Molay, enfin, sont au coeur de la troisième partie. Le soutien à l'Orient latin et la défense de son ordre, qu'il s'est efforcé d'adapter au mieux à une conjoncture lourde de périls, ont été les priorités d'un homme ferme et entreprenant, bien loin de l'incapable que trop d'auteurs décrivent. Ainsi, jusque dans la tourmente du procès du Temple, il a cherché à parer au risque, à sauvegarder son institution et, une fois résolue puis arrêtée la perte de celle-ci, à en préserver la mémoire face aux juges et à la mort : il le fit, le 11 mars 1314, en rétractant des aveux arrachés six ans et demi plus tôt par la torture, prêt à affronter le bûcher et à réaliser ce sacrifice ultime de sa vie dont la postérité l'a vengé en y trouvant, au fil des siècles, l'assurance croissante du martyre.

09/2019

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Histoire de France

Un Européisme nazi. Le Groupe Collaboration et l'idéologie européenne dans la Seconde Guerre mondiale

Respectabilité morale et politique obligent, l'histoire de l'Union semble, d'un premier abord, aisée à retracer et sans ambiguïtés. Entre l'essor de l'idée d'Europe unie, les tentatives manquées de l'entre-deux-guerres, et sa concrétisation après 1945, l'expérience de la guerre sert de prise de conscience générale, prélude à l'unification. Les historiens traitant de l'européisme s'accordent sur ce schéma de la continuité de l'idée européenne, troublée un ultime moment par les dérives du nationalisme. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale n'a pas sa place dans l'idée d'Europe au XXe siècle. L'Europe nouvelle chère aux nazis est réduite à un instrument de la propagande allemande alors que la Résistance aurait préparé soigneusement ses projets unionistes et fédéralistes en attendant la défaite des pays de l'Axe. Cette image d'Epinal ne résiste pas à une analyse objective des faits et des idées. Il apparaît ainsi clairement que, dans la Résistance, le sentiment national prime généralement sur le sentiment européen : le projet générique d'" Europe des nations libres " en est le symbole. Son intérêt pour l'union du continent a été exagéré après guerre pour légitimer la cause européenne, les ennemis du nazisme semblent, à juste titre, profondément désorientés et méfiants devant cette idée d'Europe qui est l'axiome favori des partisans du Reich. En effet, à l'inverse, sur le continent unifié par les armes, officiels nazi et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont, la source d'une réflexion intarissable sur l'Europe visant à définir ses contours et son identité, commentant sa future organisation politique, économique, juridique ou sociale. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en septembre 1940 dans cette perspective. lise veut un pôle attractif, principalement parisien, de réflexions et de promotion culturelle pour tous les intellectuels désireux d'ébaucher plans et projets d'une union européenne imminente, d'encourager le rapprochement franco-allemand et la solidarité continentale. Même si les plus ardents européistes d'aujourd'hui ne sauraient être assimilés à des groupes de pensée dévoyés, cette étude très documentée permet d'analyser l'idéologie européenne dans une perspective historique plus réaliste et, comme telle, nouvelle. Cette grille de lecture donne, de manière surprenante, des clefs pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent devant nous pour demain.

06/2010

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Littérature étrangère

La maison des souvenirs et de l'oubli

1945 : Fin de la Guerre. La vérité éclate et la planète découvre avec stupéfaction les atrocités perpétrées par les nazis, ainsi que l'existence des camps de concentration et d'extermination un peu partout en Europe. Bien des années plus tard, lors d'un voyage à New York, quatre hommes originaires de Serbie font connaissance et se lient d'amitié. Ils se nomment Albert Vajs, Misa Volf, Solomon Levi et Urijel Koen. Leur point commun ? Contrairement à leur famille et à leurs amis, ils ont, eux, miraculeusement survécu à l'Holocauste dans des circonstances singulières, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils représentent la dernière génération de survivant. A travers des extraits de journal intime, de lettres, de confessions et la découverte d'une mystérieuse boîte métallique, le lecteur parvient peu à peu à démêler les fils qui relient ces quatre destinées extraordinaires ainsi que les traumatismes et leur impuissance face aux questions existentielles qui les obsèdent : Qui suis-je vraiment ? Pourquoi ai-je survécu alors que tant d'autres sont morts ? Que signifie réellement être "juif", ce mot qui semble échapper à toute définition simple et concise ? Pourtant, derrière ce questionnement qui semble ne relever que de l'intime, Filip David nous propose une réflexion bien plus vaste et universelle : Quelle est la nature profonde du mal qui se perpétue à travers les siècles et où trouve-t-il son origine ? Comment transmettre et dire l'indicible ? Enfin, qu'est-ce que vivre ? Des interrogations qui reflètent le conflit entre la nécessité de se souvenir et l'intense désir d'oublier. "Certaines des chroniques racontées ici sont réelles, d'autres pas. Mon intention était de relater l'histoire de l'Holocauste en Serbie, très mal connue. Plus de 85 % des juifs serbes ont péri entre 1941 et 1942. Par la suite, j'ai compris que c'était aux historiens d'effectuer ce travail, qui nécessite des recherches énormes en s'appuyant sur les archives. L'idée du roman s'est donc élargie et a trouvé pour pivot la question suivante : Est-ce que le mal est quelque chose de "banal", comme l'a écrit Hannah Arendt, ou sa nature est-elle plus terrible, plus incertaine, d'ordre "métaphysique" ?". (Filip David).

04/2017

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Religion

Strasbourg

L'histoire du diocèse de Strasbourg n'est pas de celles qu'il est facile de présenter dans un volume de faibles dimensions. Non pas qu'elle comprenne beaucoup plus d'événements majeurs que d'autres ; ou qu'il faille évoquer l'action d'un nombre exceptionnellement élevé de grands personnages. C'est la complexité de ce qu'il faudrait exposer brièvement qui risque de désespérer celui qui s'est imprudemment engagé à le faire. Notons d'abord que l'Alsace est incluse en entier dans un seul diocèse depuis 1802 seulement. Avant la Révolution, trois évêchés se partageaient son territoire : au Nord, celui de Spire englobait Wissembourg; au Sud, la Haute-Alsace dépendait de Bâle ; quant au diocèse de Strasbourg, il s'étendait sur la rive droite du Rhin, dont il administrait un large secteur. Comment, dans ces conditions, parler correctement de ce qui se passe à l'intérieur des limites actuelles sans en sortir ? Il est presque impossible, d'autre part, de se contenter d'allusions au contexte dans lequel s'inscrivent les faits religieux. Jusqu'en 1648, l'Alsace fait partie du Saint-Empire, dont les institutions et l'histoire ne sont pas de celles que les Français connaissent le mieux. Dans l'évocation de cet « environnement », il est malaisé de trouver la mesure juste, de n'en dire ni trop, ni trop peu. Enfin comme si le destin s'était ingénié d'avance à rendre délicate la tâche des historiens, il a fait de l'Alsace l'enjeu des guerres franco-allemandes. Le clergé, qu'il l'ait voulu ou non, dut se jeter dans la mêlée politique : après 1870, parce qu'il devait combler les brèches ouvertes par l'option dans les élites qui, d'habitude, s'acquittaient de telles missions ; après 1919, parce que la République radicale menaçait le régime concordataire et l'école confessionnelle, après 1940 enfin, parce que les occupants entendaient faire de notre province un Gau modèle et qu'ils ne pouvaient pas ne pas combattre le catholicisme, d'autant plus fort qu'il était populaire au meilleur sens de ce mot. Les lecteurs ne s'étonneront donc pas de voir ces problèmes prendre dans ce volume plus de place qu'ils n'en occupent ailleurs. « La France est diversité », disait L. Fèbvre. De cette diversité, la vie religieuse, et partant J'histoire des diocèses, n'était évidemment pas exclue. Francis RAPP

01/1982

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Histoire de France

Pabert. Journal d’un officier-brasseur dans la France occupée de la Grande Guerre

Un siècle après l'invasion allemande de huit départements du nord et du village d'Etreux, un témoignage raconte jour après jour le huis-clos brutal de l'occupation d'un village de l'Aisne durant la Grande Guerre. Albert Denisse, brasseur à Etreux et ancien officier, séparé de sa famille qui a fui, se souvient de la première invasion de 1870 et décrit sans concession sa Grande Guerre et les batailles quotidiennes que livre la population pour survivre. Son témoignage n'épargne personne, pas même son auteur. Cette société, soumise à une épreuve inédite et longue, résiste, plie, s'accommode ou s'associe à l'occupant. Dénonciation, acte de défiance, espérance, arrestation, viol, bombardement, ressentiment, fraternité improbable, mort, déportation, prise d'otage, amour coupable, enfant maudit, peur, privation, condamnation à la prison, au fouet, à la famine ou la mort, bonheur inattendu, abatage du bétail, folie… Pabert est témoin et acteur de ce terrible huit-clos de l'Histoire. Il livre un témoignage de première main sur la guerre fratricide que se livrent les brasseurs du Nord pour continuer à exercer leur activité sous l'occupation ou sur l'héroïsme des familles qui cachent des soldats et jette un éclairage cru sur les condamnés du Grand et Petit Verly, de Prisches, de Macquigny… ou des fusillés d'Iron… Lui-même otage, puis évacué, prend soin de noter certains faits dans un code sténographique qui laisse à penser à certains historiens que Pabert aurait pu être un espion au service de la France… Ce récit inédit et brut n'a jamais été retouché. Il méconnaît la guerre des Poilus et reste éloigné du roman patriotique. Un père de famille pris dans la tourmente décrit le quotidien incertain de la Grande Guerre vécu par les civils et l'occupant. A Etreux, les hommes valides sont partis ou se cachent. C'est une société déconstruite tenue par les femmes dont la force et l'action marquent le récit. Les soldats allemands vivent avec la population, l'oppriment, la châtient, partagent ses souffrances et la protègent parfois. C'est un autre regard sur 14-18. Albert Denisse a écrit au jour le jour, sans filtre ni effet de style, pour que ses enfants sachent ce que plus de deux millions d'Occupés ont vécu quatre années durant. Son témoignage unique se lit comme un roman.

09/2020

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 3, Le Togo sous administration coloniale

La méthode utilisée dans les tomes 3 et 4, à l'inverse de celle qui a prévalu dans l'élaboration des deux premiers tomes, privilégie une étude diachronique des faits tout au long des 76 ans de colonisation. Elle vise une ré-interprétation plus vigoureuse des événements, selon une logique plus conforme à la vision des historiens togolais ce passé récent, avec une volonté de regarder en face ce kaléidoscope générateur de certains maux qui minent la société togolaise actuelle. L'histoire de la période allemande, revisitée, insiste ainsi sur le régime d'apartheid qu'une poignée d'administrateurs institua pour dominer le million de Togolais du début du XXe siècle. Que seraient devenus ces Togolais sans la victoire alliée de 1918 ? En tout cas, pas ces citoyens fiers d'une prétendue "colonie modèle" dans laquelle vivaient des sous-hommes sans aucun droit. Colonie modèle pour qui ? Pas pour ceux qui subissaient les pires humiliations. Le Togo n'était en fait une "colonie modèle" que pour l'administration allemande, lorsqu'il cessa d'être subventionné par la métropole à compter de 1905. La défaite de Kamina a donc véritablement libéré les Togolais d'un joug humiliant et inhumain, bien éloigné des systèmes français et anglais. Mais, paradoxe de l'histoire, la propagande du Bund, qui regroupa dès les années 1920 quelques anciens fonctionnaires locaux de l'administration allemande rejetés par les Français au profit des agents dahoméens parlant français, fut si active en vantant les mérites de la présence allemande aux dépens des Français, que dans les années 1960, la grande majorité des Togolais croyaient que les 30 années de présence allemande avaient été un âge d'or pour le Togo. Et malgré tous les démentis, le mythe demeure. La période de la domination coloniale au Togo aura été, au regard de l'Histoire, bien courte : 76 ans sur la côte, environ 60 au Nord, soit à peine une vie d'homme. Il y en eut, comme Felicio de Souza, qui, adolescents, virent l'arrivée des Allemands et, au soir de leur vie, assistèrent à l'indépendance. C'est pourtant cette colonisation qui, à partir de populations jusque-là disparates, donnera au Togo son existence - un territoire internationalement reconnu - et son identité : une nation (en devenir) dont la grande singularité est d'avoir été façonnée par trois colonisations successives, fort différentes dans leurs principes.

06/2011

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Religion

La mecanique politique de vatican ii la majorite et l'unanimite dans un concile

Pourquoi, dix ans après, un nouveau livre sur le Concile Vatican II ? Qualifié d'historique avant même que la date de ses assises ne soit arrêtée, le 2è Concile du Vatican a suscité, aussitôt terminé, une réaction générale de désintérêt. Ses chroniqueurs abondèrent. L'histoire le boude. L'impossibilité d'accéder aux archives essentielles du Concile n'est pas seule en cause. Le bilan de Vatican II a paru si dérisoire par rapport aux espérances entretenues pendant près de six ans que toute analyse du Concile s'est trouvée dénuée d'attrait. Faut-il rappeler, pourtant, que l terme-cliché de "crise de l'Eglise" a fait sa réapparition avec le Concile que personne ne réclamait. Partant de cette constatation, Philippe Levillain a voulu déterminer pour quelles raisons l'assemblée immense chargée de mener à bien l'ample réforme que Jean XXIII souhaitait voir l'Eglise opérer sur elle-même a glissé progressivement de la ferveur enthousiaste à la résignation lucide. Comment écrire un tel livre ? "Philippe Levillain, précise René Rémond dans sa Préface, a marié les approches et les méthodes, pratiquant une authentique pluridisciplinarité, à laquelle le sujet l'invitait. A des interrogations qu'il emprunte à la problématique des sciences sociales et singulièrement à la science politique, dont il est visible que les préoccupations lui sont familières, il répond par une analyse attentive aux circonstances et aux conditions du singulier concret dans lequel s'est enracinée la pratique des sessions du Concile" . Ce qu'un tel livre apporte. L'auteur dégage de cette analyse une explication des obstacles rencontrés longtemps par Vatican II dans la quête d'une nouvelle modernité de l'Eglise. Chemin faisant, dans l'étude des relations complexes entre la nécessité et la contingence, il éclaire, grâce à des archives privées diverses et riches, certains grands moments du Concile. Il montre à quel point procédure et théologie des pouvoirs sont, par essence, indissociables et comment le vote du principe de la collégialité, intervenu en novembre 1963, a définitivement nagé la nature du Concile telle qu'elle se présentait dans l'ecclésiologie de l'Eglise depuis le Concile de Trente. Cet important travail, en apportant une lumière neuve sur un mécanisme le plus complexe qui soit, intéressera historiens et sociologues et tous ceux qui veulent rester attentifs à l'évolution historique de l'Eglise.

04/1997

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Grandes réalisations

La cathédrale Notre-Dame de Chartres

Notre-Dame de Chartres est une cathédrale gothique emblématique dont les restaurations récentes révèlent de nouvelles merveilles, ici dévoilés. Avec l'ouverture au public de son trésor en 2022, ce guide fera événement. Notre-Dame de Chartres, cathédrale gothique emblématique, est élevée à partir de 1194, sur les bases d'un édifice dont d'insignes éléments romans ont été conservés : la crypte, dont le millénaire se prépare pour 2024, le Portail royal et les trois lancettes de sa façade ouest, et les panneaux de Notre-Dame de la Belle-Verrière. Outre les découvertes qui enrichissent son histoire, cet ouvrage décrit les soins spectaculaires dont ce monument colossal est l'objet, bien après la structure métallique alors totalement novatrice qui a remplacé la charpente de la nef, détruite par les flammes en 1836. Depuis la restauration récente de son décor intérieur polychrome et de ses quelques 150 baies fermées par des vitraux de couleur, il flamboie à nouveau dans une clarté approchant son état primitif. Le lien étroit entre architecture, vitrail et polychromie est d'ailleurs confirmé par les vitraux peints en trompe-l'oeil mis au jour dans les travées ouest. La splendeur d'une référence majeure dans l'histoire de la sculpture religieuse française vient également d'être restituée : il s'agit des quarante scènes insérées dans la dentelle de pierre du " tour de choeur ", une des rares clôtures subsistantes en France, sculptées entre 1529 et 1716 par les meilleurs artistes. Elles enchâssent le choeur mis au goût du xviiie siècle par l'architecte Victor Louis dont le stuc et les draperies bleues ont retrouvé leur éclat. Outre le mobilier liturgique conçu par l'orfèvre Goudji pour la croisée du transept, le designer contemporain Hubert Le Gall a réalisé un écrin en bronze doré pour le Voile de la Vierge, relique, considérée comme la Sainte Chemise de Marie, qui fait la fierté des Chartrains. Le présent ouvrage présente le clou de ces chantiers : la réouverture en 2022 de la chapelle Saint-Piat, fermée depuis plus de 20 ans où seront accueillis sur deux niveaux les plus beaux morceaux de sculpture gothique en France et le trésor de la cathédrale. Quatre verrières créées par l'artiste coréenne Bang Ai Ja y font pendant à quatre décors historiés d'un ensemble peint de grande qualité (seconde moitié du xive siècle) récemment révélées.

02/2022

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Sociologie politique

Penser en Chine

Que se passe-t-il en Chine ? Les publications se multiplient à foison sur la dictature du Parti communiste, ses ambitions, sa volonté de contrôler la pensée et d'exercer la plus sourcilleuse des censures. Mais que se pense-t-il en Chine ? L'originalité profonde de cet ouvrage collectif, qui rassemble les meilleurs spécialistes des différentes questions traitées, est de présenter au lecteur occidental les débats, enjeux, directives et chemins de traverse qui constituent la vie intellectuelle et politique. Quatre parties permettent de découvrir au plus près la circulation des idées, officielles comme alternatives, dans leur volonté de penser et dire autrement. Projections de la Chine-monde : le débat essentiel est celui qui se conduit sur la différence de nature entre la philosophie chinoise et les valeurs universelles, et qui est au fondement du fantasme d'un Empire-monde et de la propagande du parti à travers la multiplication dans le monde des Instituts Confucius. Récit national et réécritures de l'histoire : face au grand récit unique que le Parti veut imposer, nombre d'historiens soulignent la pluralité d'approches, la difficile application à l'histoire de la Chine des grandes étapes historiques imaginées par Marx et Engels, sachant que des contre-récits au discours officiel sont portés par le cinéma. Modes de contrôle de la société civile : la vie intellectuelle se déploie sur fond des rapports de force entre le Parti et la société civile. Elle passe depuis 1989 par l'essor d'intellectuels non- institutionnels, de groupes plus ou moins formels de parole où chacun dit la réalité de sa vie, loin des récits officiels ; mais aussi par le système du crédit social, plus complexe que la simple vidéo-surveillance des populations, et la vitalité d'une religion bouddhiste qui doit à chaque instant négocier sa place et son rôle avec le Parti. Points de tensions : la réalité résiste à son enfermement dans les grilles de la pensée officielle : le socialisme aux caractéristiques chinoises est ni plus ni moins qu'un capitalisme d'Etat ; l'intégration harmonieuse des peuples a le visage du génocide des Musulmans au Xinjiang, "nouvelle frontière" de la purification nationale ; les conflits de l'eau au Tibet font rage au détriment de la population ethnique locale. Enfin, l'image que la Chine entend donner d'elle est fortement fissurée par les crises sanitaires et environnementales, dont la dernière en date sévit encore partout dans le monde.

02/2021

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Histoire de l'architecture

Enseigner l'architecture aux Beaux-Arts (1863-1968). Entre réformes et traditions

L'histoire de l'enseignement de l'architecture à l'Ecole des beaux-arts au XXe siècle semble connue des historiens de l'architecture et des architectes qui, pour la plupart, ont arpenté les couloirs de cette prestigieuse école. Malgré son évidence et l'ampleur des archives disponibles, ce sujet n'avait jamais été abordé de front sur cette longue période. Certains auteurs s'étaient intéressés au XIXe siècle, durant lequel l'établissement s'était forgé une réputation internationale, d'autres aux bouleversements qu'il a subis en 1968. Mais, entre la réforme mise au point par Viollet-le-Duc en 1863 et la disparition de la section d'architecture, il y avait un vide que cet ouvrage propose de combler. A partir de l'analyse de documents d'archives originaux et d'un corpus jusque-là épars, ce livre fait le choix d'un regard croisé entre histoire réglementaire et pédagogique pour traduire l'évolution et les continuités d'un enseignement, et évaluer les aptitudes de l'institution à questionner ses traditions académiques au fil du temps et à se réformer. Visant à dégager une lecture historique à propos de la "doctrine" de la section d'architecture, à vérifier son soi-disant endormissement et sa capacité à intégrer la modernité, il offre une synthèse, libérée de toute polémique, de l'évolution de la formation des architectes en dégageant des moments de basculement, de crise ou de stabilité provoqués par des phénomènes d'ordre institutionnel, historique ou professionnel. Le récit revient sur l'hégémonie et l'apogée de l'institution au tournant du XXe siècle et met en avant les vicissitudes d'un "système Beaux-Arts" qui, assujetti par l'Académie, étend ensuite ses ramifications au sein d'écoles régionales prises dès leur origine dans la tourmente d'un long conflit entre Paris et la province. Il raconte l'aboutissement d'une double réforme à la croisée des sphères professionnelle et scolaire durant le régime de Vichy et aborde enfin l'amplification de malaises profonds et latents qui caractérisent l'ultime période de la section d'architecture. Du berceau parisien aux antennes provinciales, des débuts glorieux aux difficultés grandissantes, des enjeux pédagogiques à ceux de la profession, du cours de théorie aux concours d'émulation, l'ouvrage propose une lecture inédite de la longue et difficile mue de la section d'architecture à l'Ecole des beaux-arts au XXe siècle.

02/2022

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Histoire de France

CRASH IN BAYEUX - The Last Flight of Sergeant Ferguson

Normandy, France, January 15, 1943. The weather is clear, the sun is shining. Two Royal Canadian Air Force aircraft fly over the Bayeux-Caen railroad. The target is a German freight train - and its locomotive. Aboard the first Spitfire, Sergeant Ferguson is aligning his gun sights on the target. It is 02 : 30 p. m. This will be his very last flight... HARASSING THE OCCUPYING FORCES TO PREPARE THE INVASION The RAF and RCAF had been flying hundreds of similar sorties over France for months, in order to weaken the German forces, particularly the Luftwaffe. The pilots of No. 401 Squadron were among those who took part in this patient work, made up of constant patrols and attacks. Among the 63 men mentioned in this book, 25 were killed in action between 1942 and 1944. A CRASH THAT AWOKE THE SPIRIT OF RESISTANCE Touched by William Ferguson's sacrifice, some French citizens decided to bury the young Canadian flier with dignity, honour and respect. The Germans took this as a provocation. A few weeks later, the Sipo-SD (the "Gestapo") arrested a dozen of them. They were sent to concentration camps - some of them later died in Büchenwald, Dachau and Mauthausen. Others did survive, including Paul Le Caër. He is the one who has supported the author and told him what happened. Today, he is signing the preface of this book. UNPUBLISHED DOCUMENTS AND TESTIMONIES Based on an in-depth analysis of unpublished documents, including the Fergusons' archives and No. 401 Squadron Operation Record Book, this work depicts the very last flight of the young Canadian pilot in detail. With a striking truthfulness, you will relive the squadron's daily life, the faith of the pilots, as well as the beginning of the sortie and "Bill" Ferguson's last minutes. FIVE YEARS OF RESEARCH AND EMOTION A young and talented historian involved in the field of remembrance in Normandy, François Oxéant has spent over five years fitting the pieces of the puzzle together. This book will help you discover all aspects of his fascinating investigation with a methodical and rigorous approach. He has met some of the last witnesses of the events and has been in touch with the pilot's family for a few years, making us share his emotion and admiration for Bill, who was barely younger than himself.

09/2014

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Histoire de France

La Révolution française. Un évènement de raison sensible 1787-1799

Sommaire Avant propos 1. La conscience historique de la Révolution française, de 1789 à aujourd'hui Approfondissement - L'histoire en partage (G. Mazeau) PARTIE 1 - Devenir libre et souverain : une rupture démocratique ? 2. Les noeuds d'une dynamique politique extraordinaire : la convocation des Etats généraux Approfondissement - "Enfin le peuple pense" : du stigmate à la Révolution (D. Cohen) 3. Subvertir l'Ancien Régime, créer la Nation 4.
La fabrique d'un nouveau monde politique : normes juridiques et institutions sociales, de 1789 à l'été 1791 5. L'attente républicaine : de la fusillade du Champ-de-Mars au 9 août 1792 Approfondissement - Dossier sur le réseau des Roland (N. Perl-Rosenthal) 6. La vengeance souveraine ou l'énigme de la Terreur, 10 août 1792-27 juillet 1794 (9 thermidor an II) 7. Une République sans vertu ni terreur, 9 thermidor an II-18 brumaire an VIII Approfondissement - Penser l'après coup de la Terreur en interrogeant le concept de trauma (R.
Steinberg) PARTIE 2 - Religions, Révolution et Contre-révolution 8. Les catholiques entre Révolution et Contre-révolution, de 1789 à 1793 9. Transports sacrés révolutionnaires, volontés déchristianisatrices et liberté religieuse, de 1789 à 1794 Approfondissement - L'investissement symbolique et financier comme forme d'adhésion au décret du 18 floréal an II (7 mai 1794) (J. Smyth) 10. Le pluralisme religieux, de Thermidor au Concordat PARTIE 3 - Vie, bonheur, justice 11.
Les économies politiques du moment révolutionnaire 12. L'individu révolutionnaire, membre du peuple souverain 13. A la vie à la mort, l'ardeur patriotique 14. L'inquiétude du bonheur, l'inquiétude d'une liberté à transmettre PARTIE 4 - Une révolution universelle ? 15. La Révolution française, un modèle pour le monde ? Approfondissement - Révolution française, révolution atlantique ? (M. Belissa) 16.
Faire la guerre à la Contre-révolution 17. Questions coloniales et abolition de l'esclavage Approfondissement - Barnave et la question coloniale (S. Degachi) Repères chronologiques L'AUTEUR : SOPHIE WAHNICH, directrice de recherche au CNRS, Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain CNRS-EHESS. Avec des approfondissements historiographiques thématiques rédigés par des historiens français et étrangers.
GUILLAUME MAZEAU, maître de conférences à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. DEBORAH COHEN, maître de conférences à l'université de Provence. NATHAN PERL ROSENTHAL, professeur, University Southern California. RONEN STEINBERG, professeur à Michigan University. JON SMYTH, docteur en histoire, London University. MARC BELISSA, Maître de conférences à Paris-Ouest. SOUAD DEGACHI, doctorante en histoire, Paris-VII.

09/2012

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Sciences de la terre et de la

Pierres sacrées, pierres précieuses, matériaux et métaux dans la Bible

Les livres dont le titre comporte le déterminatif " de la Bible " ou " dans la Bible " sont très nombreux et pratiquement tous les sujets sont abordés : le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, les personnages, les rois sacrés, les saints, le nomadisme, les guerres et les violences, l'errance, l'exil, la raison d'Etat, la justice, la justice de Dieu, les animaux, la faune et la flore, les plantes, les jardins, les vêtements, les nourritures, les repas, le vin, l'homosexualité, la médecine, les livres secrets, les paroles, les lettres, les poèmes, les mots-clés, la littérature des pauvres, la musique, les contradictions, les invraisemblances, les rêves, les symboles, les symboles des rêves, le langage symbolique, la symbolique du vêtement, les énigmes, les secrets, le spiritisme, l'intercession entre les hommes, les Maîtres de vie, l'humain, le divin, les miracles, etc., jusqu'au lin et aux insectes ! Un sujet est resté à part : celui des pierres et des métaux ; vaste, complexe, il relève à la fois de la sémantique, de l'étymologie, de la géologie, de la cristallographie, de la métallurgie et de la joaillerie... Pierres sacrées, pierres "précieuses", matériaux et métaux de la Bible se propose de combler cette lacune, en faisant l'inventaire des pierres sacrées, des gemmes (les pierres précieuses, les pierres fines, les pierres ornementales), des substances utiles et des métaux mentionnés dans les deux Testaments. Bien que beaucoup moins nombreuses, les gemmes et pierres sacrées du Coran sont également présentées dans cet ouvrage. La place de ces substances dans les deux Testaments et dans le Coran est donc exposée. Ces "pierres" ne sont pas forcément les mêmes d'une Bible à une autre : il est intéressant, amusant et instructif de relever ces différences et d'essayer de les comprendre, par exemple, et en premier lieu avec le diamant, avec la sardoine, la topaze, ou le fard - antimoine. On s'interrogera naturellement sur l'absence de la malachite dans la Bible. Un ou des textes d'inspiration religieuse (de voyageurs, d'explorateurs, d'historiens, de religieux, de biblistes, de juristes, de scientifiques, de joailliers ...), insérés dans les chapitres, révèlent des épisodes de l'Histoire, de l'évolution de la connaissance de ces substances depuis l'Antiquité, et des mentalités ; ils évoquent aussi des événements, parfois dramatiques, des polémiques, des pratiques religieuses, et raniment des faits légendaires peu connus ou oubliés.

11/2020

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Critique littéraire

Guidargus du livre politique pendant l'Occupation (1940-1944)

Francis BERGERON (Agathon), spécialiste de la droite française, et Vulfran MORY, collectionneur érudit, ont publié, en 1990, un Guidargus Le livre politique sous l'occupation (1940-1944), rapidement épuisé, tentative, sans aucun précédent, de dresser une liste des écrits politiques au sens le plus large de l'expression parus en langue française, entre juillet 1940 et août 1944. Charles-Antoine CARDOT s'est employé, depuis 1991, à réviser, et surtout à compléter ce répertoire, considérablement augmenté puisque de quelques huit cents titres, pour la première édition, on passe aujourd'hui à plus de cinq mille dans un ouvrage qui a pris la forme d'un dictionnaire, pourvu de nombreux renvois thématiques. L'auteur de ce nouveau Cruidargus est né en 1930 ; c'est dire qu'il a connu l'occupation autrement que par ouï-dire, ou au travers des livres : il a assisté, le cœur serré, à l'entrée de l'armée allemande en Bretagne, le 18 juin 1940 et il a échappé de peu, quatre ans plus tard, aux bombes anglo-américaines ; entre-temps, vivant dans un milieu familial et relationnel plus sensible aux appels de Londres qu'à ceux de Vichy (et complètement sourd à ceux de Berlin ou de Paris), il a souvent tracé des croix de Lorraine sur le tableau noir de sa classe ; il se souvient d'avoir assisté à une manifestation anti-allemande le 14 juillet 1941 avant d'entrer, peu après, dans le mouvement Scout de France, alors clandestin ; il a lu, à l'époque, quelques-uns des auteurs cités : le colonel Alerme, René Benjamin, Serge Dalens, Roger Lefèvre et son inoubliable Raz de marée, Pierre Mariage et sa Passion des équipages et d'autres encore sans oublier le Maréchal et ses Maximes et Principes. Universitaire. Auteur d'une thèse sur le Parlement de Bretagne à la fin du XVIème siècle et de divers travaux consacrés à l'histoire du droit français public et privé, Ch.-A. CARDOT a consacré les premières années de sa retraite à l'élaboration d'un ouvrage conçu comme un instrument de travail pour les historiens et pour les libraires mais qui est aussi destiné à tous ceux qui, par delà les partis pris, veulent découvrir, dans toute sa complexité, le visage de la France pendant l'Occupation.

09/2001

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Histoire internationale

La Diplomatie-monde. Autour de la paix d'Utrecht - 1713

Ce livre a l'ambition d'ouvrir une nouvelle dimension pour l'histoire des relations internationales en étudiant la naissance, en Europe, d'une diplomatie prenant en compte le monde entier, où les Européens cherchent à être présents en ce temps de première mondialisation. Les traites de paix, signés à partir de 1713 à Utrecht puis à Rastatt et à Baden, mettent fin à un conflit qui dure depuis 1701, la guerre de Succession d'Espagne, et ils règlent en particulier le sort de l'immense monarchie espagnole qui contrôle des territoires sur tous les continents. Depuis les traités de Westphalie de 1648, le congrès diplomatique s'est imposé comme l'instrument des grandes recompositions géopolitiques destinées à établir la paix. Une telle réunion de négociateurs correspond à une confrontation maîtrisées où sont évalués les résultats des campagnes militaires et où sont cherchés des expédients pour faire accepter l'arrêt des hostilités. Pour des siècles trop souvent considérés comme des successions de guerres, par lesquelles des Etats en formation s'imposent en s'opposant, ce recueil d'études propose d'approcher l'histoire de l'Europe et du monde sous un autre angle, plus lumineux : celui de la négociation, puisque l'affrontement débouche aussi sur l'élaboration de pratiques destinées à résorber à tout prix la violence entre les pays européens-Néanmoins, cela conduit aussi à esquiver des litiges ou des souffrances collectives pour ne pas retarder ou empêcher la conclusion des traités. Finalement, une paix durable, comme celle de 1713-1714, fait de tous les belligérants des mécontents, tout en les obligeant à accepter un oubli général des traumatismes subis. Ces discussions intègrent les questions économiques, commerciales et coloniales, ce qui permet de parler de diplomatie-monde, afin d'aborder le dialogue avec des populations lointaines mais aussi des drames humains comme la traite des esclaves africains. Cet ouvrage se propose de considérer également les fondements d'une culture de paix, à travers l'émergence d'une opinion publique internationale, la réflexion sur la paix perpétuelle, la construction d'un événement historique qu'il faut célébrer et commémorer. Des historiens, venus d'horizons variés, donnent ici des études d'une grande rigueur, offrant une somme de connaissances historiques d'une incomparable richesse, et ils proposent des analyses originales et des interprétations novatrices, renouvelant en profondeur l'histoire des relations internationales, de la diplomatie et des sociétés des Temps modernes.

11/2019

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XVIIIe siècle

Robespierre

L'entrée dans la prestigieuse "Bibliothèque des Illustres" de "l'homme qui nous divise le plus" (Marcel Gauchet). " Aucun nom ne restera de cette époque, excepté Robespierre. Il n'était cependant, ni plus habile, ni plus éloquent que les autres, mais son fanatisme politique avait un caractère de calme et d'austérité qui le faisait redouter de tous ses collègues. " Plus de deux siècles après sa mort, le jugement de Germaine de Staël demeure d'actualité. Si tous les protagonistes de la période sont parfaitement connus des historiens, et si l'on sait que la décennie révolutionnaire fut particulièrement féconde en personnalités hautes en couleur - qu'il suffise d'évoquer Danton, Marat, Hébert ou Mirabeau -, c'est sans conteste la figure de l'Incorruptible qui surgit d'emblée lorsqu'on interroge la mémoire collective des Français. Bien davantage que dans la puissance qui lui fut conférée par les institutions, la fascination exercée par Robespierre réside dans son exceptionnel pouvoir d'incarnation. Nul autre révolutionnaire ne personnifia davantage la défense des droits et l'homme et l'exigence de la démocratie. Ses combats pour le suffrage universel masculin ou la liberté de la presse, ses prises de position contre la loi martiale ou la peine de mort en matière judiciaire, ses innombrables interventions en faveur du " peuple bon, patient et généreux " le créditèrent progressivement d'une popularité sans égale dans une large fraction de l'opinion. Personnification d'un peuple en quête de sa souveraineté, "l'Incorruptible" porte tout autant le poids d'une Terreur dont la véritable nature répressive et fanatique n'a jamais cessé de faire débat. Sa dénonciation permanente des " traîtres " et des " conspirateurs " trouva dans la situation dramatique de l'an II l'occasion de se déployer au plus haut sommet de l'Etat. Sa froideur, son dogmatisme et son intransigeance, nourries d'un sentiment de persécution attesté par de nombreux contemporains, contribuent plus encore à noircir son image. A la fois défenseur des droits du peuple et théoricien d'une Terreur fanatique, Robespierre demeure donc le symbole achevé d'une révolution à la fois fraternelle et fratricide qui ne cesse de faire débat depuis deux siècles. C'est bien cette double identité qu'entend restituer la présente biographie, inspirée des travaux les plus récents et servie par une iconographie rare issue des prestigieuses collections de la Bibliothèque nationale de France.

08/2022

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Première guerre mondiale

La guerre des gaz (1914-1918). Les pharmaciens français dans l'action

La guerre chimique sur le front occidental de 1914 à 1918. La participation des pharmaciens à la protection des combattants et à la mise au point de nouveaux toxiques (agressifs chimiques). "La France n'a pas de chimistes, elle n'a que des pharmaciens." Telle est la célèbre phrase, assassine, qui émanerait du chimiste allemand Haber, l'instigateur de la guerre chimique allemande. Même si cette phrase n'a pas été prononcée, elle repose sur des vérités : le faible nombre des chimistes dans notre pays et la modestie de son industrie chimique. Ces deux arguments auraient influencé les décideurs allemands. La France ne devait pas pouvoir réagir efficacement une attaque chimique ! Beaucoup plus tard, remettant la cravate de la Légion d'honneur à une illustre membre du corps professoral pharmaceutique, le Grand Chancelier de l'Ordre devait s'exprimer ainsi : "On peut dire sans exagération que vous avez puissamment contribué à la victoire de 1918 : vous avez en effet sauvé notre armée d'un terrible danger, et vous lui avez fourni les moyens d'une riposte éclatante". Que s'est-il passé ? Le déclenchement de la guerre chimiques donné un nouvel essor aux activités des pharmaciens aux armées. C'est eux que l'on doit les premières identifications du toxique employé le 22 avril 1915, et les premières mesures de protection contre lui. Ils participent étroitement l'activité des laboratoires divisionnaires de toxicologie, des centres médico-légaux, et celle des organismes centraux de recherche de nouveaux moyens de protection mais aussi d'agression : les services chimiques français. Ce livre est le fruit de plus de vingt années de recherche effectuées par trois pharmaciens, en même temps historiens et spécialistes du sujet, dont deux docteurs ayant consacré leur thèse à cette thématique. Il apporte une nouvelle vision de ce qu'a été la guerre chimique, tant en France que du coté ennemi. Riche de plus de quatre cent pages et de plus de six cent illustrations issues d'archives officielles et de collections privées : beaucoup de photographies totalement inconnues, mais aussi des dessins et des cartes, il offre un panorama aussi complet et renouvelé que possible de cette "guerre dans la guerre", et se prolonge par quelques pages consacrées à la situation de l'arme chimique entre les deux guerres, et par une très riche annexe sur la protection individuelle allemande contre les gaz.

07/2021

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Catharisme

Histoire de l'hérésie des Albigeois. Légendes et mystères autour de la persécution des cathares

Le terme "albigeois" a servi, dès le milieu du XIIe siècle, à désigner les hérétiques du Languedoc, bien que l'Albigeois ne paraisse pas, aux yeux des historiens modernes (qui ont continué à user de cette appellation devenue traditionnelle), avoir été le principal foyer de l'hérésie. Dès 1146, Geoffroy d'Auxerre signale que le populus civitatis albigensis est infesté par l'hérésie. Le concile de Tours en 1163 parle des hérétiques albigeois (haeretici albigenses) et en 1183, Geoffroy de Vigeois nomme albigeois les hérétiques combattus en 1181 par le légat Henri d'Albano avant le siège de Lavaur. Pierre des Vaux-de-Cernay nomme le récit de la croisade à laquelle il a participé Historia Albigensis. Et dans le prologue de sa chronique écrite entre 1250 en 1275, Guillaume de Puylaurens dit que son oeuvre est "l'histoire de l'affaire vulgairement appelée albigeoise par les Français, car elle a eu pour théâtre la Narbonnaise et les diocèses de Narbonne, Albi, Rodez, Cahors et Agen" . An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi. Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les "Parfaits" redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion... La croisade contre les albigeois, prêchée par le pape Innocent III contre les hérétiques cathares et vaudois du Languedoc et contre les seigneurs et villes qui les soutenaient, a duré de 1209 à 1229. Elle a été menée d'abord par des seigneurs de la France du Nord avec des armées internationales, puis par le roi de France Louis VIII. Cette chronique traduite et commentée avec talent est une vraie merveille littéraire qui s'avère indispensable à tous passionné d'histoire méridionale et occitane et du catharisme.

06/2021

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Escape Game

Escape Game. Au coeur de la Bretagne : Perdus en forêt de brocéliande ; Echoués sur l'île de Bréhat ; Piégés dans la tour Dorée

Direction la Bretagne pour 3 énigmes palpitantes imprégnées des légendes celtes et des embruns du large ! Une boîte de jeux collector pour vivre des émotions uniques ! Cette nouvelle boîte de jeux GEO vous propose trois escape games inédits au coeur de la Bretagne, dans des sites fascinants : la forêt de Brocéliande, l'île de Bréhat, et la Tour Dorée de Camaret, sur la presqu'île de Crozon. Chaque enquête fonctionne à l'aide de 40 cartes présentant différentes énigmes à résoudre pour dompter la magie des druides, apprivoiser la nature sauvage et résister au vent marin. Car ces aventures entre terre et mer vous réservent mille péripéties qui animeront à coup sûr votre voyage ! Perdus dans la forêt de Brocéliande - Vous participez avec des amis à un stage d'initiation au druidisme, et partez 3 jours explorer la forêt de Paimpont, accompagné d'un guide. Malheureusement, au lendemain de votre première nuit à la belle étoile, votre guide s'est volatilisé, ne laissant derrière lui qu'un message laconique : " Ici commence votre initiation ". De l'Arbre d'or à la Fontaine de Jouvence, saurez-vous retrouver votre chemin ? Enquête dans la Tour Dorée - Avec votre groupe d'historiens, vous êtes sur la piste d'un mystérieux carnet que le célèbre architecte de Louis XIV, Vauban, aurait caché dans l'une de ses constructions. Et s'il s'agissait de la tour Dorée, qui domine la presqu'île de Crozon ? Dépêchez-vous, vous n'avez que 45 minutes avant que le gardien n'effectue sa prochaine ronde... Echoués sur l'île de Bréhat - En vacances du côté de Paimpol, vous décidez de louer un voilier pour partir avec des amis à la découverte de l'île de Bréhat. Hélas, à cause du vent et des courants, votre embarcation finit par s'échouer sur les rochers du nord de l'île, près du phare du Paon. Pour espérer rentrer chez vous avant la tombée de la nuit, vous allez devoir surmonter bon nombre d'obstacles et faire preuve de détermination. Le coffret contient aussi un livret qui permettra au maître du jeu d'animer la partie, notamment en dévoilant de précieux indices aux participants... Etes-vous prêt à relever les nombreux défis qui vous attendent en terres bretonnes ? A vous de jouer ! Un cadeau idéal pour se rassembler et créer des moments conviviaux en famille ou entre amis.

10/2021