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Franc-maçonnerie

Francs-Maçons : réalité, influence, histoire, avenir

Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. Que l'on soit maçon ou pas, ce livre est celui qu'il faut lire pour savoir de quoi on parle. Les francs-maçons sont-ils des personnes proches du pouvoir ? Ont-ils une moralité? En quoi les francs-maçons concernent-ils la société alors qu'ils n'en représentent qu'un petit pourcentage ? Elite d'influence, système obsolète ou école dite de sagesse qui deviendrait un ensemble de clubs d'affaires, que représente la franc-maçonnerie mondiale et française en particulier ? De quoi se comporte-t-elle et qu'y fait-on ? Les réponses dans cet ouvrage sans filtre. L'auteur, franc-maçon de Haut-Grade, présente la franc-maçonnerie et ses membres en leur évolution, aborde les questionnements, les sujets qui dérangent, les caractéristiques et une diversité méconnue. Il s'interroge sans tabou sur les réalités, les activités et le futur, en toute transparence. Le sujet alimente les conversations, suscite les oppositions, intrigue ou laisse indifférent. Le propos de ce livre n'est ni de défendre la franc-maçonnerie ni de l'attaquer, mais de la décrire à travers sa réalité. Elle n'est pas née en 1717, a été d'obédience catholique, anglicane ou protestante, a prospéré dans le monde entier ou presque. Elle connaît des problèmes, à commencer son image et elle génère des inquiétudes. Elle se répartit en deux pôles dont l'un occupe 95 pourcents des Loges au niveau international. Elle n'est pas anticléricale bien qu'une partie de la franc-maçonnerie continentale ait opté pour une autre approche de la mouvance anglo-saxonne. Nombre de Francs-Maçons déclarent croire en un Dieu révélé. D'autres ont pris de la distance. L'excommunication les frappe depuis 1738. Les loges véhiculent une réputation de réseaux. Elles semblent très masculines et demeurent entourées d'une sorte de secret qui nourrit tout et son contraire. Chacun peut solliciter d'entrer en Loge, mais les réunions se déroulent à huis clos.

02/2022

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Sociologie

Penser la non-violence. Agir sur la violence

Si la déconstruction des mots est au coeur du propos afin de saisir les sens plutôt que l'essence de "la violence" , l'ouvrage porte un regard sur un mot la "violence" en interrogeant la capacité que l'on puisse avoir pour ne pas être une victime. En effet, il est l'émanation du Collectif APLP, créé en janvier 2015 comme résultante de la réponse pacifiée au double assassinat de Kévin et Sofiane le 28 septembre 2012 à Grenoble. Révélateur d'un bouillonnement réflexif de citoyens et de professionnels de l'action sociale grenoblois, ce collectif a pris la décision d'aller à la rencontre des gens afin d'avoir une conception du mot "violence" et pour tenter de comprendre sur quoi pourrait reposer la violence. Questionner la "violence" ne se limite pas à en tracer les contours sémantiques, vécus sur un territoire donné. Tenter d'aller aux sources de ces différentes formes de violence offre non seulement des éléments de compréhension de ces violences, mais également participe à inventorier un répertoire d'action qui viendrait s'attaquer aux causes et plus seulement aux conséquences. Il faudrait préciser que cette volonté d'aller aux sources n'implique pas in fi ne une connaissance exclusive du réel. Elle peut contribuer à préciser des particularités mais ne saurait en faire un absolu. La particularité d'une telle approche est son refus de se penser en généralité tout en s'inscrivant dans ces complexités qui caractérisent les interactions des personnes dans une société. Pour finir cet ouvrage s'achève avec un chapitre qui analyse le lieu comme une arène traversée par différents intérêts et groupes d'intérêts. Ce qui ouvre sur des pistes d'actions pour construire des communs. Bâtir des communs nous ouvre ainsi aux champs des possibles où l'on retrouve un affrontement de groupes stratégiques autour des idées. Ce collectif APLP a vu le jour à la suite de la volonté des amis proches de Kévin et Sofiane assassinés le 28 septembre 2012 à Grenoble. Ce Collectif se traduit par l'envie de travailler, faire et agir ensemble dans le respect de la différence. Pour créer cet ensemble, le Collectif va à la rencontre de l'inconnu dans l'optique d'apprendre en faisant fi de la peur de l'inconnu. L'objectif déconstruire les préjugés en essayant de lutter contre la violence en exaltant les merveilles de la non-violence.

09/2021

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Espionnage

Histoire de l'espionnage mondial. Tome 1. De l'Antiquité à la Première Guerre mondiale

S'il défraye régulièrement la chronique de nos jours, l'espionnage n'est en rien une histoire nouvelle. Il est pratiqué depuis la nuit des temps et - mis à part bien entendu pour ce qui est de l'apport des techniques modernes - il utilise toujours les mêmes moyens et vise au même but : obtenir la connaissance préalable permettant de se prémunir des attaques de l'adversaire ou de le vaincre. Ainsi, depuis la nuit des temps, il accompagne la naissance et la croissance des empires, mais aussi leur déclin. Mais, loin des clichés, il est surtout une histoire d'hommes et de femmes imaginatifs et aventureux prêts à tout risquer pour arriver à leurs fins, qu'ils soient au service d'un Etat, d'une cause ou d'une ambition personnelle. Ce premier volume, d'une trilogie qui embrassera la globalité de l'histoire de l'espionnage dans le monde de ses débuts à la guerre en Ukraine, couvre une immense période allant de l'antiquité à la Première Guerre mondiale. 9782866459888 | ANDRE BOLLIER "VELIN" André Bollier a tout juste 21 ans et termine ses études à Polytechnique quand, en juin 1941, il est chargé par Henri Frenay de l'organisation et de la diffusion de Combat, le journal de son mouvement. Travailleur infatigable, il va brillamment mener de front son métier d'ingénieur, sa vie de famille et la fabrication des journaux, des tracts et des faux papiers. Il n'hésite pas, quand il le faut, à faire le coup de feu, c'est notamment lui qui dirige la spectaculaire évasion de Berty Albrecht en décembre 1942. Après avoir créé de toutes pièces une imprimerie clandestine rue Viala à Lyon, celui qui s'appelle désormais "Vélin" fournit, au début de l'année 1944, plus d'un million et demi de journaux et de tracts par mois pour plusieurs mouvements de Résistance de la zone sud et de la zone nord (Combat, Franc-Tireur, Défense de la France, La Voix du Nord...). Arrêté et torturé à plusieurs reprises, il parvient à s'évader et à reprendre son activité. Le 17 juin 1944, encerclé dans son imprimerie par plus de 150 soldats et miliciens allemands, il livre héroïquement un ultime combat. Né quelques mois après sa mort, son fils Vianney Bollier dessine ici un portrait saisissant de ce héros encore mal connu de la Résistance française.

03/2023

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Initiation à la micro

Informatique & numérique à l'usage des seniors... et autres débutants. Famille, loisirs, démarches, services... : comment mieux vivre avec le numérique

Mode d'emploi très simple, illustré, didactique - et parfaitement à jour (Windows 10 - Windows 11) - concentré sur les utilisations les plus courantes qu'ont les particuliers sur ordinateur et internet. Ordinateur, logiciels, internet... Comment s'équiper ? Comment ça marche ? Pour quels services ? Conseils et mode d'emploi... Voici expliquées les bases de l'utilisation de l'ordinateur et des services Internet dans des termes simples, illustrés de nombreux exemples : un point de départ qui permettra au lecteur d'acquérir les bases nécessaires pour découvrir par lui-même les possibilités infinies de la machine et de l'internet. Retrouvez tout ce qui est susceptible d'intéresser un Senior - ou tout autre débutant - dans son cadre familial pour communiquer, s'informer, se consacrer à ses hobbies... voire rompre l'isolement et faciliter le maintien à domicile. Sommaire (extraits) Pour bien commencer... Acheter un ordinateur . Internet chez vous . Autopsie d'un ordinateur . Les cartes . Le disque dur . Périphériques indispensables . Prises . Du bon usage de la souris et du clavier . Logiciels... Installation de l'ordinateur Mettre en marche son ordinateur . Prise en main . Présentation du bureau . Lancer une application . Utiliser un périphérique USB . Arrêter l'ordinateur... Dossiers et fichiers Du bon rangement des choses . L'explorateur Windows . Manipuler les dossiers . Manipuler les fichiers . La corbeille... Utiliser l'ordinateur Exécuter un programme . Les principaux programmes d'application . Installer des logiciels Imprimer . Installer une imprimante . Impression standard . Graver un CD/DVD . Graver un disque de données . Compléter un disque de données déjà gravé . Graver un CD audio . Graver un DVD Vidéo... Le monde de l'internet Se connecter à internet . Principe et vocabulaire . Le navigateur . Atteindre un site . Naviguer sur internet . La sécurité sur internet . Télécharger . La messagerie . Envoyer et recevoir des messages . Gérer ses messages... Communiquer Le téléphone sur internet . Le "chat" . Partager . Envoyer de gros fichiers . Les réseaux sociaux... Se divertir Ecouter un CD ou regarder une vidéo . Récupérer vos vieux vinyles . Les images . La photographie . La vidéo . Jouer... Sécurité et entretien Se prémunir contre les pannes . Sauvegarder vos données . Sauvegarder vos courriels . Se prémunir contre les attaques informatiques . Déclarer un autre utilisateur . Contrôle parental... Pratique Au secours ! . J'ai perdu la barre des tâches ! . Mon ordinateur a l'air bien fatigué ! . Mon ordinateur est planté ! . J'ai effacé un fichier par inadvertance . Trucs et ficelles . Quelle place reste-t-il sur un disque ? . Mise à l'heure . Extensions et icônes des principaux logiciels...

09/2023

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Littérature française

Allo dodo ?

Allo Dodo ? 'Allo Dodo ? ' Ou de quelle manière un appel téléphonique inattendu peut-il faire remonter à la surface une vie entière ? Kim est une jeune femme issue d'une famille de la grande bourgeoisie Saïgonnaise. Après des études au couvent des oiseaux avec les soeurs franciscaines, elle s'apprête à obtenir ses diplômes de droit quand son pays tombe aux mains des communistes. Chi Taï, le père de celle-ci, accompagné de sa femme et de ses trois enfants, tente en vain de quitter le pays. Après quelques mois passés sous le joug du nouveau gouvernement, Thi Long, la mère de famille, va découvrir une possibilité de s'enfuir. Elle est apparentée à Bao Gang, le chef d'une triade locale. Le maffieux va exercer de fortes pressions sur un diplomate de l'ambassade de France afin que celui-ci lui procure un moyen de s'évader. Après un choix lourd de conséquences, ce sont les enfants de Chi Taï et Thi Long qui vont profiter des manigances de l'oncle Bao Gang. Rémy est né dans la très proche banlieue de l'est parisien au sein d'une famille communiste et syndicaliste. Il a grandi dans le monde ouvrier qui l'entoure. Dans le droit fil de la ligne partisane de son père, le jeune homme effectuera un voyage de plusieurs semaines en U. R. S. S. Son esprit critique et prompt à l'analyse éveillera en sa personne une nouvelle vision du monde. Kim et Rémy vont se rencontrer fortuitement lors d'une soirée à Paris. Le coup de foudre réciproque fera tomber toutes les résistances idéologiques et sociétales. Toutefois les attaques viendront de l'entourage de la jeune femme. Les différences culturelles, raciales et de statut social seront autant d'obstacles que le jeune homme devra affronter. Afin d'atténuer les susceptibilités de chacun, Kim préférera partir dans le Michigan finaliser ses études. Rémy ne pourra pas supporter cet abandon. Il sombrera dans le stupre. Après autant de débauche, c'est un incident grave qui le fera revenir à la raison. Il se reconstruira sans plus jamais penser à ce passé. Quarante ans plus tard, Kim réapparaîtra dans la vie de Rémy. Les deux anciens amants plongeant maintenant dans le troisième âge...

05/2023

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Récits de mer

Journal du citoyen Conseil, commandant La Pique. (1793-1801)

La frégate Fleur de Lys, lancée à Rochefort quelques années après sa grande soeur Hermione, connaîtra les méandres de la Charente, la rade d'Aix, effectuera des missions de reconnaissance le long des pertuis avant que n'éclatent les grands bouleversements de la Révolution. C'est là qu'elle changera de nom en devenant La Pique et scellera ainsi son destin à l'Histoire. Partant en avril 1794 pour les "isles du Vent", elle connaîtra son premier combat naval au large de la Guadeloupe en janvier de l'année suivante. Captive comme son capitaine, amenée en Angleterre, réparée pour servir à la flotte ennemie, elle prendra le nom de HMS Pique. Son capitaine, prisonnier pendant presque une année à Portsmouth, libéré, échangé, ne tardera pas à repartir vers la Guadeloupe, nommé chef de la force armée de l'île de Saint-Martin. En 1800, il est mis à la retraite, n'ayant pas été compris dans la réforme et la réorganisation de la Marine. Alors, pourquoi après tant de services rendus à la République, ce capitaine, servant au Commerce, nommé sur les vaisseaux de la République par la Convention Nationale, peut-il être oublié des hommes ? Il est certes difficilement identifiable par les chercheurs, son nom ayant été changé. De Daniel de Monconseil, il est passé à Demonconseil, puis à citoyen Conseil tout court, à l'époque du "tutoiement obligatoire". Quant à la frégate, son destin sera définitivement scellé sur les côtes françaises en juin 1798. La HMS Pique livrera un ultime combat contre la frégate La Seine et finira près de la côte, au lieu du Grouin du Cou, au large de La Tranche-sur-Mer. Attaquée, démâtée, échouée, brûlée et coulée... puis oubliée ! Sa renaissance, comme un pied-de-nez à l'histoire, sera le fruit de la découverte de son ancre par le club d'archéologie sous-marine local. Remontée du fond des eaux, nettoyée, elle est aujourd'hui honorée tout près de la plage de la Tranche. Depuis peu, à une courte distance, un canon miraculé de La Seine fait aussi face à la mer. Le capitaine Conseil n'a laissé ni journal de bord ni mémoires. C'est à partir de documents originaux inédits que l'auteur a retracé sa vie, d'homme, de marin, de serviteur de la République, et de celle de son navire, dans ce Journal.

06/2021

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Sciences historiques

L'Homme contre le Loup. Une guerre de deux mille ans

      Longtemps la lutte contre le loup a été vécue comme un baromètre du progrès de la civilisation. Le loup a bien été le seul animal sauvage à susciter chez l’homme autant d’énergie pour le réguler. Depuis les lois de Solon au VIe siècle avant J.-C., les sociétés ont forgé une réglementation spécifique pour le contenir, le pourchasser, puis l’exterminer. En vue de s’en protéger, les pouvoirs publics ont mis en place un arsenal répressif sans équivalent. Ils lui ont même dédié une institution, qui prétend remonter à l’an 800 et qui subsiste toujours : la louveterie.      Mais le loup est aussi l’un des rares animaux à avoir suscité autant de dissensions. Reconnu comme ennemi public de la société, il a fait l’objet de statuts dérogatoires. Alors que la chasse était réservée aux privilégiés, le danger causé par le canidé a occasionné des exceptions à l’interdiction du port d’armes. Contre lui les autorités ont organisé des battues. Autour du loup se sont cristallisées des rancœurs sociales, qui reflètent des antagonismes dans les modes de vie et d’occupation de l’espace. Aujourd’hui, le passage au statut d’animal protégé n’a pas réglé le conflit sans fin qui oppose l’homme et le loup. Il a même ravivé les tensions depuis son retour naturel en France en 1992. Dans ce contexte passionnel, le sens des réalités et l’ouverture d’esprit imposent des compromis. En retraçant un conflit de plus de deux mille ans, l’auteur offre une synthèse de référence pour contribuer à un débat d’actualité.Professeur à l’Université de Caen et président de l’Association d’histoire des sociétés rurales, Jean-Marc Moriceau est spécialiste de l’histoire des campagnes. Membre de l’Institut universitaire de France, il conduit une enquête européenne sur les relations entre l’homme et le loup. Il a publié notamment Terres mouvantes. Les campagnes françaises du féodalisme à la mondialisation (Fayard, 2002), Histoire du méchant loup. 3000 attaques sur l’homme en France, XVe-XXe siècle (Fayard, 2007) et La Bête du Gévaudan, 1764-1767 (Larousse, 2008). Il vient de faire paraître, avec Philippe Madeline, Un paysan et son univers de la guerre au marché commun (Belin, 2010) et Repenser le sauvage grâce au retour du loup (Presses universitaires de Caen, 2010).

05/2011

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Littérature française

La guerre amoureuse

Le narrateur est un écrivain sans oeuvre. A plus de cinquante ans il anime une revue d’art confidentielle soutenue par une riche mécène, Mme Delachenal. Invité par une université finlandaise, il se rend à Helsinki pour participer à un colloque sur la critique littéraire. Là-bas, il retrouve une ancienne connaissance suédoise, Birgitt Bollstrom-Borjom, laquelle est mariée à un puissant industriel, qui est aussi le mécène du fameux peintre Gustav Molnar (le premier mari de Birgitt). Malgré l’accueil chaleureux qui lui est réservé et la beauté sauvage des paysages nordiques, le narrateur s’ennuie et ne peut s’empêcher de maudire cette nation protestante austère et rigoriste. Mais une rencontre imprévue va adoucir ce premier jugement sévère. Elle s’appelle Helena, elle est blonde, jolie, elle est étudiante en Lettres et termine une thèse sur l’oeuvre de l’écrivain français Fromentin. C’est le coup de foudre. Le narrateur rentre à Paris la mort dans l’âme. Quelques mois après, il reçoit un coup de téléphone d’Helena lui annonçant qu’elle débarque à Paris pour terminer son mémoire de doctorat. Dès lors commence entre eux une relation orageuse, passionnelle, où chacun des amants cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Helena voudrait convaincre le narrateur de l’épouser, tandis que ce dernier vit dans la hantise que l’étudiante ne le quitte pour un homme plus jeune. Afin de faire céder le narrateur, Helena va s’employer à le rendre jaloux. A l’occasion d’une grande exposition consacrée à l’oeuvre de Molnar, l’artiste est présenté à Helena, qui se laisse ostensiblement charmer par le vieux séducteur. Elle va ensuite habilement entretenir une relation ambiguë avec Molnar afin de pousser le narrateur dans ses derniers retranchements… Un livre mordant, qui assume pleinement la dynamique romanesque et le genre du « roman d’amour ». L’écriture brillante, rapide, entraîne le lecteur dans le tourbillon sentimental du narrateur. Car au rythme où se déroule sa passion, il s’agit bien d’une guerre, avec ses attaques, ses blessures et ses stratégies de conquête. En dépit de la violence des sentiments, le narrateur ne se départit jamais de son sens de l’humour, faisant de ses maladresses des moments désopilants. Mais en mettant son coeur à nu, il prend aussi le parti d’émouvoir et de parler sans fausse pudeur de ses blessures. Un splendide roman d’amour contemporain.

01/2011

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Géographie

Territoires en action et dans l'action

L'action politique représente un champ d'investigation particulièrement fécond pour la géographie sociale. Il s'agit moins pour elle de s'attaquer à l'analyse des politiques publiques dans des logiques d'évaluation, sur la base de l'efficacité ou de l'efficience économique et opérationnelle, que de proposer une réflexion sur le sens des actions et des systèmes d'acteurs agissant dans ou sur des territoires, selon qu'ils sont cadres d'intervention de politiques sectorielles ou objets des actions. Analysant le " pour qui " et le " pour quoi faire " sous-jacents à ces politiques territoriales ou territorialisées, dix-sept auteurs donnent ici leur point de vue sur le sens et les modalités d'instrumentation du territoire, les représentations qui traversent les constructions territoriales, tout en accompagnant leur démarche d'une prise en considération attentive des rapports sociaux et des contingences spatiales. La construction politique des territoires, celle qui vise à fabriquer, organiser, ou gouverner des territoires, est un premier champ d'investigation. La deuxième décentralisation en France et des dynamiques équivalentes ailleurs dans le monde ont permis de renouveler cette approche. L'action politique est alors comprise comme l'expression d'intentions et de stratégies prenant souvent appui sur des démarches rétrospectives ou prospectives. Cette action politique territoriale révèle finalement des frictions et des conflits de pouvoir, tout en traduisant une recherche de nouveaux vecteurs de légitimation. Les auteurs sont également attentifs aux impacts territoriaux des politiques sectorielles. Les politiques urbaines et de la ville, les politiques de santé ou ciblant des " publics " spécifiques comme les personnes âgées, les jeunes, les personnes en situation de pauvreté se caractérisent par des dispositifs prenant de plus en plus appui sur des territoires. Cette territorialisation de politiques sectorielles participe à l'inscription dans l'espace de régulations sociales et génère de nouveaux rapports entre groupes sociaux. Basées sur des principes souvent généreux, ces politiques sectorielles produisent parfois des effets non intentionnels assez contradictoires. A travers ces études des politiques publiques territoriales ou territorialisées, en étant attentive à la structuration et à l'évolution des relations entre le politique, les organisations sociales et les individus, la géographie sociale réaffirme son attachement à la dimension critique de la recherche. Ce livre est l'un des trois ouvrages issus du colloque de Rennes, Espaces et sociétés aujourd'hui, tous publiés dans la collection " Géographie sociale " des PUR.

02/2008

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Romans historiques

Shanghai club

En 1870, la toute jeune concession française de Shanghai ne compte qu'une centaine de Français, négociants, entrepreneurs, missionnaires, employés des messageries et quelques fonctionnaires du consulat. Trois fois moins que la concession anglaise qui lui fait face. Autant de chances, pour un aventurier déterminé, d'y faire fortune... Tel est l'objectif de Charles d'Esparnac lorsqu'il se lance dans le commerce sur le Yangzi, par où transitent jusqu'à Shanghai toutes les marchandises : soie, thé, porcelaines...destinées à l'Europe. Activité risquée : les attaques incessantes de pirates sur le « Grand Fleuve » rendent la navigation périlleuse. Mais le danger est un challenge supplémentaire pour ce jeune homme au passé trouble qui sait se battre et se faire respecter. Aidé de M Liu, son compradore, le premier Chinois à lui faire confiance, Charles va rapidement accumuler les succès : à peine deux ans plus tard, son « empire » pèse suffisamment pour qu'il bâtisse sur le Quai de France une demeure qui deviendra l'une des adresses les plus courues de la Concession tandis que lui-même s'impose comme une de ses figures emblématiques. Pour asseoir tout à fait sa position, il ne lui reste plus qu'à prendre femme et fonder une famille, une famille officielle, car il entretient une liaison clandestine et passionnée avec une prostituée chinoise qui attend un enfant de lui. Olympe de Crozes ne sait évidemment rien de tout cela quand elle quitte la France pour partir épouser Charles ; elle ne connaît d'ailleurs rien de lui... Ce qui lui convient très bien : son goût pour l'aventure, son rejet des conventions sociales et son imagination fertile parent de toutes les qualités ce vicomte de l'autre bout du monde. Cruelle déception à l'arrivée : pris dans le tourbillon de ses affaires et de ses amours secrètes, il lui accorde à peine un regard. Mais Olympe est de la trempe des véritables héroïnes, celles auxquelles la vie ne peut promettre qu'une grande histoire d'amour,celles qui ne se révèlent jamais aussi bien que dans l'adversité la plus cruelle... Car le destin, après leur avoir tout donné et fait d'eux les « princes » de Shanghai, n'épargnera pas les Esparnac, remettant sur leur route les démons du passé de Charles.

04/2011

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Histoire internationale

La question de Palestine. Tome 3, L'accomplissement des prophéties (1947-1967)

Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n'est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un " foyer national ", mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l'Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l'Angleterre, et quelques années plus tard, l'Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d'Israël est décidée à l'arraché à l'ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n'a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d'Europe, ne s'inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l'eau douce, rancœurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu'à nos jours qu'une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte. A lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947-1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d'une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables - ou peu désireux - de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s'estime contraint d'attaquer de nouveau ses voisins. A chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l'humiliation vient nourrir la haine. L'histoire n'a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos - et pourtant une bonne part des torts sont partagés -, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel...

06/2007

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

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Sciences historiques

Petite histoire de l'île et de l'abbaye de Lérins

L'Ile, connue par les Romains sous le nom de "Lerina", est inhabitée t infestée de serpents quand Honorat d'Arles y fonde un monastère au début du Ve siècle. Honorat codifie la vie de la communauté, avec une règle dont la première rédaction, la "Règle des Quatre Pères", est la première du genre en France. Durant les Ve et VIe siècles, le monastère attire des moines qui assureront sa renommée. Dans les siècles suivants, la vie monastique sur l'île est interrompue à plusieurs reprises par les raids des Sarrasins. Vers 732, cinq cents membres de la communauté, y compris l'abbé, saint Porcaire, sont massacrés sur l'île. En 1047, l'île est envahie et des moines sont emmenés en captivité en Espagne. Ils sont rachetés par l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Sur l'île, des fortifications sont peu à peu construits entre le XIe et le XIVe siècle. Les reliques d'Honorat sont ramenées d'Arles, en 1391 et l'île devient un lieu de pèlerinage très populaire. En 1400, nouveau pillage par des pirates génois. En 1635, l'île est envahie par les Espagnols et les moines sont expulsés. Les Espagnols fortifient l'île en installant des batteries de canon sur les chapelles. Deux ans plus tard, l'île est reprise par les Français qui y laissent à demeure une importante garnison. Après un exil à Vallauris, les moines reviennent, mais le monastère continue de souffrir des attaques espagnoles et génoises. Le monastère est fermé par une commission royale en 1788, faute de moines ; à la Révolution, l'île est déclarée " bien national " et devient propriété de l'Etat. En 1859, l'île est rachetée par l'évêque de Fréjus qui cherche à y rétablir une communauté religieuse. Dix ans plus tard, des moines cisterciens de l'abbaye de Sénanque s'y installent. Le pape Léon XIII, par décret, en 1886, a rattaché les paroisses se trouvant dans l'arrondissement de Grasse au diocèse de Nice, à l'exception des îles de Lérins qui restent dans celui de Fréjus. Lors de l'expulsion des congrégations en 1903, les cisterciens de Lérins furent une des cinq congrégations catholiques masculines autorisées à poursuivre leur activité en France. La présente édition entièrement recomposée reprend le texte intégral de l'édition de 1929.

10/2016

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Histoire de France

CRASH A BAYEUX - La dernière mission du Sergeant Ferguson

15 janvier 1943. Le temps est clair, avec un grand soleil d'hiver. Deux avions de la RCAF (Royal Canadian Air Force) survolent la voie ferrée Bayeux-Caen. L'objectif : un train de marchandises, et surtout sa locomotive. A bord d'un des Spitfire canadiens, le Sergeant Ferguson "aligne" le convoi dans son collimateur. Il est 14h30. Ce sera sa dernière mission... HARCELER L'OCCUPANT POUR PREPARER LA LIBERATION Des missions comme celle-ci, la RAF et la RCAF en conduisent chaque jour des dizaines. Le but est d'affaiblir l'ennemi et de mobiliser ses unités, aviation et défense antiaérienne. C'est ce dangereux travail fait de patrouilles et d'attaques incessantes qu'effectuent les pilotes du No. 401 Squadron. Parmi les 63 cités dans ce livre, entre 1942 et 1944, 25 vont perdre la vie en mission. UN CRASH QUI EVEILLE L'ESPRIT DE RESISTANCE Emus par le sacrifice de William Ferguson, des Français décident d'inhumer le jeune Canadien avec honneur et respect. Ce qui ne sera pas du goût des Allemands. Quelques jours après le crash, le Sipo SD (c'est-à-dire la Gestapo) vient les arrêter. Certains seront déportés et mourront à Büchenwald, Dachau ou Mauthausen. D'autres survivront à la déportation, à l'image de Paul Le Caër. C'est lui qui encourage l'auteur et lui raconte ce qui s'est passé. Aujourd'hui, il signe la préface de ce livre attendu. DES DOCUMENTS ET DES TEMOIGNAGES INEDITS Basé sur l'analyse détaillée de documents inédits, des archives de Ferguson ou du journal du No. 401 Squadron, ce livre reconstitue avec précision l'ultime mission du jeune pilote canadien. Avec une véracité saisissante, vous revivrez la vie de l'escadrille, le devenir des pilotes, le début de la mission et les dernières minutes de "Bill" Ferguson. PLUS DE 5 ANNEES DE RECHERCHE ET D'EMOTIONS... Jeune historien de talent et acteur de mémoire en Normandie, François Oxéant a consacré plus de 5 années à réunir toutes les pièces du puzzle. Il vous fait découvrir avec méthode et rigueur tous les aspects de sa passionnante enquête. Parce qu'il a pu rencontrer des témoins du crash, et correspondre avec la famille du pilote, François Oxéant vous fait partager toute son émotion mais aussi son admiration pour Bill, à peine plus jeune que l'auteur lui-même.

05/2014

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Histoire de France

Les illusions de la victoire (juin 1917 - novembre 1919). Le stratège visionnaire et les autres

De cette guerre qui se fait désormais avec du "million d'hommes", deux noms émergent : Erich Ludendorff, le dernier grand stratège traditionnel ; Philippe Pétain, le tacticien qui, le premier, a compris que le matériel utilisé en abondance épargne des vies, et le stratège visionnaire qui emploie simultanément, lors des attaques, l'aviation, les chars et l'artillerie mobile en soutien de l'infanterie. Le coût en vies (1,4 million pour les Français) est à la fois immense et d'effet retardé : ce sont surtout des hommes jeunes qui sont morts et cela fait autant de géniteurs en moins. Le coût en argent est jugé prohibitif : 7 années de revenu national pour la France et un endettement équivalant à 5 autres années. De créditeur général de la planète, l'Europe devient débitrice des USA, le grand gagnant économique du premier épisode de la "guerre civile européenne". Les Traités de paix, concoctés à Paris et signés dans les châteaux de la région parisienne, sont gros de tant de conflits, petits et grands, qu'on doutera toujours des motivations de leurs concepteurs. La sottise et l'ignorance expliquent-elles seules l'abjection profonde de ces traités ou, chez ces hommes manipulés en coulisses par des conseillers intimement liés aux industriels et aux financiers, a-t-il existé la volonté sournoise et cynique de préparer une prochaine guerre, si utile au Big Business ? Dans l'immédiat après-guerre, et dans chaque pays belligérant ou nouveau-né, débutent un chômage massif, la croissance accélérée de la Dette publique et la course-poursuite des salaires et des prix, puis la valse des dévaluations monétaires. Les valeurs morales sont ridiculisées par les théoriciens de l'amour libre et de la subversion, par les canailleries des affairistes et par les revendications permanentes. La quête du beau disparait des motivations du milieu de l'art. Il devient de bon ton de tourner en dérision les notions d'honneur, de travail, de famille et de patrie. La Grande Guerre accumula morts, ruines et déréliction, mais elle accoucha aussi d'un demi-siècle d'explosions techniques et de grandes expériences politiques. C'est l'histoire de cette mutation qu'on a voulu exposer de façon aussi complète que possible et d'une manière résolument non conventionnelle.

10/2018

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Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

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Histoire régionale

Royan et la mer. De la fin du Moyen Age au début du XIXe siècle

Rejetés dans l'ombre par Bordeaux, les ports de l'estuaire de la Gironde sont mal connus. L'ouvrage met en lumière l'un d'eux : Royan, premier abri et première ville que les voiliers rencontraient au sortir des redoutables passes de l'embouchure. De la fin du Moyen Age au XIXe siècle, routiers et cartes marines, récits de marins et de voyageurs posent Royan en portier de la "rivière de Bordeaux". "Château-port" médiéval à l'abri de ses fortifications jusqu'à sa destruction en 1631, puis havre d'échouage mal protégé où s'abrite une cinquantaine de barques et de chaloupes locales, comment évolue le paysage portuaire royannais ? Quel aspect avait le port médiéval ? Comment la ville s'est-elle reconstituée autour du bourg de Saint-Pierre après 1631 ? Royan est au coeur de multiples activités maritimes. Presque toutes sont liées à Bordeaux dont Royan est le port de service. A partir d'exemples concrets, on suit les barques royannaises de cabotage qui transportent les barriques de vin jusqu'en Bretagne et en Irlande ; on les voit animer au XVIIIe siècle l'intense trafic interne à l'estuaire, sans compter le va-et-vient des chaloupes des pilotes qui entrent ou sortent les navires de l'estuaire. Quelle relation les Royannais entretiennent-ils avec la mer ? Pour les 200 à 300 marins, la navigation est source de travail depuis les matelots et les capitaines engagés sur les trois-mâts bordelais de la route des Antilles, jusqu'à ceux qui ne quittent guère les eaux de l'estuaire. Comment s'organisent les carrières des gens de mer ? Quels sont les risques du métier ? Par ailleurs, quel regard portent les autres Royannais, d'abord des paysans, sur la mer et sur leur rivage familier ? Vivre sur le littoral signifie des ressources complémentaires par les pêches sur l'estran, les naufrages ou les travaux de manutention. Mais la mer, avec les tempêtes, les "volements de sable" et les menaces des attaques venues de l'Océan lors de chaque guerre, est aussi synonyme de dangers et de peurs. Traversant plus de cinq siècles durant lesquels les Royannais se sont lancés sur la mer, l'étude se clôt à l'aube d'un changement majeur. A partir de 1820, avec l'arrivée des premiers vapeurs venus de Bordeaux avec leurs "cargaisons" de touristes, Royan se mue en une station balnéaire. La mer n'a plus le même sens.

03/2021

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Dans la noirceur de l'espace Tome 1 : Prisonnier de guerre

Brady Garrett doit rentrer chez lui. Engagé de force dans l'armée, il a été affecté au Défenseur Trois, l'une des stations du réseau conçues pour protéger la Terre des attaques extraterrestres. Il déborde de colère, de peur, et de mal du pays. S'il ne revient pas chez lui, il perdra sa famille, mais il n'y a pas d'autre moyen de le faire que dans un sac mortuaire. Cameron Rushton a besoin d'un coeur artificiel. Quatre ans plus tôt, il a été capturé par les Sans-Visage, la race alien responsable de la quasi-destruction de la Terre. A son retour, et suite à des erreurs médicales, Brady devient son stimulateur cardiaque humain et temporaire. Sauf qu'ils partagent davantage qu'un battement de coeur : ils partagent des pensées, des souvenirs et des rêves particulièrement réalistes. Brady n'a pas le temps de s'inquiéter de son attirance croissante pour un autre homme, en particulier quand il s'agit du type dans l'univers capable de lire dans ses pensées. Cela ne signifie rien. Ce n'est que de la biochimie. A présent, les Sans-Visage sont sur le point de faire leur retour, et personne ne semble pouvoir les en empêcher. Cam prétend que tout le monde s'en sortira, mais c'est sûrement un menteur et un traître, comme le croit l'armée. Mais ce n'est pas grave. Les types comme Brady ne s'attendent pas à des fins heureuses. #MM #ScienceFiction #Aliens #Militaire #GayForYou #Dystopie #SpaceOpéra #Extraterrestres --- "C'est amusant, sexy, plein de suspense, triste, et tout simplement EXTRAORDINAIRE. Je le recommande à tout le monde ! J'ai adoré, j'ai adoré, j'ai adoré". - Nick Pageant (Goodreads) "Je suis en fait assez bouleversée après avoir lu cette romance étonnante. Dans la noirceur de l'espace n'était pas du tout ce que je pensais et attendais. Au lieu de cela, j'ai obtenu quelque chose de tellement mieux. Si, si bon... romantique, poétique, joliment écrit et avec une histoire à la fois surprenante, amusante, affectueuse et aussi assez effrayante par moments. La note maximale ! " - Ingie (Goodreads) "C'est la première histoire solo de Lisa Henry que je lis, mais ce ne sera certainement pas la dernière ! Lisa, vous êtes une source d'inspiration impressionnante. Vous m'avez soufflée avec vos mots. Vous, chère madame, savez écrire ! " - Jenni Lea (Goodreads)

03/2023

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Russie

Tsars sans empire. Les Romanov en exil, 1919-1992

La dynastie des Romanov n'a pas été anéantie par le massacre du tsar et de la famille impériale en 1918. Après avoir échappé à la révolution, les membres de la famille cadette et rivale de Nicolas II émigrent en France et font tout pour reconquérir le trône. Le chef de cette branche des Wladimirovitch, le Grand-Duc Cyrille, cousin du tsar et premier Romanov à faire allégeance au nouveau pouvoir en février 1917, rallie autour de lui une partie de l'importante émigration blanche et s'autoproclame en 1924 empereur de Russie. Installé en 1925 avec sa famille à Saint-Briac-sur-Mer, il dirige depuis ce petit village breton l'activité de ses partisans en France et dans le monde, rêvant de restaurer le tsarisme en Russie. Un combat perdu d'avance, l'émigration russe étant très largement pénétrée et manipulée par les services secrets soviétiques... Après son décès, son fils le Grand-Duc Vladimir appelle en juin 1941 les Russes blancs à se joindre à la "croisade" contre l'Union soviétique qui vient d'être attaquée par les Allemands, et tente en vain de négocier avec le Reich. Après la Libération, il se réfugie chez Franco et demeure interdit de territoire français jusqu'en 1956 pour "activité proallemande durant l'Occupation". Il foule le sol russe pour la première fois en 1991, au moment où la Russie se désagrège, et meurt l'année suivante, alors que Boris Eltsine envisage de le placer sur le trône d'un pays en plein désarroi. Fort de témoignages d'époque et de nombreuses sources françaises, anglaises, américaines et russes - dont certaines n'ont été déclassifiées que récemment -, l'auteur retrace avec brio l'histoire de la Russie depuis le xix° siècle, décrit les diverses branches des Romanov, retrace leur exil, leur vie quotidienne - à Paris, en Bretagne, sur la Riviera -, les violentes rivalités au sein de l'émigration, et brosse un portrait saisissant du Grand-Duc Vladimir, né en exil, envisagé par les Allemands avant-guerre comme potentiel "tsar d'Ukraine" et promoteur d'une "croisade" aux côtés des nazis contre les bolcheviks. Une histoire passionnante, tragique et romanesque, brillamment racontée par Boris Prassoloff, petit-fils d'un colonel de la garde du tsar et fils de Russes blancs émigrés en 1917.

03/2024

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Histoire antique

Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome 2, La Guerre d'Archidamos

C'est Thucydide qui constitue les événements connus sous le nom de "guerre du Péloponnèse" comme un seul ensemble, une seule guerre. Comme l'a montré Donald Kagan dans le premier volume de sa tétralogie, il le fait au prix d'une réduction étiologique qui lui permet de transformer son étude des causes de l'affrontement d'Athènes et de Sparte en une téléologie unificatrice. Il n'en reste pas moins qu'on distingue traditionnellement quatre grandes phases dans l'ensemble ainsi délimité par Thucydide : un premier conflit de dix ans (431-421), objet du présent ouvrage, la "guerre d'Archidamos" , auquel vint mettre un terme un traité de paix qui ne fut pas respecté : la paix de Nicias (421-416). Cette deuxième période, troublée, qui vit la conclusion de nouvelles alliances et l'irruption de nouveaux acteurs, fut marquée par un affrontement majeur, la bataille de Mantinée (418). L'expédition de Sicile (416-413), qui domina la troisième phase, vint clarifier la situation : elle obligea Athènes, pour complaire à ses alliés qui combattaient à ses côtés en Sicile, à attaquer des cités côtières du Péloponnèse, ce qui constituait une violation franche du traité conclu en 421 et relança officiellement les hostilités entre Athènes et Sparte. La destruction de la flotte et du corps expéditionnaire athéniens en Sicile en 413 ouvre la quatrième et dernière période de la guerre, une décennie marquée par le délitement de l'empire athénien et qui aboutit au siège et à la capitulation d'Athènes en 404. Les premières années de la guerre virent s'affronter, de façon quasiment pure, deux stratégies radicalement opposées. Toutefois, des deux côtés, ces stratégies initiales trouvèrent rapidement leur limite. C'est en rompant progressivement puis franchement avec elles et en déplaçant le conflit sur des fronts secondaires, que les successeurs de Périclès et d'Archidamos firent évoluer la situation. En opérant des rapprochements avec l'histoire militaire moderne et contemporaine, en portant une grande attention à la vie politique intérieure d'Athènes et de Sparte, en utilisant à bon escient les outils de l'histoire contrefactuelle, Donald Kagan poursuit sa lecture critique de Thucydide et livre des analyses d'une grande intelligence aussi bien des stratégies générales de chaque camp que des tactiques mises en oeuvre dans chaque bataille.

08/2021

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XVIIIe siècle

Le triomphe des Lumières. L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert

L'Encyclopédie ou le fer de lance des Lumières. Dans la conscience collective moderne, le terme " encyclopédie " véhicule l'idée d'un ouvrage de référence exposant de manière systématique des connaissances universelles ou spécialisées. Il n'en fut pas toujours ainsi. Dans l'Antiquité grecque, l'expression enkyklios paideia (" instruction circulaire ") ne désignait pas une forme concrète d'oeuvre, une encyclopédie, mais une éducation qui ferait le tour des connaissances, autrement dit une culture générale. Le mot, sinon la chose, n'a fait son apparition que tardivement, et l'usage moderne ne s'est imposé qu'avec l'Encyclopédie " de Diderot et d'Alembert ". Cette immense publication devait, dans l'esprit de ses éditeurs, présenter un tableau exact de l'état de toutes les connaissances humaines au milieu du siècle des Lumières. A une époque encore embourbée dans quantité d'archaïsmes, l'Encyclopédie se présente comme l'image d'une France moderne, à la pointe du progrès, en même temps que la somme de toutes ses compétences. Conçue par un groupe de libres-penseurs, elle était animée d'un esprit rationaliste, critique, irréligieux, et s'appuyait sur les conceptions de la nouvelle philosophie empiriste anglaise alors en plein essor. Au milieu des années 1740, une nouvelle génération de " philosophes " fait son entrée sur la scène, bien moins frileuse que ses aînés, Voltaire et Montesquieu. Au même moment, le libraire Le Breton flaire la belle affaire, la traduction française d'une encyclopédie anglaise en deux volumes, et engage le jeune et déjà célèbre homme de sciences d'Alembert afin qu'il dirige l'entreprise ; Diderot est recruté comme traducteur, mais va rapidement se hisser au même niveau que son coéquipier. L'entreprise est complètement refondée par les deux directeurs, qui la transforment en fer de lance des Lumières contre l'obscurantisme, la monarchie de droit divin et le conservatisme des élites. Attaquée par les uns, soutenue par les autres, sa publication sera menée à bien par tâtonnements et ajustements successifs. Deux fois interdit par le pouvoir royal, prohibé par le pape, l'ouvrage devait constituer dix volumes ; à son achèvement, il en atteignit vingt-huit qui contiennent plus de 74 000 articles illustrés de près de 2 600 gravures. Ces chiffres colossaux laissent imaginer le travail qu'il a fallu abattre pour mener à bien en une génération (1751-1772) la plus importante de toutes les aventures éditoriales françaises.

01/2024

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Littérature française

Ronde de nuit. Essai avec personnages

Cultivés, ironiques, éloquents, les personnages de Michel Rio mènent une ronde de six éblouissantes conversations qui sont autant de manières d'interroger le monde tel qu'il va. A l'origine de la première d'entre elles, la rencontre de hasard, sur un quai de Seine, entre un journaliste et un clochard. Pierrot Nassoulie - le journaliste - reconnaît, sous les traits dévastés du clochard, l'ancien numéro deux de la plus grosse banque d'affaires de la planète. Un an avant la crise mondiale, celui-ci avait eu le tort, lors d'une conférence, de dénoncer l'emballement du système financier : démenti de la banque, licenciement puis déchéance de son dirigeant. La conversation qui s'ensuit, exemples à l'appui, est un réquisitoire rigoureux et parfaitement documenté contre le cynisme de la petite poignée de ceux à qui profite la dérégulation générale de l'économie. Laissant l'ex-dirigeant mondial avec la promesse de lui fournir régulièrement de l'excellente vodka, Nassoulie s'en va interviewer Monica de Velde, héritière d'une considérable collection de peinture flamande dont la totalité est exposée dans son hôtel particulier. Monica est également galeriste et députée européenne. Tout fascine chez cette femme belle, intelligente et généreuse, et notamment son projet d'une Europe idéale : "un phare politico-écologique", dont les élus seraient, "sur le chemin de retour vers un pouvoir perdu, un véritable contre-pouvoir face aux puissances financières et à leurs valets institutionnels comme la troïka". Le journaliste congédié, elle poursuivra la conversation avec le romancier Jérôme Avalon, dans un cadre plus intime cette fois. Avalon y donne libre cours à la verve ravageuse - et désopilante - avec laquelle il s'attaque au paysage éditorial : prix littéraires, nouvelle critique et industrie romanesque en prennent pour leur grade. C'est sur la vie éternelle, le catéchisme et la théologie que vont rouler, dans le chapitre suivant, les spéculations échangées entre Avalon et un cardinal mathématicien, particulièrement inspiré par les joints nombreux que lui roule, avec une libéralité non dénuée de calcul, son interlocuteur. Le même cardinal, Michel Rio le met en scène alors qu'il prononce l'oraison funèbre d'un autre cardinal, américain celui-ci, "trouvé mort peu avant dans l'alcôve et les bras parfumés d'une professionnelle". Sa charge virulente contre l'American way of life semble porter, en tout cas sur sa cible principale, un sénateur républicain que l'on retrouvera, repenti, partageant avec le chef d'entreprise clochardisé "a swig of vodka". Impeccablement orchestrée, cette "course de relais avec passages de témoins de notre temps et du temps général" - telle que la définit Michel Rio - n'est pas seulement réjouissante par son intelligence crépitante, son humour froid et la somme des savoirs qu'elle synthétise. Avec une apparente désinvolture, elle remet tout naturellement la littérature au centre du discours intellectuel. Ronde de nuit est exemplaire de la manière d'un écrivain qui, au fil d'une oeuvre majeure, a toujours conjugué savoir et imaginaire, aventures de la pensée et péripéties du corps, rêve et logique. Son "essai avec personnages" est un formidable pari sur l'audace et la curiosité de son lecteur.

10/2016

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Littérature étrangère

Léon et Louise

Léon et Louise n'ont pas vingt ans au moment de leur rencontre dans un petit village français vers la fin de la Première Guerre mondiale. Léon, trop jeune pour partir au front, effectue son service civil en tant qu'assistant-télégraphiste à la gare. Louise assiste le maire - c'est elle qui informe les familles dont le fils est tombé au champ d'honneur. La magie du premier amour sera rapidement brisée. Lors d'une promenade à vélo, ils sont victimes d'une attaque aérienne. Blessés et soignés dans deux hôpitaux différents, ils reviennent au village chacun à leur tour. Mais le maire, jaloux de leur amour, dissimule la vérité, si bien qu'ils se tiennent l'un et l'autre pour morts. Léon se marie, travaille dans le département scientifique de la Police française, au Quai des Orfèvres (il est chimiste et identifie les poisons mortels). Père de quatre garçons (l'un d'entre eux sera le père de l'auteur), son existence de petit fonctionnaire devient de plus en plus précaire, de plus en plus prosaïque aussi. Louise, elle, poursuit seule son chemin. Dans les années 1920, son emploi à la Banque de France l'entraîne au Sénégal - jusqu'à ce jour où, en 1928, alors qu'elle est de retour à Paris, Léon l'aperçoit dans le métro. Ils se revoient. Leur amour est intact, mais fuyant le vaudeville, Louise décide qu'ils ne se reverront plus. Chacun de son côté, Léon et Louise traversent la récession, l'Occupation allemande, la Libération. Alex Capus relate leur histoire en alternance. L'époque de la guerre est restituée à partir de chacun de leurs points de vue. Hésitant entre résignation et rébellion, Léon et Louise s'avèrent être des héros dans un domaine : leur amour durera malgré tout et ne détruira rien ni personne. La liberté de Louise, son courage et son humour la rendent attachante, attirante et érotique.Avec un sens délicat du détail et un souffle narratif puissant et élégant, Alex Capus explore les ressorts complexes de cet amour - sans omettre non plus les autres enjeux de ces deux existences. Des vies ordinaires à Paris, au sein du service public français, la difficulté d'élever les enfants, les actes de résistance avortés, la soif de liberté et le carcan de la discipline. Tout au long de cette histoire, celle de son propre grand-père, l'auteur helvétique déploie un talent d'évocation captivant : avec un réalisme saisissant, surgissent le décor et l'ambiance des différentes époques durant lesquelles nous suivons les péripéties des héros : la Normandie pendant la Première Guerre ; Paris sous l'Occupation ; le Quai des Orfèvres et la Banque de France ; l'action du préfet de police parisienne pour cacher les archives relatives à l'immigration ; l'opération de sauvetage de l'or de la République... Sur un rythme enveloppant, Alex Capus fait rayonner le charme d'un amour vivace malgré l'absence. Les personnages principaux sont étonnamment modernes, et Louise, surprenante de liberté, malgré l'époque et ses conventions. Dans la veine des grands romans classiques, Alex Capus concilie légèreté et intensité, réalisme historique et romanesque. ?? ?? ?? ?? 1

09/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 5, La Mise à mort ; L'Aveugle ; Blanche ou l'oubli ; Le Feu mis ; Prénatalité ; Tuer n'est pas jouer ; Mini mini mi ; Le Contraire-dit ; La Valse des adieux

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir ? À quelles fins l'art peut-il servir ? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle «monde réel» ? Et «quel est celui qu'on prend pour moi» ? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'oeuvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un «Épilogue» dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. «Les Rendez-vous romains» décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui «n'est pas un roman historique» - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, «Le Mentir-vrai» dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman. Tome V : Dans La Mise à mort, deux rivaux semblent aux prises, si ce n'est que l'un n'est sans doute qu'une image de l'autre. Dans Blanche ou l'Oubli, le narrateur invente une jeune femme, Marie-Noire, chargée d'arracher à l'oubli la femme qui l'a quitté, Blanche ; chaque personnage, imaginaire ou imaginant, se prétend bientôt le créateur de l'autre. Dans Théâtre/Roman se succèdent deux narrateurs, l'Homme de théâtre et l'Écrivain ; mais «est-ce un acteur qui rêve au jeune homme qu'il fut», ou l'inverse ? «À votre choix», dit Aragon. On comprend que Philippe Forest rappelle dans sa notice la parabole de Tchouang tseu : le sage endormi rêve qu'il est un papillon, et se demande une fois éveillé s'il n'est pas plutôt un papillon rêvant qu'il est un sage. D'une stupéfiante liberté formelle, les trois derniers romans d'Aragon, ici accompagnés des nouvelles les plus tardives du Mentir-vrai, sont des songes partagés.

10/2012

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Famille

Mères sans filtre. 8 récits intimes de déclics féministes pour libérer la parole sur la maternité

Dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, inégalité dans la répartition de la sphère domestique... 8 autrices reconnues partagent le déclic féministe qui a accompagné leur expérience de la maternité, un recueil de récits intimes illustré avec délicatesse pour libérer la parole sur le sujet. Cinq ans après la vague #metoo qui a relancé le débat féministe et remis la libération de la parole à l'ordre du jour, cinq ans après la bande dessinée choc de la dessinatrice Emma qui a popularisé le concept de charge mentale, les mères mettent-elles au monde des bébés dans un monde égalitaire ? Apparemment pas constatent avec stupeur les huit autrices de ce recueil confrontées à une réalité loin de l'image d'Epinal de la mère parfaite et sa vie sans nuages qu'elles pensaient vivre. Comment traverser l'expérience de la maternité quand celle-ci se révèle une plus grande épreuve que prévue ? Pourquoi a-t-on tant de mal à parler des difficultés maternelles lorsqu'on y fait face personnellement ? Comment se détacher d'un récit collectif qui passe sous silence les inégalités dans la parentalité ? Une prise de conscience qui mène à un déclic féministe dont les autrices nous livrent le récit, chacune avec sa plume acérée et au travers de sa propre histoire. Ces témoignages émouvants dans lesquels de nombreuses femmes se retrouveront permettront de démystifier la maternité et de penser autrement le rôle de mère, car il est temps de poser un regard féministe sur l'intime. Les autrices contribuent ainsi à la libération de la parole sur la maternité, sujet resté dans l'angle mort du féminisme durant des années, et s'ouvrent ici sur des sujets variés : dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, éducation égalitaire, parentalité queer. Camille Abbey lève le tabou social qui entoure la fatigue des mères. Anne-Sophie Brasme : après avoir frôlé le burn-out maternel, elle s'attaque au mythe de la mère parfaite qui élève un " enfant réussi ". Elodie Font : après un parcours de PMA, elle questionne le rapport ambivalent qu'elle s'est mise à entretenir avec son corps depuis qu'elle est mère. Renée Greusard raconte comment sa dépression post-partum lui a fait prendre conscience de la charge affective et mentale qu'elle portait, avant de s'en libérer Julia Kerninon parle de l'équilibre de vie pro-perso mis à mal par l'arrivée de son bébé, et du déclic féministe qui lui a permis de reprendre le pouvoir et revendiquer sa carrière. Gabrielle Richard : ayant construit une famille queer, elle s'interroge sur les attentes sociétales et patriarcales derrière le mot " maman ", qui norment le rôle de parent. Claire Tran nous confie la difficulté d'adopter une éducation non sexiste, et le déclic qui l'a poussée a cofonder l'association Parents féministes. Illana Weizman traite de l'injonction au silence qui est faite aux jeunes mères par la société, et qui l'a conduite à prendre la parole sur les réseaux et à cocréer le hashtag #MonPostPartum.

03/2023

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Littérature française

Joli coup

Une écriture enlevée, alerte, colorée d'un humour souvent noir emporte le lecteur dans les dix-sept histoires qui composent " Joli coup ". En surgit un monde loufoque, drôle, voire poétique, parfois légèrement surnaturel, toujours décalé. Les personnages de ce recueil n'en sont pas pour autant étranges. Il s'agit du commun des mortels, de nos contemporains : notre voisin, le postier, le guichetier de la banque du coin, la prostituée, le soldat, l'employé de la SNCF ou la caissière de notre supermarché. Ils évoluent au fil de monologues et d'aventures dans lesquelles l'auteur nous embarque avec dérision et cynisme. Les nouvelles de Patrick Ledent, qu'elles empruntent au genre policier, au récit réaliste ou au conte fantastique, nous font basculer dans un univers singulier. Cette écriture est le fruit de vingt ans de travaux pratiques effectués sous l'oeil attentif d'un connaisseur, André Blavier (1922- 2001) : écrivain, critique et érudit, spécialiste de René Magritte, correspondant étranger de l'Oulipo, marqué par sa rencontre avec Raymond Queneau, fondateur en 1952 de la revue d'avant-garde " Temps Mêlés " puis du Centre de documentation Raymond Queneau de Verviers et Grand Prix de l'Humour Noir en 1977 pour " Occupe-toi d'homélies ". Une école prestigieuse... et une passion des mots partagée. Si Patrick Ledent maîtrise parfaitement l'art de la chute, grâce à une construction très concertée qui tient le lecteur en haleine, il sait aussi faire savourer la langue à travers néologismes, mots-valises et jeux de mots. Sept de ces nouvelles ont été primées (Prix transfrontalier de la nouvelle brève, Prix Vedrarias de la nouvelle, Prix du ligueur, etc). " Joli coup " les rassemble, autour d'autres inédites, par un choix éditorial qui souligne, au-delà de la diversité formelle, l'unité d'une écriture roborative. Une écriture roborative ? Oui. On sort réjoui de cette lecture, on a bien rigolé. Sous la légèreté et la quotidienneté, c'est d'une plume mordante que Joli coup s'attaque à quelques petites angoisses comme le cancer, le chômage, la guerre, l'argent ou son absence, l'économie, l'éducation, la violence ou la difficulté des relations humaines. Dans l'invective ou la jubilation verbale, l'auteur s'inscrit à la suite des humoristes qui, depuis Swift, dénoncent les plaies du monde moderne avec savoir-dire et élégance : " Pour autant, je n'en voulais à personne. J'avais si bien essoré le temps, si bien égoutté chaque seconde que je savais mieux que quiconque combien la vie est riche, imprévisible et fantasque. Émancipée et victorieuse. Combien elle se moque des révolutions solaires et lunaires. De toutes ces planètes qui tournicotent autour du soleil et sur elles-mêmes, cherchant un mouvement qui les rassure, une équation qui les apaise ou une réponse à leur errance stérile. Combien les hommes se trompent en levant les yeux au ciel, quand ils devraient les baisser ; combien ils se fourvoient en s'émerveillant de la trajectoire des astres, quand la leur est tellement plus libre, plus folle et poétique. "

07/2009

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Littérature française

Grumeau & Hubris

Grumeau / Hubris (Alain Rivière & Post face François de Coninck, Roland Hélié, Jean-Yves Jouannais) Profil d'une oeuvre : "Ce coin est atroce... " . On dit souvent que la première phrase d'un roman est importante. Mais pas plus, en fait, que la dernière. "Ce coin est atroce... " . Ainsi débute "Grumeau" d'Alain Rivière. Une attaque à la hussarde avec un jugement définitif, lapidaire. Et puis après avoir déroulé quelques milliers de phrases, quelques centaines de pages, on tient normalement un roman. Oui, mais voilà, au vingt-et-unième folio du livre, tombe une ultime réplique : "D'accord Grumeau, ça, je vois très bien". Point final. On pourrait alors penser à certaines nouvelles énigmatiques de Carver, ou bien à l'évocation d'une atmosphère, d'une situation, dans la veine de Sam Shepard. On pourrait, mais tel n'est pas le cas de "Grumeau" . Il s'agit bel et bien d'une histoire sans fin, d'un roman inachevé, à l'instar des projets littéraires esquissés dans "Hubris" , inachevé comme cet autoportrait d'Alain Rivière figurant en couverture, où l'auteur investit le profil de l'ancêtre Atget photographié par Berenice Abbott. On y perçoit une sorte de fatigue, pas vraiment du découragement, peut-être une forme de désillusion, celle qui renvoie aux promesses non tenues, aux projets avortés... un ego ravalé. Et pourtant "un homme de profil est à moitié sauvé. " Peintre - écrivain - cinéaste - photographe, Alain Rivière revendique cette part de négativité, mais il s'en sert, comme dans un bras de fer, pour la renverser, laisser entrevoir une ouverture, une justification beaucoup plus positive que l'impossibilité du "Je préférerais ne pas / I would prefer not to" . "Les mots ne viennent pas facilement. " Il s'agit donc de forcer le destin, de travailler comme une âme damnée, ou un âne bâté (s'agissant des auteurs de la série Hubris), de revenir sur ses brouillons, ses esquisses... de ne pas lésiner sur les biffures, les ratures. Gommer, estomper, épurer, essayer de trouver le mot juste pour que le texte produise - au delà des métaphores - réellement des images. Il y a probablement une part d'orgueil, mais aussi de déraison ou de dérision, dans cette démarche ; une façon de ne pas se prendre au sérieux, sans céder sur le métier. Facétieux et rigoureux. Une part de lucidité également : "Je savais qu'on se trompe rarement quand on perçoit la fin d'une histoire. C'est même, souvent, qu'elle est déjà finie depuis longtemps. " Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, comme dans ses clichés, Alain Rivière est une sorte de Buster Keaton, de clown blanc, une ombre croisée depuis quelques années, dans un petit village de la Riviera française ; une présence discrète figurant à la terrasse d'un bar sur le quai du port - "happy smoker" et amateur de Ricard à la tombée du soir. C'est un "sorbelien1" , qui au fil de nos rencontre hivernales, s'est laissé convaincre de faire de ses ébauches polymorphes, un corpus, un livre à son image : déconcertant.

09/2018

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Critique littéraire

Epigrammes/epigrammata. 1606-1612, Edition bilingue français-latin

Il est difficile d'imaginer aujourd'hui la vogue dont jouirent pendant plusieurs siècles les Epigrammes de John Owen (1564-1622), qui en leur temps firent saluer leur auteur comme le "Martial anglais" , le "second Martial" , "Martial ressuscité" . Plus exclusivement intellectuel que son modèle latin, Owen n'eut jamais sa richesse de dons, ni son puissant réalisme, ni inversement sa grâce et sa tendresse, ni ses raffinements d'artiste. Mais dans le domaine volontairement restreint de la satire morale et dans le cadre étroit du distique, son instrument privilégié, il porte l'épigramme à un point d'achèvement qui ne devait plus être égalé : jamais l'épigramme n'a été aussi proche de la maxime au sens que lui donnera bientôt notre La Rochefoucauld et avec laquelle elle partage le brillant et l'étincelante netteté. Le propos est exclusivement celui d'un moraliste. Observateur fin et spirituel du train du monde, Owen livre son expérience en une multitude de traits caustiques qui fusent dans toutes les directions : égratignant les caractères et les âges, insistant sur les travers de quelques professions et conditions (juristes, médecins, théologiens, courtisans) ; quelques traits acérés contre le sexe faible et les inconvénients du mariage pourraient le faire soupçonner de misogynie si le sujet était original. En tout cela, nulle illusion, mais nulle méchanceté ; pas d'attaque personnelle, seulement les défauts universels de la nature humaine ; quelques remarques sont plus directement inspirées par des sujets d'actualité : loyal sujet anglais à l'époque du complot de la poudre à fusil, Owen décoche quelques pointes à l'adresse de l'église catholique, il intervient malicieusement à propos de la querelle du vide. Une sagesse ironique se dégage, qui fait comprendre aisément l'influence qu'il exerça sur l'âge classique, habitué à privilégier l'analyse morale. . Le premier volume des épigrammes, dédié à Lady Neville, a paru en 1606 ; encouragé par son succès immédiat, Owen publia l'année suivante un second volume, dédié à une Stuart ; les troisième et quatrième volumes parurent en 1612 et 1613 : en tout, dix livres d'épigrammes dont l'édition d'ensemble sera publiée en 1622, l'année même de sa mort. Une editio locupletior et emendatior a été publiée à Paris en 1794 par Antoine Augustin Renouard. Premier à ouvrir notre collection à l'humanisme du Nord, Sylvain Durand nous offre dans ce volume le texte et la première traduction française intégrale de cette oeuvre. Exécutée avec une parfaite exactitude, une aisance et un plaisir évident et même quelque gourmandise, cette traduction nous est offerte dans une prose serrée, quand elle n'accueille pas la coquetterie d'une traduction rythmée. L'édition bilingue est, comme dans tous les volumes de la collection, précédée d'une introduction, cinq grandes parties progressant de la biographie et du contexte historique et culturel à l'oeuvre elle-même, analysée ensuite dans son aspect formel (le travail sur la matière des mots, feu d'artifice et fête étourdissante du langage) et dans les liens qu'elle entretient avec l'actualité et la société de son temps, enfin et plus profondément, avec les options intellectuelles et spirituelles de son auteur.

04/2016

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Littérature française

Oligarque

Voici le grand roman que l'on attendait sur la transformation du socialisme soviétique en capitalisme oligarchique. Au carrefour de la grande fresque balzacienne, du roman d'apprentissage et du thriller politico-financier, Oligarque raconte l'ascension prodigieuse d'un jeune orphelin dans la Russie soviétique en pleine décomposition jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir financier international. Une histoire haletante en trois actes : Première partie : La défense Ragozine (Russie, 1975-1993) En 1975, à Perm, le père de GrigoriYurdine, ouvrier d'une usine de câbles, la Permski Kabel Zavod (PKZ), meurt d'un accident. La mère de Yurdine est folle. L'enfant est adopté par la famille Makarov. Ils ont déjà une fille, Lena, qui devient la soeur adoptive de coeur de Grigori. On retrouve Yurdine en 92, un an après la chute du communisme. Il est étudiant du ponte Smirnov, professeur à l'institut polytechnique de Perm et ingénieur en chef de PKZ. Lena de son côté étudie à Moscou. C'est l'époque où le système s'effondre, et où les gros appétits locaux et la finance internationale se partagent les dépouilles. On assiste à l'ascension de Yurdine, joueur d'échec, esprit froid et cynique. Avec la complicité de Smirnov, il va s'emparer de PKZ, puis de bien d'autres usines. En chemin, une bavure : l'intimidation par deux hommes de main de Yurdine du comptable Alexei Lemonov tourne mal : Aléxei est tué par accident. Lena est amoureuse d'un jeune haut fonctionnaire français, Charles de Tretz, qui lui promet de l'emmener à Londres. L'homme est en fait marié et père de famille et l'abandonne après avoir profité d'elle... Deuxième partie : Le mat de Reti (Londres, 2008) Nous voilà en 2008. Yurdine est devenu un oligarque à la tête d'un conglomérat. Il vit à Londres et son mariage avec la fille d'un pilier du régime, dont il a deux fils, bat de l'aile. Au moment où la crise des subprimes s'annonce, il ambitionne de prendre le contrôle d'une banque anglaise, la Riverside, rendue fragile par la crise. Il retrouve face à lui Charles Tretz, l'amant de Lena à Moscou, désormais patron d'une grande compagnie d'assurance. La bataille boursière pour prendre le contrôle de Riverside en pleine crise des subprimes nous plonge dans une atmosphère au carrefour de Wall Street et de The Big short... Troisième partie : Le sacrifice de la Reine (Moscou, New York, Londres, Genève, Perm, 2020) Gagnant sur tous les tableaux, Yurdine est rattrapé par le passé : les mâchoires de la tenaille se referment sur lui. D'un côté, le régime poutinien veut régler son compte à l'oligarque occidentalisé. Il s'attaque à lui sur deux fronts : son conglomérat fragilisé par la crise du Covid, à l'assaut duquel se lance sur ordre un autre oligarque fidèle au Parti ; sa soeur adoptive Léna, devenue opposante au régime, que le FSB épaulé par un groupuscule paramilitaire d'extrême-droite tient dans sa ligne de mire. De l'autre, Charles de Tretz remonte la piste de l'assassinat d'Alexeï Lemonov trente ans plus tôt pour armer la vengeance de la soeur de Lemonov...

10/2022

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Histoire de France

Archives de l'Occident. Tome 1, Le Moyen Age (Ve-XVe siècle)

"Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter - ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la attique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue. Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, la collection qui s'ouvre avec ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligente de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique." Jean Favier, de l'Institut.

11/1992