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Frédéric Boyer

Extraits

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Religion

Notre foi

La foi n'est pas seulement recherche mais avant tout certitude disait Paul VI le 29 septembre 1967 en ouvrant la première assemblée générale du Synode d'évêques qui allait consacrer une grande partie de ses travaux à l'examen des dangers qui menacent aujourd'hui la foi et à la manière de les surmonter. La réaffirmation sereine et tranquille de la foi est certainement le premier remède à la crise actuelle. C'est pourquoi Paul VI a demandé que l'année du XIXe centenaire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul (29 juin 1967-29 juin 1968) soit une Année de la Foi. Ce volume voudrait aider les fidèles (du latin fides, foi : ceux qui ont la foi) et tout homme de bonne volonté à entrer dans ces perspectives, Aussi s' ouvre-t-il par des réflexions pastorales du Cardinal RENARD sur l'Année de la Foi. Ensuite dans une première partie, le R,P. LOUIS BOUYER, de l'Oratoire, fait un tableau critique des idées qui aujourd'hui « tiennent le haut du pavé » de certains cercles du catholicisme et qui, reprenant souvent de vieilles erreurs, sont destructrices de l'authentique foi. Le R.P. YVES CONGAR, dominicain, propose alors des réflexions théologiques sur les changements et la continuité dans l'Eglise qui remettent à leur juste place – l'Eglise en a vu d'autres – les remous actuels. D'une manière toute simple, le Cardinal RENARD, dans une deuxième partie, répond aux questions que ces remous posent à bon nombre de catholiques. Dans une troisième partie enfin, le R.P. JEAN DANIÉLOU, jésuite, traite de trois problèmes délicats : le péché originel, la divinité et l'historicité du Christ (le refus de la foi) et l'athéisme (engagement et responsabilité des chrétiens). On ne trouvera donc dans ces pages ni un exposé complet de la foi catholique, ni une analyse de l'acte de foi, mais simplement les réponses convergentes de trois grands maîtres de la théologie – de formation et de disciplines différentes – aux difficultés actuelles. A ces trois voix s'en ajoute une quatrième dont la mission, précisément, est de parler avec l'autorité que lui confère son appartenance au collège épiscopal.

04/1997

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Science-fiction

Tolkien. Les racines du légendaire

Prendre Tolkien au sérieux : tel est le projet de La Compagnie de la Comté, association fondée il y a sept ans. La Terre du Milieu mise en scène par Tolkien en trois Âges est-elle le pur fruit de l'imagination ou en âge de raison ? Quelle rationalité pour la féerie ? Une mythologie ne peut-elle être que prolégomènes à un discours rationnel ou peut-on conserver le mythos auprès du logos après la fin des mythologies antiques ? Quelles racines innervent l'arbre féerique ? Pour créer la Terre du Milieu, Tolkien a puisé à deux sources : la matière du Nord (la culture scandinave qu'il enseignait à Oxford) et sa foi (catholique). Ses emprunts à la tradition patristique sont identifiables. L'étude de deux questions le prouve exemplairement. Comment nommer Dieu ? Les anges ont-ils un corps ? En outre, la féerie, telle que la pense Tolkien, n'est en riel assimilable au New Age - gnose moderne que, tels les Pères de l'Eglise hier, Tolkien, nous permet de repousser aujourd'hui. Car si Le Seigneur des Anneaus, est lui aussi un surgeon, ce nouvel arbre est enraciné, avec discernement, dans la tradition. Plus, cette féerie se pense elle-même comme tradition. Tolkien, dans la lettre à M. Waldman que nous publions, retrace la genèse complète de sa mythologie. Il apparaît comme le dernier scribe d'une tradition remontant à Eriol, voyageur anglo-saxon en contact avec les Elfes. Mais la féerie peut aussi se laisser penser non seulement comme discours sur le pays des Elfes, mais surtout par ses événements (la rencontre des créatures en ces lieux). C'est ce que suggère admirablement cet ami français de Tolkien qu'était le R. P. Louis Bouyer. Prendre au sérieux la féerie impose donc de rentrer dans son histoire propre, l'allégorie étant une facilité à laquelle il faut renoncer. L'on peut alors soutenir quelques thèses internes au légendaire. Ainsi découvrira-t-on pourquoi l'anneau n'est pas qu'instrument de pouvoir, pourquoi Sauron n'est pas qu'un nouveau Melkor, pourquoi Sauron encore n'est pas qu'un œil. Enfin, l'on verra pourquoi Númenor est un centre celtique - par où l'on rejoint l'autre source d'inspiration de Tolkien.

12/2003

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Histoire internationale

La construction transatlantique d'identités noires. Entre Afrique et Amériques

Il y a près de quinze ans L'Atlantique noir de Paul Gilroy révolutionnait notre regard en mettant cet océan au coeur de l'histoire des Africains. Les textes réunis ici par Livio Sansone, Elisée Soumonni et Boubacar Barry à l'issue d'un colloque tenu à Gorée en 2002, prolongent cette nouvelle approche des identités africaines. La racialisation des Noirs apparaît comme une réalité moderne, inscrite dans une histoire, celle des séquelles de la traite, et dans un espace, l'Atlantique. Ce livre est un antidote aux images négatives de l'Afrique, mais aussi contre tous les fantasmes passéistes, qui font écho, à l'envers, aux préjugés européens. La négritude avait exprimé la quête d'un resourcement dans les origines, dans une identité noire substantielle, avec le risque du maintien idéologique hors d'une histoire pourtant bel et bien vécue par les Africains, qu'ils soient en Afrique, aux Amériques ou ailleurs. Depuis plus de trois siècles, l'imaginaire africain s'est en fait construit sur les deux rives de l'océan, sur un horizon transcontinental. Si les cultures africaines anciennes ont marqué le monde issu des plantations esclavagistes américaines, les sociétés africaines contemporaines ont été en quelque sorte " blackisées ", non pas dans le regard méprisant venu d'Europe, mais dans le regard combatif venu des Amériques. Les musiques et les cuisines ont circulé dans les deux sens. En soulignant cette ouverture internationale, ce livre montre la richesse d'une réalité africaine trop souvent caricaturée de manière manichéenne. En Afrique même, après avoir été le dangereux horizon qui inspirait les assignations ethniques et raciales, celui des comptoirs de traite, l'Atlantique est devenu porteur d'espoir, celui du message panafricaniste des Africains d'Amérique. Une complexité analogue est décryptée sur le versant sud d'outre-Atlantique. Le cas brésilien est le plus développé dans cet ouvrage, un pays qui est l'exemple même d'une complexité non réductible à une opposition binaire Noirs-Blancs : lieu de mémoire du passé esclavagiste, comme l'avait déjà montré Pierre Verger en 1968, il est aussi devenu un foyer de recomposition et de renaissance des sociétés noires, ouvert sur le monde.

01/2011

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Littérature française

Léawald

A la première page, Léa repêche le corps d'un vieil homme qui vient de se noyer dans une piscine parisienne où elle a ses habitudes. A la fin, seule, elle pousse péniblement un cercueil en zinc dans une allée du cimetière de Montmartre. Léa est une sorte de moderne Antigone, héroïne d'un roman dystopique qui se développe en courtes scènes minimalistes, empruntant quelque chose de l'esthétique funèbre d'un Enki Bilal. D'ailleurs, Léa s'appelle en réalité Lejla, elle est d'origine bosniaque, sa mère a quitté Sarajevo enceinte d'elle au début du siège. Et, précisément, dans ce futur qu'on devine assez proche, Paris est en état de guerre, coupée en deux ; des forces insurgées occupent la rive droite, le gouvernement tient la rive gauche, une mission internationale déployée le long de la Seine. Chaos, ruines, snipers. Léa, conductrice pour la mission internationale, accepte un contrat risqué : se rendre dans une fourgonnette sur la rive droite pour aller restituer un cercueil contenant la dépouille d'une figure de l'opposition dont on ne lui a pas précisé l'identité. En échange, elle pourra ensuite quitter Paris. Mais rien ne se passe comme prévu. D'abord, il y a cette gamine de treize ans qu'elle recueille à moitié contre son gré, déterminée à passer de l'autre côté où sont ses parents. Puis, dès la Seine franchie, l'affaire tourne mal. Les autorités qui étaient censées la protéger sont aux abonnés absents. Le cessez-le-feu a volé en éclats. On lui fait comprendre que la livraison du mort n'a plus aucune importance et qu'elle devrait plutôt songer à sauver sa peau. Mais Léa choisit une autre voie, décide de rester dans le camp "ennemi" et de prendre en charge jusqu'au bout les deux êtres qui lui ont été confiés - la gamine et le mort inconnu. Léawald présente une traversée acharnée, jusqu'au-boutiste d'une Paris nocturne, en guerre et à peine reconnaissable, où tout est possible, la violence autant que la solidarité, jusqu'au lever du jour quand Léa découvre, dans la rumeur d'une ville qui se réveille, un sentiment d'appartenance nouveau et inattendu au monde et à elle-même.

02/2022

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Littérature étrangère

La septième croix. Roman de l'Allemagne hitlérienne

Sept Allemands opposants au nazisme se sont enfuis d'un camp. Un formidable appareil policier est mis en branle pour les retrouver. Un seul des sept, Georg Heisler, aidé par les efforts tâtonnants de ses amis de jeunesse, parvient à passer en Hollande grâce à l'organisation rudimentaire de la résistance et à la solidarité ouvrière mondiale. La septième croix qui l'attend au camp de concentration reste vide. Et c'est la brèche qui laisse un passage à d'immenses espoirs. Ce roman, dont l'action se déroule en Rhénanie, constitue une somme des expériences vécues par divers acteurs de toutes les classes de toute la société allemande des années 1930. Dans ce roman de l'Allemagne nazie écrit pendant son exil en France, Anna Seghers dresse une fresque polyphonique et dépeint une société dans laquelle le national-socialisme révèle en chacun les aspects profonds de son être : héroïsme insoupçonné d'un tel, lâcheté de tel autre, ou simple peur existentielle et fragilité face à un système conçu pour broyer toute résistance visant non seulement l'individu mais sa famille, ses proches. Solidarité, inconscience, constance ou reniement de l'idéal, toute une palette des comportements humains est présente. Anna Seghers, qui pour écrire son récit a longuement écouté et interrogé des compatriotes dont l'exil était plus récent que le sien, trace le portrait d'une humanité proche de nous : " Nous avons tous ressenti comment les événements extérieurs peuvent changer l'âme d'un être humain, de manière profonde et terrible. Mais nous avons également ressenti qu'au plus profond de nous il y avait aussi quelque chose d'insaisissable et d'inviolable. " Ce roman a été publié pour la première fois aux usa en 1942 où il a connu un immense succès : une édition de poche a été même envoyée aux soldats américains partis libérer l'Europe. En France, il est publié dès 1947 dans une traduction que l'auteur avait refusée, puis en poche en 1986, les ayants droit n'ont pu en interrompre la vente qu'en 2010. Nous présentons ici une nouvelle traduction avec une postface de Christa Wolf.

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Psychologie, psychanalyse

ENTRE BLESSURE ET CICATRICE. Le destin du négatif dans la psychanalyse

Blessure : les souffrances psychiques inacceptées qu'imposent au narcissisme l'individuation, la différence des sexes, celle des générations, bien d'autres violences encore issues de l'histoire personnelle et des deuils de la vie. Cicatrice : les dénis, les idéalisations rigides et toutes les compulsions défensives qui voudraient celer à l'homme ses souffrances, ses impuissances, ses vertiges. De l'un et de l'autre côté, une immense perte d'énergies - ici répandues et là bloquées - qui a pour source la non-élaboration de l'expérience négative du manque. Entre blessure et cicatrice, la psychanalyse propose depuis son origine à la négativité un autre destin, dont, après bientôt un siècle, les voies continuent à étonner nos contemporains. Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l'originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif. Nouvelles, ses vues se rattachent cependant à l'un des courants les plus vivants de la recherche psychanalytique actuelle. L'auteur montre d'abord que la psychanalyse n'élabore l'expérience négative qu'en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu'il nomme un " opérateur négatif ". Faite de mise en suspens, de distance prise, de retrait et de désidentifications partielles, elle agit par effet d'écart, de défaut, dans la parole ou le silence. Mais cette négativité-là est au service de la vie : aménagée en foyer au cœur du travail interprétatif où elle est insérée, elle demeure contenue dans l'identification d'alliance qui l'enveloppe. Jean Guillaumin soutient aussi l'hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu'a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts malheurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d'une cohérence spécifique, qui lance un défi à l'illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l'homme ce qu'elle n'en peut réduire à des schèmes opératoires.

01/1987

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Beaux arts

Patrimoine, sources et paradoxes de l'identité

Patrimoine et Histoire, Patrimoine et Société, tels sont les titres des cours publics qui furent donnés à l'université de Rennes 2, entre 1995 et 1997. Les conférences alors prononcées par les historiens François Hartog, Jean-Pierre Rioux, François Loyer, Pierre Nora - peu après que ce dernier eut achevé de publier la somme des Lieux de mémoire - ont laissé un souvenir vif. L'ouverture de la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris, à l'automne 2007, montre comment notre héritage commun s'est affirmé, depuis, comme un objet de pratiques culturelles et comment le présent se nourrit des métamorphoses du passé, sous les auspices du marché. Sur la colline de Chaillot, les mécènes se pressent pour éponger les 80 millions d'Euros qu'a coûté la Cité. Le portail de Vézelay, hérité de l'ancien Musée des monuments français, y côtoie la cité radieuse de Marseille. Alors, Viollet-le-Duc et Le Corbusier, même combat ? Mais l'intégration des modernités dans l'inventaire des valeurs consacrées suit-elle un parcours aussi linéaire ? On a vu avec quelle brutalité ces valeurs ont envahi l'arène politique, lors des élections présidentielles du printemps 2007, et avec quelle enflure elles ont prospéré depuis. Pourtant, les conceptions de la Nation et de la République qu'elles sous-tendent, sont, à l'évidence, plurielles. Il existe la France mais aussi des France, pour reprendre la distinction de Pierre Nora. Comment incarner cette diversité sans la dénaturer ? Le commissaire Maigret, disait-on récemment, est le véritable ministre de l'identité française. Or, voici qu'à présent ces thèmes surgissent au coeur de la mondialisation. Si l'identité s'est rêvée nationale au XIXe siècle, puis découverte régionale au siècle suivant, chacun d'entre nous est désormais porteur d'identités multiples, de moins en moins réductibles à la couleur du drapeau. Que faut-il attendre de la mutation des identités collectives ? Choc ou enrichissement ? Ouverture pacifiée ou confrontation ? C'est en explorant les systèmes de représentation symbolique du passé proche - ici et ailleurs, en Afrique du Nord ou dans l'ancien empire soviétique notamment - que les contributions à ce cours public (2007-2008) nourrissent le débat d'idées.

06/2011

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Littérature française

L'enfant de la rue et la dame du siècle. Entretiens inédits avec Germaine Tillion

Grande dame du siècle, Germaine Tillion, née en 1907, traverse l'histoire et y met son grain de sable pour empêcher les hordes hitlériennes d'envahir le monde et d'imposer le pouvoir de la force contre la raison ou pour empêcher l'Etat de broyer les proscrits, de torturer et d'exécuter impunément, pour empêcher les combattants du FLN de tuer aveuglément, pour promouvoir l'éducation pour tous, et donner le statut d'étudiant aux prisonniers. Infatigable et fragile, elle dresse sa silhouette contre les injustices comme un géant qui ferait rempart de son corps contre la détresse et le désespoir, elle sait que résister c'est avant tout rester debout et vivre, se moquer de soi, tirer leçon de la fleur poussée dans les cendres du camp. Toute sa vie, elle usera de sa propre dérision comme source d'énergie. Germaine Tillion prend par la main son ami des mots, son ami écrivain et poète et l'entraîne dans la folle épopée de ses colères et de ses émois. Un enfant de la rue, Michel Reynaud a pour habitude de dire qu'il est un enfant sans mémoire, c'est pour cela qu'il soigne si bien celles des autres, de nos valeurs humaines. Résistance, déportation, exil, sont ses engagements, recherches, combats. Quoi de plus naturel, en poursuivant les ombres de l'histoire, ceux dont jamais on ne parle, que ses pas croisent et se mêlent à ceux d'une grande Dame qui a traversé, non construit au corps à corps, notre histoire de sa marche têtue. Entrez dans l'intimité de la grande Dame et de son ami, l'enfant des rues, que rien ne disposait à une rencontre, mais qui pourtant ont su trouver le chemin l'un de l'autre pour partager notre siècle et apprendre l'humilité dans ce dédale des " Grands de l'Histoire ". Entre un déjeuner préparé par elle et la promenade du chien, nous allons de l'un à l'autre pour savoir, les courages et les défilades des hommes. Une rencontre exceptionnelle entre Histoire et intimité, dans l'alchimie de la littérature et de la poésie dans la complicité et l'alliance de l'intelligence et de l'action par le verbe.

12/2010

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Histoire de la peinture

William barbotin. Un artiste rétais hors du commun

"Fils d'un pauvre marin rétais, William Barbotin voit le jour le 25 août 1861 à Ars-en-Ré. Passionné par le dessin, le jeune garçon couvre de ses oeuvres les murs des maisons blanches de son village. Le grand peintre rochelais William Bouguereau, de passage sur l'île de Ré, est frappé par son talent et le prend sous son aile. C'est le début pour le jeune casseron d'une brillante carrière artistique. Il deviendra l'un des plus grands graveurs de la Belle Epoque. William Barbotin obtient un premier prix de Rome de gravure en 1884, avant de s'installer à Paris avec sa compagne, Sophie Guériteau, qui vivait depuis son plus jeune âge au sein du foyer du grand géographe et théoricien de l'anarchie, Elisée Reclus et de sa compagne Ermance, qui la considéraient comme leur fille. Converti par son beau-père aux idées anarchistes, William Barbotin collabore à la presse libertaire. Il est également, durant une vingtaine d'années, l'un des animateurs du cercle anarchiste qui se reconstitue, chaque été, à Ars-en-Ré, où Elisée Reclus passe régulièrement ses vacances chez son gendre. Barbotin accède rapidement à la célébrité, au point d'être choisi par le président de la République Armand Fallières, pour réaliser son portrait officiel. Après la Grande Guerre, son étoile se ternit, la gravure étant passée de mode. L'artiste meurt à Paris, en 1931, oublié, désargenté et alcoolique. Il laisse deux filles, Carmen et Denise qui mèneront une existence misérable. Didier Jung : Après des études de sciences économiques, puis de sciences politiques, Didier Jung débute sa carrière professionnelle en 1970 à Alger, au sein d'une société d'Etat. Deux ans plus tard, il entre à EDF, où il occupera des postes très divers, notamment dans le domaine international. Depuis sa retraite, il partage son temps entre l'île de Ré et la région parisienne. Il a déjà publié onze oeuvres de fiction et neuf biographies de personnalités charentaises, pour lesquelles il a obtenu, en 2020, le prix "Ile de Ré" de l'Académie de Saintonge".

09/2021

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Histoire du cinéma

Les 1000 films culte de l'histoire du cinéma

1000 films qui ont marqué l'histoire du cinéma ! A la fois art de masse, art de recherche et d'essai mais aussi foyer de création, le cinéma nous a accompagnés tout au long du XXe siècle, enregistrant au plus près la réalité sociale et historique du monde tout en projetant, à travers des fictions transportant les foules, les désirs et les rêves du plus grand nombre. Les 1 000 films culte de l'histoire du cinéma plonge le lecteur à travers l'histoire du cinéma qui, en 120 ans d'existence, n'a jamais cessé de se réinventer, passant du muet au parlant au début des années 30, du noir et blanc à la couleur, des écrans carrés à format réduit aux dimensions spectaculaires d'écrans de plus en plus larges, de la pellicule et du nitrate de cellulose à la 4D. Le passé du cinéma a toujours été le garant de son avenir, d'où l'importance de revenir sur son histoire, une pensée encore plus prégnante à une époque où la cinématographie, qui est étymologiquement l'écriture du mouvement, s'est vue pour la première fois contrainte d'interrompre son cycle habituel de production et de diffusion en 2020, marquant une pause dans son histoire. Cette année exceptionnelle est ainsi l'occasion unique et pertinente pour opérer un flash-back sur le formidable répertoire de ces 120 années de production. Cet ouvrage propose ainsi de revenir sur les 1 000 films culte qui ont marqué notre ère et qui, chacun, ont rythmé la vie des générations d'hier et d'aujourd'hui. Des centaines de films issus de tous les genres et de tous les pays sont présentés, décennie par décennie, d'après une sélection fondée sur des données objectives que sont les classements annuels d'entrées, en France et à l'international, les palmarès des grands festivals comme Cannes et Venise mais aussi sur les grandes célébrations telles que les Oscars et les César ou encore sur la notoriété consacrée par la critique. Autant de critères qui ont permis au cinéma de s'imposer comme un art nouveau, unique et irremplaçable.

11/2021

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Théâtre

La scène aux ados. Tome 13

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 80 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume propose : Les mots silencieux, Céline De Bo - Dans son foyer nouvellement recomposé, Christian invite sa famille à rencontrer sa compagne Irène et son beau-fils Lucas, sourd de naissance. Rien ne se passe comme prévu : les jumeaux claques sont insupportables, Julien ne lève pas le nez de son smartphone et Lucas s'est enfermé dans une boîte en carton au milieu du salon ! Une pièce à l'humour grinçant qui fait écho à nos différences. #CUNNM #communouveaunouveaumonde, Catherine Daele - Une fable moderne où six transportés et leurs sublimes nous font découvrir un nouvel espace-temps au rythme de leurs connexions et de leurs rencontres. Un récit qui transporte le lecteur au coeur de cette immense toile que sont les réseaux sociaux, qui renferment bien souvent notre grande faille intérieure et celle de notre monde. Une année de bonheur pour 12 êtres humains de cette terre, Valériane De Maerteleire - Madame Lilly a un projet super qui va enchanter la vie des participants : réunir, les samedis après-midi, six résidents de la maison de repos Les Primevères et six élèves de La Sagesse. Juste les réunir… la magie fera le reste. Une pièce pétillante qui aborde la question de l'âge et des rapports intergénérationnels avec humour et justesse. La guerre civile, Jean-Pierre Borlon - Le 30 juin de cette année-là, il y a eu un coup d'Etat militaire dans le pays. Dans une langue simple mais efficace, un jeune raconte sa version de la guerre civile qui a frappé son pays et les événements dramatiques qui en ont découlé : sa fuite, avec sa famille, son enrôlement de force comme enfant-soldat, puis sa libération. Un texte qui s'inscrit dans l'actualité.

04/2017

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Littérature française

Les loups de Marvejols

Un Noël blanc au cour du mystérieux Gévaudan, ce n'est pas forcément une fête tranquille !Une famille bourgeoise, un foyer de jeunes délinquants comme voisins et un parc de loups à proximité... Ingrédients inhabituels, voire incongrus, d'une histoire de Noël pas comme les autres ! Un enfant à l'imagination galopante fasciné par les loups, un adolescent venu des banlieues qui brûlent. Leur rencontre, explosive... Et voici le récit d'une cavale éperdue de deux enfants rêveurs ! Mais c'est aussi le choc de leurs espoirs contre le monde implacable des adultes, l'incommunicabilité des êtres que tout sépare, même les mots, et le regard incisif sur des personnages à l'apparence trompeuse qui se révèlent dans leur vérité face au drame. La question se pose : qui sont véritablement les Loups de Marvejols ?Avec son cinquième roman, Monique Le Dantec nous transporte dans un merveilleux voyage initiatique aux allures de course folleEXTRAIT- Promis, nous irons voir les loups de Marvejols !Disant cela, Marion se tourna vers son fils, le gratifiant d'un beau sourire. Quand elle souriait, ce qui lui arrivait rarement depuis quelque temps, ses yeux s'étiraient vers les tempes, se fendaient sous son front large et lisse et devenaient une fenêtre qui s'ouvrait sur la nuit. Son regard sombre laissa passer une lueur d'étincelante et de coléreuse intensité, mais adoucie, tandis qu'elle s'adressait à Mattéo. S'orientant ensuite vers l'homme qui conduisait à ses côtés, il reprit son aspect habituel, âpre et obstiné. A PROPOS DE L'AUTEURMonique Le Dantec, membre de l'Académie ARTS-SCIENCES-LETTRES (médaille Argent 2013), est née en 1945 à Paris, berceau de sa famille depuis plusieurs générations. C'est d'ailleurs dans la capitale que ses premiers romans prennent leur source. Mais c'est vers 1995 qu'elle s'installe réellement dans l'écriture. Si elle privilégie les intrigues où le fantastique se mêle au quotidien, où l'imaginaire fait la part belle au futur et à l'anticipation, elle sait aussi, pour certaines ouvres, rester dans l'air du temps, et s'appuyer sur un simple fait divers pour le transformer en un thriller inquiétant.

06/2014

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Littérature française

L'amour n'est jamais un fleuve tranquille

Dans le petit village de Ntimbé II, une jeune fille se marie avec un riche commerçant venant de Yaoundé, d'après les prédictions d'une voyante vivant dans la grotte de Sils maria. Rêvant pour elle et pour son village une sortie de la misère et un bonheur exceptionnel, la jeune épouse arrive à Yaoundé où les illusions de la vie de couple vont la rendre malheureuse. Incapable de supporter la misère affective que lui fait subir son époux, plus porté à ses activités lucratives et ludiques hors du foyer, la jeune épouse va tomber amoureuse d'un jeune peintre. Infiltré de la relation adultérine, l'époux va passer le marché avec le jeune peintre pour assassiner son épouse. Mais le coeur du jeune peintre est incapable de poser un tel crime. Il s'allie les services d'un tueur à gage qui malheureusement ne parviendra pas assassiner la jeune épouse. Se rendant compte que le coup a échoué, l'époux va se retourner contre le jeune peintre à qui il demande de lui restituer son argent mis en gage pour l'assassinat de son épouse. Se confondant dans les prétextes, le jeune peintre sera abattu par l'époux. Soupçonnant son époux du meurtre du jeune peintre, la jeune épouse finit par démasquer son époux par l'arme qu'elle retrouve dans un sac qu'elle a dissimulé dans une commode. Débute une bagarre où l'époux comme à ses habitudes frappe son épouse avec sa grosse ceinture. Pour se défendre, elle va sortir l'arme et finira par abattre son époux. Cette mort va déchaîner le courroux de la belle famille qui, pour sanctionner leur belle soeur lui retire tous ses biens matériels. Les membres de la famille du défunt se réunissent pendant plus d'une semaine pour les cérémonies d'inhumation ; celles-ci s'achèvent avec la tentative d'assassinat de la jeune épouse, sauvée de justesse par les chauves-souris de Ntimbé II et certaines femmes prises de compassion pour la jeune épouse. Retournant à Yaoundé, en compagnie de ses beaux frères et belles soeurs qui lui sont restés fidèles, elle va reprendre une nouvelle vie, rythmée par les sonorités de Dalila

09/2015

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Esotérisme

La matrice de l'âme: Le siège des antennes psychiques. Tome X. L'Ego, l'Étincelle divine revêtue du Voile de l'Esprit Solaire du Christ.- Il était une fois, à l'origine des religions.

De tous temps, l'humanité s'est contemplée, comme le suggère Alexis Carrel, à travers des verres colorés par des doctrines, des croyances et des illusions. Ce sont ces notions fausses ou inexactes qu'il importe de supprimer. L'homme conscient est l'homme de ce XXIème siècle, le dernier avatar de l'espèce, ainsi que l'atteste Jacques Henri Prévost, dans son livre, Le Pèlerin d'Eternité. Mais les fonctions primitives que l'homme intègre n'ont pas disparu dans les abîmes du temps. Elles sont seulement masquées par des artéfacts qui dotent les facultés de cognition et de conscience. Les gisements de pensées, les modes de fonctionnement antécédents sont enfouis dans le corps et dans le mental, d'autant plus profondément qu'ils sont plus antiques. Ils sont d'autant plus éloignés du champ d'investigation de la conscience qu'ils sont plus archaïques. L'homme apprend, et apprendra surtout plus tard, à s'élever au-dessus de toutes les douces tyrannies des plaisirs mondains, des souffrances morales, des affres psychiques et de certaines lois religieuses et à devenir une loi par lui-même, en devenant d'abord sage par la connaissance des sottises de ses semblables, de leur ignorance d'eux-mêmes, ensuite un humble agent de la Divinité qui exprimera dans tous ses actes sa Volonté et son Amour : "Ô Dieu. Je l'accomplirai avec joie. Oui, Ta loi est en mon coeur". N'est-ce pas que pour Socrate, "les vrais philosophes s'exercent à mourir" ? Le repos en soi, la veille lucide et tranquille permettent à celui qui s'y adonne de percer le mystère de la mort. Cela à dire la Vie du Mystère des Mystères. Nos Rayons d'Or et d'Argent sortent du Foyer qu'est le Coeur du Chrétien, quand il a dominé sa personnalité, quand il a offert au Christ sa vie, son âme, ses forces et que pour servir il a tout "délaissé" par son Identité et pour elle. Ces Rayons viennent de Dieu emportant avec eux l'injure ou la haine pour laisser en échange, Humilité et Amour. En quoi la pensée de l'Amour nous interroge-t-elle sur les limites de la pensée ?

12/2014

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Poésie

Odes dérisoires et autres poèmes

Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d'instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, Docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l'université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l'ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d'Aragon (dont il est l'un des spécialistes et dont il a édité les OEuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude. Comme l'indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre " la riche tessiture d'une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c'est pour inventer un nouveau chant où l'étreinte des corps est l'acmé d'une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d'étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu'il s'agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des " raisins du langage " qui s'offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d'une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d'une intensité d'être où tout aurait la consistance d'un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. " Toute une vie durant j'ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu'effondrée / Plus que tout j'ai craint de m'endurcir ".

02/2016

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Histoire de France

Ecrire c'était vivre, survivre. Chronique du ghetto de Czernowitz et le déportation en Transnistrie 1941-1944

Aux confins de l’empire austro-hongrois, Czernowitz fut au début du vingtième siècle un foyer exceptionnel d’activités et échanges culturels, mêlant des communautés linguistiques et religieuses très diverses et cultivées, comme d’une autre façon a pu le faire Sarajevo ; c’est dans cette ville de Bucovine que naquirent Paul Celan, Röse Auslander ou Aharon Appelfeld. Occupée par la Roumanie après la première guerre mondiale, la ville fut ensuite envahie par les troupes russes puis, à partir de 1941, à nouveau reprise par les Roumains alliés à l’Allemagne. Aux déportations vers l’Est et la Sibérie succèdent alors la violence d’un ghetto, les exécutions massives et la déportation vers les camps sous contrôle nazi. Ce livre est une création originale, constitué de proses, de lettres, de fragments de journaux intimes, de poèmes, écrits entre 1941 et 1944 par des écrivains et artistes juifs de langue allemande originaires de Czernowitz. La chronique de ces années relate à la fois la déportation et la vie dans le ghetto. Les textes, hantés par la tentative de survie par et dans l’écriture, se succèdent pour tisser une série de témoignages croisés dont émergent des fragments poétiques d’une grande intensité, d’une certaine façon rendus à la matrice des jours dont ils sont tout ensemble le fruit et la transfiguration. Cet ensemble constitue un témoignage inédit sur ce que les historiens ont appelé la « Shoah par balles ». François Mathieu avait déjà entrepris un premier travail de traduction de poètes de Czernowitz (Poèmes de Czernowitz. Douze poètes juifs de langue allemande, éditions Laurence Teper, 2008). Les sources en sont ici multipliées, débordant le cadre de la seule écriture poétique et faisant appel à des textes témoignages de prosateurs et d’artistes. Des cartes et une introduction en précisent le cadre historique et géographique.Les textes assemblés puisent dans un très grand nombre d’ouvrages publiés en allemand et pour la plupart jamais traduits. Parmi les auteurs assemblés ici, citons Rose Ausländer, Paul Celan, Alfred Gong, Alfred Kittner, Jacob Meltzer, Ilana Shmueli, Immanuel et Isaac Weissglas, ou le peintre Arnold Daghani.

10/2012

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Littérature française

Folie meurtrière - Thriller

Une histoire tirée de faits réels, un suspense psychologique d'une noirceur extrême, dense et suffocant, qui repousse les limites du genre. "Folie Meurtrière" nous plonge dans un scénario digne des plus terribles histoires criminelles. Lorsqu'un psychopathe joue au jeu du chat et de la souris avec ses victimes. Un thriller d'une force inouïe. Michel Raymond, est Psychothérapeute installé dans le centre de la France à Châteauroux. Un de ses amis, inspecteur de police lui demande de bien vouloir l'aider sur une affaire sombre qui secoue tout le département et qui n'avance pas malgré toutes les enquêtes menées. Un double crime vient d'être commis puis, plusieurs disparitions autour d'un établissement que fréquente la jeunesse Berrichonne tous les week-ends, très vite les services de police dirigent leurs soupçons vers un sérial Killer déjà connu de leurs services. C'est le début d'un long chemin parsemé de cadavres qui durera plusieurs mois où les pistes vont s'entremêler pour les conduire dans plusieurs directions sans laisser d'indices. Torture psychologique, meurtre déguisé en suicide, abus sexuels... Tout y passera, jusqu'à ce que les deux amis parviennent enfin à découvrir l'horreur extrême. Pourtant, le plus dur commence pour Michel Raymond, qui doit à présent surmonter des menaces de mort et, surtout, accepter l'effroyable vérité : il connaît le commanditaire de ses agressions et de son futur enlèvement qui le conduira aux portes de l'enfer d'où personne ne peut revenir... Daniel Saint-Bonnet ne cesse de faire de nouveaux adeptes de son style percutant, où l'humour et le suspense ne sont jamais gratuits. Pourquoi se laisse-t-on prendre au jeu ? Parce que l'auteur sait toucher nos points sensibles. Existe-t-il un lien entre ces terribles faits divers ? ... On ne vit heureusement pas tout ce que traversent les personnages de ce passionnant ouvrage, mais on pourrait être l'un d'entre eux. L'auteur décrit avec une précision chirurgicale les étapes de la descente aux enfers du héros tel un homme en train de se noyer. Impossible de rester insensible ! Il nous fait trembler dès les premières pages, vous resterez accroché à l'ouvrage jusqu'au dénouement final... A déguster sans modération !

09/2017

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Critique littéraire

Terres d'exil, terres d'accueil : identités

«Depuis des temps immémoriaux, l'être humain migre, se déplace dans l'espace, se met en relations, se confronte, erre, dans une tentative infatigable de trouver sinon le bonheur, le confort, la sécurité, la paix sociale ou la paix intérieure, l'une n'étant possible, peut-être, sans l'autre. Il est certain que la permanence dans son propre sol natal n'est pas toujours possible. Et quand le «foyer», «la patrie», «le terroir» deviennent des dystopies, que reste-t-il sinon partir, affronter l'inconnu, aller vers la recherche de l'accueil ?» Humberto Luiz Lima de Oliveira «Les causes conduisant à l'exode sont nombreuses et vont de la persécution à des conflits de tous genres, en passant par le goût de l'aventure. Dans la grande majorité des cas, le problème de fond, qui crée le besoin de s'en aller, découle du malaise que l'on ressent, vis-à-vis de son entourage. Il peut être lié à l'identité ; il peut également être le résultat d'une situation familiale, politique, religieuse ou sociale. L'exilé, immigrant ou émigré, en quête d'une nouvelle terre où se reconstruire une vie, doit renégocier son identité afin de trouver un équilibre salutaire dans son nouvel espace «vital». Christian Mbarga «Le rejet du pays d'accueil, vécu comme un lieu d'exil, naît de la certitude qu'on vit mal ce lieu. Il faut dès lors rechercher celui dans lequel on retrouve sa liberté ou son identité. Le retour à la maison est la condition, d'une certaine façon, pour se retrouver, retrouver son identité. Baldo d'Amado s'inscrit dans une démarche dont le couronnement est la grève. Il est ainsi rejoint par Stefan Zweig, qui voit en cette terre de Brésil un pays d'avenir. Julia et sa petite-fille retournent aux Antilles, alors qu'Obama doit retrouver le sac qu'il a perdu. L'équilibre est enfin au rendez-vous, parce que le chemin de la maison a été assaini et débarrassé des embûches, par la volonté des personnages. Car, on l'aura compris, la maison, c'est le lieu où s'affirme une identité». Marie-Rose Abomo-Maurin

06/2015

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XXe siècle

Fièvres rouges

1951. En pleine Guerre froide, un affrontement tout aussi violent et insidieux s'opère chez les Dimitrov. Un combat opposant Julia et Emilie, amantes et alliées, et Sergueï, homme d'une perversité sans nom. Un trio sous haute tension. Il y a des combats qu'on ne choisit pas vraiment, ils sont en nous depuis toujours. Le père de Julia, républicain, est mort pendant la guerre civile espagnole mais les idées en lesquelles il croyait ne se sont pas éteintes avec lui et le combat qu'il a mené continue à travers sa fille. Julia Guzman décide d'intégrer la cellule communiste de l'avenue d'Italie et de porter les idées du camarade Staline. Plus qu'un parti, c'est son histoire, elle veut se battre pour les causes autrefois défendues par son père, puis par son beau-père. Elle est alors accueillie et recueillie par Sergueï Dimitrov, responsable de la cellule et membre très actif du parti. Tandis que Sergueï tente de séduire un peu plus chaque jour Julia, cette dernière tombe amoureuse de son épouse, Emilie. Leur idylle secrète naît dans ce monde d'hommes où les femmes n'ont pas leur place. Julia trouve en Emilie plus qu'une amante, une alliée. Sergueï, de son côté, multiplie les actes pervers et malveillants envers sa femme et son invitée et, lors d'un prétendu stage à Moscou, Julia se retrouve accusée de haute trahison envers l'URSS par sa faute. A leur retour en France, la paix est seulement apparente dans le foyer des Dimitrov. Une guerre froide ici aussi se joue. Emilie comprend que l'homme qu'elle a épousé est un être sans pitié, qui ne sert que ses propres intérêts. Julia et Emilie décident de prendre les armes, déterminées à se venger et à faire tomber leur bourreau, quoiqu'il en coûte. Ce sera, maintenant, elles contre lui. Entre alliances avec les services secrets et espionnage, tous les moyens seront bons pour compromettre le traître. Mais la détermination, la loyauté et l'amour l'emporteront-ils sur la traîtrise et la manipulation ? Dans ce combat sans merci, les convictions les plus intimes de Julia pourront bien être ébranlées.

10/2022

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Littérature étrangère

Le serpent de dieu

Le serpent de Dieu, d'Irini Spanidou, est l'enfance d'Anna en Grèce, dans les années qui suivent la guerre civile. Famille a priori traditionnelle : père officier de carrière, mère au foyer, une soeur cadette, des grands-parents attentionnés, des collatéraux - ô combien - nombreux... Et puis, c'est autre chose. Un récit partiellement, sinon totalement autobiographique, une prise de conscience, une maturation. Le lecteur suit l'itinéraire d'Anna qui la mènera de l'enfance à l'âge adulte - et à la littérature - à travers une série de rencontres, d'abord avec des animaux, puis avec des humains, au cours desquelles elle se trouvera confrontée aux trois réalités qui désormais la hanteront : l'amour, le sexe, la mort. La fillette, pleine de la grâce naïve de l'enfance et, en même temps, d'une stupéfiante précocité, subit l'influence dominatrice - que ne compense en rien la présence discrète d'une mère sacrifiée - d'un père qui cherche à la modeler à sa propre image. Il aime sa fille comme il aime ses soldats et veut lui imposer ses principes et sa discipline. Anna se rebelle, mais au cours d'une ultime épreuve, elle parviendra enfin à la difficile réconciliation de sa conception d'un monde d'amour avec la vision cruelle et destructrice de son père. Anna brosse avec tendresse, toujours avec verve, une galerie de portraits d'un naturel saisissant : le cousin Menelaos, dit "le Boeuf" ; Manolis, l'ordonnance de son père qui lui sert de nounou ; le général Dimitriadis, grand amateur de serpents... Tous, parents, amis, camarades de classe, personnages de rencontre, sont remarquables d'authenticité. Anna sait être observatrice et son imagination l'entraîne parfois aux frontières d'un monde magique où volent les corbeaux fantômes, où revivent les soldats tués au combat, où s'imbriquent la vie et la mort. Par la précision des souvenirs et la puissance de la vision que nous transmet l'enfant à travers les yeux de l'adulte, Le serpent de Dieu est un roman passionnant, une oeuvre qui dérange, attachante comme son héroïne.

10/1988

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Littérature française

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines. Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice. Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot. Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivaine.

08/2022

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Lectures bilingues

Sept endroits où disparaitre. Edition bilingue français-anglais

Un écrivain est quelqu'un dont l'obsession première est de faire en sorte que le mot et ce qu'il désigne ne fassent plus qu'un. Il vit toujours dans le fantasme que les mots donnent à la réalité son cadre. Et lorsque l'on a une seule idée en tête, se débarrasser de ses souvenirs d'enfance devenus des embrasements de douleur, noyer cette souffrance sans plaisir ni regret, il n'est pas étonnant que l'on choisisse les mots pour se proposer un autre monde. Les mots font du trapèze, du fauteuil roulant, du youyou sur le fleuve, et bien d'autres choses encore, autrement plus sérieuses. Les mots font vivre les êtres. Et les mots créent un cosmos de substitution qui n'est pas simplement imaginaire. La littérature n'est pas seulement de l'ordre de la fiction. C'est une possibilité d'univers différent, ni au-dessous, ni au-dessus, mais à côté, et dont la légitimité est la même que ce qu'on appelle "la vraie vie". Celle qui pique, celle où on tombe, où l'on se fait mal. Dans un livre, on peut tomber. Dans un livre, on peut se faire mal. Dans un livre, on peut partir à la guerre. Dans un livre, on peut se faire frapper. Dans un livre, on peut mourir. Dans un livre, on peut même disparaître. Le point commun le plus évident aux nouvelles réunies ici est qu'elles m'ont permis de me soustraire au monde, et à moi-même. Certaines ont été publiées, dans divers recueils collectifs, puis sont devenues introuvables. Conformément à ce que je viens de dire, j'espère qu'elles pourront servir à d'autres que moi. Qui, en effet, n'a jamais eu envie de disparaître au moins une fois dans sa vie ? Disparaître par une trappe qui soudain s'ouvrirait sous les pieds du fauteuil. Pof ! Un trou, une oubliette, rien de plus, rien de moins. Le cliché de la trappe, nous sommes nombreux à y avoir pensé, comme ça serait commode ! Oui mais voilà, dans la vraie vie, cela n'existe pas. C'est, en somme, la raison d'être de cette publication.

12/2021

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Littérature anglo-saxonne

Les âmes errantes

" Il y a les adieux, et puis on pêche les corps - entre les deux, tout n'est que spéculation. " Sur le sable d'une plage hongkongaise, une main anonyme soulève des draps. La jeune Anh, 16 ans, reconnaît sans hésiter les beaux cheveux de sa mère, le visage de son père et de quatre de ses frères et soeurs. Noyés. Anh, et ses deux frères, Thanh et Minh, sont maintenant seuls au monde. Pourtant, il y a quelques mois seulement, ils étaient encore une famille. Une famille qui voulait fuir le Vietnam, pour sauver sa peau, après le départ des dernières troupes américaines. Les trois aînés ont embarqué sur une première embarcation de fortune, leurs parents et le reste de la fratrie ont fait de même quelques semaines plus tard. Ils s'étaient promis de se retrouver à Hong Kong pour rejoindre ensemble ces Etats-Unis pleins de promesses. Un seul groupe a survécu au voyage. Sans famille ni foyer, Anh et ses frères tentent désormais de se reconstruire. De centres de réinstallation, en camps de réfugiés, d'espoirs en désillusions, ils finissent par poser leurs valises dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Dans ce Londres en proie aux inégalités sociales, ils doivent s'accrocher : Anh use ses doigts dans les usines clandestines, Minh traîne sa rancoeur au pied des immeubles et Thanh rêve d'astronomie. Mais les fantômes des absents, la culpabilité du survivant leur collent à la peau et, à mesure qu'ils grandissent, leurs chemins semblent se séparer. Dans la droite lignée de Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka et Un bref instant de splendeur d'Ocean Vuong, Céline Pin signe un premier roman éblouissant sur l'une des pires tragédies de la fin du XXe siècle. Elle explore les blessures générationnelles et le pouvoir guérisseur des mots. Comme un chuchotement pour nous livrer une page de notre histoire moderne, encore et toujours d'actualité. " Un début littéraire bouleversant. Une puissante réussite. " Ocean Vuong, auteur d'Un bref instant de splendeur Traduit de l'anglait par Carine Chichereau

08/2023

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Littérature française

La chair des vivants

Ce roman interroge ce qui se passe au travail et surtout ce qui se joue autour du travail. Au-delà de la tâche et du lieu qui réunissent les gens, au-delà du salaire que tout le monde attend, quel genre de relations se nouent dans cet espace réduit et hiérarchisé où chacun passe ses journées ? Jusqu'où a-t-on besoin d'être reconnu et récompensé ? Jusqu'où doit-on se plier, voire s'abaisser car on est loin d'être au sommet et que l'on doit payer chacun de ses repas, sans parler du prêt ou du loyer ? Faute d'apporter des réponses sous forme de thèses ou théories (car telle n'est pas sa raison d'être), le roman La chair des vivants met en scène différents types de relations au travers de plusieurs personnages très différents les uns des autres, mais qui ont en commun d'être plus ou moins liés au siège d'une entreprise qui s'occupe de diffuser de la papeterie et du matériel de bureau. Le texte s'attache principalement aux interactions des personnages et à la façon dont celles-ci vont influer sur leurs évolutions respectives. L'histoire se déroule sur quelques mois, décisifs dans la vie de plusieurs d'entre eux, et se cristallise autour d'une course, (un semi-marathon) à laquelle ils seront amenés à participer, qu'ils le veuillent ou non. En effet, l'idéal de l'entreprise est non seulement de produire mais aussi d'avancer, de devancer, d'aller vite pour arriver en temps et en heure, de finir en première position après avoir doublé les concurrents ; autant de préoccupations qu'une véritable course à pied illustre parfaitement. Le texte se divise en 63 courts chapitres, à chaque fois centré sur un personnage. On découvre ce qui lui passe par la tête et l'on mesure le déni, l'agacement, ou la colère dont il souffre. De chapitre en chapitre, les situations changent et chacun est amené à revoir ses positions, à remettre en question ses croyances. Il n'est pas inutile d'ajouter que le nouveau roman de Julie Douard est, comme les précédents, extrêmement drôle. La typologie des personnages qui suit peut en donner une idée...

04/2018

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Littérature érotique et sentim

Les tricots de l'amour. Tome 1 : La parade nupatiale des animaux à fourrure ; Tome 2 : Comment bien éduquer son lapinou

Inclut les tomes 1 et 2 : 1 - La parade nuptiale des bestioles à fourrure Rance Crawford est éleveur d'alpagas, possède son propre moulin à laine, et s'est auto-proclamé râleur professionnel. Lorsqu'un petit blanc-bec tout gentil nommé Ben McCutcheon s'installe près de chez lui, Rance n'est que trop conscient que cette arrivée porte à deux le nombre total d'hommes gays dans leur minuscule ville. Il se retrouve instantanément et douloureusement épris, mais sait que le moindre geste qu'il pourrait avoir à l'encontre de Ben risquerait d'être perçu comme les avances d'un gars en manque. Se servant de sa meilleure arme (ses compétences préférées), Crawford se lance dans une mission pleine de silences gênés pour s'assurer que Ben ne ressente le froid de l'hiver coloradien sur aucune partie de son corps... en particulier son coeur. 2 - Comment bien éduquer son lapinou Tout ce qui touche à Jeremy n'a jamais été que mensonge, y compris son nom de famille. Lorsque sa dernière petite arnaque se solde par une tragédie, Jeremy décide de se ranger. Mais la vie d'un ancien tôlard n'est jamais facile, et il n'a plus que la mendicité comme dernier espoir quand Rance Crawford lui offre un job dans sa ferme. Pensant que c'est là son ultime chance de devenir un homme bien, il accepte et y rencontre Aiden, qui est déjà parfait comme il est et s'améliore de jour en jour. Mais alors que le jeune homme approche de la majorité, Jeremy désespère de plus en plus, car Aiden lui demande désormais bien plus qu'il ne peut lui donner. Faire preuve d'honnêteté est terrifiant pour celui qui a appris à décamper comme un lapin au premier signe d'ennuis... surtout quand Aiden donne à Jeremy une raison de rester qu'il ne pourra pas fourrer dans un sac et fuir avec. Pourtant, quand le passé de ce dernier revient le hanter, pourra-t-il compter sur Aiden et son nouveau foyer pour repousser les fantômes ?

12/2018

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Romance sexy

Beast

Entre le bien et le mal, l'amour tente de survivre. Ollie s'est toujours sentie prise au piège. Coincée entre Huck et Sawyer, les deux demi-frères ennemis du riche foyer au sein duquel elle a grandi. Cinq ans après le tragique accident qui a fait imploser cette famille, Ollie se tient sur le palier de Huck, un but bien précis en tête : regagner sa confiance. Quoi qu'il lui en coûte. Et ce, malgré la haine qu'il semble encore lui porter et les sensations inattendues qu'elle éprouve à ses côtés... Pour Huck, fuir est une question de survie. Fuir son passé, son demi-frère, sa famille. Aujourd'hui pourtant, il a enfin réussi à se construire une vie qui le satisfait. Mais une personne a le pouvoir de détruire cet équilibre en quelques secondes : Ollie. Aussi, quand Huck la voit débarquer chez lui, il ne pense qu'à une chose : se débarrasser d'elle... Ou peut-être se venger ? "Une histoire pleine de suspens, de rancoeur, de désir et de volonté de réussie sa vie. Ollie et Huck nous entraine dans une aventure intense dans une ambiance assez malsaine . On sent le danger qui plane même si on ne parvient pas à mettre le doigt dessus. C'est progressif et totalement addictif. C'est imprévisible et plein d'émotions". Un brin de lecture "J'ai adoré l'ambiance assez spéciale, le stress permanent que quelque chose leur tombe sur la tête et le suspense concernant certains faits ! Le final est vraiment chouette et on les quitte avec un grand sourire aux lèvres !! " Les lectures de Mylène "J'ai adoré l'histoire de Ollie et Huck car elle saura nous emmener sur des montagnes russes d'émotions et de retournements de situations". The Lovely Teacher Addictions A propos de l'autrice Tout comme les personnages de ses romans, Jay Crownover est une grande amatrice (et collectionneuse ! ) de tatouages. Lorsqu'elle a pris conscience qu'elle ne deviendrait pas la rock star qu'elle rêvait d'être depuis ses huit ans, elle a décidé d'embrasser son autre passion : l'écriture. Elle est l'autrice des séries à succès "Bad", "Marked Men" et "Clash".

06/2023

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Science-fiction

Aux douze coups de minuit

Un recueil de nouvelles fantastiques et de SF à la découverte de mondes pleins de mystères. Les Tales from the Past reprennent des textes fantastiques du 18ème et 19ème siècle. Souvenons-nous que l'écriture, à cette époque, n'était pas la même qu'aujourd'hui, de même que le style. Le fond des nouvelles rassemblées ici était propre à faire frissonner le public d'antan. De nos jours, avec les moyens de communications modernes, le terme de « fantastique » ou de « science-fiction » prend une autre signification, de sorte que ces écrits peuvent nous paraître légers et désuets, mais ils n'en gardent pas moins leur charme à la lecture.Avec des nouvelles de Emmanuel Delporte, Johanna Almos, Emilie Chevallier, Barnett Chevin, Christian Aubin, Wendy Daw, Maxime Jaillet, Xavier Thebault, Célie Guignery, Lilie Bagage, Kate Dau, AF Lune, Frédéric Livyns, Christophe Tréfeu, Barnett Chevin, Andrée Sodjinou, Tim Corey, Jean Bury, Béatrice Ruffié Lacas, Teddy Wadble, Rose Marie-Noële Gressier, Christine Penaux, Hélène Perrin Merelle, Sébastien Ducouret, Ruwan Aerts, Christophe Olry, Françoise Grenier Droesch, Guillaume Dalaudier, Wendy Daw, Wilfried Renaut, Olivia Billington, Alexis Piat, Steve Martins, Samantha ChauderonPlongez-vous sans plus attendre ce recueil de nouvelles et découvrez les mondes mystérieux des otherlands !EXTRAIT DE Opération Hell- Mes chers enfants, l'heure est venue pour moi de vous révéler certaines choses de mon passé. Je pense que vous êtes assez grands maintenant pour comprendre ce qu'il m'est arrivé lorsque j'avais trente ans. Matthew Picton avait réuni toute sa famille autour de lui. Il savait qu'il vivait la dernière nuit de sa longue existence. Transmettre son histoire lui était dorénavant devenu une nécessité. Il espérait qu'il aurait assez d'énergie pour réaliser son ultime volonté. Georges était assis sur une chaise à proximité de son lit tandis qu'Ambert et Théodore le regardaient depuis le chevet. Denise, sa femme, pleurait silencieusement en contemplant les jardins extérieurs. - Économise ton souffle, Papa, dit Théodore. Il trouva beau son aîné. Ils l'avaient appelé ainsi pour rendre hommage au président Roosevelt. Il lui ressemblait lorsqu'il était encore dans la force de l'âge. La chambre d'hôpital dans laquelle ils étaient réunis était froide et glauque. Matthew avait croisé maintes fois la Faucheuse durant sa longue vie. Lui qui avait vécu une existence aventureuse n'aurait jamais imaginé que la Mort viendrait le saisir sur ce lit austère.- Laisse parler ton père, dit Denise qui comprenait que la fin était proche. Sa femme avait toujours été là dans les moments difficiles. Le vieil homme posa un regard attendri sur chaque membre de sa famille. Il se racla la gorge et commença son récit.- Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas de ma jeunesse, et pourtant vous pensez bien me connaître. Ce que je m'apprête à vous révéler vous fera à jamais changer d'opinion sur moi. Cette histoire est si incroyable que vous aurez du mal à penser qu'elle est vraie. Sachez cependant que tout ce que je vous dirai n'est que la stricte vérité, même si j'admets que tout ceci a plus l'attrait d'un cauchemar que de la réalité.

03/2019

ActuaLitté

Elevages domestiques

L'Homme et l'Animal. L'invention de nouveaux liens

Le regard de scientifiques sur l'extraordinaire relation entre l'homme et l'animal entre fascination, peur et exploitation. Chiens, chats, chevaux, vaches, cochons... A quand remonte la domestication ? Quelle place occupent les animaux sauvages ou méconnus ? Comment expliquer la menace d'extinction qui plane sur certaines espèces ? Quels sont ces animaux sentinelles susceptibles d'anticiper l'émergence de nouvelles maladies infectieuses ? L'humanité a toujours entretenu une relation complexe avec l'animal. C'est ce lien, qui s'est intensifié lors de la révolution Néolithique par la domestication de certaines espèces et qui n'a cessé d'évoluer au fil des époques et des cultures, que la science cherche aujourd'hui à explorer. L'agriculture et l'élevage ont en effet constitué la première mise à distance entre le sauvage et le domestique. Avec la mécanisation et les élevages intensifs, les animaux sont devenus des machines vivantes à la fois optimisées et contrôlées en raison de problèmes sanitaires. Quant aux animaux sauvages, leurs espaces se sont réduits, et ils ont été de plus en plus surveillés par l'homme pour leur conservation ou pour leurs impacts réels ou supposés sur la santé et le bien-être humains. L'espèce humaine s'inspire de l'animal depuis les origines mais elle a souvent entre tenu un rapport de supériorité avec lui. Comment aujourd'hui repenser cette rela tion trop souvent conçue comme utilitariste ? Peut-être en s'interrogeant sur la place de l'humain comme " vivant parmi les vivants ". Cette nouvelle approche passe par la reconnaissance du juste apport de l'animal dans de nombreux domaines. Elle permet de mesurer combien humains et animaux ont évolué de concert en s'appor tant savoirs et connaissances. Aujourd'hui, la crise sanitaire nous interroge sur les mécanismes de l'émergence de nouveaux agents infectieux issus de la faune sauvage, mais aussi plus généralement sur les rapports entre les animaux et les humains. Un lien qu'il nous appartient de décrypter pour inventer une relation plus équilibrée, permettant de dessiner les contours d'un nouveau pacte avec l'animal. Un ouvrage collectif sous la direction de Martine Hossaert-McKey, Frédéric Keck et Serge Morand Institut écologie et environnement INEE/CNRS Rose-Marie Arbogast, Fabienne Aujard, Silvia Bagni, Eric Baratay, Nicolas Baron, Philippe Billet, Clotilde Boitard, Thomas Cucchi, Colin Fontaine, Philippe Grandcolas, Martine Hossaert-McKey, Christian Jeunesse, Sabrina Krief, Olivier Le Bot, Jane Lecomte, Virginie Maris, Serge Morand, Ludovic Orlando, Marie Pelé, Violette Pouillard, Emmanuelle Pouydebat, Emmanuel Porte, Charles Stépanoff, Cédric Sueur, Stéphanie Thiébault, Claire Vial, Jean-Denis Vigne Dans la même collection : Biodiversité(s). Nouveaux regards sur le vivant ; Mondes polaires. Hommes et biodiversités, des défis pour la science ; Ecologie chimique. Le langage de la nature ; Mondes marins. Voyage insolite au coeur des océans ; Ecologie tropicale. De l'ombre à la lumière ; Empreinte du vivant. L'ADN de l'environnement ; Ecologie de la santé. Pour une nouvelle lecture de nos maux ; Mangrove. Une forêt dans la mer ; Pré-histoires. La conquête des territoires ; Abeilles. Une histoire intime avec l'humanité.

11/2021