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Policiers

Mémoires secrets d'un valet de coeur

Crimes Belle Epoque, médailles miraculeuses et travestis : une équation gagnante. Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces " dames ", à l'abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu'au jour où l'on découvre l'une d'elles la gorge tranchée, émasculée. Seul indice : une médaille miraculeuse plantée dans son corps. Incarnation froufroutante de la Parisienne, Dédée, qui se morfond dans son écrin de velours rouge, saute sur l'occasion. Grâce au manuel du professeur Lacassagne et à la lecture assidue de revues spécialisées, elle a quelques notions de police scientifique, assez pour se lancer dans l'investigation ! Mais la tâche se complique quand d'autres meurtres sont commis en divers lieux de la ville, selon le même mode opératoire sanglant et fétichiste. Que ferait-elle sans le soutien du docteur Féclas, un remarquable médecin légiste, magicien à ses heures perdues, amant de Nijinski et ami de Marcel Proust ? Six décennies plus tard, Dédée a quatre-vingt-deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. Dans ces mémoires, le récit de ses exploits d'enquêteur se double de l'évocation savoureuse d'un monde révolu : une touche de Grand-Guignol, beaucoup de gouaille et un brin de nostalgie. Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, l'on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium... Elle est la reine du thriller à humour grinçant.

09/2017

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Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

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Science-fiction

Solaris : Science-fiction et fantastique N° 199

La nouvelle « Éclairer l'origine » du romancier et conteur Éric Gauthier commence en force le volet fictions. Venez découvrir ce qui a charmé le jury qui lui a décerné le Prix Solaris 2016. S'ensuivent deux courts textes : « Familier maudit » de Tania Duquette et « Les Hiboux virtuels du réseau infini » d'Hugues Morin, tous deux primés des prix d'écriture sur place au Congrès Boréal 2016, respectivement dans les catégories Auteurs montants et Auteurs pros. Avec « Adieu, Laurentie ! », l'auteur français Jean-Pierre Laigle conclut la saga commencée il y a quelques numéros et qui comprend plusieurs nouvelles appréciées de nos lecteurs. Oserez-vous entrer dans « La Chambre » de Julie Martel, là d'où personne ne ressort ? Et si vous y survivez, une intrigue à saveur politique vous attend dans « Je ne voterai pas » de Dave Côté, étoile montante de la relève. Nous avons droit à un volet articles bien garni. Tout d'abord, la deuxième partie de l'article « Lâcheté, paresse et ironie : comment la SF a perdu le futur » de l'essayiste anglais Jonathan McCalmont continue la réflexion sur la science-fiction moderne entamée dans le précédent numéro avant de conclure sur des pistes intéressantes pour un lecteur désirant approfondir le sujet. Ensuite, « Réalité, mémoire et doute » représente la transcription d'un exposé que l'auteur britannique Christopher Priest a donné au Congrès Boréal 2016 à Mont-Laurier. Enfin, dans « L'Anticipation climatique (cli-fi), ou l'éco-fiction », notre Futurible maison, Mario Tessier, éclaire les lecteurs sur la question suivante : comment la science-fiction traite-t-elle de l'enjeu majeur des changements climatiques ? Pour terminer le numéro, les critiques littéraires, dont le volet « Littéranautes », qui donnent une bonne idée de la production québécoise récente.

01/2017

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Monographies et entretiens

Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée

Au Moyen Age les marginalia sont des dessins ajouteés par les lecteurs ou les copistes en marge des manuscrits. Souvent fascinants, ils entretiennent un dialogue avec les textes qu'ils eéclairent. On peut y voir une des origines de la bande dessineée, un art qui a fleuri au XXe siecle, ou s'unissent dessin et eécriture. Publié à l'occasion de l'exposition Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée qui se tient du 1er avril au 21 septembre 2021 au Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber, cet ouvrage rassemble plus de 300 dessins ou planches de 50 créateurs majeurs ayant donné à la bande dessinée les lettres de noblesse dont les plus jeunes artistes ont hérité, et qui s'impose aujourd'hui par sa foisonnante vitalité. On y retrouve notamment les oeuvres de George Herriman, Hal Foster, Charles Monroe Schulz, Albert Uderzo, Moebius, Enki Bilal, Claire Bretécher, Marcel Gotlib ou encore Philippe Druillet. Catalogue de l'exposition, ce livre invite à suivre le fil du rêve de chaque artiste vers l'imaginaire collectif. Les dessins reproduits assurent le passage de témoin entre les générations et le partage de visions fantastiques où chacun, quel que soit son âge, saura trouver matière à de formidables voyages. Structuré en six chapitres thématiques et chronologiques, ce catalogue retrace l'apparition de la bande dessinée et son ascension jusqu'à la neuvième place dans la classification des arts. Des textes inédits signés par des historiens, théoriciens, auteurs, artistes ou encore éditeurs accompagnent les nombreux documents d'archives et illustrations. Ce catalogue de 512 pages rassemble les textes originaux de Marie-Claude Beaud, Jean-Luc Fromental, Thierry Groensteen, Damien MacDonald, Didier Pasamonik, Numa Sadoul et Stéphane Vacquier.

04/2021

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Epicure

Epicure. Dits et maximes de vie extraits des "Epicurea" d'Hermann Usener

Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d'Epicure et Lucrèce, décédé le 27 février en sa 100e année. A travers les siècles, la pensée d'Epicure n'a cessé d'apporter un message d'émancipation. Dans la Rome antique, face à l'omnipotence impériale et au fatalisme stoïcien, comme dans l'Europe de la Renaissance face aux monarchies absolues et au dogmatisme chrétien. Or cette pensée essentielle, qui s'inscrit comme l'antidote à toutes les tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses, n'a cessé d'être au bord de s'éteindre. Conscient des puissances hostiles dont il voyait l'humanité entourée, Epicure a publié plus de 300 volumes, plus qu'aucun auteur de l'Antiquité. Dès le 1er s. de notre ère, il n'en restait presque plus rien. Pourtant l'oeuvre est peu à peu ressurgie de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce ses 40 Maximes capitales ainsi que ses trois lettres à Hérodote, Pythoclès et Ménécée. En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888, on retrouve au Vatican les 81 Sentences dites "vaticanes" . Ce sont ces textes qui constituent l'oeuvre d'Epicure dans toutes les éditions actuelles. Or d'autres textes tout aussi essentiels se trouvent dans l'édition de réfé-rence publiée en grec et en latin par Hermann Usener (Epicurea, 1887), mais ils n'ont jamais été traduits en français et publiés en volume. Le présent choix propose 242 fragments d'Epicure inédits en volume, qui s'ajoutent aux 108 aphorismes du corpus habituel - compte tenu des recoupements entres Maximes et Sentences.

09/2022

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Littérature française

Souvenirs

Tout le monde se souvient de Frédérick Lemaître, jeune comédien du théâtre des Funambules, que fait revivre Pierre Brasseur devant la caméra de Marcel Carné dans Les Enfants du Paradis. Pour écrire le scénario du film, Jacques Prévert avait relu les Souvenirs du plus grand comédien de l'époque romantique, roi du "boulevard du Crime" , vedette d'innombrables mélodrames oubliés mais aussi premier interprète d'Hamlet et d'Othello en français, auteur dramatique lui-même, et créateur de pièces qui marquèrent tout une époque comme Kean d'Alexandre Dumas, Ruy Blas et Lucrèce Borgia de Victor Hugo, Vautrin de Balzac, Né avec le dix-neuvième siècle, mort en 1875, celui que les spectateurs et la critique appelaient "Frédérick" depuis ses premiets triomphes a rédigé ou dicté à son fils des mémoires que ce dernier, après la mort du grand acteur, se chargea de publier. Pour être fragmentaires, ces Souvenirs n'en sont pas moins passionnants à lire, et constituent un témoignage unique sur la vie littéraire et théâtrale du dix-neuvième siècle. Ils n'avaient encore jamais été réédités depuis leur parution en 1880. Comme nous l'avons déjà fait pour les livres de Sarah Bernhardt et de Charles Dullin, nous les restituons aujourd'hui aux lecteurs dans une édition soignée, accompagnée d'une galerie d'illustrations montrant les plus grands comédiens et comédiennes dont il est question au fil des pages, avec un index des auteurs et des oeuvres évoquées. Ce texte qui fourmille d'anecdotes savoureuses, de bons mots, de confidences sur les grands auteurs que Frédérick Lemaître côtoya tous les jours, est beaucoup plus qu'un simple document. Il se lit comme le roman d'une vie et rend extraordinairement présente la personnalité d'un des plus grands acteurs français de tous les temps.

03/2023

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Acteurs

Daniel Auteuil sous le masque

Chabrol, Berri, Leconte, Téchiné, Jacquot, Nicola Garcia, Chéreau... Nombreux sont les réalisateurs avec lesquels Daniel Auteuil, en véritable caméléon, a collaboré. Cette première biographie nous fait pénétrer dans l'univers de cet acteur qui aime rester discret. Portrait d'un acteur secret Pudique et discret, Daniel Auteuil est pourtant l'un des rares comédiens à se produire à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. En 2021, ce fils unique de chanteurs lyriques a même sorti un premier album, Si vous m'aviez connu. Né à Alger en 1950, il fait ses premiers pas sur scène à 4 ans à peine dans Madame Butterfly. Puis à 16 ans, il endosse le rôle principal de La Demande en mariage de Tchekhov à Avignon. Des débuts prometteurs pour une ascension qui fera de lui l'un des acteurs les plus populaires du paysage français. Ancien compagnon d'Emmanuelle Béart, rencontrée sur le tournage de L'Amour en douce de Claude Sautet, cet autodidacte privilégie sa vie de famille (il est père de trois enfants), mais ne saurait vivre sans travailler. Cette première biographie lève le voile sur son enfance choyée suivie d'un parcours semé d'embûches... S'il a connu tardivement la célébrité, en campant un " sous-doué " pour Claude Zidi, son rôle dans Manon des Sources, de Claude Berri, lui vaudra un César en 1987. Depuis, il a tourné sous la direction de réalisateurs comme Patrice Leconte, André Téchiné, Benoît Jacquot, Nicole Garcia ou Patrice Chéreau. Il est même passé derrière la caméra pour adapter, avec brio, Marius et Fanny de Marcel Pagnol - son auteur fétiche avec Molière, qu'il a joué, puis monté au théâtre avec sa fille Aurore. Désormais chanteur (il vient de sortir son premier album), Daniel Auteuil aime surprendre !

10/2022

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Histoire de la danse

Up Rock. Histoire de danse, histoire d'une vie

Il y a quarante ans, le hip-hop allait régler la respiration d'une partie de la jeunesse de France. Une contre-culture qui existait à peine aux yeux des médias et pas du tout aux yeux des professionnels de la danse. L'enjeu politique des combats de l'époque, porté notamment par la marche pacifique de 1983 "pour l'égalité, contre le racisme" , puis celle reconduite l'année suivante "convergence 84 pour l'égalité" passeront sur le terrain culturel. Il y a quarante ans, les travailleurs sociaux pour la plupart militants et de gauche, vont se raccrocher à cet élan de la société civile et vont impulser des motivations artistiques. Le passage de la rue à la scène de la danse hip-hop en fera partie avec en toile de fond un véritable enjeu culturel et politique. Marcel Notargiacomo, acteur culturel militant et Pierre Deloche, chorégraphe, ont été visionnaires et grâce à leur force de conviction vont imaginer aux Minguettes, à Vénissieux en 1984 la création "Kaskadanse" qui sera la première rencontre entre la danse hip-hop et la danse contemporaine. (Re) découvrez un pan de l'histoire du hip-hop tombé dans l'oubli. De la rue à la scène, Fred Bendongué fait ses armes avec le mouvement hip-hop de la génération 80 mais dépasse très vite les cadres et se fabrique une empreinte... cette empreinte indélébile qui fait de son mouvement, un mouvement abouti, plein et chargé d'émotion. Sa carrière est marquée par des rencontres et des défis qu'il a toujours su relever. Parce que la danse est un moyen d'expression, Fred Bendongué s'emploie à donner sa vision du monde qui l'entoure. Il est le premier chorégraphe français et issu de la danse hip-hop à être récompensé outre-Atlantique avec le Bessie Awards en 1996.

10/2022

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Littérature française

La troisième horloge. Poésies et récits, 1943-1986

Après Le surréalisme comme essuie-glace, premier volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, qui réunissait ses écrits sur le surréalisme, avant Le regardeur démystifié qui réunira ses écrits sur l'art et Marcel Duchamp an-Tu'm et pos-Tu m', recueil de l'ensemble de ses textes sur l'artiste (ces deux volumes sont à paraître à L'Atelier contemporain), voilà le recueil de l'ensemble de l'oeuvre littéraire (avec plusieurs inédits) de celui qui fut tout à la fois critique d'art, poète, essayiste et expert en peinture ancienne. A propos de son récit La Double vue, François Di Dio (son éditeur premier au Soleil noir) notait ? : "? ce récit se lit comme un "suspens", le documentaire y côtoie l'humour, il donne à penser comme un essai, se déroule comme un film, explore de très près "l'ineffable", et se laisse regarder comme un tableau. ? " L'ensemble des écrits de création de Lebel manifeste qu'il s'est essayé à diverses formes ? : composition en vers, récit, pseudo-traité, autobiographie. Son refus d'insister dans une quelconque voie signale, pour l'écriture, le même principe d'économie et d'ironie mis en pratique par Duchamp dans le domaine des arts dits visuels. Précisons donc ? : l'ambition de l'écrivain Robert Lebel relève sans doute de la poésie, entendue plus largement à la manière surréaliste, comme un refus de capituler devant les platitudes de l'existence en recherchant, dans la vie même, des occasions d'aventures, dont l'écriture peut rendre compte, en adoptant des formes en elles-mêmes variées. A l'ensemble des poèmes et récits sont ajoutés des articles critiques (sur Michel Fardoulis-Lagrange ou Gherasim Luca, par exemple). Sont publiés, en annexe, un entretien de l'auteur avec Nicole Zand, des témoignages de Alain Fleischer, Pierre Klossowski, Joyce Mansour et Patrick Waldberg.

05/2023

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Design

En attendant les barbares

Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs. Le duo Elizabeth Garouste & Mattia Bonetti, intervient dès les premières collections, suivis de Marie-Thérèse et Christian Migeon créateurs de bijoux, Catherine Grimaldi styliste, Jean Neuville décorateur, Eric Schmitt musicien, Jean-Philippe Gleizes... une bande hétéroclite et créative. La galerie dirigée par Frédéric de Luca & Agnès Kentish ouvre son premier show-room rue du faubourg Montmartre en 1987, puis rue Etienne Marcel en 1989, au coeur d'un quartier bouillonnant d'activités, fréquenté par les afficionados de mode. Plus tard c'est Rive Gauche en 1996, que se réinstalle la galerie dirigée par Agnès Kentish. Sous son impulsion, l'équipe s'enrichit de nouveaux designers : Christian Ghion, Eric Jourdan, Matt Sindall, Mathilde Bretillot, Eric Robin. Dans une haute tradition française, le style développé depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui dans la galerie, atteste d'une esthétique précieuse, cultivée et engagée qui n'a jamais connu la temporalité de la mode, la création est pérenne et transmissible et la réalisation de haute qualité est fidèlement assurée par le ferronnier de Diego Giacometti, M. Pierre Basse et de remarquables artisans fidèles à cette " institution " de l'histoire des arts décoratifs, plus actuelle que jamais !

09/2022

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XIXe siècle

L'extravagant Monsieur Blerman - Mémoires picaresques d'un dandy de grand chemin

Dans la lignée de Bel-Ami et d'Arsène Lupin, Nicolas Blerman traverse la Belle Epoque avec un appétit de vivre et un culot hors du commun. Ses mémoires - ; retrouvés dans une malle - ; nous embarquent dans de folles aventures, depuis son ascension dans la Ville Lumière jusqu'à la découverte de l'exotisme oriental, en passant par la dolce vita italienne ou New York ! En 1888, Nicolas quitte sa province. Avec la complicité de bourgeoises acquises à son charme, le jeune dandy ambitieux devient l'intime de Toulouse-Lautrec, Alphonse Allais, Marcel Proust, Oscar Wilde, Emile Zola, Alberto Santos-Dumont... et de celui qui deviendra son frère de coeur, l'aviateur Léon Delagrange. Notre héros semble avoir participé à tous les grands événements du XXe siècle naissant : les Expositions universelles, la construction de la tour Eiffel, du Moulin Rouge, les films des frères Lumière, l'affaire Dreyfus, la construction du Métropolitain, les Jeux Olympiques, l'agitation des " Apaches ", le premier Tour de France, la course automobile Paris-Pékin, une exécution capitale à la Roquette ou une chasse à l'homme dans les égouts de Paris... La disparition brutale de Delagrange le précipite cependant dans le monde impitoyable de " la cloche " ; en y sombrant corps et biens, il va découvrir des relations plus précieuses que celles des salons du faubourg Saint-Honoré. Certains prétendent qu'il aurait eu partie liée avec de redoutables gentilshommes-cambrioleurs et l'enlèvement de la Joconde au Louvre. D'autres encore l'auraient aperçu sur le Titanic... Avec virtuosité et truculence, la vie romanesque de Blerman nous transforme en spectateur privilégié des grandes heures de la Belle Epoque. Très documenté et annoté, cet ouvrage est aussi une occasion exceptionnelle de redécouvrir l'effervescence de cette période.

10/2022

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Biographies

Proust in love. Une biographie érotique et sentimentale

Il ressort clairement des mémoires de ceux qui ont connu Proust, de ses lettres, des témoignages et des scènes de ses romans que la sexualité dans ce qu'elle peut avoir de vicieux l'intriguait. L'amour - jaloux, obsessionnel, sadique - est un thème profane qui traverse toute La Recherche, en contrepoint direct du thème transcendant et sacré de l'art, qui finit par triompher lorsque le narrateur conclut sa quête. En cours de route, Proust aura dépeint et analysé avec une finesse exceptionnelle les manifestations de ces amours dans les couples hétérosexuels que forment Swann et Odette, le narrateur avec Gilberte puis Albertine, Robert de Saint-Loup avec l'actrice Rachel ; dans les couples homosexuels - Mlle Vinteuil, Charlus, Charlie Morel -, ou encore bisexuels avec Saint-Loup et Morel. En retraçant les aventures et les mésaventures amoureuses du vrai Marcel, depuis le lycée Condorcet jusqu'aux banquettes du Ritz, le biographe attitré de Proust aux Etats-Unis montre comment ces expériences sont devenues des thèmes majeurs de ses romans. Nous y voyons Proust dans ses premières amours désastreuses, en pleine rafle de bordel ; dans un duel avec le journaliste Jean Lorrain qui avait fait allusion à son homosexualité dans la presse ; nous suivons ses flirts avec des femmes respectables et des prostituées de haut rang ; ses aventures avec des jeunes hommes de la classe des domestiques, dilapidant pour eux sa fortune. Un certain Proust s'y dessine, angoissé par des passions contradictoires, des perversions cachées derrière un style de vie socialement acceptable, rongé par des amours jalouses et inaccessibles. Un essai érudit et documenté, ponctué des réflexions intelligentes et bien souvent désabusées de Proust sur l'amour, qui relève les brillantes intrications de sa vie érotique dans l'élaboration littéraire de son oeuvre.

04/2022

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Littérature française

Romance

Après la naissance de son fils Simon, Jeanne comprend peu à peu que son mari s'éloigne, ne l'aime plus tout à fait. Ils décident ensemble d'une vie amicale. La géographie de ce pacte est à la lisière de la comédie : un seul palier, deux appartements, une vie amoureuse libre, faste pour Pierre, que la narratrice surveille et jalouse. Une façon d'être ensemble, longtemps, jusqu'à ce que Simon grandisse. Comme il s'apprête à quitter la maison, la narratrice voit son monde chamboulé. Jeanne parvient à s'arracher à cette promiscuité toxique en louant un appartement meublé dans une vieille bâtisse au charme mystérieux, située dans un quartier étrangement familier, où l'accueille une petite fille, Romance. C'est là que vont lui revenir les souvenirs de sa propre enfance cassée : la mort brusque, soudaine et insupportable de son père, la terrible maladie qui la cloue à l'hôpital à l'âge de 10 ans avec une armée d'enfants menacés mais surtout la passion dévorante et chimérique qu'elle projette sur le médecin qui la soigne. La voici incarcérée durant plus de sept ans dans un amour obsessionnel et inavouable pour un homme quatre fois plus âgé qu'elle, le poids du secret alourdissant son corps de toutes les larmes qu'elle ne verse pas... A l'âge où les sentiments se mêlent, dans la pureté et parfois la confusion, Romance se blesse, aime, découvre. Où donc sont passés Pierre et leur fils ? Et cette maison ancienne, faut-il vraiment y vivre, ou simplement la traverser ? Entre Marcel Aymé et Henry James, Anne Goscinny, dont les mots parfois crépitent, nous font rire, hésiter, ou pleurer, nous livre ici son roman le plus accompli.

05/2022

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Histoire de France

Poitiers, 19 septembre 1356

Ce 19 septembre 1356, aux environs de Poitiers, les 12 000 Français du roi Jean II le Bon affrontent 8 000 Anglo-Gaxons sous les ordres du prince de Galles, fils d'Edouard III d'Angleterre, surnommé le "Prince Noir". S'en suivent cinq heures de mêlée furieuse et de charges folles des chevaliers français qui sont décimés par les archers anglais et contraints à une fuite éperdue. Surtout, véritable désastre, le roi de France est fait prisonnier. Au soir de la bataille, près de la moitié de l'armée française a été anéantie : 2 500 hommes ont été tués, 3 000 ont été faits prisonniers. Vainqueurs, les Anglais ont à déplorer des pertes bien moindres. Dix ans après Crécy (1346), qui a révélé la terrible efficacité des archers anglais, Poitiers, c'est déjà la routine de la défaite. Pourtant, la bataille de Poitiers est plus qu'une simple péripétie de la guerre de Cent Ans, cet interminable conflit ouvert en 1337 et qui va durer jusqu'en 1453. Elle vient conclure une course poursuite haletante d'un mois entre le roi de France et le Prince Noir en août-septembre 1356. Elle marque aussi un tournant dans la guerre de Cent Ans. A la suite de la capture de Jean le Bon, le royaume se trouve dirigé par le dauphin, tout juste âgé de dix-huit ans. Le pays est alors déchiré entre les ambitions du roi de Navarre Charles le Mauvais et la démagogie d'Etienne Marcel, le prévôt des marchands, écrasé d'impôts pour acquitter le montant de la gigantesque rançon exigée par les Anglais et confronté à une terrible jacquerie. Ultime conséquence de la bataille de Poitiers : le traité de Brétigny en 1360 ampute le pays du quart de son territoire.

02/2014

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Guerre d'Algérie

Voyage au coeur de la lutte contre l'OAS

Après avoir publié (avec Frédéric Ploquin) Fils de barbouze, récit centré sur son père Marcel, un des principaux animateurs de la lutte anti-OAS en Algérie, l'ethnologue Christian Hongrois élargit son propos et livre le résultat de 15 années de recherches dans les archives sur les réseaux gaullistes anti-OAS qui ont livré une guerre sans merci à l'Organisation. Impressionnant de détail et de précision, ce livre permet pour la première fois de comprendre le fonctionnement et la structure de trois organisations centrales : - la Mission C, détachement de policiers loyalistes chargés de contourner une police locale complaisante avec l'OAS, - le Mouvement pour la Coopération, vitrine politique des "Barbouzes" , militant pour l'amitié franco-arabe et une coopération entre la France et l'Algérie bientôt indépendante, - l'Organisation clandestine du contingent, jamais décrite à ce jour, véritable service d'espionnage clandestin regroupant des soldats du contingent. Leur histoire est racontée au plus proche, grâce à de nombreuses archives familiales et aux témoignages des anciens des divers réseaux. Des portraits biographiques complètent le récit, permettant de restituer les rôles de chacun, bien loin des fantasmes et mythes propagés par les anciens de l'OAS, qui ont dépeint les "Barbouzes" comme de nouveaux Gestapistes. Une recherche indispensable pour comprendre un épisode clé de l'histoire, que le pouvoir gaulliste a toujours voulu dissimuler : les acteurs de cette lutte n'ont jamais vu leur lutte reconnue. Né en 1958, Christian Hongrois a grandi à Alger dans une famille sous protection policière, au milieu des mitraillages et des plastiquages. Ethnologue, enseignant, il mène depuis plusieurs décennies une enquête sur son père, resté énigmatique jusqu'à sa mort. Cette enquête historique élargie à l'ensemble de la lutte anti-OAS est aussi une thérapie, qui vise à surmonter un passé encore douloureux, qui ne passe toujours pas.

07/2022

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Kant

Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant

Thomas De Quincey n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth, et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas De Quincey, sans contredit le premier fut Kant. De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir. Et peut-être De Quincey éprouve-t-il encore plus d'affection pour cette suprême lueur, au moment où elle vacille. Il suit ses palpitations. Il note l'heure où Kant cessa de pouvoir créer des idées générales et ordonna faussement les faits de la nature. Il marque la minute où sa mémoire défaillit. Il inscrit la seconde où sa faculté de reconnaissance s'éteignit. Et parallèlement il peint les tableaux successifs de sa déchéance physique, jusqu'à l'agonie, jusqu'aux soubresauts du râle, jusqu'à la dernière étincelle de conscience, jusqu'au hoquet final. Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que De Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Königsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d'autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l'oeuvre est uniquement, ligne à ligne, l'oeuvre de De Quincey : par un artifice admirable, et consacré par DeFoë dans son immortel "Journal de la Peste de Londres", De Quincey s'est révélé, lui aussi, "faussaire de la nature" , et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité. - Marcel Schwob.

10/2023

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Sociologie

Les Aventuriers de la radio

C'était le temps où, quand on parlait audimat et part de marché, on pensait radio et non télévision. Les annonceurs se disputaient le privilège de patronner des émissions et jeux à succès comme " Reine d'un jour ", " Quitte ou double ", " Cent francs par seconde ", " Vous êtes formidables ! "... La France vivait au ralenti quand Radio-Luxembourg ou Europe n° 1 diffusaient " La Famille Duraton " de Jean-Jacques Vital, " Sur le banc " avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex, et " Signé Furax " de Pierre Dac et Francis Blanche. Les animateurs vedettes, aussi adulés que des stars de cinéma, s'appelaient Zappy Max, Marcel Fort, Pierre Bellemare, Maurice Biraud et Rodolphe, un enfant de cinq ans. Leur passage dans une ville, sous le chapiteau du " Radio-Circus " ou du " Radio-Théâtre ", déplaçait autant de monde que l'arrivée d'une étape du Tour de France. Et pour être bien informé, il n'était pas question de manquer " Dix millions d'auditeurs ", " Europe Soir ", ou les éditoriaux de Jean Grandmoujin, Geneviève Tabouis, Claude Terrien. Autant de personnages truculents, inventifs, passionnés, ayant fait les grands moments de ces années radio dans lesquelles les producteurs et présentateurs de notre télévision ont largement puisé. Manuel Poulet, réalisateur entre 1944 et 1981 à la Radiodiffusion Française puis à Radio-Luxembourg, a été l'un de ces aventuriers des ondes. Jacques Pessis, avec verve et fougue, raconte son parcours fait de rencontres étonnantes, de coups de gueules et d'instants de joie, d'émotion et de colère. Il narre les destins heureux ou malheureux de tous ceux qui, du jour au lendemain, ont alterné le sommet de la notoriété et la descente aux enfers de l'oubli. La radio ? La plus étonnante des aventures.

11/1998

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Littérature française

Guerre et fêtes. Mémoires

28 octobre 1949. Le fracas d'un quadrimoteur à hélices déchire le ciel des Açores. Quelques instants plus tard, une explosion retentit : le vol Paris-New York vient de s'écraser sur une petite île de l'archipel. A son bord, deux légendes au faîte de leur gloire : le boxeur Marcel Cerdan et le peintre Bernard Boutet de Monvel. Cruelle ironie pour l'artiste qui, aviateur pendant la Première Guerre mondiale, avait bravé des ciels autrement plus hostiles... L'ultime coup de théâtre d'une vie d'audace et d'aventures. Car peintre, militaire et français, Bernard Boutet de Monvel fut aussi écrivain, mondain et cosmopolite. Mobilisé en 1914, il abandonne crayons et pinceaux pour courir vers le front. Blessé lors de la bataille de la Marne, il intègre ensuite le Groupe de bombardement d'Orient : des campagnes françaises jusqu'aux rives de la mer Egée, il survole les champs de bataille de l'Europe en conflit, entre raids aériens et agapes mémorables. A la fin des années 1920, après un long séjour au Maroc, il part pour les Etats-Unis. Dans le New York du Jazz Age, la vie est une fête permanente : on le voit dans toutes les cérémonies, aux côtés d'invités aussi prestigieux que George Gershwin et Charlie Chaplin, et il devient le portraitiste adulé de la Café Society qui s'arrache ses tableaux. La guerre, les fêtes, ce dandy au goût irréprochable les raconte comme il les a vécues : en esthète. Ses Mémoires, ici publiés pour la première fois, révèlent un moraliste plein d'esprit, à l'humour lucide : dans ses écrits comme dans ses toiles, Bernard Boutet de Monvel n'a pas son pareil pour dépeindre ses contemporains. Ouvrage établi, préfacé et annoté par Stéphane-Jacques Addade.

11/2023

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Psychologie, psychanalyse

Quelle petite phrase bouleversante au coeur d'un être ? Proust, Freud, Spinoza

Rien n'est plus étonnant qu'un changement d'humeur. Rien de plus important. !Même si cela peu sembler excessif, je le maintiens. Je roulais un jour de tristes pensées, avant perdu toute confiance en moi, en mes capacités intellectuelles, éperdument vit quête d'un remède à mon anxiété. J'avais frappé à toutes les portes et la seule par où je pouvais entrer, que j'aurais cherchée en vain pendant cent ans, je m'y heurtais sans le savoir et comme par miracle elle s'ouvrit. Hors. d'un coup, revint mon appétit de vivre, s'évanouirent mes doutes sur moi-même, mon inquiétude quant à l'avenir. Tout était de nouveau possible. Ces mots ont été utilisés par Proust, Freud. Spinoza pour décrire ce qui avait été la plus grande surprise de leur vie, la plus exaltante. Sans doute l'événement fondateur de leur œuvre. La sortie d'un montage qui les incarcérait. Dans A la recherche du temps perdu, L'Interprétation des rêves, l'Ethique, ils ont inscrit la trace de cet instant décisif. Cet instant de joie, de liberté qu'ils ont tenté d'analyser pour être capables de le revivre. D'en retrouver la musique. Une fugue. Des résistants évadés, c'est ce qu'il leur avait fallu être. Pour retrouver leur parole, pouvoir inventer leur vie. Marcel, Sigmund, Baruch ont dû détonner, refuser de chanter dans le chœurs des mondains du Faubourg Saint-Germain, des médecins de Vienne, des rabbins d'Amsterdam. Comme certains aphasiques qui ne reconquièrent la capacité de manier les mots qu'en les liant à une mélodie nouvelle. Et la musique, ici, n'est pas qu'une métaphore. Proust, Freud, Spinoza, la musique, le cerveau. Cette énumération apparemment hétéroclite a pourtant un sens. C'est le sens du livre.

10/2005

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Littérature française

Nuits

Intérieur nuit. Quelqu'un parle seul. La sensation que quelque chose de l'époque lui échappe le déborde et le pousse à livrer un étrange manifeste existentiel. Il y avait cette première traversée. J'avais vu Denis Lavant porter La nuit juste avant les forêts. Aujourd'hui, quoi ? Les nuits après la déforestation, la longue nuit amazonienne de compter ses arbres, sous la lune un rond d'huile de palme. Il avait cette deuxième traversée. J'avais vu Jean- Quentin Châtelain porter la longue Ode Martine de Pessoa dans la mise en scène de Claude Regy. Quelle ode encore possible, quand lamer se cogne à ses mégots, épaves plastiques. Quelle ode maritime encore viable, lorsqu'on coupe tout par le ciel ? Quelle force encore de la houle, devant la 5G ? Il y avait cette troisième traversée. J'avais vu Fabrice Luchini nous délivrer l'immense Voyage au bout de la nuit célinien. L'écriture plongée dans le seau d'une époque, l'entre-deux guerres avec pour seul héroïsme possible la lâcheté. Il n'y a plus deux guerres pour encadrer l'époque. Il y a ces longues guerres de minerais et misère. La menace plus seulement atomique mais écologique, d'un jour voir le ciel exsangue. Il y avait, parfois, ces diatribes urbaines, à jaillir de l'époque. Nuit Debout. D'occuper la nuit des places. Il y avait, plus récemment, l'hiver des gilets jaunes, campés les samedis sur les rond-points. Il y avait la nuit plus ou moins lente ou vive des radicalisations. La nuit adolescente d'avoir son smartphone allumé et d'impressionné absorber des vidéos de propagande et le matin ne plus reconnaître son lycée, Franprix, l'arrêt du 83, le comico, l'église, le drapeau au-dessus de la mairie. La nuit rétro-éclairée d'attendre qu'un sens enfin soit donné, fut-il univoque ou mensonger. Il y avait mes nuits, parfois. Du noir de ma tête et de la pièce mêlés me fasciner ou m'inquiéter de la mort, me fasciner ou m'inquiéter surtout de l'existence. Le microonde allumé me donnait l'heure. Les 4 heures 48 de Sarah Kane étaient passées, et je comprenais que la nuit allait vivre, que la nuit allait devoir vivre.

10/2019

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Enseignements optionnels

BIMer. Le tout-en-un - Cours et exercices pour réussir son brevet d'initiation à la mer

Le BIMer (Brevet d'Initiation à la Mer) est un diplôme proposé à tous les élèves volontaires de la classe de troisième aux classes préparatoires et au lycée dans les voies générale, technologique et professionnelle. Il a pour but de leur permettre d'acquérir des notions transversales sur le milieu maritime tout en construisant leur projet d'orientation en valorisant les métiers liés à la mer. Pour valider ce diplôme, ils suivent une quarantaine d'heures de cours enseignées par des professeurs titulaires du CAEIMer (examen identique au BIMer, avec une exigence de résultat supérieure) et articulées autour d'un programme défini au niveau national en 5 domaines. Ce manuel " tout en un " présente de façon synthétique et pédagogique l'ensemble des connaissances théoriques essentielles à la réussite de cet examen. Conforme au programme, richement illustré et enrichi d'exercices et de QCU en ligne, il se révélera un outil précieux pour les étudiants souhaitant réussir le BIMer, ainsi que pour les enseignants désirant préparer le CAEIMer.

04/2024

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Internat DCEM, ECN

Pneumologie. Référentiel pour la préparation de l'ECN, 6e édition

Cette nouvelle édition tient compte des recommandations du rapport DUBOIS-RANDS dédié à la réforme du 2° cycle qui dit que le référentiel national incluant toutes les disciplines doit s'intégrer dans l'enseignement du 2° cycle et se focaliser sur des connaissances "socles". Le CEP a donc dés à présent commencé à refondre une partie des items de pneumologie, afin de recentrer le référentiel sur les connaissances " socles " (fondements indispensables), comme le propose le rapport DUBOIS-RANDS. En effet, le CEP, comme un bon nombre d'autres collèges d'enseignants n'a, par le passé, pas toujours pris la mesure de la dérive. Pour certains items nous avions dépassé très largement le niveau du 2° cycle, ce qui rendait la masse des connaissances attendues colossale, irréaliste et éloignée de l'objectif premier qui est d'apporter à l'étudiant des connaissances "socles". Pour l'édition 2018 nous avons refondu les items 73, 151, 155, 202, 205, 206, 224, 306 et 356. (addiction au tabac, infections respiratoires, tuberculose, épanchement pleural, BPCO, pneumopathies interstitielles, MTEV, cancer du poumon, pneumothorax). Le recentrage sur les connaissances socles induit une réduction de volume de chacun de ces 9 items, d'environ un tiers par rapport à la version précédente du référentiel. Nous envisageons la refonte de la totalité des items de pneumologie pour la rentrée universitaire 2019. Bien entendu pour les items qui ont été refondus, nous avons tenu compte des changements intervenus dans les connaissances médicales depuis l'édition 2017 mais aussi des nombreuses remarques et questions que nous font remonter les étudiants. Ceux d'entre vous qui ont déjà travaillé les items 73, 151, 155, 202, 205, 206, 224, 306 et 356 sur la version 2017 n'ont pas de souci à se faire. Dans la version 2018 le fond est le mémo, sauf que l'on recentre les connaissances attendues sur des points plus essentiels. Nous invitons donc les étudiants possédant l'édition 2017 (5e édition) à simplement lire la version en ligne et gratuite de ces items refondus, plutôt que de racheter la 6°édition 2018. La présente 6° édition du référentiel (2018) est la référence pour les ECN 2019. Comme dans les précédentes éditions, la composante pédiatrique n'a volontairement pas été abordée, même dans les items qui font référence aux pathologies de l'enfant. Nous avons souhaité laisser le soin aux enseignants de Pédiatrie de développer plus spécifiquement cet enseignement. Le document " Les EFR aux ECN ", disponible en librairie (S-Editions), et sur le site du CEP est un complément indispensable de ce référentiel.

01/2019

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Religion

Teresita, la théologie de la tendresse. Une fille de la charité chez les indiens en équateur

Née dans les Landes il y a 90 ans, Teresita est une femme énergique, déterminée, en lutte permanente contre l'injustice. Rebelle de nature, elle a su dompter sa fougue pour en faire sa force. Fille de la Charité, elle prononce ses voeux en 1951. Après une première mission en Égypte, elle part en Équateur en 1968. Suivant les préceptes de Vincent de Paul, elle vit au milieu des pauvres. Dans la province côtière d'Esmeraldas, elle active un service aux malades, des cours d'alphabétisation, des ateliers de formation pour les femmes, crée même un collège public. Un grave accident l'immobilise deux ans à l'hôpital. Elle termine sa convalescence à la Casa Santa Cruz auprès de Mgr Proaño, grande figure de la théologie de la libération, et entreprend une nouvelle mission dans la Sierra. En 1984, elle y crée la Mission indienne Flores, ouvre un centre de formation, des jardins d'enfants, un service de santé, un accompagnement aux vieillards abandonnés. Elle y travaille aujourd'hui à assurer sa relève avec l'équipe des jeunes Indiens qu'elle a formés. L'Équateur où elle a passé plus de la moitié de sa vie est aujourd'hui en pleine mutation. Sous le gouvernement de Rafael Correa, la nouvelle constitution reconnaît la langue et la culture indiennes, l'enseignement et la santé sont désormais gratuits, un gigantesque réseau routier et un accès aux nouvelles technologies sur l'ensemble du territoire désenclavent les secteurs les plus reculés. Toujours en marche, Teresita approuve et accompagne ces changements jusque dans les communautés de base des sommets. Ce livre a pour propos de faire connaître davantage son action, d'élargir le cercle de ses soutiens, contribuant ainsi à la pérenniser. Priorité y est donnée à la parole de Teresita, à travers les multiples conversations et échanges épistolaires avec l'auteur en Équateur et en France, dans sa correspondance avec différents interlocuteurs et dans les archives de la Mission Flores. Elle dit l'enfance, la vocation religieuse, la guerre, et la construction d'une personne et d'une oeuvre sans cesse en transformation dans la vie aux côtés des Indiens Puruháes, pauvres parmi les pauvres. Après de nombreux voyages en Amérique latine où elle a participé activement au développement des échanges culturels avec l'Europe, Sylvie Viaut a rencontré Sor Teresita à la Mission indienne Flores (Équateur). Elle est secrétaire de l'association SOL-I-FLOR-E (Solidarité avec les Indiens de Flores Équateur).

11/2015

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Philosophie

Le monde du silence

La Baconnière choisit aujourd'hui de republier une série d'oeuvres du philosophe tessinois Max Picard (1888-1963), injustement ignoré en France mais dont l'importance fut suffisante à rallier les hommages d'Emmanuel Lévinas (qui salue son travail dans Noms propres), de Gabriel Marcel (qui lui consacra une préface, dans la première traduction française du Monde du silence parue aux P. U. F. en 1953), ou, plus récemment, de John M. Oesterreicher (essai paru chez Ad Solem en 2005). Le propos de ce livre d'abord paru en Allemagne en 1948 et peut-être le plus traduit de son oeuvre (en japonais, anglais, italien) consiste à tracer les contours d'une phénoménologie du silence ou du "se taire" (schweigen en allemand), entendu comme lieu de naissance à une parole vraie ("Parole et silence font un : la parole est instruite du silence comme le silence de la parole".). Il se double d'une très fine et très visionnaire tentative d'épuisement de la modernité comme négation du silence. Tout en se tournant le dos à toute tentation systématique, sa pensée se love dans une forme légère et poétique, rejoignant par là la grande tradition rhénane des grands spirituels allemands (par ailleurs perceptible dans ses références : Goethe, Hölderlin, Jean-Paul). Forme qui méritait une "mise à jour" (et au jour) en français, à la hauteur de l'époque, en même temps qu'un accompagnement critique. Le livre est passionnant parce qu'il offre plusieurs niveaux de lecture et plusieurs entrées, en même temps qu'il propose un manuel de résistance métaphysique pour des temps de peu de silence. Comme l'écrit Emmanuel Lévinas : "Comme si dans son histoire personnelle - à condition de ne laisser vide aucun instant - l'homme trouvait refuge contre la contemporanéité même. Comme si dans sa paix intérieure - à condition qu'elle ait un sens - il pouvait paralyser le bras des violents et faire tomber les armes de leur main".

09/2019

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Histoire internationale

Alceste De Ambris l'anti-Mussolini. L'utopie concrète d'un révolutionnaire syndicaliste

La vie d'Alceste De Ambris est marquée par l'exil. Emigré au Brésil, où il fait son apprentissage de révolutionnaire, il doit fuir le pays trois ans plus tard. En 1908, à la tête de la Chambre du travail de Parme, il organise pendant deux mois la plus grande grève du monde paysan en Italie (20 000 salariés agricoles). Ce qui le contraint à un second exil en Suisse. Malgré son antiparlementarisme, il est élu député de Parme en 1913, l'immunité parlementaire lui permettant de revenir en Italie. Lors de la guerre de 1914, leader de l'interventionnisme, il est partisan de l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des démocraties. Ses bonnes relations avec les socialistes français, membres du gouvernement tels Jules Guesde, Albert Thomas ou Marcel Cachin, en font l'interlocuteur privilégié de l'exécutif français qui souhaite que l'Italie entre en guerre aux côtés de la France. La guerre terminée, il devient chef de cabinet aux côtés de D'Annunzio, qui s'est emparé de Fiume, ville que Wilson veut attribuer à la Yougoslavie naissante malgré sa population italianophone. Pendant dix-huit mois, il va profiter de ce "laboratoire" pour créer une constitution, "la Carta del Carnaro" qui a comme spécificité de donner le pouvoir au mouvement ouvrier. Adversaire déclaré du fascisme - il est le seul syndicaliste révolutionnaire "à le combattre" - il s'exile pour la troisième fois en France au début de 1923. Il fonde alors la Concentration antifasciste à Nérac (Lot-et-Garonne). Syndicaliste révolutionnaire, libertaire, antiparlementaire, député, franc-maçon, antifasciste, tribun, De Ambris est un personnage attachant et original qui a marqué l'histoire de l'Italie. Son action et son parcours permettent de mieux comprendre les années qui ont facilité la montée du fascisme en Italie. Les archives de la famille jusqu'alors inutilisées ont apporté un éclairage nouveau sur certains points d'histoire.

07/2019

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Sports

Vampire et Mistral français. Tome 2

Si le Vampire a été conçu et employé comme avion de chasse par l'Armée de l'air, cet usage ne devait pas être très longtemps son apanage. L'arrivée d'appareils américains dans le cadre du MDAP, la mise au point progressive des chasseurs de Marcel Dassault, lui ravirent la vedette, d'autant plus qu'ils étaient plus modernes et simplement meilleurs. Il convenait pourtant de lui trouver une utilité : c'est au sein de l'Ecole de Chasse de Meknès que les Vampire serviront à la transition réacteur des jeunes pilotes. Par contre, le Mistral, commandé à 247 exemplaires, n'a pas été employé à la chasse pure malgré des performances améliorées. C'est sa capacité à emporter bombes et roquettes qui lui a fait rencontrer l'histoire : les opérations en Algérie vont mettre en valeur son potentiel offensif dans toutes les escadres de chasse d'Afrique du Nord. Le Tome 1 traitait de l'histoire technique, industrielle et opérationnelle des deux modèles, puis en suivait l'emploi au jour le jour par les escadres métropolitaines et en Allemagne. Ce second volume va poursuivre la narration de leur emploi, mais cette fois au sein des escadres d'AFN, dans le contexte du conflit algérien. Une place est aussi faite à l'escadre de réservistes de Creil, avant de revenir en détail sur l'emploi dans les écoles de l'Armée de l'Air et de la Marine. Par ailleurs, l'usage des Vampire et Mistral par le CEV et enfin au Sahara est mis en lumière. L'ouvrage est complété par un long chapitre consacré aux Vampire importés en France comme avions de collection. Et, pour la satisfaction des amateurs, un chapitre fait le point sur les marques et insignes, et sur toutes les maquettes permettant, au fil des années, de représenter le premier jet de combat en France. Environ 1000 photos, 32 profils, le tout sur 400 pages. Profils couleur de Patrice Gaubert - Dessins de Claude Petit - Plans au 1/72ème de Régis Biaux.

11/2020

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Philosophie

Humain. Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd'hui ? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l'infini grâce aux nanotechnologies jusqu'à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s'agit-il de science ou de fiction ? Comment penser ces mutations scientifiques associées à la révolution numérique, à la mondialisation, à l'écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire ? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l'histoire de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont entrepris un tour du monde scientifique dans les laboratoires des chercheurs les plus réputés. Du MIT au Collège de France, de Stanford à Saclay, de Harvard à l'École normale supérieure, à New York, Londres ou Hambourg, leur enquête sans équivalent fournit une boussole irremplaçable et accessible à tous pour identifier les carrefours de pensée et les choix qui nous attendent. Dans ce grand chantier du XXIe siècle, ils font dialoguer les disciplines et confrontent les points de vue pour renouveler cette question philosophique centrale : qu'est-ce que l'humain ? Monique Atlan et Roger-Pol Droit ont interrogé, aux quatre coins du monde, les personnalités suivantes : Jean Claude Ameisen, Henri Atlan, Marc Augé, Zygmunt Bauman, Jean-Michel Besnier, Gérard Berry, Rémi Brague, Michael Braungart, Monique Canto-Sperber, Manuel Castells, Moran Cerf, David Chalmers, Georges Church, Daniel Cohen, Antonio Damasio, Stanislas Dehaene, Philippe Descola, Freeman Dyson, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Edelman, Alain Ehrenberg, René Frydman, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, André Green, Jürgen Habermas, Georges Hansel, François Hartog, Françoise Héritier, Jean-Claude Heudin, Christian Jambet, Sudhir Kakar, Étienne Klein, Julia Kristeva, Ray Kurzweil, Pierre-Marie Lledo, Douglas Melton, Jean-Claude Milner, Marvin Minsky, Nicholas Negroponte, Erik Orsenna, Corine Pelluchon, Isabelle Quéval, Joël de Rosnay, Amartya Sen, Richard Sennett, Peter Sloterdijk, Jean-Didier Vincent, Elie Wiesel et Francis Wolff.

01/2012

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Humour

Brèves de comptoir. Tome 1

Un nouveau genre littéraire dédié à la mémoire de Bouvard et Pécuchet. Un succès théâtral qui dure depuis dix ans. Pour célébrer la sortie du tome IV dans "Bouquins", le tome I se pare d'une nouvelle couverture. Inventées par Jean-Marie Gourio en 1985, les " Brèves de comptoir " sont aujourd'hui un genre littéraire à part entière que citent abondamment les meilleurs dictionnaires. Rien n'est plus simple qu'une " brève de comptoir ". Cette phrase ou un bout de dialogue entendus dans un café et restitué sans intervention apparente de l'auteur mais prend toujours à la lecture une dimension insoupçonnée. Lire une " brève ", c'est rire deux fois : d'abord d'un rire instinctif à l'énoncé d'une sottise ou d'une stupidité, puis d'un rire étonné et complice quand on s'aperçoit qu'on s'est fait prendre et que la phrase en question peut se lire d'une tout autre manière. De cette parole populaire qui coule inlassablement dans les lieux publics, Jean-Marie Gourio a cueilli les phrases qui traduisent pour lui les préoccupations de ses contemporains. Pendant quinze ans, accoudé au comptoir à toute heure du jour et de la nuit, il a guetté la trouvaille et l'a saisie en vol avec le geste adroit des chasseurs de papillons. A peine entendue, il l'a transcrite sans la déformer d'une virgule sur le petit carnet qu'il tient toujours enfoncé dans la poche de son gilet. Et l'acte de création littéraire commence alors : dans ce choix instantané de la phrase proférée et dans la discipline imposée et cruelle de ne jamais en modifier l'ordonnance. Cocasses et désopilantes, vulgaires ou poétiques, prosaïque ou oniriques, les " Brèves de comptoir " de Jean-Marie Gourio s'inscrivent dans la filiation des oeuvres de Raymond Queneau, de Jacques Prévert, de Marcel Aymé... de tous ceux qui ont tenu à faire entendre la parole française.

03/2020