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Manou Farine masterclass

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Actualité politique France

Tous contre Zemmour

No pasarán ! Un livre à plusieurs voix qui démonte le discours du polémiste - abondamment cité mais rarement contredit par les chaînes info - point par point, à partir des engagements d'acteurs de la solidarité et d'animateurs de la vie sociale. Chacun traite d'un sujet sur lequel il est expert, et répond précisément aux thématiques du candidat d'extrême droite. Ce faisant, et sans épargner Marine Le Pen, ces personnalités dessinent un autre tableau des tensions sociales et des défis à relever. Le choix des intervenants est guidé par la volonté de mettre en avant une pluralité de points de vue et des voix qui portent. Quinze personnalités, quinze grandes thématiques. Ont été sollicités : Nicolas Offenstadt (cofondateur du Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire), l'histoire déformée. - Christiane Taubira (rapporteur de la loi sur la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité), la peur de l'autre - Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT), une marche arrière sociale - Aurélie Trouvé (ancienne porte-parole d'Attac), au bonheur des riches - Cédric Herrou (agriculteur de la vallée de la Roya à l'origine de la reconnaissance du caractère constitutionnel du principe de fraternité), le fantasme de la frontière - Lilian Thuram (fondateur de Education contre le racisme), le virus colonial - Henriette Steinberg (secrétaire générale du Secours populaire), une guerre contre la solidarité - Corinne Masiero (actrice engagée), tous contre tous - Robert Badinter (porteur de l'abolition de la peine de mort), le retour aux violences archaïques - Patrick Weil (président de la mission à l'origine des lois Guigou et Chevènement sur la nationalité et l'immigration), le mensonge du grand remplacement - Maud Vergnol (responsable du service politique de L'Humanité), une créature médiatique - Philippe Rio (désigné meilleur maire au monde par la City Mayors Foundation), la banlieue au pilori - Nicolas Hulot (président d'honneur de la Fondation pour la nature et l'homme), le grand réchauffement occulté - Nicole Ferroni (humoriste), la brutalité des mots.

12/2023

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Espagne - Baléares

Un grand week-end à Minorque. Edition 2023

Un guide idéal pour un long week-end de 3 ou 4 jours. - Criques intimes, anses de sable blond, landes de fleurs sauvages ou pinèdes odorantes, gorges à la végétation luxuriante... Minorque, estampillée Réserve de la biosphère par l'Unesco depuis 1993, est l'île nature par excellence. - Egalement, des visites dans Maó et Ciutadella, les deux villes principales de l'île, qui occupent ses extrémités est et ouest. A Maó, l'héritage militaire et architectural laissé par les Britanniques. A Ciutadella, l'élégance des palais espagnols et des façades baroques. - Aux portes des deux villes, on part à la découverte des deux faces de Minorque : le nord sauvage, le sud plus balnéaire. Voyage dans le temps aussi, jusqu'à la préhistoire, avec la civilisation talayotique propre aux Baléares et dont les vestiges abondent dans la campagne minorquine. - Une centaine d'adresses de restos, bars, boutiques authentiques et hébergements de caractère, toutes testées, pour s'immerger dans les ambiances de l'île. - Des expériences inoubliables : séance de yoga dans une ancienne carrière de pierre ou coucher de soleil préféré des Minorquins, plongée accompagnée dans une réserve marine ou survol en parapente depuis le point culminant de l'île, excursion à Maó vers une île dédiée à l'art contemporain ou balade street art dans Ciutadella... - Une sélection d'activités et des sorties nature pour varier les plaisirs : balade ornithologique dans les salines ; parcours sur l'ancienne route des rois, qui reliait Maó à Ciutadella ; randonnée sur le Camí de Cavalls, chemin parfois étroit et escarpé qui longe le pourtour de l'île - en version pédestre, pour gagner les plages du sud, ou monté sur un cheval (minorquin évidemment)... - Les coups de coeur et les " tops " de notre autrice, Catalane d'adoption et fascinée par les Baléares : ses plages préférées et ses criques secrètes, ses meilleures adresses pour déguster une caldereta de langosta (ragoût de langouste) ou acheter le fameux fromage de Maó... - Des plans des villes et des cartes de l'île avec toutes les adresses positionnées.

05/2022

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 164, novembre 2023 : Le pouvoir financier public : lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre

SOMMAIRE - RFFP N° 164 - Novembre 2023 - Editorial : Gestion financière publique / gouvernance financière publique : sortir d'un quiproquo fatal à la soutenabilité des finances publiques, par Michel BouvieLIC : Le pouvoir financier public : Lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre Le pouvoir financier public : un système hypercomplexe dans un monde hyperfragile, par Michel Bouvier La complexité du cheminement du processus de décision : contraintes et aléas, par Guillaume Robert Le rôle de l'expertise sur la prise de décision en finances publiques, à la lumière des transformations numériques contemporaines, par Marine Michineau Les questions soulevées par la simulation comme instrument d'aide à la décision budgétaire, par Jean-Marie Monnier Le rôle de la Direction générale des finances publiques dans l'élaboration de la loi fiscale, par Antoine Magnant Le facteur temps dans le processus de décision législatif en finances publiques, par Michel Bouvard Le poids des lobbies en finances publiques, par Jean-Pierre Camby L'influence des avis du Conseil d'Etat dans le domaine des finances publiques, par Philippe Josse Quel rôle du Conseil constitutionnel ? , par Gérald Sutter Les sources d'informations dont disposent les Assemblées parlementaires et leur influence, par Charles Guené Le coin de table et le couloir, véritables lieux de pouvoir ? , par Fabien Bottini L'influence de la doctrine universitaire en finances publiques, par Jean-Raphël Pellas L'influence des groupes de pression en finances publiques, par Noureddine Bensouda La Cour des comptes, un lieu d'accompagnement de la décision ? , par Gilles Miller Lieux de rencontre entre secteur privé et services de l'Etat en matière de fiscalité, par Philippe Thiria Concertation, confrontation, négociation : les clairs-obscurs de la relation entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux, par Philippe Laurent Le pouvoir financier public au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue - CHRONIQUE FISCALE La fiscalité directe des personnels diplomatiques, consulaires et des organisations internationales, par Julien Sordet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE La doctrine ouest-africaine francophone en finances publiques, par Abdoulaye Hamadou - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

11/2023

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Histoire internationale

Histoire des populations de l'Europe. Tome 2, La révolution démographique, 1750-1914

De 1750 à 1914, la population du Vieux Continent a été multipliée par trois : à la veille de la Première Guerre mondiale, un homme sur quatre était un Européen. On a d'abord parlé de " transition démographique ", comme s'il s'agissait du passage d'un état stable à un autre, mais l'ampleur de l'événement et son caractère déstabilisateur ont invité à retenir le concept de " révolution démographique " proposé en 1934 par Adolphe Landry. Le recul de la mortalité a joué un rôle fondamental, mais cette victoire n'a été que partiellement et surtout tardivement l'œuvre des médecins, même si l'on tient compte des effets indiscutables de la vaccination de Jenner (1796-1798). Les progrès de l'hygiène, l'amélioration de l'environnement et les variations climatiques semblent, jusqu'à l'innovation pastorienne, plus déterminante encore. L'essor fut différentiel et ses effets contradictoires. L'industrialisation et l'urbanisation ont certes permis, ici ou là, une certaine libération du mariage et ainsi contribué directement à la croissance, mais la plupart des Européens sont restés des paysans attachés au mariage tardif qui demeura un trait distinctif. La densification suscita dans les campagnes beaucoup de souffrances ; elle fut également la cause des milliers de morts de la grande famine d'Irlande, de l'exode de 50 millions d'habitants hors d'Europe, sans compter tous ceux qui sont venus peupler les villes en pleine croissance. Ce prodigieux essor semble se briser en 1914. A y regarder de plus près, on s'aperçoit pourtant qu'avant même l'épreuve sanglante du conflit, des signes avant-coureurs de freinage étaient perceptibles, du moins à l'ouest. Bien avant tous les autres Européens, les Français avaient adopté des comportements contraceptifs, mais la limitation volontaire des naissances avait commencé à se généraliser à la fin du XIXe siècle. Croissance puis découverte de la contraception apparaissent comme des traits successifs et unifiants des comportements démographiques européens, mais les décalages et les différences de rythme invitent à explorer la diversité des situations.

07/1998

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Grandes réalisations

La cathédrale Saint-Etienne de Cahors. 900 ans d'histoire

La cathédrale Saint-Etienne de Cahors, classée au titre des monuments historiques depuis 1862, se dresse au centre d'un site patrimonial remarquable. Composante, avec le pont Valentré, du bien UNESCO "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" , ce fleuron du patrimoine médiéval cadurcien, dressé depuis plus de 900 ans, méritait amplement une nouvelle monographie. Consacré en 1119, l'édifice actuel s'élève à la place de la basilique que l'évêque Didier fit construire au VIIe siècle. L'architecture de la cathédrale de Cahors témoigne de ses remaniements successifs. Elle se distingue par un magnifique portail roman ouvrant sur son flanc nord, une rare couverture de coupoles, des parties gothiques et un décor intérieur exceptionnel. En outre, la cathédrale abrite l'insigne relique de la Sainte Coiffe, un élément du Saint Suaire qui aurait couvert la tête du Christ après sa mort. Aujourd'hui peu connue, elle a suscité au cours des siècles une vénération à l'origine de la création d'oeuvres destinées à en magnifier le culte. Le présent ouvrage est le fruit d'un colloque tenu à Cahors en 2019. Richement documenté et illustré, il s'impose comme l'unique référence permettant de découvrir les multiples facettes de ce monument emblématique du Lot.

05/2024

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Pédagogie

Diversifier son enseignement pour (mieux) differencier. des propositi ons pour les degres secondaire

Vivre sa pratique professionnelle dans des classes plus en plus hétérogènes, nécessite de questionner l'enseignement dit "traditionnel" où "l'enseignant·e fait cours". Et si diversifier son enseignement constituait un pendant essentiel à l'hétérogénéité ? Et si varier ses pratiques amenait nombre d'avantages ? Cet ouvrage propose des conseils fort utiles à l'enseignement secondaire : des pratiques testées, articulées avec les résultats de la recherche en éducation. La première partie de l'ouvrage expose des notions et un cadre de base pour l'enseignement différencié en vue d'une école inclusive : apprendre à connaître ses élèves, considérer la différence sous de multiples perspectives. Les huit chapitres de la deuxième partie mènent à la (re)découverte de différentes pratiques pédagogiques. Illustrées par des exemples de mises en oeuvre, ces pratique permettront aux enseignant·e·s (chevronnés comme en formation) de faire le point sur les défis de l'école inclusive en offrant des pistes d'actions concrètes.

03/2023

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Anglais (Bac pro)

Carnet de pratique Anglais 2de BAC Pro CAP. Livre élève, Edition 2023

- Un carnet pour réconcilier les élèves de CAP et de 2de Bac Pro avec l'anglais ! - Un carnet consommable qui permet de revoir et consolider les bases vues au collège. - 20 unités variées avec des thèmes actuels et fun qui suscitent l'intérêt des élèves. - 4 unités "Avenir" pour se préparer à entrer dans le monde professionnel. - 7 "Professional Units" supplémentaires accessibles en ligne et spécifiques aux grandes familles des métiers pour faire le lien avec les diplômes préparés. - Des unités structurées pour faciliter le repérage avec des sources textes, audio et vidéo. - Des activités et des tâches finales variées, simples et attractives pour travailler les compétences requises. - Un serious game pour s'entraîner en s'amusant. - 8 vidéos tuto sur les points essentiels de grammaire réalisées par notre auteuryoutuber et accompagnées d'exercices et de fifiches de cours. - 25 quiz interactifs et chronométrés pour travailler la mémorisation et réactiver les acquis. - Des pistes de différenciation proposées aux enseignants.

03/2023

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Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011

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Critique littéraire

Europe N° 1101-1102, janvier-février 2021 : Virginia Woolf

Issue d'une famille de la bourgeoisie londonienne, ayant grandi dans un milieu cultivé et aisé, Virginia Woolf n'en a pas moins inlassablement critiqué les habitudes et coutumes de sa classe. Renversant la tradition si pressante du silence des femmes, elle s'est emparée de son privilège pour défendre la cause commune et celle des femmes. Sa vie durant, elle a vécu de sa plume — de ses articles, de ses essais et de ses romans.
Financièrement comme éditorialement, elle ne dépendait que d'elle-même, ce dont elle était très fière : "Je suis la seule femme en Angleterre à pouvoir écrire ce qui me plaît. Les autres doivent se conformer aux exigences des collections & des éditeurs", écrivait-elle dans son journal. Dans tous ses livres, Virginia Woolf tente de donner à ressentir ; sinon voir ; "la chose qui est là et qui existe en dehors de nous".
Et comme le note ici même Annie Ernaux : "Elle le fait en des structures admirables, poignantes, qui matérialisent le gouffre du temps, de cette chose qui existe hors de nous et dans laquelle l'existence humaine apparaît seulement comme une suite d'instants. Dans cette coulée de temps inhumain qui constitue la structure profonde des textes de Virginia Woolf, les êtres sont des flux de conscience, déroulant souvenirs, pensées, désirs, sensations.
Ils existent en corps, mais en corps saisis par la conscience." "Prendre des notes sur la vie", comme l'écrit Woolf dans son dernier journal, signifie écrire l'être-au-monde comme si chaque infime détail comptait et pouvait soudain, par un renversement de valeur, réaménager le monde. Mais écrire l'existence signifie aussi, parfois, déchirer le voile du silence et exposer les tabous, les blessures secrètes.
Virginia Woolf invente une écriture-activiste, une phrase dont la plasticité lui permet d'exprimer l'éprouvé de l'existence et les flux de la conscience, de mettre en lumière le refoulé et l'impensé, mais surtout de faine désordre, de dérégler les présupposés en tissant des liens nouveaux.

01/2021

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Société

Tourism in the Climate Change Era. Le tourisme à l'heure du changement climatique

Ces dernières années ont été les années les plus chaudes jamais enregistrées, et de plus en plus de cataclysmes météorologiques prouvent que le changement climatique n'est plus une hypothèse future, mais bien un phénomène présent. La transition d'un mode de vie à un autre oblige la société à s'adapter, à migrer ou à résister, imprimant d'artificielles mutations à l'environnement. Cet ouvrage cherche à explorer comment l'industrie du tourisme réagit aux effets du réchauffement climatique, tels que la diminution des chutes de neige, la désertification, la fonte des glaces polaires et la montée du niveau de la mer. Entre 2015 et 2021, ce concept a donné naissance à quatre projets distincts à travers le monde, qui sont rassemblés ici dans ce livre : Snow Land (Aux pays des neiges), situé dans les Alpes italiennes des Dolomites ; Water Tour, (La route de l'eau) réalisé en Palestine et en Israël ; Iceberg Souvenir (Souvenir d'iceberg), couvrant le Canada, le Groenland et l'Islande ; et enfin, Lost Paradise (Paradis perdu), situé dans la République des Maldives. Dans les Dolomites, des millions de visiteurs se sont habitués à skier sur 1200 kilomètres de pistes artificielles. Nous assistons à un décalage de la saison d'hiver, avec un très net raccourcissement de la période pendant laquelle la neige naturelle peut être appréciée. Afin d'éviter un effondrement culturel et économique de la communauté locale, les acteurs publics et privés ont réagi en reconstruisant artificiellement l'"hiver". De novembre à mars, les Dolomites changent de peau, transformant ses paysages à couper le souffle en toile de fond en un immense parc de neige artificielle. Un Snow Land. Les niveaux d'eau de la mer Morte et de la mer de Galilée ont définitivement chuté en dessous des seuils critiques, et le Jourdain s'est réduit à un simple filet d'eau boueuse. Le processus de désertification en cours s'accentue, aggravant une crise de l'eau déjà chronique dans la région. Ces sites connaissent néanmoins une augmentation de la fréquentation touristique et, afin d'en tirer parti, les hôtels ont mis en place des installations de baignade mobiles qui suivent pas à pas la baisse du niveau de la mer Morte. Paradoxalement, cette industrie du tourisme montre également ses contradictions en plein désert du Néguev, là où l'eau est par définition absente : des hôtels de luxe et leurs piscines garantissent un passionnant Water Tour, coûte que coûte. Les glaces du cercle arctique reculent, tandis que le Canada, l'Islande et le Groenland font face à des températures plus chaudes. L'écosystème se transforme inexorablement, entraînant des fragmentations de glace plus grandes et plus nombreuses. Dans ce scénario apocalyptique, nous voyons des scènes dans lesquelles des touristes tentent de saisir un morceau d'iceberg fondu du pôle Nord d'une main tout en tenant une perche à selfie de l'autre, impatients de capturer le moment. Du Groenland au Canada, en passant par l'Islande, nous assistons à la vente du " vrai Nord ", avec des forfaits de voyage tout compris offrant l'expérience du changement climatique, y compris un Iceberg Souvenir pour seulement cinq dollars. Les températures océaniques en augmentation constante provoquent le blanchissement de l'une des merveilles naturelles les plus magnifiques au monde : le récif corallien des Maldives. Cette incroyable barrière naturelle est désormais menacée par les impacts du réchauffement climatique. De plus, le tourisme de masse, le dragage des fonds marins pour ériger des îles artificielles et l'accumulation de déchets flottants exacerbent cette catastrophe masquée. En conséquence, les Maldives succombent progressivement à l'érosion marine. Mais si le niveau de la mer monte, l'urbanisation sous-marine augmente également. Dans une tentative à court terme pour attirer plus de visiteurs, des entreprises de luxe transforment certains atolls en une sorte d'Atlantis pour touristes. Pour préserver ce qui reste, des murs marins ont été construits, et les touristes peuvent profiter de la vue à couper le souffle de ce Lost Paradise derrière d'inoubliables barrières en béton massif. Bien que le tourisme semble être un secteur périphérique, il joue en réalité un rôle significatif, représentant 10 % du PIB mondial. Les vacances restent un signe distinctif du statut social de la classe moyenne dans le monde entier ; or, dans un proche avenir, nos vacances rêvées pourraient ne plus être qu'un lointain souvenir. Non sans ironie, cet ouvrage tente d'analyser un thème d'importance planétaire : les effets du changement climatique sur nos modes de vie.

10/2023

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Sciences politiques

Le prix de la paix en Afrique. Des clés pour apaiser et stabiliser le continent

Tous les Etats du monde disposent d'un budget national, qui leur permet 1 de transformer les potentialités en richesses réelles, d'acheter des biens, et de créer différents services publics au profit de leur nation. Cependant, la bataille pour la paix est loin d'être gagnée. Les guerres civiles, les rébellions, le banditisme, la famine, les épidémies, les catastrophes naturelles liées à l'utilisation abusive de la planète, troublent chaque jour la paix et la tranquillité des citoyens, à tel point que bon nombre de chercheurs sont arrivés à la conclusion que l'on peut tout acheter, mais pas la paix. Dans cet ouvrage, l'auteur s'attelle à cette problématique à travers le monde, et particulièrement en Afrique. Il se focalise sur le secret du prix que les Etats africains doivent accepter de payer, les efforts qu'ils doivent consentir pour créer les conditions de l'émergence de la paix, qui est un facteur essentiel sans lequel il ne peut y avoir de développement. C'est pourquoi après un balisage intellectuel, l'auteur se focalise sur les grands chantiers que les Etats africains doivent entreprendre pour imposer la paix. Des politiques publiques à ancrages sociaux aux politiques internationales de développement, tout est passé au crible de l'analyse scientifique. L'Afrique, pour vivre et survivre, doit construire des infrastructures adéquates telles que des routes, des écoles, des ponts, des hôpitaux, des salles de sport, des industries locales de transformation. Bâtir une monnaie stable, une armée forte et une justice équitable, démocratiser le système politique, les services publics en créant le dialogue, le compromis, la concertation et le consensus sont autant de critères nécessaires à l'instauration de la paix au sein des Etats. Sur le plan international, la politique de bon voisinage, l'intégration régionale et sous-régionale, ainsi que la gouvernance citoyenne sont indispensables. Cet ouvrage doit interpeller les dirigeants d'Afrique et du monde, et surtout les populations de la planète, car la paix ne s'achète ni ne se ramasse. En République du Congo, la paix demeure et demeurera l'ultime combat de Denis Sassou N'Guesso pour son peuple, l'Afrique, l'humanité, pour le bien des générations actuelles et celles à venir.

05/2019

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Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Futuna

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

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Critique littéraire

Pierre Loti

Il y a cent ans, après avoir définitivement clos son journal intime tenu toute sa vie durant, Pierre Loti (1850-1923) publiait chez Calmann-Lévy un remarquable récit autobiographique de l'adolescence : Prime jeunesse. Cent ans plus tard, chez le même éditeur, Alain Quella-Villéger, qui entend redonner à l'homme et à l'oeuvre une seconde jeunesse, nous livre ici, non pas le roman d'une vie, mais une vie de roman ! Une existence fascinante, bercée entre tentation des ailleurs et besoin de refuge, entre conformisme et transgression, tant l'homme apparaît fantasque, inattendu, désinvolte, révolté, hédoniste jusqu'à l'excès, goinfre et gouffre à la fois ; mille vies n'auraient jamais pu l'assouvir. Il édifie à Rochefort une maison-palais exotique. Un véritable roman-photo le montre tour à tour spahi, Albanais, acrobate de cirque, bédouin sur dromadaire, à dos d'éléphant en Inde ou fumant le narghilé en Turquie, mandarin à Pékin, joueur de pelote basque, pêcheur breton, Osiris, soldat des tranchées en 14-18 ou bien encore presque nu... Voici la figure singulière d'un officier de Marine anticolonialiste et grand ami de l'Islam devenu académicien français à 42 ans, bourgeois quasiment bigame et ami des têtes couronnées autant que des matelots athlétiques. On a trop souvent réduit à l'exotisme le plus kitsch celui qui fut l'un des écrivains "engagés" du début du XXe siècle et dont on ne cesse de découvrir aujourd'hui la savoureuse modernité. Et une oeuvre dont la magie, d'Aziyadé à Pêcheur d'Islande, de Madame Chrysanthème à Ramuntcho, opère encore, celle d'un inclassable écrivain-voyageur, remarquable dessinateur et photographe, qui nous emmène de l'île de Pâques à Istanbul, de la Terre sainte à la Patagonie, de Pékin à New York, de Tahiti au Sénégal, de la vallée du Nil à celle du Gange. Sacha Guitry écrivit qu' "on devrait mentir en racontant la vie de Pierre Loti, on devrait dire aux jeunes gens : vivait jadis un écrivain que l'on admirait tellement dans son pays qu'une escadre l'accompagnait quand il faisait le tour du monde" ...

09/2019

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Photographie

Mémoires

Leni Riefenstahl est née à Berlin en 1902. Témoin de son siècle, admirée par Chaplin, Fassbinder, Coppola, Cocteau et tant d'autres, elle a connu la gloire et la damnation, les triomphes et les défaites. Aujourd'hui elle nous donne, dans ces Mémoires qu'elle mit cinq ans à écrire, la vérité sur son œuvre, sa conception de l'art et sur un destin extraordinaire. Le récit de ses rencontres avec Hitler, Goebbels et autres chefs nazis constitue un document unique et un témoignage passionnant sur la naissance du 3e Reich. Issue d'une famille bourgeoise, Leni Riefenstahl mène d'abord une vie insouciante de gamine sportive et volontaire avant de se consacrer à la danse avec passion. Une brillante carrière très tôt brisée par un accident au genou. Lorsqu'elle voit le film de Fanck, la Montagne du destin, elle se met à l'escalade et au ski et devient comédienne. Puis elle se lance dans la mise en scène avec la Lumière bleue. Première femme metteur en scène de son temps, une grande réalisatrice est née. Le film reçoit en 1932 un prix à la Biennale de Venise, fonde sa réputation et marque un tournant dans sa vie. Car c'est après l'avoir visionné qu'Hitler lui commande, bien qu'elle n'en ait jamais été membre, un documentaire sur le congrès du parti nazi : Le Triomphe de la Volonté (1934). En 1936 elle tourne le film des Jeux olympiques à Berlin, Olympia (les Dieux du stade en français), qui connaîtra un succès mondial, glorifiant au passage le fantastique exploit de Jesse Owens. Après l'invasion de la Pologne en 1939, Leni Riefenstahl refuse de participer à l'effort de guerre. Pourtant, la paix revenue, malgré les décisions de non-lieu des tribunaux de dénazification, elle demeurera pour beaucoup une pestiférée. En dépit du soutien d'Henri Langlois et de Cocteau, son dernier, Tiefland, sera un échec. C'est alors qu'elle entreprend ses voyages en Afrique d'où elle rapporte deux magnifiques albums de photos sur les Noubas, accédant au rang des plus grands photographes du siècle. Depuis 1974, elle se passionne pour la plongée et la photographie sous-marine qu'elle continue de pratiquer aujourd'hui avec un immense talent.

10/1997

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Sociologie

Au fait Juin 2022 : Féminin Masculin. Questions de genres

Les hommes partent de Mars pour rejoindre les femmes sur Vénus " Tu es infame ", dit Jean-Claude Brialy à Anna Karina à la dernière image du troisième film de Jean-Luc Godard. Elle se tourne alors vers la caméra et corrige dans un magnifique sourire : " Non je ne suis pas in-fame, je suis UNE femme ! A ". Depuis, le féminin et le masculin ne cessent de se chercher, les hommes tentant de faire oublier leur infamie à l'égard des femmes, les femmes s'échappant de la tutelle patriarcale dans une envolée émancipatrice. La grande historienne Michelle Perrot raconte avec passion et précision l'histoire de la longue marche des femmes entamée par Olympe de Gouges, guillotinée par des hommes, et poursuivi par d'innombrables pionnières et combattantes. Le documentariste Patric Jean, auteur d'un film sur la domination masculine, raconte pourquoi et comment l'homme devrait dire " pardonA ", pendant que, dans leur domaine respectif, le cinéma, les affaires et la politique, Sandrine Brauer, Sophie Bellon et Aurore Bergé, détaillent les petits pas de l'avancée des femmes, au jour le jour, ici et là. Les genres ne sont plus des sexes, le premier prétendument fort, le second dit faible. Les genres sont même multiples dorénavant, explique la sociologue Karine Espineira qui raconte l'apparition à l'air enfin libre de ceux et celles qui mélangent les genres, trans et non-binaires. Et puis le genre est aussi affaire de grammaire et la linguiste Anne Abeillé détaille avec rigueur les pièges longtemps tendus par la langue pour que le masculin l'emporte sur le féminin, pour que l'ambassadrice demeure la femme de l'ambassadeur. Reste la leçon donnée par un homme à ses congénères, un géant qui sut lire l'avenir avant tout le monde. " Il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme ", écrivait Victor Hugo en 1872. Un siècle et demi plus tard, rien n'est plus pareil mais si peu a changé. Il est long le chemin des hommes qui, partis de Mars, tentent de rejoindre les femmes sur Vénus.

06/2022

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Religion

Le Père Duparquet. Lettres et écrits Tome 3 (1870-1876) De l'exil à Bagamoyo au succès de Landana

Ce troisième volume des écrits du père Duparquet présente un moment essentiel de la vie de ce missionnaire spiritain: il peut enfin mettre en pratique sa conception de la mission. Le premier volume (2012) racontait ses premiers contacts avec l'Afrique (écrits de 1855 à 1865). Le deuxième tome (2013) contient les écrits de 1866 à 1869 : le père Duparquet essaie de relancer la mission du Congo et de l'Angola à partir de Mossamédès, mais les autorités portugaises ont peur qu'un missionnaire français ne travaille pour la France. Comprenant la nécessité de mener l'évangélisation avec des sujets portugais, il quitte l'Afrique et crée un petit séminaire à Santarem au Portugal. Il rencontre les membres du gouvernement portugais pour obtenir l'autorisation de fonder un séminaire à Mossamédès. On lui fait beaucoup de promesses, jamais suivies d'effet. Rentré en France en 1869, Duparquet ne désire plus qu'un poste de professeur dans un des scolasticats spiritains. Mais le supérieur général l'envoie fonder un séminaire à Bagamoyo en Afrique de l'Est. C'est là que commence le troisième volume des écrits. L'"exil" à Bagamoyo est une période d'épreuve. Le petit séminaire est déjà commencé et les pères de Zanzibar n'ont pas été avertis de la venue du père Duparquet. Celui-ci se met tout de même au travail. Un cyclone détruit le séminaire. Le père avec les enfants est obligé d'aller à Zanzibar. Il y tombe très gravement malade et doit rentrer en France. Son idée est toujours de relancer la mission du Congo. Le Conseil général spiritain accepte en 1873 un nouvel essai, en dehors des possessions portugaises. Avec le père Carrie, le père Duparquet fonde la mission de Landana, dans l'enclave de Cabinda qui, à l'époque, n'appartenait pas au Portugal. Il y applique les principes déjà développés par le père François Libermann dans son rapport à Rome de 1846. C'est un grand succès, admiré par les officiers de la marine française mais aussi, plus tard, par les marins portugais.

07/2014

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Histoire militaire

Korvettenkapitän Kentrat. Du croiseur Emden à l'U-196 (1925-1945)

Cet ouvrage est tout à fait exceptionnelle car il ne s'agit pas d'une simple biographie illustrée mais du récit documenté relatant la carrière du grand marin, né en 1906 en Moselle, entré dans la Reichsmarine en 1925, en tant que simple Matrose. Sa gourmette, aspirant officier, embarquant sur l'Emden pour un tour du monde dont les photos et le récit les accompagnant - via des lettres - est un rare et remarquable document géographique et ethnographique. Il participe ensuite à la guerre d'Espagne sur le Deutschland, attaqué par les Soviétiques. Il rejoint l'arme sous-marine en 1939 avec l'U-25, commande l'U-8 dès mai 1940, puis l'U-74, avec lequel il sauve trois naufragés du Bismarck. Il est décoré du Ritterkreuz en décembre 1941 et prend le commandement de l'U-196 en septembre 1942, avec lequel il réalise la plus longue mission d'un U-Boot, 225 jours de mer, rentrant à Bordeaux le 23 octobre 1943. il rejoint le Japon en septembre 1944, affecté à la base de la Kriegsmarine à Kobé, jusqu'à la fin de la guerre. Après-guerre, nous le retrouvons dans des amicales, avec l'amiral Dönitz. Il est décédé le 9 janvier 1974. Cet album présente une riche iconographie, environ 600 photos et documents en grande partie légendés de sa main, dont 130 photos concernant l'U-196, le sous-marin en pleine mer, des documents, et objets personnels. C'est un ouvrage jamais vu dans sa présentation, où nous retrouvons pas à pas la croisière de ce grand marin à travers ses documents personnels, le lettres qu'il écrivait à ses parents lors de ses escales. Nous l'avons réalisé à partir de ses archives personnelles, que nous avons acquises. celles-ci témoignaient de ce qu'il l'avait le plus marqué, dont son tour du monde. A travers ce qu'il avait conservé, cet ouvrage hors du commun est un peu le sien et vous permettra de suivre le destin personnel de ce marin, devenu commandant de sous-marin.

11/2022

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Surréalisme

Surréalismus N° 9, hiver-printemps 2023

Nous rentrons dans l’univers d’Alice (découvrir les deux entretiens et s’émerveiller devant le portfolio des illustrations de John Tenniel !) et en sortons retournés. Inventer. Se construire un monde, des mondes, est le souhait cher aux artistes véritables. Les fondateurs du Surréalisme, génération fracassée par la Grande Guerre, voulaient créer de nouveaux espaces, littéraires et plastiques, issus de la psyché humaine. Une première contradiction apparente émerge : faut-il libérer l’homme de sa folie, comprise comme passion du conflit avec l’autre, l’altérité ou, au contraire, l’encourager à libérer ses ressources enfantines, seules à même de dépasser l’égo, le moi adolescent ? Les deux mouvements, externe et interne, ne se complètent-t-ils pas ? Sous la surface, l’homme face à lui-même, seul. On ne peut comprendre l’esprit confraternel, de partage, du collectif, très présent dans ce numéro de Surréalismus, du mouvement surréaliste et des ses héritiers si on n’intègre pas l’humanité profonde de ses créateurs (lire l’entretien avec Jean-Jacques Lebel). Cette humanité portée depuis plus de cinquante ans par le galeriste Marcel Fleiss, passeur incontournable du surréalisme dont le fils, David, reprend le flambeau. Vous retrouverez aussi des individualités fortes et iconiques (pour parler comme les jeunes !). Certains dans la Galerie des inconnus célèbres de Marie-Isabelle Taddeï, ouvrage qui fera date. Victor Brauner et son art magique retournent, le temps d’une rétrospective, en terre natale. Radu Stern analyse avec justesse le rapport complexe de la Roumanie avec cet artiste d’avant-garde. Frida Kahlo, admirable de courage et d’esprit caustique, incarnée avec une force stupéfiante par la comédienne Claire Nebout dans le seule-en-scène Viva Frida ! écrit par Didier Goupil. Une incursion inédite de Surréalismus dans les arts vivants. En prolongement, Alba Romano Pace retrace pour nous la genèse du bel ouvrage qu’elle vient de consacrer à l’artiste mexicaine. Paul Eluard et l’incroyable itinéraire du poème Liberté ont inspiré le premier roman de Xavier Donzelli. Marine Nédélec nous propose une nouvelle rubrique consacrée à une «petite histoire» du surréalisme… Et enfin, retour sur le surréalisme japonais par le biais d’un entretien avec Vincent Manigot, incollable sur le sujet.

02/2023

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Thèmes photo

L'écoute

"Pour ce projet il s'agit de déplacer le regard. Il ne s'agit ni d'un "logo", ni d'un ornement, ni d'une prouesse technique, mais d'une apparition, une collusion symbolique qui réagit à la nature du ciel et invite à lever le regard vers le bâtiment. Un cerf, debout sur la Maison de la Culture Malraux, indique par la position de son corps le choix d'une direction. Une biche, sur la Nouvelle Maison de la Culture, par l'orientation de sa tête et de ses oreilles, lui répond. Le mouton, sur le toit du Château d'eau, est attentif aux messages. Ce choix s'est imposé comme une évidence. Je me souviens d'un cerf qui, après avoir glissé d'un terrain escarpé, s'était retrouvé sur le toit d'une maison en contrebas. Lever le regard vers cette apparition animale ouvre un autre rapport à l'espace, à la présence. On assiste ici à un dialogue entre les trois lieux "par le haut" . Présence sauvage et symbolique sur laquelle viendront se poser d'autres animaux, les oiseaux. Un appel. Réalisées en impression 3D puis en fonte d'aluminium à partir d'animaux taxidermisés (le mouton de Jacob appartient au Muséum d'Histoire Naturelle de Bourges), les sculptures sont solides, durables et suffisamment légères pour n'avoir aucune incidence sur la structure des toits. La "forêt associée" est un des quatre volets de la commande publique confiée à Olivier Leroi pour la nouvelle Maison de la Culture de Bourges. Une invitation à échanger avec des chercheurs, scientifiques, artistes, en présence d'autres êtres, vivant une autre temporalité : les arbres et la vie qui les accompagnent. Ce livre retrace le contenu général du projet et en particulier les moments de rencontres en forêt avec des personnes qui chacune à leur manière contribuent à "fabriquer le monde". Au coeur des bois, retrouver un lieu commun. Douze auteurs accompagnent cette aventure éditoriale : Yves-Marie Paulet, Vincent Fleury, Claire Oppert, Marc-André Selosse, Laurent Arthur & Michèle Lemaire, Audrey Dussutour, Gilles A. Tiberghien, Marine Calmet, Gilles Clément, Matthieu Gounelle, Marjorie Guillon

06/2022

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Littérature française

Les deux orphelines. Tome 1

Vers la fin du règne de Louis XV, à l'époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d'autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L'hiver vint l'augmenter encore, un hiver d'une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L'inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d'ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l'activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s'éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d'ouvrier, bien heureux d'avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l'installation n'était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l'on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d'air frais, ou profiter d'un rayon de soleil, il fallait, si l'on était deux, se prendre par la taille et se serrer l'un contre l'autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qu'ils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d'avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un oeil- de-boeuf qui donnait sur la cour, si l'on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l'on jetait du matin au soir.

02/2023

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Littérature scandinave

Lame de feu. Tome 1 Chants de l'Arctique

Une saga scandinave au succès international portée par un personnage féminin inoubliable. 1859. Brita Caisa doit partir. Tombée en disgrâce, la guérisseuse de Sodankylä quitte sa Finlande natale pour se rendre à Vadso, sur les côtes sauvages du Finnmark. Sur son traîneau, ses deux fils âgés de trois et onze ans : des enfants du scandale, nés hors mariage. C'est à l'extrême nord de la Norvège que Brita espère trouver un père pour eux et les mettre à l'abri de la famine. La route vers le nord est semée d'embûches, mais la guérisseuse ne se contente pas d'affronter les éléments, elle apporte son aide à tous ceux qui en ont besoin. Lorsqu'elle rencontre Mikkel Aska, Brita sait au fond d'elle qu'elle est arrivée à destination. Mais il est marié à une autre ; une autre qui n'a pas l'intention de laisser cette étrangère la déposséder de ce qu'elle a de plus précieux. Une somptueuse odyssée scandinave, librement inspirée de faits réels, dont le style puise ses racines dans la force brute des éléments. " Un roman envoûtant, d'une poésie et d'une sensualité remarquables. " Klassekampen " Cette saga poignante a tout pour plaire : un cadre historique solide, des personnages bien campés, un amour interdit et des territoires sauvages, imprégnés de superstitions. On n'en fait qu'une délicieuse bouchée. " Dagbladet " Dévoilant un pan méconnu de l'histoire commune des Norvégiens, des Sami et des Kven, ce roman captivant est servi par une écriture merveilleuse, et donne à voir des paysages d'une beauté époustouflante. " Aftenposten " La passion adultère qui lie Brita Caisa à Mikkel est d'une telle intensité qu'elle triomphe de tous ceux qui voudraient leur jeter la première pierre. " Stavanger Aftenbladet " Les forces de la nature sont à l'oeuvre entre ces pages, et Arvola décrit à merveille les efforts que les hommes déploient pour s'y adapter. La nature sauvage et la passion sont évoquées avec la même intensité. La romancière met en lumière les cultures kven et sámi et restaure la place de ces peuples nomades dans notre mémoire collective. " Jury du Prix Brage - Prix Brage 2022 - Sélection du Nordic Council Literature Prize

09/2023

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Ethnologie

Ethnologie française N° 4, Octobre-Décembre 2006 : Sports à risques ? Corps du risque

Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui tel un laboratoire du dépassement de soi où les rapports physiques au monde relèvent de deux logiques différentes : l'une d'évitement et de jeu avec la nature (" fun ", " glisse "), et l'autre d'affrontement et de défi aux autres et à soi (compétition, exploits dans des lieux extrêmes). Ce numéro cherche à explorer la prise de risque, non comme une manifestation pathologique ou transgressive, mais comme une pratique poussant jusqu'aux limites un affrontement et un corps à corps à soi-même, aux autres et à la nature. Car la prise de risque et le risque ne renvoient pas à une pure réalité objective, ils conduisent plutôt à une forme d'engagement et à une manière d'être au monde. Pourquoi risquer sa vie dans l'exercice d'un loisir ? Comment un sportif peut-il affirmer sa libre exposition au danger ? Quelle place le droit fait-il à la liberté de s'engager à ses risques et périls ? Peut-on dire que le risque " a un sexe " ? Articles de spécialistes et témoignages de sportifs proposent de cerner ces questions en approchant au plus près, chacun à leur façon, l'expérience du danger. De l'alpinisme himalayen au kayak de haute rivière, de la plongée sous-marine au parachutisme, du saut dans le vide - BASE-Jump - à la boxe thaïlandaise, sans oublier les prouesses des artistes du cirque, le lecteur est conduit dans des univers très masculins où le risque et la prise de risque ne sont pas identifiés à une menace, mais au contraire à un élément valorisant. Les témoignages des " pros " - à travers leur activité extrême - dévoilent leur calcul des risques, leur souci de la sécurité tout autant que l'incertitude à laquelle ils sont confrontés. Ce sont donc l'observation, la compréhension et l'analyse de cet engagement idéologique et pratique qui sont examinées ici, à travers une certaine culture sportive du risque où les sensations fortes permettent d'accéder au plaisir de vivre, à la saveur et à l'intensité du monde.

10/2006

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Littérature française

Sauveteur en mer

Sauveteur en mer

 


Il y a des étés qui changent le cours d’une vie. 

Ils sont présents dans beaucoup de petits et grands ports de France ils veillent sur vous. Oui, sur vous. Ils veillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter à bord de leur vedette ! Sur un simple message du CROSS, les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, ils partent par beau temps, mauvais temps, ou tempête, de jour comme de nuit, porter secours à des personnes en difficulté, sur toutes les mers, tous les océans, que ce soit dans l’hémisphère nord comme l’hémisphère sud. Qu’est-ce qui les motive à prendre de tels risques bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? Qui sont ces gens en tenues orange se hâtant pour accomplir leur mission ? Vous les trouverez vêtus de tenues orange en train d’arpenter le quai, parfois en courant, attirés par un gyrophare éclairant la nuit… Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, La Société Nationale de Sauvetage en Mer.

Découvrez dans ce roman ce monde fascinant à travers l’histoire de Mathieu arrivé à Ponar’ch dans le sud Bretagne pour la saison estivale comme aide-boucher. Il va découvrir la vedette de sauvetage et ses équipages, la formation puis les alertes, les joies et les drames parfois de cet engagement bien spécial. Il va apprendre la mer, ses codes, ce langage du monde maritime, tout en partageant la vie des femmes et des hommes tous bénévoles dont la mission est de sauver la vie des autres en mer en prenant parfois des risques pour la leur.

***

Né en 1970 à Bordeaux l’auteur après des études supérieures a suivi un parcours qui l’a mené de la Marine Nationale à la direction d’aménagements fonciers à l’Île de la Réunion.

Il aborde dans ce troisième roman le monde du sauvetage en mer qu’il connait bien ayant été membre de la SNSM et navigué à pratiquement tous les postes sur plusieurs vedettes et semi-rigides. Plusieurs fois décoré pour son engagement lors de nombreux sauvetages, il fut aussi Président de la station de sauvetage de Saint-Pierre à La Réunion.

04/2022

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Mer

Les épaves de la Grande Guerre (1914-1918). Au large des côtes françaises de Méditerranée

Jean-Pierre Joncheray est un vieil habitué des éditions GAP. Nous lui devons la longue série des épaves : 50 épaves en Corse, édité en 2002, puis, en suite régulière : 80 épaves à Marseille et dans sa région, 100 épaves en Côte d'Azur, de La Ciotat à Saint-Tropez, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco, Riviera du Ponant, à laquelle il a déjà rajouté L'aventure du sous-marin Alose, ce submersible qu'il a découvert en 1975, et maintenant classé Monument Historique. En même temps, couronnement de sa longue carrière d'archéologue sous-marin, Jean-Pierre "inventait" en quelque sorte ce qu'il convient de nommer l'archéologie de la vapeur, une application innovante des méthodes de l'archéologie sous-marine aux épaves contemporaines, des navires à vapeur aux avions. Car, avant lui et ses premiers "naufrages en Provence", qui datent du début des années 1980, n'étaient nobles, et considérées, que les études de gisements antiques, étrusques, grecs ou romains. Dans la foulée, notre auteur préféré s'est attaqué à un sujet qui, il faut l'admettre, est d'actualité : la guerre de 1914-1918, autrement dite "Grande Guerre". A vrai dire, Jean-Pierre n'avait pas attendu cette commémoration pour amasser, année après année, depuis plus de quarante ans, une importante documentation sur les aspects maritimes et méditerranéens du conflit. Il avait visité toutes les épaves se rattachant à cette période, s'entourant des meilleurs photographes sous-marins, et consulté les plus éminents spécialistes du sujet. L'appel aux plongeurs "tek", ces nouveaux explorateurs des grandes profondeurs, fut souvent nécessaire. Avec François Brun et Claude Roquelaure, les coauteurs, l'exhaustivité s'est réalisée jusqu'aux frontières de notre façade méditerranéenne. Le résultat est là : dix-sept bâtiments perdus, plus de dix épaves visitées au sein des eaux, leur histoire avant le funeste jour de leur naufrage, les circonstances de leur perte, et la description de leurs vestiges, quand ceux-ci étaient accessibles. La qualité de cet ouvrage semble établie si l'on en savoure la préface, sous la signature prestigieuse du Directeur du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Michel L'Hour.

12/2014

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Histoire internationale

De mères en filles. Un siècle russe

Lucidité, intégrité, courage - tels sont les traits du caractère d'Elena Bonner qui lui permirent de vivre et de lutter aux côtés de son mari Andreï Sakharov, figure de proue de la dissidence en U.R.S.S. Et si le récit de cette femme hors du commun, que l'on appelle, depuis la mort de son mari en 1989, " la dernière conscience de la Russie ", a déjà été traduit en plusieurs langues, c'est qu'il est beaucoup plus que de simples souvenirs. Née en 1923 en Asie centrale, d'origine juive par sa mère et arménienne par son père, Elena Bonner grandit à Leningrad et à Moscou : ses parents sont des bolcheviks de la première heure, de fervents communistes, et son père occupe un poste important dans la nomenklatura du Komintern. Au cours d'une enfance privilégiée, tandis que le pays est plongé dans la misère, la famine et la répression, la petite Elena côtoie des grands noms du communisme russe et international, Kirov, Togliatti, la Pasionaria ou le fils de Tito. Mais cette vie prend fin en 1937 avec l'arrestation de ses parents. Leur père fusillé, leur mère envoyée dans un camp, Elena et son frère, " étranges orphelins ", sont recueillis par leur grand-mère maternelle, une femme courageuse attachée aux valeurs traditionnelles que la révolution s'est employée à détruire. Cette autobiographie couvre les quatorze premières années de la vie d'Elena Bonner, mais de fréquentes incursions dans des époques plus tardives (la guerre, la mort de sa mère qui a déclenché ces souvenirs, sa vie avec Sakharov) lui donnent une dimension plus vaste. Ces pages vivantes et concrètes nous plongent dans une époque - les années vingt et trente - et un milieu - l'intelligentsia révolutionnaire, devenue classe privilégiée, puis décimée par les purges. Mais ce livre est surtout une passionnante saga familiale dominée par trois fortes personnalités : Elena, sa grand-mère et sa mère. Les hommes disparaissant dans le courant de l'histoire, ce sont les femmes russes qui transmettent les valeurs et se repassent le flambeau au fil des générations - flambeau de la lucidité, de l'intégrité, du courage...

11/2002

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Littérature étrangère

Lettres

Ce tome (1880-1910) recouvre les trente dernières année de la vie de Tolstoï, années de déchirement et de luttes spirituelles qui eurent de profondes répercussions sur son art. Les lettres de cette période peuvent se partager en trois catégories. La correspondance avec la famille est très copieuse, car Tolstoï, supportant mal l'agitation de Moscou où le couple s'est installé pour l'éducation des enfants, fuit le plus souvent qu'il peut à Iasnaïa Poliana, le domaine familial, d'où il exhorte sa progéniture à mener une vie selon son cour. Il trouve ses fils bien dissipés et ses filles ridiculement désireuses de se marier. Avec Sofia, les relations sont de plus en plus difficiles ; Tolstoï, avec une pathétique obstination, tente par lettres interposées d'analyser la situation et d'y porter remède. Il y a les lettres aux confrères écrivains et aux amis de longue date, comme le poète Fet ou le philosophe Strakhov, avec qui Tolstoï s'entretient de littérature, de philosophie ou de morale. Et les amis nouveaux, en particulier Vladimir Tchertkov, aristocrate converti au tolstoïsme, devenu l'intransigeant disciple et le confident du maître, torturé par son impuissance à mettre en accord sa vie et ses convictions. Tolstoï, à mesure que son autorité morale s'accroît, est de plus en plus sollicité. De toutes parts, les lettres affluent, signées aussi bien de Gandhi ou Bernard Shaw que de centaines d'inconnus de toute condition sociale ; et Tolstoï répond inlassablement pour expliquer sa pensée, donner son sentiment sur les grands événements du monde, apporter son soutien aux causes qui éveillent sa sympathie : aide aux victimes de la famine et aux victimes de pogromes, défense des Doukhobor, dissidents religieux du sud de la Russie et objecteurs de conscience. A quatre-vingt-deux ans, Tolstoï prend la décision qu'il avait retardée si longtemps : il s'enfuit de chez lui. Surpris en route par la maladie, il meurt le 7 novembre 1910 dans la maison du chef de gare d'Astapovo. Sa dernière lettre à ses enfants est datée du 1er novembre.

12/1986

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Histoire de France

SULLY. L'homme et ses fidèles

Né sous François II, Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully en 1606, est mort à la fin du règne de Louis XIII. Mais, sur ses quatre-vingt-deux années de vie, il n'en a passé qu'une douzaine au pouvoir auprès d'Henri IV, et il n'a été tout-puissant que pendant cinq ans, de 1605 à 1610. Cette courte période lui a suffi pour donner une vigoureuse impulsion à la reconstruction économique, financière et matérielle du royaume après quarante ans de guerres civiles. On lui doit notamment la place Royale (place des Vosges) et la place Dauphine à Paris, la remise en état des voies de communication, la construction de ponts et de canaux, la rénovation du réseau des fortifications dans les provinces frontières, le développement de la cartographie militaire, de l'industrie d'armement et de la marine en Méditerrannée, et un budget en excédent. Surtout, il a instauré un nouveau style de gouvernement, autoritaire et centralisateur : soixante ans avant Colbert, il a établi une première forme de " monarchie administrative ". Il est le père de " l'état de finance ". Très présente dans la mémoire collective, l'image de Sully est en grande partie mythique et ne reflète que très imparfaitement sa véritable personnalité : Maximilien de Béthune n'a pas été une sorte de ministre de l'Agriculture avant la lettre, ni un mentor grincheux perpétuellement occupé à morigéner un souverain dévergondé. Premier en date des grands ministres du Grand Siècle, il fut le seul protestant et le seul gentilhomme, le seul aussi qui ait été l'ami du roi et qui ait été frappé par la disgrâce. Il est également le seul noble d'épée qui se soit aventuré dans les arcanes de la gestion administrative et financière, d'ordinaire réservée aux gens de robe, et qui y ait personnellement acquis une réelle compétence, situation rendue possible par l'instruction soignée qu'il avait reçue. En retraçant cette destinée exceptionnelle, les auteurs apportent une contribution majeure à l'histoire d'une période décisive pour notre histoire : le passage de la Renaissance à l'âge classique et l'émergence de l'Etat moderne.

02/1997

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Développement durable-Ecologie

Histoire humaine et comparée du climat. Tome 2, Disettes et révolutions (1740-1860)

A mesure que progressent les techniques agricoles et que se perfectionnent les transports, les effets du petit âge glaciaire (que connaissait l'Europe depuis 1300) se font moins impitoyables que durant les premiers siècles de l'époque moderne. Certes, la famine ne disparaît pas tout à coup - l'Irlande la connaît encore dans les années 1840 -, mais on n'observe plus au même degré les hécatombes climatiques - et par conséquent épidémiques - de naguère. Disettes classiques et disettes larvées n'en continuent pas moins d'agir sur la vie des sociétés : hivers froids ou humides, printemps pourris, étés caniculaires (" échaudage " des blés) ou au contraire étés pourris, et jusqu'aux éruptions volcaniques à l'autre bout de la planète (le Tambora en Indonésie, 1815), compromettent aisément de fragiles équilibres. Un peu moins de grains, et la cherté provoque des troubles. Faux ou vrai, les puissants sont accusés de profiter des circonstances, d'accaparer les subsistances, d'organiser la pénurie d'où les réactions populaires. Sans qu'il faille voir là un mécanisme imperturbable, il est patent que la mauvaise année-récolte 1788 a sa part dans le déclenchement des événements de 1789, que l'embellie frumentaire du Directoire et de l'Empire (jusqu'en 1810) correspond à une période de relative clémence des cieux ; que les Trois Glorieuses sont comme cernées par les difficiles années 1827-1832 ; que les soubresauts climatiques et disetteux de 1845-1846 sont à mettre en relation avec les révolutions de février-mars 1848 à Paris, puis à Berlin et à Vienne. A partir de 1860 et plus encore de 1900, le climat européen se réchauffe, comme le montrent le recul des glaciers alpins et, nettement plus précises, les mesures instrumentales enregistrées un peu partout. En outre, les navires à vapeur et le chemin de fer permettent d'importer du grain d'Amérique et de Russie. L'Humanité d'Occident se libère de sa dépendance millénaire face à l'aléa climatique. S'ouvre alors une autre " météo-histoire ", dont nous ne connaissons pas le terme ; pleine d'incertitudes, elle aussi (ce sera l'objet d'un troisième volume).

09/2006

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Poésie

Toi

Parmi la profusion du monde il y a des temps et des lieux sacrés : le kotel et le temps des licornes, tout ce qui petit à petit pierre par pierre m'a offert la liberté. J'ai grandi dans un monde ni bleu, ni rose ; un monde bleu marine comme le ciel et la mer et c'est parce que j'ai fait des rencontres extraordinaires d'un Booz hugolique et biblique que j'ai découvert le soleil dans mes nuits... le baiser et l'amour de Ruth pour Booz ; il s'agit probablement de transferts et de contre transferts, soit en rendant cette rencontre plus facile (transfert positif) soit en la brouillant (transfert négatif) et tout mon esprit s'est ouvert, sa conscience et son inconscient. Inconsciemment je redécouvre mon père, je rêve de vivre par et dans simplement l'air, oui j'aurais voulu être un oiseau pour vivre du haut du ciel, la victoire de David. Consciemment je découvre la chanson orientale, et tout se transforme en apprentissage. Tout mon être devient sa lumière, ou ses sanglots bleus. Certains jours se fixent dans le temps : lundi 22 juillet 2001. Ce jour là je suis entrée en intimité avec l'eau et je ne savais pas trop si je devais être d'eau et / ou de feu. A cet instant là c'est la vision idéale du roi de mon coeur, et il m'aura fallu presque vingt ans pour que cette perception idéale devienne toi, mon amour, mon ange et mon coeur et que je découvre sous ses nuits de galop la vraie vie. Dans ce recueil de poésie, vous trouverez un extrait bref de ma thèse où j'évoque ce qu'est pour moi "la vraie vie" au sens rimbaldien. La poésie, son écriture et le mode de vie qu'elle propose embellir le laid, monter au sommet le sublime, est le meilleur moyen d'écriture de la vraie vie, car comme le disait Arthur Rimbaud "le poète est voyant" qui définit ainsi son oeuvre et son programme poétique. Toi, oui toi puisque pour Rimbaud "je est un autre" dans sa lettre à Georges Izambard.

05/2020