Recherche

Joie

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Les cités charnelles. Ou l'histoire de Roger de Montbrun

Zoé Oldenbourg nous plonge encore une fois dans le monde médiéval, et ce roman, qui est l'autre face de l'épopée des Brûlés, parle de la croisade des Albigeois et de la conquête du Languedoc. Après vingt ans de guerre, la résistance des pays occitans fut lentement et difficilement matée par les efforts conjugués de la royauté capétienne et de la Papauté soutenues par la redoutable organisation policière que fut l'Inquisition. Ce roman est le récit de la vie d'un homme engagé dans une lutte sans issue. Un pays se bat pour une indépendance qu'il va perdre. L'homme est un militaire et un courtisan ; il lutte parce qu'il ne peut faire autrement. Il ne donnera sans doute jamais de nom à son amour pour la patrie occitane mutilée et humiliée. Catholique, il ne donnera jamais le nom de tolérance à son respect instinctif pour la foi d'autrui. II y eut jadis des catholiques qui luttèrent, aussi, pour le "droit d'aller à la messe sans y être poussés à coups de bâton" : c'était une façon de défendre leur dignité d'hommes, et peut-être leur foi. Dans le coeur de Roger, la passion politique prend le pas sur la vie personnelle. II connaît cependant un grand amour. II a trente ans lorsqu'il rencontre Rigueur (la Gentiane des Brûlés). II l'aimera jusqu'à sa mort. Rigueur est cathare, ardente et austère ; séduite par la beauté de Roger, elle verra toujours dans son amour une faiblesse. Après quelques années de bonheur partagé, elle se détachera de son amant : elle est, elle aussi, marquée par la guerre, elle est intransigeante et fanatique. Roger, lui, est l'homme des compromis, des expédients, des faux serments, des fausses soumissions et des illusions tenaces ; il a l'espoir chevillé au corps. A une guerre sans merci succède une paix sans joie ; à la ruine du pays, l'Inquisition. Catholique trop fidèle à la cause de son pays, Roger gravira le calvaire réservé aux hérétiques et aux suspects d'hérésie. Après le cercle infernal des interrogatoires et des prisons, des cachots, des aveux faux et vrais, des évasions manquées, c'est la liberté chèrement gagnée, la vie de proscrit et la lutte sans cesse recommencée. Mais Roger finit par retrouver la même prison de Toulouse, le même juge, la même condamnation à perpétuité. II est vieux, tous les espoirs de reconquête se sont effondrés l'un après l'autre. Il ne s'évadera plus, sinon dans le rêve, puis dans la mort.

11/1961

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°20 Printemps

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette et l'écrevisse Le printemps de lumière Poème : Mes fées Une courageuse éterle Je fais avec mes mains Papillons de printemps en papier calque Gentillette Pâquerette Enfant-fleur pâquerette La cuisine de Mamie Jeanne : les crêpes au chocolat Danse des formes : De la ligne à la vague Je m'amuse Jeu des différences Mots reliés Chant et ronde : Les petits nains de la montagne Je découvre la nature Le monde des oiseaux : La création du nid L'ail des ours Le coin des parents Vos histoires de lutins... Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

03/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'abîme de l'illusion humaine

"J'ai découvert Gilbert Sorrentino un très beau jour de 1980, en prenant au hasard (?) un livre publié par Picador sur une tour Martello de livres dans un aéroport ; il s'agissait justement de Mulligan Stew ; ce livre m'a introduit à la littérature américaine contemporaine - disons d'une partie de cette littérature, les Gaddis, Gass, Coover, Davenport, Elkin, Goyen, Toby Olson, Coleman Dowell, etc. Sorrentino, décédé l'année en 2006, est l'auteur de plus d'une douzaine de romans, d'un recueil d'essais et d'une quinzaine de recueils de poésie. J'ai traduit à ce jour huit de ses livres (Red le Démon, Steelwork, Petit Casino, Mulligan Stew/Salmigondis, La Lune dans son envol, Aberration de la lumière et La Folie de l'or). Peu d'écrivains ont autant mis l'accent sur le refus d'écrire des histoires réalistes, avec une intrigue "minutieusement composée, intéressante, pleine de suspense", des personnages "plausibles, plein de substance et de motivation", un décor "qui vous rappelle quelque chose", au contraire, il insiste sur le fait qu'il n'y a là que de l'encre sur du papier, que sa création est pure imagination ; et pourtant le Brooklyn de ses livres, les personnages qui s'y trouvent sont d'une humanité étincelante - qu'il s'agisse de gens ordinaires, pauvres et sans espoir, ou du monde artificiel des arts (qu'il ne cesse de fustiger). Son oreille exceptionnelle lui permet de jouer de la langue anglaise comme d'un instrument, de la tordre, de la déformer, tout en restant constamment d'une grande lisibilité. Même lorsqu'il caricature un mauvais écrivain, son style est incomparable. Le tout est un mélange de noirceur extrême et d'humour, de dérision et d'humanisme dans lequel le lecteur pénètre pour ne plus en ressortir." Bernard Hoepffner Bien que l'oeuvre de Gilbert Sorrentino soit en partie plongée dans le Brooklyn de son enfance dont il fait revivre la langue, elle est également très proche de la culture européenne et de certaines recherches formelles. N'a-t-il pas lui-même énuméré quelles nécessités sous-tendaient son écriture ? Un souci obsessionnel de la structure formelle. Une aversion pour la répétition de l'expérience. L'amour de la digression et de la broderie. Un grand plaisir à donner des informations fausses ou ambiguës. Le désir d'inventer des problèmes que seule l'invention de formes nouvelles peut résoudre ? Et la joie de se faire une montagne d'une taupinière." Dernier livre de Sorrentino, Abyss of human illusion fut publié après sa mort en 2007. Il se compose de cinquante courts textes.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Mathias et la Révolution

Mathias traverse la ville, il a un rendez-vous important, il fait des rencontres, il pense à la Révolution, il en parle. Dans le livre tout le monde pense à la Révolution, en parle. Et il y a des émeutes, pour des raisons précises, un accident dans un hôpital de banlieue où il y a eu un mort. Il faut être clair par rapport au mot " révolution ". Dans le titre, ce n'est pas par hasard, s'il y a une majuscule. Il s'agit de la Révolution française. Leslie Kaplan l'a prise comme point d'appui pour parler d'aujourd'hui. Si Mathias et la Révolution s'appuie sur l'Histoire, si c'est un livre où l'on se réfère à la Révolution, les personnages, les situations sont d'aujourd'hui. Aujourd'hui, l'idée de révolution vise un nouveau changement du cadre de pensée : s'extirper du capitalisme néolibéral. Il y a une remise en cause des fondements mêmes de la société pour essayer d'aller vers un système qui prenne en compte le collectif et le commun, sans tomber dans des choses qui ont existé et dont plus personne ne veut entendre parler - à raison - comme le communisme d'Etat. " On ne peut plus continuer comme ça, on veut autre chose ! ", est dans l'air. On est dans une période qui cherche. Personne dans le livre n'est un révolutionnaire professionnel. Mais chacun essaie de faire des choses différentes, d'agir différemment, chacun dans son domaine propre, bien qu'il n'ait pas d'indications sur comment faire. Et le fait que la Révolution française a existé dit que c'est possible de changer l'état des choses, de faire bouger la façon de penser des gens. C'est un roman polyphonique, il y a toutes sortes de personnages, avec des points de vue différents, parfois opposés, et il y a beaucoup de dialogues et de questions, la propriété privée, le marché, vendre et se vendre, le poids du passé colonial, le racisme, la culture, le conformisme, la violence... et un désir général de liberté, d'égalité, le refus des inégalités, des idéologies de la supériorité. C'est un roman " d'idées " qui montre comment on vit concrètement dans sa vie les idées aujourd'hui, un roman politique, qui interroge comment vivre ensemble ici et maintenant, et dans le moment actuel qui est souvent un moment déprimé et cynique c'est un livre qui met au contraire l'accent sur le désir de mouvement, de changement, sur la joie de ce désir, et qui dit qu'un autre point de vue est possible.

01/2016

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La vie de Paul Diel

"Je pense que mon mari n'aurait jamais consenti à livrer de lui-même quoi que ce soit de biographique. Son oeuvre étant la substance du meilleur de son être, il semblait que rien de plus n'était à léguer aux générations. L'insolite de sa vie permet de mieux comprendre l'exceptionnelle originalité de l'oeuvre. Celle-ci a été le fruit d'une nécessité de dominer (grâce à une énergie et à un élan, peu communs) une vie particulièrement difficile à accepter et à surmonter. J'ai jugé important de conter les péripéties du grand élan qui a amené sa vie extraordinaire, par l'intensité authentique d'une introspection lucide, à construire une oeuvre autonome, hors des chemins battus, des conventions banales et du moralisme ; d'essayer de camper le caractère de l'homme tel que je l'ai vu évoluer au long de sa vie et d'éveiller ainsi chez le lecteur la curiosité pour l'oeuvre issue d'un tel caractère et d'une telle vie. Je ne donne pas sa vie en exemple, car elle n'est pas à imiter. Ce qui est exemplaire est son oeuvre, car il a su penser sa vie". Ainsi s'exprime Jane Diel, dès les premières pages de la biographie qu'elle a consacrée à son mari, le grand psychologue, psychanalyste et philosophe Paul Diel (1893-1972). Rédigé au début des années 1970, ce texte était resté inédit. A la biographie est annexé, comme l'avait prévu Jane Diel elle-même, un article également inédit de Paul Diel sur la psychologie de la motivation. Les lecteurs de Paul Diel trouveront dans cet ouvrage des réponses à leurs interrogations sur la genèse de la psychanalyse introspective fondée sur l'étude des motivations intimes, qui valut notamment à Paul Diel l'estime et le soutien d'Albert Einstein. Au fil du récit, de nombreux extraits de la correspondance de Paul Diel permettent de retracer les étapes de la maturation de sa pensée. Mais c'est aussi l'aventure attachante d'un enfant acharné à préserver sa joie de vivre dans les moroses orphelinats de l'Empire austro-hongrois finissant ; d'un jeune homme en quête du sens de la vie à travers les difficultés matérielles des années 1920 à Vienne ; d'un homme contraint à l'exil par le nazisme puis interné pendant la guerre dans le camp de Gurs comme "ressortissant allemand" et continuant envers et malgré tout à se concentrer sur son travail d'esprit ; d'un homme intègre d'un bout à l'autre de son existence dans le tourbillon de l'Histoire.

01/2018

ActuaLitté

Poésie

Les Contemplations. un recueil de poèmes de Victor Hugo

Victor Hugo Les Contemplations est un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres. La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier. Le livre s'organise en deux parties, respectivement intitulées Autrefois et Aujourd'hui, comprenant chacune trois chapitres. Autrefois (1830 - 1843)I. Aurore : C'est le livre de la jeunesse évoquant les souvenirs de collège du poète, ses premiers émois amoureux et ses premières luttes littéraires. II. L'âme en fleur : C'est le livre des amours, constitué de poèmes évoquant les premiers temps de son union avec Juliette Drouet. III. Les luttes et les rêves : C'est le livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde. Aujourd'hui (1843 - 1855)IV. Pauca Meae : C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. V. En marche : C'est le livre de l'énergie retrouvée où le poète expatrié va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. VI. Au bord de l'infini : C'est le livre des certitudes. Il y règne une ambiance fantastique et surnaturelle, traversée de spectres, d'anges et d'esprits qui apportent des révélations au poète. L'angoisse alterne encore avec l'espérance mais c'est finalement l'espérance qui l'emporte. A première vue, le recueil semble organisé selon un ordre chronologique. Mais Victor Hugo a faussé la date d'écriture de certains de ses poèmes. Il faut en déduire que l'ordre choisi est plus psychologique qu'historique. A celle qui est restée en France : Epilogue composé de huit sections. Il est dédié à Léopoldine Hugo, la fille du poète morte noyée dans la Seine, qui occupe une place centrale dans ce recueil. L'amour dans les Contemplations prend différentes formes. Il peut s'agir de l'amour bête de l'enfance (Vieille chanson du jeune temps). C'est un amour où l'expression des sentiments est maladroite et hésitante. L'amour sensuel aussi est important.

11/2022

ActuaLitté

Football

180'Chrono . France Allemagne 1982

Romans, pièces de théâtre, films, chansons, livres, BD, séries télé... Jamais un match n'a laissé une telle empreinte dans l'imaginaire collectif, dans la culture, dans la mémoire des Franc?ais. Jamais, non plus, un match n'a suscité une telle émotion, une telle détresse parfois, chez ceux qui l'ont vécu, marquant durablement toute une génération de supporters. Il faut dire que tout, dans la dramaturgie de cette demi-finale du Mondial 1982, fut exceptionnel. Il y a le contexte, bien su?r : l'équipe de France n'avait jamais atteint un tel niveau depuis 1958, son " carré magique " et son animation offensive suscitaient l'admiration du monde entier. Il y a l'adversaire, évidemment : l'Allemagne, l'ennemi héréditaire... Mais au-delà, le match lui-même fut un époustouflant enchaînement de moments d'anthologie, balayant toute la gamme des sentiments : l'injustice avec l'agression de Schumacher sur Battiston à la 56e minute, la frayeur quand celui-ci sort sur une civière, secoué de spasmes, l'émotion lorsque Michel Platini lui prend la main ; la révolte, menée sabre au clair par des Bleus ultra-dominateurs ; le choc lorsque la frappe d'Amoros s'écrase sur la barre à la toute dernière minute ; la joie après le but de Trésor en prolongations, l'euphorie après celui de Giresse : la France mène alors 3-1, la porte de la finale semble grande ouverte ; et puis l'inquiétude au moment où Rummenigge, blessé, fait son entrée, le tourment après que ce même Rummenigge eut réduit le score, l'accablement après l'égalisation de Hrubesch ; enfin, le cauchemar après la séance de tirs au but (une première dans l'histoire de la Coupe du monde) et les échecs de Didier Six et Maxime Bossis... Et la nuit qui tombe sur Séville et sur tous les supporters franc?ais. Alors oui, ce match fait partie de la légende du football, et chacun croit en connaître le déroulement par coeur. Mais il n'a encore jamais été raconté de cette fac?on, à la première personne, par les acteurs eux-mêmes : Karl Olive donne la parole aux joueurs (Platini, Giresse, Battiston, Soler, Trésor, Rocheteau...) et à tous ceux qui, journalistes ou staff, ont vécu en première ligne le "match du siècle" et le décrivent de l'intérieur, tel qu'ils l'ont vécu sur la pelouse, sur le banc, en tribune ou dans le vestiaire, minute par minute, à la manière d'un épisode de 24 heures chrono... Un document exceptionnel, un regard inédit sur un match qui fait l'objet d'un véritable culte.

06/2022

ActuaLitté

Poésie

HAÏKUS DE LA ROYA

Cet ouvrage est issu du festival "Passeurs d'humanité" organisé dans la vallée de la Roya chaque année au mois de juillet. En 2022, Le port a jauni a été invité sous forme d'une carte blanche : Mo Abbas a choisi de "récolter" des haïkus tout au long de la journée auprès des habitants et festivaliers de la Roya. Tous les soirs à "L'heure bleue" (l'heure du soleil couchant, à laquelle le port a jauni à Marseille), nous lisions des livres du Port a jauni en plusieurs langues, puis Mo Abbas lisait tous les haïkus de la journée. La récolte était vraiment merveilleuse, chaque jour plus vaste et poétique. Les gens se répondaient d'un jour à l'autre, les thèmes se faisaient écho : la solidarité dans la vallée, la tempête, la montagne puissante, la roche, la trace, le passage, la migration, la solitude, la mort, la joie. Le gens se mirent à écrire dans d'autres langues, comme nous lisions dans plusieurs langues. On a vu un livre apparaître, avec une certaine émotion. Parmi les deux cents haïkus récoltés cet été, nous en avons choisi vingt-trois pour peigner la montagne et peindre ses gens. Exceptionnellement, ces poèmes ne sont pas uniquement bilingues français-arabe. Ils sont multilingues de la Roya car la vallée parle de nombreuses langues : les langues de chaque village, saorgien, tendasque, l'italien - la vallée était italienne jusqu'en 1947, le catalan et l'occitan - qui se parlent de l'autre de la montagne, mais aussi toutes les langues des migrants et nouveaux arrivants, l'arabe, le turc, l'anglais, espagnol, etc. Carole Chaix est une fidèle du festival Passeurs d'humanité où elle dessine les gens et la montagne depuis des années. En 2022, elle a participé à la peinture collective de grandes fresques pendant les débats, pour rendre compte des physiques et des dires de chacun. es. Nous lui avons confié l'illustration du recueil de haïkus avec pour trame d'illustration une courbe allant du collectif à la solitude, du village à la montagne, du trait à la matière. Une courbe qui commence avec les gens, les portraits, la foule et va vers la matière de la roche, la montagne, l'ardu et merveilleux tout à la fois. Puis revient aux gens, au passage, au collectif. Une courbe que l'on peut lire à double sens de lecture, arabe et français. L'illustration oscille ainsi entre les fils et lignes du trait, et la matière noire du fusain et du plomb.

09/2023

ActuaLitté

Paternité

Fils à papa(s). L'histoire incroyable de deux garçons qui voulaient devenir pères

Son enfance, la découverte de son homosexualité, son mariage avec Ghislain et surtout la merveilleuse histoire de sa paternité, Christophe Beaugrand livre un témoignage tout en pudeur, humour, générosité et émotion et se confie pour la première fois sur son fils, dont la venue au monde a bouleversé sa vie et celle de son mari. Des premiers contacts avec une agence de mères porteuses jusqu'à la naissance de Valentin, Christophe Beaugrand raconte, jour après jour, comment une extraordinaire histoire d'amitié s'est nouée avec Whitney, la femme qui a porté leur petit garçon. " L'appel vidéo entre nous trois commence. Une visioconférence assez surréaliste ! D'un côté, Ghislain dans notre maison en t-shirt. De l'autre Whitney et Jacob dans leur jardin à Las Vegas. Et enfin, moi, maquillé comme une voiture volée, sur un plateau clinquant avec de la musique au fond et des projecteurs qui scintillent (sur le tournage de Ninja Warrior). Franchement, j'aurais voulu l'inventer, jamais mon imagination ne serait allée jusque-là. Stressés, tous les deux avec Ghislain, nous sommes suspendus aux lèvres de Whitney. Je crois voir un sourire poindre avant qu'elle n'ouvre la bouche. Jamais sans doute je n'ai été si anxieux. Les yeux qui pétillent et le sourire franc, Whitney nous annonce, sans perdre davantage de temps : " We are pregnant ! " (Nous sommes enceints ! ) J'ai l'impression que mon coeur va bondir hors de ma poitrine ! Ghislain pousse un cri, on voit Madame derrière lui sauter dessus pour participer à cet enthousiasme collectif dont elle ne comprend pas la raison mais qui la met en joie. Au loin, Denis Brogniart me fait signe avec la main. " Alors ? C'est bon ? " Ah mais quelle émotion incroyable ! Toute cette pression. Tous ces mois d'attente. J'embrasse et je remercie Whitney en lui disant que nous nous parlerons plus longtemps demain. J'ai quand même une émission à enregistrer et j'ai une cinquantaine de techniciens et 400 personnes dans le public qui m'attendent. De retour à mon poste avec le plus beau sourire que vous ne m'aurez jamais vu arborer, je crois que je ne me suis jamais autant amusé sur un enregistrement jusqu'au bout de la nuit. Comme sur un petit nuage ! Je sais qu'en ce moment même, à quelques milliers de kilomètres, un petit coeur bat dans un minuscule haricot. Notre fille ou notre fils, nous l'aimons déjà tant. "

10/2021

ActuaLitté

Esotérisme

Des paroles qui guérissent. Instructions sur la voie de la sagesse

Qui n'a pas rêvé de vivre dans un esprit tranquille et pur, de ne plus se laisser perturber par des émotions ou des pensées contraignantes, de fondre sa vie dans l'Absolu, comblé au plus haut point de tout désir, de toute aspiration, dans une Joie ineffable ? L'Enseignement que l'on trouve dans ce livre, sous forme de questions/réponses, est le fruit d'une pratique spirituelle continue de 37 ans, ce qui représente la moitié de la vie de l'auteur, disciple d'un Maître réalisé durant 30 années. Son seul but est de mettre à la portée d'un plus grand nombre ce qu'il a reçu et accompli. Il répond et accompagne ici des "Chercheurs d'Eternité" leur donnant des indications, des suggestions, des méthodes pour se maîtriser, affronter les épreuves de la vie, car il est lui-même passé par des expériences similaires et sait qu'il est facile de s'égarer dans les méandres d'un monde illusoire, de perdre courage devant les difficultés à surmonter, de douter par manque de vision, d'avoir brusquement peur de l'inconnu, et bien d'autres obstacles qui paraissent toujours insurmontables, mais qu'il faut pourtant affronter pour avancer et franchir chaque étape du Chemin. Ce qui fait la richesse de ces échanges, sur une période de sept ans, c'est que tous cheminent et sont des méditants, débutants ou plus anciens, qui se sont engagés à vivre à partir de leur propre centre de lumière, tout en continuant à demeurer dans le monde et d'assumer des responsabilités familiales et professionnelles. Il est intéressant de voir quels problèmes ils rencontrent, comment ils mettent en pratique l'Enseignement, et comment ils avancent d'un pas serein en y mettant toute la force de leur âme. Certains sont arrivés ainsi à se parfaire et à s'établir dans leur âme afin de rayonner ses énergies bienfaisantes autour d'eux. Si le lecteur met en application cette Sagesse millénaire, suivie par tous les maîtres et les initiés au cours des âges, avec foi, sérieux, et toute l'ardeur nécessaire, il peut lui aussi arriver à se transcender et vivre dans sa véritable Nature, y demeurer en toute équanimité dans un état d'Etre et de Paix. C'est donc à tout homme et femme de bonne volonté que ces "Paroles qui guérissent" s'adressent, dans un esprit de Partage, de Compassion, et de Fraternité. Puissions-nous suivre ce Chemin de l'Amour qui unit et libère.

09/2023

ActuaLitté

Relaxation

Mon cahier 2024. Cultivez votre esprit cocooning ! Edition 2024

L'agenda made by Mon cahier, 100 % cocooning girl. Un journal sur 1 an, pour faire son petit nid à la maison et pour écouter ses besoins, ses envies ! Qui ne rêve pas de se chouchouter all the day and every day ! De la bonne tasse de thé fumante au bain chaud, se cocooner est le mot d'ordre de 2024 ! Avec cet agenda, on fait le plein d'idées et de rituels pour se chouchouter toute l'année à coup de self-love, de confiance en soi et de créativité. L'idée ? Prendre soin de soi ! Un parcours de développement personnel sur un an, guidé par le plaisir d'être ! Au programme... Les principes du cocooning : L'état d'esprit du cocooning : prendre du temps pour soi et son entourage, prendre soin de soi, cultiver les plaisirs simples, créer un environnement douillet pour être bien chez soi... Le cocooning au rythme des saisons : parce qu'il y a un temps pour tout ! De l'hibernation aux summer vibes (automne slow, l'hiver pour faire le plein et se régénérer, le printemps pour éclore, l'été pour s'épanouir/fleurir...) L'art du cocooning en dans le monde : Lagom (Suède), Ho'oponopono (Hawaï) hygge (Danemark), Cosagach (Ecosse), Niksen (Pays-Bas), Ikigai (Japon)... Le how to use : comment bien mettre en place ses routines détente au quotidien, comment utiliser cet agenda. Un agenda semainier sur 1 an : 1 semaine = 1 double page Chaque semaine : La good mood de la semaine, pour créer son nid douillet, pour se reposer et se recentrer, pour s'offrir du plaisir... simplement ! 1 DIY pour réchauffer son intérieur et créer une atmosphère apaisante chez soi (macramé pour les plantes d'intérieur, tricot, bougie parfumée...) 1 rituel chouchou pour prendre du temps, seule ou entre amis (soins body & mind, plaisirs simples...) 1 rituel bien-être pour être au calme, en toutes circonstances (exercices de relaxation, ancrage, méditation, déconnexion, aromathérapie, phytothérapie...) Des trackers pour kiffer les vibes de la semaine ! (Gratitude, joie, self-love) 1 espace de notes, comme un journal, pour écrire ses pensées tout au long de ce parcou. Chaque mois : 1 vision board pour s'inspirer des vibes du mois (déco, chill, DIY, slow...) 1 mood tracker pour faire le suivi de ses émotions et développer de plus en plus de confiance en soi 1 bilan du mois, pour tenir le journal de son bien-être, avec la to-do des projets à venir !

10/2023

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Un Noël romantique en Laponie. La dernière romance de Noël de Sarah Morgan en poche !

Noël est plus beau sous les aurores boréales La neige à perte de vue, les rennes, les balades en chiens de traîneau : Christy se faisait une joie de passer les vacances de Noël chez sa tante qui tient un Snow Spa en Laponie. Mais, à l'approche du grand départ, Seb, son mari, se montre distant et anormalement stressé. Christy sent que si elle veut réparer leur couple à la dérive elle doit passer, avant le réveillon, quelques jours seule avec lui. C'est décidé : elle va confier leur fille à Alix, sa meilleure amie, pour les premiers jours. Et si tout va bien, à Noël, ils seront tous réunis dans ce décor de rêve, plus soudés que jamais. Alix est terrorisée. S'occuper d'une fillette de quatre ans représente un vrai défi pour une phobique de l'engagement comme elle. Mais pour rendre service à Christy elle est prête à tout. Sauf que son amie ne lui a pas tout dit, et elle comprend très vite qu'elle ne va pas être la seule nounou de la petite Holly : Zac, l'ami de Seb, est venu en renfort. Zac, ce globe-trotter aussi irrésistible qu'agaçant, qu'elle a pris soin d'éviter pendant cinq ans... Voilà qu'ils vont devoir partager un chalet romantique à souhait ! Heureusement que Holly sera là pour les occuper nuit et jour, sinon, elle serait en grand danger de céder à la plus dangereuse des tentations... A propos de l'autrice Autrice fréquemment citée par USA Today, la Londonienne Sarah Morgan a conquis ses nombreux fans grâce à ses histoires finement tissées d'humour et d'émotion intemporelle. Elle a vendu plus de 21 millions de livres à travers le monde. Enfant, Sarah rêvait de devenir écrivain et, bien qu'elle ait pris des détours avant d'y parvenir, elle vit à présent son rêve. " Petit coup de coeur pour ce magnifique roman. Comme toujours avec moi, Sarah Morgan fait mouche ! Elle m'emporte, me fait fondre d'amour et me ramène à ma propre vie, à mes relations, à mon couple, à ma famille. " Kimysmile " Plus qu'une romance de Noël, nous sommes ici en présence d'une histoire de secrets de famille et de faux-semblants mais surtout d'une histoire pleine de beaux sentiments et de belles valeurs humaines. " lisez_en_moi " Les personnages très attachants ayant tous leurs forces et faiblesses sont les atouts de cette histoire. Sans oublier une romance et Noël. " Veronic68

10/2023

ActuaLitté

XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

ActuaLitté

Pédagogie

Il était une fois... La classe dehors !

La nouvelle génération d'enfants vit une éducation d'intérieur : - à l'école, l'enseignant fait classe en classe et les sorties scolaires ou séjours de découverte se sont réduits en durée et en quantité ; - à la maison, les enfants jouent principalement dans leur chambre et la multiplication des écrans les renvoie à une image virtuelle du monde. Comment grandir dehors, avec la nature, sans jamais s'en approcher ? C'est en partant de ce constat et de ces interrogations que Crystèle Ferjou a commencé à faire classe dehors avec ses élèves de maternelle. Peu à peu, elle a intégré les apprentissages dehors dans sa pratique pédagogique et en a constaté les effets bénéfiques : les compétences méthodologiques de ses élèves se sont renforcées. De plus, en rencontrant une réalité concrète et riche de sens, ils ont fait preuve de plus d'énergie et de plus de joie à apprendre. Cet ouvrage se présente comme le témoignage de sa pratique de la classe dehors. Consciente que la nature est une dimension essentielle du développement de l'enfant, elle souhaite partager son expérience et aider les enseignants à oser faire classe dehors en leur proposant des scénarios pédagogiques concrets à mettre en oeuvre. Les points forts - Une auteure reconnue pour son expérience dans la pratique de la classe dehors. - Un témoignage concret illustré de nombreuses photographies. - Une aide à prendre conscience de l'importance de la nature dans le développement des enfants. - Des fiches à télécharger : fiche "carnet de bord" pour une activité dehors, fiche-type "scénario pédagogique". L'organisation de l'ouvrage 1. Comment mes premiers projets de jardins et cabanes ont posé les bases d'un enseignement dehors - épisode 1 - Immersion en nature - épisode 2 - Jardins d'école - épisode 3 - Cabane. Construis ton aventure ! 2. Comment l'enseignement dehors a transformé ma pratique de classe - épisode 1 - Une année de transition - épisode 2 - Le corps en mouvement pour apprendre - épisode 3 - Retrouver un temps naturel 3. Comment le jeu libre dans la nature induit de nouvelles modalités d'enseignement - épisode 1 - La classe dehors : une classe flexible par nature - épisode 2 - Observer les apprentissages spontanés des élèves - épisode 3 - Les compétences développées en jeu libre dans la nature - épisode 4 - Focus sur la théorie des "pièces libres" de Nicholson 4. Comment le jeu libre dans la nature soutient les activités d'enseignement - épisode 1 - L'exploration libre comme vecteur des apprentissages - épisode 2 - A la conquête des fondamentaux - épisode 3 - Construire un lien avec la littérature de jeunesse

07/2022

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres

Philippe Jaccottet a lui-même choisi les oeuvres rassemblées dans ce volume, y recueillant tout ce qu'on pourrait qualifier d'écriture "de création" et laissant de côté son travail de critique et de traducteur, ainsi que certains textes de circonstance liés à des voyages ou à des hommages ; il a veillé à ce que ses livres apparaissent selon la chronologie de leur publication initiale, qui était jusqu'alors parfois masquée par des regroupements éditoriaux ultérieurs. Recueils de poèmes et livres de prose alternent d'abord, bientôt ponctués à intervalles plus ou moins réguliers par les notes de carnets qu'égrènent les différentes livraisons de La Semaison. Retrouvant leur titre unique, celles-ci sont ici restaurées dans toute la cohérence de leur projet et complétées par les Observations, 1951-1956, longtemps inédites et qui sont comme l'amorce de ces semences littéraires rassemblant choses vues, choses lues et choses rêvées. L'évolution des poèmes est frappante : des sonnets rimés de L'Effraie (1953) aux pièces brèves et épurées d'Airs (1967) se fait sentir l'influence des révélations majeures que furent les paysages de Grignan et les haïku japonais. Par les chants plus tourmentés des livres de deuil qui se succèdent ensuite, de Leçons (1969) à Pensées sous les nuages (1983), le poète tente de maintenir le flux des mots malgré la mort qui semble faire vaciller jusqu'au langage. À partir de Cahier de verdure (1990), proses poétiques et vers se mêlent au sein d'un même recueil. Une forme éminemment personnelle s'invente, se concentrant sur les éclats de joie épars dont il s'agit de restituer la lumière. Comment embrasser à la fois le clair et le sombre, le grave et le léger, le tout et le rien ? L'ouvre de Jaccottet s'impose par l'exigence de sa quête, la pureté rayonnante et sans affectation de son chant - «L'effacement soit ma façon de resplendir», écrivait-il dès L'Ignorant (1957). Sans céder jamais à l'épanchement, se refusant autant au nihilisme qu'à l'exaltation - à «l'écourant brouillard d'un certain lyrisme» -, elle trouve certes dans la beauté subtile et poignante de la nature - lumière d'hiver, vergers en fleurs - une réponse vitale à la violence du monde et au désenchantement. Mais cette beauté n'a rien d'un refuge éthéré ; elle est comme une lame qui permet de creuser dans l'opaque. Cette poésie, nourrie d'ombre, s'écrit avec le vide et contre lui.

02/2014

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Lucinda Hote en pays Nambikwara

Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d'une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l'occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l'étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l'écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. A ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, qu'elle révèle ainsi spontanément et peut-être d'autant mieux. Oh, tout n'est pas rose pour Lucinda ! Il faut parfois se serrer la ceinture, manger des sauterelles, des chauves-souris, des mygales, mais du moins le partage est-il équitablement établi par les humains eux-mêmes, et certaines compensations font oublier le reste : la compagnie, les jeux, l'affection de sa maîtresse et la complicité avec plusieurs compagnons domestiqués comme elle, parfois la tendresse et l'affection d'une mère. Sans parler de la protection dont jouissent tous les membres du groupe vis-à-vis de " l'extérieur ". Bien sûr ils n'ont pas la télé mais ils sont toujours dehors. Vivant tout nus, ils n'ont pas à s'habiller le matin, ils ne vont pas à l'école, ils se baignent souvent, en famille car les parents n'ont pas besoin d'aller travailler, ils chassent dès que possible, y compris avec un effrayant poison, le curare, mais ils accordent un soin attentif à leurs animaux domestiques. Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l'on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, " les enfants ne sont jamais punis, et nous n'avons jamais vu battre l'un d'eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie ", écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p. 67)

05/2011

ActuaLitté

Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 139, Septembre 2015 : La miséricorde

Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur ils obtiendront miséricorde ! La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes. Et encore : Heureux qui comprend le pauvre et le faible. Et aussi : L’homme bon compatit et partage. Ailleurs encore : Tout le jour, le juste a pitié, il prête. Emparons-nous donc de cette béatitude, sachons comprendre, soyons bons. La nuit elle-même ne doit pas arrêter ta miséricorde. Ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai. Qu’il n’y ait pas d’intervalle entre le premier mouvement et le bien- fait. La bienfaisance seule n’admet pas de délai. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, et fais-le de bon coeur. Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie. Ton mérite est doublé par ta promptitude. Le don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un coeur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. Si tu fais disparaître le joug, le geste de menace, dit le Prophète, c’est-à-dire si tu abandonnes l’avarice, la méfiance, si tu cesses d’hésiter et de grogner, qu’arrivera-t-il ? Quelque chose de grand et d’étonnant, une magnifique récompense : Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Et y a-t-il quelqu’un qui ne désire la lumière et la guérison ? C’est pourquoi, si vous voulez bien m’en croire, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers, tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, honorons le Christ. Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème, qui n’était qu’à moitié l’ami du Christ. Ni enfin avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages l’ont fait avant tous ceux que nous venons de citer. Le Seigneur de l’univers veut la miséricorde et non le sacrifice, et notre compassion plutôt que des milliers d’agneaux engraissés. Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux aujourd’hui gisant sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous introduisent aux demeures éternelles, dans le Christ lui-même, notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles». Grégoire De Nazianze, Homélie sur l’amour des pauvres 14, 38-40.

10/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Parcours d’une famille juive

La genèse de ce récit prend sa source un beau jour de mai 2003 autour d'un café alors que l'ami qui recevait l'auteur faisait passer de mains en mains l'ouvrage qu'il avait réalisé sur l'histoire de sa famille. L'idée d'écrire sur le parcours des siens fut un exercice de longue haleine puisque Jean-Bernard Fortis a voulu rendre hommage à ses parents, à ses grands-parents et à des cousins auxquels il porte une affection particulière. La rencontre de la famille maternelle issue de la bourgeoisie française et juive de l'Oranais avec son père né dans une famille juive italienne implantée depuis quatre cents ans dans cette région féconde où vivaient ceux qu'on appelait les juifs de Livourne ne fut pas le fruit du hasard. "C'est par rapport à nos textes sacrés que je voudrais expliquer l'union de ma mère et mon père ; en effet, pendant les quarante jours qui précédent la naissance, une voix divine annonce avec qui chaque être s'unira. Nous pouvons observer dans le "Midrach" (allégorie venant illustrer certains passages du Talmud) que l'homme ne sera vraiment homme que lorsqu'il se mariera et sera comblé de joie, de bonheur et de bénédiction. Il en est de même pour l'épouse qui deviendra parfaite et fera alliance durable lorsque celui qui la prend pour femme lui révèle sa destination. Je voudrais aussi consacrer à mes parents cet autre "Midrach" tiré de la Genèse (Pentateuque 1/16). ? Dans ce passage, il est relaté la création des Grands Luminaires, le Grand Luminaire représentant le soleil et le Petit Luminaire représentant la lune. C'est dans ce passage que ces deux astres sont à rapprocher du couple (l'homme au soleil et la femme à la lune. La femme s'offusque de ce rang dans l'ombre de son époux, elle va obtenir réparation en regard de ses qualités de modestie et de discrétion. Pour concrétiser cette réparation Dieu a chargé les Serviteurs du Temple d'offrir un sacrifice expiatoire chaque Roch Hodech (Fête de chaque premier jour du mois marquant aussi la nouvelle Lune). C'est ce jour-là que l'époux offre à son épouse la place de choix qui s'impose. Ma volonté a été de laisser cet écrit sur ma famille à mes enfants et petits-enfants, pour restituer toute la richesse faite de joies, mais aussi d'épreuves en lesquelles ne s'épuise jamais l'admirable volonté de pérennité du peuple juif".

09/2020

ActuaLitté

Actualité et médias

Zadig N° 7 : Changer de vie

Tout plaquer : maison, boulot, famille, et recommencer à zéro. Beaucoup en rêvent, notamment depuis la crise sanitaire. Quelles sont les aspirations des français et quelles réalités derrière ces désirs ? Zadig, le trimestriel qui raconte la France, rassemble dans ce 7ème numéro : Florence Aubenas, Pablo Servigne, M. Pastoureau, L. Slimani, Miguel Bonnefoy, Bernard Chambaz, et tant d'autres ZADIG, LE TRIMESTRIEL QUI RACONTE LA FRANCE Après Le 1 et America, Zadig est le magazine lancé par Eric Fottorino en mars 2019. Chaque trimestre, Zadig raconte la France à travers un récit de 196 pages tissé par écrivains et reporters, historiens, photographes, sociologues, illustrateurs ou géographes. LE NUMERO 7 : CHANGER DE VIE Tout plaquer : maison, boulot, famille, et recommencer à zéro. Beaucoup en rêvent, notamment depuis la crise sanitaire. Quelles sont les aspirations des français et quelles réalités derrière ces désirs ? Zadig, le trimestriel qui raconte la France, rassemble notamment dans ce 7ème numéro : Pablo Servigne, Florence Aubenas, M. Pastoureau, L. Slimani, Miguel Bonnefoy, Bernard Chambaz SOMMAIRE DETAILLE DE ZADIG 7 Grand entretien : Florence Aubenas (12p) Chroniques trimestrielles : " Y'a d'la joie " par Leïla Slimani " Faire ensemble " par Marie Desplechin La couleur de l'automne avec Michel Pastoureau La Macronie en BD par Mathieu Sapin Les micro-fictions de Régis Jauffret Chronique musicale de Bertrand Dicale Michelle Perrot relit pour nous " Surveiller et Punir " de Michel Foucault Récits et écrivains La Dordogne de Bernard Chambaz La nouvelle inédite de Florence Seyvos Pourquoi j'ai choisi la France de Miguel Bonnefoy Le portrait de famille par Ondine Debré Reportages, portraits et enquêtes du dossier " Changer de vie " La sociologue Catherine Negroni sur les changements de vie voulus, l'accélération de ces évolutions Le collapsologue et scientifique Pablo Servigné Les cartes d'Hervé Le Bras (migrations en France) Enquête sur les changements de vie avec Hélène Seingier Récit graphique d'un départ à la campagne : Les aventures dessinées de Arthus de Lavilléon avec Jessica Témoignage de Florence Robert, calligraphe devenue bergère dans les Corbières (livre paru chez José Corti) Portrait de nouveaux nomades qui ont fait rentrer leur vie dans une maison qui roule (Tiny house) entre Angers et Orléans. Reportage dans l'éco-village de Pourgues (Ariège) Reportage sur l'île d'Ouessant dont les habitants sont triés sur le volet Enquête dans les territoires (Creuse, ouest de la France) qui cherchent à attirer des citadins Reportage de Julie Gacon sur des anciens Zadistes repliés à Morogues en compagnie d'autres militants et activistes qui ont fondé des collectifs de socialisation communarde

09/2020

ActuaLitté

Religion

L'expérience spirituelle aujourd'hui. De l'exil au grand large

Beaucoup le pressentent : la vie spirituelle peut illuminer le quotidien. Mais comment s'engager résolument sur cette voie quand nous ne savons plus où poser le premier pas ? En revenant au b a - ba de l'expérience intérieure chrétienne. En étant plus attentifs à ce que nous vivons, ce qui nous permettra de le reconnaître : d'une part, nous ne nous sentons pas toujours "comme à la maison" dans nos vies et, d'autre part, nous souhaitons ardemment être heureux. Autant dire que nous sommes des exilés, des étrangers rêvant de Terre promise. Aujourd'hui, le discours ambiant prétend le contraire : l'homme, affirme-t-on, est un indigène, qui peut obtenir tout ce qu'il désire s'il ne ménage pas ses efforts. C'en est assez pour qu'une majorité de personnes ne sachent plus que l'aventure intérieure mène plus loin que toutes les routes goudronnées... Heureusement qu'il y a les témoignages des grands auteurs mystiques et des meilleurs poètes ! Ceux-ci prouvent que l'homme porte bien en lui une part d'ailleurs, et en même temps qu'il existe un chemin caché vers cet ailleurs. Un chemin vers le large, où on n'a plus les mêmes priorités et où on peut goûter à la joie que procurent les rencontres indicibles. L'auteur décrit l'aventure intérieure chrétienne d'une manière très originale. En utilisant des mots très simples, il brosse une série de portraits, des portraits "d'étrangers" regroupés en trois grandes familles. Les premiers présentent des étrangers qui se sentent mal dans leur peau, parce qu'ils souffrent de solitude ou sont déchirés intérieurement. Les seconds, des étrangers "empêchés", qui ne peuvent pas reconnaître qu'il leur manque quelque chose d'essentiel, parce qu'ils vivent dans une société qui ne fait pas de place à l'expérience spirituelle. Les troisièmes enfin, des étrangers heureux, qui cheminent sur la voie du dedans et reçoivent cadeau sur cadeau, parce qu'ils se tiennent au plus près des sources de la vie. L'ouvrage ne constitue pas seulement une initiation aux grands mystiques, des maîtres rhénans aux représentants de l'école française de spiritualité, en passant par les saints du Carmel, tous abondamment cités. Il montre aussi que des auteurs contemporains majeurs décrivent l'homme sous les traits d'un étranger, et sont parfois fascinés par l'expérience intérieure. Il constitue ainsi un vibrant plaidoyer pour la vie spirituelle dans le monde d'aujourd'hui.

02/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

Un Vagabond joue en sourdine

Le vagabond qui, ici, ne joue plus qu'en sourdine parce qu'il a passé la cinquantaine et s'estime vieux, c'est le Knut Pedersen dont l'éternel voyage sentimental nous fut conté dans Sous l'étoile d'automne et que nous retrouverons une ultime fois dans La Dernière joie. Amoureux de l'amour autant que de la nature du Nord au printemps, il avait cru, un temps, pouvoir offrir son coeur à prendre à la belle Mme Falkenberg, d'Ovrebö. Il avait renoncé, mais l'aimantation était trop forte : le voici revenu vers l'unique inaccessible, dans l'humilité adorante et la passion de l'holocauste. Mais la femme est imprévisible, inconstante et aveugle. A peine si elle pressent la délicate profondeur de la passion qu'elle suscite. Elle est toute à ce jeu cruel et dévastateur de l'amour possessif qui croit exaspérer la passion en provoquant la jalousie, sans voir que la véritable tendresse qui la sauverait de son irresponsabilité attend vainement dans l'ombre un signe, un regard, un sourire. Exercice dangereux, flamme menaçante à laquelle immanquablement les phalènes se brûlent. Symboliquement, la glace de la rivière cédera devant les ardeurs dispersées d'un feu follet qui ne put, ne sut purifier sa chaleur. Et la plume subtile de Knut Hamsun, au rythme lent, volontairement monotone, des battements d'un coeur attristé, parvient à merveille à rendre l'infime chassé-croisé des aveux retenus, des élans ébauchés, d'une pudeur infinie où tout, toujours, reste à dire. oeuvre tragique sans grandiloquence, constamment mesurée parce que l'essentiel est ineffable, mais dont l'intense pouvoir de suggestion ne se dément jamais. oeuvre qui refuse le désespoir aussi. Car à ce vagabond qui se croit un vieillard, à ce mal-aimé trop aimant, il reste la vie, simple et naturelle, accordé aux pulsations de la forêt, du torrent et de la montagne. Et " la simple grâce de recevoir la vie vous dédommage largement d'avance de toutes les misères de la vie, toutes sans exception ". Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer par deux fois aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Un vagabond joue en sourdine fut publié en Norvège en 1909, trois ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyage, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°21 Eté

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire L'anniversaire de Fanette L'anniversaire de Souricette Poème : Graine de lumière Le garçon doué de la force des chevaux bleus Je fais avec mes mains Couronne d'anniversaire L'histoire du prénom La danse des formes Le gâteau d'anniversaire Décorations en éventail Je m'amuse Le joyeux anniversaire La page de l'été Les mots reliés de l'été Je découvre la nature Les petites souris des champs Camomille, une douce mère Le coin des parents Deviens qui tu es ! Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

06/2018

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Comprendre la nouvelle dynamique de l'humanité. La matrice des civilisations : un nouveau grand récit

Aujourd'hui, beaucoup d'entre nous sommes perdus dans une opacité qui s'épaissit. Quand nous tournons nos yeux et nos oreilles vers les institutions qui nous ont guidés et protégés sur le chemin du Progrès, c'est-à-dire d'un avenir meilleur grâce à la science et aux techniques, nous sommes frappés par leur délabrement et leur incapacité à remplir désormais leurs fonctions. Pour celles et ceux qui ont les cheveux qui blanchissent, l'incompréhension est grande, car nous avons, pour la plupart, donné le meilleur de nous pour que notre société, dans la foulée, des Trente Glorieuses améliorent nos vies, celles de nos enfants, et celles des enfants de nos enfants. Cela semblait bien parti ! Mais ce n'est que le déclin d'un monde, certes d'un monde qui fut magnifique de cohérence, de richesse, de découvertes, un monde qui nous a fait... mais ce n'est pas la fin du monde. Les civilisations se succèdent les unes aux autres. Chaque civilisation, produit de la création humaine, et cela est magnifique. C'est le passage de l'une à l'autre qui est douloureux à vivre, difficile à comprendre. Telle est l'épreuve actuelle : changer de croyance, de récit, de cohérence, de hiérarchie de valeurs, de philosophie, de spiritualité, de vocation... Sans doute faut-il, pour se mettre en route, regarder avec plus d'attention, avec plus d'acuité, avec plus d'amour ce qui est en train d'émerger, ces multiples lucioles qui annoncent l'arrivée d'un nouveau printemps. Alors il devient possible de repérer les prémisses d'un nouveau sens, d'une nouvelle et belle cohérence, pour sa propre vie, pour ses proches, pour ses concitoyens, et aussi pour l'humanité. Telle est l'intention de ce livre : repérer qu'un changement de civilisation est en cours, indiquer à travers quelques notion-clés que la bascule est déjà faite et s'expérimente dans des lieux-pionniers, qu'une nouvelle cohérence de valeurs est déjà là et que nous pouvons la penser, qu'une nouvelle foi s'affirme, qu'un nouveau récit se dit et s'écrit. Oui, une nouvelle force de vie nous habite et nous travaille de l'intérieur, elle est irrépressible. Elle porte joie, créativité, entraide, solidarité, amour. Elle offre un sens enthousiasmant et juste pour nos vies. De proche et proche elle emporte notre adhésion, et crée les conditions d'une rassemblement, d'une force collective en mouvement qui va gagner les coeurs, les esprits et les corps. Une nouvelle civilisation émerge des décombres de celle qui l'a précédée.

01/2023

ActuaLitté

XXe siècle

Edmonde, l'envolée

Edmonde, la jeune effrontée née sous une bonne étoile, délivrée de la 5e division blindée du Général de Lattre, sort de la guerre, vivante. Quoique surnommée "Edmondaine" , la fille de l'ambassadeur François Charles-Roux, la soeur de la trop belle Cyprienne Del Drago, la complice de son frère Jean, qui n'est pas encore entré dans les ordres, quitte le clan familial que nous avions si superbement rencontré dans le premier tome de Dominique de Saint Pern. Qui est-elle alors, en 1945, à 25 ans, les pommettes hautes, le feu au coeur, ni mariée ni fiancée, ni soumise ni offerte ? On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Elle sourit : voilà que les Lazareff, le couple qui fait la presse et les dîners parisiens les plus courus, lui offre son premier emploi à Elle. Elle cligne des yeux sous les flashs de son ami Robert Doisneau : voilà que le puissant groupe Condé Nast lui déroule le tapis de Vogue, dont elle prendra la direction, et dont seule l'arrachera en 1966 une cover avec un mannequin trop noir et très Pop Art. Elle dénude une épaule : voilà le lit où tombent les hommes de pouvoir et d'importance, les lions qui s'apaisent en se frottant à une tigresse, Orson Welles, André Derain, François-Régis Bastide, Maurice Druon, et chut ! les redoutés orientaux, le Général Oufkir et l'alors fréquentable Kadhafi. "Il faut que le coeur se brise ou se bronze" , a écrit un moraliste. Le coeur d'Edmonde se brise parfois. Mais l'année 1966, où elle remporte le prix Goncourt avec Oublier Palerme, son coeur bat la chamade en croisant le maire de Marseille, Gaston Defferre, l'homme au chapeau et au groupe de presse. La demoiselle a fait sa métamorphose : Edmonde en dame de fer, en compagnon de route du socialisme, en Marseillaise parfois éprise du peuple qui l'amuse, cumule les contradictions : Yves Saint-Laurent et François Mitterrand, les chauffeurs et les fêtes du parti communiste, le poing levé et les ors de la République, l'amitié d'Aragon et le couvert au Goncourt, l'amour toujours et le chagrin noir après la mort si brutale de Gaston, le coeur des siciliens et la vengeance d'une femme, la joie d'écrire et l'Orient redécouvert : cet Orient qui lui va si bien, avec ses ombres et ses cruautés. Edmonde s'envole. Où ? Elle veut tout, elle aura tout. Dominique de Saint Pern nous raconte cette femme hors du commun, en technicolor. Un livre exceptionnel, un roman vrai, une femme libre.

ActuaLitté

Littérature française

S'échapper

A travers ce voyage initiatique, l'auteure explore les possibilités de se reconstruire après la perte d'un être cher. Le narrateur est un antihéros qui fait preuve de beaucoup d'autodérision ; un personnage masculin à qui les hommes peuvent facilement s'identifier et qui fera sourire les femmes ! Continuer à vivre comme si rien n'avait changé. Comme si elle était toujours là. Lyon, juin 2015. Maxime, professeur désenchanté, aux prises avec sa hiérarchie, traverse un épisode dépressif à la suite de la mort de sa compagne, Lina, qu'il a tenté d'accompagner dans la maladie. Il erre dans la ville comme un fantôme, hanté par les souvenirs du drame. La culpabilité de n'avoir pu la sauver, le constat lucide de ses défaillances le rongent depuis qu'il a découvert le journal de bord tenu par Lina. Journal dans lequel elle évoque les souvenirs de leur amour, et combien la littérature l'aide à supporter le quotidien de la vie à l'hôpital. Après avoir renoncé à la thérapie proposée par son médecin, Maxime dérape et se met à boire. Au matin d'une nuit folle, il décide de quitter la France en s'inscrivant dans un voyage organisé vers l'Ouest américain. L'organisation du circuit l'oblige à bouger, marcher, échanger avec les autres, et s'ancrer dans le réel. Il observe ses compagnons de voyage, ce qu'ils donnent à voir, les secrets qu'ils cachent, toute une cartographie de l'âme humaine et de ses désarrois. Au rythme des états américains qu'il traverse, quelque chose se met à bouger en lui, les émotions lui reviennent, il s'ouvre aux autres, et à la beauté envoûtante du désert californien. La rencontre avec Juliette, dont le couple vacille, sera une étape salvatrice. Son écoute bienveillante, son regard de femme à la fois forte et vulnérable vont l'aider à affronter son propre passé. Et s'accepter avec ses failles et ses limites. Une seconde vie se dessine au-delà du chagrin, à côté de la douleur. Une renaissance possible. Ce roman permet de s'interroger sur des thèmes universels, notamment celui du droit au bonheur. Un bonheur qui s'apprivoise lorsque l'on parvient à accepter la part tragique de l'existence. C'est dans l'épreuve que notre force intérieure peut émerger et que nous pouvons apprendre à jouir pleinement des moments de douceur et à reconquérir la joie que l'on croyait perdue à jamais.

03/2023

ActuaLitté

Rhône-Alpes

Un grand week-end Drôme

En 2021, la collection Un Grand Week-end lance une nouvelle série de guides sur les plus belles villes et régions françaises. Vous y retrouverez toutes les infos pour construire un week-end idéal : la visite des sites incontournables, les plus belles balades à pied ou à vélo, les bonnes adresses et un large choix d'activités nature pour déconnecter ! Le tout dans un nouvelle présentation moderne, aérée, colorée pour vous donner envie de partir immédiatement ! Dans ce tout nouveau titre, nous vous proposons de découvrir la Drôme dans le cadre de 4 grands week-ends où se mêlent randonnées, châteaux, villages, étapes gourmandes et activités de plein air, à faire entre amis ou en famille. Un week-end autour de Valence. On y vient bien sûr pour le palais idéal du Facteur Cheval, un site émouvant qui rappelle les temples d'Angkor, mais aussi pour le centre de Valence, les vins de la vallée du Rhône, les villages de la vallée de la Drôme, etc. Un week-end dans le Vercors. A vos chaussures ! Le Vercors est le royaume de la marche, avec ses plateaux calcaires, ses gorges, ses crêtes, ses sommets et ses belles forêts. Une région jadis impénétrable et encore auréolée de mystères... Un week-end dans la Drôme Provençale. Autour de Montélimar, c'est la région des plus beaux villages et des plus impressionnants châteaux, avec un parfum de Provence bien prononcé. C'est aussi un petit paradis pour gastronomes. Un week-end dans les Baronnies provençales. Ce vaste massif est percé de larges vallées où pousse partout la lavande. De grands espaces peu connus qui feront la joie des randonneurs et des amateurs de calme et d'authenticité. On peut facilement rejoindre Valence en TGV depuis Paris. Ce guide propose alors tous les conseils pour circuler en voiture, en transports en commun ou à vélo dans chacune de ces zones, voire les relier. Des activités variées et pour toutes les saisons : randonnées, balades à vélo, tournée des caves viticoles, baignade en eaux vives, équitation, parapente, via ferrata, observation des animaux... et même balade sportive en chiens de traîneau en hiver ! Nos adresses préférées et nos conseils où loger. Une sélection de restos et bistrots pour se régaler des spécialités locales, mais aussi des boutiques d'artisanat local. Des pages Focus pour mieux comprendre la région (les vins, le bio, etc.). Ces adresses ont toutes été soigneusement testées et sélectionnées par notre auteur, Peggy Dion, grande voyageuse et éditrice de nombreux guides de voyage. Originaire de Provence, elle a retrouvé avec bonheur ce coin de France méridionale qui lui est si familier.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Quelques-uns

C'est une histoire d'amour, une histoire de quelques-uns qui ont cru possible de construire leurs vies dans une liberté de moeurs inédite, naïfs au point de tout risquer. Des gens qui s'aiment à tour de rôle, faisant et défaisant entre eux des couples fragiles, emportés par le désir de vivre vite et autrement. Certains en meurent, lassés d'échouer, décidant d'en finir comme on baisse les bras, d'autres continuent la vie sans conviction, lassés aussi, mais réfugiés dans un quelconque arrangement, une existence bricolée, sans les saveurs du passé ni celles d'un présent qu'ils ne savent ou ne veulent pas apprécier. Ils sont là sans être là et vont bientôt disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le scénario est simple. Trois hommes et une femme s'écrivent et se parlent à la suite du décès d'un de leurs proches. Ils ont traversé la deuxième moitié du XXe siècle, avec des différences d'âge, mais ils en sont tous définitivement marqués. Ce sont des gens d'autrefois, dont l'existence est dominée par la révolte contre l'ordre et les conventions, des gens frappés de mélancolie par la perte des illusions, rappelant Gianni, Nicola et Antonio, les personnages de Nous nous sommes tant aimés, d'Ettore Scola. Aujourd'hui des solitaires, qui se retrouvent chaque fois que l'un d'entre eux disparaît, occasions qui les emmènent dans une remémoration où se mêlent ce qu'ils rêvaient d'être et ce qu'ils furent. Ils font ainsi le bilan de leur vie et tout autant celui de leur temps, capables encore d'en faire une critique radicale et parfois hargneuse, comme si la révolte n'avait pu s'éteindre malgré l'échec de l'idée qui les portait vers l'avenir, l'idée révolutionnaire. On peut voir dans ce livre une sorte d'hommage par la fiction à ceux qui héritèrent du XXe siècle avec la volonté d'en sortir, agissant contre l'héritage mais restant encore formés par lui, par le souvenir de ses guerres et de ses luttes politiques. Un hommage à leur innocence savante et au passage éphémère d'un espoir à la fin des années 60, qui faisait écrire sur les murs " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! " avec une joie et une jeunesse aujourd'hui perdues. Le livre contient cinq photos : une d'Ed van der Elsken (qui a fait l'objet d'une exposition au Musée du Jeu de Paume de Paris de juin à septembre 2017), de Gilles Caron, d'Edouard Boubat et deux de photographes anonymes.

03/2018

ActuaLitté

Divers

Le jardin des candidats

Bienvenue au royaume de La Mère. Une femme recherche des hommes sur des sites internet dédiés aux rencontres ardentes. On l'appelle "La Mère". Personnage central du Jardin des candidats, figure mythique de l'adoration, elle est la grande absence. Séparée de son mari, éloignée de sa fille, cette femme cherche l'amour. Sa maison est envahie des amas de livres détrempés, pendant que son grand jardin est marqué pas une piscine inachevée, abandonnée en plein cours de construction. Sa vie, sa maison, elle ne nie pas les problèmes, non... La Mère, déesse du jardin, n'a pas de problème. Elle est l'unique divin problème. Dans son mental, le jardin prend des dimensions illimitées, vaste espace pour le théâtre de ses désirs et de ses frustrations. Mais dans son jardin, elle contrôle tout. Quand il fait soleil ou quand il pleut, c'est parce qu'elle en a besoin. Les candidats, repérés sur internet, sont rassemblés tous ensemble dans le parc, parmi les buissons, les vases, les paons, les livres, les trous et le barbecue. C'est la grande réserve naturelle des prétendants de La Mère. Ils errent dans le jardin, ils besognent, jardinent ou se délassent. Ils attendent. Tous comprennent immédiatement la chance qui leur sera donnée : ils sont mis à genoux, devant la grande suprématie de La Mère. Invités au jardin pour mettre en valeur leurs aptitudes et se montrer digne d'un rendez-vous très spécial avec elle, dans sa maison... Et pour atteindre cela, ils sont prêts à servir et souffrir pour la satisfaction de La Mère, trouver leur bonheur dans l'éternelle frustration. Ils cherchent l'amour absolu, l'amour divin qu'une seule femme au monde est capable de leur donner... La Mère. Soudain, sans prévenir, la voilà au milieu du jardin, exposant ses formes harmonieuses aux rayons de soleil, dirigeant leurs jeux coquins ou contrôlant leurs travaux. Promesse étant faite au plus méritant de la rejoindre dans l'intimité de ses appartements. Mais le temps passe, les saisons se suivent, les apparitions sont comptées et les candidats sont dans le jardin. Personne n'a encore été appelé à pénétrer les murs de la maison de brique. On peut lire la joie sur le visage de candidats. Les larmes coulent sur leurs joues, alors que profondément en eux, chacun, même le plus stupide, sair qu'il ne pourra jamais convaincre La Mère de le choisir pour être son homme. Ils ne pourront pas satisfaire le désir de La Mère. Sachant ça, pourtant, ils ne vont jamais perdre l'espoir. Et c'est cela leur bonheur.

03/2024

ActuaLitté

Poésie

L'encre serait de l'ombre. Notes, proses et poèmes choisis par l'auteur (1946-2008)

Après René Char (Commune présence), Henri Michaux (L’espace du dedans), Paul Éluard (J’ai un visage pour être aimé), voici en Poésie/Gallimard, L’encre serait de l’ombre, l’anthologie personnelle de Philippe Jaccottet. Un choix qui reprend l’ensemble d’un parcours, mais qui apparaît surtout comme la reprise continue d’une suite de questionnements. Car si la voix de Philippe Jaccottet semble si naturelle, si évidente, elle n’a de cesse pourtant de contester ce surgissement, cet afflux de paroles, cette profération d’encre qui ne brûle pas le papier et rarement les songes. Quel risque y a-t-il à écrire ? Pourquoi tant d’exaltations, de fictions, de tourments à blanc ? N’y a-t-il pas dans le réel des espaces moins vains en marge de l’écume des mots et au coeur même des choses ? Face à son art, qui n’a que peu à voir avec une activité littéraire, mais qui voudrait éveiller, agir ou non-agir en connaissance de cause, l’attitude de Philippe Jaccottet est d’abord éthique. « J’aurais voulu parler sans images, simplement pousser la porte », confie-t-il. Comment, par le leurre de l’écriture lever le voile qui couvre le monde et le temps ? Philippe Jaccottet se veut un promeneur attentif, disponible, capable d’émerveillement aussi bien que d’effroi, et qui transmet son approche lucide, sombre ou éblouie, de la lumière en chacune de ses métamorphoses. Il ne témoigne pas du spectacle de la nature mais de la nature du mystère. Il participe plus qu’il n’assiste aux éblouissements fugaces qui sont autant de révélations simples sous un ciel déserté par les dieux. Il est celui qui approche au plus près du point où la vision et la vie paraissent aptes à se fondre. Comme s’il accédait, par grâce singulière et fragmentée, à une sorte d’entre-monde où la pensée est action, le sentiment intelligence, la beauté oxygène et poésie la trame secrète des jours. L’oeuvre de Philippe Jaccottet fait escorte, parfois sombrement, quelques fois sereinement, à la part incertaine et sublime qui, par éclairs, par effractions, apparaît, déchire, force ou découvre le passage. « Je pense quelquefois que si j’écris encore, c’est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d’une joie dont on serait tenté de croire qu’elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous ».

11/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 1

"Ce livre est un recueil. C'est un tableau d'honneur", explique l'auteur. Alors que là-bas, tombaient les enfants de la Haute-Loire, il devint essentiel de les faire revivre dans la mémoire de leurs compatriotes, "vue la dette qui leur est due". Dans ce premier volume, l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er septembre 1914 et le 31 octobre 1914. Une des premières victimes fut Augustin Gibelin, le jeune fils du maire de la ville du Puy, engagé volontaire de la classe 1914. Léon Lachèze, capitaine commandant un bataillon du 1er régiment de zouaves fut atteint mortellement par un éclat d'obus, alors que la veille encore il écrivait aux siens de bonnes nouvelles. Sorti de Saint-Cyr dans un excellent rang, il n'était qu'à l'orée d'une brillante carrière. V. Lave consacra un vibrant article à la mort du lieutenant Henri Grellet qui périt héroïquement, les armes à la main, le 8 août 1914, dans les rues de Mercy-le-Bas, en Meurthe-et-Moselle. Alors qu'il partait pour une reconnaissance périlleuse, il demanda à son maréchal des logis que soit gravé sur sa tombe, s'il venait à mourir : "A vous le souvenir, à moi l'immortalité !". Dans une lettre très émouvante, l'abbé Cavard, prêtre-brancardier, raconte les derniers instants de l'abbé Célestin Brusc, premier lévite du diocèse à tomber au champ d'honneur. Il recueillit le récit des circonstances de ses blessures et lui administra les derniers sacrements. Profondément attaché à la Haute-Loire, Noël Malègue, médecin auxiliaire, était fier d'appartenir au 28e bataillon de chasseurs alpins. Le 27 août, il écrivait que "l'on s'habitue très bien au sifflement des balles et au grondement des obus." A 24 ans, le 8 septembre il fut tué glorieusement au col du Bonhomme. Le 23 octobre, un autre médecin, Laurent Canel recevait l'hommage d'une foule émue, alors que dix mois plus tôt, un cortège brillant de parents et d'amis l'escortait dans la joie aux pieds de l'autel avec sa jeune fiancée. Médecin-major de première classe au 800 d'infanterie, il refusa la direction d'un des principaux hôpitaux militaires de Lyon lorsque la guerre devint inéluctable."Victime du devoir et de la charité" au combat de Saint-Christophe, il fut provisoirement inhumé à la frontière, aux côtés du colonel Couturaud.

09/2014