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Bruno Fermier

Extraits

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Littérature française

Ton coeur à la forme d'une île

" Ce sentiment d'appartenance comme un joyau et une blessure, de celles qui viennent de loin. De générations humiliées, de populations déplacées, massacrées. Je suis corse, sò corsa, je le clame, je le chante, je le soupire. Je le porte en étendard, en oeillères, parfois, en mot d'amour, toujours. C'est ce qui me constitue, ma colonne vertébrale, ne faisant pas l'économie des clichés : brune, petit format, traits à la serpe, yeux noirs, souvent vêtue de noir, caractère trempé. Quelle est la part de la génétique et celle de l'effort à coller à l'image du mythe ? " Etre ou ne pas être Corse, telle est la question posée dans cet objet littéraire pluriel - comme peut l'être la définition d'une identité. Après On ne peut pas tenir la mer entre ses mains, Laure Limongi aborde son lien avec cette île à la culture si singulière, en mêlant histoire, entretiens, fiction et passages autobiographiques. Enquêtes personnelle et collective se superposent pour illustrer le ressenti des Corses insulaires et de ceux de la diaspora quant à leurs racines, leur langue, leur culture, leur perception des poncifs sur l'île : ils sont à double tranchant, entre le rejet méprisant des insulaires tenant d'une forme de racisme et la fascination pour un ailleurs si proche et sa beauté sauvage, ainsi transformé en exclusif lieu de loisirs. Revenant sur l'histoire contemporaine, Laure Limongi explique la constitution du stéréotype du Corse fraudeur et violent après la Seconde Guerre mondiale, sur fond de désastre écologique, de bouleversements politiques et de revendications sociales. Et l'on retrouve Laví Benedetti, personnage fort en gueule et attachant du précédent livre, dont le destin est ici éclairé par les dérives des combats de son époque. Ton coeur a la forme d'une île nous emporte dans une traversée qui lève nos préjugés à mesure que l'on découvre une histoire méconnue. Une magnifique réflexion sur la notion d'identité comme un feuilletage mouvant, ouvert à l'altérité, et non un carcan sclérosant fermé sur ses traditions.

10/2021

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Romans policiers

Les aventures extraordinaires d'Arsène Lupin. Les 20 premières histoires

Un Arsène Lupin comme à la Belle Epoque ! Les aventures du gentleman cambrioleur dans leurs versions d'origine. " Le talent, le génie des malfaiteurs modernes semble prendre à notre époque, où tout se civilise, même le mal, des proportions grandioses. Qui peut se vanter d'échapper aux criminelles entreprises d'un coquin de l'envergure de celui dont le récit que nous publions expose... " Ainsi commence la toute première aventure d'Arsène Lupin, publiée dans le magazine Je sais tout en 1905. Cette histoire a lancé la carrière romanesque du gentleman cambrioleur et celle d'écrivain à succès de son créateur, Maurice Leblanc. En quelques années, le plus " grand des voleurs " va devenir le plus fameux héros de la littérature policière française. Depuis un siècle, il n'a cessé d'avoir du succès en librairie mais aussi au théâtre, en chansons, au cinéma ou en dessin animé. Lupin, la série TV dans laquelle l'acteur Omar Sy s'inspire du personnage mythique, a récemment pulvérisé des records d'audience dans plusieurs pays. A travers vingt nouvelles accompagnées de leurs illustrations d'époque, les lecteurs d'aujourd'hui vont enfin découvrir l'Arsène Lupin de leurs (arrière) grands-parents, le " vrai " , celui de la Belle Epoque. Des histoires " à suivre " , des feuilletons exactement comme ceux dévorés par le public de Je sais tout entre 1905 et 1911. Dans ces Aventures extraordinaires, on croisera l'inspecteur Ganimard, la blonde Sonia Krichnoff, la brune Raymonde de Saint-Véran, le chef de la Sûreté M. Dudouis ou... Sherlock Holmes ! Le lecteur retrouvera surtout le séduisant Arsène, ce virtuose de la cambriole, si élégant, si chevaleresque et si inoubliable. Préface de Hervé Lechat de l'Association des Amis d'Arsène Lupin Maurice Leblanc (1864-1941) est devenu grâce à Arsène Lupin l'un des écrivains les plus populaires en France. A ses débuts, il a été soutenu par Guy de Maupassant, Léon Bloy, Jules Renard ou encore Alphonse Daudet.

06/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Bimbo or not Bimbo Tome 1

Ne dit-on pas que l'habit ne fait pas le moine ? C'est ce que va découvrir Christopher, jeune avocat fraîchement reconverti en enseignant dans une université de Floride. Les femmes vénales ? Il a donné, et il les déteste ! Il essaiera par tous les moyens de les sortir de sa vie et surtout de sa famille ! Mais Betty fait-elle vraiment partie de cette catégorie ? Bien sûr, avec ses talons haut perchés et sa tignasse blonde comme les blés, on pourrait vite tirer des conclusions. D'autant plus qu'elle aime mettre ses formes en valeur et s'en donne à coeur joie. D'ailleurs, c'est devenu sa devise : si son look ne plaît pas, tant pis ! Mais ça, c'était avant de rencontrer le beau professeur, celui qui tient son bel avenir entre ses mains... Ils vont devoir passer 6 mois ensemble pendant lesquels la jeune femme compte bien le faire changer d'avis à son sujet. Inversera-t-elle la tendance ? Cachée derrière mes grosses lunettes de soleil, je peux le reluquer à loisir, sans qu'il ne le remarque. J'essaie de garder mon visage baissé en direction du livre, pour faire semblant de lire, alors que mes yeux parcourent de bas en haut son corps délicieusement sculpté. Comment un type aussi bien foutu peut-il être aussi odieux ? Il n'y a pas de justice. Physiquement parlant, il n'y a rien à jeter chez lui. Cheveux bruns disciplinés, check. Tablettes de chocolat bien dessinées, check. Bras musclés, check. Fessier rebondi, check. Jambes athlétiques, check. Tatouage ultra viril sur le pectoral droit et l'épaule, check. Il n'y a vraiment que ce qui sort de sa bouche qui est répugnant, car même ses lèvres sont plus qu'alléchantes. - Je vois que tu fais encore quelque chose de très constructif, dit-il en me sortant de mon examen de sa personne.

04/2021

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Littérature française

Trop

Les murs de la salle d'exposition sont couverts de tableaux, ils sont tous tellement beaux qu'on ne sait plus où donner de la tête, devant lequel s'attarder. Alors, on ne s'attarde pas. Dans la pénombre, au fond d'une salle, est accroché un seul petit tableau, l'assistance est silencieuse, recueillie. Il s'agit d'un dessin de Raphaël, une vierge belle à se damner. Je m'arrête devant la devanture d'un kiosquier. Les étagères ploient sous le poids des journaux, des revues, souvent jamais lues. Le marchand de journaux est débordé, il n'a plus de place. Je viens d'acheter un nouveau poste, il me garantit 1350 stations. Je ne peux plus entendre ma radio préférée, il y a trop de stations, elles se brouillent. Sur l'appareil qu'on m'a offert, je peux stocker plus de 1000 chansons. Mon nouveau téléviseur me promet 500 chaînes. Je suis arrêté dans un embouteillage depuis plus d'une heure, il y a trop de voitures. J'ai voulu acheter les sonates pour piano de Mozart, il y a 50 interprétations. Comment choisir ? Au supermarché, j'ai compté 40 marques de gâteaux secs. Je n'en ai pas acheté. Le prince a 400 femmes dans son harem, il a l'embarras du choix. Chaque soir, il hésite, se morfond. Quand il choisit une brune, il pense aux blondes, quand il choisit une blonde, il pense aux brunes. J'ai le syndrome du harem. J'ai le choix, j'ai surtout l'embarras du choix. J'imagine une forêt hirsute, les arbres sont côte à côte, trop serrés, ils s'étouffent, la forêt va bientôt mourir. On va couper quelques arbres pour mon nouveau livre. Il sort une centaine de livres par jour, je pense à mon petit livre. Au bout d'une semaine, il va disparaitre, écrasé par 600 livres. Mon prochain livre, je vais l'appeler TROP.

06/2014

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Romans historiques

Les Aventures de Boro, reporter photographe : La fête à Boro

Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.

10/2007

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Thrillers

Les femmes qui craignaient les hommes

Que vaut la vie d'une femme battue ? D'une femme humiliée ? D'une prostituée ? D'une droguée ? Chargé d'une atmosphère noire, violente, intense et de personnages magnifiques, un roman d'une actualité dramatique, qui nous plonge dans le décor d'un refuge où des femmes brisées tentent de vivre loin du chemin des hommes. "La Mort ? On s'est croisé. Des paquets de fois. Taille moyenne. Cheveux bruns. J'pourrais pas te dire la couleur de ses yeux, mais j'peux t'assurer qu'il a vraiment rien de spécial. La Mort est juste un gars banal". La petite ville de Windringham, dans la banlieue de Manchester, abrite une maison semblable à toutes les autres. Une maison qui n'est pourtant comme aucune autre : un refuge. Ici, elles sont des dizaines de femmes, planquées, terrées loin des hommes qui ont fait de leur vie un cauchemar. Alors quand Katie, l'une de leurs dévouées conseillères, est retrouvée morte dans la rivière, et que l'inspecteur Brookes entreprend de leur poser des questions, leur premier réflexe est de disparaître dans l'ombre. Pourtant, elles vont devoir parler. Si elles ne le font pas, la police classera l'affaire en suicide. L'inspecteur Brooke est sympathique, mais il est comme tout le monde, pétris de certitudes. Une belle mascarade, un bel hommage à rendre à celle qui a toujours été de leur côté. Car c'est un meurtre, n'est-ce pas ? Une histoire de femme et d'homme ; de domination, de terreur. Un drame banal et mortel. Mais comment ces femmes terrorisées pourront-elles jamais se confier à un homme ? Et comment livrer ce qu'elles savent sans risquer de faire tomber l'une d'entre elles ? Car dans ce puzzle macabre, chacune détient une pièce et révéler la clé de ce secret verrouillé pourrait mettre à l'épreuve leur solidarité, ce dernier lien qui les protège dans une société qui ne sait comment les aider...

04/2022

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Beaux arts

Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI

Depuis plus de trente ans, le Conservatoire du portrait du XVIIIe siècle (CPDHS) s'efforce de réunir les effigies des contemporains de Louis XV et de Louis XVI. C'est une quête permanente afin d'identifier les modèles dont les noms ne sont pas toujours conservés ou dont les identités se révèlent erronées. L'attrait marqué pour la famille royale a permis année après année de réunir pratiquement tous les visages des proches de Louis XV et de Louis XVI. Les noms des plus grands artistes, tels Louis-Michel Van Loo, Joseph-Siffred Duplessis ou Elisabeth Louise Vigée Le Brun, côtoient ceux de maîtres beaucoup moins célèbres, à l'exemple du chevalier Delorge ou d'Adélaïde Hubert. C'est là l'une des caractéristiques de cette galerie de portraits, car jamais l'artiste n'y a été privilégié par rapport au modèle. Membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, de celle de Saint-Luc ou bien portraitistes peu connus travaillant dans l'une des cités de nos provinces, tous ces maîtres se sont efforcés de transcrire à la fois l'apparence en désirant être au plus près de la parfaite ressemblance, tout en témoignant d'un tempérament ou d'un caractère. Les plus habiles descendaient au plus profond de l'âme de leurs modèles et les emportaient tout entiers. Les moins talentueux se contentaient de peindre une enveloppe charnelle. Pendant plusieurs mois, le musée Lambinet à Versailles offrira à ses visiteurs ces visages connus ou méconnus qui ont fait tout le sel de la société du XVIIIe siècle. Une nouvelle fois, chacun aura le sentiment en venant les découvrir d'interrompre une conversation de salon engagée au temps des Lumières.

11/2019

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Critique littéraire

Études proustiennes... Tome 4 : Proust et la critique anglo-saxonne

La Grande-Bretagne est, de tous les pays étrangers, celui où Proust a été le plus vite connu et apprécié. Le premier compte rendu de Swann y apparaît en 1913. Au moment de la mort de Proust, de nombreux écrivains anglais lui rendent hommage dans le numéro spécial de La Nouvelle Revue française du 1er janvier 1923, ainsi que dans le Times Literary Supplement. Parmi ses admirateurs, on a vite compté Virginia Woolf ("Qu'est-ce qui reste à écrire après cela ?"), Katherine Mansfield, Forster. Comme en France, on note aussi de violentes réactions de rejet de la part de romanciers dont on aurait attendu le soutien : D.H. Lawrence ou A. Huxley. A partir des années 50, la critique universitaire publie une série d'études importantes auxquelles il faut adjoindre des biographies à succès. Nous avons donc voulu rassembler um volume qui porte témoignage du travail accompli par la critique anglaise sur l'ouvre de Marcel Proust. L'étude du professeur R. Gibson sur "Proust et la critique anglo-saxonne" fournit une bibliographie considérable (359 numéros). Les études de structure (N. Bailey, R.G. Veasey) suivent. Une réponse à Feuillerat par A. Finch, la meilleure spécialiste des manuscrits, alterne avec les analyses thématiques ("Le temps retrouvé" par R. BaIes et "Les ailes, le vol et l'aviation" par M. Mein). La partie réservée à la correspondance est particulièrement importante. Elle contient en effet, présentées et éditées par Philip Kolb, des lettres inédites aux Bibesco de 1907 à 1922. Dans la section réservée aux transcriptions commentées des cahiers inédits de Marcel Proust, Bernard Brun édite et analyse "Le dormeur éveillé". Enfin, René Rancour met à jour la bibliographie proustienne de 1975 à 1977.

07/1997

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Littérature étrangère

Séduit et abandonné

«Séduit et abandonné : le titre, emprunté ironiquement à la littérature de gare, résume bien le sens de ce roman profondément ironique. Son héros est un homme séduit (par la religion, par l'utopie du marxisme, par une femme, par des hommes) et abandonné (par tout et par tous). Son histoire personnelle se confond avec l'Histoire de son pays, lui aussi perpétuellement séduit et abandonné. Les deux participes passés de ce titre sentimental se transforment chez Jan Trefulka en catégories de la condition humaine analysées sans sentimentalité aucune. Joyeusement indifférent à sa notoriété, Jan Trefulka vit en Tchécoslovaquie, à Brno, cette grisâtre ville de province qui, sans jamais être nommée, joue un si grand rôle dans les romans de Musil. C'est là qu'a vécu Tonka, c'est là qu'Ulrich a rencontré Agathe. C'est là qu'avec une lenteur toute flaubertienne et avec un souci (tout flaubertien aussi) de chaque mot, Jan Trefulka se consacre à sa prose qui se distingue par un sens extraordinaire du réel, du quotidien, de l'ordinaire (ah oui ! Trefulka est flaubertien...). Son roman précédent, Hommage aux fous, m'a fait penser à Tolstoï qui, les derniers jours de sa vie, est parti pour un long voyage afin de fuir sa femme Sophie. Curieusement, c'est Hommage aux fous qui m'a rendu soudain compréhensible et proche la folle évasion du vieil écrivain russe et m'a rempli d'une étrange tendresse pour lui. Et pourtant le héros n'est pas Tolstoï : c'est un vieux paysan d'un village morave qui fuit sa vieille épouse. Car tel est le principe artistique de Jan Trefulka : les grands thèmes de la condition humaine (la fuite, la séduction et l'abandon), il faut les chercher et les saisir tels qu'ils se manifestent dans la vie des gens les plus modestes.» Milan Kundera.

02/1990

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Histoire de France

Marie-Antoinette racontée par ceux qui l'ont connue

Cette anthologie rassemble exclusivement des textes écrits par des personnes qui ont connu la plus célèbre des reines de France. Les auteurs en sont, entre autres, sa portraitiste officielle, Elisabeth Vigée Le Brun, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de Louis XV, le duc de Choiseul, certaines de ses plus proches amies, comme la princesse de Lamballe, sa femme de chambre madame Campan ou la gouvernante des enfants de France, la duchesse de Tourzel. Ces témoins de première main racontent Marie-Antoinette comme personnage privé tout autant que comme personnage public. Ils révèlent son intimité, sa parole, ses goûts, mais aussi la nature de ses rapports avec le roi, ses enfants, et ses passions amicales comme celle qu'elle a eue pour la duchesse de Polignac. On découvre comment elle a réagi aux scandales qui l'ont touchée, en particulier la fameuse affaire du collier. On aimait la qualifier de reine sotte et indigne du prestige Versailles ? On la voit défendre la monarchie avec courage et habilité. C'est aussi l'occasion de découvrir des anecdotes rarement relatées, comme sa toute première danse dans la Galerie des glaces, après son mariage avec Louis XVI, ou encore son opiniâtreté lors des interrogatoires par les révolutionnaires, avant son procès, à la prison du Temple. Et nous la suivons dans son calvaire jusqu'à la guillotine. Voici Marie-Antoinette charmante et irritante, frivole et appliquée, ingénue et déterminée, souvent naïve, parfois calculatrice, toujours attachante. En annexe, et pour la première fois en volume, on trouvera les deux lettres décryptées en 2016 de Marie-Antoinette à Axel de Fersen : " Je vous aime à la folie et (...) jamais, jamais je ne peux être un moment sans vous adorer ".

11/2016

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Sciences historiques

Le monde de l'Angle. Voix paysannes 1915-2020, avec 1 Clé USB

L'Angle est le nom d'un lieu-dit d'altitude de la commune du Mont-Dore, en Auvergne. Ce bout de terre a été acquis en 1932 par Blaise Legay (1897-1972) et son épouse Anaïs. Le buron qui s'y trouvait à l'origine est devenu une ferme-auberge, aujourd'hui tenue par Virginie et Alexandra, leurs arrière-petites-filles, et les parents de celles-ci, Jean-François et Maryse. Le livre s'ouvre par un document rare : le carnet de Blaise, qu'il a titré Souvenirs et récits de mes pèlerinages à Vassivière. Rare, ce carnet l'est par sa richesse documentaire, sa force littéraire et l'étendue de la période sur laquelle il court : plus d'un demi-siècle, de 1915 à 1967. Coutumière des lieux, l'historienne Corinne Legoy, disciple d'Alain Corbin, a recueilli entre 2016 et 2019 les paroles des descendants de Blaise qui témoignent de leur passé et de leur quotidien, de leurs rêves et de leurs fatigues. Ainsi se tisse l'histoire du monde de l'Angle. Ainsi s'entendent des vies paysannes, souvent méconnues, oubliées ou tues. Deux "films sonores" (50' chacun, 2020) accompagnent et prolongent le livre, Aux quatre coins de l'Angle et Dans les pas de Blaise et des sangliers. Une autre manière - par l'ouïe, un sens guère sollicité pour "voir" - d'appréhender le monde de l'Angle, ses gens et ses bêtes, ses bâtiments et ses machines, ses entours enneigés et venteux. Le réalisateur Philippe Busser fait oeuvre pionnière avec ces saisissantes créations sonores au service d'un livre. On y entend les comédiens Monique Brun et Olivier Perrier lire des extraits du carnet de Blaise.

10/2020

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Livres 3 ans et +

3 histoires de Noël

Trois histoires, trois univers, et trois fêtes de Noël hors du commun ! - Kipetou et Kiveurien Les deux lutins Kiveurien et Kipetou sont voisins. Le jour où il commence à neiger, Kipetou invite Kiveurien à s'abriter dans son gros champignon. Kiveurien, malgré le froid, refuse. Il ne veut pas qu'on l'aide, il ne veut pas décorer le champignon de Kipetou, il refuse tout. Mais lorsque Kipetou arrive avec un livre et commence son histoire, Kiveurien écoute. Ce lutin arrivera-t-il à faire fondre le coeur de glace de Kiveurien ? Ecrit par Agnès de Lestrade et illustré par Sébastien Mourrain - Qui conduira le traîneau du Père Noël ? Le jour où le Père Noël décide de distribuer ses jouets pour la première fois, un problème se présente : il n'a pas d'animaux pour tirer son traîneau. Bien décidé, il poste des annonces dans le monde entier, et des animaux de toutes sortes viennent l'aider. Oiseaux, kangourous, éléphants... aucun ne réussit à tirer correctement le traîneau. Le Père Noël commence à perdre espoir, et le 24 arrive bientôt ! Ecrit par Elsa Devernois et illustré par Kiko - Ce petit sapin-là... C'est l'histoire d'un petit sapin qui n'était pas assez grand pour voir au-delà de la forêt. Les autres sapins parlent sans arrêt du monde extérieur, des montagnes, du village et de ses maisons, et le petit sapin rêve. Malgré le temps qui passe, il n'est jamais assez grand pour dépasser les autres. Un jour un bûcheron entre dans la forêt et choisit de l'emmener. Le petit sapin découvre enfin ce monde qu'on lui a toujours décrit... Ecrit par Nadine Brun-Cosme et illustré par Christine Davenier

09/2019

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Beaux arts

Le Geste et l'Expression

Des gestes et expressions sont attachés aux représentations de l'homme que les artistes nous donnent. Empruntés au quotidien ou issus de la tradition iconographique, ils sont porteurs de sens que cet ouvrage se propose d'éclairer, afin de décrypter les situations décrites par les ouvres, la symbolique particulière liée à certains gestes, l'état d'esprit, voire le tempérament ou la santé mentale des personnages représentés. Ainsi les artistes du Moyen Age, en jouant sur les différences d'échelle entre les personnages, sur la position de leurs mains, bras et pieds, ont voulu définir les rôles sociaux et les degrés de moralité des actes reproduits dans l'image. En caractérisant certaines figures, ils permettent à chacun de comprendre ce qui est "réellement" représenté: l'être hirsute et grimaçant sculpté sur les chapiteaux est à n'en pas douter le Diable, celui dont il saisit les chevilles est à coup sûr un damné. Sacrée ou profane, cette iconographie, bien souvent héritière de l'Antiquité, évoluera au fil des siècles. C'est ainsi qu'à travers une suite ininterrompue de legs et de trouvailles, les artistes vont s'efforcer, selon Léonard de Vinci, de reproduire les " mouvements de l'âme " et les " affects " de la nature humaine. Le corps, ses parties et surtout son aspect sont révélateurs d'un monde et de sa pensée: ainsi l'entend la physiognomonie, science qui établit des correspondances entre physionomie et caractère et dont s'inspireront aussi bien Le Brun que Lavater. Plus moralistes, les caricaturistes exagèrent ou ridiculisent les traits physiques à proportion qu'ils posent un ail critique sur leur société. De son côté, la psychiatrie naissante constitue avec le concours des artistes, et avant la photographie, l'iconographie de l'aliénation mentale. Le XXe siècle, enfin, restitue la physionomie dans le fracas et les vertiges provoqués par la psychanalyse.

02/2006

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Beaux arts

Le métier de peintre au Grand siècle

Après une longue éclipse, la peinture française du XVIIe siècle est devenue progressivement un objet familier, prisé par les chercheurs, les collectionneurs et les amateurs. On ne compte plus aujourd'hui les monographies, les catalogues d'exposition ou les interprétations subtiles de Vouet, de Poussin, des Le Nain, de Philippe de Champaigne et tant d'autres encore. Mais on sait peu de chose des conditions dans lesquelles furent produites les peintures du Grand Siècle, célèbres ou obscures. On ignore presque tout de la vie matérielle des peintres, de leur rapport au marché et de leurs moyens d'existence. Et tout de l'organisation professionnelle du métier de peintre, en dehors de l'Académie royale de peinture et de sculpture, réservée à une mince élite. C'est ce monde inconnu qu'Antoine Schnapper retrouve et fait revivre. A partir de la situation personnelle des peintres, du modeste doreur jusqu'à l'opulent Le Brun, il restitue les conditions réelles de l'exercice du métier, que masquent les règlements officiels. Il montre qu'on pouvait peindre à Paris et vendre son œuvre sans posséder les titres requis. Il analyse la gestion de la maîtrise des peintres et des sculpteurs - tantôt autoritaire, tantôt laxiste, souvent complice des contrevenants - et la diversité des patrimoines individuels. Il reconstitue enfin, pour la première fois, les prix des peintures, celles commandées comme celles disponibles sur le marché de l'offre. Cet ouvrage fait découvrir le foisonnement et la richesse d'un métier qu'une vision " académique " universellement acceptée avait trop simplifiés. Le début du règne personnel de Louis XIV voit en effet un accroissement sensible du nombre de peintres à Paris et une hausse du prix des œuvres, qui entraîne un enrichissement des peintres, enfin reconnus, à la Cour et à la ville, comme des " artistes ".

10/2004

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Autisme

Bienvenue dans mon monde. Moi, Paul, autiste Asperger

Moi, Paul, autiste Asperger " Le jour J arrive. Celui où l'on doit me signifier si je suis autiste, porteur du syndrome d'Asperger, ou pas. Ce 22 juin 2015 dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai seize ans. " Malgré tous ses efforts pour s'adapter, Paul El Kharrat comprend en grandissant qu'il n'est pas comme les autres. Alors, quand le diagnostic tombe, il est soulagé. Il peut enfin mettre un mot sur sa différence. Ces résultats marquent le début d'une longue bataille. Celle de l'acceptation de soi, d'abord, puis celle de la norme, de la société qui le range dans la case " handicapé " . Car ce trouble neurologique ne rime pas seulement chez lui avec une mémoire extraordinaire et une passion pour les listes. Cela va de pair avec une hypersensibilité sensorielle et une souffrance psychologique. Avec une lucidité et une sincérité désarmantes, Paul nous ouvre les portes de son monde et nous dévoile ce que c'est qu'être autiste Asperger, avec ses affres et ses joies. A propos de l'auteur Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public grâce à son parcours exceptionnel dans l'émission Les Douze Coups de midi. De cette expérience, il a tiré son autobiographie à succès Ma 153e victoire. Passionné de culture générale et d'histoire, il est l'auteur de plusieurs livres dont les ventes ont dépassé les 100 000 exemplaires. Depuis 2020, il participe en tant que chroniqueur aux Grosses Têtes. " Ce livre est passionnant ! " Laurent Ruquier " Un livre très touchant, très impressionnant. " Alix Battard, RTL TVI "Paul El Kharrat, vous vous livrez vraiment corps et âmes dans votre ouvrage, c'est très touchant". Ségolène Alunni, France Bleu " Une introspection aussi franche que touchante. " Maëlle Brun, Public

09/2023

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XIXe siècle

Premières plongées. Vingt milles nautiques sous la mer

"Les grands esprits font les choses avec passion et amour. Siméon Bourgois, Charles Brun et Camille Doré font partie de ces hommes qui ont eu une ambition pour la Marine française du XIXe siècle, celle de naviguer de manière autonome sous l'eau. En avance sur leur temps, ils ont travaillé avec persévérance et sans compter pour transformer un projet hors normes en réalité, celui du submersible Le Plongeur, qui fût construit à Rochefort. [... ] cent soixante ans plus tard, à l'heure où le dernier né des sous-marins nucléaires d'attaque, lui construit à Cherbourg, entre en service dans la Marine nationale, nul mieux qu'un Rochefortais amoureux de sa région, officier de marine et ancien commandant de sous-marins nucléaires pour raconter cette épopée unique en son genre". Vice-Amiral d'Escadre Jean-Philippe ChaineauCommandant les forces sous-marinesAu-delà de l'aventure de ces hommes, de ce sous-marin et de la marine du Second Empire, le premier roman historique de François Guichard nous immerge dans la vie quotidienne de Rochefort, de celle de son arsenal, de ses rues et de ses habitants. Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer est un véritable voyage dans le temps d'une richesse exceptionnelle, qui ne manquera pas d'emporter les amoureux de la mer comme les passionnés d'Histoire, de technologie et d'innovation. Officier de marine, François Guichard a réalisé une première carrière embarquée qui lui a permis de commander plusieurs sous-marins nucléaires, avant d'être en charge de la construction de sous-marins nucléaires d'attaque. Il vit aujourd'hui à Rochefort, ville dont il est tombé amoureux. Il signe avec Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer son premier ouvrage aux Editions Vérone.

06/2021

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Desserts, pâtisseries

Les gâteaux de Noël

Ces recettes sont le fruit de plus de 40 ans de métier. J'ai repris des recettes traditionnelles d'Alsace, souvent retravaillées, mais aussi des recettes glanées au fil des rencontres et des voyages. Pour un Alsacien, et de plus un pâtissier, la période de Noël est très importante. Dès mi-novembre, on entre dans un monde de saveurs, d'odeurs exquises, les maisons se décorent et les lumières réchauffent les journées d'hiver. Chaque année, je replonge dans les souvenirs des Noël magiques de mon enfance. J'espère vous communiquer dans ce livre un peu de cette féerie du Noël alsacien. Daniel Rebert Table des matières Petits gâteaux Leckerlis de Bale Sablés au beurre Spritz Etoiles. la cannelle Anis bredele Schwowe bredele Brun de Bâle "Brunsli" Triangles aux noix Sablés à la vanille Sablés de Noël aux épices Sablés noisette-pistache Sablés au chocolat et à la fleur de sel Spéculos Tuile aux épices de Noël Tuiles aux amandes Diamants chocolat Diamants coco Délices moelleux à la pistache Mini linzer à la framboise Tranches royales à l'orange Pains d'épices au miel de sapin Financiers au chocolat noir et au streusel aux agrumes Bretzels à la vanille Macarons de Noël au quatre-épices et au coing Truffes à la cannelle de Ceylan Mini florentins à la banane et au gingembre Desserts et gros gâteaux Cake au pain d'épices Pain aux fruits Glace au vin de Noël Tarte Linzer aux coings et aux pommes Moelleux au chocolat et à l'orange Kougelhopf de Noël pomme-cannelle Crème brülée à l'orange et à la cardamome Bûche roulée aux éclats noirs Stollen de Noël Moelleux au chocolat et à la framboise Autres douceurs Délice à tartiner des rois mages Confiture aux épices de Noël Confiture de prunes aux arômes de Noël Chocolat chaud aux saveurs de Noël

10/2021

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Sciences historiques

Yssingeaux. Ses couvents, chapelles, confréries et dévotions dans le passé et le présent

Cet ouvrage de référence dans la bibliographie d'Yssingeaux, retrace le passé religieux de la ville sous un angle monumental et institutionnel. La première partie est consacrée aux couvents d'Yssingeaux. Nous redécouvrons les différentes confréries qui existaient autrefois, leur fondation et leur histoire ainsi que de multiples détails fort révélateurs de ce que fut la ville aux siècles passés. L'auteur relate par exemple que la congrégation des Dames de l'Instruction, établie à Yssingeaux en 1822, connut un tel succès auprès des élèves de la ville qu'elle dut rapidement quitter la petite maison Pipet pour s' installer dans la rue de Rosières, jadis le faubourg de Giron. La deuxième partie est consacrée aux chapelles de la ville, leur fondateur, leur destinée. Nous redécouvrons ainsi de très nombreux détails historiques et archéologiques sur ces bâtiments. Par exemple l'auteur nous rappelle que la chapelle du Pini-Bas reçut un devant d'autel sculpté par le célèbre Vaneau, protégé de l'évêque du Puy. Il évoque encore le fondateur de la chapelle de Sainte-Agathe, Gabriel Brun, qui appartenait à une très ancienne famille d'Yssingeaux puisque son père fut consul de la ville vers 1657. La troisième partie, consacrée aux dévotions et aux confréries nous livre d'étonnants détails sur les mentalités d'autrefois. Par exemple nous découvrons que la confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1629, fut si populaire qu'entre 1670 et 1780, nobles, bourgeois et artisans voulaient appartenir à cette société. Nous découvrons aussi la popularité de certains hommes d'église tel l'abbé de La Garde, qui fut 20 ans vicaire d'Yssingeaux, une des célébrités du XIXe siècle. Riche de multiples détails, cet ouvrage saura passionner tous les amateurs d'histoire locale.

10/1993

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Policiers

Imagine le reste

Une place dans le puzzle, ni meilleure ni moins belle, juste une place, c'est tout ce que l'on cherche, et quand on en a une, on s'y sent beau et fort, ou tout du moins, vivant. Il y a d'abord Fred et Karl, deux amis d'enfance, deux frères, qui décrochent un jour la timbale : un sac en cuir brun renfermant deux millions d'euros. De quoi avoir la vie dont ils rêvaient. De quoi, surtout, filer vers le sud et retrouver Carole, la fille qu'ils ont toujours aimée. Puis vient Nino, un chanteur à la voix incroyable, qui fuit sa propre vie, Nino le seul à ne pas voir son talent. Nino qui vole sans vraiment le savoir le sac de Karl et Fred, avant de devenir le chanteur du plus grand groupe de rock de tous les temps, le sac à ses côtés comme un fardeau. Il y a Serge enfin, que tout le monde craint depuis le départ, et dont personne ne connaît les larmes cachées. Serge, capable de tout pour récupérer ce fameux sac dont il est le propriétaire initial. La prunelle de ses yeux... Chacun verra dans ce sac ce qu'il voudra y voir : une vie meilleure, des habits de lumière, ou le souvenir d'un bonheur enfui. Chacun imaginera le reste, et tous feront fausse route. Mais tous auront vécu. Imaginer le reste est une chose magnifique, mais voir son destin s'accomplir est une chose plus belle encore. Imagine le reste s'ouvre comme un polar captivant mais, au-delà d'une intrigue implacable, Hervé Commère nous offre une poignante histoire d'hommes et de femmes qui transcende les genres et s'inscrit en littérature.

06/2014

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Sociologie

Communications N° 106 : Post-censure(s)

Numéro dirigé par Catherine Brun et Philippe Roussin Dans la définition libérale de la démocratie qui prévaut aujourd'hui, liberté d'expression et démocratie semblent se confondre : idées et écrits doivent pouvoir circuler sans entraves. Tel est, depuis les Lumières, le récit du libéralisme, qui a souvent placé la lutte contre la censure au coeur de l'histoire du modernisme artistique et littéraire. C'est ce récit que les démocraties libérales ont opposé à la situation de la création et de l'art des régimes totalitaires, dans les périodes de guerre froide comme aujourd'hui. Depuis plusieurs décennies, la foi dans les vertus et les bénéfices de la liberté d'expression a, pourtant, été largement remise en cause tandis que la notion de censure s'est elle-même considérablement élargie : elle ne désigne plus seulement les interdictions prononcées par l'Eglise ou l'Etat mais un processus social continu de filtrage des opinions conduisant à un conformisme idéologique et artistique. L'attention des censeurs s'est aussi déplacée de l'imprimé aux média visuels et à l'internet. Par ailleurs, les Etats ne sont plus désormais les seuls ni même les premiers acteurs de la censure. Enfin, dans les sociétés libérales, où l'Etat affiche sa neutralité en matière de moeurs, la " société civile " a surgi comme source critique et normative potentielle, modifiant le visage de la censure en la privatisant. Les exemples de pressions abondent, ces dernières années, ainsi que les poursuites intentées par diverses associations ou communautés. C'est sans doute que nous sommes à l'ère de la " post-censure ", celle des opérations civiles, médiatiques, numériques, multinationales de recouvrement ou de neutralisation de gestes créatifs, d'énoncés (fussent-ils haineux), d'informations ou d'images jugés perturbateurs et de ce fait " offensants ".

07/2020

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Récits de voyage

Sibérie ma chérie

« Sibérie ma chérie« Vingt ans que je voyage en Russie. J’y retourne avec obsession sans savoir très bien ce qui m’y porte. Vingt ans qu’on m’interroge sur cette fascination et vingt ans que j’échoue à toute explication ». ST. Sylvain Tesson, Thomas Goisque et Bertrand de Miollis sillonnent la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Entre le Pacifique et l’Oural, ils ont parcouru des milliers de kilomètres à pied, à cheval, en engin blindé, en canot, à motocyclette et en raquettes à neige. Sylvain a vécu sur les bords du lac Baïkal dans une cabane d’ermite pendant six mois, recevant à l’occasion la visite de ses deux amis ; il en a tiré un récit : Dans les forêts de Sibérie. Sibérie ma chérie est une déclaration d’amour à des terres méconnues où toutes les aventures sont possibles. Non, la Sibérie ne se réduit pas à une étendue de marais gelés, piquetée de goulags en ruine et de friches industrielles où divagueraient des moujiks qui se seraient ébroués du communisme historique pour s’acheminer vers l’alcoolisme. Ce livre donne à voir une Sibérie vaste, sauvage, libre et capable d’accès de douceur inattendus . Une terre où le voyageur n’est jamais à l’abri d’une belle rencontre : un ours brun, une escadre d’oies sauvages, un pêcheur à l’âme généreuse, une fillette nostalgique. Ce carnet de voyage aux confins de la Russie fait vivre leur passion commune et redonne à lire quelques-uns des aphorismes dont Sylvain a parsemé ses nouvelles, récits et reportages, illustrés par les photos de Thomas et les peintures de Bertrand. Carnet type « Moleskine » avec élastique.

11/2012

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Littérature française

L'oeIL DE CHAT. Tome 1

Le jour venait de se lever, blafard et triste. Paris - le Paris qui travaille - s'éveillait. Les ouvriers descendaient des hauteurs de Montmartre, la pipe à la bouche et le pain sous le bras. Les petites couturières trottinaient vers l'atelier où elles vont pousser l'aiguille jusqu'à la nuit pour gagner quelques sous. C'est l'heure où les viveurs à outrance rentrent chez eux. Un fiacre montait lentement la rue du Rocher, un de ces affreux fiacres, attelés d'une rosse poussive, qu'on trouve, sur le tard, à la porte des cercles et des restaurants fréquentés par les soupeurs. Au fond de ce véhicule délabré, qui sonnait la ferraille, un jeune homme sommeillait, en mâchonnant un cigare éteint : un grand garçon, très brun, engoncé dans un paletot dont il avait relevé le collet pour cacher sa cravate blanche, car il était en tenue de soirée et, à ses traits fatigués, on voyait bien qu'il ne s'était pas couché. Il avait baissé une des glaces de la voiture, probablement parce qu'il éprouvait le besoin de respirer l'air frais du matin, après avoir veillé longtemps dans un lieu empesté par la fumée du tabac, et quand il entrouvrait les yeux, secoué par un cahot, il regardait vaguement les passants qui filaient sur les trottoirs. Et il lui arrivait d'envier le sort de ces esclaves du labeur que la nécessité de gagner leur pain quotidien forçait à courir les rues dès l'aube ; il lui arrivait de souhaiter d'être à leur place, lui, le riche désoeuvré, déjà las de vivre sans but. Il faut dire tout de suite que ces aspirations à une existence régulière lui venaient à la suite d'une grosse perte de jeu et qu'il ne pensait pas sérieusement à se convertir.

03/2023

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Littérature française

L'oeIL DE CHAT. Tome 2

Le jour venait de se lever, blafard et triste. Paris - le Paris qui travaille - s'éveillait. Les ouvriers descendaient des hauteurs de Montmartre, la pipe à la bouche et le pain sous le bras. Les petites couturières trottinaient vers l'atelier où elles vont pousser l'aiguille jusqu'à la nuit pour gagner quelques sous. C'est l'heure où les viveurs à outrance rentrent chez eux. Un fiacre montait lentement la rue du Rocher, un de ces affreux fiacres, attelés d'une rosse poussive, qu'on trouve, sur le tard, à la porte des cercles et des restaurants fréquentés par les soupeurs. Au fond de ce véhicule délabré, qui sonnait la ferraille, un jeune homme sommeillait, en mâchonnant un cigare éteint : un grand garçon, très brun, engoncé dans un paletot dont il avait relevé le collet pour cacher sa cravate blanche, car il était en tenue de soirée et, à ses traits fatigués, on voyait bien qu'il ne s'était pas couché. Il avait baissé une des glaces de la voiture, probablement parce qu'il éprouvait le besoin de respirer l'air frais du matin, après avoir veillé longtemps dans un lieu empesté par la fumée du tabac, et quand il entrouvrait les yeux, secoué par un cahot, il regardait vaguement les passants qui filaient sur les trottoirs. Et il lui arrivait d'envier le sort de ces esclaves du labeur que la nécessité de gagner leur pain quotidien forçait à courir les rues dès l'aube ; il lui arrivait de souhaiter d'être à leur place, lui, le riche désoeuvré, déjà las de vivre sans but. Il faut dire tout de suite que ces aspirations à une existence régulière lui venaient à la suite d'une grosse perte de jeu et qu'il ne pensait pas sérieusement à se convertir.

03/2023

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Sociologie

Culture du dialogue, identités et passages des frontières

Cet ouvrage est le résultat d'un programme de recherche soutenu par l'Agence universitaire de la Francophonie et qui rassemblait des chercheurs, principalement en philosophie et sciences politiques, de France, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo. Son but était tout d'abord de constituer une véritable culture du dialogue : quand, où, avec qui et dans quel but pouvons-nous et devons nous dialoguer ? Si le dialogue peut bien en effet être présenté comme un principe qui nous oblige, et si bien sûr il est nécessaire de rappeler les sources, diverses et pas seulement européennes de ce principe, il faut aussi préciser quand, avec qui, et selon quels buts et conditions ce principe peut effectivement trouver sa réalisation. C'est à ces deux points que s'attache en premier lieu cet ouvrage, en mobilisant des ressources principalement philosophiques, issues de traditions différentes. La première partie met l'accent sur un aspect central du dialogue, à savoir son lien aux problématiques de l'identité, car au fond le dialogue tire sa difficulté autant que sa richesse d'être le temps et le lieu d'une mise en cause de l'identité, ou d'une mise en cause de soi et de ses croyances. C'est ainsi ce lien qui rend compte à la fois de sa difficulté et de sa valeur et qui permet de le penser comme une discipline difficile, et donc objet d'une certaine culture. En second lieu on ne pouvait méconnaître toute une dimension politique du dialogue et méconnaître toute une sphère d'analyse où, et alors même que l'on ne cesse d'en appeler à lui, il semble de plus en plus impossible et au fond pas vraiment souhaité. Le dialogue devient ainsi une sorte d'injonction abstraite dans un monde qui par certains côtés semble vouloir se fermer de plus en plus, comme en témoignent la force et le goût toujours vifs pour une opposition entre " eux et nous la rigidité constamment accrue des passages des frontières et la mise à mal de toute politique d'accueil, l'usage parfois très guerrier d'une rhétorique du dialogue. On peut bien discuter et appeler au dialogue, il faut aussi que les corps et les personnes restent à leur place. Mais dans ces conditions que vaut encore ce "principe dialogique", et avons-nous bien quelque raison d'y croire et de le vouloir, et d'où peut-il bien tirer sa force et nous donner quelque raison d'espérer ? Quel passage des frontières annonce-t-il et promet-il malgré tout ?

11/2011

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Esotérisme

Comment préparer notre corps à incarner l'esprit

"Notre corps a été construit avec une grande sagesse. Il est le meilleur instrument qui nous ait été donné, et si nous savons comment travailler chaque jour sur lui pour purifier et affiner sa matière, nous le rendrons capable de vibrer en harmonie avec l'esprit. Il n'y a pas notre esprit d'un côté et notre corps de l'autre. Notre esprit a pour première mission de travailler sur notre corps, et ensuite, grâce à lui, de travailler sur la terre entière, qui est, d'une certaine façon, le prolongement de notre corps". Omraam Mikhaël Aïvanhov Extraits de la table des matières : 1. Puisque Dieu créa l'homme à son image 2. Le corps physique, une incarnation de l'esprit 3. Le lien entre le haut et le bas ? : une leçon que nous donne notre corps 4. Nos cellules ? : des créatures que nous devons éduquer 5. Le jour où nous régnerons sur notre royaume 6. Notre destinée ? : des fils que nous tissons 7. La vie quotidienne ? : une matière sur laquelle nous aurons toujours à travailler 8. L'harmonie renforce en nous les puissances de vie 9. La croix que notre corps inscrit dans l'espace 10. L'étoile à 5 branches ? : un symbole à vivifier en nous 11. Notre peau ? : une frontière 12. Aucun de nos gestes n'est insignifiant 13. Les mains, instruments de notre pouvoir 14. Les pieds, leur relation avec la tête 15. Marcher sur nos deux jambes ? : un équilibre sans cesse à rétablir 16. Entre la tête et les membres ? : le coeur 17. La bouche ? : une expression des deux principes masculin et féminin 18. Afin de retrouver notre visage originel 19. ? Se nourrir, une nécessité vitale pour tout notre être 20. Le lait dont la mère nourrit son enfant 21. ? Retrouver en nous la saveur du sel 22. Le breuvage d'immortalité 23. Respirer ? : s'accorder aux rythmes de l'univers 24. L'eau et ses mystères - La purification 25. Le sang ? : la vie, la lumière 26. Entretenir notre feu intérieur 27. La région du silence - La prière 28. Un sommeil qui s'accompagne de l'éveil de la conscience 1. Nécessité d'être vigilant 2. Le passage du soir au matin 3. Au réveil 29. Ouvrir et fermer les yeux 30. Notre voix dans ses dimensions individuelles et universelles 31. Le rire et les larmes 32. Du corps physique aux corps subtils 33. La lyre à sept cordes - Le corps éthérique 34. Nos corps physique, psychiques et spirituels...

09/2023

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Généralités

L'histoire de l'écriture. Une nouvelle ère

Pars à la découverte d'une des plus grandes créations de l'humanité : l'écriture. De la Mésopotamie à l'Egypte, en passant par la Chine, viens vite découvrir les différents système d'écriture. Qui est à l'origine de cette invention ? Quelle écriture est la plus utilisée aujourd'hui ? Toutes les réponses se trouvent dans ce petit livre !

08/2022

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Droit fiscal

15 ans de la fiducie : Bilan et perspectives de réforme

Le présent ouvrage est issu des actes du colloque ayant pour thème "Les 15 ans de la fiducie : bilan et perspectives de réforme" , qui s'est tenu le 30 septembre 2022 à l'Université d'Orléans. Introduite dans le droit positif par la loi du 19 février 2007, la fiducie est définie par l'article 2011 du Code civil comme "l'opération par laquelle un ou plusieurs constituants transfèrent des biens, des droits ou des sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou futurs, à un ou plusieurs fiduciaires qui, les tenant séparés de leur patrimoine propre, agissent dans un but déterminé au profit d'un ou plusieurs bénéficiaires" . En application d'un tel contrat, le fiduciaire a donc une lourde tâche, celle d'accomplir sa gestion de gestion ou de transmission au profit du bénéficiaire. Toutefois, toute personne ne peut devenir fiduciaire. La loi limite l'accès à cette nouvelle profession à certains acteurs juridiques et financiers soumis à une réglementation stricte. Cette restriction se justifie pour éviter que cet instrument ne soit dévoyé à des fins abusives, notamment de fraude fiscale ou de blanchiment d'argent. Selon les chiffres de l'Association française des fiduciaires de 2014 : 430 fiducies ont été constituées pour 2007 ; 10 milliards sont traitées en fiducie. 215 fiducies resteraient encore ouvertes en 2014, soit au total 4, 6 milliards d'euros d'actifs placés en gestion. Aujourd'hui, après 15 années d'existence, il est temps de dresser un bilan et d'envisager les perspectives de réforme de ce contrat.

07/2023

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Economie d'entreprise

Toutes les matières BTS 1re et 2e années GPME. Edition 2022

Les cours complets dans toutes les matières, pour réviser et mémoriser l'essentiel. 200 schémas et des exemples, pour bien comprendre. Des exercices types, des études de cas, pour s'entraîner dans les conditions de l'examen. Les méthodes de la réussite : analyse de documents, étude de cas, synthèse, écriture personnelle... Le descriptif détaillé des épreuves : définitions, durées, coefficients...

07/2021

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BD jeunesse divers

Lulu Tome 12 : Faut pas s'en faire !

Quand on se sent tout petit face aux grandes inquiétudes de la vie, ce n'est pas toujours facile d'aborder les sujets qui nous tracassent ! Par chance, Lulu et ses amis savent que rien n'est insurmontable, et qu'un peu de bienveillance peut mettre beaucoup de baume au coeur ! La peur de la solitude, la susceptibilité, les disputes et les grosses fatiguent... Lulu est formelle : faut pas s'en faire ! En deux planches drôles et justes, Lulu montre comment résoudre ses tracas quand on est une petite fille de 9 ans. Le dessin rassurant de Marylise Morel anime ces 24 histoires tendres.

02/2024

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Sport

L'équipe de France. 3e édition

"Et un, et deux, et trois-zéro ! " Quelle euphorie dans les rues ! Partout, on chante et on fait la fête. Les Bleus ont remporté leur première Coupe du monde ! De son premier match face à la Belgique en 1904 à sa deuxième victoire lors du Mondial 2018, découvre la fabuleuse histoire de l'équipe de France de football...

06/2024