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Littérature étrangère

La lucarne

La Lucarne, roman écrit en 1953, perdu dans les tiroirs d'une maison d'édition, retrouvé trente ans plus tard, et que José Saramago avait refusé de publier de son vivant, est une porte grande ouverte sur l'oeuvre du prix Nobel de littérature Le Manuscrit perdu et retrouvé de José Saramago. En 1953, José Saramago remit un roman manuscrit à une célèbre maison d'édition de Lisbonne. Celle-ci ne lui répondit pas et ne lui renvoya jamais son texte. Saramago cessa de publier pendant vingt ans. En 1989, alors qu'il finalisait L'Evangile selon Jésus Christ, la maison d'édition lui téléphona pour l'informer que lors d'un déménagement, elle avait retrouvé son roman et souhaitait le publier. Saramago refusa et s'opposa à ce qu'il soit publié de son vivant. La Lucarne nous parvient donc avec soixante ans de retard. C'est un livre linéaire, d'une écriture classique et d'une lecture facile, qui raconte la vie des habitants d'un immeuble dans une petite ville portugaise, et où toute l'oeuvre à venir est déjà présente. Des couples qui se haïssent, une femme entretenue et une jeune fille qui devient sa rivale, quatre couturières mélomanes et amoureuses des livres, un cordonnier philosophe et son locataire, alter ego de l'auteur. Un roman fait tantôt de bassesses tantôt de grandeur d'âme, profondément subversif pour l'époque, ce qui explique, peut-être, l'absence de réponse de l'éditeur. Des situations en apparence anodines mais aussi profondes qu'universelles, un immeuble où Saramago fait entrer le monde avec pour compagnie Pessoa, Shakespeare ou Diderot et la plupart des personnages de ses romans futurs.

09/2013

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Esotérisme

Zen et Punk, lettres à un ami mort

Zen & Punk est le premier livre de Brad Warner traduit en langue française. La version originale " Letters to a dead friend about Zen " est parue en octobre 2019 chez New World Library, Novato, Californie. Embarquant le lecteur dans un road-trip initiatique, Brad Warner brosse à grands traits le portrait du Bouddhisme Zen sans s'appesantir sur les croyances ou les dogmes. Les grands thèmes du Zen sont évoqués en les traduisant dans un langage contemporain et humoristique. Le lien avec notre vie quotidienne est partout évident. Pendant sa tournée en Europe, l'auteur apprend la mort de son ami Marky, décédé d'un cancer. Avec cet ami, Brad Warner a joué dans des groupes de Punk mais il n'a jamais pu lui parler de sa passion pour la méditation. Il se rattrape en écrivant des lettres qui témoignent de leurs aventures et rencontres à travers l'Europe. Ce cadre narratif permet à Brad Warner de présenter l'essentiel du Bouddhisme Zen, tout en respectant l'absence de sentiments religieux de son ami mort. La question fondamentale est : en quoi le Zen nous concerne-t-il aujourd'hui ? " Zen et Punk " est une initiation exhaustive, l'auteur explique les concepts fondamentaux tels que le karma, les Quatre nobles vérités ou l'esprit de la méditation zen. Il explore le système des koan et donne des extraits des pensées majeures du plus grand philosophe Zen, maître Dogen. Le livre évoque aussi des sujets contemporains tels que l'utilisation des stupéfiants, le végétarisme ou la question de savoir si le Zen est une religion ou non. Maître Zen et artiste marginal, l'auteur maîtrise complètement son sujet. Ses considérations sont exactes, son exposé est à la portée de chacun.

08/2020

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Policiers

Sept femmes contre Edimbourg

Décriées, conspuées, tournées en ridicule par les hommes, tant médecins que professeurs d'université ou étudiants, sept jeunes femmes qui rêvent de devenir. médecins, au milieu du siècle à Edimbourg, se donnent la difficile mission d'ouvrir aux femmes l'accès aux études de médecine en Grande-Bretagne. C'est cette réalité historique qui sert de toile de fond à une enquête menée à un rythme endiablé, mettant en scène notamment celui qui inspira le personnage de Sherlock Holmes : le Dr Joe Bell, qui, par ses fabuleux talents d'observation et de déduction, fait l'admiration de tous ceux qui l'entourent, et notamment de son jeune assistant, un certain Arthur Conan Doyle qui fera de lui plus tard une légende, en le peignant sous les traits de son illustre détective. Né des recherches effectuées par l'auteur pour écrire sa biographie du Dr Bell, ce récit ressemble à s'y méprendre à une aventure de Sherlock Holmes. Meurtres, énigmes, missives anonymes, flèches empoisonnées, émeutes d'étudiants, autant d'éléments qui semblent avoir pour dessein de décourager les jeunes femmes de poursuivre leur projet. Théâtre d'un combat féministe acharné (basé sur des faits réels), et d'une intrigue policière à rebondissements, la ville d'Edimbourg est un acteur à part entière de ce récit, offrant le tableau saisissant des inégalités sociales et du paternalisme qui règnent à l'époque en Grande-Bretagne. Dans cette ville culturellement et intellectuellement riche, une partie de la population vit encore dans l'insalubrité et la misère. Mais le progrès est lent à venir : de nombreux membres de la bourgeoisie et de l'intelligentsia éclairée se cramponnent à leurs privilèges et leurs préjugés, et ne sont pas encore prêts à offrir aux femmes l'accès à cette profession des plus nobles au monde.

01/2012

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Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

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Santé, diététique, beauté

Cholestérol, non-coupable ! 2e édition

L'auteur a travaillé pendant 37 ans chez GSK. Il parle enfin ! Les maladies émergentes des vingtième et vingt-et-unième siècles font peur à tous ! Vous êtes en bonne santé et voulez le rester, ce livre vous intéressera ! Alzheimer, maladie de Chrohn, diabète, obésité, fibromyalgie, autisme, dépression, sclérose en plaques, athérosclérose, maladies cardiovasculaires, maladies auto- immunes et bien d'autres s'accroissent de manière inquiétante. Dans cet ouvrage, vous découvrirez que ces pathologies, considérées comme inévitables, incurables, chroniques, héréditaires, multifactorielles, ne sont pas dues à la fatalité, mais pour partie à des habitudes alimentaires peu adéquates. Des moyens existent pour prévenir, soigner, guérir et éviter ces fléaux qui nous guettent, mais on a délibérément laissé dans i'ombre des données scientifiques irréfutables qui nous permettraient d'avancer dans la bonne voie. Voilà environ un demi-siècle que l'on mène une guerre sans répit au cholestérol, sous prétexte qu'il est coupable des risques cardiovasculaires et autres maladies inflammatoires. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette théorie ne repose sur aucune preuve scientifique valable, mais sur une idéologie dictée par des intérêts économiques : vendre entre autres, des hypocholestérolémiants, en vous détournant des vrais coupables... à savoir les graisses partiellement hydrogénées "trans". L'auteur met en pièce "le mythe du cholestérol" et dénonce les prescriptions abusives d'hypocholestérolémiants (statines, hypolipémiants...). En effet, ce comportement prescripteur médical est en complète contradiction avec les études de Brown et Goldstein, deux prix Nobel, qui ont démontré scientifiquement et de manière irréfutable que l'hypercholestérolémie est la conséquence d'un manque de récepteurs sur les cellules, empêchant le cholestérol, via les LDL, d'y pénétrer. CQFD ! à vous maintenant de changer vos comportements alimentaires après lecture de ce livre !

07/2014

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Histoire de France

"Faire les nopces" : le mariage de la noblesse française (1375-1475)

Tout au long du Moyen-âge, deux modèles de mariage s'affrontent. Le mariage aristocratique favorise des unions endogames, facilement dissoutes, nouées par les parents pour des raisons politiques et économiques. L'Eglise tente de son côté d'imposer un mariage monogame, indissoluble, exogame et fondé sur le consentement des époux. Le conflit entre les deux modèles est donc inévitable : les heurts existaient déjà au haut Moyen-âge et, comme l'a démontré Georges Duby, ils continuent à se manifester au XIIe siècle. Qu'en est-il aux XIVe et XVe siècles ? L'Eglise et l'aristocratie s'opposent-elles encore ou ont-elles trouvé un terrain d'entente, voire un modèle commun ? Pour mesurer cet écart entre les deux modèles de mariage à la fin du Moyen-âge, l'auteur a relevé la trace de centaines de mariages nobles dans les sources judiciaires et littéraires. Lettres de rémission et procès criminels au Parlement de Paris d'une part, grandes chroniques françaises d'autre part, livrent un portrait des pratiques matrimoniales de la noblesse. Provenant de deux perspectives distinctes, ce portrait relate toutes les étapes de la formation du mariage : la démarche familiale et la démarche personnelle, les pourparlers et le contrat de mariage, les fiançailles et les épousailles, les noces et la consommation du mariage. Il appert que l'idéal de mariage aristocratique continue d'être appliqué, sans que les volontés de l'Eglise soient pour autant ignorées. Faut-il donc parler d'une tolérance mutuelle entre Eglise et noblesse ou d'une convergence des deux modèles ? La fusion est certes loin d'être totale, et le mariage aristocratique gardera longtemps la main haute, jusqu'à ce que le mariage devienne d'abord une affaire de sentiment plutôt qu'une affaire d'intérêt.

01/2004

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Généralités médicales

Nos gènes, notre santé et nous

Nous sommes entrés, grâce au décryptage du génome humain, dans l'ère " post-génomique " et il est désormais possible de concevoir le développement d'une médecine largement fondée sur une approche individuelle et personnalisée du patient. Des thérapeutiques adaptées à l'interaction de la réalité génétique de l'individu et de son environnement devraient permettre d'accroître notablement la vie en bonne santé et de ralentir le vieillissement. De plus, cette médecine prédictive personnalisée, qui s'inscrit dans la voie ouverte par le professeur Jean Dausset, Prix Nobel de Physiologie et de Médecine 1980, autorisera une réduction importante des erreurs médicales, comme des troubles et effets indésirables liés à la médication actuelle. Après une présentation de l'état actuel du savoir, des pratiques et des lignes de recherche, et un examen de ce qu'il faut entendre par spécificité génétique individuelle, l'auteur développe dans une seconde partie les ressorts de l'approche individualisée et témoigne du possible concernant les maladies multifactorielles, les pathologies cardiovasculaires et les troubles psychosomatiques. Une attention spécifique est apportée aux problèmes d'ordre éthique que pose la mise en place de cette nouvelle médecine : comment éviter que le " plus " considérable lié à la prise en compte de la spécificité individuelle ne se retourne en une formule moins disante où l'" inégalité " génétique des individus déboucherait sur des soins inégalitaires ? Comment l'avantage de mieux diriger son rapport aux soins peut-il l'emporter sur l'angoisse de connaître les risques auxquels on est soumis ? Comment concilier le droit de chacun au savoir et le respect de la confidentialité ? Cet ouvrage entend à la fois informer des possibilités extraordinaires de la médecine prédictive, insuffisamment connues en France, et donner les clés essentielles pour que puisse être mené dans le maximum de transparence possible le débat de société qui s'impose.

11/2004

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Littérature étrangère

Blanche et Marie

Très jeune, Blanche Wittinan fut enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière, où officiait le professeur Charcot, grand spécialiste de l'hystérie des femmes. C'est Blanche que l'on voit sur un tableau, lascivement effondrée dans les bras d'un assistant, offerte aux regards d'hommes tels que Strindberg, Freud ou Jung. Derrière elle, une brouette, clans laquelle on l'a amenée endormie. Des années plus tard, devenue l'assistante de Marie Curie, Blanche, brûlée par la radioactivité, sera amputée des deux jambes et d'un bras et se retrouvera dans une caisse en bois. Dans ses carnets, Blanche parle de fluide magique, de rapport entre radium, beauté, rayonnement de mort et d'amour. Marie Curie, plongée dans ses recherches, détentrice d'un premier prix Nobel puis d'un second, entame après son veuvage une liaison avec Paul Langevin, mais le scandale national l'oblige à l'exil. Désespérée, elle se confie à Blanche, qu'elle a prise comme assistante. Elle veut l'entendre parler de l'amour que lui vouait Charcot, des réponses que donnait Blanche, du meurtre qu'elle dit avoir commis. Des années de travail n'ont pas réussi à occulter la femme, l'amoureuse. Deux femmes, entre passion et recherche, enfermement et écriture. Devant Blanche et Marie, la porte d'un monde nouveau et énigmatique s'est ouverte, et de ce monde leur parviennent des signaux bleutés et scintillants, indiquant peut-être la voie vers la compréhension totale et scientifique de la nature de l'amour. Utilisant le Livre des questions, les carnets de Blanche, Per Olov Enquist nous conte une histoire d'ascension et de chute. Car si la lente dégradation des corps n'empêche en rien la passion qui dévore, arrive toujours un moment où le dialogue d'un être avec lui-même se fait monologue, quelques secondes, puis silence.

01/2006

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Actualité et médias

Les Héritiers de la République

Quels sont les inspirateurs des actuels ou futurs dirigeants politiques français ? Derrière chacun d’entre eux existe une épaisseur, un engagement nourri par les valeurs qu’ont portées avant eux des personnages emblématiques dans lesquels ils se reconnaissent pour baliser ou inspirer leur action. Dans une époque où le personnel politique est discrédité, sévèrement jugé pour son absence de convictions, son opportunisme, son électoralisme, ce livre montre des parcours plus riches, plus complexes, étayés par des références qui les révèlent en creux dans leurs engagements profonds et leur culture plus que dans leurs ambitions. À chacun, à chacune, Éric Fottorino a posé une question simple : quelle est la figure qui a accompagné, éclairé, voire suscité votre engagement dans la vie publique ? La réponse est ouverte et parfois surprenante: les inspirateurs peuvent être des personnages de l’histoire ou des figures contemporaines, exemple Lech Walesa est l’inspirateur de Rachida Dati, Bonaparte celui de JF. Copé, Jeanne d’Arc/M. Le Pen, Jaurès/JL. Mélanchon, Clémenceau/R. Bachelot, Blum/P.Moscovici, Malraux/V. Pécresse, Mandela/R. Yade,… Bien d’autres se livrent encore comme François Hollande, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Louis Debré…   Ces portraits finissent par composer un tableau très riche et varié de la République française, dans sa dimension historique. On y retrouve la défense des valeurs fondamentales, la laïcité, les libertés, les combats pour la justice, contre les discriminations, une forme d’héroïsme, tout au moins de courage, de capacité à lutter seul contre tous, de résister. Cette exaltation des vertus politiques les plus nobles montre des personnalités politiques sous un jour différent, inattendu, tissé d’anecdotes révélatrices de leur personnalité, de leurs traits de caractère, de leurs aspirations profondes, qui disent combien "Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser." (Albert Camus)

05/2012

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Critique littéraire

J.-M.G. Le Clézio. Avec 1 CD audio

Sorti de sa chambre d'adolescence, revenu de ses incursions chez les Indiens, de ses recherches de signes codés, de ses combats pour l'homme, J.-M.G Le Clézio sait que depuis Le Procès verbal, son premier livre publié en 1963, et pour lequel il reçut le prix Renaudot, il a mis en marche une machine littéraire qui ne cesse de creuser dans la direction de Valmy, village que son ancêtre François Alexis Le Clézio a quitté pour prendre la mer. C'est là, pour lui, que le magnétisme de l'île Maurice commence. Divisé en sept chapitres, accompagné d'une anthologie, d'une chronologie, d'une bibliographie et d'un cahier iconographique, l'essai de Gérard de Cortanze aborde les grands thèmes de l'oeuvre de Le Clézio : l'appréhension sensuelle du monde, l'exploration de l'enfance et de l'histoire familiale, le voyage et les peuples amérindiens, la nostalgie des mondes premiers. Il nous dit pourquoi le prix Nobel de littérature 2008 sait, plus que nul autre, nous faire éprouver le désir du réel, nous donner à voir ce qui existe. En un mot : nous offrir un savoir acquis non avec l'abstraite intelligence, mais avec les sens, mais avec la vie. CD audio INA inclus : trois entretiens avec J.-M.G. Le Clézio où il est successivement question du désert et des Gens des nuages, du Mexique, et de l'Afrique et de son père : " Carnet nomade " (avec Jemia Le Clézio, France Culture, 1997), " Mexique, dernier : soleil " (France Culture, 1998), tous deux par Colette Fellous, et " Cosmopolitaine " (France Culture, 1998) par Paula Jacques. Des enregistrements des archives de l'Ina, l'Institut national de l'audiovisuel.

06/2009

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Economie

Quelle mondialisation ? Forum international des 13 et 14 novembre 2001

L'Académie universelle des cultures présidée par Elie Wiesel, Prix Nobel de la paix, organise chaque année un forum international, au cours duquel les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines approfondissent un thème de société. En posant la question " Quelle mondialisation ? ", l'Académie a choisi de s'interroger sur un sujet souvent prétexte à des prises de position hâtives. Au fil des travaux, plusieurs points importants ont été mis en lumière : La mondialisation n'est pas un phénomène nouveau dans l'histoire de l'humanité. Elle ne consiste pas non plus en un simple alignement sur des valeurs et des méthodes occidentales, voire américaines. On assiste tout au long de l'histoire à de puissantes interactions entre les peuples et les cultures, et les mouvements actuels s'inscrivent dans cette tradition. La mondialisation n'est pas une tragédie. Elle a enrichi la planète du point de vue scientifique, technologique, humanitaire et culturel. Elle a apporté à beaucoup un mieux-être économique. L'un des problèmes cruciaux est celui du partage plus équitable des fruits de la mondialisation entre pays riches et pauvres, mais aussi entre les divers groupes humains au sein des nations. On ne peut écarter non plus les difficultés soulevées par le conflit entre les tentations hégémoniques des pays dominants et le droit universel au développement. Construire et encadrer la mondialisation est la réponse indispensable aux inquiétudes que suscite le phénomène. Le monde a changé depuis les accords de Bretton Woods. Des Etats ont secoué le joug de l'impérialisme, et des peuples ont proclamé leur aspiration à jouir de la démocratie et des droits de l'homme. Il faut donc chercher une solution politiquement responsable aux problèmes de régulation internationale, de liberté des mouvements et de préservation des identités culturelles.

06/2002

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Critique littéraire

Alexis Léger dit Saint-John Perse

Cette première véritable biographie de Saint-John Perse réunit enfin ce qui a été séparé par Alexis léger lui-même, la vie du diplomate et celle du poète. le lecteur qui ouvre sa Pléiade ne peut en effet qu'être fasciné par une série de contradictions. le poète y affirme l'irréductibilité de l'œuvre au fait historique, mois multiplie les confidences biographiques. II se targue de son premier rifle dans la conduite de la politique étrangère de son temps, mois s'exonère du naufrage à quoi elle a abouti. Le lecteur découvre une vie dont il pressent Io port romanesque et qui méritait d'être réécrite. Il a fallu, pour relever ce défi, mener une longue enquête, rétablir les faits dissimulés, reconstituer le perpétuel palimpseste du diplomate, qui effaçait ses traces à mesure qu'il révisait sa politique pour donner le sentiment qu'elle était immuable. Les mystifications d'Alexis ne sont pas seulement un rideau de fumée à dissiper. Elles permettent de plonger l'individu dans le bain de son époque et offrent la garantie, en s'intéressant à une personne, de connaître une société. Épris de puissance et de gloire, le secrétaire général du Quai d'Orsay a voulu la conférence de Munich, pour le bien de la France et celui de sa carrière. II a bataillé secrètement contre de Gaulle, en espérant rafler la mise, à la libération, ove( le soutien de l'Amérique, où il s'était réfugié. Le poète a œuvré avec sa science de diplomate, fort de ses réseaux, pour obtenir le prix Nobel de littérature. Renaud Molli, avec cette biographie totale, offre une relecture passionnante d'un destin qui se voulait exemplaire sans se dévoiler, et d'un prophétisme qui se prétendait infaillible malgré le désastre de 1940.

10/2008

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Beaux arts

L'art, avec pertes ou profit ? Des compétences de l'art dans l'entreprise

On voit fleurir en Europe des entreprises arty à l'image des entreprises "éthiques" . Ainsi, la banque Neuflize OBC (France) et le groupe Lhoist (Belgique), producteur mondial de chaux, passent régulièrement commande auprès de photographes contemporains ; l'industriel Akzo Nobel (Pays-Bas) a créé une fondation qui accueille des artistes en résidence ; le groupe Teseco (Italie), spécialisé dans le traitement écologique des déchets, a mis en oeuvre un "laboratoire pour l'art contemporain" ; le Deutsche Guggenheim (Berlin), nouveau musée d'art contemporain, est issu d'une joint-venture entre la Deutsche Bank et la fondation Guggenheim. Cet intérêt, voire cette prédilection pour l'art touche les grands groupes comme les petites et moyennes entreprises. Pourtant, l'alliance ne va pas de soi. Dans quel (s) but (s) l'entreprise s'intéresse-t-elle à l'art ? Et avec quelle légitimité ? Quelle finalité l'art peut-il trouver dans le monde du travail ? S'y dévoie-t-il ? A ces questions les auteurs répondent en étudiant différents exemples européens et la particularité française : le pays de l'exception culturelle demeure aussi celui du mécénat modeste, en dépit de signes encourageants, telle la loi du 1er août 2003. Que l'entreprise soit utile à l'art et singulièrement à l'art d'aujourd'hui, les auteurs en sont cependant convaincus. Car ils ont enquêté à l'échelle européenne et relevé, pays par pays, des stratégies et des méthodes entrepreneuriales convaincantes : soutien de projets, production d'oeuvres, collections et fondations d'entreprise. Ils analysent cette capacité de l'art à jouer divers rôles : faciliter l'expression des identités, véhiculer des valeurs culturelles, enrichir le quotidien des salariés... Autant de raisons pour lesquelles l'oeuvre d'art exerce sur l'entreprise une attraction sans précédent.

03/2007

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Sciences historiques

Le roi et le déshonneur des familles. Les lettres de cachet pour affaire de famille en Franche-Comté au XVIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé. Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d'Etat, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes. Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d'un jour nouveau le rapport unissant l'Etat et la famille à la fin de l'Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l'intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l'hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l'aide de l'Etat, commencent à apparaître à l'approche de la Révolution comme les victimes de l'arbitraire monarchique.

12/2017

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Critique littéraire

Europe N° 1094-1095-1096, juin-juillet-août 2020 : Mohammed Dib ; Jean Sénac

Un siècle après la naissance de son auteur, l'oeuvre de Mohammed Dib (1920-2003) ne cesse de nous surprendre et de nous émerveiller. Celui qui, pendant la guerre d'indépendance se fit le chantre, dans sa trilogie romanesque constituée par La Grande Maison, L'Incendie et Le Métier à tisser, d'une Algérie profonde, miséreuse et souffrante, fut aussi de ceux qui donnèrent à la littérature algérienne cette dimension universelle qui la caractérisa très tôt. Romancier, nouvelliste, conteur, auteur dramatique, essayiste, poète avant tout et toujours, Dib aura composé, en plus d'un demi-siècle d'écriture, une oeuvre d'une étonnante diversité et d'une richesse rare. "OEuvre-constellation" ouverte au monde entier — de son Tlemcen natal à la Californie et à l'Europe du Nord — et à l'humanité sous toutes ses formes, aussi bien dans ses aspirations les plus nobles que dans ses penchants les plus inquiétants. S'il s'agissait de trouver au sein d'une telle profusion un principe d'unité, il résiderait peut-être, comme le suggère ici-même Abdellatif Laâbi, en ceci que Dib a inventé "une langue qui n'appartient qu'à lui, une ouvre d'art en soi". Mais ce grand artisan de la langue, cet artiste admirable est aussi un auteur qu'habite un questionnement éthique, et qui n'a cessé d'alarmer la responsabilité de l'écrivain. Qu'il écrive sur l'amour ou sur l'enfance, ou qu'il s'interroge sur les rapports entre tradition et modernité, c'est toujours avec le souci de poser les problèmes de manière à laisser le lecteur libre de se forger sa propre conviction Les études, témoignages et textes inédits réunis dans le présent dossier tracent le portrait d'un écrivain dont l'élévation d'esprit n'a d'égale que l'inventivité verbale.

06/2020

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Economie

DECHIFFRER LES GRANDS AUTEURS DE L'ECONOMIE ET DE LA SOCIOLOGIE. Tome 2 , Les héritiers

Ce tome 2 présente les auteurs majeurs de l'après-guerre dans les domaines de l'économie et de la sociologie : François Perroux, Milton Friedman, Friedrich Hayek, Pierre Bourdieu, John K. Galbraith, Albert Hirschman, Joan Robinson, Gunnar Myrdal ou Nicholas Kaldor. Connaître les travaux des économistes et des sociologues qui, par le passé, ont marqué l'histoire de leur discipline est un exercice imposé pour tous les étudiants ou lycéens en sciences sociales. Mais c'est aussi, pour les non initiés, un excellent moyen de comprendre la logique des débats actuels d'experts sur l'emploi, la croissance, les inégalités... Le parti de ce livre n'est donc pas celui de l'exhaustivité, mais de la clarté : après le tome 1 de Déchiffrer les grands auteurs de l'économie et de la sociologie (des mercantilistes à Schumpeter et Keynes), ce tome 2 présente les auteurs majeurs de l'après-guerre (François Perroux, Milton Friedman, Friedrich Hayek, Pierre Bourdieu, John K. Galbraith, Albert Hirschman, Joan Robinson, Gunnar Myrdal ou Nicholas Kaldor). Avec cette qualité de style qu'on lui connaît pour rendre vivantes et accessibles les analyses de spécialistes, Denis Clerc expose de façon remarquablement limpide l'originalité scientifique de chacun des auteurs sélectionnés, et leur polémiques - parfois vives - sur des débats toujours d'actualité : l'aggravation des inégalités nuit-elle à la croissance économique, comme le pense N. Kaldor ? Pourquoi J. Robinson, F. Hayek, M. Friedman ou J. Hicks plaident-ils pour, ou contre, l'intervention économique de l'Etat ? Peut-on relancer la croissance et l'emploi en créant de la monnaie ? Comment le prix Nobel A. Hirschman explique-t-il le rôle des idées et des mouvements sociaux dans l'évolution économique ? ... Des débats académiques qui n'ont rien d'académique !

09/1997

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Littérature étrangère

Le Maître ou le Tournoi de go

Yasunari Kawabata, le grand romancier japonais, prix Nobel de littérature en 1968, nous donne ici son oeuvre la plus dépouillée - celle qui lui tenait le plus à coeur. En racontant un tournoi de go, qui se déroula réellement en 1938 et qui est resté célèbre dans les annales de cet art, il analyse avec une minutie passionnée le drame d'un vieux lutteur qui succombe. Car, sous le couvert d'un cérémonial quasi liturgique, dans le cadre séduisant d'une auberge de campagne japonaise, le vieux Maître, le héros jusqu'alors invaincu de tant d'autres "rencontres", mène son dernier combat. En face de lui, un adversaire plus jeune, qui représente une autre sensibilité, un autre monde. Le Japon ancien affronte le nouveau, la tradition se défend contre le changement. Sans que nul élève la voix, mais dans un climat d'une tension parfois insoutenable, le vieil homme va tomber sous les coups d'une puissante presse affairiste, des ambitions de la génération montante, et des intrigues de son entourage. En contre-point, l'auteur, ce merveilleux poète qui était aussi un habile joueur de go, commente les coups de cette partie pour laquelle même les non-initiés se passionneront et qui devient, sous sa plume, un jeu de vie et de mort. On songe au Hermann Hesse du Jeu des perles de verre, ou au Nabokov de La Défense Loujine. Comme eux, mais de la manière unique qui est celle des conteurs orientaux, Kawabata sait évoquer les pouvoirs d'un haut divertissement de l'esprit, et en manier les symboles. Ainsi parvient-il, sans effort apparent, à exprimer la réalité la plus vaste. "Il suffit d'une branche d'arbre bien peinte", a-t-il dit en citant le peintre chinois Chin Nung, "pour qu'on entende le bruit du vent".

06/1982

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Littérature française

Le bel Etat !

Etre en bon état, cela veut dire vulgairement que son état général est bon. Quand est-il des millions de cellules qui constituent le corps ? Elles ne se voient pas, pourtant chacune a sa place. Chacune interagit avec ses voisines dans un subtil équilibre. Elles ont des vocations différentes mais ces vocations concordent toutes à la même chose : la vie. Bien sûr certaines sont affectées à des taches que l'on pourrait considérer comme plus nobles. Mais qu'est-ce que la noblesse dans un tout ? Dans l'ordonnancement des taches, ce sont celles qui travaillent en soute ou celles qui participent aux processus de décision qui ont le beau rôle ? D'un autre côté, quand certaines soufrent, cela déstabilise tout l'édifice. On soigne souvent ses maux. Mais on comprend que quand le mal s'exprime là, les causes se trouvent ici. Parant au plus pressé, on s'attaque là, négligeant de regarder ici. Et quand on se décide enfin à traiter ici, l'impatience nous fait oublier que le corps a ses anticorps qui ont exactement vocation à le faire. Ceux-ci, même, se déclenchent dès qu'une alerte est donnée. Pourtant on cherche en dehors du corps, des remèdes imparfaits. Bref, on a oublié de faire confiance à cet édifice, vieux comme le monde... Et bien, tous ces constats s'appliquent à l'état individuel, comme à l'Etat avec un grand "E" . Il ne faut jamais oublier que c'est en connaissant ses cellules ou ses individus et en leur apportant le soin et le respect qu'ils exigent, que l'on entretient un "Etat" de qualité. La santé ne se mesure pas aux ors de celui-ci mais à la complicité bienveillante de tous ses constituants.

05/2016

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 2. Une ville-État pour l'éternité (XVIe-XVIIIe siècle)

"Nos malheurs, ce sont ces flemmards de curés qui en sont la cause" ! Cette affirmation vaut la prison et une amende à son auteur en 1538. En effet, hostile à la Réforme religieuse, le canton se positionne fermement pour le maintien de l'ancienne foi catholique. "Le protestantisme ne va pas fort à Fribourg", lit-on aussi dans une correspondance. Peut-être est-ce pour se démarquer du choix de Berne, la puissante république, éternelle rivale ? Mais au quotidien, mieux vaut transiger avec les principes et conserver des liens de bon voisinage. Lorsqu'il se rend aux réunions des délégués des cantons suisses, le député de Fribourg s'arrange avec son collègue bernois pour partager les frais du voyage. Et Fribourg sait exploiter l'appétit de l'ours qui regarde vers la Savoie pour tripler, en moins de vingt ans, l'étendue de son propre territoire ! Une fois calmées les turbulences des réformes religieuses du XVIe siècle, la petite république s'érige peu à peu en citadelle catholique. Formées au collège des jésuites, les élites nourrissent des prétentions aristocratiques, confortées par les succès d'une économie alpestre et d'élevage tournée vers l'exportation. L'Europe monarchique les considère comme des bourgeois mal dégrossis ou des nobles paysans. Peu leur importe ! Engagés dans des carrières militaires au service des princes, ils tirent profit de la "grandeur despotique de la France". Comme l'a dit un historien éclairé du XVIIIe siècle, qui en bénéficia largement lui-même, l'argent français "a corrompu ceux-là même qui dans leur propre intérêt devraient être incorruptibles". Durant deux siècles, conçus pour durer, pouvoirs politiques et religieux se sont arrangés comme les deux faces d'une même pièce. Dès les années 1780, les tourmentes de l'âge des révolutions en surprennent plus d'un, avant de rebattre les cartes. L'histoire ne saurait se figer.

04/2018

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Sciences historiques

La Corse d'Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire. Nouvelles et autres écrits (1826-1831)

Avec cette première édition de l'oeuvre corse de Rosseeuw Saint-Hilaire, nous invitons le lecteur à plonger dans le tout début du xixe ? siècle insulaire. En huit nouvelles, dix "? lettres ? " et un essai qui parurent dans les grandes revues culturelles et littéraires de l'époque, le jeune professeur de rhétorique du collège d'Ajaccio poussait, pour la première fois, la porte du romantisme corse qui allait faire florès tout au long duxixe ? siècle. Bandits, vendettas, nature sauvage, peuple aux moeurs rudes mais nobles, tous les ingrédients y sont. Jusqu'au choix littéraire de la nouvelle pour donner à lire en quelques pages ce qui, sans doute par effet de mode, semble intéresser le public continental quand il s'agit de l'île et de son fameux empereur des Français, Napoléon Ier. Nous sommes en 1826 et le plus célèbre exilé vient de mourir. Il entre aussitôt dans la légende, et son île avec lui. Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire n'est âgé que de 21 ans, mais il a déjà publié une oeuvre littéraire en quatre tomes inspirée par l'Italie. Il ne poursuivra cependant pas une carrière de romancier mais d'historien et s'illustrera par la rédaction d'une monumentale histoire de l'Espagne en 24 volumes. Ses travaux sur la Corse, bien que rapidement tombés dans l'oubli - car jamais rassemblés dans un ouvrage et parfois non signés -, furent pourtant lus par les grands auteurs du xixe ? siècle et surtout par un certain Mérimée, dont Rosseeuw Saint-Hilaire fut un précurseur sur de nombreux points et peut-être l'inspirateur... Mais, différence notable, Rosseeuw Saint-Hilaire passa trois années en Corse et put cultiver sa passion pour l'île et ses histoires avec plus de justesse que son illustre successeur qui n'y resta que quelques semaines et ne put rendre qu'une esquisse maladroite des moeurs insulaires.

03/2015

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Théâtre - Essais

Les Actrices du Grand Siècle

Les noms de Molière, Racine, Corneille et d'autres sont emblématiques de l'âge d'or du théâtre français, aux dix-septième et dix-huitième siècles ; mais on omet souvent les acteurs et actrices avec lesquels ils travaillaient et parfois vivaient, et pour lesquels ils écrivirent certains des rôles les plus célèbres du répertoire français. "Les Actrices du Grand Siècle" répare cette omission en présentant les portraits des actrices les plus notables de cette époque, à la fois dans leurs vies artistiques riches et dans leurs vies personnelles souvent tumultueuses, partagées entre les milieux interlopes de la scène et ceux, prestigieux, de la cour. On y découvre, entre autres, la relation fructueuse mais agitée entre Armande Béjart et Molière ; comment Marie Champmeslé, admirée de Boileau et de La Fontaine et l'une des premières sociétaires de la Comédie-Française, aida au succès des plus grandes tragédies de Racine, avant qu'il ne la rejette à cause du scandale de leurs relations adultères ; ou encore la rivalité d'Adrienne Lecouvreur, admirée de Voltaire au-dessus de toute actrice, avec la duchesse de Bouillon, qui causa peut-être sa mort. Au-delà des détails de leurs vies, Hugh Noel Williams révèle le statut ambigu des actrices du Grand Siècle, encensées par les intellectuels et les nobles pour leurs talents et leur culture, mais condamnées par l'Eglise (peu eurent droit, par exemple, à un enterrement religieux) et en marge de la société respectable qu'elles divertissaient. Le livre leur rend leur place essentielle dans la création de nos oeuvres les plus admirées. -- Hugh Noel Williams (1870-1925) était un historien et écrivain anglais éduqué à Oxford, auteur notamment de biographies de Mme de Montespan, Mme de Pompadour et de la reine Margot.

10/2022

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Biographies

Soljénitsyne et la France. Une oeuvre et un message toujours vivants

L'Institut de France et la Sorbonne ont donné abri et prestige à la grande conférence internationale qui s'est tenue en novembre 2018 pour célébrer en France, à Paris, le centenaire d'Alexandre Soljénitsyne qui fut le quatrième Prix Nobel russe de littérature. Certes il n'a pas élu domicile en France, mais lui et sa femme Natalia y séjournèrent plus que dans tout autre pays occidental, hormis la Suisse et l'Amérique. L'écrivain se déclara même surpris qu'elle soit devenue pour lui '' une deuxième patrie ''. Les ors de la République comme les voix des lycéens et étudiants se sont unis pour questionner l'oeuvre d'Alexandre Soljénitsyne, ajoutant ainsi une page importante à l'histoire déjà riche de la " réception " de Soljénitsyne en France. Vingt-six personnalités : politiques, historiens, philosophes, romanciers ou psychanalystes - français, russes, américain, italien - ont évoqué, chacun à sa façon, la vie et l'esprit d'un lutteur, d'un bagnard devenu immense romancier, d'un captif de l'idéologie qui a brisé ses chaînes et retrouvé le Dieu que sa mère et son grand-père lui avaient inculqué. De ces journées comme de ce livre, il restera une impression d'avoir touché aux mains et à l'esprit d'un champion qui s'est libéré et qui peut encore nous apprendre à nous libérer, nous aussi. Les participants : Georges Nivat, Pierre Morel , Xavier Darcos, Catherine Bréchignac, Gilles Pécout, Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Blanquer, Hélène Carrère d'Encausse, Pierre Manent, Daniel Mahoney, Ludmila Saraskina, Michel Niqueux, Luba Jurgenson, Michel Crépu, Edgar Morin, Jean-Claude Casanova, Tatiana Victoroff, François Euvé, Patrick Pouyanné, Chantal Delsol, Antoine Compagnon, Bérénice Levet, Hervé Mariton, Alexandre Arkhangelski, Julia Kristeva, Carlo Osola.

03/2021

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Critique littéraire

Mishima

En 1970, à quarante-cinq ans, Yukio Mishima, le plus brillant écrivain de sa génération, auteur de quarante romans, dix-huit pièces de théâtre, vingt volumes de nouvelles et autant d'essais littéraires, à la fois metteur en scène, acteur, escrimeur d'élite et athlète, déjà trois fois pressenti pour le prix Nobel, horrifiait le monde entier en se suicidant en public par seppuku : après qu'il avait enfoncé un sabre dans son abdomen, un cadet qui l'assistait achevait le rituel en lui tranchant la tête. C'était la conclusion épique et sanglante d'une vie tout entière gouvernée par une quête éperdue de pureté et de sublime. Deux ans plus tard, John Nathan entreprenait la biographie de cette figure hors du commun, qu'il avait un moment fréquentée avant de s'en éloigner. L'ouvrage, paru voici un demi-siècle et republié aujourd'hui révisé et enrichi d'une préface inédite de l'auteur, reste un phare dans l'océan des études consacrées à l'auteur de Confession d'un masque. Nourri des témoignages directs de Mishima lui-même, de sa veuve, ses parents, ses proches et de nombreux documents jusqu'ici inaccessibles, il restitue le portrait complexe, volcanique, de cet homme à la volonté surhumaine. John Nathan décrit la vie apparemment ordinaire d'un époux et père épris d'absolu. Il explore le génie et la manière d'un écrivain aux multiples registres. Il interroge l'homosexualité et les pulsions masochistes qui l'habitaient, son obsession de la mort, son ambition de se constituer en légataire de l'idée japonaise du beau. Et il met en miroir le goût de Mishima pour les choses modernes et son attachement au legs impérial, comme son hostilité à la démocratie qui aurait spolié le Japon de son âme.

11/2020

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Histoire de France

Les Républicains des lettres. Gens de culture et Lumières au XVIIIe siècle

Deux cents ans après, il est encore un mythe solidement établi : la Révolution serait fille des Lumières. Daniel Roche, qui n'est pas historien à se contenter de clichés ni de lieux communs, a très tôt décidé d'aller voir au plus près les Lumières - non plus seulement dans les salons des élites parisienhes, mais au plus profond des provinces. Pister leur diffusion dans la France d'Ancien Régime, c'est assurément visiter la République des lettres qui rassemble toutes les activités de l'esprit - production du livre, rapports avec les pouvoirs de contrôle et de censure, participation aux institutions de sociabilité culturelle (académies, loges, sociétés Iittéraires) - auxquelles participent écrivains, savants, philosophes et auteurs. Mais c'est également découvrir - hors des institutions - la pluralité des mondes de l'intelligence qui, chacun à sa manière, selon ses caractéristiques sociales et son outillage mental, s'appropria les Lumières. Pendant que salons et académies instaurent des codes littéraires, proposent des normes de goût et définissent les objectifs du travail savant, que lisent les nobles perdus dans les châteaux de province, les aristocrates frivoles des hôtels parisiens, les négociants avides de connaissances pratiques ? Quelles valeurs - nouvelles et anciennes - reprend et propage un notable du Midi dans sa correspondance adressée de par la vaste Europe ? Quel credo diffusent les médecins, attachés à l'idéal nouveau de l'expérience et de l'expertise, rêvant de l'aménagement utilitariste d'un monde laïcisé ? Qu'écrivent, lisent et comprennent les Rousseau du ruisseau, intellectuels demi-soldes et précepteurs qui gavent de savoirs éclairés les enfants de la noblesse mais se repaissent eux-mêmes, blessés dans leur orgueil, à la table de leurs palefreniers ? Voilà des Lumières plurielles étrangement partagées entre modernité et archaïsme. Et le lecteur, à la suite de Daniel Roche, de regarder tout ce monde, faire à son échelle l'Histoire, la Révolution comme la Contre-révolution.

09/1988

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Revues de psychologie

Cancers & psys N° 6 : L'amour aux temps du cancer

Gabriel Garcia Marquez, écrivain colombien, prix Nobel de Littérature, est mort d'un lymphome hodgkinien en 2014. Cent ans de solitude (1967), Chroniques d'une mort annoncée (1981), ses livres ne parlaient pas de cancer. Ni même de choléra. Mais ils parlaient souvent d'amour ! Tiens, pourquoi L'Amour aux temps du choléra (1985) ? Cette question en rappelle une autre, celle du grand poète allemand Hölderlin, qui figure dans une strophe de l'élégie Pain et Vin, composée vers la fin de l'année 1800 : " Wozu Dichter in dürftiger Zeit ? " (" Pourquoi des poètes en temps de détresse ? "). En quoi nous concerne- t-elle cette question, nous les psychistes qui intervenons au quotidien auprès de malades somatiques ? Plus largement, porte-t-elle dans son énoncé même une vérité précieuse sur notre travail au quotidien ? Remettre de la beauté aux temps de la laideur et du bonheur aux temps du chagrin ? Répondre, c'est évidemment clarifier en même temps le point de savoir qui nous sommes en ces lieux qui n'ont souvent d'hospitaliers que le nom. Et si notre tâche, à l'occasion de cette expérience extrême au sens où elle met un temps en danger de mort, était l'occasion de ré-arrimer sur Eros nos patients ? Psychologues, psychiatres, psychanalystes en oncologie prêtent-ils alors leur présence, leur corps comme espace transitionnel, espace de traduction provisoire des angoisses souvent innommables chez leurs patients ? Ne deviennent-ils pas cet objet transformationnel au sens de Christopher Bollas, qui permet d'ouvrir une aire de jeu pour que leurs patients puissent vivre pleinement le temps qui reste ? Alors, pourquoi des psychistes en terres oncologiques ? L'amour aux temps du cancer resterait-il à écrire ?

03/2023

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Critique littéraire

Albert Camus contre la peine de mort

Publié à l'occasion du trentenaire de l'abolition de la peine de mort (loi du 10 octobre 1981), ce recueil rassemble pour la première fois l'intégralité des textes d'Albert Camus sur le sujet. Il contient par ailleurs quelques textes inédits (principalement des lettres, personnelles ou collectives). La pensée du Prix Nobel 1957 a joué un grand rôle, à l'instar de celle de Victor Hugo au XIXe siècle, dans le combat abolitionniste : donner à lire l'ensemble des textes au travers desquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort signifie mettre en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme de l'auteur. Si Camus publie en 1957 ses "Réflexions sur la guillotine", bientôt incluses dans l'ouvrage collectif Réflexions sur la peine capitale, cet essai célèbre s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet. Documents inédits, lettres envoyées à titre privé, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels et journalistiques connus se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa profondeur, la préoccupation d'une vie : "sauver les corps". Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument les plus sombres événements du XXe siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque et ses suites, les répressions perpétrées en Europe de l'Est sous l'égide du stalinisme, la guerre d'Algérie, etc. Camus ne se détourne d'aucune des questions pressantes de son temps, qu'elles soient politiques, historiques ou humaines. L'ouvrage se termine par un court essai d'Eve Morisi sur la peine de mort dans les romans de Camus.

10/2011

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Ethnologie

Madagascar : les ancêtres au quotidien. Usages sociaux du religieux sur les Hautes-Terres malgaches

Cette recherche concerne les Hautes-Terres malgaches, au centre desquelles la capitale, Tananarive, est entourée d'une plaine rizicole densément peuplée. Elle éclaire le rapport aux ancêtres dans le quotidien : offrandes, dialogues, vision, possession lors de pèlerinages sur des sites de culte royal. Elle vise à restituer ce qui se passe et se fait sans se dire mais qui est essentiel pour comprendre le rapport à l'autre (menaces de sorcellerie), le rapport à la terre (enracinement et subsistance), le rapport au corps (guérir). Pour éviter le refoulement des ancêtres dans l'oubli, une société précocement christianisée a pratiqué l'alternance des codes religieux et la hiérarchisation de conduites a priori contradictoires, de manière à accumuler sources et modes de bénédiction. Il ne s'agit cependant pas ici de scruter la survie des traditions. A l'opposé de tout passéisme, les relations avec le monde invisible sont au coeur de la modernité. Les ancêtres sont partie prenante aux côtés des vivants dans leur affrontement des épidémies, des "dragons" du FMI et de la Banque Mondiale, de la mondialisation en cours. Cette dimension concerne chacun dans le quotidien. Mais il est deux milieux sociaux qui entretiennent avec les ancêtres royaux des liens spécifiques, essentiels à la constitution de leur identité. Ce sont les descendants d'anciens esclaves et serviteurs royaux ainsi que les andriana (nobles). Ce travail offre une première synthèse sur le mouvement dit de "l'andrianité", nostalgique d'un passé monarchique fortement idéalisé. Le cas merina fournit une contribution à la compréhension des stratégies identitaires infranationales et des syncrétismes religieux, ainsi qu'à l'approche des sociétés hiérarchisées en groupes proches de castes, évoluant dans des systèmes de démocratie formelle.

11/2003

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XVIIIe siècle

Louis XV et Madame de Pompadour

La marquise de Pompadour est née Jeanne-Antoinette Poisson, en 1721. Issue d’une famille de la bourgeoise montante liée au monde de la finance, elle est dotée de toutes les qualités rendant une femme admirable à cette époque. Son père ayant été contraint de s’exiler, elle est élevée par sa mère, sous la protection du fermier général Lenormant de Tournehem. Ce dernier lui offre une éducation particulièrement soignée, qui lui donne le goût des arts et des lettres. En 1741, elle est mariée à Guillaume Lenormant, neveu de son protecteur. Très vite, l’esprit brillant et la beauté de la jeune femme la rendent très populaire au sein de la société parisienne. Elle fréquente les salons et côtoie des intellectuels renommés tels que Voltaire ou Crébillon père. Remarquée par le roi Louis XV en 1745, elle devient sa maîtresse officielle et s’installe à Versailles dans un appartement au-dessus du sien. Louis XV lui offre le domaine de Pompadour, la favorite devient marquise et est officiellement présentée à la Cour. Mais les origines bourgeoises et non nobles lui attirent rapidement les critiques des milieux aristocratiques. Pourtant, elle parvient à faire nommer son frère, le marquis de Marigny, surintendant des Bâtiments du roi. À la Cour, elle s’efforce de distraire le roi, influe quelque peu sur la politique, notamment en ce qui concerne son entourage, et offre sa protection aux artistes, penseurs et écrivains (Boucher, La Tour, Van Loo, Rousseau, Voltaire, Diderot, d’Alembert...). La passion avec le roi se prolongera quelques années, mais au bout de cinq ans, elle s’éteindra peu à peu pour laisser place à l’amitié. Épuisée par une vie très active, elle s’éteint le 15 avril 1764, à l’âge de 42 ans.

10/2011

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Sciences politiques

D'argent et de sang

L'histoire relatée dans ce livre n'est pas inspirée de faits réels. Elle est réelle. A l'origine, il y a, à Paris, la trajectoire de deux gamins des rues de Belleville, Samy et Marco, qui ont arrêté l'école avant même d'avoir mué. Leur existence faite de débrouillardise et d'instinct de survie les oblige à comprendre plus vite que n'importe qui que la seule prospérité possible pour eux se situe en dehors du Code pénal. Petites escroqueries, arnaques et tables de jeux : la vie est une partie de poker. A l'autre bout de la ville et de l'échelle sociale : un jeune homme des quartiers huppés. Un blouson doré. Il s'appelle Arnaud. Son rêve est de devenir Gordon Gekko, le héros de Wall street, le film d'Oliver Stone. Ensemble, Samy, Marco et Arnaud vont réussir à tromper l'intelligence la plus diplômée du pays, celle de polytechniciens et énarques qui ont travaillé à la mise en place d'une bourse financière aux nobles aspirations : lutter contre le réchauffement climatique. Il en résulte la plus grande escroquerie de l'histoire de France. Au moins deux milliards d'euros détournés au nez et à la barbe de l'Etat sur le dos du droit à l'environnement et du capitalisme de casino. C'était il y a dix ans. Mais après l'épiphanie de l'argent, il y a eu la décadence du sang. Une mystérieuse épidémie d'assassinats a frappé Paris et ses environs. Rivaux et témoins sont éliminés les uns après les autres. Voici le roman vrai de la mafia du CO2. Un récit vif, tendu qui se lit comme un thriller. Tout à la fois brillant et glaçant.

09/2018