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Cinquième République

Marcel Pierron. Un héritier de Gutenberg, mon grand-père

1929 en Lorraine, certain Marcel Pierron, jeune chimiste diplômé, est fin prêt pour s'adonner aux délices d'alambique et de cornue. La mort brutale de son frère aîné contrarie ce projet pour l'amener à prendre les rênes d'une librairie à Sarreguemines. Homme de passion, c'est corps et âme qu'il va se livrer à ce nouveau défi, l'homme est un battant. La guerre passée, il fera briller toutes les facettes d'un potentiel d'ardente création. Aussi lorsqu'en 1981, cet homme bouillonnant décidera de prendre une retraite méritée, il aura été durant cinquante ans, et avec bonheur : Libraire, imprimeur, éditeur, industriel fabricant de matériel scolaire (physique, chimie, sciences naturelles.) " Patron " humain et talentueux, d'une entreprise de plus de trois cents ouvriers qui auront été sa fierté et son premier souci permanent. Travailleur infatigable, il sera conseillé municipal durant deux mandats à Sarreguemines, chef de la Protection civile pendant vingt ans et capitaine de réserve du service géographique de l'Armée. Cet ouvrage retrace le parcours d'un homme d'exception traversant bonne part du XXème siècle avec panache : Marcel Pierron, mon grand-père maternel. Jean-Michel Conrad, incontournable écrivain de Lorraine, est l'aîné des petits-fils de Marcel Pierron. Lui, a choisi d'être inspecteur de police par la voie royale : la " PJ " au mythique 36 quai des orfèvres. Son domaine de prédilection... la chasse aux trafiquants de drogue. Quand il rend sa carte tricolore et son pistolet automatique, il raconte avec force et talent ses Souvenirs d'un inspecteur de police dans un mémorable ouvrage éponyme. Il poursuit son oeuvre avec des romans policiers picaresques aussi passionnants que bien ficelés. Notre homme est un expert. Il a su évoquer aussi la mémoire de son père dans un opus confondant de sensibilité et de piété filiale. Il lui manquait de saluer ce grand-père hors normes, c'est chose faite avec Marcel Pierron... ce qui le rapproche on ne peut mieux de ce grand-père, libraire et grand éditeur Lorrain. Un récit qui se dévore avec le plaisir qu'on trouve à la lecture de ses romans.

11/2021

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Religion

Le grand bonheur. Vie des moines

" Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. " C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite. Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium. Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches. Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye. Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.

10/2020

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Littérature française

Les prémices - volet 3- les Exilés de L'Arcange

Série les Exilés de l'Arcange - Dans ce récit parfois cruel, où se mêlent haine, fanatisme, manipulations et vengeance, une saine émotion, parfois même la drôlerie et l'espoir sont toujours palpables. Les exilés... c'est nous, les Montazini L'Arcange c'est notre ferme Et l'histoire c'est moi qui la raconte... enfin presque... La saga des Montazini, l'histoire d'un exil en Sud-ouest : Nous sommes le trois février 1930, cheveux au vent, nous découvrons notre nouveau pays. Maintenant j'en suis certain, papa a fait le bon choix. Je m'imaginais avoir atteint un monde préservé, un monde sécurisé où les jours ne pouvaient que s'écouler heureux. J'avais l'impression qu'ici, les tourments ne pouvaient plus nous atteindre. Je savais que du ciel, maman nous regardait, et je savais qu'elle était heureuse de nous savoir là. L'émotion me submergea, mes yeux s'embuèrent. Je me tournai, espérant que Mariéta ne me surprenne pas. Moins de dix secondes plus tard, je sentis les bras de ma soeur me serrant très fort. En France, l'histoire commence en 1930, pour faire une pause, cinq tomes plus tard en 1947, au lendemain de la guerre. Tout au long de ces presque vingt années, la vie des Montazini n'est jamais simple. Le sort, le mauvais, mais aussi le bon, semble se complaire à jouer avec eux. Malgré ses déboires, la famille tient bon le cap et fait face. La ferme de L'Arcange, dans laquelle elle se retrouvera peu de temps après son arrivée en France, joue un rôle essentiel. Cette maison, au nom mythique, sera l'occasion pour Michel ZORDAN d'ouvrir de multiples parenthèses pour remonter dans un passé souvent tumultueux. Le destin ne peut toutefois pas s'acharner une vie durant. Derrière les gros nuages, le soleil n'attend souvent qu'une occasion pour briller à nouveau. Avec "les Prémices" c'est le troisième volet de la saga des Montazini qui sort en librairie. Nous sommes en 1933... Depuis janvier Adolf Hitler et le parti nazi sont au pouvoir en Allemagne...

05/2011

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 2, Le livre triomphant, 1660-1830

Du milieu du XVIIe siècle aux années 1830, c'est le temps d'un apogée pour le livre imprimé, plus présent et plus familier, porteur de savoirs neufs et guide pour les pratiques. Après la Fronde, une tutelle plus rigoureuse du pouvoir monarchique modifie profondément les conditions de l'activité d'édition. Des censures plus sévères, d'Eglise ou d'Etat, sont imposées à ceux qui écrivent et produisent les livres. Le régime des privilèges favorise les libraires de la capitale aux dépens de leurs confrères des provinces. Du coup se trouvent encouragées les audaces de ceux qui, malgré les risques encourus, publient, dans et hors le royaume, livres contrefaits et livres prohibés. Jusqu'aux commencements du XIXe siècle perdure un " ancien régime typographique " que caractérise la stabilité du processus de fabrication du livre, guère changé depuis Gutenberg, et la domination du capital marchand sur l'activité typographique. La croissance du nombre de titres publiés, qu'ils soient livres, périodiques ou libellés, doit s'accommoder des contraintes anciennes. Comme le précédent, ce tome s'efforce de croiser deux histoires. La première étudie les hommes, les techniques, les gestes. Histoire de choix et de concurrences, de réussites et d'échecs, d'atelier et de boutique. Histoire de la décision et de l'engagement personnels, du labeur et de la peine grâce auxquels un texte devient un livre. Mais cette histoire en appelle une seconde : celle des objets et des lectures qui s'en emparent. Le livre, en effet, est une marchandise, produit d'une technique et d'une économie, mais une marchandise destinée à une fin culturelle. Entre 1660 et 1830, ses formes se modifient, ses emplois se multiplient, ses lectures se transforment. De ce point de vue, les décennies qui entourent la Révolution sont décisives. De là, le parcours de cet ouvrage qui propose d'abord trois approches, centrées sur le processus éditorial, le commerce du livre et les usages de l'imprimé, de la période 1660-1780, avant de rassembler en une dernière partie, menée de 1780 à 1830, les innovations, fragiles ou durables, d'un demi-siècle aux bouleversements nombreux.

07/1998

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Science-fiction

Malphas Tome 4 : Grande liquidation

Un an après avoir quitté Saint-Trailouin, Julien Sarkozy dépérit lentement derrière le comptoir de sa librairie d'occasion. Même s'il essaie de se persuader du contraire, il ne rêve que d'une seule chose : retourner à Malphas. Dès lors que son fils se retrouve hors d'atteinte, Sarko reprend son enquête sur les mystères qui entoure le collège ! Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Emile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation. Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq — ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance —, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du collège. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour. Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le "gros trouble". Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs... Ultime tome de la série qui clôt la folle aventure de Julien Sarkozy dans cette petite ville ou la normalité n'a pas sa place. Patrick Senécal boucle la boucle et répond à toutes nos interrogations, dont la cruciale "Que se passe t-il réellement dans le sous-sol de Malphas "!!

03/2018

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Critique littéraire

Maxime Du Camp. L'autre romancier

Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert. Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles. Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne. Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite. En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.

03/2013

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Atlas

Forme du savoir, forme de pouvoir. Les atlas géographiques à l'époque moderne et contemporaine

Les atlas géographiques ou la fabrique d'une image globale et unifiée du mondeNormal021falsefalsefalseFRKOX-NONE /* Style Definitions */ table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size : 0; mso-tstyle-colband-size : 0; mso-style-noshow : yes; mso-style-priority : 99; mso-style-parent : ""; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt; mso-para-margin-top : 0cm; mso-para-margin-right : 0cm; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt; mso-para-margin-left : 0cm; line-height : 107%; mso-pagination : widow-orphan; font-size : 11. 0pt; font-family : "Calibri", sans-serif; mso-ascii-font-family : Calibri; mso-ascii-theme-font : minor-latin; mso-hansi-font-family : Calibri; mso-hansi-theme-font : minor-latin; mso-bidi-font-family : "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font : minor-bidi; mso-fareast-language : EN-US;} Parmi les livres qui ont permis une nouvelle compréhension du monde à la suite des découvertes et conquêtes engagées par les puissances européennes, les atlas géographiques, dès leur apparition en Europe à la fin du XVIe siècle, ont occupé une place déterminante. À la fois espaces d'expérimentation graphique et produits de synthèses intellectuelles, mais aussi objets de prestige et de pouvoir, ils offraient à leurs utilisateurs l'image et le récit d'une maîtrise réelle et symbolique possible de l'espace. Le présent ouvrage a pour ambition d'étudier les atlas dans l'histoire de leurs productions, de leurs transformations, de leurs circulations, ainsi que de leurs effets sociaux et politiques. Il les aborde également en tant que forme éditoriale spécifique qui organise les conditions visuelles du savoir sur le monde. Les atlas géographiques sont, d'une part, étudiés dans leur fonction politique, c'est-à-dire dans le rôle qu'ils ont pu jouer dans l'exercice du pouvoir, dans la fabrication des territoires, et dans le développement des imaginaires politiques. Ils sont, d'autre part, considérés dans leur portée cognitive, c'est-à-dire comme des dispositifs graphiques de construction, d'organisation, de conservation et de transport des connaissances géographiques. Ils sont, enfin, reconnus comme des objets matériels, qui relèvent de pratiques graphiques et éditoriales spécifiques et de métiers particuliers (le dessin, la gravure, l'imprimerie, la librairie).

09/2022

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Littérature chinoise

Pourquoi je suis rentré tard ce soir. Micronouvelles de Chine, Edition bilingue français-chinois

Le phénomène des micronouvelles tel qu'il se présente en Chine avec l'extraordinaire développement du genre depuis une quarantaine d'années est unique au monde. En plus des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles favorables, l'apparition d'Internet, des réseaux sociaux et des logiciels de lecture sur téléphone portable a largement stimulé la transmission et la lecture de textes concis. Non seulement ces outils sont particulièrement adaptés à la diffusion de cette littérature, mais ils rendent également les auteurs de ces textes autonomes, indépendants et libérés des contraintes d'une publication traditionnelle par les éditeurs ou libraires. Treize micronouvelles d'auteurs contemporains de Chine continentale, d'environ 1 400 caractères chacune, ont été sélectionnées pour ce recueil. Leurs auteurs jouissent d'une reconnaissance nationale et ont souvent été récompensés par des prix dans ce domaine. Ces textes ont été choisis tout d'abord pour leur intérêt littéraire intrinsèque. On remarque l'art de croquer le ou les personnages d'un trait dans un espace limité. L'histoire est courte mais souvent avec des rebondissements inattendus voire surprenants. L'humour et l'ironie sont aussi souvent au rendez-vous. Certains textes nous enchantent par leur finesse et leur subtilité. A travers ces saynètes, les lecteurs peuvent faire connaissance avec différentes facettes de la vie quotidienne en Chine contemporaine. Les treize tableaux proposés reflètent la diversité de la société chinoise : ville et campagne, tradition et modernité, migration, pouvoir politique et bureaucratie, mais aussi relations sociales, intergénérationnelles, familiales, amoureuses, etc. Le ton et le style des textes proposés sont également variés, de l'humour à la nostalgie. Ce recueil est idéal pour les lecteurs qui veulent découvrir la Chine à travers un nouveau genre littéraire. Il l'est aussi pour les enseignants de chinois qui pourront l'exploiter comme matériel pédagogique, ainsi que pour les étudiants dont le niveau de chinois n'est pas encore assez aisé pour lire de longs textes sans être rapidement découragés. Le format bilingue est particulièrement adapté à un exercice à la fois de progression linguistique et de plaisir littéraire.

04/2021

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Divers

Les petits ruisseaux

Le plus grand succès de Pascal Rabaté est réédité en grand format ! Un récit d'une grande justesse et d'une grande profondeur. Tour à tour léger et drôle quand il s'agit de croquer la vie de village, Rabaté s'interroge sur le sens de l'existence alors que l'on rentre dans le troisième âge de la vie. Par petites touches, sans jamais s'appesantir, il saisit ces petits moments qui font tout le sel de la vie. Ce récit multiprimé (Grand Prix de la critique de l'ACBD, Prix spécial des libraires Canal BD) sera adapté au cinéma avec Daniel Prévost dans le rôle-titre. Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux "seniors", pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu. Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer. Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. "C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! "A la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque. Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...

06/2023

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Sciences historiques

Annales des Sept Vallées du Labédaa. Tome 1, Des origines à 1300

Les Sept Vallées du Labédaa n'ont point encore d'Histoire écrite. Habiles au maniement de leurs longs bâtons et des armes à feu, mais généralement incultes, nos pères les Montagnards ignoraient l'usage de la plume, et aucun d'eux ne s'est trouvé pour fixer par l'écriture, en quelque Cronique, les évènements variés dont leur pays fut le théâtre ou le témoin, et par les récits desquels, transmis de bouche en bouche, leurs conteurs savaient charmer l'ennui des longues veillées de la saison rigoureuse. Enfant du Labédaa, lorsque, après une longue vie de dur labeur, la bonté de Dieu a daigné m'accorder des loisirs, je me suis plu à dire dans cet ouvrage, et dans quelques autres destinés à le suivre, tout ce que mes recherches m'ont appris sur nos ancêtres, les Montagnards des temps anciens, sur l'illustre famille vicomtale et sur les autres familles nobles du Labédaa. J'ai toujours tâché d'être exact, et n'ai point manqué de signaler et de rectifier les erreurs historiques qui m'ont apparu, tant les miennes propres que celles d'autrui. Soucieux de faire connaître la vie de nos pères, bien moins par des phrases que par des faits, je n'ai omis aucun de tous ceux que j'avais recueillis, voulant, autant qu'il est en mon pouvoir, conserver le souvenir de nombre de petits évènements que la grave et sévère Histoire aurait sans doute élagués ou négligés. Par là, mon livre, s'étendant en quatre forts volumes, a pris des dimensions qui dépassent trop visiblement l'importance de l'objet ; toutefois, je ne m'en excuse pas, et ceux qui aiment le Labédà comme je l'aime moi-même, m'en sauront gré, loin de m'en blâmer...

09/2019

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Littérature française

Nouvelles déconfinées

Nouvelles dé-confinées est le fruit des mois de confinement de l'auteur, temps fort pour l'observation de la vie réduite et concentrée des habitants de la cité : peur, amour, rage de vivre et crainte de mourir, espoirs et déceptions, incompréhensions... éternelle aventure humaine que l'imaginaire de l'auteur a située à la ville comme à la campagne, et même au-delà des mers sous forme de conte. Ces nouvelles font écho à l'actualité particulière de ces moments-là, source d'inspiration créatrice pour le nouvelliste chez lequel chaque mot résonne comme une note de musique prometteuse d'harmonie. Chacun de nous peut y retrouver quelque chose de lui-même et des autres quand la vie prend plus de sens devant une mort sournoise qui rôde invisible autour de vous. Périodes extrêmes où les attitudes les plus viles côtoient les plus nobles, où le plaisir et la joie peuvent cohabiter avec l'angoisse et l'ennui... Ce recueil de nouvelles est le fruit de tous ces sentiments contradictoires et profondément humains que le "rester chez soi" a mis en relief. Pierre Guitton est né dans un petit village au coeur de la France. Son enfance fut rêveuse et campagnarde ; les plantes et les animaux étaient ses compagnons de jeu. L'école fut celle de la socialisation, de quoi observer et aimer son prochain, puis de gagner sa vie sans renoncer à la poésie. Dès son plus jeune âge, il a disputé la musique des mots à celle des notes de son alter ego. Un pied dans l'imaginaire et une main sur le crayon noircisseur de pages blanches, il n'a cessé d'écrire pour ses proches avant qu'on ne lui propose de publier quelques-uns de ses écrits.

12/2020

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Histoire internationale

Dépêches du Vietnam

Dépêches du Vietnam rassemble la dernière série de reportages de guerre de John Steinbeck. Inédit en France, cet ouvrage reprend les chroniques écrites à partir de 1966 pour le magazine Newsday par celui qui reçut le Prix Pulitzer en 1940 pour les Raisins de la Colère et le prix Nobel de littérature en 1962. John Steinbeck, à 64 ans, est déjà un homme malade et fatigué il mourra deux ans plus tard quand il part pour couvrir le conflit qui mine l'Amérique. Mais il a beau bien connaître la guerre il a suivi les boys en Europe en 1943 pour le New York Herald Tribune et a été blessé en Afrique du Nord il est dérouté par ce qu'il découvre : une guerre qui ne comporte "ni front, ni arrières", écrit-il. Embarquant sur les vedettes qui sillonnent les deltas, volant à bord des hélicoptères Huey, il retrouve également son fils, futur écrivain lui-aussi, qui a choisi de s'engager. Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Steinbeck, dans ses dépêches, soutient la guerre menée par l'Amérique ? S'il émettait des réserves en privé sur cette dangereuse aventure, il serre les rangs derrière la politique suivie par le président Lyndon Johnson, ce que lui reprocheront beaucoup d'intellectuels. Lui le défenseur des faibles et des opprimés, "l'écrivain social" qui en son temps fut soupçonné d'être communiste est devenu belliciste mais est surtout "désespéré que ces merveilleuses troupes n'apportent pas une victoire rapide". Le Traducteur prolifique des grands noms de la littérature anglo-saxonne (Bret Easton Ellis, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Francis Scott Fitzgerald.), Pierre Guglielmina a récemment traduit aux Belles Lettres, de Francis Scott Fitzgerald, Une vie à soi (Goût des idées, 2011).

01/2014

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Littérature étrangère

Caïn

Dernier livre de José Saramago, décédé peu après sa parution au Portugal et en Espagne. Caïn est sans doute le roman qui condense le mieux l'érudition, les inquiétudes, les convictions et le talent de conteur du grand écrivain portugais, prix Nobel de littérature. Résolument humaniste, furieusement anti religieux, d'un humour ravageur, Caïn est la reécriture libre d'une oeuvre -selon Saramago, de fiction-, la Bible, à partir de l'un de ses personnages les plus emblématiques du mal et premier meurtrier de l'histoire: Caïn. Qu’est-ce qui a poussé Cain à tuer Abel ? L’envie, comme le disent les Ecritures ? Non, répond Saramago : l’injustice de Dieu. Méprisé, rejeté, mal aimé du père céleste, Cain le bon, le laboureur fidèle, s'est rebellé contre l'arbitraire et le favoritisme. Le coupable de la mort d'Abel, c’est Dieu. Condamné à errer sur la terre, Caïn, qui erre aussi dans le temps biblique, succombe aux charmes de Lilith, assiste et participe à des événements qui le le révulsent et contre lesquels il s'insurge. Il arrête le bras d’Abraham, prêt à assassiner son propre fils, regarde épouvanté les enfants et les innocents périr dans le brasier de Sodome, assiste impuissant à la colère de Moïse passant au fil de l’épée les adorateurs du veau d’or, observe les massacres et les pillages perpétrés par les tribus d’Israel contre les Madianites, la prise de Jericho, les souffrances inutiles infligées à Job. Et lorsqu’avec Noé il monte dans l’arche supposée sauver l’espèce humaine, il prend une décision drastique qui mettra fin aux agissements inconsidérés de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu. Caïn est, le roman de la lutte séculaire entre l'homme et Dieu, entre le créateur et sa créature.

01/2011

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Histoire de France

Mémoires inédits du général marquis de Balivière (1738-1821) suivis de Les cinq noms d'Elisa dernière marquise de Balivière(1793-1867)

Michel de Gouberville a occupé des postes de direction dans la sidérurgie avant de se retirer en Normandie, sa région d'origine, où il consacre une partie de ses loisirs à des recherches historiques. Auteur de nombreux articles d'histoire, il présente ici un texte inédit, rédigé par un de ses ancêtres. Descendant d'une famille connue en Normandie dès le XIe siècle, né en 1738, Nicolas-Pierre Le Cornu de Balivière entre dans l'armée à 13 ans. Sa carrière se déroule au régiment du Roi-Infanterie, l'un des plus prestigieux, où il gravit tous les échelons de la hiérarchie sans acheter un seul office. Lorsque son régiment est dissous en mars 1791, il est maréchal de camp. Il s'engage alors dans les Chasseurs nobles de Condé et se bat avec l'armée des princes en Allemagne, en Autriche et en Pologne, jusqu'aux frontières de la Russie. Sa famille le suit dans des conditions de plus en plus difficiles. Rentré en France en 1801, il trouve tous ses biens vendus et survit grâce à l'aide de ses amis. Le mariage de son fils Théodore en 1806, avec Elisa Bouvard de Fourqueux, âgée de 13 ans et adoptée par sa riche tante Maynon d'Invau, assuré enfin aux Balivière une retraite dorée. Mais qui est vraiment Elisa, personnage romanesque et énigmatique, née de père inconnu en 1793, déclarée sous le nom d'Oberton, avant de devenir la dernière marquise de Balivière, puis enfin en religion mère Marie-Sainte-Chantal ? Les "Mémoires", dont l'écriture est étonnamment moderne, couvrent une période de l'histoire de France particulièrement riche en évènements majeurs : Guerre de sept ans, conflit colonial avec l'Angleterre, Révolution, Emigration, Empire et Restauration. Elles apportent un éclairage original sur le milieu social dans lequel l'auteur a évolué.

12/2000

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Sociologie

Jean Rostand. Prophète clairvoyant et fraternel

Une amitié quadragénaire liait Jean Rostand, "le solitaire de Ville-d'Avray", à l'auteur, qui rappelle la personnalité complexe de cet homme exceptionnel et tente de le faire revivre au travers de ses activités protéiformes. Il fut, tour à tour, le biologiste expérimentateur, le biologiste des anticipations, l'informateur de talent qui initie, le vulgarisateur populaire qui a su établir le dialogue avec tous les hommes, l'historien des sciences qui a révélé le profil de la biologie ; il fut aussi le moraliste aux quelque quatre mille maximes et aphorismes savoureusement ironiques, percutants, teintés de tendresse désabusée, l'écrivain remarquable doublé d'un poète sensible, le biologiste et l'agnostique anxieux, le polémiste redoutable, l'accusateur lucide des inégalités sociales, le combattant infatigable en faveur de la paix, le dénonciateur de l'atome militaire ; il fut enfin le tribun à la voix vibrante, à l'éloquence fougueuse, parfois emphatique ou féroce, qui défend les idéaux les plus nobles. Son oeuvre considérable a exercé une profonde influence sur la pensée de plusieurs générations et notamment sur la jeunesse. Les sujets privilégiés de Jean Rostand font l'objet d'une analyse objective ; elle a en outre le mérite d'être complétée par un rapide examen des recherches actuelles qui prolongent les travaux rostandiens et mettent en évidence l'évolution des idées et les pratiques qui en découlent. L'oeuvre de jeunesse, douze livres parus de 1919 à 1931, épuisés pour la plupart, mérite une attention particulière. A. Tétry en présente un exposé détaillé ; il révèle un auteur satirique dénonçant impitoyablement les inégalités sociales et décrivant les vices, les ridicules, les injustices de nos sociétés ; les observations accusatrices éclairent les positions militantes prises par Jean Rostand au soir de sa vie.

02/1983

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Littérature étrangère

Les treize pas

Les Treize Pas, fugue brillante sur une base aléatoire, se présente comme un jeu de massacre. Deux professeurs de physique, occupant des logements mitoyens, Zhang Honqui et Fang Fugui, s'évertuent à enseigner la théorie de la relativité dans un établissement secondaire, le lycée n°8, qui possède également une usine autogérée de conserves de lapin. La femme du premier y est préposée au dépeçage des bêtes encore vivantes, tandis que l'épouse du second est esthéticienne au funérarium local. Héros du travail, Fang Fugui, meurt de fatigue et ressuscite sous les traits de Zhang Honqui. Il cherche alors à faire fortune dans le trafic de cigarettes. Cet épisode héroïque tourne à la catastrophe générale. Le faux mort devient fou en assistant à ses obsèques. Sa femme est promue et se suicide. Un tigre du zoo est empoisonné et dépecé. Prenant pour paramètres la misère des intellectuels et la libido inassouvie de leurs épouses, le récit se démultiplie dans une savante mise en abîme des différentes fonctions du récit, les personnages assurant tour à tour le rôle de héros et de narrateur. Roman d'un comique atroce, Les Treize Pas démontre comment le parti a vidé la vraie vie de sa substance, il expose la douloureuse reconversion des masses populaires au capitalisme sauvage et à la course aux diplômes. Mo Yan Mo Yan, né dans le Shangdong en 1955, a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Une douzaine de ses romans et nouvelles sont traduits en français et publiés au Seuil dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Maître a de plus en plus d'humour (2005), Le Supplice du santal (2006), Quarante et un coups de canon (2008), La Dure Loi du karma (2009), Grenouilles (2011) et Le Veau suivi de Le Coureur de fond (2012).

01/1995

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Littérature étrangère

Primo Levi. Oeuvres

C'était un homme à la conscience paisible, chimiste de son état, né dans une famille de Juifs assimilés, " nobles, inertes et rares ", établis depuis longtemps dans la région de Turin, et qui cultivaient l'amour des livres. Le désastre d'une Europe livrée aux puissances du mal l'a déraciné, autant qu'on peut l'être, et a jeté cet " homme normal, doué d'une bonne mémoire ", dans la peste d'Auschwitz où il a connu l'expérience la plus anormale qu'un homme puisse connaître. Pendant tout le temps de sa déportation, " penser et observer " ont été les principaux facteurs de sa survie. Primo Levi, qui avait eu des talents d'écriture dans sa jeunesse, décida à son retour de témoigner de ce qu'il avait vécu à Auschwitz et de " méditer sur ce qui s'était produit ". Livre après livre, depuis Si c'est un homme jusqu'à Maintenant ou jamais en passant par La Trêve, hanté par la présence sans visage des damnés d'un siècle infernal, l'écrivain a mené sa réflexion jusqu'aux frontières de l'humain, explorant même la " zone grise ", " cet espace qui sépare (pas seulement dans les Lager nazis !), les victimes des persécuteurs ". Au printemps 1987, cet homme tranquille, qui avait manifesté une si violente volonté de vivre pendant qu'il était à Auschwitz, se jette dans la cage d'escalier de son immeuble, à Turin. Peu après sa mort, l'écrivain Claudio Magris avait écrit en guise d'adieu : " Nous ne pouvons qu'embrasser Primo Levi et le remercier pour nous avoir montré, par sa vie, de quoi pouvait être capable un homme, de nous avoir appris à rire même de sa monstruosité et à ne pas en avoir peur. "

01/2005

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BD tout public

Messalina Tome 4 : Des orgies et des jeux

An 42 . Messalina profite de l'absence de son impérial mari pour tisser une toile qui va la porter vers le pouvoir suprême. Suivie de son seul et véritable fidèle amant Caïus Silius intendant du Capitole, elle se prostitue auprès du sénat et dans tous les palais de Rome en organisant des orgies afin d'acheter des faveurs. Pour faire taire les rumeurs qui l'impliquent dans l'assassinat de Caligula, elle dénonce Cassius Chereas et l'état-major de la Garde Prétorienne qu'elle avait commandités pour perpétrer ce meurtre. Elle les fait tous exécuter au cours de jeux sadiques et lubriques dans le grand cirque de Rome devant une foule rassérénée parce qu'elle se croit libérée d'un groupe factieux et dangereux pour le nouvel empereur. Des tueurs restent des tueurs. Et les jeux offerts par Messaline sont si divertissants ! Dans le même élan, elle fait exiler nombre de sénateurs, puis compromettre des dignitaires dans des scandales orgiaques comme le Tribun Général de Rome Antoninus Maximus, et assassiner les plus réticents par son amant Silius. Portée par la foule qui croit en un renouveau de Rome, elle fait élever Silius au titre de chef de la Garde Prétorienne à la place de Chéréas. Silius... un ancien esclave gardien des thermes ! Mais des bruits courent encore dans l'aristocratie, venus de Simon le Magicien qui fut l'inspirateur de Messalina et qui le regrette bien. Serait-elle pire que les tyrans qu'elle a éliminés ? Pour couper court et en quête d'une preuve d'amour, la jeune impératrice ordonne à Silius et à sa nouvelle Garde Prétorienne de pousser Maximus au suicide puis d'assassiner Simon le Magicien et certains de ses nobles invités lors d'un de ses fameux banquets. Une boucherie qui annonce la venue d'une série de pogroms.

06/2013

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Histoire de France

Les maîtresses du roi. De Henri IV à Louis XIV

Volontiers qualifiées de "favorites", de "presque reines" et même parfois de "sultanes", les maîtresses des rois de France sont parmi les femmes les plus célèbres de l'Ancien Régime. Si, depuis le début du XIXe siècle, nombre de biographies et de romans historiques leur furent consacrés, elles rencontrent un accueil plus mitigé auprès des chercheurs. Flavie Leroux vise dans cet ouvrage à dépasser l'anecdote et la "petite histoire", pour proposer une perspective plus large rendre compte du rôle central que les maîtresses ont pu tenir dans la construction de leur propre parcours, dans le devenir de certaines familles et dans le fonctionnement institutionnel de la monarchie. L'enjeu est d'étudier le phénomène de la faveur au féminin en général à l'aide de sources largement inédites. A cet effet, est considérée une période charnière dans l'histoire de France : les règnes de Henri IV (1589-1610) et de Louis XIV (1643-1715), qui marquent l'avènement et l'expansion de la monarchie dite absolue. On retrouvera des figures fameuses, telles Gabrielle d'Estrées, Mme de Montespan ou Mme de Maintenon, mais aussi des maîtresses moins connues, comme Jacqueline de Bueil, Charlotte des Essarts ou encore Marie-Angélique de Fontanges. L'étude ne s'arrête cependant pas aux femmes qui entretiennent une liaison avec le roi. Leurs enfants, leurs parents, les individus et les communautés qu'elles protègent sont également au coeur de la réflexion. Au-delà du portrait factuel, politique, tapageur ou moral, la maîtresse et les siens sont considérés dans leur réalité sociale. Filles, soeurs, tantes, mères, parfois épouses ou veuves, mais aussi dames nobles, femmes d'affaires et protectrices : autant de visages qui montrent la capacité d'action de ces femmes et leur influence dans le devenir de leurs proches, tout en éclairant le fonctionnement du pouvoir royal.

06/2020

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Religion

L'Evangile selon Jean

Il n'est pas mauvais que les Évangiles aient été transcrits mot à mot : le lecteur peut regarder par-dessus l'épaule du transcripteur. Il n'est pas mauvais non plus qu'il y ait des traductions nobles qui intéressent les lettrés. D'autres traducteurs ont eu le souci de faire sentir le caractère populaire ou au moins oral de ces écrits. Mais ne pourrait-on pas, sans s'écarter de la structure du texte, en retrouver mieux le naturel ? On rêve de le faire parler en français sans tomber dans la trivialité ni dans l'embellissement. Car les Évangiles sont à la fois manifestement parlés et volontairement écrits. Et si les évangélistes connaissent tout ou partie de l'Écriture qui les précède, la dimension littéraire leur est voilée par leur souci d'exactitude et d'utilité, sans parler de la pénurie de leurs moyens. Pour nous en tenir à l'Évangile selon Jean, remarquons un vocabulaire admirablement réduit, une syntaxe passablement monocorde et des gaucheries qui ne sont peut-être pas involontaires. La composition a une allure racée mais de guingois. Une ferveur sans épanchement tisse un texte sans couture, mais non sans reprises, et donne à chaque phrase une vibration d'autant plus étonnante qu'elle semble ne rencontrer que par hasard son éloquence à la fois publique et intime. La pauvreté presque ostentatoire de ce langage laisse transparaître une lumière qui ne supporterait guère d'artifices. Jean tente (à l'écart des hiératismes comme des séductions) de faire corps, comme il peut, avec une vie indivisiblement externe et interne qui est le dialogue du Messie en Dieu, dans le monde et dans l'âme. Une tension y est pleine d'abandon sans que la sérénité cesse d'être dramatique.

03/1988

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Littérature étrangère

Rêveurs

Avec Rêveurs, nous faisons connaissance avec Ove Rolandsen, frère d'âme de Johan Nagel de Mystères, de Thomas Glahn de Pan. Comme eux il est fantastique, inventif, imprévisible et surtout rêveur. Comme eux, il est accordé à la nature et au rythme des saisons. Il est épris de l'amour et fasciné par les femmes, que ce soit la toute jeune Olga ou sa fiancée, la gouvernante, personne de tête, ou l'épouse du pasteur qui, par certains côtés, ressemble à Ove. Mais ce sera devant la fille de Mack, le grand commerçant, qu'il perdra la tête, et peut-être ne sera-t-elle pas insensible à ce diable d'homme, sauvage, hâbleur, bagarreur et musicien. Mack, le seigneur des lieux, personnage plus familier dans le monde hasmunien, inquiet de sa réputation d'homme riche, n'hésitera pas à récompenser le voleur de son coffre, à condition qu'il avoue son forfait, montrant ainsi sa puissance et sa grandeur d'esprit. Ce qui fait de Rêveurs ou roman à part, c'est l'aspect souriant, la bonhomie, l'humour. C'est sans doute ce qui rend Rolandsen si sympathique, car s'il va jusqu'au bout de ses calculs matériels et sentimentaux, il se prendra sans le vouloir à leurs pièges. Il s'est joué la comédie de la grandeur et de la passion fatale, il a perdu, mais nous y gagnons un chef-d'oeuvre au pastel. Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsan était fils de paysans et autodidacte. Il émigra aux Etats-Unis à deux reprises, puis revint en Norvège où en publiant La Faim, il acquiert une notoriété internationale. Il obtient le Prix Nobel en 1920. Il est décédé en 1952. Traduit du norvégien par Régis Boyer.

10/1994

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Actualité et médias

Dans la tête de Viktor Orban

A partir d'une enquête approfondie menée à Budapest et d'entretiens avec des conseillers actuels ou passés de Viktor Orbán, Amélie Poinssot nous fait entrer dans la tête de ce dirigeant d'un petit pays de près de 10 millions d'habitants, membre de l'UE depuis 2004. Comment l'étudiant en droit passionné par Solidarnosc, comment le fougueux libertaire qui prenait la parole en 1989 devant une foule immense pour exiger le départ des troupes soviétiques, s'est-il métamorphosé en chantre de l'"illibéralisme", réélu triomphalement en 2018, ami de Poutine, coqueluche d'un Salvini ou d'un Bolsonaro ? A la différence des extrêmes droites occidentales, Viktor Orbán et son parti, le Fidesz, toujours membre du PPE, le grand parti de droite européen, n'ont jamais entendu se "normaliser" ni se "dédiaboliser" pour accéder ou se maintenir au pouvoir. C'est au contraire en parvenant aux plus hautes fonctions de l'Etat que leur discours s'est radicalisé et a fait peu à peu tomber toutes les digues du "politiquement correct". Farouchement opposé — alors même qu'il n'envisage aucunement de quitter l'UE ni de perdre ses subventions — à toute politique européenne d'accueil des réfugiés, ne manquant jamais une occasion de mettre en avant les racines chrétiennes de son pays, bâtisseur d'un Etat autoritaire, Viktor Orbán fait sien l'héritage de la droite hongroise nationaliste de l'entre-deux-guerres. Avec lui au pouvoir, le prix Nobel Imre Kertész craignait le pire et notait déjà en 2001 : "Qu'elle est singulière cette Hongrie chrétienne, nationale, irrédente et démocratique ! Elle ne rappelle ni le pays des grands Hongrois du XIXe siècle, ni la démocratie, ni la liberté, mais la pire Hongrie pré-fasciste."

03/2019

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Religion

La vigne ravagée

Dietrich von Hildebrand (1889 - 1977), que le pape Pie XII appelait "le docteur de l'Eglise du XXe siècle", fut l'un des plus grands philosophes et théologien catholiques de ce temps. II a écrit de nombreux ouvrages importants et influents sur la philosophie, l'éthique, le mariage, la sexualité, la liturgie et la spiritualité. Le pape Jean-Paul II admirait beaucoup le travail de von Hildebrand, s'adressant à sa veuve, Alice von Hildebrand, il disait "Votre mari est l'un des grands spécialistes de l'éthique du XX` siècle". Le pape Benoît XVI, alors qu'il était encore le cardinal Joseph Ratzinger, a écrit en 2000, à son sujet : "Je suis fermement convaincu que, dans un futur plus ou moins proche, lorsqu'on écrira l'histoire intellectuelle de l'Eglise Catholique du XXe siècle, le nom de Dietrich von Hildebrand ressortira comme l'une des figures les plus éminentes de notre temps". Dans La Vigne ravagée Dietrich von Hildebrand expose clairement, les erreurs fondamentales de l'"esprit post-conciliaire" notamment, et présentées, de nos jours, comme un moyen d'atteindre les hommes modernes à qui ont ne pourrait plus présenter l'enseignement de l'Eglise dans sa forme antérieure. En second lieu, il démasque les erreurs plus cachées et subtiles qui se sont introduites, le plus souvent, sous des titres attrayants et apparemment nobles, et dont le danger n'est pas toujours perçu, même par des catholiques croyants. Il traite aussi du réveil de beaucoup de gens, de tout ce qui doit nous remplir d'espérance dans les circonstances actuelles, de l'opposition à la falsification du véritable esprit de l'Evangile et de la Sainte Eglise, qui grandit chaque jour.

10/2012

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Critique littéraire

Andre Gide l'inquiéteur. Tome 1, Le ciel sur la terre ou l'inquiétude partagée (1869-1918)

Romancier de premier plan, essayiste hors pair, écrivain parmi les meilleurs, André Gide, prix Nobel de littérature en 1947, est avant tout le grand témoin et le maître à penser de plusieurs générations. Ce " contemporain capital " n'eut de cesse de s'affranchir des contraintes morales et puritaines. Car Gide se distingue à un double titre: il appartient à la minorité protestante et il est homosexuel. Il s'emploie dès lors à remettre en cause les valeurs dominantes de la société et à dénoncer son hypocrisie. Pourtant Gide ne se définit pas comme un provocateur. Plutôt comme un " inquiéteur ", l'inquiéteur de son siècle. Comment est-il parvenu à faire de son personnage de grand écrivain non pas le porte-parole officiel de la société, mais au contraire un ironiste qui la scrute et la défie de l'intérieur, un révolté qui stigmatise ses tares et ses injustices? Nourrie de documents inédits ou peu connus, cette biographie renouvelle en profondeur la connaissance de Gide et de son oeuvre multiforme, située entre tradition et avant-garde, mais toujours accordée au souffle de son temps. Elle retrace le destin d'un intellectuel d'exception et reconstitue la toile de fond du débat littéraire, politique et moral qui a agité la première moitié du XXe siècle, depuis l'affaire Dreyfus jusqu'à la Guerre froide, par-delà le désastre des deux Guerres mondiales. Ce premier tome retrace les cinquante premières années de la vie de Gide, de 1869 à 1918, de la chute du Second Empire à l'armistice de Rethondes. Il nous dépeint une figure insaisissable, multiple, paradoxale. André Gide, véritable miroir mobile de son temps, se révèle ainsi au fil des pages, dans un passionnant portrait en mouvement.

02/2011

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Critique littéraire

Lettres IV. (1966-1989)

Ce quatrième et dernier volume des Lettres de Samuel Beckett accompagne l'auteur au long des vingt-quatre dernières années de ce qui fut, à ses yeux, une vie étonnamment longue. Lui qui avait toujours ressenti de la compassion pour les personnes âgées, le voici à présent contraint d'affronter lui-même le vieillissement avec les privations que cela entraîne et la disparition progressive des anciens amis et collaborateurs. II fait preuve d'un stoïcisme remarquable face au deuil, aux atteintes corporelles et à la maladie, comme de la volonté de continuer à travailler jusqu'au bout. Au cours de ces années, il produit quelques-unes de ses oeuvres les plus raffinées et les plus denses, des pièces pour le théâtre qui incluent Pas moi, Pas, Solo, Berceuse, Impromptu d'Ohio et Catastrophe. Pour la télévision, il écrit Trio du fantôme, ... que nuages..., Quad et Nacht und Träume. Et en prose, à la redoutable densité des oeuvres des années soixante succède l'ampleur lyrique de la seconde " trilogie " formée de Compagnie, Mal vu mal dit et Cap au pire. En 1969, Beckett reçoit le prix Nobel de littérature et ses lettres le montrent aux prises avec les contraintes qui accompagnent sa réputation internationale croissante. Plus tard, elles révèlent un homme soucieux de son héritage, on le voit dans ses rapports avec biographes et archivistes. Puis elles se font de plus en plus brèves, mais Beckett cherche néanmoins toujours, de façon poignante et novatrice, à y montrer à ses correspondants comment les mots peuvent illuminer les ténèbres - une quête qu'il va poursuivre jusqu'à sa mort en 1989, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Les introductions critiques renseignent sur le contexte historique ; sont également fournis chronologies, notes explicatives et profils des principaux correspondants de Beckett.

04/2018

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Littérature française

Mémoires éclatés d'Alexandre

Frappée d'une sénilité pas tout à fait précoce, lasse de devoir vivre auprès d'une fille aussi revêche que dévouée, Alex Gray se réfugie dans l'évocation d'existences imaginaires. Elle se revoit tour à tour compagne d'un moine orthodoxe et libidineux sur une petite île grecque ; religieuse dans un couvent où elle côtoie la sainteté ; étoile d'une médiocre troupe théâtrale qui porte la culture aux provinces reculées de l'Australie, incarnant avec désinvolture Hamlet ou Cléopâtre ou prenant des poses artistiques sur un texte destiné aux "happy few". Ces fuites vers un passé mythique sont entrecoupées de retours vers la vie quotidienne et de fugues imaginaires, ainsi que de conversations avec sa fille et le meilleur ami de son mari défunt, à qui elle veut laisser le fatras de ses souvenirs hétéroclites, dans le vague espoir qu'il les publie. Ce que fait ici l'auteur. L'un des éléments les plus savoureux de cette oeuvre baroque est l'intervention du Prix Nobel australien à travers le regard de la mémorialiste, mais aussi à travers ce qu'il partage de ses obsessions. Il s'agit, chez tous deux, de la quête de son être authentique, au-delà des masques et de l'affabulation. C'est elle, mais c'est aussi bien lui, qui note par exemple : "Je dois continuer à écrire. Peut-être quelqu'un finira-t-il par comprendre. . ". Le comique implacable avec lequel elle décrit une certaine société de son pays ou un monde théâtral qui se veut d'avant-garde rappelle étrangement la bouffonnerie amère et les hantises de l'auteur de Voss, de L'oeil du cyclone ou du Vivisecteur. On est tenté de croire que l'auteur n'a pas eu beaucoup à intervenir pour apporter la caution de son nom à ces Mémoires volant en éclats.

11/1988

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Littérature étrangère

Enfant d'Europe et autres poèmes

Czeslaw Milosz est né en 1911 en Lituanie. En 1956, la publication de son fracassant essai La Pensée Captive l'impose aux yeux de l'intelligentsia française comme un penseur particulièrement incisif. Ses deux romans - La Prise du Pouvoir et Sur les Bords de l'Issa - et surtout son essai d'autobiographie - Une Autre Europe - ont depuis lors confirmé l'extrême perspicacité de cet Européen ouvert à tous les problèmes de son époque. Aux Etats-Unis, où il enseigne au Département de Langues et de Littératures Slaves de Berkeley, Californie, ce neveu de O. V. de Lubicz Milosz et grand ami de Witold Gombrowicz jouit, en tant qu'essayiste (Simone Weil, Chestov, Dostoïevski, Conrad, Witkiewicz, Blake...), en tant que traducteur aussi (de la nouvelle poésie polonaise), d'une estime considérable. C'est ainsi qu'en 1978, le jury du Neustadt International Prise for Literature lui a accordé la plus importante distinction littéraire après le prix Nobel. Nul doute, donc, que cet homme de réflexion ait su capter l'intérêt d'un public large et varié, compte tenu de la haute exigence de l'écrivain polonais. Cependant, toute une partie de l'œuvre de Czeslaw Milosz était restée, jusqu'il y a peu de temps encore, au second plan. Il s'avère aujourd'hui que, sans conteste, la plus importante contribution de cet auteur à la littérature contemporaine réside en son œuvre poétique. Traduite, en outre, en anglais et en allemand, elle va même jusqu'à être considérée comme fondamentale en tant que synthèse saisissante de notre temps, de ses difficultés, de ses ambiguïtés et de ses démissions. Enfant d'Europe constitue la première traduction française groupée et cohérente de quelques-uns des poèmes majeurs de Czeslaw Milosz. Gageons que le lecteur saura trouver dans cette voix brutale et véhémente un poète pour l'Occident.

09/1980

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Critique littéraire

Camus autrement

Tel le Phénix le bel Albert semble renaître de ses cendres. Celui que l'intelligentsia avait anathématisé, pulvérisé, avant de le jeter dans les poubelles de l'histoire est réapparu semble-t-il, plus fringant que jamais. Dans cette impressionnante commémoration soulignée par un feu d'artifice de publications, conférences, émissions, projections et autres manifestations, on a pu avoir trop souvent l'impression d'une récupération pseudo-intellectuelle sinon commerciale et le sentiment d'un camouflage de l'homme tel qu'il était, à savoir un authentique et fidèle fils de ce peuple algérois démembré, éparpillé par le ventilateur aveugle de l'histoire. Mais ce peuple algérois avec ses qualités et ses défauts, ses grandeurs et ses petitesses, sa joie de vivre et ses carences, qui peut donc encore l'évoquer dans sa réalité la plus crue alors que, pendant plus de cinquante ans, les couches successives de la sédimentation désinformatrice ont tout fait pour le masquer, le défigurer, la dénaturer, sinon le faire disparaître ? C'est ce qui a poussé Jean-Pierre Brun aujourd'hui, à la faveur d'une balade toute fraternelle avec Camus, à redécouvrir et mieux comprendre ce fils de "chez nous ôtres", LEUR glorieux Prix Nobel. Sinueuse promenade à laquelle il invite à se joindre plus particulièrement les Pieds-Noirs, leur descendance, leurs amis et, pourquoi pas, les curieux et autres promeneurs de bonne volonté. Nombre de Français d'Algérie et leur descendance n'ont connu leur célèbre compatriote qu'à travers un prisme déformant d'idées reçues, de préjugés malveillants, de raccourcis extrêmes, accessoire optique laissé aux mains des manipulateurs de cette opinion publique si impressionnable. Son cursus professionnel, politique, philosophique et artistique n'a rien de rectiligne. La ligne droite n'a pas été pour lui le plus court chemin de Belcourt à Stockholm....

11/2011

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Histoire de France

L'aumônier militaire d'ancien régime. La vie du prêtre aux armées des guerres de religion à la Première République (1568-1795)

Depuis l'époque carolingienne les gens de guerre emmènent à leur suite, lorsqu'ils partent au combat, des clercs appelés chapelains. Mais les aumôniers, au sens où nous l'entendons actuellement apparaissent véritablement au XVIe siècle. L'aumônerie militaire s'organise pendant les guerres de religion et se structure sous Louis XIV. De grandes ordonnances royales permettent à des prêtres, pour la plupart religieux, de suivre les armées sur terre et en mer. Les aumôniers accompagnent les grandes expéditions coloniales aux Amériques, en Afrique et jusqu'en Asie. Les franciscains constituent l'épine dorsale de cette aumônerie d'Ancien Régime présente dans les régiments, sur les vaisseaux du roi, dans les hôpitaux militaires, les forteresses. Hormis le monde des officiers nobles, les gens de guerre, comme on dit alors, sont alors souvent recrutés de force. C'est cette armée d'origine populaire. avec son imposante proportion d'aventuriers et de marginaux, dans laquelle l'aumônier est envoyé pour tenter de l'humaniser. L'apostolat auprès des soudards est alors un ministère très décrié et peu envié : la piètre réputation des soldats rejaillit souvent sur l'aumônier méprisé du reste du clergé français. L'organisation même de l'aumônerie, prise entre une Grande Aumônerie de France sans pouvoirs et les évêques diocésains, rend l'apostolat encore plus difficile. Pourtant les soldats sont attachés à leurs aumôniers et cet attachement est réciproque : les vieux prêtres, arrivés à un âge avancé, ont du mal à quitter le service. Jusqu'à la suppression de l'aumônerie militaire en 1795 des centaines de prêtres auront payé de leur vie l'attachement à leurs hommes dans un contexte ardu mais enthousiasmant. C'est cette histoire de trois siècles que nous décrit cet ouvrage.

12/2012