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Frédéric Boyer

Extraits

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Littérature française

Tout est culture

Recueil de chroniques, Tout est culture est inspiré par un raccourci retrouvé dans la Lettre à tous les Fronçais que François Mitterrand avait rédigée en guise de programme lors de la campagne présidentielle de 1988 : "Tout est culture en fin de compte. Jack Lang avait raison." Alors que Malraux s'était contenté de ravaler les façades, le ministère Lang restera comme celui des années fric-FRAC (Fonds Régionaux d'Art Contemporain). Qu'importe que l'art vivant ait alors succombé sous les coups du socialisme puisqu'on lui substitua l'ingénierie culturelle dont les commissaires et curateurs tentaient de noyer les échecs patents des politiques économiques et sociales sous un déluge de bicentenaires (Révolution), de tricentenaires (Voltaire) et autres transferts de cendres au Panthéon (Malraux). Délestée de son industrie, la France n'était plus qu'un gigantesque parc d'attraction qui n'avait plus d'autre capital que son passé. Disney profitait de cette grande braderie pour se tailler une enclave équivalente à un cinquième de la surface de Paris. Mais la comédie du culturel allait bientôt connaître un rebondissement tragique car dans son arrière-cour, une guerre occultée faisait des ravages, la guerre civile algérienne. L'islam, qui jadis passionna nos meilleurs orientalistes, devenait le théâtre d'une scénographie plus spectaculaire encore, celle du "choc des civilisations", qui préparait les 11 septembre et les 11 janvier par la grâce desquels la géopolitique capitule aujourd'hui sous les coups d'une géopoétique. Finie la récréation française, voici venu le temps des scénaristes, ceux qui écrivent l'histoire universelle avant qu'elle ne se fasse.

10/2015

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Littérature étrangère

Quatre maisons et un exil

La cloison est mince entre le petit appartement d'Amir et de Noa et celui des propriétaires, Moshé et Sima. Amir et Noa sont étudiants, l'un à Tel-Aviv, l'autre à Jérusalem ; ce petit deux-pièces dans une maison mitoyenne à Maoz Sion, localité située à mi-chemin des deux villes, leur paraissait donc être la solution idéale. Mais la cohabitation n'est pas simple, ni entre eux ni avec les voisins, qui ont deux enfants et leurs propres problèmes. Sima, devenue femme au foyer, s'ennuie, et les pressions de la famille très religieuse de Moshé, dont les parents habitent au dernier étage de la maison, sont source de conflits. Les voisins d'en face se débattent avec d'autres déchirures : leur fils Guidi est tombé comme soldat au Liban, et Yotam, son petit frère, se sent délaissé, traîne dans les terrains vagues, sèche l'école et se confie à Amir. Dans les rues de Maoz Sion travaille également Sadek, l'ouvrier arabe qui reconnaît dans la maison de la famille de Moshé celle que ses parents ont quittée en 1948 et dont sa mère a toujours la clef... À travers ce kaléidoscope narratif de destins croisés, Eshkol Nevo décrit un pays traversé par des failles de plus en plus profondes : entre Israéliens et Palestiniens, entre religieux et laïques, entre gens désireux de poursuivre le processus de paix et ceux qui sont figés dans la peur et le deuil. Mais il dessine aussi une société où l'espoir et les rêves sont omniprésents dans le quotidien, et où tout reste encore à faire.

01/2008

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les Mémoires d'un âne

Délaissant pour une fois les héros enfantins qu'elle a su nous rendre familiers, la Comtesse de Ségur, dans ce petit livre divertissant, se fait la mémorialiste du brave Cadichon. Elle nous y enseigne avec infiniment d'esprit que les animaux peuvent porter sur l'homme des jugements pleins de logique, et que l'âne en particulier n'est pas si bête qu'on le croit communément. Il est vrai, on le verra, que Cadichon est un âne exceptionnel. Têtu comme ceux de son espèce, indépendant, fantasque, espiègle même, à ses heures, capable toutefois de dévouement et d'affection, Cadichon souffre, beaucoup de l'incompréhension, du mépris ou de l'indifférence de ses maîtres successifs, et toutes ses mésaventures ne sont que le résultat de leur propre aveuglement. Mais si les coups de trique et les humiliations ne lui sont pas mesurées par les gens du village et les enfants du château, il trouvera en revanche, beaucoup de douceur et de compassion chez la gentille Pauline, qu'il sauvera d'un incendie, chez ses petits amis Jacques et Jeanne, à qui il prouvera sa gratitude en dépistant les dangereux bandits qui menacent leur foyer. Ainsi, forçant l'estime de ceux qu'il sert, il arrivera peu à peu à trouver les bons maîtres qui lui assureront une heureuse vieillesse. Garçons et filles apprécieront également cette évocation tour à tour souriante et mélancolique d'une existence de bête. Ils aimeront le pauvre Cadichon, et la lecture attachante de ses Mémoires leur démontrera qu'il faut toujours se montrer doux et compatissant pour les plus humbles serviteurs de l'homme.

05/2021

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Sports

Je me bats dans la vie comme sur le ring

Le 2 décembre 2006, moi, Anne-Sophie Mathis, je deviens championne du monde de boxe anglaise. Le même soir, j'apprends que mon père a lui aussi été boxeur. A sa mort, j'avais treize ans et j'ignorais qu'un jour je mettrais les gants à mon tour. Je suis devenue " AS " : 1,78 mètre, 63,5 kilos en poids de combat, quadruple championne du monde en catégorie super-léger. Mon palmarès : 20 combats dont 18 victoires par K.O. Sur le ring, je suis une machine de guerre programmée pour gagner. Dans la vie, je suis Anne-So, maman célibataire, habitant dans la région de Nancy. Je boxe, c'est un sport d'hommes assorti d'une sale réputation. Très récente, la boxe féminine n'en finit pas d'intriguer. A ceux qui me demandent si je n'en ai pas assez de prendre des coups, je réponds : " Boxer n'est pas cogner. " A ma fille, qui considère ce métier comme un voleur de maman, vu mon emploi du temps chargé, je dis : " C'est mon travail, je l'aime et il a le mérite de nous faire vivre toutes les deux. " Même si la boxeuse est assez mal payée. La boxe est riche d'une histoire forte, ce sport m'a permis de soigner une solitude et une douleur sans nom. J'ai voyagé, j'ai rencontré d'autres athlètes, mais aussi des capitaines d'industrie, et puis, surprise de taille, j'ai découvert la gastronomie et le bon vin. Malgré les difficultés matérielles, malgré la question de l'avenir, la boxe est ma plus belle rencontre.

04/2010

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Sociologie

La mémoire perdue

"La mémoire perdue examine comment et pourquoi nous en sommes venus à présumer qu'il nous faut vivre en nous passant de la plupart des récits — de récits complexes et riches, étranges et contradictoires, fondamentaux et difficiles, douloureux autant qu'instructifs, agréables autant que tristes. C'est un ouvrage qui s'interroge sur ce qui (comme Freud l'a bien montré) nous fait préférer voir l'histoire comme un trauma que la voir comme une richesse. Il analyse pourquoi la littérature, l'art et la musique du passé ne sont presque plus accessibles aux jeunes gens autrement que sous la forme de sujets d'épreuves scolaires ou universitaires, et, au-delà, n'ont guère d'utilité plus poussée, ni ne sont source de plaisir, de questionnements fructueux ou de sens. Il explore pour quelles raisons réfléchir sérieusement aux réalisations du passé est devenu l'apanage de quelques-uns, à l'égard de qui la modernité est en général soupçonneuse. Cette perte d'histoire se mesure en Occident à l'aune de la dégradation du goût (bien que, je le reconnais, on déplore une telle dégradation depuis que la notion même de goût existe) et de la compréhension des réalisations esthétiques et intellectuelles. Mais elle se mesure aussi à travers les multiples formes du déracinement moderne : solitude, exil, mal-être, absence symbolique et parfois littérale d'un foyer. Confrontés à l'oubli des idées et des êtres, et poussés seulement à s'efforcer d'atteindre des succès à venir qu'on présente comme s'ils étaient planifiés, les Occidentaux d'aujourd'hui habitent le séjour trépidant des égarés qui ne font qu'imaginer savoir vers quoi ils vont."

03/2020

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Critique

Sony Labou Tansi. Folies romanesques

"En Afrique subsaharienne, le fou mène une existence axiale" écrit Bessem Aloui dans l'introduction de son ouvrage. L'expression est saisissante. On pense à la diagonale entre l'Afrique et l'Europe que trace le personnage du fou dans l'Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, ce roman paru en 1961, dont le rôle a été si déterminant dans la configuration littéraire d'un espace africain postcolonial. Le livre de Bessem Aloui explore ce paradoxe d'une folie à la fois destructrice et créative susceptible de mettre en tension, un espace, une temporalité et une écriture. Dans le combat qu'il engage au sein de son époque, Sony Labou Tansi choisit résolument le côté de la vie. Depuis son poste de peur, car la folie est chez lui étroitement associée à la peur, il interpelle un monde lancé sur une orbite de mort, pris au piège des calculs froids et rationnels qui masquent mal les volontés de puissance. Le fou est celui qui ne se laisse pas paramétrer dans un univers soumis à des mesures faussées. Bessem Aloui rend compte de la démesure de la folie qui naît dans les trous de silence de l'ordre mondial : démesure des mots, démesure du rire, démesure du corps, démesure du sens lui-même. La folie est chez Sony Labou Tansi un foyer de distorsion. Elle crée son propre centre à partir duquel doit se réagencer tout un environnement social, écologique et cosmique. Par sa démesure même, la folie nous fait signe. Elle est au coeur de la puissance d'interpellation de la littérature de Sony. Xavier Garnier.

04/2021

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Littérature française

La mort viennoise

Vienne, 1679. Un univers féroce et vulnérable, tout frémissant de cette sensualité qui naît du frôlement incessant de la mort. Trois figures centrales : le prince Balthasar ; sa femme Eléonore et leur fils Johannes dressent sur ce décor baroque et funèbre leurs désirs, leurs hantises, leurs rêves de vie. Mais le principal personnage de ce livre, c'est Vienne, la Vienne du XVIIe siècle et l'empire dont elle est le symbole. Le plaisir et la mort s'y mêlent, l'un masquant l'autre sous les dorures, les divertissements et les étreintes. Dans ce grand bouillonnement d'une ville quasi mythique et d'une société ébranlée par une fièvre proche de la démence, la peste surgit. Sommet d'un sabbat dont Vienne est le théâtre. Tandis que Johannes apprend tout ensemble la vie, l'amour, la mort, et qu'Eléonore découvre la "petite mort" de la volupté, les habitants de Vienne, sous la menace de la peste, tombent dans une hallucination érotique, mystique, meurtrière... Le très beau roman de Christiane Singer brasse tous ces éléments intensément dramatiques avec une sûreté, une acuité, une ampleur ; et en même temps une richesse de métaphores, qui confirment un prodigieux tempérament d'écrivain. "Dans la puissance d'évocation, et l'intensité de la pensée, certaines pages ne sont pas loin d'égaler l'admirable oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar Jean-Michel Royer/Le Point Un sens remarquable du détail... Une étonnante habileté... Un rythme qui fait de ce livre une baroque pavane, luxurieuse et funèbre... Christiane Singer affirme avec une éblouissante maîtrise l'originalité et l'ampleur de son talent". Pierre Kyria/Le Monde

03/2022

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Romans graphiques

Nuages

" Un jour je volerai... " Léo grandit dans un foyer stable et aimant Enfant il regarde souvent le ciel et nourrit un rêve celui de voler Un rêve qui ne le quittera pas De son adolescence à l'âge adulte nous suivons ses réussites ses échecs et ses aspirations... Léo a le temps d'aimer Nour de fonder une famille et de choisir une voie en ouvrant sa propre librairie pour être son propre patron " Un jour je volerai" ... ce leitmotiv l'accompagnera à chaque étape de sa vie comme son alter ego qui prend la forme d'un super-héros venu des airs avec sa cape faite de nuages Cet autre plus fort surgit pour lui tendre la main chaque fois que le ciel s'assombrit... Mais quand l'enfant devient adulte que reste-t-il de ses aspirations Les aléas de la vie nous éloignent-ils de nos rêves ou ces mêmes rêves nous aident-ils à traverser les aléas de la vie En suivant le parcours de Léo de sa naissance à ses vieux jours le lecteur peut développer une réflexion plus personnelle sur l'existence nos schémas familiaux mais aussi nos choix et le temps qui passe Le temps qui a la pouvoir de transformer toute chose reste le fil conducteur de ce roman graphique déconcertant et plein d'humanité qui traite avec poésie de la perte et de nos illusions Un album contemplatif dont le spleen s'éclaire par la palette de couleurs pop et modernes de J Personne talent en devenir qui fait son entrée au sein du catalogue Glénat

04/2024

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Littérature française

La comedie humaine un prince de la boheme. Un prince de la boheme

" ? Mon cher ami, dit madame de la Baudraye en tirant un manuscrit de dessous l'oreiller de sa causeuse, me pardonnerez-vous, dans la détresse où nous sommes, d'avoir fait une nouvelle de ce que vous nous avez dit, il y a quelques jours. ? Tout est de bonne prise dans le temps où nous sommes ; n'avez-vous pas vu des auteurs qui, faute d'inventions, servent leurs propres coeurs et souvent celui de leurs maîtresses au public ! On en viendra, ma chère, à chercher des aventures moins pour le plaisir d'en être les héros, que pour les raconter. ? Enfin la marquise de Rochefide et vous vous aurez payé notre loyer, et je ne crois pas, à la manière dont vont ici les choses, que je vous paye jamais le vôtre. ? Qui sait ! peut-être vous arrivera-t-il la même bonne fortune qu'à madame de Rochefide. Allez ! ... j'écoute. Madame de la Baudraye lut ce qui suit. La scène est rue de Chartres du Roule, dans un magnifique salon. L'un des auteurs les plus célèbres de ce temps est assis sur une causeuse auprès d'une très-illustre marquise avec laquelle il est intime comme doit l'être un homme distingué par une femme qui le garde près d'elle, moins comme un pis-aller que comme un complaisant petito. ? Hé ! bien, dit-elle, avez vous trouvé ces lettres dont vous me parliez hier, et sans lesquelles vous ne pouviez pas me raconter tout ce qui le concerne ? ? Je les ai ! ? Vous avez la parole, je vous écoute comme un enfant à qui sa mère raconterait le Grand Serpentin vert... ".

02/2023

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Sciences politiques

Marseille, du colt 45 à la kalachnikov. Histoire du grand banditisme à la néo-voyoucratie

Marc La Mola est Marseillais. Il a grandi dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Flic à la Brigade Anti-Criminalité, à la Brigade Criminelle et à la Brigade de Sûreté Urbaine, il a croisé les pires voyous de Marseille. Il connait à la fois le a milieu " historique et les quartiers dits " sensibles a. La cité dans laquelle il a vécu a bien changé. Il raconte. Comment ces quartiers jadis populaires sont devenus au fil de nombreux méfaits un foyer de délinquance violent et déterminé. Durant sa carrière, Marc La Mola a vu le milieu traditionnel des voyous s'étioler pour laisser la place à une horde de jeunes issus des cités des quartiers nord. Cette transition s'est effectuée très rapidement. En moins de vingt am, les bandits corses ont perdu leur suprématie, leur puissance et une grande partie de leur business. L'élément déclencheur de cette mutation : l'avènement du premier parrain maghrébin ayant osé faire concurrence au "milieu" traditionnel, "le Rôtisseur". Il a construit sa réputation sur une méthode d'extermination inédite de ses rivaux : il les faisait brûler dans leur voiture après les avoir abattus ! De la mairie jusqu'aux couloirs crasseux de l'hôtel de police, Marc La Mola, nous emmène avec lui pour des rencontres aussi surprenantes que dangereuses. Une véritable immersion dans le "milieu" du néo-banditisme. Les jeunes des cités, Les "Arabes", comme ils se nomment eux-mêmes, ont désormais la mainmise sur les trafics florissants de stupéfiants, souvent dans des bains de sang. La mafia de Gaétan Zampa a laissé sa place à cette néo-voyoucratie hyper-violente. Et demain ? Marc La Mola répond.

04/2019

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Livres 0-3 ans

Le repère d'éveils

Ce présent dépeint le quotidien social ciblé sur le développement de l'enfant dans l'environnement qui lui est offert. Un livre dans un livre. Un ensemble de narration, poésie et art plastique dans lequel se tisse la toile d'un tableau familial retraçant droits, et responsabilités mais aussi les échecs parentaux sur l'instruction et l'éducation de l'enfant. L'intérêt de la lecture communication et de la lecture compréhension au moyen d'un support est la motivation de cette oeuvre. Il révèle l'apport du livre sur l'éveil des automatismes et le développement cognitif de l'enfant. Un ouvrage Baptisé "le repère d'éveils" La curiosité infantile est sans limite. Cette impulsion de découvrir attire l'attention de Sublime accompagné de son Cadet Beleave sur un livre à terre dans un dépotoir du quartier. Un ouvrage qui n'est pas du genre de ceux qui se lisent en classe au primaire. Sublime au CE1 et Beleave Au CP apportent ce livre à leur grand Père Mudingui qui leur explique au fil des jours, poèmes, contes... contenus dans le livre. Et sur qui ils se déchargent de toutes leurs questions bonnes et drôles. L'enfant a droit à l'instruction, c'est-à-dire aux bonnes réponses à ses questions relatives à son âge. La discipline, la tolérance et la patience certainement ne seront peut-être pas les seules vertus à faire défauts dans notre quotidien mais elles sont les trois poteaux du cadre qui tiennent la porte de l'instruction. Si le foyer va mal, la société ira mal et le Monde finira mal.

10/2023

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Biodiversité, nature

Histoire d'eau

Histoire d'eau ou histoire d'eaux ? Cet élément composé de trois atomes (H20) comme son nombre de lettres, a plusieurs facettes autres que celles de ses phases (solide, liquide ou gazeuse). L'eau n'a ni forme ni frontière, semble délicate et pourtant elle est capable de modifier la pierre, de disparaître sous terre et d'alimenter les océans/mers ou même de devenir virtuelle. Avant de se noyer dans le détail, esquissons une vue d'ensemble de l'eau, la globalité avec ses interconnexions mais aussi les enjeux de cet or bleu, but de ce livret. L'eau est la vie. L'eau et la santé se conjuguent avec le bonheur lorsque les structures existent. Elle peut être synonyme de joie (jeux et sports) mais est hélas source de tracas (manque ou excès d'eau, maladies palustres). L'importance de l'eau réside dans son renouvellement et sa force. Nous la pensions éternelle mais voici que ce pétrole blanc nous glisse entre les doigts. Nous avons créé une balance socio-économique entre le besoin et le droit. C'est ainsi que ce bien se commercialise, est régi par des lois et se trouve impliqué dans les tendances politico-démographiques qu'est la pollution. Que peut-on faire pour juguler cette situation mondiale préoccupante ? C'est le point crucial et stratégique, coupant comme un fil, où se regroupent les besoins des uns, les libertés des autres. Ce livret est un petit résumé des travaux dont les informations semblent primordiales pour mieux comprendre les enjeux de l'eau, pont entre la santé, l'Homme, l'environnement et les données socio-politiques.

05/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le dernier jardin d'Angleterre

L'incroyable épopée des femmes de Highbury House 2021. Jeune paysagiste passionnée, Emma Lovett aime redonner vie à des jardins oubliés. Un jour, se présente à elle l'occasion de toute une vie : restaurer les jardins du célèbre domaine de Highbury House, conçu en 1907 par son idole, grand nom de l'architecture paysagiste, Venetia Smith. Mais, alors qu'Emma plonge dans le passé des jardins, elle découvre des secrets depuis longtemps enfouis. 1907. Artiste talentueuse, Venetia Smith s'est taillée une place en tant qu'architecte paysagiste auprès des industriels, avocats et banquiers dont les fortunes s'exhibent et rivalisent dans de somptueuses maisons de campagne. Lorsqu'elle est embauchée pour concevoir les jardins de Highbury House, elle est déterminée à s'illustrer, mais les jardins - et les gens qu'elle rencontre - promettent de changer sa vie pour toujours. 1944. Lorsque Beth Pedley emménage comme fille de ferme à la périphérie du village de Highbury, elle espère avoir enfin trouvé un foyer. La cuisinière de Highbury House en revanche, Stella Adderton, ne rêve que de quitter le domaine pour poursuivre ses propres rêves. Diana Symonds, veuve et maîtresse des lieux, tente quant à elle de trouver ses marques dans un quotidien bouleversé et une maison réquisitionnée pour les soldats blessés. Alors que la guerre qui fait rage menace les précieux jardins de Highbury House, le destin de ces trois femmes se retrouve lié par un secret qui survivra au temps. Dans ce grand roman qui évoque L'enfant du Lac de Kate Morton, Julia Kelly explore les connexions inattendues qui traversent le temps et les lieux singuliers qui unissent les gens pour toujours.

04/2024

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Santé, diététique, beauté

Dyslexie mon amour

"Je souffre d'un désordre. Non d'un trouble ni d'un manque, encore moins d'un handicap. Pour moi, c'est un désordre. J'aime bien ce mot. Il représente un bazar où peu de choses manqueraient et qui n'aurait pas un besoin implacable d'être rangé. C'est ma boîte à couture, avec ses aiguilles, ses pelotes de fils, son découd-vite, ses canettes, son mètre-ruban, des plumes, deux ou trois bouts de ruban souvenir, et je m'amuse à le cartographier". Née à Roubaix dans une famille nombreuse d'origine algérienne, Zaïa est frappée dès l'enfance d'un mal auquel, pendant longtemps, elle ne pourra pas donner de nom et qu'elle dissimulera comme une honte : la dyslexie. A l'école, malgré ses efforts, elle ne parvient pas à lire, encore moins à écrire. Les adultes qui l'entourent la tournent en ridicule et l'accusent de paresse. Zaïa apprend alors à dissimuler, à tricher, à se jouer des contraintes, faisant preuve d'une intelligence qui, si elle ne prend pas une forme ordinaire, est incontestablement aiguisée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Zaïa quitte le système scolaire sans savoir ni lire ni écrire. Pour trouver un travail, elle doit de nouveau user de persévérance, de ruse et de toutes les ressources de son intelligence. Avide de liberté, elle quitte le foyer familial, mais le chemin vers la véritable liberté sera long. Elle découvrira sa voie à travers la sophrologie, accédera enfin à la lecture et, surtout, s'acceptera elle-même, forte d'une stupéfiante intelligence émotionnelle et créatrice.

11/2020

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libération, épuration

Le jour le plus fou. 6 juin 1944, les civils dans la tourmente

En pleine nuit, des milliers de paras leur tombent sur la tête, et au petit jour, la plus terrifiante armada militaire de tous les temps déferle sur leur côtes. Pris dans ce maelström meurtrier, dans un enchevêtrement incroyable de combats, la population n'aura à l'esprit qu'un seul souci : ne pas se laisser broyer, rester en vie. La voici projetée dans la fournaise des villes écrasées sous les bombes ou mêlée à la traîtrise des combats à l'arme blanche. Dans la guerre des marais, la guerre des haies. Dans la guerre à l'aveuglette, avec ses raids, ses coups de main et ses chassés-croisés. C'est un chaos ubuesque, un vaudeville soldatesque. Restés longtemps à l'écart de la Grande Histoire, à l'ombre des médailles et des faits d'armes, les Normands racontent ici leur 6 juin 1944. Ce sont des récits de civils, totalement ignorants des opérations militaires, qui mêlés aux combattants, comprirent vite que le salut était une affaire personnelle, qu'il fallait "se débrouiller" pour s'en tirer. En l'espace de quelques secondes, et pour des jours ou des semaines parfois, leur vie ne tint plus que dans un trou où ils pouvaient se terrer, dans la virtuosité à slalomer entre les bombes et les obus, dans le réflexe d'un soldat qui ne tire pas ou ne lance pas sa grenade, dans le simple hasard de se trouver au bon ou au mauvais endroit. "On a souvent dit que nous étions pris entre deux feux, rapporte l'un des témoins, c'est faux. Nous étions dans le feu..."

04/2024

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Littérature étrangère

Un chien en or

"Dès la première semaine où elle est entrée dans nos vies, Trixie et moi avons passé le plus clair de notre temps allongés par terre, côte à côte. J'appréciais ces moments de détente ; il est toujours apaisant de faire un câlin à un chien affectueux. Ces moments de complicité avaient aussi quelque chose de troublant, car nous pouvions nous regarder dans les yeux pendant une demi-heure, et elle était rarement la première à détourner le regard". Si le chien est le meilleur ami de l'homme, c'est qu'il a le pouvoir de changer nos vies. Et il est des chiens dont on se souvient longtemps. Lorsque Dean Koontz et sa femme adoptent Trixie, un golden retriever de trois ans, c'est comme s'ils accueillaient dans leur foyer l'enfant qu'ils n'ont jamais eu. Ce chien, formé pour l'assistance des personnes handicapées, a reçu un entraînement exceptionnel qui en fait un compagnon hors normes. Son intelligence, son tempérament joyeux et sa faculté à vivre pleinement le moment présent vont illuminer la vie de ses maîtres pendant près de douze ans. Des années merveilleuses dont Dean Koontz se souvient avec émotion. "Une véritable déclaration d'amour ! " People "Un témoignage profondément touchant qui vous transportera". The Bark "Le portrait plein d'humour et d'émotion d'un chien remarquable". Kirkus "Un livre profondément réjouissant sur le meilleur ami de l'homme". Booklist "Une lecture exquise ! Dean Koontz livre un témoignage particulièrement convaincant sur la joie que nous apportent les chiens". The American Spectator "A travers ce livre réconfortant et plein d'humour, Dean Koontz rend un tendre hommage à son chien". Bookreporter

02/2019

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Beaux arts

Jacky Chevaux

" Né en 1943 et mort en 1995, Jacky Chevaux n'est pas un peintre ordinaire. Artiste authentique, hors du temps, hors des temps, il a pratiqué en virtuose, avec amour et délectation, un art sans concession, lucide et acide, tendre et féroce. Avec lui le mot " Imaginaire " éclate de tout son sens, de toute sa valeur. Avec lui, le voyage intérieur n'est plus hermétique et son fil d'Ariane fait de nous les funambules de son monde secret irradié de richesses, de lumière, de poésie, d'amour, d'humour et de philosophie. Un art généreux qui rappelle la joie, l'harmonie, la réflexion et la méditation. Jacky Chevaux, artiste peintre graveur, réaliste-onirique, possède une maîtrise quasi magique de sa palette et à travers une virtuosité technique hors du commun, il nous plonge dans son rêve éveillé, nous entraîne dans la réalité d'un ailleurs... " " "Une peinture vaut cent mille mots". Ce proverbe chinois, Jacky Chevaux l'avait griffonné dans un cahier de croquis. Lorsqu'on lui demandait ce qu'il voulait dire dans telle ou telle œuvre, il répondait "Et vous, que voyez-vous ? " Dans ce livre, nous n'avons pas voulu décrire les œuvres de Jacky, ni l'inscrire dans un courant pictural. Il le refusait lui-même. Il n'aimait pas les étiquettes et n'a laissé que de très rares écrits sur d'éventuelles pistes d'explications des ses œuvres. Il leur a donné des titres qui sont autant de clés pour les découvrir comme la page d'une histoire, d'un poème, d'un conte, d'un rêve... Chacun est libre de voir ce qu'il veut dans les œuvres de Chevaux, d'aimer de ne pas aimer, d'être touché ou non. Nous avons aimé. L'homme et l'artiste. Nous avons essayé de vous faire découvrir un peu l'homme qu'il était. Ses œuvres en parlent mieux que quiconque. Nous avons voulu rendre hommage à son incroyable maîtrise picturale, à son talent immense et vous faire partager les émotions, la magie qu'il nous a fait vivre au travers de ses œuvres. Nous souhaitons que toutes et tous découvrent que Jacky Chevaux était un grand Monsieur. Il avait souvent hésité à faire un livre de son vivant, se ravisant finalement car il ne souhaitait pas arrêter sa production dans le temps. Le temps l'a arrêté à l'aube d'un matin ensoleillé. Aujourd'hui, presque dix ans plus tard, il est toujours présent... au travers de ses œuvres que nous vous invitons à découvrir. Claireline, Noémie & Frédéric "

12/2004

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Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

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Sciences historiques

Les tremblements de terre . Aux XVIIe et XVIIIe siècles La naissance d'un risque

Les tremblements de terre sont les grands absents des manuels scolaires, les oubliés de l'histoire de France. Pourtant, l'exploration des archives et des sources historiques fait apparaître que plus de 750 séismes ont frappé le territoire français aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont plus de 250 ont causé des dommages matériels, pour certains considérables. Grégory Quenet révèle ici un pan ignoré de la mémoire longue de la " nation France ", tout en mettant au jour de curieux épisodes : quelques jours après son mariage avec Marie-Thérèse, dans les Pyrénées, le jeune Louis XIV ressent le terrible tremblement de terre du 21 juin 1660 et cette coïncidence suffit pour faire courir des rumeurs d'un mauvais présage. Peu de temps après, paraît un poème qui érige pour la première fois les secousses sismiques en signe politique positif, annonçant la manière dont elles deviennent un attribut d'un souverain tout-puissant, dans la poésie, le théâtre et l'opéra... Les savants ne sont pas en reste : les membres de l'Académie Royale des Sciences de Paris entendent près de deux cents communications sur le sujet en un siècle et demi. Cette histoire tellurique méconnue se déploie sur un théâtre européen : le 1" novembre 1755, Lisbonne est détruite par un séisme exceptionnel, suivi d'un tsunami et d'un incendie non moins monstrueux. Cet événement ébranle l'Europe entière, suscitant des dons multiples et un débat philosophico-théologique de grande ampleur sur l'existence du Mal. L'opinion publique se passionne pour les querelles scientifiques sur la cause des tremblements de terre, qui voient la victoire des théories électriques. Quant au roi de Prusse, Frédéric le Grand, en 1756, il décide de faire interdire l'existence des tremblements de terre dans son royaume, menaçant de jeter en prison quiconque prétendra en avoir ressenti un ! Loin de l'anecdote, tous ces épisodes révèlent la manière dont les tremblements de terre, mal connus et mal définis au début du XVIe siècle, deviennent peu à peu un objet scientifique, juridique, politique et culturel, aux contours de plus en plus précis. Ils cristallisent les interrogations des Lumières sur la nécessité et les moyens de lutter contre les catastrophes et le mal physique. La conviction que les secousses se multiplient après 1750 hante les observateurs et les passions telluriques trouvent leur paroxysme en France. Du fléau de Dieu au risque naturel, ce livre fait pour la première fois des tremblements de terre un objet d'histoire, qui réfracte les peurs individuelles et collectives, réelles et imaginaires, tout en témoignant des débats et des combats qui sont à la source de notre modernité

03/2005

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Musique, danse

L'Art de la mise en scène. Essai d'esthétique théâtrale : émotions, médiations, réception(s)

Becq de Fouquières est un nom aujourd'hui totalement oublié des dictionnaires du théâtre ou des bibliographies sur la mise en scène. Pourtant, ce féru d'art dramatique et de scénographie signa en 1884 un véritable coup de maître en publiant, avec L'Art de la mise en scène, le premier essai théorique consacré à l'esthétique de la mise en scène théâtrale, et l'un des rares parus à ce jour sur le sujet. Cette véritable mine d'information paraît alors que la technique de la mise en scène est en passe de devenir un art, lequel jouera un rôle prépondérant dans l'avènement du statut de ""metteur en scène"". En effet, l'émergence de la mise en scène moderne est généralement datée de 1887, année de fondation du Théâtre Libre par André Antoine à Paris. En ce sens, le texte de Becq de Fouquières, paru trois ans auparavant, peut être vu et lu comme un témoignage sur la façon dont la mise en scène était alors pensée en cette époque charnière. Cet essai a aussi conservé toute son actualité. Abonné à la Comédie-Française et à l'Opéra, critique à ses heures, Becq de Fouquières laisse derrière lui l'oeuvre d'un ""prophète malgré lui de la mise en scène moderne"", comme le soulignera bien plus tard l'universitaire et historien du théâtre Bernard Dort. [Avant-propos de Frédéric Gimello-Mesplomb] Extrait : ""Quel rôle particulier est appelée à jouer la mise en scène dans l'évolution de l'art dramatique ? Jusqu'à présent, il paraît y avoir beaucoup de confusion dans les idées de ceux qui se réclament de l'école réaliste. Les théâtres semblent obéir à une tendance dangereuse qui ne peut aboutir qu'à leur ruine sans profit pour l'art. Cette tendance consiste à transformer la représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle sorte qu'ils cherchent à s'affranchir du procédé artistique de l'imitation et mettent leur ambition à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. [... ] Par conséquent, l'art de la mise en scène ne peut avoir la prétention de prendre le pas sur l'art dramatique. Il ne le pourrait qu'en annihilant celui-ci, ce qui serait contraire à sa propre destination. Il doit donc lui rester subordonné, tout en le suivant forcément et en se préoccupant, à son exemple, du caractère individuel et particulier des objets qu'il évoque à nos yeux""".

11/2022

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Politiques sociales

Le dialogue social. L'avènement d'un modèle ?

"Dialogue social" : voilà l'un des maîtres-mots des réformes du droit du travail - en France mais également dans d'autres pays. Si le concept n'est pas nouveau, il n'a cessé d'être invoqué par les pouvoirs publics au cours de ces dernières décennies. N'y aurait-il là qu'une illusion, voire une mystification ? Ce serait en sous-estimer la force intrinsèque, les potentialités et, plus fondamentalement, la prétention paradigmatique. Ne convient-il pas, aujourd'hui, de prendre au sérieux cette idée, en cherchant à saisir les contours du modèle qu'elle esquisse et à évaluer dans quelle mesure celui-ci contribue à renouveler notre droit du travail voire, au-delà, notre système de relations professionnelles ? En quoi ce modèle consiste-t-il ? Telle est la question fondamentale, qu'il s'agit de déplier. Que signifie, d'abord, cette référence au dialogue ? D'où vient-elle ? Qu'implique-t-elle ? Quelles conceptions se fait-on du dialogue social ? Quels en sont les figures et visages ? Inévitablement, ces interrogations en font surgir une autre, tout aussi centrale : de ce modèle, quels sont - et/ou quels doivent être - les acteurs ? Quelle place les syndicats s'y voient-ils réserver ? Assurément, un tel modèle mérite d'être pensé pour lui-même. S'il relève du registre des représentations, son accomplissement se joue sur un autre terrain : celui de l'action. Appréhender ce modèle de dialogue social implique aussi, dès lors, d'en envisager les concrétisations dans une perspective pragmatique. C'est alors que surgit la problématique incontournable des dynamiques d'un tel modèle. Ces dynamiques, il faut les appréhender dans leur réalité, dans leur effectivité. Pour ce faire, le regard doit porter dans plusieurs directions. Quelles sont les transformations à l'oeuvre s'agissant de la représentation des salariés ? La négociation collective se révèle-t-elle, quant à elle, (vraiment) heuristique, créative, en particulier au niveau de l'entreprise ? N'apparaît-il pas nécessaire de jauger ce modèle à l'aune de son appropriation par les acteurs, de son aptitude à affronter les défis de notre temps (nouvelles technologies, nouvelles formes d'emploi, transition écologique, etc.) et de sa capacité à se régénérer ? Ainsi l'hypothèse de l'avènement d'un modèle de dialogue social s'évalue-t-elle. Cet ouvrage s'inscrit dans le cadre du programme de recherche ANR sur "l'avenir du droit du travail" , réalisé en France sous la responsabilité scientifique du professeur Frédéric Géa.

09/2021

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Littérature française

Trois jours et trois nuits

" Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance ", écrit Nicolas Diat dans sa préface. Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? A l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains les ont rejoints pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux. Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises... " Les frères étaient bons avec moi. Ils venaient me parler. On s'asseyait dans les fauteuils et ils m'apprenaient des choses sur la pensée augustinienne que j'avais attendu quarante-neuf ans pour découvrir car - faisons des confessions - j'avais peu lu Augustin. En outre, longtemps je m'étais promené du côté de la Mongolie extérieure où l'on disait autrement ces choses-là (et par surcroît, dans une langue impossible). " Sylvain Tesson " Après avoir passé trois jours et trois nuits à Notre-Dame de Lagrasse où j'ai vécu, prié, mangé ou lavé la vaisselle avec les chanoines, je ne pouvais m'empêcher, au moment de partir, de faire le parallèle, aussi scabreux fût-il, entre eux et leur saint dont les écrits sont d'actualité comme jamais. Depuis son évêché d'Hippone, actuelle Annaba, au nord-est de l'Algérie, Augustin a vécu avec sérénité la chute de l'Empire romain en proie aux invasions barbares, symbolisée par le premier sac de Rome, oeuvre des Wisigoths en 410, avant ceux des Ostrogoths et des Vandales. " Franz-Olivier Giesbert " Je descends aux vêpres en pantalon et polo Lacoste blanc, par solidarité avec le look virginal des brothers. A ma connaissance, le dress code blanc est le seul et unique point commun entre Sainte-Marie de Lagrasse et le Nikki Beach de Saint-Tropez. Le chantre qui joue de l'orgue ressemble au Christ voilé de San Martino à Naples. Il a les yeux verts et interprète Bach comme Jimi Hendrix brûlait sa guitare électrique. " Frédéric Beigbeder Les auteurs de ce livre reversent leurs droits aux chanoines de Lagrasse pour la restauration de leur abbaye.

11/2021

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Sociologie

Filmer les grands ensembles. Villes rêvées, villes introuvables, une histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles (milieu des années 1930 - début des années 1980)

Depuis plusieurs années, la ville au cinéma est devenue un objet d'histoire. Des ouvrages majeurs de chercheurs ont mis en évidence la place des grandes villes et des banlieues en tant que personnage dans le cinéma contemporain. Cet ouvrage analyse l'évolution des images filmées des grands ensembles, depuis le milieu des années 1930, moment où les prototypes en sont édifiés, jusqu'au début des années 1980 où l'on envisage leur démolition partielle. L'auteur confronte ainsi les regards filmiques du ministère (MRU, ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme), institution qui a contribué à l'édification des grands ensembles, de la télévision, média qui est né et s'est épanoui en même temps qu'eux, et du cinéma. Explorant ces trois sources - télévision, films institutionnels et cinéma - l'auteur fait l'histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles. L'origine des films est de nature différente : films de commande, reportages, documentaires de création, fictions. Ce livre s'inscrit dans la collection " Lieux habités " des éditions Créaphis, dédiée à l'espace habité, qui regroupe des textes et des documents en histoire urbaine, architecture, urbanisme, sociologie et anthropologie de l'habitat. Parmi les ouvrages publiés : Belleville, Belleville, visages d'une planète, Françoise Morier, Claire Reverchon (dir.), 1995, rééd. 2003 ; Le monde des grands ensembles. Europe, Asie, Afrique, Moyen-Orient, Frédéric Dufaux et Annie Fourcaut, (dir.) 2004 ; La rue, village ou décor ? Deux rues à Belleville, Eric Charmes, 2006 ; Paris/Banlieues. Conflits et solidarités, Annie Fourcaut, Emmanuel Bellanger, Mathieu Flonneau, 2006 ; Désirs de toit, sous la direction de Danièle Voldman, 2011 ; Belleville, quartier populaire ? , sous la direction de Roselyne de Villanova et Agnès Deboulet, 2011 ; Hôtels meublés à Paris, enquéte sur une mémoire de l'immigration, Céline Barrère et Claire Lévy-Vroelant, 2012 ; Villagexpo, Anne Bossé et Marie-Laure Guennoc, 2013 ; Le Bocage pavillonnaire, Pauline Frileux, 2013. A noter aussi en format poche : Pour la ville, Guy Burgel, 2012 ; Villes en crise. Les politiques municipales face aux pathologies urbaines (fin xviiie-fin xxe siècle), Yannick Marec (dir.), rééd. en poche 2008. Camille Canteux docteur en histoire contemporaine, est professeur certifié d'histoire-géographie et enseigne depuis plus de dix ans en Seine-Saint-Denis. Ses recherches sur la banlieue se sont orientées plus précisément vers les grands ensembles, qui commençaient alors à être analysés par les historiens, dont elle a souhaité analyser l'image à travers un corpus audiovisuel original puisqu'il étudiait conjointement des films de natures très différentes.

10/2014

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Histoire de France

De Versailles à Potsdam. La France et le problème allemand contemporain 1919-1945

André François-Poncet, homme d'Etat, diplomate et écrivain, possède un sens du récit allié à une grande rigueur d'analyse qui fait de son ouvrage une référence en matière historique. En fin psychologue et en grand connaisseur de la nature humaine, l'auteur nous brosse les portraits des différents intervenants qui rendent ce livre authentique et vivant. Il est vrai qu'André François-Poncet fut pendant les années trente, ambassadeur de France à Berlin. Du fait de sa fonction, il eut l'occasion de se retrouver au coeur de l'Histoire en marche et d'en être tout à la fois le témoin et le protagoniste. André François-Poncet fut affecté en Allemagne en raison de l'excellente connaissance qu'il avait de ce pays, de sa culture et de l'âme de son peuple. De plus, il était germanophone, ce qui lui permettait de communiquer sans l'aide d'un traducteur. On mesure l'importance de cette capacité lorsque l'on sait qu'à une langue correspond une vision du monde. Pour cet homme avisé, il fut donc aisé de pénétrer l'esprit de ceux qui allaient devenir les responsables de l'un des plus terribles drames que l'Humanité ait jamais connu. L'énergie qu'il a déployée pour mettre en garde des dangers qui menaçaient ne fut malheureusement pas suffisante à faire cesser une certaine forme d'aveuglement. Mais, après les terribles épreuves de la Première Guerre mondiale, la France vivait dans un climat pacifiste et redoutait plus que tout un nouveau conflit avec l'Allemagne. Il n'en allait pas de même du peuple allemand qui, dans sa grande majorité, refusait le Diktat de Versailles. Grâce à une habile manipulation de l'opinion publique, les chefs de la Reichswehr avaient fait oublié que la défaite de leur pays était avant tout militaire en lui substituant le mythe du coup de poignard dans le dos. La crise économique propulsa Adolf Hitler au pouvoir en 1933 et le cycle infernal qui allait amener l'Allemagne à la catastrophe de 1945 était enclenché. Potsdam, capitale du Brandebourg, résidence d'été de Frédéric le Grand était un haut lieu du pouvoir prussien. C'est dans cette ville que le sort de l'Allemagne allait se jouer pour les décennies à venir. La Prusse, elle, allait totalement disparaître à l'issue du redécoupage des territoires et des déplacements de populations décidés lors de la conférence. Cet ouvrage reste riche d'enseignement pour l'époque actuelle, car si les situations changent, les ressorts de l'âme humaine restent constants.

09/2018

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Théâtre - Essais

L'art de la mise en scène. Essai d'esthétique théâtrale

Becq de Fouquières est un nom aujourd'hui totalement oublié des dictionnaires du théâtre ou des bibliographies sur la mise en scène. Pourtant, ce féru d'art dramatique et de scénographie signa en 1884 un véritable coup de maître en publiant, avec L'Art de la mise en scène, le premier essai théorique consacré à l'esthétique de la mise en scène théâtrale, et l'un des rares parus à ce jour sur le sujet. Cette véritable mine d'information paraît alors que la technique de la mise en scène est en passe de devenir un art, lequel jouera un rôle prépondérant dans l'avènement du statut de "metteur en scène". En effet, l'émergence de la mise en scène moderne est généralement datée de 1887, année de fondation du Théâtre Libre par André Antoine à Paris. En ce sens, le texte de Becq de Fouquières, paru trois ans auparavant, peut être vu et lu comme un témoignage sur la façon dont la mise en scène était alors pensée en cette époque charnière. Cet essai a aussi conservé toute son actualité. Abonné à la Comédie-Française et à l'Opéra, critique à ses heures, Becq de Fouquières laisse derrière lui l'oeuvre d'un "prophète malgré lui de la mise en scène moderne", comme le soulignera bien plus tard l'universitaire et historien du théâtre Bernard Dort. [Avant-propos de Frédéric Gimello-Mesplomb] Extrait : "Quel rôle particulier est appelée à jouer la mise en scène dans l'évolution de l'art dramatique ? Jusqu'à présent, il paraît y avoir beaucoup de confusion dans les idées de ceux qui se réclament de l'école réaliste. Les théâtres semblent obéir à une tendance dangereuse qui ne peut aboutir qu'à leur ruine sans profit pour l'art. Cette tendance consiste à transformer la représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle sorte qu'ils cherchent à s'affranchir du procédé artistique de l'imitation et mettent leur ambition à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. [... ] Par conséquent, l'art de la mise en scène ne peut avoir la prétention de prendre le pas sur l'art dramatique. Il ne le pourrait qu'en annihilant celui-ci, ce qui serait contraire à sa propre destination. Il doit donc lui rester subordonné, tout en le suivant forcément et en se préoccupant, à son exemple, du caractère individuel et particulier des objets qu'il évoque à nos yeux".

03/2021

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Thèmes photo

Cosmic Communist Constructions Photographed. 40th edition

Élu livre d'architecture de l'année au Festival international du livre et du film d'art de Perpignan, Cosmic Communist Constructions Photographed de Frédéric Chaubin dévoile 90 bâtiments situés dans 14 anciennes républiques soviétiques. Chacun de ces immeubles exprime ce que Chaubin considère comme le quatrième âge de l'architecture soviétique, fruits d'un bourgeonnement méconnu qui s'épanouit de 1970 à 1990. Contrairement aux constructions des années 1920 ou 1950, aucune "école" ou tendance n'émerge ici. Ces bâtiments incarnent un élan chaotique, spasme architectural d'un système déliquescent. S'insinuant dans les failles de cette structure monolithique au bord de la ruine, les architectes dépassent largement les codes du modernisme pour revenir à leurs racines ou se lancer dans des innovations libres. Les plus audacieux ont bâti des immeubles dont les constructivistes auraient rêvé (le sanatorium Druzhba de Yalta), d'autres ont exprimé leur imagination dans un style expressionniste (le palais des Mariages de Tbilissi), tandis qu'un camp de vacances estival inspiré des croquis réalisés pour un prototype de base lunaire assume une forte influence suprématiste (camp pour la jeunesse Prometheus à Bogatyr). Vient ensuite l' "architecture parlante" , largement répandue dans les dernières années du règne soviétique : un crématorium orné de flammes en béton à Kiev, un institut technologique avec une soucoupe volante plantée dans le toit (Institut de recherche scientifique à Kiev), un centre de commande politique qui vous observe comme Big Brother (Maison des Soviets, Kaliningrad). Par leur mosaïque déroutante de styles et les stratégies excentriques qu'ils déploient, ces bâtiments sont les vestiges extraordinaires d'un système en décrépitude. Par leur diversité et leur exotisme à rebours, ils témoignent à la fois de l'immensité géographique de l'URSS et des dernières années d'emprise de l'Union soviétique, comme des trous qui s'agrandissent dans un filet. Ils immortalisent aussi la plupart des rêves idéologiques que nourrit le pays à l'époque, de son obsession pour le cosmos à la renaissance de son identité. À propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans?! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2022

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Revues

Schnock N° 46

Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous... AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Le Top 15 des publicités de 1983 par Christophe Ernault p. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Michel Drucker p. 29 Chers téléspectatrices, chers téléspectateurs par Yves Bigot p. 32 Michel Drucker : "J'ai eu une connaissance très tôt de la France profonde" par Luc Larriba p. 56 "Mes dix Schnocks favoris" par Michel Drucker propos recueillis par Luc Larriba p. 60 Le Petit Drucker illustré par Karelle Fitoussi, Alister et Olivier Monssens p. 70 Rémy Grumbach : "Cloclo, mon pire souvenir" par Luc Larriba p. 76 Françoise Boulain : "Aujourd'hui, les stars, on s'en fout ! " par Luc Larriba p. 80 Philippe Geluck, l'échappé belge par Olivier Monssens p. 82 Le top 10 des moments Drucker à la télé par Olivier Monssens p. 92 Michel Drucker, ce punk à chien par Christophe Ernault p. 95 Poster Michel Drucker "Pourquoi je quitte la télé" p. 96 Gérard Hernandez : "Je n'ai jamais été inquiet pour ma carrière, puisque je n'en ai jamais eu ! " par Olivier Monssens p. 108 Il est OK, il est bath, il est in ! Mesdames et Messieurs : Daniel Vangarde par Rod Glacial p. 122 Le mystère Frédéric Berthet par Jean-Luc Bitton p. 138 Pierre Paulin : "Les gens de droite disaient : "il est trop cher" ; les gens de gauche : "il a travaillé pour Pompidou"" par Boris Georgelin p. 152 Myriam Bru : "C'était la dolce vita" par Laurence Rémila p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170 - 175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Les godillots sont lourds de Maurice Fombeure par Edouard Jacquemoud p. 172 Trésor CD : Press Color de Lizzy Mercier Descloux par Jean-Eric Perrin p. 174 Trésor DVD : L'Oil du maître de Stéphane Kurc par Sylvain Perret

03/2023

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014