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Sciences historiques

Le social derrière le handicap. Etude historique du cas italien (XIXe-XXe siècles)

L'histoire sociale de l'infirmité qui fait l'objet de cet ouvrage n'est que le fragment d'une histoire plus générale, celle du corps, dont elle représente une dimension spécifique. Du point de vue temporel, le parcours de recherche développé par cet essai concerne une époque précise, la deuxième partie du XIXe siècle et le début du XXe, au cours de laquelle l'infirmité du corps est un concept encore faiblement codifié. C'est seulement avec les mutilés et les invalides occasionnés par la Première Guerre mondiale, qu'on assistera en effet à " l'invention " du handicap, ainsi qu'à la prise en compte de formes d'incapacité physique ou mentale jusque-là inédites. Néanmoins l'infirmité existe, depuis toujours, et elle est au centre de lectures sociales, culturelles et de l'imaginaire très complexes et sédimentées, qui sanctionnent invariablement le statut d'infériorité de l'individu infirme. Du point de vue contextuel, ce sont l'Italie (en particulier la ville de Milan), les biographies individuelles (gens du peuple, un homme politique, un lettré), le pouvoir religieux, les carrières des prêtres infirmes, les accidents dans le système industriel naissant, la littérature et, même, les pages d'un quotidien qui constituent le terrain de l'enquête réalisée. Avec le concept de violence symbolique, l'infirmité se révèle enfin comme une clé pour saisir les cadres au sein desquels on situe les individus présentant des déficits corporels. Un tel pro-sus fait appel à un mécanisme de renversement des causes et des effets, mais aussi de transformation de l'histoire en nature, de l'arbitre culturel en concept naturel. Parmi les héritages pluriels que l'infirmité a laissés à notre société et aux chercheurs, cette histoire s'avère d'une grande actualité.

02/2019

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Actualité médiatique internati

Pour un lendemain sans libertés volées

Un livre choc, poignant, émouvant, qui exhorte chacun à reprendre son pouvoir d'être humain, et à lutter, toujours, lorsque sa liberté est en danger ! Ne pas savoir est dangereux, ne pas vouloir savoir est complice. Que seraient une opinion, une science, un savoir, une conscience, sans le questionnement, la remise en cause et le doute ? Ainsi que l'écrivait Aldous Huxley, " La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous parait évident et la propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter " Maître Carlo-Alberto, fondateur du collectif Réaction19, association de résistance aux lois liberticides et pour le respect du droit et de la dignité humaine, nous invite, dans cet ouvrage ô combien éclairant, à douter fortement. De la bonne gestion de la crise sanitaire, des " vaccins " protecteurs contre le Covid, de la bonne foi des industries pharmaceutiques, de la parole de nos gouvernants... Maître Brusa est un homme de coeur, profondément. Pas juste le coeur à l'ouvrage. Il a aussi le coeur pudique de ceux qui ont connu l'épreuve et en sont devenus plus forts, de ceux qui ont combattu sans relâche là où tant d'autres auraient baisser les bras, de ceux à qui on aura si souvent dit de se taire, et qui, aujourd'hui, prennent la parole, une parole pour tous ceux qu'on voudrait priver du droit de cité, des femmes et des hommes debout, l'indignation au ventre et la liberté au coeur. Quant à ceux qui n'ont jamais été dupes de ce qu'il s'est tramé durant la pandémie du Covid 19, ne doutez jamais qu'une minorité de citoyens réfractaires et lucides puisse changer le monde. En vérité, il en a toujours été ainsi.

07/2023

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Rock

Rudy Lenners. Piqûres de rappel

Rudy Lenners a vaincu l'adversité. Devenir batteur professionnel, malgré une farouche opposition parentale, était déjà un défi. Mais se transformer en artisan des années formatrices d'un groupe allemand amené à devenir le plus gros exportateur de disques dans son pays, c'était une autre sacrée paire, non seulement de baguettes, mais aussi de manches. Pourtant, c'est bien la frappe du musicien, belge jusqu'aux bouts des cymbales, que l'on a le plaisir d'entendre sur deux albums devenus cultes des SCORPIONS, In Trance (1975) et Virgin Killer (1976). Avant le succès industriel autant que planétaire de "Still Loving You" et "Wind of Change" , il y a eu l'ascension, le travail, la création, l'incertitude. Rudy a été témoin autant qu'acteur de cette époque, et a traversé des années de vaches maigres pour en sortir fort comme un boeuf, partageant sa passion non seulement à travers ses prestations en tant que musicien mais aussi, la reconnaissance venue, à travers ses travaux de producteur et de conseiller. Pour Rudy Lenners, la musique est un art complet. Puisque, même s'il a perpétuellement le regard tourné vers l'avenir, il est parfois bon de jeter un oeil espiègle dans le rétroviseur, Rudy a décidé de se raconter. Humblement, simplement, sur un ton léger et informel, car, comme il le dit si bien : "Etre peu sérieux, c'est déplorable. Etre trop sérieux, c'est ennuyant" . A travers ces pages, Rudy s'ouvre et se raconte, abordant les contours et le coeur de son existence comme autant de sujets d'amusement et de réflexion. Ce livre rythmé (comment pourrait-il en être autrement ? ) réalisé sous forme d'entretiens menés tambour battant, satisfera l'appétit de ceux qui aiment savourer les arachnides autant que ces drôles d'animaux que sont les batteurs.

06/2023

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Sciences de la terre et de la

L'Homme aux bois. Histoire des relations de l'homme et de la forêt, XVIIe-XXe siècle

Pour l'homme d'aujourd'hui, les bois représentent la liberté. Il ne doute pas que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois quand tout allait mal. Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode rural. Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle : l'arbre devient l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans. Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins. Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines. Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais : libéralisme ou dirigisme ? Privatisation ou nationalisation ? La forêt est le miroir de la société. Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime(Economica). Elle prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.

02/1987

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Histoire régionale

Histoire de Dijon

De Divio au destin incertain, à l'actuelle métropole régionale, Dijon a connu bien des métamorphoses au fil des siècles. Cité des clercs au Haut Moyen Age, grâce au rayonnement des abbayes de Saint-Bénigne et de Saint-Etienne ; ville, du XIe au XVe siècle, des ducs et des duchesses de Bourgogne qui la marquent durablement de leur empreinte, elle devient à partir du XVIe siècle capitale provinciale, concentrant les principales institutions royales et obtenant au XVIIIe siècle une université et un siège d'évêché. Elle est alors dominée par les parlementaires et les gens de justice qui la parent de somptueux hôtels, passent commande aux artistes et animent une vie intellectuelle intense dont l'Académie, au souvenir associé à tout jamais à celui de Jean-Jacques Rousseau, est sans doute la manifestation la plus éclatante au siècle des Lumières. Elle est aussi ville des vignerons et des artisans, composantes majeures et parfois turbulentes d'un peuple qui la fait vivre au quotidien. A partir du XIXe siècle, Dijon s'impose comme un carrefour ferroviaire de première importance, ce qui permet l'implantation d'industries variées qui font sa réputation jusqu'à aujourd'hui, avant qu'elle ne redevienne, en quelque sorte, "une ville de robe et de plume" dominée par l'activité tertiaire, une ville d'art et d'histoire, à l'italienne, qui séduit des milliers de touristes. Cette Histoire de Dijon s'efforce, par le texte et l'image, de restituer les diverses facettes, politique, militaire, économique et sociale, intellectuelle, religieuse et artistique de cette transformation, en prenant en compte aussi les jeux de la mémoire qui sont mobilisés pour construire une identité urbaine, répondre aux défis d'aujourd'hui et préparer l'avenir.

10/2023

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Grandes réalisations

Un cercle immense. Gilles Clément, Vincent Mayot et Leïla Toussaint à la Saline royale

Cet ouvrage présente un espace paysager, le Cercle immense, conçu par Gilles Clément en association avec l'agence Mayot et Toussaint. Cet aménagement complète le demi-cercle architectural existant de la Saline royale d'Arc-et-Senans, chef-d'oeuvre de Claude Nicolas Ledoux. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982, la Saline royale d'Arc-et-Senans est le chef-d'oeuvre de l'architecte visionnaire Claude Nicolas Ledoux (1736-1806). Projet inachevé, la Saline consiste aujourd'hui en un demi-cercle constitué d'édifices néo-classiques. Dès la première esquisse du plan de masse de ce site industriel remarquable, l'architecte du siècle des Lumières intègre des jardins vivriers pour nourrir les ouvriers. Depuis 2001, ces potagers ont fait place à un Festival des jardins, ambitieux projet pédagogique et véritable laboratoire du paysage, qui rassemble chaque année de nombreux établissements scolaires et professionnels. En juin 2022, le Festival des jardins sera inauguré dans un nouvel espace, le Cercle immense, conçu par le paysagiste Gilles Clément en association avec l'agence Mayot et Toussaint. Cet aménagement vient compléter le demi-cercle architectural existant et donne corps au projet de Ledoux d'édifier la ville de Chaux en forme de cercle autour de sa manufacture. Destiné aux amoureux d'architecture et de jardins, cet ouvrage raconte l'histoire du festival et présente ce nouveau Cercle immense et ses jardins dessinés selon plusieurs principes : - Le jardin en mouvement et l'école du jardin planétaire de Gilles Clément. - Le végétal montré sous ses différents aspects : la graine, le sol, la photosynthèse, l'adaptation, la collaboration, le nourricier, etc. - Des jardins visitables toute l'année. - La continuité avec le travail des jardiniers qui oeuvrent depuis 20 ans à travers le Festival des jardins. - La création d'un îlot de biodiversité unique dans l'Est de la France.

06/2022

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XIXe siècle

Le lac des esprits

1854. De l'Europe aux rives du Deep Blue Lake, un lac aux eaux d'une pureté incomparable sur les pentes du Mazama, en Oregon, une expédition folle, dangereuse, au bout du monde et au bout de soi. L'épopée incroyable de plusieurs dizaines d'aventuriers partis chercher le bonheur dans un ailleurs. Une fresque romanesque foisonnante. Londres 1854. Dorilla Rizzi, chanteuse lyrique adulée, a perdu sa voix sur la scène de l'Opéra de Paris et cherche désespérément un remède. Arrivée dans la capitale britannique où elle doit rencontrer un énième professeur de médecine, elle fait la connaissance du baron Giebert, riche industriel autrichien et initiateur d'une expédition dont le but est de créer une cité idéale sur les bords du Deep Blue Lake, dans l'Oregon, réputé pour son eau si bleue et si pure qu'on la dit miraculeuse. Pleine d'espoir, la diva se lance dans l'aventure. Elle se lie d'amitié avec Charlotte, médium irlandaise, Pétra, dernière survivante d'un peuple mystérieux venu d'Asie centrale, et Lisbeth, contrebassiste au grand coeur. Musiciens, philosophes, peintres, secte adamite, et surtout le docteur Derode, défenseur de l'homéopathie naissante, les accompagnent dans ce périple. Après une traversée mouvementée de l'Atlantique et une mise en quarantaine éprouvante à New York, tous s'élancent dans le Grand Ouest, guidés par Labonté, grand chasseur et buveur impénitent. Sur les rives du Deep Blue Lake, tandis que les membres de l'expédition entreprennent la construction de leur cité idéale, Dorilla se rapproche des Indiens klamaths, natifs des lieux, découvrant les mythes et mystères de ce peuple fascinant. En eux, par eux, trouvera-t-elle la voie de la guérison et le salut ? Et pourquoi pas l'amour ?

10/2021

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Energie

La place du numérique dans la transition énergétique

Quelle place pour le numérique dans la transition énergétique ? Ce sujet est au coeur des débats autour de la transition énergétique. Le développement du numérique est nécessaire et incontournable pour atteindre les objectifs très ambitieux de réduction des Gaz à effet de serre. Mais son impact est loin d'être neutre. Comment alors quantifier cet impact ? Quelles sont les possibilités pour le développement d'un numérique responsable ? Quels futurs sont possibles ? Le congrès OSE, dont la 22e édition s'est tenue le 29 septembre 2022, est l'un des aboutissements de ces réflexions. Il a été organisé par les étudiants du Mastère Spécialisé© OSE (Optimisation des Systèmes Energétiques) du Centre de Mathématiques Appliquées de Mines Paris - PSL, en partenariat avec GRTGAZ et la Chaire Modélisation Prospective au service du développement durable ; soutenu par Data4, Deepki, Enedis, Huawei et Schneider Electric. Les conférenciers et invités des tables rondes sont des experts et représentants d'industries et d'institutions à même d'apporter une contribution inédite et pertinente aux nombreuses questions soulevées par le rôle du numérique dans la transition énergétique. Les présentations des différents acteurs institutionnels et industriels se sont articulées autour de deux tables rondes. Après un panorama général de George Kamiya de l'AIE, la notion de transition énergétique numérique et moderne a été abordée par différents intervenants (ADEME, Schneider Electric, The Shift Project, Engie Impact et Ericsson). Ensuite, le thème des technologies au service de la transition est évoqué à travers les data centers, le traitement de données ou la gestion des énergies renouvelables (Data4, Deepki, Enedis, Grtgaz, Mines Paris-PSL, Engie Digital et Huawei). Ces présentations techniques ont été suivies d'une ouverture sur les opportunités risques et conséquences du numérique par des interventions de l'IPFEN et BPI France pour clôturer cette journée.

06/2023

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Biographies

De saigon a orsay

Nguyên Công Hoan est né à Dalat en 1943. Issu d'une famille de 10 frères et soeurs où il est septième. Son père, Nguyên Van Minh est ingénieur des Travaux Publics. Sa mère Dô Thi Bông. Après 3 années de préparation aux concours d'entrée aux Grandes Ecoles souhaités par son père, il n'a réussi à entrer dans aucune mais a obtenu son Doctorat troisième Cycle de Physique (spécialité Mécanique du Solide) en 1972 sous la direction du Professeur Robert Mazet, professeur de Mécanique à la Faculté des Sciences d'Orsay et Correspondant de l'Académie des Sciences de Paris. 1974-1976 : Participation aux calculs, CEA. Le professeur Mazet était sur le point de prendre sa retraite et il lui a réservé un bureau au Laboratoire de Mécanique du Solide Bât 405 à Orsay pour la préparation d'une thèse de Doctorat d'Etat. C'est à ce moment-là que plusieurs prétendants à sa succession, Roland Roche chef du Laboratoire de Mécanique et Thermique au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA Saclay) et Alain Hoffmann, polytechnicien et pilier du laboratoire ont trouvé l'intérêt pour le garder au service de Calcul CASTEM, en le faisant embaucher comme Ingénieur d'Etude 2A à la CISI (filiale du CEA). 1976-1982 : Calculs des Structures, CISI. Des études de résistance des matériaux dans diverses industries : études mécanique et thermique, calculs aux séismes en statique ou dynamique utilisant des programmes français au CEA (CASTEM) ou étranger (ASKA, PIPESTRESS...). Cela exige de bien connaitre la technique de calcul par éléments finis qui consiste à modéliser le système en maillage d'éléments triangulaire, rectangulaire ou volumique et définir les conditions aux limites et des efforts extérieurs, ensuite visualiser le résultat en déplacement et contrainte de telle sorte que le système soit en sécurité.

07/2022

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Policiers

Réseau d'état

A la veille des élections présidentielles, un homme à bout de souffle qu’on essaie ? en très haut lieu ? de faire passer pour un terroriste, est traqué par toutes les polices de France. La cible, un ancien gauchiste devenu mercenaire pour une obscure officine spécialiste des coups tordus, a dans sa jeunesse entretenu des relations plus que privilégiées avec plusieurs hommes d’État. Et détient peut-être des dossiers compromettants sur certains d’entre eux… Une excellente raison sans doute de déclencher les manœuvres sans foi ni loi des cercles rapprochés du pouvoir afin de le faire disparaître au plus vite… et définitivement ! De la Françafrique à la présidence de la Commission européenne, en passant par les fameux dîners du Siècle, il faudra toute la perspicacité de Lou, journaliste politique d’un grand quotidien national, talentueuse et opiniâtre, pour dénouer les fils complexes de cet écheveau politique à l’allure très contemporaine…Aux dires de certains, le réseau Berlucci serait une officine de la CIA, ayant pour vocation d’être le bras armé et surtout financier du complexe militaro-industriel américain. Le business plan est exemplaire : réunir dans son staff une flopée de dirigeants politiques ? tous pays confondus ?, prendre dans le monde entier le contrôle d’entreprises stratégiques et capter ainsi de très nombreuses commandes d’État. Simple et redoutablement efficace ! La cible est un ancien anar, spécialiste des coups tordus pour l’officine, mais devenu soudain très gênant… les temps changent ! Ses camarades de jeunesse ? tous survivants de 68 ? sont depuis passés pour la plupart et sans vergogne apparente, du trotskisme à la politique et à la finance débridée. Argent, pouvoir et intrigues… Tout est là… le reste est affaire de fiction… ou presque ! Et dans ce premier polar, Hugues Leforestier la met en scène avec une efficacité redoutable… Bien sûr, toute ressemblance, bla bla bla…

06/2012

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Sciences historiques

La Charente-Maritime dans la Grande Guerre 1914-1918

En août 1914, le département de la Charente-Maritime – appelée alors Charente-Inférieure – paraît bien éloigné de la ligne de front. Et pourtant, dès les premiers mois, il s'avère tout proche du théâtre des opérations, car la guerre ne se joue pas que dans les tranchées ; elle se joue aussi sur mer. La Charente-Maritime, avec son littoral et ses ports (Rochefort, La Rochelle-La Pallice), ainsi que son arrière-pays agricole et industriel, tient un rôle stratégique de premier plan. Pendant plus de quatre ans, elle participe à l'approvisionnement des troupes en vivres, en munitions, en matériel militaire. Elle prend part à la guerre maritime. Ses ports servent de plate-formes de débarquement pour des vagues ininterrompues de combattants et de victimes : réfugiés, blessés, prisonniers, soldats en transit – Français mais aussi étrangers de toute l'Europe, d'Afrique, d'Extrême-Orient et d'Amérique. Ils contribuent également à l'approvisionnement du territoire français en matières premières, en produits manufacturés et en denrées alimentaires. Mais ce sont aussi les communes de l'intérieur qui sont affectées en accueillant sinistrés des zones de conflit, militaires en convalescence ou prisonniers de guerre assignés à des tâches d'intérêt collectif. La société traditionnelle est bouleversée par la durée et la violence du conflit, les réquisitions, les privations, la présence massive d'étrangers, l'absence des mobilisés que remplacent épouses, prisonniers et travailleurs étrangers. L'économie est orientée vers l'effort de guerre : la production agricole est destinée aux combattants ; les usines sont reconverties pour la livraison d'équipements militaires, les hôtels transformés en hôpitaux. Dès 1917, le département accueille des bases américaines qui contribuent à sécuriser le littoral face aux sous-marins allemands... et à faire connaître le jazz en France.

12/2018

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Théâtre

Sous la ceinture

Après des heures d’avion et de route à travers le désert, Dobbit arrive sur le site industriel de son nouvel emploi, une usine qui fabrique des unités d’on ne sait quoi. Il occupe le poste de vérificateur tout comme Hanrahan, avec lequel il partage sa chambre, et Merkin, leur supérieur. Dobbit doit s’habituer au fonctionnement absurde de son service, dans lequel les lits sont vissés au sol et les murs sont équipés de bips permettant à Merkin d’appeler l’un ou l’autre de ses employés, accroissant encore la rivalité préexistante entre les deux hommes. Dans un premier temps, Hanrahan met en place une stratégie d’évincement de son nouveau collègue : il est méchant, mesquin, pervers. Dobbit cherche la bonne entente tout en exposant un caractère plus ou moins ambigu, tantôt honnête et manipulateur. Merkin, quant à lui, prend un malin plaisir à envenimer les rapports entre ses deux subalternes. Lors de la "Fête du jour et de la reprise économique", la rivière chimique qui coule près de leur lieu de travail prend feu. Merkin, maîtrise malgré lui l’incendie et se voit déjà muté en Espagne en raison de son bon comportement. Dobbit et Hanharan deviennent solidaires et nouent une alliance en se projetant tous les deux à la tête du Service de Vérification. Dans une ultime mesquinerie, Merkin conduit Dobbit à mentir à Hanharan au sujet de sa femme. Les rapports s’enveniment à nouveau. Finalement, Merkin n’est pas muté, et dans l’absurdité la plus complète, tout repart à zéro, alors que d’étranges yeux jaunes autour de l’entreprise se multiplient. Dans un univers à la fois à Orwellien et Kafkaien, cette comédie noire décrit avec acuité le monde de l’entreprise mais en fait aussi une métaphore beaucoup plus large des relations humaines à travers des dialogues acérés.

01/2013

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Développement durable-Ecologie

L'Effet Petkau. Les faibles doses de radioactivité et notre avenir irradié

A partir d'expériences sur des membranes cellulaires artificielles, le scientifique canadien A Petkau a mis en évidence, en 1972, qu'une exposition durable à de faibles doses de radioactivité peut rendre la cellule plus fragile qu'une exposition brève à des doses plus élevées (rayons X, par exemple). Le livre de Ralph Graeub explique la portée de cette découverte révolutionnaire et efrayante.

Car nous baignons dans une radioactivité croissante : retombées des explosions atomiques en atmosphère, émissions habituelles des centrales et dépôts nucléaires (auxquelles s'ajoutent des émissions accidentelles comme l'a montré Tchernobyl), usages industriels et médicaux accrus de la radioactivité artificielle... Et nous en payons d'ores et déjà le prix : les cancers et les maladies héréditaires d'origine radioactive déjà répertoriés ne semblent être que la pointe de l'iceberg. Il est probable que l'inhibition des mécanismes immunitaires consécutive aux dégâts sur les membranes cellulaires (effet Petkau) a été jusqu'ici complètement sous-estimée. Ainsi, des indices tendent à montrer que la radioactivité a joué un rôle important dans la naissance et la diffusion du sida. Mais le corps humain n'est pas seul en danger.

D'éminents spécialistes ont mis récemment en évidence la probabilité d'une corrélation entre les émissions des centrales nucléaires et la mort des forêts. Au terme d'une enquête de plusieurs années, le livre de Ralph Graeub montre que malgré les propos lénifiants des instances prétendument responsables de notre protection contre les radiations (trop souvent dépendantes d'industries et de gouvernements pronucléaires), la radioactivité artificielle n'est plus seulement une menace : son oeuvre de destruction de la Vie est déjà en route. Il appartient aux vivants qui souhaitent le rester de s'y opposer.

01/2012

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Sciences politiques

10 ans après, un autre regard sur le 11 septembre. Le Nouveau Pearl Harbor 2

Que savez-vous réellement des attentats qui ont justifié la "guerre contre le terrorisme" ? Deux guerres et des centaines de milliers de morts plus tard, sans oublier les millions de réfugiés, il convient de se demander en toute lucidité : à qui profite le crime du 11-Septembre, sinon au complexe militaro-industriel ? Savez-vous que les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak étaient planifiées bien avant les attentats du 11-Septembre ? Savez-vous que la veille, Rumsfeld annonçait que son ministère avait perdu la trace de 2 300 milliards de dollars... et que les bâtiments détruits au Pentagone abritaient des services comptables de l'armée ? Que les responsables militaires chargés de la défense aérienne n'ont pas été sanctionnés... mais promus ! Tout comme les agents de la CIA et du FBI qui ont empêché les enquêtes d'aboutir. Connaissez-vous l'existence de la tour du World Trade Center ? En fin de compte, que savez-vous vraiment du 11-Septembre ? Il est temps de voir ces événements sous un jour différent, avec un autre regard. Ce livre de l'auteur qui fait autorité sur le sujet fourmille de faits irréfutables qui vous laisseront d'abord sans voix, et vous feront prendre conscience que depuis 10 ans, on ne vous dit pas la vérité sur le "terrorisme"... Tel un procureur implacable, David Ray Griffin avance pas à pas dans un dédale de secrets et de mensonges, de dissimulations et de tromperies, pour faire la lumière sur l'événement fondateur d'une nouvelle ère de guerres sans fin. Une argumentation raisonnée et logique, qui se base sur des éléments de preuve délibérément ignorés ou écartés par les autorités états-uniennes et les médias. Une lecture obligée... Un voyage au bout de l'effroi !

08/2011

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Littérature française

Brut

Milieu du XXIe siècle. A l'écart des grands continents minés par la violence et la pollution, la Norvège remet chaque année le prix Nobel de la Paix. Comme en retour, l'ONU classe ce petit royaume au premier rang du développement humain, offrant la vie dont tous ont toujours rêvé : opulente, juste, pacifique, dans une démocratie à taille humaine, en symbiose avec la nature. A quelques mois des élections générales, tandis que Katrin, ancienne mannequin mariée à un riche homme d'affaires, vit comme un coq en pâte à Oslo, sa fille Sigrid atterrit à Ekofisk, la plus ancienne plate-forme de la mer du Nord. Tel est le rituel offert par la Banque centrale aux jeunes diplômés recrutés pour gérer le bon millier de milliards d'euros de la cagnotte nationale. Car le secret de la plénitude norvégienne est le pétrole et sa gestion austère dans un Fonds éthique, afin d'échapper à la dilapidation et à la corruption. Rivalisant de bonnes intentions, le royaume a même transformé une partie du Nigeria en paradis de l'agriculture biologique. Le parrain de Sigrid, Kurt Jensen, grand constructeur de barrages, ne croit pas à tant de bonté et rêve de finir sa brillante carrière au comité qui remet le Nobel. Mais il va se heurter aux intérêts du parti populiste qui promet d'enfin distribuer la manne, et aux turpitudes sous-marines de l'Etat-pétrolier. Il va aussi croiser la route de Geir Lund, un ancien plongeur qui a participé à la construction des premières plates-formes off shore en mer du Nord. A travers Geir, c’est la légende noire d’un âge industriel révolu qui refait surface, tandis qu’on s'en prend aux immigrés et que des jeunes meurent, atteints d’un mal mystérieux.

08/2011

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Littérature française

Le professeur de scénario

Un écrivain de cinquante ans, auteur d'une thèse sur Sacha Guitry qui ne le menait nulle part, s'est recyclé en spécialiste du scénario. Depuis qu'il a fait ce choix, tout lui réussit : un poste stable à l'Université de Genève, des relations humaines heureuses, des amours passionnées et même la richesse. Il est persuadé que le scénario n'est pas seulement l'écriture d'un film, mais aussi l'art de diriger sa vie. Jusqu'au jour où une série d'événements mystérieux, qui se produisent dans son département si paisible, lui donnent l'idée d'utiliser un scénario pour faire éclater la vérité. N'est-ce pas la bonne idée de trop ? Un des aspects les plus frappants de ce roman est que le personnage principal porte le même nom que l'auteur. S'agit-il d'un récit vécu ? L'auteur déclare : Je n'ai jamais enseigné à Genève. Je n'ai jamais écrit sur Sacha Guitry. Je n'ai jamais soupçonné un de mes collègues d'assassinat. Je n'ai jamais partagé de bureau avec un historien du XIXe siècle. Je n'ai jamais vécu dans une pension de famille. Je ne me suis jamais occupé de mécénat. Je n'ai jamais sauté d'étudiantes chinoises. Ni enfermé un étudiant dans un local de photocopieuses, ni exercé de chantage sur un riche industriel. Pourtant, cette histoire est vraie de bout en bout : il m'a suffi de relier certains moments forts de mon passé par le fil d'or de l'imagination. Tout cela, j'en suis sûr, finira par arriver. Déjà, depuis quelque temps, ma vie s'est mise à ressembler à mon roman...

09/2009

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Critique littéraire

Portraits pour un siècle. Cent écrivains

Vous vous souvenez sans doute de la vigueur avec laquelle Baudelaire, à l'occasion du Salon de 1859, avait condamné la photographie en tant qu'aboutissement industriel du mauvais goût réaliste de la foule. " Un dieu vengeur a exaucé les voeux de cette multitude. Daguerre fut son Messie ". Les écrivains n'ont pas manqué de s'intéresser à cet art flatteur mais aussi dangereux et compromettant. On n'en finirait pas d'évoquer les rapports passionnés entre l'écrit et la photographie. Donc, pendant que certains écrivaient les livres ou même les éditaient, d'autres rassemblaient des photos d'écrivains. La rencontre entre une agence photographique et une maison d'édition donne ainsi naissance à une sorte de jeu mathématique. Cent ans, cent photographies, le choix est arbitraire mais l'échantillon nous permet d'errer à notre guise dans la forêt du Spectacle. Certains sont vivants, d'autres morts. Tous nous parlent. Force est donc de nous intéresser aux détails. Nous les scrutons avec toute l'attention d'un Sherlock Holmes et nous pourrions peut-être en tirer des vies imaginaires : la veste à chevrons de Faulkner, les perles d'Arendt, les cheveux en bandeau de Beauvoir, les guenilles de Céline, le gracieux col blanc de Yourcenar, le regard perçant de Char, la machine à écrire de Duras qui est peut-être aussi celle de Pirandello, le téléphone préhistorique de Paulhan, les mitaines de Tanizaki, les bagues de Joyce, la patte du vieux sphinx Borges posée sur sa canne, Apollinaire, couché bien au chaud, les yeux vagues, livres et papiers à portée de la main. On ne sait s'il va s'endormir ou s'il s'apprête à écrire un poème. Et pourtant, n'est-ce pas l'une des images qui en dit le plus sur l'écriture de l'homme ?

03/2011

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Sciences historiques

Le port de pêche de Lorient-Keroman. Histoire du premier port de pêche français des origines à nos jours

A rebours de la virulence du débat opposant les "amis des pêcheurs" et les "amis des poissons" qui s'est cristallisé lors des discussions sur les pêches profondes, l'ouvrage, totalement inédit et innovant par son approche interdisciplinaire, s'intéresse aux tendances de long terme de la pêche française à travers l'examen détaillé du principal port de pêche industriel français, celui de Lorient-Keroman. La mise en perspective permet de mieux analyser les ressorts des débats contemporains, d'éclairer les choix présents et de voir qu'au-delà des nostalgies légitimes, au-delà aussi de la rhétorique galvaudée de la "crise de la pêche", ce secteur a su jusqu'à présent mettre en place des stratégies d'adaptation pour rester l'un des grands ports de pêche français. Ecrire cette histoire ne signifie pas que la pêche n'a pas d'avenir, bien au contraire ; l'ouvrage contribue à donner à la pêche la place qu'elle mérite dans la recherche historique. Il retrace ainsi l'histoire d'un secteur qui commence à se structurer à la fin du XIXe siècle puis s'est fortement développé à partir des années 1930 et jusque dans les années 1980 et a ensuite connu un très sévère repli. Lorient a toutefois su rester l'un des grands ports français et son histoire a partie liée avec l'histoire nationale des pêches sans se confondre avec elle. Beaucoup se retrouveront dans l'évocation de cette histoire singulière marquée notamment par un fort interventionnisme public. L'histoire des pêches est une branche encore trop peu explorée de l'histoire en général et de l'histoire maritime en particulier. Espérons que le présent ouvrage soit le point de départ d'une meilleure connaissance de cette discipline.

06/2015

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Beaux arts

L'art, avec pertes ou profit ? Des compétences de l'art dans l'entreprise

On voit fleurir en Europe des entreprises arty à l'image des entreprises "éthiques" . Ainsi, la banque Neuflize OBC (France) et le groupe Lhoist (Belgique), producteur mondial de chaux, passent régulièrement commande auprès de photographes contemporains ; l'industriel Akzo Nobel (Pays-Bas) a créé une fondation qui accueille des artistes en résidence ; le groupe Teseco (Italie), spécialisé dans le traitement écologique des déchets, a mis en oeuvre un "laboratoire pour l'art contemporain" ; le Deutsche Guggenheim (Berlin), nouveau musée d'art contemporain, est issu d'une joint-venture entre la Deutsche Bank et la fondation Guggenheim. Cet intérêt, voire cette prédilection pour l'art touche les grands groupes comme les petites et moyennes entreprises. Pourtant, l'alliance ne va pas de soi. Dans quel (s) but (s) l'entreprise s'intéresse-t-elle à l'art ? Et avec quelle légitimité ? Quelle finalité l'art peut-il trouver dans le monde du travail ? S'y dévoie-t-il ? A ces questions les auteurs répondent en étudiant différents exemples européens et la particularité française : le pays de l'exception culturelle demeure aussi celui du mécénat modeste, en dépit de signes encourageants, telle la loi du 1er août 2003. Que l'entreprise soit utile à l'art et singulièrement à l'art d'aujourd'hui, les auteurs en sont cependant convaincus. Car ils ont enquêté à l'échelle européenne et relevé, pays par pays, des stratégies et des méthodes entrepreneuriales convaincantes : soutien de projets, production d'oeuvres, collections et fondations d'entreprise. Ils analysent cette capacité de l'art à jouer divers rôles : faciliter l'expression des identités, véhiculer des valeurs culturelles, enrichir le quotidien des salariés... Autant de raisons pour lesquelles l'oeuvre d'art exerce sur l'entreprise une attraction sans précédent.

03/2007

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Philosophie

Prendre soin. Tome 1, De la jeunesse et des générations

Le biopouvoir que Michel Foucault s'est si puissamment attaché à décrire n'est plus ce qui trame notre époque : l'enjeu est désormais le psychopouvoir, où il s'agit moins d'" utiliser la population" pour la production que de la constituer en marchés pour la consommation. Foucault décrit la genèse de l'État s'acheminant vers la révolution industrielle avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie et les conditions de formation du capitalisme typique du me siècle, tel que l'aura analysé Marx, où la première préoccupation est la production. Or, la seconde moitié du XXe siècle rencontre de tout autres questions : il s'agit d'organiser la révolution des modes d'existence humains, voire leur liquidation, comme modes de consommation éliminant les savoir-vivre dans ce qui devient une économie industrielle de services dont les industries de programmes sont la base. La science de cette nouvelle mobilisation totale est moins la cybernétique, comme le croyait Heidegger, que le marketing. Le psychopouvoir apparaît de nos jours pour ce qu'il est : ce qui fait des enfants les prescripteurs de leurs parents, et de ces parents, de grands enfants - le marketing détruisant ainsi tout système de soin et, en particulier, les circuits intergénérationnels. Il en résulte une destruction systématique de l'appareil psychique juvénile. Les psychotechnologies monopolisées par le psychopouvoir sont des cas de ce que Platon, critiquant l'usage de l'écriture par les sophistes, appelait un pharmakon : un poison qui peut aussi être un remède. Au début du XXIe siècle, la reconstitution d'un système de soin exige de renverser la logique du psycho-pouvoir pour mettre en œuvre une politique de l'esprit. Cela requiert l'élaboration d'une pharmacologie qui analyse les caractéristiques des psychotechnologies contemporaines et d'une thérapeutique qui les mette au service d'un nouveau système de soin.

02/2008

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Sciences politiques

Les nouveaux pouvoirs

Les détenteurs du pouvoir ne sont plus ceux qu'ils étaient. Au fil des dix dernières années, avec la mondialisation, les lieux où le pouvoir se concentre se sont déplacés, multipliés, éparpillés. Notez la nuance : on s'intéresse aux pouvoirs au pluriel, et non plus au Pouvoir au singulier et avec majuscule. Mieux : au lendemain de ce printemps 2003 où la première puissance du monde est intervenue militairement au Moyen-Orient sans l'aval des Nations Unies, la nouvelle politique sécuritaire du monde industriel radicalise cette volatilité des pouvoirs. De puissants cabinets d'avocats, des sociétés de lobbying multinationales, des financiers des médias, des ONG, quelques organisations internationales ou l'administration américaine elle-même les accaparent avec d'autant plus de fluidité et de rapidité que chacun place le souci sécuritaire au rang des priorités internationales. Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, les règles qui encadrent notre monde dépendent autant de nos parlementaires, que de quelques cabinets juridiques basés à Londres ; les guerres qui le secouent prennent autant leurs origines dans les incompréhensions au conseil de sécurité de l'ONU que dans les discrètes ententes entre George W Bush et Robert Murdoch. Nos réactions face au terrorisme sont autant influencées par notre éducation que par la nature des liens de la chaîne Al-Jazirah avec l'émirat du Qatar ; nos ressources énergétiques sont autant assurées par la compagnie pétrolière BP, capable d'influencer le tracé des frontières de la mer Caspienne, que par les ministres de l'Energie de l'Union Européenne. Avec la description de ces phénomènes et des affaires inédites qui les relient, c'est une nouvelle carte des pouvoirs que dessine ce livre. Où l'on pénètre les quartiers les moins éclairés du village planétaire pour entrevoir la physionomie de nos lendemains, et y découvrir, peut-être, des raisons d'espérer.

05/2003

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Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

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BD tout public

Prise de terre. Abécédaire illustré des luttes environnementales

Le constat est sans appel : notre planète va mal, le climat se dérègle, les écosystèmes s’effondrent... Et pourtant peu de décisions politiques sont prises dans le bon sens. Pour lutter, il faut entre autres accroître la connaissance de tout le monde dans le domaine de l’écologie, au sens large. C’est ce que propose ce livre d’une manière ludique, à travers les dessins humoristiques de Red et les lumineuses explications de nombreux spécialistes. Nous courons à notre perte si nous ne renonçons pas à notre modèle «destructiviste» qui s’affranchit ouvertement des limites écologiques. Il est urgent de regarder en face ce monde incertain où tout est encore possible : le pire ou le meilleur. Mais au pessimisme de la situation, ce livre préfére l’optimisme de la volonté. Pour nous, pour nos enfants, nous avons le devoir de nous mettre en mouvement. Cette utopie se dessine à petits traits par l’action individuelle et à grands coups de pinceau via la mobilisation citoyenne. Red est un dessinateur tout à la fois emprunt d’une ironie féroce et mu par une humanité indéfectible. Chaque illustration contribue à un éveil des consciences ; avec le sourire mais sans renoncer à l’esprit de lutte qui doit présider au changement ! Chaque double page présente un thème différent ; rythmée par plusieurs dessins, elle dresse un état des lieux rédigé par un acteur engagé, décrypte la langue de bois qu’on nous parle, et donne des ressources pour aller plus loin. Quelques exemples des thèmes abordés dans l’ouvrage : pesticides, abeilles, algues vertes, Semences paysannes, OGM, élevages industriel et projet des 1000 vaches, souffrance animale, Notre-Dame des Landes, agrocarburants, déchets, téléphonie mobile, santé environnementale, perturbateurs endocriniens, nucléaire, pollution de l'air, vélo, gaz de schiste, écotaxe, fret ferroviaire, énergie renouvelable, Dakar, 4x4, pollution lumineuse, publicité...

11/2014

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Théâtre

Max Reinhardt. L'avènement du metteur en scène

Considéré comme l’un des grands metteurs en scène du XXe siècle, Max Reinhardt est pourtant relativement méconnu en France. Le présent ouvrage s’emploie à combler cette lacune en retraçant les différentes étapes de son parcours, depuis les débuts en Autriche-Hongrie jusqu’à la direction du Deutsches Theater à Berlin. L’étude en contexte permet de mettre au jour les modalités de cette ascension fulgurante, l’originalité de la démarche et l’adéquation simultanée aux conditions spécifiques de la société de son temps. Dans un paysage marqué par les bouleversements radicaux propres à la modernité, Max Reinhardt trace des voies inédites pour le théâtre, oeuvrant pour son ambition artistique tout en intégrant systématiquement les apports de la technique et les nouveaux modes de gestion, de production et de diffusion empruntés au monde industriel. L’ouverture du cadre de la création à partir de 1909-1910 correspond de la même façon à la volonté d’adapter un programme esthétique exigeant, fondé sur le renouvellement de la tradition et l’intégration des innovations dramatiques et scéniques, au phénomène nouveau de la masse. Pépinière de talents et laboratoire expérimental, le Deutsches Theater devient sous sa direction un haut-lieu de la modernité artistique en même temps qu’un poste avancé dans la construction d’un empire théâtral sans précédent dans l’histoire. Arrêtée provisoirement à 1920 alors que Max Reinhardt se retire pour un temps de Berlin et se concentre sur le développement du festival de Salzbourg, l’analyse montre les multiples résistances et freins à ses propositions, tant en provenance du monde artistique et des représentants d’un théâtre du texte, que de la société de son temps, marquée par l’antisémitisme et la montée du nationalisme.

03/2017

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Sociologie

Désirs des Français en matière d'habitation urbaine. Une enquête par sondage de 1945

Issue d'une enquête réalisée en 1945 dans le cadre de la reconstruction, auprès de 2500 Français, cet ouvrage dresse le portrait des aspirations de l'immédiat après-guerre en matière de confort urbain et d'aménagement de leur habitat. Une réédition qui offre un outil d'analyse historique sur un tournant majeur du XXe siècle en matière d'habitat. L'enquête, commandée à l'époque dans le cadre des études de la Délégation générale à l'équipement national, reflète, par son envergure, le voeu des pouvoirs publics d'insérer la population dans un vaste programme de réhabilitation du logement et dans une dynamique de modernité que l'on peut aisément saisir au sortir d'une guerre dévastatrice. Nous sommes à l'aube des Trente Glorieuses, aux premisses de la grande période de la Planification qui augureront d'une modernisation sans précédent du pays en matière d'équipements et d'industries. Les prochaines années seront pontuées par le grand événement annuel du salon des Arts ménagers où se précipitent les Français avides de nouveautés. Organisé en deux grandes thématiques, aménagement extérieur et aménagement intérieur, l'ouvrage permet non seulement de se pencher sur la méthodologie de cette enquête qui fut organisée par de grands noms de la sociologie, Jean Stoetzel et Alain Girard, mais permet une lecture précise de ses résultats à travers nombre de schémas d'architectes et d'analyses commentées. La présentation de Catherine Bonvalet, spécialiste des questions actuelles de logement et de territoires complète cette réédition et permet un recul nécessaire 75 ans après. Chacun pourra retrouver un peu de son histoire familiale selon les générations, aspirations de nos parents et de nos grands-parents pour le confort moderne, souvenirs de lieux imprimés dans notre mémoire, évolutions majeures en matière de salubrité, démocratisation du confort et de la modernité, modes de vie.

10/2019

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Littérature française

Arban

Arban, à 23 ans, au seuil de la carrière, se présente comme un produit acceptable pour la société. A cause de la guerre il n'a pas été soldat. Il a choisi un métier, celui de son père, industriel. Il a condamné son célibat depuis les dernières vacances, où il a rencontré une jeune fille, Louise, avec quelque idée de derrière la tête. Alors ? Tout est normal ? Quel est le grain de sable qui coince la machine, qui enraye le mécanisme ? Ce grain de sable s'appelle Francis. C'est un garçon de quinze ans vers lequel un sentiment assez inexplicable entraîne Arban. Arban essaye de comprendre. Il demande de l'aide. Mais qui peut l'aider ? Dans la vie de chaque jour, les mots que l'on emploie ou les gestes que l'on fait sont incapables d'exprimer la réalité. Il cherche des frères et ne trouve que des comparses. En particulier son ami Singleteers, à qui il se confie et dont il ne tire que des conseils trop raisonnables pour être suivis. De même l'abbé Charmoy, son ancien directeur, ne soupçonne en rien la vraie nature du problème qui l'agite. L'abbé défend la religion comme s'il s'agissait de son pain quotidien, la morale, parce que c'est son métier, l'existence en homme déjà vieux qui n'a plus rien à perdre. Arban quittera Louise. Francis disparaît. Arban reste seul. Mais grâce à l'irruption dans sa vie d'un sentiment qui n'a pas trouvé sa place parmi ses autres sentiments, il a découvert la différence qu'il y a entre les faux semblants et la réalité, la liberté et le conformisme.

05/1954

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Littérature française

Les Brasiers

Laurent Ksawiéry est dessinateur industriel dans une grande aciérie du Nord. Mais il a passé son enfance dans un doux village du Sud. C'est dans ce village, après la guerre, que ses parents, David et Mathilde, se sont connus et aimés. David, d'origine polonaise, n'a jamais été reçu dans la famille de Mathilde. Il a été méprisé par le village. Alors il est revenu dans le Nord, à l'usine d'acier, et il y est mort, tombé dans un haut fourneau. Autrefois, en cas d'accident semblable, la coutume était de remettre à la veuve, à la place du corps calciné dont il ne restait rien, un simple lingot de la coulée de métal. Pour David, le procureur et le syndicat ont exigé que l'on arrête l'usine, que l'on perce la tôle et que l'on retrouve quelques ossements. David a eu des obsèques, une tombe au cimetière. Laurent y emmène celle qu'il aime, Claire, une jeune fille qui n'est pas de son milieu, qui est une bourgeoise. Laurent a été profondément marqué par son enfance, par l'usine, le travail, les camarades, le souvenir du destin de son père. Tout cela amènera la rupture de ses fiançailles avec Claire, qui ne peut comprendre le jeune dessinateur. Celle qu'il épousera, plus tard, sera une fille du monde ouvrier. Autant que Laurent, le personnage central du roman est la gigantesque usine, son décor noir et rouge, suie et métal en fusion, ses bruits violents et mélancoliques : sirènes, locomotives, piétinement des foules. Une phrase résume la signification profonde de cette symphonie du travail : "Jusqu'à la fin des temps, ce n'est pas la peine de répéter une autre histoire que celle des humiliés..."

08/1964

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BD tout public

Raoul Salan, officier de la coloniale

Le général Salan eût-il été tué lors de l'attentat fomenté par des activistes d'extrême-droite qui coûta la vie à son chef de cabinet en janvier 1957, la presse eût écrit qu'un général républicain et de gauche avait été assassiné à Alger. C'est tout le paradoxe de la personnalité de Raoul Salan (1899-1984), brillant combattant des deux guerres mondiales et commandant en chef en Indochine et en Algérie. Partisan de l'Algérie française, il jouera un rôle majeur dans le retour au pouvoir du général de Gaulle, puis prendra la tête de l'OAS, échappera de peu à la peine de mort, passera six années en maison de détention avant d'être libéré et, finalement, réhabilité par François Mitterrand le 23 novembre 1982. Polytechnicien, Bernard Zeller a fait toute sa carrière dans les industries spatiales et de défense. Il a publié Le Journal d'un prisonnier, de son père le général André Zeller, chez Tallandier en 2014, écrit un ouvrage sur Edmond Michelet préfacé par Michel Déon, et a co-signé une biographie du général Salan. Pierre Tillocher, jeune graphiste et tailleur de pierre, dessine depuis son enfance. Il a été meilleur apprenti de France. Sculpteur, il a participé à la restauration du château de Chambord et réalisé plusieurs statues pour des chapelles et des demeures anciennes. Raoul Salan, officier de la Coloniale est sa première bande dessinée. Agrégé de l'université, Jacques Valette est docteur ès-lettres et professeur honoraire des universités. Spécialiste de l'Indochine et de l'histoire de la colonisation et de la décolonisation, il est l'auteur de nombreux articles sur le contre-maquis pendant la guerre d'Algérie. Il est membre de l'Association des Ecrivains Combattants et membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer.

03/2019

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Histoire de France

L'hécatombe (septembre 1914 - mai 1917). La guerre sans stratège

Les combats de l'été 14 ont clos le XIXe siècle. La guerre de position, qui débute à l'Ouest durant l'automne, marque l'entrée dans le XXe, celui de la propagande mensongère et des guerres de matériel, où l'abnégation et la résignation tiennent davantage de place chez le combattant que l'héroïsme, une vertu qui passe du domaine individuel au collectif, hors circonstances exceptionnelles. Partis se battre, en une glorieuse parenthèse de quelques mois qui devait être un îlot d'aventures émergeant d'une vie morne et conventionnelle, les hommes de toutes les armées – du moins pour le front Ouest, puis l'italien – sont confrontés à des conditions de survie médiévales, voire préhistoriques. Ils s'aperçoivent bientôt qu'ils ne sont qu'un matériau de plus de cette guerre, et le moins onéreux, celui que des généraux inexperts, voire franchement criminels, sacrifient allègrement. La guerre crée de profondes injustices sociales : l'on épargne de la tuerie et l'on surpaye ceux que l'on juge indispensables à l'effort industriel, en exposant la vie des paysans et des intellectuels. Le milieu des "affectés spéciaux en ateliers", petits mais authentiques profiteurs de guerre, se transforme dès 1917 en un groupe de perpétuels revendicateurs, adeptes de cette lutte des classes que les marxistes vont transformer en guérilla civile permanente. Au mois d'août 1916, Erich Ludendorff devient le quasi-dictateur en matière d'opérations militaires, de propagande et d'économie de guerre, dans le Reich, où il ne parvient guère à calmer l'agitation des politiciens ambitieux ni à réduire les profits scandaleux des fournisseurs aux armées. Ces deux plaies se rencontrent d'ailleurs chez tous les belligérants. Au printemps de 1917, Philippe Pétain devient enfin le chef des armées françaises de métropole. Avec ces deux stratèges, la guerre va changer de style.

10/2018