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Droit des obligations

L'avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux

Après la réforme du droit commun des contrats, l'oeuvre de modernisation du Code civil en matière contractuelle se poursuit pas à pas. C'est désormais au tour du droit des contrats spéciaux, tant pour réduire le décalage entre te Code de 1804 et le droit positif, que pour le mettre en cohérence avec le droit commun réformé. Nommé par la Chancellerie pour présider une commission de réforme du droit des contrats spéciaux, le Professeur Philippe Stoffel-Munck s'est entouré à cette fin d'universitaires et de praticiens renommés. Leurs travaux embrassent les contrats de vente, d'échange, de location, de prêt à usage, de prêt de consommation, de dépôt, d'entreprise, de mandat et les contrats aléatoires, qui composent cette "fresque des contrats spéciaux" qui est "comme une voie lactée" (G. Cornu). Un important colloque rassemblant, en présence de la Chancellerie, les membres de cette commission a été organisé par son président et par Madame Galbois-Lehalle, directrice du département de Droit de la faculté des sciences sociales de l'Institut catholique de Paris. Il s'est tenu le 23 septembre 2022, à l'Institut catholique, en vue de discuter les propositions de l'avant-projet. Original dans son format, ce colloque a permis aux membres de la commission de réforme de se prêter à l'exercice de la contradiction avec d'éminents spécialistes des différents contrats spéciaux. Le présent ouvrage rend compte des présentations des uns, des critiques des autres, ainsi que des riches discussions auxquelles leur confrontation a donné lieu. Depuis lors, le groupe de travail présidé par le Professeur Philippe Stoffel-Munck a remis son rapport au garde des Sceaux, et la Chancellerie travaille désormais à l'élaboration du projet de réforme. Les réflexions contenues dans le présent ouvrage offriront assurément de précieux outils d'analyse - et éclaireront la genèse - de ce futur texte.

01/2024

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Romans historiques

Emma, une vie entre deux mondes

"J'aimais quand Papa me prenait la main pour monter à sa carrière, à grands pas. J'étais obligée de courir pour le suivre et j'arrivais tout essoufflée vers Auguste Parreaux, notre ouvrier pierreux qui me réclamait une bise. Papa éclatait de rire lorsqu'Auguste secouait sa casquette pour me couvrir de poussière au moment où j'approchais. J'aimais regarder ses grosses mains donner forme aux morceaux tirés de la petite carrière". Emma, une petite paysanne de la fin du XIXe siècle dans un hameau du Haut-Doubs, prend confiance en elle en quittant sa famille et s'adapte à toutes les situations malgré les contraintes familiales, sociales et religieuses. Son parcours étonnant lui fait rencontrer des personnages hauts en couleur dans des milieux sociaux variés : paysans, ouvriers, immigrés italiens, anarchistes, intellectuels, bourgeois, joueurs, artistes... Ces aventures la conduisent du Doubs à la Suisse en passant par Paris et même New York. Un roman où l'Histoire et la fiction se mêlent avec délicatesse pour traiter de sujets aussi divers que l'entraide dans le milieu agricole, la scolarisation et la laïcité, les droits des femmes, la modernisation, les guerres et les drames familiaux. Danielle Demangeon-Raguin est née en 1944 dans une modeste famille paysanne à Rochejean, à la frontière suisse. Tout en suivant des études supérieures qui l'amènent au diplôme d'ingénieur de l'Institut de Chimie de Besançon, elle passe toutes ses vacances à participer aux travaux agricoles et connaît bien le monde paysan. Passionnée d'Histoire et de généalogie, elle tire parti des conversations familiales, des notes laissées par son père et des contributions de ses cousins et cousines pour reconstituer le parcours de vie de ses ascendants à travers l'Histoire locale et nationale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Elle signe ici le quatrième volet de sa saga familiale : Les filles du Haut-Doubs.

09/2020

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Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

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Histoire internationale

Le Laos contemporain. Parcours et perspectives d'une nation

Autrefois connu sous le nom du royaume de Lane Xang, le Laos est souvent appelé "pays oublié" pendant les deux guerres d'Indochine. Il est devenu une République démocratique populaire depuis le 2 décembre 1975 et se relève lentement des différentes guerres (coloniale et civile) du siècle dernier, qui ont considérablement freiné son développement culturel et économique. Membre de l'ASEAN depuis 1997 et de l'OMC depuis février 2013, le Laos assume aujourd'hui son rôle actif de partenaire dans la communauté régionale. Pays enclavé, il devient le carrefour des grands axes de communication par les "corridors" régionaux traversant le pays ; il se veut être aussi la "batterie de l'ASEAN" grâce à ses nombreux barrages hydrauliques. Trente-huit ans après la prise de pouvoir par les communistes lao, il s'avérait nécessaire de faire une relecture de son histoire, afin d'apprécier les réalisations positives ou les insuffisances de ces décennies passées, pour mieux comprendre les réalités du développement et l'édification de ce pays. Ce livre propose un regard critique sur le parcours de l'Etat lao. Il explore les différentes facettes de son histoire politique, son économie, ses politiques sociétales et culturelles et tente de cerner cette période de transition inachevée. L'auteur procède à une analyse du positionnement géopolitique du Laos, de ses relations avec les grandes puissances, avec ses partenaires de l'ASEAN, ainsi que de sa position d'équilibre à maintenir vis-à-vis du Vietnam et de la Chine. Ce livre soulève entre autres différentes réflexions comme : Comment le Laos va-t-il prendre en main sa destinée ? La coexistence d'une économie de capitalisme d'Etat et d'un système politique particulièrement rigide est-elle viable à long terme ? Quelle place auront les Laotiens de la diaspora pour participer à la modernisation du pays ? Quelles sont les urgences lao ? Où va le Laos ?

10/2013

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Histoire internationale

Laïcités autoritaires en terres d'islam

La laïcité peut-elle être un vecteur de démocratisation dans les pays musulmans ? En analysant l'histoire de la Tunisie, de l'Algérie, de l'Egypte, de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie, Pierre-Jean Luizard pose de manière nouvelle et lumineuse les enjeux actuels de la question laïque en terres d'islam. Imposée par Mustafa Kemal au lendemain de la Première Guerre mondiale, la laïcité devient la religion civile du nouvel Etat-nation turc et un modèle pour l'ensemble du monde musulman : au cours du XXe siècle s'y répandent ainsi des idéologies nationalistes qui cherchent dans la race, l'histoire ou la langue, des principes d'union, en remplacement des identités religieuses encore dominantes. Dès lors, les terres d'islam n'ont connu que des laïcités autoritaires qui ont paru bloquer toute émergence des sociétés civiles. Depuis Bourguiba jusqu'à Saddam Hussein en passant par le chah d'Iran, les professions de foi laïques ou laïcisantes ont été perçues comme le corollaire de régimes dictatoriaux et/ou de la perpétuation de la domination occidentale. Le seul pays musulman où la laïcité a été acceptée et intégrée culturellement est la Turquie. Pourtant, elle a connu un face-à-face permanent entre des élites laïques et autoritaires au pouvoir et une société civile qui s'est exprimée de façon croissante par l'islam. De ce fait, elle partage aujourd'hui avec les autres pays musulmans une certaine configuration post-coloniale bien qu'elle n'ait pas été colonisée... Les dernières interventions de l'armée turque ne rappellent-elles pas celle de l'armée algérienne, mettant un coup d'arrêt au processus électoral de 1992 ? La monarchie pahlavie en Iran, les régimes tunisien ou baassistes d'Irak et de Syrie, n'ont-ils pas été confrontés, à l'instar de l'Egypte de Nasser, à des défis similaires où la modernisation imposée par le haut a fait de l'idéal laïque ou laïcisant un repoussoir pour des sociétés bâillonnées ?

01/2008

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Sociologie

Douala et Kigali, villes modernes et citadins précaires en Afrique

Plus de 50 ans après les Indépendances, le visage de l'Afrique urbaine ne cesse d'évoluer. De 1950 à 2050, la population du continent aura été multipliée par 12 alors que, dans le même temps, la population urbaine l'aura été par 60. Ces évolutions sont porteuses de changements dont les contours ont été proclamés lors des différentes conférences internationales comme les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, où il a été proclamé qu'il faut "faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ". Malgré ces injonctions répétées et les projets mis en oeuvre, force est de constater que le nombre d'habitants dans les bidonvilles a augmenté de manière continue au cours de cette période. Dans le même temps, les autorités ont cherché à " moderniser " et à développer des centres urbains compétitifs, sans que cette modernisation entraîne un changement dans la perception et le traitement des quartiers précaires. En se basant sur des études de cas à Douala et à Kigali, deux grandes villes d'Afrique centrale, Benjamin Michelon propose une mise en perspective de ces évolutions. Il cherche à montrer les interactions possibles entre le concept, la plupart du temps importé, de " modernité " urbaine, constamment utilisé par les planificateurs, et celui de " précarité " caractérisant les quartiers façonnés par les habitants. Ces deux processus de fabrication de la ville cohabitent et s'entremêlent pour produire des cadres urbains de plus en plus complexes. L'auteur montre que si la dualité de la production de la ville reste fortement marquée, elle est progressivement remplacée par des échanges entre les différents types d'espaces urbains. Il apparaît ainsi que les espaces du quotidien que sont les quartiers, et les espaces des flux que sont les centres villes " modernes ", interagissent, amenant à reconsidérer la manière d'appréhender la ville, de produire de l'urbain et d'agir sur le devenir de ces villes d'Afrique.

10/2016

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Sciences historiques

Machines à papier. Innovation et transformations de l'industrie papetière en France, 1798-1860

La papeterie française est confrontée dans la première moitié du 19e siècle, comme de nombreuses branches industrielles, à la mécanisation. Cette mutation décisive n'est pas seulement d'ordre technique : elle s'inscrit dans une transformation générale des hommes et de leurs pratiques qui mène, vers 1860, à une nouvelle organisation économique et sociale. C'est une telle flexure majeure qui est au cœur des interrogations de cet ouvrage : comment passe-t-on d'un système technique à un autre ? De l'invention de la machine à papier par Louis Nicolas Robert en 1798 à la multiplication par cinq de la production vers 1860, la modernisation d'une branche n'a rien d'automatique ou d'aléatoire. La machine nouvelle ne s'intègre pas sans un intense effort collectif dans des entreprises profondément renouvelées ; elle ne se diffuse pas sans que soient surmontés de nombreux obstacles techniques ; cause de la mutation, elle en est aussi un effet, en un cycle auto-soutenu. Aussi la mécanisation est-elle au centre d'un processus complexe. Elle obéit à des rythmes et des logiques qui prennent racine dans un ancien régime productif dont l'héritage est contraignant. Avide de capitaux, elle mobilise des financements neufs et variés ; promotrice de nouveaux espaces productifs, elle provoque le remaniement des installations ; ancrée sur les marchés en expansion de la lecture et de la presse, elle suscite l'émergence d'entrepreneurs innovants ; ordonnatrice d'une organisation du travail renouvelée, elle implique une transformation de la composition de la main-d'œuvre. Ainsi une nouvelle géographie et une nouvelle structure des entreprises se sont mises en place, dont la papeterie a gardé des traces jusqu'à nos jours. Grâce à l'exploitation d'archives d'entreprises inédites et rares, le cycle de la mécanisation de la papeterie française, analysé ici concrètement, dans ses hésitations, ses tensions, ses réussites et ses limites, introduit à une histoire globale, technique, économique et sociale, de l'innovation.

10/1996

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Fonction publique

Quelle déontologie pour la haute fonction publique ? Enjeux, textes et perspectives

Organisé dans un contexte marqué par la volonté du chef de l'Etat de réformer la haute fonction publique à la suite du rapport Thiriez sur sa modernisation et de l'importante réforme issue de la loi de Transformation de la fonction publique du 6 août 2019, ce colloque avait pour but d'apporter des réponses à un questionnement d'une brûlante actualité : quelle transparence et quelle déontologie pour la haute fonction publique ? Les réponses à cette interrogation nécessitaient de croiser les analyses à la fois des universitaires, de praticiens ainsi que d'acteurs amenés à jouer un rôle de gardien des principes et valeurs de la République. L'argent, la tentation du secteur privé, le conflit d'intérêts, les cumuls d'activité mais également la répercussion des mots et comportements sur le service public constituent autant d'enjeux déontologiques d'hier et d'aujourd'hui pour celles et ceux qui occupent un poste à responsabilité au sein de l'administration. Loin d'être un phénomène de mode, la transparence et la déontologie sont plus que jamais, comme l'illustrent les analyses de leur influence sur les comportements de celles et ceux qui font partie de la haute fonction publique, une réponse urgente à la nécessité de repenser l'action publique en renforçant d'une part, la prévention d'éventuels manquements et d'autre part, l'effectivité du contrôle des allers et retours des hauts fonctionnaires entre les secteurs public et privé. L'éthique et la déontologie viennent poser des balises dont les hauts fonctionnaires ne peuvent ignorer l'existence, y compris lorsqu'ils exercent leur liberté d'expression. En dressant un état des lieux de l'écosystème déontologique gravitant désormais autour de cette haute fonction publique et en proposant de nombreuses pistes de réformes, le présent ouvrage apporte une importante contribution au débat sur la nécessité d'un Etat transparent guidé par le réflexe de l'éthique. Actes du colloque du 21 novembre 2019 par l'Observatoire de l'éthique publique

06/2021

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Empire colonial

Les îles à sucre. De la colonisation à la mondialisation

La plupart des sociétés insulaires de la Caraïbe, ainsi que quelques îles de l'Océan Indien - Réunion et Maurice -, du Pacifique - Hawaï et Fidji - et de l'Océan Atlantique - les îles du Cap Vert, Bioko (Fernando Poo), Sao Tome et Principe - ont une même origine historique : la colonisation et l'économie sucrière insulaire. Pourtant, si ce sont toutes d'anciennes "îles à sucre" , elles sont aujourd'hui très différentes les unes des autres. Au plan politique, certaines sont indépendantes, d'autres ont institutionnellement été intégrées à un grand pays occidental, d'autres ont un statut d'autonomie. Au plan économique, certaines ont des indicateurs parmi les plus élevés du monde, d'autres se situent au niveau intermédiaire, d'autres encore sont parmi les pays les plus pauvres de la planète. Comment ces sociétés en sont-elles arrivées là ? Pourquoi ont-elles évolué vers des statuts politiques différents ? Pourquoi leurs niveaux de développement économique et social divergent-ils si fortement aujourd'hui ? Et face au contexte actuel de la globalisation, quelles perspectives leur sont réservées ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage. Pour ce faire, l'auteur étudie la formation historique d'un certain nombre de ces sociétés insulaires. Dans la Caraïbe, l'ensemble des îles de l'archipel, de Cuba à Trinidad, y compris les Guyanes ; dans l'Océan Indien, La Réunion et l'Ile Maurice, et dans le Pacifique, les îles Hawaï. Il décrit les principaux changements et ruptures qui ont marqué leur histoire : la colonisation, la fondation du modèle de l'économie sucrière esclavagiste insulaire, les abolitions, les modifications sociales, et économiques post-abolitionnistes, les ajustements face à la première phase de la mondialisation et les conséquences de l'effondrement du commerce mondial dans la première moitié du XXe siècle, la mise en place des statuts politiques actuels, le déclin du modèle de l'économie sucrière insulaire, les processus de modernisation économique et sociale, et enfin, les principaux enjeux auxquels ces îles sont confrontées aujourd'hui.

10/2021

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Histoire internationale

Les musulmans de l'Europe du Sud-Est. Des Empires aux Etats balkaniques

L’Europe du Sud-Est, qui s’étend de la Croatie à la Grèce et de l’Albanie à la Bulgarie, compte environ huit millions d’habitants de culture musulmane. Albanais, Bosniaques, Turcs, Roms, ils sont les descendants de populations converties à l’islam ou installées là pendant la période ottomane. Dans cet ouvrage sont présentées les transformations sociales, politiques et religieuses rencontrées par ces populations aux XIXe et XXe siècles, période marquée par la disparition des Empires ottoman, austro-hongrois et russe, et par la formation des différents États balkaniques. Sur le plan politique, les musulmans de l’Europe du Sud-Est ont connu une lente et complexe cristallisation de leurs identités nationales respectives. Celle-ci s’est accélérée après 1945 sous les effets de la modernisation communiste et a débouché à la fin du XXe siècle sur des mobilisations nationalistes symbolisées par l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, dans le cadre de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. Sur le plan religieux, ils sont longtemps restés liés aux institutions religieuses de l’Empire ottoman, ainsi qu’à divers réseaux scolaires, confrériques et intellectuels. Après la parenthèse communiste, de nouveaux réseaux sont apparus, de type néosalafiste ou néo-confrérique notamment. Mais les musulmans balkaniques n’ont pas échappé aux processus de sécularisation à l’œuvre dans l’ensemble de l’Europe. Cet ouvrage éclaire ainsi d’un jour nouveau les bouleversements qu’a connus le continent européen au cours des deux derniers siècles et renouvelle les réflexions actuelles sur la place de l’islam en Europe. Nathalie Clayer et Xavier Bougarel sont chercheurs au Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC). Nathalie Clayer est spécialiste des questions religieuses et nationales dans l’Europe du Sud-Est aux époques ottomane et post-ottomane. Xavier Bougarel est spécialiste de l’islam en Europe du Sud-Est et des guerres et après-guerres en ex-Yougoslavie.

07/2013

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Histoire internationale

Le Maghreb et l'indépendance de l'Algérie

1962-2012 : deux dates emblématiques de l'Algérie contemporaine. La première s'inscrit dans la continuité d'un mouvement politique de grande envergure. Celui de la décolonisation, des modalités de sorties de guerre, de l'émergence des Etats indépendants et de la mise en place des institutions. Quant à la seconde, elle renvoie, à un triple questionnement. D'abord, sur le bilan de cinquante ans d'actions politiques, de programmes économiques, de projets de sociétés et de relations internationales... Ensuite, sur les perspectives, les enjeux politiques et les aspirations des populations. Et enfin, sur les bouleversements stratégico-politiques que connaissent les régions du Maghreb et du Moyen et Proche-Orient. Evénement politique majeur dans le long cheminement d'un pays, l'indépendance clôt une situation historique et ouvre une nouvelle ère de transformations radicales. Au Maghreb, la fin du régime colonial et les indépendances constituent d'excellents marqueurs historiques. "toutefois, l'accès à l'indépendance, la gestion politique de ce basculement, le passage pour la population de l'état de colonisés à celui de citoyens d'une société libre et les dynamiques de développement et de (re)construction diffèrent d'un pays à l'autre. Cinquante ans après, qu'en est-il des espoirs suscités par la fin du colonialisme, des aspirations des peuples et des défis des Etats nouvellement souverains ? Que reste-t-il des crédos "révolutionnaires" ? Les bouleversements induits par l'émergence de nouvelles institutions, le volontarisme dans le démantèlement des legs du passé et les dynamiques de développement témoignent de l'importance des processus de transition. Cette dernière est encore caractérisée, dans le contexte maghrébin, par l'omniprésence du fait colonial et de ses pesanteurs en période postcoloniale ainsi que par la pluriformité de ses modalités d'exercice. L'indépendance a créé une dynamique politique, sociale, économique et culturelle. Les enjeux de société y sont importants en raison des choix des modèles à adopter, de la conception de la modernisation, des rapports sociaux ainsi que des questions de l'altérité.

10/2012

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Sociologie

Le genre intraitable. Politiques de la virilité dans le monde musulman

La présence des islamistes sur la scène internationale met au jour une question taboue dans le monde musulman : celle du rôle de la virilité. En effet, la virilité y incarne un principe politique essentiel - mais un principe qui ne dit pas son nom. Elle ne renvoie pas seulement au vieux problème des rapports entre les sexes, elle est aussi au fondement du despotisme politique et social qui y sévit de longue date. Elle détermine la nature même des gouvernements, et son enracinement explique pour une large part la crise interminable que subissent les peuples musulmans. Telle est l'hypothèse développée dans ce livre à travers une série de tableaux historiques et contemporains illustrant les débordements et les contradictions des régimes virilistes : de l'anarchie tribale de la période antéislamique jusqu'au rigorisme des wahhabites en Arabie saoudite, en passant par les violences des grands appareils monarchiques d'autrefois, l'aventurisme guerrier et les cruautés de Saddam Hussein, l'autoritarisme du chah puis des mollahs en Iran, le trouble des hommes ordinaires au Maghreb, en butte à la modernisation et à l'oppression. Chaque problème politique renvoie à un type de virilité et à un territoire. Et dans cette traversée des milieux et des siècles apparaissent le Bédouin du désert, les grands conquérants, le maître du sérail chez les Ottomans, le dictateur moderniste et l'islamiste dans ses variations révolutionnaires ou conservatrices. Mais l'auteure examine aussi l'homme de la Cité idéale des théologiens et des philosophes arabes, lesquels ont combattu, à l'âge classique (VIIe - XVe siècle), ces excès et les divisions qui en résultent. Nadia Tazi lève nombre de malentendus sur le rapport des hommes à l'autre - à "l'Occident" en bloc, à la femme, ou à l'homosexuel - et renouvelle l'analyse de thèmes décisifs comme le voile, la souveraineté, le culte du chef, la lutte pour la reconnaissance et la guerre.

10/2018

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Sciences historiques

Les guerres d'Indochine et du Viet-Nam

Après la création de l'Union indochinoise en 1887, la France entreprend un vaste plan de modernisation du pays, avec la création de routes, voies ferrées, ports, établissements scolaires, services de santé publique, exploitation du charbon, réorganisation de l'agriculture, etc. Le pays est prospère quand survient la Seconde Guerre mondiale qui bouleverse l'équilibre de la région qui subit l'hégémonie japonaise et de ses alliés. En 1945, les Français se réimplantent dans le pays, mais ils doivent lutter contre la guérilla communiste qui réclame l'indépendance. La tentative de médiation du général Leclerc échoue. Pendant huit ans, le corps expéditionnaire français se bat contre le Viêt-minh. Malgré l'aide matérielle américaine qui se met en place à partir de 1950, les Français ne peuvent se maintenir et ils reçoivent le coup de grâce à Dien Bien Phu en mai 1954. Desservis en métropole par une opinion publique indifférente au conflit, des hommes politiques corrompus et des syndicats qui fraternisent avec l'ennemi, les militaires sont lâchés par le pays. Les accords de Genève en juillet 1954 consacrent l'indépendance de l'Indochine, avec le Laos, le Cambodge et la partition du Viêtnam en deux Etats : la République populaire du Viêtnam au nord du 17e parallèle et un régime démocratique au sud. Dès le départ des Français, les Américains soutiennent le régime en place. Ils envoient des conseillers militaires et instruisent l'armée sud-vietnamienne. Petit à petit, le pays, qui connaît une grande instabilité politique, s'installe dans la guerre. Les Américains sont de plus en plus nombreux et on a besoin de tellement d'hommes qu'on fait appel à la conscription. Le conflit est impopulaire aux Etats-Unis et dans le monde. Malgré sa puissance et l'utilisation de moyens considérables, l'Amérique ne peut maintenir sa présence et les derniers Américains quittent le pays en mars 1973. Le Nord poursuit l'offensive qui s'achève le 30 avril 1975 par la prise de Saigon. Après trente années de guerre, le Viêtnam réunifié déplore deux millions de morts.

01/2016

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Spécialités médicales

Piloter la performance globale des GHT. D'une gestion intégrative à un outil de performance servicielle

La problématique soulevée par ce travail d'audit se situe à l'interface du nouveau management public et du contrôle de gestion des coopérations interorganisationnelles, voire de la gestion des ressources humaines. Elle s'inscrit dans la continuité des études menées autour de la transformation des hôpitaux publics (T2A, contrats de retour à l'équilibre financier, coopérations, restructurations, fusions, partenariats public-privé, certification...), et plus encore de la loi de modernisation de notre système de santé en date de 2016. Plus spécifiquement, cet audit répond à la commande de la mesure du périmètre d'application du service public hospitalier au sein des réseaux territorialisés d'organisations hospitalières. L'objectif visé par cet ouvrage est de modéliser et de mettre au service du décloisonnement de la prise en charge du patient un outil de gestion Intégratif du parcours de soins du patient. En partant de l'hypothèse selon laquelle la recomposition en réseau du système hospitalier contribuerait à déjouer les grandes dichotomies sur lesquelles s'est construite l'action publique, et donc à reconstruire par hybridation le mode de gestion du service public hospitalier, l'auteure met en évidence que la mise en intelligence collective de la recomposition territoriale de l'offre de soins contribue a la territorialisation du service public hospitalier par l'inscription de la prise en charge du patient dans une réponse globale décloisonnée des modes de gestion et de financement de ses besoins de soins, et donc en pratique au passage d'une logique de leadership à celle de partnership. L'audit, mené de 2016 à 2018 sur la base d'une convention de partenariat avec un GHT de la région Occitanie, a pour objet un réseau territorialisé d'organisations hospitalières regroupant 9 établissements de santé publics de taille hétérogène, dont un CHU assure par délégation de compétences la gestion des actions et des fonctions supports depuis le 30 juin 2016. Cet ouvrage s'adresse aux DH, D3S, DS, aux professionnels médicaux, paramédicaux et soignants, aux universitaires, étudiants, aux services déconcentrés de l'Etat et aux collectivités territoriales.

09/2019

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Histoire de France

Le Matin (1884-1944). Une presse d'argent et de chantage

Le Matin, un des plus importants journaux français de la première moitié du XXe siècle, est à la fois le premier quotidien "à l'américaine" lancé en France (en 1884) et le premier titre à reparaître sous l'Occupation. Ce journal, tiré à plus d'un million et demi d'exemplaires au cours de la Première Guerre mondiale, devait révolutionner la presse française en important les méthodes du journalisme américain. Dès le départ dirigé par un affairiste sans scrupule, il devint cependant très rapidement une feuille de chantage et un organe corrompu largement discrédité. Entre campagnes de chantage et coups de bluff, grandes fêtes patriotiques et opérations philanthropiques, Le Malin se distingue de ses concurrents par son caractère outrancier et son arrogance, particulièrement après son rachat en 1903 par le légendaire Maurice Bunau-Varilla, qui dirigea le journal pendant plus de quarante ans. Propriétaire d'un grand quotidien populaire qui connaît son "âge d'or" dans les armées 1900-1910, celui qu'on surnomme l'"Empereur du Matin", et dont la vénalité n'a d'égale que la mégalomanie, fait trembler députés, ministres et chefs d'État. Mais, dans l'entre-deux-guerres, l'équilibre qui avait fait le succès et la puissance du Matin est progressivement rompu. Le quotidien vire à l'extrême droite et Bunau-Vacilla, plus préoccupé par ses lubies (dont la production du Synthol) que par la modernisation de son journal, précipite le déclin commercial du titre en le radicalisant. Champion du rapprochement franco-allemand dans les années trente, il met aussitôt son journal au service de l'occupant en 1940, ce qui vaut au Matin, symbole de la "presse pourrie", d'être aussitôt interdit de parution à la Libération, avant de tomber dans un certain oubli. Ce livre retrace l'histoire de ce monument de la presse française à partir de sources jusque-là inexploitées. Au-delà du cas particulier du Matin, il entend poser la question de la liberté de la presse en régime capitaliste.

02/2012

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Sciences de la terre et de la

Une agronomie pour le XXIe siècle

Partout où l'agriculture a été modernisée au cours du XXe siècle, des hausses de productivité de la terre et du travail extrêmement fortes ont permis, avec la "révolution verte", d'en finir avec les famines massives. Pourtant, ce siècle s'est terminé sur un constat critique et un diagnostic alarmant : dégradation des sols, pollutions diffuses, érosion de la biodiversité... La modernisation agricole a eu de lourds impacts négatifs sur l'environnement, dont l'agriculture subit en retour les conséquences. Dans un contexte de bouleversement climatique, et face à l'augmentation démographique et au changement des régimes alimentaires, il est crucial de nourrir l'humanité sans continuer à dégrader la planète. L'enjeu des agricultures est de produire en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, sur des espaces agricoles limités où doivent être préservés la biodiversité, la qualité des ressources, les sols, les eaux, l'air... Cet ouvrage collectif, publié à l'occasion des vingt années d'existence du département Environnement et Agronomie de l'Inra, fait le point sur les avancées réalisées dans ce sens. Il montre qu'une communauté de chercheurs, pluridisciplinaire et diversifiée, s'est organisée pour s'engager résolument dans des recherches sur les grands cycles biogéochimiques, la valorisation de la biodiversité, l'impact, l'adaptation et l'atténuation du changement climatique, la conception de systèmes de culture agro-écologiques... Le département Environnement et Agronomie a contribué au renouvellement des méthodes d'observation et d'expérimentation, de modélisation des écosystèmes et d'évaluation des agrosystèmes. Il porte aujourd'hui une agronomie des systèmes, de la pluralité des échelles de temps et d'espace, de l'intégration et de la complexité, des compromis entre objectifs assignés aux territoires, car il a développé non seulement les compétences scientifiques nécessaires à la production d'une recherche de haut niveau, mais aussi une forte capacité d'expertise au service des politiques publiques et, plus généralement, de tous les acteurs qui souhaitent faire progresser de concert agriculture et environnement.

02/2019

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Histoire internationale

Survivre aux empires. Islam, identité nationale et allégeances politiques en Bosnie-Herzégovine

Entre 1992 et 1995, la Bosnie-Herzégovine a été le théâtre d'une guerre sanglante, symbolisée par le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica. Depuis, elle reste tiraillée entre les aspirations divergentes de ses trois communautés bosniaque (musulmane), serbe (orthodoxe) et croate (catholique). Toutefois, l'histoire post-ottomane de la Bosnie-Herzégovine n'est pas seulement marquée par la montée des idéologies nationalistes, mais aussi par la rémanence des logiques impériales. Du reste, de 1918 à 1992, la Yougoslavie fut-elle autre chose qu'un petit Empire sud-slave ? Dans ce contexte, l'histoire des musulmans bosniens reste singulière. Jusqu'aux années 1960, ceux-ci restent en effet étrangers à toute identification nationale et se replient sur leur identité religieuse. En 1968 seulement, la Yougoslavie communiste reconnaît l'existence d'une nation musulmane. Mais, dans le même temps, la modernisation accélérée de la société bosnienne se traduit par sa sécularisation rapide. En 1993, alors que la guerre fait rage, le nom national "Musulman" est abandonné au profit du nom "Bosniaque", mais la mise en avant de l'islam comme élément central de la nouvelle identité bosniaque s'accompagne de diverses tentatives de réislamisation. Finalement, les dirigeants bosniaques n'assurent la survie de leur communauté qu'en internationalisant le conflit bosnien et, jusqu'à aujourd'hui, ils restent confrontés aux paradoxes constitutifs de l'identité nationale bosniaque. Basé sur de nombreux séjours sur le terrain et sur une connaissance intime des sources écrites, cet ouvrage constitue une analyse novatrice de l'histoire post-ottomane et post-communiste des musulmans bosniens. Il explore des aspects méconnus de la crise yougoslave, rend compréhensibles les ambiguïtés autour desquelles s'est constituée l'identité nationale bosniaque, reconstitue les transformations de l'islam bosnien, de la fin de l'époque ottomane à nos jours. Ce faisant, il renouvelle les réflexions sur les guerres et les après-guerres de l'espace yougoslave, sur la constitution des identités nationales et la force des héritages impériaux en Europe de l'Est, et sur la présence de l'islam en Europe.

05/2015

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Monographies

Albert Baertsoen

En collaboration avec l'Universiteit Gent, MSK Gand met à l'hon- neur le peintre, dessinateur et graveur Albert Baertsoen (1866- 1922) : rejeton d'une famille industrielle gantoise, cet artiste pratiquement autodidacte est un des protagonistes de la scène artistique belge et internationale de la Fin de siècle. Bartsoen était surnommé "le peintre de Gand" par les gens de son époque, un titre honorifique qui reflétait non seulement son im- portance artistique, mais aussi son amour singulier pour Gand. Son regard était surtout axé sur les coins délabrés, pollués, abandon- nés d'une ville qu'il a représentée d'innombrables fois à partir du début des années 1890. Cette fascination pour les cités médiévales condamnées à changer définitivement d'aspect sous l'effet de la modernisation explique aussi pourquoi Baertsoen a éveillé l'intérêt d'écrivains symbolistes comme Georges Rodenbach. Mais Baertsoen ne s'est pas limité à Gand. Il est devenu rapidement un paysagiste apprécié, peignant la région de l'Escaut, la mer du Nord et l'arrière-pays, mais aussi, en fils de fabricant textile qu'il était, les paysages industriels liégeois. Le succès international, Bartsoen le devait en partie à son vaste ré- seau de relations, à sa voix qu'il n'hésitait jamais à faire entendre et à son style impressionniste. A l'instar de certains confrères faisant partie de son cercle international d'amis - Henri Le Sidaner et Frits Thaulow -, il observait le monde avec un regard intimiste et mé- lancolique, dans un cadrage presque photographique. Il a d'ailleurs très souvent représenté ses paysages et ses villes par temps de pluie ou de neige. Plus que tout, il était un artiste attaché de ma- nière obsessionnelle à ses thèmes, qu'il a abordés dans différentes disciplines - non seulement la peinture, mais aussi le dessin, le pastel et l'eau-forte. 03/09/2022 ? 50 368 pp. 210x280mm 300 ill. Broché FR ISBN 978 94 616 1618 0

10/2022

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté, l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

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Histoire internationale

Etat, économie et société coloniale à Madagascar. De la fin du XIXe siècle aux années 1940

Madagascar est secoué par des crises politiques récurrentes depuis plus de 40 ans. Cette instabilité traduit un problème de gouvernance qui n’a rien de conjoncturel, mais qui résulte du fossé qui s’est constamment creusé depuis deux siècles entre les populations et les oligarchies successives qui ont monopolisé le pouvoir et les richesses du pays. De ce point de vue, l’État royal du XIXe siècle, l’Etat colonial du XXe puis l’État post-colonial ont été en continuité. L’ère coloniale (1895-1960) a été un moment essentiel dans cette évolution. Elle a mis en place en effet un Etat autoritaire et bureaucratique dont le modèle s’inspirait beaucoup plus de celui de la France d’Ancien Régime que de l’État moderne capable de mettre en oeuvre un processus de développement. L’administrateur est bien l’héritier de l’Intendant royal de police, justice, finances, et ses moyens au service de la « mise en valeur » se résument au recours à différentes formes de travail forcé (Prestations, réquisition, travail pénal) qui pèsent d’autant plus lourdement que, assez contradictoirement, le pouvoir se lance dans des entreprises de modernisation avec des moyens archaïques, et que la croissance économique est fortement freinée par les contraintes du pacte colonial. Facteur aggravant, le Fanjakana frantsay, le gouvernement des Français, a dû assumer le fardeau d’une société coloniale déjà largement constituée à la veille de la conquête française, et dont celle-ci a consolidé les cloisonnements, les mentalités et des comportements hérités de l’âge de l’esclavage et du mercantilisme. Une oligarchie coloniale et un petit colonat surtout créole ont pu ainsi, malgré leur faible dynamisme économique, peser d’un poids très lourd dans le sens d’une accentuation de la contrainte sur les populations. L’insurrection de 1947 devait montrer que le fossé entre le Fanjakana, les gens du pouvoir, et la masse de la population était plus profond que jamais.

04/2014

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Généralités

Le labyrinthe des égarés. L'Occident et ses adversaires

Une guerre dévastatrice vient d'éclater au coeur de l'Europe, qui ravive les pires traumatismes du passé ; des menaces de cataclysme nucléaire sont constamment agitées, alors qu'on les croyait définitivement écartées ; un bras de fer planétaire se déroule, opposant l'Occident à la Chine et à la Russie... Il est clair qu'un bouleversement majeur est en train de se produire, qui affecte déjà notre mode de vie, et qui remet en cause les fondements mêmes de notre civilisation. Chacun en a conscience, mais personne encore n'a contemplé cette crise avec la profondeur de champ qu'elle mérite. Comment en est-on arrivé là ? Amin Maalouf remonte, dans ce livre, aux origines de ce nouvel affrontement entre l'Occident et ses adversaires, en retraçant l'itinéraire de quatre grandes nations : d'abord le Japon de l'ère Meiji, qui fut le premier pays d'Asie à défier la suprématie des nations " blanches " , et dont la modernisation accélérée fascina l'humanité entière, notamment les autres pays d'Orient, qui tous rêvèrent de l'imiter ; puis la Russie soviétique, qui constitua, pendant trois-quarts de siècle, une formidable menace pour l'Occident, son système et ses valeurs, avant de s'effondrer ; ensuite la Chine, qui représente en ce vingt-et-unième siècle, par son développement économique, par son poids démographique et par l'idéologie de ses dirigeants, le principal défi à la suprématie de l'Occident ; et enfin les Etats-Unis, qui ont tenu tête à chacun des trois "challengers" , et qui sont devenus, au fil des guerres, le chef suprême de l'Occident et la première superpuissance planétaire. L'ensemble de ces récits constitue une grande fresque historique qui éclaire, comme on ne l'avait jamais vu jusqu'ici, les enjeux des conflits en cours, les motivations des protagonistes, et les étranges paradoxes de notre époque. En exergue du livre, l'auteur cite cette parole si pertinente de Faulkner : "Le passé ne meurt jamais. Il ne faut même pas le croire passé".

10/2023

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Droit

Droit des collectivités territoriales. 6e édition

Cette dernière édition est dans la ligne des précédentes, s'attachant à une présentation générale et critique des évolutions qui traversent nos collectivités territoriales. Ses clés reposent sur une mise à jour approfondie de la législation et de la jurisprudence et sur la théorie générale qui doit en être donnée. Les collectivités territoriales ont toujours été présentes dans notre vie quotidienne déterminant l'essentiel de notre administration, de nos services publics et de notre police. Leur évolution est constante depuis le virage des années 1980 en faveur d'une décentralisation approfondie. Elle porte les valeurs dominantes : progrès de la démocratie et transparence de la vie publique, perfectionnement du droit de la commande publique, développement de vastes métropoles et régions, modernisation de la fonction publique, maîtrise des ressources financières, différenciation des règles selon les territoires... L'ouvrage retrace également les échecs répétés de l'état à constituer un système administratif local réellement décentralisé, moins complexe et moins coûteux. Cet ouvrage, né de l'enseignement du droit des collectivités territoriales durant de longues années, permettra aux étudiants des facultés de droit et des instituts d'études politiques d'en cerner et d'en approfondir le programme. Il est tout autant destiné aux candidats aux divers concours administratifs, aux praticiens confrontés à la discipline, et à tous ceux qui s'intéressent à la vie locale. L'ouverture de l'ouvrage s'attache à l'étude des bases constitutionnelles et internationales du droit des collectivités territoriales, avec le principe de "libre administration" qui leur est garanti. La première partie étudie l'organisation de ces collectivités autour de leur assemblée délibérante, de leur exécutif, de l'ensemble de leurs commissions et de leurs rapports. La deuxième partie est consacrée à leurs compétences et aux moyens pour les exercer, liberté contractuelle, pouvoir réglementaire, services publics, ressources et agents. La troisième partie envisage les contrôles administratifs et budgétaires dont ces collectivités font l'objet ainsi que le renforcement des responsabilités, administrative, disciplinaire, financière, pénale, pesant sur elles et leurs élus.

01/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Mélanges de la Casa de Velazquez Tome 52 N° 1/2022 : Les espaces alternatifs du politique (monde atlantique, XVIIIe-XIXe siècles). Textes en français et en espagnol

A cheval sur le XVIIIe et le XIXe siècle, cet ouvrage propose une réflexion sur les modalités alternatives de participation à la vie politique en dehors du cadre défini par l'Etat comme légitime. Ce dossier analyse les interactions conflictuelles entre des acteurs ou des groupes d'acteurs et les autorités ou l'Etat, afin de réexaminer le paradigme de la "modernisation" des sociétés européenne et américaine aux XVIIIe et XIXe siècle. Ce dossier propose donc, à partir de l'analyse de cas précis, d'étudier des pratiques politiques qui sont a priori en dehors de l'espace politique institutionnalisé et qui, du coup, sont peu visibles en tant que telles. L'hypothèse de départ est donc que le politique est régulièrement ailleurs que dans les espaces définis comme politiques, et que les acteurs et groupes d'acteurs qui sont aptes à labelliser les pratiques comme politiques en laissent échapper bon nombre, de manière volontaire ou non. Tout en s'inscrivant donc dans les réflexions récentes proposées par la science politique sur ce sujet, cet ouvrage souhaite donc proposer une mise en perspective résolument historique de ces pratiques politiques, centrée sur les acteurs et non sur les institutions, et qui enjambe la rupture révolutionnaire, considérée comme le moment de la naissance d'une politique dite " moderne ". Les contributions réunies ici permettent de cerner les contours de pratiques politiques dans des lieux, dans des groupes sociaux, et à partir de supports qui sont tous inattendus du point de vue de leur caractère politique. Ils concernent à la fois des profanes (et notamment, les pratiques politiques populaires) et des professionnels ; des lieux légitimes de la politique (le gouvernement) et des lieux inattendus (l'économie, la "statistique") ; des pratiques qui sont traditionnellement considérées comme politiques, et d'autres non, telles que les suppliques, les souscriptions ou les pratiques religieuses. Elles concernent les XVIIIe et XIXe siècles, et sont situées en Europe et aux Amériques.

06/2022

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

05/2022

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Grandes réalisations

Monumental N° 1, juin 2023 : Le château de Fontainebleau en son domaine

La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. Le schéma directeur pour sa rénovation a pour objectif de faire rentrer le château dans le XXIe siècle, entre volonté de renouveau, modernisations techniques et lancement d'opérations de restauration de grande envergure - menées au cours de ces 15 dernières années -, mais aussi en procédant à la reconquête des espaces délaissés, et la remise en valeur des jardins et du parc. Château parmi les plus meublés d'Europe, le seul à avoir été habité par tous les souverains français du XIIe au XIXe siècle, il s'est considérablement transformé, comme en témoignent la complexité de son architecture et la diversité de ses décors. Les meilleurs artistes ont contribué à façonner le château, ainsi que le révèlent les collections de peintures, de décors peints, textiles, mobilier, sculptures qui, à l'occasion de leur restauration, ont fait l'objet d'études approfondies. Ainsi, une relecture critique a pu être entreprise sur les insignes fresques Renaissance des grandes galeries (François 1er, Ulysse, salle de Bal, chambre de la duchesse d'Etampes). Le domaine fait, par ailleurs, l'objet d'une requalification urbaine, notamment dans le quartier des Héronnières, en vue d'un projet de campus international des arts ; le quartier Henri IV formera le trait d'union entre la ville et le château et le traitement de la route des Cascades permettra de concilier l'enclavement historique du château et son insertion au sein du territoire.

09/2023

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Divers

Pays Noir

Cet album est un biopic. Mais pas le biopic d'une célébrité ou d'un personnage historique remarquable, c'est le biopic d'un charbonnage. Et qui pouvait mieux raconter son histoire que lui-même ? La mythologie des gueules noires est née au XIXe s. avec la révolution industrielle. La Belgique fut à cette époque la deuxième puissance économique mondiale après l'Angleterre. La raison de cette richesse tient en un mot : charbon. Le premier or noir. Ce charbonnage n'est pas n'importe quel charbonnage, son nom est étrange : le Bois du Cazier. Il a été rendu tristement célèbre à cause d'une tragédie en 1956. 262 victimes. Aujourd'hui, c'est devenu un musée, un lieu de mémoire. 2022, ce sont trois anniversaires pour cette mine. Les dix ans du classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, les vingt ans du mémorial et les deux cents ans des débuts de la concession charbonnière. Le Bois du Cazier est un personnage qui a traversé deux siècles. Si le point culminant est la tragédie d'août 56, cette mine a une histoire parallèle, celle de la révolution industrielle au milieu du XIXe s. , des revendications sociales, des changements de société, de la culture européenne naissante, de l'immigration. Symbole ultime de cette course économique, de la richesse des uns, de l'extrême pauvreté des autres, du développement de la nation belge. Et puis son déclin. L'album raconte la vie d'un charbonnage, son agrandissement, ses modernisations successives... Dangers à tous les étages, luttes et accidents, course à la productivité mais aussi camaraderie et héroïsme au quotidien. L'histoire débute par une visite scolaire du mémorial. En d'autres temps, des enfants y ont travaillé.

10/2022

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Sciences historiques

Les fautes de gestion dans le secteur public au Cameroun

La mobilisation des ressources publiques suffisantes pour réaliser ses missions de service public est un objectif que l'Etat cherche à atteindre à tout moment. Le besoin de ressources est encore plus réel et pressant pour les jeunes Etats comme le Cameroun qui entame à peine son développement. Pour ce faire, les réformes relatives à la modernisation de l'Etat depuis 1991 via l'assainissement des finances publiques se sont avérées peu efficaces. L'accent vient d'être mis sur la répression comme l'ultime moyen pour contraindre les gestionnaires publics à mieux gérer. Cette mise en oeuvre de la responsabilité administrative est choisie au moment où il est question d'appliquer dans l'administration publique les principes de gestion des entreprises privées qui se traduisent par les normes de qualité, la transparence, la reddition des comptes et la responsabilisation des agents publics. Dans ce cadre, les gestionnaires publics doivent exercer leurs fonctions selon les principes de respect de la loi, de neutralité, d'économie, de probité dans l'intérêt général afin de satisfaire au mieux la demande sociale. La faute de gestion se caractérise l'absence de définition légale. Elle recouvre plutôt une multitude de comportements et de situations qui causent préjudice à la collectivité comme la violation de dispositions légales, la négligence, l'abstention d'agir, le défaut de surveillance par les organes de contrôle et bien d'autres encore. Sa fonction essentielle est la réparation civile et pécuniaire du préjudice subi par la victime même s'il arrive souvent que l'auteur supporte des sanctions à caractère pénal (déchéances). Cependant la gravité de certains faits peut la faire muter en faute disciplinaire, faute comptable ou faute pénale pour que puissent s'ensuivre nécessairement les sanctions correspondant à la nature de la faute. La faute de gestion vient de connaitre une évolution à la suite de la réforme du 11 juillet 2018 qui en fait le dénominateur commun sur lequel repose dorénavant la responsabilité de tous les agents publics (administrateurs et comptables) soupçonnés d'indélicatesses. En conséquence, la répression cesse d'être administrative pour devenir uniquement juridictionnelle.

05/2019

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Histoire internationale

Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec Son Altesse Impériale le prince Gholam-Reza Pahlavi

Il est peu d'événements sur lesquels nos certitudes paraissent mieux fondées que la chute du Shah d'Iran et la Révolution Islamique de 1979. Que croyons-nous savoir ? Un régime autoritaire, à bout de souffle, a été renversé par une révolution populaire inspirée par un religieux qui avait été accueilli en France. Tout le reste est passé sous silence. Passés sous silence, 2 500 ans de civilisation brillante, des siècles d'humiliation et 60 ans de reconquête de fierté nationale et de progrès... L'Iran nous paraît désormais n'avoir jamais été que le pays du tchador et de la pensée unique. Ou pire, le pays où toute modernisation est impossible. Le Prince Gholam-Reza Pahlavi, frère du Shah d'Iran, a décidé de rompre ce silence et de dire quel a été l'Iran au XXe siècle, marqué par la dynastie à laquelle il appartient. Il relate comment son père Reza Shah, puis son frère, par leur politique toujours tournée vers le progrès, ont su et pu donner à l'Iran la place qui lui revenait de droit dans le concert des grandes nations. Mais voulait-on la paix au Moyen-Orient ? La guerre dans cette partie du monde n'arrangeait-elle pas certains intérêts, ceux-là mêmes qui firent partir le Shah ? Le Prince Gholam-Reza Pahlavi a accepté de répondre à nos questions, même les plus embarrassantes, afin de rétablir la véritable histoire de son pays, dont aucun Iranien n'a à rougir. Au fil des entretiens se dégage également un portrait saisissant de la vie quotidienne du Shah et de la famille impériale, ballottée des palais d'Iran jusqu'à l'exil. Les amours (des années Fawzia aux années Soraya, la princesse aux yeux tristes, et Farah), les doutes, la douleur aussi, notamment lors du tragique décès de la Princesse Leila en 2001 et l'intervention digne et poignante de sa mère l'Impératrice Farah à la radio, qui a ému des millions d'Iraniens. L'Iran impérial était un rempart contre le terrorisme international. Il a été vaincu par ces mêmes forces qui aujourd'hui au pouvoir à Téhéran sont les complices de ceux qui cherchent à déstabiliser le monde.

01/2005

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Musique, danse

Danse traditionnelle en Haute-Bretagne. Traditions de danse populaire dans les milieux ruraux gallos (XIXe-XXe siècles)

S'il est une expression caractéristique de la culture populaire et de l'identité de la Bretagne, c'est bien la danse. Depuis maintenant près de soixante ans, des répertoires, issus du vieux fonds traditionnel pratiqué par les populations rurales bretonnes au moins depuis le XIXe siècle, sont dansés par des milliers de personnes dans les festoù-noz modernes, ou présentés sur scène par des cercles celtiques. la modernisation des contextes de pratique depuis la Seconde Guerre mondiale ainsi qu'un important collectage ont permis ce développement unique en Europe. Ces pratiques dansées traditionnelles des populations rurales de Bretagne occupent également une place particulière dans le domaine de la recherche en ethno-histoire. On doit la première étude d'ampleur sur ce sujet à Jean-Michel Guilcher, qui publie en 1963 "la Tradition populaire de danse en Basse-Bretagn", oeuvre fondatrice de l'ethnochoréologie, discipline qui s'attache à étudier les pratiques dansées et leurs contextes principalement dans les sociétés rurales. Toutefois, Jean-Michel Guilcher ne s'est intéressé qu'à la partie brittophone de la péninsule. De l'autre côté de la frontière linguistique, la Haute-Bretagne n'a, elle, jamais fait l'objet d'enquête approfondie et les collectes, très nombreuses mais circonscrites, de ses traditions dansées ne laissent entrevoir qu'un corpus de danses très variées et hétérogènes, dont l'authenticité est parfois remise en cause. Afin d'y voir plus clair, Marc Clérivet s'est efforcé, à la suite de plusieurs chercheurs, de réaliser une synthèse de l'ensemble des enquêtes et collectes effectuées sur les danses de Haute-Bretagne depuis le XIXe siècle. Sans avoir les mêmes prétentions conceptuelles que Jean-Michel Guilcher, il choisit d'aborder, aussi complètement que possible, les pratiques de danse, en décrivant les répertoires recueillis mais aussi les contextes et certaines représentations sociales de la danse dans les milieux ruraux gallos traditionnels. Contredisant l'idée commune d'une zone culturelle dénuée d'identité propre, il livre à travers cet ouvrage, en même temps que le tableau d'une aire riche de pratiques plurielles aux spécificités marquées, la première vision d'ensemble jamais élaborée sur les traditions populaires de danse en Haute-Bretagne.

06/2013

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Beaux arts

Alger. Politiques urbaines, 1846-1958

Cet ouvrage présente une analyse des projets et des programmes formulés par des urbanistes français pour l'aménagement de la capitale algérienne de 1848 à 1958, en examinant les innovations d'un urbanisme "hors de France" et leur influence sur les développements de la discipline en France. Les urbanistes furent confrontés à des lieux et des environnements autres, autrement dit à des paysages autres qui ont suscité une réflexion sur les traces du passé et leur déstabilisation. L'attention portée au patrimoine bâti a conduit à des mesures de protection et à intégrer une réglementation concernant l'esthétique et le paysage urbain dans un projet de transformation de ce même paysage. En s'attachant aux plans qui ont projeté la "capitale d'Afrique du Nord" dans un lieu qui était à la fois celui d'un chef-lieu de département et d'une ville coloniale, cet ouvrage vise à souligner l'intérêt que présentent les plans d'aménagement comme matériaux historiques. Ce sont des sources documentaires riches en information, à la fois sur les représentations de la ville moderne et sur les instruments d'action forgés par les professionnels. Outre une étude monographique de la ville d'Alger, de 1848 à 1958, cet ouvrage nous introduit tant à l'histoire locale de la ville à travers les différents projets, les politiques urbaines, la réglementation, la conservation des tissus anciens et leur intégration dans l'aménagement de la ville moderne qu'à la trajectoire intellectuelle des nombreux aménageurs, conservateurs et architectes. Alger, ville coloniale, a été un territoire d'innovations pour la modernisation urbaine. Les perspectives qui construisent l'étude de l'histoire de l'urbanisme et, plus largement, les théories de l'aménagement et des processus de patrimonialisation en France, se limitent le plus souvent au cadre des frontières de l'hexagone. Cet ouvrage tend d'une part à montrer qu'il convient de les élargir, pour ce qui concerne le début du xxe siècle, à l'espace outre-mer qui a largement contribué au développement de l'urbanisme en France et d'autre part de repenser en même temps le passé colonial de la France et de l'Algérie.

01/2011