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Emmelyne Octavie

Extraits

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Beaux arts

La promenade du critique influent. Anthologie de la critique d'art en France 1850-1900, Edition revue et corrigée

Dans ces "papiers" choisis de cinquante-six critiques - et pas seulement les plus fameux, tel Baudelaire, Zola ou Huysmans -, les escarmouches et les grandes batailles pour l'art moderne sont là, dans toute leur fureur. Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Redon, Seurat, Van Gogh, Gauguin ou Cézanne ont les honneurs de ces pages mais ils ne sont pas les seuls puisque les princes de l'époque s'appelaient Ary Scheffer, Gérôme de Bouguereau. Chaque auteur est présenté, chaque critique est située dans son contexte, pour faire de cette anthologie une synthèse indispensable et un instrument de travail qui restitue sa véritable dimension à un champ d'actitvité déterminant pour l'histoire de l'art de la seconde moitié due XIXe siècle. Seule de son genre en langue française, cette anthologie rend compte compte de la totalité de la période, de son évolution et de ses mutations décisives, en représentant les différentes tendances de la critique conservatrice comme de celle des avant-gardes, dans leurs aveuglements comme dans leurs intitutions les plus pénétrantes. Elle évoque aussi l'ensemble du champ artistique, en incluant, à coté de ceux qui portent sur la peinture des textes sur la sculpture, la gravure, la photographie, les arts décoratifs, ou l'architecture. Du romantisme au Réalisme, de l'Impressionnisme au Symbolisme, les grands artistes du XIXème siècle sont admirés ou discutés par les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Edmond Duranty, Pierre-Joseph Proudhon, Joséphin Péladan, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, ou Léonce Bénédite, sans oublier la critique au féminin des Claude Vignon, Mathilde Stevens et Marc de Montifaud.

07/2010

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Bourgogne

Gentille Blandine

Préserver à tout prix la tranquillité des campagnes ou bien la céder à ces jeunes férus de vélo en quête de plaisirs et de sensations ? Voilà un enjeu qui oppose jeunes citadins et anciens d'un village morvandiau. La solaire Blandine, fleur du pays, saura-t-elle réconcilier les deux camps ? En se lançant dans les chemins pentus et ravinés du Travers, de jeunes citadins amateurs de vélo tout-terrain n'imaginent pas un seul instant qu'une telle liberté puisse leur être reprochée. D'autant qu'ils sont très bien accueillis au hameau des Bouveaux par Octave, un vieux paysan que leur joyeuse équipe distrait de sa solitude. Au village et surtout au bar du café, seul commerce subsistant, les commentaires diffèrent : d'où sortent ces jeunes ? Qui sont-ils ? De quel droit investissent-ils ainsi les chemins de leurs rudes collines ? Or, chaque week-end, l'affluence des amateurs de VTT sportif augmente, attisant la mauvaise humeur ou la colère des gens du pays. Blandine est du pays, elle. Aussi tolère-t-on ses virées sportives sur les chemins du Travers. Jusqu'à ce qu'on découvre qu'elles ne sont que prétexte à retrouver un de ces " chevelus " intrusifs. Aussi futée que " gentille ", la jeune femme va aider au rapprochement entre les jeunes vététistes et Pierre Tricot, le sage, l'homme en qui tous ont confiance. Et qui a toutes les raisons d'aider à la création d'une " station de VTT ". Le nouveau roman de Didier Cornaille, l'auteur des Trois chats de Chamasson.

02/2021

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Empire

Les impératrices de Rome

En 27 av. J. -C. , lorsqu'Octave devient l'empereur Auguste, la république romaine prend fin et les hommes plébéiens et patriciens perdent une partie du pouvoir qu'ils exerçaient - mais le changement de régime et l'évolution culturelle au contact des civilisations conquises représentent une opportunité pour les femmes, dont la place dans les moeurs romaines était jusqu'ici subalterne. Exclues du Sénat et du monde politique traditionnel, certaines femmes ambitieuses peuvent accomplir leurs ambitions par le biais de la cour impériale, où, en tant que compagnes, soeurs, mères et conseillères d'empereurs, elles influent profondément sur le cours de l'histoire de l'Empire. Qu'elles soient gestionnaires habiles épaulant les empereurs éclairés comme Livie, complices des crimes impériaux comme Poppée ou conquérantes aspirant au pouvoir suprême comme Zénobie ou Victorine, les impératrices contribuèrent pendant toute l'histoire de l'Empire à sa prospérité ou à sa décadence. Certaines, comme la Syrienne Julie Mamée, épouse de Septime Sévère et mère de Septime Alexandre, sont régentes de fait, tâchant d'asseoir leur dynastie durablement sur le trône impérial ; d'autres, comme Agrippine la Jeune, mère de Néron, préfèrent oeuvrer en secret dans les coulisses de la politique romaine. Patriciennes ou femmes du peuple, c'est souvent uniquement par leur intelligence et leur ambition qu'elles parviennent à leur position à la cour. "Les Impératrices de Rome" dresse les portraits de chacune et montre que, quoiqu'elles aient souvent été décriées par les chroniqueurs romains, elles furent les architectes souvent invisibles de certaines des plus grandes réalisations de leur civilisation.

06/2023

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Albums 3 ans et +

Milo et la tache mystérieuse

Aujourd'hui est un jour comme un autre pour Milo, mais une étrange découverte va rendre cette journée extraordinaire... Face au danger et à la peur, il aura besoin de l'aide de ses amis. L'union fait la force, et le pire n'est jamais certain ! Anne et Adélie nous prennent par la nageoire et nous emmènent dans le monde magnifique des fonds océaniques. Une histoire accessible dès 4 ans mais qui ravira toute la famille. Milo, Léonie et le peuple des océans Venez à la rencontre de Milo, le petit poisson tout rond et de son amie, la perspicace Léonie. Nos deux héros pensaient passer une journée comme les autres à l'école de Monsieur Octave. Mais c'était sans compter sur une étrange rencontre, là-haut, à la surface de l'océan... Avec une écriture tout en douceur, Anne, qui est dans la vie orthophoniste, nous propose un texte adapté aux enfants qui s'identifieront facilement à l'univers de Milo. Une belle aventure vous attend, d'autant qu'elle véhicule un message universel d'espoir : l'union fait la force ! Une mystérieuse tache... . Les superbes illustrations d'Adélie émerveilleront petits et grands tout en servant avec efficacité la narration. Vous plongerez avec Milo et ses amis dans les profondeurs jusqu'à découvrir cette drôle de forme, là, à la surface... Ouvrez l'oeil ! Nos malicieuses auteures ont caché plein de petites choses dans les illustrations. Un livre qu'on aura d'autant plus plaisir à lire et à relire avec son enfant.

06/2022

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Critique littéraire

L'écriture génocidaire. L'antisémitisme, en style et en discours, de l'affaire Dreyfus au 11 septembre 2001

Existe-t-il un style antisémite, qui, au-delà des thèmes traditionnels de la judéophobie, caractériserait l'écriture et le discours ? En décortiquant les textes, depuis la Belle Époque et l'affaire Dreyfus jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001 en passant par l'avant-guerre et la collaboration, on découvre un fil conducteur, une " doxa " diffusée et popularisée par la littérature, la caricature, les discours idéologiques, et qui est caractérisée par des constantes stylistiques. À la charnière des XIXe et XXe siècles, Charles Maurras, Léon Daudet, mais aussi Emile Zola et Octave Mirbeau ont, volontairement ou non, déjà doté l'antisémitisme de marqueurs et de dénoteurs stylistiques. Mais c'est bien sûr Céline qui, dans ses romans comme dans ses pamphlets, a réalisé la synthèse des antisémitismes de droite et de gauche en popularisant un style particulier, exclamatif, populiste, argotique qui se voulait aux antipodes du style proustien, " fleuri, alambiqué, oriental " : en un mot, juif. Les ravages du style célinien, qui passait le message génocidaire comme en contrebande, se sont fait sentir jusque bien après la guerre, bien que bridés par la loi et l'absence de talent, sous la plume de négationnistes comme Paul Rassinier et Roger Garaudy, ou de " rouge-brun " tels que Jean-Edern Hallier et Marc-Edouard Nabe. Et de constater qu'aujourd'hui encore, le discours antisioniste, qui a achevé sa mondialisation, fait des Juifs, comme soixante ans auparavant et pour de tout autres raisons, dans un tout autre contexte, des cibles potentielles, où qu'ils se trouvent dans le monde.

04/2005

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Poésie

À la lisière du temps. (suivi de) Le Voyage d'automne

"A la lisière du temps : cette phrase est un défi à la raison. Bien que nous ne sachions pas si le temps a eu un commencement et s'il aura une fin, nous savons qu'il n'est pas un terrain ni un bois, une étendue où l'on distinguerait un ici d'un là-bas. Le temps n'a pas de côtés. Certes, il possède un avant, un après et un maintenant, mais nul ne peut se situer à la droite du 5 octobre 1843, ni à la gauche de cet instant même. Pourtant, devant le sourire de réprobation du professeur de philosophie, Claude Roy hausse les épaules et s'enfonce dans les corridors du temps. Ils sont transparents et interminables. Claude Roy marche lentement, les yeux entrouverts, lucide et somnambule ; il va par un chemin sinueux fait de tournants et de bifurcations, de raidillons et de pentes, de tours et de retours. Profusion de répétitions et de réitérations, d'espaces blancs et en friche, de places fermées et de murs qui sont des miroirs illusoires où se reflètent des figures non moins illusoires. Ces figures ont l'intensité des images qui peuplent le rêve, de même que leur fragilité. Elles apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se transforment, s'illuminent, s'évanouissent en brume. Cristallisations de temps, elles durent ce que dure un battement de paupières, elles sont d'ici et de là-bas, elles vivent dans le temps présent et dans un autre temps qui s'écoule, dans un là-bas qui ne se trouve nulle part, je veux dire : ici même. " Octavio Paz.

03/1990

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Littérature française

Rue de la République

Entre Saône et Rhône, les grandes familles de 1900 appartiennent à un monde révolu, gouverné par les évêques et soumis à un Dieu courroucé. Joannès Roch-Dugas, fils cadet d'une dynastie soyeuse, aura-t-il le courage de rompre avec les siens ? Le Lyon de Marianne Gendilloux, enfant d'un portefaix et d'une cuisinière, est d'une autre planète... Pourtant, cette lavandière, fille de rien, amadoue ce fils de la haute, échotier et anarchiste. Et la ville de toutes les révoltes les emporte dans son tourbillon. Mais comment aimer, survivre et se construire un destin alors que la troupe tient la rue et que menace la guerre ? Anne Vallaeys et Alain Dugrand nous entraînent dans le monde prodigieux de l'orée du XXe siècle. Ils nous installent dans les bouchons lyonnais, sous la treille des guinguettes de Saône. Avec eux, le lecteur goûte des bonheurs de gourmandise, le plus aimable des péchés. Vins d'Ampuis et de Bourgogne, fonds d'artichauts sautés au foie gras, grenouilles dorées à la forézienne... Délire de soie délicate, damas, étoffes fraîches tissées par les canuts de la Croix-Rousse. Napo Gendilloux, fils du Rhône, le peintre Gasquet et sa bohème artiste, Jacquet, fameux " renifleur " de grands crus, Jeanne, magicienne des casseroles, Marcel, commis de cuisine et déserteur... côtoient, pour notre plaisir, les héros de ces temps troublés, Octave Mirbeau, Emile Zola, Jules Bonnot, le bandit anarchiste, le " petit père " Combes, les moustachus de la République, Edouard Herriot, Jaurès et le jeune Léon Blum, prophète du féminisme et du mariage à l'essai. Mais, à l'est, déjà, une guerre dans les Balkans...

05/1999

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Histoire littéraire

L'amour des livres la plume à la main. Ecrivains bibliophiles du XIXe siècle

"Après le plaisir de posséder des livres, il n'y en a guère de plus doux que d'en parler" , se plaisait à dire Charles Nodier. Cet impénitent bouquinomane suggère ainsi que la parole constitue le prolongement naturel et comme l'aboutissement de la possession de livres. En dépit d'une longue tradition de condamnation moraliste voyant dans le bibliophile le représentant d'un rapport dévoyé à l'écrit, le XIXe siècle consacre la fortune littéraire de la bibliophilie à travers une multitude de textes qui explorent les arcanes de la passion des livres, à un moment où l'industrialisation du secteur éditorial bouscule les usages de l'imprimé. Un certain nombre d'écrivains eux-mêmes bibliophiles, de Charles Nodier à Gérard de Nerval, de Paul Lacroix à Octave Uzanne, de Charles Asselineau aux frères Goncourt, exploitent alors le potentiel narratif de la traque aux livres, avec son cortège de maniaques et de figures obsessionnelles, tout en exaltant les jouissances sensorielles qui en découlent. Cet ouvrage s'efforce d'explorer la place encore méconnue de la bibliophilie dans le paysage littéraire du XIXe siècle. Il nous entraîne dans une galerie de personnages hauts en couleur, où d'héroïques bibliophiles protégeant leur collection jusqu'à la mort côtoient d'inquiétants bibliomanes obnubilés par la quête d'un livre impossible. Au fil de ce parcours, la bibliophilie s'affirme comme un objet éminemment poétique qui nous invite, au croisement de l'histoire du livre, de l'histoire littéraire et de la poétique textuelle, à interroger notre propre rapport au savoir et à l'écrit, bouleversé par la révolution numérique.

11/2021

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Critique littéraire

Jean Giraudoux

De Provinciales (1909), son premier livre, remarqué par Jules Renard et Octave Mirbeau, à La Folle de Chaillot, représentée en 1945, un an après sa mort, Giraudoux a été l'" enchanteur " de plusieurs générations : comme romancier d'abord, puis comme dramaturge, après que Jouvet l'eut introduit au théâtre, où il connut d'éclatants succès : Siegfried et le Limousin, Amphitryon 38, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Electre, Ondine... Limousin, normalien, germaniste et diplomate, sa vie est un roman vrai qui embrasse l'histoire littéraire, artistique et politique des premières décennies du XXe siècle. Et si, tels certains de ses héros, prompts à esquiver les pièges d'une humanité mesquine, Giraudoux excellait dans l'art de se dérober, il n'a pas échappé à son biographe. Ayant pu utiliser de nombreuses correspondances inédites, Jacques Body l'a suivi de près dans sa vie privée ; et, fort de plongées dans de nombreuses archives, il éclaire d'un jour nouveau ses activités au Quai d'Orsay et, en 1939, à la tête du commissariat général à l'Information, créé pour contrer la propagande nazie. Le Giraudoux que l'on découvre rompt avec la réputation d'amuseur et de précieux que lui ont faite certains de ses admirateurs. Cosmopolite et patriote, soucieux du bien public, ses idées en matière d'urbanisme et de protection de la nature montrent qu'il voyait souvent plus loin que ses contemporains. Grave mais pudique, refusant, dans sa vie, la tragédie et le pathétique, c'était un stoïcien souriant. Et " nul ne peut, sinon par barbarie, disait Gide, résister au sourire de Giraudoux ".

04/2004

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Histoire de France

Décadence fin de siècle

Les dernières années du XIXe siècle voient triompher la République. Une ère nouvelle commence. À Paris, les expositions universelles de 1889 et de 1900 donnent la mesure du progrès technique et industriel du pays. Mais la victoire des républicains et l'apothéose d'une nouvelle civilisation, urbaine, technique, matérialiste font naître un sentiment profond de décadence. Le mot court comme une traînée de poudre, répété par les intellectuels et repris dans les discours des premiers chantres du nationalisme. Hugo est mort. Barrès est né. Ecrivains, publicistes, journalistes rivalisent de pessimisme sur les temps modernes appauvris par la déchristianisation et hantés par la menace révolutionnaire en ces années de misère sociale. On dénonce les progrès de la société démocratique, que le naturalisme dans les romans a dépeinte dans toute son abjection. Resurgit alors le goût pour le morbide, les sciences occultes, l'érotisme faisandé, le satanisme... Voici venu l'époque des imprécateurs qui haïssent le siècle et annoncent la fin des temps. Décadence ! Ce mot-là est associé en effet à la conviction séculaire, théologique, du grand coup de balai qui jettera le monde dans un abîme apocalyptique, d'où l'on espère voir sortir la régénérescence de l'humanité. Dans cet ouvrage arborescent, Michel Winock explore les peurs, les angoisses, les découragements qui, sous le signe de la décadence, se révèlent également la source féconde d'un renouvellement littéraire et artistique, illustré par de grands auteurs, Barbey d'Aurevilly, Huysmans, Léon Bloy, Octave Mirbeau, Mallarmé, Georges Darien, Pierre Louÿs... La décadence représente aussi bien un état d'esprit et une disposition de l'âme qu'une esthétique.

10/2017

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Musique, danse

L'oreille musicienne. Les chemins de la musique de l'oreille au cerveau

Un savant, un mélomane, un musicien ont-ils la même conception de la musique ? Pourquoi certains distinguent-ils des fréquences que nous ne différencions pas ? A la confluence de l'histoire des techniques musicales, de la médecine, de la biologie et des sciences cognitives, Claude-Henri Chouard, médecin spécialiste de l'audition à l'hôpital Saint-Antoine, déploie, pour répondre à ces questions, tout un domaine de recherches. La manière dont le cerveau humain écoute ou crée la musique fait désormais l'objet d'études pionnières. Elle s'explique par des phénomènes acquis en fonction de telle ou telle civilisation ; mais aussi par une organisation sensorielle et nerveuse innée, spécifique à la pratique musicale. La prédilection universelle pour l'octave ou la quinte, par exemple, correspond à des processus physiologiques objectifs contenant les valeurs numériques particulières de ces intervalles fréquentiels privilégiés. D'autres aptitudes musicales se retrouvent chez le nourrisson, en dehors de tout apprentissage préalable. Il semble bien exister, dans le cerveau du nouveau-né, des réseaux neuronaux préprogrammés dévolus à l'écoute de la musique. Les scientifiques estiment aujourd'hui que l'écoute et l'expression musicales sont une fonction propre à l'homme, au même titre que la parole : elle lui est tout autant indispensable, même si son organisation cérébrale s'en différencie nettement. Ainsi s'éclaire la part prépondérante que la musique prend dans le quotidien de notre civilisation : loin d'être un phénomène culturel que faciliterait le développement technologique, la musique est l'expression d'un besoin physiologique dont l'humanité - le fait est nouveau - commence aujourd'hui seulement à prendre conscience.

10/2001

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Littérature étrangère

Le divin narcisse pré son

"A son époque Sor Juana Inés de la Cruz fut célébrée et admirée dans le monde des langues espagnole et portugaise, c'est-à-dire dans la moitié du monde. Ses livres étaient lus et commentés à Lima, Lisbonne et Séville ; on jouait ses oeuvres à Madrid, Mexico, et dans la lointaine Manille. A sa mort, en moins de trente ans, elle fut oubliée aussi vite qu'elle avait atteint la gloire. Cet oubli dura deux siècles. Le nôtre a été celui de sa résurrection. On a recommencé à éditer ses oeuvres, nombreux sont ceux qui l'ont lue avec passion et des critiques hispano-américains et nord-américains, français et allemands, italiens et espagnols l'ont étudiée. Aujourd'hui elle est considérée comme l'un des grands poètes de notre langue ; de plus, peu à peu, on commence à reconnaître qu'elle est une figure universelle. Premier songe, son grand poème hermétique, appartient à la tradition centrale de la poésie d'Occident et il n'est pas exagéré d'y voir la préfiguration d'un poème célèbre. Je pense à Un coup de dés de Stéphane Mallarmé. Tous deux ont pour thème le dialogue, brisé, entre le ciel et l'esprit humain, la conscience et l'infini. D'autres aspects de son activité et de sa pensée la rattachent à des préoccupations et des thèmes modernes. Sor Juana Inés de la Cruz est l'auteur d'un remarquable essai écrit sous forme de lettre à un évêque qui lui reprochait son goût pour les lettres profanes. Ce texte présente une double nouveauté historique : d'une part, c'est la première biographie intellectuelle d'une femme ; d'autre part, c'est une défense du droit des femmes au savoir." Octavio Paz.

11/1987

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Critique littéraire

L'expression américaine

José Lezama Lima (1910-1976) est le penseur latino-américain quia accompagné son temps et épousé son pays, Cuba, au point que son ami Cintio Vitier parlait de lui comme de " l'homme qui pénètre et rend la terre transparente ". Son roman Paradiso est une somme théologale ; ses poèmes restent à ce jour des oracles énigmatiques quoique tous ses lecteurs pressentent qu'ils fondent un nouveau classicisme ; sa conversation était socratique, ses premiers disciples militants furent Cortazar et Severo Sarduy. Octavio Paz lui témoigna sa révérence et, depuis, son enracinement dans l'universel ne cesse de s'approfondir ; il était conscient de sa puissance et disait : " Je comprends de vastes journées depuis le germe jusqu'à l'accouchement que la rhétorique apaise. " Dans L'Expression américaine, par un parcours chronologique qui met en lumière des faits et des individus généralement ignorés, depuis l'origine de Pachacamac jusqu'à Gershwin, c'est le rapport entre l'Europe et l'Amérique qu'il cerne, annulant la malédiction culturelle propre à chacun des deux continents : les uns sont rachetés de leurs abus de pouvoir, les autres sont sauvés de la honte, de l'impuissance. Le mariage heureux autour du banquet de la culture trouve enfin son couronnement au niveau de la théorie, selon ce qu'il appelle " l'éros connaissant " ou le " système poétique du monde " . Le groupe de créateurs aimantés par Lezama avait pour nom Origenes ; L'Expression américaine est la trace d'un geste collectif qui, par excellence, " ne cherche pas à formuler un programme, mais à lancer les flèches de son propre sillage " , parce qu'elle repose sur la conviction que " le peuple est une substance qui se projette dans le Temps ".

09/2001

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Policiers

Les deux premières enquêtes de William Monk. Un étranger dans le miroir ; Un deuil dangereux

Un étranger dans le miroir William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...   Un deuil dangereux Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Elle a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

11/2014

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Guides de conversation

Très poli(e) et presque polyglotte !

Très poli(e) et presque polyglotte ! Un titre en forme de clin d'oeil, mais un livre dont le contenu est beaucoup plus sérieux qu'un simple jeu de mots approximatif ! Trop d'adultes déplorent après trois, six ou neuf ans d'apprentissage scolaire de l'anglais, de l'espagnol ou de l'allemand d'être à peine capables de dire "Bon appétit ! ", "A demain ! " ou "Il n'y a pas de quoi ! " dans chacune de ces langues ; on ne saurait donc considérer comme superflu d'inculquer à chacun dès son plus jeune âge les formules les plus élémentaires de la conversation courante dons différentes langues étrangères. Et il ne s'agit pas là d'un gadget ; savoir saluer chacun dans sa langue maternelle est une marque de politesse élémentaire qui facilitera toujours une prise de contact. C'est aussi un moyen d'utiliser et de prononcer des sons auxquels une oreille et un palais français ne sont pas accoutumés et qui aideront chacun à progresser dans l'apprentissage de n'importe quelle autre langue. On sait désormais que les difficultés rencontrées par les francophones dans la prononciation correcte des sons en langue étrangère sont étroitement liées aux fréquences hertziennes utilisées par ces différentes langues. Sur la gamme des fréquences sonores de la voix humaine, le français n'utilise qu'un octave, quand l'anglais en utilise quatre et la langue russe onze... S'exercer dès le plus jeune âge à la prononciation de sons étrangers est donc un excellent moyen d'habituer l'oreille à un plus vaste spectre de fréquences, étape indispensable à une meilleure prononciation. C'est pourquoi nous vous proposons une écoute libre et gratuite de toutes les phrases de ce livre sur notre site internet www.editions-vasseur.com. A chacun de tenter l'expérience !

02/2021

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Esotérisme

Psychologie spirituelle. Théories et pratiques

Attention, ce livre ne s'adresse pas à tout le monde, mais il sera un bienfait pour toute personne : souhaitant entrer dans une dynamique d'évolution et de transformation de soi ; aspirant à se libérer de la souffrance ; voulant découvrir sa véritable nature, au-delà de sa personnalité et de son ego ; recherchant un sens à sa vie au-delà de la réussite, du bonheur, des possessions matérielles, de la santé, du pouvoir et de la vie familiale ; éprouvant une insatisfaction et cherchant à donner à sa vie une dimension supérieure ; en quête de vérité ; ayant pour but l'éveil, la libération et la réalisation spirituelle. Ce livre propose : des connaissances fondamentales sur la nature humaine et son fonctionnement : les différents types d'êtres humains, l'essence et la personnalité, les différents centres, les moi multiples, les trois nourritures, l'identification, les tampons, les dix-sept traits du caractère, les différents états de conscience... et sur les grandes lois de l'univers : loi de la triade, loi de l'octave, karma, cosmologie, la vie après la mort... ; des techniques de transformation de l'être : observation de soi, méditation, pardon, gratitude, libération des émotions négatives, pratique de la bienveillance, répétition mantrique... ; des exercices pratiques dont le but est d'entrer dans une dynamique de transformation intérieure ; des propositions de réflexion. Ce savoir, ce savoir-faire, ce savoir-être sont issus d'enseignements traditionnels : taoïsme, soufisme, gnose chrétienne, kabbale juive, bouddhisme, hindouisme... Ils ont été adaptés au langage et à l'époque d'aujourd'hui par Selim Aïssel. Après l'intégration et la mise en pratique des connaissances dévoilées dans ce livre, vous obtiendrez : une transformation en profondeur de votre être ; accessoirement : une meilleure santé physique, un plus grand équilibre psychologique, des relations plus harmonieuses avec votre famille, vos amis, vos collègues... N'attendez plus pour découvrir ce trésor essentiel !

11/2018

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Histoire littéraire

Enquête sur l'évolution littéraire

En 1891 s'est produit un événement non négligeable dans l'histoire intellectuelle : un journaliste a eu l'idée d'aller poser des questions aux principaux écrivains du moment et de publier ces entretiens. Jules Huret venait de donner ses lettres de noblesse à l'interview littéraire, née quelques années auparavant. Rassemblés en volume, ces entretiens sont devenus un livre culte. Parmi les soixante-quatre interviewés : Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Joris-Karl Huysmans, Guy de Maupassant, Emile Zola, entre autres. On y trouve la seule interview connue de Paul Verlaine, de précieuses rencontres avec José Maria de Hérédia, Remy de Gourmont ou Octave Mirbeau, ainsi qu'une lettre de Leconte de Lisle provoquant Anatole France en duel, fâché après avoir lu ses réponses au journaliste. Quand ils ne se livrent pas à des piques ou à des éloges à l'endroit de leurs collègues, les auteurs présentent leurs théories, méditent sur leurs oeuvres et tentent d'établir le modèle de l'écrivain futur. Les poètes parnassiens et symbolistes s'affrontent sur la question du vers libre, les décadents et les écrivains socialistes sur le rôle politique de la littérature, tandis que les romanciers, toutes écoles confondues, rivalisent d'ingéniosité pour imaginer les oeuvres d'après le naturalisme. Les entretiens frappent par leur franchise et leur familiarité. On suit Maurice Maeterlinck dans le dédale des brasserie belges ; on écoute Anatole France s'interrompre au milieu d'un profond développement pour plaisanter avec sa petite fille. Chaque reportage est comme une brève nouvelle dont les écrivains seraient les personnages principaux. On y découvre leurs lieux de travail, leurs façons de s'exprimer et de vivre. Le pittoresque se joint à l'intelligence pour faire de ce livre une bible des lettres.

05/2023

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Récits de voyage

Voyage aux Pyrénées

Dès 1830, une frénésie de voyage s'empare des Européens. Il s'agit de découvrir le vaste monde, aussi de rentrer au contact de la nature dans ce qu'elle a de plus singulière. Les Pyrénées, avec leurs sommets, leurs ours et leurs mystères, s'inscrivent parfaitement dans cette singularité romantique. C'est aussi au dix-neuvième siècle que l'époque "des eaux" bat son plein. Les médecins vous y envoient avec constance. De vieux aristocrates surannés côtoient d'épais bourgeois fatigués : sur le coteau passe un berger dans des ruissellements de laine et de lumière. Cela sous l'oeil acerbe des écrivains. Que fait un écrivain en voyage ? Il écrit. Il écrit des textes sur cette nature qui le fascine, sur cette société qui l'ennuie, sur ces bergers qu'il admire ou méprise. Se succèdent ainsi des pages souvent fraîches et enthousiastes, d'autres fois sombres et contrastées comme un orage sur le pic du Midi. 192 pages de vent du sud et de petits matins pétris de brume. Une qualité littéraire sans égale. Un pur bonheur.

06/2012

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Mer

La mer pour aventure

Une tempête à effrayer les âmes les mieux trempées, de mystérieux naufragés perdus dans les tréfonds du Pacifique oriental, la vie en milieu confiné d'un patrouilleur austral lancé sur les mers tumultueuses des 40e rugissants, tous ces textes - et quelques autres - écrits par neuf des vingt "écrivains de Marine" français, nous rappellent une chose fondamentale : la mer a toujours été, est encore, et sera longtemps pour les hommes, l'un de leurs cinq "territoires d'aventure", à l'égal de ces autres espaces naturels que sont la montagne, le désert, la jungle et le ciel.

06/2020

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Critique littéraire

L'Amérique latine et la Nouvelle Revue française. 1920-2000

En 1909 André Gide et ses amis s'aventurent dans un projet éditorial qui aspirait à réconcilier l'individuel, le national et l'universel... " Car il faudrait enfin comprendre que ces trois termes se superposent et qu'aucune œuvre d'art n'a de signification universelle qui n'a d'abord une signification nationale, n'a de signification nationale qui n'a d'abord une signification individuelle. " Depuis, La Nouvelle Revue française est restée le témoin des illusions, égarements et tragédies d'un siècle qui s'est refermé sous les signes de l'information, des échanges et du métissage. Auprès des fondateurs, Valery Larbaud avait veillé à ce que l'Amérique latine et sa littérature soient connues en France, ayant traduit, analysé et préfacé les principaux auteurs de l'entre-deux-guerres. Plus tard, Roger Caillois fera connaître l'œuvre de Jorge Luis Borges, Octavio Paz et bien d'autres, avant que le " boom " des années soixante et soixante-dix ne s'impose comme l'expression écrite d'une région du monde qui depuis le seizième siècle a occupé une place particulière dans l'imaginaire des Français. Ainsi, des poèmes, contes, extraits de romans et essais des plus importants écrivains latino-américains ont été publiés à côté de chroniques et de notes d'auteurs français qui ont assuré leur traduction et réception en France. Pendant plus de quatre-vingts ans, La Nouvelle Revue française n'a cessé de se faire l'écho de récits de voyages, des arts, des sciences sociales et de la littérature de l'autre monde. Les récents dossiers consacrés à l'" Amérique latine, trente ans après ", ainsi que ceux sur Cuba et le Mexique, confirment la foi dans la puissance de la parole écrite qui avait été proclamée comme le but de la revue par l'un de ses anciens directeurs : nous devrons " ... nous sauver deux fois, d'abord des autres, ensuite de nous-mêmes. Et c'est peut-être le plus ardu qui restera pour la fin ". Fernando Carvallo

05/2001

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12 ans et +

Les 100 Tome 3 : Retour

Le tome 3 des 100 reprend là-même où 21e jour s'est arrêté. La situation plus que critique à bord de la Colonie a déclenché la procédure d'évacuation d'urgence. Les chanceux sont parvenus à trouver une place dans l'une des quelques capsules disponibles. Tous les autres ont dû rester derrière. A terre, c'est Clarke qui mène les membres survivants des 100 à la recherche du site d'atterrissage des capsules : elle sait d'avance que ses connaissances médicales seront d'un grand secours. Mais quid de ses parents ? Ils sont sans doute vivants quelque part sur Terre... Quand pourra-t-elle se permettre de partir à leur recherche ? Bellamy reste en retrait pour une fois. Il est déchiré entre la peur du châtiment pour le crime qu'il a commis et l'espoir de pouvoir profiter de cette nouvelle vie qui s'offre à Octavia et lui. Wells, lui, souhaite de tout coeur que son père fasse partie des survivants, mais est dévasté en découvrant que le Chancelier est resté à bord de la Colonie. Malgré le chagrin causé par la mort de sa mère, Glass est aux anges de pouvoir bénéficier de cette deuxième chance et de pouvoir enfin être auprès de Luke sans devoir se cacher. Le Vice-chancelier compte également au nombre des rescapés de l'atterrissage-catastrophe et il reprend fermement les rênes du pouvoir, si bien que la vie sur Terre commence vite à ressembler à la vie à l'Isolement. Il traite les 100 comme des criminels et emprisonne Bellamy pour tentative d'homicide envers le Chancelier. Clarke va découvrir que le Vice-chancelier a même l'intention de l'exécuter, et que Luke est pressenti pour être le bourreau. L'heure de vérité a sonné pour Clarke, Glass, Bellamy et Wells : à eux de se battre pour préserver cette liberté qu'ils ont découverte sur Terre, même si pour cela ils doivent perdre tout le reste.

03/2015

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Policiers

Une certaine justice

Dans le cercle feutré des hommes (et des femmes) de loi qui opèrent dans les Chambers de Londres (grands complexes de cabinets d'avocats), Venetia Aldridge, une avocate de talent au caractère bien trempé, fait acquitter un certain Garry Ashe accusé, sans doute à raison, d'être le meurtrier de sa tante. Mais quelle n'est pas sa stupéfaction lorsque, quelques jours plus tard, sa propre fille, Octavia, lui annonce son intention d'épouser... Garry Ashe ! C'est le début, pour Venetia, d'une succession d'angoisses qui iront en empirant jusqu'au jour où on la retrouve assassinée avec une perruque de juge sur la tête et baignant dans un sang qui n'est pas le sien... Beaucoup, parmi son entourage, ne peuvent que se réjouir de sa disparition : son collègue Drysdale Laud, qu'elle menaçait de supplanter à la direction des Chambers ; harold Naughton, le secrétaire, dont elle ne souhaitait pas voir prolonger les services au-delà de l'âge (très proche) de la retraite ; Simon Costello, un jeune confrère ambitieux dont elle avait promis qu'elle révélerait une tractation louche survenue quatre ans plus tôt ; son amant, le député Mark Rawlstone, qui souhaitait mettre un terme à leur liaison afin de mener une vie plus conforme à une réussite politique ; Garry Ashe, enfin, dont elle souhaitait empêcher le mariage avec sa fille. Autant de suspects que devra prendre en compte le commandant Dalgliesh, secondé par la fidèle Kate qui fait désormais équipe avec Piers, un très beau jeune homme, plus désinvolte et plus cynique qu'elle. Très vite, l'arme du crime est retrouvée - un coupe-papier ayant appartenu à Venetia - et le sang identifié comme celui qu'un autre avocat, Desmond d'Ulrick, avait mis de côté dans son réfrigérateur en vue d'une petite opération... Outre une intrigue magistralement construite, P. D. James nous offre, dans ce quinzième roman, une analyse approfondie des mécanismes de la justice - de ses limites, de ses ambivalences - sans se départir de la précision et du sens psychologique auxquels elle nous a habitués.

05/1998

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Histoire internationale

Dans le vent violent de l'Histoire. Parcours d'un enfant de la révolution hongroise

Ce récit est l'itinéraire d'un enfant du Danube qui, entre 1932 et 2010, traversa divers moments de l'Histoire : de la Hongrie féodale d'avant-guerre au régime fasciste allié à l'Allemagne nazie, de l'occupation allemande et la liquidation des Juifs au siège de Budapest, de l'arrivée des Russes à l'instauration, en 1945, d'une "démocratie populaire" totalitaire. Jeunesse difficile où l'adolescent, pénalisé par ses origines bourgeoises, se voit refuser l'accès à l'Université et devient manoeuvre puis ouvrier. Un quotidien alors fait de grisaille, de propagande, de frustrations et de rêves de liberté. En octobre 1956, Budapest soudain s'insurge. Zoltan participe aux combats et à l'espoir démocratique. Mais le 3 novembre, l'armée russe entre dans la capitale et écrase la révolution. Zoltan et quelques-uns de ses amis réussissent à franchir la frontière autrichienne et se retrouvent à l'Ouest. Arrivé en Belgique, il s'inscrit à la faculté de Médecine de Louvain, tout en travaillant pour subsister. Passionné par la psychanalyse depuis son enfance, il obtiendra une licence de psychologie. Après un séjour au Congo comme professeur pour l'UNESCO, il rejoint l'Ecole belge de Psychanalyse et se lie avec Jacques Schotte, René Micha, Octave Mannoni, Jean Oury ou Félix Guattari, avec lesquels il travaillera sur le projet du Snark, institution thérapeutique non répressive accueillant des adolescents difficiles. Il s'intéresse à Jacques Lacan qu'il rencontre à maintes reprises, et crée, en 1984, avec des amis, le Questionnement psychanalytique. Récit d'une vie, d'un combat incessant, d'une revanche, mais aussi histoire d'une désillusion que ne tempérera pas, en 1995, la remise, par son pays, de la médaille des Héros ; en effet, Zoltan découvrira que deux de ses plus proches amis, travaillant pour la police secrète hongroise, l'avaient surveillé de 1960 à 1989. Défenseur acharné de l'Europe et de la démocratie, il meurt à Bruxelles le 13 décembre 2010, à l'aube de la présidence hongroise.

05/2011

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Sociologie

Individu humain, être social au Burkina Faso

"Il n'y a pas cent socialismes comme on le dit volontiers", tempêtait le poète romantique Hugo, "il y en a deux : le mauvais et le bon". Sur le bon socialisme, il pouvait se montrer hésitant, jamais sur la définition du mauvais. Le psychiatre burkinabè Zézouma Sanou, dans ses commentaires marxistes et psychanalytiques issus de sa longue pratique médicale sur le terrain, ne s'est jamais trompé sur les définitions du mauvais ou du bon socialisme même et surtout dans ses rares écrits. Individu humain, être social au Burkina Faso est l'un de ses ouvrages, rédigé autour de sa synthèse originale entre l'Afrique de l'Ouest et l'Occident, mais également entre le marxisme et la psychanalyse. Cet homme, d'une culture scientifique et politique inégalable, est toujours allé à la source du savoir. A travers ce livre, vous accepterez l'idée de penser que l'individu humain, de toutes les couleurs, est bien un être social fruit de ses propres oeuvres et des qualités de l'environnement culturel et social dans lequel il a vécu. L'auteur, de la qualité d'un Frantz Fanon (1925-1961) ou encore d'un Octave Mannoni (1899-1989), était aussi un homme intègre et sa distinction ne s'est jamais reposée sur un quelconque privilège social. Il a fait partie de ces rares hommes courageux et pugnaces, incapables de bassesse et de compromission. Ce militant marxiste humaniste a toujours été conscient de son rôle intégré dans l'évolution de l'humanité et la réalité économique et culturelle de son continent. "Le psychiatre travaille dans son milieu social comme l'ouvrier ou le paysan", affirmait-il. Après son départ, la situation des peuples dans le monde et particulièrement en Afrique continue à se caractériser par une grande pauvreté matérielle, morale et psychologique. Cette situation impose la lutte comme seule issue et ce combat n'est pas fini.

03/2017

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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BD tout public

Taches

L'HISTOIRE Après Rayures, paru en 2007 dans la même collection, voici le retour de Jean-François l'éléphant à rayures (sauf que maintenant il a des taches, d'où le titre) et Honoré le panda, dans ce second opus traitant des espèces animales en voie d'extinction qui mettent le boxon partout où elles passent. Accompagnés cette fois-ci de René le Phénix et Octavio (un clochard), nos deux héros se sont mis en colocation et sont entrés dans la police histoire de remettre de l'ordre dans la ville. Meurtre, marée noire, attaque de requins, trafic de drogues, corruption et malversations financières, c'est à toutes les vicissitudes de monde moderne qu'ils sauront trouver des réponses, bien personnelles, mais quand même efficaces selon le point de vue où l'on se place. Armé de son humour particulièrement absurde, irrévérencieux et désarmant, B-gnet flingue la morale et le bon goût comme l'inspecteur Harry dégomme les malfrats : pas propre, mais net et sans bavures. On reste sans voix face aux innombrables détails loufoques qui peuplent les cases et aux réponses imparablement débiles des protagonistes. B-gnet est décidément un OVNI dans le monde la bande dessinée d'humour, la preuve : ce sont les éditeurs qui refusent ses projets qui le disent ! Mais un jour ils comprendront qu'"ils" sont déjà parmi nous et que B-gnet n'est que leur porte-parole... L'AUTEUR B-gnet : [bénié] n. m. inv. du Lyonnais Bovagnet (Florian) qui signifie "bugne". Auteur d'histoires courtes en bande dessinée du début du millénaire. Histoire : On rencontrait jadis le B-gnet à l'école d'illustration / BD / infographie / dessin animé Emile Cohl ; après quoi il parut furtivement dans Fluide Glacial, puis dans Bodoï avec le personnage "Saint Bernard l'ermite ", Spirou. On peut également le découvrir régulièrement depuis sept ans dans le Psikopat où il a réalisé une série d'histoires courtes inspirées du Scarface de Brian de Palma (The world is yaourt paru ensuite chez Les Requins marteaux), les aventures de Jean-François et Honoré (parues sous le titre Rayures aux éditions 6 Pieds sous terre) puis Taches. B-gnet est Lyonnais et fait partie de l'ateliers KCS (avec les frères Jouvray et Salsedo, notamment).

07/2012

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Philosophie

De Marx et du marxisme

Du génie effervescent de Kostas Papaioannou, mort à cinquante-six ans, en 1981, les historiens qui feront un jour l'histoire intellectuelle des années soixante retiendront en priorité, avant les beaux travaux sur la philosophie et l'art grec, sur la peinture byzantine, sur Hegel, sur Baudelaire et la modernité, la grande série d'essais régulièrement publiés pendant dix ans dans Le Contrat social, la revue de Boris Souvarine, et qui ont fait de lui l'un des savants les plus avertis de Marx et du marxisme et l'un des philosophes de premier plan engagé dans la critique du phénomène totalitaire. C'est cette série qu'en cette année du centenaire de la mort de Marx on trouvera ici réunie, précédée d'une importante présentation de Raymond Aron, et classée dans un ordre qui lui donne toute son actualité. Un premier groupe concerne le Marx philosophe des célèbres écrits de jeunesse. Un second porte sur les classes et la lutte des classes, cœur de la sociologie de Marx, qui constitue, aux yeux de l'auteur, la part centrale de son oeuvre, l'histoire et la logique conduisent ensuite aux relations entre léninisme au pouvoir. Les articles sue la politique étrangère, qui tournent autour de la russophobie de Marx et de l'expansion planétaire du capitalisme, apportent une sorte de conclusion. Le Marx qui se dégage de ces études ne se laisse pas enfermer dans une formule ou un slogan - et c'est là leur vertu. Sous leur apparence scientifique, elles sont inspirées, comme le souligne Raymond Aron, par la conscience angoissée de notre époque et l'inlassable dénonciation de la transfiguration de Prométhée en dieu protecteur de la société du mensonge, " transfiguration dont Marx ne fut ni tout à fait innocent ni le seul responsable. " C'est cette tension qui donne aujourd'hui encore tout son à-propos à cette vie de travail : la confrontation savante et passionnelle au " noir gaillard de Trèves ", comme l'appelait Engels, de celui dont Octavio Paz, dans le poème qu'il lui a consacré, célébrait " la conversation de grand fleuve et le rire de réconciliation ".

07/1997

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Sociologie

Nos apocalypses. Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Il a beaucoup été dit combien les catastrophes mettent à jour les inégalités et les maux de nos sociétés. Cependant, envisager le soudain déferlement du mal comme le reflet de profonds dysfonctionnements a des racines anciennes. Et c'est la signification même du mot apocalypse : une révélation. L'une des plus fameuses illustrations de ce dévoilement du monde corrompu est le livre de l'Apocalypse de Jean où l'un des quatre cavaliers de la fin des temps figure la peste et la mort. Mais l'épidémie meurtrière accompagnée de guerre annonce une ère où triompheront vérité et justice. Ce motif ambigu de destruction et de création apparaît dans les textes fondateurs religieux et dans les oeuvres littéraires qui interrogent leur impact. De la Bible à Odipe Roi, des Evangiles au Talmud, de l'Islam au Bouddhisme tibétain, mais aussi dans le Décameron ou Faust, chez Ben Johnson, Pouchkine, Zweig, Camus, Saramago, Butler, on lit les ravages des fléaux, le désarroi des hommes devant un Dieu qui s'absente, la quête de réponse face à des maux qui nous dépassent, la tentation de la haine et les persécutions, mais aussi l'urgence de l'espoir. Si la solution humaine pour donner sens à ces ruptures dans nos vies est d'en faire le récit, relire les textes sacrés qui racontent la catastrophe nous y aide précisément. Ils lient les existences singulières au collectif, les individus aux mythes, le passé au futur, et peut-être même à ce que certains appellent l'éternité. Emerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans. A leur suite, des livres qui sont devenus des pierres angulaires de notre littérature racontent comment la proximité entre ce qui tue et ce qui sauve nous constitue, nourrissant instinct de survie et besoin d'espérance. Le double regard qu'elle pose sur la religion et sur l'histoire littéraire donne naissance à cet essai lumineux sur une notion à la fois atemporelle et terriblement actuelle. De la Bible à Octavia Butler, Clémence Boulouque transmet ici des réponses salutaires à des enjeux existentiels.

09/2022

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Littérature française

La jeune Parque

"Depuis bien des années, j'avais laissé l'art des vers ; essayant de m'y astreindre encore, j'ai fait cet exercice, que je te dédie". C'est ainsi que Paul Valéry a dédicacé le manuscrit autographe de La Jeune Parque à André Gide. C'est dire assez l'importance que revêt ce texte dans l'économie générale de la création poétique de Valéry qui y a travaillé de 1912 à 1917. Cette longue durée ne témoigne pas d'une particulière difficulté à écrire, mais bien d'une volonté de ne rien produire qui ne soit d'abord pensé, en même temps que l'acte créateur lui-même est scruté par l'auteur dans toutes ses étapes. Saisir le fonctionnement de l'esprit humain en train de créer, d'imaginer, cerner ce qu'est véritablement "l'inspiration", voilà ce qui fut constamment la grande occupation de Valéry. C'est tout ce lent et patient travail réflexif et créatif tout à la fois que la présente édition permet de cerner : en effet, Valéry explique lui-même comment il a composé cette oeuvre, et toute l'étude critique d'Octave Nadal vise à reconstituer dans l'ordre chronologique de création effective toutes les étapes de la genèse du poème. Comme un peintre, le poète commence par constituer une sorte de "palette" verbale à partir de laquelle s'élaborent en se compliquant peu à peu des images, des consonances, des articulations encore très formelles : l'édition des fac-similés des Cahiers permet de suivre pas à pas les premières esquisses, puis tous les premiers états du poème (au moins sept), de sorte que des premières touches posées sur la "palette" le lecteur peut parvenir au livre dans sa version d'abord manuscrite et autographe, puis dans son état définitif d'ouvrage publié (on trouve même en annexe la correspondance avec Gaston Gallimard). Cette édition est en fait le laboratoire d'une oeuvre et de sa création. C'est donc tout à la fois un document indispensable de travail sur Valéry et une curiosité à peu près unique dans l'histoire de la création poétique.

09/1992