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Constantin Pârvulesco

Extraits

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Chanson française

A quoi ça sert l'amour. Piaf amoureuse

En octobre 1963, Edith Piaf disparaissait à l'âge de 47 ans. Icône de la France à l'international, elle n'a cessé de chanter l'amour. Piaf a chanté l'amour comme elle l'a vécu. Intensément, passionnément, inlassablement. Mais quelle amoureuse était-elle vraiment ? Ses chansons étaient-elles une mise en scène destinée à servir son image ou bien la sincère démonstration d'un coeur mis à nu ? En entrant dans son histoire la plus intime, on découvre une femme libre dans sa vie sentimentale comme peu de femmes l'ont été à son époque. Toujours prompte à s'investir corps et âme pour les hommes qu'elle a aimés, elle était néanmoins une femme jalouse, possessive, autoritaire, impulsive, et parfois infidèle. Pourtant, Edith Piaf a aimé chacun de ses amants avec la plus grande sincérité et a su faire émerger leur talent. D'Yves Montand à Georges Moustaki en passant par Eddie Constantine, elle joua un rôle déterminant dans leur carrière et leur succès. Elle fut aussi une féministe avant l'heure qui, admirant les femmes au fort tempérament, avait l'habitude de tenir tête aux hommes. A la fin de sa vie, elle défraya la chronique en épousant Théo Sarapo, de vingt ans son cadet. Vivre pour l'amour était son seul credo, son chemin de vie, dont la chanson est restée l'expression magnifique et éternelle.

09/2023

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Récits de voyage

Allons Z'enfants de la Marine

Fils d'un ouvrier boulanger et d'une commerçante, le parisien Albin s'engage à 15 ans dans la Marine nationale et entre à l'Ecole des mousses en septembre 1957. Il suivra une formation militaire au Dourdy à Loctudy (Finistère). Il embarquera sur un chasseur P693, puis sur la Belle Poule, L'Etoile... Avec lui nous suivons la vie de jeunes adolescents devenus au fur et à mesure des marins expérimentés. Son engagement dans la Marine nationale, le conduit à Toulon, à l'école des électriciens d'arme sur le cuirassé Jean Bart. Puis, il est affecté sur l'escorteur Le La Bourdonnais, ce sera une campagne de printemps en Italie, en Grèce. Nous le suivrons également à Madagascar, Djibouti, La Réunion et l'Ile Maurice. Il traversera le canal de Suez pour atteindre Djibouti. Nous assisterons au célèbre passage de la ligne, à une visite du Général de Gaulle. Après une permission bien méritée, Albin part pour l'Algérie en guerre, Alger, Oran, Constantine, Mers-el-Kébir... Il participe au déblaiement d'Agadir après le terrible tremblement de terre du 29 février 1960. Nous irons également en Mauritanie, Sénégal, Côte d'Ivoire... Ce document exceptionnel nous permet de suivre l'évolution d'un jeune marin, en milieu militaire, confronté à des événements qui marqueront durablement l'histoire de la Ve République.

11/2022

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Critique littéraire

La seconde guerre punique Tome II. Histoire romaine, Livres XXVI à XXX

Le redressement de Rome s'amorce avec la reddition de Capoue au début de l'année 211 avant J.-C. ; réunissant leurs forces, les deux consuls de 207 battent Hasdruball ; quatre ans plus tard, Magon à son tour est arrêté en Etrurie. Grâce à la compétence des magistrats, à la sagesse des mesures prises par le Sénat, à la collaboration des Latins et des Alliés et sans doute aussi à la bienveillance des dieux, Hannibal est rejeté au fond du Bruttium puis définitivement expulsé d'Italie. Victorieux en Espagne, Scipion accède au consulat en 205. Avec lui entre en scène une nouvelle génération qui se heurte bientôt à celle des Fabius et des Fulvius. Chargé de terminer la guerre en Afrique, Scipion traite avec Carthage. C'est la première étape d'un glorieux destin, qui le conduit ensuite en Grèce. Mais il ignore que l'hostilité de Caton et l'ingratitude de ses concitoyens briseront sa carrière moins de douze ans après Zama. Au soir de la défaite, Hannibal reconnaît qu'il a perdu la partie " faute de persévérance ". La victoire de Rome est celle de tout un peuple, qui a pris conscience de la valeur de la virtus, de la fides, de la constantia. Il lui reste à apprendre, selon le mot fameux, à " tirer parti de la victoire ".

09/1994

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Cuisine du sud-ouest

Douceurs du Pays basque. Gourmandises de la Maison Pariès. Gourmandises de la Maison Pariès

Partez à la découverte de l'autre gastronomie du Pays basque, celle des desserts, du temps de vivre et du partage ! A califourchon sur une frontière, entre France et Espagne, entre mer et montagne, sa langue est impénétrable pour le commun des mortels, mais sa fine gastronomie parle à tout le monde. A sa seule évocation viennent les couleurs et les saveurs d'un alphabet gourmand : bienvenue dans le Pays basque ! Ce précieux ouvrage nous invite à découvrir les autres trésors de cette région : ceux des desserts, dont le célèbre gâteau doré et autres pépites sucrées. Sous les ciels bleu gris de la côte ou à l'ombre des grandes bâtisses aux volets orange, embarquez pour une balade au gré de recettes familiales et de délices de chefs pâtissiers de renom. Une rêverie tout en saveurs. Et tout en douceur... Avec la participation de Hélène Darroze - Vivien Durand - Michel Guérard - Patrice Ibarboure - Fabrice Idiart - Guillaume Roget & Maxime Badeuil Delphine Constantini est photographe culinaire et lifestyle pour l'édition, la presse et les marques du secteur agroalimentaire. Sa passion... raconter les histoires des hommes et des femmes du monde de la gastronomie. Auteur et photographe de plus d'une cinquantaine d'ouvrages de recettes à thème et de livres de Chefs, elle a remporté en 2018 le prix de l'Alimentation au Festival international de la photographie culinaire.

10/2022

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Littérature française

Épidemiologie des cancers gynécologiques. Region Est, Sud-Est de l'Algérie (2014-2018)

En Algérie, les cancers gynécologiques représentent un problème majeur de santé publique et l'incidence ne cesse d'augmenter. L'objectif est d'étudier l'incidence, la tendance et la répartition géographique de ces cancers dans la région Est, Sud-Est. Il s'agit d'une étude descriptive sur les données de l'incidence du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2018. La saisie et l'analyse des données est faite à l'aide du logiciel Canreg5 et l'EXCEL, le codage (CIM3-O). Dans la région, le nombre moyen de nouveaux cas est estimé à 5 315 par an, avec un taux standardisé de 80, 3 pour 105femmes, le taux brut est de 64 pour 105. Le cancer du sein a occupé la première place (43%). Le nombre de nouveaux cas, les taux d'incidence brut et standardisé sont respectivement : sein (4 412 ; 53, 1 et 65, 1), col de l'utérus (355 ; 4, 3 et 5, 5), l'ovaire (282 ; 3, 4 et 4, 4), le corps utérin (266 ; 3, 2 et 4, 2). Les âges médians : sein : 47, col : 54, ovaire : 53, corps utérin : 57ans. L'incidence du cancer du sein est passée de 52 en 2014 à 69, 4 en 2018, les autres étaient stables. Annaba, Sétif, Constantine et Souk-Ahras ont occupé les premières places.

05/2022

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Sciences politiques

Vers l'égalité ou au-delà ? Essai sur l'aube du socialisme

Comment le socialisme doit-il articuler les deux exigences qui l'ont toujours défini : "à chacun selon ses besoins" et "à chacun selon ses mérites" ? Aujourd'hui où l'objectif d'un calcul rigoureux des mérites, rebaptisé égalité des chances ou équité, est devenu non seulement la valeur dominante mais parfois la valeur unique d'un socialisme à l'agonie, il peut être opportun d'effectuer un voyage dans le temps. Et ainsi, d'observer des situations où ces deux exigences, besoin et mérite, étaient articulées bien différemment et nourrissaient alors des espoirs et des savoirs émancipateurs plus audacieux. Ce court essai propose un retour aux origines. Dans l'une de ses belles formulations, Pierre Leroux écrivait, "le socialisme paraît, et l'aube du jour c'est 1830" . Procédant ici de quelques portraits, ceux notamment de Louis Blanc et Constantin Pecqueur, de François-Vincent Raspail et de George Sand, cet essai signale comment en cette période de genèse, qui inventa même le terme de "socialisme" , l'exigence du besoin fut considérée comme rectrice. Loin d'être toutefois niée, l'exigence du mérite demeurait néanmoins auxiliaire de l'exigence du besoin. En ces temps déjà de premières déferlantes libérales, cette articulation originelle permit alors au socialisme de s'identifier d'abord, de résister ensuite et de créer enfin, tant dans le domaine des idées que dans celui des expérimentations, des voies nouvelles à l'émancipation et au progrès social, économique et politique. Cette option consistant à résolument situer le pari du socialisme au-delà de la seule égalité des chances, aussi rigoureusement définie soit-elle, mérite dès lors d'être rappelée et ruminée aujourd'hui.

01/2021

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Photographie

Jean Chauvin : L'ombre atomique

L'oeuvre de Chauvin est caractérisée par ses formes hautement stylisées et épurées en bronze, en bois et en plâtre, tantôt abstraites, tantôt figuratives. Elle s'articule autour de thèmes tels que l'animalité et la sexualité humaines, la nature, la sensualité, l'architecture, la technologie et le futurisme. Parmi ces contemporains, citons Constantin Brancusi, Jean Arp et Ossip Zadking, auprès de qui il a exposé dans les années 50. En 1962, il a représenté la France lors de la Biennale de Venise. Tout au long de sa carrière artistique, Jean Chauvin a photographié de manière obsessionnelle ses sculptures, en conférant à ces images une certaine autonomie. Il a misé sur l'esthétique documentaire, par laquelle tous les facteurs pouvant témoigner de sa personnalité tendent à disparaître dans l'optique de mettre en évidence la sculpture elle-même, dénuée des circonstances ou du contexte. En vue de magnifier avec délicatesse le contraste de lumière et d'ombre, de couleur et de matériau, les oeuvres sont posées sur un support d'arrière-plan noir ou blanc en dur, au sein d'un environnement hautement éclairé. Un subtil mélange d'ombre et de lumière révèle les détails gracieux de la surface et les changements de plan. L'Ombre atomique a été publié à l'occasion de l'exposition qui s'est tenue à la maison moderniste de l'Atelier Jespers à Bruxelles en 2021, avec Tim Onderbeke pour curateur. Cet ouvrage présente une sélection de photographies exposées, des visuels de l'exposition et un fragment de texte de Paul-Louis Rinuy issu du catalogue raisonné de Chauvin.

11/2021

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Littérature française

Un cri que le soleil dévore. 1942-1973. Carnets, notes et réflexions

"Et je suis ici, immobile, complice et lâche. J'ai honte, honte... Partir pour l'Aurès ! Ecrire ? Mourir ? Tuer ? Aller au Caire ? Témoigner à Alger ? Agir à Paris ? Que l'Homme en moi se fasse pour ma Patrie algérienne ! [... ] Que faire ? Et comment donner aux Algériens arabes qui nous rejettent en bloc (dans 99 % des cas) la preuve que nous nous sentons Algériens, leurs égaux ? Seule la mort... - des sacrifices vrais peut-être... Ecrire, mais quoi ? Je suis entre deux feux, deux vérités, l'une à dire, l'autre à taire. Et c'est bien la seule vérité qu'il faut". Depuis son assassinat le 30 août 1973, Jean Sénac n'a cessé d'imposer sa voix de poète visionnaire, qui a payé de sa vie le courage de ses positions et sa volonté de vérité. Il avait choisi le parti des indépendantistes, dans une Algérie où, tel Camus qui était son ami, il était né. Après la publication de ses oeuvres poétiques complètes et de sa biographie par Bernard Mazo, la découverte de ses carnets secrets, qui fourmillent de notations intimes et d'interrogations politiques, de poèmes et de réflexions sur la création artistique et sur la société, sur l'amour, l'homosexualité et l'amitié, donne de cette personnalité hors du commun une image bouleversante qui le rapproche de ses frères en poésie Constantin Cavafis, Pier Paolo Pasolini, Federico García Lorca, René Char. De Jean Sénac (1926-1973) le Seuil a publié la biographie par Bernard Mazo et des poèmes, Pour une terre possible, dans la collection "Points Poésie" . Guy Dugas, responsable des Archives Sénac, assure l'édition de ces carnets retrouvés.

08/2023

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Littérature française (poches)

Prostitution

I (9 à 29) "Alger, Une rue. Au 16 ter, bordel mâle. Dehors : Ali, prostitué du tenancier Paulo Martinez, pressé par une bande de jeunes clients, commente ce qui se fait à l'intérieur et qu'on devine à travers la vitre du bordel ; et identifie chacun des trois autres prostitués mâles : la "blonde", la "velue", Rabia (pages 9 à 16, ligne 22). Sortie et accouplement-causette, sur le trottoir et dans la rue, de la blonde avec son client le maçon blond (pages 16 à 18, ligne 18). La blonde passe le maçon à la velue, rentre au bordel. Une nouvelle bande écarte le maçon et presse la velue. La bande réclame la blonde (pages 18 à 25, ligne 5). La velue rentre pour convaincre la blonde, en état d'accouplement avec un nègre, de sortir. La blonde veut, en veut. Paulo, qui tient à la qualification de son favori dont il ferait bien son sous-maître, puis son héritier, refuse. Rébellion de la blonde. Appel du proxénète à la reconnaissance du prostitué. Rabia, le fellateur (pages 25 à 29, ligne 30). II (29 à 45) Comment à moi enfant, adolescent, la langue à écrire m'est venue. Le collège, les condisciples : Drevet, Farlay. La Bible, l'Antiquité, les Invasions barbares, le Japon légendaire, la Seconde Guerre mondiale, je m'y incarne en esclave, en prostitué, en martyr, dont la seule défense est le don poétique. L'Etat, la Religion, la Loi (Edit de Constantin) ne peuvent rien contre l'inextricable : l'enfant poète n'aura de génie que pour faire entendre ce qui du Monde lui fait le plus horreur et honte".

10/2007

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Sculpteurs

Alicia Penalba. Vers l'envol

Suite à sa disparition en 82, l'oeuvre d'Alicia Penalba, sculptrice de renommée internationale, s'était retrouvé dans l'ombre. Née en Argentine, elle arrive à Paris, elle fréquentera la Grande Chaumière, l'atelier de Zadkine auprès duquel elle se forme. Ce livre a pour objet de remettre en lumière une grande artiste dont les oeuvres se trouvent dans les plus grands musées. Suite à sa disparition accidentelle en 1982, l'oeuvre d'Alicia Penalba, sculptrice de renommée internationale, s'était retrouvé abruptement dans l'ombre. Née en Argentine, ce n'est qu'en 1948, âgée de 35 ans, qu'Alicia Penalba arrive en France, à son arrivée à Paris, diverses rencontres vont la conduire à la Grande Chaumière dans l'atelier d'Ossip Zadkine auprès duquel elle se forme et où, très rapidement, elle fait montre d'un talent certain. Elle y travaillera trois ans tout en étudiant ses aînés, Anton Pevsner, mais surtout Constantin Brancusi, qu'elle rencontrera à plusieurs reprises. A partir de 1951, elle se consacre exclusivement à la sculpture non figurative. A partir des années 60, son évolution artistique l'amène à réaliser des sculptures monumentales pour des projets architecturaux qui la conduisent à simplifier les volumes pour obtenir des formes épurées. L'air et la lumière vont alors devenir les fils conducteurs de sa quête artistique. Cette monographie de référence rend hommage à cette grande artiste dont les oeuvres sont présentées dans la plupart des grands musées internationaux : le Centre Pompidou, la Fondation Pierre Gianadda, le musée Kröller-Müller, The Cleveland Museum of Art, le Hakone Open-Air Museum... Cet ouvrage dont les texte est écrit par Frédérick Aubourg sera préfacé par Pierre Wat (professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I, historien d'art connu et reconnu).

09/2021

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Romans historiques

Aux origines du christianisme

Depuis vingt siècles, les exégètes, historiens et écrivains chrétiens ou laïcs s'interrogent sur la véritable histoire de celui qui, par son message, a enflammé l'humanité et lui a apporté un message de salut. Mais qui était l'homme Jésus, cet envoyé prophétique ? Qui était Jean de Gamala, le révolutionnaire en lutte contre Rome ? Pourquoi nous dit-on à un endroit que le messie des juifs fut lapidé et à un autre endroit qu'il fut crucifié ? Y aurait-il eu deux messies ? Dans cette optique, J. Bosmorin relit les historiens de cette époque. Voyant notamment dans les évangiles et les autres textes canoniques de l'Église non pas des documents historiques mais des récits initiatiques, il replace les événements de ce temps dans leur contexte historique et compose un ouvrage iconoclaste... Fin du IIIe siècle. Constantin, alors général en Palestine, veut en savoir plus sur cette religion nouvelle qui conquiert l'empire romain... Pour cela, il mandate et réunit des hommes qui pourront le renseigner. Une recherche que relate J. Bosmorin dans ce texte à la frontière du roman et de l'essai, de l'enquête et de l'ouvrage historique, qui questionne plus particulièrement la figure christique. À la lecture de cet opus, le lecteur ne manquera pas alors de s'apercevoir que l'histoire a été bien plus complexe que celle mentionnée par les Écritures, qu'à la faveur de complexes mécanismes des figures ont pu s'amalgamer... ou encore que les premiers temps de l'Église étaient moins ceux de l'unité que du morcellement... Aussi l'auteur compose-t-il une nouvelle fois un texte érudit qui éclaire d'une lumière nouvelle notre connaissance du christianisme.

09/2014

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Espagnol apprentissage

Luis Antonio de Villena dans ses essais et sa poésie (1971-2007). Une culture de vie contre une culture de mort

Dans ce volume, Françoise Morcillo analyse avec précision les matériaux culturels et littéraires qui ont nourri et étayé la création poétique chez Luis Antonio de Villena. Elle montre comment l'écrivain, qui a eu vingt ans en 1971, c'est-à-dire encore sous le franquisme, a vécu plusieurs types de dissidences, des rêves d'exils en France, le violent rejet de la bourgeoisie espagnole et d'un certain type de catholicisme, pour choisir librement de voyager entre les cultures étrangères, sans oublier la littérature espagnole, en particulier celle du Siècle d'Or, en écrivant de la poésie, en traduisant des poètes (Callimaque, Joachim Du Bellay), en composant des biographies d'artistes (Oscar Wilde, Constantin Cavafis), toujours liés d'une façon ou d'une autre à la poésie. L'auteur met en valeur ce que Villena avait cherché et trouvé chez ces artistes et la manière dont il en avait extrait des formes pour écrire des poèmes où il fait exister la voix des créateurs à travers sa propre voix, donc dans une langue résolument contemporaine. On identifie un vaste tissage intertextuel, aussi riche que contrasté, parfois même vertigineux. L'on voit comment se forge un "humanisme contemporain", comment un vers de Fray Luis de Leon amène à devenir un "aristocrate du verbe", comment la lecture de Cavafis conduit à l'éloge du paganisme, à la présence de la rue en poésie et à la célébration amoureuse des corps masculins, comment Oscar Wilde, le libertin élégant, joue ici un rôle éthique plus que formel. Une analyse particulière est accordée au détournement des règles dans les sonnets "dissidents" de Villena, traducteur des sonnets de Du Bellay et de Michel-Ange. Une réception de l'oeuvre de Villena transmise dans une relation privilégiée au lecteur, célébrant le grain de voix barthien.

03/2014

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Littérature française

SOUS BENEFICE D'INVENTAIRE. Edition 1998

Sept essais critiques qui tentent d'évaluer ou de réévaluer un sujet, d'aller "les yeux ouverts", comme naguère l'Hadrien des Mémoires, aussi loin que cet examen nous mène. Une étude sur l'Histoire Auguste, ce recueil de chroniques violemment partiales, parfois scandaleuses, qui est néanmoins l'une de nos sources les plus importantes pour l'histoire de la Rome de la décadence. Deux essais écrits, dirait-on, en marge de L'œuvre au Noir, l'un consacré aux Tragiques d'Agrippa d'Aubigné, et, plus encore peut-être, par-delà ce sombre grand poète à l'intolérance et à la cruauté sous leurs aspects du XVIe siècle; l'autre évoquant la vie agitée et instable des habitants successifs de Chenonceaux, jouets, comme nous tous, des pouvoirs conjugués de la politique et de l'argent sans cesse présents dans ce poétique décor. Une étude sur Les Prisons imaginaires de Piranèse, "l'une des œuvres les plus secrètes que nous ait léguées le XVIIIe siècle", analyse les motivations formelles et psychologiques de ces extraordinaires architectures. Viennent ensuite trois grands noms de la littérature moderne: Selma Lagerlöf, conteuse épique de la Suède du XIXe siècle; l'énigmatique poète Constantin Cavafy, obsédé par son propre passé amoureux et par le passé alexandrin et byzantin de sa race; Thomas Mann et les rapports complexes de l'auteur de La Montagne magique et du Docteur Faustus avec la vieille et savante tradition des hermétistes et des alchimistes, qui préconisèrent la connaissance du monde "sous les espèces de l'intériorité". Le titre du livre indique le souci de n'aborder les grandes œuvres et les grands moments du passé que sans idée préconçue, aboutissant ainsi, qu'on le veuille ou non, à une méditation sur le présent et l'avenir immédiat, regardés, eux aussi, "les yeux ouverts".

05/1978

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Terreur

Métamorphose

Pierre-Olivier Lacroix, Sébastien Raza, Jeanne Miromensil, Christophe Migon, Frédéric Durand, Laurent Copet, Stéphane Miller, Claire Chouteau, Sylwen Norden, Julien Brethiot, Olivier Polaert, Delphine Vidal, Simon Le Brigand, Eve Mattatia, Cédric Bessaies, Alexandre Ratel, Constantin Louvain, Thomas Siefert, Goliathus, Aurèle Lesanne, Hélène Carbonnel, Justine Dutertre, et Jean-Jacques Jouannais se partagent le recueil Métamorphose. Approchez-vous un peu plus près de leurs univers de folie... " J'éprouve une peur sans nom. " " L'écorché continuait de massacrer le cadavre, alors qu'un sarcophage était amené dans l'arène. Edgar replongea. Il devait lutter contre l'envie du démon, il devait l'empêcher d'agir. " " Soudain, sa tête se mit à bourdonner. Des émotions violentes l'assaillirent et il faillit hurler. Une autre créature apparut, tout près de lui. Trop près. Fix se jeta en arrière et se recroquevilla. " " Mais cette chose était remontée des profondeurs de la mort pour elle. " " Horrifié, je ne retins pas mes larmes en contemplant l'étendue de ma folie. Ca n'aurait jamais du arriver. " " Ses yeux reptiliens luisaient d'un éclat malsain. L'homme hurla devant le sourire qu'elle lui adressa. Un sourire où, à la lueur des flammes, deux rangées de dents acérées scintillaient comme des aiguilles de diamant. " " Au moment où je pense toucher le fond, la morte chavire tout doucement vers l'avant. Elle me tombe dessus et m'accable de toute son inertie. J'essaye de me dégager de cette position obscène qui aurait ravi le plus pervers des nécrophiles. " " Le visage du monstre s'était soudain animé, tandis que l'une de ses mains se refermait avec une force inouïe sur son poignet. Tentant d'échapper à cette étreinte, assurément due à une contraction post-mortem... "

04/2021

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Histoire du cinéma

Actors Studio. Histoire et esthétique d'une méthode, de Broadway à Hollywood

Qu'évoque encore aujourd'hui l'Actors Studio, ce laboratoire pour comédiens créé par Elia Kazan, Robert Lewis et Cheryl Crawford en 1947 à New York, à partir de celui conçu, à Moscou, par l'acteur, metteur en scène et pédagogue russe Constantin Stanislavski au début du XXe siècle ? Qui en est réellement issu ? A quoi correspond exactement la mythique "Méthode" , qui a généré une véritable révolution esthétique au sein du théâtre américain, puis de Hollywood et produit leurs meilleurs représentants pendant plus de six décennies ? Cet ouvrage, conçu par quatre spécialistes français du sujet, s'efforce de répondre à ces questions en évoquant la manière dont les plus grands interprètes des "Fifties" , Marlon Brando, Eva Marie Saint, Montgomery Clift, Marilyn Monroe, James Dean, Lee Remick, de même que celles et ceux des "Seventies" , Dustin Hoffman, Jane Fonda, Robert De Niro, Faye Dunaway, Al Pacino, Meryl Streep, sans omettre un "forcené" comme Daniel Day-Lewis ont pratiqué ce style de jeu. Tout d'abord une série de chapitres synthétiques explore les fondements historiques et théoriques d'une tradition de jeu et d'un "courant actoral" , dont les critères stylistiques singuliers ont concouru à l'édification d'une véritable mythologie autour de l'Actors Studio, lieu aujourd'hui toujours légendaire, où divers types d'enseignement furent dispensés par des passeurs en leur temps vénérés, comme Lee Strasberg, Stella Adler ou Sanford Meisner. Une seconde partie propose, sous la forme d'un dictionnaire monographique, une analyse de la carrière, de la persona et du style de jeu des principaux représentants du "Method acting" aux Etats-Unis des années trente jusqu'au début des années quatre-vingt, fin de l'âge d'or de l'Actors Studio.

11/2023

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Littérature française

Le général K

Le Général K est dérangé dans sa retraite forcée, peuplée de rêves plus ou moins heureux des temps passés, par le lieutenant Damraoui, qui a servi sous ses ordres durant vingt ans, venu lui annoncer que Mohsen-Al-Qasim, alias Mourad Mellali, ancien du bureau des investigations, a déserté. Mieux encore, celui-ci aurait embarqué avec lui trois de leurs meilleurs agents et des armes. Trahison ? Duplicité ? Manoeuvre éhontée ? Opération scabreuse ? Miroir aux alouettes ? Débute alors une enquête officieuse, court-circuitant peu ou prou les recherches gouvernementales officielles et impliquant toute une galerie de personnages aussi hauts en couleur qu'ils rivalisent en grades. Il paraît très vite périlleux de tenter de démêler l'écheveau de leurs intentions, chacun détenant des informations secret-défense et rivalisant d'ingéniosité pour balader le lecteur dans un dédale d'avidité et de cupidité, de guerres de clans intestines aussi douteuses que sanglantes et d'amour ballotté avant d'être brisé. Dans une Algérie meurtrie par la guerre civile, par des vagues d'attentats endeuillant continuellement le pays, par un Etat au bord de l'effondrement, une petite escouade soudée et habilement dirigée par le Général K va parvenir, peu à peu, entre Alger et Constantine, au péril de leur vie, à rassembler les indices édifiants de la machination fomentée dans l'esprit aliéné d'une petite poignée d'hommes assoiffés de pouvoir et de sang.

06/2017

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BD tout public

Gil St-André Tome 7 : Prisonnières

Aïn Beda, village perdu dans les montagnes de la petite Kabylie, à cent kilomètres à l'Ouest de Constantine. Djida est en train de faire évader sa petite soeur, emmenée de force en Algérie par sa famille. Aidée par un jeune homme prénommé Issa, les deux jeunes femmes vont parcourir 90 kilomètres en voiture et en pleine nuit, afin de se rendre sur une ancienne base militaire aujourd'hui désaffectée où Gil Saint-André doit venir les chercher en avion clandestinement ! Mais Gil n'arrive pas et les deux soeurs commencent à se faire de plus en plus de souci. Ce qu'elles ignorent, c'est que Gil est rescapé de l'explosion de sa voiture, et a passé plusieurs jours dans le coma. Il vient à peine de se réveiller, il ne tient pas sur ses jambes, il se souvient également que sa belle-soeur vient d'être à nouveau enlevée par le réseau de prostitution... Mais les flics sont déjà sur cette affaire. Gil va de son côté tout mettre en oeuvre pour partir en Algérie, sauver Djida et sa soeur. Mais pour cela, il faudrait d'abord qu'il parvienne à se lever de son lit d'hôpital... Le second cycle d'aventures de Gil St-André est passionnant dès la première page. La belle Djida prend de plus en plus d'importance dans le récit, pour le grand plaisir de tous !

06/2010

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Histoire de France

Salan, délégué général en Algérie. La fin de l'illusion

Après l'investiture de De Gaulle comme président du Conseil, le général Salan est confirmé dans ses fonctions de délégué général du gouvernement en Algérie. Pendant quelques mois, il s'efforce de poursuivre la lutte contre la guerre subversive du FLN, en l'appuyant par les réformes qu'avait initiées le ministre Robert Lacoste avant le 13 mai 1958. Il s'agit de multiplier les signes de l'intégration de l'Algérie dans la France métropolitaine par la réforme des collectivités territoriales, par le collège électoral unique, par le vote des femmes musulmanes et enfin par l'élection des députés. Seule une politique dynamique de développement économique pourra faire reculer la pauvreté et permettre l'émergence d'une " nouvelle élite " musulmane attachée à la France. Mais le gouvernement ne le suit pas. C'est ce que révèlent les archives du général Salan, au travers desquelles on assiste à la rapide distorsion entre les objectifs officiels du délégué général et les ambiguïtés de l'entourage du chef du gouvernement. N'ayant qu'une interprétation restrictive de la notion d'intégration, De Gaulle modère en effet le succès des grandes consultations populaires. Enfin le général Salan comprend que le Plan de Constantine, objet médiatique pour le gouvernement, ne portera jamais ses fruits, faute d'être financé entièrement. On voit ainsi le début d'un drame, la fin " de l'illusion " dont Salan se faisait le champion.

04/2010

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Critique littéraire

La Muse des jardin : Jardins de l'Europe littéraire (1580-1700)

Prix triennal de l'essai Léopold Rosy. Académie Royale de Langue et de Littérature françaises (Belgique). Finaliste du Prix du Parlement de la Communauté française de Belgique, 2003. La Bible a fait de l'Eden un jardin. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que cet endroit ait été, pendant des siècles, la cible d'un regret obsédant, qu'on le dépeigne d'habitude comme un lieu de délices et que le thème ait mis au défi une myriade d'écrivains, d'Homère à nos jours. Entre le Moyen âge et le XVIIIe siècle en particulier, nombreux furent ceux qui, stimulés par la redécouverte de l'Antiquité et la science nouvelle, ont entrepris de décrire des jardins, vues de l'esprit comme chez le Tasse et Edmund Spenser, du Bartas, Vondel et Milton, ou lieux réels qu'ont admirés Madeleine de Scudéry, La Fontaine, Martin Opitz, Constantijn Huygens, Louis XIV et Andrew Marvell. Ces pages invitent à visiter quelques-uns des sites les plus prestigieux d'Europe, de l'Italie à l'Angleterre, de la France à l'Allemagne et aux Pays-Bas. En cours de route, on abordera une série de problèmes capitaux de notre passé, lointain ou récent : le rapport de l'art à la nature, l'émergence des genres littéraires, l'influence de la science sur les belles lettres, son mariage parfois malheureux avec la religion ainsi que la persistance de formes et d'idées surannées.

01/2002

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Histoire internationale

L'Afrique du Nord dans la guerre. 1939-1945

"L'Afrique du Nord est le terrain où commencent à s'épanouir la force renaissante et l'espérance immortelle de la France", déclarait Charles de Gaulle lors d'un discours prononcé à Constantine en 1943. Il soulignait ainsi le rôle clé qu'allait jouer cette région en servant de tremplin pour la libération du territoire métropolitain. Mais le destin de l'Afrique du Nord, de 1939 à 1945, ne saurait être réduit à ce rôle. Devenue partie intégrante de la zone contrôlée par Vichy après l'Armistice et reprise en main par le général Weygand, elle vit se jouer les luttes de pouvoir qui opposèrent, entre autres, l'amiral Darlan, le général Giraud et le général de Gaulle, ainsi que le drame de l'armée d'Afrique, écartelée entre sa volonté de fidélité à Pétain et la nécessité du ralliement aux Alliés. A travers cet ouvrage, première synthèse exhaustive sur le sujet, ayant bénéficié de l'exploitation d'archives totalement inédites, Christine Levisse-Touzé, historienne et docteur ès lettres, retrace les faits et tire au clair l'imbroglio politique qui succéda au débarquement des troupes alliées en 1942. Soulignant aussi les traumatismes vécus par les populations locales qui payèrent un lourd impôt du sang lors des campagnes de France et de Tunisie, elle montre comment cette situation, favorisant un regain des nationalismes, a constitué un élément déterminant dans la chute des empires coloniaux. Un aspect trop facilement négligé d'une époque riche en rebondissements spectaculaires.

05/1998

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Littérature érotique et sentim

Honneur Tome 7 : Parole d'honneur

Cameron Roberts et Blair Powell rêvaient de célébrer leur mariage avec simplicité et dans l'intimité, mais les paparazzi et un terroriste nationaliste en ont décidé autrement. La fille du président des Etats-Unis, Blair Powell, et sa compagne Cameron Roberts s'échappent dans une station de ski des montagnes Rocheuses, après un atroce attentat perpétré par les membres d'une organisation terroriste étasunienne. Obéissant bien malgré elle aux directives de la Maison-Blanche, Blair ouvre le cercle le plus intime de ses amies à une journaliste d'investigation, Dana Barnett, et lui confie l'exclusivité de la couverture médiatique de son mariage, dans l'espoir de limiter ainsi ses obligations avec la presse. Dana n'est pas plus enthousiaste à l'idée de cette mission, qui l'a arrachée à ses reportages de guerre au Moyen-Orient pour, pense-t-elle, écrire un article people à l'eau de rose... même si la présence de la belle Emory Constantine, scientifique de haut vol, tend à rendre l'ensemble plus intéressant. Alors que leur pays est attaqué, le monde au bord de la guerre, et leur vie privée au centre de l'attention générale, Cam et Blair se retrouvent piégées entre deux feux ; celui, symbolique, de l'hostilité d'une partie de l'opinion, et surtout celui, bien concret, d'un ennemi ancien qui refait surface avec l'intention d'aller enfin au bout de sa mission sacrée : tuer Blair Powell.

10/2018

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Vie chrétienne

Une église dans la mangeoire. Témoignage d'un évêque d'Algérie

Quel est le sens de la présence chrétienne en territoire musulman ? L'auteur, archevêque émérite d'Alger répond à cette question avec toute la richesse de son expérience auprès des Algériens D'abord en tant qu'enseignant en psychologie à l'Université de Constantine et à l'écoute des jeunes dans un bureau d'aide psychologique, pendant 30 ans. Puis en tant que serviteur de l'humble église d'Algérie comme vicaire général de son prédécesseur et comme évêque de Constantine et Hippone (le siège de l'évêché de saint Augustin ! ) avant de devenir archevêque d'Alger en 2016. Sa réponse, il la puise dans l'image d'une Eglise dans la mangeoire, reçue au moment de son ordination épiscopale et qui lui a donné l'occasion d'écrire une lettre pastorale du même nom, très remarquée. Pour l'auteur, la crèche est le lieu source de la vie de l'Eglise et la spiritualité de Bethléem, à la suite de saint Charles de Foucauld et de la vénérable Petite Soeur Magdeleine de Jésus, éclaire d'une manière toute spéciale la vocation et la vie de l'Eglise. Ce livre est aussi un exercice de discernement spirituel par lequel Mgr Desfarges écoute et relit les signes de l'Esprit pour connaître la volonté de Dieu sur la vocation et la mission de l'Eglise d'Algérie durant les cinquante dernières années. Il s'adresse en premier lieu aux enfants du pays, les Algériens chrétiens, qui ont été saisis par le Christ, pour les encourager à demeurer humbles et fidèles témoins du Christ qui, à la suite du Concile Vatican II, regardent avec estime la foi des musulmans. L'auteur s'adresse également à tout chrétien qui s'intéresse au dialogue interreligieux. Disciple du Cardinal Duval et de Mgr Henri Teissier, archevêques d'Alger, il a bien connu les bienheureux martyrs d'Algérie, dont les moines de Tibhirine. Discernant l'Esprit Saint à l'oeuvre dans l'histoire du monde et l'histoire des peuples, il situe la place de l'islam dans la suite de celle du judaïsme d'après la Résurrection du Christ selon la lecture qu'en fait Saint Paul dans l'épitre aux Romains. Au-delà de la présence chrétienne, l'auteur invite à entrer dans la profondeur du dialogue interreligieux, conçu comme un espace de rencontre et de prière qui sont signes du salut. Saisi par le Christ, le nouveau disciple peut voir l'Esprit à l'oeuvre dans le coeur de celles et ceux, la plupart musulmans, avec lesquels il continue de partager sa vie. Les rencontres deviennent alors des visitations dont l'Esprit est le maître d'oeuvre pour aider chacun à grandir humainement et spirituellement. Le sens de la présence chrétienne est de témoigner de l'amour gratuit de Dieu pour tous ses enfants d'Algérie sans exception, à l'instar de la Vierge Marie qui, comme à la Basilique Notre-Dame d'Afrique, accueille sans se lasser tous ses enfants, sans faire de distinction, pour les aider à grandir en fraternité. Enracinée dans l'expérience de l'Eglise d'Algérie, cette réflexion peut nourrir et porter toute communauté chrétienne qui s'interroge sur le sens de son engagement dans un monde de plus en plus déchristianisé.

12/2022

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Témoins

Un itinéraire indien. Musulman à Bombay, animateur à Taizé, diacre en Occitanie

"Toujours en route, jamais déraciné : la vie de Moïz est comme un symbole du thème proposé aux jeunes, pour l'année 2020 à Taizé", écrit dans la préface, Frère Alois, le prieur de la célèbre communauté oecuménique. Une vraie saga, la vie de Moïz Rasiwala, revisitée dans cet entretien avec Jean-Claude Escaffit. Musulman d'origine indienne, Moïz part en Allemagne poursuivre des études d'astrophysique, où il est ébranlé par le témoignage de vie d'une famille de pasteur protestant. Repéré par le CNRS français, le prometteur chercheur est invité à finir sa thèse dans un Paris soixante-huitard bouillonnant. Là, rencontre déterminante avec la communauté de Taizé et son prieur, Frère Roger. Elle va changer le reste de son existence. Baptisé catholique, épousant une protestante, Moiz Rasiwala va être tour à tour coopérant à la nouvelle université algérienne de Constantine, permanent à Taizé et animateur du Concile des jeunes des années 70, il mettra ses compétences au service de projets éducatifs dans des contrées délaissées de son Inde natale. Maitrisant une demi-douzaine de langues, il va finir sa carrière comme expert auprès du Conseil régional de Midi-Pyrénées et sera ordonné diacre permanent. Sans jamais renier ses racines Un itinéraire singulier qui révèle la richesse d'une identité plurielle, ouvre une réflexion sur les conversions religieuses et le rapport entre science et foi. Une opiniâtre quête de sens, qui se nourrit d'une polyphonie en forme d'hymne à la rencontre des cultures et des religions.

01/2021

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Histoire de France

L'honneur de Saint-Arnaud

Ce livre conte la très édifiante histoire d'un maréchal de France, de son vivant couvert d'honneurs : pour Sainte-Beuve, " sa moralité essentielle " était un exemple pour la jeunesse. En réalité, massacres et appât effréné du lucre furent les seuls ressorts de sa vie : pour Victor Hugo, " Ce général avait les états de service d'un chacal."Achille de Saint-Arnaud construit sa carrière sur la conquête de l'Algérie. Après la prise de Constantine, il se vante : " Je me sentais un peu boucher. " Avec d'autres généraux, il applique la stratégie de la terre brûlée pour affamer les populations, et les " enfumades " pour exterminer tous les habitants de villages algériens dans des grottes. Lors du coup d'Etat du 2 décembre, il massacre les Parisiens au canon. Il meurt emporté par une diarrhée incoercible au lendemain de la bataille de l'Alma, chef d'une expédition contre la Russie qui visait - déjà - à établir un nouvel ordre mondial. On lui fait des funérailles nationales.Mais cette chronique n'est pas une simple biographie. C'est un pan de la face noire de l'histoire de France du XIXème siècle qui se découvre. Une fresque où figurent les souverains de l'époque, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III ; des ministres, Guizot, Thiers, Morny, des généraux, Bugeaud, Cavaignac, Changarnier, d'illustres penseurs, Louis Veuillot, Alexis de Tocqueville. Et bien entendu, défendant sa terre algérienne, la grande et implacable figure de l'émir Abd el-Kader." Un livre cruel, terrible, assassin. " Edwy Plenel.

02/2012

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Littérature française

La dépossession

"La guerre battait son plein de massacres, de ratonnades, de fusillades et de guillotinages matinaux que Madame Albert, l'épouse de M. Albert, dénonçait violemment ; elle qui avait perdu son mari, une dizaine d'années plus tôt ! Cette même guerre obscène qui avait teint mon enfance de cette couleur lugubre, celle du malheur". Nous sommes dans l'Algérie des années 1950, encore meurtrie par les purges antisémites perpétrées par le régime de Vichy. La guerre d'indépendance plonge le pays dans le sang et la violence. Témoin direct de ce naufrage, le narrateur revient sur son enfance à Constantine. Souvenirs terribles où les troupes françaises paradent et tuent, où l'ombre de son père, patriarche implacable, ne le quitte jamais. Miné par une obésité maladive, écumant les rues de la ville avec son copain Kamel, et cherchant l'amour auprès d'une fille de colon, c'est dans le cabinet d'expert-comptable de son oncle que le jeune Rachid trouve le salut. Deux tableaux y sont accrochés. L'un a été peint par Albert Marquet, ami de Matisse, qui aime l'Algérie pour sa lumière, sa culture et son peuple. Deux tableaux envoûtants, sublimes, qui, chacun à sa manière, contiennent la mémoire du Maghreb. Dans ces pages pleines de couleurs et de drame, Rachid Boudjedra nous livre l'histoire d'une dépossession : la destruction de l'atelier d'Albert Marquet métaphorise celle d'un pays mutilé par la colonisation mais qui se cherche, par la langue, par la poésie des mots et des sens.

10/2017

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Beaux arts

Terechkovitch lithographe

Constantin Terechkovitch rencontre la peinture française à Moscou en 1913. Monet, Gauguin, Matisse, Picasso lui font prendre conscience de sa vocation de peintre. Terechkovitch décide de se rendre à Paris. En 1920, il arrive en France après deux années d'un voyage périlleux : la Révolution, la guerre civile, la famine aussi ravagent la Russie. A Montparnasse, parmi les idées nouvelles et les théories des avant-gardes, notre artiste discerne très tôt quel sera son chemin : tout en tournant le dos évidemment à l'académisme, il choisira la tradition de la peinture française. Dès ses débuts, il s'impose par la vision d'un monde harmonieux, mais d'une expression fougueuse, rugueuse qui retient l'attention de nombreux critiques. Un peintre qui grave ne marque pas sa place en dominant la technique, mais par son langage qui n'appartient qu'à lui. Terechkovitch a mené son oeuvre graphique tout au long de sa vie en écho de son œuvre peint. Son intimité avec Pierre Bonnard, pour lequel il avait une grande admiration, inscrit l'œuvre de notre artiste dans la tradition des peintres-graveurs qui travaillent chaque estampe de leur main pour en faire une œuvre originale. Il a consacré très largement son activité de lithographe à nombre d'écrivains : Tolstoï, Tchékov, Maupassant, Colette... Entre 1947 et 1975, Terechkovitch réalise vingt-huit affiches qui marquent de sa personnalité son apport à l'estampe. D'innombrables expositions Terechkovitch en Europe, aux Etats-Unis et au Japon ont contribué à faire rayonner son œuvre et à travers elle toute "La seconde Ecole de Paris". Récemment, c'est Menton, où il passa tant d'années, qui proposait une approche thématique de son œuvre sur papier dans une exposition qui réunissait pour la première fois lithographies, illustrations de livres et affiches. Il était donc grand temps de réunir en un livre d'art l'ensemble de son œuvre lithographié sous la forme d'un catalogue raisonné.

10/2010

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Histoire ancienne

La garde prétorienne dans la Rome antique

" Alors que la foule assistait aux jeux capitolins, une troupe de prétoriens pénétra dans le palais impérial où étaient restés Pupien et Balbin... Les soldats firent irruption dans la pièce, les dépouillèrent tous deux de leurs vêtements royaux et les éjectèrent du palais sous les injures. Après les avoir roués de coups, ils voulaient les traîner de force à travers la ville jusqu'au camp, mais quand ils virent que les Germains accouraient pour les défendre, ils les tuèrent tous les deux et les abandonnèrent en pleine rue. Puis, ils se retournèrent vers le jeune Gordien III pour l'acclamer empereur. " Qui étaient donc ces prétoriens ? Dans l'Empire romain, c'étaient des soldats d'élite privilégiés résidant à Rome, qui assuraient la garde de l'empereur et sa protection. Mais lorsque l'empereur se révélait être un incapable ou qu'il ne leur plaisait plus, ils se révoltaient, massacraient l'empereur... et en désignaient un autre. A plusieurs reprises, ils furent ainsi les maîtres de Rome : en 69, après le suicide de Néron, lorsqu'ils furent à l'origine de l'accession de Galba et d'Othon au trône impérial ; en 193, après l'assassinat de Commode, lorsqu'ils mirent l'Empire aux enchères et l'offrirent au plus offrant ; en 238, lorsqu'ils massacrèrent Pupien et Balbin, les deux empereurs désignés par le sénat, et proclamèrent Gordien III. Si certains de ces puissants préfets du prétoire, tels Séjan, Tigellin, Cléandre, furent les mauvais génies de leur empereur, nombreux parmi eux, cependant, furent les précieux conseillers de l'empereur pour l'administration de l'Etat. En fait, pendant trois siècles, les prétoriens ne jouèrent ce rôle de "faire et défaire" les empereurs que six fois, et pourtant ce sont ces "pronunciamento" qui leur donnèrent leur détestable renommée. En réalité, ils furent le plus souvent les gardiens fidèles de l'empereur, participant à ses expéditions militaires tout en assurant l'ordre public dans la ville. Ayant perdu tout pouvoir à partir de Dioclétien, ils furent supprimés, en 312, par Constantin.

10/2004

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Théâtre

Les Laboratoires. Une autre histoire du théâtre

Ce livre raconte une histoire, une autre histoire du théâtre. C'est une histoire de famille. Le grand ancêtre s'appelle Constantin Stanislavski, qui invente en 1905 un nouvel espace-temps théâtral, "ni théâtre, ni école" : un Studio d'expérimentation dont il confie la direction à son premier fils rebelle, Vsevolod Meyerhold. Ainsi, sur le double modèle des sciences et des arts plastiques, s'ouvre l'ère des laboratoires : un collectif ad hoc y mène, sous la direction d'un maître, un projet de recherche dans différents domaines de la pratique théâtrale, indépendamment de la nécessité de produire un spectacle devant un public. C'est d'abord l'incroyable aventure des Studios du "système" : Leopold Soulerjitski, Mikhaïl Tchekhov, Richard Boleslavski, Evgueni Vakhtangov, et d'autres, mettent à l'épreuve les intuitions de Stanislavski, les révisent, les diffusent à travers le monde. Au même moment, Vsevolod Meyerhold, Edward Gordon Craig, Jacques Copeau, mêlent l'enseignement et la recherche dans une forme réalisée ou utopique d'école expérimentale plus centrée sur "un théâtre théâtral". Dans cette première moitié du vingtième siècle, le mode d'organisation du collectif s'inspire de la communauté artistique ou religieuse, ou bien, comme chez Meyerhold en URSS, de l'avant-garde politique. Après la seconde guerre mondiale, "l'esprit de studio" rejaillit malgré les scléroses et les interdits totalitaires. Maria Knebel, puis Jerzy Grotowski, retrouvent le chemin rigoureux et libérateur du laboratoire, donnant ainsi l'élan aux aventures ultérieures de Peter Brook, d'Eugenio Barba ou d'Anatoli Vassiliev. Suivre cette notion de laboratoire à travers le siècle et les continents, c'est s'intéresser à des aventures singulières, mais aussi tenter de reconstituer une lignée qui, par-delà l'éphémère des spectacles, inscrit le travail théâtral dans le temps long de la recherche, et de ce fait propose les expériences parmi les plus fécondes de celles qui ont émaillé l'histoire du théâtre de 1905 à nos jours.

01/2014

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Religion

L'Evangile et la religion

L'Evangile et la Religion : un mariage de passion ou un mariage de raison ? Tant que l'on parle de cette relation profonde qui unit le croyant à son Dieu, de l'engagement de Dieu dans l'histoire des hommes culminant dans l'Incarnation, de ce que la Bible nomme l'Alliance, la passion est bien ce qui unit l'Evangile et la Religion depuis que Jésus de Nazareth a annoncé et déployé la Bonne Nouvelle dans une étroite relation à Dieu, son Père. Mais que l'on en vienne à évoquer l'histoire mouvementée de la socialisation du christianisme à partir de l'empereur romain Constantin (IVe siècle), de sa progressive structuration en une institution, voire d'un système, alors apparaissent les tensions et parfois même les contradictions entre Evangile et Religion. Le souffle de nouveauté et de liberté du premier se trouve progressivement contraint et souvent contrarié par les besoins d'ordre, de stabilité, d'identité sociale, de sécurité et de conservatisme de la Religion en tant qu'institution sociale hiérarchique de pouvoir et de savoir, de rites et de dogmes. Ce que l'on peut interpréter comme un affaissement, voire une dégradation, était pourtant nécessaire. Les croyants sont des hommes et, comme tels, ils ne sont pas de purs esprits. L'" incarnation de l'Evangile " était inéluctable. Mais il reste au croyant à apprendre à faire la part des choses et à vivre son christianisme, sa foi, de façon dialectique et harmonieuse. Mariage de passion et de raison : apprendre à vivre sa relation intime à Dieu et aux frères, avec sa marque propre et son originalité, autrement dit sa " religion personnelle ", à travers les adhésions de l'esprit et la participation aux manifestations symboliques que suscitent la communauté des croyants et l'Eglise instituée qui la structure pour lui permettre de vivre et de durer dans la fidélité à l'Evangile.

02/2011

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Histoire internationale

Histoire d'Istanbul

Byzance, Constantinople, Istanbul : sous ses trois noms, la seule ville au monde à être bâtie sur deux continents semblait " faite pour dominer et commander à toute la terre ". Au IVe siècle, Constantin y installe la capitale de l'Empire romain d'Orient pour y édifier une " nouvelle Rome ". Deux siècles plus tard, Justinien y réalise son rêve politique et fait construire Sainte-Sophie dont la perfection illustre aujourd'hui encore la grandeur de la capitale de l'Empire byzantin. Malgré les querelles religieuses qui l'agitent, la ville devient la plus grandiose de la chrétienté et le plus grand marché de l'Occident. Sa richesse provoque l'admiration des croisés, puis bientôt leur convoitise. Ils en font l'éphémère capitale de l'Empire latin d'Orient (1204-1261), mais la pillent de fond en comble. Constantinople ne s'en relèvera jamais. En 1453, le sultan ottoman Mehmed II s'en empare. Palais, mosquées, bains, bazars transforment petit à petit la ville grecque en ville turque. Elle devient le cœur du monde musulman à l'époque de Soliman le Magnifique. La magnificence du Grand Turc, la splendeur de sa capitale et les mystères de Topkapi éveillent la curiosité des visiteurs étrangers qui s'étonnent du " bon gouvernement des Turcs, bien meilleur que le nôtre ". Au XVIIIe siècle, sous l'effet des luttes du Palais, le prestige de la Sublime Porte s'effrite. Une nouvelle manière de vivre apparaît alors : cafés, théâtres d'ombres se multiplient tandis que les rives du Bosphore se couvrent de yalis. Peu à peu, la cité passe de l'ottomanisme au cosmopolitisme. Les capitaux étrangers affluent, tout comme les romantiques et les archéologues. L'inauguration de l'Orient-Express, en 1883, accompagne la publication de guides touristiques... En moins d'un siècle, la vieille cité ottomane, déchue de son rôle politique dès les débuts de la République turque, allait devenir une mégapole bruyante et désordonnée, mais ses innombrables monuments nous disent encore sa gloire passée.

03/1996