Recherche

écoliers

Extraits

ActuaLitté

Sports

Une école d'équitation à la fin de la Renaissance. Le traité inédit du sieur de Lugny (1597)

Composé en 1597 par le sieur de Lugny alors qu'il était écuyer du gouverneur de Saumur Duplessis-Mornay, "L'ordre que doit tenir le cavalier envers ses écoliers" est le second traité d'équitation écrit par un Français. Révélés récemment par la découverte de sept manuscrits issus de bibliothèques allemandes et scandinaves, Lugny et son traité étaient jusqu'ici parfaitement inconnus. Louis de Chardon, sieur de Lugny (1557–vers 1618), gentilhomme tourangeau et huguenot, appartenait à une famille au service de Renée de France, duchesse de Ferrare. Après avoir été employé successivement par le maréchal d'Aumont et par Duplessis-Mornay, il exerça ses talents comme maître d'équitation auprès des étudiants de la puissante " nation germanique " de l'université d'Orléans. L'étude du personnage et de son oeuvre permet de renouveler notre regard sur ce moment clef où l'on vit la France – auparavant pleine d'Italiens – se remplir d'écuyers français transmettant cet art équestre qui, en pleine " crise " d'identité nobiliaire, assurait à la fois la continuité des exigences de la vertu chevaleresque, et l'introduction des nouvelles valeurs du paraître selon le modèle curial. La diffusion de ce traité, orientée surtout vers le Saint-Empire, confirme la vivacité – aux côtés de la littérature équestre imprimée depuis 1550 – d'une circulation de l'écrit manuscrit à laquelle participeront finalement plagiaires et autres " voleurs de textes ". Avec la circulation en Europe des traités, les académies d'équitation constituent l'autre vecteur essentiel du transfert culturel depuis l'Italie. Lugny et son livre offrent ici l'occasion de réexaminer la conception classique d'institutions dont l'origine reste obscure du fait de la rareté des archives. Au tournant du XVIIe siècle, le sieur de Lugny, écuyer freelance, témoigne de la rude concurrence à laquelle se livraient écuyers italiens ou nationaux pour satisfaire la demande des jeunes nobles étrangers sur les itinéraires du Grand Tour.

08/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Naissance d'un écrivain. Madame de Sévigné

De la première mention connue d'une lettre de Mme de Sévigné (1645), de sa première lettre conservée (mars 1648), de ses lettres d'"écolière" à son savant ami Ménage, de son brillant reportage en 1664 sur le procès du surintendant Foucquet jusqu'à sa première lettre à sa fille, le 6 février 167 1, lendemain de ses quarante-cinq ans, puis à la dernière envoyée de Lambesc, en Provence, le 20 décembre 1695, que de "naissances" à l'écriture ! Que de renaissances depuis ! On l'imprime pour la première fois juste après sa mort, survenue en avril 1696. Mais ses lettres à sa fille ne paraissent que trente ans après. Il faut attendre encore une trentaine d'années pour en avoir une édition prétendument complète. Retrouvée en 1873, une copie partielle des mêmes lettres les montre écrites autrement et révèle des textes inconnus. Nouvelle naissance du même écrivain... Pour qu'aient lieu ces naissances successives, il a fallu beaucoup de miracles. Parallèle à la biographie de Mme de Sévigné, cette biographie de son œuvre montre quand, comment et pourquoi les lettres privées d'une femme qui avait vécu, disait-elle, "sans éclat et sans distinction" sont devenues au fil du temps le chef-d'œuvre de la littérature épistolaire. De Mme de La Fayette, de Ninon de Lenclos, de La Fontaine, et récemment de Marcel Proust, Roger Duchêne a écrit des biographies qui ont fait date. En premier lieu, revue et complétée à l'occasion du tricentenaire de sa mort, celle de Mme de Sévigné.

03/1996

ActuaLitté

Couple, famille

Mon p'tit cahier séparation

Reconstruire l'équilibre familial pour mieux avancer, c'est possible ! C'est désormais officiel, votre conjoint(e) et vous ne faites plus la paire. Votre solution face à cette grande inconnue : en comprendre les enjeux, penser votre coparentalité, préserver votre enfant, trouver une belle complicité avec lui et réinventer votre quotidien ! Rassurez-vous, il est possible d'apaiser les relations avec votre coparent et de permettre à vos enfants de s'épanouir au mieux. Avec Mon p'tit cahier Séparation : - Comment annoncer la séparation : les 3 questions à se poser en amont, le pas à pas pour l'annoncer en fonction de son âge, les 7 phrases à dire pour le rassurer et le déculpabiliser, mon tableau pour décrypter sa réaction, notre jeu à deux pour échanger ; - Choisissez la procédure qui convient à tous : les 6 étapes à retenir pour que la procédure se passe bien, les idées reçues sur la garde alternée, les règles d'or à respecter pour préserver votre enfant. Mettez en place une coparentalité apaisée : le programme pour devenir le coparent idéal (ou presque), les outils pour organiser la garde ensemble, 8 pistes pour une communication apaisée. Installez un quotidien rassurant : le pas à pas pour être à l'écoute de son enfant, les outils pour l'aider à trouver ses nouveaux repères, le programme pour concilier séparation et vie d'écolier. Prenez soin de vous : les programmes "santé physique" pour repartir du bon pied, et "bien dans ma tête" pour mieux vivre le changement.

08/2019

ActuaLitté

Religion

Carnets intimes. 1980-1984, 2e édition

Les notes publiées dans ce petit ouvrage sont celles écrites au fil des années 1980-1984 par le P. Popieluszko. Des notes brèves, elliptiques souvent, qui témoignent de l'état d'esprit du vicaire de Solidarité face aux attaques répétées dont il fut l'objet de la part de la police, face à l'amitié qui se développa autour de lui, de Jean Paul II aux ouvriers des aciéries de Varsovie, face aux incertitudes du cardinal Glemp, primat de Pologne, à son égard. Ces notes ont été retrouvées par les amis du P. Jerzy dans trois recueils : un carnet de notes, un cahier d'écolier de couverture bleue, un cahier de brouillon de couverture noire. J'y ai ajouté des notes pour éclaircir le texte et deux documents. Il s'agit du texte d'un Chemin de Croix conduit par le P. Popieluszko à Czestochowa en novembre 1983, et du récit écrit par le P. Kalwarczyk qui fut chargé après la mort du P. Popieluszko d'aller reconnaître le corps du prêtre martyrisé à la morgue de Bialystok. Tout le monde ne souhaitait pas la publication de ces Carnets, preuve que la parole du P. Popieluszko, même mort, reste gênante. J'ai voulu publier ces Carnets en français, car seule compte la vérité. C'est elle qui guidait Jerzy Popieluszko. L'unique manière aujourd'hui de rester fidèle à celui qui est déjà pour les Polonais, Saint Jerzy Popieluszko, est de continuer à la servir. Vérité, quoi qu'il en coûte ! Jean Offredo

07/1997

ActuaLitté

Pédagogie

La mémoire à l'école

Ce livre - écrit par deux spécialistes du développement cognitif de l'enfant - a pour ambition de mettre à la portée de tous les récentes évolutions dans le domaine des neurosciences cognitives en ce qui concerne la mémoire. Il se veut résolument pratique, utile à tous, enseignants, parents et jeunes. Ainsi la première partie, à partir de 10 situations habituelles, explique en termes simples comment fonctionnent nos différentes mémoires et quels sont leurs rôles respectifs dans les apprentissages. Pour mieux entrer dans le vif du sujet, les auteures dévoilent 10 techniques, simples et très efficaces, prouvées scientifiquement, qui permettront à l'écolier ou à l'étudiant de "booster" sa mémoire. Comment apprendre plus et mieux est clairement expliqué à partir d'exemples concrets, ce qui constitue un atout décisif pour toute la scolarité. La seconde partie aborde le problème des atypies du développement de la mémoire chez l'enfant ("dysmnésies"). Or ces troubles sont trop souvent méconnus ou confondus avec d'autres "dys". En pareil cas, malgré un travail personnel important, ces jeunes ne parviennent ni à restituer ce qu'ils ont mis des heures à apprendre, ni à accumuler les savoirs d'une leçon à la suivante ou d'une année à l'autre. Des exemples cliniques illustrent les diverses manifestations de ces troubles. A ce titre, ce livre s'adresse aussi aux psychologues et neuropsychologues qui disposent des "outils" pour mettre en évidence ces difficultés et donner des conseils cibles pour en limiter l'impact sur la scolarité.

03/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Journal d'un collabo ordinaire

Qu'est-ce qui a pu pousser des Français à entrer dans une collaboration active avec l'Allemagne nazie ? Quels étaient les profils de ces hommes et de ces femmes ? Jusqu'où leurs choix a pu les conduire ? Vers quelles extrémités ? Freddy Legrand, secrétaire à la Légion des volontaires français contre le Bolchevisme (LVF) et responsable local du Parti franciste, a noirci au jour le jour huit cahiers d'écolier qu'il a lui même intitulés Mémoires d'un raté puis Mémoires d'un vendu... Il y propose un voyage, un voyage au coeur de ses actions, de ses pensées, de ses idées, de ses réflexions, de ses choix, de sa vie de tous les jours mais aussi de ses amours. Ses idées et ses choix le conduiront successivement d'une douillette existence bourgeoise à la dure vie militaire, de la résistance passive à la collaboration la plus active, de l'armée d'Afrique à la milice franciste, de la vie à la mort... De l'Athénée royal de Bruxelles, en passant par le Maroc, la campagne de France de 1939-1940, jusqu'à sa fin dans un petit village de la Nièvre, voilà donc l'itinéraire suivi par ce " vendu ". Un texte inédit, loin de la volonté de se justifier, mais dicté par les événements tragiques des années 1940. Une immersion dans une époque trouble qui présente la vie quotidienne d'un jeune soldat égaré, d'un jeune français désabusé. Un livre qui pourrait être un roman s'il n'avait été la vie d'un homme.

05/2018

ActuaLitté

Essais biographiques

Le voyage au Maroc. Un éblouissement marocain

Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc. Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc, qui dura 15 mois de juin 1936 à octobre 1937 : quatorze lettres écrites à ses parents adoptifs, un cahier d'écolier où il dessinait et écrivait ses pensées et observations pêle-mêle, ainsi qu'un reportage sur le Maroc de quarante feuillets intitulé Les Gueux de l'Atlas, dont la moitié a été publié dans la revue belge de l'un de ses amis. La deuxième partie, inédite, a sombré dans l'oubli pendant près de quatre-vingt ans avant de ressurgir en 2016. Nous publions ici la totalité du manuscrit. Agé de 23 ans, Nicolas de Staël écrit ce qu'il découvre et observe dans ce pays qui le fascine. L'élan nécessaire à la création est visible dans ses mots. La couleur, la lumière, l'espace, la musique, la joie, le doute, le risque, les questions profondément humaines et l'attention aux injustices sociales constituent le ferment de l'oeuvre à venir. Les réflexions qui s'imposent au jeune artiste qui s'engage dans la peinture et voudrait rassurer ses proches apparaissent ici dans leur étonnante vérité. Et nous, lecteur, observons à quel point l'oeuvre de Nicolas de Staël est esquissée ici à travers la langue unique de celui qui a su voir et dire avant de peindre.

10/2023

ActuaLitté

Littérature russe

Envers et contre tout. Chronique illustrée de ma vie au Goulag

Alors qu'elle est à peine âgée de trente ans, Euphrosinia Kersnovskaïa voit l'URSS imposer le joug soviétique à la Bessarabie, où sa famille s'est installée après la révolution. Victime de la collectivisation, Euphrosinia perd tout. Très vite, elle est envoyée sur un chantier d'abattage de bois en Sibérie. Elle s'évade, erre des mois seule dans la taïga, puis finit par être arrêtée et condamnée à des années de camp - pour finalement travailler dans des mines de charbon. Une fois libre, elle produit cette oeuvre inouïe : un récit où le témoignage écrit cohabite avec des dessins réalisés sur des cahiers d'écolier - en illustrant elle-même son histoire, elle restitue dans les moindres détails les scènes dont elle a été témoin et auxquelles elle a participé. Sa destinée s'apparente à celle des plus grandes héroïnes de roman. On se demande avec stupéfaction comment autant d'épreuves et de malheurs peuvent tenir en une seule vie : Euphrosinia affronte les obstacles de sa vie d'un coeur pur et candide, faisant toujours passer les autres avant elle-même. Le dessin, qui aurait pu n'être pour elle qu'un simple passe-temps, devient entre ses mains la lance de Don Quichotte qui lui sert à pourfendre inlassablement le mal. Ecrit à l'insu des autorités, Envers et contre tout est le récit d'un destin hors du commun. Un témoignage fort et inspirant, l'odyssée d'une irréductible qui constitue une source de joie profonde, un antidote aux compromissions et à la peur, au mensonge et à l'oubli.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le Coeur serré

Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence. Après le déchirement de la séparation, il s'adapte peu à peu à cette existence d'écolier délaissé, limitée à des amitiés d'enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l'âme, on entendra mieux les battements de ce "coeur serré" qui s'éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du "parc enchanté" du petit collège. S'y exprime l'émoi continu d'un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l'éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s'analyser, à souffrir des frictions d'un milieu qui n'est pas le sien, comme à éprouver avec exaltation ses premières joies. Il ne sort de captivité que pour soigner une mère qu'il retrouve tardivement sans vraiment la reconnaître, et se soumettre à la tyrannie de cette malade. Le charme ingénu de cette mélancolie, la sincérité juvénile des "années d'apprentissage" se nourrissent des propres souvenirs de René Maran, né à la Martinique, qui effectua une grande partie de sa scolarité à Bordeaux, notamment au lycée Montaigne où il rencontra Félix Eboué. Le "coeur serré" appartient à celui qui se contient, car il sait qu'il n'est pas, qu'il ne peut pas être comme les autres.

11/2021

ActuaLitté

BD tout public

Champollion et le secret des hiéroglyphes

S'il est un personnage historique dont la vie méritait d'être racontée et illustrée, c'est bien Champollion. Du hiéroglyphe à la bande dessinée, voici un juste renvoi d'ascenseur! Né à Figeac en 1790, Jean-François Champollion fait très vite preuve d'une vive inclination pour les langues anciennes, notamment l'hébreu, avant de se passionner pour l'Égypte des pharaons et sa mystérieuse écriture. Écolier à Grenoble, il est remarqué par le préfet Fourier et va suivre des études orientalistes approfondies à Paris. Sa première tentative de déchiffrement de la pierre de Rosette, découverte en 1799 par le lieutenant Houchard, se solde par un échec. Il est nommé professeur d'histoire à Grenoble à 19 ans. Les circonstances politiques liées à l'abdication de Napoléon lui feront perdre son emploi, l'obligeront à s'exiler quelque temps dans sa ville natale, et seront préjudiciables à ses travaux. Mais, en 1822, grâce à de nouveaux documents égyptiens et sa parfaite maîtrise du copte, il parvient à établir que l'écriture hiéroglyphique est à la fois symbolique, figurative et alphabétique. Après avoir visité les grandes collections italiennes, il est nommé conservateur du département des antiquités égyptiennes du Louvre. Mais il lui faut attendre 1828 pour se rendre enfin en Égypte, à la tête d'une mission scientifique, d'où il rapportera quelques pièces de grande qualité ainsi que de précieux dessins et notices. Mort prématurément à Paris, en 1832, Champollion est unanimement considéré comme le fondateur de l'égyptologie moderne.

01/2009

ActuaLitté

Histoire internationale

Chronique d'une agonie. Journal du ghetto de Varsovie

De tous les témoignages qu'a suscités le drame du ghetto de Varsovie, Chronique d'une agonie est sans doute le plus bouleversant. Chaim A Kaplan prend chaque jour le risque de relater les événements dans son Journal. " Registre des larmes et du sang ", il devient une véritable " mission historique " et un témoignage que Kaplan souhaite transmettre aux générations futures. Chaim A Kaplan écrit jusqu'à la veille de son arrestation (4 août 1942). Grâce à son courage et à sa persévérance, nous connaissons mieux ce que fut la survie dans le ghetto de Varsovie, cet îlot de quelques kilomètres carrés. Les cahiers d'écolier sur lesquels Kaplan reporte les expériences quotidiennes ont été sortis à temps, juste avant la destruction complète du ghetto. Découverts par Abraham I Katsh, ils ont été publiés une vingtaine d'années plus tard. Une partie du Journal de Kaplan qui semblait définitivement perdue (3 avril 1941 -3 mai 1942) a été récemment mise au jour. Cette nouvelle édition offre au lecteur le récit des derniers mois de l'enfermement, une période marquée par un étranglement aggravé et une intensification de la violence dans un ghetto dont la population est plus nombreuse que celle des communautés juives de France et de Belgique réunies. Le ghetto de Varsovie condense toutes les phases de la catastrophe juive du xxe siècle. C'est aussi ce qui fait le prix de ce document qui, souvent cité par les historiens, demeurait pourtant depuis longtemps inaccessible au lecteur français.

10/2009

ActuaLitté

Histoire de France

République

" Gérard Rondeau en a eu le premier l'idée. Un photographe garde toujours dans le ventre de son appareil l'atmosphère d'une cour d'école, un détail caché au coeur des dorures de Palais nationaux, une rosette à la boutonnière. J'avais en mémoire, pour ma part, des histoires crues de combats électoraux, des plaidoiries devant les tribunaux de l'Histoire, les drapeaux rouges de plusieurs révolutions. C'est peu dire qu'il y eu confrontation entre nos deux regards. " La République est une anarchie positive " avait écrit Proudhon. C'est bien le mot. Nous avons agité le tout. Mélangé. Confronté. Entrechoqué la photo et le récit pour construire cette République qui nous agace et nous émeut, ce carcan de notre histoire et cette valeur si fragile qu'elle paraît sans cesse menacée. Ce " machin " dont personne ne veut mais auquel tout le monde tient. Notre République a donc des champs de bataille dans la Somme. Un rideau rouge qui s'ouvre et pffft..., un président apparait. Une flopée de courtisans derrière lui, comme un monarque ! Et puis, des récits tragiques ou amusants. Un député battu qui se suicide. Des rituels plein de superstition au coeur de l'Assemblée nationale. Un écolier nez en l'air et des phrases définitives sur les monuments de pierre. Car les hommes y ont laissé la trace de leurs combats glorieux comme de leurs faiblesses. La République n'est donc pas qu'un grand chant lyrique. Elle est aussi anecdotes et clins d'oeil. Images et mots. Petite histoire et grands tableaux " Raphaëlle Bacqué.

10/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Prise de territoire

Bernhard Haber, enfant d'une famille de réfugiés chassée de sa terre natale, ne parvient pas à se sentir chez lui dans la ville où ses parents ont dû se réinstaller. Il a dix ans lorsqu'en 1950 sa famille quitte Breslau (Wroclaw) en Silésie pour une petite ville de Saxe dont les habitants voient d'un très mauvais œil l'afflux de réfugiés et de sinistrés. Certes, on a besoin d'artisans mais l'atelier de son père, le menuisier, brûle. Lui non plus n'a pas la vie facile à l'école, les maîtres veulent le "rééduquer", il est la risée de ses camarades et on abat même son chien. Il jure de se venger. Christoph Hein laisse à cinq personnages, à cinq voix, le soin de raconter cinquante années de la vie de Bernhard Haber, des années 50 jusqu'à la fin du XXe siècle. Chacun des narrateurs l'a connu à un moment ou à un autre de sa vie, chacun d'entre eux porte sur lui un regard différent ; de l'écolier au militant communiste, puis au passeur- de clandestins vers Berlin Ouest jusqu'à l'homme d'affaires prospère... Comme dans l'ensemble de son œuvre narrative, Christoph Hein se veut dans ce roman un chroniqueur attentif de son époque et des conflits qui l'agitent et la perturbent. Il y parvient magistralement et brosse un tableau inhabituel de la société est-allemande avant, pendant et après la chute du Mur de Berlin.

10/2006

ActuaLitté

Littérature française

Pays du grand paradoxe

Ce roman retrace la situation d'un pays appelé par son auteur "Pays du grand paradoxe" très riche en ressources de toutes sortes, un grand atout qui ne se répercute pas paradoxalement sur la condition de vie de ses citoyens. Le héros du roman, Lancina est un écolier brillant, et un porteur infatigable des soucis qui taraudent son pays. Il vivait à Dandougou, sa terre natale, la plus grande ville aurifère du pays où il sera témoin des manifestations sociopolitiques qui finiront par le décevoir, il s'en pressa ainsi de décrocher le baccalauréat pour aller étudier à défaut dans la capitale (Kôdjida) dans la meilleure des conditions avec l'élue de son coeur Nana. Dandougou étant également une ville qui soutenait inconditionnellement Kègbè, rêvait que ce grand leader de l'opposition soit le président pour le progrès du pays. Ce rêve sera réalisé après le décès de Baba, à la suite des présidentielles palpitantes précédées par un coup d'Etat militaire. Lancina, malgré l'avènement de Kègbè au pouvoir se rendra compte quelques années après de la situation désespérante du pays. Etant dans la capitale pour ses études supérieures, il prendra son courage dans ses deux mains pour aller transmettre un message confidentiel de sa grand-mère au président élu. L'auteur met l'accent aussi sur les soucis sentimentaux que le personnage principal connaitra dans son oeuvre : trahi par Nana, sa petite amie, et consolé par Alima une fille très intelligente qui le quittera aussi vite pour le canada.

09/2017

ActuaLitté

Musique, danse

Premières chansons (1942-1949). Avec 1 CD audio

Poussé par Patachou, Georges Brassens est monté sur scène pour la première fois le 26 janvier 1952. C'est à partir de ce jour-là qu'année après année, il a livré toutes les merveilles que nous connaissons : de La mauvaise réputation à Élégie pour un rat de Cave, en passant par Le gorille, La cane de Jeanne, Auprès de mon arbre, Les amours d'antan, La marche nuptiale, Mourir pour des idées, Le temps ne fait rien à l'affaire, La non-demande en mariage, Supplique pour être enterré à la plage de Sète. Mais Brassens avait commencé à écrire des chansons dès son adolescence : 61 chansons restées inconnues du grand public parce qu'il ne les a jamais chantées sur scène ni enregistrées, sont ici publiées. Des chansons qu'il a pourtant déposées à la Sacem à partir de 1942. Ces chansons inédites, il les a systématiquement recopiées dans des cahiers d'écolier. Premières chansons rassemble toutes les chansons que Georges Brassens a transcrites dans trois cahiers entre 1942 et 1949. Elles ont pour titres : Personne ne saura jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve, Je pleure, etc. Brassens ayant choisi de ne pas les interpréter, elles ne sont pas passées à la postérité (à l'exception de Maman Papa, du Bricoleur, des Amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics et de J'ai rendez-vous avec vous. Le temps est venu de découvrir Brassens d'avant Brassens, Brassens première manière.

03/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Jean Giraudoux. Biographie

Voici la première biographie de Jean Giraudoux. Cinquante après sa mort, il était temps de dévoiler l'homme derrière l'oeuvre. Quelles furent son enfance, son adolescence ? Comment devint-il écrivain et dramaturge ? Quels furent ses engagements politiques, ses goûts, ses amitiés, ses relations avec les femmes ? Né en 1882 à Bellac, au coeur de la France, il meurt à Paris en 1944. Parcours exemplaire d'un petit écolier de la IIIe République, que son talent et son ambition conduiront vers la " carrière ", faisant de lui, dès sa rencontre avec Louis Jouvet, l'un des plus célèbres dramaturges contemporains. Son ami Paul Morand voyait en lui un homme du XVIIIe siècle. Lui, pourtant, semblait préférer le Grand Siècle et ses " grands jardiniers " : Racine, Colbert, La Fontaine et Le Nôtre. Janséniste du bonheur, " Français idéal ", comme le rêvait Albert Thibaudet, germaniste et germanophile, Giraudoux connut deux guerres franco-allemandes. Héroïque et vainqueur lors de la première, il souffrit trente ans plus tard de vivre dans une France vaincue, humiliée et occupée. Son patriotisme tellurique en fit alors un résistant du dedans. Poète et diplomate comme Chateaubriand, il s'inquiéta ainsi que lui, mais avec plus de légèreté et d'humour, d'assister à la fin d'un monde. Sa vie, son oeuvre gravitent autour de questions plus que jamais actuelles : la ville, la race, la nation et la pérennité d'une civilisation française. C'est à la découverte d'un des écrivains les plus séduisants de ce siècle que nous entraîne cette biographie d'un homme, surtout, qui, à l'écart des systèmes et des idéologies, conserva toute sa vie sa liberté d'esprit.

10/1993

ActuaLitté

Théâtre

Laurent Terzieff, aventurier du théâtre

"J'ai bon espoir pour le théâtre s'il refuse à la fois la facilité et l'imposture intellectuelle, s'il ne se constitue pas en entreprise spécialisée, installant ses derricks autour de gisements de textes fondamentaux, éternellement sujets à la glose, s'il ne prend pas le public pour un écolier, un otage ou pire un touriste en créant un mouvement soi-disant culturel et artistique qui tient plus de la mode que de la véritable recherche, avec juste ce qu'il faut de scandaleux et de folklorique pour émoustiller la foule et que le public vient visiter comme une curiosité qu'il faut avoir vue pour être dans le coup, s'il continue de refléter nos rêves, nos aspirations, nos illusions, nos combats, nos échecs, nos angoisses et aussi nos mensonges et nos erreurs, et tout ça... pour la joie, pour la peine, pour unir nos solitudes, et aussi, pourquoi pas, pour rire ! J'ai bon espoir pour le théâtre si on le laisse aller vers la vie." Laurent Terzieff - Entrer dans l'univers de Laurent Terzieff sans prétendre lever ses mystères et ses secrets, essayer de donner une forme à une oeuvre théâtrale riche et diversifiée, est une tâche nécessaire en regard d'un homme de théâtre dont les vertus de découvreur de textes traversent un demi-siècle d'histoire, résistent aux modes et s'ouvrent à l'inédit. Un metteur en scène sensible à un théâtre d'interrogation, de doute, de rupture, caractérisé par des écritures fortes et pures, reflet de notre époque qu'il révèle, orientant ainsi l'espace théâtral contemporain.

06/2019

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Mon analyse avec le professeur Freud

Vienne, 26 avril 1921, dans le cabinet du professeur Freud. Allongée sur le divan, Anna G. lui déclare: "Je vous aime d'une façon si indescriptible, comme jamais auparavant je n'ai aimé quelqu'un." Cette jeune femme de vingt-sept ans est entrée en analyse il y a un mois. Elle a quitté Zurich pour la capitale autrichienne, laissant derrière elle son fiancé, sa famille et le Burghölzli, la clinique où elle exerce le métier de psychiatre. Après sept ans de fiançailles vécues dans l'ambivalence et le doute, son mariage est annoncé pour l'automne. Cependant, Anna G. continue d'hésiter. La découverte posthume de deux cahiers d'écolier, dont Anna G. n'avait jamais parlé et qu'elle ne destinait pas à la publication, jette une lumière inattendue sur Freud : une partie des séances et des propos échangés y sont consignés. À l'écoute des rêves, des associations, des fantasmes sexuels de son analysante, Freud, alors en pleine maturité, explique, interprète, provoque, sonde. Et il évoque ses propres théories: le complexe d'OEdipe, le transfert, le cas Dora, le fantasme de l'enfant battu (que sa fille, prénommée Anna elle aussi, lui a inspiré)... La petite-fille d'Anna G., Anna Koellreuter, docteur en philosophie et analyste à Zurich, a dirigé l'édition de cet ouvrage, paru en 2009 en Allemagne. Elle a convié des historiens et des psychanalystes allemands et anglo-saxons à réagir à ce document exceptionnel, témoignage aussi de la façon dont une jeune femme peut, par l'analyse, sortir d'une souffrance affective et se découvrir un nouveau destin.

02/2010

ActuaLitté

Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

La croisade des camelots. Ou les aventures financières et bien peu recommandables de Georges Bush et de ses compagnons

Et si le meilleur argument de George Bush ou de Dick Cheney, de Donald Rumsfeld ou de Paul Wolfowitz, la somnolente immunité dont semblent bénéficier leurs actes les plus grossiers, tenait à ce fait, justement ; qu'ils sont " trop gros pour être vrais " ? Attaquer l'Irak pour donner des contrats à une poignée de sociétés amies, c'est trop gros pour être vrai. Hystériser le danger terroriste afin de créer un marché sécuritaire au profit de compagnies qui vous rémunèrent en contrepartie, c'est trop gros pour être vrai. Faire une loi sur l'école au nom de l'écolier, qui fait tenir sur sa chère tête un empilement d'intérêts financiers, c'est trop gros pour être vrai. Faire briller ses yeux en évoquant le sort de personnes âgées obligées de travailler pour payer leurs médicaments, et confier leur sécurité sociale à des intermédiaires où se régénèrent, en augmentant le prix des médicaments, certains de ses vieillissants associés, c'est trop gros pour être vrai. Donald Rumsfeld, George Bush, Dick Cheney, des hommes d'affaires ? Trop gros, simpliste, impensable, anti-américain. Pourtant, un séjour assez long dans leurs entreprises et leurs conseils d'administration, une analyse de leur rhétorique, un suivi de leurs participations ne peuvent empêcher d'arriver à cette conclusion : c'est bien l'homme d'affaires, la routine et l'esprit propres à l'homme d'affaires qui semblent se mouvoir à l'intérieur de ces gouvernementaux, et gouverner leur position. Et nous serions nous-mêmes hommes d'affaires, adeptes de la simplification, pour les laisser étendre leur empire avec autant de facilité.

10/2004

ActuaLitté

Philosophie

Beaucoup de gueule et peu d'or. Journal d'un réfractaire (1944-1977)

A la fin de son journal, le 17 juin 1997, Jean-Marie Domenach écrivait : " Ne pas me déterminer par rapport à la mort, mais par rapport à la vie. " Dernière page du dernier de ses cahiers d'écolier, le seul dont la couverture soit encore claire, comme neuve. La série est disparate, d'épaisseur inégale, le format, scolaire, les couvertures, ternes. [... ] Les cahiers se suivent et chaque couverture porte les dates des années écoulées. Mais il ne faut pas chercher un compte rendu rigoureux de ses travaux ni de ses combats. Parfois des indications ou la mention : " rien écrit ici depuis trois mois ". Son journal, il le reprend " pour le plaisir " d'écrire, sans autre contrainte que celle de la mise en forme. Qu'il témoigne - l'aventure d'Esprit, les déceptions de l'après-guerre, la tragédie de l'Algérie, les prémices de 68 ou qu'il raconte - ses rencontres avec les " grands ", ceux qui ont fait l'histoire, comme avec chacun de ses interlocuteurs -, c'est un combattant qui parle, écoute, répond, intervient. S'il n'est pas content, il gronde ; une formule lui suffit pour assassiner l'adversaire ; une citation, anachronique, et on l'entend qui éclate de rire. Il n'a pas cessé de se battre contre les tricheurs, pour la libération de l'homme de toutes les tyrannies. Comment accepter le silence, laisser s'éteindre une voix qui s'adressait à tant d'amis ? Comment oublier sa réponse à la question qu'il se posait le 17juin 1997 ? Il a continué à vivre sans se protéger et il est mort indigné.

03/2001

ActuaLitté

Poésie

Un cursif ABC. 26 poèmes dans la caboche d’une élève de cp

Ce petit objet littéraire est une véritable déclaration d’amour au CP. Un cursif ABC, sous-titré 26 poèmes dans la caboche d’une élève de CP, fait du quotidien de millions d’écoliers âgés de 6 à 7 ans le sujet d’un recueil de poésie. Les poèmes rendent un hommage appuyé à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ils célèbrent également les moments de vie inimitables de cet âge : les premiers "meilleure copine et meilleur copain", les confidences durant les récrés, le retour chez soi le soir auprès des parents... En une année de CP et 64 pages, on apprend bien des choses sur nos affreux et gentils gamins. La classe louée et chantée dans ce recueil est un CP d’aujourd’hui : on s’y prend pour son héros, on y abat des cartes de son jeu préféré, on y lève parfois effrontément les yeux au ciel et on y dit des mots pas beaux, mais aussi beaucoup de jolis mots, pour faire rire et rêvasser. On lance aussi, parce qu’on s’est trompé, des mots inventés. Les 26 lettres de l’alphabet, sans lesquelles tous ces mots n’existeraient pas, ont servi de charpente à l’ouvrage. Passées en revue sous forme d’abécédaire, elles sont au coeur du travail mené par l’auteur, un scribouillard, et par l’illustrateur, un gribouilleur. Toutes ont droit à un poème et toutes ont droit à un dessin. 26 lettres, 26 poèmes, 26 dessins. Les dessins, parlons-en. Ils sont "origéniaux", comme tous ceux que trace Pierre François Rault. Réalisés au feutre d’artiste à l’encre de Chine, ils en font voir de toutes les formes aux lettres de l’alphabet, faisant virevolter pleins et déliés. Ils accompagnent avec malice les poèmes sensibles et pleins d’humour de Jean-Baptiste Verrier. Le travail de ce duo est réhaussé d’une préface toute de finesse et de tendresse, délivrée par une enseignante de CP, la "maîtresse" de la fille aînée de l’auteur durant l’année scolaire, lui ayant inspiré l’écriture des poèmes. L’ouvrage est dédié aux quinze élèves de cette classe et trouvera un public naturel auprès des parents comme des enfants rêveurs.

11/2022

ActuaLitté

Poésie

Corollaire. Edition bilingue français-italien

Corollaire est un livre composé de 53 poèmes qui sont autant de cartes postales, écrites des quatre coins du monde, dont l’agencement constitue une sorte de journal. L’écriture de Corollaire, vivante et ludique, mêle des éclats de narration documentaire et des séquences d’introspection cryptée. Ces poèmes du voyage, de l’autobiographie et de la rencontre — qui prennent souvent la forme de confessions que Sanguineti adresse à sa femme — sont teintés d’une ironie et d’une autodérision désacralisantes. La langue de Corollaire est extrêmement inventive, elle mélange la culture la plus haute et ancienne et le langage de la rue le plus contemporain. La langue de Sanguineti est également « élargie » par des expressions de la langue italienne parlée et dialectale, ainsi que par des mots et expressions des langues étrangères, des néologismes, et par un usage saccadé de la ponctuation. Les éditions Nous sont heureuses de proposer au public français la poésie d’Edoardo Sanguineti, considéré comme une des figures majeures de la poésie italienne contemporaine, mais dont les traductions sont à ce jour encore rares. gravez-les en toutes lettres, lecteurs testamentaires (c’est à mes écoliers que je parle,/mes hypocrites enfants, les philoprolétaires qui me ressemblent tant, innombrables,/désormais, comme les grains de sable de mon désert vide), ces paroles miennes, sur ma tombe,/avec la salive, en vous trempant un doigt dans la bouche : (comme je le trempe, maintenant, /entre les excessifs abcès de mes gencives glacées) :/ j’en ai joui, moi, de ma vie :Edoardo Sanguineti (Gênes, 1930-2010)poète, professeur d’université, romancier, critique, traducteur, dramaturge, homme politique. Figure de proue des« novissimi », il crée en 1963, avec Umberto Eco, Nanni Balestrini et Giorgio Manganelli, le « Gruppo 63 », dont lebut est l'expérimentation littéraire et le questionnement des langages artistiques. De sa vaste œuvre poétique n’ont à ce jour été traduits en français qu’un recueil, Postkarten (Éditions l’Âge d’Homme, 1990) et une petite anthologie chez Textuel en1999. Corollario, publié en Italie en 1997 chez Feltrinelli, a été écrit entre 1992 et 1996.

05/2013

ActuaLitté

Régionalisme

La Royale Maison de Savoie. Tome 2, Emmanuel-Philibert Léone-Léona

Voilà donc Emmanuel-Philibert en position de pouvoir jouer dans la cour des grands. Il l'a fait de manière magistrale. Voici quelques faits avérés, garants du rôle important que lui reconnaît l'histoire. Les 2 et 3 avril 1559, il paraphe le traité de Cateau-Cambrésis, point final des guerres d'Italie. Le 9 juillet de la même année, il convole en justes noces avec Marguerite de France, soeur du roi Henri II. Il ne lui fallut guère qu'un lustre, après avoir succédé au malheureux duc Charles III presque dépouillé de ses Etats par les grandes puissances française et allemande, pour faire émerger la Maison de Savoie des profondeurs de l'abîme. De surcroît, voilà que les talents militaires du jeune prince, au service de Charles Quint - qui lui doit la victoire de Saint-Quentin (1558) gravée à jamais dans la mémoire des plus jeunes écoliers - révèlent une stature de stratège émérite. L'empereur le récompense : il lui facilite la reconquête de son duché. Un bonheur ne venant jamais seul, le jeune due consolide ce succès militaire par son mariage. Un destin, je vous dis. Mais pas un roman. Souvenons-nous en effet du contexte tragique de ces noces : Henri II, mortellement blessé en participant au tournoi festif des Tournelles. Voilà la fête gâchée. Pas pour tout le monde : le drame, en effet, enflamme l'imagination d'Alexandre Dumas. En expert littéraire soucieux de captiver ses lecteurs, notre romancier ne manque pas de mettre en relief les épisodes dramatiques d'un règne dont les pages glorieuses ont leur revers d'autant plus fâcheux et plus mémorable que le malheur des grands de ce monde pèse lourdement sur l'avenir des peuples. Le romancier nous fait donc partager l'ambiance de profonde tristesse dans laquelle se déroulèrent les cérémonies du mariage, célébré sans joyeux carillon au pied du lit où Henri Il agonisant attendit que les deux promis aient échangé bagues et consentement pour s'abandonner, lui, dans les bras de la mort. L'on comprend sans peine (?) que Dumas n'ait pas eu besoin de forcer son talent pour revivre ces événements dramatiques. La réalité ne semble-t-elle pas, ici, dépasser toute fiction romanesque ?

11/1998

ActuaLitté

Poésie

Une même lunaison

Une même lunaison est le "journal" d'une lunaison, l'intervalle de temps séparant deux nouvelles lunes. Ce journal tel un cycle en partage relatant les vies d'ils ou elles - au singulier, en solitude souvent, des gens plutôt âgés, quelques enfants ou écoliers - est séparé en deux parties construites chacune sur quinze jours, "Un même vent" et "Un même temps" , titrées d'après le terme de marine "lunaison de vent ou du même temps / du même vent ou de temps" . "Il y a ici tout un monde qui s'affaire invisible" , un réseau de petits riens qui vont et viennent au fil des pages : la pêche à la ligne, les animaux (ragondins, chats), les légumes à préparer, les trains, les horloges, les mouchoirs, les fleurs... des traces qui dessinent des vies de peu. Des vies comme sous influence de la lune où point une certaine mélancolie, une tristesse des humeurs, la bile noire, comme on disait jadis, ou alors un ennui des mêmes gestes fatigués. Il y a le voisin ou la voisine acariâtres, il y a elle, sûrement dans un intérieur - "Au-dehors tout est moins clair" -, qui a "peu de choses à vivre" , si ce n'est observer les mouvements des autres : "Elle n'a rien d'autre que de dire de ce que les autres font, ce que les autres ne font pas" . Ou il, son corps : "De la route elle voit son corps d'homme / de cris et d'abois / qu'elle voudrait toucher de tendresse et de sexe" . Elle s'imagine - "Puisqu'il est là le bien-aimé" -, et "enfin dort au bruit du dernier train de nuit" ... Il n'y a guère d'échappatoire, pas de pensée magique, ici on est au ras du réel. Mais il y a encore du désir, beaucoup de tendresse aussi malgré l'usure et le quotidien. Des cheveux blancs, des mains usées, juste quelques gestes, quelques mouvements furtifs dans la pénombre, qui suffisent pour qu'une "main entre les cuisses" , pour qu'une "main qui sait encore s'agiter, caresser les souffles" ...

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Et qu'importe la révolution ?

Dans le matin qui hésite encore sur la conduite à tenir, elle pense que tous les mots laissés en jachère, dans un coin de la vie, finissent par croître librement, sauvagement parfois, pour mener en secret une vie de vauriens, toujours prêts à resurgir au détour d'une route faussement éclairée par la neige qui vient. Sur le bras du fauteuil en rotin, sa robe rouge pend, abandonnée, misérable. Au-dessus du petit bureau, le portrait de Fidel semble la dévisager, sans vergogne. La lettre de Ruben est toujours sur la table près de la fenêtre qui donne au sud. Elle l'a relue, ces jours derniers, plusieurs fois. Elle en connaît maintenant le rythme et le souffle. Lorsqu'elle l'a découverte, elle s'est sentie comme une écolière qui reçoit ses premiers mots d'amour. 25 novembre 2016. Raúl Castro annonce la mort de son frère. Depuis le plateau ardéchois, Jeanne sent le vent du passé raviver la flamme de ses idéaux. Lorsque la lettre d'un ancien camarade, amour de jeunesse inachevé, fait surgir les souvenirs, un puissant désir d'avenir la submerge. Depuis les roches brûlantes de Cassis, Ruben a trouvé la force d'écrire, lui qui ne sait plus rien d'elle depuis si longtemps. En dépit des convictions qui les ont amenés à se rencontrer et à s'aimer, c'est le départ de Jeanne pour Cuba qui a scellé leur éloignement. A moins que ce ne soit le refus de Ruben de la suivre, horrifié à l'idée de retrouver les drapeaux sanglants, lui qui a dû fuir l'Espagne franquiste. Mais peu importent les révolutions, seules leurs retrouvailles comptent car tout reste à vivre.

08/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La beauté et la douleur des combats. Une nouvelle histoire de la Première Guerre mondiale

Alors que les derniers combattants de 14-18 viennent de disparaître, La beauté et la douleur des combats donne à voir ce que fut la Première Guerre mondiale au jour le jour et en renouvelle l'histoire. On y suit en effet vingt individus, tous inconnus ou oubliés, tous au bas de la hiérarchie (fonctionnaire, engagé volontaire, infirmière, écolière, aventurier) mais qui tous ont laissé un témoignage. Alors que la Grande Guerre est devenue synonyme des tranchées du front franco-allemand, la plupart d'entre eux évoluent sur d'autres théâtres, comme le front de l'Est, les Alpes, les Balkans, l'Afrique orientale et la Mésopotamie. Beaucoup sont jeunes, une vingtaine d'années seulement. En dépit de leur diversité, ils sont unis par le fait que la guerre leur vole quelque chose : la jeunesse, les illusions, l'espoir, la foi en l'humanité - la vie. Sur ces vingt, trois vont être tués, deux tomberont en captivité, deux seront fêtés en héros, deux finiront réduits à l'état d'épave. Plusieurs accueillent favorablement la guerre quand elle éclate mais apprennent à la détester ; quelques-uns la détestent dès le premier jour ; l'un d'eux l'aime du début à la fin. Un autre finira littéralement fou et échouera dans un hôpital psychiatrique, un autre encore n'entendra pas tirer un seul coup de feu. Et ainsi de suite dans une perpétuelle oscillation entre une fascination pour l'étrange beauté des combats et une profonde douleur. Si presque tous vont vivre des événements dramatiques et effroyables, Peter Englund met plutôt l'accent sur les caractères, les sentiments, les expériences et les atmosphères. En un tour de force magistral, il parvient ainsi à ramener un événement historique majeur à sa plus petite composante, sa particule élémentaire : l'individu et ce qu'il a vécu.

09/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Souvenirs 1914-1919. Une traversée de la Grande Guerre

Auguste Rama est un fils de paysans né en 1883 à Quintenas en Ardèche, près d'Annonay. Son frère aîné garde la ferme et les terres. Avec ses deux frères cadets, après leurs études, il passe le Rhône et fonde une imprimerie à Romans, dans la Drôme. En 1914, il a 31 ans. De santé fragile, il est d'abord jugé inapte au front, et employé à divers travaux d'écriture ou de gardiennage jusqu'en janvier 1916. Mais après les saignées des premières années, tout est bon pour le front ! Après quelques mois d'instruction, il connaît très vite le baptême du feu à Verdun... Il sera plus tard blessé au Chemin des Dames... Evacué en 1918, marqué à tout jamais par ce qu'il vient de vivre, il lit tout ce qui s'écrit : Barbusse, Dorgelès, Remarque... mais en est toujours insatisfait. Dans les années 60, à plus de 80 ans, il se met à son tour à écrire, dans des cahiers d'écolier, à la plume et à l'encre de chine, les Souvenirs de sa vie... Plus de 700 pages dont environ 130 consacrées à la guerre de 14. Pas de fioritures, pas d'artifices, pas d'effets dans ses pages, mais toujours la recherche du mot juste, celui qui convient car il y a pour lui exacte adéquation entre les mots et les choses. Ses pages n'ont pas besoin de fabriquer des "effets de réel". Il raconte, il écrit, et c'est ça, c'est là, c'est vrai, avec une rare évidence. On croyait avoir tout lu, tout savoir sur cette guerre... pourtant ces pages, ce texte-là, ce témoignage sort du commun. Les publics qui en ont entendu lecture ces dernières années en ont été touchés, bouleversés.

09/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Wladek ou la trépidante jeunesse d'un Polonais. Les mémoires de mon père de 1922 à 1945

"Je me demande si je suis doué pour écrire un livre, mais je voudrais que mes enfants connaissent un peu ma vie. Elle paraîtra peut-être quelquefois enjolivée mais je suis un grand sentimental et j'aime que tout soit vu sous une vision optimiste, même si la période qui m'a le plus marqué est celle de la Seconde Guerre mondiale. Tant d'années après, je suis déjà devenu un vieil homme. J'écris mes mémoires depuis des mois et je sais que jamais je ne serai publié. Je ne suis pas déçu. J'ai vécu avec intensité". L'avenir en a décidé autrement. Professeur des écoles, spécialisée pour les enfants handicapés auditifs, Anne-Marie Wisniewski Szczepaniak a écrit une nouvelle sélectionnée à Porquerolles en 2001 et publiée. Il y a quelques années, elle redécouvre les écrits de son père sur 8 cahiers d' écolier. Elle les retranscrit pour lui rendre hommage, et faire perdurer les valeurs qu'elle a reçues, aussi pour laisser une trace à tous les descendants d' immigrés polonais, et aux autres, quelle que soit leur nationalité, pour leur montrer que les difficultés peuvent se transformer en espoir. Mon père, Ladislas Szczepaniak, dit "Wladek" , immigré polonais, a d'abord été mineur, puis électricien. Il a aussi été un autodidacte passionné. C' était un personnage dans la cité ! Il était connu de tous pour les services qu' il rendait, pour les histoires qu'il racontait, pour les émissions polonaises qu' il animait sur une radio locale... En 1981, il écrit ses mémoires relatant son arrivée en France et sa jeunesse notamment traversée par la 2nde Guerre mondiale. Il disparaît en 1995. Une jeunesse trépidante, palpitante, dans les tumultes de la vie et de l'Histoire ! Un texte éclairant sur notre passé !

11/2015

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Narcisse et Goldmund

C'est dans l'Allemagne du Moyen Age qu'Hermann Hesse, Prix Nobel de Littérature, a situé l'histoire du moine Narcisse et de Goldmund, enfant très doué qu'on lui a confié et auquel il s'attache. Il sent que sa vocation n'est pas le cloître et l'aide à choisir sa voie. C'est alors pour Goldmund la vie errante, les aventures galantes; il se décide, par sagesse, à devenir sculpteur: l'art sera une façon de chercher le beau. Philosophe autant que poète et romancier, Hermann Hesse aspire à une civilisation idéale où il y ait équilibre entre spiritualité et animalité: toute son œuvre est imprégnée de ce désir de conciliation. Novice au couvent de Mariabronn, Narcisse se distingue par son intelligence et sa culture. On lui confie Goldmund, écolier que son père destine à l'état monastique pour expier le passé tumultueux de sa mère. Narcisse s'attache à cet enfant. Il sent que sa vocation n'est pas le cloître et l'aide à choisir sa voie. C'est alors pour Goldmund la vie errante: aventures galantes dont il attend éperdument qu'elles manifestent le visage idéal de la femme, de l' "Eve éternelle", visage mythique venu se substituer à celui de sa mère morte. Une heure de sagesse le décide à se faire sculpteur: l'art sera une façon de chercher le beau. Pourtant il reprendra ses vagabondages... C'est dans le cadre de l'Allemagne du Moyen Age que le romancier Hermann Hesse a situé l'histoire allégorique du moine Narcisse et de l'artiste Goldmund dont la double quête reflète les préoccupations de l'homme, écartelé entre les exigences de l'âme et du corps.

06/1999