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Maurice Barrès

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Poésie

A Julia de Burgos . Anthologie bilingue Français-Espagnol

Julia de Burgos est née à Porto Rico en 1914, et elle s'est Déteinte à Harlem (New York) en 1953. Poète, journaliste, maîtresse d'école et dramaturge, elle est considérée comme étant l'une des plus grandes figures de la poésie portoricaine du XXe siècle. Femme engagée dans une société marquée par les conventions bourgeoises, elle combat les injustices sociales, défend la cause des opprimés, et déclare dans son premier recueil Poème en vingt sillons (1938) son détachement de l'ordre matériel. Sur les pas du poète frère Pablo Neruda, qui chante la terre et l'amour dans Vingt poèmes d'amour (1924), elle célèbre à son tour l'Amour et les fleuves. Au-delà de son engagement politique, elle va poursuivre dans ses vers, une quête de l'indicible vérité qui transcende l'existence. Aimer l'Autre. Envol quasi mystique qui l'arrache à la terre matrice, et la porte vers la grâce des éléments. L'air, l'eau et les songes. Chanson de la simple vérité (1939) est l'ouvre dans laquelle elle fait de son amant le confident, lui avouant le cours de son lyrisme. Une curieuse symbiose s'opère entre le Fleuve Grande de Loiza, témoin de sa vie, et la présence à ses côtés de l'aimé. Ses vers intuitivement annoncent l'éloignement de l'amant mais la nature triomphe de sa douleur. L'homme Fleuve Grande accueille dans ses eaux sa passion entière. [...] Dans notre traversée de son ouvre complète, nous laissons sourdre les images de la passion amoureuse tourmentée. Ces dernières s'enchevêtrent dans un rêve de l'exil. Son transport la fait sombrer dans une mer de douleur, où peu à peu elle se consume, où les distances s'écourtent entre la vie et la mort. C'est dans son dernier recueil La filer et toi et autres poèmes, publié un an après sa mort, qu'elle pressent dans la figue de ses vers sa mort prochaine. Elle apparaît dans sa poésie comme une héroïne tragique de l'amour absolu, transmuée en rêve, en eau, en mémoire d'un cri de douleur.

04/2004

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Histoire de France

Ecrire c'était vivre, survivre. Chronique du ghetto de Czernowitz et le déportation en Transnistrie 1941-1944

Aux confins de l’empire austro-hongrois, Czernowitz fut au début du vingtième siècle un foyer exceptionnel d’activités et échanges culturels, mêlant des communautés linguistiques et religieuses très diverses et cultivées, comme d’une autre façon a pu le faire Sarajevo ; c’est dans cette ville de Bucovine que naquirent Paul Celan, Röse Auslander ou Aharon Appelfeld. Occupée par la Roumanie après la première guerre mondiale, la ville fut ensuite envahie par les troupes russes puis, à partir de 1941, à nouveau reprise par les Roumains alliés à l’Allemagne. Aux déportations vers l’Est et la Sibérie succèdent alors la violence d’un ghetto, les exécutions massives et la déportation vers les camps sous contrôle nazi. Ce livre est une création originale, constitué de proses, de lettres, de fragments de journaux intimes, de poèmes, écrits entre 1941 et 1944 par des écrivains et artistes juifs de langue allemande originaires de Czernowitz. La chronique de ces années relate à la fois la déportation et la vie dans le ghetto. Les textes, hantés par la tentative de survie par et dans l’écriture, se succèdent pour tisser une série de témoignages croisés dont émergent des fragments poétiques d’une grande intensité, d’une certaine façon rendus à la matrice des jours dont ils sont tout ensemble le fruit et la transfiguration. Cet ensemble constitue un témoignage inédit sur ce que les historiens ont appelé la « Shoah par balles ». François Mathieu avait déjà entrepris un premier travail de traduction de poètes de Czernowitz (Poèmes de Czernowitz. Douze poètes juifs de langue allemande, éditions Laurence Teper, 2008). Les sources en sont ici multipliées, débordant le cadre de la seule écriture poétique et faisant appel à des textes témoignages de prosateurs et d’artistes. Des cartes et une introduction en précisent le cadre historique et géographique.Les textes assemblés puisent dans un très grand nombre d’ouvrages publiés en allemand et pour la plupart jamais traduits. Parmi les auteurs assemblés ici, citons Rose Ausländer, Paul Celan, Alfred Gong, Alfred Kittner, Jacob Meltzer, Ilana Shmueli, Immanuel et Isaac Weissglas, ou le peintre Arnold Daghani.

10/2012

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Histoire de France

Lucien Rebatet. Le fascisme comme contre-culture

L’attribution du prix Nobel de littérature 2014 a fait resurgir les fantômes des années noires de l’histoire française. Patrick Modiano a été le premier écrivain à explorer les tabous de notre mémoire et à s’introduire dans l’imaginaire des collabos. Dans Place de l’Etoile, dès 1968, il évoque ainsi Céline et Rebatet, le maître et le disciple, deux prophètes de l’ordre nouveau nazi fondé sur le rejet de la culture des Lumières. Les historiens se sont ensuite emparés du dossier qui a suscité des débats animés. Parmi les sujets encore discutés et disputés la nature du régime de Vichy, les enjeux de la collaboration et l’existence d’un fascisme tricolore. Ce livre se propose de réexaminer cette question à travers la biographie d’une des plus éminentes figures de la collaboration : Lucien Rebatet (1902-1972). Critique d’art renommé, signature emblématique de l’hebdomadaire fasciste Je suis pari tout, il est l’auteur du best- seller de l’Occupation avec Les Décombres, pamphlet torrentiel célébrant la défaite comme la promesse d’une Europe «libérée» de la démocratie et du judéo-christianisme. Condamné à mort à la Libération, puis gracié, c’est en prison qu’il tente de devenir le «véritable» écrivain qu’il rêvait d’être depuis toujours en publiant chez Gallimard un-puissant et talentueux roman autobiographique, Les Deux Etendards. Rebatet en attendait un effet de rédemption littéraire et de relativisation de son engagement politique. Comme chez d’autres écrivains collabos, on observe aujourd’hui une tendance de la mémoire à opposer et à rendre inconciliables l’engagement et l’oeuvre. Comme si la culture pouvait immuniser contre le pire. Le point de vue de ce livre est différent, il défend l’idée que c’est en récusant cette vision binaire de l’itinéraire politico-littéraire de Rebatet que l’on peut accéder à la matrice originelle de son engagement : une vision crépusculaire de l’homme qui s’inscrit parfaitement dans l’idéologie pessimiste et agonique des fascismes européens. Or, cette conception n’a pu trouver audience en France autrement que sous la forme d’une contre-culture minoritaire, que ce soit sous la République ou sous Vichy, impuissante à ébranler les fondements de l’identité républicaine française.

11/2015

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Littérature française

Grip

Grip est un récit qui se tisse autour de trois écuries de Formule 1, Mercedes, McLaren, Red Bull, et de leurs pilotes. Ces pilotes n'ont pas de nom, ce ne sont pas des hommes, mais certains de leurs traits sont masculins. Ce choix ne vise pas à féminiser dans l'écriture de fiction un domaine sportif encore majoritairement masculin, mais plutôt à manipuler les caractéristiques physiques et psychologiques attribuées à la virilité à travers des personnages, des situations et des descriptions. Ces pilotes ont été pensées comme des assemblages entre plusieurs pilotes actuel. les et historiques : Lewis Hamilton, Max Verstappen, Ayrton Senna, Michèle Mouton (pilote de rallye), Nigel Mansell, Alain Prost, Tatiana Calderon. A travers la F1, il s'agissait de retrouver le récit sportif, ses séries successives d'échecs, de succès, de rédemptions, de styles contrariés qu'Elsa Boyer avait déjà eu l'occasion d'explorer dans Mister du côté d'un entraîneur de football. Mais cette fois le point de vue est plus diffracté, il ne concerne pas seulement le pilote et s'articule plutôt autour de la voiture comme pivot autour duquel faire coexister les dimensions technique, humaine, psychologique et financière de la Formule 1. Grip cherche à faire tenir ensemble dans le texte les différents acteurs qui participent à une course de Formule 1, aussi bien les pilotes, les véhicules que les team manager, les mécaniciens et les ingénieurs. La technicité de la F1 était aussi une façon de renouveler le travail d'écriture et son rythme. Les ajustements constants entre le pilote et la voiture, l'association entre le groupe propulseur et le châssis, les modifications aérodynamiques imposées par le règlement, les défaillances mécaniques, le vocabulaire technique, le trio que composent le véhicule, le pilote et l'équipe sont la matrice principale à partir de laquelle expérimenter la façon de construire les personnages, le récit mais aussi la structure des phrases. Les logiques mécaniques, le vocabulaire de la ligne et de la trajectoire sont autant de manières d'écrire les émotions en les mêlant aussi bien aux états corporels qu'aux matériaux des véhicules et du circuit. En ce sens, Grip se situe entre les muqueuses et la fibre de carbone.

04/2023

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Géopolitique

Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui

Depuis 1945, les Européens de l'ouest sont sortis de l'Histoire grâce aux Etats-Unis, mais doivent aujourd'hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ''moment occidental'' arrive à son terme, et l'on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre similaire à celui que connaissait l'Europe jusqu'en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd'hui n'ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun... Tout est donc à réinventer. Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française à partir d'exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l'explication des choix diplomatiques et leurs conséquences. Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité : La guerre de succession d'Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d'interroger la meilleure manière de terminer une guerre. La paix d'Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l'art de conclure des traités. Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie. La dépêche d'Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l'heure des réseaux sociaux. L'Entente cordiale évoque l'idée d'équilibre des puissances incarnée aujourd'hui par les Etats-Unis. La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l'OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales. Le Traité de Versailles permet de comprendre que la " question allemande " est aussi une " question française " . Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis. L'expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d'une politique étrangère, informe l'engagement de la France au Mali. Enfin, le refus français l'invasion de l'Irak en 2003 démontre que la stature d'un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe. Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d'histoire.

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Histoire ancienne

Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne

La Mésopotamie fut le berceau de l'une des plus anciennes civilisations du monde, qui dura près de trente siècles. On peut mettre à son actif l'invention de l'écriture, les premiers essais d'agriculture irriguée, les premières grandes villes dotées d'une hiérarchie sociale complexe, le recours aux premiers codes de lois, l'usage des premiers traités internationaux, de la correspondance commerciale, du prêt à intérêt et des remises de dettes, mais aussi les plus anciennes attestations du prophétisme, le premier essai d'enregistrement scientifique du monde, des techniques divinatoires élaborées, la découverte de l'astronomie et de l'astrologie... Les Etats et les structures politiques construits par Sargon d'Akkad, Hammurabi, Assurbanipal ou Nabuchodonosor ont servi par la suite de matrice aux grands empires de l'Antiquité. La splendeur des grandes villes de Mésopotamie comme Ur, Ninive ou Babylone a durablement impressionné les peuples alentour. La religion et la vie intellectuelle de la Mésopotamie ont profondément imprégné les civilisations voisines, qui forment la base de notre propre patrimoine culturel. Redécouverte au XIXe siècle, la civilisation mésopotamienne n'a livré ses secrets que peu à peu. Au fil des générations, des dizaines de milliers de textes cunéiformes, d'objets et de vestiges archéologiques de toute sorte ont été mis au jour. Leur déchiffrement et leur analyse ont permis de préciser l'idée que nous pouvons nous faire de ce monde disparu. L'avancée et le renouvellement des connaissances justifiaient une nouvelle synthèse. Ce dictionnaire illustré nous l'offre : il met à la disposition du lecteur averti et de l'amateur les données issues directement des sources antiques, en tenant compte des derniers acquis de la recherche scientifique. Il a été élaboré par une équipe d'universitaires et de chercheurs du CNRS, spécialistes des textes et de l'archéologie du Proche-Orient ancien, qui collaborent depuis de longues années et qui proposent ici au grand public la première vue d'ensemble de leurs travaux. Ont ainsi travaillé, réunis autour de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel, Luc Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard, Nele Ziegler. GUY SCHOELLER

09/2001

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Régionalisme

Les châteaux historiques du Roannais. Volume 2

Le château fort de Crozet, dont il ne subsiste plus que le donjon, fut construit par la puissante famille des vicomtes de Mâcon qui, au Xe siècle, possédait déjà Crozet et les terres qui en dépendaient. Cette forteresse, haut perchée comme un nid d'aigle, servait souvent de résidence à ces seigneurs redoutés pour leurs méfaits et leurs brigandages. Artaud-le-Blanc, par une charte de 1180, voulant réparer tous les maux que ses ancêtres et lui-même avaient commis contre les moines bénédictins du prieuré d'Ambierle, leur donna une grande partie de sa seigneurie et s'engagea à réédifier l'église de Tourzy qu'il avait brûlée. Le Petit Louvre, une des curiosités du Roannais, fut d'abord un rendez-vous de chasse des ducs de Bourbon, puis une des plus anciennes hostelleries de France. L'institution des postes royales et la création des relais par Louis XI, le 19 juin 1464, permit en effet au village de La Pacaudière de se développer considérablement. Une industrie s'établit au bord de cette route qui voyait se succéder les cortèges royaux et les chaînes de forçats qui conduisaient les galériens au port de Marseille. Saint-Haon-le-Châtel qui, au XIIIe siècle était en quelque sorte la capitale du Roannais, doit son nom à l'ancienneté et à l'importance de son château fort. Grâce à ses murailles et sa tour principale, sa mise en défense était prête lorsque la guerre de Cent Ans éclata. Il connut alors, pendant deux siècles et demi, les fastes de la période militaire de son histoire. Pendant six siècles, le chäteau d'Urfé resta la propriété de la famille qui en porte le nom. Les pittoresques ruines qui dominent les mamelons voisins, conservent la légende de l'assassinat de Jean d'Urfé par ses serviteurs. Accablé par leur nombre et perdant son sang, il se soutint aux parois de la muraille auprès de laquelle il fut tué. Son empreinte resta visible longtemps, devenant plus vive et plus rouge chaque fois qu'on tentait de la faire disparaître. La réunion du comté de Forez à la couronne de France fit de Saint-Maurice-sur-Loire le siège d'une châtellenie royale dont le rôle militaire prit fin avec les guerres de la Ligue. Déchue de son droit de justice, elle perdit ensuite son titre et ses habitants les plus instruits et les plus riches. Privée de l'élite de sa bourgeoisie, la population dut se battre ardemment quand, vers la fin du règne de Louis XV, l'homme d'affaires du duc d'Harcourt s'avisa de faire revivre l'odieux droit de mutation. Le procès interminable qui s'ensuivit ne fit que renforcer l'approbation enthousiaste des premières réformes de la Révolution.

12/2012

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Histoire de France

La Résistance en Eure et Loir

Ce livre tente de faire surgir une histoire enfouie dans les mémoires. C'est celle de centaines de jeunes hommes de 20 ans qui ont pris en charge une partie du destin de leur village, de leur ville, de leur département au moment où tout espoir de liberté s'effaçait devant la dure réalité de l'occupation allemande. Au début de l'année 1944, on comptait en Eure et Loir une bonne trentaine de groupes et de maquis autonomes de résistants plus ou moins affiliés aux grandes organisations du Conseil National de la Résistance telles les FTPF, Libération Nord ou l'OCM. Alors que certains entamaient le combat armé dès 1942, d'autres se structuraient pour être prêts le jour J et donner aux alliés un appui stratégique en désorganisant les forces de ravitaillement ennemies montant sur le front de Normandie. Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d'Eure et Loir alors qu'il n'a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice Clavel sous le nom de Sinclair, avec son amie Silvia Montfort vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable. Des zones d'ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland Farjon à la tête de trois maquis importants (Dreux, Crucey, La Ferté Vidame), alors que celui-ci est considéré comme l'un des traîtres les plus importants au sein de l'OCM région Nord qui comptera des centaines d'arrestations. L'infiltration des maquis par les agents allemands, l'exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l'action d'un seul maquisard, l'organisation d'un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d'autres montrent que l'activité de la résistance en Eure et Loir fut importante. A l'aube du 70ème anniversaire de la libération du département, il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants. Ce livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri Lereau, maquisard de Plainville qui, revêtu de l'uniforme d'un SS qu'il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l'attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu'il ne parle pas un mot d'allemand.

04/2015

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Histoire internationale

Les "Protocoles des sages de Sion". Faux et usages d'un faux, Edition revue et augmentée

Le retour du plus célèbre faux de la littérature antijuive dans l'actualité, les Protocoles des Sages de Sion, nous a conduit à publier une nouvelle édition revue et augmentée de l'étude, épuisée depuis plusieurs années, que lui avait consacré Pierre-André Taguieff en 1992. Les " Protocoles " ont été fabriqués à Paris, en 1900-1901, par les services de la police politique secrète du Tsar, l'Okhrana, qui a fait appel, pour réaliser ce travail, au faussaire Matthieu Golovinski. Ce document, se présentant comme les minutes de séances secrètes tenues par les plus hauts dirigeants du " judaïsme mondial ", était censé révéler leur programme de conquête du monde. Dès 1921, la démonstration philologique a été faite qu'il s'agissait d'un faux paraphrasant le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, pamphlet alors bien oublié de l'avocat Maurice Joly, publié à Bruxelles en 1864, et dirigé contre Napoléon III. Cependant, après cette démonstration sans appel, les " Protocoles " n'en ont pas moins continué leur course, jusqu'à devenir un best-seller planétaire. Le principal but des faussaires de l'Okhrana était de disqualifier toute tentative de modernisation " libérale " de l'Empire tsariste en la présentant comme une " affaire juive " ou " judéo-maçonnique ". De 1903 à la révolution d'Octobre, les " Protocoles " sont restés une arme idéologique dans les mains des antisémites russes et des policiers manipulateurs. Le faux n'est devenu le principal vecteur du mythe de la " conspiration juive mondiale " qu'après 1917. Le " péril juif " a pris les couleurs du " péril rouge " avec le meurtre de la famille impériale (17 juillet 1918), dénoncé comme un " crime rituel " commis par les " bolcheviks juifs ". Utilisés d'abord comme machine de guerre idéologique contre le bolchevisme, les " Protocoles " ont été exploités à d'autres fins : expliquer après coup le déclenchement de la Grande Guerre comme la défaite de l'Allemagne par une machination juive, dénoncer la prétendue collusion des Juifs et de la " haute finance internationale ", réduire les régimes démocratiques à des masques d'une " ploutocratie mondiale à tête juive ", stigmatiser le sionisme comme une entreprise juive occulte de domination du monde, enfin démoniser l'État d'Israël, mythifié en tant que centre du " complot juif mondial ". Les " Protocoles " sont ainsi présents dans l'attirail idéologique du " nouvel antisémitisme " qui se déchaîne après la guerre des Six Jours (juin 1967). Depuis, la nouvelle judéophobie à base " antisioniste " s'est enrichie des négations du " révisionnisme ", tandis que, dans les pays d'Europe de l'Est (communistes, puis post-communistes) comme dans les pays arabes et plus largement dans le monde musulman, la " conspiration juive internationale " est devenue le " complot sioniste mondial ".

10/2004

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Musique, danse

Mouvement contraire. Souvenirs d'un musicien

D. -E. Inghelbrecht (1880-1965) fut le plus grand chef d'orchestre français de sa génération. Nous rééditons aujourd'hui ses mémoires, publiés en 1947 et depuis longtemps introuvables, qui sont non seulement un document de premier plan sur la vie artistique en France durant la première moitié du vingtième siècle, mais un texte d'une grande qualité d'écriture et d'un très haut niveau de réflexion. Le titre, Mouvement contraire, en désigne d'emblée l'originalité formelle : le musicien raconte sa vie à rebours, en partant du présent et en remontant vers sa jeunesse. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, celle-ci lui apparaît comme ayant coïncidé avec un âge d'or de la musique française. Ami intime de Claude Debussy, familier d'autres grands compositeurs comme Maurice Ravel, Inghelbrecht offre un témoignage humain essentiel sur cette période où sa carrière le conduisit à participer à la renaissance de la salle Pleyel, à l'aventure du Théâtre des Champs Elysées (il fut le premier titulaire du pupitre à l'ouverture de celui-ci en 1913), aux vicissitudes de l'Opéra-Comique, au renouveau ou à la création de grands orchestres français (c'est à D. -E. Inghelbrecht qu'est par exemple due la fondation de l'orchestre de la radiodiffusion française, aujourd'hui Orchestre National de France). Toutes ces institutions, tous ces lieux encore aujourd'hui bien vivants ont été marqués par son action. C'est un pan essentiel de leur histoire que ces mémoires nous restituent. La vie personnelle d'Inghelbrecht a aussi fait de lui le témoin privilégié de toute la vie artistique de son temps : il fut notamment le gendre du grand peintre et affichiste Steinlen (1859-1923, universellement connu comme le peintre des chats), et l'époux de la danseuse-étoile et chorégraphe suédoise Carina Ari (1897-1970). Les mémoires d'Inghelbrecht révèlent un véritable écrivain plein d'humour, capable de brosser des portraits tour à tour tendres ou cruelsdes différents acteurs de la vie culturelle de son temps, ainsi que de certains responsables politiques qu'il a côtoyés. Mais avant tout, en homme désireux de transmettre aux futurs musiciens et aux mélomanes l'essentiel de son expérience, le grand musicien a fait de son livre une leçon d'énergie et d'intégrité artistique qui n'a rien perdu de son actualité. Comme nous l'avons fait précédemment pour notre édition de "L'Art du théâtre" de Sarah Bernhardt, nous accompagnons ce volume d'un ensemble de documents iconographiques donnant à voir les principaux personnages du récit, permettant ainsi au lecteur de goûter la saveur d'une époque disparue, mais pleine encore d'enseignements pour aujourd'hui.

04/2019

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Religion

Théologie naturelle et théodicée

AVANT-PROPOS : PENSEE CONTEMPORAINE ET PROBLEME DE DIEU INTRODUCTION 1. - LES DIVERSES BRANCHES DE LA METAPHYSIQUE. NOTION DE THEODICEE 2. - THEOLOGIE SURNATURELLE ET THEODICEE 3. - THEODICEE ET RECHERCHES SUR LA NOTION DU DIVIN EXCURSUS : L'origine de l'idée de Dieu d'après A. Comte, K. Marx et F. Nietzsche Première partie. - L'EXISTENCE DE DIEU CHAPITRE PREMIER. - PRELIMINAIRES AUX PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU I. - POSSIBILITE DE LA PREUVE DE DIEU A. - Le kantisme ; le traditionalisme et le fidéisme. - La définition du concile du Vatican (1870) B. - Le modernisme. - Le texte du serment anti-moderniste (1910) EXCURSUS. - Le problème de la "philosophie chrétienne" II. - NECESSITE D'UNE DEMONSTRATION DE L'EXISTENCE DE DIEU - Critique de l'ontologisme de Malebranche III. - NECESSITE D'UNE DEMONSTRATION "A POSTERIORI" DE L'EXISTENCE DE DIEU. - Critique de l'argument ontologique (S. Anselme, Descartes, Leibniz) CHAPITRE II. - LES PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU I. - LE SCHEMA COMMUN DES PREUVES A. - Le fait posé au point de départ B. - Le principe de raison d'être et ses dérivés, notamment le principe de causalité C. - La conclusion II. - LES CINQ VOIES (PREUVES "COSMOLOGIQUES") A. - Première voie : preuve par le mouvement (ou par les causes efficientes du devenir) B. - Deuxième voie : preuve par les causes efficientes de l'être C. - Troisième voie : preuve par la contingence des êtres périssables, ou par le possible et le nécessaire D. - Quatrième voie : preuve par les degrés de perfection EXCURSUS. - Le vrai et le bien 1. La preuve par les degrés de la vérité ontologique. Les "vérités éternelles" . - 2. La preuve par les degrés du bien. Les aspirations infinies du vouloir N. -B. -Le désir naturel de la vision béatifique E. - Cinquième voie : preuve par la finalité, ou par l'ordre du monde, ou par le gouvernement du monde III. - LES ARGUMENTS TIRES DE L'ORDRE MORAL A. - L'obligation morale. B. - La sanction morale EXCURSUS. - La critique kantienne des preuves de l'existence de Dieu et la "foi morale" kantienne IV. - DISPOSITIONS VOLONTAIRES LIRES ET CONNAISSANCE DE DIEU PAR LA RAISON NATURELLE EXCURSUS A. - La philosophie de Maurice Blondel EXCURSUS B. - Les philosophies de l'existence et la théodicée 1. Les précurseurs du mouvement. - 2. Les philosophies de l'existence en Allemagne. - 3. L'existentialisme de J. -P. Sartre et de M. Merleau-Ponty. - 4. L'itinéraire de Gabriel Marcel V. - EXAMEN DE DEUX AUTRES CHEMINS VERS DIEU A. - Le témoignage des mystiques. - Sa valeur dans la philosophie de Bergson B. - Le consentement universel Deuxième partie. - LA NATURE DE DIEU CHAPITRE PREMIER. - LA CONNAISSANCE DE LA NATURE DE DIEU I. - POSITION DU PROBLEME. Deux erreurs à éviter : anthropomorphisme et agnosticisme II. - DONNEES HISTORIQUES A. - Aux premiers siècles : Plotin, le Pseudo-Denys - Aux XIIe et XIIIe siècles - Les écrivains spirituels, aux XIVe siècle et suivants III. - LA THEORIE THO

01/1965

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Histoire de France

Versailles. Histoire, dictionnaire et anthologie

Il n'existait qu'un abécédaire d'une centaine de pages, paru en 1996, auquel un grand nombre de conservateurs du château avaient participé, lorsqu'une équipe de jeunes historiens entreprit un ouvrage à la dimension de Versailles. Ce véritable dictionnaire encyclopédique offre aux lecteurs, amateurs ou spécialistes, tous les moyens possibles pour accéder à l'histoire du château et de la ville, pour retrouver en quelques lignes l'histoire d'une pièce, d'un lieu, ou tout simplement pour vérifier la date d'un événement ou encore la source d'une anecdote. Dans une longue introduction les maîtres d'oeuvre rappellent les grandes étapes de Versailles jusqu'à aujourd'hui. Cette introduction a été conçue comme un véritable prologue à l'ensemble, les notions qu'elle aborde se trouvant naturellement complétées par les articles du dictionnaire. Pour la rédaction de ce volume, les maîtres d'oeuvre ont fait appel à une équipe scientifique renommée, composée d'historiens, d'historiens d'art, de conservateurs et de spécialistes, afin d'offrir la meilleure synthèse des connaissances actuelles sur Versailles. Chacun a eu pour dessein de fournir au lecteur un moyen simple de trouver une réponse aux questions qu'il pouvait se poser. Plus de six cents entrées ainsi qu'un grand nombre de renvois permettent ainsi une lecture aisée. Ces entrées se déclinent autour de grandes thématiques : lieux, personnages, événements, vie quotidienne, cérémonies, étiquette, arts, sciences, etc. L'amplitude chronologique a été voulue la plus large possible, réservant une part aussi importante aux XIXe et XXe siècles qu'aux deux siècles précédents où Versailles était habité, de façon à souligner la continuité de l'histoire des lieux. Le lecteur pourra ainsi lire une notice intitulée "Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles" ou une autre intitulée "Loi de 2005", précédant respectivement les entrées "Etangs puants" et "Paolo Lorenzani"... Conçue de façon elle aussi chronologique, l'anthologie qui suit rassemble des textes dont le point commun est de décrire un aspect ou un moment important de l'histoire de Versailles. Le lecteur y trouvera des textes célèbres (Saint-Simon, Chateaubriand, Hugo, Zola), ainsi qu'un choix d'oeuvres moins connues mais tout aussi évocatrices (celles de Saint-Maurice, Plantavit, Bombelles, Montesquiou...). Les récits des morts de Louis XIV et de Louis XV figurent ici, comme celui, célèbre, de la marquise de La Tour du Pin décrivant les volets du château se fermant avec fracas sur le départ de la famille royale en 1789. Une part non négligeable de cette anthologie a été réservée aux récits de visiteurs (du XVIIe au XXe siècle). L'ensemble se conclut par un savoureux petit texte issu des colonnes irrévérencieuses de L'Os à moelle....

09/2015

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Œuvres complètes - TOME IV Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.

09/1978

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Régionalisme

Guide à Vienne. Histoire, biographie, musée

Sous Auguste, Vienne, qui s'appelait Colonia Julia Viennensis, était l'une des cités les plus florissantes de la Gaule. Pendant cent ans, de l'avènement d'Auguste à Vitellius, elle vécut l'époque de sa plus grande prospérité. Elle vit s'élever des palais somptueux, des portiques superbes, des temples à l'élégante et noble architecture, dont les débris, après tant de siècles, attestent encore la force et la grandeur de leurs bâtisseurs. Elle envoyait jusqu'à Rome le vin de ses coteaux et en recevait les oeuvres des artistes et des poètes. Vienne subit les ravages des guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, puis se releva vers le IVe siècle pour devenir la capitale de la province viennoise qui englobait Avignon, Marseille et Genève sous Dioclétien. La cité devint impériale : Constantin y séjourna, Julien voulut y avoir un palais et Valentinien Il y trouva la mort. Le christianisme conféra ensuite à Vienne, dans l'ordre religieux, la prépondérance qu'elle avait exercée dans l'ordre politique. A la fin du IXe siècle, la malheureuse cité subit les horreurs du siège mené pendant deux ans par Louis III et Carloman, aidés de leur cousin Charles le Gros, roi de Germanie. Le fer et le feu eurent raison de ces monuments fameux et de ces merveilleux palais qui faisaient son orgueil. Les rois successifs réparèrent de leur mieux les malheurs subis mais le titre de capitale du royaume de Provence était pour Vienne une faible compensation de tout ce qu'elle avait perdu. Le temple d'Auguste et de Livie illustre par ses transformations successives l'histoire de la ville. Construit sous le règne de Claude, vers l'an 41 ou 43 de notre ère, il fut converti en église en l'an 1050 et conserva cette destination durant plusieurs siècles. Sous la Révolution, il devint salle publique et l'inscription Société populaire fut placée sur son fronton. Sous le Consulat, le tribunal de commerce et les deux justices de paix en prirent possession et en 1822, on y installa la bibliothèque dans sa partie supérieure et le musée dans sa partie inférieure. Tout fut enlevé quand, classé parmi les monuments historiques de France, il fut restauré : ses colonnes furent dégagées, la cella fut rétablie et l'escalier de la façade fut reconstruit. Une première cathédrale fut bâtie. Elle fut successivement réédifiée sous Charlemagne, dans la seconde moitié du Xe siècle et au XIe siècle, mais comme elle ne répondait pas à l'idée qu'on se faisait de la dignité d'un siège épiscopal, une transformation complète fut entreprise à partir du XIIe siècle. Cinq siècles firent de l'église actuelle Saint-Maurice une des plus belles basiliques gothiques de France.

07/2015

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Cinéma

"J'ai écrit le rôle de ta vie". Correspondances avec Raimu, Fernandel, Cocteau, et les autres

En 1927, alors qu’il est professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris, Marcel Pagnol prend un congé de l’Education nationale «pour cause de littérature». Deux ans plus tard, il triomphe au Théâtre de Paris avec Marius, premier volet de la trilogie marseillaise, où explose le génial Raimu. Pendant près de cinquante ans et jusqu’à aujourd’hui, Marcel Pagnol va être pour les Français l’auteur populaire par excellence, que ce soit au théâtre, en littérature ou au cinéma. A travers les lettres inédites rassemblées dans ce volume, on comprend justement l’influence décisive qu’a eue Pagnol dans les débuts du cinéma parlant, d’une rive à l’autre de l’Atlantique : il est alors un auteur à succès et comprend, avant tous les autres, la nécessité d’être à la fois scénariste, réalisateur et producteur. En quelques années seulement, il va incarner la modernité auprès de ses pairs, depuis Sacha Guitry qui, dans les années 1930, salue son talent de dramaturge mais se désole de son goût du cinéma, à Jean Cocteau qui, au début des années 1960, l’enjoint de se méfier de la télévision en ces termes : «Marcel ouvrirait sa porte à n’importe quel brave type.» Lire la correspondance de Pagnol, c’est traverser plusieurs époques, avec la douceur de l’avant-guerre, la douleur de l’Occupation puis le rapprochement avec l’allié américain ; c’est découvrir le vrai sens de l’amitié avec les copains de la première heure comme Henri Jeanson ou Vincent Scotto, mais aussi avec les camarades qu’on retrouve autour d’une bouillabaisse dans le petit port de Saint-Tropez (avec René Clair), à Bandol (avec Raimu), ou à Carry-le-Rouet (avec Fernandel). Ce sont parfois des coups de gueule homériques auxquels succèdent des réconciliations quasi amoureuses, des témoignages de soutien quand la critique se fait cruelle, ou simplement des échanges de points de vue sur tel projet, tel dialogue, telle technique ou tel matériel cinématographique. On y parle beaucoup de retrouvailles aussi, quand l’éloignement, la politique, le travail ou bien les femmes le permettront ! Et puis, il y a le Nouveau Monde, pas si lointain : Charles Boyer et Maurice Chevalier rêvent de faire venir à Hollywood le plus américain des réalisateurs marseillais, pour qu’il y rencontre tous ceux qui l’admirent, de John Huston à Preston Sturges et William Wyler. De 1928 à 1974, c’est ainsi toute une vie de cinéma qui défile devant nous, avec une verdeur et une authenticité que le temps n’a pas altérées. L’homme derrière la caméra apparaît plus que jamais dans toutes ses lettres de noblesse.

10/2015

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Théâtre

L'Echange

Le 2 avril 1893, Paul Claudel débarque à New York où il vient d’être nommé en tant que vice-consul au Consulat Général de France. C’est son premier poste à l’étranger. Il a vingt-quatre ans. Sitôt arrivé aux Etats-Unis, il déclare y avoir « ramassé des idées » pour sa « dramaturgie de l’or ». L’Echange, achevé à Boston en juillet 1894, sera donc le fruit de ses découvertes et de ses réflexions lors de son séjour aux Etats-Unis : un drame américain, nourri des expériences et des lectures effectuées à New York, inaugurant une nouvelle esthétique et illustrant les tentations, les méditations et les aspirations d’un jeune homme au moment de son premier exil. Deux couples, un lieu, une journée : Claudel se flattait justement, dans sa lettre à Maurice Pottecher du 29 septembre 1893, d’avoir « observé les trois unités de temps, de lieu et d’action », et de s’en être tenu à « quatre personnages en tout, deux hommes, deux femmes ». Le quatuor de L’Echange est aussi l’expression des divers visages et des multiples aspirations de l’auteur : « C’est moi-même qui suis tous les personnages », écrivait Claudel. Il y en a quatre : « l’actrice, l’épouse délaissée, le jeune sauvage et le négociant calculateur ». « L’intérêt d’un drame doit dépasser l’anecdote qu’il raconte », affirmait Claudel à la veille de la création de L’Echange en décembre 1913. La pièce est assurément bien plus riche de sens que ne le laisserait supposer la minceur de son argument, cet échange entre couples. A travers et par-delà le scénario traditionnel de la « double inconstance », elle exprime en effet les multiples aspects de l’expérience et de la réflexion de Claudel au moment de son premier éloignement. Historiquement et géographiquement implanté dans un décor matériel et social précis, le drame est d’abord le fruit de la découverte d’un « nouveau monde », avec ses spécificités morales, économiques et même ethniques. C’est aussi l’expression des sentiments contrastés du jeune homme, en proie simultanément à la mélancolie de l’exil, aux tentations de la liberté, aux exigences de la religion. C’est une méditation sur les femmes et l’argent, sur les souffrances de l’amour, les vertus du mariage et les valeurs de la vie. Plus tard, l’auteur demandera « pardon pour la raideur des silhouettes, la brutalité des couleurs et le sans-gêne de l’apprenti dramaturge ». Mais ce sont là précisément les traits originaux de cet Echange où la stylisation de la dramaturgie ne fait que mieux mettre en valeur la fermeté de la pensée et l’éclat de la poésie.

06/2011

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Histoire du cinéma

Demandez le programme ! - Une histoire du cinéma (1894-1930) vue par les programmes des lieux de pro

Comment le cinéma muet était-il vu, en son temps ? Avec cet ouvrage, l'étude de l'expérience des spectateurs s'enrichit d'une analyse détaillée des programmes de cinéma, dans leur contenu et dans leur matérialité. Des feuilles imprimées les plus modestes aux merveilleux livrets du Gaumont-Palace, ces documents témoignent de la culture matérielle de l'époque (1894-1930). Comment le cinéma muet était-il vu, en son temps ? Avec cet ouvrage, l'étude de l'expérience des spectateurs s'enrichit d'une analyse détaillée des programmes de cinéma, dans leur contenu et dans leur matérialité. Des feuilles imprimées les plus modestes aux merveilleux livrets en couleurs du Gaumont-Palace, de l'affichette foraine à la brochure de style Art déco, ces documents témoignent de la culture matérielle de l'époque (1894-1930). Au croisement des arts visuels et des techniques publicitaires, ils reflètent l'extraordinaire variété du cinéma des premiers temps, tenu pour un spectacle vivant, une " attraction ". Les projections, avec leurs accompagnements musicaux, prenaient place en ville ou au dehors des centres urbains. Outre les salles des quartiers populaires ou bourgeois, les programmes évoquent d'autres intérieurs : baraque foraine, café-concert, music-hall, salle de théâtre. Ces sources d'une exceptionnelle qualité, jusqu'ici peu étudiées, font apparaître en creux le public de l'époque du muet, ses sensations et ses émotions, individuelles et collectives. SOMMAIRE Rencontre entre Jean-Jacques Meusy et Laurent Véray Retour aux sources Laurent Mannoni Essai de typologie des programmes de cinéma, 1896-1930 laurent guido - Du music-hall au cinéma, le programme comme modèle spectaculaire Jean-Marc Leveratto, Fabrice Montebello, Pierre Stotzky Le café et la mise en forme du loisir cinématographique dans la France de la Belle Epoque Francesca Bozzano Pierre Sarrus et les tournées du Ciné-Phono-Scène dans le Sud-Ouest de la France durant les années 1910-1920 Martin Barnier Les sons du cinéma muet à travers les programmes. Des séances de forains jusqu'aux salles spécialisées Laurent le Forestier Marchés et modes de consommation des films en France : considérations méthodologiques Laurent Véray Montrer des films en 1915-1918. Etudes de deux séries de programmes caractéristiques du spectacle cinématographique de la période Emmanuelle Champomier Les programmes des salles de cinéma dans la presse française des origines à la fin des années 1920 François de la Bretèque Loin de Paris : les programmes dans la presse quotidienne régionale et les hebdomadaires locaux de l'Hérault entre 1908 et 1920 Annie Fee L'évolution artistique du cinéma à travers les programmes et les cartons d'invitation des années 1920 Carole Aurouet La " revue-programme " du Studio 28 : une archive de salle et un manifeste surréaliste pyrogène Maurice Gianati Un ciné-club d'avant-garde dans les années 1930 : les Amis de l'Art cinématographique de Liège

01/2024

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Littérature française

ELERELT : L'improbable coalition. Tome 1

Tout à l'heure, Kallimon a voté à distance par l'intermédiaire de son implant civique. Encore une fois, en zilz soucieux de l'intérêt de l'Arkokrasie et des siens, il a voulu reconduire le vieux et vénérable Anzdakremm Pileraz au poste d'Arkokrate, la magistrature suprême et morale de l'Arkokrasie. Mais au cours de cette joute électorale, Anzdakremm risque grandement de ne pas être reconduit. En effet, de manière inédite, inattendue, un volontaire aussi déterminé qu'ambitieux, un candidat protestataire humain s'est présenté, réunissant sur son seul nom, Lomir Dirffel, la quasi-totalité des aspirations humaines, du moins comme le laisse présager les sondages. Si une telle prévision s'avérait juste, Dirffel serait le premier humain titulaire de ce mandat. En effet, suite à la submersion d'Etal-Kontei, deux mouvements populaires antagonistes sont apparus : l'un exigeait le retour, au besoin par la force, des habitants de cette région malheureuse dans le giron de l'Arkokrasie afin de leur permettre de bénéficier au plus vite des bienfaits de la civilisation d'Atelaino. L'autre, recommandait, après les traumatismes de la submersion catastrophique d'Etal-Kontei, de leur en épargner de nouveaux et donc de respecter leurs indépendances, cultures et traditions quand bien même ces us et coutumes pouvaient revêtir quelques atours barbares et primitifs. Si ces deux mouvements idéologiques réunissaient à leurs naissances des citoyens des deux races à parts presque égales, l'inexorable écoulement du temps et la décision brutale de mettre un terme à cette situation inadmissible, fauteuse de guerres, de génocides et autres troubles locaux, les positions se sont lentement radicalisées et malencontreusement ethnicisées. Les humains ont eu une tendance de plus en plus nette à rendre leurs compatriotes zilzo co-responsables collectivement de cette erreur monstrueuse, pourtant objectivement partagée. Lentement, les zilzo solidaires des humains se virent évincés, chassés de ces associations militantes et renvoyés, réduits à leur seule origine raciale, forcément déterminante, coupable collectivement de tous les maux de l'humanité. Au soir de cette journée électorale, Kallimon ne se fait guère d'illusion sur le résultat des scrutins. Assurément, la chambre des députés va changer d'orientation. Quant au mandat d'Arkokrate, soumis au suffrage universel direct, il semble très probable qu'il basculera lui aussi. Comme il advient souvent, le transit de quelques pourcentages autour de la fatidique barre médiane suffira à former une majorité solide et à transformer complètement une ligne politique, un événement susceptible de modifier de fond en comble la vie d'une société pourtant pluriséculaire. Kallimon émerge lentement de ses pensées inquiètes, déprimantes. A quoi bon anticiper un avenir qui s'annonce de toute façon imprévisible et de toute manière compromis ? Que peut-il faire pour en changer le cours ? Est-ce seulement possible ? C'est ce que je me propose de v

07/2015

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Histoire du sport

Perdants magnifiques. L'art de s'incliner avec panache en 10 portraits

Un hommage très littéraire à ces immenses champions qui, àperdre avec panache, ont conquis plus de gloire qu'en gagnant petitement. Ce qui reste quand on a tout perdu. " Seule la victoire est belle ". L'adage est corroboré par la ferveur des liesses populaires de Juillet 1998 et 2018 que n'aura refroidi en rien le jeu sans panache des Bleus champions du Monde. Perdre signifie tout le contraire. C'est une petite mort, une perte de sens, un effondrement. Mais de cette cruelle loi du sport qui brise des destins et des vies toutes entières, il ressort parfois un souffle qui parcourt le temps et laisse dans les mémoires la trace qui a été déniée dans les palmarès. Pour les vrais amoureux du ballon rond, France-Brésil 98 et France-Croatie 2018 auront forcément été de grands moments. Mais à vrai dire, il n'en reste pas forcément grand-chose. Un peu comme la fin paroxystique du I Will Survive de Hermes House Band, l'hymne enivrant du premier sacre des Bleus, c'était exaltant sur le moment, mais on s'est lassés depuis longtemps de cette ivresse vintage. A l'inverse, nous n'avons rien oublié de Séville 82. La marque est indélébile et à la moindre image, toutes les émotions ressurgissent, intactes : la prise d'antenne crépusculaire de Thierry Rolland, le sourire complice de Monsieur Corver au bourreau Schumacher, la main sans vie de Battiston serrée par Platini en guise de serment, la barre transversale sur la frappe d'Amoros, la volée de Trésor, la joie enfantine de Giresse, l'entrée de Rummenigge. Puis Bossis, héroïque pendant 120 minutes, un genou à terre, alors que Tigana et toute la France pleurent de rage. Par la grâce élégiaque d'une prolongation, d'un déluge, d'un cinquième set défiant la tombée de la nuit ou de larmes exhumées par l'épuisement et la détresse, un perdant peut sans toujours le savoir prendre sa part d'éternité. Raymond Poulidor a compris le premier l'intérêt d'emprunter ce raccourci méritocratique en adoptant un fatalisme débonnaire face à l'enchaînement irréel des coups du sort de juillet. Il y a bien eu des sanglots derrière son masque ensanglanté en 1968 après qu'une moto de presse l'ait renversé et qu'un peloton de charognards déchainés le dépouille de la victoire qu'il tenait enfin. Mais sa faculté à voir les verres cassés à moitié pleins le rendit vite à sa joie d'être Poulidor, fils de métayers devenu riche et adulé comme aucun autre sportif français. " Si j'avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi " avait-il coutume de dire.

10/2023

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Voile

Naviguer avec une tablette numérique et un smartphone

Naviguer avec une tablette numérique et un smartphone "Pour une navigation connectée, sécurisée et performante intégrant tous vos instruments à bord" Cet ouvrage vous accompagne pas-à-pas, quel que soit votre niveau de connaissance pour vivre une nouvelle expérience de la navigation, et afin d'installer et d'intégrer votre tablette et votre smartphone, à travers : - Le choix de votre matériel. - Son installation à bord pour une utilisation optimale. - Les applications permettant une navigation plus sûre et facile à la fois. - L'intégration de l'ensemble des instruments du bord sur vos appareils pour un contrôle maximal et centralisé de l'ensemble des paramètres de votre navigation et de votre bateau. Depuis plus de dix ans, les tablettes tactiles et smartphones ont envahi les tables à cartes et les colonnes de barre de nos bateaux de plaisance. Elles ont donné un sérieux "coup de vieux" aux ordinateurs portables, lourds, encombrants, fragiles et surtout sensibles aux agressions salines. Les tablettes - et les smartphones - offrent aujourd'hui de nombreux avantages : - La tablette est mobile, le navigateur peut l'emmener partout avec lui sur un bateau, comme à la maison, pour préparer les navigations à venir. - Leur GPS intégré en fait un outil parfait de positionnement. - Leur connectivité donne un accès permanent aux informations essentielles de navigation. - La puissance de calcul de ces appareils égale largement celle des ordinateurs, tout en offrant avec une consommation énergétique bien inférieure. Passé le moment du choix du matériel adapté à votre bateau et à votre pratique, la qualité de fabrication des appareils mobiles, associée à la disponibilité d'une diversité de protections étanches et antichocs, permet de les utiliser partout à bord en toute sécurité. Ensuite, la tablette et le smartphone vous donnent accès à de nombreuses applications de navigation, de météo et de routage, puissantes et connectées. Elles offrent des interfaces utilisateur rivalisant avec les meilleurs studios d'animation, dotées d'une ergonomie bien supérieure aux lecteurs-traceurs traditionnels. Le téléchargement des fichiers et cartes météo est désormais accessible facilement en connexion cellulaire comme au large par connexion aux téléphones satellites. Enfin, la capacité des appareils mobiles à supporter les connexions cellulaires, Wi-Fi et Bluetooth a permis une intégration totale de tous les instruments de navigation existant à bord. Des passerelles Wi-Fi permettent aujourd'hui des échanges de données avec tous les types d'instruments, le contrôle des pilotes automatiques, la mise à jour des cartes marines et des applications. Tous ces atouts et ces possibilités permettent d'améliorer vos expériences de navigation, du proche littoral en navigation journalière, jusqu'au grand large et autour du globe, en y apportant toutes les garanties de fiabilité, de performance et de sécurité.

11/2022

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Récits de montagne

Voyage dans les Grandes Andes de l'Equateur

Dans les pas d'Edward Whymper. Lorsqu'en 1879 Edward Whymper part dans les Grandes Andes de l'Equateur, il a trente-neuf ans et déjà une longue carrière d'alpiniste, d'explorateur, d'auteur à succès derrière lui ainsi qu'une grande notoriété nationale et même bien au-delà du Royaume Uni. Dans l'esprit du public, il est le vainqueur de la Barre des Ecrins, de l'Aiguille Verte et surtout du Cervin dont la première ascension en 1865 lui a assuré la célébrité, mais aussi de violentes critiques à la suite des morts accidentelles de quatre de ses compagnons d'ascension. Quelques années plus tard c'est en direction des Andes de l'Equateur qu'il va tourner son intérêt. Il décide de financer l'expédition entièrement sur ses fonds personnels, modestes, selon ses propres dires, démontrant ainsi une farouche volonté d'aboutir dans un projet très ambitieux pour l'époque, ainsi que d'extraordinaires qualités d'organisation. Il part avec son vieil ami et cependant rival dans la conquête du Cervin, Jean-Antoine Carrel, ainsi que son cousin, Louis Carrel également originaire de Valtournenche dans le Val d'Aoste. Le but officiel de l'expédition en Equateur de 1879-1880 était d'étudier les effets de l'altitude sur le corps humain dont les conséquences étaient alors mal connues. L'intention de Whymper consistait à passer le plus de temps possible sur le Chimborazo pour observer les effets de l'altitude sur lui-même ainsi que sur ses compagnons. Le but était aussi d'étudier le phénomène du mal des montagnes. En dépit du fait qu'il n'ait eu aucune formation scientifique poussée pour ce type de recherche, l'immense travail accompli dans des conditions parfois extrêmes mérite le respect. Un autre de ses projets était de ramener des collections d'échantillons botaniques, zoologiques, géologiques (Whymper utilisa par la suite certains des échantillons de roches en les vendant au public à l'issue de ses conférences) et archéologiques. La quête fut un véritable succès. Enfin, il était question d'accomplir une série de premières ascensions de sommets dépassant largement tout ce à quoi les grimpeurs étaient habitués en Europe. Sur les 212 jours de son séjour dans l'intérieur du pays, seuls 4 jours se déroulèrent au-dessous de 1 200 mètres et au total 36 nuits furent passées au-dessus de 4 300 mètres. Pendant le séjour, il accumula une impressionnante collection de près de 8 000 spécimens. Whymper ramena de son aventure collective une solide liste de premières ascensions, le Chimborazo qui longtemps avait passé pour le sommet le plus haut du monde, le Sincholagua, l'Antisana, le Pichincha, le Cayambe, le Sara-Urcu, le Cotocachi, et le Carihuairazo.

04/2023

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Littérature érotique et sentim

Le sixième monde Tome 2 : Le Fléau des locustes

La suite très attendue de La Piste des éclairs, Prix Locus du meilleur premier roman et nommé aux prix Hugo, Nebula et World Fantasy Quatre semaines se sont écoulées depuis le sanglant affrontement de Black Mesa. Maggie s'efforce de faire bonne figure, mais sa dernière mission s'est très mal terminée : elle a perdu son seul ami, et elle doit à présent veiller malgré elle sur une adolescente qui possède un pouvoir clanique des plus étranges. Puis lui parvient une sinistre nouvelle : Kai a été recruté par une mystérieuse secte dirigée par la Locuste blanche, un personnage sorti tout droit des légendes navajos. Maggie refuse d'y croire et se lance sur sa piste, convaincue qu'il a besoin de son aide. Sa quête l'emmène au-delà des Murs de Dinétah, au coeur des horreurs d'un monde ravagé par les Grandes Eaux. Accompagnée d'une poignée disparate d'alliés, Maggie devra affronter des trafiquants d'organes, des dieux navajos et la Locuste blanche en personne. Mais le chef de la secte ne correspond pas à l'image qu'elle s'en faisait, et Kai n'a peut-être pas besoin qu'on vienne à son secours. Le terrible projet de la Locuste blanche va mettre à rude épreuve la confiance toute neuve qu'éprouve Maggie envers ses amis et la faire douter d'elle-même. Tous ne survivront pas à cette aventure... " Le Fléau des Locustes est l'une de ces suites rares qui réussissent l'exploit d'être encore meilleures que le premier tome. Rebecca Roanhorse livre un récit haletant de trahison et de vengeance sur fond d'Amérique post-apocalyptique. Maggie Hoskie est le personnage que j'attendais depuis toujours, et c'est un plaisir d'assister à son évolution. Le Sixième Monde est une série unique et je voudrais qu'elle ne finisse jamais. Vivement le troisième tome ! " Tor. com " Ce portrait d'une Amérique en ruines, frappée par des essaims de locustes surnaturels, et où les femmes sauvent les femmes est délicieusement sombre. Les lecteurs ayant apprécié le premier tome dévoreront ce deuxième opus avec plaisir. " Publishers Weekly " Innovant et crucial, tout en étant un moment de plaisir pur de lecture. Rebecca Roanhorse frappe en plein coeur. " Kirkus " Rebecca Roanhorse donne un souffle nouveau à l'urban fantasy avec une nouvelle aventure électrisante construite sur les légendes et croyances amérindiennes. " Barnes & Noble " La richesse culturelle de l'univers du Sixième Monde est une bouffée d'air frais, qui renouvelle le genre et laisse entendre une voix encore trop rare dans la littérature de l'imaginaire. " Marie Brennan, autrice d'Une histoire naturelle des dragons " Vite, annulez Supernatural et donnez-nous cinq saisons avec cette chasseuse de monstres amérindienne et son compagnon charmeur et charmant. " The New York Times " Une histoire sensationnelle et originale. " Charlaine Harris, autrice de True Blood " Agréable, drôle, terrifiant, génial. " Daniel José Older, auteur de Shadowshaper et Star Wars : Baroud d'honneur

07/2020

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Manga

He is a perfect man. L'intégrale 4 volumes

Ce pack manga contient : He is a Perfect Man (176 pages - Volume : 1 / 4) : " Aya-chan, tu me l'as promis, laisse-moi le faire. "Après avoir accompli son but de " réussir un match parfait ", Kenshiro, lanceur qui n'a d'yeux que pour son Ayato adoré, vient encore de se faire jeter par ce dernier. Bien qu'il soit beau et doté d'un talent incroyable pour le baseball, Kenshiro s'en soucie peu, et ne pense qu'au sexe ! Aujourd'hui encore, avec un souffle aussi ardent que celui d'une bête, il a acculé le pauvre Ayato...De l'amour et de l'érotisme au Kôshien ! ? He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 2 / 4) : " Mes parties sont sur le point d'exploser... "Kenshirô se donne à fond pour obtenir la victoire (et Ayato), afin de pouvoir réaliser la promesse entre lui et son bien-aimé, de pouvoir " faire l'amour une fois par match gagné ". Dès la fin de leur victoire d'aujourd'hui, ses désirs sexuels explosent et lui échappent alors qu'ils sont toujours au Kôshien !! Bien qu'il soit beau et extrêmement doué pour le baseball, Kenshirô ne pense qu'à le faire avec Ayato...Déchaînera-t-il sa force de bête sauvage pour venir à bout des adversaires redoutables qui tenteront de lui barrer la route... ! ? L'amour se mêlera-t-il au Kôshien ! ? Voici le deuxième volume de cette comédie érotique tournant autour du baseball lycéen !! He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 3 / 4) : " Si on gagne, sors avec moi. "Passés d'amis d'enfance à sex friends, Taka se consacre exclusivement au baseball, et Kamui, après que son ami le lui ait demandé, a rejoint l'équipe pour jouer à ses côtés. Si Kamui se donne à fond pour la victoire, c'est pour que leur relation évolue de " sex friends " à " amants ". Cependant, son corps est fiévreux à ne savoir qu'en faire...D'un autre côté, Saji du lycée Tenpôzan regarde son Kôhai, qui l'admire tant, avec plus en plus de désir, et ne sait pas quoi faire.Des jeunes hommes qui aiment le baseball, et d'autres, qui aiment ces jeunes hommes.Pour l'amitié, pour l'amour, pour leurs propres désirs, tous vont livrer une guerre sans pitié au Kôshien !! He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 4 / 4) : " Si on gagne, on utilisera le vibromasseur ! "Kenshirô, beau jeune homme qui ne pense qu'à faire l'amour avec son bien-aimé Ayato, a continué à progresser au Kôshien avec pour objectif de pouvoir utiliser le vibromasseur b, et se tient à présent sur le monticule, prêt à commencer la finale ! D'un autre côté, Kamui, le lanceur du lycée Hakutoh, prend des calmants pour surmonter la douleur et pouvoir ainsi continuer le match, afin de faire évoluer la situation avec Taka de " sex friends " à " amants " ! Voici enfin le dénouement de ce Kôshien, plein d'amour et d'érotisme !!

02/2014

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Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017

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Cadres de santé

Notions élémentaires de l'administration hospitalière

Ce livre a pour but de fournir une vision claire aux lecteurs sur les notions élémentaires de l'administration hospitalière en général et aux étudiants de sciences de santé en particulier qui veulent connaitre les circuits de fonctionnement d'un hôpital moderne et ses ressources. Cela va leur permettre d'abord, de maîtriser les notions relatives à l'administration, à la gestion et au management. Ensuite, de faire la différence entre les différents services qu'on retrouve dans un hôpital moderne public.

06/2022

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Littérature française

L'ours et le philosophe

L'ours, c'est le sculpteur Etienne Maurice Falconet, auteur de la statue équestre de Pierre Le Grand à Saint-Pétersbourg. Le philosophe, c'est Diderot qui intervint avec empressement auprès de Catherine II pour que son ami bénéficiât de cette commande qui allait assurer sa célébrité dans toute l'Europe.

A travers leur amitié, leur correspondance et leur longue querelle épistolaire autour de la notion de postérité, Frédéric Vitoux restitue ici une époque et des hommes essentiels de l'histoire des idées (L'Encyclopédie et ses artisans, Diderot, d'Alembert, Rousseau, Voltaire, ou le trop méconnu chevalier de Jaucourt). A la faveur de rapprochements et de digressions (cet art dans lequel excella Diderot qui se comparait lui-même à un chien de chasse mal dressé), ce sont des moments de sa propre vie qu'il mêle à la matière de son essai , ce qui lui permet de s'exprimer mezza voce sur le débat qui, en son temps, nourrit l'amitié des deux hommes et aboutit à leur rupture. Falconet ne croyait pas à la postérité tandis que Diderot plaçait en elle tous ses espoirs.

Ces options antagonistes trahissent le caractère des deux hommes : Falconet misanthrope, farouche, pessimiste, d'une probité artistique sans faille, mais volontiers brutal (on l'accusera, à tort du reste, d'avoir poussé l'un de ses élèves au suicide par ses jugements intransigeants à son égard), s'aliénant en Russie tous ses interlocuteurs, et pour finir ingrat. Diderot infatigablement dévoué à ses amis, affectif, optimisme et altruiste. Leur fervente amitié se dissipa donc dans la rancune et la défiance en raison de plusieurs maladresses du sculpteur, son refus de tenir sa promesse de recevoir Diderot sous son toit, à Saint-Pétersbourg, quand le philosophe se décida enfin à entreprendre ce long voyage qu'espérait et attendait l'impératrice Catherine II depuis si longtemps mais aussi parce que Falconet laissa publier, sans l'aval de Diderot, leur correspondance.

De Russie, Diderot rentre désabusé de son rêve philosophique consistant à convertir Catherine II aux Lumières ; Falconet, lui, claquera la porte et n'assistera même pas à l'inauguration de son chef d'oeuvre. Rien de désincarné dans cet essai. Le récit de l'amitié des deux hommes donne matière à des retours sur soi de l'auteur : l'île Saint-Louis qui lui est si chère, où vécurent aussi ses deux personnages ; des rencontres (Le Marchand ; Jorge Amado ; la création du Périscope de l'île Saint-Louis, qui fut l'occasion de la rencontre essentielle avec son épouse Nicole ; le beau portrait de l'ours Bernard Frank et du non moins ours Céline, plus amer et véhément à son retour d'URSS en 1936 que ne le fut Diderot en 1774 ; la découverte de la divagation d'un Laurence Sterne libérateur, l'auteur de Tristram Shandy dont l'influence fit déterminante pour l'auteur de Jacques le Fataliste...)

02/2022

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Histoire internationale

Jacqueline Kennedy. Une icône américaine

Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, Jack lui a été infidèle, comme toujours. Par vengeance, dès 1957, elle s'est jetée dans les bras de l'acteur William Holden. Passionnée par l'architecture, la Première Dame restitue la structure historique de la Maison-Blanche. Son sens artistique crée l'image de la présidence, sa personnalité fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. Elle ne pleure pas devant le cercueil. En organisant les funérailles de son mari, elle crée le mythe. L'éducation de ses enfants figure au premier plan de ses préoccupations. Beaucoup de questions restent en suspens. Quelle personnalité complexe se cache sous la silhouette de la dame en rose ? Ses attaches avec la France étaient-elles réelles ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle selon les circonstances, idolâtrait André Malraux. Où puisait-elle ses opinions ? Le public lui a prêté des aventures, avec Marlon Brando, son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Puis son dernier compagnon Maurice Tempelsman lui a apporté tendresse et sérénité. Ce travail d'historienne, fruit de plusieurs années de recherches, s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages. Hillary Clinton questionnait Jacqueline sur l'organisation de la Maison-Blanche, sa "culture officielle" , les tenues vestimentaires de rigueur. Les deux femmes s'appréciaient, des points communs les rapprochaient. La mort a brisé leur amitié le 19 mai 1994. Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, John lui a été infidèle, comme toujours. La personnalité de la Première Dame a construit l'image de la présidence et fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. En organisant les funérailles de son mari, elle crée Le mythe. Beaucoup de questions restent en suspens. Introvertie pendant son enfance et son adolescence, était-elle avide de reconnaissance ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle et Nehru selon les circonstances, idolâtrait André Malraux, méprisait Indira Gandhi. Où puisait-elle ses opinions ? Le public lui a prêté des aventures avec Marlon Brando ou son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Fruit de plusieurs années de recherches, ce livre s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages. Biographie de l'auteur Régine Torrent est journaliste, productrice de télévision, historienne et spécialiste des Etats-Unis. Elle a notamment publié La France américaine, controverses de la Libération (Racine, 2004) et First Ladies (Racine, 2006).

02/2018

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Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

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Musique, danse

Suite courte. pour flûte et harpe chromatique (ou piano)

Conservé aux archives du diocèse de Périgueux et Sarlat, l'unique manuscrit autographe connu de la Suite courte pour flûte et harpe chromatique ne porte aucune date. Cependant, deux informations pourraient permettre de donner une datation approximative de cette oeuvre. Tout d'abord, un document écrit de la main du compositeur mentionne cette oeuvre et précise "? chez Fougeray ? ". Cet éditeur publiera plusieurs ouvrages de La Tombelle après la Première Guerre mondiale et il semblerait que la Suite courte devait l'être un jour. En outre, à la lecture du catalogue complet du musicien, on remarque la présence de plusieurs morceaux de musique de chambre intitulés "? Suite ? " durant les années de guerre. Pensons à la Suite pour trois violoncelles, composée vers 1914 et éditée par Maurice Senart en 1921, ou encore à la Suite brève pour deux violons et piano, pièce en quatre mouvements aujourd'hui perdue, dédiée très certainement à Fernand et Jacques Lespine et créée avec le concours de l'auteur en 1916. L'essentiel de la production de La Tombelle composé durant le premier conflit mondial étant demeuré inédit, il est permis de se demander si la Suite courte ne daterait pas de cette période. Divisée en trois mouvements, l'oeuvre débute par un Prélude usant largement de carrures régulières, de marche de septièmes sur le cycle des quintes, d'harmonies sur pédale de tonique ou dominante, de cadences parfaites traditionnelles. Ces éléments marquent de la part de La Tombelle une volonté de retour à un certain classicisme, comme c'est le cas dans d'autres de ses pièces composées à la même période. Contraste total dans le second mouvement, Improvisation, qui lui, comme son titre l'indique, propose une plus grande liberté de forme. Ainsi, on trouve ici des accompagnements en arpèges, des sons harmoniques, une plus grande variété rythmique, de courts passages similaires à des cadenza. L'introduction de cette seconde partie n'est d'ailleurs pas sans rappeler une autre oeuvre pour harpe du compositeur : la Fantaisie Ballade pour harpe à pédales. Après le temps du rigorisme, puis celui de la souplesse, vient avec le troisième mouvement le moment de la Danse. Alliant la précision rythmique du premier à la fantaisie du second, ce bref mouvement conclut l'oeuvre de manière enjouée avec l'emploie de rythmes répétitifs syncopés dans l'accompagnement et pointés dans la partie mélodique dévolue à la flûte. Tout au long de la pièce, la tonalité principale reste celle de la mineur, ce qui confère une cohérence générale, mais la différence de caractère des trois mouvements offre également à cette Suite courte une réelle variété de ton. Compte tenu de la rareté des instruments chromatiques de la maison Pleyel de nos jours, on ne peut que conseiller d'interpréter cette oeuvre, soit en l'adaptant quelque peu pour la harpe diatonique, soit en la jouant telle qu'écrite, mais au piano.

03/2018