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Dinosaures - apparition, rayonnement, extinction

Extraits

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Critique littéraire

Le traitement automatique des langues en question. Des machines qui comprennent le français ?

Jusqu'à quel point l'ordinateur peut-il rivaliser avec le cerveau humain ? C'est sans doute à propos de la compréhension des langues que cette question se pose de la façon la plus évidente. Les progrès du traitement automatique des langues ont permis la diffusion dans le grand public d'outils de plus en plus performants : traduction automatique, correction orthographique, commande vocale... La mise au point de logiciels réellement satisfaisants se heurte cependant à des difficultés non résolues. L'une d'elles est l'ambiguïté syntaxique, plus fréquente qu'on ne le croit, et que l'être humain résout sans y penser, en s'appuyant sur sa connaissance du contexte. Comparez "Enlève la couche de Léa et mets-la à la poubelle" et "Enlève la couche de Léa et mets-la sur le pot". Comment réaliser un logiciel capable de savoir à quoi se réfère le pronom "la" dans chacune de ces deux phrases, et surtout de traiter correctement les très nombreuses difficultés analogues que l'on rencontre ? Dans ce livre, Marcel Cori, spécialiste reconnu du traitement automatique des langues, décrit les méthodes qui sont à l'origine des réalisations concrètes : celles fondées sur l'analyse linguistique des textes et celles, plus pragmatiques, où les statistiques occupent une place prépondérante. Après s'être penché sur l'histoire de la discipline, née au moment de l'apparition des ordinateurs, l'auteur s'intéresse à l'influence qu'a pu avoir l'informatisation sur les évolutions de la linguistique contemporaine. Si l'usage des ordinateurs et des statistiques a permis aux linguistes d'effectuer des recherches sur des corpus de tailles considérables, les méthodes théoriques ont conduit, dans la voie ouverte par Chomsky,à l'élaboration de modèles sophistiqués de description des langues. La connaissance des problèmes posés par le traitement automatique des langues permet d'avoir une meilleure compréhension de la capacité de langage des êtres humains et, par là même, de l'intelligence humaine.

01/2021

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1866). les cures d’obsessions, la loi humaine, le spiritisme indépendant, une vision de Paul Ier, le reveil

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, cures d'obsessions, la jeune cataleptique de Souabe, les femmes ont-elles une âme ? les rats d'Equihen, la loi humaine, le spiritisme indépendant, une vision de Paul Ier, le reveil du seigneur de Cosnac, la vue de Dieu, tentative d'assassinat sur l'empereur de Russie, un rêve instructif, le travail, mort de Joseph Méry, Mahomet et l'Islamisme, les frères Davenport, les phénomènes apocryphes, le zouave guérisseur du camp de Châlons, Saint Augustin accusé de crétinisme... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Beaux arts

Le béton, histoire d'un matériau. Economie, technique, architecture

Le béton armé fut-il découvert ou inventé ? Autrement dit, que savait-on de cette technique avant qu'elle ne prenne le nom de matériau ? Et avant même d'être " armée ", que représentait pour les constructeurs ou les architectes cette espèce de boue épaisse, informe, seulement bonne à solidifier la masse des murailles ou des fondations ? Le béton aujourd'hui concentre sur lui beaucoup de haine (pour l'homme de la rue), mais aussi beaucoup d'amour (chez les architectes). Ce divorce affectif ne doit pas masquer le processus complexe et profondément enraciné dans l'histoire qui a conduit à son fantastique développement, jusqu'à en faire le matériau le plus utilisé dans le monde pour la construction depuis cinquante ans. C'est là l'objet de ce livre : explorer les origines, entreprendre la genèse d'une technique aujourd'hui parfaitement banalisée, mais qui aura mis presque deux siècles à se constituer. C'est peu, certes, au regard de l'histoire de l'architecture. Mais c'est beaucoup pour ce que l'on en retient en réalité : un matériau économique, flexible et passablement laid. Il y a pourtant de la matière, si l'on peut dire, pour interroger le bâtisseur et la bâtisse. La " pâte de pierre " dont rêvaient certains architectes du XVIIe siècle semble avoir eu définitivement raison des corporations de métier contre lesquelles elle devait lutter. Le métal est certes venu éclipser spectaculairement l'espèce de lutte sourde entre les métiers du bâtiment et les constructeurs et les architectes ont mis du temps à comprendre ce que pouvait signifier pour leur art l'apparition d'un nouveau matériau. En relisant l'extraordinaire aventure du béton on peut reconstituer la trame complexe des idées, des expériences, des refus, des espoirs qu'a suscité la mise au point de ce matériau depuis qu'on s'est mis en tête d'imiter la pierre.

03/2005

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Religion

L'illumination des consciences. Des témoins racontent ce qu'ils ont vu et vécu

Cinq témoins, sauvés par le Christ, livrent leur expérience pour nous appeler à la conversion : - Fabienne Guerrero, après avoir expérimenté des pratiques comme la voyance, l'astrologie, la numérologie, le spiritisme, a eu la grâce de se repentir et de faire pénitence. Elle nous raconte son retour des portes de l'Enfer. - L'ange gardien du père José Maniyangat l'a amené en Enfer, au Purgatoire et au Ciel. Sa description est troublante de réalisme et de précisions. C'est un urgent appel à préparer son âme pour l'Eternité. - Gulshan Esther est une handicapée pakistanaise. Jésus s'est révélé à elle alors qu'elle lisait le Coran. Puis elle fut guérie lors d'une apparition du Christ. Depuis, cette femme d'origine musulmane annonce l'Evangile. - Le Colombien Marino Restrepo a vécu toutes sortes de superstitions et pratiques occultes. Lors d'une fête de Noël, à l'invitation de sa soeur, il demande au Bébé de la crèche de changer sa vie. Quelques jours après, des ravisseurs l'enlèvent et l'enferment dans une caverne où dans sa détresse, il fait l'expérience de l'amour de Dieu : il s'en sort miraculeusement saint et sauf et quitte ses mauvaises pratiques. - Après avoir été foudroyée sur un campus universitaire, Gloria Polo voit la place qui lui était destinée : c'est l'Enfer qui l'attendait à cause de sa vie dévoyée. Miraculeusement revenue à la vie, Jésus la sauve. Il lui demande aujourd'hui de témoigner dans le monde entier que seule, la pratique des lois de l'Evangile et des sacrements mène au Ciel. Ces récits, particulièrement passionnants, font découvrir au lecteur l'importance de bien nourrir son âme tous les jours de la Parole de Dieu. En lisant leurs expériences surnaturelles, on réalise à quel point il est important de recevoir les sacrements, d'écouter la Parole de Dieu, d'étudier les dix commandements et de les mettre en pratique.

11/2015

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Sciences historiques

Esquisse d'une histoire universelle

Par quels cheminements l'espèce humaine est-elle devenue ce qu'elle est aujourd'hui ? Pour y répondre, Jean Baechler fait appel à l'archéologie, à l'ethnographie, à l'histoire et à la sociologie comparée. Son livre, porté par le savoir de toute une vie, reconstitue dans toute sa richesse la longue aventure de l'Homo sapiens depuis ses plus lointaines origines. Dans cette histoire universelle, déroulée sur des centaines de millénaires, l'auteur distingue trois ères successives. L'ère paléolithique, qui s'étend sur cent à deux cents mille ans, saisit l'homme dans son histoire naturelle, vivant en bandes et en tribus comme une espèce animale parmi d'autres, autonome, adapté à ses milieux et capable de résoudre tous ses problèmes. Une deuxième ère, déclenchée par la fin de la dernière glaciation, dure une dizaine de millénaires. Elle est marquée par l'émergence et l'extension du pouvoir politique, la constitution de royaumes et d'empires, le passage à la production alimentaire et artisanale, l'apparition de religions universelles. La troisième ère, commencée il y a environ cinq siècles, n'a pas atteint son terme. Elle a ouvert, d'abord aux Européens puis à tous les humains, une nouvelle étape de l'histoire humaine. Nous y vivons encore. Ce livre montre que, par-delà toutes les tribulations des sociétés anciennes et modernes, c'est la même nature humaine qui a produit les histoires les plus diverses. Il décrit l'émergence des grandes civilisations traditionnelles et en analyse l'évolution millénaire. Il observe dans l'histoire de la Chine la transition exemplaire de la tribu à l'empire, voie dont les autres civilisations se sont plus ou moins écartées. Par des détours imprévisibles, mais intelligibles, écrit Jean Baechler, l'Europe n'a pas connu l'unification impériale. Elle a exploré, en revanche, toutes les virtualités politiques pour aboutir à la modernité éclatée - scientifique, démocratique, individualiste - qui est toujours la nôtre.

10/2002

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Décoration

"Maudits livres". La réception de Luther & les origines de la Réforme en France

A l'automne 1518, un an après la publication de ses 95 thèses, la pensée de Luther pénètre pour la première fois en France, sous la forme d'un recueil de textes récemment publié à Bâle. Les oeuvres du Réformateur commencent ainsi par être importées dans le royaume ; elles circulent et y sont lues ; elles seront bientôt réimprimées et traduites, mais aussi contestées, condamnées et parfois détruites. Elles rencontrent en France les aspirations d'une société traversée d'inquiétudes depuis la fin du Moyen Age, gagnée par de nouvelles sensibilités religieuses, tentée par la contestation des autorités, et séduite par de nouveaux modes de lecture et d'enseignement. Entre 1518 et la fin du règne de François Ier s'ouvre une période intense d'explorations et de questionnements. Certains événements contribuent à médiatiser la figure de Luther et à crisper les positions : sa condamnation par la Sorbonne et le Parlement de Paris (1521), l'affaire des placards (1534), l'apparition de Calvin, la création de l'Index des livres interdits (1544). Les dissensions se font fractures, et les voies moyennes, tentées par un Lefèvre d'Etaples ou une Marguerite de Navarre, deviennent impossibles à tenir. Le mot " luthérien " se charge négativement, et son imprécision autorise tous les amalgames. Un demi-siècle après l'invention de l'imprimerie, le livre est l'acteur principal et un témoin privilégié de ces bouleversements. Imprimeurs et libraires perçoivent le formidable potentiel éditorial de la polémique luthérienne, et oscillent entre raison commerciale, prudence et engagement personnel. La production ou la diffusion de livres devenus " maudits " conduira certains à l'exil ou à la mort. Cet ouvrage montre comment, avant que la Renaissance ne laisse place aux guerres de religion, la puissance de l'imprimé est mobilisée dans des proportions inédites, générant par contrecoup, pour endiguer la diffusion de textes désormais hérétiques, l'invention de dispositifs de contrôle de la librairie redoutables, à défaut d'être efficaces.

11/2018

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Poésie

Versailles Chantiers

En résidence à la maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines, Christiane Veschambre est invitée à choisir un lieu de Versailles comme trame de son texte, et réalise d'emblée : à la gare de Versailles-Chantiers, où sont les chantiers ? " Dessous (...) sous les couches déposées pendant trois siècles ". " Ses rails se sont enfuis sur les lignes du temps, enfoncés dans les couches du sol au lieu de s'élancer à sa surface. " Il se trouve que cette gare est inscrite dans l'histoire de l'auteure : l'on y retrouve ses parents, déjà rencontrés notamment dans Robert & Joséphine, et se déroulent avec eux la guerre de 39-45 et la guerre d'Algérie. Dans d'autres plis du temps sont les chantiers qui ont donné nom au lieu, chantiers de la construction de la gare elle-même, et auparavant du château. Christiane Veschambre laisse " affleurer " toutes ces strates en allers-retours instantanés, blocs de prose croisés par le temps présent que sont ce qu'elle appelle ses " traverses " (" le rêve, la mort, la coïncidence et l'oiseau "), elle-même se vivant " comme un hall de gare construit pour ce qui la traverse ". Juliette Agnel est allée ensuite explorer ces lieux, revivre l'expérience d'écriture de Christiane Veschambre. Des photographies sont prises avec un appareil numérique voire avec un I-phone, travaillées en focus très précis, presque documentaires, très " actuelles " : vues de la gare, des rames du RER... D'autres saisissent une vitesse comme hors-temps. Une série particulière est prise avec sa camera obscura numérique, dispositif de captation d'images ayant traversé les époques et revisité par la photographe, dont le résultat, ici, est l'apparition d'images comme irradiant d'un point central plus clair, des images-halos semblant en train de naître (ou de disparaître), de venir " du temps " et non de l'espace, comme si elles surgissaient de la mémoire. Strates photographiques, strates d'écriture, replis du temps, temps croisés...

11/2014

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Esotérisme

La matrice de l'âme : Le siège des antennes psychiques. Tome VII. Un océan chaud de la lumière dans l'obscurité. La Vie dans la matière : Les passages clefs du corps.

Que sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? L'évolution est un ensemble des changements subis au cours des temps géologiques par les lignées animales et végétales, ayant eu pour résultat l'apparition de formes nouvelles, nous dit-on. Sous cet angle optique, elle est un mouvement général et universel à base de mutations successives dans les degrés de développement de la conscience, et dans lequel tous les règnes sont imbriqués, qu'ils soient minéral, végétal, animal ou humain. Inexorablement, il y a un "enchevêtremnt", une "solidarité" et une "complémentarité" entre les espèces et les règnes, en application générale de la loi d'évolution et de progression de l'esprit individualisé. La vie universelle a deux faces : l'involution, ou la descente de l'esprit dans la matière par la création individuelle, et l'évolution, ou l'ascension graduelle par la chaîne des existences, vers l'Unité divine. L'homme est un esprit immortel, une cellule divine ayant développé une âme. Notre intellect ayant atteint l'état méditatif de la conscience, peut faire un effort afin de s'adapter à la notion d'appartenance à l'Unité d'Esprit, soutenu par les lois universelles de Sagesse et par l'Amour. Sous cet angle optique, l'épistémologie est une voie progressive, un moyen actif qui aide le sociologue, tout chercheur, à dépasser l'immanence, aux fins de s'intégrer plus facilement dans la vie, d'acquérir de nouvelles qualités ; mieux de se maîtriser, d'apprendre à écouter, à s'écouter, d'aiguiser son sens critique à bon escient. Tout comme le physicien le plus élevé, sis sur le chemin de l'éveil, a su, sait et encore saura capter une partie de cette Lumière de l'Amour du Saint-Esprit qui illumine, inonde et transcende, le sociologue peut acquérir une forme de sagesse, recevoir l'illumination du Saint-Esprit, de l'Ange, voire participer à une envolée mystique.

08/2014

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1864). un cas de possession, médiums guérisseurs, un drame intime,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, un cas de possession, médiums guérisseurs, un drame intime, le spiritisme dans les prisons, un médium peintre aveugle, Home à Rome, résumé de la loi des phénomènes spirites, vie de Jésus, cours publics de spiritisme à Lyon et à Bordeaux, une instruction de catéchisme, la religion et le progrès, influence de la musique sur les criminels, les fous et les idiots, un criminel repentant, une vengeance... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Sociologie

Les brésiliens à Paris au fil des siècles & des arrondissements

Cet ouvrage, quartier par quartier, évoque la présence, les visites ou les séjours de quelques personnages historiques au fil des siècles, piste les traces visibles du Brésil dans les rue de Paris. Des premiers indiens du Brésil aux exilés de la dictacture Vargas ce livre revient aussi sur l'immigration plus récente. " Et moi aussi, j'ai voulu aller à Paris / Pour découvrir ses charmes. " Ces vers chantés par Carmen Miranda, l'ambassadrice de la samba à Hollywood, illustrent bien l'attrait de la capitale pour les Brésiliens. Une promenade attentive dans ses rues révèle les traces visibles de cette amitié historique et réciproque. La géographie de la ville est ponctuée de bustes, de noms des rues et de plaques commémoratives qui rappellent les personnages, illustres et anonymes, qui y ont vécu. Ces lieux ne sont que la pointe de l'iceberg. La présence brésilienne a été constante et féconde. Qui se rappelle que l'homme vole suite aux exploits d'Alberto Santos Dumont réalisés dans le ciel de Paris, qui se souvient que l'architecture parisienne a gagné des courbes grâce à Oscar Niemeyer ? Et n'oublions pas les femmes, à l'image de la princesse Isabel, signataire du décret d'abolition de l'esclavage, qui a fini ses jours entre sa villa de Boulogne et le Château d'Eu, en Normandie. Notre histoire commence dès l'apparition du vaste territoire sur la mappemonde en 1500 et les premiers habitants à venir à Paris sont, bien sûr, les Indiens qui se sont alliés aux français contre les colonisateurs portugais. Pour aller jusqu'à la période de la dictature Vargas lorsque de nombreux exilés artistes, intellectuels et militants s'installent à Paris pour s'intéresser à notre péridode contemporaine. Dès la fin du régime des généraux, le profil de la communauté brésilienne change. Formée auparavant essentiellement par des représentants de l'élite, l'immigration, y compris clandestine, sera davantage économique. C'est à cette promenade dans les temps et l'espace que ce livre convie ses lecteurs.

10/2019

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Théâtre - Pièces

Les Cahiers de la Maison Antoine Vitez N° 13 : Le théâtre italien en résistance. 1990-2020

Le début des années 1990 marque en Italie un tournant politique majeur. En pleine chute du bloc de l'Est, la péninsule voit ses juges s'attaquer à la toute-puissance de la mafia et à la corruption des partis politiques. La crise de confiance qui s'ensuit aura des conséquences inattendues. En 1994, un homme d'affaires milanais, Silvio Berlusconi, accède au pouvoir. Avec lui, l'extrême droite jusque-là marginalisée devient un appui incontournable. L'édition, la presse, la télévision, le cinéma sont en grande partie contrôlés par celui que l'on nomme le Cavaliere. Aujourd'hui, le règne de Berlusconi s'est achevé, mais son allié, la Ligue du Nord, a refait il y a peu son apparition au sommet de l'Etat au sein d'une nouvelle alliance. Dans ce contexte, du reste annonciateur pour nombre d'autres pays européens, le théâtre italien est demeuré un espace de liberté et de résistance. Nous avons souhaité le rappeler dans cet ouvrage à travers la présentation d'extraits de 56 pièces de 46 auteur.rices auxquelles s'ajoutent des essais critiques, des témoignages de metteur.ses en scène, un entretien, un reportage, un portfolio et des biographies. Bien entendu, aussi large soit-il, notre choix ne prétend pas à l'exhaustivité. Parfois ouvertement politique, souvent iconoclaste, le théâtre italien de 1990 à 2020 a su mieux que d'autres disciplines artistiques s'affranchir des institutions pour affirmer son indépendance. Chemin faisant, il raconte une Italie singulière où malgré une population vieillissante et une natalité en berne, la famille demeure un prisme opérant pour raconter la société, où les tragédies migratoires font ressurgir les drames de la vieille diaspora, où le féminisme et les combats sociaux s'écrivent au présent, et où l'oralité a conservé sa force, à la scène comme à la ville, fidèle au temps lointain de la commedia dell'arte.

01/2021

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Hindouisme

Explorer l'éternel. Essais sur l'enseignement de Nisargadatta Maharaj

Les enseignements de Nisargadatta Maharaj transmis par son éminent disciple, Ramesh Balsekar Ramesh S. Balsekar a été le disciple et le traducteur de Nisargadatta Maharaj (1897-1981), un des plus grands sages de l'Inde du XXe siècle. Le livre de Nisargadatta Je Suis est toujours considéré aujourd'hui comme un chef-d'oeuvre de la spiritualité non-duelle. Balsekar explore ici les enseignements de son maître dont il est devenu le porte-parole, obéissant par là à la demande que Nisargadatta Maharaj lui-même lui avait adressée : " Ecris et parle de mon enseignement ". Répondant à des questions de chercheurs spirituels sur l'enseignement de Nisargadatta, Balsekar met en évidence la nature essentielle et les idées de base des fondamentaux des paroles de son maître ; il partage aussi avec nous des anecdotes, et nous permet de vivre l'ambiance qui régnait auprès de lui, dans sa petite pièce de Bombay. La clef de cet enseignement est très simple selon Balsekar : du point de vue de l'entité individuelle illusoire, les problèmes n'en finissent jamais, du point de vue de la totalité du fonctionnement phénoménal, les problèmes ne surviennent jamais. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que la conscience est tout ce qui existe, et tout le reste est une apparition en son sein, y compris l'individu. En plus de ses précieux éclaircissements sur Nisargadatta Maharaj, Balsekar fait aussi référence à d'autres sages de la spiritualité comme Lao-Tseu, Huang-Po ; il plonge dans des textes célèbres de l'Inde comme le Yogavashishta, ou le Tripura Rahasya, et tisse même des liens entre la sagesse ancestrale de l'Inde et les découvertes des sciences contemporaines. Explorer l'Eternel est véritablement un livre unique, en ce sens qu'il traverse une vaste étendue de la pensée humaine et qu'il atteint le point où la science et la spiritualité fusionnent dans la Vérité Suprême. Peu de livres de ce calibre sont écrits de nos jours, parce qu'il y a peu d'auteurs susceptibles de les écrire.

05/2023

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Sciences politiques

Retour de flamme en Côte d'Ivoire

Durant la période charnière des années 1990 et du début du 21e siècle, les populations de la Côte d'Ivoire, secouée par le premier coup d'Etat militaire de son histoire suivi d'une guerre civile qui a abouti à la partition du pays, prennent conscience que l'avenir prospère qu'elles n'avaient cessé d'attendre et d'espérer n'aura pas lieu. Au développement économique ne succédera pas le développement social. Le premier producteur mondial de cacao et septième producteur mondial de café, verra se développer sa production pétrolière mais le service de la dette continuera à plomber l'économie du pays. Les conditions de vie des populations vont devenir de plus en plus difficiles, leur dépendance vis-à-vis du reste du monde plus évidente ; précisément quand elles verront de grands chantiers s'immobiliser et lorsque la faim fera son apparition pour des couches de plus en plus larges de la société. Le regard et le point de vue développés dans cet ouvrage sont ceux d'une association française, spectatrice et actrice, qui est restée aux côtés de ses partenaires ivoiriens aussi longtemps que possible. La dégradation progressive des infrastructures urbaines et rurales, mais aussi les tentatives de réhabilitation de plusieurs quartiers d'Abidjan et d'une vallée proche de la capitale économique sont décrites avec le souci de rendre compte de la situation des habitants en s'approchant au plus près de leurs réalités quotidiennes. Les dates des élections sans cesse reportées, jalonnent le corps du texte de manière à l'encadrer et situer dans le temps et l'espace les observations et le récit de missions associatives qui, comme de nombreuses autres qui se sont succédées pendant un demi siècle, ont rarement abouti à des réalisations concrètes. Ce qui est habituellement tu et occulté est décrit et conté de manière circonstanciée. A la lumière de ces expériences de terrain, des hypothèses sont formulées sur les raisons de ces échecs successifs. Les causes avancées sont économiques, structurelles, événementielles, culturelles également.

04/2010

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Esotérisme

L'arrestation de Satan

Enfin ! Les services de police sont parvenus à interpeller l'auteur présumé, ou tout au moins l'un de ses disciples, responsable de tous les maux et afflictions auxquels est confrontée l'humanité depuis son origine. Menteur, cynique, sans scrupule, celui qui fut nommé le Serpent ancien, le diable et Satan, n'a eu et n'a de cesse que de semer troubles et confusions au sein des peuples quand il ne s'en prend pas directement à la biodiversité et à l'environnement planétaire. Et s'il n'a pas été lui-même appréhendé et empêché de sévir, l'un de ses sbires a tout de même été arrêté et condamné à finir son existence dans une unité spécialisée dans les troubles psychiatriques et comportementaux. L'étude de sa personnalité devrait permettre au monde de se doter de tout un arsenal de moyens conduisant à l'éradication totale et définitive des innombrables maux qui continuent d'attrister et d'endeuiller toutes les formes de vie depuis l'apparition de l'espèce humaine sur la planète Terre. Réjouissez-vous nations et peuples ! Les jours de votre adversaire héréditaire son désormais comptés. Extrêmement sensible à la frénésie consommatrice du monde tout autant qu'il l'est aux fluctuations climatiques et météorologiques, Alain DE BELSAIN n'a eu de cesse au cours des dernières décennies de s'efforcer à appréhender l'origine et les causes qui ont conduit l'espèce humaine à dédaigner et négliger son environnement et l'équilibre subtil qui en découle pour la survie des espèces constituant le vivant. Ce sont les résultats de ses études et recherches qui l'ont conduit à rédiger des ouvrages sous la forme de romans ou d'essais, dans lesquels il fait la part belle à la connaissance des grandes lois universelles qui régissent la Vie sans négliger pour autant les sentiments et émotions qui caractérisent la plupart des espèces vivantes.

06/2021

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Beaux arts

De pierre, d'or et de feu. La création artistique au Moyen Âge, IVème-XIIIème siècle

Notre ignorance quasi totale de l'identité des sculpteurs de Chartres, de l'architecte de la Sainte-Chapelle ou des enlumineurs des grands manuscrits à peintures n'est pas le fruit de lacunes documentaires, mais du faible intérêt porté par les hommes du Moyen Age à ceux que nous appelons les artistes. Plus exactement, ils estiment que le seul véritable créateur est le commanditaire, celui qui a voulu l'œuvre et l'a financée, et c'est lui que nomment les sources. Intellectuel (quand il est homme d'Eglise) ou bien détenteur de la puissance publique, il n'est pas un mécène qui permet à l'artiste de s'exprimer, mais un maître d'ouvrage qui trace un programme précis à l'intention du peintre, du sculpteur ou de l'architecte. De ceux-ci il n'attend qu'une seule chose : l'excellence manuelle dans l'exécution. Dans les derniers siècles de l'Antiquité, la création artistique se trouve entre les mains du pouvoir impérial, puis passe, sous les Mérovingiens et plus encore sous les Carolingiens, à celles des rois, enfin à celles des abbés et des évêques, avant de revenir - comme dans l'Allemagne ottonienne ou la France de Saint Louis - au roi. C'est seulement avec l'apparition, aux XIVe et XVe siècles, d'une société civile qui se détache peu à peu de l'Eglise et de la monarchie que la création s'affirme en tant que telle. Le mouvement est alors lancé : avec le Quattrocento italien puis la Renaissance, on assiste au véritable sacre de l'artiste. L'approche, très novatrice, d'Alain Erlande-Brandenburg enrichit la réflexion traditionnelle sur le jeu des styles ou des formes, elle affine la reconstitution (chronologique) des filiations et des influences ; elle s'inscrit dans la contingence, dans l'Histoire elle-même. Elle libère l'histoire de l'art de la froideur et de l'abstraction qui parfois la menacent et lui confère la vitalité du vécu humain.

05/1999

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Faits de société

Magistrales insomnies

" L'Etat providence étant mort, le budget d'entretien de la machine le démontre, Je me dis enfin qu'on a tout à craindre, et l'institution cn premier lieu, de l'apparition du concept de justice providentielle, d'une justice à qui l'on demande tout et son contraire, et de surcroît tout de suite. Pour mettre mes actes en conformité avec mes idées du moment, je déchire le projet d'assignation que j'ai rédigé ce matin. Non, c'est décidé, Je n'assignerai pas, comme je l'avais envisagé, le ministre de la Justice sur la base de l'article 1.382 du Code civil afin d'obtenir une conséquente indemnisation, jurisprudence à l'appui, pour la perte non pas d'une chance mais de mes illusions. Vingt-sept ans de carrière dans la magistrature, dix ans à Paris dont neuf au terrorisme. Qu'est-ce que je fous là-dedans ? A quoi ça sert ? Ces quelques lignes de Magistrales Insomnies donnent le ton. Le juge Thiel, qu'on avait eu l'occasion de rencontrer dans son précédent ouvrage On ne réveille pas un juge qui dort, poursuit sa dissection de la machine judiciaire à travers l'évocation des grands dossiers qui ont fait l'actualité des derniers mois et dont il a eu pour partie la charge : les tirs croisés entre factions nationalistes corses, les règlements de compte insulaires, les assassinats de François Santoni et de Jean-Michel Rossi, l'assassinat du préfet Erignac, la traque d'Yvan Colonna. l'affaire du bagagiste de Roissy, le cas Battisti, l'affaire des paillotes, etc. Cette présentation de la justice vue du front met en perspective une institution dont les " vérités énoncées " sont révélatrices de l'état de notre société, mais ici l'analyse passe par le prisme du récit, une instruction à charge et à décharge par un esprit libre, n'appartenant à aucune chapelle, et où la réflexion se trouve stimulée par l'humour, l'ironie et la provocation.

01/2005

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Sciences

100 questions pour comprendre les phénomènes de la nature

Partez à la découverte des phénomènes de la nature qui nous entourent en 100 questions essentielles ! Peut-on expliquer ce qu'indique un cadran solaire, la formation des stalactites de glace, la nature des nuages et de la foudre, la couleur bleue des océans, l'apparition d'un arc en ciel, l'ascension de la sève dans les arbres, l'effet de serre de l'atmosphère, mais aussi l'origine du système solaire et de la vie ? La réponse est clairement oui, à l'aide d'explications simples, de schémas en couleurs, de photos, d'exemples pris dans la vie de tous les jours et de quelques formules apprises au collège. De nombreux encadrés historiques et anecdotiques viennent compléter l'ensemble. Sommaire : Partie I. La Terre en mouvement 1. Forme et dimension de la Terre (3 Q/R) - 2. Calendriers et cadrans solaires (2 Q/R) - 3. La preuve : elle tourne ! (3 Q/R) - 4. Se repérer en mer et sur Terre (4 Q/R) - Annexes (8 Q/R) Partie II. L'eau sur Terre 5. Un liquide extraordinaire (5 Q/R) - 6. L'eau sous pression (4 Q/R) - 7. Elle monte ! 4 Q/R) - 8. Comment s'approvisionner ? (4 Q/R) - 9. Les moulins (4Q/R) - 10. Des turbines à l'hydroélectricité (4 Q/R) - 11. Les déformations de l'eau (3 Q/R) - Annexes (10 Q/R) Partie III. Les phénomènes atmosphériques 12. Pression et altitude (3 Q/R) - 13. Condensation et vapeur d'eau (4 Q/R) - 14. Les précipitations (4 Q/R) - 15. Atmosphère et effet de serre (5 Q/R) - Annexes (8 Q/R) Partie IV. Lumières et couleurs 16. Déviation et absorption de la lumière (2 Q/R) - 17. La perception des couleurs (5 Q/R) - 18. La réfraction (4 Q/R) - Annexes Partie V. La vie sur Terre 19. Les origines de la vie (4 Q/R) - 20. Les bactéries et les virus (4 Q/R) - 21. L'arbre et la forêt (5 Q/R) - 22. La vie ailleurs ? (2 Q/R) - Annexes

09/2022

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Actualité et médias

Le sens des souffrances du confinement, et sortie de crise

Jelloul Belmakadem, né en 1953, Professeur multidisciplinaire en sciences humaines (économie, sociologie, psychologie et philosophie) a élucidé le sens des souffrances du confinement dues au coronavirus, tout en dégageant une sortie de cette crise dans laquelle se trouve toute l'humanité, afin de vivre en relation harmonieuse avec la nature. Sa méthode de raisonnement philosophique est l'analogie : ce qui est à l'extérieur est comme ce qui est à l'intérieur de l'homme, dans son monde psychique, mais cela concerne les lois, les fonctions.
Sa pensée se fonde sur les lois de la nature, la vie. L'éveil de son intuition est le résultat de toute une vie d'études et de réflexion intérieure, de méditation. Le confinement et ses souffrances sont les conséquences de la façon de vivre des humains, c'est pourquoi trois ans avant l'apparition du coronavirus, dans notre livre "Le réchauffement climatique", édité pour la première fois en 2017, à la page 21, nous avons dit : "?avec le changement et le réchauffement climatiques, les humains vont subir des épreuves et des souffrances qui vont déferler sur la terre pour que leur coeur et leur intellect soient purifiés et éclairés pour qu'ils puissent recevoir correctement la lumière, la sagesse et l'amour de la Source de vie?".
Ces prévisions et pressentiments sont le résultat de notre méthode de raisonnement philosophique : l'analogie. La nature en tant qu'être vivant, intelligent et puissant, souffre à sa manière à cause de nos agissements, nos comportements désordonnés et malfaisants. Alors les humains souffrent avec elle, mais par leur propre manière de vivre : de penser, sentir et agir. Les microbes, virus, épreuves et souffrances sont en relation avec l'état de notre monde intérieur, nos pensées et sentiments, selon la loi de l'affinité qui est une loi physique mais psychique aussi.
Donc pour sortir de cette crise, les humains ont intérêt à changer leur façon de vivre.

12/2020

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Poésie

Opium à bord. Edition bilingue français-portugais

Alvaro de Campos est l'enfant frondeur parmi les hétéronymes de Fernando Pessoa, le fils emporté, cosmopolite, voyageur - ou plus rêveur que voyageur. Il est le chantre de la modernité, des machines et de la grande matrice du XXe siècle, avant de céder, dans ses poèmes plus tardifs au désabusement, et au sentiment d'échec, des rêves mal reportés sur la réalité. "Opium à bord" est son acte de naissance, mais un acte falsifié : le texte est antidaté par Pessoa pour en faire officiellement la première apparition d'Alvaro de Campos sur la scène littéraire : le jeu des masques et de la théâtralité, toujours, dans lequel éclot la sincérité de Pessoa. Mais qui est Alvaro de Campos ? Un jeune homme captif d'un navire, d'une croisière qui mouille au large du Canal de Suez en mars 1914 ; un jeune homme surtout captif de lui-même, et de l'opium impuissant à guérir son âme malade comme il l'affirme d'emblée. Tout est stable, plane comme la mer presque absente, le monde incolore et indolore - même les exotismes, les voyages en Inde n'y font rien - Alvaro de Campos est seul à se noyer, coulé par sa faiblesse, son sentiment profond d'insignifiance et son absence de talent dans ce bref poème enfiévré qui est celui d'un naufrage intérieur. A peine capable de révolte contre la vie mondaine, réglée et bien vêtue de ses compagnons de voyage, il fait tourner une mappemonde avec ennui au bout de ses doigts. Dans une divagation droguée contre le bastingage, malgré les ambitions et les délires créateurs, incapable de sauter par dessus bord, lui qui pressent l'inutilité de sa vie, Alvaro de Campos, capable seulement d'ouvrir des portes sur le vide, comprend qu'on n'est jamais "que le passager d'un navire quelconque" . Poème tendu et vertigineux, poème cloîtré qui tourne le dos au large et au voyage même qui devrait le porter, "Opium à bord" est tout autant un acte de naissance qu'un aveu de mort.

10/2021

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Poésie

Poésies. Réunit Album de vers anciens ; Charmes ; Amphion ; Sémiramis ; Cantate de Narcisse

L'amateur de poèmes SI je regarde tout à coup ma véritable pensée, je ne me console pas de devoir subir cette parole intérieure sans personne et sans origine ; ces figures éphémères ; et cette infinité d'entreprises interrompues par leur propre facilité, qui se transforment l'une dans l'autre, sans que rien ne change avec elles. Incohérente sans le paraître, nulle instantanément comme elle est spontanée, la pensée, par sa nature, manque de style. MAIS je n'ai pas tous les jours la puissance de proposer à mon attention quelques êtres nécessaires, ni de feindre les obstacles spirituels qui formeraient une apparence de commencement, de plénitude et de fin, au lieu de mon insupportable fuite. UN poème est une durée, pendant laquelle, lecteur, je respire une loi qui fut préparée ; je donne mon souffle et les machines de ma voix ; ou seulement leur pouvoir, qui se concilie avec le silence. JE m'abandonne à l'adorable allure : lire, vivre où mènent les mots. Leur apparition est écrite. Leurs sonorités concertées. Leur ébranlement se compose, d'après une méditation antérieure, et ils se précipiteront en groupes magnifiques ou purs, dans la résonance. Même mes étonnements sont assurés : ils sont cachés d'avance, et font partie du nombre. MU par l'écriture fatale, et si le mètre toujours futur enchaîne sans retour ma mémoire, je ressens chaque parole dans toute sa force, pour l'avoir indéfiniment attendue. Cette mesure qui me transporte et que je colore, me garde du vrai et du faux. Ni le doute ne me divise, ni la raison ne me travaille. Nul hasard, mais une chance extraordinaire se fortifie. Je trouve sans effort le langage de ce bonheur ; et je pense par artifice, une pensée toute certaine, merveilleusement prévoyante, - aux lacunes calculées, sans ténèbres involontaires, dont le mouvement me commande et la quantité me comble : une pensée singulièrement achevée.

06/1966

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Sciences politiques

Le livre vert

Le problème politique de " l'appareil de gouvernement " est le plus important de ceux qui se posent aux sociétés humaines. La force motrice de l'histoire humaine est le facteur social, c'est-à-dire le facteur national. Le lien social qui assure la cohésion de chaque groupe humain, de la famille à la tribu et à la nation, est le fondement même de la dynamique de l'Histoire. Le Livre vert ne résout pas les seuls problèmes de production matérielle, mais aspire à frayer le chemin vers une solution globale des problèmes de la société humaine, afin d'assurer la libération matérielle et morale de l'individu, ainsi que son bonheur. Le problème politique de " l'appareil de gouvernement " est le plus important de ceux qui se posent aux sociétés humaines. Ce problème est devenu très grave depuis l'apparition des sociétés modernes. Actuellement, les peuples affrontent ce problème persistant, et les sociétés supportent nombre de risques et de conséquences extrêmes qui en résultent. Elles n'ont pas encore réussi à lui trouver une solution définitive et démocratique. Ce Livre vert présente la solution théorique définitive au problème de " l'appareil de gouvernement ". De nos jours, l'ensemble des régimes politiques est le résultat de la lutte que se livrent les appareils pour parvenir au pouvoir, que cette lutte soit pacifique ou armée, elle se solde toujours par le succès d'un appareil, d'un individu, d'un groupe, d'un parti ou d'une classe, ainsi que par la défaite du peuple, donc de la démocratie véritable. La lutte politique qui aboutit à la victoire d'un candidat, avec, par exemple 51 % de l'ensemble des voix des électeurs, conduit à un système dictatorial, mais sous un déguisement démocratique. En effet, 49 % des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi, et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature.

11/2021

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Poésie anthologies

Madame tout le monde

Depuis une dizaine d'années, la poésie française est particulièrement vivante. C'est notamment dû à l'apparition d'un grand nombre de voix d'autrices dont les démarches variées explorent des champs inédits. Marie de Quatrebarbes qui, avec Voguer (P.O.L, 2019) et Les vivres (P.O.L, 2021), est l'une des actrices de ce renouveau, est aussi très attentive aux oeuvres de ses consoeurs. Je l'ai donc invitée à composer une anthologie de jeunes femmes poètes pour faire apparaître ces propositions, dont les ressemblances et différences dessineraient une carte des nouveaux territoires du poème. Mais l'entreprise soulevait des questions importantes : ne rassembler que des jeunes femmes avait-il une pertinence poétique, politique ? Ne risquait-on pas de reconduire les clichés sur une écriture prétendument "féminine" ? Une anthologie non-mixte ne reconstituerait-elle pas un cloisonnement artificiel et contre-productif ? A ces questions qu'elle ne pouvait pas ne pas se poser, Marie a répondu en acte, par un parti pris anthographique (comme on dit "muséographique") génial : plutôt que nous faire lire une série d'oeuvres individuelles, Madame tout le monde propose une série de constellations, le travail de chacune des contributrices s'épanouissant - par les revues, les entretiens, les critiques, les traductions - dans son rapport à d'autres oeuvres. Si bien que Madame tout le monde n'est pas toujours femme, pas nécessairement française et pas seulement poète. Avec des contributions de Pauline Allié, Florence Andoka, Amandine André, Babouillec, Sarah Bahr, Rim Battal, Konrad Bayer, Farida Bellet-Belkacem, Katia Bouchoueva, Elsa Boyer, Cléa Chopard, Mona Convert, Carla Demierre, Penthésilée Ferreira, Marie de France, Jackqueline Frost, Laure Gauthier, A.C. Hello, Emmanuèle Jawad, Anne Kawala, Annie Lafleur, Marguerin Le Louvier, Tristan Marquardt, Michèle Métail, Elodie Petit, Muriel Pic, Lisa Robertson, Galina Rymbu, Julie Sas, Marina Skalova, Verity Spott, sabrina soyer, Jorn H. Svaeren, Lucie Taïeb, Lise Thiollier, Laura Vazquez et Victoria Xardel.

12/2021

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Histoire internationale

L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

L'Homme a son histoire, elle est passionnante et remonterait à une très longue période qui l'a vu traverser de multiples étapes depuis son apparition. Son évolution l'a transformée graduellement jusqu'à épouser la forme du genre humain actuel. Après une épopée préhistorique caractérisée par un mode de vie très primitif, l'Humanité est parvenue à se prendre en charge en levant tous les obstacles et les problèmes de sa survie, de son évolution et de son expansion. Des millions de siècles se sont ainsi écoulés avant que l'Humanité ne parvienne à amorcer les prémices d'un début de développement, en instaurant les fondements des premiers peuplements, puis des premières Civilisations, à travers des Empires et des Royaumes puissants qui se sont succédés à eux-mêmes en Mésopotamie, en Egypte, en Chine et en Méditerranée. Après avoir vécu des périodes d'épanouissement, d'apogée ainsi que des confrontations historiques, une grande partie de ces Civilisations naissantes ont fini par être perturbées par de multiples déferlements d'invasions de hordes barbares qui ont freiné leur élan, puis se sont engagées dans des guerres de religions sans fin, caractérisées par des périodes troubles et des croisades répétées. Il s'en est suivi une période d'explorations de nouveaux territoires, une véritable fièvre de conquêtes et d'accès aux marchés de produits précieux, ainsi qu'une meilleure compréhension de certains mondes encore inconnus, ouvrant ainsi à l'Europe le chemin de ses grandes aventures coloniales qui allaient changer profondément l'avenir de l'Occident. En effet une véritable révolution industrielle allait suivre et permettre une nouvelle forme de développement marqué du sceau de la démocratie, des sciences et du savoir, l'Humanité était enfin arrivée à la modernité et à un mode de vie ou l'homme avait atteint un niveau appréciable de développement et une évolution non négligeable. Quel chemin fantastique parcouru !

10/2018

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Musique, danse

Soixante-dix ans de café-concert. 1848-1918

Héritier des goguettes, ces débits de boisson où l'on chantait en choeur, le café-concert a célébré 1848 à sa façon. Tandis qu'une Révolution annonce la Deuxième République, dans de nombreux cafés une révolution s'organise en instaurant une conception de la chanson qui a toujours cours aujourd'hui. En peu de temps, elle devient un produit, et le chanteur, le compositeur, le parolier, ont des statuts de professionnels. Du Bon roi Dagobert à Ne pleure pas Jeannette, les rengaines n'ont pas manqué mais c'est avec le café-concert que la chanson dite populaire est née, illustrée pendant soixante-dix ans par des Thérésa et des Aristide Bruant, des Yvette Guilbert et des Félix Mayol. Très vite, les enseignes se multiplient, aussi bien dans les quartiers ouvriers que dans les quartiers bourgeois, chacun ayant son répertoire et son décor. Le Caf'Conc' devient une sorte d'industrie, avec ses directeurs, ses artistes, la vente des partitions, la création de produits dérivés, le débit des consommations, leurs prix et leur succès - la popularité de la bière doit beaucoup aux cafés-concerts. Ils ont en même temps d'autres effets, comme l'apparition des idoles et de leurs fans. En donnant, avec des chansons aux sujets sociaux et politiques, une nouvelle et large audience à la critique du Pouvoir, le café-concert n'est pas sans influence sur la vie de la cité, ce qui entraîne un regain de la censure. Par son succès et son extension en province, il a aussi son rôle dans l'économie par les milliers d'emplois qu'il génère. A l'orée du XXe siècle, suivant la mode anglaise, le café-concert cède sa renommée, ses vedettes et ses lieux au music-hall. Né avec une Révolution, il connaît sa fin avec celle d'une guerre. 1848-1918. Soixante-dix ans d'une carrière qui fait de la chanson plus qu'une chansonnette.

02/2014

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1862). le surnaturel, poésie d’outre-tombe, contrôle de l’enseignement spirite,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, du surnaturel, poésie d'outre-tombe, contrôle de l'enseignement spirite, la réincarnation en Amérique, le vent, les esprits et le blason, épidémie démoniaque en Savoie, obsèques de M. Sanson, le boulanger inhumain, l'enfant Jésus au milieu des docteurs, double suicide par amour et par devoir, la planète de Vénus, châtiment d'un avare, mérite de la prière, persécutions, un Esprit peut-il reculer devant l'épreuve ? Les mystères de la tour Saint Michel de Bordeaux... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

10/2017

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Littérature étrangère

Introspections

Dans ces onze nouvelles, majoritairement situées en ex-Allemagne de l'Est et en Pologne, des individus séparés par leur incapacité à se parler explorent d'autres moyens de communiquer. Ils regardent, ils examinent et ils analysent le monde qui les entoure. Mais c'est avec eux-mêmes qu'en réalité ils dialoguent silencieusement. Alors que la chute du communisme a modifié radicalement l'équilibre auquel ils étaient habitués, les frontières aussi ont bougé au sein même de leur personnalité. Les changements politiques et historiques ont déplacé les structures de l'intime. Des sentiments et des émotions meurent, d'autres naissent, dans un brouillage impalpable des identités. L'effacement et la mort sont omniprésents, les renaissances esquissées rarement abouties. Au seuil de quelque chose qu'ils ne savent définir, les personnages tremblent, à l'image de ce très vieil apiculteur, isolé des autres depuis des années, qui recueille un enfant malade surgi de nulle part. Cet enfant est-il une promesse de renaissance, comme le printemps qui fait une délicate apparition ? Ou, au contraire, comme la neige qui endort encore les abeilles, annonce-t-il la visite de la mort ? L'éclatement des frontières terrestres permet à Eva, polonaise, de partir à la recherche de son mari, qui l'a abandonnée pour les mirages de l'Ouest. Mais cette liberté de déplacements autorise-t-elle réellement la réunion des familles démembrées et des cœurs séparés ou montre-t-elle seulement, avec la cruauté de l'évidence, que la faille existait depuis longtemps au sein de couples que les conditions politiques contraignaient à vivre ensemble ? Et que dit cet enfant, trop petit pour parler, dans son refus hystérique d'un déménagement anodin ? Quelle idée de la dignité hante ce vieil homme quand il redonne à une rue de Berlin le nom d'un résistant communiste que la réunification a relégué aux oubliettes de l'Histoire ?

02/2012

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Religion

Le problème de la christianisation du monde antique

La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un des rares événements dont les conséquences ont été essentielles pour l'histoire mondiale), d'un point de vue historiographique (c'est un des grands sujets d'étude de la fin de l'Antiquité gréco-romaine avec la disparition de l'Empire d'Occident et la fin du système civique classique), mais aussi d'un point de vue méthodologique. En effet, on croit couramment que la christianisation du monde antique fut une réalité qu'il suffirait de décrire, alors qu'il s'agit en fait de la penser, car elle est d'abord une représentation des historiens héritée de modèles antiques (Eusèbe de Césarée, Augustin d'Hippone) ou modernes (Voltaire, Marx, Freud). Pour pouvoir traiter "la christianisation du monde antique" comme sujet historique, il faut donc d'abord réfléchir sur une question d'historiens: "le problème de la christianisation du monde antique". Pour cela, il faut faire un peu d'histoire moderne et contemporaine, analyser l'apparition et le sens du terme de christianisation, et faire le bilan de l'historiographie de la question. Ensuite, on peut tenter de penser "la christianisation du monde antique" de quatre manières: par l'analyse philologique des termes désignant la conversion en grec, latin et syriaque; par l'étude des sources littéraires chrétiennes à propos des chrétiens, afin de mettre en évidence les représentations antiques du problème de la définition du chrétien; par le recours aux sources non littéraires (épigraphie, papyrologie, archéologie funéraire, archéologie monumentale, iconographie) afin de contourner la question des représentations liées aux textes antiques; par l'enquête sur les sources littéraires chrétiennes à propos de la conversion des païens, qui permet de déconstruire des textes qui créaient une réalité autant qu'ils la décrivaient. Ainsi, en questionnant les évidences qui structurent nos pensées sur le passé, on peut espérer les distancier afin de mieux comprendre comment le monde antique est devenu chrétien.

10/2010

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Littérature française

Les aventures de Percival. Un conte phylogénétique

Nous connaissons l'histoire du singe assis pour l'éternité devant une machine à écrire dans l'espoir de composer, par le plus grand des hasards, une comédie de Shakespeare. Cette fable sert à donner une idée de l'improbabilité des choses, comme l'apparition de l'intelligence chez les primates. Seulement voilà : admettre cette histoire suppose d'imaginer le singe comme un pur mécanisme immortel couplé à une autre machine faite de touches et de ruban encreur. Cela revient à lui refuser la moindre intelligence, la moindre sensibilité artistique ou même le moindre embryon de jugeote. Que se passerait-il si on invitait à s'asseoir devant la machine à écrire, au lieu d'un chimpanzé imaginaire, un véritable chimpanzé doté d'un véritable cortex, et d'une conscience non moins authentique ? C'est l'expérience à laquelle s'est livré Samuel Mclntosh, jardinier. mathématicien, docteur en Probabilité & Comportement animal. Percival, ci-devant singe dactylographe, finira-t-il par écrire les oeuvres de Shakespeare ? Va-t-il pianoter en aveugle ou bien dévoyer le hasard en laissant s'exprimer son génie ? Va-t-il obéir à son destin d'animal métaphorique ou bien prendre un malin plaisir à tromper les prévisions des éthologues ? Samuel McIntosh parviendra-t-il au bout de son expérience ? La lecture de ces pages devrait nous permettre de répondre à ces questions. Cependant, rien n'est moins sûr :il existe plusieurs versions de la même fable, et elles ne concordent pas toujours. Ce livre s'inspire des travaux de Dominique Lestel, philosophe-éthologue. et d'Alain Richert, paysagiste-botaniste. Il tient compte (à sa guise) des plus récentes spéculations en matière d'éthologie, et détourne l'usage de l'éthogramme (description de comportements) afin de trouver d'autres façons de raconter les fables. Les dessins de Nicolas de Crécy sont 1à pour apporter un peu de rigueur scientifique à la fantaisie, et vice-versa.

09/2009

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Psychologie, psychanalyse

Préparer et vivre sa vieillesse. Faire face aux nouveaux défis de l'avancée en âge

Si l'étude objective du vieillissement était au cœur du livre Le Grand âge : chance ou fatalité ?, c'est la dimension subjective qui est mise en avant dans cet ouvrage. Fondé sur le témoignage d'environ 450 personnes, il présente la façon dont les membres de notre société préparent et vivent leur vieillesse aujourd'hui, le sens qu'ils souhaitent donner à cette période de leur existence, les questions qu'ils se posent, les difficultés qu'ils rencontrent, l'aide dont ils peuvent avoir besoin. Après avoir décrit le monde que les personnes rencontrées ont connu dans leur enfance, les changements dont elles ont été témoins durant leur vie, l'auteur présente les événements significatifs de cette partie de l'existence et comment ils sont vécus sur un plan personnel et familial : le départ à la retraite et la vie de retraité, l'irruption du sentiment de finitude, l'accompagnement de ses parents âgés ou de son conjoint, les nouvelles priorités au fur et à mesure que l'on avance en âge, etc. Si la plupart des personnes interrogées craignent de voir les dernières années de leur vie assombries par l'apparition de pathologies invalidantes, elles redoutent tout autant la mise en retrait et l'exclusion. En définitive, beaucoup souhaitent continuer à être actifs et à faire partie de la société. S'adressant en premier lieu à toute personne sur le point de s'engager ou déjà engagée dans cette phase de l'existence ainsi qu'à son entourage, cet ouvrage intéressera également tous ceux qui accompagnent, conseillent et prennent soin de nos aînés : les professionnels du social et du sanitaire, les bénévoles ainsi que les salariés d'associations. Étudier la manière dont les personnes de plus de 60 ans se représentent la dernière partie de leur existence permet de préciser les actions à développer pour les aider à s'y préparer et à faire face aux défis de l'avancée en âge.

10/2008

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Religion

Les Manuscrits de la mer Morte révélés. Choix, traduction et interprétation de 50 textes clefs inédits

Depuis 1947, date de la découverte à Qumran des premiers manuscrits (ou rouleaux) dits de la mer Morte, il ne se passe quasiment pas de jour où ne rebondissent à leur propos des querelles si violentes que certains n'hésitent pas à parler de "scandale du siècle". Pourquoi des textes vieux de deux mille ans, où il est question de prophéties, de visions extatiques voire d'astrologie, ont-ils suscité la publication de plusieurs milliers de livres et entretiennent-ils un débat permanent ? C'est que leur contenu est infiniment moins anodin qu'on ne pourrait le croire ils donnent une multitude de détails très précieux sur le judaïsme du r siècle, sur les conditions de l'apparition du christianisme, et rendent compte de l'atmosphère messianique qui régnait alors au sein du peuple juif. L'enjeu est historique, certes, mais aussi théologique. Mais il y a aussi et surtout les rivalités entre diverses institutions européennes, américaines, israéliennes chargées de les étudier... Des complications politiques : depuis leur découverte, certains manuscrits ont plusieurs fois changé de mains et sont à présent dispersés. Dispersion mais aussi rétention, dissimulation, lenteurs inexplicables - ou trop explicables - sur fond de guerre picrocholine entre spécialistes. Toujours est-il qu'après cinquante ans ou presque une partie des manuscrits de Qumran (en particulier ceux de la grotte 4, sans doute la plus riche) n'ont été transcrits et traduits qu'à l'usage exclusif d'un club extrêmement fermé, ce qui a fortement entravé le travail des chercheurs. Deux savants américains, Elsenman et Wise, osant briser l'omerta, publient, traduisent et commentent dans le présent livre cinquante des textes les plus importants ou les plus représentatifs de la grotte 4 (parmi eux se trouvent deux des passages prêtant le plus à discussion, l'un parlant d'un "Serviteur souffrant", l'autre d'un "Fils de Dieu") ... Le lecteur peut, enfin, juger sur pièces.

02/1997