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Axel-Tanguy Robin

Extraits

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Faits de société

Extra pure. Voyage dans l'économie de la cocaïne

"Se plonger dans les histoires de drogue est l'unique point de vue qui m'ait permis de comprendre vraiment les choses. Observer les faiblesses humaines, la physiologie du pouvoir, la fragilité des relations, l'inconsistance des liens, la force colossale de l'argent et de la férocité. L'impuissance absolue de tous les enseignements mettant en valeur la beauté et la justice, ceux dont je me suis nourri. Je me suis aperçu que la coke était l'axe autour duquel tout tournait. La blessure avait un seul nom. Cocaïne. La carte du monde était certes dessinée par le pétrole, le noir, celui dont nous sommes habitués à parler, mais aussi par le pétrole blanc, comme l'appellent les parains nigérians. La carte du monde est tracée par le carburant, celui des moeurs et des corps. Le pétrole est le carburant des moteurs, la coke celui des corps. " Après Gomorra, Roberto Saviano poursuit son travail d'enquête et de réflexion sur le crime organisé. Mais, cette fois, il sort du cadre italien pour penser à l'échelle mondiale. D'où le crime tire-t-il sa force ? Comment l'économie mondiale a-t-elle surmonté la crise financière de 2008 ? Une seule et même réponse : grâce à l'argent de la cocaïne, le pétrole blanc. Pour le comprendre, Extra pure nous convie à un voyage du Mexique à la Russie, de la Colombie au Nigeria, en passant par les Etats-Unis, l'Espagne, la France et, bien sûr, l'Italie de la 'ndrangheta calabraise. Au fil de cette exploration, l'auteur raconte avec une puissance épique inégalée ce que sont les clans criminels partout dans le monde. Et il va plus loin encore, car c'est tout le fonctionnement de l'économie qu'il démonte impitoyablement. Extra pure n'est ni une enquête ni un essai, ni un roman ni un récit autobiographique, mais tout cela à la fois et bien plus encore. Pour Roberto Saviano, c'est aussi l'occasion de s'ouvrir, de se confier, d'évoquer avec gravité et sincérité le danger et la solitude, le désir de mener une vie comme celle des autres et la détermination à poursuivre son combat.

02/2016

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Histoire des Etats-Unis (1776

San Francisco. Ses origines et son développement

L'axe du monde se déplace. Une force inconnue, un courant irrésistible l'entraîne vers l'ouest. Sortie des hauts plateaux de l'Asie centrale, la civilisation a, dans ses étapes successives, constamment progressé vers l'Occident. Lente au début, hésitante dans sa marche comme un enfant qui essaie ses premiers pas, elle s'est longtemps attardée aux rives du Gange et de l'Euphrate. Puis le mouvement s'accélère ; la mer Egée est franchie ; la Grèce, Rome, brillent d'un incomparable éclat ; la Gaule, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre, sont successivement envahies par cette marée montante toujours en route vers l'ouest, et qui vient enfin se heurter à l'Océan-Atlantique. Au-delà, c'est l'inconnu ; l'inconnu avec ses terreurs, mais aussi avec ses mirages. Les uns après les autres, de hardis marins s'aventurent sur ces flots, la proue vers l'ouest, et ne reparaissent plus. Pendant des siècles, ils s'acharnent à chercher au-delà de l'horizon lointain qu'empourprent les rayons du soleil couchant la mystérieuse Atlantide, le pays de l'or, des fruits merveilleux et de l'éternel printemps. En 1492, Colomb découvre l'Amérique. Tout ce que l'Espagne comptait d'aventuriers se précipite sur ses traces. La croix d'une main, l'épée de l'autre, ils occupent les Antilles, l'Amérique centrale et l'Amérique méridionale. Cent trente-cinq ans plus tard, la persécution religieuse jette les puritains anglais sur l'Amérique du Nord. Le Nouveau-Monde est envahi ; un continent quatre fois plus grand que l'Europe entière est conquis, colonisé par d'héroïques aventuriers. La grande république des Etats-Unis se crée, lutte, triomphe et pousse dans l'ouest, jusqu'aux Montagnes-Rocheuses, ses hardis pionniers. De Balbek et de Palmyre, de Ninive et de Babylone, d'Ecbatane et de Thèbes aux cent portes, il ne reste plus que Ides ruines abandonnées. La civilisation a passé là, elle s'y est arrêtée, puis a repris sa marche vers l'Occident. Athènes, Rome, ont ensuite été ses capitales comme le sont aujourd'hui Paris, Londres et New-York, comme le sera peut-être San Francisco, la reine du Pacifique.

06/2022

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Français

S'entraîner avec Arsène et Lulu. Français CP

Une nouvelle collection de cahiers de soutien ludique avec de nombreuses énigmes à résoudre ! Conçu par des enseignants, ce cahier disciplinaire permet à l'enfant d'approfondir les notions fondamentales du français de manière ludique et stimulante. Dans ce cahier destiné aux élèves de CP, l'enfant part à l'aventure en compagnie d'Arsène et de la petite souris Lulu. En parcourant les 13 chapitres richement illustrés, l'enfant découvre l'histoire de la disparition de Lulu, et aide Arsène à la retrouver ! Chaque chapitre permet de relever des défis afin de résoudre l'énigme finale en fin d'ouvrage. Chaque chapitre est structuré par : Une page de lecture : à travers un épisode très illustré de l'aventure d'Arsène et Lulu, l'enfant découvre la notion du chapitre. Une double page d'entraînement : grâce à des rappels de cours clairs et synthétiques et des exercices variés et progressifs sur le thème du chapitre, l'enfant approfondit sa compréhension de la notion, et s'entraîne. Un exercice bilan concluant le chapitre : sous forme de défi à résoudre, l'enfant obtient un mot ou un code qui lui permettra de résoudre l'énigme finale à la fin de l'histoire ! 5 titres en français pour le primaire. En + : Tous les corrigés détachables au centre du cahier ! Des tableaux récapitulatifs de conjugaison Imprimé en France

03/2023

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Encyclopédies de poche

Blaise Cendrars. L'or d'un poète

«Tout enfant, très souvent, je brûlais dans mon berceau: je prenais feu comme une allumette et il ne restait de moi qu’un petit tas de cendres noires toutes entortillées.» Toute sa vie, celui qui naquit Frédéric Sauser, en Suisse, en 1887, brûlera une énergie inépuisable, pour créer l’une des grandes oeuvres de la littérature du XXe siècle. Enfant fermé, difficile, Freddy Sauser suit ses parents à Naples avant de rentrer en Suisse, où l’école buissonnière et sa passion pour la lecture, de Jules Verne à Tolstoï, de Nerval à erasme font de lui un fort mauvais élève. A seize ans, il quitte sa famille et part pour Moscou. A Saint-Pétersbourg en 1905, il est secrétaire d’un joaillier et se mêle aux milieux révolutionnaires. C’est là que le futur poète commence à écrire. Ce sont des années de formation, marquées par son premier amour, Hélène, qui périra par le feu. A Berne, en 1908, il reprend des études et rencontre Féla Poznanska, l’étudiante polonaise qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants. Dans la misère, sous les toits, à Paris, à Bruxelles, puis à New York, il travaille à la recherche de son écriture, vivifiée en profondeur par le monde moderne. Il écrit Pâques à New York et invente son nom nouveau: Blaise Cendrars. A Paris en 1912, il rencontre les artistes dont la quête s’apparente à la sienne, poètes comme Apollinaire puis Reverdy ou Soupault, peintres comme Chagall, Léger ou Robert et Sonia Delaunay. Coup de tonnerre dans le ciel de la poésie, il écrit et publie, avec les couleurs de Sonia Delaunay, dans une forme nouvelle et inégalée depuis, le «premier livre simultané»: la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913). Eclate la Première Guerre mondiale: engagé volontaire, Cendrars perd sa main droite. Dans l’effervescence du Paris de l’après-guerre, Cendrars est écrivain et poète, critique d’art, éditeur audacieux, assistant metteur en scène avec Abel Gance, réalisateur à Rome, ou encore librettiste de ballets. En 1924, il part pour le Brésil, qui deviendra une de ses sources d’inspiration. Le poète se fait prosateur et de 1925 à 1930 publie ses grands romans: L’Or, Moravagine, Le Plan de l’Aiguille, Dan Yack. Il fait ensuite l’expérience du grand reportage, puis publie trois livres de nouvelles. En juin 1940, désespéré par l’occupation allemande, il s’exile à Aix-en-Provence. Après trois années de silence et de vie contemplative, il reprend la plume, écrit L’Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer, Le Lotissement du ciel. Terrassé par une attaque d’hémiplégie en 1958, le poète à la main coupée tente encore d’écrire avec sa «main amie» paralysée. Il meurt le 21 janvier 1961.

01/2011

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Histoire ancienne

Elevage et forêt sur la montagne dijonnaise à la fin du Moyen Age. Deux établissements forestiers d'éleveurs en Terre de Saint-Seine (Saint-Martin-du-Mont, Côte d'Or)

Les deux établissements désertés dont il est ici question sont localisés à environ 1,5 km l'un de l'autre dans le massif forestier couvrant les marges du finage de Saint-Martin-du-Mont sur la Montagne dijonnaise, à une vingtaine de km au nord-ouest de la capitale bourguignonne. Celui des bois de Cestres a fait l'objet d'une fouille aussi exhaustive que possible entre 2003 et 2012. Celui des bois de La Combe d'Eté a été sondé en 2012. Ils ont tous les deux été fondés, occupés et désertés au XIVe siècle et présentent la même configuration de hameaux spécialisés dans l'élevage ovin. Sans doute s'agit-il, pour l'un, des Bordes Gaudot attestées dans la documentation écrite comme actives de 1323 à 1413 et déclarées comme désertées en 1417, pour l'autre des Bordes de Cuylles ou Descuilles citées en 1371 et en 1394-1395. La commune actuelle, l'une des plus vastes de Côte d'Or, est l'héritière directe de la "Terre de Saint-Seine". C'est le domaine proche de l'abbaye bénédictine éponyme fondée au Temps mérovingiens sur la route qui, de Dijon à Troyes en Champagne, assure un passage commode entre le sillon rhodanien et le bassin de la Seine. Aux Xllle et XIVe siècles, cet itinéraire constitue l'un des axes majeurs du commerce international de la laine, emprunté notamment par les marchands italiens fréquentant les foires de Champagne. Avec la fondation tardive des deux établissements dans ses marges forestières, l'abbaye entendait participer de cette dynamique économique. Mais celle-ci décline au siècle suivant sous les coups des désordres liés à la guerre de Cent Ans et à la Peste Noire. L'ensemble a offert la possibilité non seulement de conduire une fouille approfondie sur des habitats ruraux désertés du bas Moyen Age, ce qui reste somme toute encore peu courant, mais aussi de mettre au jour les témoins matériels d'un puissant phénomène surtout connu par la documentation écrite. Il a aussi permis d'étudier non seulement les habitats, la culture matérielle et les activités de production des groupes résidents, mais aussi, sous le couvert forestier protecteur, l'organisation des territoires exploités alentours. Trois parties complémentaires structurent ainsi le présent ouvrage. Il s'ouvre par une monographie archéologique décrivant le détail des constructions et des mobiliers enregistrés à la fouille, pour évoquer les niveaux techniques et les conditions de vie. Il se poursuit avec un essai d'Archéogéographie du territoire associant l'étude du parcellaire, l'analyse physico-chimique des sols et celle des cortèges végétaux, afin de restituer le paysage environnant et les modalités d'exploitation des ressources. Il s'achève par une étude des documents écrits, dénombrements, comptabilités, actes notariés, pour témoigner du contexte socio-économique.

01/2018

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Méditation et spiritualité

Le surgissement de l'éveil. Guirlande de fleurs en hommage à la conscience de soi ; Commentaires sur la réalisation de la non-dualité, Edition bilingue français-sanskrit

Deux courts traités du shivaïsme du Cachemire, et leurs commentaires, encore inédits en France, qui ouvrent sur l'expérience directe de l'Eveil. Dans la région du Nord-Ouest de l'Inde, principalement au Cachemire, dès la fin du haut moyen-âge (Xe-XIe siècles de notre ère) bouddhisme et shivaïsme connaissent un essor exceptionnel. Les témoignages écrits sur les voies de l'Eveil sont nombreux et rien ne semble susceptible d'endiguer la force et la liberté de leurs expressions. Dans ce contexte foisonnant, surgissent des oeuvres remarquables du fait de leur pertinence, de leur érudition, de la vigueur de leur 'révélation' ou de l'induction suggérée dans les intensités silencieuses qui abolissent, sans effort, les flux conceptuels incessants. Les deux traités dont nous honore Vamanadatta relèvent de multiples influences et pourraient revendiquer leur appartenance à chacun des courants majeurs du shivaïsme du Cachemire, que ce soit le Trika, le Spanda, la Pratyabhijna ou encore le Krama-Mahartha. En effet, le caractère central de ces textes est la vivante expérience de l'Eveil. Par ailleurs, leur forte parenté avec le Vijnana Bhairava Tantra place d'emblée ces deux oeuvres dans une approche élargie de l'école Krama à laquelle se rattache Vamanadatta. L'apport spécifique de cette école se singularise ici sous deux aspects synergiques : la forte présence de l'énergie intérieure surrective et l'apaisement des flux conceptuels. Délaissant les analyses complexes portant sur la perception, la mémoire ou la durée, ces deux oeuvres concèdent au lecteur une base conceptuelle minimale relative à la critique des moyens de connaissance ; puis d'emblée, ils s'ouvrent sur l'expérience directe de l'apaisement profond, de la vivante vacuité qui en ressort et des états d'éveil et d'efficience qui éclosent en celle-ci. Chacun appréciera, en fonction de son propre 'état intérieur', la profondeur du dire de notre auteur en découvrant ce verbe qui atteste d'une liberté fondamentale, quintessence surgissant au coeur de la conscience de soi. Née à Mumbai (Inde), Jyoti Garin a poursuivi ses études au sein de l'ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry. Etablie en France depuis une trentaine d'années, elle est docteur en langues, littératures et sociétés (Inalco, Paris, 2005). Les trois axes de ses activités sont l'enseignement, la traduction littéraire (une dizaine de publications) et la promotion de la culture indienne grâce à un site plurilingue, https : //www. chatranjali. fr. Ram, chercheur indépendant, prend connaissance des travaux de Lilian Silburn en 1963 et rencontre cette grande indianiste en 1966. En 2000, il publie une étude sur les processus cognitifs et la gestion du mouvement (Désiris). En 2001, il fait donation de sa bibliothèque indianiste à l'Université de Provence (fonds Ram-Koha).

09/2023

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Ménopause

La révolution ménopause

Face à la ménopause, sujet encore tabou comme l'était celui des règles, beaucoup de femmes restent désemparées. Ce livre leur apporte des réponses pour entrer dans ce nouvel âge en étant plus fortes, accompagner les transformations (physiques, psycho-émotionnelles, du regard de la société) et se libérer du poids de la ménopause. Par une psychologue et nutritionniste. Chaque année, 400 000 nouvelles femmes sont ménopausées en France et 100 % des femmes le seront un jour ou l'autre. Pourtant, le sujet est si peu abordé par les médecins généralistes que beaucoup " tombent " en ménopause en étant dans l'ignorance de ce qu'elles traversent réellement et de ce qu'elles pourraient mettre en place pour que cette entrée dans une nouvelle ère soit plus fluide. Elles ne savent pas à qui parler des désagréments qu'elles éprouvent, de leur anxiété et de leurs légitimes interrogations face à cet événement qui induit des changements corporels et psycho-émotionnels. Puisant dans les études les plus récentes et dans sa pratique quotidienne auprès des femmes qu'elle accompagne en tant que psychologue et nutritionniste, Laurence Haurat apporte dans ce livre des réponses pour aider les femmes à identifier clairement ce qui leur arrive et bien vivre leur transformation sans la subir. Elle leur offre des clés pour se libérer du poids que la société veut leur faire porter, des perturbations liées aux modifications corporelles et des bouleversements psychologiques auxquelles elles ont à faire face. Avec cet ouvrage, Laurence Haurat souhaite participer, non pas à la banalisation - il n'y a rien de banal dans la ménopause - mais à la normalisation de ce sujet pour qu'il s'intègre de manière plus naturelle dans la vie des femmes. Ma révolution ménopause veut faire sauter les freins qui empêchent les femmes d'appréhender sereinement leur ménopause, d'en parler en toute liberté et de redevenir actrice de cette profonde transformation. Une " révolution " autour de trois axes, pour comprendre les changements et s'en libérer : Changements corporels : les désagréments inhérents à la ménopause (prise de poids, cellulite, bouffées de chaleur, relâchement des tissus...) et les ressources pour atténuer ces effets (alimentation/nutriments à favoriser, hydratation, activité physique, TSH...) Changements psychologiques : les signes et symptômes des chamboulements psy (sommeil altéré, humeur vacillante, libido en berne, peur du vieillissement...), et les clés pour les identifier et s'en libérer (méditation, sophrologie, autohypnose, lâcher-prise, travail sur soi...) Changements dans le regard de la société : le tabou de la ménopause et l'image amoindrie que la société renvoie aux femmes de plus de cinquante ans (diktats esthétiques, invisibilisation, jeunisme...), et les pistes pour se libérer de ce poids (comment assumer, oser en parler, cultiver la sororité entre femmes...)

09/2023

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Littérature française

Le Silence

Le monde de Jessica s’effondre le jour où son mari, Alexandre Leroy, mathématicien franco-américain de renommée internationale, se tire une balle dans la tête. Comment a-t-il pu la trahir aussi lâchement, décevoir leurs deux fils, détruire ce bonheur qu’ils ont mis trente ans à construire ? L’acte est d’autant plus incompréhensible qu’il ne ressemble pas à l’homme qu’elle a connu. Mais l’a-t-elle vraiment connu ? Elle reçoit de plein fouet un premier coup quand elle découvre que la photo de ses beaux-parents a été trafiquée et qu’ils ne sont pas morts dans les bombardements à Caen, comme elle l’a toujours cru. Alexandre a menti ! Il a toujours menti. Il n’est pas catholique mais juif. Il ne s’appelle pas Alexandre mais Abel. Ses parents ne sont pas morts à Caen mais à Auschwitz, il n’est pas fils unique, il a un frère jumeau, Samuel, qui vit toujours en France. Et le mathématicien génial, ce n’est pas lui, c’est son frère. Comment supporter une telle découverte ? Phil, son fils aîné, également mathématicien, ne peut pas dévoiler une telle forfaiture qui ruinerait sa propre carrière. Il convainc sa mère de détruire toutes les preuves. Mais Jessica ne supporte pas d’avoir accompli un tel geste. L’aide vient bizarrement de son fils cadet, Lewis, atteint d’une forme particulière d’autisme et dont les intuitions fulgurantes la sauvent. Il veut connaître son oncle. Il faut aller en France. Pour Jessica, se retrouver au fin fond de la Creuse en face de ce beau-frère dont elle ignorait l’existence est une terrible épreuve. Comment pourrait-elle accepter l’existence de cet homme qu’elle accuse d’avoir provoqué la mort de son mari ? Qui est Samuel ? Fidèle au pays où il a été caché pendant la guerre, ce mathématicien de génie, menuisier, entretient un rapport modeste et libertaire avec la connaissance. Double paisible d’Alexandre, il apprivoise les concepts et les cueille voluptueusement. Alexandre, lui, les formatait pour les transmettre selon les usages d’une communauté scientifique hiérarchisée. À eux deux, les jumeaux incarnaient la double vie d’un parfait chercheur en mathématique : l’un ouvrait les voies, l’autre les exposait avec talent, dans un incessant mouvement créatif. Mais si Samuel, dans sa sérénité, renvoie aux utopies de ceux qui tentent d’inventer une nouvelle forme d’existence, Alexandre, lui, avait dû s’amputer d’une partie de lui-même pour mener, parmi les siens, une « vie sans lui ». Grâce à la complicité de Samuel et de Lewis, Jessica va apprendre à se réconcilier avec son mari, cet homme mystérieux qu’elle n’avait qu’à moitié connu.

01/2013

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Histoire de France

Un Européisme nazi. Le Groupe Collaboration et l'idéologie européenne dans la Seconde Guerre mondiale

Respectabilité morale et politique obligent, l'histoire de l'Union semble, d'un premier abord, aisée à retracer et sans ambiguïtés. Entre l'essor de l'idée d'Europe unie, les tentatives manquées de l'entre-deux-guerres, et sa concrétisation après 1945, l'expérience de la guerre sert de prise de conscience générale, prélude à l'unification. Les historiens traitant de l'européisme s'accordent sur ce schéma de la continuité de l'idée européenne, troublée un ultime moment par les dérives du nationalisme. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale n'a pas sa place dans l'idée d'Europe au XXe siècle. L'Europe nouvelle chère aux nazis est réduite à un instrument de la propagande allemande alors que la Résistance aurait préparé soigneusement ses projets unionistes et fédéralistes en attendant la défaite des pays de l'Axe. Cette image d'Epinal ne résiste pas à une analyse objective des faits et des idées. Il apparaît ainsi clairement que, dans la Résistance, le sentiment national prime généralement sur le sentiment européen : le projet générique d'" Europe des nations libres " en est le symbole. Son intérêt pour l'union du continent a été exagéré après guerre pour légitimer la cause européenne, les ennemis du nazisme semblent, à juste titre, profondément désorientés et méfiants devant cette idée d'Europe qui est l'axiome favori des partisans du Reich. En effet, à l'inverse, sur le continent unifié par les armes, officiels nazi et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont, la source d'une réflexion intarissable sur l'Europe visant à définir ses contours et son identité, commentant sa future organisation politique, économique, juridique ou sociale. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en septembre 1940 dans cette perspective. lise veut un pôle attractif, principalement parisien, de réflexions et de promotion culturelle pour tous les intellectuels désireux d'ébaucher plans et projets d'une union européenne imminente, d'encourager le rapprochement franco-allemand et la solidarité continentale. Même si les plus ardents européistes d'aujourd'hui ne sauraient être assimilés à des groupes de pensée dévoyés, cette étude très documentée permet d'analyser l'idéologie européenne dans une perspective historique plus réaliste et, comme telle, nouvelle. Cette grille de lecture donne, de manière surprenante, des clefs pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent devant nous pour demain.

06/2010

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Poésie

J'aurais un royaume en bois flottés

Nimrod est un écrivain, essayiste, poète d'origine tchadienne, dont le nom même est une épure : de Nimrod Bena Djangrang ne subsiste, sur la couverture de ses livres, qu'un prénom aux consonances bibliques. Celui que lui a donné son père, pasteur luthérien du pays de Kim, sur les rives du fleuve Logone. L'oeuvre poétique et romanesque de Nimrod évoque la guerre et ses avatars, mais ne la montre que fort peu. Il s'en est expliqué : "J'ai toujours mal toléré le catalogue d'horreurs que certains romanciers africains font de la guerre. De mon point de vue, la création littéraire sera toujours tenue de faire montre de pudeur. L'excès qui lui est propre ne vient pas de sa capacité à faire complaisamment la peinture du mal, mais de la forme efficace qui lui permet de tout suggérer et de tout faire sentir". Elégance donc, et force de la suggestion... En vérité, Nimrod se méfie du rôle que l'Histoire impose, au prix de mille falsifications, à l'écrivain africain, condamné à adopter le comportement littéraire que l'on attend de lui. Reste que la poésie de Nimrod va et vient entre deux mondes et que l'exil a fait de lui un apatride à vie. Les premières pages de Babel, Babylone, recueil dont le poète a souhaité la reproduction intégrale dans cette anthologie personnelle, sont à cet égard des plus significatives. Le retour à la terre natale, où vit encore sa famille, s'apparente à un deuil tant l'exilé se sent étranger en son propre pays. Et l'on comprend que le titre de la première section du recueil - Peine capitale - est à prendre au pied de la lettre : l'exilé qui revient sur la terre de son enfance est en danger de mort ; sa peine est incommensurable ; l'air qu'il respire est un suaire. Dans ces conditions, la question est moins de savoir où vivre que de savoir quelle place offrir en soi au passé. On ne peut échapper aux aspirations passéistes de la nostalgie qu'en la déportant sur l'axe du temps à venir. Pour l'écrivain, la mémoire n'est pas derrière nous, mais devant. Elle se réinvente chaque jour, comme se réinvente le paysage. (Extraits de la préface de Bruno Doucey).

03/2017

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Pédagogie

PROGRAMME D'INTERVENTION AUPRES DES ELEVES A RISQUE. Une nouvelle option éducative

Dans un contexte où la population d'élèves à risque augmente sans cesse, les écoles sont aux prises avec des problèmes de plus en plus complexes. Cette complexité exige la concertation entre les différents agents d'éducation ainsi que la mise au point de nouvelles façons de faire pour mieux répondre aux besoins des élèves qui risquent l'échec ou l'abandon scolaire. C'est dans cette perspective qu'a été élaboré le programme d'intervention auprès des élèves à risque (PIER) présenté dans cet ouvrage. Les concepteurs de ce programme ont misé sur la force de la coopération et sur la recherche de l'excellence dans les pratiques d'enseignement pour aider les élèves à risque à surmonter leurs difficultés scolaires. Fondé sur des notions théoriques solides et sur les données des recherches récentes en éducation, le PIER propose de nouvelles perspectives concernant l'aide à apporter aux élèves à risque ainsi que des pistes et des outils concrets d'intervention. Cet ouvrage est conçu comme un guide pédagogique. La première partie porte sur les notions théoriques qui ont inspiré l'élaboration du programme d'intervention. En deuxième partie, on présente le modèle d'orthopédagogie intégrée qui est à la base du programme ; après avoir traité de l'origine du modèle, on se penche sur les composantes suivantes : la consultation collaborative, l'enseignement coopératif et l'adaptation de l'enseignement. Les trois parties qui suivent portent respectivement sur l'enseignement de la lecture, de l'écriture et des mathématiques. Dans chaque cas, on aborde en premier lieu des aspects plus théoriques et on propose par la suite des stratégies concrètes d'intervention en classe visant les élèves ordinaires et ceux qui risquent l'échec scolaire. Chacune de ces trois parties traite également de l'évaluation. La sixième partie propose des stratégies de collaboration avec les parents et la septième partie, des considérations et des suggestions pour l'implantation du PIER en milieu scolaire. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants, aux orthopédagogues, aux rééducateurs et aux autres agents d'éducation des écoles primaires préoccupés par la réussite scolaire des élèves à risque. Les étudiantes et les étudiants en formation des maîtres et en orthopédagogie y trouveront pour leur part un outil de référence axé sur l'intervention qui pourra leur servir de guide dans leurs travaux pratiques ou dans leurs stages en enseignement.

01/1995

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Essais biographiques

Hantaï. Avec 1 DVD

Simon Hantaï (né en Hongrie le 7 décembre 1922, arrivé en France en 1948 avec son épouse, Zsuzsa) a côtoyé plusieurs mouvements artistiques (surréaliste, gestuel...), revendiqué différentes influences (Cézanne, Matisse, Pollock) jusqu'à développer dans les années 1960, le " pliage comme méthode " : pliée, froissée, imprégnée de couleur, dépliée, tendue, la toile se nourrit de ce cheminement unique. Au début des années 1980, reconnu comme l'artiste essentiel qu'il est, Simon Hantaï décide un retrait qui durera jusqu'à sa mort en 2008 : il continue de travailler mais refuse d'exposer. LE DVD — "Simon Hantaï ou les silences rétiniens" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1976, 58 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait d'un artiste dans sa maturité, le film est axé sur le processus de création. En artisan-artiste, Simon Hantaï travaille la toile par terre, la plie, la roule, la colore, la noue, la déplie... Le souffle du peintre, son visage, ses toiles envahissent l'écran et donnent à voir un homme modeste, qui travaille comme un paysan labourant son champ. Sa mémoire – le tablier de sa mère, les tapis de fleurs des fêtes religieuses... – et ses réflexions (liées à Cézanne comme à Heidegger), son travail, son corps ont une grande présence, donnant au fi lm une dimension physique et métaphysique. - "Des formes et des couleurs" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1974, 20 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait de Simon Hantaï, qui montre diff érentes étapes de réalisation d'un tableau : gestes, pensées, couleurs, formes, plis, dépli... — "Expressions : Simon Hantaï" un film de Pierre Desfons et Dominique Fourcade (documentaire, 1981, 15 min., version originale française et sous-titre anglais) Simon Hantaï évoque avec Dominique Fourcade ses projets et ses théories picturales. Dans son atelier à Maisons-Alfort, il montre sa peinture sur d'immenses toiles qu'il prépare pour son exposition à venir dans la grande nef du CAPC à Bordeaux (1981). Bonus – " La Chambre devenait de plus en plus petite " entretien avec Zsuzsa et Daniel Hantaï – " L'Inestimable " entretien avec Georges Didi-Huberman – " Regarder l'oeuvre " entretien avec Alfred Pacquement Le livre – oeuvres de Simon Hantaï – Photographies (Hantaï dans son atelier et au travail) – " Bouquet de fleurs bleues et de fleurs du mal ", un texte de Georges Didi-Huberman

06/2022

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Histoire militaire

La conquête du ciel

La Seconde Guerre mondiale en couleur. Francis Dréer livre dans La conquête du ciel une présentation et une analyse des forces aériennes durant la Seconde Guerre mondiale, à travers une iconographie exceptionnelle, la totalité des photographies ayant été colorisées spécialement pour l'ouvrage. Ces images inédites en couleur sont le résultat d'un travail de recherche minutieux et permettent de donner vie à un épisode majeur de notre Histoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'aviation militaire joue un rôle décisif. Le bombardement aérien, l'appui aux troupes au sol ou la destruction de la chasse ennemie sont des conditions sine qua non pour remporter la victoire. Toutes les opérations terrestres sont conditionnées à la maîtrise préalable de la troisième dimension. Mais l'arme aérienne a aussi ses limites : malgré d'intenses campagnes de bombardement alliés, les forces de l'Axe n'ont ainsi pas vraiment pliées, et contrairement à ce que pensaient de grands théoriciens, l'aviation stratégique n'a pas écourté la guerre. Dans les deux camps, les pertes en hommes et en matériels ont aussi été très lourdes, particulièrement au sein des équipages de bombardiers remettant en cause bien des tactiques que l'on croyait acquises. L'aviation s'est donc adaptée au fil des mois et les progrès ont été énormes : en 1939, le chasseur Spitfire Mk. I accuse 2, 6 t sur la balance, son moteur Rolls-Royce Merlin de 1030 ch le propulse à 560 km/h. A la fin de la guerre, six ans plus tard, le Spitfire 21 pèse 4, 2 t et avec un moteur Rolls-Royce Griffon, il atteint plus de 730 km/h. En 1939, l'avion à réaction relève de la science-fiction mais dès 1944, les Allemands mettent en service le premier jet de combat, le Messerschmitt Me 262. Ces exemples ne doivent pas cacher que le principal acteur de cette guerre aérienne est l'US Air Force. Des usines américaines sortiront ainsi 328 373 avions dont 43 000 qui équiperont les armées de l'air alliées. Enfin, c'est le B29 Superfortress qui, en août 1945, largue les deux bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Avec cette nouvelle arme de destruction massive, l'aviation et le monde entier entrent dans une nouvelle ère...

10/2021

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Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

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Littérature française

Lieux

Ce [... ] livre est parti d'une idée assez monstrueuse, mais, je pense, assez exaltante. J'ai choisi, à Paris, douze lieux, des rues, des places, des carrefours, liés à des souvenirs, à des événements ou à des moments importants de mon existence. Chaque mois, je décris deux de ces lieux ; une première fois, sur place (dans un café ou dans la rue même) je décris "ce que je vois" de la manière la plus neutre possible, j'énumère les magasins, quelques détails d'architecture, quelques micro-événements (une voiture de pompiers qui passe, une dame qui attache son chien avant d'entrer dans une charcuterie, un déménagement, des affiches, des gens, etc.) ; une deuxième fois, n'importe où (chez moi, au café, au bureau) je décris le lieu de mémoire, j'évoque les souvenirs qui lui sont liés, les gens que j'y ai connus, etc. Chaque texte [... ] est, une fois terminé, enfermé dans une enveloppe que je cachette à la cire. Au bout d'un an, j'aurai décrit chacun de mes lieux deux fois, une fois sur le mode du souvenir, une fois sur place en description réelle. Je recommence ainsi pendant douze ans [... ]. J'ai commencé en janvier 1969 ; j'aurai fini en décembre 1980 ! j'ouvrirai alors les 288 enveloppes cachetées [... ]. Je n'ai pas une idée très claire du résultat final, mais je pense qu'on y verra tout à la fois le vieillissement des lieux, le vieillissement de mon écriture, le vieillissement de mes souvenirs : le temps retrouvé se confond avec le temps perdu ; le temps s'accroche à ce projet, en constitue la structure et la contrainte ; le livre n'est plus restitution d'un temps passé, mais mesure du temps qui s'écoule ; le temps de l'écriture, qui était jusqu'à présent un temps pour rien, un temps mort, que l'on feignait d'ignorer ou que l'on ne restituait qu'arbitrairement (L'Emploi du temps), qui restait toujours à côté du livre (même chez Proust), deviendra ici l'axe essentiel. Je n'ai pas encore de titre pour ce projet ; ce pourrait être Loci Soli (ou Soli Loci) ou, plus simplement, Lieux. Georges Perec Extrait de "Lettre à Maurice Nadeau" du 7 juillet 1969, dans Je suis né, Seuil, "La Librairie du XXe siècle" , 1990.

04/2022

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Connaissance de soi

Métamorphoses. Prémices d'un effondrement ou saut de conscience

Cet essai et son titre sont nés d’un fait d’actualité qui a attiré mon attention sur la fragilité de l’être humain, celui d’un sportif de haut niveau éprouvé par ses souffrances physiques et psychiques inaliénables à la suite d’un accident grave, qui se révèle plus fort et moins vulnérable lorsque la Lumière intérieure vient le surprendre pour l’aider à s’accepter, à vivre désormais avec son handicap irréversible. «S’il est un sens qui survit à l’irréparable catastrophe, il tient à ce murmure en moi d’une présence d’éternité », fait-il savoir par la mobilité de sa pupille, tandis que son corps meurtri le privera désormais de jouir pleinement de la vie. Métamorphose est la transformation ultime que tout être humain peut s’offrir à la condition de se délier de tous ses attachements, de son ‘moi’ impérativement sans l’aliéner, par son retournement, lui révélant le sens vrai de la vie qu’il convient de se dévoiler pour connaître vraiment sa vraie nature, portée par la joie de la Présence venue engrammer son cœur, pleinement conscient du don reçu. Le retournement individuel est le passage obligé pour connaître l’intime de soi, lumière qu’irradie le cœur. L’ego n’est plus le Commandeur du Maître, alors l’homme de chair et d’esprit amalgamés, renaît parce qu’il naît à son être vrai qu’il découvre enfin. L’homme se détache de son appartenance identitaire temporaire. Le vivant renaît en conquérant son axe vertical, sa vie nouvelle n’est plus un chemin de croix, elle est le fruit de la grâce offerte de se dissoudre dans l’Amour infini. Cet essai impromptu est l’offrande que je vous adresse pour accueillir ce don caché, que ce sportif jeune reçut en révélation. Métamorphoses à l’échelle de l’humanité signifie qu’après le désordre mondial en cours, depuis 2021 jusque début 2024, une forme d’éveil planétaire salutaire se présentera, surgissant des profondeurs de l’homme, une résurgence montant des coeurs, que j’ai appelée un saut de conscience individuel puis collectif, pour réinitialiser la dignité de l’homme là où elle est bafouée, le merci qu’il doit à la Vie qui ne lui appartient pas, et par suite donner sens à son passage temporaire sur la Terre.

05/2022

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Professions médico-sociales

Éveil du tout petit et bien-traitrance. 0

Si le terme "d'éveil" se trouve dans tous les catalogues de jouets et de formation des professionnels de la petite enfance, il est nécessaire de revenir aux sources de "L'Eveil du tout-petit" pour comprendre comment ces "techniques" , pensées comme "un art de faire" , ont grandement contribué à la transformation des crèches en France. "L'Eveil du tout-petit" a en effet été conçu par Janine Lévy et Danielle Rapoport à la fin des années soixante pour que, de " mode de garde ", les crèches deviennent un " lieu de vie " où l'enfant est acteur de son développement, et partenaire de la relation avec l'adulte. Parmi ses trois grands apports, il a libéré la motricité des très jeunes enfants en les sortant des berceaux avant l'acquisition de la marche, il a soutenu la professionnalisation des adultes grâce à l'accès aux connaissances théoriques et à la réflexion en équipe, et a favorisé l'ouverture de ces lieux aux parents. Revenir aux sources du "plaisir partagé" dans la relation enfant-adulte permet ainsi de mieux comprendre l'évolution des structures d'accueil et de leurs pratiques actuelles, en parallèle de l'évolution de la société. Aujourd'hui, "l'Eveil du tout petit" s'appuie sur les connaissances réactualisées du développement psychomoteur et du développement psycho-affectif du jeune enfant, pour accompagner enfants, parents et professionnels. Cette démarche vise l'épanouissement global du jeune enfant, dans un environnement affectif "sécurisé" . Il s'agit d'être attentif aux risques de dérive vers la surstimulation ou de retour en arrière avec des considérations purement sanitaires ou économiques ayant pour conséquence un accueil plus comptable que respectueux de chacun. Il s'agit également de comprendre ce qui peut faire frein aux changements de manière d'être et de faire des parents et des professionnels, pour mieux soutenir l'élan créatif des adultes qui accompagnent les jeunes enfants, qui seront les adultes de demain. C'est pourquoi "L'Eveil du tout petit" , dès lors qu'il est axe directeur d'un projet d'établissement, peut contribuer à une démarche de bien-traitance, où chaque professionnel, chaque manager, chaque enfant et chaque parent, est reconnu à la fois dans ses compétences, son identité et ses besoins spécifiques. Ce dont notre culture et notre société ont grand besoin aujourd'hui.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Les violences sournoises dans la famille. De la transmission d'une malédiction à la réparation de soi

Quand un mari dit à son épouse : " Quand je te vois, je vois juste une nana qui veut en foutre le moins possible, ça va vraiment pas le faire, nous deux ", " Cette sculpture, c'est comme toi, ça sert à rien " ; quand un parent dit à son enfant : " Je ne t'ai pas sonné, tu parleras quand je te le dirai ", " Ne fais pas ça, tu sais pas faire, tu vas tout casser ", " Dégage, tu es la pire erreur de ma vie ! " ; quand une belle-mère dit à sa belle-fille : " Je peux être ta meilleure amie comme ta pire ennemie "... Quelles sont les paroles qu'ont entendues ces adultes dans leur enfance ? Après Les Violences sournoises dans le couple, l'axe horizontal de sa recherche, Isabelle Levert reprend aujourd'hui la plume pour s'interroger sur les violences sournoises dans la famille, son pendant vertical. Elle met l'accent sur le vécu infantile des auteurs et des victimes, et se penche sur leurs enfants qui, frappés par la violence, sont en risque de la reproduire à l'âge adulte. Car il faut en comprendre les rouages et les ancrages, en parler et entreprendre un travail de psychothérapie, pour éviter que cette violence se transmette de génération en génération. Dans une première partie, Isabelle Levert décrit la réalité des familles dans lesquelles règne la violence domestique sournoise, elle analyse les traumatismes psychiques et la perte de l'illusion chez l'enfant. De ces blessures non cicatrisées surgiront à l'âge adulte les fantômes intérieurs, l'insécurité dans les relations affectives, le narcissisme pathologique, le besoin d'emprise et de destruction - car, tel un automate, il se dirigera vers un nouveau désastre, reproduisant cette violence sur l'un ou l'autre registre, en tant qu'agresseur ou victime. La seconde partie de ce livre décrit les phases nécessaires d'un processus thérapeutique pour casser cette spirale. Etre témoin de la violence entre ses parents est un traumatisme majeur, source de douleur et d'angoisse. Comment se réparer ? Restaurer ses repères ? Retrouver confiance ? Quand on est l'objet de l'autre, on ne pourra redevenir sujet qu'avec l'aide d'un thérapeute qui qualifiera, d'une manière catégorique, toute forme de violence comme étant inacceptable, distinguera la victime et l'auteur, restituera sa légitimité à la colère.

03/2016

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Actualité médiatique internati

Confessions d'un bon à rien. Mémoires

La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : " Ah, celui-là, c'est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui... " . Le " bon à rien " , né dans l'immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l'époque, s'est forgé la plus magnifique des existences. Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie de l'empire russe, puis de la Roumanie, puis de la Moldavie. Officier dans l'Armée Rouge, il participera aux grandes batailles du front de l'Est (Leningrad, Moscou, Stalingrad.) Sa mère a survécu à la déportation mais y a perdu deux enfants et y laissera sa santé mentale... Le jeune Elie nait à Bucarest en 1946. C'est là qu'il apprend le français. Son père ne songe qu'à fuir la Roumanie communiste et à gagner Israël . Un jour il disparait, enlevé par la Securitate et emprisonné trois mois à cause de ses demandes répétées de visa. En 1961 leur parvient enfin un " certificat de voyage " , Israël " achetant " à l'époque des Juifs à l'Etat roumain (" notre meilleur produit d'exportation avec le pétrole " dixit Ceaucescu). Au sein de la " drôle de famille " qui accueille les arrivants en Terre promise, l'oncle Avi exercera une profonde influence sur l'adolescent, d'où le choix d'un nouveau patronyme : Barnavi. Après un séjour d'un an dans un kibboutz au nord du Neguev, les retrouvailles avec ses parents sont douloureuses : son père sera plus tard placé dans un Ehpad, et sa mère internée pour démence. Elie travaille pour payer ses études au collège français Saint-Joseph de Jaffa. Incorporé dans Tsahal, parachutiste volontaire, bientôt officier, il participe à la Guerre des Six Jours puis comme réserviste à la première guerre du Liban et à l'opération " Paix en Galilée " . A Jérusalem puis à Tel Aviv, des études de sciences politiques et d'histoire le font se passionner pour la séquence historique qui va de la fin du Moyen Age à la Révolution française. La France devient sa "seconde patrie intellectuelle et affective" . Il part faire sa thèse de Doctorat à La Sorbonne et c'est à Paris que se font les rencontres essentielles pour la suite de sa carrière intellectuelle : Roland Mousnier, Pierre Chaunu, Pierre Nora, Jacques Revel, François Furet, Jacques Le Goff... La politique va prendre une grande importance, parallèlement à son activité d'historien : enseignant en Allemagne, à Montréal, à l'ENS d'Ulm, à Limoges, à Reims, il retournera vivre à Tel Aviv avec sa nouvelle épouse Kirsten rencontrée à Francfort. Membre du comité central du parti travailliste, il décline le poste de chef de cabinet de Shimon Peres pour apporter son appui à Shlomo Ben-Ami. L'assassinat de Rabin met fin au processus de paix auquel il avait oeuvré sans relâche. Ambassadeur d'Israël en France de 2000 à 2002, il décrit ici l'envers des coulisses tout en brossant mille portraits de ses interlocuteurs à Paris (Lanzmann, Sarkozy, Chirac, Villepin, Jospin, Régis Debray, Edwy Plenel, Jean Daniel, DSK...). Débarqué de son ambassade par Shimon Peres, il prend une année sabbatique pour proposer la création d'un musée de l'Europe à Bruxelles et consacrera de longues années à cette passion européenne tout en reprenant son enseignement d'histoire à l'université de Tel Aviv et la direction scientifique de la Maison de l'histoire européenne à Bruxelles.

03/2022

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Psychologie, psychanalyse

Sciences Humaines N°302, avril 2018 : Qu'est-ce qu'une belle vie ?

"La vraie vie est ailleurs". On prête à Rimbaud cette célèbre formule ; pourtant, personne n'en a jamais trouvé trace dans son oeuvre. L'expression la plus approchante, tirée d'Une saison en enfer, est "la vraie vie est absente" . La formule est tout aussi cinglante, mais plus désespérée encore. Heureusement, Rimbaud avait tort. Car la vraie vie existe : je l'ai vécue. Quand vous avez la chance de connaître un grand amour qui résiste au temps ; quand autour de lui s'est construite une belle famille avec des enfants (et des petits-enfants) très réussis ; quand votre passion est devenue votre travail et votre quotidien ; et quand à cela s'ajoutent quelques vrais amis, des collègues très aimables, une belle maison, une santé vaillante et le tout assorti d'une constitution morale qui vous rend résilient aux chocs... , vous avez touché du doigt la belle vie. Sauf que malheureusement tout cela a une fin. Après la trajectoire ascensionnelle vient irrésistiblement le déclin. Personnellement, j'ai pris conscience tardivement que j'allais mourir (la mort ne me fait pas peur ni ne m'angoisse : elle m'emmerde). Et juste avant, il y a pire : le déclin. Côté coeur, tout va encore très bien, mais côté corps, ça se dégrade à vue d'oeil, car l'âge finit par tout gâcher, tout gâter. Côté business, les temps sont de plus en plus durs pour la presse. Et puis il y a forcément ces jours où une migraine, une dispute, une panne de voiture et un temps maussade viennent assombrir le tableau. Que faire dans ces moments de blues et de doute ? Comme tout le monde, j'ai recours aux expédients traditionnels. L'action reste un excellent viatique : la technique du coup de pied aux fesses m'a toujours revigoré ("arrête de pleurnicher, relève-toi et prend les choses en mains"). Mais ça ne marche pas toujours. D'autres remèdes classiques ont été labélisés au fil des civilisations : les religions du salut, les philosophies du bonheur, les psychothérapies, les antidépresseurs, les soutiens sociaux. A chacun de se composer son cocktail en fonction de ce qui lui convient le mieux. Personnellement, à défaut de croire à la présence d'une divinité protectrice ("Jésus est là, il t'aime"), je fais appel à d'autres amis imaginaires : ce sont mes livres et auteurs favoris. Un coup de stress ? Je plonge dans les livres de cosmologie : ils m'aident à m'évader en pensée. La théorie de la relativité, les trous noirs, les ondes gravitationnelles, etc. sont pour d'autres sources d'angoisse. Moi, ils m'apaisent. Un coup de déprime ? Je garde à portée de main le témoignage de dépressifs (Philippe Labro, Matt Haid) : il est toujours rassurant de savoir que d'autres sont allés beaucoup plus bas que soi, et en sont revenus. Face à la peur de la chute, le simple souvenir de Rien ne va plus de Douglas Kennedy ou du Bûcher des vanités de Tom Wolfe me revigore. Mes idées s'embrouillent et je ne comprends plus rien à rien ? Quelques pages d'Aristote, et tout se remet d'aplomb : ce type est si intelligent qu'il en est contagieux. En cas de spleen, bien mieux qu'une séance de médiation, quelques pages de Christian Bobin sera la garantie de retrouver un îlot de sérénité. Le pouvoir guérisseur de la lecture est vraiment très puissant. "La vraie vie est ailleurs". Rimbaud ne l'a pas dit ; mais c'est quand même bien vu !

03/2018

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Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

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Mer

La mer pour aventure

Une tempête à effrayer les âmes les mieux trempées, de mystérieux naufragés perdus dans les tréfonds du Pacifique oriental, la vie en milieu confiné d'un patrouilleur austral lancé sur les mers tumultueuses des 40e rugissants, tous ces textes - et quelques autres - écrits par neuf des vingt "écrivains de Marine" français, nous rappellent une chose fondamentale : la mer a toujours été, est encore, et sera longtemps pour les hommes, l'un de leurs cinq "territoires d'aventure", à l'égal de ces autres espaces naturels que sont la montagne, le désert, la jungle et le ciel.

06/2020

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Pédagogie

L'intervention de l'enseignant au cours de la leçon d'EPS. Actes de la 3e Biennale de l'AE-EPS, 19 et 20 octobre 2019

Pour que la leçon d'EPS remplisse son office, à savoir que tous les élèves apprennent et s'épanouissent, elle s'accompagne d'un certain nombre de conditions. La mise en activité indispensable doit être rapide et continue et peut être diversifiée. Ancrée principalement sur le travail moteur, elle n'exclut pas pour autant d'autres formes de mise en activité (d'observation, d'arbitrage, d'organisation, de prise d'informations...). Pour cela il est clairement admis que le rôle de l'enseignant est central et que son engagement doit être conséquent durant l'intégralité du temps d'activité des élèves. La leçon d'EPS ne se résume pas systématiquement au déroulement d'un plan pré établi par l'enseignant(e). Au-delà du travail de conception toujours important, les éléments du contexte, les dispositions et les réactions des élèves, leur aptitude à réussir rapidement ou, au contraire, leurs difficultés, sont autant d'éléments qu'il/elle doit pouvoir analyser afin d'apporter des éléments de réponses efficients le plus rapidement possible. Des axes de réponse ont été proposés lors de la 3ème biennale de l'AE-EPS à travers les conférences plénières et de nombreuses communications pédagogiques assorties des vidéos d'élèves en situation d'éducation physique et sportive. Cet ouvrage constitue les Actes de cette Biennale et recense la totalité des interventions. Son contenu est pluraliste et ouvert. Vous trouverez dans une première partie le texte des quatre conférenciers qui ont accepté notre invitation. La deuxième partie regroupe les articles issus des communications proposées à la biennale. Elles sont organisées selon les quatre thématiques suivantes : 1) La Mise en oeuvre et l'adaptation des contenus par l'enseignant(e). Comment, en cours de leçon, se construit, se manifeste, s'explique, une mise en oeuvre adaptative des contenus par l'enseignant(e)? 2) Climat de classe et implication de l'élève. Pourquoi est-il important que l'enseignant(e) prenne en compte ce paramètre et comment, en coum de leçon, favorise-t-il par son action un climat de classe permettant une réelle implication de l'élève en faveur de ses apprentissages ? 3) Prises en compte et suivi des réalisations de l'élève. Quels sont les leviers sur lesquels l'enseignant(e) peut s'appuyer pour que, tout en régulant le déroulement de la leçon, il puisse analyser les réalisations des élèves dans la perspective d'un ajustement le plus immédiat et le plus cohérent possible par rapport au contexte et aux objectifs poursuivis ? 4) Guidage par l'enseignant et autonomie de l'élève. Quelle inscription de ce rapport entre guidage et autonomie dans la réflexion en cours d'action de la part de l'enseignant(e), quels indicateurs prélevés pour quelle(s) décision(s)? Ce recueil d'expériences professionnelles représente une source importante pour tous les étudiants et enseignants d'EPS mais aussi pour les professeurs des écoles qui oeuvrent quotidiennement pour une EPS de qualité.

10/2019

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Europe et environnement

Ethique et droit de la préservation de la nature sauvage dans l'Union européenne

A l'heure de l'anthropocène et de l'effondrement de la biodiversité, l'humanité peut-elle encore préserver la nature sauvage ? Est-elle capable, pour la sauvegarder, de s'émanciper d'une tradition philosophique dualiste qui, en séparant l'humanité de la nature, érige la première en entité la plus significative de l'univers et, au contraire, enferme la seconde dans une condition d'objet inerte ? Une telle vision du monde légitime en effet la domination et la maîtrise par l'humanité des éléments naturels et explique que les objectifs du droit de l'environnement se contentent, le plus souvent, de promouvoir une gestion soutenable des ressources naturelles. A rebours de cet héritage dualiste, cet ouvrage propose d'étudier les fondements éthiques permettant, en redéfinissant la relation humanité/nature, de concevoir une politique de préservation de la nature sauvage dans l'Union européenne. La première partie de l'ouvrage décrit comment une tradition de pensée naturaliste - fondée sur les croyances païennes puis sur les systèmes épicurien et spinoziste - s'est toujours maintenue en Occident. Elle démontre la rémanence d'un naturalisme éthique selon lequel la nature est naturante et l'humanité se doit de vivre en harmonie avec elle. Aux Etats-Unis, l'éthique de la wilderness - qui reprend ces thèses - a conduit à l'adoption d'une véritable politique de préservation. Sur ce modèle, au début du XXe siècle, les Etats européens ont pareillement créé de nombreux parcs nationaux qui ont - ponctuellement - permis de sauvegarder des espaces de nature sauvage. La deuxième partie de l'ouvrage retrace l'émergence, dans les années 1970, des écosophies contemporaines. Ces éthiques naturalistes prônent un nouveau rapport humanité/nature en affirmant, d'une part, la valeur intrinsèque de la nature sauvage et en se focalisant, d'autre part, sur l'interconnexion des formes de vie au sein d'un tout complexe et harmonieux. Jusqu'à présent et malgré quelques initiatives récentes, cette résurgence de la nature sauvage n'a eu qu'un impact modéré sur le fonctionnement du réseau Natura 2000 qui - obéissant à une logique de développement durable - ne protège qu'indirectement la naturalité des sites qu'il abrite. La troisième partie de l'ouvrage met en évidence la nécessité pour les pouvoirs publics, face aux dangers de l'érosion de la biodiversité, d'oeuvrer à une réhabilitation de la nature sauvage. Elle implique de redéfinir les objectifs du réseau Natura 2000 pour qu'ils visent la mise en place d'une politique de préservation ambitieuse axée sur le ré-ensauvagement de vastes milieux naturels. Au-delà, la proposition de consacrer des droits au profit de la nature sauvage apparaît comme une étape décisive de ce processus de réhabilitation. Elle validerait juridiquement la thèse éthique de la valeur intrinsèque de la nature sauvage et conduirait à ce que ses intérêts soient mieux pris en considération.

06/2021

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Méthodologie

Photolangage Travail et changement. Entrer dans le changement au travail

Pourquoi un dossier Photolangage® sur le changement ? Bien que la vie soit en évolution permanente, le quotidien est vécu comme un temps stable entrecoupé d'évènements plus ou moins perturbateurs qui rythment la vie de chacun. Comment s'approprier ces périodes, afin de les vivre, non comme des épreuves, mais comme des ouvertures, des découvertes, des approfondissements, ou des consolidations de soi et de sa présence au monde ? Cet ouvrage se concentre sur les changements qui surviennent dans le contexte de travail. Changements de postes, passages au télétravail, compétences professionnelles à reconstruire, reconfigurations d'entreprises, réorientation professionnelle : comment les personnels vivent-ils ces changements qui s'imposent dans le monde du travail ? Omniprésent dans les démarches de management, le changement est rarement considéré du point de vue des personnes qui le vivent, mais plutôt du point de vue des dirigeants et des cadres à qui il est expliqué comment le faire adopter au mieux par leurs équipes ou leurs collaborateurs. La spécificité de ce dossier est d'explorer le changement dans le monde du travail, du point de vue de ceux à qui il advient, des changements souvent imposés, rarement demandés. Comment des salariés, des employés abordent-ils les changements qu'ils ont à vivre ? Qu'est-ce qui les affecte le plus dans le changement ? Qu'est-ce qui les aide particulièrement à s'engager dans un changement de lieu, de poste, d'entreprise, de métier ? Et lorsqu'ils résistent, freinent, en essayant de survivre, comment le vivent-ils ? Comment gèrent-ils les résistances qui apparaissent ? Quels sont les moyens à leur disposition pour s'approprier et vivre au mieux les changements en cours ou à venir ? D'un point de vue personnel, un être humain est fondamentalement un être inachevé, mais un être qui a besoin de certitudes et de permanence. Comment les changements que nous vivons peuvent-ils nous permettre de nous construire, de repenser notre identité, de repositionner nos valeurs ? Etre capable d'identifier et de caractériser le changement est crucial, car selon l'origine, l'ampleur, la rapidité, la direction du changement, l'attitude à adopter ne sera pas la même et le changement ne sera pas vécu de la même façon. Avec la photographie comme médiation de la communication, ce dossier propose aux intervenants un outil pour organiser des échanges en groupe avec des adultes leur permettant de mieux comprendre et vivre les enjeux des changements en explorant un des axes suivants : - identifier et comprendre les changements dans son environnement de travail ; - construire de nouveaux repères pour entrer dans le changement ; - changer, oui, mais en cohérence avec ses valeurs essentielles. L'objectif de ce dossier est de fournir les moyens à chacun pour qu'il ou elle puisse mieux comprendre ses réactions aux changements, et redéfinir ou construire les repères indispensables pour mieux relever les défi s des changements dans sa situation de travail.

11/2021

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Histoire ancienne

Cités de Carie. Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l'Antiquité

La Carie est une des régions les mieux connues de l'Asie Mineure antique. Cela vaut aussi bien pour la zone côtière et occidentale, de Mylasa et Labraunda à Iasos et Stratonicée, de Cnide à la Pérée rhodienne, que pour la partie la plus orientale, du plateau de Tabai à Aphrodisias. La Carie centrale est en revanche très peu présente dans les travaux scientifiques à la fois parce que les auteurs anciens n'ont guère eu l'occasion d'y porter attention, que les inscriptions y sont peu nombreuses et que de ce fait les érudits modernes y ont consacré peu de pages. C'est cette lacune que le présent ouvrage vise à combler. Durant quinze ans, une équipe turco-française réunie autour des deux éditeurs s'est donné pour tâche d'étudier le secteur du Moyen Méandre et plus spécifiquement trois sites : Harpasa, Bargasa, Orthosia, choisis en raison de l'importance et de l'intérêt des vestiges apparents. La prise en compte de toutes les informations disponibles (archéologie, épigraphie, numismatique) permet de faire revivre trois cités de modèle grec en mettant en valeur aussi bien les ressemblances, par les lieux emblématiques que sont l'agora, le théâtre, les temples, que les spécificités : mise en place d'un urbanisme adapté aux conditions de la topographie mais aussi monuments moins fréquemment attestés (bouleuterion, kaisareion). Tout l'essentiel de ce qui est présenté ici était à ce jour inédit. L'histoire régionale n'a de sens que si elle s'inscrit dans la longue durée : le volume couvre une période qui débute à l'aube de l'époque classique et court jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, sans s'interdire dans le cas d'Harpasa d'aller même bien au delà. Les résultats de l'étude de terrain constituent le corps même de l'ouvrage mais il a paru indispensable de les remettre en situation autour de quelques questions générales : l'élément fédérateur des trois cités est le bassin du Méandre ; quel est historiquement le rôle de ce grand axe de pénétration vers le centre de l'Anatolie, quelles relations la région considérée dans cette étude entretient-elle avec les pouvoirs régionaux ou extérieurs ? Enfin, et ce point sous-tend tout l'ensemble de notre propos, appartient-elle réellement à la Carie et, si la réponse est positive, à partir de quelle époque ? Bien des points restent encore à élucider mais des hypothèses nouvelles peuvent être avancées et une zone jusque là quasi vierge s'inscrit désormais dans la réflexion archéologique et historique sur l'Anatolie.

01/2011

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Autres troubles du comportemen

Pierre Janet : trauma et dissociation. Un nouveau contexte pour la psychothérapie, la psychanalyse et la psychotraumatologie

Redécouvrir Pierre Janet et son influence sur le champs de la psychotraumatologie : des fondements aux approches contemporaines. L'oeuvre de Janet est fondamentale dans le traitement de la psychotraumatologie aujourd'hui. Sans comprendre les origines, on ne peut appliquer et comprendre les théories d'aujourd'hui. Un ouvrage incontournable pour tous les psycho-traumatologues. Ce livre explore l'héritage laissé par le psychologue, philosophe et psychothérapeute français pionnier (1859-1947), de la relation entre Janet et Freud, à l'influence de sa théorie de la dissociation sur la psychotraumatologie contemporaine. Divisée en trois parties, la première section place l'analyse psychologique et la psychanalyse janetienne dans le contexte des principes fondamentaux de la psychanalyse, de Freud à la théorie relationnelle, avant que le livre n'explore les travaux de Janet sur le traumatisme et la dissociation et leur influence sur la pensée contemporaine. La troisième partie présente plusieurs approches contemporaines de la psychothérapie directement influencées par la théorie de Janet, notamment le traitement du trouble de stress post-traumatique et du trouble dissociatif de l'identité. Redécouvrir Pierre Janet réunit d'éminents chercheurs d'horizons divers, qui ont chacun développé des constructions janetiennes selon leurs propres modèles théoriques et cliniques. Il propose une approche intégrative qui offre des perspectives contemporaines sur le travail de Janet, et sera d'un grand intérêt pour les psychanalystes, psychiatres et psychothérapeutes en exercice, en particulier ceux qui traitent les troubles dissociatifs liés à un traumatisme, ainsi que pour les chercheurs qui s'intéressent aux traumatismes psychologiques. Testimonials : Redécouvrir Pierre Janet : Traumatisme, dissociation et nouveau contexte de la psychanalyse est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent aux psychothérapies psychanalytiques, psychodynamiques, cognitivo-comportementales, relationnelles et fondées sur le traumatisme et la dissociation". --Elizabeth Howell, PhD, auteur, The Dissociative Mind, Understanding and Treating Dissociative Identity Disorder S'appuyant sur les études pionnières inégalées de Pierre Janet, les éditeurs et les auteurs ont réalisé un excellent ouvrage, destiné aux cliniciens et aux chercheurs, axé sur les liens complexes entre le traumatisme et la dissociation. Cette belle intégration des travaux de Janet et de la compréhension actuelle ne peut qu'ouvrir de nouvelles voies en théorie et en pratique clinique. Nous devons remercier Giuseppe Craparo, Francesca Ortu et Onno van der Hart, pour cet ouvrage des plus inspirants, destiné à devenir un classique de la psychologie internationale". --Françoise Pasqualin, Présidente de l'Association française Pierre Janet (AFPJ), et Bernard Mayer, co-fondateur de l'AFPJ

10/2021

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Poésie

Il n'y a pas assez de feuilles

"J'aimerais pouvoir tendrement faire sortir du côté sombre de l'histoire des voix qui sont anonymes, minimisées... inarticulées". Ainsi Susan Howe définit le projet de ce livre à la fin de son introduction dont le titre - "Il n'y a pas assez de feuilles pour couronner pour couvrir pour couronner pour couvrir" - devient celui de notre édition française (et il est extrait d'un poème de l'américain Wallace Stevens intitulé "United Dames of America"). Un titre "poétique" pour une introduction "historique" qui nous plonge tout de suite dans l'univers si particulier de Susan Howe, l'espace de la page devient une scène où vont être évoqués de larges pans d'histoire, personnelle et universelle, nationale et internationale, récente et passée, et ses déchirures. Son autobiographie - "Je suis née à Boston, Massachusetts, le 10 juin 1937, d'une mère irlandaise et d'un père américain". - côtoie une certaine historiographie : "En 1937, la dictature nazie était bien établie en Allemagne. [... ] L'axe Berlin-Rome avait un an. La guerre civile espagnole aussi. Le 25 avril, les pilotes de la Luftwaffeaux ordres de Franco bombardaient le village de Guernica. [... ] De 1939 à 1946 dans les photographies de presse, jour après jour je voyais les signes de la culture exploser pour se faire meurtriers". La prose percée par des vers de l'introduction annonce les trois parties qui composent ce volume publié à New York en 1990. Trois ensembles de poèmes dont la réunion montre comment "la poésie apporte similitude et représentation à des configurations qui attendent depuis toujours d'être dites". Susan Howe mêle ici l'autobiographie, l'essai historique et l'écriture poétique, en un tissu organique où chaque mode textuel vient fertiliser et déstabiliser l'autre. Au long de ces poèmes, on ne cesse de s'enfuir à travers des forêts : qui sont celles de l'Europe, celles de la Nouvelle-Angleterre, et celles des mots. Le travail de fragmentation et de et reconstruction dans et par le langage - en dialoguant avec d'autres textes, époques, personnes et personnages - propre à Susan Howe sert à faire émerger de l'histoire, individuelle et collective, ces "voix anonymes, minimisées... inarticulées" qui la traversent. On parvient à les entendre, inscrites dans les interstices d'une syntaxe comme ruinée, à les voir ensevelies sous les décombres de l'histoire, matérielle et littéraire, elles peuvent alors sortir (échos ou fantômes) si le lecteur se laisse prendre à ce jeu de capture et d'évasion que la poésie expérimentale de Susan Howe lui offre.

10/2021

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Droit

Voyages en l'honneur du professeur Geneviève Koubi. Un droit à l'évasion... Circulaire

"La carrière du professeur Geneviève Koubi a fêté ses trente années d'entrée dans la fonction publique. Pour cet anniversaire (et un autre plus "civil"), comme un clin d'oeil aux rapports qu'elle entretient avec la notion de commémoration, et parce qu'elle a toujours dit refuser les honneurs lors de son départ officiel en retraite, quelques collègues et amis ont décidé, en secret, comme ce devrait être toujours l'usage, de lui proposer un hommage pour ces trente années de notes, de publication(s), de critique(s) et de dévouement au service public, à l'enseignement et à la recherche. La thématique qui a été retenue est triple : en effet elle tourne non seulement autour du voyage mais également de l'évasion et ce, de façon nécessairement .... "circulaire" ! Le Professeur Koubi se méfie des institutions, sans doute parce qu'elle les connaît bien et ne supporte pas les complaisances qui s'y développent naturellement. Geneviève n'aime pas les commémorations, espaces de consensus forcés par le temps, stations artificielles sur un chemin non tracé mais continu. Des "Mélanges" ne pouvaient donc pas lui convenir, sauf s'ils sortaient de la tradition institutionnelle ou cérémonielle, sauf s'ils évitaient les écueils de l'entre-soi, de la promotion corporative, de l'atteinte aux mystères d'une personnalité. C'est pourquoi ces Mélanges, bien qu'ils soient substantiellement l'offrande de collègues et d'amis à une femme qui a marqué la vie intellectuelle de son temps et des disciplines qu'elle a fréquentées, ne respectent quasiment aucune règle coutumière du genre des Mélanges. En cela, ils consacrent par eux-mêmes l'axe majeur des travaux de la dédicataire : penser la transgression. Non, l'universitaire Geneviève Koubi ne part pas à la retraite, loin s'en faut, même si sa carrière a commencé tôt et a connu toutes les étapes statutaires possibles. Non, la collègue n'est pas honorée par l'une des universités dont elle a fait partie, même si elle en a assuré avec passion et exigence le rayonnement. Non, son curriculum vitae ne sera pas publié dans ce volume, même s'il serait plaisant de démontrer que son travail scientifique personnel dépasse en nombre et en qualité ce que serait capable d'écrire une équipe de recherche entière. Non, il n'y aura pas de photo, quoique Geneviève soit photogénique et amatrice du 8ème art. Non, les souscripteurs de Mélanges ne pourront pas satisfaire leur vice, ni les amateurs de discours et de cocktails nourrir leur agenda".

11/2012

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Généralités

Le noir et le brun

Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller " 1917 ". En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un " 1917, l'année qui a changé le monde " qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global -au moyen d'une chronologie commentée très écrite- avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique. Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste. Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931. Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer. Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par une centaine d'illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées. Un livre-événement promis au rang de futur classique.

09/2022