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Hélé Béji

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Poésie

Corollaire. Edition bilingue français-italien

Corollaire est un livre composé de 53 poèmes qui sont autant de cartes postales, écrites des quatre coins du monde, dont l’agencement constitue une sorte de journal. L’écriture de Corollaire, vivante et ludique, mêle des éclats de narration documentaire et des séquences d’introspection cryptée. Ces poèmes du voyage, de l’autobiographie et de la rencontre — qui prennent souvent la forme de confessions que Sanguineti adresse à sa femme — sont teintés d’une ironie et d’une autodérision désacralisantes. La langue de Corollaire est extrêmement inventive, elle mélange la culture la plus haute et ancienne et le langage de la rue le plus contemporain. La langue de Sanguineti est également « élargie » par des expressions de la langue italienne parlée et dialectale, ainsi que par des mots et expressions des langues étrangères, des néologismes, et par un usage saccadé de la ponctuation. Les éditions Nous sont heureuses de proposer au public français la poésie d’Edoardo Sanguineti, considéré comme une des figures majeures de la poésie italienne contemporaine, mais dont les traductions sont à ce jour encore rares. gravez-les en toutes lettres, lecteurs testamentaires (c’est à mes écoliers que je parle,/mes hypocrites enfants, les philoprolétaires qui me ressemblent tant, innombrables,/désormais, comme les grains de sable de mon désert vide), ces paroles miennes, sur ma tombe,/avec la salive, en vous trempant un doigt dans la bouche : (comme je le trempe, maintenant, /entre les excessifs abcès de mes gencives glacées) :/ j’en ai joui, moi, de ma vie :Edoardo Sanguineti (Gênes, 1930-2010)poète, professeur d’université, romancier, critique, traducteur, dramaturge, homme politique. Figure de proue des« novissimi », il crée en 1963, avec Umberto Eco, Nanni Balestrini et Giorgio Manganelli, le « Gruppo 63 », dont lebut est l'expérimentation littéraire et le questionnement des langages artistiques. De sa vaste œuvre poétique n’ont à ce jour été traduits en français qu’un recueil, Postkarten (Éditions l’Âge d’Homme, 1990) et une petite anthologie chez Textuel en1999. Corollario, publié en Italie en 1997 chez Feltrinelli, a été écrit entre 1992 et 1996.

05/2013

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Critique littéraire

Correspondance intime. Correspondance intime 1898 - juillet 1970

« Vos lettres, disait Chardonne à Mauriac, sont vous-même plus que tout. » On y rencontre en effet le premier mouvement de la pensée aussi bien que la profondeur d’une lumineuse intelligence, les élans d’une âme sans cesse en éveil, les émotions du moment, la colère, la passion, l’ironie cinglante, la chaleur de l’amitié, l’ambiguïté des sentiments, les doutes, la foi, et tous les combats auxquels cet infatigable polémiste fut mêlé. Adressée aux grands de son époque – de Maurice Barrès et Francis Jammes, ses parrains en littérature, au général de Gaulle, dont il fut l’ardent supporter jusqu’à la fin, sans oublier les nombreux amis de jeunesse, et l’essentiel des écrivains français, Montherlant, Valéry, Proust, Paulhan, Cocteau, Drieu La Rochelle, Gide ou Claudel, cette correspondance résume soixante années d’histoire littéraire et intellectuelle, inscrites en filigrane dans la vie ardente de cet éternel adolescent profondément amoureux de la vie, de la beauté des êtres, de la nature, et tiraillé entre des désirs multiples et parfois difficilement conciliables. C’est réellement un « Mauriac par lui-même » que ces lettres nous révèlent, indispensable complément du Bloc-Notes et des Nouveaux Mémoires intérieurs pour mieux comprendre, et parfois même surprendre, dans sa vérité la plus intime, l’homme, le témoin capital, engagé corps et âme dans les combats majeurs de son temps, en se faisant le défenseur, lors de la guerre d’Espagne, sous l’Occupation, puis lors des guerres coloniales, des rebelles et des insoumis. Réunie et présentée par Caroline Mauriac – l’épouse de Jean Mauriac, second fils de l’écrivain –, cette correspondance constitue un pan essentiel de l’oeuvre mauriacienne. Elle rassemble les deux volumes des Lettres d’une vie parus chez Grasset en 1981 et 1989, et plus d’une centaine de lettres inédites considérées jusqu’ici comme trop « sulfureuses » pour être publiées. Destinées aux quelques hommes qui ont beaucoup compté dans sa vie affective, elles confirment les véritables penchants du créateur des Anges noirs et du Désert de l’amour et laissent entrevoir les « abîmes de tendresse » dans lesquels il n’a cessé de se débattre.

09/2012

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Littérature française

Les Horizons d'Assia et Marc

Ce duo d'amour sublime et banal d'une Nigérienne et d'un Français à la fin des années soixante est plus que l'histoire en noir et blanc d'un couple domino ; c'est le franchissement des horizons du sexe et de la race vers une altérité essentielle. La vérité de leurs cheminements jumeaux n'est pas dans le décor, si fidèle qu'il soit à la réalité des lieux et des temps, ni dans l'existence des êtres qui ont servi de départ à la création de leurs personnages imaginaires ; elle est dans l'utopie proposée par leur aventure : dans l'intuition qui s'y déploie, dans l'expérience qui s'y projette, dans l'action qui s'y propose. La splendeur des paysages sahéliens, la beauté et la noblesse des femmes et des hommes qui y vivent donnent leur appui à un récit dont le souci est de nourrir la pensée qui le hante, celle de la rencontre des cultures, des religions et des visions du monde. Une pensée qui coule au-delà d'elle-même pour rejoindre l'unique et multiple musique des choses. Et qui se dit dans une harmonie langagière limpide et puissante, une sorte de Cantique des cantiques de la découverte des autres sur fond de passion de l'Autre, de l'Altérité inconnue, informulable et pourtant partout présente dans la beauté d'un univers qui se propose lorsqu'on renonce à s'en vouloir le maître et possesseur. Une éloquence passionnée tente de dire l'évidence ignorée, révélée dans la lumière éblouissante du Sahel, qu'il ne suffit pas de la tolérance, de l'oecuménisme, du pluralisme de gens trop sûrs d'eux-mêmes et de leur civilisation, foi ou philosophie pour construire le village planétaire. Assia et Marc s'efforcent d'entrer dans la passion de la différence, dans l'amour de l'autre pour son altérité, pour la saveur de l'altérité qui se découvre présence amoureuse du Tout-autre. Un livre comme présocratique, africain et européen, dans une écriture où le souffle mêle pensée et poésie, musique et vérité. Un livre pour l'avenir de notre terre où le continent des malheurs et des discordes meurtrières éclaire encore la route.

03/2010

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Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, La sainte Russie ; Les beaux quartiers ; Un roman commence sous vos yeux les voyageurs de l'impériale ; Servitude et grandeur des Français ; Les contes de quarante années

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

06/2000

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Romans historiques

Une relation viennoise

La première page s'ouvre sur un questionnement : qui est donc l'auteur de cette " relation " ? S'agit-il d'Eugen W., autrichien et journaliste de son état, ou de quelque autre ? Et qui l'a adressée, par simple courrier, au " traducteur " français ? Sans réponse certaine du manuscrit, nous embarquons avec Eugen et son cercle d'amis pour une destination alors peu courue, une île de Dalmatie, possession austro-hongroise au temps de la grandeur des Habsbourg. Le groupe de complices a en effet décidé de s'y livrer à une curieuse recherche. Nous sommes à l'automne 1912, et les jeunes Viennois s'intéressent beaucoup plus à Sigmund Freud ou à leurs premiers émois qu'aux réalités du continent européen. Eclate bientôt la crise dans les Balkans, et en quelques semaines, l'atmosphère de villégiature cède la place aux interrogations lancinantes, aux incertitudes que suscitent également dans leurs âmes inexpérimentées les confidences d'un surprenant médecin. Le séjour tourne au drame, tandis que se profilent la Première guerre mondiale et la fin de l'Autriche-Hongrie. Quand le manuscrit et les amis abordent à l'entre-deux-guerres, à ces années qui commencèrent folles, une Europe nouvelle est apparue. Eugen couvre les tractations diplomatiques préludant aux accords de Locarno, ceux que les peuples crurent le ciment d'une paix qui durerait. Où mèneront ses amours avec l'amie retrouvée - mariée à un diplomate de la Société des Nations ? Et cet imbroglio international qui mêle la France, l'Angleterre... et la Lithuanie ? Toute trace en a aujourd'hui disparu des archives européennes... Alors, fiction ou réalité, selon les termes mêmes de l'avertissement que nous a laissé le " traducteur " en préambule de l'ouvrage ? Le Second conflit mondial vient en tout cas rattraper, dans les confins de la Baltique, des personnages de plus en plus impuissants devant le déchaînement de l'Histoire. La guerre totale, et les violences exercées sur les populations de pays comme la Lithuanie, achèvent de donner au récit une densité et un intérêt dus pour partie à la perspective historique adoptée par l'auteur, dans une Europe meurtrie où l'esprit de Locarno et les rêves de paix ne sont décidément plus que pâles et lointains souvenirs.

02/2006

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3, Aurélien ; Les Communistes ; Il y avait eu de grands signes dans le ciel

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

03/2003

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

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Littérature française

Le temps des livres est passé

Depuis sa création au mois de mars 2004, le blog Stalker sous-titré Dissection du cadavre de la littérature a acquis une réelle audience en raison de l'exigence des travaux qui y sont publiés, point tous de l'auteur d'ailleurs, mais aussi du ton polémique de certains des articles qui y paraissent. Cette zone où les belles découvertes et les grandes surprises abondent tout autant que les dangers est devenue au fil des ans et d'un travail acharné une espèce de bibliothèque de survie désormais labyrinthique, un espace de parole qui rappelle une évidence aujourd'hui cruellement moquée : nul ne devrait écrire pour rire. Nous pourrions même prétendre de façon ironique, bien évidemment contre la réalité qui s'étale de façon quotidienne sous nos yeux, que nul ne devrait écrire qui ne sait écrire. Le livre présent ne comporte cependant aucun de ces textes au ton virulent et qui osent ruiner les assurances si comiquement prétentieuses de tant de nos écrivants - bien davantage qu'écrivains - contemporains, relayés par des pseudo-critiques ne sachant plus rien faire d'autre que recopier de creuses fadaises journalistiques appelées "argumentaires" et autres "éléments de langage" qui mériteraient bien davantage d'être qualifiés de langages rudimentaires. C'est la raison pour laquelle cet ouvrage ne regroupe que les textes que nous pourrions dire de pure célébration, même si, bien sûr, l'exigence critique n'est jamais mise de côté, puisque s'y trouvent des analyses sur les oeuvres pour le moins aussi variées que profondes de Malcolm Lowry, Ernesto Sabato, Joseph Conrad, W. G. Sebald, William Faulkner, László Krasznahorkai et bien d'autres encore, oeuvres remarquables qui toutes tournent autour de ce que José Bergamín appela le monstre du romanesque, sans toutefois jamais devoir tomber dans sa gueule menaçante. En somme, Le temps des livres est passé se veut une illustration, sombre peut-être mais point complètement désespérée, de la mission que Sainte-Beuve assigna aux critiques littéraires consistant à faire l'office de la vigie, et notre cri de découverte sera lui aussi toujours mêlé d'émotion et de joie.

10/2018

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Histoire et Philosophiesophie

Number from Ahmes to Cantor

We might take numbers and counting for granted, but we shouldn't. Our number literacy rests upon centuries of human effort, punctuated here and there by strokes of genius. In his successor and companion volume to Gnomon: From Pharaohs to Fractals, Midhat Gazalé takes us on a Journey from the ancient worlds of the Egyptians, the Mesopotamians, the Mayas, the Greeks, the Hindus, up to the Arab invasion of Europe and the Renaissance. Our guide introduces us to some of the most fascinating and ingenious characters in mathematical history, from Ahmes the Egyptian scribe (whose efforts helped preserve some of the mathematical secrets of the architects of the pyramids) through the modern era of Georg Cantor (the great nineteenth-century inventor of transfinite numbers). As he deftly blends together history, mathematics, and even some computer science in his characteristically compelling style, we discover the fundamental notions underlying the acquisition and recording of "number", and what "number" truly means. Gazalé tackles questions that will stimulate math enthusiasts in a highly accessible and inviting manner. What is a natural number? Are the decimal and binary systems the only legitimate ones? Did the Pythagorean theorem and the discovery of the unspeakable irrationals cost the unfortunate mathematician Hippasus his life? What was the Ladder of Theodorus of Cyrene and how did the ancient Greeks calculate square roots with such extraordinary proficiency? An original generalization of Euler's theorem is offered that explains the pattern of rational number representations. Later on, the field of Continued Fractions paves the way for another original contribution by Gazalé, that of cleavages, which sheds light on the mysterious nature of irrational numbers as it beautifully illustrates Dedekind's famous Schnitt. In the end the author introduces us to the Hilbert Hotel with its infinite number of rooms, guests, and an infinite number of people waiting to check in, where he sets the debate between Aristotle and Cantor about the true nature of infinity. This abundantly illustrated book, remarkable for its coherency and simplicity, will fascinate all those who have an interest in the world of numbers. Number will be indispensable for all those who enjoy mathematical recreations and puzzles, and for those who delight in numeracy.

01/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

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Ethnologie

Des taurins et des hommes. Cameroun, Nigeria

Au Cameroun et au Nigeria, les taurins - petits bovins sans bosse - sont très minoritaires par rapport aux zébus. ils présentent pourtant l'avantage D'être mieux adaptés au milieu : résistants à la mouche tsé-tsé, ils pourraient aider à la mise en valeur des zones infestées et ils apparaissent dans certaines régions humides comme les seuls bovins aptes à favoriser l'inter-pénétration de l'agriculture et de l'élevage. Mais la relance de ces élevages, tant au Cameroun qu'au Nigeria, a toujours posé problème : l'imbrication du social, du religieux et du politique dont ils sont porteurs en fait des élevages archaïques. difficilement récupérables par les Sociétés villaGeoises contemporaines, et donc en voie d'extinction. La " laïcisation " du taurin et son introduction dans une économie de marché restent à faire. Cet ouvrage réunit des géographes, ethnologues, anthropologues, vétérinaires-zootechniciens. Il contribue à une meilleure compréhension du fonctionnement social des élevages, et apporte une description précise de ces animaux et de leur comportement : deux préalables nécessaires à l'identification de " nouveaux types d'éleveurs " et à la mise en œuvre de nouvelles pratiques zootechniques et sociales. In Cameroon and Nigerina, taurines - small humpless cattle -form a minority in comparison with zebu. Nevertheless, they are better suited to the environment. Taurines (Bos taurus) are resistant to tsetse fly and could help in the farming of infested zones and are the only cattle that can be reared it in combination with arable farming in certain wet regions However, relaunching taurine rearing in both Cameroon and Nigeria has always been a problem. The overlapping of the social religious and political spheres in which they are involved means that rearing is archaic, difficult to adopt by contemporary village societies and is therefore disappearing, The taurine remains to be rendered "secular" and incorporated in a market economy. Geographers, ethnologies, anthropologists and veterinary/zootechny specialists have contributed to this book. It provides better understanding of the social functioning of taurine rearing and a precise description of the cattle and their behaviour. The latter features are prerequisites for the identification of new types of animal farmers and the implementation of new zootechnical and social practices.

05/1998

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Théâtre

Shakespeare ou L'âme dévoilée

Rarement un livre sur Shakespeare n'a mêlé aussi intimement que celui de Nicole Marchand une étude philosophique, historique et littéraire du grand dramaturge à la vie intime même de son exégète. En même temps que cet ouvrage nous dévoile la profondeur énigmatique de Shakespeare, il nous livre le témoignage vivant de ce qu'est véritablement aimer Shakespeare de tout son coeur et de toute son âme. Ce livre ne peut que bouleverser ceux qui cherchent le sens de la vie : une traversée tumultueuse de l'existence terrestre illuminée et guidée par la Lumière de l'Eternité. Sur ce plan, Shakespeare est un révélateur, un instructeur de l'âme, nous dit Nicole Marchand. Et elle le prouve ! Elle le prouve par de multiples références à l'oeuvre où la fermeté et la subtilité, jamais démenties de Shakespeare, nous placent devant les mondes multiples qui veulent attirer à eux l'âme humaine égarée. Nous sommes ainsi conduits jusque dans les sphères cosmiques qui déterminent les états correspondants de la psyché humaine, depuis la sphère terrestre, en passant par les sphères occultes, jusqu'au plus haut des Cieux. Sur le plan historique, l'auteur s'interroge sur les liens de Shakespeare avec son temps et surtout avec les théories et pratiques magiques vers lesquelles on tire généralement son oeuvre. Nicole Marchand conteste vigoureusement cette interprétation tendancieuse. Elle est conduite à examiner sans concession les thèses de l'historienne Frances A. Yates, en ce qui concerne l'interprétation et le sens spirituel des dernières oeuvres de Shakespeare, notamment La tempête : Frances A. Yates a-t-elle bien saisi les relations exactes de Shakespeare avec l'essence du rosicrucianisme ? Shakespeare était-il vraiment inspiré par le rosicrucianisme impur et semi-occulte de John Dee, ancien mage de la grande Elisabeth d'Angleterre ? Ou bien était-il, et est-il à jamais, comme Nicole Marchand le sou-tient , un parfait disciple de la pure et intangible magie christique ? Débat historique sans doute mais passionné et passionnant ! La brillante synthèse que ce livre tisse sur fond hermétique entre toutes les pièces de Shakespeare est une réjouissance pour l'esprit.

06/2013

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Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Wallis

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

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Littérature française

Mémoires d'un maître brasseur

"A partir de ce moment, je compris l'immense importance de choisir les ingrédients, d'en estimer la qualité et de ne brasser que les meilleurs grains. Comme dans un rêve d'où l'on ne veut sortir, je fus admis dans les secrets de la fabrication de ce merveilleux et bénéfique breuvage". C'est par une belle journée du printemps 1699 que le maître brasseur Pierre Crépeau met les pieds pour la première fois à Montréal, après avoir reçu une excellente formation du métier auprès des Jésuites, à Québec. Sa carrière, il la mènera au sein de la communauté des frères Hospitaliers de Montréal, communément appelés, à cette époque, les frères Charon. Après quelques années d'exercice du métier et de production d'une bière meilleure à chaque brassin, la confiance qu'il accorde volontiers aux frères Charon est très ébranlée, lorsqu'il est mêlé à des événements tragiques dont il ne connaîtra pas le dénouement avant d'écrire les derniers mots de ses mémoires, le jour de sa mort. Les interrogations et les inquiétudes qu'il confie dans son texte sont lues trois cents ans plus tard par une soeur hospitalière dont la communauté est installée dans l'enceinte de ce qui était autrefois l'Etablissement Charon. La lecture du manuscrit inquiète et chagrine la vieille soeur Monique qui requiert les compétences de son neveu archéologue pour élucider les mystères de l'Affaire Charon. L'improbable trio formé par l'archéologue Stéphane Bernou, le père Réginald et le contremaître George Watson, y parviendra au terme d'une nuit mouvementée, suivie de la visite du site archéologique de l'Etablissement Charon par d'éminents archéologues venus du monde entier. Cette épopée, en plus de permettre à l'archéologue Bernou d'élucider une affaire vieille de plus de trois cents ans, lui fait découvrir des amitiés nouvelles, et pourquoi pas aussi, un nouvel amour. Après des études passées à Québec, Hélène Buteau rejoint Montréal pour exercer sa passion d'archéologue. Une ardeur pour son métier qui ne cessera d'alimenter l'écriture, son deuxième amour. Après La Fille du tanneur, paru en 2010, et Faubourg des Récollets, 1707, paru en 2014, elle signe ici son troisième roman.

10/2018

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Romance sexy

Bellevue Bullies Tome 3 : Hors de contrôle

Les choses sont hors de contrôle pour les garçons Sinclair ! Avec deux d'entre eux déjà dans la NHL, Jace Sinclair est prêt à suivre les patins ENORMES de ses frères dans le dernier roman des Bellevue Bullies... Ici, Jace Sinclair, et je suis incroyable. Il n'y a pas d'autre façon de me décrire. Je suis le meilleur buteur des Bellevue Bullies, je suis le capitaine, et les gens m'aiment : ma famille, mes coéquipiers, mon entraîneur et la NHL. C'est ma dernière année à l'université et j'ai déjà un pied dans la sélection. Le hockey me tient chaud même quand il gèle. Il est toujours là quand il n'y a rien d'autre. Et il me pousse à donner le meilleur de moi-même. C'est mon seul et unique amour. Jusqu'à ce que je la voie contre un arbre avec une guitare. Avery. La dernière chose que je voulais était de rencontrer quelqu'un. Mon coeur est sur le banc à cause de ce qui s'est passé avec mes parents, et je ne veux pas de ça pour moi. Je ne veux pas être blessé par qui que ce soit. Je ne peux pas leur donner ce pouvoir. Mais mon coeur la veut, et je ne peux pas le contrôler autour d'elle. J'ai toujours été en retrait. Personne n'a jamais eu de temps pour moi et c'est ainsi, j'ai appris à faire face. Je viens d'une famille où le hockey est la vie, la dernière chose que je veux, c'est qu'un joueur de hockey costaud me remarque. Je n'ai pas le temps pour ça, mais Jace Sinclair n'est pas du genre à se laisser faire. Je ne voulais pas rencontrer quelqu'un. Je ne voulais pas d'une relation. J'ai des démons. J'ai des problèmes. Vivant dans l'ombre, personne ne l'a jamais su jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Mais Jace veut savoir. Il me veut. Et ça m'effraie au plus haut point.

03/2023

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Géopolitique

L'Ukraine en toutes lettres

Sur chaque sujet, un éclairage court et précis : événements, villes, personnages, sujets de société, etc. Les notices nous emmènent des deux côtés du front, en Ukraine bien entendu, mais aussi en Russie et au Bélarus et nous font découvrir des sujets, présentés parfois sous des aspects inattendus ou originaux. Un parcours au travers d'une guerre dévastatrice qui n'en finit pas. Une galerie de portraits d'Ukrainien·nes engagé·es dans la défense de leur pays. L'Ukraine en toutes lettres apporte un éclairage senseible sur la réalité humaine de la résistance ukrainienne. Cette résistance qui fait l'objet également de notices qui l'abordent sous différents aspects : résistance militaire et résistance civile. Les acteurs sociaux sont également présents : mouvements syndicaux, féministes, LGBT+, culturels... Du côté de l'agresseur, la Russie, ses sanglants méfaits sont mis en accusation. Ses massacreurs y sont montrés du doigt, ainsi que ses hommes de pouvoir. Leur idéologie donne lieu à plusieurs entrées. En ce qui concerne la solidarité internationale avec l'Ukraine, plusieurs exemples sont mis en avant, notamment les convois syndicaux qui se sont rendus en Ukraine pour apporter une aide matérielle aux syndicats ukrainiens. L'ouvrage est illustré de couvertures de livres ukrainiens parus entre ? 1910 et ? 1930. L'histoire de l'édition ukrainienne est douloureuse car elle se mêle à l'histoire de l'oppression nationale du pays. Cependant, pendant une brève période, l'édition ukrainienne a connu un âge d'or où les titres en ukrainien se sont multipliés. Au cours de cette période, "l'art du livre a commencé à se développer comme un ensemble artistique unique" , explique Marcela Mozhina, spécialiste de la typographie ukrainienne. Outre les couvertures, les artistes créaient le ­lettrage : "Ce sont les lettres - qui étaient, le plus souvent, créées par le même artiste qui s'occupait du dessin de couverture - qui permettaient d'atteindre une unité souhaitée de la couverture. Un nouveau champ d'expérimentations créatives s'est alors ouvert aux graphistes ukrainiens" ajoute Marcela Mozhina. La couverture de l'ouvrage est une oeuvre de Katya Gritseva, artiste ukrainienne à laquelle le magazine Elle a consacré une page.

02/2023

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.2 - Edition bilingue français/an

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Parmi les trente-huit pièces que nous a léguées Shakespeare, dix sont communément appelées "tragédies". La définition du genre est pourtant moins évidente que lorsqu'il s'agit des tragédies de Racine. Pour un classique français, nourri d'Aristote, d'Horace et de leurs commentateurs, les choses peuvent paraître simples : cinq actes en vers alexandrins ; respect des bienséances ; unités de temps, de lieu et d'action ; de grands personnages traitant de grandes affaires publiques. Il n'en va pas de même pour Shakespeare : les frontières entre tragédies, tragi-comédies, pièces historiques et comédies sont mouvantes. L'emploi de la prose se mêle aux vers, le bouffon répond au roi, le fossoyeur au prince du Danemark. L'action souvent se complique, se déplace d'une scène à l'autre. On passe de la rue au palais, de la chambre de la reine dans une taverne. Les personnages se multiplient ; le théâtre devient son propre miroir. C'est cette liberté de sujet et de ton, héritée du théâtre médiéval et renaissant, qui caractérise le théâtre de Shakespeare et fonde sa modernité. Déjà présente dans les pièces historiques, cette liberté est plus manifeste encore dans les tragédies qui, chronologiquement, leur font suite. Si, dans les premières pièces, Shakespeare place l'homme face aux aléas de l'histoire, dans les tragédies il place l'homme face à ses propres incertitudes. Cette nouvelle édition bilingue des Oeuvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et de la bibliographie.

01/2023

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Histoire de la philosophie

Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism

The twelve lessons forming this volume were originally issued in the shape of monthly lessons, known as "The Advanced Course in Yogi Philosophy and Oriental Occultism" during a period of twelve months beginning with October 1904, and ending September 1905. We have been told, so often, that we must take certain things "on faith, " and that it was "no use bothering our minds concerning them, " but this is only a partial statement of truth, for the Intellect does give us a reliable report concerning the real nature of things. . ". New Thought proponents at the turn of the twentieth century sought to use mysticism to unleash the forces of the universe in themselves. One of the most influential thinkers of this early "New Age" philosophy promises here, in this 1904 book, to show the reader "to see with the clear vision of the Spirit" and how to "achieve the peace of the awakened and conscious soul". As the yogi reminds us, "No occult teaching is ever wasted-all bears fruit in its own good time". With this significant document of the New Thought movement back in print, now may be the time. Content : Lesson I. Light On The Path Lesson II. Some More Light On The Path Lesson III. Spiritual Consciousness Lesson IV. The Voice Of Silence Lesson V. Karma Yoga Lesson VI. Gnani Yoga Lesson VII. Bhakti Yoga Lesson VIII. Dharma Lesson IX. More About Dharma Lesson X. Riddle Of The Universe Lesson XI. Matter And Force Lesson XII. Mind And Spirit American writer WILLIAM WALKER ATKINSON (1862-1932)-aka Yogi Ramacharaka-was born in Baltimore and had built up a successful law practice in Pennsylvania before professional burnout led him to the religious New Thought movement. He served as editor of the popular magazine New Thought from 1901 to 1905, and as editor of the journal Advanced Thought from 1916 to 1919. He authored dozens of New Thought books-including The Philosophies and Religions of India, Arcane Formula or Mental Alchemy and Vril, or Vital Magnetism-under numerous pseudonyms, some of which are likely still unknown today.

10/2022

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CD K7 Littérature

La femme qui a tué les poissons et autres contes

Après avoir publié en 2004 "La vie intime de Laura suivi du Mystère du lapin pensant", les éditions des femmes-Antoinette Fouque présentent une nouvelle édition de ces deux contes réunis en un volume, auquel viennent s'ajouter deux nouveaux titres : une nouvelle traduction de "La femme qui a tué les poissons" (Ramsay, 1990 et Seuil, 1997) et un conte inédit en français et publié pour la première fois, "Comme si c'était vrai". Ce recueil de quatre contes est illustré par l'artiste graveuse de talent Julia Chausson. Rappelant les légendes traditionnelles et les contes initiatiques, Clarice Lispector mêle le monde de l'enfance aux destins d'animaux. Ces derniers se voient pris dans un tourbillon d'évènements aussi anodins que mystérieux, inspirés de la vie quotidienne. Ainsi, le titre éponyme de ce recueil revient sur la mort de deux poissons rouges que son fils Paulo lui avait demandé de garder en son absence. Dans "Comme si c'était vrai", on croise le chien Ulysse au regard humain, fidèle compagnon de Clarice Lispector, qu'elle ne remplaça jamais après sa mort. C'est avec un mélange exquis d'humour et de simplicité, de douce ironie et d'amour maternel, que C. Lispector déploie l'appréhension sensible et émotionnelle du monde, la recherche du sens ou le renoncement à le trouver. La maternité et l'enfance sont au centre de son oeuvre : chez cette autrice incomparable, nulle opposition entre son rôle de mère et son travail d'écrivain. En témoigne son fils cadet, Paulo Gurgel Valente, qui se souvient de sa mère "avec une machine à écrire sur les genoux, tapant avec application au milieu de la pièce principale de la maison, au milieu des bruits des enfants [... ]" . "Parce qu'au début et au milieu je vais vous raconter des histoires sur les animaux que j'ai eus, pour vous montrer que je ne pourrais pas avoir tué les poissons autrement que sans le faire exprès. J'ai bon espoir qu'à la fin de ce livre vous me connaissiez mieux et que vous m'accordiez le pardon que je demande pour la mort de deux "tyrougets" - c'est comme ça qu'on les appelait à la maison, "tyrougets"" . C. L

12/2021

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Contes et nouvelles

Histoire de l'ours, du hibou et du piège à rêves. Chroniques de Linn-Leog II

Dans les montagnes du lointain pays de Linn-Leog, vivait un ours vaillant et redouté nommé Bernsen. Il était néanmoins fort tourmenté. Depuis longtemps, ses rêves avaient disparu, laissant son esprit vide et son coeur triste. Il n'était d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce mal étrange. Beaucoup d'animaux du pays se plaignaient aussi d'avoir vu leurs rêves s'évanouir dans la nuit. Où étaient-ils donc passés ? Un jour d'orage mit sur son chemin Touzen le hibou pris en chasse par un cruel busard. Sauvé par l'ours, l'oiseau aux yeux perçants et à la sagesse infinie, qui connaissait bien les secrets de la nuit, comprit de suite la tristesse de Bernsen et offrit son aide à son nouvel ami pour partir à la recherche de ses rêves perdus. Ensemble, ils entreprirent une quête à travers tout le pays, guidés par les plus dormeurs, Ozgo le vieux chat et Firfeuhn le lynx, Roug l'insomniaque castor et les ânes aux longues oreilles réputés pour entendre les murmures des étoiles et connaître les anciennes coutumes. Ces créatures douces et intelligentes allaient les aider à construire un piège à rêves, fait de fils de lumière, de brins d'arc-en-ciel et de larmes d'étoiles, dans un endroit des plus reculés de Linn-Leog. Mais là rodait aussi Urlnet, le cruel puma des montagnes qui semait la terreur sur tout le pays et ses habitants, les plongeant dans une implacable obscurité sans rêves. Une bataille sans merci entre l'ours et le redoutable prédateur était inévitable. Et Bernsen dut surmonter bien des doutes et des peurs qui le hantaient et faire preuve d'un remarquable courage pour retrouver ses rêves et être, à nouveau, en harmonie avec le monde. Entre suspense, humour et douces leçons de vie, c'est un conte captivant, intemporel, qui mêle l'amitié, le courage et le pouvoir des rêves pour surmonter l'adversité avec succès. Une histoire inspirante, second épisode des Chroniques de Linn-Leog, qui enchantera les lecteurs et lectrices de tous âges et les transportera dans un univers magique où les rêves sont une des clés de la liberté et du bonheur.

12/2023

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Education sexuelle

Parler sexe. Comment informer nos ados

"Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu'un copain peut la tenir pour qu'on puisse se la faire ? " . "Pourquoi les garçons ne regardent que nos fesses alors que nous les filles on tombe amoureuses ? " . "Est-ce qu'avaler du sperme fait grossir ? " . "Je n'aime faire l'amour qu'avec un âne, est-ce normal ? " . Florilège des questions, déroutantes, inquiétantes, drôles parfois, auxquelles répond le professeur de gynécologie Israël Nisand lors de ses interventions en classe de troisième et de seconde. "Sortir de sa zone de confort, se confronter aux gamins" , c'est l'idée qu'il a eue au début des années 1990. A l'époque, chef de service dans un hôpital de la région parisienne, il reçoit chaque semaine des jeunes filles de 14 ou 15 ans venues pour se faire avorter. Ces patientes en déshérence ignorent tout de la contraception, de l'IVG et de la sexualité en général. En face de l'hôpital, un collège. Le médecin s'y rend. Proviseur et professeurs, désemparés, acceptent volontiers sa proposition, informer les élèves : masturbation, jouissance, avortement, homo et bi sexualité, violence, inceste, domination masculine, IST, genres, désir et amour aussi, tout est abordé en une heure et demi. Succès immédiat, voilà le gynéco demandé partout en France où il fait à chaque fois le même constat : nos ados sont ignorants et tous, sans exception, sont formatés par la pornographie. Depuis, le nombre d'avortements chez les mineures a baissé mais reste le plus élevé d'Europe (15 000 chaque année chez les moins de 18 ans, 90 000 chez les moins de 24 ans). Et les plaintes pour violences sexuelles ont largement augmenté. Aujourd'hui, Israël Nisand se bat pour que l'on parle de sexe dans toutes les écoles, ce sujet crucial, intime et universel, mis à mal par la désinformation, le machisme et l'intégrisme religieux. Dans ce livre, celui qui se présente comme un homme de science, athée, féministe et de gauche, mêle au déroulé de son "cours à la sexualité" , récits et anecdotes d'une carrière brillante au service de tous et toutes.

02/2024

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Rock

Les Beatles. Quatre garçons dans le siècle

La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps. Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure. She Loves You, Help ! , Yesterday, Hey Jude, Come Together, Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. A travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants. Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".

06/2023

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Football

50 stars du foot féminin

Toutes les stars du foot déminin avant la Coupe du monde 2023 et les JO 2024. Depuis qu'April Heinrichs, capitaine des Etats-Unis, a soulevé le premier trophée mondial du foot déminin en 1991, le chemin parcouru est considérable. De 12 équipes, la Coupe du monde est passée à 32 pour l'édition 2023. Des stars ont émergé comme l'Américaine Carli Lloyd, héroïne d'une finale mémorable en 2015 (Etats-Unis - Japon, 5-2). Les Américaines Abby Wambach ou Mia Hamm, la Japonaise Homare Sawa, la Norvégienne Hege Riise, l'Allemande Brigitte Printz, la Brésilienne Marta ou la Chinoise Sun Wen ont écrit l'histoire du football féminin devenu discipline olympique depuis 1996. Qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde en 2003, la France a découvert ses nouveaux porte-drapeaux avec Marinette Pichon ou Corinne Diacre. Mais c'est vraiment en 2019 que tout a basculé. Suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs en audience cumulée, avec plus d'un million de billets vendus et des records d'audiences télé, en France notamment, (12 millions de téléspectateurs pour le match France - Brésil), la Coupe du monde en France a projeté le football féminin dans une autre dimension. L'Américaine Alex Morgan, championne du monde suivie par plusieurs millions de supporters sur les réseaux sociaux, est une star de la pub et des médias, Megan Rapinoe, sa compatriote, est devenue une égérie politique dont la voix porte, alors qu'en France Amandine Henry, capitaine des Bleues en 2019, s'est taillée une belle popularité. En quelques années, le football est devenu le sport collectif numéro 1 chez les femmes, en progression constante. Les records d'affluences sont battus régulièrement dans les championnats nationaux et la finale de l'Euro 2022 entre l'Angleterre et l'Allemagne suivie par 87. 192 spectateurs à Wembley est devenue le match de l'Euro le plus suivi dans un stade, hommes et femmes confondus. L'enchaînement de la Coupe du monde 2023 en Australie-Nouvelle-Zélande et des Jeux Olympiques ne devrait qu'accentuer un phénomène irréversible. Elles le méritent.

06/2023

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Histoire ancienne

Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne

La Mésopotamie fut le berceau de l'une des plus anciennes civilisations du monde, qui dura près de trente siècles. On peut mettre à son actif l'invention de l'écriture, les premiers essais d'agriculture irriguée, les premières grandes villes dotées d'une hiérarchie sociale complexe, le recours aux premiers codes de lois, l'usage des premiers traités internationaux, de la correspondance commerciale, du prêt à intérêt et des remises de dettes, mais aussi les plus anciennes attestations du prophétisme, le premier essai d'enregistrement scientifique du monde, des techniques divinatoires élaborées, la découverte de l'astronomie et de l'astrologie... Les Etats et les structures politiques construits par Sargon d'Akkad, Hammurabi, Assurbanipal ou Nabuchodonosor ont servi par la suite de matrice aux grands empires de l'Antiquité. La splendeur des grandes villes de Mésopotamie comme Ur, Ninive ou Babylone a durablement impressionné les peuples alentour. La religion et la vie intellectuelle de la Mésopotamie ont profondément imprégné les civilisations voisines, qui forment la base de notre propre patrimoine culturel. Redécouverte au XIXe siècle, la civilisation mésopotamienne n'a livré ses secrets que peu à peu. Au fil des générations, des dizaines de milliers de textes cunéiformes, d'objets et de vestiges archéologiques de toute sorte ont été mis au jour. Leur déchiffrement et leur analyse ont permis de préciser l'idée que nous pouvons nous faire de ce monde disparu. L'avancée et le renouvellement des connaissances justifiaient une nouvelle synthèse. Ce dictionnaire illustré nous l'offre : il met à la disposition du lecteur averti et de l'amateur les données issues directement des sources antiques, en tenant compte des derniers acquis de la recherche scientifique. Il a été élaboré par une équipe d'universitaires et de chercheurs du CNRS, spécialistes des textes et de l'archéologie du Proche-Orient ancien, qui collaborent depuis de longues années et qui proposent ici au grand public la première vue d'ensemble de leurs travaux. Ont ainsi travaillé, réunis autour de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel, Luc Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard, Nele Ziegler. GUY SCHOELLER

09/2001

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Littérature érotique et sentim

La Saga des Wingleton - Tome 2. Darren

La nouvelle mission de Darren, garde du corps au coeur imprenable, changera sa vie à jamais... Darren Wingleton, jeune gérant d'une agence de sécurité, se voit attribuer une nouvelle mission. Il doit assurer la protection d'une jeune mannequin de 23 ans, Kelly Lingland, à Panama City. Son équipe prend directement ses quartiers dans la résidence des Lingland. Darren, qui avait pourtant juré de ne plus se laisser dominer par ses sentiments, y vivra une rencontre bouleversante qui fera remonter son passé pourtant bien enfoui, au péril de sa propre vie, et de celle qui le déconcerte autant... Plongez dans le deuxième tome de cette saga torride, qui mêle subtilement romance, action et suspense, pour un moment de plaisir et de frissons assuré ! EXTRAIT - Je rêve ou j'ai l'impression de ressentir de la jalousie ? Hope rigole, mais dans la pièce, on entend bien que son rire est nerveux. - Moi ? Jalouse de Kelly ? Pour vous ? Vous voulez rire, j'espère ? Vous n'êtes vraiment pas mon type ! Vous êtes froid, distant, hautain et pas humain ! - Cela ne vous a pourtant pas dérangé hier soir, mademoiselle Molit... - Hier soir ? Je ne comprends pas de quoi vous parlez... Je ne comprends rien ! Sortez de ma chambre et... et... Darren se rapproche encore plus d'elle, glisse sa main sur la nuque de la jeune fille et s'empare de ses lèvres avec douceur. Hope, au début réticente, se laisse transporter dans ce baiser plein de passion, plein d'érotisme. Elle ne peut s'empêcher de s'accrocher au bras de Darren. Un bruit à la porte les stoppe. Darren se détache d'elle et redevient aussi froid qu'avant. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Hope et ses amis sont très attachants à l'inverse de Darren qui est assez froid. L'auteur joue sur ce contraste, ce que j'ai beaucoup aimé. Le retournement de situation vers la fin m'a beaucoup plu, mais pour en savoir plus, il faudra lire le livre ! - booksislandfr, Booknode A PROPOS DE L'AUTEUR Originaire de Gironde, Lola Blood est mère et belle-mère de cinq enfants. L'écriture a toujours fait partie de sa vie. Avec La Saga des Wingleton, c'est un véritable défi qu'elle se lance : dépasser le stade des fanfictions publiées sur Wattpad pour écrire sa propre série !

01/2020

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Littérature étrangère

La tristesse des anges

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui doivent le détacher de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu’un énorme glaçon. Après une nuit passée dans l’auberge peuplée des fantasques personnages rencontrés dans Entre ciel et terre, Jens est envoyé par Sigurour, le médecin du village, comme postier remplaçant jusqu’à Vetrarströnd, la Rive de l’Hiver, puis à travers les fjords de Dumbsfiroir. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie, et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et des désirs que son être d’une naïveté passionnée renferme. Il doit bientôt débuter sa formation intellectuelle à l’Hôtel du Bout du Monde, et en particulier l’apprentissage de l’anglais afin de pouvoir traduire les plus grandes plumes. Mais avant de devenir ce passeur de mots, c’est en affrontant la tempête que le gamin va physiquement éprouver cette mission. Helga ne veut pas laisser Jens, que la mer effraie, partir seul. Le gamin est chargé de l’épauler pour se rendre dans cet enfer blanc, « là où l’Islande prend fin pour laisser place à l’éternel hiver ». Le contact des rames le ramène à ses souvenirs tragiques de Bárður que le froid a enlevé, mais il ne peut se laisser emporter par la nostalgie dans ce périple de tous les dangers. Jens et lui caressent sans cesse la mort, seuls face au froid assassin et à un terrain extrêmement périlleux. Heureusement, chaque étape, à la chaleur d’une maison, est salvatrice. Pour eux, c’est l’occasion d’y rencontrer des familles intenses, recluses dans cette inexorable autarcie, mais aussi d’affronter leurs propres démons, les rêves et les délicates amours qui les habitent. La raison a du mal à s’accrocher dans cet espace de glace, et les fantômes se mêlent à la neige qui tombe… Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la glaciale tension vers la mort, il parvient à y faire poindre une étonnante chaleur sentimentale et érotique. Avec sa plume il marie la douceur et l’extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui nous nourrit et nous torture.

09/2011