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Mensonges innocents

Extraits

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Policiers

Parjures

« Il songea au crissement des ciseaux sur le col de la chemise, à la gorge tranchée… Il imagina les suppliques masquées derrière le sparadrap du condamné… Il songea encore au regard terrorisé face au châtiment suprême…». Aïcha Sadia, commissaire de police, est une femme désespérée depuis la mystérieuse disparition de son compagnon Sébastien au large d’une plage. Mais quand plusieurs cadavres décapités d’ex-taulards sont découverts dans des entrepôts abandonnés de la ville, c’est elle et son équipe qui se retrouvent en première ligne. Certains indices laissent penser que quelques extrémistes pourraient avoir trouvé là, un moyen radical de remettre la peine de mort au goût du jour. A sa sortie de prison, Abdel Charif, condamné pour meurtre puis finalement gracié, leur échappe de justesse… Et pour sauver sa peau et obtenir sa réhabilitation, il propose à Aïcha un étrange marché : elle prouve son innocence, il la mène jusqu’à Sébastien… Manipulations, horreurs et parjures vont alors guider Aïcha dans une enquête libératrice… Jusqu’à la mort ! Parjures, c’est l’histoire d’une femme flic. Elle s’appelle Aïcha Saida. Elle est commissaire de police à l’Évêché, le commissariat central de Marseille. Aïcha est une femme dévastée depuis la mort de son compagnon mystérieusement disparu au large d’une plage mais c’est surtout une femme qui se bat, une femme qui y croit et une femme à l’énergie contagieuse. Parjures, c’est l’histoire d’anciens notables nostalgiques d’un passé à jamais révolu, ayant définitivement rompu les ponts avec toute notion de justice et d’humanité. Parjures c’est le portrait trouble d’un condamné prêt à tout pour recouvrer sa totale liberté… Parjures c’est aussi une histoire d’amour, belle comme on en croise parfois dans les livres… Une femme passionnée, une équipe de flics motivés, un condamné au passé obscur, des magistrats tordus, la peine de mort en question et l’amour toujours… Parjures, c’est plusieurs vies emmêlées et trois enquêtes qui s’entrechoquent entre passion, mensonge et émotion… !

06/2012

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Littérature étrangère

Le Docteur Jivago. Précédé des Ecrits autobiographiques et suivi du Dossier de l'affaire Pasternak

Des trois textes de Boris Pasternak réunis ici, seuls les deux premiers - Sauf-Conduit, Hommes et positions - sont ouvertement autobiographiques. Écrits en 1930 et 1956, ils racontent les naissances et les renaissances de l'élan poétique, et suggèrent déjà les violences d'une histoire dévoyée. Mais le troisième, le grand roman, Le Docteur Jivago, dit ouvertement ce qu'ils ne disent pas jusqu'au bout : le rapport profond d'une conscience libre à une époque qui asservit. C'est, en arrière-fond de ces trois livres, la Russie soviétique qui se profile et se dresse avec la grandeur terrifiante de ses débuts et la violence médiocre et glacée des années qui suivent, celles d'un régime stalinien dont on a peur de parler : époque de purges, d'exécutions sommaires, temps du mensonge institutionnalisé. Ce qu'on ne peut décrire sans que " le cœur se serre et les cheveux se dressent sur la tête ". L'art, s'il s'allie à la mémoire et à la pensée, a-t-il le pouvoir de restaurer ce qui a été abîmé et perdu ? Pasternak l'a espéré et mis en acte, au risque de sa propre vie : " De l'immense majorité d'entre nous, on exige une duplicité constante, érigée en système. On ne peut pas, sans nuire à sa santé, manifester jour après jour le contraire de ce qu'on ressent réellement, se faire crucifier pour ce qu'on n'aime pas, se réjouir de ce qui vous apporte le malheur " (Le Docteur Jivago, XV, 7). C'est de cet espoir de rachat que parle ce livre, où l'on trouvera, comme un contrepoint brutal à la splendeur de l'écriture et à la sincérité du propos, Le Dossier de l'affaire Pasternak et, sous forme de " Vie et œuvre ", une chronique de la vie de Pasternak indissociable de l'histoire de l'Union soviétique, jusqu'à la mort de l'écrivain en 1960.

02/2005

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Policiers

L'inquisiteur

Geiger a un don : il décèle le mensonge au moment où il l’entend, et dans son métier – « la recherche d’informations » comme l’appellent ceux qui la pratiquent –, ce don est précieux. Ses clients, riches et impitoyables, sont les multinationales, les agents du gouvernement ou la Mafia. Les méthodes de cet expert dans l’art d’interroger vont de l’agression brutale à la manipulation psychologique complexe, et il arrive toujours à ses fins. Il fait rarement couler le sang mais sait amener ses victimes au point où la souffrance s’efface devant la peur. Être un professionnel de la torture ne l’empêche pas cependant d’avoir un strict code de conduite et il refuse de faire son travail sur des enfants, des vieillards ou des infirmes qui seraient incapables de supporter la question. La vie de l’Inquisiteur bascule le jour où un client veut faire passer aux aveux Ezra, un jeune garçon de douze ans. Sans réfléchir aux conséquences, Geiger l’arrache aux griffes de son ravisseur et met alors le doigt dans un engrenage qui va faire voler sa vie en morceaux. En compagnie de son partenaire Harry, de sa sœur psychotique Lily et d’Ezra, Geiger entame une course poursuite au cours de laquelle de brûlants secrets politiques et personnels éclatent au grand jour. Au cœur de l’intrigue, des DVD au contenu explosif : la torture contre les terroristes sous la présidence de Bush. Mais, au cours de ce périple, Geiger parcourt aussi le chemin douloureux qui lui fait recouvrer la mémoire. Cet homme dont le passé est une page blanche, cet homme sans prénom, ce misanthrope à la vie verrouillée et strictement réglée, ne savait pas qu’en prenant en charge Ezra, il allait faire table rase de sa vie actuelle et retrouver la trace des événements traumatisants de sa propre enfance. Qu’il allait enfin accéder à l’identité et à l’humanité.

01/2013

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Sociologie

La désinstruction nationale

Professeur, j'hérite en Terminale d'élèves qui ne maîtrisent pas l'accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s'il s'agissait d'une langue étrangère, usant du ''donc'' et du ''parce que'' à la façon d'un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j'ai trop souvent l'impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d'abord donner une bouillie protéinée parce qu'ils ne sont pas en état d'avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu'ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l'on quittait jadis l'école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l'Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l'école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu'on leur ''fiche la paix'' des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d'innombrables jeunes gens qu'elle consent à voir priver de lettres et d'instruction pourvu qu'on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la ''réussite'' depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J'ai donc décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d'en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre.

11/2019

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Théâtre

Shakespeare, le marrane du théâtre. Essai sur Le Marchand de Venise

Un jour de l'année 1596, Shakespeare écrit Le Marchand de Venise. C'est un véritable tournant dans son oeuvre. Une rupture qui lui donnera la force d'écrire plus d'une trentaine de pièces. Déjà surnommé par un de ses contemporains, Robert Green, un "ébranleur de scène" ("Shakes-scene"), cet ébranlement va entraîner la production de la matière même du théâtre. Le grand Will libère la parole (30 000 mots différents) et invente la vie rêvée des personnages. Que s'est-il passé ? Rien de moins que le télescopage entre la volonté de dépasser son double marranisme originaire, juif par le père, catholique par la mère, et le traumatisme de la mort de son fils Hamnet. Face au silence qui lui est alors imposé, il décide, en effet, de mettre tous ses conflits intérieurs sur la table. Mais pas n'importe comment. Shakespeare est dans Shylock. L'association entre "Sh", "Y" ("I") et "Lock" indique qu'il parle, mais "sous serrure". "Moi, Shakespeare, sous serrure". Ses conflits sont réélaborés. Un siècle plus tard, Spinoza fera de même avec la philosophie. Mais Shakespeare n'est pas un "marrane de la raison", c'est un "marrane du théâtre". Il se préoccupe de montrer ce que sont des vies qui ont vraiment relégué le monde d'hier, judéo-chrétien, mais aussi latin et grec, au musée des accessoires, non sans les parodier de mille et une manières. Ainsi, Gérard Huber prend-il cet exceptionnel marrane en filature et démontre que le monde d'aujourd'hui ne peut plus se passer de la "marranité" de Shakespeare qui, tout en exigeant que la vérité l'emporte sur le mensonge, démontre que la mauvaise foi et le parjure sont toujours triomphants. Un essai passionnant sur le théâtre de Shakespeare qui, grâce à l'analyse rigoureuse et psychanalytique menée par l'auteur, éclaire d'une façon novatrice bien des problèmes de notre époque.

04/2017

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Cinéma

L'Homme d'Aran de Robert Flaherty. Mythe, île et cinéma

Voir l'Homme d'Aran (1936), c'est partir en voyage dans un lieu à la fois réel et figuré, animé par des îliens qui mêlent vérité et mensonge dans un grand jeu orchestré par Robert Flaherty. C'est aussi faire une expérience doublement fictive, celle qu'offre le cinéma et celle que constitue toute excursion en direction d'une île, quelque part entre perte et renaissance. Sur les traces du réalisateur de Nanook, Man of the North et de Louisiana Story, nous pénétrons dans un temps et un lieu hantés par les mythes : ceux des origines et de la fin des temps, celui d'une famille et d'une communauté sublimées, celui d'une lutte impitoyable entre des humains issus d'un monde adamique et un océan doté d'une existence et de pouvoirs tout puissants. Grâce aux plans sidérants de Flaherty filmant quelques marins partis à la pêche au requin ou perdus dans les flots déchainés, l'univers grandiose et dépouillé que constitue Inis Mór, une des trois îles de l'archipel situé à l'ouest de Galway (Irlande), se charge d'une intensité tragique conjuguant la force du réel à celle issue des contes et des légendes confrontant l'homme à la mer. Ce film unique et inclassable, entre documentaire et fiction, est le fruit de la rencontre d'un cinéaste inspiré, novateur et lyrique avec une communauté prête à prendre tous les risques pour quelques miettes d'éternité. Au cours de cet échange va s'inventer une méthode archaïque et moderne, enfantine et joueuse, permettant au génie de Flaherty d'atteindre des sommets. L'étude des conditions épiques du tournage, l'inscription du film dans l'oeuvre et dans l'histoire du cinéma documentaire, ainsi que l'analyse précise de ses partis pris esthétiques, nous permettent de mieux saisir la conjonction singulière qu'elles révèlent : celle qui se dessine entre mythe, île et cinéma.

02/2012

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Actualité et médias

L'ennemi du peuple

Le journaliste ennemi n°1 de Trump raconte la Maison-Blanche de l'intérieur. Correspondant en chef chevronné de CNN à la Maison-Blanche, Jim Acosta livre un témoignage explosif sur les menaces qui pèsent sur lui depuis qu'il s'est opposé au Président Trump. Depuis l'annonce de sa candidature, en 2015, Donald Trump mène une campagne contre ce qu'il appelle les " Fake News " , et n'hésite pas à s'en prendre directement aux médias et aux journalistes, qu'il qualifie d'" ennemis du peuple " . Pris personnellement pour cible par le Président, Jim Acosta est rapidement devenu l'ennemi public numéro un. Dans ce récit de première main, le journaliste présente un examen accablant du dysfonctionnement bureaucratique, du mensonge et de la menace sans précédent que la rhétorique du leader du monde libre fait peser sur la démocratie américaine. Des démentis fumeux aux accusations visant à discréditer l'enquête Mueller, en passant par les tweets calomnieux du Président, Jim Acosta informe en direct des millions de personnes à travers le monde des dérives de l'administration Trump. Menacé de mort et violenté par certains partisans du Président, Acosta n'est pourtant pas prêt d'abandonner son combat, et il engage ses concitoyens à suivre son exemple. Après avoir passé des centaines d'heures auprès des équipes tournantes de la Maison-Blanche, Acosta dresse dans ce livre les portraits de Sarah Huckabee Sanders, Stephen Miller, Steve Bannon, Sean Spicer, Hope Hicks, Jared Kushner et bien d'autres. La bataille publique d'un journaliste qui ne recule devant rien pour protéger le Premier Amendement de la Constitution américaine et la liberté d'information (#RealNews). Jim Acosta est le correspondant en chef de CNN à la Maison-Blanche, chargé de couvrir l'administration Trump. Auparavant, ses rapports concernaient l'administration Obama à la Maison-Blanche et l'actualité mondiale. Il couvre régulièrement des conférences de presse présidentielles, les visites de chefs d'Etats et les problématiques impactant la branche exécutive du gouvernement fédéral.

09/2019

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Histoire internationale

Essais sur la Chine

Durant un quart de siècle, en cinq ouvrages successifs - histoire, témoignages, réflexions -, Simon Leys a proposé une interprétation de la Chine contemporaine qui n'a pas eu le don d'amuser les belles âmes ni les gens futés (politiciens, hommes d'affaires et sinologues dans le vent). On a pourtant jugé bon de rassembler ici ces irritants écrits, pensant qu'ils pourraient aider l'honnête homme et le lecteur de bonne foi à se poser les vraies questions : quelle sera l'issue de la longue et cruelle guerre que Mao et ses héritiers mènent depuis cinquante ans contre leur peuple ? et maintenant, comment se fait-il que, sur les boulevards de Pékin, d'obscurs et chétifs passant trouvent l'audace d'arrêter à mains nues les tanks de la tyrannie ? " Sa trilogie, Les Habits neufs du président Mao, Ombres chinoises, Images brisées, est bien " l'acquis à jamais " dont parle Thycyclide. Car, observateur, historien et penseur, Leys reste au long de ces pages surtout un homme, et un écrivain, chez qui la science et la clairvoyance se mêlent merveilleusement à l'indignation et à la satire. Ne cessons pas de relire Ombres chinoises, pour constater qu'au siècle du mensonge, parfois la vérité relève la tête et éclate de rire ". Jean-François Revel " J'admire la clarté du style de Simon Leys, qui est le résultat d'une pensée disciplinée et sans fard. Comme il aime et respecte passionnément la culture chinoise et le peuple chinois, il démolit cruellement les mythes que l'Occident avait édifiés au sujet de la Chine contemporaine, et pour nous qui n'en connaissons pas les réalités, il y a beaucoup à apprendre dans ses exposés incisifs ". Czeslaw Milosz " Aujourd'hui, Simon Leys demeure le plus pénétrant, le plus élégant, le plus mordant - en un mot : le meilleur - des amoureux et observateurs de la Chine. Ses livres sont indispensables ". Susan Sontag

04/1998

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XXe siècle

Triangle amoureux chez les Windsor. Dancing with the devil

L'une des histoires d'amour les plus médiatiques du XXe siècle tiendrait-elle du mensonge ? Cette enquête mondaine sur la vie privée du duc et de la duchesse de Windsor nous révèle le scandale des scandales. Décembre 1936. Le prince Edward VIII, dans un geste " d'amour fou ", renonce à son trône et abandonne l'empire britannique pour une Américaine doublement divorcée, Wallis Simpson. Ce coup d'éclat transforme les amants déchus en couple iconique du xxe siècle. Admirés. Intouchables. Mais, contre toute attente, Wallis Simpson s'entiche ensuite d'un jeune playboy homosexuel et richissime, avec qui elle partage de longues nuits aux quatre coins du globe. Blond et charismatique, Jimmy Donahue sait tout faire : piloter un avion, parler plusieurs langues, danser et jouer du piano. Doté de charme et d'esprit, adoré de tous, le petit-fils du milliardaire Frank W. Woolworth profite de sa position sociale et de sa fortune pour multiplier les frasques. Ses conquêtes sont exclusivement masculines jusqu'à sa rencontre, en 1950, avec le duc et la duchesse de Windsor. En dépit de leur différence d'âge, l'attirance physique entre Wallis et Jimmy est immédiate. Ils vont former, avec Edward, un trio inséparable, devenant les meilleurs amis du monde... Voici l'histoire scandaleuse d'un trio amoureux dont personne n'est sorti indemne. Une enquête inédite et méticuleuse menée par l'incomparable Christopher Wilson, qui ose lever le voile sur les désirs coupables d'un couple mythique. Avant, il y avait deux Windsor ; désormais, ils étaient trois. Jimmy était avec le duc et la duchesse à New York, à Palm Beach, à Paris - toujours à rire, maniéré, pétillant. Jimmy avec ses blagues, Jimmy avec son argent, Jimmy avec ses histoires et ses grossièretés - Jimmy, Jimmy, Jimmy... " Sulfureux " Paris Match " L'enquête la plus complète sur les secrets de la haute société britannique. " The Times " Les lecteurs vont adorer [... ] ce récit horrible et fascinant de la relation la plus étrange et nocive de l'histoire récente. " The Observer

11/2022

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Littérature française

Des vérités boiteuses

De retour en Tunisie en 1995, trente ans après que sa famille a quitté le pays dans un climat de terreur, Emile Brami cherche à recoller les morceaux d'une histoire oubliée : celle des juifs de Tunisie. Quête impossible qui se poursuit dans les méandres de sa mémoire, bien plus tard, sur un lit d'hôpital. Mais faut-il croire aux " vérités boiteuses " de cet affabulateur ? La vérité sort de la bouche des menteurs " Je suis issu d'une communauté qui a disparu, ou, pour être précis et s'il faut en croire les manuels d'histoire, qui n'a jamais existé, puisque ses traces furent méticuleusement effacées. " Emile Brami - mais est-ce bien lui ? - raconte comment, en 1964, Victor Brami, son père, dénoncé comme membre du groupe terroriste de la Main rouge par un concurrent jaloux de sa réussite, fut enlevé en pleine nuit par un mystérieux commando. Après trois semaines d'enfermement et de tortures, c'est un homme brisé, mutique, qui sera rendu aux siens. Contraint par la force de quitter leur terre natale pour la France, lui et les siens prendront la route de l'exil, comme tant d'autres familles juives de Tunisie. C'est l'histoire de ce monde " englouti, oublié puis nié " qu'entreprend d'écrire son fils. Une quête impossible, interrompue après un retour douloureux dans ce pays sans mémoire. Presque cinquante ans plus tard, nous retrouvons le narrateur soumis à un obscur protocole expérimental dans un hôpital parisien. Certain de vivre ses derniers jours, il décide de tenir un journal, chronique lapidaire de sa maladie. Lui reviennent alors des souvenirs précis de son enfance, préludes à sa vocation d'écrivain. Serait-ce le temps retrouvé ? Mais comment croire sur parole ce trafiquant de " vérités boiteuses ", obsédé par le besoin de " rendre crédibles ses affabulations " ? N'y a-t-il que le mensonge pour faire passer la vérité en contrebande ?

09/2023

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Sociologie

Penser la métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre

Ce livre est un des résultats d'un vaste projet citoyen et académique mené dans le cadre d'un Programme du Collège International de Philosophie (CIPh), Exil, Création, Philosophie et Politique. Philosophie et Citoyenneté contemporaine, entre 2010 et 2016, en Europe et à ses frontières (voir site : exil-ciph.com) et des activités del Colectivo de Mujeres para la Memoria (Concepción, Chile). Une préoccupation : les métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre et ses incidences sur l'action et la pensée politique. Que découvrons-nous en parcourant l'exil et le des-exil ? Que peuvent nous apprendre des féministes matérialistes sur ces métamorphoses ? On verra en quoi leur théorie minoritaire est fondamentale. Nous sommes parties de quelques questions. Pourquoi des femmes battues meurent tous les jours sans soulever de réaction ? Comment un président des Etats-Unis peut-il engager la guerre d'Irak en s'appuyant sur un mensonge politique (armes de destruction massive) sans soulever le doute ? Comment la manipulation de la haine contre les étrangers qui séduit autant de politiciens transforme la politique en guerre ? Comment une ministre en charge du droit d'asile en Suisse peut déclarer " Je n'ai pas de tabou u en matière de politique des étrangers alors que des individus meurent dans les renvois forcés ? Que dit une militante du droit d'asile qui s'écrie en sortant d'un poste de police avec un requérant d'asile : "Nous sommes en guerre" ? Quoi de commun entre ces faits de violence banalisée ? Qu'est-ce que la militarisation des sociétés ? Pourquoi nous adaptons-nous si facilement à la violence guerrière ? Comment ne pas se laisser embarquer dans le climat guerrier de l'apartheid généralisé ? Le dialogue avec les féministes matérialistes - Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet - transforme leurs travaux. Le livre est un précieux manuel de travail collectif pour les mouvements sociaux et la recherche aujourd'hui.

11/2013

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Littérature française

Impostures et séparations. 9 courts romans

"Je crains le faux. Quand j'ai écrit ce livre, j'étais tourmentée par un doute qui me faisait souffrir. C'est un très vieux tourment qui fait écrire. Un très vieux tourment et un très jeune. Le très vieux, qui est personnel à l'auteur, n'intéresse le lecteur que s'il se change en jeune tourment, qui est celui d'écrire. Dans un roman une énigme est une clarté. Fabriquer neuf romans me donnait neuf fois l'occasion de la voir. Car un roman ne résout pas une question que l'auteur se pose, ne lui apporte pas la réponse, il la réalise, ce qui est différent. Ce qui me faisait souffrir était que l'amour puisse être imaginaire. Alors que je crois qu'il existe jusque dans ce qui l'abolit : la séparation. Et cela - deux êtres liés dans leur écart qui n'est pas rien -, je voulais l'éprouver par la fiction. Inventer des histoires où la séparation se renverse en présence. Mais, principe de réalité du doute, il y a le faux. Quand carrément on s'imagine ou se leurre, ou qu'on leurre quelqu'un. L'imposture, cela se révèle. C'est tangible et carré. Il n'y a pas à y redire. C'est comme ça. Ca termine l'affaire. Pas moyen d'y échapper. Contre l'imposture qu'on endure ou qu'on produit, j'ai lancé le sentiment qui ne se termine pas. Mensonge et vérité : vieux thème. Au lieu d'en montrer les mélanges, je les ai séparés par des dénouements. J'aime les dénouements : ils sont la vérité d'une intrigue, ils mettent la vérité en circulation. Chacun se fait l'écho des autres. Ils forment entre eux comme un roman qui parlerait du reste du livre : roman de l'achèvement du bonheur (de l'amour). J'ai aussi écrit ce livre parce que j'espère qu'il s'opposera à son titre".

09/1986

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Littérature française

Nous arrêterons le soleil

" Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil ", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, lit diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur Culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

08/2002

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Esotérisme

L'origine de la franc-maçonnerie et l'histoire du Grand Orient de France

Beaucoup de lecteurs qui ne seront pas des initiés poseront d'abord cette question : "Qu'est-ce que la Franc-Maçonnerie ? ". Je vais tenter d'y répondre d'une façon claire et précise dans cet Essai : ''L'Origine de la Franc-Maçonnerie et l'Histoire du Grand Orient de France". J'insiste immédiatement sur ce fait que la Franc-Maçonnerie, une dans sa diversité, est, comme toutes choses humaines, dans un état de perpétuel devenir et que, d'autre part, ses origines sont et pour les mêmes causes, aussi mal connues que celles des religions. Si les Francs-Maçons répandus sur la surface du globe ont un idéal commun, s'ils ont des rites semblables, s'ils se reconnaissent pour Frères en quelque endroit de la Terre qu'ils se recentrent, et c'est par là que la Maçonnerie est une, ils forment des groupes nationaux très jaloux de leur indépendance. Le but de la Maçonnerie, c'est faire l'homme meilleur, plus fraternel, c'est travailler à la réalisation de l'idée de justice qui fera régner le bonheur parmi tous les hommes et cela, en dehors des religions qui promettent ce bonheur dans un autre monde et des systèmes politiques ou sociaux qui jusqu'ici n'ont donné ici-bas un bonheur relatif qu'à des privilégiés. Pour réaliser cet idéal, la Franc-Maçonnerie se refuse à utiliser la force : toute oppression est génératrice d'injustice. Elle veut convaincre, elle s'adresse à l'intelligence ; elle demande à ses adeptes de rechercher la Vérité avec l'aide de la Science et de la Raison, de s'adonner au culte du Beau, de combattre l'Ignorance et le Mensonge qui sont les alliés du Mal, les adversaires du Progrès, de la Civilisation ; elle les aide à lutter contre l'Egoïsme, l'Injustice, par l'étude de la Morale, la pratique de la Solidarité. Elle tente d'unir tous les hommes comme des Frères, sans distinction de races, de nationalités, de religions, d'idéologies politiques et sociales.

09/2019

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Romance sexy

Faux petit-ami. Tome 2, Imposteur

L'un veut soigner sa réputation, l'autre cherche simplement à emmerder son père. Matt Vous voulez connaître la manière la plus rapide de foutre en l'air une carrière de footballeur ? Se faire photographier dans une position compromettante dans un bar gay... Mon agent dit qu'il peut sauver mon image en faisant de moi l'ambassadeur LGBT du foot. Moi ? Je ferais tout pour retourner sur le terrain. Même prétendre avoir un petit ami sérieux... Si seulement mon faux petit ami n'était pas Noah Huntington troisième du nom : l'homme le plus arrogant que la terre ait porté et qui croit que tout lui est dû. Noah Fais semblant d'être le petit ami de Matt Jackson, avait dit mon meilleur ami. Ca va être marrant, avait-il ajouté. Mais il y a tromperie sur la marchandise. Matt n'est qu'une boule de nerfs emplie d'amertume. Entre sa constante paranoïa d'être pris en photo et son aversion pour les marques d'affection publiques, l'avoir comme petit ami est tout sauf amusant. Tout le monde était censé être gagnant : une réputation aux petits oignons pour lui, une épine dans le pied de mon père qui pense que personne n'est assez bien pour un Huntington. C'était censé être facile. J'avais tout prévu... Enfin, presque tout... M'attacher à Matt ne faisait pas du tout partie du plan. Ni ce qui s'est passé entre nous dans ce jet privé... Oups ? #Mensonge #Fakeboyfriend #Sportif #MM Chaque tome peut se lire indépendamment des autres. --- "J'ai encore plus aimé ce deuxième tome. Matt était tout simplement merveilleux et je pense que tout le monde devrait avoir un Noah dans sa vie". - Wendy sur Goodreads "J'ai adoré ce livre plus que le premier. Matt et Noah sont si sexy ensemble. Et cette alchimie ! " - DarienMoya sur Goodreads

04/2021

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Ecrits sur l'art

L'art pauvre des riches

Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d'invention et de mièvreries dans l'art contemporain ? L'académisme artistique d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant. Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des oeuvres. On s'esbaudit devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif d'euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d'un phénomène au bout duquel la " culture " aura trahi la cause de l'Art. Les audaces survendues sont profanes, jamais profanatrices. A bien y regarder, oui, nous vivons une répétition de la " fête impériale ", cette époque où Napoléon III et les nouveaux riches de l'acier et de la finance achetaient à prix d'or les productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme d'autant plus exaspérant qu'il passe pour tapageur. Déjà dans les années 1970, en réaction à l'engourdissement et au mensonge d'un art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d'expression. En refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances et des installations, autrement dit des oeuvres impropres à la spéculation financière. Tel était l'art contemporain en vérité : une démarche téméraire et d'avant-garde. Une aventure d'un immense impact mais d'une très grande brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance. Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst - portés par le cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales complaisantes. Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l'argent et de la nullité, et d'imaginer le retour de l'art dans des formes forcément nouvelles ?

03/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad boy and working girl

Une liaison secrète au travail et un amour interdit. Lys a vingt-quatre ans et n'a que deux choses en tête : trouver un job bien payé et se marier avec un bon parti. Le problème ? Elle ne trouve pas de travail à sa hauteur et est désespérée ! Le deal que lui propose son père est simple : Numéro 1 pour le travail : elle s'infiltrera incognito dans son entreprise, pour expérimenter un vis ma vie et lui faire un rapport détaillé sur le fonctionnement et le travail de ses employés. Numéro 2 : pour le mariage : elle s'unira avec le bras droit de son père, ce beau garçon aux yeux bleus avec qui elle passe le temps et qui fera un très bon gendre. Ce qu'elle n'avait pas prévu en acceptant, c'est de tomber sur ce mec aux allure de bad boy sexy. Félix est un félin d'une beauté sauvage, brute, baraqué et tatoué; Côté filles ? Il a eu asses d'emmerdes avec son ex. Plus jamais il ne se fera avoir par une bourgeoise qui pue le fric. Ce qu'il veut dans sa vie ? Un taf. C'est tout ! Ils ne sont pas du même monde, il n'est pas son type d'homme d'habitude, elle ne devrait pas être son type de femme, mais l'attraction est inévitable et magnétique. Que faire d'autre, lorsqu'on est tenté, pour passer à autre chose ? Succomber ou résister ! Entre désir, quiproquos, mensonge, secrets et coups du destin, le sort leur réservera bien des surprises ! "Tu ne peux pas empêcher ton coeur de battre, tu ne peux pas empêcher tes yeux de regarder. Surtout lorsque tous tes sens sont attirés automatiquement par un autre être que tu portes dans ton âme. Cet autre être qui te fera oublier tout le mauvais de ta vie". Eva BALDARAS (Cette histoire, publiée précédemment sous le titre "ne me laisse jamais guérir de toi" en 2018 parait aujourd'hui dans une nouvelle version réécrite. )

04/2022

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Romance et érotique LGBT

The Lost Boys Tome 2 : Quand tu reviendras

Holden Parish a survécu aux terribles tentatives de ses parents de faire de lui "le fils parfait" . Après un séjour d'un an dans un établissement suisse pour se rétablir, il s'est juré de ne plus jamais se laisser piéger par quoi que ce soit - ou qui que ce soit. Brillant, mais brisé, il se réfugie dans l'alcool et le sexe sans lendemain, et utilise son sens de l'humour pour tenir les gens à distance. Il n'a qu'un an à passer dans la ville côtière de Santa Cruz avec son oncle et sa tante avant d'hériter de ses milliards et de pouvoir s'échapper. Disparaître. Tomber amoureux ne fait pas partie de ses plans. River Whitmore. Quarterback vedette de l'équipe de football de Central High, roi de la promo, M. Populaire, homme à femmes. Il mène une vie parfaite... mais tout cela n'est qu'un mensonge. Son père a déjà planifié l'avenir de River dans la NFL, tandis que ce dernier rêve de diriger l'entreprise familiale dans la ville qu'il aime. Mais la maladie de sa mère déchire sa famille et River devient la force qui les fait tous tenir. Comment pourrait-il briser encore plus le coeur de son père alors qu'il est déjà en morceaux ? La façade soigneusement fabriquée de River explose lorsqu'il rencontre Holden Parish. Un type qui s'habille de manteaux et d'écharpes toute l'année, boit de la vodka hors de prix et passe son temps libre à cambrioler des maisons pour le plaisir. Ils sont complètement opposés. River cherche une vie tranquille, loin des projecteurs. Holden préfèrerait se faire arracher des dents plutôt que de se ranger. Les démons de Holden et les responsabilités de River menacent de les séparer, tandis que leur indéniable attirance les écrase encore et encore, grandissant en quelque chose de profond et de réel, peu importe à quel point ils tentent d'y résister. Jusqu'à ce qu'une nuit terrible change tout.

10/2022

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Littérature française

Un jeune homme simple

Et si les règles qui président à la vie en société dans notre capitale, et dont les journaux se font les propagandistes zélés, ne concernaient en rien le pays profond ? "Un jeune homme simple", c'est "L'ingénu" de Voltaire "montant" aujourd'hui à Paris... Jeune Auvergnat élevé dans les idées traditionnelles et complètement ignorant de la modernité, Arthur, dix-neuf ans, débarque dans la capitale pour y terminer ses études. Tout l'étonne, le choque, l'effraie : la vie trépidante bien sûr, le cynisme et le mensonge érigés en art de vie, mais surtout les nouvelles libertés et l'affranchissement de tous les tabous pour les uns (LGBT...), les nouveaux interdits et l'édiction de tabous inédits pour les autres (woke...). Arthur est en colocation avec Stanislas, brillant jeune professeur de vingt-quatre ans qui est une énigme pour lui : il ne comprend pas que son aîné essaie de le séduire... mais finit par y renoncer devant tant de candeur. Sylviane, sa camarade d'enfance de passage à Paris, lui déclare sa flamme, mais pourquoi se contenterait-il de Bécassine quand tant de fleurs plus vénéneuses parmi les jeunes filles de sa faculté lui semblent à portée de main ? Encore faudrait-il que le pauvre Arthur comprenne les codes : le voilà tout à tour rabroué par une féministe radicale qui le terrorise, par une végane qui lui fait la morale, et par une fanatique du climat qui lui promet l'Apocalypse. Naïf idéaliste, il essaie de faire publier un roman, que sa saveur trop provinciale et sa simplicité trop naturelle discréditent auprès des éditeurs . Stanislas, son colocataire gay, se dégoûte lui-même peu à peu des facilités que l'époque lui permet et décide de changer de vie par un revirement surprenant. Arthur finit par retourner au pays et y retrouver Sylviane, aussi peu faite que lui pour ce nouveau monde.

02/2024

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Actualité médiatique internati

Il y avait la vérité. Chroniques du nihilisme. Tome 3

Penseur visionnaire, George Orwell écrivit dans 1984 : "Il y avait la vérité, il y avait le mensonge, et si l'on s'accrochait à la vérité, même contre le monde entier, on n'était pas fou." A l'ère du concept de "post-vérité", la vérité appartient bel et bien au passé. Elle a été trucidée sur l'autel du relativisme absolu pour lequel tout est subjectif. Dans un tel monde où deux fois deux ne donne plus quatre, où la vérité n'existe plus, les meilleurs manipulateurs des mots règnent en maîtres. Ainsi, nos sophistes contemporains arrivent à nous persuader qu'un homme n'est pas un homme, qu'un sein n'est pas un sein, ou encore qu'un Noir n'est pas un Noir, ou bien qu'un remède est un poison. Jadis, Platon dissertait sur la notion d'Homme pour parvenir à cette définition : "L'homme est un bipède sans plumes." Diogène lui jeta alors un poulet déplumé dans les pieds, en criant : "Voilà l'homme ! " Il fournissait de cette manière un parfait exemple de la définition qu'Einstein donnait de la vérité : "La vérité est ce qui résiste à l'examen de l'expérience." Par ce troisième tome de mes chroniques du nihilisme, plus que jamais sous le signe de l'empirisme subversif de Diogène, il s'agira de se prémunir des fumisteries platoniciennes, antiques comme modernes, en se fiant aux apparences, enjoignant à faire peu de cas d'un certain dicton qui ne fait qu'inciter à détourner les yeux du réel, donc de la vérité qui ne cesse d'être travestie par l'habillement idéologique. Or, la vérité est comme une jolie fille, elle n'est jamais aussi belle que toute nue. Mais l'humain possède toutes les peines du monde à soutenir du regard la nudité, a fortiori celle de la vérité. Car le plus grand tabou de l'humanité n'est point le sexe ou l'argent. Non. Son plus grand ? Le plus tabou de tous les tabous ? La vérité !

01/2022

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Actualité politique France

Tous contre Zemmour

No pasarán ! Un livre à plusieurs voix qui démonte le discours du polémiste - abondamment cité mais rarement contredit par les chaînes info - point par point, à partir des engagements d'acteurs de la solidarité et d'animateurs de la vie sociale. Chacun traite d'un sujet sur lequel il est expert, et répond précisément aux thématiques du candidat d'extrême droite. Ce faisant, et sans épargner Marine Le Pen, ces personnalités dessinent un autre tableau des tensions sociales et des défis à relever. Le choix des intervenants est guidé par la volonté de mettre en avant une pluralité de points de vue et des voix qui portent. Quinze personnalités, quinze grandes thématiques. Ont été sollicités : Nicolas Offenstadt (cofondateur du Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire), l'histoire déformée. - Christiane Taubira (rapporteur de la loi sur la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité), la peur de l'autre - Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT), une marche arrière sociale - Aurélie Trouvé (ancienne porte-parole d'Attac), au bonheur des riches - Cédric Herrou (agriculteur de la vallée de la Roya à l'origine de la reconnaissance du caractère constitutionnel du principe de fraternité), le fantasme de la frontière - Lilian Thuram (fondateur de Education contre le racisme), le virus colonial - Henriette Steinberg (secrétaire générale du Secours populaire), une guerre contre la solidarité - Corinne Masiero (actrice engagée), tous contre tous - Robert Badinter (porteur de l'abolition de la peine de mort), le retour aux violences archaïques - Patrick Weil (président de la mission à l'origine des lois Guigou et Chevènement sur la nationalité et l'immigration), le mensonge du grand remplacement - Maud Vergnol (responsable du service politique de L'Humanité), une créature médiatique - Philippe Rio (désigné meilleur maire au monde par la City Mayors Foundation), la banlieue au pilori - Nicolas Hulot (président d'honneur de la Fondation pour la nature et l'homme), le grand réchauffement occulté - Nicole Ferroni (humoriste), la brutalité des mots.

12/2023

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libération, épuration

La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

La république des mythomanes. Tombée dans un trou de mémoire, la IVe République n'est souvent connue que par sa crise finale qui déboucha sur l'avènement de la Ve. Ses débuts, dans le sillage de la Libération, constituent pourtant l'une des périodes les plus folles de l'histoire contemporaine. Comme le Directoire après la Terreur, elle vit s'édifier d'immenses fortunes sur le crime et la corruption. Des carrières fulgurantes se bâtir sur l'imposture avant de s'effondrer dans la honte. Et même d'anciens collaborateurs parvenir au sommet de la hiérarchie judiciaire... Grâce aux procès de l'épuration ! A tous les étages de la société, le travestissement est alors l'artifice le plus usité pour s'adapter aux temps nouveaux. De l'escroquerie consistant à s'inventer un passé de résistant jusqu'au cas – unique dans l'histoire parlementaire - d'un complice des nazis (Jacques Tacnet) parvenant à se faire élire député sous une fausse identité (Jacques Ducreux), en passant par l'invention de faux complots (le Plan bleu) et la dissimulation d'authentiques séditions (comme celle dite de la Pentecôte), rarement communauté ne se sera autant menti à elle-même ni chaque citoyen à son voisin avec une telle audace... Et pour tout dire, pareille impunité ! C'est cette histoire jamais racontée, reconstituée à partir d'archives oubliées ou non encore consultées (en particulier celles de Jacques Foccart) que retrace La République des imposteurs. A l'heure où la défiance revient en force dans le débat public et où l'accusation de mensonge est celle que les Français lancent le plus volontiers au visage des "princes qui [les] gouvernent" (Michel Debré), ressusciter cette période s'imposait. Au-delà de contextes institutionnels, politiques, sociologiques, foncièrement différents, elle nous dit beaucoup de ce que deviennent les hommes de l'ombre dans les moments de transition. Lesquels sont aussi nécessairement des temps de confusion.

03/2024

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Cinéma

Zoom arrière N° 1/2019 : Les films de Brian de Palma

Entamée dès le milieu des années 1960, la carrière de Brian De Palma est bornée par plusieurs titres devenus des classiques, entourés d’autres moins reconnus et parfois moins réussis, mais toujours personnels et tous destinés à célébrer les plaisirs de l’Image tout en en désignant les pièges. Qu’il ait été considéré comme un petit épigone hitchcockien ou au contraire comme un maître de la désillusion cinématographique, le réalisateur s’est bâti une réputation d’incontournable. Faisant à ses débuts un usage indépendant et contestataire du cinéma, avec des comédies chaotiques et engagées, il œuvra par la suite de manière plus subversive au sein de la production américaine en compagnie de ses camarades du « Nouvel Hollywood », signant une série de thrillers qui fit en une dizaine d’années sa gloire auprès des cinéphiles (Phantom of the Paradise, Carrie, Pulsions, Blow Out, Scarface…). Ayant gagné sa position, il put ensuite prendre les commandes de productions confortables, diriger des stars et bénéficier de succès critiques et publics d’envergure (Les Incorruptibles, L’Impasse, Mission : Impossible…) entre quelques échecs, tout en continuant à préserver sa conception singulière de la mise en scène et ses inclinaisons thématiques. Mais concevant un cinéma anti-hollywoodien par bien des aspects, il finit par se tourner de plus en plus, à partir des années 2000 et Femme fatale, vers l’étranger pour produire ses films. Revisiter cette filmographie riche de 29 longs métrages, c’est retrouver des figures de style reconnaissables entre toutes, du split-screen au travelling circulaire, aussi bien que des préoccupations d’auteur persistantes, de la tentation irrépressible du voyeurisme à l’incessant débusquage de la fausseté des images. Eternels retours qui font de Brian De Palma un cinéaste de l’obsession. Volontiers provocateur et amoureux éperdu de la Forme, il n’hésite pas à étaler au grand jour et à chaque occasion ses idées fixes. En résulte un cinéma tout sauf discret mais souvent étourdissant et dénonçant parfois dans le même temps cet étourdissement. Un cinéma n’ayant rien d’innocent, lesté de la conscience d’arriver « après ». D’où son caractère ultra-référentiel, qu’il était inévitable de souligner dans ces pages, en commençant par l’influence primordiale d’Alfred Hitchcock et en continuant avec d’autres parentés peut-être moins évidentes. Au fil de la filmographie, il fallait tenter de démêler l’écheveau régulièrement complexifié par l’accumulation de miroirs réfléchissants, d’effets saisissants et de sortilèges trompeurs. A ces tâches s’est attelé le collectif Zoom Arrière, constitué d’une dizaine de contributeurs de sensibilités cinéphiles diverses.

04/2019

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Littérature française

Prétoire sous influence. Ce qui vous a été donné vous sera repris

La justice et le monde juridique ne sont pas synonymes, arrivent rarement à se conjuguer ensemble. Sur le banc des accusés se tient Gaudens Profane, un administratif sans histoire travaillant dans une multinationale spécialisée dans la distribution des eaux aux activités complexes. A-t-il perpétré, organisé, l'enlèvement de la famille Tapageur, un foyer très discret dont le chef de famille fréquente les ors du pouvoir ? Trop de preuves à charge existent contre lui pour ne pas croire à son implication au sein du tribunal acquis à l'accusation, et que dire de sa mollesse suspecte à se défendre ? Pourtant, la balance de la justice peine suffisamment à se stabiliser au regard d'un trop-plein de témoignages et autres incohérences administratives du dossier d'instruction, pour ne pas semer dans les esprits un doute raisonnable. Est-il un faux innocent ou une victime expiatoire de la broyeuse pénale ? Au cours de ce procès hors normes, le comportement des avocats, des juges, des médias, des témoins, du pouvoir, pose question. Rien ne se passe comme prévu dans un procès, où d'habitude tout est quasiment arrangé à l'avance, à l'intérieur d'un enclos réservé à l'entre soi du microcosme juridique, condamnation ou liberté. Un procès n'est que la représentation d'un spectacle exutoire dissimulant les coulisses. Les codes sont cassés, tout concours à plonger dans l'ambiguïté et le doute des jurés sincères jetés en pâture dans le conclave judiciaire du délibéré, à la merci d'un président roué et madré, connaissant toutes les ficelles de la manipulation et de la réinterprétation des lois et jurisprudence. Rien n'est simple dans un jugement : qui ment, qui dit la vérité ! Que va-t-il ressortir à l'issue de ce procès ? Comment vont réagir les jurés ? L'intégralité du procès, suivi du délibéré, permet de comprendre les rouages d'un système aujourd'hui à bout de souffle et de s'interroger sur chaque jugement rendu. Nous croyons tout connaître de la justice au travers de la diffusion d'informations ou des images télévisuelles présentées à nos yeux en tant que vérité ! Ne jamais se fier aux apparences ! Ce roman tente de soulever le voile méconnu d'influences parasitant la sérénité judiciaire, au travers des médias, des avocats, des juges, des politiques, du monde carcéral s'arrogeant le droit de juger, d'affirmer des vérités, se vantant d'impartialité sur les hommes et les femmes. Une question se pose alors. Doit-on croire les propos d'une personne retenue par une laisse ? Les éléments de réponse sont à l'intérieur de l'ouvrage.

08/2021

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012

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Questions du quotidien

Vaccin, assassin ! Et si c'était vous ou votre enfant la prochaine victime...

Si je suis dans un tel état de décrépitude aujourd'hui, c'est à cause d'un vaccin ! Et c'est ma vérité, je la crie haut et fort. Si je vis une abominable dégénérescence, pareil à un crime, c'est à cause d'un vaccin. Lisez mon livre et propagez la vérité autour de vous, de génération en génération afin que chacun d'entre nous s'approprie ou se réapproprie ce qui lui appartient de plein droit, son corps en santé. Chaque jour, de nouvelles injections du vaccin mettent en péril la vie de personnes saines, sans la moindre prédisposition à développer une maladie neurologique. Les responsables se rendent-ils compte au moins que derrière cet état de déchéance totale se trouve une vie humaine ? Je suis une jeune femme d'une quarantaine d'années aujourd'hui, je parle à travers mon histoire au nom de toutes les victimes du vaccin recombinant, les victimes laissées en souffrance, les victimes pour qui le mal trop lourd a eu raison de leur vie. Je n'en peux plus ! Je n'arrive pas à sortir de mon lit, vous vous rendez compte ! Comment vais-je faire ? Je marchais, ensuite j'ai utilisé des béquilles, puis je suis passée au fauteuil roulant. Maintenant, je ne peux même plus sortir de mon lit ! Quand est-ce que cela va s'arrêter ? ! J'en ai vraiment marre de ce vaccin qu'on a introduit dans mon corps. C'est pire qu'une prison..... C'est horrible ce qu'il m'arrive, je ne sais pas quoi faire. Je vous jure, si vous saviez la haine que je ressens. J'ai envie de hurler. Si ceux qui font ces lois et ces vaccins pouvaient être à ma place et ressentir ce que je ressens à cet instant même où je vous parle, ils réfléchiraient à deux fois avant de vendre ce poison vaccinal et détruire impunément des vies comme la mienne. J'ai beau m'adapter, vivre en fauteuil roulant, mais il ne m'est pas possible d'encaisser docilement en permanence la pleine déchéance de mon corps. C'est ignoble ! Je suis fichue ! Et quoi de plus important, de plus précieux que la liberté, notre chère et tendre liberté. Adieu, ma liberté tant adorée, je peux m'asseoir dessus, on me l'a volée ! Personne ne peut comprendre, à moins de le vivre, personne. Mais est-ce qu'ils se rendent compte au moins de tout le mal qu'ils font subir à des innocents sous le couvert du rapport bénéfice-risque ! Et si ce risque soi-disant infinitésimal d'une vie brisée était tombé sur eux ? Ils ne supporteraient même pas de vivre une seule journée dans mon état ! Indignez-vous, battez-vous, car plus nombreux sont et seront les combats judiciaires, et plus le signal épidémiologique jugé comme "non significatif" au regard du nombre de vaccinés pourra être apprécié à sa juste valeur. Moi je suis arrivée au bout du chemin, je n'en peux plus. Je n'attends plus rien de mon existence si ce n'est ma libération. A quand ma libération ?

02/2021

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Romans historiques

Eve

Le sacrilège du premier meurtre s'accomplit juste après que Dieu-Elohim a banni Adam et Eve du jardin d'Eden : leur fils Caïn tue son jumeau Abel. Dieu chasse Caïn de sa vue tout en le protégeant d'un signe : durant sept générations, nul ne devra porter la main sur lui. Caïn trouve refuge dans un désert, où il érige la cité d'Hénoch et fonde sa descendance. Mais voilà que Lemec'h, son arrière-arrière-petit-fils, tue Caïn avant que les sept générations soient accomplies ! Awan, la vieille épouse de Caïn, annonce alors une terrible prophétie : lassé de cette engeance imparfaite qu'il a créée, Elohim va l'anéantir par un déluge ! La terreur s'empare du peuple d'Hénoch. Lemec'h entre en guerre contre les idolâtres, pensant que Dieu en sera satisfait et épargnera sa création. Le chaos règne, les morts s'accumulent, pourtant la victoire n'apporte aucune paix : Awan maintient sa prophétie. Les femmes d'Hénoch se révoltent en "refusant leurs ventres". A quoi bon enfanter des assassins que Dieu châtiera ? A quoi bon mettre au monde des enfants promis à la noyade ? La révolte gronde dans la ville de Hénoch. Pourquoi Elohim condamne-t-Il ses habitants ? Ils sont innocents des crimes de Caïn et de Lemec'h ! "Allez demander à Adam et à Eve", répond Awan. Un groupe d'hommes et de femmes la prend au mot. Ils rejoignent Eridou, au sud de l'Eden, où vivent les premiers ancêtres. Ceux d'Hénoch leur demandent des comptes. Que s'est-il passé au jardin d'Eden ? Quelle est cette faute originelle dont ils subissent le châtiment sept générations plus tard ? Adam rejette la responsabilité sur Eve. La colère de Dieu, l'anéantissement promis… tout est à cause d'elle. Une enquête est ouverte, le procès d'Eve se prépare. Les témoins de l'accusation se succèdent. Ils parlent de la mort et de la guerre, du deuil et de la famine auxquels les a soumis le renvoi du paradis. Seth, le benjamin d'Adam et d'Eve, défend sa mère : la culpabilité d'Eve n'est pas aussi évidente qu'Adam voudrait le faire croire. En désobéissant à Dieu, Eve n'a-t-elle pas servi les hommes ? S'ils étaient restés dans le paradis, quel genre d'êtres seraient-ils devenus ? Des êtres hors du temps et de l'histoire ? Incapables d'aimer, de créer, de penser ? A sa suite, des voix s'élèvent pour interroger Elohim : Quel était cet arbre placé au coeur de l'Eden ? Pourquoi tenter Adam et Eve si son fruit pouvait conduire au Mal ? Elohim n'a-t-Il pas lui-même voulu l'imperfection de Sa création ? N'a-t-Il exercé sans discernement Sa vengeance ? A-t-Il été faillible en se montrant injuste ? C'est Nahamma, l'épouse de Noé, qui raconte le procès d'Eve, auquel elle a assisté. Entrée avec son époux et ses fils dans l'arche, elle est la seule survivante du déluge, la seule qui accepte de témoigner des temps d'avant l'apocalypse.

10/2016

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Littérature française

De là, on voit la mer

Louise, 40 ans, part s’installer dans une villa en Toscane pour écrire son roman. Elle abandonne à Paris son mari, François, meurtri mais résigné. À Livourne, ville portuaire où règne une chaleur écrasante, tout l’enchante : la qualité du silence, la mer partout présente, l’incessant ballet des ferries vers les îles. Et cette parfaite solitude que seule vient déranger la présence discrète et dévouée de Graziella, la gouvernante qui s’occupe de la maison. Louise n’a jamais connu un tel sentiment de plénitude. Elle écrit l’histoire d’une femme qui doit réapprendre à vivre après la disparition de son mari. Les mots viennent à elle tout naturellement. Un jour, un jeune homme sonne à sa porte. C’est Luca, le fils de Graziella. Élève à l’Académie navale, il porte ses vingt et un ans avec une grâce insolente. Jamais Louise n’aurait pu envisager d’être troublée par un garçon de cet âge. Tenter de résister au charme de Luca serait pourtant aussi vain que de vouloir échapper à la moiteur de l’été. Au moment où elle cède à la sensualité de ce corps qui l’attire, elle apprend qu’un accident de voiture a grièvement blessé son mari. Fiction, fantasme et réalité se télescopent, mais dans quel but ? Louise doit se rendre au chevet de François, plus vulnérable que jamais. Forte de cette ferveur inattendue qui lui a ouvert les yeux, elle sait que l’instant est venu d’affronter tous les mensonges accumulés avec les années, quelles qu’en soient les conséquences… Il y a des paysages dont la simplicité peut éclipser tout ce qu’on avait contemplé jusque-là, des retranchements volontaires qui vous révèlent à vous-mêmes, des rencontres qui ne peuvent se produire que lorsqu’on a fait le vide autour de soi. Roman sur la solitude nécessaire de l’écrivain, une solitude ni oppressante ni douloureuse, mais émancipatrice, De là, on voit la mer est une ode à la liberté, celle qui implique de faire des choix, de sacrifier ce qui n’a plus de raison d’être, liberté sans concession, qui peut sembler brutale, égoïste et déterminée, mais qui permet seule de créer, d’aimer à sa guise, de tenir la barre de son existence sans se soucier des préjugés ni des vents contraires… Un magnifique portrait de femme, tranchante et résolue, larguant progressivement les amarres, s’affranchissant de tous ses liens pour voguer sereinement vers une destination connue d’elle seule.

01/2013

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Religion

Le miracle des roses et autres études et lectures entre histoire religieuse et légendes

Ce présent ouvrage est un recueil de diverses études et recensions, déjà publiées ou inédites et étalées sur plusieurs années, concernant l'histoire religieuse catholique du Moyen Age à nos jours, principalement dans l'Ouest de la France mais pas seulement. Le but de l'auteur est de faire partager sa passion et son intérêt pour certains aspects symboliques souvent oubliés ou mis de côté, dans un travail de mémoire vivante, comme une invitation à la recherche de nos racines sacrées. Entretiens Entretien avec Thierry Jolif. Recension de livres 1. Les phénomènes mystiques chrétiens et le problème du discernement : trois cas modernes. 2. A propos des Rencontres autour de Jean de Bernières (1602-1659). Mystique de l'abandon et de la quiétude. 3. Jean-Paul le Buhan, Les signes sur la pierre. Les marques lapidaires des anciens tailleurs de pierre de Bretagne. 4. Préaux-Saint-Sébastien et les confréries de Charité du Pays d'Auge. 5. Ile Verte, Haut Pays, Société des Amis de Dieu. 6. Le message de saint Nicolas de Flüe. 7. Un musée du coeur à Bruxelles. 8. Méditation de pleine conscience et méditation chrétienne. 9. La prière de simple regard. 10. " En tuant le silence, l'homme assassine Dieu". 11. Trois beaux livres sur la Bretagne mystique. 12. Le miracle des roses. Etudes I. Domaine breton 1. Le rêve fou d'une épopée de granit : l'abbé Fouré et ses rochers sculptés à Rothéneuf. 2. La "Croix des Templiers" de Dingé. 3. D'une croix à l'autre : le Prieuré de Dinard en Ille-et-Vilaine et l'enclos de Saint-Maudez dans les Côtes-d'Armor. 4. La légende du tombeau de Mélusine dans le couvent des Trinitaires de Sarzeau. II. Domaine normand 1. Christ Pantocrator, mosaïques et coupole de lumière. Une église néo-byzantine en Basse-Normandie : Saint-Julien de Domfront. 2. La " Croix glorieuse" de Dozulé : erreur ou mensonges ? 3. Notes sur le groupe des " alchimistes de Flers". III. Etudes diverses 1. " L'honneur et la gloire de Dieu sont en grande souffrance". Saint Ignace de Loyola et le rachat des captifs. 2. Le roi René d'Anjou et la délivrance de " très douce Merci". 3. A propos de trois ordres chevaleresques du Moyen Age. 4. Gilles le Muisit et l'évêque Joséphé. 5. Le coeur crucifié et transpercé de l'église de Taverny. 6. Un sermon pascal (début 16e s.). 7. Tchernobyl et l'Etoile Absinthe. 8. La chevalerie spirituelle et prophétique du Carmel.

08/2019

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Esotérisme

1717. Nous tenons Loge ce soir.. Le chapelain de la Loge Saint-Paul

1717, année charnière dans l'Histoire de la Franc-Maçonnerie. L'auteur nous plonge dans l'ambiance de l'époque et il reste au lecteur à se laisser emporter par les dialogues ; le décor représente une Loge maçonnique anglaise. Les Officiers Dignitaires sont à leur place. A l'Orient, sur l'Autel, se trouvent "The Holy Bible" fermée entourée d'un compas, d'une Equerre, d'un Fil à Plomb et d'un Quadrant. "Ecrire l'origine de la Franc-Maçonnerie spéculative est une gageure, tant les zones d'ombre persistent. Mettre en scène les principales figures de cette fabuleuse histoire, c'est tenter de pénétrer au coeur du mystère, à la recherche de la parcelle de lumière enfouie dans les ténèbres". "1717", un phare qui brille comme une Etoile dans le Fog londonien. A travers ces brumes tenaces, les protagonistes d'une histoire extraordinaire surgissent comme autant de témoins d'une Franc-Maçonnerie en gestation. Ils ont noms Anderson, Désaguliers, de Montagu, de Wharton... Ils sont la chaire de cette entreprise fraternelle encore balbutiante et ne sont pas seuls. Ils sont précédés depuis des décennies d'une cohorte de Frères répandus sur des territoires aussi vastes que l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. Ils se font appeler "Maçons de Métier", "Gentlemen Masons", "Accepted Masons" et seront la sève qui se répandra tous azimuts comme une traînée de poudre, créant les multiples lits d'une Franc-Maçonnerie de théorie qui bientôt mettra le pied sur le continent. L'histoire débute en... 1721, à Portugal Street, à Londres, en l'Etude d'un généalogiste, le Pasteur James Anderson. Sa plume court sur le papier à la recherche des mots qui pourront façonner ces "Constitutions" nouvelles que la Grande Loge de Londres et de Westminster lui a demandé de concocter. A ses côtés se tient le scientifique de renommée, membre de la Royal Society, John-Theophilus Désaguliers de retour de la Loge "Mary's Chapel" d'Edimbourg. On lui a signifié qu'il existait en Ecosse une Maçonnerie dont il pourrait se servir pour élaborer la "New Masonry". Au fil des dialogues et de différentes entrées en scène, empreintes du passé, se dessine un récit inattendu, aux multiples bifurcations, aux esquisses incertaines, fait de pieux mensonges, d'atermoiements, de joutes verbales, et de joyeux élans fraternels. Cet ouvrage charpente le récit tourmenté d'une Franc-Maçonnerie qui s'agrège petit à petit sous nos yeux... Il s'agit d'une tranche d'histoire qui parle et permet de "tenir Loge ensemble". Ouvrons le rideau et laissons-nous imprégner...

11/2019