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Orthodoxie

Extraits

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Art roman

Le masculin et le féminin sacrés dans les églises romanes

Le thème du masculin et du féminin est l'un de ceux qui ont fait le plus l'objet d'études et de travaux divers dans la littérature mondiale. Pourtant, peu de gens savent que c'est l'un des thèmes les plus importants de l'art roman et que, par ailleurs, ce dernier y est traité dans l'iconographie de la manière la plus directe, sans tabous ni complexes. Malgré cela, on trouve relativement peu d'ouvrages sur ce sujet qui, lorsqu'il n'est pas simplement ignoré, semble avoir été considéré comme tout à fait accessoire. Et cela sans doute pour plusieurs raisons : d'abord, on ne conçoit pas que puissent exister des images érotiques dans des églises, et surtout au Moyen Age ! Mais comme elles existent quand même, malgré les mutilations opérées dans certains édifices au cours des siècles, soit on adopte une attitude de déni, soit on dit qu'elles sont issues de "rites païens", car un chrétien, bien sûr, ne saurait représenter ni évoquer ouvertement le sexe. Cette sorte d'"explication" ne peut se comprendre que si l'on oublie le contexte historique, philosophique, moral et religieux qui a vu naître ces images. C'est pourquoi il est indispensable, si l'on veut donner sens à ces "mystères", d'aller à la recherche des sources qui ont permis à cet art de naître et de se développer. A côté du message officiel et orthodoxe de l'Eglise, on se rend compte qu'il en existe un autre, plusieurs autres, issus de sources diverses et variées, appartenant à un fond commun préchrétien et dont on peut retrouver les traces dans les civilisations archaïques méditerranéennes, principalement cananéenne, sumérienne, babylonienne, égyptienne et indienne. L'influence des Arabes dans la transmission de ces rites et traditions par l'Espagne a été prépondérante.

07/2021

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Thrillers

Arab jazz

Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc - point de ralliement de tous les jeunes du coin -, librairie d'occasion farcie de romans policiers jusqu'au plafond, coiffeur juif...Seul Ahmed Taroudant - qui a l'horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon - se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d'une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars... Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l'oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim' désigné par le commissaire Mercator pour mener l'enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kufstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d'un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S'agit-il d'un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il de l'étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu'à New York ? Et de l'apparition dans le quartier du "Godzwill" une nouvelle drogue redoutable ? La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les soeurs des caïds du quartier), Rebecca - partie à Brooklyn dans l'intention d'épouser un Juif orthodoxe -, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révélera indispensable pour reconstituer la toile d'araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses...Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l'auteur : il en a fait un coup de maître.

03/2012

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Afrique sub-saharienne

Ménélik II l'unificateur. Soleil de l'Ethiopie

Ménélik II est né au Choa en Ethiopie en 1842, et mort à Addis-Abeba en 1913. Interné à Gondai par l´empereur Theodoros qui l´oblige à épouser sa fille Bafana, il parvient à s´échapper et retourne au Choa, où il se fait reconnaître roi sous le nom de Ménélik II (1866) mais doit à la suite d´échecs renoncer à lutter contre l´empereur Theodoros et étend ses Etats en prenant le pays de Gallas, le Kaffa, le Harrar égyptien (1887). Battu par Johanides successeur de Theodoros, il traite avec lui après la mort de ce dernier (1889) et se proclame empereur d´Ethiopie. Il négocie avec l´Italie maîtresse de l´Erythrée le traité d´Ucciali (1889), mais il est très irrité lorsqu´il apprend que le gouvernement italien interprète l´article 17 de ce traité comme impliquant un protectorat. Il demande en vain l´annulation de cet article et rembourse en 1893 un emprunte fait à l´Italie. La situation se tend et la guerre éclate en 1895. Après quelques succès, les Italiens sont battus à Amba Alaghi (décembre 1895) et subissent à Adoua (mars 1896) un irréparable désastre. Le traité de paix d´Addis-Abeba le 26 octobre 1896 abolit le traité d´Ucciali et reconnaît l´indépendance absolue de l´Ethiopie. Politique habile et d´une rare intelligence, Ménélik II s´est attaché à développer les infrastructures d´un Etat moderne, à opérer des réformes administratives, économiques, à créer des routes et à organiser une puissante armée. Défenseur de la foi, il est le père de l´Ethiopie moderne et l´un de ses plus grands rois des rois. En voici l´épopée magnifique retracée avec jubilation par un historien reconnu du monde orthodoxe.

09/2021

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Religion

Les vérités chrétiennes

" Nous constatons aujourd'hui un phénomène inouï : la civilisation chrétienne, jadis triomphante et maîtresse de l'univers jusqu'à lui avoir imposé son calendrier, semble s'effacer. Chose incroyable, le christianisme est devenu incompréhensible au monde moderne qu'il a pourtant enfanté. " Ceux des chrétiens qui restent croyants sont rarement capables d'expliquer aux incroyants le contenu des vérités chrétiennes. D'ailleurs, certains pratiquants se révèlent à l'usage bien davantage déistes à la Voltaire que disciples de Jésus de Nazareth. Le christianisme institutionnel s'est profondément "déchristianisé", vidé de sève tel un arbre creux. Un jeune Français est aujourd'hui le plus souvent incapable de comprendre ce que signifient une "Annonciation" ou une "Assomption" entrevues au Louvre, ou ce qu'exprime le portail de la cathédrale qu'il ne peut éviter de voir pour cause de tourisme culturel. " Quand je parle de "vérités chrétiennes", je parle des " dogmes ", des "mystères" qui expriment la vérité des croyants ; je ne prétends point que ces idées soient vraies, ni qu'elles soient fausses. Étant donné l'état général de l'opinion à ce sujet, sa profonde inculture en ces domaines, cet essai ne se veut pas de vulgarisation, mais de divulgation. " Je suis un chrétien d'après l'athéisme de masse, dans lequel j'ai été moi-même élevé. Je dois à ces circonstances de pouvoir regarder comme de l'extérieur les vérités particulières à chaque Eglise - catholique, protestante, orthodoxe - et celles qui leur sont communes. Car je me ressens comme un chrétien de l'Église "indivise", d'avant les divisions. " Même s'il est empli d'empathie pour le christianisme, ce livre n'est pas un catéchisme. Il veut s'adresser à tous : l'athée militant, l'indifférent curieux, le chrétien désorienté, le croyant d'une autre "religion", pour leur rendre compréhensibles les "noms de la tribu" devenus inaudibles. " J.-C. B.

01/2004

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Généralités médicales

Médecins et infirmières dans la guerre de Crimée. 1854-1856

La guerre de Crimée, qui dura de mars 1854 à mars 1856, opposa aux armées russes une coalition des Français, Anglais, Turcs, rejoints ultérieurement par les Piémontais. Le prétexte initial était une querelle au sujet des lieux saints de Palestine et la volonté du tsar Nicolas 1er de protéger les sujets ottomans de confession orthodoxe. Il apparut très rapidement que la raison réelle était la volonté d'expansion de l'Empire russe vers les provinces danubiennes, les détroits de l'entrée de la mer Noire, l'accès à la Méditerranée, en profitant de la déliquescence de l'Empire ottoman. Cette guerre, qui fit un demi-million de morts, fut la première guerre moderne par l'ampleur des moyens militaires, l'importance de la logistique et le déploiement d'armes de plus en plus destructrices. Du point de vue médical, le plus grand nombre de victimes fut causé par des épidémies qui causèrent cinq fois plus de morts que les blessures de guerre, touchant généraux comme simples soldats, infirmières comme médecins. De nombreux progrès furent accomplis dans la prise en charge des malades et des blessés, avec la présence d'infirmières sur le front, la création d'une médecine de l'avant, la première utilisation généralisée de l'anesthésie au chloroforme, la prise de conscience de l'importance de l'hygiène, l'organisation des transports vers les hôpitaux de l'arrière et la nécessité d'individualiser le corps de santé de l'intendance. Pour la première fois également, les médias, avec la présence de photographes et de correspondants de guerre, jouèrent un rôle important et permirent d'entreprendre des actions humanitaires, prélude à la création de la Croix-Rouge. Désastre sanitaire, la guerre de Crimée aurait pu être encore plus catastrophique sans le talent et le dévouement des médecins et des infirmières.

11/2016

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Droit

Droit et Révolution. L'impact des Réformes protestantes sur la tradition juridique occidentale

La Globalisation étant ce qu’elle est – un jeu dont les partenaires se multiplient –, il devient essentiel de prendre connaissance de la tradition euro-américaine dans son entier, afin de considérer sans fard ce que nous sommes, en dépassant les frontières de notre hexagone mental. En clair : le révélateur désormais le plus fiable de la culture occidentale, ce sont les montages juridiques analysés historiquement, agents toujours actifs d’une double tradition normative (catholique et protestante) aspirant au gouvernement planétaire. Français, nous concevons mal que la notion de Révolution, étudiée par Harold J. Berman depuis son socle médiéval, puisse être associée à la passion évangélique de Luther et de Calvin. Le lecteur découvrira, à travers les réinterprétations combattantes de la Bible depuis le XVIe siècle, le poids insoupçonné du protestantisme dans la formation des espaces étatiques avec lesquels la France a rivalisé – l’Allemagne et l’Angleterre, notre Étranger proche. Ainsi se dévoilent des politiques fortement éloignées de notre héritage catholique refoulé. Le génie de Berman est celui des auteurs qui savent reprendre la main quand le questionnement social s’enlise, et ouvrir à la pensée le champ des interprétations stratégiques. Libre de ses mouvements, il saisit la généalogie des Révolutions (au sens européen du terme) depuis le Moyen Âge pontifical jusqu’à l’ordre installé en Russie par Lénine, tout comme il fait une critique en règle du positivisme de Max Weber, qualifié si justement de « saint patron des théories sociales au XXe siècle ». Enfin, cette grande leçon : il n’est d’interdiscipline que pratiquée par soi-même. Sa précision comparatiste, Berman la doit à sa conception d’une histoire du droit capable de se nourrir de théologie, de réinvestir la problématique des liturgies, des productions musicales et poétiques… et de se souvenir de la Romanité byzantine (l’orthodoxie) méthodiquement chassée de nos mémoires.                                                                                                                                                                                                                                           P. L.Harold J. Berman (1918-2007), historien juriste américain, est l’auteur d’une oeuvre abondante, non seulement érudite mais soucieuse de couvrir les grands domaines du droit (méthodes, religion, famille, criminalité, aide sociale, économie…). Les catégories en usage chez les économistes le classent parmi les libéraux.

10/2011

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Beaux arts

Notre-Dame de Paris. De la Colombe du Saint-Esprit à la Langue des Oiseaux

Les historiens nous dépeignent le Moyen Âge comme un âge sombre durant lequel sévirent guerres, épidémies et famines. Or, entre le XIIe et le XIVe siècle, l'Europe construisit des centaines de cathédrales gothiques. L'art s'épanouissant en temps de paix, il y a là assurément un paradoxe. Autre mystère... Comment expliquer la soudaine apparition de l'art ogival se substituant à l'art roman ? Que dire de ce bestiaire fabuleux gravé dans la pierre d'édifices religieux - et qui suscita la colère de saint Bernard - quand on sait combien l'Eglise se montrait soucieuse du respect de l'orthodoxie ? Resituant la construction de Notre-Dame-de-Paris dans cette époque, pleine de bruit et de fureur, mais qui vit également l'émergence d'un formidable élan spirituel, Richard Khaitzine s'interroge et nous livre quelques réponses dérangeantes ayant trait à l'Histoire. Qui fut réellement Maurice de Sully, le premier constructeur de ce chef-d'oeuvre architectural ? Peut-on accréditer la version de ses origines modestes ? On le dit fils d'une bûcheronne ! Quel fut le rôle de l'Ordre du Temple, fondé par Bernard de Clairvaux ? Exista-t-il une seconde règle - secrète - et qui aurait été à l'origine des déviations de l'Ordre ? Il semblerait que ce fût le cas. L'existence historique du rédacteur du Baptême de Feu, Roncelin de Fos, étant aujourd'hui établie. Comment expliquer que le restaurateur de la cathédrale - Viollet-le-Duc - se soit fait représenter sous les traits d'un saint Thomas plongé dans une intense réflexion ? Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo affirme que la cathédrale est un abrégé de l'art hermétique. Sur quoi fondait-il son opinion ? Son roman, un livre à clés ? Existe-t-il un rapport entre l'iconographie catholique et l'art d'Hermès ; cette cohabitation est-elle contre nature ? Une certaine langue bien pendue, enfermée dans une boîte d'os, pourrait bien être ce verbum dimissum, commun à l'Eglise, aux corporations ouvrières, à la Franc-maçonnerie et aux Laboureurs du ciel... Une parole perdue par les uns et dont les autres furent détenteurs, bien qu'ils n'en aient pas gardé le souvenir !

11/2011

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Poches Littérature internation

La sagesse dans le sang

Petit-fils d’un évangéliste qui parcourait le Tennessee « portant Jésus dans la cervelle comme un aiguillon », Hazel Mates a résolu de devenir, comme son grand-père, un prêcheur ambulant, mais ce sera pour fonder une secte nouvelle : l’Église sans Christ. Refusant de croire au péché, il n’a que faire d’un Rédempteur. Son fanatisme d’illuminé fournit de faciles excuses à la libre satisfaction de ses pires instincts. Il finit, après avoir assassiné un faux prophète qui lui fait concurrence, par se brûler les yeux avec de la chaux vive, espérant apercevoir ainsi, dans les ténèbres, les vérités que lui cache son hérésie. Un jour d’hiver, la police le retrouve agonisant dans un fossé : les souliers pleins de pierres et de verre pilé et le torse ceint de fils de fer barbelés. Les agents ramènent son cadavre chez sa logeuse, Mrs Flood. Persuadée qu’il avait quelque argent, celle-ci avait rêvé de l’épouser. Parce que Flannery O’Connor, fervente catholique, estime que les évangélistes qui foisonnent aux États-Unis, surtout dans les États du Sud, font de la religion une indécente caricature, elle a, pour raconter l’histoire de Hazel Motes, employé le ton de la farce. Ses personnages ont quelque chose de guignolesque tout en restant profondément humains : Leora Watts, chez qui Hazel perd sa virginité ; Asa Hawks, le faux aveugle, et sa fille Sabbath Lily ; Onnie Jay Holy, l’évangéliste à la guitare, et son complice Salace Layfield ; et surtout Enoch Emery qui a « la sagesse dans le sang ». C’est lui qui se charge de trouver pour Hazel un nouveau Christ qui ne sera pas fils de Dieu et ne donnera pas sa vie pour le rachat des pécheurs. C’est une momie qu’il vole dans un musée, installe dans sa table de toilette dont il a fait un tabernacle et finalement apporte à Sabbath Hawks, qui, parodiant la Nativité, la berce comme un enfant Jésus. Dans ces diverses scènes où la violence s’allie à un grotesque souvent proche des gags de cinéma, Flannery O’Connor stigmatise, en les concrétisant, les déformations sacrilèges que l’hérésie produit dans l’âme de quiconque s’écarte de l’orthodoxie catholique. Mais la pitié n’est pas absente de sa condamnation. Le sort tragique des évangélistes l’émeut, autant que leur pittoresque absurdité l’amuse. D’où la profondeur et la puissante originalité de La sagesse dans le sang.

09/2012

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Religion

De l'opression à la liberté. L'Eglise en Hongrie 1945-1992

Le communisme a pris fin hier. Ce livre parle d'un seul et petit pays de l'Europe. D'un pays qui ne se trouve pas seulement au centre géographique de l'Europe - au centre également du point de vue culturel et spirituel - mais aussi au coeur de l'Europe, comme il a été maintes fois représenté sur les cartes du Moyen Age, du temps où le Royaume de Hongrie faisait encore partie des grandes puiss1inces européennes. Ce pays n'appartient pas à l'Occident, bien que depuis mille ans, depuis sa fondation, il n'a cessé de regarder et de s'orienter vers l'Ouest. Il n'appartient pas non plus véritablement à l'Est : par sa langue et ses traditions ancestrales, il est comme une île dans la mer des peuples slaves. A l'Est de la Hongrie commence l'immense terre de l'Orthodoxie. Les événements des années passées sont examinés d'un seul point de vue, l'histoire de l'Eglise en Hongrie quand le communisme était au pouvoir. L'époque étudiée se termine à peine. Pour une évaluation rigoureusement scientifique, le recul manque encore. Les auteurs ne sont donc que des "chroniqueurs" , et des "chroniqueurs" ne peuvent s'engager qu'à présenter fidèlement la suite des événements. Il apparaît bien évident que dans les pays du bloc soviétique, le pouvoir politique a tenté délibérément, dans un ordre rigoureux, de manière réfléchie et planifiée, de détruire l'Eglise. Laszlo LUKACS, né en 1936, membre de l'ordre des Piaristes, a été ordonné prêtre en 1961. Il est Docteur en Théologie et Docteur ès Lettres. Rédacteur en chef de la revue littéraire et culturelle Vigilia et de l'hebdomadaire catholique Uj Ember publiés à Budapest, il est Directeur du Bureau d' information de l'Episcopat hongrois depuis 1989. Président de la région Europe de l'UCIP et depuis 1990, Consulteur du Conseil pontifical pour les non-croyants et du Conseil pontifical pour les laïcs. Paul Géréon BOZSOKY, né en 1922, est Franciscain. Ordonné prêtre en 1946, il vit en France depuis 1948. Diplômé de l'Université de Paris-Sorbonne et de l'institut Catholique de Paris, enseignant, aumônier de groupes universitaires, il a travaillé à l'O. R. T. F. (Section hongroise du Département des émissions vers l'étranger) de 1954 à 1979. Il collabore à divers journaux et revues.

01/1993

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Economie

Histoire des faits et des idées économiques. Le pluralisme des idées

Que l'on parle de monnaie, d'entreprise, de propriété intellectuelle, de valeur de la nature ou de bien commun, les théories économiques sont diverses, les analyses multiples et les solutions proposées variées. Ce livre présente de façon accessible à tous, la richesse et le pluralisme en économie. Il est destiné à tous les publics, aussi bien à ceux qui n'ont jamais pratiqué l'économie qu'à ceux qui y sont familiers. Sans entrer dans le détail des théories (il s'agit d'un ouvrage d'initiation à l'économie) mais en donnant le maximum de références pour le faire, sont abordés les faits et les concepts qui ont jalonné l'histoire de la pensée et des faits économiques. Après une description de la naissance de la discipline économique et des fondements de l'économie orthodoxe et hétérodoxe, l'ouvrage est ordonné autour de quatre concepts centraux, le marché, la propriété, la monnaie et la finance. Ces concepts se déclinent en valeur, défaillance du marché, secteur public, entreprise, communs, politique monétaire, Union européenne, etc. Chaque fois sont présentées les principales théories qui étudient le sujet, que celles-ci fassent partie de l'approche dominante ou pas. Parce que les idées économiques ne se développent pas en vase clos sans être influencées par l'évolution des idées politiques et des autres sciences, sans être impactées par les événements du monde réel, la présentation est étayée de faits historiques importants ou d'anecdotes qui ont marqué l'histoire économique. La perspective historique ainsi que la variété des modèles, des théories et des idées, rendent cette discipline passionnante. Nous avons voulu ce livre accessible à tous. Les théories et les faits ont été abordés avec le maximum de simplicité. Les définitions des termes techniques émaillent le texte afin que le jargon économique ne soit pas un obstacle. Même si les parties se répondent et se font écho, elles peuvent être lues séparément.

01/2021

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Peintures et dessins

Nicolas de Staël (1914-1955) a quitté la vie à l'âge de 41 ans après avoir mené la peinture à une incandescence inconnue jusqu'alors. On ne comprend pas ce peintre d'origine russe si l'on ne prend pas en compte la synthèse, unique dans l'art européen de son temps, entre le prisme pictural nordique et le prisme pictural byzantin méditerranéen. C'est la grille de lecture qui éclaire le regard de Jean-Claude Marcadé tout au long de cette monographie. L'auteur voit un lien essentiel entre l'énergie sublimée de la couleur dans l'icône et les unités colorées de nombreux tableaux de Nicolas de Staël, tout particulièrement dans l'ultime phase de sa création. L'iconique flamboie dans son authentique visée : l'au-delà de la représentation, la visibilité apparaissant au sein de l'invisibilité, venant à la naissance à travers elle. En d'autres termes : l'abstraction essentielle faisant se manifester, se révéler les objets et les êtres. Sans parler des " rouges staëliens dans leur sublime simplicité, ces rouges de toutes les nuances, des sourdes aux transparentes, des carmins, des cramoisis aux pourpres et aux vermillons, ces rouges ont la même énergie que dans la peinture d'icône orthodoxe ". Et pourtant, dans son art, Nicolas de Staël apparaît, à première vue, parmi les génies issus de l'Empire russe, comme le plus " français ". Ses premières abstractions sont, certes, pleines de violence, mais il saura se plier à la discipline française. On ne saurait cependant le réduire à ça : c'est l'apport capital de la lecture novatrice que nous propose Jean-Claude Marcadé ici que de restituer l'impact de Ravenne, de l'art roman et de la lumière de la Sicile dans l'art fulgurant de cet artiste qui est passé dans le ciel de la peinture tel une comète. Une iconographie exceptionnelle de près de 300 œuvres est réunie ici avec, pour la première fois, une présentation de l'œuvre graphique substantielle.

09/2008

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Urbanisme

La ville, matière vivante. Grand Prix de l'urbanisme 2021

Matière vivante, la ville en mouvement ne doit se laisser enfermer ni par les carcans juridiques, réglementaires ou financiers ni par les pensées dominantes d'une époque contemporaine exposée à moult turbulences. Accompagner plutôt qu'imposer l'évolution d'un lieu, s'inspirer de la vitalité de ses habitants et aborder l'architecture par l'observation minutieuse des usages jusqu'à l'échelle de la métropole : autant de constantes pour l'AUC, équipe lauréate du Grand Prix de l'urbanisme 2021. Ceux qui, pour avoir été la plus jeune équipe de la consultation du Grand Paris, pourraient passer pour les "enfants terribles" de l'urbanisme, ont choisi un nom révélateur : Ab urbe condita ("Depuis la fondation de la ville"). Une formule qui claque comme un étendard et affiche l'ambition que partagent François Decoster, Djamel Klouche et Caroline Poulin de s'emparer de la question urbaine de manière exigeante, précise et libre de tout dogme ou héritage pesant. Une locution valant aussi programme, leur action se déploie des projets d'architecture aux projets urbains, voire métropolitains, qu'ils mettent en parole et en dessin d'une façon souvent peu orthodoxe. Cet ouvrage retrace également les parcours des personnalités nominées. L'économiste Laurent Davezies qui, avec son livre au titre provocateur L'Etat a toujours soutenu ses territoires, a stimulé la sphère de l'urbanisme en 2021. Mais aussi le duo TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler), dont le talent de jongler avec les infrastructures de la modernité a trouvé un aboutissement dans "La Terre est une architecture" : une installation exposée à la Biennale de Venise 2021, qui explore les modalités d'établissement de médiations fertiles entre sociétés humaines et monde naturel. Cette année encore, le Grand Prix souligne combien, en s'enrichissant constamment d'une diversité d'approches, l'urbanisme contribue à l'invention et à la réalisation d'un futur vivable, et, mieux encore, désirable !

01/2022

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Géographie

Géographie du Soudan

Na'um Shuqayr est un Syrien, né au Liban en 1864, enfant d'une famille chrétienne orthodoxe, d'origine yéménite. Il fit ses études au Collège Protestant Syrien de Beyrouth et en 1883, muni du diplôme de bachelier ès Sciences, il partit pour Le Caire où il fut recruté comme secrétaire par le Service de Renseignements de l'armée anglaise jusqu'en 1889, avant d'être affecté au Service de renseignements de l'armée égyptienne. De par ses fonctions. il a accès à une grande quantité d'informations, il voyage avec les grands personnages du régime pour des tournées d'inspection, il assiste à des batailles et surtout il a accès aux archives tant publiques que confidentielles. Son Takhir as-Sudan paru au Caire en 1903 a vocation à être la première histoire générale du Soudan. Elle l'est, même si aujourd'hui on est en droit d'émettre des réserves : son chapitre sur les différentes provinces et villes fait état en détail de ce qui se passe à l'ouest et à l'est du Nil, mais est beaucoup moins prolixe quand il s'agit des Monts Nuba et du Dar For ; son chapitre sur les religions parle abondamment de l'Islam mais passe sous silence les religions animistes ou les traites de superstitions négligeables ; son chapitre sur les langues s'étend longuement sur la langue arabe et ses manifestations culturelles mais néglige les autres langues parlées dans le sud et l'ouest du Soudan, régions qui sont pour lui des "terres inconnues". C'est par ailleurs un homme de son temps, qui valorise les Blancs et une certaine forme de culture qui leur est attachée et décrit de manière péjorative les Noirs, les Négroïdes - qu'il distingue - et autres barbares. Il invente "l'indigène" comme on inventera plus tard "le colonisé". Mais lisons cet auteur tel qu'il se présente, et contentons-nous de la riche documentation qu'il nous fournit en faisant abstraction de ses jugements de valeur qui peuvent nous attrister ou parfois nous faire sourire.

07/2012

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Beaux arts

Du Romantisme à l'Art Déco. Lectures croisées

Les textes réunis dans le présent recueil traitent de domaines ou de questions chers à Jean-Paul Bouillon, à qui l'on doit bien des études marquantes sur l'art des XIXe et XXe siècles, tant par l'ouverture de champs négligés avant lui que par la qualité de ses propositions méthodologiques. On ne s'étonnera donc guère d'y trouver des contributions relatives au dialogue et à la synthèse des arts, à la figure de l'artiste, à la critique d'art, au marché de l'art comme à la notion de "modernité". Les auteurs ont eu à coeur de s'interroger sur la couleur comme sur la relation entre sculpture et musique, de revenir sur des artistes emblématiques tels que Baudelaire, Edmond de Goncourt, Zola, Maurice Denis, Degas, Cézanne ou Kandinsky, d'apporter un éclairage neuf sur des figures moins consacrées aujourd'hui telles que le peintre et théoricien Alexandre Séon, le critique Guillaume Janneau ou le marchand Léon Gauchez. Mais, au-delà de la découverte d'objets ou de relations nouvelles, d'artistes méconnus ou d'autres inédites, il s'agit aussi de porter la réflexion sur l'histoire de l'art elle-même, sur la définition de ses objets de recherche, sur les modèles historiographiques "lettré" ou scientifique, sur l'idée ambiguë d'"ordre" ou celle de hiérarchie artistique, le tout suivant les principes méthodologiques dont Jean-Paul Bouillon s'est fait le défenseur. Ne convient-il pas, à cet égard, de tenter de clarifier la notion même de mouvement artistique pour, avant d'en user ou d'en abuser, saisir celle-ci dans son historicité ? Cette mise au point passe d'abord par la solidité de références que ne déforment plus les a priori dogmatiques ou les schèmes figés d'une histoire de l'art soumise aux diktats "progressistes". L'histoire de l'art retrouve ainsi une pleine légitimité pour traiter du néo-impressionnisme ou du cubisme, du décor religieux comme des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, en marge du récit orthodoxe de la modernité.

04/2011

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Histoire internationale

Survivre aux empires. Islam, identité nationale et allégeances politiques en Bosnie-Herzégovine

Entre 1992 et 1995, la Bosnie-Herzégovine a été le théâtre d'une guerre sanglante, symbolisée par le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica. Depuis, elle reste tiraillée entre les aspirations divergentes de ses trois communautés bosniaque (musulmane), serbe (orthodoxe) et croate (catholique). Toutefois, l'histoire post-ottomane de la Bosnie-Herzégovine n'est pas seulement marquée par la montée des idéologies nationalistes, mais aussi par la rémanence des logiques impériales. Du reste, de 1918 à 1992, la Yougoslavie fut-elle autre chose qu'un petit Empire sud-slave ? Dans ce contexte, l'histoire des musulmans bosniens reste singulière. Jusqu'aux années 1960, ceux-ci restent en effet étrangers à toute identification nationale et se replient sur leur identité religieuse. En 1968 seulement, la Yougoslavie communiste reconnaît l'existence d'une nation musulmane. Mais, dans le même temps, la modernisation accélérée de la société bosnienne se traduit par sa sécularisation rapide. En 1993, alors que la guerre fait rage, le nom national "Musulman" est abandonné au profit du nom "Bosniaque", mais la mise en avant de l'islam comme élément central de la nouvelle identité bosniaque s'accompagne de diverses tentatives de réislamisation. Finalement, les dirigeants bosniaques n'assurent la survie de leur communauté qu'en internationalisant le conflit bosnien et, jusqu'à aujourd'hui, ils restent confrontés aux paradoxes constitutifs de l'identité nationale bosniaque. Basé sur de nombreux séjours sur le terrain et sur une connaissance intime des sources écrites, cet ouvrage constitue une analyse novatrice de l'histoire post-ottomane et post-communiste des musulmans bosniens. Il explore des aspects méconnus de la crise yougoslave, rend compréhensibles les ambiguïtés autour desquelles s'est constituée l'identité nationale bosniaque, reconstitue les transformations de l'islam bosnien, de la fin de l'époque ottomane à nos jours. Ce faisant, il renouvelle les réflexions sur les guerres et les après-guerres de l'espace yougoslave, sur la constitution des identités nationales et la force des héritages impériaux en Europe de l'Est, et sur la présence de l'islam en Europe.

05/2015

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Histoire de l'Eglise

Catholiques d'Ukraine. Un pays, une Église, un message

Trente ans après son indépendance, sa brutale invasion par la Russie a placé l'Ukraine, malgré elle, sous les lumières de l'Histoire. La guerre quasi-fratricide dicte désormais sa loi et appelle des questions essentielles : Quelle est l'histoire de ce pays au centre de l'Europe ? Quelles relations a-t-il entretenu avec la Russie au fil des siècles ? Quelle place tient le christianisme dans l'identité ukrainienne ? et particulièrement l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine ? En parfait connaisseur de cette Eglise orientale de rite byzantin unie à Rome, l'auteur met en relief son importance dans une Ukraine à majorité orthodoxe abîmée par 70 ans de totalitarisme athée. Avec lucidité, il pointe sans concession la double menace pesant sur elle parce qu'ukrainienne et parce que catholique. Son histoire trop longtemps méconnue, est depuis des siècles tissée de tragédies et de fidélité. Elle a été au xxe siècle une Eglise martyre, totalement liquidée avant de renaître plus forte que jamais. C'est cette histoire et son présent qui sont ici racontés à travers ceux qui l'ont faite, y compris les responsables de l'Eglise des catacombes et les survivants du Goulag que l'auteur a longuement rencontrés. Au carrefour entre Orient et Occident, l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine se révèle être une formidable clé de compréhension des enjeux du conflit pour l'Europe. Au moment où se joue une partie de l'avenir de l'Union européenne et du continent au risque de l'écartèlement, l'auteur nous donne ainsi de précieuses clés de compréhension de la situation actuelle dans toutes ses dimensions spirituelles, historiques et politiques. Didier Rance est diacre latin et byzantin, ancien directeur national de l'AED, historien, auteur d'une trentaine d'ouvrages, surtout sur les martyrs de notre temps et les Eglises persécutées, dont A travers la grande épreuve (Artège, 2016). Il a obtenu le grand prix catholique de littérature 2013. Il donne des cours sur l'unité des chrétiens à l'Université catholique d'Ukraine à Lviv.

10/2022

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Archéologie

L'incroyable odyssée du grand obélisque d'Axoum

Ce dossier d'Histoire captivant nous plonge au coeur de l'Afrique, pour un voyage dans le temps qui nous enseigne avec passion sur une part méconnue du Patrimoine universel. Dans le nord de l'Ethiopie, la partie sub-saharienne du pays, une part importante du Patrimoine de l'Humanité gît sous terre, resté le même depuis plus de deux mille ans. Dans la zone archéologique les grands obélisques, magnifiquement décorés, marquent les tombes royales, témoignages de croyances en l'au-delà. Ces monolithes, les plus grands jamais travaillés par la main de l'homme, peuvent dépasser le poids de cinq cents tonnes. De cette grandeur passée nous reste un nom, Axoum " l'endroit où il y a beaucoup d'eau ". Berceau d'une mythologie millénaire associée aux légendes de la reine de Saba et de l'Arche d'Alliance, de l'antique Axoum ne demeurent que les majestueuses stèles funéraires qui y furent érigées et les importants monuments liés à l'arrivée du christianisme dans le pays dès le début du 4e siècle. La ville devint ainsi le berceau de l'Eglise orthodoxe éthiopienne jusqu'à nos jours. Un de ces obélisques, haut de 24 mètres, trouvé brisé en cinq morceaux sur le sol, pesant près de deux cents tonnes, fut transporté à Rome en 1937 sur ordre de Mussolini. Après moult péripéties il fut érigé à la gloire du " Nouvel Empire romain ", en face de l'ancien Ministère des Colonies, à proximité du Circo Massimo. L'obélisque restitué a retrouvé sa haute valeur symbolique et politique le 4 septembre 2008, exactement à l'endroit où il fut trouvé en 1935. Suite à des engagements pris par le gouvernement italien, ce monument a rejoint sa place originale, au milieu du champ de stèles d'Axoum. Cet ouvrage nous raconte l'incroyable odyssée d'un monument-symbole. Il nous rappelle un siècle d'histoire des idées, protagoniste d'une lente prise de conscience du respect dû au Patrimoine culturel universel, de sa conservation et de sa restitution au pays d'origine.

06/2022

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Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

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Religion

Recherches sur le bouddhisme khmer. Tome 3, Le Don de soi-même

"Depuis l'extinction du Bienheureux, le bouddhisme n'est plus la religion du Bouddha, mais celle des bouddhistes. Le noble enseignement, transmis jusqu'à nous seulement par des versions postérieures au temps où il fut prêché, a été l'objet, au cours d'une histoire de vingt-cinq siècles dont on n'a que des fragments, d'interprétations nombreuses qui sont nécessairement, sinon légitimement, sinon légitimement, autant d'orthodoxies. Les recherches sur la parole originale, à travers les différents canons, ou seulement à travers le canon theravadin qui est la source la plus ancienne, la mieux connue et la plus intéressante peut-être de ce point de vue, sont une chose. Les recherches sur le bouddhisme, autre chose : elles impliquent dans les faits le rejet d'une authenticité purement bouddhique. On s'aperçoit, en effet, que les divergences doctrinales, en dehors d'apports franchement étrangers, trouvent généralement leur mesure dans le champ plus vaste des études indiennes. Ainsi, l'unité, la référence, devient dans bien des cas la communauté hindouiste qui a engendré le bouddhisme et l'a fait se développer selon sa propre richesse à elle... " Sommaire Avant-propos Introduction Chapitre premier Le Pansukul au Cambodge, en Thaïlande, au Laos Le clergé officiel Veillée mortuaire Incinération Transfert des ossements Anniversaire de décès, fête des mânes et Nouvel An Offrandes diverses La tradition non-réformée Veillée mortuaire Offrande des chairs Abandon du cadavre Exhumation Incinération Transfert des ossements Fête des mânes et Nouvel An Expulsion du mal Prolongation de la vie Chak Mahapansukul Comparaison entre les deux traditions Chapitre II Le Chak Mahapansukul et les textes khmers A - Traduction de TK457 B - Traduction de TK8 C - Traduction de TL374-VI Chapitre III L'Ajjhattikadan Mahapansukul et les Vertus Occultes du Pansukul Le Chak Les treize évocations de l'Horrible Le don de soi-même Conclusion Le Pansukul : un rite funéraire Le Pansukul : une hérésie cingalaise ? Le Pansukul : un sacrifice initiatique Notes additionnelles Le Pansukul en Birmanie Appendice Texte en translittération Bibliographie Liste des abréviations Liste des documents utilisés Bibliographie des ouvrages cités Liste des stances et prières mentionnées Liste des formules mentionnées Index Reproduction des documents originaux Photos Table des photos Table des matières

01/1981

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Littérature française

Apprendre à vivre sous l'eau. Mémoires de violon

Dans ce récit autobiographique, le violoniste Ami Flammer, né à Metz, commence par retracer le fil de ses origines, qui remontent à la Russie et à l'Europe centrale. Dès son plus jeune âge, il se trouve en but à toutes sortes d'orthodoxies : la foi juive de ses ancêtres et la voie d'un métier correct. Refusant de faire sa bar-mitzvah, il convainc ses parents de l'autoriser à se lancer dans une carrière musicale. Très précoce, il se retrouve ainsi au conservatoire à Paris, en mai 1968. L'auteur évoque ensuite plusieurs tournées à New York et en Amérique latine ; il décrit les scènes de la vie du musicien itinérant et exprime un sentiment de révolte à l'égard des inégalités sociales. Après la tentation de la "montée" en Israël, où il s'installe pour quelques mois dans un kibboutz, Ami Flammer retourne en France, où il alterne tournées et enregistrements. Vient le temps de plusieurs collaborations fructueuses : avec le cinéaste Benoit Jacquot sur son premier film, avec Marguerite Duras sur le Navire Night, dont il compose la musique. Flammer s'engage pleinement dans la musique contemporaine, avec l'ensemble Itinéraire et, en particulier, John Cage. Il raconte ensuite un concert mémorable, organisé à Ramallah dans un contexte politico-militaire extrêmement tendu. L'auteur se désespère de constater le caractère obtus des ennemis en présence. Cet artiste à la personnalité indépendante, toujours rebelle et intraitable, s'implique aussi bien du côté palestinien que du côté israélien. Il termine son récit sur l'évocation d'une crise qu'il a traversée en tant que violoniste, ce qui donne lieu à une étude de détail sur la main gauche et la main droite, puis le musicien finit par retrouver la maîtrise de son art. Ce texte dessine la figure d'un artiste, dans toute sa force paradoxale. Partagé entre le respect de la tradition et l'exploration de formes musicales très modernes, Ami Flammer livre de fines analyses sur l'art auquel il a consacré sa vie, sur la pratique du violon et sur les principaux compositeurs qui ont marqué son parcours.

04/2016

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Actualité et médias

L'OEIL DU POUVOIR. Volume 1, Les affaires de l'Etat, 1981-1986

" Ce livre est le résultat de circonstances imprévues qui m'ont obligé à un exercice de mémoire que je n'aurais sans doute pas entrepris spontanément en temps ordinaire. Pendant onze ans aux côtés de François Mitterrand, dont dix à suivre les dossiers les plus délicats et confidentiels concernant notamment l'ordre public, la police, l'espionnage, le terrorisme et les affaires sensibles, je n'ai cessé de faire en sorte que les informations destinées au pouvoir exécutif pour son usage interne restent l'apanage de l'Etat, à moins que le responsable politique concerné n'en décide autrement de son plein gré. Pourquoi briser aujourd'hui un silence si jalousement observé pendant dix ans de service actif à l'Elysée, et près de sept ans après que j'ai cessé ma collaboration avec François Mitterrand ? Par nécessité, née d'une douloureuse constatation. Mis en examen depuis plus de quatre ans dans l'affaire dite des " écoutes téléphoniques de la cellule de l'Elysée ", je n'ai cessé, tout au long de l'instruction, de me heurter à une coalition hétéroclite d'intérêts et d'ambitions partageant, pour des raisons différentes, un objectif commun : celui de cacher ou de travestir la vérité. La mémoire appelle la mémoire. De fil en aiguille, je me suis convaincu qu'il était désormais de mon devoir de livrer mon témoignage. Au moins pourrait-on juger sur pièces, et non pas dans l'enchaînement instantané des affirmations sans preuves que l'actualité colporte en distillant des révélations qui n'en sont pas, en biaisant avec les faits, largement par ignorance ou par paresse, hormis au sein d'un petit cercle qui, tirant les ficelles, agit par malignité, soucieux de préserver à la fois son image et son commerce. Pour ce qui est des thèmes de mon récit, ils sont d'une grande orthodoxie. Qu'il s'agisse de la remise en ordre de la police en 1983, de l'affaire des Irlandais de Vincennes ou de celle de Greenpeace, il n'y a pas grande originalité dans ce choix. Davantage, j'espère, dans la façon de les traiter, en m'attachant à apporter un témoignage émanant de l'intérieur du pouvoir. Je l'ai fait dans le souci de démonter et d'expliquer les mécanismes de traitement de ces dossiers difficiles lorsqu'on est " de l'autre côté du miroir ", celui qui est dérobé à la vue des observateurs et des commentateurs, bien souvent du seul fait qu'il obéit à une logique qui n'a rien à voir avec celle que ces derniers entendent privilégier. " G.M.

05/1999

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Théologie

Responsabilités chrétiennes dans la crise écologique - Quelles solidarités nouvelles ?

Un brillant état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique. Le livre explore la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. La crise écologique que le monde traverse aujourd'hui est souvent décrite par un langage de type apocalyptique. Dans certains mouvements, elle est présentée en termes de collapsologie : écroulement de notre système économique et politique, crise sans précédent de la transmission, effondrement culturel et spirituel. Cette situation écologique, à laquelle s'ajoute la crise sanitaire actuelle, ébranle la tradition chrétienne dans son ensemble. D'une part, certains passages bibliques valorisent un être humain jardinier parfois compris comme le sommet de la création et qui peut alors paraître au-dessus d'elle. D'autre part, les élaborations théologiques modernes, notamment en Occident, se sont fort bien adaptées à l'homme ingénieur de la nature, maître et possesseur à la suite de Descartes. Dans cette situation critique, le christianisme se doit de revisiter ses traditions et ses enseignements, tels qu'ils peuvent être déclinés dans ses interprétations des textes fondateurs, dans sa vision pastorale ou dans ses pratiques d'évangélisation et de transmission de la foi. C'est cette visée que s'est fixé en mars 2021 un colloque coorganisé par l'ISPC (Institut supérieur de pastorale catéchétique), l'ISEO (Institut supérieur d'études oecuméniques) et ses partenaires (Institut protestant de théologie, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge), avec la collaboration du réseau Eglise Verte. Ses travaux présentent un état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique, puis explorent la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. Un outil utile pour les personnes et les communautés chrétiennes désireuses de trouver les chemins d'une juste " conversion écologique ".

02/2022

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Historique

Une Révolution nommée Raspoutine

La chute d'un homme, la naissance d'un mythe : qui était vraiment Raspoutine ? Au cours de l'hiver 1916, dans une Russie en guerre, un homme étend de plus en plus son influence sur la famille royale : l'énigmatique Raspoutine. Homme de confiance de la tsarine Alexandra, celui que l'on surnomme le "Moine Fou" s'est déjà fait une réputation en raison de ses prétendus miracles et ses penchants dépravés. Il continue d'accueillir et de soigner les plus démunis dans sa résidence de Saint-Pétersbourg. C'est au cours d'une de ces séances qu'il va recevoir une jeune fille, Alissa. La fillette, qui doute de ses pouvoirs surnaturels, connaît son influence et lui demande d'intervenir pour empêcher que son père ne soit déporté ! Intriguée par son intelligence fulgurante, Raspoutine fera tout pour l'aider. Mais pendant qu'il oeuvre à l'extérieur contre l'antisémitisme grandissant et la guerre qui affame la population, de sombres rumeurs circulent dans les couloirs du palais... Raspoutine est devenu nuisible. L'aristocratie, mais aussi la droite ultranationaliste et l'Eglise orthodoxe veulent voir tomber ce fanatique idolâtré. Une conjuration menée par le prince Youssoupov se prépare ! Pour l'heure, la tsarine, toujours aussi dévouée à son conseiller spirituel, ne voit pas le danger. Elle présente ses quatre belles filles à Raspoutine et les place sous la protection bienfaitrice de l'homme de foi. C'en est trop pour le tsar Nicolas II. La chute de Raspoutine est proche. Bientôt, c'est toute la Russie tsariste qui va sombrer... Mysticisme et sensualité, mais aussi oppression et lutte des classes s'entremêlent dans ce one shot qui retrace de manière flamboyante les derniers moments de la vie de Raspoutine confronté à la jeune Alissa, qui n'est autre que la future auteure à succès Ayn Rand. En résulte un duel féroce à mi-chemin entre perversion et innocence. Au-delà de la fascination, Hernán Migoya interroge la vérité historique plutôt que la légende dans le tumulte de la pré-révolution russe. Une fresque vivante qui détone par sa galerie de personnages et son style pictural aux traits enivrants et arrive à s'emparer d'un mythe qui conservera toujours sa part d'ombre.

05/2023

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Histoire des religions

Religions et fin de vie (TP)

La question de la fin de vie ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs décennies, le suicide assisté et l'euthanasie, comme solutions à la désespérance, la maladie et la souffrance, font débat au sein de nos sociétés. Dans ces discussions, les religions et les spiritualités ne parviennent pas toujours à se faire entendre. L'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault offre pour la première fois à de grandes voix religieuses et intellectuelles de France un espace de dialogue autour de la fin de vie. Chacune dans leur tradition théologique, elles abordent sans détour l'importance du lien et du consentement à la mort, mais aussi à la vie. Contributeurs : Olivier Abel (philosophe protestant), Dan Arbib (philosophe et spécialiste d'études juives), Sadek Beloucif (professeur de médecine et président de l'association "L'Islam au XXIe siècle"), Antony Boussemart (coprésident de l'Union bouddhiste de France), François Clavairoly (pasteur et théologien protestant), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Haïm Korsia (grand rabbin de France et membre de l'Institut), Christian Krieger (pasteur et président de la Fédération protestante de France), Denis Malvy (professeur de médecine, théologien et prêtre orthodoxe), Véronique Margron (théologienne et soeur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France), Eric de Moulins-Beaufort (archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France), Dimitrios Ploumis (métropolite de France et président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France), Jigmé Thrinlé Gyatso (lama et coprésident de l'Union bouddhiste de France). Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue et a créé un groupe de réflexion sur les grands sujets de société au prisme des religions et spiritualités. Elle est directrice de recherche à l'Université Paris Cité - IRD, vice-présidente Europe de l'Université Paris Cité, présidente de l'Institut Covid19 Ad Memoriam et professeur affiliée à l'Université Columbia. Elle a été membre du Conseil scientifique Covid-19 et de la Commission indépendante d'enquête sur les abus sexuels dans l'Eglise de France. Elle a récemment dirigé Les Spiritualités en temps de pandémie (Albin Michel, 2022).

10/2023

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Littérature française

Un Humour Prophétique ! Adam, Abraham, Moïse et les autres...

Mes bien chères soeurs, mes bien chers frères, plongez-vous avec délice dans ce livre, vous en ressortirez, si vous en ressortez…, dans une sorte de béatitude nouvelle ! Hervé Muzet considère l'humour comme une manière d'être et de vivre. C'est pour lui un apprentissage permanent, qui ne s'apprend dans aucune école, Dieu merci ! Considérant, comme un autre humoriste, que l'on peut rire de tout, il s'efforce cependant de ne blesser personne en riant beaucoup, tirant des situations vécues une cocasserie ou un non sens désopilants. L'Ancien Testament se présente alors comme le premier grand trek de l'histoire, en autonomie totale, sous la conduite d'un leader doté de pouvoirs extraordinaires. En lisant ce texte, les prophètes ou réputés tels, nous apparaissent sous un jour singulier, Moïse comme un grand sportif, et le peuple qu'il guide se révèle assez fantasque. La lecture humoristique de l'un de nos plus anciens textes est rafraîchissante, parfois décapante ; dans tous les cas les personnages sont drolatiques, capricieux voire saugrenus. Texte riche, vivant, sensible. Il nous révèle que les mots contiennent une multitude de sens et que, combinés entre eux, ils nous conduisent à des phrases imprévues. Aucune situation ne semble devoir être prise au sérieux et l'humour, pas plus catholique qu'orthodoxe, est un lien humain pour dire à l'autre : toi aussi tu es mon frère, rions ensemble de ce sens détourné. Comment alors se priver d'une relecture savoureuse, facétieuse, de l'Ancien Testament ? Rappelons que Dieu, quelle que soit son appellation, est humour ! L'interprétation des textes sous une forme humoristique ouvre ainsi la voie… à d'autres façons de percevoir, là ou d'autres avancent une forme d'impénétrabilité. Hervé Muzet, un Ardennais atypique, a toujours su garder dans toutes les circonstances de la vie un humour décalé, souvent truculent, sorte d'antidote à la vulgarité et au mauvais goût. De son passage dans une grande école, Sciences Po Paris, il a tiré des enseignements désopilants, tout comme de sa carrière professionnelle, et aujourd'hui qu'il a atteint un âge quasiment canonique, il en profite pour nous le faire partager.

08/2017

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Sciences politiques

Du conflit de civilisation à la guerre de substitution

Provoquer la guerre, sans l'aimer et sans la faireâ! Le Ponce Pilate américain s'en lave les mainsâ! C'est aux provinces de l'Empire de le servir et aux soumis de lui obéir, aux dépens de leurs propres intérêts. Plutôt des intérêts vitaux de leurs peuples. Il suffit que l'oracle de Kiev, Zelensky, parle pour que tout le monde se mette à maudire le Satan du Kremlin. Dès que ce saltimbanque, dont on loue le nationalisme qu'on exècre chez soi, tousse, c'est tout le corps européen qui souffre... mais c'est seulement Renault qui plie bagage. Par nationalisme ukrainien et pour se passer du gaz russe, BHL, qui passe sa vie entre le sud de la France et Marrakech, propose au Français de baisser leur chauffage d'un degré. Une écologiste qui se chauffe à la bouse de vache double la mise : deux degrésâ! En temps de guerre, outre les innocents tués et les populations déplacées, la première victime c'est la vérité, et le premier bénéficiaire c'est la propagande. Comme avant lui Nasser, Mossadegh, Saddam, Bachar, Kadhafi, Poutine serait la réincarnation d'Hitlerâ! Et Soljenitsyne, prix Nobel de littérature et dissident historique autrefois sanctifié en Occident, est renvoyé au Goulag pour son soutien post mortem au "âcriminel de guerreâ" . L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des Etats-Unis. Thèse de Mezri Haddad : la théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquierâ! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pireâ!

10/2022

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Judaïsme

L'épître du patriarche Hénoch. un écrit pseudépigraphique de l'Ancien Testament

Le Livre hébreu d'Hénoch, appelé aussi Livre des Palais ou III Hénoch est un monument de la mystique angélologique juive ancienne. Difficile à dater historiquement (vers le Ve siècle, en Babylonie), il intègre l'antique tradition apocalyptique relative à la figure d'Hénoch, en lui donnant une nouvelle dimension compatible avec la tradition rabbinique. On sait que le personnage biblique d'Hénoch a suscité une immense littérature qui débute dès le Iie siècle avant notre ère et qui attribue à cette figure un destin hors pair. Les livres d'Hénoch conservés en éthiopien et en slave ont déjà fait l'objet de traductions françaises, ce qui n'était pas le cas de la version que nous proposons. Cette mystique hénochienne de type apocalyptique place à la tête des puissances célestes l'archange Métraton, qui n'est autre que le patriarche antédiluvien transfiguré. Prince de la Face, serviteur du Trône divin, il est aussi le guide de l'homme qui s'achemine dans les Temples célestes pour scruter le Char divin. Le Livre des Palais se présente comme le récit que l'ange Métraton fait à Rabbi Ismaël des merveilles du ciel et de ses populations angéliques ainsi que de sa propre métamorphose. Véritable carrefour des traditions bibliques, apocalyptiques, midrachiques, ésotériques, ce livre a joué un rôle de première importance pour la formation de la cabale au moyen âge et de la mystique des piétistes juifs franco-rhénans dont il fournit un certain nombre de clés indispensables. Le Livre d'Hénoch est une oeuvre éminemment composite à tous les points de vue, un recueil de livres plutôt qu'un livre. Il n'est donc pas l'écho d'un enseignement ; il reflète, au contraire, tour à tour les opinions et les croyances assez variées des sectes ou des écoles qui se partageaient le milieu juif orthodoxe au IIe et au Ier siècle avant notre ère. C'est ce qui en fait une composition disparate, où des doctrines très élevées et des beautés de premier ordre côtoient un certain matérialisme et des traits du plus mauvais goût ; aussi c'est ce qui en fait aussi une mine précieuse de renseignements pour l'histoire de la pensée judéo-chrétienne.

10/2022

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Gestion de la banque

Les banques centrales. Apprentis sorciers à la manoeuvre

A la recherche d'une politique monétaire en faveur d'une transformation sociale et écologique Les événements qui se sont succédé depuis la crise financière de 2007-2008 jusqu'à la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19 et la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine ont remis en plein jour le rôle des banques centrales dans la régulation monétaire et financière du capitalisme mondial et leurs actions en termes de politique monétaire. Il est vrai que les occasions n'ont pas manqué pour scruter l'évolution de cette dernière, ou plutôt les évolutions car les revirements décidés par les banquiers centraux ont été nombreux. En effet, depuis plusieurs décennies maintenant, le monde est confronté à de multiples difficultés qui soulignent les contradictions d'un système voué à ne produire que pour le profit, au détriment de toute considération sociale et de toute préoccupation écologique, même quand l'urgence climatique est avérée ou que la crise énergétique se profile. Cette situation est d'autant plus préoccupante que les politiques menées par tous les gouvernements ralliés à la stratégie néolibérale ont consisté à compenser les difficultés de l'accumulation du capital par l'austérité salariale, la réduction des droits sociaux, les largesses fiscales accordées aux plus riches et la fuite en avant financière par la promotion de la finance dite " verte ". Et cela sans pouvoir donner un nouveau coup de fouet à la croissance de la productivité du travail qui avoisine à peu près partout dans le monde le degré zéro ou presque. Les politiques monétaires menées par les banques centrales portent également une lourde responsabilité dans la pérennisation de cette situation. Y a-t-il là quelque chose d'inéluctable ou est-ce un parti pris politique et idéologique conforme aux intérêts et aux privilèges des classes dominantesA ? Répondre à cette question suppose d'interroger l'histoire contemporaine et quelques éléments théoriques susceptibles d'éclairer celle-ci. Nous présenterons en premier lieu ce qu'est une banque centrale, quels sont ses fonctions et les instruments dont elle dispose pour mener une politique monétaire (chapitre 1). Nous montrerons ensuite les tournants successifs que les banques centrales ont opérés au cours des dernières décennies, souvent sans obtenir les effets attendus (chapitre 2), au point qu'elles n'ont pas vu venir les multiples crises qui ont émaillé le dernier demi-siècle (chapitre 3). Et, prises une nouvelle fois à contretemps, elles sont en train de prendre encore un virage à 180° en retournant à l'orthodoxie (chapitre 4). Nous terminerons en proposant des principes de politique monétaire alternatifs dans la perspective de favoriser une véritable transition sociale et écologique (chapitre 5).

03/2023

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Philosophie

Le jeune Hegel. Tome 1, Sur les rapports de la dialectique et de l'économie

Dès 1923, dans Histoire et Conscience de classe, Georges Lukács avait montré que l'hégélianisme travaille le marxisme bien au-delà de ce qu'en laissait pressentir l'orthodoxie déjà constituée, et bien plus que ne l'indiquaient les textes alors disponibles de Marx. Comment Hegel en est-il venu à dépasser le cadre de la philosophie traditionnelle pour accéder à une pensée dont les tendances profondes anticipent certaines conceptions marxistes ? C'est à cette question que s'attache le livre sur Le Jeune Hegel. Publiée en 1948, mais achevée en 1938, l'étude de Lukács est animée par une double ambition. Tout d'abord révéler une dimension essentielle des conceptions du jeune Hegel, à laquelle les historiens de la philosophie, en raison de leurs méthodes, voire de leurs préjugés, étaient restés aveugles ; ensuite, et en même temps, esquisser les bases d'une interprétation marxiste de la philosophie classique allemande. Depuis l'ouvrage de Dilthey (1905), mais surtout depuis la monographie de Th. Haering sur Hegel dont le premier volume (1929) était entièrement consacré à l'évolution de la pensée du jeune Hegel, les interprètes s'accordaient pour esquisser l'image d'un jeune Hegel pénétré de religiosité, de mysticisme ou de romantisme. Il est vrai, reconnaît Lukács, qu'en raison de son idéalisme, la philosophie classique allemande dans son ensemble est restée fermée au mouvement réel de l'histoire, au sens de la lutte des classes. Mais la compréhension dialectique à laquelle accède le jeune Hegel, si elle demeure idéaliste, est cependant à l'opposé d'un irrationalisme. Dès l'époque de Berne, en effet, Hegel ne cesse de s'opposer, au nom des idéaux de la Révolution française, aux despotismes politiques et cléricaux et, en général, à toutes les formes de servitude engendrées par la "positivité". 11 s'efforce, à Francfort, de penser le dépassement de la "positivité" en dirigeant son attention sur les phénomènes historiques, sociaux, politiques et même économiques. A Iéna enfin, il met en lumière, par de nombreuses analyses qui préfigurent la dialectique matérialiste, les incohérences de l'économie de marché et appréhende l'homme à partir de ses dimensions concrètes : ses besoins, ses désirs, son langage et son travail. Une ample présentation du Jeune Hegel par les traducteurs situe en outre le livre dans l'oeuvre de Lukács et en donne un éclairage critique. Dans le tome I du Jeune Hegel, Lukács suit le philosophe de la période de Berne au début de la période d'Iéna, soit de 1793 à 1801. Le tome II va dè la brouille avec Schelling à Iéna à la publication de la Phénoménologie de l'esprit, en 1807.

04/1981

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Histoire et Philosophiesophie

La structure de la théorie de l'évolution

En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa l'orthodoxie darwinienne - autrement appelée la " théorie synthétique de l'évolution ". Il formulait la théorie de l'équilibre ponctué : le changement, au cours des temps géologiques, ne s'était pas fait de manière graduelle, comme l'avait soutenu Darwin, mais par des phases de stabilité suivies de phases de changement rapides, permettant l'apparition de nouvelles espèces. Cette thèse, largement confirmée aujourd'hui, a conduit S. J. Gould à réexaminer la théorie darwinienne et à la repenser profondément. L'ouvrage, fruit de ce travail de réflexion et de conceptualisation, est le livre fondateur d'une nouvelle théorie de l'évolution, à partir d'un élargissement du darwinisme. Selon Darwin, la sélection naturelle n'agissait qu'au niveau des organismes individuels. Gould prend en compte de nombreux autres niveaux, dont, particulièrement, le niveau des gènes, en dessous de celui des organismes ; et le niveau des espèces, au-dessus des organismes - gènes ou espèces étant considérés en tant qu'entités individuelles. Par ailleurs, à l'encontre de Darwin, Gould tient que la sélection naturelle n'a pas, seule, déterminé toutes les formes prises par les espèces dans le tableau général de l'évolution, mais qu'elle a souvent agi de pair avec l'orientation de la variation. Ainsi Gould insiste sur le rôle des gènes architectes (dits " gènes homéotiques "), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements. Il montre également l'importance d'un autre facteur de l'évolution : l'exaptation, ou mode d'édification des traits fondé sur le changement au cours du temps de leur fonction adaptative, certains d'entre eux pouvant passer d'un statut de non-adaptation à un statut adaptatif. Ce dernier point n'avait pratiquement pas été pris en compte par Darwin. Enfin, les grandes tendances observables dans le tableau général des formes animales au cours des temps géologiques (la " macroévolution ") ne peuvent pas se déduire par simple extrapolation des phénomènes étudiés par les biologistes de l'évolution au sein des populations animales vivantes (la " microévolution "), contrairement à ce qu'avaient postulé Darwin et les néodarwiniens. En effet, les espèces se comportent comme des entités individuelles les unes par rapport aux autres, et sont soumises, à leur propre niveau, à des processus de sélection, de dérive aléatoire ou de changement directionnel. Ainsi, au niveau des espèces, apparaissent des " propriétés émergentes " ou des " valeurs compétitives émergentes ", qui ne se réduisent pas à celles des organismes qui les constituent. Ces phénomènes sont l'apport le plus original de la nouvelle théorie proposée par Gould dans une démonstration qui mêle, pour le plus grand plaisir du lecteur, anecdotes éclairantes, exemples fondamentaux et histoire des sciences.

10/2006