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Friedrich Gorenstein

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Romans historiques

Les moissons perdues

Juillet 1914. Dans une ambiance assombrie par la guerre qui se profile, Julien de Saint quitte Saint-Cyr avec le grade de lieutenant. En attendant son affectation, il rentre à Coulmiers, petit village proche d'Orléans et y retrouve son père, Henri, agriculteur, son grand-père, André et son frère cadet, Louis, souffrant d'un retard mental. Les retrouvailles avec Alexandre, son meilleur ami, ainsi qu'avec Eugénie et Camille, ses amies d'enfance, seront entachées de plusieurs drames qui pousseront Julien à mener une enquête parallèle. Quand la guerre éclate, Julien n'a pas le temps d'épouser Camille. Il est envoyé à Marseille au sein d'un régiment de la Légion Etrangère afin de rejoindre plus tard le front de l'Est. L'horreur des combats, le quotidien dans les tranchées, la mort qui s'invite à chaque instant, rien n'épargnera le jeune homme. Lors d'un assaut il est grièvement blessé et reste sur le champ de bataille. Soigné par les Allemands, il se retrouve sur un domaine agricole en Haute Bavière où il devra se plier aux ordres de la belle Liese et de son frère officier, Friedrich von Baumgartner. Julien de Saint sera la proie d'un destin tragique contre lequel il ne cessera de lutter et ne s'avouera jamais vaincu. Cette magnifique saga nous emporte dans des histoires d'amour, d'héroïsme, de trahison, ainsi qu'au sein d'une sombre enquête. C'est aussi un roman qui célèbre la terre, et l'attachement que lui vouent les hommes qui s'y enracinent.

11/2016

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Généralités

Les Globalistes. Une histoire intellectuelle du néolibéralisme

Quinn Slobodian retrace dans ce livre les chemins parcourus par un groupe d'intellectuels, les "néolibéraux" , depuis les cendres de l'empire des Habsbourg jusqu'à la création de l'Organisation mondiale du commerce, montrant que l'objectif qui a accompagné l'émergence du néolibéralisme n'était pas tant la réduction de la taille de l'Etat ou l'abolition des réglementations que leur redéploiement à l'échelle mondiale. Son récit débute en Autriche dans les années 1920. Les Empires sont en train de se dissoudre et le nationalisme, le socialisme et l'autodétermination démocratique menacent la stabilité du système capitaliste. Face à cette situation, des intellectuels autrichiens en appellent à une nouvelle façon d'organiser le monde. Dans les universités où ils enseignent et auprès des gouvernements qu'ils conseillent, des économistes de renom tels Friedrich Hayek, Ludwig von Mises ou d'autres figures influentes mais moins connues comme Wilhelm Röpke et Michael Heilperin, ne prônent pas le laisser-faire. Ils voient au contraire dans les Etats et les institutions internationales de possibles instruments pour protéger les marchés contre les effets de la souveraineté nationale, les changements politiques et les turbulences des revendications démocratiques. Une généalogie intellectuelle du néolibéralisme essentielle pour comprendre le monde d'aujourd'hui. Historien canadien, professeur associé au Wellesley College, Quinn Slobodian s'intéresse tout particulièrement aux mouvements sociaux, aux relations Nord/Sud et à l'histoire intellectuelle du néolibéralisme. Il écrit régulièrement dans le Guardian ou le New York Times. Globalistes est son premier livre traduit en français.

04/2022

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Economie

La pensée économique depuis 1945

Cet ouvrage porte sur la pensée économique contemporaine, c'est-à-dire celle qui débute avec la seconde guerre mondiale. Il prend en compte des développements majeurs de l'histoire de la microéconomie, illustrés par les débats autour de la théorie de l'équilibre général, de la théorie des jeux, de l'économie expérimentale, du libéralisme, et des thèmes majeurs de la macroéconomie touchant à l'équilibre macroéconomique, les cycles, la croissance et les différentes formes prises par la synthèse néoclassique. Depuis une quinzaine d'années, l'histoire de la pensée économique contemporaine s'est considérablement renouvelée, grâce notamment à l'utilisation d'archives d'acteurs décisifs de la scène théorique comme Kenneth Arrow, Friederich Hayek, Roy Harrod, Nicholas Kaldor, Michal Kalecki, Robert Solow, Paul Samuelson, Robert Lucas, ou encore Don Patinkin. Cet ouvrage présente les principaux résultats de ces recherches, qui mettent à la fois l'accent sur la cohérence analytique des grandes figures de la seconde moitié du XXe siècle et le contexte, historique, politique et institutionnel, dans lequel ils ont évolué. Il propose une synthèse qui s'appuie sur les travaux mentionnés dans la bibliographie officielle de l'agrégation du secondaire de Sciences économiques et sociales ainsi que sur des travaux de recherche récents.

03/2017

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Récits de voyage

Un Grand Tour, deux journaux d'un même voyage en Italie, France et Angleterre (1765-1768). Transcrit à partir des deux documents originaux et présenté par François Colson

Dans l'Allemagne morcelée du XVIIIe siècle, voyager s'impose avant l'exercice d'une modeste souveraineté. En 1766, le prince d'Anhalt-Dessau associera au "grand tour" un ami intime, F W von Erdmannsdorff, et un petit-neveu, G H von Berenhorst. Uni par sa jeunesse et une expérience désastreuse de la Guerre de Sept Ans, le groupe en rapporte la découverte d'une dimension esthétique et un art de vivre. Les deux Journaux, rédigés quelques années plus tard en français et publiés pour la première fois conjointement et dans leur intégralité, témoignent des enthousiasmes et de sensibilités différentes des deux accompagnateurs.

02/2014

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Histoire des idées politiques

Le Capital. Critique de l’économie politique, Edition

"Le Capital" est composée de trois livres. Le premier (1867) est le seul publié du vivant de Marx, les deux autres (1885 et 1894) étant le fruit du travail de Friedrich Engels sur les notes et brouillons laissés par l'auteur. La théorie exposée dans le premier livre est que dans le mode de production capitaliste la marchandise ne compte pas par sa valeur d'usage car elle est devenue un objet abstrait qui domine les rapports sociaux et prend possession de la force de travail des hommes. La plus-value de la marchandise générée par la force de travail du prolétaire qui, ne possèdant pas les moyens de production meurt de faim s'il ne cède pas celle-ci, fait l'objet d'une appropriation privée par le capitaliste. Marx analyse les étapes qui mènent à la formation et à l'augmentation de la plus-value par captation de la marchandise-travail. Il synthétise aussi le cercle fermé du système dans la concurrence entre capitalistes pour diminuer la valeur de la main-d'oeuvre et augmenter sans cesse la plus-value. Le second livre décrit minutieusement le fonctionnement du marché, des banques et des commerces, y compris les mesures de sécurité mises en place pour réguler les phénomènes chaotiques. Dans le troisième livre, Marx explique que les différents profits s'égalisent au moment de la vente de la marchandise. Avec une édition complète de quelque 22 tomes, même les plus farouches adversaires de Marx n'ont pu que s'incliner devant la puissance du "Capital" et saluer l'ampleur des constructions conceptuelles de son auteur.

09/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Beaux arts

L'émerveillement. La présence dans la poésie et l'art modernes

Vous voici, vous vous tenez debout, face à une mer infiniment vide, sans autre compagnie que celle de votre attente. Vous ne pensez à rien de précis, aucune occupation ne vient vous divertir. Fini pour vous le temps des devoirs à remplir, des désirs à assouvir. Vous respirez. Vous êtes là, sans mémoire ni destin, dans la seule habitation de l'instant. Vous vous êtes seulement détaché de la rumeur du monde pour vous offrir à ce qui est. Et c'est alors que vous connaissez, dans l'effondrement de toutes choses, la plus forte jubilation de votre vie : tout d'un coup, la révélation de l'être. Le grand émerveillement. La présence : peu de notions se manifestent avec plus de constance dans l'art, la poésie et la réflexion esthétique des XIXe et XXe siècles. De C.D. Friedrich à Bacon, de Goethe à Bonnefoy, les plus grands noms de la modernité invoquent l'il y a, l'être, l'être-là, l'être au monde. Valéry, Rilke, Pessoa, Séféris, T.S. Eliot, W.B. Yeats, mais aussi Giacometti, Chirico, Chagall, Cézanne, Balthus, Rothko, tous ont interrogé l'énigme de la présence, tous ont fait de la création le moyen d'une approche de la présence. Tant de coïncidences invitent à une lecture synthétique. Ce qui nous émerveille aujourd'hui ? D'être là. D'être encore là. D'être là pour toujours. Relisons-les, revoyons-les donc, ces chercheurs d'être, personne ne nous est plus utile qu'eux. L'Emerveillement nous fait vivre cette expérience fondamentale, sa permanence et ses métamorphoses dans la littérature, la peinture et la sculpture modernes.

05/2019

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Allemand apprentissage

Le philhellénisme franco-allemand (1815-1848)

L’intérêt qu’éprouvent les Allemands pour la Grèce moderne durant les premières décennies du XIXe siècle est fondé sur le sentiment de leur propre affinité culturelle avec les Grecs anciens. Cet intérêt est aussi lié à un contexte européen plus large et en particulier aux relations franco-allemandes. L’instrumentalisation politique et identitaire de la référence grecque antique fournit les bases du philhellénisme qui culmina durant la guerre d’indépendance grecque (1821-1830) et trouva un prolongement dans la formation, sous contrôle bavarois, de l’État grec et de son idéologie nationale. Trois cas exemplaires éclairent les différentes modalités du philhellénisme franco-allemand et les liens entre ses manifestations esthétiques, scientifiques et politiques. Karl Benedikt Hase, helléniste et inlassable médiateur franco-allemand, associa l’aide quotidienne aux Grecs et un philhellénisme culturel manifesté dans son enseignement à l’École des Langues Orientales. Il participa à des entreprises scientifiques collectives visant à faire progresser les études helléniques et l’éducation du peuple grec. Les recueils de chants populaires néogrecs, dont celui de Claude Fauriel reste le modèle fondateur, contribuèrent à la formation d’un discours sur la régénération de la Grèce et à la genèse des études néohelléniques. Le philologue munichois Friedrich Thiersch servit la cause des Grecs par des articles enflammés, la rédaction d’ouvrages sur la Grèce traduits ou rédigés directement en français et par son néohumanisme pédagogique militant. À travers leurs discours et leurs actions philhellènes, les hommes de lettres reportaient sur la Grèce des idéaux concernant leur propre pays et cultivaient l’espoir d’une nouvelle civilisation européenne, faisant du philhellénisme un des premiers mouvements paneuropéens.

05/2011

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Philosophie

Engels. Le gentleman révolutionnaire

la fois complice intellectuel et mécène de Karl Marx, Friedrich Engels (1820-1895), héritier d'une famille prussienne calviniste, endura une carrière dans le "maudit commerce" du coton afin d'assurer à son ami les ressources et la liberté nécessaires pour écrire Le Capital. Membre de la Bourse royale de Manchester, Engels menait la grande vie, buvait sec et adonnait à tous les plaisirs de l'existence : le château-margaux, la chasse au renard et la compagnie des femmes. Docteur Jekyll le jour, il était Mister Hyde la nuit, socialiste révolutionnaire en ménage avec Mary Burns, ouvrière irlandaise qui l'introduisit dans les milieux populaires. Cet écheveau de contradictions imprègne les oeuvres majeures de Marx, auxquelles Engels insuffla son expérience des rouages du capitalisme mondial, de la vie en usine et de l'insurrection armée. Puis, retiré du monde des affaires, il devint à la mort de son ami le gardien de l'orthodoxie marxiste, se consacra à ses propres écrits et au mouvement socialiste international en gestation. D'un bout à l'autre, la vie d'Engels épousa l'histoire révolutionnaire du XIXe siècle en Europe, des tavernes du Berlin hégélien à la grisaille de l'Angleterre victorienne, des barricades de 1818 en Prusse à la Commune de Paris, des taudis de Manchester au Londres doré des rentiers, en passant par la naissance de la social-démocratie allemande. Dans cette remarquable biographie, qui replace ce "second violon" hors de l'ombre tutélaire de Marx le virtuose, Tristram Hunt brosse en véritable conteur le portrait d'un héros balzacien qui parvint, envers et contre tout, à "faire sa propre histoire".

11/2012

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Histoire internationale

Giuseppe Mazzini. Père de l'unité italienne

Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Friedrich Nietzsche, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son œuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. A l'heure où, tout comme nous, notre " sœur latine " tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de lui restituer la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.

05/2006

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Histoire de France

Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest

La période de l'occupation nazie du sud-ouest de la France méritait qu'elle soit abordée, certes avec le respect dû aux hommes et aux femmes qui ont résisté à l'oppression, mais également avec le souci de retrouver la vérité, même si elle doit bousculer les idées reçues ou révéler des faits jusqu'alors ignorés. De ce point de vue, Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest constitue un événement. Ce livre permettra aux passionnés de cette époque tragique et exaltante de connaître enfin le rôle véritable des principaux acteurs de ces années de guerre, que ce soient des Allemands, comme Friedrich Dohse, le machiavélique policier de la Gestapo, des Anglais comme Claude de Baissac ou Roger Landes, les officiers des services secrets anglais implantés dans le Sud-Ouest, ou des Français, comme André Grandclément, ce grand résistant qui trahit pour sauver ses compagnons, Eugène Camplan ou Claude Bonnier, ces deux responsables régionaux de la Résistance dont l'affrontement, pour ne pas dire plus, entraîna l'exécution de l'un et le sacrifice de l'autre. Ces chroniques, fruit d'années de recherches dans les archives françaises, anglaises ou allemandes, du recoupement des textes déjà publiés ou du recueil de témoignages des acteurs encore vivants, démontrent qu'en définitive, les hommes ne sont souvent pas aussi bons qu'ils le disent ni aussi mauvais qu'on le prétend. Elles expliquent comment, au moment de la Libération, le Sud-Ouest et sa capitale, Bordeaux, furent débarrassés de la confusion née des rivalités et de la jalousie, qui minaient alors la Résistance, par un jeune général venu spécialement de Paris pour rétablir l'ordre, Jacques Chaban-Delmas.

01/2011

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Littérature française

Wanderweg

Quand a-t-il commencé et comment, ce "malaise dans la civilisation" ? Pourquoi un peuple qui chantait Mozart a-t-il un jour entonné l'hymne nazi ? Cette question douloureuse, Bruno Arnhein, compositeur et chef d'orchestre de génie, ne cesse de se la poser. Mais quelle réponse peut apporter un musicien, l'exact contemporain de Richard Strauss, né sujet de Louis II de Bavière, mort citoyen de l'Allemagne d'Adenauer ? Quel est le sens de cette barbarie, de cette décadence ? Quel est le sens de sa vie et de son oeuvre ? En 1943, l'Allemagne semble avoir définitivement basculé dans l'horreur. Bruno Arnhein, la Contessina sa femme et ses deux petits-enfants, Alice et Arno, Juifs par leur mère et donc Juifs selon la loi hitlérienne, sont assignés à résidence dans leur villa du lac de Constance, surveillée sans relâche par la Gestapo. Pourtant, bravant tous les dangers, les quatre enfants du musicien, son gendre, ses belles-filles vont se réunir à la villa pour une ultime, une déchirante fête le jour de ses soixante-quinze ans. Friedrich, qui a choisi l'exil et la résistance au nazisme, sa femme Sarah, mourante, Siegfried, devenu au contraire dignitaire nazi, sa femme Ursula ; Dorabella, épouse du prince Casalfeltre ; la fantasque et héroïque Pamina. Quel sera leur sort après ces difficiles retrouvailles ? Au lecteur de s'aventurer à travers ce roman à la fois roman d'amour et roman d'apprentissage, fresque historique et histoire d'une famille, réflexion sur la politique et la culture qui est aussi ou avant tout, une randonnée, une flânerie romantique, un Wanderweg.

12/1986

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Beaux arts

Préhistoire. L'envers du temps

La préhistoire s'est installée dans les représentations occidentales à partir de la fin du xviiie siècle. Dès lors, géologie, biologie, anthropologie se sont inscrites sur l'horizon d'un temps démesurément étiré, à partir de réalités fragmentaires qui résistent à une élucidation stable. La signification de ce passé indéchiffrable est repliée sur soi, environnée d'un silence définitif. L'imaginaire qui en découle déborde largement la définition scientifique de la préhistoire, rattachée au seul développement des cultures humaines, des premiers outils à l'invention de l'écriture. Au-delà, nous y greffons des angoisses et des désirs dont le noyau actif est le gouffre du temps. Cet ouvrage accompagne l'exposition Préhistoire. Une énigme moderne du 8 mai au 16 septembre 2019, au centre Pompidou, dont l'auteur Rémi Labrusse est co-commissaire. Pourquoi l'envers du temps ? Parce que l'idée de préhistoire retourne comme un gant notre expérience du temps. Sous la lumière noire des incessantes mutations de la vie et d'une possible fin des mondes humains, les repères chronologiques se brouillent, mettant sens dessus dessous le passé, le présent et le futur. Le temps compté, celui d'une vision historique totalisante, pèse brusquement moins lourd que l'immémorial. Les irréductibles zones d'ombre du discours scientifique sur la préhistoire laissent le champ libre à la création poétique, conceptuelle et plastique. Parmi beaucoup d'autres, Friedrich, Cézanne, Giacometti, Smithson, autant que Rousseau, Darwin, Marx ou Proust en sont pour nous les témoins. Largement illustré, l'essai de Rémi Labrusse se fait l'écho d'un vertige qui nous habite aujourd'hui plus que jamais.

05/2019

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Philosophie

Système minéralogique et cosmologie chez Novalis ou les plis de la terre

En 1797, le jeune Friedrich von Hardenberg, plus connu sous le nom de plume Novalis, décide de s'engager dans des études scientifiques à la célèbre Académie des Mines de Freiberg fondée dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Pendant deux ans, il étudie en particulier la géologie et la minéralogie — mais aussi les mathématiques et la physique — afin de devenir inspecteur des salines de Saxe et de Thuringe. Son intérêt pour les sciences s'exprime dans différents cahiers de notes, intérêt découlant d'une recherche d'ordre philosophique et poétique qui n'a pas d'égale dans le champ culturel européen moderne. Jusqu à sa mort précoce en 1801, Novalis ne cessera d'étudier les sciences de la terre en ayant à l'esprit une possible harmonisation des différents champs du savoir, à l'image de la réalité tellurique, tout à la fois mêlée et organisée. Poète certes, "Romantique" en tant que membre du groupe fondé par les frères Schlegel, il dépasse ce qu'on appelle communément la poésie et le romantisme pour entrer dans un champ d'activité inédit et qu'il est encore difficile de qualifier. Le projet d'une combinatoire — élaboré par Lulle puis par Leibniz — sera ainsi repris par Novalis autant au niveau de la systématique minéralogique que de l'encyclopédie, en vue d'une "poétisation de la nature" conjuguant les diverses facultés humaines sans en rejeter aucune. Aujourd'hui, à une époque où l'interdisciplinarité et le renouveau d'une culture générale — associant tous les champs du savoir — sont plus que jamais nécessaires, mais où certains esprits dénigrent cependant l'intérêt de quelques philosophes pour les sciences, l'activité de Novalis est évidemment exemplaire, et à certains égards fondatrice.

02/1999

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Philosophie

Théorie de la science

La Théorie de la science est un titre mythique de la philosophie du XIXe siècle. L'ouvrage est monumental. Il comporte quatre volumes dans son édition originale de 1837. A l'époque. il passa à peu près inaperçu. Il faut (lire que la figure de son auteur était inhabituelle. Bolzano est né à Prague en 1781. Prêtre, professeur de théologie à l'université, il en fut destitué pour avoir réclamé la liberté de conscience dans un sermon. Cette retraite forcée lui permit de poursuivre les recherches mathématiques qu'il avait entreprises parallèlement et de mener à bien la rédaction de la Théorie de la science. C'est à Husserl qu'est due la réinvention du livre. Il le salue, dans ses Recherches logiques de 1900, comme l'oeuvre d'un des plus grands logiciens de tous les temps. Depuis lors, la réputation de Bolzano et l'intérêt pour sa pensée n'ont cessé de grandir. On peut à bon droit considérer la Théorie de la science, en effet, comme l'amorce (les deux principaux courants de la philosophie contemporaine. Elle préfigure à la fois la phénoménologie transcendantale et la philosophie analytique. Elle se compose de cinq parties : une "Théorie fondamentale" qui montre qu'il y a des vérités en soi et que nous pouvons les connaître, une "Théorie élémentaire" qui, au fondement de la logique, place des représentations. puis des propositions et des raisonnements, une "Théorie de la connaissance" qui analyse comment ces éléments se forment subjectivement en nous. un "Art de découvrir" qui énonce les règles permettant d'établir de nouvelles propositions vraies et, enfin, un examen des méthodes d'exposition des diverses sciences intitulé "Théorie propre de la science". Ce sont les deux premières de ces parties qui sont traduites dans le présent volume, d'après l'édition de Friedrich Kanrbartel qui a rendu l'ouvrage accessible.

11/2011

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Photographie

Mémoires de l'oeil

Née sous un tableau de Caspar David Friedrich, le grand peintre du romantisme allemand, Gisèle Freund a quinze ans quand son père lui donne son premier appareil photo. Jeune étudiante en sociologie à l'université de Francfort, élève de Karl Mannheim et d'Adorno, elle doit fuir le régime nazi et quitter l'Allemagne en 1933. A Paris, elle passe sa thèse de doctorat sur la photographie en France au XIXe siècle, puis se consacre au reportage. Elle innovera dans ce domaine et sera la première à utiliser couramment des films en couleurs. D'André Malraux à Virginia Woolf, de Colette à James Joyce, c'est le monde littéraire de l'avant-guerre qui devient le sujet privilégié de son objectif. Les nombreux portraits de célébrités qu'elle réalise alors la rendront célèbre à son tour. L'ensemble d'images et de textes que Gisèle Freund réunit aujourd'hui sous une forme autobiographique reflète plus de quarante ans de familiarité avec un métier - le photojournalisme - qu'elle continue de juger irremplaçable. Pour avoir traversé l'histoire, elle écrit la sienne à sa manière, toute d'attention aux autres, de lucidité et d'humour. Et, sous leur apparente discontinuité, les séquences du livre s'ordonnent autour de quelques idées-forces auxquelles l'oeuvre de Gisèle Freund n'a cessé d'être fidèle. La réalité sociale, l'événement politique, les visages d'un écrivain connu et d'un enfant anonyme, la vie quotidienne des chômeurs de l'Angleterre industrielle et du paysan mexicain, autant de territoires où s'inscrit, dans la vigilance de l'instant, le regard du photographe. Témoin exemplaire, Gisèle Freund a toujours su regarder activement le monde : révéler l'homme à l'homme, telle est, pour elle, la tâche primordiale de la photographie. 89 photographies, 12 pages en couleurs.

05/1977

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Philosophie

Les raisons de l'art. Essai sur les théories de la peinture

Nietzsche ne s'y est pas trompé : "Toujours le créateur s'est trouvé en désavantage vis-à-vis de celui qui ne faisait que regarder sans mettre lui-même la main à la pâte". Triste privilège de la peinture : les philosophes énoncent des propositions sur la technique picturale et l'histoire de cet art indépendamment de tout critère empirique de validité, sans mobiliser aucune connaissance ni expérience, à l'encontre des philosophes qui, écrivant sur la musique - Nitezsche, Schopenhauer, Adorno ou Jankélévitch -, s'appuient toujours sur un savoir et sur un savoir-faire. Pourquoi la peinture, objet d'un discours philosophique sans objet, autorise-t-elle les interprétations sans contrôle, les analyses purement auto référentielles ? Jacqueline Lichtenstein date du coup de force théorique de Kant, posant la double autonomie du jugement de goût par rapport au jugement de connaissance et de la théorie esthétique par rapport à la pratique artistique, la plupart des impasses philosophiques de l'esthétique. En regard, elle restitue, à partir de l'étude des conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture de 1667 à 1793, l'importance de l'analyse artistique - l'explication de l'oeuvre, chose mentale et matérielle tout à la fois, par les peintres. Ils y puisaient l'occasion de soulever un problème précis touchant à l'une des "difficultés" rencontrées - le sujet et la correction du dessin ; la répartition des lumières ; les libertés que le peintre peut prendre par rapport à l'histoire ; l'expression des passions. Dans ce qu'on appelle philosophie de l'art, écrivait Friedrich Schlegel, il manque habituellement l'une ou l'autre : ou bien la philosophie, ou bien l'art. S'il fallait choisir, Jacqueline Lichtenstein soutiendrait sans doute aucun l'art contre la philosophie. Ou plutôt contre une certaine philosophie.

05/2014

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Economie

Wilhelm Röpke, l'autre Hayek. Aux origines du néolibéralisme

Aux côtés de Friedrich Hayek, et avant que Milton Friedman n'imprime son empreinte à partir des années 1960, l'économiste allemand Wilhelm Rôpke (1899-1966, installé à Genève après avoir fui le nazisme, a été l'autre grand fondateur du néolibéralisme. Exploitant de nombreuses archives, cet ouvrage recourt aux outils de l'histoire intellectuelle et transnationale pour proposer une autre lecture d'un phénomène trop souvent encore réduit à ses manifestations les plus contemporaines et les plus anglo-saxonnes, alors qu'il plonge ses racines dans la crise des années 1930 et prend forme en Suisse au lendemain immédiat de la Seconde Guerre mondiale. Loin de l'érudition et de l'anecdote, par-delà le souci de redonner son importance à une figure étonnamment délaissée par les chercheurs, la biographie est ici une démarche de contextualisation visant à expliquer le succès d'un intellectuel autant sociologue qu'économiste. Incontournable en Suisse et en Allemagne, très lié aux nouveaux conservateurs américains, pourfendeur du «collectivisme» sous toutes ses formes, préoccupé du sort de l'Amérique latine et de l'Afrique, publiant dans toutes les langues, Wilhelm Rôpke a incarné la variante néolibérale de l'intellectuel engagé. Au-delà de la dénonciation du keynésianisme, de l'interventionnisme et de l'Etatprovidence, ses écrits et ses réseaux permettent de cerner le néolibéralisme comme un regard global sur le monde, comme une philosophie politique et sociale ambivalente dans son rapport à la modernité, comme une mobilisation de combat et d'influence à l'échelle occidentale. L'écho rencontré par Wilhelm Rôpke illustre la renaissance des idées libérales et conservatrices dans la seconde moitié du xxe siècle et le rôle majeur joué dans leur fermentation et leur diffusion par les intellectuels émigrés d'origine germanique.

05/2015

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Littérature érotique et sentim

Les pérégrinations de Klaus et Clotilde

C'est dans le cadre de la réconciliation entre la France et l'Allemagne que Clotilde, jeune Française de dix-huit ans, travaille bénévolement avec d'autres jeunes pendant ses vacances dans une maison de retraite du Bade-Wurtemberg. Fascinée par la culture allemande, elle tente d'avoir un regard objectif sur son entourage. "Ces individus voués aux gémonies que sont les Allemands la remplissent d'une immense curiosité, sont-ils vraiment si différents des autres hommes ? Que de braves gens autour de Clotilde, affables, honnêtes, loyaux, consciencieux et rigoureux dans leur travail ! Comment le chancre nazi a-t-il pu gagner presque tout un peuple par ailleurs si instruit qui a donné tant de génies ? S'approcher de Klaus, n'est-ce pas une possibilité de pénétrer au coeur de l'énigme ? " La jeune Française, dont le coeur est pourtant ailleurs mais aspirant depuis toujours à une carrière de peintre, se laisse subjuguer par le jeune homme qui va entamer des études à l'école des Beaux-Arts de Brunswick. "Elle écoute le jeune homme lui parler avec enthousiasme de Caspar David Friedrich, de Max Beckmann, de Max Ernst, de Klee... Comme il en sait des choses ! " Ce roman d'inspiration autobiographique relate le cheminement de la relation des deux jeunes gens pendant six années à travers leur correspondance intense, leurs rencontres et surtout leurs voyages à travers l'Europe. Complicité et affinités incontestables d'un côté ("Je nous concevais comme des frères siamois" , dira Klaus) mais aussi dissonances de plus en plus profondes, surtout après 1968. "Amour, pas amour, seulement de l'amitié ? Un attachement d'ordre intellectuel assurément, lié indubitablement à la curiosité de l'ennemi d'hier et qu'un héritage historique trop lourd et un fossé culturel ont peut-être fait échouer... "

10/2015

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Nietzsche

Nietzsche et le transformisme intellectualiste. La philosophie de sa période française

Nul doute que Friedrich Nietzsche compte parmi les esprits les plus brillants du XIXe siècle et certainement de tous les temps. Sa pensée repose sur la raison et sa méthode d'analyse est de nature scientifique. Ceci correspond à l'état d'esprit ambiant de l'époque à laquelle il a vécu, une époque où le progrès scientifique était perçu de manière positive et non pas avec le scepticisme actuel. Ce qui est frappant dans la pensée de Nietzsche, hormis le fait qu'elle repose sur la raison, c'est qu'elle est de nature concrète quel que soit le domaine de l'activité humaine traité. On y trouve peu ou pas de concepts abstraits. C'est une pensée claire et intense. La philosophie de Nietzsche repose sur des bases historiques, sociologique voire psychologique qui viennent étayer ses thèses. Le philosophe garde en permanence, un certain recul vis-à-vis de l'humanité qu'il n'accable pas par de vains commentaires moralisants notamment lorsqu'il traite de questions religieuses. Il garde aussi un certain recul vis visà-vis de sa pensée propre où nulles traces d'exaltation ou d'émotivité n'y sont décelables. Le philosophe allemand met en avant la connaissance scientifique qui apporte la liberté de l'esprit, gage de progrès, qu'il oppose à la superstition qu'entretiennent les religions. Pourtant, il constate que les deux phénomènes, le religieux et le scientifique, possèdent les mêmes ressorts : le besoin humain de donner un sens à la vie et à l'univers qui l'entoure et qui lui paraît chaotique. Il y a de l'utopie dans la philosophie de Nietzsche, ce qui ne l'empêche pas de rester conscient de la fragilité de la condition humaine. Il sait que l'homme civilisé peut aisément retourner à la barbarie.

01/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

Aventures de Baron de Münchausen

Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'armée russe. Lors de son retour en Allemagne, il confie à l'écrivain Rudolphe Erich Raspe ses extraordinaires aventures. Il se fixe ensuite à Hanovre. Le baron était surnommé le baron de Crac (baron du mensonge) : il aurait voyagé sur la lune sur un boulet de canon, il aurait également dansé avec Vénus. Il pâtit énormément d'une réputation de menteur et de fou due à son récit. Il décède le 22 février 1797 de la fièvre typhoïde, ruiné. L'écrivain allemand Rudolf Erich Raspe, recueille, ordonne et publie ces récits en 1785 (du vivant du baron de Münchhausen), en anglais, sous le titre Baron Münchhausen's Narrative of his marvellous Travels and Campaigns in Russia. Un an plus tard, en 1786, les aventures sont traduites en allemand par Gottfried August Bürger, professeur à l'université de Göttingen. Plus qu'une traduction, il remanie les histoires et fournit une version plus poétique et satirique que le livre de Raspe. Le livre sera traduit de l'allemand en français par Théophile Gautier fils avec des illustrations de Gustave Doré. Cette traduction est très agréable, bien qu'amputée de certains passages jugés trop "politiquement incorrects" pour ses contemporains.

07/2022

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Histoire du protestantisme

Revue d'Histoire du Protestantisme N° 3/2023 : Pouvoirs et institutions dans les protestantismes européens (vers 1840 - vers 1900)

SOMMAIRE - Articles - Pouvoirs et institutions dans les protestantismes européens (vers 1840 - vers 1900) - P. HARISMENDY, "Le gouvernement des Eglises dans l'Europe protestante au XIXe siècle : un moyen efficace d'arbitrer les dilemmes ? " - Le monopole réagencé des Eglises-Peuple - E. SIDENVALL, "Un luthéranisme en transition : Suède, 1840-1900" ; P. MARKKOLA, "Le luthéranisme en Finlande : entre religion d'Etat et Eglise du Peuple" ; S. BARAL, "Devenir italienne : l'Eglise évangélique vaudoise de la Restauration à la Belle Epoque" - Acteurs et dramaturgie de la scène ecclésiologique - M. FRIEDRICH, "Power, Institutions and Factions in German Protestantism" ; B. REYMOND, "Déchirures ecclésiastiques dans le Canton de Vaud au XIXe siècle" ; T. -E. KRIJGER, "The Reformation that Failed to Occur : Liberal Protestantism as an Organised Movement in the Netherlands (c. 1860 - c. 1920)" - Libertés religieuses et incidences organisationnelles - K. E. LARSEN, "Freedom of Religion but with Exceptions. Opportunities and Difficulties for non-Lutherans in Denmark, 1840-1900" ; S. SCHOLL, "Sortir du calvinisme d'Etat au XIXe siècle : les clivages genevois" ; G. LLOYD, "Forces et faiblesses du protestantisme gallois (1840-1900)" ; H. LANUSSE-CAZALE, "Le contrôle de la chaire par les institutions représentatives dans les Eglises protestantes du Sud aquitain (vers 1840 - vers 1905)" - Par où se réajustent les normes - J. BECKER, "Hiérarchie et obéissance dans les missions protestantes allemandes au XIXe siècle : le cas de la Mission de Bâle en Inde (1830-1870)" ; C. GROSSE, "Une polémique en sourdine : l'introduction d'une liturgie funèbre dans les Eglises réformées francophones au XIXe siècle" ; P. -Y. KIRSCHLEGER, "Les évangéliques de Provence et Bas-Languedoc, pionniers de la réorganisation synodale en France (1879-1896)" ; M. MAZET, "Les débats dans les synodes réformés particuliers des 17e, 18e et 19e circonscriptions (Basse Ardèche, Haute Ardèche - Haute Loire et Drôme) entre 1879 et 1905" - Assemblée Générale - I. SABATIER, "Rapport moral annuel pour l'année 2022" - Comptes rendus.

07/2023

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XXe siècle

La femme qui en savait trop

Son extraordinaire beauté lui a sauvé la vie. Son brillant esprit a changé la nôtre. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le destin extraordinaire d'Hedy Lamarr, actrice hollywodienne et inventrice de génie. En 1933, à 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes proche de Mussolini. Conscients de la menace qui vient d'Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger, quitte à accepter pour cela une conversion au catholicisme. Malheureusement, Mandl s'avère être un homme possessif et opportuniste. D'abord opposé à l'Anschluss, il finit par retourner sa veste et obtient les faveurs de Hitler. Horrifiée, Hedy décide de s'enfuir. Installée aux Etats-Unis, elle rencontre le directeur de la MGM et devient sous ses mains Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. Malgré le faste et les mondanités, elle ne peut cependant oublier l'Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Grâce à son intelligence et avec l'aide d'un musicien, elle conçoit un système de codage des transmissions révolutionnaire - technologie qui sera à l'origine, entre autres, du Wifi et de nos téléphones portables. Mais comment accorder le moindre crédit scientifique à la plus belle femme du monde, d'origine autrichienne de surcroît ? Dans ce récit à la première personne, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies... PRESSE : "... une lecture digne de cette femme magnifique et talentueuse. " New York Journal of Books " L'histoire captivante d'une femme complexe, d'une pionnière. " Kirkus Reviews Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Bourgeois

10/2021

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Littérature française

Aventures de Baron de Münchausen

Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'armée russe. Lors de son retour en Allemagne, il confie à l'écrivain Rudolphe Erich Raspe ses extraordinaires aventures. Il se fixe ensuite à Hanovre. Le baron était surnommé le baron de Crac (baron du mensonge) : il aurait voyagé sur la lune sur un boulet de canon, il aurait également dansé avec Vénus. Il pâtit énormément d'une réputation de menteur et de fou due à son récit. Il décède le 22 février 1797 de la fièvre typhoïde, ruiné. L'écrivain allemand Rudolf Erich Raspe, recueille, ordonne et publie ces récits en 1785 (du vivant du baron de Münchhausen), en anglais, sous le titre Baron Münchhausen's Narrative of his marvellous Travels and Campaigns in Russia. Un an plus tard, en 1786, les aventures sont traduites en allemand par Gottfried August Bürger, professeur à l'université de Göttingen. Plus qu'une traduction, il remanie les histoires et fournit une version plus poétique et satirique que le livre de Raspe. Le livre sera traduit de l'allemand en français par Théophile Gautier fils avec des illustrations de Gustave Doré. Cette traduction est très agréable, bien qu'amputée de certains passages jugés trop "politiquement incorrects" pour ses contemporains.

10/2022

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Allemagne

La RDA après la RDA. Les Allemands de l'Est racontent

Trente ans après la réunification officielle des deux Allemagne le 3 octobre 1990, ce livre propose une histoire de la transition entre deux sociétés. Avec le recul du temps - qui permet de dépasser le seul symbole de liberté qu'a pu représenter la chute du Mur -, les auteures dressent un état des lieux de la situation sociale, culturelle et économique de l'Allemagne de l'Est basé sur les recherches les plus récentes et, surtout, sur les témoignages de celles et ceux qui ont vécu en RDA. Elles explorent les traces de la RDA perceptibles dans le quotidien des Allemands de l'Est aujourd'hui, dans les types de solidarité, dans la conception du travail, de la famille, dans la place donnée à l'art ou encore dans le vote, toujours très différent entre l'Est et l'Ouest. Cette histoire vivante, incarnée et différente de l'image de la RDA diffusée dans les manuels d'histoire ou dans les médias, montre que la RDA continue de vivre dans les mémoires. Elle reste dans certains domaines une référence pour ceux qui l'ont connue - sans pour autant être un objet de nostalgie. Ce livre offre une perspective inédite et apporte une pierre majeure à la connaissance de la société est-allemande contemporaine. A travers la mémoire de la RDA, c'est un autre modèle d'organisation sociale qui est présenté ici, dont l'actualité est de plus en plus frappante. Elisa Goudin-Steinmann est maître de conférences en civilisation allemande contemporaine à la Sorbonne Nouvelle, elle a dirigé et participé à plusieurs ouvrages sur l'Allemagne et la RDA. Chercheuse en histoire contemporaine à l'université Friedrich-Schiller de Iéna, Agnès Arp travaille sur la RDA, la période de la " transformation " et l'histoire orale, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages.

09/2023

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Musique, danse

La Musique dans l'Allemagne romantique

L'Allemagne a donné au patrimoine musical un legs inestimable, et l'époque romantique se distingue par une floraison éblouissante. Brigitte François-Sappey propose ici une synthèse qui place la musique au cœur du mouvement romantique, en croisant musique et civilisation. Les écueils historiques sont nombreux dans un tel sujet, tant le concept d'" âme allemande " célébré par les romantiques a été récupéré et utilisé à des fins douteuses. Une étude fine des thèmes dominant le romantisme germanique, qui n'exclut pas l'aspiration à l'identité nationale, fait la part de l'idéologie et des œuvres auxquelles ce souffle a donné vie. L'auteur ne néglige pas de présenter le répertoire sous ses différentes rubriques (la musique de piano, de chambre, d'orchestre, le lied, l'opéra et la musique sacrée). Mis à l'honneur, les compositeurs les plus illustres (Weber, Spohr, Schumann, Mendelssohn, Liszt, Wagner et Brahms) sont entourés d'une pléiade de musiciens qui, pour avoir moins marqué la postérité, n'en ont pas moins joué un rôle essentiel, témoignant de la vitalité du cadre culturel dans lequel ils évoluent. L'esprit de l'ouvrage est donc de brosser le tableau d'une phase de la civilisation, celle issue de Goethe et de Beethoven, où, portée par les penseurs, la musique accède au sommet du monde des arts et des lettres. Soutenue par la bourgeoisie progressiste, la musique est dorénavant inséparable de la philosophie de F. Schlegel, Schopenhauer ou Nietzsche, de la peinture de Friedrich ou de l'architecture de Schinkel. Cette culture allemande une et multiple est cernée dans une vaste partie introductive et les liens qu'elle entretient avec la musique innervent l'ensemble de cet essai magistral.

01/2009

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Critique littéraire

Nous est un autre. Enquête sur les duos d'écrivains

Saviez-vous que les plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ont d'abord été écrits par Auguste Maquet ? Que le marxisme est une invention de Friedrich Engels ? Que le capitaine Nemo est un hommage à Jules Hetzel, l'éditeur sans qui les Voyages extraordinaires n'auraient jamais existé ? Qu'Erckmann-Chatrian est la signature de deux hommes, mais d'un seul écrivain ? Que Willy a détruit les brouillons des premiers Claudine et que l'on ne connaîtra donc jamais sa part dans les romans de jeunesse de Colette ? Qu'André Breton aimait distinguer ligne à ligne, dans Les Champs magnétiques, les phrases de Philippe Soupault et les siennes ? Que le " troisième homme " surgi de la rencontre d'Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est l'écrivain le plus singulier de la littérature argentine ? Que plus Hergé s'est entouré de collaborateurs, plus la création des albums de Tintin s'est ralentie ? Et que Paul Pavlowitch, qui assuma le rôle d'Emile Ajar à la demande de Romain Gary, fut bien autre chose qu'un prête-nom ? Frappés par le tabou qui pèse sur l'écriture en collaboration, Michel Lafon et Benoît Peeters ont mené la première enquête approfondie sur cette pratique trop longtemps occultée. Ce livre raconte, comme autant de romans, les histoires vraies de duos éphémères ou durables, affichés ou clandestins, raisonnables ou passionnels. Il parle d'argent et d'amitié, de conflits et de fusion, du bonheur d'inventer ensemble et de l'amertume des séparations. Ecrit lui-même à quatre mains, cet ouvrage propose aussi une défense et illustration d'une pratique riche en enseignements sur les mécanismes de la création - et, plus largement, sur les relations entre les hommes.

03/2006

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Beaux arts

Romantisme et réalisme. Mythes de l'art du XIXe siècle

Les artistes romantiques nous ont laissé croire que leur art était en conflit permanent avec la tradition. Par la suite, les grands peintres réalistes ont transmis l'image de l'artiste d'avant-garde comme celle d'un héros romantique, et les générations successives n'ont cessé de s'interroger sur le sens de la modernité. Charles Rosen et Hénri Zerner nous proposent ici, une redéfinition de l'art d'avant-garde comme de l'art officiel, et montrent que les relations entre les deux, toujours dynamiques et troublantes, sont si profondément ancrées dans la pensée et dans l'art du XIX siècle qu'il est impossible de les exorciser, voire simplement de les passer sous silence. Dans les articles sur Caspar David Friedrich, Thomas Couture, Thomas Bewick et maints autres artistes, les auteurs indiquent comment il conviendrait de réexaminer et de repenser la mythologie conventionnelle de l'art du XIX siècle. Un second thème conducteur des huit articles qui composent Romantisme et Réalisme est que la distinction fréquemment établie entre le grand art et les autres - art mineur, art populaire, art commercial ou arts appliqués - masque certains des événements les plus intéressants et les plus importants de la création plastique, et au XIX siècle plus particulièrement, rend tout simplement inintelligible l'évolution du "grand art". On trouvera dans cette analyse du romantisme et du réalisme la caricature, la photographie, l'illustration et le dessin de presse - et tous montrent avec suffisamment d'éloquence combien l"art romantique à son plus haut niveau a exigé l'abolition des distinctions traditionnelles entre les genres majeurs et mineurs, entre la tragédie et la comédie, entre le sublime et l'ordinaire, entre Fart, la nature et l'homme.

10/1986

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Beaux arts

Voix, regard, espace dans l'art expressionniste

Quelle est, si l'on fait abstraction des styles et des informations véhiculées, la vérité intime de tout texte artistique depuis le Romantisme ? C'est de constituer une réponse à l'expérience d'une séparation première, à laquelle tout individu se voit confronté. Anticipant de plus d'un siècle sur les théories de la psychanalyse, Friedrich Schlegel, Novalis, Runge décrivaient, par le roman, par le mythe, par la peinture, notre existence comme un arrachement à une unité primordiale, à une vie intra-utérine. Ils la supposaient riche de la perception d'une "voix merveilleuse" dont notre vie au grand jour nous laisserait la nostalgie. Les objets extérieurs nous en renverraient indéfiniment l'écho, et la lumière diurne ne représenterait que le pâle reflet d'une lumière intérieure, d'un paradis perdu. Ce mythe fondateur explique pourquoi le XIXe siècle a poursuivi inlassablement l'objectif d'un dépassement des frontières entre les arts du langage ou de la voix et ceux de la vue ou du toucher; et pourquoi il a usé parfois d'une confusion délibérée des deux modes d'expression, son idéal consistant à jouer des effets de leur rencontre. A travers cette dernière il posait, comme en témoigne le drame wagnérien, la question de l'émergence de l'individu en tant que sujet et celle de sa menace d'immersion dans la totalité. L'expression artistique ne vise pas la communication; si elle y atteint, c'est par surcroît. Son objectif véritable est de reconstituer un espace intérieur; par le détour qu'elle opère, l'oeuvre tente de retrouver des sensations primordiales. Elle est cette transformation par laquelle l'être parvient à une seconde naissance, elle est la métaphore où, dans la conscience d'une absence, celui-ci devient capable de jouer, et conquiert ainsi sa liberté.

06/1998