Recherche

Roger Chartier

Extraits

ActuaLitté

Photographie

Photographies à l'oeuvre. Enquêtes et chantiers de la reconstruction. 1945-1958

À la Libération, le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) fut chargé de remédier aux destructions de la guerre autant qu'à la vétusté de l'habitat. Dès 1945, un service photographique interne documente l'état du bâti et surtout les constructions nouvelles. Plus de trente-six mille clichés sont ainsi réalisés jusqu'en 1958, date à laquelle le terme de "reconstruction" disparaît de l'intitulé du ministère. Le livre raconte cette histoire en mettant l'accent sur quelques chantiers et enquêtes remarquables, issus de ce fonds en grande partie inédit. Dans l'immédiate après-guerre, le MRU engage des"chantiers d'expérience" ; parmi ceux-ci, divers types de maisons préfabriquées à Noisy-le-Sec, et la vaste reconstruction du centre-ville d'Orléans. Vues générales, ouvriers au travail, phases de construction illustrent ici l'urgence de rebâtir. Les "chantiers d'Etat" répondent, eux, au besoin de loger mieux et davantage une population qui s'accroît. Du Havre à Marseille, les opérateurs du ministère photographient les premiers grands ensembles. Parallèlement, des "enquêtes sur l'habitat" accompagnent, au début des années 1950, des études sociologiques soutenues par le MRU. Elles décrivent des quartiers populaires à Rouen et Petit-Quevilly, en Normandie, au Chambon-Feugerolles, près de Saint-Etienne, à Montreuil-sous-Bois et à Pantin, en région parisienne. La plupart sont dues à Henri Salesse, photographe au MRU pendant près de trente ans. On y découvre les logements insalubres mais aussi les habitants et la vie de rue. Les images du MRU rendent sensibles les enjeux urbains, et plus largement sociaux, de la France d'après-guerre. Elles constituent aussi un exemple de cette production "grise" (administrative ou industrielle) que l'histoire de la photographie commence à étudier.

03/2012

ActuaLitté

BD tout public

Gil St-André Tome 5 : Enquêtes parallèles

Après son bain forcé dans le lac de Joux, Gil débarque dans un petit hôtel suisse dont le patron lui parle d'une étrange secte basée dans la région qui porte le nom de "Renaissance". Il s'est intégré à ce groupe mystico-ésotérique pour approfondir ses recherches sur la disparition de sa femme et celles-ci n'ont pas progressé d'un iota. Mais il y retrouve néanmoins le fameux Range-Rover blanc, et découvre un bien étrange laboratoire où sont enfermés souris, rats et singes... Quelles curieuses manipulations peuvent bien y être pratiquées ?... Parallèlement, la belle Djida Feschaoui poursuit son enquête pour retrouver Gil. C'est parce que le professeur Medjic semblait bien louche qu'il fut décidé de l'approcher. C'est ce mystérieux homme que la belle-mère de Gil a appelé avant de mourir, et c'est lui qui aujourd'hui donne une conférence saluée par tous où il annonce être capable d'éradiquer le cancer et de donner à l'homme la pilule de jouvence éternelle. Ne serait-il pas lié à cette étrange secte et à ses expériences génétiques ?... Et ne serait-il pas tout simplement le responsable de l'enlèvement de l'épouse de Gil ?... Le suspense est à son comble et les indices commencent à proliférer... Gil St-André parviendra-t-il à retrouver sa femme vivante ?... En tous cas nous le saurons tous à la fin de cet album, car ce cinquième tome marque la fin d'un premier cycle d'aventures qui va s'achever sur les chapeaux de roues ! Le scénario à engrenages remarquablement huilés de Kraehn et le dessin à la parfaite ligne claire de Vallée sont deux des clefs de la réussite de cette grande série. Chef de file de la collection Bulle Noire, elle conquiert un public de plus en plus important !

06/2010

ActuaLitté

Actualité et médias

La République des mallettes. Enquête sur la principauté française de non-droit

La démocratie est-elle en train de tuer la démocratie, à bas bruit ? L'actualité a égrené depuis quinze ans des scandales politico-financiers sans que nous ne puissions en comprendre la logique, s'il devait même y en avoir une. Après plus d'un an d'enquête, au cours de laquelle de très nombreux acteurs, jusqu'au sommet de l'Etat, ont accepté de lui parler, à condition que cela soit souvent en "off", Pierre Péan met au jour bien des aspects passés inaperçus sur les activités dans les zones grises de l'Etat. Dans toutes ces affaires, un seul enjeu : constituer un "trésor de guerre", en vue de la campagne présidentielle suivante. A chaque fois, il s'agit de tirer la manne des grands contrats civils ou militaires. Le durcissement de la législation sur le financement des partis a accouché d'un monstre : désormais, la pratique des rétrocommissions est devenue la règle d'un certain commerce international d'Etat. Cette "République des mallettes" a pris le pas sur l'Etat démocratique. Son fonctionnement et les décisions les plus stratégiques du pays semblent aiguillonnés, plutôt que par l'intérêt national, par le souci de perpétuer ce système et de le rendre le plus fluide possible par la constitution d'une oligarchie restreinte occupant les postes "stratégiques" : à la tête des grandes entreprises à capital public, à l'Elysée et dans les ministères régaliens. Une oligarchie pour qui l'argent est devenu roi. A travers l'incroyable itinéraire de l'un des "facilitateurs" de ce système, personnage au passé des plus troubles, Pierre Péan démonte une à une les pièces d'un mécanisme qui, si nous n'y prenons garde, finira par ronger le système démocratique français, comme c'est déjà le cas en Russie ou en Italie.

09/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pérégrinations (1723-1747)

Né en 1701 à Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est un jeune homme de vingt-deux ans lorsqu'il prend son bâton de pèlerin sur les routes de l'Europe et du Proche-Orient. Durant près d'un quart de siècle, après avoir fait le tour de l'Italie, il visitera deux fois le Mont-Athos, passera sans cesse d'une contrée à l'autre : de la Syrie au Liban, du Liban à la Palestine et à l'Egypte, faisant escale dans les îles grecques, s'attardant à Patmos et à Chypre, faisant siennes ces contrées méditerranéennes tout en apprenant les rudiments de leurs langues et en perfectionnant sa maîtrise du grec. Marcher inlassablement, dormir à même le sol, ne pas manger à sa faim, invoquer Dieu dans la tempête, s'effondrer, tomber malade, se faire rouer de coups et déposséder par des brigands, s'ouvrir au monde, s'instruire, se découvrir soi-même par la même occasion... tel fut le quotidien du voyageur au long cours Vassili Barski, de 1723 à 1747. Il consigne sans relâche dans des carnets ses impressions de voyage, ses rencontres, décrit les lieux avec une précision de géographe ou d'architecte amateur, dans une langue parsemée de mots empruntés ou adaptés des pays traversés, illustrant ses notes de dessins de villes ou de monastères, n'hésitant pas, à l'occasion, à se mettre en scène au détour d'un chemin ou d'une source. Ces Pérégrinations sont un témoignage inestimable sur une époque particulière, sur un monde chrétien divisé en chrétientés latine et grecque et subissant la domination musulmane. Et Vassili Barski est à l'image de la communauté slave de son temps, en pleine transition vers la modernité.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Résilience des victimes à Abidjan. Débrouille de femmes après la guerre civile ivoirienne

Ce livre est une ethnographie rapide des formes de résilience que les femmes victimes de la guerre civile ivoirienne mobilisent à Abidjan, la capitale économique du pays, pour faire face aux problèmes de base de la vie ordinaire (se loger, se nourrir, se soigner, scolariser ses enfants, etc.). L'ouvrage montre comment, après la guerre civile ivoirienne (2002-2011), ces victimes ne se sont pas résignées, au contraire. Elles ont multiplié les stratégies pour s'en sortir, devenant une part active de l'économie de débrouille qui s'est emparée de la métropole abidjanaise. L'enquête de terrain a permis d'interroger un haut responsable du ministère des Victimes et de rencontrer les responsables d'ONG spécialisées. Il ressort de cette démarche empirique qu'en dépit de la création d'un ministère dédié aux victimes, la transition humanitaire n'a pas mis en place une politique d'accompagnement durable de celles-ci. Au cours des entretiens semi-directifs accordés aux femmes victimes de la guerre civile, elles ont indiqué qu'elles ne se sentent pas exister pour l'Etat et les ONG, que beaucoup n'ont jamais vu passer devant leurs portes. Lorsqu'elles ont été contactées ou accompagnées par ces structures, les victimes ont été déçues ou soupçonnent l'Etat et ses alliés de procéder à une aide "à tête chercheuse" qui profiterait aux ressortissants de certaines régions du pays et pas à d'autres. Ce livre montre que pour ces veuves, mères célibataires ou amputées, la solidarité s'est mise "en mode échec". La résilience participe des stratégies individuelles de survie, qui ne suffiront pas à une réinsertion sociale digne de ce nom, même si la volonté affichée des femmes victimes est de se reconstruire à distance de l'Etat.

11/2017

ActuaLitté

Shonen/garçon

Les mémoires de Vanitas Tome 1

Fin du xixe siècle. Paris est en plein émoi à la suite d'attaques répétées de vampires. Pourtant, la règle d'or de leur communauté est de ne pas s'en prendre aux humains ! Un mal mystérieux semble ronger ces créatures immortelles... C'est en cette période troublée que Noé arrive dans la capitale. Il suit la trace du grimoire de Vanitas, artefact légendaire craint de tous les vampires. On dit qu'il permet à son détenteur d'interférer avec ce qu'il y a de plus sacré pour eux : le nom véritable, symbole même de leur vie. Le modifier peut les rendre fous, voire les anéantir... A bord de l'énorme vaisseau flottant sur lequel il a embarqué, Noé fait la connaissance d'Amélia. Alors qu'il l'aide à se remettre d'un malaise, tout s'emballe : elle perd la tête et révèle sa nature de vampire devant les passagers ! C'est alors qu'entre en scène un mystérieux assaillant, se présentant comme... Vanitas ! Devant un Noé bouche bée, il dégaine le fameux grimoire et apaise l'accès de folie de la jeune femme. L'artefact ne serait donc pas qu'une arme mortelle ? Vanitas, héritier du nom et du pouvoir du créateur du livre, a une mission : sauver les vampires de la malédiction qui pèse sur eux ! Après Pandora Hearts, Jun Mochizuki crée un nouvel univers palpitant, entre steampunk et fantasy ! Le talent du jeune auteur pour camper des personnages mystérieux, ambivalents et à la psychologie complexe ne se dément pas. D'un trait toujours aussi soigné et élégant, elle nous entraîne à travers un Paris peuplé de créatures de légende, dans une enquête aux frontières du monde des humains et des vampires !

07/2017

ActuaLitté

Powerpoint

PowerPoint 2021

Ce guide pratique vous présente dans le détail toutes les fonctionnalités de Microsoft® PowerPoint 2021. Il s'adresse à toute personne désirant découvrir et approfondir l'ensemble de ses fonctionnalités. Après la description du nouvel environnement, les différents modes d'affichage et la gestion des documents (ouverture et enregistrement de présentations et de modèles, partage et enregistrement sur OneDrive, gestion d'album photos, impression...), vous apprendrez à créer et modifier les différents éléments d'une présentation : les diapositives, les masques, les thèmes, les arrière-plans, les sections... Dès lors, vous pourrez créer le contenu de chaque diapositive en saisissant le texte, le plan puis en le mettant en valeur ; vous verrez ensuite comment créer, modifier et mettre en valeur toutes sortes d'objets : formes automatiques, tableaux, images, modèles 3D, sons, vidéos, diagrammes et graphiques ; vous exploiterez les fonctionnalités relatives à l'édition vidéo (ajouter, rogner, appliquer des effets artistiques, tronquer le début ou la fin de vos vidéos) et à la retouche d'images (effets artistiques, détourage de forme, reflets, corrections de couleurs, compression...). Vous pourrez alors lancer votre premier diaporama puis y intégrer effets d'animation, images cliquables représentant une ou plusieurs diapositives (zoom de résumé, zoom de diapositive et zoom de section), annotations... Vous apprendrez à définir le minutage des diapositives, à ajouter des transitions (dont le fameux effet Morphose), à enregistrer le diaporama au format vidéo afin de réutiliser l'animation dans d'autres présentations ou la partager avec vos proches sur DailyMotion ou Youtube. Un chapitre traite du travail collaboratif et explique dans le détail comment partager une présentation stockée sur son espace OneDrive et comment travailler à plusieurs sur une présentation grâce à la co-édition. Le livre se termine par des fonctionnalités avancées telles que la personnalisation du ruban, les échanges avec Excel et Word et la gestion du compte Utilisateur.

04/2022

ActuaLitté

Cuisine

Vatel et la naissance de la gastronomie. Recettes du Grand Siècle adaptées par Patrick Rambourg

La signature de Vatel est aujourd'hui connue dans le monde entier. Ce personnage légendaire, qui a excellé dans les arts de la table sous Louis XIV, a eu un destin hors du commun. Né dans une famille de laboureurs du Nord, il entre chez Fouquet comme maître d'hôtel et devient son homme de confiance. Il fait preuve de multiples talents lors de la somptueuse fête de Vaux donnée en l'honneur du roi, trop fastueuse peut-être puisqu'elle achève de discréditer son maître. Dix ans plus tard, alors qu'il est depuis peu au service des princes de Condé, il est l'artisan d'une gigantesque réception dans leur château de Chantilly où tout doit être fait " pour le plus grand monarque du temps ". Il faut nourrir, divertir, loger près de deux mille invités, et cela du jeudi soir au samedi. Vatel ne verra pas la fin de fête. Épuisement nerveux, crainte du déshonneur ? Le vendredi matin, jour maigre, ne voyant pas la marée arriver, il met fin à ses Jours. On l'enterre pendant que la fête continue. Bien que Vatel n'ait jamais été cuisinier, son nom reste associé à la naissance de la grande cuisine française. Son geste final symbolise les exigences d'une époque où la table est un lieu de compétition entre les Grands du royaume. Les goûts changent, de nouveaux produits arrivent, le savoir-faire culinaire s'améliore. Cette recherche du raffinement, conjuguée à des préoccupations diététiques, se reflète dans les traités de cuisine qui expliquent comment concilier les plaisirs du palais et ceux de yeux. Le Grand Siècle marque bien un tournant dans l'histoire de la gastronomie. Une gastronomie souvent proche de la nôtre, comme le montrent les recettes que l'on trouvera dans ce livre.

11/1999

ActuaLitté

Guides de Lyon

Guide Tao Lyon et sa métropole. Ethique et écologique

L'ouvrage de référence pour découvrir Lyon et sa métropole autrement. Vous souhaitez découvrir des lieux engagés dans une démarche écologique et éthique à Lyon et dans sa métropole ? Vous désirez voyager de façon écoresponsable ? Vous souhaitez connaître les initiatives durables et solidaires de Lyon ? Découvrez le tout premier guide de tourisme écoresponsable consacré à Lyon et sa métropole. Dans ce guide unique et novateur, rédigé par un auteur local, vous trouverez : - Plus de 250 expériences engagées dans une démarche écologique et solidaire, pour tous les budgets, pour vous loger, vous restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain, et agir bénévolement : hôtels écologiques, hébergements chez l'habitant, logements insolites, auberges de jeunesse écoresponsables, écogîtes... Restaurants, bouchons lyonnais, cafés, salons de thé, avec des produits bio, locaux, de saison, du terroir, végétariens, vegan, marchés bio, shopping écoresponsable, visites d'initiatives citoyennes et engagées, patrimoine historique, découverte de tiers lieux, artisanat local, yoga, apiculture urbaine, visites et initiations à la permaculture, au mode de vie 0 déchet... Bénévolat nature, bénévolat social, protection des animaux... - Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses (consultables sur smartphone ou ordinateur). - Des conseils pour préparer votre séjour durable : budget, gastronomie écoresponsable, patrimoine historique, conseils pour minimiser son impact environnemental, consommer responsable, agenda des événements durables et écologiques, itinéraires à vélo, itinéraires de randonnée... - Des articles pour découvrir les initiatives de tourisme durable à Lyon et sa métropole, les enjeux environnementaux, les initiatives de préservation de la biodiversité et de protection des ressources naturelles... - De nombreuses photos en couleur. Ce livre est une mine d'or pour ceux qui souhaitent donner un sens à leurs vacances et leurs week-ends à Lyon et sa métropole.

06/2024

ActuaLitté

Théâtre

Le ping-pong

Le Ping-Pong (1955), pièce politique qui inaugure chez Adamov une veine nouvelle, constitue à bien des égards un cas dans sa production littéraire. Le flipper d'Adamov est au théâtre français ce que l'"assommoir" est au roman du même nom : une machine à asservir les hommes. Elles sont rares, les pièces dont le vrai héros est une machine. C'est le cas du Ping-Pong, où ce qui s'appelait à l'époque de sa rédaction le billard électrique, et qui se nomme aujourd'hui le flipper, se trouve - Adamov le dit - au "centre de la pièce". Ce jeu régit les propos et le comportement des sept personnages qui ne vivent que pour lui (Annette, ouvreuse de cinéma, Arthur, flâneur, et, dans une moindre mesure, Victor, étudiant en médecine), ou grâce à lui (le Vieux, chef du "Consortium" fabriquant les flippers, son secrétaire, Roger, Mme Duranty, et Sutter, agent chargé de relever les recettes). Et deux d'entre eux - Annette, qui se suicide devant un stand, et le Vieux, frappé en plein délire d'invention - meurent même à cause de lui. C'est l'enfer du jeu à la manière d'Adamov et c'est la première curiosité de la pièce. Il y a une deuxième curiosité : tout rivés qu'ils sont à la machine, les personnages ne sont pas des automates. Chacun a donc son caractère et son destin, ce qui amène à souligner la troisième curiosité de la pièce : la présence d'un comique qui n'existe sous cette forme dans aucune autre pièce d'Adamov. Car l'auteur - dont le titre lui valut de passer un temps pour un champion de ping-pong ! - s'est beaucoup amusé en composant la pièce, et c'est l'écho de ce rire qui la parcourt de bout en bout. Enfin, Le Ping-Pong amorce un spectaculaire tournant chez Adamov. Au vrai, c'est presque d'une révolution qu'il s'agit, puisque au drame strindbergien, nourri des rêves de l'auteur et situé dans une intemporalité voulue, succède brusquement, sous l'effet d'une conversion plus nette au marxisme qui coïncide avec la découverte de Brecht et suit de peu la rupture l'"avant-garde" incarnée par Beckett et Ionesco, un tableau de moeurs étroitement inséré dans le contexte des années 1950. Il n'y a plus de rêves dans Le Ping-Pong, il y a des faits qui, désignant clairement une réalité socio-économique (l'emprise d'un jeu qui rapporte et fait perdre beaucoup d'argent), jettent un regard critique sur la France de cette époque.

01/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Le général Bonaparte et le renseignement : la période révolutionnaire et la première campagne d'Italie

L'utilisation du renseignement dans les campagnes de Napoléon est restée longtemps un sujet peu et mal connu. Certes de nombreux livres ont été consacrés au fameux Schulmeister, cet espion peut-être aussi fabulateur que Vidocq, son contemporain dans le monde du crime. En tout cas Schulmeister a éclipsé d'autres agents secrets comme Le Lorgne d'Ideville ou Thiard de Bissy dont l'activité est plus facile à cerner. La vision du renseignement chez Napoléon est réduite, car l'Empereur ne définit-il pas l'agent du renseignement comme "un bon général d'avant-poste" ? Il suffit d'avoir reconnu le terrain et d'être instruit sur l'importance des effectifs ennemis et sur leurs mouvements. Le diplomate en poste chez l'adversaire joue un rôle capital avant la campagne et l'éclaireur à cheval, généralement un aide de camp, fournit le renseignement à chaud. Il y a aussi les interrogatoires de prisonniers et les courriers interceptés. Napoléon a compris l'intérêt du renseignement dès la première campagne d'Italie comme on va le découvrir dans ce livre. Pour étudier ces débuts de l'espionnage moderne, il fallait un spécialiste doublé d'un érudit. C'est le cas d'Alain Montarras. Il parle de ce qu'il connaît, mêlant son expérience d'officier à la DFL à une connaissance approfondie des archives. Il pressent, devine, imagine et le document vient confirmer ses hypothèses. Ne fut-il pas le collaborateur de Roger Warin dit Wybot, ancien chef du service de contre-espionnage de la France libre à Londres puis directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire ? Alain Montarras, après avoir été sous-directeur de la DST se verra nommé en 1971 à la direction des Services des voyages officiels et de la protection des hautes autorités. La façon de déjouer un attentat n'avait pas de secrets pour lui. Il terminera sa carrière à la direction du Service de coopération technique internationale de la police. Il voulait, avant la vaste fresque qu'il était seul en mesure de brosser - son décès prématuré en 2008 l'en aura empêché -, commencer par la première campagne d'Italie. C'est là que Bonaparte rode des méthodes qui vont faire merveille à l'époque de la Grande Armée. D'étonnantes figures sortent de l'ombre comme Toli ou Pico, sans oublier Landrieux, plus connu comme inspirateur des massacres de Vérone qui permirent à Bonaparte de mettre la main sur la République de Venise. La chance de Napoléon fut ensuite d'avoir d'excellents espions, souvent hérités de la Révolution française.

05/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Les compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945

Les Compagnons de l'Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l'ordre de la Libération, à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l'envahisseur nazi, et dont l'engagement et le sacrifice furent récompensés par l'attribution de la croix de la Libération. Certaines figures sont déjà connues du grand public, à l'image de l'emblématique Pierre Brossolette ou du grand philosophe Jean Cavaillès, mais leur parcours est ici envisagé sous l'angle inédit de leur appartenance aux services secrets français, passés dans l'Histoire sous le nom de BCRA. D'autres figures, restées quasi inconnues, émergent enfin de l'ombre qui entoura le combat souterrain des "soutiers de la gloire", selon les termes de Brossolette. On découvre avec ces cinquante Compagnons de la Libération des figures singulières : de Jacques Voyer qui ment sur son âge pour s'engager dans la France libre à Henri Drouilh, qui à plus de 50 ans,embarque pour des opérations aériennes clandestines au-dessus de la France occupée. De Pierre Briout, l'ajusteur devenu saboteur, à Roger Coquoin, directeur du laboratoire de chimie de Paris, de Georges Lamarque, un déçu du pétainisme,à Henri Labit, un des engagés de juin 1940,du colonel Gentil, ancien combattant des deux guerres mondiales issu de l'armée d'Armistice, à Albert Kohan ou Jan Doornik, qui, sans même être nés français, combattent pour les valeurs de la France. Tous, cependant, se ressemblent par leur volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France, à l'image d'Honoré d'Estienne d'Orves qui préfère affronter l'indignité de la condamnation pour désertion plutôt que la honte du renoncement. Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l'action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d'évasion, et l'émergence, au cotés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l'héritière. Les Compagnons de l'Ombre repose sur l'exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.

01/2021

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Melvill

Un père agonisant en proie à la fièvre et au délire raconte sa jeunesse, son Grand Tour, les palais vénitiens peuplés de figures fascinantes et maléfiques, sa ruine et son plus beau voyage, la traversée à pied du fleuve Hudson gelé ; un fils encore enfant, assis au pied du lit, recueille, attentif, ces derniers mots hallucinés. L'oeuvre d'Herman Melville, auteur magistral, incompris, bien trop en avance sur son temps et jugé fou et dangereux par certains critiques de l'époque, puiserait-elle sa source dans cet ultime legs paternel ? S'interrogeant sur les méandres de la fiction, qui oscille sans cesse entre réalité et imagination, Rodrigo Fresán aborde sous un jour nouveau l'énigme de la vocation littéraire. A la fois biographie souvent inventée, roman gothique peuplé de fantômes et évocation d'un amour filial, Melvill condense tout le talent, l'humour et l'immense culture du grand écrivain argentin. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon "Mevill est une invocation, une "séance" : les voix du père et du fils traversent le temps pour parler d'échec et de génie, des mystères de la baleine et des vampires dans le ciel de la nuit. Fresán invoque les héritiers de la tristesse et de l'obsession d'une écriture hypnotique d'une rare beauté. Ce roman est une invitation à marcher sur la glace". Mariana Enriquez "Une écriture puissante et hypnotique" El Mundo "Fascinant". El País "Passionnant pour les amateurs de Melville, mais aussi du pur Fresán". La Vanguardia "Une interprétation libre, totalement libre, débridée et très drôle de la relation entre Alan Melvill et son fils" . Juan Gabriel Vásquez Rodrigo Fresán est né en 1963 à Buenos Aires. En 1991, il publie son premier livre, Histoire argentine, qui est aussitôt un best-seller. En 1999, il s'installe à Barcelone où il travaille comme critique littéraire. Nourri de culture anglo-saxonne, de Philip K. Dick à John Cheever, il impose, avec Les Jardins de Kensington, Mantra et Le Fond du ciel, une oeuvre vertigineuse, fertile en rêves et en visions, qui fait de lui un écrivain atypique, transgresseur et incontournable. Il a reçu en 2017 le prix Roger-Caillois et, en 2018, La Part inventée a été couronné aux Etats-Unis par le Best Translated Book Awards. Après avoir vécu en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d'auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Antonio Munoz Molina, Manuel Vilas, Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez.

01/2023

ActuaLitté

Autres

Philosophia scientiae vol.26/3. Psychologie philosophique et Gestalts praxéologiques

Au début du 20e siècle, un certain nombre de philosophes ont développé et formé leur propre pensée en dialogue avec les écrits de la psychologie de la Gestalt. Ces engagements ne sont pas seulement essentiels au développement de leur pensée, mais ils ont eu des effets d'entraînement importants, conduisant à un changement de perspective significatif au sein des sciences cognitives, de la linguistique, de la psychologie sociale, de la sociologie et des théories de la perception. La question fut alors - et est toujours - de saisir les caractéristiques les plus saillantes et les plus spécifiques de ce qui fait l'humain, et cette quête a souvent été inspirée par des positions philosophiques, scientifiques, anthropologiques et même politiques très différentes. La publication récente de textes moins connus ou précédemment non disponibles d'auteurs clés met en évidence la complexité des engagements philosophiques, et jette une lumière nouvelle sur les dialogues entre psychologie, philosophie, études du langage et sciences. Nous nous intéresserons principalement à la façon dont les idées de la psychologie de la Gestalt ont été reprises par des philosophes ayant des agendas et des prédilections philosophiques différents, mais aussi par des psychologues sociaux et des sociologues. Et en philosophie justement, la réception de la psychologie de la Gestalt passe notamment par Aron Gurwitsch, D. W. Hamlyn, Maurice Merleau- Ponty et Ludwig Wittgenstein. Les engagements de ces penseurs avec la psychologie de la Gestalt auront une influence sur nombre de disciplines et seront à l'origine de plusieurs mouvements très actifs aujourd'hui : en psychologie, grâce aux travaux de James Gibson sur la perception et de Roger Barker sur la théorie des sites comportementaux (Behaviour Setting Theory) en psychologie écologique ; en sciences cognitives, avec le développement des approches nouvelles de la cognition (e- cognition : embodied, embedded, enactive, and extended ; cognition incorporée, integrée, énactive, étendue) et l'énactivisme ; et en sociologie et psychologie sociale, avec le développement de l'ethnométhodologie et d'autres versions de l'interactionnisme. Chacune de ces perspectives est redevable à la psychologie de la Gestalt, et elles le sont à travers les philosophes qui l'ont abordée. Ces engagements philosophiques ont souvent conduit à des analyses qui ont pris leurs distances par rapport à des explications cognitives et neuroscientifiques au sein de la psychologie, pour aborder les phénomènes de la Gestalt de manière constitutive (Gurwitsch), écologique (Gibson), existentielle (Merleau-Ponty), praxéo-grammaticale (Wittgenstein) et praxéologique (Garfinkel). Dans certains cas, des nouvelles catégories ont été proposées, comme les "Gestalts praxéologiques" de Garfinkel.

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Robert Lotiron. La poésie du quotidien

Inscrit à l'Académie Julian en 1903 où il fréquente l'atelier de Jules Lefèbvre. Il se lie d'amitié avec Roger de La Fresnaye, Paul Véra et Louis Marcousis. En 1907 il rencontre Robert Delaunay qui lui fera connaître Apollinaire, Gleizes, Metzinger et Léger. Après un court passage à l'Académie Ranson il prend son premier atelier. Ces années d'avant-guerre sont des années d'expérimentations intense. Il hésite encore entre influences impressionnistes, cézanisme géométrique, réminiscences fauves et cubisme tempéré. En 1910, il débute au Salon d'Automne ainsi qu'à celui des Indépendants. Il participe également à d'importantes expositions, entre autres à la deuxième organisée par le "Blaue Reiter" à Munich en 1912. Sa première toile importante Le Tennis lui permet de devenir sociétaire du Salon d'Automne. Après la guerre Lotiron intègre l'importante galerie Marseille où il rejoint Segonzac, Luc-Albert Moreau ou encore André Mare. Son style s'affirme à partir des années 1920 dans une combinaison toute personnelle qui mêle le souvenir de la sincérité ingénue du Douanier Rousseau, le sens de la composition, de l'opposition des formes et du rythme des couleurs hérités de Cézanne avec une palette restreinte mais riche de nuances. Ses oeuvres, généralement de petits formats mais ne manquant jamais de monumentalité, restituent sans emphase et avec sensibilité le climat d'une époque, d'une France au quotidien. Lotiron évite néanmoins tout pittoresque et toute anecdote. En 1921, la galerie Druet lui consacre une première exposition particulière. Lotiron s'impose comme l'un des paysagistes les plus en vue de son époque. Par l'intermédiaire de Paul Guillaume, le collectionneur américain Barnes fait l'acquisition, en 1923, de quatre oeuvres représentatives de son travail. Robert Lotiron sera alors présent dans toutes les grandes expositions mettant en avant l'art indépendant français de cette période. Ses oeuvres sont régulièrement acquises par l'Etat et il bénéficie dans les années 30 de plusieurs commandes de décorations murales. Vers la fin de la décennie, son art se fait plus sévère sans renoncer néanmoins au raffinement de la couleur. Après la Seconde Guerre Mondiale, il enrichit ses recherches en abordant la lithographie. Sa vision se fait de plus en plus directe et dépouillée. Il s'éteint le 18 avril 1966. Farouchement indépendant, Robert Lotiron a accueilli "toutes les libertés qui permettent d'augmenter le pouvoir d'expression, modifiant les éléments du tableau ou l'importance des valeurs sans soucis exagéré de la réalité objective". Ainsi peut-il affirmer au soir de sa vie : "Libre d'engagement, je peins pour mon plaisir et mon tourment".

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Si tu savais, c'est merveilleux

On n'arrête pas Marie Christine Barrault. Elle court sans jamais cesser de travailler, d'une pièce de théâtre à un plateau de télévision, d'une lecture publique au tournage d'une série. La comédienne, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 1975, est aujourd'hui âgée de soixante-dix-neuf ans mais, de son propre aveu, son énergie est encore plus intense qu'à ses vingt ans. D'où vient cet insatiable appétit de vivre et de jouer ? Il puise, dit-elle, dans la mort. Et la mort, pour Marie Christine Barrault, ce ne sont pas les ténèbres. C'est au contraire l'image lumineuse de sa grand-mère paternelle dont on lui a raconté mille fois les derniers instants. Après avoir longtemps fixé un ailleurs qu'elle semblait la seule à percevoir, la vieille dame s'est tournée vers son fils Jean-Louis Barrault, oncle de Marie Christine et grand homme de théâtre ; elle a chuchoté au creux de son oreille : "Si tu savais, c'est merveilleux" . Puis a rendu l'âme. Ces quelques mots enchantés sont le fil rouge du livre de Marie Christine Barrault. Ils ont éclairé les événements de son existence, du plus doux au plus douloureux. Ils ont même réussi à illuminer la mort de ses proches. Les yeux ouverts, son optimisme chevillé au corps, la comédienne a traversé les deuils guidée par ce testament oral mais aussi par son mantra préféré : "Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent les yeux des vivants". Avec elle, nous allons donc à la rencontre de ses père, mère, beau-père, frère, grand-mère, oncle (Jean-Louis Barrault) et maris (Daniel Toscan du Plantier et Roger Vadim). Peu à peu, nous comprenons comment leur présence à ses côtés, mais aussi leur disparition, lui ont permis de croître jusqu'à devenir celle qu'elle est aujourd'hui. Au fil de ces décès vécus comme des graines de vie, porteuses d'élans, de désirs et de potentialités, Marie Christine Barrault offre au lecteur sa moisson : des fruits de sagesse récoltés tout au long de son parcours, mûris sous le soleil du deuil. Comme autant de regards sur la vie, que la comédienne aimerait profondément partager et transmettre. Regards sur l'amour et la sexualité, la transcendance, la vocation, le jeu d'acteur, l'énergie, le corps, la maternité, la vieillesse... et la mort. Tout au long du livre, réflexions personnelles, éléments de biographie factuels et hommages joyeux aux morts s'entremêlent pour, au final, dresser un portrait impressionniste de la comédienne. Et célébrer la vie.

04/2023

ActuaLitté

Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010

ActuaLitté

Régionalisme

Quarante ans. Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon

Créé officiellement en 1980, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon célèbre en cette année son quarantième anni­versaire. L'établissement, qui a cherché très tôt à se singulariser et à personnaliser son image d'un "autre" Conservatoire, a su garder en mémoire les principes qui ont présidé à sa création. Après l'ouvrage consacré aux 25 ans publié en 2005 sous la direction de François Sabatier (Symétrie), celui-ci prend en compte l'histoire du Conservatoire depuis les années 2000 pour retracer son évolution et ses principales orientations pédagogiques. Parmi les sujets essentiels qui ont marqué cette période, le vaste chantier de la réforme du LMD (Licence–Master–Doctorat) instaurée par la Convention de Bologne (1999), a occupé durablement la direction et les équipes pédagogiques de l'établissement. Cette réforme importante et nécessaire, favorisant la mobilité des étudiant(es) et l'harmonisation des diplômes au niveau européen, a permis une réflexion soutenue impliquant le projet d'établissement et a démontré la capacité d'adaptation du CNSMD de Lyon. S'agissant de tenir compte des spécificités des disciplines musicales, dans un éventail historique large allant du Moyen Age à la création contemporaine, et chorégraphiques, de la danse classique à la danse contemporaine, le Conservatoire n'a cessé de construire sa personnalité originale dans le contexte français et international. En témoignent les ouvertures et les échanges fructueux avec l'université et les grandes écoles du Collège des hautes études Lyon-Sciences (CHELs), les partenariats européens, tels que CoPeCo, où se mêlent praticiens et compositeurs, ou InMICS dans le domaine de la musique à l'image, à la faveur d'une transversalité interdisciplinaire dont de nombreux écrits se font ici l'écho. La participation des directeur(trices) pédagogiques, des responsables de départements et des services, ainsi que les témoignages de professeur(es) et d'étudiant(es) dans les domaines musicaux et chorégraphiques, montrent la vitalité et le dynamisme de l'établissement au service de l'enseignement artistique et contribuent à la définition du rôle des musiciens et danseurs dans la société. Au travers du chemin parcouru depuis quarante ans, le CNSMD de Lyon illustre l'esprit et la maturité d'une école jeune et entreprenante, résolument inscrite dans le présent.

01/2021

ActuaLitté

Régionalisme

Vivre libre ou mourir. Plateau des Glières Haute-Savoie 1944

Dès l'automne 1944, les "Rescapés des Glières", comme ils se sont eux-mêmes identifiés, se sont constitués en association. Il s'agissait, d'abord, de marquer leur fidélité et leur solidarité envers ceux de leurs camarades du maquis qui avaient laissé la vie dans leur combat pour la liberté et envers leurs familles. En témoigne la réalisation de ce qui allait devenir la Nécropole Nationale des Glières de Morette, près de Thônes. Mais il s'agissait aussi de promouvoir les valeurs dont ils se sentaient porteurs, en ce moment où la France était à reconstruire. C'est pourquoi ils ont immédiatement mis en chantier, pour une parution en 1946, un ouvrage collectif intitulé "GLIÈRES Haute-Savoie 31 janvier-26 mars 1944" et sous-titré " Première bataille de la Résistance ". Il est très significatif que le premier chapitre du livre soit intitulé "Le sens de Glières". D'emblée, les auteurs voulaient ainsi mettre leur expérience vécue et le sacrifice de leurs camarades en perspective de valeurs pérennes. Au-delà des témoignages, frémissant de l'intensité d'un engagement encore en cours lors de cette rédaction, voilà qui donne à cet ouvrage une dimension sans égale, plus actuelle que jamais. Dans la pénurie de l'immédiat après-guerre, les Rescapés avaient fait imprimer l'ouvrage en Suisse, sans avoir recours à un diffuseur. À quelques aménagements de forme près, il était resté en l'état jusqu'à ce jour, sans que se démente son succès auprès des visiteurs du site de Morette ou du plateau des Glières, seuls lieux où il était en vente. Le 70e anniversaire veut marquer un jalon important dans la transmission de l'héritage de Glières et de la Résistance en Haute-Savoie. Ce livre en est l'un des éléments les plus significatifs. C'est pourquoi le voici réédité, de sorte qu'il soit accessible en librairie, de sorte aussi qu'il soit enrichi à la fois par les mises en perspective que permet un recul de sept décennies et par des annexes qui pourront contribuer à une meilleure connaissance des faits.

03/2014

ActuaLitté

Histoire ancienne

Militaria de Lugdunum. Etude de l'armement romain et de l'équipement militaire à Lyon (Ier s. av. - IVe s. ap. J.-C.)

Version remaniée d'une thèse soutenue à l'Université Lumière Lyon 2 en 2017, cet ouvrage confronte pour la première fois l'ensemble des données archéologiques et historiques sur la question de l'armée romaine à Lugdunum. Alors que des enquêtes similaires avaient déjà été menées depuis quelques années dans de grandes villes des provinces occidentales, comme l'autre fondation de Munatius Plancus en Gaule, Augusta Raurica (Augst), rien n'existait encore pour la Capitale des Trois Gaules, hormis quelques études ponctuelles. L'importance militaire de la place lyonnaise, idéalement placée entre la Méditerranée et les frontières rhénanes, apparaissait pourtant à travers l'existence d'un corps de vigiles (cohorte urbaine), ou encore l'épisode de la bataille de Lyon qui opposa en 197 de n. ère, aux environs immédiats de la ville, Septime Sévère aux légions de Clodius Albinus. L'enquête exhaustive menée par L. Guillaud sur les militaria romains de Lugdunum et leur analyse dans le contexte local, par chantier et par quartier, constitue donc le premier apport de cet ouvrage. C'est la première fois que les données anciennes et les nombreux documents des fouilles préventives des dernières décennies, avec des découvertes parfois spectaculaires et pour la plupart complètement inédites, sont inventoriées de cette manière et contextualisées. Cette contribution essentielle à l'archéologie urbaine met en évidence le potentiel parfois sous-estimé de l'agglomération lyonnaise dans le paysage de l'archéologie gallo-romaine. Mais au-delà du dossier local, l'auteur a élargi son analyse pour offrir une synthèse particulièrement réussie sur les types d'objets rencontrés à Lyon. Qu'il s'agisse des armes ou de l'équipement associé, l'étude qu'a menée L. Guillaud sur les militaria des provinces romaines offre une mise au point parfaitement informée de cette catégorie de mobilier dans les provinces. Bénéficiant de l'ensemble des connaissances cumulées sur chaque dossier, l'ouvrage est ainsi appelé à constituer une base de référence pour les militaria d'époque impériale. Tout comme le catalogue des découvertes lyonnaise, cette partie bénéficie d'une iconographie particulièrement soignée, tant pour les dessins d'objets que pour les cartes de répartition qui permettent de replacer chaque type étudié dans une perspective européenne.

07/2019

ActuaLitté

Sports

Camions Willème. Le roi des poids lourds

Après la victoire de 1918, Louis Willème rentre chez ses parents. Il aurait pu, selon leur désir, reprendre le restaurant familial, mais ce fin gourmet avait une autre passion : la mécanique ! Bien qu'ayant travaillé chez Grégoire (spécialisé dans les sportives et les luxueuses automobiles), le jeune homme ne rêve que de camions... lourds de préférence ! Sans argent, il débute, comme beaucoup, avec d'anciens véhicules militaires vendus aux stocks, choisissant un modèle emblématique, le moderne et robuste américain Liberty. Il va transformer cet utilitaire pendant plusieurs décennies, l'améliorant sans cesse et le déclinant en de multiples versions jusqu'à ce qu'il devienne un vrai "Willème, le roi des poids lourd", l'un des meilleurs et des plus puissants camions français. Grands routiers, camions de chantier, de pompiers, citerniers, bennes de carrières ou tracteurs se succèdent et en 1931 sort le premier super-lourd DG 30, suivi d'un ensemble inédit Rail-Route en 1932, et de nombreux autres remarquables modèles. En 1936 apparaît un étonnant tracteur lourd à grande cabine couchette et à moteur 8 cylindres en ligne de 150-225 ch. La même année, le premier Géant, le 110 tonnes (sur 18 roues) avec sa très belle double cabine avancée, voit également le jour, suivi après la Seconde Guerre mondiale du W 200, un monstre à long capot abritant le 8-cylindres en ligne de 26 m x 4,80 m, 28 roues et 205 200 kg ! En 1952 sont présentés les vraiment nouveaux et réussis "Nez de requin", vedettes du Salon de Paris et un des plus grands succès de la marque. A partir de 1954 arriveront d'autres superbes, et très grosses, réalisations : les Sahariens. Malheureusement, vient aussi la maladie pour le Patron (remplacé par son fils Pierre) et le début d'une grave crise dans le secteur de l'automobile, qui doit se regrouper... Ce sera le temps des partenariats... D'abord avec le français Unic, puis les britanniques AEC et BMC qui ne verront pas leurs efforts récompensés. Mais, fidèle au rêve du Patron, la firme finira avec des camions gigantesques : les fameux et toujours spectaculaires "Transports Exceptionnels" (que reprendront PRP), mais qui ne résisteront pas, eux aussi, aux chocs pétroliers de 1973 et 1978.

03/2010

ActuaLitté

Religion

Dieu peut-il mourir en Afrique ? Essai sur l'indifférence religieuse et l'incroyance en Afrique noire

Il faut s'en persuader, même si cela va à l'encontre du discours habituellement tenu : l'étude objective des traditions connues révèle que les Africains ne croient pas tous en un Dieu unique, créateur, rémunérateur et vengeur. La croyance à l'au-delà n'est pas aussi évidente qu'on le dit souvent. Il y a des cas d'incroyance dans les sociétés traditionnelles, et il existe une tradition de pensée critique à l'égard de la religion que l'on trouve dans un grand nombre de contes. L'indifférence et l'incroyance se rencontrent aussi dans certaines sociétés contemporaines, non seulement parmi les lycéens, les étudiants et les intellectuels, mais aussi parmi les cadres, les commerçants, les employés. Les devoirs religieux sont habituellement négligés, la religion a peu de place dans les préoccupations de la vie quotidienne, les vérités de foi fondamentales sont mises en question. Il n'est pas rare que romanciers, sociologues, philosophes d'obédience marxiste ou non, présentent la religion comme une mythologie périmée, un frein au progrès de l'humanité, un instrument de domination et d'exploitation ou, tout simplement, comme une absurdité. L'effondrement des régimes communistes ne signifie pas nécessairement la mort de la pensée de Marx. Curieusement, le message final du Synode africain (mai 1994) ne souffle mot de l'indifférence religieuse et de l'incroyance en Afrique. On pense, bien à tort, qu'elles ne concernent pas l'Afrique et qu'à tout prendre il ne s'agit que d'importations étrangères tant il va de soi que l'Africain est doué d'" un sens naturel de la présence de Dieu ". Et si ça n'était pas le cas ? Certes, il ne s'agit pas dans cet ouvrage d'opposer à la thèse d'une Afrique incurablement religieuse, celle d'une Afrique irreligieuse. Il s'agit en fait d'aller au-delà des traditions les mieux assurées et de poser clairement un certain nombre de questions, qui paraîtront peut-être à certains inopportunes, mais dont la vie quotidienne des villes et des campagnes africaines révèle dès aujourd'hui l'urgence. L'étude du phénomène religieux en Afrique noire est bien moins avancée qu'il n'y paraît et le chantier est immense.

04/2013

ActuaLitté

Mer

Yes we Cam ! Conversations avec Jean Le Cam

"A soixante-et-un an, Jean Le Cam lors d'un Vendée Globe de légende a fait rêver tout un pays confiné. L'histoire d'un héros malgré lui". On ne présente plus Jean Le Cam, alias "le Roi Jean ", le héros du Vendée Globe, qui nous a tant ému et réjoui tout au long de son tour du monde. Son aura n'a jamais été aussi grande, sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, quatrième de la course en dépit d'un bateau moins performant, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Gouaille, bon sens, humour, modestie, à soixante-et-un an Jean Le Cam n'a rien perdu de sa superbe. Quoi de mieux que de l'entendre se raconter dans ces entretiens au "long cours " avec l'une des plus fines plumes du sport, son ami Jean-Louis Le Touzet, et tous deux de nous conter une vie digne d'un roman. De son enfance à Châteauneuf du Faou aux premiers bords avec à quatorze ans son père à bord de Mervent, l'Armagnac familial, à La Forêt-Fouesnant, entre le Cap Coz et Concarneau, dans le Finistère Sud. De ses premières victoires locales, à son apprentissage aux chantiers Pichavant à Pont l'Abbé, de la création avec ses amis Hubert Desjoyeaux et Gaëtean Gouerou, le trio fondateur du chantier CDK. De sa rencontre avec Tabarly, en tant que jeune appelé à bord de Pen Duick VI pour un tour du monde en équipage aux premières navigations transatlantiques sur les multicoques Jet Services, Fleury Michon, ces machines qui feront tomber le record de l'Atlantique. De la casse de la route du Rhum en 2002 à son entrée dans "la carrière " de solitaire tourdumondiste tardivement, en 2004 décrochant la deuxième place du Vendée Globe. Mais aussi ses victoires, ses naufrages et ses sauvetages, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l'importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses soeurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père. C'est l'histoire d'un homme immense et humble qui jamais ne retient les larmes quand elles viennent, danse, rit, chante parfois sur son bateau.

ActuaLitté

Histoire internationale

Bourgarel, le Colombien. Voyages d'un diplomate français dans la Colombie du XIXe siècle

Entre 1893 et 1900, Ernest Bourgarel, ambassadeur de France en Colombie, a rassemblé au cours de ses périples dans les provinces, une incomparable collection de photographies et noté ses impressions dans ses carnets de voyages. Ce livre présente quelques bribes de ce trésor récemment découvert. Plus qu'une simple présentation de photographies anciennes, cet ouvrage s'aventure sur les traces du voyageur-photographe et de ses motivations profondes de collectionneur. Et lorsque ce voyageur n'est autre que l'ambassadeur de France en titre dans une Colombie de la fin du XIXe siècle, à la veille d'une nouvelle guerre civile, ces documents nous révèlent une extraordinaire vision d'un pays qui se construit. Ernest Bourgarel était un érudit de ce siècle des révolutions. Un diplomate qui a passé sa vie à voyager, dans les pays où il était en poste, à la découverte de l'autre. La Colombie a été son coup de coeur. Dans ses écrits et ses photographies, il en décrit la géographie, l'organisation, la culture, ses forces et faiblesses. Son instabilité endémique. La puissance de l'image comme document de voyage est ici décryptée par des spécialistes. Des chercheurs français et colombiens apportent également leur éclairage historique et ethnologique au lecteur qui veut connaître la vieille Colombie, coeur de la nouvelle Amérique latine de Bolivar. La plupart de ces photographies étaient inconnues jusqu'alors. Elles amènent un regard neuf sur ce pays ancien. Comme un atlas mémoriel, ce livre pousse au nécessaire exercice de mémoire, chantier salvateur dans un pays où la paix s'érige après cinquante ans de guerre civile. Après avoir fait don aux Archives du ministère des Affaires étrangères du fonds photographique et documentaire Bourgarel, sa famille a décidé d'en rendre public les documents les plus marquants dans le cadre de l'année France-Colombie 2017 afin que s'affermissent les liens entre ces deux pays. Sous la direction de Charles-Henry Dubail et Marie-Claude Dubail-Acero, une équipe pluridisciplinaire franco-colombienne a entrepris un travail de recherche dont cet ouvrage constitue la première pierre.

08/2017

ActuaLitté

Art gothique

Questions de mobilités au début de la période gothique. Circulation des artistes ou carnets de modèles ?

L'intensité des mouvements des artistes, des oeuvres et des objets durant le Moyen Age, son rôle dans la diffusion des formes et des iconographies à travers le monde occidental et l'impact des échanges avec la sphère byzantine sont bien connus et ont été précisés à de nombreuses reprises dans des études stimulantes. En revanche, les modalités de ces mobilités artistiques n'ont pas encore trouvé de définition convaincante. En ancrant la réflexion dans le domaine des transferts artistiques au moment de la genèse de l'art gothique, cet ouvrage tente de mesurer l'impact sur une région donnée du déplacement des artistes. Quels itinéraires ceux-ci suivaient-ils ; quelles distances parcouraient-ils, quels étaient les réseaux de diffusion ? Durant combien de temps un modèle était-il imité ? Quels effets exerçait la mobilité des hommes ou des oeuvres sur la production d'une région donnée ? En outre, alors que l'importance accordée aux carnets de modèles en tant que vecteurs de transmission a maintes fois été soulignée par les chercheurs, leur rôle effectif n'a jamais été évalué ni remis en question. Ces problématiques sont traitées par des cas d'études bien distincts. Un aperçu des réseaux de circulation connus est dressé et leur étendue est envisagée en considérant à la fois les critères stylistiques et iconographiques. La question de la mobilité est abordée à travers des personnalités connues par leur signature sur leurs oeuvres permettant de retracer quelques itinéraires artistiques précis. Le chantier de la façade occidentale de la cathédrale de Chartres, noeud d'un réseau de circulation de sculpteurs, est utilisé pour tenter de cerner la dynamique des centres artistiques dans la diffusion d'innovations techniques et formelles. Un intérêt particulier est en outre porté aux dits carnets de modèles. Les dessins médiévaux conservés, leur utilisation et leur possible circulation sont examinés à la lumière de leur rôle supposé dans la transmission des formes artistiques. Pour certains d'entre eux, de nouvelles hypothèses sont proposées sur l'agencement originel des feuillets, sur la cohérence de leurs représentations ou encore sur leur fonction initiale.

02/2021

ActuaLitté

Technologies

Construire en pisé. Prescriptions de dimensionnement et de mise en oeuvre

Le pisé est une technique de construction qui permet de réaliser des parois en compactant de la terre humide entre des banches formant un coffrage. Ecologique, disponible localement, résistant aux épreuves du temps, matériau qui régule l'humidité, bon isolant phonique, résistant au feu, le pisé, issu de l'architecture vernaculaire, présente de nombreux avantages s'il est mis en oeuvre correctement. Cette technique n'étant pas encore normée, cet ouvrage fournit, en s'appuyant sur l'analyse des techniques traditionnelles et sur le développement plus récent de la connaissance scientifique, les prescriptions techniques permettant de mettre en oeuvre la terre crue. Suivant la chronologie d'une opération de construction, cet ouvrage en couleurs : - précise les différentes classes d'emploi du pisé en fonction des contraintes admissibles, du type d'ouvrage considéré (paroi porteuse ou non porteuse), de la catégorie d'importance du bâtiment (habitat individuel ou collectif, bâtiment tertiaire, ERP, etc.) et des contraintes géographiques du lieu d'implantation (sismicité, climat) ; - expose les principes de conception d'un ouvrage en pisé et fournit les éléments pour le dimensionner (épaisseur, longueur, hauteur et élancement) ; - détaille les dispositions constructives des éléments en pisé et leur liaison avec les autres éléments du bâtiment (soubassement, couverture et étanchéité, ouverture, isolation thermique, réseaux, etc.) ; - décrit les étapes de mise en oeuvre du pisé, depuis le choix des terres jusqu'à sa mise en place sur chantier ; - propose une méthode de contrôle du matériau et de sa mise en oeuvre afin d'assurer la qualité de production des éléments en pisé (prélèvement d'échantillon, analyse, essai et contrôle) ; - énumère les désordres courants des ouvrages en pisé (variations chromatiques et de densité, fissure, humidité, etc.) et les solutions permettant de les éviter ; - présente, en annexe, les principales caractéristiques du matériau (masse volumique, résistances mécaniques, conductivité thermique, perméabilité à la vapeur d'eau, etc.). Ce livre permet ainsi de construire et rénover un ouvrage en pisé et acquérir une maîtrise parfaite des chantiers de construction, de la préparation du matériau à la réception des ouvrages. Enrichi de nombreuses photographies et figures, il est destiné aux architectes, maîtres d'oeuvre, maîtres d'ouvrage et artisans soucieux de mettre à profit des savoir-faire qui ont déjà fait leurs preuves.

01/2021

ActuaLitté

Aménagement du territoire

Le Festin N° 127 : L'âme des villes

BORDEAUX aux couleurs du street art Pratique marginale, clandestine et éphémère, le graffiti s'infiltre à Bordeaux à l'aube des années 1980, derrière Eric Kilat ou Jofo. Insaisissable et controversé, l'art urbain gagne aujourd'hui en légitimité, la Ville y voyant un nouvel atout touristique. Quand les Castors de Pessac bâtissaient leurs maisons En 1948, au lendemain de la guerre, alors que sévit une grave crise du logement, 150 jeunes gens entraînés par un jeune prêtre-ouvrier se lancent dans un projet fou : construire de leurs propres mains une cité modèle. DORDOGNE - La Peyrouse, à la découverte de la ville gauloise Aujourd'hui, ce lieu est un champ, au IIIe siècle av. J. -C. , une ville s'y étendait sur plusieurs hectares. Depuis cinq ans, le chantier accueille une équipe de 60 chercheurs et archéologues. Les Arènes du Plumaçon, l'âme de Mont-de-Marsan Détruites par un incendie, les arènes de Mont-de-Marsan sont remplacées en 1889 par un bâtiment en dur. Depuis, elles ont servi de décor à de nombreux concerts, à des épreuves d'Intervilles, sans oublier le mythique festival de musique punk de 1976, premier du genre en Europe. LOT-ET-GARONNE, la bastide, laboratoire urbain de la transition écologique Fondées entre le XIIIe et le XIVe siècle, les 41 bastides de Lot-et-Garonne témoignent d'une capacité étonnante à se renouveler face aux enjeux contemporains de la transition écologique, énergétique et démographique. Bayonne réveillée par son patrimoine Façades à colombages, rues piétonnes, verrières et enchevêtrement l'escaliers confèrent à Bayonne charme et caractère. Elle a été pionnière dans le mouvement national de revitalisation des centres-villes, historiques alors que dans les années 1980 le centre-ville s'était vidé de ses habitants. Pau, le nouveau visage du quartier des Halles Reconstruit dans un style moderne dans les années 1970, le quartier central des Halles, à Pau, a récemment fait l'objet d'une campagne de rénovation. L'enjeu pour la municipalité : recréer autour des Halles un espace de vie dédié à la fl ânerie, à la convivialité, à la culture.

09/2023

ActuaLitté

Religion

Ma vocation : comment servir Dieu ? Des Hauts-de-France à Jérusalem : parcours d'un chrétien picard devenu juif israélien

Si vous vous promenez dans Jérusalem, du côté de la toute nouvelle Place de la Musique dont il a mené le chantier de bout en bout, vous le croiserez sans doute. Haute silhouette massive, barbe faussement naissante, rire tonitruant, verbe vigoureux toujours teinté d'un fort accent picard et, sous la casquette vissée sur le crâne, des yeux pétillants de malice et d'étonnement. Yaacov Bendavid, aujourd'hui maître d'ouvrage de multiples projets de rénovation au coeur de Jérusalem et auteur de ce livre, a eu un parcours exceptionnel, une de ces âmes juives perdues que Dieu a fait naître dans un environnement totalement improbable. Son chemin a été long, très long, parsemé d'aventures, de chutes et de rencontres inouïes mais habité d'une quête absolue : Comment servir Dieu ? Depuis l'âge de quatre ans, Yaacov, qui s'appelait alors Raymond, " cherche " Dieu. Il a tout essayé : les curés, les évangélistes, les missionnaires et les protestants, jusqu'à ce qu'un jour, à l'âge de vingt-huit ans, il pousse la porte d'une synagogue à Dunkerque. " Je ne suis pas venu au monde pour faire de la figuration, s'est-il toujours promis, jamais découragé. Je ne suis là que pour accomplir Sa volonté. " Et chacune de ses épreuves n'a fait que le renforcer dans sa quête spirituelle : " Etre au service de Dieu, affirme-t-il, c'est ne rien espérer, ne rien revendiquer, c'est prendre ce que Dieu nous donne et dire merci. " Son parcours du combattant vers la conversion puis, au sein même du judaïsme, est retracé dans ce récit. Un " roman de vie " haletant et intrigant mais aussi l'exploration des tâtonnements d'un homme, Juif d'instinct, aspirant à une vie juive authentique. Son dialogue sans concessions avec Dieu, émaillé de réflexions sur son approche du judaïsme, parcourt ces pages d'un souffle puissant. " Quand les gens liront ce livre, ils y trouveront, je l'espère, une nouvelle vision du monde, une nouvelle vision de la vie, ils aborderont ainsi tous les événements, de manière plus authentique et juste. "

10/2017

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 32 : Escampobar

Octobre 1965. Louis et Pauline quittent enfin Grenoble, et emménagent dans leur villa des environs de Grasse, dont Vanda et Mario, des anciens du domaine, sont les gardiens depuis près de quatre ans. Ils emmènent avec eux Augusta, leur cuisinière, et leurs meilleurs amis, les Trolin père et fille, leurs voisins immédiats du 10 boulevard Foch, avec qui ils vivent en quasi-symbiose. S'ils laissent les frimas de la capitale alpine pour le soleil de la Côte d'Azur, ils abandonnent aussi un appartement ultraconfortable pour un Escampobar en chantier, au milieu d'un ballet incessant d'ouvriers. Le tout orchestré par Adeline, décoratrice d'intérieur et femme de Coucke - cet ami avocat à qui ils doivent d'avoir sorti Oliver de prison. Car ils ont décidé de transformer leur nouvelle demeure, depuis la décoration jusqu'au gros-oeuvre. S'ajoute l'implantation d'un cabinet dentaire au premier étage du Florida, un immeuble grassois tout neuf. Mais il y a plus grave que ces aléas matériels : l'état de Trolin, que les préparatifs du déménagement ont épuisé, lui qu'avait déjà fortement ébranlé la perte de sa femme, après 45 ans de mariage. Heureusement, Juju et Léja, ses soeurs, viennent à la rescousse de Josette, la fille, pour aménager l'appartement qu'ils ont loué dans ce même Florida. Trolin semble perdu, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon - jusqu'à récemment il fumait encore comme un pompier -, qui a métastasé au foie. Et le pronostic pessimiste se vérifie, il meurt bientôt, entouré de sa nombreuse famille de pieds-noirs, accourue, et de Louis et Pauline, atterrés, mais Louis également soulagé de sortir de ce long cauchemar. Les travaux terminés, ils peuvent enfin jouir du luxe et de la beauté des lieux. Mais à quel prix ! Louis a commis l'imprudence de laisser carte blanche à Adeline ! Bientôt le milieu de la bourgeoisie locale s'ouvre à Louis - Grasse est une ville de retraités souvent aisés, et oisifs -, particulièrement en la personne de Consuelo de Saint Exupéry, la veuve de l'illustre auteur du Petit Prince, et de la comtesse Zalewska, la châtelaine de Gourdon, ce village nid d'aigle à proximité de Grasse...

10/2023